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ARISTOTE

I-- Vie et Œuvres d’Aristote : Aristote est né à Stagire, en 384 av. J.C., son père Nicomaque, était médecin au service
du roi de Macédoine (Philippe II) et sa mère Phaestis matrone. A l’âge de 18 ans, Aristote arrive à Athènes où il devient
élève à l’Académie de Platon. Surnommé par ce dernier « l’intelligence de l’école » et le « liseur » à cause de sa curiosité
philosophique. En 343 av. JC, Aristote est choisi par Philippe II comme précepteur de son fils le futur Alexandre le
grand âgé de 13 ans. Après la rupture d’Aristote avec l’Académie, il fonde une école rivale, le Lycée à Athènes appelé
« La péripatéticienne ». A la mort d’Alexandre (323), Athènes révoltée l’accusa d’impiété. Aristote s’enfuit à Chalcis
ne laissant pas les athéniens commettent un nouveau crime contre la philosophie après la mise à mort du maître de son
maître Socrate, où il mourut à l’âge de 62 ans. Ses principales œuvres sont : la physique, la métaphysique, la politique,
l’éthique. Aristote a été l’un des premiers à procéder à des classifications hiérarchiques systématiques des connaissances
et des concepts.
II- La physique d’Aristote : La physique est un domaine de la connaissance qui étudie, essaie de comprendre,
modéliser, expliquer les phénomènes naturels sous toutes ses formes, ses lois, variations et évolutions. Pour Aristote,
elle est l’étude des êtres qui ont en eux-mêmes le prince de leur mouvement, qui changent de leur propre fait : les êtres
naturels. Elle analyse le changement : le passage de l’état actuel à l’état potentiel. Un être physique aux yeux d’Aristote
est celui qui a son propre principe de mouvement et d’arrêt. La physique a pour objet la nature selon Aristote, elle est la
"philosophie seconde". Elle est à la fois une théorie du mouvement et une cosmologie. Le mouvement est défini par
Aristote comme l'effet d'une imperfection, dit-il c'est l'être qui cherche à se réaliser (à actualiser son potentiel) qui est
en mouvement. Selon Aristote, un monde parfaitement ordonné serait totalement au repos et tout mouvement a une
cause. Il distingue quatre types de cause : matérielle, formelle, efficiente et finale. Le monde (cosmos) dit Aristote est
un ensemble clos et fini de sphères hétérogènes imbriquées. Au centre, se trouve la terre, le monde d'en bas, sublunaire
(en dessous de la lune), la plus imparfaite des sphères parce que la plus matérielle, la moins formelle et ces êtres sont
soumis à la corruption et au mouvement. Le monde céleste, supra lunaire (au-dessus de la lune), est au contraire
incorruptible et soumis au seul mouvement circulaire, il est incorruptible et immobile : C'est la sphère du divin.
III- La conception de la science selon Aristote : La science est un ensemble cohérent de connaissance, elle se porte
sur des faits, objets, phénomènes et procède par méthode expérimentable tout en obéissant à des lois universelles. Elle
est un ensemble de connaissance et de recherche qui ont un degré suffisant d’unité, de généralité, qui aboutissent à des
conclusions concordantes, qui ne résultent ni de conviction arbitraire, ni de goût ou des intérêts individuels mais de
relation objective. Chez Aristote, la science est la connaissance des causes universelle et nécessaire. Elle consiste à
monter comment les matériaux s’organisent en vue d’une fonction, le passage de l’indéterminé au déterminer et se porte
sur le nécessaire, elle est universelle et vaut partout. Il n'y a de science, dit Aristote, que du général et du nécessaire.
L’un des premiers à procéder à des classifications hiérarchiques systématiques des connaissances et des concepts, la
science pour Aristote se divise en trois : la théorétique regroupe les sciences spéculatives, contemplatives, désintéressés,
qui n’ont de fin en soi que l’achèvement de la pensée et orienté à la contemplation désintéressée du vrai, métaphysique
(science de tout ce qui est : Être), les mathématiques (science des nombres), la physique (science l’univers en tant qu’un
tout, des causes du mouvement) ; la pratique regroupe les sciences qui impliquent l’action, une fin est immanente, un
choix, (la politique, l’éthique, la morale ; l’économique, rhétorique) ; la poétique regroupe toutes les activités qui
produisent une œuvre, qui ont un rapport avec le savoir-faire, la technique. 1- La science théorétique s'occupe de la
connaissance des causes. Elle a pour instrument de ses recherches la démonstration. La science démonstrative « part de
définitions universelles pour arriver à des conclusions également universelles ». Elle est désintéressée et selon Aristote
: elle constitue la fin en soi de l'âme humaine et l'achèvement de la pensée. Dira-t-il : l'homme réalisé est celui qui,
profitant du temps libre par sa position sociale qui le dégage des préoccupations matérielles (le travail est dévolu aux
esclaves), peut se consacrer à la contemplation désintéressée du vrai. 2- La science pratique est tournée vers l'action
(praxis). Selon Aristote, l’action est une activité dont la fin est immanente au sujet (l'agent), différente de la production,
dont la fin (l'objet produit) est extérieure au sujet de l'activité. Mais la production a en elle-même sa propre fin, la praxis
n'a pas de point d'arrêt, car on peut voir et continuer à voir, être heureux et continuer à l'être, etc. Elle porte sur l’universel
et le particulier. 3- La science poétique (le savoir-faire ou la technique), a pour but la production d'un objet qui n'a pas
son principe en lui-même, mais dans l'agent qui le produit (par opposition à une production naturelle). Parce que la
technique est au service d'une production, le domaine de la technique est l'utilité et l'agrément. Elle vise toujours le
particulier et le singulier, mais demande un savoir-faire qui peut s'apparenter à une étape intermédiaire dans l'échelle de
la connaissance.
Texte : « Ainsi, les sciences théorétiques sont les plus hautes des sciences, et la Théologie est la plus haute des sciences
théorétiques. On pourrait, en effet, se demander si la Philosophie première est universelle, ou si elle traite d’un genre
particulier et d’une seule réalité, distinction qu’on rencontre, au surplus, dans les sciences mathématiques : la Géométrie
et l’Astronomie ont pour objet un genre particulier de la quantité, tandis que la Mathématique générale étudie toutes les
quantités en général. Nous répondons que s’il n’y avait pas d’autre substance que celles qui sont constituées par la
nature, la Physique serait la science première. Mais s’il existe une substance immobile, la science de cette substance
doit être antérieure et doit être la Philosophie première ; elle est aussi, de cette façon, universelle parce qu’elle est
première. Il lui appartiendra de considérer l’Être en tant qu’être, c’est-à-dire à la fois son essence et les attributs qui lui
appartiennent en tant qu’être. » Aristote, Métaphysique, (…).

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