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fSéance Jeudi 0 3/ NOVEMBRE 2022

R.K Merton (1910-2003)

Merton est l’un des sociologues qui a influencé la sociologie de la seconde moitié du 20 ème Siècle. Il se
donne pour but de découvrir comment des structures sociales peuvent dans des cas déterminés,
pousser certains individus à adopter un comportement dévient au lieu d’une conduite conformiste.

Pour Merton, la Société Américaine des années 30 survalorise l’objectif d’acquérir de l’argent tout en
dévalorisant le respect des règles.

Il critique la place de l’argent et de la consommation dans la Société ainsi qu’une hypocrisie sociale
génératrice de frustrations.

Merton reprend l’idée de Durkeim sur l’anomie et adopte l’existence d’un décalage entre les
aspirations à l’insertion socio-économique et les phénomènes d’exclusion sociale.

E. SUTHERLAND (1883-1950)

* Edwin Sutherland fait aussi partie de l’école de transmission culturelle qui met l’accent sur la
notion de processus d’apprentissage par lequel la délinquance, qui n’est finalement qu’un aspect de
la déviance, est apprise.

* Cette école considère que la motivation d’une forme particulière de comportement délinquant
s’explique davantage par la connaissance et l’apprentissage des attitudes qui ont rapport avec cette
forme de comportement délinquant, que par des traits de personnalité caractéristiques de l’individu.

*Sutherland est le principal promoteur de l’étude de la délinquance des élites dans une étude en
1945.

E. SUTHERLAND

« On devient criminel par contact avec des modèles criminels ».

Il va tenter de formuler une théorie générale du comportement criminel en termes de transmission


culturelle.

Selon sa théorie, le comportement criminel est appris ; il n’est ni inhérent au délinquant, ni inventé
par lui.

Il est appris au contact d’autres individus par un processus de communication, principalement dans
des petits groupes.

Cet apprentissage comprend d’abord l’apprentissage des techniques nécessaires pour commettre
l’infraction et ensuite l’apprentissage de l’orientation des mobiles, des pulsions, des rationalisations
et des attitudes qui permettront de la commettre.

Un individu devient donc délinquant quand les interprétations favorables à la transgression de la loi
l’emportent sur les interprétations défavorables à la transgression. C’est là le principe de
l’association différentielle (exemple : brûler le feu rouge ou arriver en retard au cours).

TH. Sellin (1896-1994)


 Sellin a souligné dans son ouvrage « conflits de culture et criminalité » paru en 1938 le rôle
des conflits de culture dans la genèse de la criminalité.
Pour lui, le crime résulte du choc qui se produit dans une même société entre des normes de
conduite différentes.
L’idée ou l’hypothèse de base de Sellin est la constatation que le fils d’immigré se trouve
confronté à la divergence, souvent cruciale, entre la culture de son milieu d’origine,
soigneusement préservée par ses parents, et la culture de son nouveau milieu avec laquelle il
prend contact à l’école ou dans la rue. D’où des tensions et des frictions qui provoqueront
souvent des actes ou des comportements délictueux.
Selon sellin, les conflits de culture peuvent finalement se produire dans trois types de
situations :
-D’abord quand des codes culturels différents se heurtent à la frontière de zones de culture
avoisinantes ;
- Ensuite, dans le cas des normes légales, quand la loi d’un groupe culturel est étendue pour
couvrir le territoire d’un autre groupe culturel ;
-Enfin, quand les membres d’un groupe culturel émigrent dans un autre groupe culturel.

Section 4 : les théories de la réaction sociale


Le terme de réaction sociale, comme son nom l’indique peut -être défini comme l’ensemble
des moyens – les institutions pénales que la société va se donner et mettre en œuvre pour
réagir face au crime : en matière pénale, la réaction sociale va se manifester par la poursuite
et la répression du délinquant.

Les théories interactionnistes :

La délinquance est une étiquette imprimée sur les individus.


Elle s’intéresse aux mécanismes de la réaction sociale qui crée la condition sociale du
délinquant. Celle qui inflige les stigmates sociaux au délinquant.
La justice sociale est étudiée comme une agence de la stigmatisation sociale.
Les théories qui s’inscrivent dans cette tendance adoptent le concept d’interaction qui
implique l’idée d’un processus dynamique, d’une action relationnelle entre le délinquant et
et les autorités qui sont chargées d’élaborer et d’appliquer la loi pénale. Ex : Becker, Le Mert,
Shackmann, Erikson.

H. becker

Pour Becker, la déviance a une signification toute particulière : il considère que les groupes sociaux
créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance, en
appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme déviants.

Bref, la norme et son application créent la déviance : supprimez le code pénal et il n’y a plus de
délinquants !

La réaction sociale doit être prise en compte dans la genèse du comportement délinquant : le
passage par la justice pénale, par exemple, par ses impositions de rôle, constitue le délinquant
comme différent en le traitant de façon discriminatoire, ségrégative et stigmatisante. C’est ainsi que
la réaction stigmatisante – on est étiqueté comme délinquant – favorisera une prise de rôle de
délinquant durable.
Cette stigmatisation provoque un changement dans l’identité de l’individu aux yeux des autres. Il
devient un délinquant, un drogué etc

CH 3 : THEORIES PSYCHO-SOCIALES

Pour expliquer le phénomène criminel, ce courant privilégie l’étude des facteurs psychologiques, qui
seraient spécifiques à la personne du délinquant.

Ces théories se composent d’une partie classique et d’une partie contemporaine.

Criminologie contemporaine

Par quelle étapes psycho-criminologiques le criminel passe avant de passer à l’acte ?

On met l’accent sur la personnalité au moment de l’acte et sur la situation précriminelle ( càd : pers.
du criminel juste avant la commission de l’infraction).

Le rôle de la victime est important. C’est une criminologie dynamique et non plus statique.

Les 3 INSTANCES :

Le ça : représenté par les forces irrationnelles et inconscientes (le mal dans la personnalité),
réservoir des pulsions.

Le moi : qui exprime les forces dérivées de l’apprentissage (le côté rationnel de la personnalité)

Le surmoi : qui rend compte des forces d’ordre autopunitif et expiatoire (le côté idéal de la
personnalité où se trouvent les principes et valeurs culturels et religieux.

Le moi est constamment, tiraillé entre le ça et le surmoi.


THEORIE DU PASSAGE A L’ACTE DE E.DE GREFF

E . DE GREFF part d’abord de la constitution organique qu’il considère comme ayant un rôle
important dans le comportement criminel avant de s’intéresser à la constitution psychologique.

*Le crime passionnel.

* « je »

*Profond sentiment d’injustice.

DE GREFF

DE GREFF considère que le psychisme humain est commandé par deux catégories d’instincts
dont le rapport peut engendrer le comportement criminel : Les instincts de défense et les instincts
de sympathie.

Les deux instincts de De Greff

 Les instincts de défense : contribuent à la conservation du Moi et s’expriment par la fuite


ou l’agression ;
 Les instincts de sympathie : président à la conservation de l’espèce et fonctionnent dans
le signe de l’abandon de soi sans défense et de l’acceptation totale d’autrui…

Rôle des 2 instincts en criminologie


L’absence de l’instinct de sympathie se caractérise par l’indifférence affective et morale, dont
l’importance est très grande en criminogie.

Le criminel chez De Greff

 Le débile mental se caractérise par l’inaptitude à tenir compte de la personnalité d’autrui.


Tombera plus facilement dans la délinquance.
 Le récidiviste, instable , inadapté social : ( les caractériels) : leur psychisme dominé par
un sentiment profond d’injustice subie, générateur d’attitudes agressives vis-à-vis d’autrui
et d’indifférence vis-à-vis de son propre sort.

Théorie du noyau central de la personnalité criminelle

Jean Pinatel pense que la personnalité du délinquant joue un rôle essentiel dans le passage
à l’acte délictueux.

A la différence des non délinquants, la personnalité criminelle a certains traits qui expliquent
le comportement criminel.

Le noyau central de la personnalité :

 L’égocentrisme : tendance à tout rapporter à soi-même ;


 La labilité : ou instabilité du comportement ;
 L’agressivité : qui permet de vaincre et d’éliminer les difficultés qui barrent la route et
mettent obstacle aux actes humains ;
 L’indifférence affective : qui est l’absence d’émotions et d’inclinations altruistes et
sympathiques.

L’impact des traits sur le délinquant

 Egocentrisme : neutralise le jugement défavorable de la société sur l’acte criminel


projeté ;
 Labilité : écarte l’inhibition recherchée par la menace de la peine.
 Agressivité : résout les difficultés d’exécution du crime ;
 Indifférence affective : suspend au moment de l’acte la répugnance émotionnelle que
pourrait susciter l’accomplissement de celui-ci.

Partie 4 les facteurs de la criminalité

Les facteurs criminogènes sont à rechercher aussi bien dans la société qui est influencée par
l’infraction et par l’infraction et par l’individu dont émane cette conduite antisociale.

Distinctions

 Les facteurs de la criminalité peuvent être classés en deux catégories :


 D’une part, les facteurs qui concernent la criminalité comme phénomène social, c’est le
cas des facteurs externes au criminel ;
 Et d’autres part, des facteurs qui sont inhérents au criminel en tant qu’individu et ce
sont les facteurs internes au comportement criminel.

Les facteurs de la criminalité :


Les facteurs de la criminalité externes :

Facteurs structurels

Facteurs culturels

Les facteurs de la criminalité internes :

(Age, sexe etc)

Facteurs externes

Ne sont pas identiques pour toutes les personnes.

Diffèrent selon la relation qui unit chaque individu aux conditions extérieurs et le degré de
leur influence.

Les facteurs externes au cours d’une période de temps déterminé et dans un pays peuvent
être différents.

La relativité des facteurs de criminalité :

Il est difficile de donner une explication générale du phénomène criminel identique à tous les
pays et valable pour toutes les époques.

C’est ce qui fait alors la relativité des facteurs externes de la criminalité.

SECT 1. LES FATEURS EXTERNES

Les acteurs s’accordent sur certains facteurs qui existent dans la moitié de la société et qui
jouent un rôle significatif dans le comportement criminel. On peut classer ces facteurs en deux
catégories :

Facteurs structurels et facteurs culturels.

Par facteurs structurels, il faut entendre ceux qui déterminent le cadre premier de la criminalité
qu’on étudie. On dénombre ici les facteurs géographiques, les facteurs économiques, les
facteurs démographiques, les facteurs politiques.

Les facteurs culturels sont quant à eux, liés à l’éducation, à la famille, à la culture..

Séance du 17 NOVEMBRE 2022

Paragraphe 1 . Les facteurs structurels

Facteurs : géographiques, politiques, sociologiques et économiques.

Les facteurs géographiques :

la situation géographique et le climat ont-ils une influence sur la criminalité ?

Selon Guerry et Quetelet il existerait une variation de la criminalité dans le temps et dans
l’éspace.

Ferri avait également remarqué que la criminalité peut varier selon la température, le climat,
les saisons : on parle de météorologie criminelle.

Les variations dans le temps


En Hiver, se multiplient les vols qualifiés liés à la longueur des nuits et à la multiplication des
besoins. En été, les infractions contre les personnes : ex : ivresse, violences, meurtres, viols (
la chaleur étant plus forte, la consommation par exemple de l’alcool est plus fréquence et la
journée étant plus longue , le contact entre criminels et victimes potentiels est favorable).

Appréciations :

Cette théorie a reçu un nombre de critiques :

D’une part, les violences contre les personnes ne s’expliquent pas toujours par l’hyper
activité de l’homme en raison des degrés élevés de la température, puisqu’elles sont
commises avec ou sans ces températures.

D’autre part, il n’est pas exact statistiquement que toutes les infractions contre les biens sont
commises pendant les saisons froides étant donné les températures basses et la longueur
des nuits. Certaines infractions financières sont commises pendant les journées et durant
l’année ( ex fraude, abus de confiance..).

Les facteurs écologiques : urbanisation/ criminalité

Se pose la question suivante : existe-il une corrélation entre les phénomènes de l’exode
rural ou de l’urbanisation et l’organisation de la criminalité générale ? la croissance de la
population urbaine est-elle facteur de criminalité ?

Une relation étroite

C’est une idée banale selon laquelle la criminalité est plus élevée dans les villes que dans les
compagnes et que la criminalité urbaine a une orientation différente de celle de la criminalité
rurale. La question qui se pose est de savoir pourquoi et comment ?

Explications :

Les différences de vie entre la ville et la compagne : on oppose généralement une famille
rurale unie, contrôlant étroitement ses enfants dans un village où chacun surveille chacun, à
une famille urbaine éclatée où les enfants sont moins surveillés.

Théorie des aires de délinquance de Mc Kay et de Shaw

Selon laquelle il existerait des zones de détérioration matérielle et socio morale qui
constitueraient des sortes de réservoirs remplis de délinquants.

Une dernière explication de cette variation renvoie à la densité de la population dans les villes
qui rendrait les individus plus agressifs parce qu’ils ne disposeraient pas d’espace ou de
territoire nécessaires à leur épanouissement.
Structures de la criminalité
La variation entre la criminalité rurale et la criminalité urbaine est une variation qualitative
et quantitative.
On peut se reporter aux travaux du criminologue français Szabo ayant montré qu’il y a en
France une corrélation significative entre la délinquance et l’urbanisation.
Qualitativement : l’analyse traditionnelle de la structure des criminalités urbaine et rurale
comparées selon les infractions a conduit à dessiner un modèle de la criminalité rurale
liée aux conditions particulières de la vie à la compagne : prédominance des délits
sexuels, des empoisonnements et des incendies volontaires en particulier.
Nature de la criminalité
En schématisant, cette analyse traditionnelle expliquait que la criminalité violente et
musclée prédominerait dans les régions rurales et la délinquance acquisitive et
astucieuse prédominerait dans les villes.

Facteurs économiques
Cette relation entre la criminalité et le système économique est envisagée de manière
différente en criminologie contemporaine :
L’évolution profonde de l’économie des pays à système capitaliste et les progrès
considérables de la science économique ont conduit à approcher le problème par d’autre
biais ;
En étudiant notamment les rapports de la croissance économique et la criminologie ainsi que
ceux des crises économiques et la criminalité.
La constance économique
Lorsque le niveau de la vie s’améliore grâce au développement de l’activité économique, la
délinquance notamment contre les biens augmente parallèlement.
Le fait de vivre dans un milieu où le niveau de vie est correct, contrairement à son propre
niveau de vie insatisfaisant, constitue un stimulus supplémentaire à la criminalité.
Le rapport entre développement économique et clé
Le développement de l’activité économique a pour conséquence d’accroître le volume de la
délinquance par la multiplication des rapports d’intérêts.
Quel que soit niveau de richesse atteint, on cherche toujours à l’améliorer.
La structure de la criminalité.
La criminalité d’affaires ou économique est d’une grande importance criminologique.
La criminalité ordinaire d’astuce : escroquerie, abus de confiance et les dérivés comme
l’abus de biens sociaux, l’émission de chèques sans provision, etc.
La criminalité économique : criminalité économique qui recouvre à la fois les infractions à la
réglementation de la libre concurrence et la violation des réglementations dirigistes qui
assurent l’intervention de l’Etat ;
La criminalité sociale : Les violations aux règles qui visent assurer la liberté, la sécurité et la
dignité des travailleurs.
FLUCTUATIONS ECONOMIQUES ET CRIMINALITE
Lorsque ces fluctuations peuvent se traduire par des phases de prospérité, elles peuvent
déboucher sur la délinquance d’affaires. Cependant, ces fluctuations peuvent également se
concrétiser par des crises qu’il est intéressant de voir impact sur la criminalité.
Crise / criminalité en général
Des études françaises ont montré qu’il n’a y avait pas de corrélations entre les données
relatives à l’évolution de la criminalité de 1966 à 1975 et l’évolution des trois indicateurs
économiques ( taux d’expansion, taux d’inflation et nombre de chômeurs).
Chômage / criminalité
Les relations entre le chômage et la criminalité sont très discutées et la conclusion de
nombreuses études notamment américaines va de l’existence d’une relation très tenue, voire
inexistante, entre les deux phénomènes.
Facteurs culturels. Educations/ criminalité
Victor Hugo : « ouvrez une école, vous fermerez une prison ».
Lombroso : les homicides diminuent avec l’accroissement des écoliers et que les vols
suivent une marche inverse.
L’instruction favoriserait le passage d’une criminalité violente et musculaire à une criminalité
rusée et intellectuelle.
Instruction/ criminalité
Le développement de l’instruction a des répercussions sur la nature des délits commis et sur
leur mode d’exécution.
Cependant, l’éducation n’a pas eu quantitativement une influence positive sur la criminalité,
comme le montre l’évolution considérable de la criminalité des 30 dernières années malgré
l’évolution du niveau de l’instruction.
La violence à l’école
Le milieu scolaire qui aurait une influence sur la nature de la criminalité, il est devenu
également un facteur de violence qui s’exerce soit entre élèves, soit contre les enseignants
et personnels de services de la part des élèves.
La famille et la criminalité
La famille joue un rôle dans la construction de la personnalité de l’individu ainsi que dans
l’orientation de son comportement.
Le facteur familial plus précisément la dissociation familiale ou le mauvais traitement des
parents à l’égard des enfants joue un rôle surtout dans l’étiologie de la délinquance juvénile.
L’échec de la famille
Les études criminologiques et sociologiques ont insisté sur la relation entre l’affaiblissement
ou la crise de la famille dans les pays occidentaux et la criminalité.
Parmi les traits qui caractérisent cet affaiblissement : une désintégration de la famille au
sens large ; déstabilisation de la famille par le divorce ; le concubinage et la séparation
précoce enfants-parents ; enfants échappés au contrôle et à l’autorité des parents.
Le rôle des médias
Les médias véhiculent des messages de violence d’un côté et des contenus érotiques voire
pornographiques de l’autre.
La progression de la violence est une évidence surtout avec la multiplication des feuilletons
policiers et des émissions sur la criminalité qui contribuent à augmenter le sentiment
d’insécurité chez les citoyens et améliorer les modes d’exécution de certains crimes.
Cet effet est encore plus important chez les jeunes en raison de la moindre résistance
psychologique qui sont plus réceptifs et surtout plus imitateurs.
La religion et la criminalité
Aujourd’hui les données qui sont avancées ne permettent pas d’éclairer le débat.
Elles portent souvent sur des comparaisons de l’importance et de la spécificité de la
criminalité suivant les religions.
Ces études ont porté sur la différence des taux et des formes de criminalité entre individus
de confessions différentes.
Religion catholique
Certains auteurs ont considéré l’Eglise comme un instrument de la propagation de la morale
dans l’humanité et que le crime consiste souvent dans la violation de certaines normes
morales. Ils ajoutent que la déchristianisation et l’absence de l’éducation religieuse qui en
résulte, constituent un facteur lourd de la criminalité occidentale.
Religion Musulmane
Comme les autres religions, l’Islam véhicule des normes et des valeurs nécessaires à une
vie saine dans la société.
La transgression de ces valeurs constitue des infractions de type islamiques connues sous
les termes suivants : hodoud, taazir, kissas.
D’autre part, le respect des règles religieuses contribuent à la construction d’une
personnalité saine dans son corps et dans son esprit.
Politique et criminalité (facteurs structurels)
Les facteurs politiques qui influencent les variations de la criminalité sont relatifs d’une part,
à la politique intérieure et extérieure, et d’autre part, à la politique pénale et de prévention
sociale.
Politique intérieure / extérieure et criminalité
y-a-t-il une corrélation entre les variations de la criminalité et la survenance d’événements
extérieurs ou intérieurs.
Par facteurs de politique extérieure, il faut entendre le cas de la guerre et ceux de politique
intérieure se résument dans la révolution.

Guerre et criminalité
Au début des hostilités, il n’y a pas immédiatement augmentation ; on constate un
abaissement du taux de la criminalité (sentiment de solidarité, l’afflux d’offres d’emploi à
salaire élevé dans l’industrie de l’armement, la mobilisation des délinquants).
Peu après, le début des hostilités, les statistiques montrent une hausse de la criminalité dont
le sommet se situe soit avant la fin de la guerre, soit au moment de celle-ci, soit encore dans
les mois qui suivent.
Après la fin des hostilités, il est noté une poussée criminelle rapidement surmontée si le pays
est victorieux (guerre 1914-1918), plus difficilement s’il est vaincu ( guerre 1870- 1871).

Révolution et criminalité
Les révolutions en tant que mouvements sociaux importants s’accompagnent souvent
d’une recrudescence de la criminalité en raison de la désorganisation sociale qu’ils
entraînent.
Il faut distinguer les révolutions traditionnelles en Europe au nom de la liberté et de la
démocratie et les révolutions contemporaines ou guerre subversive comme procédé de
conquête du pouvoir.
Conquête de pouvoir et criminalité
Divers types d’entreprises criminelles : recourent au terrorisme pour éliminer les adversaires
et intimider la population, internationalisation des activités criminelles (regroupement des
organisations internationales ; création des camps d’entrainement dans différents pays).
Structure de la criminalité
La structure de la criminalité change, les délits en augmentation concernent d’abord les
délits politiques et les délits de presse, ensuite des actes de rébellion et de violence envers
les fonctionnaires et les agents de la force publique, sans oublier également les atteintes
contre l’intégrité corporelle des personnes.
Une augmentation de la délinquance juvénile sans la délinquance féminine.
Politique criminelle et criminalité
Politique de prévention : distinction entre les mesures dites de prévention ordinaires et les
mesures de prévention secondaires ou directes.
1 : il faut entendre toute mesure d’ordre générale qui a l’ambition d’améliorer le bien-être
social des citoyens.
Ex : politique en matière sociale, politique de logement, politique de loisirs.
Mesures de prévention secondaires ou directes, elles sont des actions de prévention sur une
population à risque déterminée et qui visent directement à la prévention de la criminalité.

Prévention directe
Ex : contrôle de la vente des armes à feu, prohibition du trafic de stupéfiants, réglementation
de l’implantation des débits de boissons, prostitution des mineurs… sans oublier la mise en
œuvre des actions préventives de la police notamment par l’organisation des actions de
prévention sociale de la délinquance juvénile qui constituent des actions en profondeur et de
longue durée.

 L’évaluation de l’influence de ces mesures sur la criminalité reste alors difficile.


Politique répressive et criminalité
L’extension de la criminalisation conduit à l’augmentation de taux des infractions
commises.
L’évolution des mœurs d’une société conduit également une variation dans les
mouvements de politique répressive entre criminalisation et décriminalisation.
Divers facteurs : satisfaire les besoins nouveaux de la répression nés du développement
technologique économique et social (informatique) : l’apparition ou la disparition de
valeurs collectives à protéger (ex : l’antiracisme …
PARAGRAPHE II FACTEURS INTERNES
L’âge et la criminalité
L’effet des facteurs personnels et sociaux sur l’individu varie selon son âge.
Non seulement le volume, mais la structure de la criminalité également peut varier selon
l’âge.
Les premiers signes graves de comportement anti social apparaissent dès 10 – 12 si ce
n’est auparavant entre 5 et 7 ans.
Au plan quantitatif
A partir de 10 à 12 ans la délinquance s’accroît progressivement jusqu’à l’âge de 30 ans.

 Entre 25 et 30 ans elle reste élevée et à partir de 30 ans son déclin commence.
 Elle accuse une baisse massive à partir de 40 ans et à partir de 50 ans elle est très
modeste.
 Cette observation ne vaut que pour la délinquance ordinaire et non pour la
délinquance d’affaires qui ne se fait que très tardivement, car elle nécessite un statut
social élevé.

Au plan qualitatif
L’homicide atteint son maximum de 25 à 30 ans ; les vols leur maximum entre 20 et 25
ans ; les délits sexuels ont leur maximum entre 40 et 45 ans.
La courbe de la délinquance astucieuse est différente : elle atteint son maximum après
30 ans et reste relativement élevée par la suite.
Facteurs
Pour expliquer ces variations, les auteurs ont recours au facteur biologique et
sociologique en considérant que l’homme atteint le maximum de vitalité physique vers 25
ans, tandis que la pleine maturité intellectuelle et morale n’est atteinte que plus
tardivement.
Variations de la criminalité
Sur le plan quantitatif, les statistiques paraissent démontrer que la femme est beaucoup
moins criminelle que l’homme, l’âge des femmes est aussi déterminant : la part de la
délinquance féminine dans la criminalité globale n’est pas la même que celle des
hommes pour les mêmes tranches d’âge.
Sur le plan qualitatif

 Crimes contre les personnes : l’activité féminine se caractérise par


l’empoisonnement, l’infanticide et l’avortement ;
 Crimes contre les biens, le vol à l’étalage le recel, l’escroquerie.
 Crimes contre les mœurs, l’abandon d’enfant et la débauche des mineurs.

Explications et facteurs
Pour certains criminologues, le facteur biopsychique serait à l’origine de ces variations
puisque la structure biologique de la femme la détournerait de la violence, et favoriserait
son adaptation aux difficultés de la vie.

 La condition physique de la femme limiterait alors son activité, donc sa délinquance.

Explications
Pour d’autres criminologues, l’explication de la spécificité de la criminalité féminine
est les variations physiologiques qui influencent son état psychologique, comme la
menstruation, la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.

Explications des variations

 Pour les sociologues, quant à eux, c’est la condition sociale de la femme, son rôle
social qui limiterait ainsi son activité.
 L’occupation de la femme par l’éducation des enfants et l’organisation de son foyer
l’expose moins à des situations conflictuelles et par conséquent à la criminalité.

L’hérédité et la criminalité
 Lombroso : Théorie de l’atavisme.
 Il y aurait une transmission de certains comportements délictueux d’une génération à
l’autre.
 D’autres parlent d’une fragilité du terrain qui peut résulter d’antécédents héréditaires
mais aussi personnels, innés ou acquis, qui contribuent à construire la personnalité
du délinquant. (Accidents de la conception de l’embryon ; traumatisme obstétrical ou
maladie post natale.
Alcool et criminalité

 Rares sont les statistiques qui relèvent les rapports de l’alcoolisme et la criminalité.
 Quant à la structure de la criminalité on relève une criminalité spécifique : les
homicides, coups et blessures, maltraitance des enfants, violence conjugales, délits
sexuels et délits par imprudence, infractions à la législation relatives à l’alcool.
Produits stupéfiants et criminalité
Deux observations :
1- La consommation et la vente ainsi que toutes les activités qui gravitent autour de
l’approvisionnement des consommateurs (trafic de stupéfiants) constituent des
comportements incriminés.
De ce fait, ils conduisent à une augmentation de la criminalité.

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