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La vérité et le langage.

La vérité est la finalité de tout discours philosophique, dans la mesure ou la philosophie se définit comme amour
de la sagesse, quête désintéressée de ce que , aux yeux des hommes , peut combler leur curiosité et leur désir du savoir .
La philosophie, comme l’affirme Aristote , nait de l’étonnement. L’homme a donc besoin de savoir pour calmer ses
angoisses et créer un ordre qui lui permet de se représenter la nature afin de la maitriser, mais aussi pour accéder à un
savoir qui est sa propre fin. La vérité (en grec aléthéa= dévoilement , sortie de l’oubli ) doit être dévoilée , elle est donc
cachée et le réel n’est peut être qu’une apparence ou une illusion , et le discours un mensonge. Comment alors peut-on
la dévoiler , tout en sachant qu’elle peut se dissimuler dans les plis du langage ? En effet ,c’est le langage , défini
comme un système de signes conventionnels et arbitraires , qui assure la médiation entre nous et le réel ou le vrai. Ne
véhiculerait-il pas des opinions fausses et des mensonges ? ne serait-il pas un obstacle à la connaissance du vrai ?

Avant de répondre à cette problématique générale , définissons d’abord la vérité : est-elle une ou plurielle ? à travers
quels moyens pouvons-nous y accéder ?Quel rôle joue le langage dans sa recherche et dans quelles conditions devrait-
on y renoncer ?

I- Vérité ou vérités :

1- Vérité et réalité : La vérité est souvent confondue avec la réalité ; or , elles appartiennent à deux ordres
différents , tandis que la réalité appartient à l’ordre des choses , la vérité appartient à l’ordre des idées. On qualifie de
vrai un jugement porté sur la réalité .Mais , est-ce que cela veut dire que le réel n’est pas vrai ? Le réel est , c’est une
vérité de fait qui est fondée sur l’expérience sensible , le langage peut attribuer la vérité ou la fausseté à des objets mais
ce n’est pas l’objet qui est vrai , c’est le jugement qu’on porte sur lui : un faux tapis n’est pas original mais il est réel ;
la réalité n’est en elle même ni vraie ni fausse mais le vrai est le résultat d’un accord entre la pensée et le réel . La
vérité se définit par une relation .

- La vérité est l’adéquation de la chose et de l’esprit : cette définition attribuée à saint Thomas renvoie à
l’expérience qu’on a du réel et son accord avec notre jugement .Est vrai ce qui est conforme avec ma
représentation du réel . Mais la conformité de la pensée et du réel nécessite un langage pour être
communiquée.

- la vérité n’existe que par et dans le langage : est vraie ou fausse la proposition ( la phrase : ce tableau est
vrai ) et non pas ce qu’elle désigne , la chose (la chose est réelle, la proposition est vraie). le langage n’est
qu’un ordre symbolique conventionnel et arbitraire , moyen commode pour attraper la réalité ; c’est ce
qu’affirme Hobbes dans le Léviathan : « Vrai et faux sont des attributs de la parole. Là où il n’ y a point
de parole , il n’y a ni vérité ni fausseté . » Ainsi la réalité se trouve encadrée par le discours . Or , le
discours peut faire un travail de sélection des éléments du réel ou être contaminé par des préjugés , ce qui
ne permet pas de rendre compte de la réalité telle qu’elle est . Le langage n’est pas le reflet de la réalité , il
la construit en la nommant.( texte de HOBBES)

Mais, la conformité de la chose ( le réel) à la pensée ( l’esprit ) ne convient pas à certaines vérités , notamment la
vérité formelle et la vérité morale. La première est une vérité en rapport de cohérence avec des propositions , la second
est jugement de valeur.

2- La vérité formelle ou logique : elle est fondée sur la cohérence interne entre les propositions sans qu’il y ait
nécessairement un rapport avec le réel. Le modèle mathématique en est la preuve . la validité ( et non la vérité) d’une
théorie ou d’un raisonnement est fondée sur des lois logiques inhérentes à l’esprit humain telle la règle de non -
contradiction , le syllogisme , ( tous les A sont des B, C est A , donc C est B ) et la règle du tiers exclu . Mais cette
vérité reste abstraite et ignore la réalité , elle s’inscrit dans un système de relations logiques purement formel ; la vérité
mathématique est universelle et évidente ; Platon et Descartes , chacun à sa façon , croient déterminer la vérité en
s’appuyant sur la raison . La raison est seul juge du vrai et du faux..

- Platon considère qu’au-delà la diversité des choses réelles, il y a une essence immuable et universelle : l’Idée ;
pour atteindre l’Idée, il faut se détacher du monde sensible, mettre à distance les passions et les désirs et utiliser la
méthode dialectique qui , par une séries de raisonnements, nous permet de dépasser l’illusion des sens . ( l’allégorie de
la caverne) Car la vérité c’est un savoir oublié, pour se le remémorer, on a besoin de se détacher du corps considéré
comme « un tombeau de l’âme ».
- Descartes dans le discours de la méthode fonde le savoir sur la faculté rationnelle dont jouit l’homme ; comme le
« bon sens est la chose la mieux partagée » , si chacun fait usage de sa raison avec méthode , il peut accéder à une
forme de certitude personnelle , propre au sujet pensant et universelle ; cette méthode est définie comme suit :(texte de
Descartes)

- la règle de l’évidence : il est des idées claires et distinctes que l’esprit ne peut faire autre chose que de les
considérer comme vraies ( reconnues logiquement)

- la règle de l’analyse : diviser les difficultés en autant de parties qu’elle en comporte.

- la règle de synthèse :reconstruction du problème en passant du simple au complexe de façon ordonnée.

- la règle de l’énumération : s’assurer que la question a été traitée de manière exhaustive .

L’idéalisme de Platon et le rationalisme cartésien s’accordent à donner à la vérité un caractère stable, immuable et
universel. Platon cherche à transcender toute subjectivité et à donner à la raison pleins pouvoirs, Descartes tente de
partir de la subjectivité du sujet pensant pour fonder une vérité objective , une vérité mathématique susceptible de
formaliser les lois qui régissent la nature ; c’est dans ce sens qu’on peut comprendre la phrase de Galilée qui affirme
que la nature est un livre écrit en langage mathématique.

Mais , la vérité formelle a des limites .Les mathématiques sont certes utiles mais ne peuvent résoudre tous les
problèmes scientifiques et la raison ne peut pas tout expliquer ni prétendre accéder à une vérité immuable et
absolue .Car , le réel nous échappe , et toutes les tentatives de la raison pour le saisir échouent , si elle ne se sert de
l’expérience. De ce fait , la vérité scientifique est une construction de l’esprit qui a besoin de confirmation par les
données de l’expérience.

3- la vérité scientifique :

C’est une vérité objective fondée sur l’observation des faits , l’énoncé des hypothèses probables et enfin
l’expérimentation . Cette dernière peut être plus performante quand on utilise des instruments de mesure ou tout autre
outillage pour compenser les faiblesses de la perception humaine ; c’est grâce à ce montage expérimental qu’on peut
confirmer ou réfuter l’hypothèse et formuler des lois . Par opposition au rationalisme qui exclut l’expérience sensible,
l’empirisme considère que la source de toute connaissance réside dans les données de l’expérience. Toutefois , les
théories scientifiques ne sont pas considérées comme des vérités définitives et absolues , et les hypothèses restent
provisoires jusqu’à ce que d’autres théories viennent les corriger , c’est ce qui explique la définition proposée par
Bachelard « l’esprit scientifique se constitue sur un ensemble d’erreurs rectifiées »

Karl Popper considère qu’une théorie scientifique est vérifiable si elle est falsifiable c’est-à-dire qu’à tout moment
elle peut être réfutée alors que les vérités non scientifiques , elles ne peuvent ni être confirmées ni être niées.

L’exemple qui illustre la progressivité des théories scientifiques est le changement de paradigme ( concept introduit
par l’ historien des sciences américain Thomas Kuhn) dû à de nouveaux éléments qui bouleversent une première
théorie . Ainsi , le géocentrisme de Ptolémée( fondée sur une illusion et corroborée par la religion ) a été dépassé par la
théorie copernicienne ou l’héliocentrisme et la théorie de la gravitation ( Newton : un objet est lourd , non pas en vertu
de sa qualité intrinsèque , mais parce qu’il est situé dans un champ de forces = le poids n’est donc pas une substance
mais une relation) qui , elle-même a été dépassée par la relativité d’Einstein. La vérité scientifique est donc relative .
Les concepts de la physique (l’espace , le temps , la matière , la force …)se renouvellent ,ce qui change notre
conception de l’univers. Ainsi ,les notions mêmes de l’espace et du temps sont relatifs, Einstein, par sa théorie de la

relativité , montre qu’ils ne sont pas absolus , et dépendent de la courbure de l’espace soumise à la gravitation des
planètes . Mais la relativité de la science est une relativité objective.

Cette objectivité est , pour William James (fondateur du pragmatisme= courant de la philosophie américaine ),
mise à l’épreuve par le critère de la nécessité pragmatique : est vrai ce qui utile . C’est l’efficacité pratique et l’utilité de
l’expérience qui donne sens à la vérité. La vérité n’est pas une copie de la réalité, elle doit être vérifiée et fondée sur des
implications pratiques. Toutes les croyances non vérifiées ne sont pas des vérités. Il est donc vain , au niveau moral ,
par exemple de croire aux principes universels de la justice ou du bien . Tout se mesure à l’aune de l’action et des
conséquences pratiques qu’elle entraine. La vérité est une construction humaine.
Ce relativisme touche surtout les opinions qui prétendent à une vérité métaphysique ou morale.

4-Vérité métaphysique et vérité morale :

Bertrand Russell affirme : « Un crédo religieux diffère d’une théorie scientifique en ce qu’il prétend exprimer la
vérité éternelle et absolument certaine, tandis que la science garde un caractère provisoire » , qu’est ce qui fait donc la
différence entre les deux vérités ?

La théorie scientifique se soumet à la vérification , alors qu’on ne peut prouver une vérité métaphysique , esthétique
ou morale. Ainsi , des énoncés comme « Dieu existe » , « Rembrandt est le plus grand peintre du XVII siècle » ou «
l’avortement est un meurtre » ne sont ni vrais ni faux . La vérité dans les domaines politique , religieux , esthétique et
moral se soumet aux normes d’une société ou d’une culture donnée , elle est opinion ( croyance commune) ou
conviction ( croyance subjective), ces vérités intérieures ou vérités du cœur nous aident à mieux vivre en société , à
donner un sens à notre existence . Mais , dans cet univers des valeurs, peut-on admettre que toutes les opinions se
valent ? N’existe-t-il pas de critère d’universalité susceptible de les fonder en raison ? Le relativisme moral ne
mènerait-il pas à des absurdités ? Pourrions-nous admettre un acte injuste sans être scandalisé ( un viol ,
l’extermination d’un peuple …) ? Il existe donc des vérités morales , esthétiques universalisables sans pour autant
qu’elles soient absolues ; vérités humaines soumises à des codes et à des représentations, et tributaires également du
langage.

II- Le langage énonce-t-il la vérité ?

La vérité est toujours véhiculée par le langage . Or le langage humain défini comme la faculté d’exprimer la
pensée , peut aussi être utilisé pour la déformer et l’appauvrir .Car, le langage est défini comme un système de signes
conventionnels dont la relation avec le réel ou la pensée est arbitraire. La langue comprend, elle, un stock de mots et
des règles de combinaison que le locuteur mobilise dans son acte de parole. De ce fait , la vérité reste tributaire de la
culture qui imprègne toute langue. C’est pourquoi ,Nietzsche affirme qu’il n’ y a pas de vérité , il n’y a que des
interprétations. Cela veut dire que toute interprétation passe par un langage qui m’a précédé et ce langage a été
irrémédiablement falsifié à telle enseigne que quand je parle de vérité , je ne reconduis qu’un mensonge , qu’une
illusion de la vérité , construite pour faciliter ma soumission à l’ordre établi. La langue m’impose une vérité car les
mots ne m’appartiennent pas.

1- Tout est langage : le point de vue des sophistes et des sceptiques .

Les sophistes refusent de croire à une vérité unique car comme le dit Protagoras « l’homme est la mesure de toutes
choses » = cela veut dire que la vérité est tributaire du désir humain et comme ce désir est changeant , la vérité l’est
aussi ; la valeur de la vérité relativisée , reste le discours comme seul critère de la persuasion , c’est le discours qui pose
la vérité . En l’absence d’une vérité absolue , les sophistes croient qu’il n’ y a pas de rapport direct entre le langage et le
réel , puisque le réel ne peut être saisi tel qu’il est , mais toujours à travers le prisme de l’utilité .Tout est opinion .En
politique, le sophiste cherche à enseigner moyennant finance aux gens riches les techniques de la persuasion
nécessaires au gouvernement de la cité grecque ; le juste n’est plus une valeur absolue , il est étroitement lié à l’action
de l’homme . Sur le plan judiciaire ,L’exemple du procès où le jury accuse ou innocente en fonction de la solidité des
arguments de la défense ou de l’avocat général en est une illustration .( le film Douze hommes en colère , Sidney
Lumet 1957) le langage est logos , il porte en lui une logique argumentative qui peut départager les opinions , non pour
trouver la vérité , mais pour l’imposer à l’esprit . Les opinions s’appuient généralement sur la force des arguments
vraisemblables , sur la tradition ou le « bon sens » de la majorité.

Si les sophistes croient à l’existence de plusieurs vérités , et que toutes les opinions se valent , les sceptiques en tirent
une conclusion négative : la vérité n’existe pas , puisqu’ on ne peut nier ni affirmer une opinion , il est plus judicieux de
ne pas trancher et suspendre le jugement ( épochè ) pour trouver la tranquillité de l’âme. Ce relativisme intégral serait
l’envers du dogmatisme , en remettant en question toutes les opinions , il conduit à une impasse , à une imposture.

2-Le langage reflète-t-il le réel ?

Si on admet que la vérité est adéquation de la chose à l’esprit , c’est-à-dire que la pensée est représentation du réel , le
langage serait la représentation de cette pensée, une actualisation de la pensée :
- car il est difficile de concevoir une pensée pure , on peut penser sans parler mais c’est à travers les mots qu’on
pense . La pensée sans les mots est , selon Hegel, imprécise , brumeuse.

- une pensée sans langage est, donc , un ensemble d’impressions vagues et sans consistance.

Mais la question qui s’impose : est-ce que le langage peut rendre compte de manière précise de la réalité ? on entend
ici par réalité , l’ensemble des étants , émotions , impressions , idées et choses .

La réponse est négative , car soumis aux exigences de l’action pratique ( besoins , désirs, vie en société ), l’homme
utilise les mots de tous les jours qui sont autant « d’étiquettes collées » ( texte de Bergson) aux choses , ce qui ne peut
refléter ce qui est singulier et intime , c’est ce que remarqua Victor Hugo en écrivant : « L’émotion est toujours neuve
et le mot a toujours servi ; de là , l’impossibilité d’exprimer l’émotion », donc la vérité sur les choses se trouve
appauvrie et réduite .

C’est pourquoi , l’homme cherche d’autres moyens d’expression et de communication qui transcendent le langage
commun comme l’expression artistique ( musique , peinture , poésie …) Il semble que l’art puisse approcher mieux la
vérité puisqu’il transcende la raison qui encadre le réel et plie les mots à ses propres exigences de créativité ; l’artiste
congédie l’usage social du langage et se crée un langage propre et pur qui a sa vérité en soi et qui récuse les vérités
véhiculées par le langage de tous les jours comme l’illustre ce vers de Mallarmé : « Je dis : une fleur ! et hors de
l’oubli où ma voix relègue aucun contour en tant que quelque chose d’autre que les calices sus, musicalement se lève ,
idée même et suave, l’absente de tous bouquets. ». La transparence du langage est une illusion , plus on croit à la
véracité des choses exprimées par langage , plus on est dupe ; d’où la nécessité de se repositionner pour distinguer les
vérités qui plient le réel à nos besoins ( vérités rationnelles , pratiques et empiriques) et les vérités qui sont des fictions
nécessaires ( l’Etat , la religion ) pour vivre en société. Pour briser cette illusion , les artistes font du langage , non un
simple outil , mais une fin en soi , c’est-à-dire que le message est moins important par son contenu que par sa forme en
tant qu’objet esthétique.

En outre , la recherche de la vérité rencontre d’autres obstacles.

III- l’erreur , le mensonge , l’illusion :

1- l’erreur : lorsque je ne connais pas la vérité et que je crois la dire , je commets une erreur ; l’erreur est un
manque de connaissance , quand on ignore , on peut commettre des erreurs et dès qu’on s’en rend compte , on peut les
corriger ; la connaissance supprime dans un certain sens l’erreur , et le fait de commettre une erreur incite à la
vérification . L’erreur est donc probable et peut être féconde en science puisqu’elle définit même ce qu’est une science (
voir la falsifiabilité) alors que les théories non scientifiques se donnent pour vraies et confortent des certitudes qui
conduisent souvent au dogmatisme. Celui qui est dans l’erreur , qui refuse de l’admettre et qui continue à prétendre
savoir tombe dans l’illusion.

2- l’illusion : elle peut être sensible ou mentale ; l’illusion sensible ( bâton qui , dans l’eau parait brisé , mirage …) la
raison peut la dissiper .

L’illusion mentale est difficile à dissiper parce qu’elle est associée au désir , aux sentiments et à la croyance . Elle est
si ancrée que la connaissance peut difficilement la faire disparaitre. Selon Freud , l’illusion s’interdit de se prouver car
elle nourrit un désir qu’on ne veut pas décevoir. Elle ne peut être dissipée que si le désir qui la suscite cesse.(texte de
Freud) Elle est davantage un problème psychologique que logique, car elle crée une représentation et y trouve
consolation et espérance.

3- Le mensonge : c’est la volonté délibérée et consciente de tromper autrui , en toute connaissance de la vérité ; le
menteur substitue un énoncé qu’il sait vrai par un énoncé faux . Vérité et mensonge sont antithétiques , mais toute
vérité est-elle bonne à dire ?si dans la sphère morale , le mensonge est généralement blâmé , n’est-il pas parfois
justifié ? ne peut-on pas l’accepter si l’intention est bonne ?car il y a des mensonges qui réconfortent et des vérités qui
blessent ; faire croire ( promettre , créer l’espoir ) peut être un bien si on cherche l’intérêt d’autrui comme il peut être
un mal si on cherche à le manipuler ou à lui nuire. Tout est affaire de moralité , Benjamin Constant , critiquant Kant ,
affirme : « Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité. Or, nul homme n’a droit à la
vérité qui nuit à autrui »
Nous aurons vu qu’ il y a une vérité fondée en raison et démontrable logiquement , et que du moment que toute
vérité n’est communicable qu’à travers le langage , nous pouvons parler de représentation de la vérité qui varie en
fonction du domaine de définition. Elle peut donc être plurielle , ce qui évite toute certitude d’avoir raison et permet
dans ce sens la recherche du savoir. Ainsi , l’incertitude, le doute et l’erreur deviennent producteurs et féconds , la
certitude peut mener au dogmatisme ,quant à l’illusion et le mensonge , ils restent tributaires d’un contexte et de
circonstances précis .

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