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SOMMAIRE

SOMMAIRE...............................................................................................................................1

INTRODUCTION......................................................................................................................1

I- PRESENTATION DE ARISTOTE.....................................................................................2

1. Biographie........................................................................................................................2

2. Bibliographie....................................................................................................................3

II- LA QUESTION DE LA VERITE CHEZ ARISTOTE.......................................................4

CONCLUSION...........................................................................................................................7

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INTRODUCTION

Du latin Veritas, « vérité », dérivé de Verus, « vrai » ; la vérité est la correspondance


entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère. Elle est un concept qui
suscite les esprits et les passions : lorsqu’on parle de vérité, cela relève de la curiosité et fait
appel à plusieurs versions. C’est cette complexité qui fait que la vérité s’applique dans divers
domaines engendrant ainsi diverses théories de vérité. En philosophie la question de vérité ne
cesse d’être le point d’encrage des réflexions des penseurs. Et chacun en donne son opinion.
Ainsi notre préoccupation est de faire comprendre la notion de vérité s avec le philosophe
Aristote. Pour ce fait, nous présenterons Aristote avant de débusquer son opinion sur la
question de vérité

I- PRESENTATION DE ARISTOTE

1. Biographie

Aristote est né en -384 à Stagire de Macédoine, cité de Chalcidique située sur le golfe
Strymonique en Grèce, d’où son surnom de « Stagirite ». Son père, Nicomaque, est le
médecin et ami du roi Amyntas III de Macédoine, tandis que sa mère, Phéstias, originaire de
l'île d'Eubée, est sage-femme. Orphelin de père à onze ans, il est élevé par son beau-frère,
Proxène d'Atarné, en Mysie. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec Hermias d'Atarnée,
futur tyran de Mysie. La famille d'Aristote prétend descendre de Machaon.

Vers -367, à dix-sept ans, il est admis à l’Académie de Platon ; il y reste vingt ans. Platon,
ayant remarqué sa vive intelligence, lui donne le droit d’enseigner la rhétorique en tant que
répétiteur. Il devient anagnoste de Platon, qui l'appelle « le liseur » ou « l'intelligence de
l'école ». Cela n'empêchera pas Aristote de rejeter la théorie des Idées de Platon, en se
justifiant ainsi : « Ami de Platon, mais encore plus de la vérité ». Formé et profondément
influencé par les platoniciens, il ajoute : « ce sont des amis qui ont introduit la doctrine des
Idées. […] Vérité et amitié nous sont chères l'une et l'autre, mais c'est pour nous un devoir
sacré d'accorder la préférence à la vérité ».

Après la mort de son maitre Platon (368), il quitta Athènes se voyant frustrer de n’avoir pas
été désigné comme successeur au maitre, il se réfugie à Mysie auprès d’Hermias, souverain
d’Atarmé dont il épouse sa sœur avant de se rendre à Mytilène dans l’ile de Lesbos. Là, il
réçoit de Philipe (343) une lettre d’allégeance par ce prince pour enseigner son fils Alexandre.
Il le forme et fait des expéditions avec lui en Asie, puis revient s’installer à Athènes. Il y
fonda une école nommée « Lycée.

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A la mort d’Alexandre (323), Aristote connait une vie de calomnie de la part de ses
envieux et ennemis au point qu’il soit accusé d’impiété (méprisant des lois religieuses). Il va
s’établir à Chalcis en Eubée, ou il meurt peu après en 322, à l’âge de 62 ans.

Avec toute cette vie pleine d’expérience, quelles sont les productions de ce philosophe de
renom ?

2. Bibliographie

Aristote est un être plein de connaissances et d’amour pour divers domaines de réflexion ;
ce pourquoi il admiré par son maitre Platon. Sa grandeur lui amène à produire plusieurs
ouvrages notamment 19 ouvrages de philosophie platonicienne et des dialogues inconnus de
nos jours.
Comme écrits d’Aristote, selon les domaines, on peut en dénombrer :

La science pratique (morale et politique)

 Éthique à Nicomaque
 Éthique à Eudème
 Des vertus et des vices
 Politique
 Constitution des Athéniens

La science productive

 Poétique
 Rhétorique

Les sciences théoriques

 Physique
 De la Génération et de la Corruption
 Sur L’Univers
 Traité du ciel
 Météorologiques
 De l'âme (en latin : de anima)
 La Métaphysique

Les ouvrages zoologiques

 Histoire des animaux


 Parties des animaux
 Du Mouvement des animaux
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 Marche des animaux
 Génération des animaux

II- LA QUESTION DE LA VERITE CHEZ ARISTOTE

La question de vérité chez Aristote se voir à partir des composantes de l’énoncé. C’est qu’on
verra dans les lignes ci-dessous.

Si la vérité se constitue comme un objet pour la métaphysique, et pas seulement pour la


logique, c’est que l’être se dit au sens de vrai. Cependant, cette approche du sens
« ontologique » de la vérité se situe sur le plan du langage, et non sur celui de la réalité de la
chose signifiée par un tel langage. En effet, s’il y a bien un rapport entre l’être et le vrai, ce ne
saurait pas un rapport d’identité : le vrai n’est pas ce qui est. Mais bien plutôt il faut envisager
un tel rapport en termes de signification, et plus précisément, de connotation : le vrai
signifierait alors de façon principale la proposition ou il apparait, soit son lieu propre, et de
façon secondaire et dérivée l’être lui-même. Nous savons en effet que l’« être se dit de
plusieurs façons », qu’il est donc de l’affaire du dire, soit de l’énoncé lui-même, dans lequel il
peut donc se dire, comme accident, essence, vrai et enfin comme puissance et acte. Et si l’être
peut se dire comme vrai, c’est bien que dans l’énoncé vrai un être apparait. Un effet, et au
sens simplement logique, dans toute proposition, un prédicat est affirmé ou nié d’un sujet, par
le moyen de la copule. Or lorsqu’une telle affirmation ou une négation est vraie, soit affirmé
ou nie conformément à ce qu’il en est réellement dans les choses, l’Etre comme essence se
trouve ainsi redoublé au moyen de l’énoncé qui lui est conforme, et comme l’être vrai peut
être saisi. L’Etre au sens de vrai semble donc être le propre de l’énoncé, à la manière d’une
puissance cherchant à devenir toujours acte puis que la vérité est bien sur dotée d’un primat
ontologique sur la fausseté, comprise des lors comme un mode du ne pas être. Nous nous
trouvons donc, semble-t-il, en présence d’une dichotomie, opposant d’une part les choses et
de l’autre la pensée prédicative dont le paradigme serait l’énoncé. Et l’être comme vrai ne
pourrait être présent que du côté de la prédilection, comme ce passage de métaphysique E,4
nous le rappelons : « le faux et le vrai, en effet, ne sont pas dans les choses, comme si bien
était le vrai et le mal, en lui-même, le faux, mais dans la pensée » il n’y a pas de vérité ni de
fausseté dans les choses , c’est -à- dire, semble-t-il , que rien hors du langage ne peut se voir
attribuer le caractère d’être vrai ou d’être faux. Par-là, la fausseté se livrent donc à la manière
de propriétés émergentes, en ce que, absentes de la réalité effective, elles surgissent
lorsqu’une réalité se trouve signifiée par l’énoncé. Ainsi la vérité devient le propre, mais aussi

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la perfection, de toute signification. Or une telle vérité de l’énoncé consiste, nous dit Aristote,
dans la composition et la division. Ainsi, dire le vrai, c’est unir ce qui est uni, et séparer ce qui
est séparé. Le vrai serait donc une affaire de respect, la proposition, pour être vraie, devant
respecter l’être des choses en se faisant conforme. En effet, la proposition devra d’une part se
conformer à ce qui est en le reproduisant respectueusement, ce que nous pourrions appeler
une conformité topique, et d’autre part elle devra être conforme aux attentes qui sont suscitées
par son énonciation, au sens d’une conformité « éthique », qui est celle de la validité du
discours. La conformité de la progression vraie, et donc de la vérité proportionnelle, doit bien
dès lors être comprise comme une con-formation, la proposition devant intégrer la structure
de la chose qu’elle reproduit, soit se former avec celle-ci, en même temps, qu’elle devra se
conformer aux règles logico grammaticales permettant la validité d’une telle reprise. Ce qu’il
s’agit de symboliser et qui impose donc sa forme à la proposition, soit ce qui est uni et ce qui
est séparé, n’est, en tant que tel, ni vrai ni faux, cela est. Mais le vrai et le faux n’entrent en
jeu que dans le redoublement de ce qui est, redoublement respectant ou non les caractères
dispositionnels de ce qui est. Pour qu’un tel redoublement puisse avoir lieu, certains actes
doivent être effectués, à savoir l’union du prédicat et du sujet dans le cas de l’énoncé
affirmatif, et leur séparation dans le cas de l’énoncé négatif. C’est ainsi que nous parvenons à
la définition suivante : « le vrai, c’est l’affirmation de la composition réelle du sujet et de
l’attribut, et la négation ». Pour autant, le vrai n’est pas à l’énoncé ce que la réalité est la
chose, en ce que le vrai intègre lui-même cette réalité, en s’y rapportant de façon conforme.
Bien plus, il n’est rien sans cette réalité puisqu’il la dit. Le vrai de l’énoncé n’est donc pas
indépendant de la réalité de la chose, et le lieu de l’énoncé doit toujours être rapporté au lieu
de la chose, le vrai ne consiste pas dans ce rapport lui-même, mais bien que dans la qualité
conforme ou encore ressemblante, de ce rapport. La vérité semble donc bien être l’affaire de
double relation.

D’une part, une relation interne à l’énoncé, celle de l’union ou de lala séparation du
sujet et du prédicat. Cette première relation, revêtant nécessairement la forme d’unité et d’une
identité, est le résultat d’actes de la pensée discussive. Elle n’est pas donc pas une réalisée par
l’énoncé, mais seulement exprimée ou encore livrée par ce dernier. En effet, de même qu’il
est possible de penser de façon séparée et incomplexe « blanc », « homme » et « Socrate »,
sans que ne soit alors possible l’émergence d’aucun caractère de vérité ou de fausseté, la
pensée discursive peut également assembler ces termes dans un complexe, et leur faire dire
quelque chose au moyen de la copule. C’est seulement alors, soit lorsque l’unité de l’énoncé

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résultant de l’union ou de séparation des atomes de signification incomplexes que sont termes
réalisés, que la vérité ou la fausseté peuvent apparaitre. La vérité est donc bien l’affaire de
jugement propositionnel, et non celle des termes, mais bien plutôt de la synthèse complexe de
ceux-ci. Aristote nous dit dans De interpretatione, « En eux-mêmes les noms et les verbes
sont semblables à la notion qui n’a ni composition ni division : tels sont l’homme, le blanc,
quand on n’y ajoute rien, car ils ne sont, encore ni vrais ni faux. En voici une preuve : bouc
cerf signifie quelque chose, mais il n’est encore ni vrai ni faux, à moins d’ajouter qu’il est ou
qu’il est n’est pas, absolument parlant ou avec référence au temps ». La portée significative
d’un terme, son seul renvoi à une chose singulière existante ou non, est donc inapte à se
constituer comme porteuse d’une valeur de vérité. Seules l’affirmation et la négation ont cette
vertu, en ce qu’elles ne se contentent pas de désigner mais portent un jugement prédicatif et
constituent de cette manière un terme comme sujet.

Cependant, bien que construit à partir de termes différents et multiples, l’énoncé doit revêtir la
forme d’une unité, il doit être cohérent et ne plus renvoyer à une chose mais bien à un état de
choses, c’est-à-dire à une combinaison d’objets, telle que l’union de la qualité et la substance
dans la proposition « Socrate est blanc ». Or, si l’énoncé fait apparaitre un tel état de choses,
ce qui rend ainsi possible l’attribution d’une valeur de vérité à ce qui est. C’est donc que
l’énoncé n’a pas comme correspondant effectif la chose elle-même mais bien l’état de choses,
qui pourrait être alors compris comme synthèse de choses. Cette synthèse étant soit
conjonctive soit disjonctive, en vertu de la séparation ou de la liaison qui s’y produit. Et en
effet, la chose correspond au terme qui la signifie, ce qui explique que, comme ce dernier, elle
ne puisse être ni vraie ni fausse. Le problème est donc le suivant : soit l’énoncé crée un état de
choses, soit il le reproduit en se soumettant à des règles linguistiques. Peut-on trouver le
correspondant de l’énoncé « Socrate est un homme » dans le monde réel ? car, s’il y a des
états de chose dans le monde, il y a alors également de la vérité dans le monde. Effet, ce qui
prime dans définitions du vrai que nous fournit Aristote semble être, bien lus que le lieu d’une
telle vérité, à savoir l’énoncé, ses conditions de formation, soit la séparation ou l’union. Dès
lors, si des choses présentent un tel caractère, celui que nous avons choisi de nommer « état de
choses », le vrai se trouvera aussi dans le monde des choses.

Nous parvenons ainsi au second type de relation mis en jeu par l’être au sens de vrai
concernant la relation de l’énoncé à ce qui est antérieur, soit à la réalité elle-même, ou de
façon plus précise, la relation de l’énoncé à l’essence de la chose qu’il signifie. Aristote nous
dit en effet « ce n’est pas parce que nous pensons d’une manière vraie que tu es blanc, que tu

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es blanc, mais c’est parce que tu es blanc, qu’en disant que tu l’es, nous disons la vérité. » la
vérité produite du fait de la pensée discursive se trouve donc par la fondée dans une essence
qui revêt la forme d’un fait à reproduire par l’énoncé. L’énoncé est ainsi dépourvu du moyen
de fonder la vérité. Bien plutôt soumis à ce qui précède, cette soumission prenant la forme
d’un respect de structure, au sens de con-formation que nous avons déjà souligné, mais aussi
d’une reconstruction discursive faisant apparaitre de façon décomposée ce qui est donné
comme uni, seul le jugement étant apte à fournir à l’énoncé un sens particulier pouvant lui
conférer une unité de signification. Cependant d’une certaine manière notre problème est
même coup résolu : il n’y a pas de séparation ni d’union dans les choses, mais séparation et
union sont des actes propres à la pensée discursive minant l être déjà séparé ou déjà uni des
choses. Ainsi la réalité imposerait bien sa structure à la pensée discursive, capable, toujours
après-coup, de décomposer et de symboliser terminologiquement ce qui a été saisi, avant de le
restituer à nouveau dans l’énoncé de façon synthétique et unifiée. Ce type de vérité, soit
prédication, nous a donc conduit de l’énoncé au jugement : la vérité prédicative doit donc être
ramenée à une logique de la connaissance, qui juge et reproduit la structure de la chose au
moyen de l’énoncé.

CONCLUSION

Comprenons avec Aristote que la vérité est une adéquation. En clair au sein d’une proposition
le vrai est l’affirmation de composition de réelle du sujet et de l’attribut, et la négation de leur
séparation réelle. C’est la vérité soumise à la grammaire, la véridicité d’une proposition. Entre
une proposition et ce à quoi elle se réfère, les propositions sont vraies en tant qu’elles se
transforment aux choses eux-mêmes. C’est la question de la référence ou de l’indication. D’où
la vérité serait l’obéissance à la réalité, ou encore la prise en compte de ce qui est dit,
respectant de cette façon une des principales finalités du langage soumis à la grammaire. Il
suffit donc pour avoir raison de mutiler les processus en ‘’ choses’’ et de nier les évènements
en restant aux ‘’ faits’’, au constat qu’il ne s’est rien passé, pour que les choses et les fait
soient conforme aux propositions issues de la pensée homonome qui interprète ce qu’elle
appelle le ‘’monde’’. Pour ce philosophe, une volonté de vérité se traduit aussi par la
perception des sensibles propres.

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