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PHILOSOPHIE
TS2
CORRIGE
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I) Faire le plan du texte : diviser en 2 ou 3 parties le texte et
indiquez à chaque fois quel est l’idée principale de cette partie,
ainsi que sa fonction dans la démonstration (exemple, mise en
opposition, etc… )
Le texte se décompose en trois parties (comme la plupart des textes proposés au bac).
J’ai noté votre capacité à analyser les idées et les formes de raisonnement. J’ai noté
également la clarté de vos explications, y compris la rédaction (souvent assez confuse). La
forme de raisonnement principale est la distinction et la mise en opposition. Opposition
entre la vérité scientifique et la vérité religieuse. Opposition entre théories scientifique
nouvelle et ancienne. Opposition entre la vérité absolue et vérité relative.
1ère partie : L1 à L5, opposition entre religion et science. La religion « prétend » alors
que la science « se rend compte ». Donc opposition entre la prétention de la religion et la
lucidité de la science (qui débouche sur une modestie). Cette 1ère partie semble être critique
contre la science, favorisant la religion. Mais ce sera le retournement de ce texte : ce qui
était la faiblesse de la science va se révéler sa force. Mais ce texte est aussi déconstructif : il
réfute l’idée que la science parvient à une vérité absolue.
2ème partie : Il va opérer une déduction à travers sa distinction entre vieilles théories et
nouvelles théories. Sa déduction porte sur la nature des vérités que la science va produire :
Russell va déduire que ces vérités seront pratiques, c'est-à-dire non pas simplement
description de la réalité, mais mesure de phénomènes (accélérations des corps, hausse ou
baisse des températures, calcul de la mécanique céleste, etc…) : les changements
nécessaires ne servent qu’à une exactitude plus grande.
3ème partie : Mise en opposition entre vérité absolue et vérité technique. Travail de
définition : la vérité technique sert à prédire l’avenir et à produire des inventions utiles.
Redéfinition de la connaissance scientifique en réduisant les ambitions de la science :
instrument à manipuler la matière. Est-ce un texte critique contre la science ? La science
permet-elle de comprendre la réalité ou juste faire des manipulations techniques de la
matière. La dernière partie pose des questions pas si claires.
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II) Faites le lien entre les idées du texte et une des
références données dans le manuel:
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a) La différence de méthode : la science pose des questions simples et limitées. Par
exemple comment tombent les objets ? Alors que la religion pose des questions
très (trop) ambitieuses.
b) L’homme a besoin d’explications mythiques. C’est un trait commun à toutes les
cultures, qui fondent leur identité dessus. La science peut-elle servir de mythe, et
permettre aux peuples de construire leur identité ?
III) Introduction :
La page 311 est une page de synthèse de tous les problèmes que peut rencontrer la
connaissance scientifique. Il y a dans l’ordre : a) Les limites de l’observation naïve ; b) la
naissance tardive (XVIIème siècle) des sciences expérimentales ; c) le rôle de
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l’expérimentation pour vérifier si des théories humaines sont vraies ; d) les préjugés culturels
des scientifiques ; e) la dépendance à l’égard de instruments de mesure ; f) l’absence de réelle
expérimentation en sciences humaines (question que nous allons laisser de côté). Ces pistes de
réflexion nous permettent de mieux comprendre les enjeux du texte de Russell : la vérité
scientifique se base sur le travail de l’expérimentation (à distinguer de la simple observation)
mais du coup se trouve limité par cette manière de faire. Elle ne peut pas viser une explication
globale de la réalité -comme le fait la religion- car elle se contente de faire des théories qu’elle
vérifie grâce à des expériences scientifiques. Le scientifique n’est pas neutre : il a un bagage
et des préjugés culturels. Il appartient à une époque. Et contre tous ces préjugés, il préfère ne
pas avoir une ambition démesurée (prétendre tout expliquer). Il préfère énoncer des « petites »
vérités techniques qui mise bout à bout permettent de mieux comprendre ce qu’on peut faire
avec la nature (voyager dans l’espace, créer de nouvelles matières (chimie), mesurer les effets
de phénomènes naturels (par exemple les tremblements de terre)), tout en restant modeste : on
ne décrit pas la nature dans toute sa complexité de manière définitive. La question « pourquoi
la nature est ainsi… ? » est remplacée par « Comment les phénomènes naturels
fonctionnent ? ».