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Sociologie du salariat et des marchés

1- 14/02/19

JORY Hervé

Examen : amphi pascal


Utiliser comme fil conducteur les types d’encastrement (inexistant dans le modèle orthodoxe)
POLANYI: développement de l’État et marché qui prend le poids sur l’État
Rôle du sociologue : déconstruction des catégories (ici marché) avec la conception abstraite qu’on a
Ex : journaliste qui dit que le marché doit attendre, le marché du travail est mort = risque de
chosification la notion de marché

DURKHEIM : recherche les fondement sociaux des échanges dit que les échange sur les marché repose
sur des contrats, mais si on le résume à des échange contractuel on oublie que pour qu’il ai contrat il y a
des forme non contractuel. Le contrat ne peut pas exister si il n’y a pas en amont confiance ou équité
(valeurs en amont). Renvoie à des éthiques
Ex : si le contrat n’est pas respecté = droit à des compensation
Le contrat ne peut pas définir à lui seul ce qu’est l’échange
Ex : on respect la propriété de la personne dans le droit à la propriété
Dans le régime soviétique pas de droit à la propriété car on trouve pas cela juste

Bibliographie

BOURDIEU « Anthropologie économique » 2018

CALLON Michel «L’emprise des marchés : comprendre leurs fonctionnement pour pouvoir les
changer »2017

POLANYI Karl «La grande transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps »

GRANOVETTER Marc «Le marché autrement »

➢ L’actualité de la notion de marché

Opposition d’une approche abstraite et une notion concrète du marché

La notion de marché est aujourd’hui présente dans la plupart des discours et pas seulement ceux
économique (marché du travail, marché sportif, marché couvert, marché matrimoniaux, de la drogue etc)
ce qui constitue une véritable extension de cette notion dans nos sociétés salariales qui ne se réduit pas
aux seules activités économiques mais à d’autres faits sociaux qui échappaient jusqu’alors à la notion de
marché.
Sur la base de cette représentation abstraite, l’ensemble de ces marchés fonctionnent de la même façon,
mais on peut se demander si sociologiquement c’est pertinent.

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• Chez POLANYI il existe différents types d’organisations des échanges :

Ces organisations (l’ordonnancement des échanges) peut se présenter comme opposé à la notion de
marché.

1-L’organisation des échanges fondée sur la réciprocité c’est-à-dire la prise en compte d’autrui, ses
attentes, besoins, désirs. Dans le cadre de cette réciprocité. Il s’agit de développer des rapports de
complémentarités, d’inter-dépendance entre les membres d’un collectif.
>Fait penser au potlatch, du don contre donc

2- Il privilégie la sphère domestique et les relations d’entraides et de partage parentale ou au sein d’une
fratrie

3- La redistribution : constitution d’une autorité centrale (l’État) qui va imposer un ensemble de règles
et normes à l’ensemble des membres d’une société afin d’organiser la production, consommation et
répartition des richesses.

I. De la notion de marché au sens de l’orthodoxie libérale à l’analyse


des marchés comme processus institutionnalisé

(Quand on parle d’orthodoxie libérale on peut aussi dire modèle standard du marché)

Dans son usage le plus courant le mot marché désigne un espace public où se rencontre des marchands,
vendeurs mais aussi des acheteurs. Il y a deux option pour aborder ces marchés : soit on analyse leurs
fonctionnement d’un point de vue abstrait soit on s’attache à d’écrire leurs fonctionnement concret.

a) L’orthodoxie de la notion de marché

➢ Les conditions de fonctionnement orthodoxe du marché

Définition simple du marché, c’est un lieu de rencontre entre des acheteurs et des vendeurs
(offreur/demandeur) qui s’échangent des biens et services en se mettant d’accord sur le prix et les
quantités.
> C’est une définition restrictive des échanges, il n’y a ici pas d’intermédiaire c’est une confrontation
entre offreur et demandeur.
Il y a une forme de rationalité des comportements qui est postulée (rationalité en finalité) ce qui permet
de comprendre l’allure des courbes d’offres et des courbes de demandes.

VOIR SCHÉMA 1
Si l’offreur est rationnel il va chercher à vendre des quantités maximum à un prix le plus important, le
demandeur veut le plus de quantité possible à moindre coût.
Le point de rencontre correspond à l’accord, une forme de compromis réalisé entre les deux si il n’y a pas
d’obstacle on parle d’autorégulation par le marché.

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>Renvoi ici à la première définition du marché comme lieu de rencontre

C’est un équilibre du marché car il y a une quantité d’équilibre et un prix d’équilibre, à ce point les
quantités offertes égalisent les quantités demandées.

• Cet équilibre repose sur des hypothèses fortes :

- En terme de comportement sociaux, hypothèse de rationalité des comportements qui renvoi à une
certaine philosophie utilitariste. La personne recherche son utilité maximum en tant que demandeur et
une utilité maximum en terme de profit en tant qu’offreur. Chaque individu va maximiser son plaisir et
diminuer le plus possible ses peines. Dans cette philosophie les individus ne sont pas des individus
sociaux mais isolés.
Mais cette hypothèse est insuffisante pour comprendre la formation de l’équilibre, il faut en ajouter
d’autres qu’on qualifie « d’hypothèses de concurrence pures et parfaites » (présentées à la suite)

a) - L’atomicité : on a une représentation de la société qui est constituée par une connexion d’individu.
Dans cette représentation il n’y a pas d’interaction ou rapports sociaux, les individus sont considérés
isolements de telle façon à ce qu’aucun individu pris isolement ne peut influencer le marché, c’est une
société atomistique.
Dans le cas de situation de monopole il n’y a pas d’équilibre la personne exerce un pouvoir énorme sur le
marché, l’intérêt en tant que monopoleur est de tendre vers l’augmentation des prix.

Ex : contexte de chômage de masse VS contexte d’emploi présents et revendication + qui a le monopole
>Chômage de masse, salaire à la baisse. Travail présent = pression sur les salaires

Si on est du côté des demandeurs on parlera de monopsone si on est du côté de l’offreur monopole
Il peut y avoir aussi des situations où plusieurs offreurs se mettent d’accord pour influencer le prix ou les
quantités, on parle d’oligopole (dans l’industrie pharmaceutique, la distribution, l’énergie, les transports
etc). Concernant les demandeurs on sera dans l’oligopsone (cas des commandes groupées par exemple,
avec un pouvoir du marché plus important)

Si on se trouve dans un des quatre dimension l’équilibre ne peut se réaliser car il n’y a pas d’accord entre
eux. L’hypothèse d’une représentation atomistique de la société est donc essentiel, sans atomicité il ne
peut y avoir d’équilibre spontanée

b) - La condition de fluidité ou la flexibilité notamment par exemple celui du marché du travail


(horaire, possibilité de licencié, diminution de l’importance du code de travail etc)

c) - L’absence de barrière à l’entrée qui signifie qu’aucun demandeurs/offreurs ne doit être empêché
d’entrée sur le marché, il faut donc une absence de barrière à l’entrée.

Ex du dumping qui renvoi au fait de vendre à perte un produit dans le but d’empêcher l’arrivée de
nouveaux. c’est en principe illégal
>L’affaire Nutella qui cassait les prix, en espérant que les acheteurs fassent d’autres courses

d) La transparence qui oblige, en principe, à diffuser les informations nécessaires concernant un bien ou
un service. La question de la transparence est importante car il peut y avoir tromperie sur un produit, le
faisant passer comme de meilleure qualité et donc justifiant son prix, plus élevé.

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Ex des sites de consommateur qui mettent en avant la toxicité, composition en terme de sucre etc de
produits alimentaires

e) La condition de l’homogénéité, il faut que sur un marché donné les produits/services soient
comparables et identiques. Si ce n’est pas le cas il ne peut y avoir qu’un seul prix, si on a deux produits
différents il faudrait en principes deux marchés différents, il y a autant de marchés que de produits.

Ces conditions sont nécessaire et doivent être remplis simultanément pour qu’il y ai équilibre et
régulation spontanée, c’est une représentation limitative. On remarque aussi que le prix sur le marché
sert de variable d’ajustement, si les quantités sont élevés alors les prix baisses.
Le fonctionnement du marché et la régulation qui en découle, qu’on qualifie de la régulation
concurrentielle est incompatible avec des formes d’interventions de l’État.

2- 28/02/19

➔ Remarques :
On voit que c’est un modèle abstrait. Lorsqu’on a affaire à ce type de modèle on le qualifie de modèle
formel, ce caractère formel peut être très poussé dans la formalisation.
Ce modèle abstrait s’oppose au modèle substantif dont sa démarche substantive aura pour préoccupation
de partir du terrain, avoir une ambition concrète. On va élaborer sur la base du terrain et observation
des lois qui ont une portée général, on traite de la réalité en terme de substantialisation de la réalité
sociale
Ex : si on augmente le revenu d’une population défavorisée on observe qu’il y a une augmentation des
consommations

On voit que dans la démarche formel le risque est qu’il peut y avoir des écarts, des contradiction entre ce
qu’on peut observer et le modèle.

• Quand on observe les écarts entre le modèle et la réalité on peut :

-Supprimer le modèle
-Créer des aménagements successifs du modèle initiale
-On peut rajouter des hypothèses appelés ad hoc pour essayer de rendre compte, à partir du modèle
initiale la réalité observé. Le risque est que ça affaiblit le modèle initiale et sa portée scientifique (sa
portée heuristique) explicative, prédictible, descriptive.
A terme, si on ajoute de plus en plus d’hypothèses ad hoc on ne peut plus se référer aux hypothèses
initiales.
-Parfois on peut aussi exclure les réalités qu’on ne peut pas expliquer, cela diminue aussi la portée
heuristique du modèle

• La démarche substantive présente aussi des écueils et limites

- Il y a un recouvrement du sujet observateur et de l’objet observé, il y a un risque de stéréotypes,


prénotions, préjugés. Il y a donc des biais ce qui empêche de s’approprier la réalité telle qu’elle se

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donne à voir. Il faut faire preuve d’une réflexivité axiologique, réfléchir à son propre objet car on peut
avoir un rapport étroit avec son objet.

-Risque de substantialisation excessive de la réalité si on ne fait pas l’effort d’interroger les catégories
qui sont censées représenter à la réalité
On dit aussi qu’il y a un risque de chosification de la réalité, on parle aussi d’essentialisme on fait
comme si la réalité était sa propre essence. Il faut alors avoir conscience que les catégories de pensées
(l’adolescence, la délinquance, la famille etc) sont des catégories construites socialement et sont chargée
socialement de sens.

L’analyse orthodoxe du marché fonctionne à partir de ses propres lois, on pose les lois, telle que
l’hypothèse de la concurrence, la rationalité des comportements. Tout se passe comme ci il existait une
dimension économique de la société qui serait « en deux temps » du marché c’est-à-dire que la
dimensions économiques (échange, production, consommation etc) serait contenue dans l’analyse de
marché et il existerait un en dehors qui serait représenté par les institutions.
On fait comme si il y avait un en dedans (l’institution économique) et le reste serait dans l’en dehors
(autres institutions)

Le marché dans ce modèle est appréhendé comme un mode de coordination des actions économiques de
création des prix (établissement du salaire, taux d’intérêt, prix des matière premières etc). Le marché
permet, toujours dans sa version orthodoxe, l’allocation/la répartissions des ressources rares mais pas
seulement.
Ex de l’allocation du travail selon les activités et entreprises on peut s’intéresser au salaire, le modèle
orthodoxe dira que beaucoup de travail = baisse des salaires.

➔ Vision documentaire Arte «Traders- le marché secret des matières premières » de 2014

Objectif du documentaire : voir comment fonctionne des marché, rendre compte des écard entre
analyse abstraite et démarche substantive (on part de la réalité pour parler du fonctionnement de la
réalité, dans l’autre on ne prend pas en compte la réalité)

4 sociétés de négociation à proximité de Genève = prix avantageux


>Structure oligopolistique
Première matière première a être négocié = café du brésil
Il y a aussi des traders à la taille moins importante, ils présentent plus de risques pour les banque car
n’auraient pas forcément de bénéfices au cas où les anticipation ne se réalisent pas

Négociant = personne qui gère le flux physique


Deux risque a gérer : risque géographique (il faut connaître le terrain) et risque de prix

Par rapport au modèle orthodoxe où il n’y a pas d’intermédiaire ici il y en a, cela s’écarte du modèle
initiale.
>5 acteurs : le producteur, l’acheteur, le tradeur et la banque pour avancer la somme du futur achat,
organisme financier qui collecte l’épargne
Les banques sont souvent plus réfractaires à prêter de l’argent, elle peuvent se retirer si il y a trop de
risques (elles évaluent elle même les risques), les traders vont donc s’orienter vers ces fonds
d’investissement

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Il n’y a pas de jeux entre offre des demande car au moment où le café est vendu celui ci peut être bien
plus cher que le prix qu’il s’était engagé à faire.
>On parle de volatilité du marché = les prix peuvent fluctuer facilement à la hausse ou à la baisse

Il y a des éléments non contractuel du contrat (question du prix, quantité et prix) qui repose sur la
confiance, rien n’est signé ou écrit
On a affaire à un marché homogène, il y a différent prix qui se fixent en fonction de la qualité, il y a
autant de prix que de qualité de coton
On n’est pas dans une situation atomistique, les personnes ne se mettent pas d’accord mais les personnes
se jauge mutuellement, en fonction des « anticipation rationnelle ». On conserve l’hypothèse initiale de la
rationalité des comportements mais pour rendre compte de ces pratique on ajoute le caractère
anticipatoire

Réseau sociaux qui renvoient à GRANOVETTER, on anticipe une hausse du prix puis on va spéculer sur
la hausse et acheter avant que le prix augmente, une fois que la hausse s’est réalisé on vend.

Fonction du trader : intermédiaire des échanges et participe à des phénomènes spéculatif parfois fondé
sur des facteurs géopolitique ou agricole. Il s’agit d’anticiper à l’avance la montée ou la baisse des prix

Dans le modèle abstrait le prix sert de variable d’ajustement, quand le prix augmente il y a a moins de
demande et inversement il y aura un ajustement automatique
Dans le marché formel il n’y a pas de temporalité, les offreur et acheteur se mettent d’accord sur le prix
et vendent (échange instantané) dans la réalité les échanges peuvent s’étaler dans le temps surtout dans le
cas de la spéculation (on retard l’export etc).

Les traders achètent aujourd’hui et vont vendre plus tard entre ces moments, il peut se produire une
instabilité géopolitique, des fuite d’information, une dégradation des récoltes, des phénomènes spéculatif
non anticipé etc. Cette situation va générer du risque, la personne n’est pas sur de vendre au prix espéré
>Problématique = la création du risque, le risque se créait quand les anticipations s’avèrent fausses
La question est alors de voir comment on peut prendre en compte et se prémunir de ce risque ?

3- 14/03/19
Trader papier VS trader traditionnel : Le trader papier n’a pas de contact physique avec le producteur
et les matière qu’ils achètent, il ne va pas se déplacer et évaluer la qualité du produit acheté. Il prend ses
décisions non pas sur le rapport physique des matières premières mais sur la base d’un ensemble de flux
d’information (prise en compte des opinions via Twitter par exemple). La personne peut aussi donner son
opinion, comme par exemple prendre la décision de vendre les autres traders vont alors se précipiter pour
vendre avant que la baisse soit trop importante. Il a intérêt à mentir, au moment où le prix baisse il va tout
racheter.
>Prédiction autoréalisatrice : Les traders peuvent aussi jouer sur ces flux d’information, en anticipant
la baisse de prix les personnes vendent, ce qu’on prédit va se réaliser

Pour les traders tradi ils regardent la matière première, achètent et vendent en faisant appel au banque ou
fond d’investissement pour acheter (crédits) mais ne font pas appel à d’autres outils financiers
>Les pratique financière se résument à du crédit

Les produits dérivés sont des produits dérivés du crédit par exemple on on souhaite acheter une
voiture, un banquier nous prête l’argent (pratique traditionnelle) mais celui ci sait qu’on est solvable et
qu’il va être remboursée. Ils peut vendre en tant que banquier le crédit qui a été donné à quelqu’un
d’autre investisseur pour pouvoir faire d’autres crédits. La deuxième opération est dérivée de la première
d’où ce nom.

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Intérêt de faire cela : si des fonds de pensions veulent placer leurs argents et qu’on leurs propose un
crédit donné à 11 % au lieu de 12 % la banque fait une opération de 1% de bénéfice et limite ses risques
en cas de non payement. Mais les fonds de pensions peuvent aussi vendre de nouveau ce qu’elles ont
acheté à 10 %. Une seule opération de crédit peut donner lieu à plusieurs opération financières.
La première transaction se fait dans une certaines transparence, on connaît les risques que l’on prend
mais si l’on revend ce crédit l’acheteur ne connaît pas aussi bien le risque qu’elle prend car à moins
d’information.
En 2008 pour des raisons politiques les banques ont forcé les crédits d’accès aux logement jusqu’au point
qu’elle ont développé des crédit très peu solvable au risque important (au fur et a mesure qu’on
développe on touche des population de moins en moins solvable) il y a une revente en produit dérivé à
d’autres institutions, mélange de crédit aux logement avec d’autres crédits (mélange de sur et moins sur).
A la fin il y avait des paquets de crédits mélangés, on s’aperçoit qu’à l’intérieur de ces crédits certains
étaient pas du tout solvable ce qui risquait de faire baisser l’ensemble. Certaines banques se sont
débarrassé de ces produits privés, les organismes vendent ces produits dérivés ce qui peut conduire à des
faillites car l’ensemble des crédits achetés vont chuter. Les États ont due intervenir pour financer les
banques et rattraper la baisse du taux de croissance et éviter une crise d’autant plus profonde.

Les marchés à terme : possibilité d’acheter à terme des matière à terme, les transactions se font dans le
temps, le trader achète la matière à terme. Pendant ce temps on prendre des risque géopolitique, lié à la
qualité, au climat etc il faut alors tenter de se couvrir de ces risques. Pour les matières premières le risque
est plus élevé que pour un objet type voiture par exemple, le prix (le court de la matière) est plus
fluctuant et n’est pas fixé d’avance alors que le prix d’une voiture reste relativement stable. Ici le prix ne
peux pas être estimé, on peut faire des fourchettes d’estimation seulement, dans le cas des marchés des
matières premières le risque est beaucoup plus important sur le marché à terme. Plus le terme est long
plus le risque est élevé.

Les traders font une transaction en disant qu’ils vont par exemple acheter du cacao dans 6 mois mais ils
savent qu’à terme le prix peu fluctuer, ce qui constitue un risque. Il veulent se prémunir contre ce risque
et vont donc, entre temps, vendre le crédit qui leurs à permis d’acheter le cacao, le groupe qui rachète fait
un profit sur le crédit (crédit qui était à la bas a 9 % passe à 10%). Il va s’engager à racheter le crédit, le
jeu est de vendre entre eux ces différents crédits assurant ainsi un prix au crédit initiaux.
>Couverture contre le risque de la fluctuation des prix

Ceux qui rachètent les crédit sont des investisseurs professionnels, institution qui ont de grosse capacité
d’achat car ont beaucoup d’épargne. Il y a une logique financière, ce n’est pas le court des matière
première qui les intéresse mais ce que les produit dérivés vont leurs rapporter. Ce qui va les intéresser
c’est de voir combien leurs rapportent ces produits dérivés. Ils vont se poser la question de la rentabilité
financière des produits dérivés achetés. Ici on bascule vers une logique financière

• Par rapport au modèle abstrait on est loin de décrire les pratiques concrètes qui portent sur le
marché des matière première :

-Il y a une multi d’intervenant


-Des outils financier qui apparaissent
-Des agent sociaux qui interviennent (banque, fond de pension) qui n’agissent pas sur le court de la
matière première et les produit dérivé
-Complexification des matières première que ne rend pas compte le modèle orthodoxe

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b) Le point de départ dune approche substantive du fonctionnement des
marchés

Il existe une grande diversité des marchés, y compris dans le marché des matière premières (marché du
cacao différent de celui du pétrole etc) avec une grande diversité de fonctionnement.
De plus par définition dans le modèle orthodoxe un seul comportement est évoqué , l’hypothèse de
rationalité des comportements avec différents aménagements de cette rationalité. Enfin, une 3ème raisons
qui prend en compte la porté de ce fonctionnement, l’analyse orthodoxe propos une existence de marché
qui est universel, fonctionne de la même façon quelques soit les régions et l’espace. De plus il est
supposé être atemporel ce qui fait que cette façon de penser le marché s’écarte de la réalité.

L’approche substantive rejette ces différents arguments en considérant par exemple avant tout que les
marchés seront des marchés locaux, ce qui peut paraître contradictoire.
Ex : Marché de la fraise en Bretagne (prix, rapport sociaux etc) qui sera différent de celui ailleurs

L’argument derrière c’est le phénomènes de mondialisation, internationalisation des échanges. On ne


parle pas que de marché géographiquement localisé quand on parle de marché local. Dans le cas ces
marchés des matières premières les 5 grandes institutions vont rayonnés.
>Volonté de décrire les structures sociales des marchés
Ici on est dans un volonté de décrire le fonctionnement réel du marché, on oppose analyse abstraite à
substantive avec un risque de chosifier la réalité, celle ci existe indépendamment de ces catégories de
pensées.
Localisé dans le sens où il porte sur un bien ou service et n’engage pas une multitude d’acteurs mais
certains agents sociaux seulement. De ce point de vu là on peut définir le marché pourrait se définir
comme le résultat de processus institutionnalisés, un ensemble d’interactions évolutives entre les
agents sociaux qui évoluent dans le temps avec l’existence d’effet de culture.
>Processus institutionnalisés : ensemble des valeurs qui instituent les individus (morale, proche à chaque
culture et peuvent être partagées)
>Agents sociaux différent d’acteur où on suppose le libre arbitre des individus (marché
libérale/orthodoxe), agent sociaux prend en compte les dimensions institutionnelle des valeurs qui sont
intégrés par les individus
> Interactions concernant un bien, service
>Effet de culture : nouveau débat sociaux sur la transition écologique qui contribue à former les
comportement de consommation des personnes et peut varier selon les pays

Pour les sociologues le caractère concret des marchés tiens au fait qu’ils sont appréhendés et analysés
comme des institutions sociales liées à une histoire, des déterminants politiques, sociaux et culturels.
Ex prix du pétrole : si il y a des conflits cela va réagir sur le cours du pétrole, cela renvoie à des
incertitudes et non la rareté de la matière

DURKHEIM dans « La division du travail social » va poser les bases d’une problématique générale
d’une sociologie des marchés notamment lorsqu’il écrit les éléments non contractuel du contrat.
Avec la division sociale de travail, les relations contractuelles sur le marché (le contrat) ressortent comme
des sources essentielles du développement de la solidarité organique dans les sociétés modernes.
Apparaît le contrat sous différentes formes et c’est celui ci qui conduit la solidarité, c’est le contrat qui
permet de moderniser des échanges
Mais le contrat, même si il se diffuse, suppose une socialisation pour qu’il apparaisse et se créait sans
quoi il ne peut suffire à faire tenir une société ensemble. La socialisation secondaire par le marché qui

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assureraient les interdépendances entre les individus repose elle même, au préalable, une socialisation
primaire. Contrairement aux approches individualistes (néo classique etc) ou encore utilitaristes
(rationalité qui porte sur les calcules coût/avantage en terme d’utilité) et donc libéral, le marché est
fondamentalement local, instable mais aussi éphémère (marché = caractérisé par sa localité, caractère
éphémère et instabilité)
>Instable : instabilité politique, par rapport aux prix, culturelle (les valeurs évoluent) ce qui va à
l’encontre des vertus autorégulatrices du marché où il n’y a pas l’existence d’incertitude pour atteindre la
situation d’équilibre.

Les accords contractuelles face a cette instabilité constitutif du marché apparaissent pour réduire les
incertitudes pouvant être d’origines diverses.
L’ordre social n’est pas issu des pratiques sociales liées au contrat, l’ordre social préexiste au contrat.
Dans le contrat, quelque soit sa forme sociale, il y a plus qu’une simple rencontre individuelle, la
socialisation que présuppose le contrat résulte de conditions institutionnelles et du rôle que joue les
institutions (règles, valeurs, normes, relations sociales etc). Voilà pourquoi DURKHEIM parle
« d’éléments non contractuels du contrat  ». Pour lui, le droit fait partie de ces institutions, il est né et
dépend des institutions sociales.
>Ex : droit constitutionnel et le préambule qui définit la liberté, droit au travail et principes
fondamentaux de la République et qu provient de la Révolution Française

Dans la mesure où il fixe un ensemble de formes conventionnelles qui constituent le cadre général à la
formation du contrat, le droit permet ainsi la formation du contrat
Ex : droit à la propriété va avoir une traduction en terme de contrat, cela va passer par des relations
contractuelles

Le contrat va définir un semble de droit et devoir indépendamment de la volonté de chacun, une


fois le contrat signé il s’impose aux deux partis quelques soit leurs volonté (écart au modèle orthodoxe)
La fixité et prévisibilité des règles juridiques vont non seulement réduire des incertitudes mais vont aussi
être au fondement de la confiance. Le droit participe à une intégration horizontale entre individus.
Ex : on passe un contrat d’assurance, toutes les personnes qui vont signer ce contrat participent à une
forme d’intégration horizontale des individus, le fait d’accorer de la confiance au contrat aussi.

Cela ne signifie pas que cette horizontalité soit indépendante d’une intégration plus politique qui elle sera
de nature verticale.
Ex de deux cas extrême : les changements de régimes connus dans l’histoire
Le régime soviétique : politique de collectivisation des moyens de production, cette verticalité va
organiser la façon dont les individus s’organisent entre eux (interdépendance entre les deux intégrations)

Dans cette perspective le libre laisser faire, spécifique au modèle orthodoxe, ne peut empêcher la crise
de confiance. Par le passé on a connu des moments dramatiques, des crises de confiance majeures (29,
2008). crise de confiance à l’origine d’oppression économique dans les cas les plus grave ou encore pour
garantir la justice sociale. L’approche substantive des marchés, en impliquant les différentes institutions,
le droit et l’ensemble du corps juridique a l’ambition de répondre à la question par exemple de la justice
sociale même si à un moment des sociétés cette régulation institutionnelle dont l’ambition est d’atteindre
cette justice social est remise ne question
>Le libre laisser faire ne peut assurer cette justice

Pour poursuivre l’analyse de DURKHEIM le droit n’est pas le seul élément à partir du quel des contrats
économiques peuvent se nouer. Même si les sociétés modernes sont moins soumises à des régulations
collectives et consciences collectives comparé aux société dominée par la solidarité mécanique, la moral
continu pour DURKHEIM d’exercer une influence majeure sur la sphère économique.

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>Mais cela est à nuancer avec la spéculation, les traders papiers etc

Les normes et valeurs sociales liées à la culture, aux groupes sociaux (syndicats etc) jouent un rôle
régulateur.

• Leurs influences va s’exercer à différents niveaux :

-Sur les lois elles mêmes à travers l’exécution de valeurs liées à la justice sociale, l’équité, la liberté ou
justice tout court
>Normes et valeurs à l’origine des lois, y compris les lois organiques qui définissent la constitutions et
sont hiérarchiquement supérieurs à d’autres lois comme certaines lois Européennes qui sont supérieurs
aux lois nationales

-Ces règles et lois s’exercent aussi sur les règles internes aux groupes sociaux qui composent la
société, par exemple certains traders dans le documentaire avancent une certaine éthique dans leurs
travail même si celle ci n’est pas partagés par tous. C’est le cas aussi des règles internes à la déontologie
(secret médical).

-Mais aussi s’exercent sur les comportements, au niveau infra et micro, des individus qui intériorisent
ces normes et règles (référence à BOURDIEU) . Cette intériorisation va structurer leurs
représentations du monde en tant qu’agent, individus sociaux économique.

Ces différentes influences font que dans nos sociétés modernes il y a une « persistance de la solidarité
mécanique  » (dimension collectives qui persistent malgré une société individualiste) sans elles il n’y
aurait pas régulation.

Si l’échange marchand et l’échange impersonnel se développent dans nos sociétés, ce développement se


trouve compensé par des mécanismes sociaux plus fondamentaux qui génèrent de la confiance. Cela
suscite débat et questionnements car cela suppose qu’on admet réellement des échanges impersonnels,
marchands au sens orthodoxe, mais est compensé par des formes institutionnelles (normes, règles) mais
encore faut il démontrer les échanges impersonnels.
>Mais l’échange impersonnel existe t-il ?

Par rapport à la conception orthodoxe, loin d’être des régulations, les marchés dépendent de régulations
qui sont de natures économiques, politiques, culturelles, juridiques et morale. De ce point de vue il y a
une véritable construction sociale des marchés.
>Construction sociale : implique un ensemble d’agent sociaux, on peut identifier car est ancré
historiquement, renvoie à des biveau de construction (au niveau local, nationale, européenne voire même
mondiale comme dans le cas de « libre échange ».

• Cette construction sociale s’inscrit dans plusieurs dimensions

-Les relations interpersonnelles


-Dimension réticulaire c’est-à-dire en terme de réseau (encastrement économique de GRANOVETTER)
-Institution
-Culture

Si DURKHEIM fait une critique de l’utilitarisme pour autant il ne rejette pas les comportements
calculateurs des individus mais il souligne l’importance des conditions sociales qui permettent
d’échanger sur la base de comportements calculateurs.

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Sorte d’encadrement sociale des comportements calculateurs, chez Durkheim c’est la confiance tout
autant que la rationalité économique

c) La filiation de Karl POLANYI

Dans la tradition polanyienne il ne faut jamais dissocier, dans le long terme, le développement
économique de celui d’une économie administrée (au sens d’un développement institutionnel de la
redistribution par un centre)
>Aujourd’hui dans nos sociétés modernes ce centre est l’État, ici la redistribution renvoie à celle des
richesses
Au départ dans les société traditionnelle la redistribution était une redistribution domestique, puis
explosion des marché concomitance au développement de centre, marché, d’abord périphérique puis
accompagne la formation d’un État nation (développement des impôts et taxes).
Chez POLANYI l’État va donc jouer un rôle central et moteur dans l’émergence du marché.
>Par rapport à l’analyse orthodoxe l’État est antinomique avec un fonctionnement de marché, hors pour
Polanyi si il a pu s’étendre c’est via la création de l’État (acteur majeur de la formation du marché).

Il a joué un rôle moteur notamment dans le passage des marchés locaux (dans le sens imité
géographiquement), organisé par les villes et qui imposés leurs tarifications des échanges, à celui des
marchés nationaux voire internationaux. Initialement les marchés locaux obéissaient à des règles du
commerces et non à celles du marché, les marchés locaux déconnecté des marchés extérieurs, les villes
faisaient obstacles à l’établissement d’un marché national afin de maintenir leurs pouvoir et leurs
privilèges.

5- 28/03/19

RATTRAPER DEBUT
L’approche formelle est formalisée, mathématisée car propose une vision normative du fonctionnement
du marché c’est-à-dire une vision de la société et des individus tel qu’ils devraient être et non pas tel
qu’ils sont. Elle est opposée à une approche substantive concrète qui passe par l’observation concrète des
échanges (comment ils s’organisent).
Le développement des marchés est lié concrètement à l’intervention de l’État, de la formation de l’État
nation et par conséquent des marchés (formation des marchés intérieurs nationale pour POLANYI,
mouvement d’extension étroitement lié à l’intervention de l’État)
C’est grâce à l’interventionnisme de l’État que les marchés se sont constitués notamment sous
l’influence des mercantilisme au 16ème et 17ème siècle. Leurs préoccupations est de savoir comment
trouver des recettes pour financer le budget.

• Il y a en EU a cette période là différent type de mercantilisme


-En France, le colbertisme : il veut développer des manufacture pour stimuler la création de richesses
-En Espagne période des conquistador
-En Angleterre création de la banque pour favoriser le crédit
-Les cameralisme allemand qui met en avant la gestion rigoureuse du budget

Ces différentes formes d’interventionnismes vont participer à l’extension des marchés et leurs
interconnections. L’État nation a favorisé le développement de la production et du commerce ainsi que

11/21 Socio salariat et marché


la création monétaire s’opposant ainsi au féodalisme de l’époque mais aussi au protectionnisme des villes
qui détenaient ce pouvoir.

d) La reprise de la notion d’encastrement dans la construction sociale des


marchés (analyse substantive)

Il faut faire référence aux différents types d’encastrements, pouvoir les identifier et mettre en avant
l’importance des réseaux sociaux dans la construction des marchés.

➢ Pour GRANOVETTER
GRANOVETTER propose une vision des réseau en terme de relations interpersonnelles entre les
personnes qui vont structurer ce réseau. Lorsque l’on met en avant l’importance du réseau (sa structure)
on parle alors d’analyse structurale il s’agit de mettre en avant la structure générale des réseaux. Mais
ces réseaux de relation ne relèvent pas uniquement de relations interpersonnelles, on peut faire apparaître
différentes formes de réseaux impliquant aussi des facteurs politiques (ex développement du secteurs
de l’armement très lié aux facteurs géopolitiques entre des connexions de représentant de différentes
nations), culturels (pour comprendre la place de la femme sur le marché du travail il faut faire intervenir
les relation interpersonnelle mais aussi les effets culturels concernant les assignations des personnes sur
les marchés du travail) juridiques (en lien avec DURKHEIM).
Cette approche structurale des marchés, au sens où on s’intéresse à la structure générale du réseau, a
commencé à se développer aux Etats-Unis dans les années 70/80 avec des auteurs comme WHITE et
GRANOVETTER, BRUT. Ce courant entend rompre avec la théorie économique formelle en
particulier avec la notion d’acteurs isolés mais aussi avec un vision autonome du marché.
>Rappel la vision formelle = représentation de la société atomistique avec des individus isolés les uns par
rapport aux autres, et il n’y a pas d’acteur, marché, entreprises dans l’analyse formelle.

Il s’agit de concurrencer des théories économiques formelles en proposant des alternatives, il s’agit
de rompre avec une théorie de l’échange pure, au sens qu’il existerait une sorte de réalité scientifique
du marché où on propose une représentation des échanges indépendamment de ces formes concrètes, on
parle « d’économie pure »).

WHITE se demande comment se fait il que les marchés perdurent dans le temps (permanence des
marchés). Il considère que les marchés agissent comme une structure auto reproductrice des rôles de
producteurs, il met l’accent sur l’accès à la production et rôles que vont avoir les
producteurs/entrepreneurs.
On constate que si le marché dure dans le temps c’est qu’il se fonde sur des relations stables grâce à
des systèmes de communications. Si il insiste sur la production plutôt que les échanges c’est parce qu’il
montre que les producteurs/la production sont centraux alors que l’analyse formelle met l’accent sur les
échanges. Pour lui les entrepreneurs et leurs stratégies visent en premier lieu à maintenir leurs
existence, préserver leurs activités et, secondairement une fois que la pérennité de l’entreprise et sa
stabilité est assurée, il tente de maximiser leurs profits (ici le profit a un rôle secondaire).
>Dans la démarche formelle chaque acteurs tentent de maximiser ses profits pour les entreprises, et les
consommateurs la maximisation de leurs utilités. Chez WHITE c’est d’abord la pérennité de l’activité qui
sert d’objectif premier.

Pour lui le marché n’est pas le résultat d’agrégation (addition) de comportements atomistiques
(individuelles) il ne suffit pas de décrire le comportement d’un producteur pour comprendre celui de tous
les autres, chez lui le marché est le résultat de réseaux de producteurs qui s’observent mutuellement
(agissent les uns en fonction des autres, et s’ajuste en fonction des comportements des autres)

12/21 Socio salariat et marché


Dans un contexte instable (concurrence) mais aussi complexe (chaque producteurs ne disposent pas de la
totalité de l’information, des évènements peuvent bouleverser leurs stratégies etc) l’information sur
l’offre c’est-à-dire la production, le comportement des concurrents deviennent des éléments décisif
pour les producteurs. De ce point de vue, le marché n’est pas le résultat d’une sorte d’ordre
spontanée, telle que dans l’analyse formelle, mais la conséquence de structures d’interactions impliquant
des échanges d’informations (portant sur les concurrents et les effets de réputations).

Pour GRANOVETTER le marché n’est pas atomistique non plus (typique de l’analyse structurale). Il ne
va pas critiquer l’irréalisme des hypothèses psychologiques et le postulat de la rationalité du modèle
formel orthodoxe. Cependant, sa critique est qu’on a soit affaire à des représentations sous socialisée
des individus (dans le modèle formelle ils ne sont pas socialisés, on pose l’hypothèse de rationalité pour
étudier le comportement) et représentations sur socialisé (quand on met en avant le poids déterminant
des institutions sur le comportement des individus on participe à une sur socialisation des individus, c’est
le poids des structures qui va conditionner leurs comportements = autre approche structurelle).

Il cherche alors à trouver une alternative entre ces deux pôles. Il va mettre l’accent sur les interactions
qui prennent la forme chez lui de relations personnelles qui s’inscrivent dans un ensemble plus vaste de
réseaux structurés. Une fois qu’il a fait apparaître le réseau des relations il dit que cette structure joue un
rôle décisif dans la coordination des activités économiques, dans le fonctionnement du marché et aussi
dans celui des entreprises.

• Cette notion de réseau pour GRANOVETTER, renvoie à la fois à :

-Une réalité empirique : on observe comment se construisent les réseaux

-Un paradigme car suppose, si on l’applique, une représentation particulière de la société en terme de
réseau, on aborde les changements sociaux, fait sociaux sous la base des réseaux
>représentation générale de la société, paradigme réticulaire qui met l’accent sur les réseaux

Ces réseaux sont à l’origine d’un cadre d’action que l’on pourrait qualifier de « normal » c’est-à-dire un
cadre d’action fondée sur la confiance.
Ex : marché des matière première = accord oraux (confiance)
Mais ces cadres d’actions peuvent aussi engendrer des cadres qu’on pourrait qualifié de nature
« pathologique » qui s’écarteraient d’un cadre fondé sur la confiance marqué par des phénomènes de
collusion d’intérêt, des actes illégaux (corruption), relations de clientélisme, délit d’initié.

Chez GRANOVETTER comme chez WHITE le marché n’est pas vu comme le résultat d’un ordre
spontanée, les réseaux traversent aussi bien les organisations économiques que les marchés (diffusion
d’informations, coordination des échange etc) et vont jouer un rôle essentiel dans leurs émergences,
développement et éventuellement leurs succès.
Une fois que ces réseaux se stabilisent ceux ci, pour GRANOVETTER, se « cristallisent en institution  »
(phénomène de cristallisation institutionnelle)
>Ex de Volkswagen
Les institution a partir de là acquièrent une relative autonomie, les réseaux initiaux jouant cette fois un
rôle secondaire

S’agissant des comportement, pour GRANOVETTER il faut sortir de l’opposition entre l’action
rationnelle individuelle et l’action obéissant à des normes intériorisées par les individus (on retrouve

13/21 Socio salariat et marché


son fond théoriques : rejette la dimension sur socialisé donc la démarche purement rationnelle ainsi que
des individus qui agissent via des normes qu’ils seront externes)
Pour lui, la notion de culture de classe est trop souvent utilisée de façon mécanique pour comprendre les
comportements. Ce peut être des comportement de consommateurs (j’ai telle norme de consommation
car j’ai intériorisé telle norme de consommation en fonction de mon appartenance sociale)
Il cherche à rompre avec l’opposition individu/structure.

Il s’agit aussi pour lui de sortir de l’alternative traditionnelle entre la coordination par le marché et
celle qui serait imposée par l’organisation. En terme de marché l’organisation c’est par exemple les
entreprises.
Pour lui l’organisation peut se révéler plus désorganisée que le marché (défaillance dans la gestion
d’entreprise, placement hasardeux, mouvement de panique dans des phénomènes de crises). Pour lui le
marché peut être d’avantage structuré que les organisations.
6- 04/04/19

Rappel : GRANOVETTER s’oppose au comportement rationnel des individus, son libre arbitre
(représentation toute puissante de l’individu) et l’autre conception qui fait des individus une sorte de
mécanique via l’intériorisation de normes et valeurs.

Il va s’appuyer sur un de ses terrains qui concerne le marché du travail des cadres.
Il constate que pour la plupart de la population étudiée ces personnes n’ont pas cherchés l’emploie
qu’ils occupent. Pour lui il existe des liens forts (famille, amis) et faibles (rencontres fortuites,
organisées qui font rencontrer des personnes qu’on ne connaît pas ou peu) se sont eux qui font un
réseaux de sociabilité.
Par exemple, d’ancien élèves d’école peuvent constituer une association, à la fin du cursus des emplois
peuvent être proposé dans ces associations.
Pour lui le marché du travail ne fonctionne pas selon le principe d’ajustement entre l’offre et la demande,
la plupart des cadres ne trouvent pas leurs emploies en passant par des canaux traditionnels,
institutionnels de type « petites annonces » mais bien par des réseaux informelles.

Tous ces réseaux ne sont pas équivalent entre eux, GRANOVETTER va souligner la force des liens
faibles tel que la connaissance de professionnels, de camarades de promotion pour l’accès à l’emploi.
Primauté des liens faibles car les liens forts supposent un fort niveau d’interconnaissance au sein d’un
milieu social plutôt homogène ce qui signifie que la plupart des informations, en l’occurrence l’existence
d’emploi à pourvoir ou non, sont connues de tous. A l’inverse, les liens faibles décrivent des espaces
sociaux plutôt hétérogènes ce qui augmente la possibilité d’avoir des informations nouvelles.
Par conséquente, l’accès à l’emploi pour ces catégories sociales dépend moins du comportement des
acteurs, comme le suppose l’analyse formelle, que de l’inscription des personnes dans des réseaux de
sociabilités. Ce sont des personnes qui ont des parcours de formation plus long, ont la possibilité de
rencontrer d’avantage de personne et donc d’accroître leurs réseaux ce qui explique que ça fonctionne
bien pour eux. A l’inverse, pour les catégorie moins favorisé ça passe d’avantage par les institutions.

GRANOVETTER va faire une comparaison entre les entreprises Balinaises et les entreprises
Chinoises aux USA, et regarde la façon dont se créer les entreprises. Ces deux types d’entreprises
reposent sur l’existence de liens forts, en particulier le rôle de la famille et fratrie. Ces liens familiaux
développent et renforcent un sentiment de solidarité hérités de la famille ce qui permet d’éviter des
comportements qui seraient déloyaux, opportunistes.
Mais pour le cas Balinais les frontières entre l’affiliation familiale (lien fort) et les objectifs en terme
d’efficacité économique le rapport n’est pas établit. Ce qui domine c’est d’abord le sentiment de
solidarité et après l’objectif économique. Ainsi venir en aide à un membre de la famille (engage son
épargne), pour créer cette entreprise, peut mettre en péril la famille elle même.

14/21 Socio salariat et marché


Dans la communauté chinoise les liens forts qui vont permettre la création de l’entreprise (dé)limites une
demande des familles qui vont perdre toutes légitimités lorsqu’elles nuisent aux fonctionnement
économique (toutes les demandes d’aides ne sont pas acceptées). On va par exemple donner la priorité à
l’âge, les plus âgés auront d’avantage d’aide que les moins âgés (façon de reconnaître l’expérience), date
d’arrivée de la personne dans le pays (connaissance du pays, certains niveau de langage etc). Critères
pour associer l’aide et les risques économiques encourus par la personne dans la création de son
entreprise. On prend aussi en compte les liens faibles dans cette communauté entre les différentes
familles chinoises qui possèdent déjà des entreprises et vont développer des relations commerciales, put
obtenir des prêts etc.
Ainsi, les Balinais restent plutôt à l’intérieur de liens fort alors que les Chinois utilisent les liens forts en
délimitant la confiance accordés et en mobilisant des liens faibles. Cela peut expliquer la construction des
différents quartiers des grandes villes.

➔ CRITIQUES
On a affaire à une structure de relation, mais toutes ces relations sont mises au même plan, mais il n’y
a pas de relation de pouvoir asymétrique dans ces réseaux sociaux. Son approché évacue la
conflictualité potentielle contenu dans le réseau de relation, ce qui est cohérent avec sa démarche car
les relation reposent sur des relations interpersonnelles ce qui évacue une approche des réseaux en terme
de rapport sociaux. Dans l’analyse des systèmes de relations ont voit des rapports de
pouvoir/soumission/domination, certains réseaux ont plus de pouvoir que d’autres etc.

➢ Encastrement et réseaux chez BURT


Les travaux de BURT sont une autre approche en terme d’encastrement pour comprendre le
fonctionnement concret des marchés. Article «Le capital social : les trous structuraux et
l’entreprenariat » publié dans la revue française de sociologie volume 36 n°4.

BURT propose d’expliquer la réussite d’un entrepreneur ou d’une firme tient au fait que l’organisation ou
l’entrepreneur est à la croisé de deux parties isolées de deux réseaux.
Réussir son entreprise, avoir une position dominante sur le marché, c’est acquérir une certaine
centralité dans le marché ou encore être une sorte de point de passage obligé entre deux sous réseaux.
L’entreprise permet l’articulation entre ces deux sous réseaux, assure le passage de l’un à l’autre.
Il y a ici des rapports de pouvoir qui vont jouer et se développer dans ce réseaux, ceux qui ont une
position dominante sont ceux qui vont pouvoir assurer le passage d’un sous réseau à un autre. Relation
conflictuelles possibles
Ex dans l’aéronautique associations entre producteurs de moteur d’avion et ceux qui produisent le
fuselage

Pour BURT le pouvoir, qui est détenu par l’entreprise ou une firme et qui assure une certaine domination,
ne résulte pas de caractéristiques qui seraient propres à l’acteur (ou pas totalement) ni même à ses
relations sociales, son capital social, relationnel. Il est à resituer dans un niveau plus général qui
détermine sa position aux seins des structures sociales réticulaires. C’est parce qu’il y a une relation
privilégiée entre deux sous réseaux qu’ils acquière dans la structure globale une position dominante.
>Déclinaison de l’approche de GRANOVETTER en mettant en avant la possibilité de relation
asymétrique, conflictuelle et position dominante dans la structure général du réseaux

➢ L’encastrement institutionnel des marchés


L’idée générale revient à dire que l’encastrement des actions, échanges n’est pas seulement le résultat de
l’existence de réseaux. Tout une dimension politique est en jeux, conception des échange à travers le
monde politique qui aura une influence sur la formation de ces réseaux. Les réseaux sociaux existent

15/21 Socio salariat et marché


mais il faut les resituer dans des dimensions politiques (façonne la structure des réseaux), juridiques et
plus largement institutionnels (impose t-on comme norme le libre échange ? Renforcer le contrôle aux
douanes ?).

Les travaux de l’économie des conventions (école des conventions) ou celles de la régulation mettent en
avant les conventions sociales qui évoluent dans le temps. Ex des cités de BOLTANSKI qui sont à
l’origine de convention concernant le type de développement vers lesquels on s’oriente.
L’école des conventions accordent une place particulière aux règles juridiques et conventions sociales
alors que l’école des régulation met en avant les régulations politiques, en particulier les politiques
économiques en développant par exemple la protection social, prise en charge des risques sociaux etc.
Ex du compromis fordien qui renvoie à un accord sur un certain développement des sociétés.

La encore la notion d’institution dépasse les organisations formelles (code de travail, pôles emplois
etc), concrètes inclus aussi bien les comportements sociaux traditionnels, par exemple les modèles de
consommations (par exemple dans le modèle fordien idée de la consommation de masse, production de
masse qui détermine la consommation de masses)
>Dans l’analyse formelle il y a indépendance entre offre et demande, car indépendance entre offreurs et
demandeurs (pas d’influence). L’équilibre ne se fait que par ajustement de l’offre et la demande.

Aujourd’hui apparaît un autre modèle de consommation tel que les circuits court, économie
circulaires qui portent d’autres valeurs. Autre mode de consommation qui renvoie à d’autres
institutions et autres préoccupation politique. Ces modèles impliquent des normes culturelles qui
inclus le droit ou encore la monnaie car, pour permettre les échanges, la monnaie suppose d’avoir
confiance en là monnaie et donc aux institutions créant la monnaie (État, banque de crédits etc).

Les sociologues classiques (DURKHEIM, WEBER) mettent l’accent sur le rôle du droit comme
conditions nécessaires aux fonctionnement du marché et la régulation des échanges. Par exemple, le droit
garantie la propriété ce qui est un préalable nécessaire aux échanges marchands car pour que des biens
puissent être échangés il faut être propriétaire de ces biens. Le droit à la propriété n’est pas nécessaire
dans tous les échange tel que la santé par exemple. Il existe donc une construction juridique du
marché, l’État encadre dans ce cas la régulation concurrentielle. Ce n’est pas compatible avec la
conception de l’État dans le modèle orthodoxe, il ne doit pas intervenir y compris pour développer la
régulation concurrentielle (aucune forme de l’État est compatible avec le marché).

De ce point de vue la le droit et le marché sont considérés comme des rivaux, cela conduit certaines
analyses a distinguer régulations et réglementations.
Pour les libéraux, qui vont utiliser la notion de réglementations, le droit doit participer seulement à
l’auto régulation par le marché sans que l’État n’entrave ce fonctionnement. Dans nos sociétés,
depuis les années 50, on constate une forte d’inflation du droit à la concurrence. Il peut y avoir auto
régulation, un droit centré sur la concurrence et l’autorégulation mais en aucun cas l’État doit
réglementer d’avantage pour étendre son influence, son emprise. Pour les libéraux, et le modèle
orthodoxe, un excès de réglementation risque de décourager l’initiative privé en imposant des
contraintes. De plus lorsqu’il y a excès de réglementations cela risque de produire le développement
d’une économie souterraine/parallèle qui échappe donc à la réglementation.
Pour les libéraux c’est l’excès mais pour d’autres c’est l’absence des réglementations qui conduit aux
développement de l’économie souterraine.
Ex : si on supprime le contrat de travail, impôt etc on est logiquement dans une économie sans
réglementation, qui caractérise l’économie souterraine.

➔ CRITIQUES

16/21 Socio salariat et marché


-Pour COMMONS à la différence de la lutte pour l’existence, qui peut s’observer par exemple dans la
nature par instinct de survie, la concurrence est une construction sociale qui repose sur une action
collective elle même animée par une certaine morale.
Dans le modèle libéral la concurrence ne renvoie pas à une action collective, les individus sont isolés si il
y a concurrence elle est inter individuelle. Pour COMMONS la théorie de la libre concurrence héritée du
modèle orthodoxe ne renvoie pas à un ordre naturel qui conduirait à un équilibre spontanée.
Cette théorie de la concurrence qui renvoie à un ordre naturel renvoie d’avantage à une sorte d’idéale de
l’action, une représentation normative de la concurrence.

-Neil FLIGSTEIN dans « la transformation du contrôle des entreprises »


Il considère que les formes de la concurrence sont évolutives dans le temps, se sont transformées tous
au long du 20ème siècle. Il considère aussi que les firmes cherchent à éviter le danger, pour cela, il faut
développer un droit économique, des décisions politiques qui lui donne une essence.
On est ici à l’opposé d’une conception de la figure de l’entrepreneur animée par la prise de risque, c’est
une conception où l’entreprise à horreur du risque, elle recherche l’évitement de l’incertitude. Pour
réduire celle ci il faut développer des pratiques juridique et volonté étatique pour éviter ces incertitude.

• SCHUMPETER développe 2 figures de l’entrepreneur


-Un entrepreneur qui prend des risques, invente de nouveaux produit, innove etc
-Pour diffuser cette invention il faut des entrepreneur imitateurs

Pour réduire cette incertitude et montrer que la concurrence à fait l’objet d’une évolution dans le temps
FLIGSTEIN dit que cela donne naissance à une conception de contrôle. C’est-à-dire une vision du
monde économique qui va se traduire par des stratégies, des structures organisationnelles
(développement de la firme l’entreprise évolue dans le temps, passage de l’entreprise artisanale a
taylorienne, etc) mais aussi des structures de marchés. Cette conception de contrôle passe aussi part une
conception de ce qu’est l’efficacité.
Ex : passage firme possédé par une famille au passage de la firme en société anonyme possédé par une
multitude d’actionnaire est une façon de contrôler l’entreprise soit par la famille soit par les actionnaire
de l’autre. La conception de contrôle évolue en fonction des outils organisationnelle et en fonctions des
conception de l’efficacité économique

7- 25/04/19

Rappel : diversité des formes de concurrence dans le temps pour FLIGSTEIN

Dans le modèle formel il y a un seul type de concurrence (5 conditions de la concurrence pure et


parfaite et offre/demande) = une seule forme d’autorégulation (ne parle même pas de régulation).
Dans la réalité cela ne fonctionne pas ainsi, il développe une théorie de contrôle qui est une
représentation mélangeant à la fois dimension stratégiques des entreprises, du politiques (lois qui
organisent, orientent les différentes stratégies des entreprises), culturelles (le mode de consommation se
transforme sous la pression de « la mal bouffe », la transition écologique, développement d’autres formes
de circuit économique.)

• Les différents types de concurrence pour FLIGSTEIN :

17/21 Socio salariat et marché


1-Au tournant du 19ème et 20ème siècle : période historique de la révolution industrielle, montée en
puissance de l’industrielle, montée en puissance de la régulation concurrentielle. Les firmes tentent de
s’extraire de la concurrence, être moins soumises aux lois concurrentielles.
Ils tentent d’éliminer la concurrence via le monopole, elles rachètent le capital des entreprises rivales
pour pendre le contrôle des autres firmes avec lesquelles elles sont en concurrence. Monopole dans tous
les secteurs d’activités : transport, agriculture et services.
Face a ce mouvement de concentration (entreprises qui deviennent de plus en plus massives) des lois
vont être édictées pour lutter contre ce phénomène de concentration des entreprises, notamment le
sherman act de 1890. Il va tendre à limiter la formation du monopole appelé cartels car il limite le
développement économique du commerce. Stratégies où on peut limiter le commerce en rendant le
produit rare, limitant les innovation car on est dans une situation de rente (plus de concurrence, inutile de
développer la recherche).

2-Suite à cette première organisation de la concurrence apparaît selon FLIGSTEIN une conception
manufacturière du contrôle. Le principe de cette nouvelle forme de concurrence repose cette fois ci sur
des phénomènes d’intégrations verticales.
Dans la première forme de contrôle c’est plutôt une concentration horizontale (concentration des
entreprises par rachat), la verticale consiste au rachat par les firmes des entreprises sous traitantes
dans l’objectif de réduire les incertitudes marchandes et pouvoir rationaliser d’avantage la
production (adaptation des moyens aux fins). Pour réduire les coût on réorganise, on rachète des
intermédiaire pour les faire disparaître etc.
Par ex : Renault peut racheter les entreprises qui fournissent les pneu, pare-brise etc

Forme de contrôle qui se met en place des les année 20 aux Etats-Unis et conduira, contrairement à ce
qui été projeté, à un accroissement des coûts de production car dans l’ancienne conception de contrôle il
y avait d’avantage de concurrence entre les sous traitant, ce qui permettait de réduire le coût, en
supprimant cela cela conduit à un accroissement des coûts de la production.
Si les coût de production sont augmentés, les parts de marché diminuent car le profit aussi. On assiste
alors a une forme d’épuisement de cette forme de contrôle comme dans le premier cas.

3-Se met en place un système de contrôle fondé sur le marketing et donc la vente
Les stratégies sont simples, il s’agit pour les firmes (mais aussi les services) de différentier les produits,
autrement dit de segmenter les marchés dans l’objectif d’échapper à une concurrence par les prix.
Ils éliminent donc la concurrence car sont les seuls à développer certains types de produits, on échappe
alors à la régulation par les prix.
Ex voiture : voiture de haut de gamme, moyenne galle et bas de gamme. Certaines avec option d’autres
non. Hybride ou pas etc. Ils différencient et se spécialisent dans un produit donné
Ex Iphone : ils ajoutent des petites options à chaque nouveaux produits

L’obsolescence programmé est aussi une façon d’agir sur les comportements des consommateurs, c’est
une politique marketing qui porte sur les clients
Ex imprimante qui n’imprime plus après un nombre donné d’impression

Cette forme de contrôle s’étend jusque dans les année 50 mais on constate encore aujourd’hui des
effets mais vont là aussi aboutir à des formes de monopoles, non pas sur l’ensemble du marché de
l’automobile (par exemple) mais des monopole sur certains segments du marchés (voiture haute gamme,
dans les réseau avec les GAFA =Google, Apple, Facebook Amazone)
Des lois tentent de lutter plus ou moins efficacement contre ces formes de contrôles sur des segments de
marchés

4-Apparition d’une nouvelles formes de contrôle qui repose sur une conception financière

18/21 Socio salariat et marché


Le principe simple consiste a évaluer chaque produits ou services par sa capacité à engendrer un
revenu à court terme (stratégie court-termiste)
On compare le coût de l’investissement à celui de l’épargne qu’on aurait si on investissait pas, on cherche
la solution qui rapporte le plus. On arbitre, fait des choix : soit on investie dans le développement de
l’entreprise soit dans le marché. Conception financière qui succède aux autres formes de contrôles.

Ces outils financiers vont devenir une dimension essentiels pour évaluer la performance des firmes,
prendre le pas sur des anciennes formes de contrôles même si il y a des firmes qui peuvent mélanger
plusieurs d’entre elles dans la réalité.
5- FLIGSTEIN voit apparaître une forme de contrôle dominé par les actionnaires qui s’intensifie
jusqu’à aujourd’hui et explique en partie la crise de 2008. Dominé par la valeurs actionnariale, «  la
valeur boursière  ». Le principe derrière cette forme de contrôle est simple, au lieu que ce soit les
dirigeants de l’entreprise qui prennent exclusivement les décisions en matière de développement ou
stratégies, de plus en plus les actionnaires de ces firmes vont prendre le contrôle des stratégies
d’entreprises.

Ex SANOFI (groupe pharmaceutique) : À un moment le développement dépendait de son PDG et son


équipe de direction (choix dans le développement de certains produit, quels secteurs d’activités etc) donc
forme de contrôle classique des entreprises, ce sont ceux qui la dirige qui mettent en place leurs volonté.
SANOFI a été progressivement racheté par des actionnaires n’ayant pas de compétences particulières
dans le secteur pharmaceutique. l’actionnaire majoritaire peut imposer sa propre vue sur le
développement des entreprises, comme ça a été le cas ici
Si il dit qu’il ne faut pas développer la recherche car ne rapporte rien sur le court terme (mise en avant de
la recherche de rentabilité à court terme). La valeur actionnarial a consisté à supprimer des emplois dans
la recherche développement.

Les travaux de FLIGSTEIN donnent pour objectif de déconstruire le mythe du marché, tentent de
dépasser les niveaux micro et méso sociologique des études empiriques contemporaines. Il s’agit de
comprendre les transformations et dynamiques du développement capitaliste et surtout en quoi
elles influencent la structure des sociétés.
Il veut comprendre la dynamique du système de production capitaliste et analyse ses conséquences sur
les phénomènes sociaux.
Ex : transformation des comportement de consommation, développement d’une stratification sociale où
apparaît une centralisation du chômage

Il va s’appuyer en partis sur les travaux de BOURDIEU, notamment son ouvrage parut en 2000 « Les
structures sociales de l’économie ». Il va développer une approche politico-culturelle qui vise à
rendre compte des interrelations entre les champs économiques, politiques et culturels. Ces champs
sont des espaces sociaux organisés par des rapports de forces entre les acteurs collectifs qui cherchent a
exercer une domination dans le champ de l’entreprise ou du « marché ».
Ex de jeux de rapports de forces : parlementaire, avant de produire des lois, soumis aux groupes de
pression (lobbying). Ex avec bayer et le glyphosate.
>Acteurs collectifs qui tentent d’imposer leurs propres points de vue

Pour lui le rôle de l’État se révèle structurant dans les relations entre les firmes concurrentes. De ce
point de vue, les firmes ne sont pas a considérer comme des entreprises qui produisent mais ici les firmes
doivent être considérée comme de véritables institutions qui agissent sur la base de relations
complexes, rapports de forces qui implique les travailleurs, dirigeants (managers) actionnaires avec des
logiques d’avantage spécifique à la firmes considéré comme institution.

19/21 Socio salariat et marché


Mais il y a d’autres rapports qui animent ces institution firmes : des relations complexes qui impliquent
l’intervention de l’État, y compris dans les économies dites les plus libérales comme au Etats-Unis
(modèle anglo-saxon) même dans les années 80 lors des politiques de dérégulation menées par différents
États, et qu’on connaît encore aujourd’hui en France. Ces politique sont menées quasiment a l’échelle
mondiale de dérégulation c’est-à-dire retrait apparent de l’État dans la société, y compris dans des
périodes caractérisées par des politique de dérégulation, l’État continue a organiser directement ou
indirectement les formes de la concurrence, les « formes de contrôles » et en particulier le contrôle de la
conception actionnariale.
Si par exemple on dérégule la fonction du marché, laissant la possibilité aux acteurs de diversifier leurs
produits, les mesures en faveur de cette dérégulations financières vont donc impacter les politiques
d’entreprises, et peuvent par exemple mettre en tension actionnaires et dirigeants d’entreprises.

L’État doit être considéré même dans les périodes les plus libérale pour comprendre la transformation des
formes concurrentielle.

• Pour cela l’État dispose de plusieurs leviers :

1- L’État intervient par la création de lois et règlements


Ex : la politique fiscale (tentative d’imposer une partie des bénéfices que réalise google), salariale
(formation des salaires, plus ou moins de cotisations salariale, politique de l’emploi), loi lié à la propriété
intellectuelle, matérielle, commerciale etc

2- Les commandes que l’État adresse aux firmes


Et qui orientent l’activité des marchés
Ex dans l’aérospatial, transport, secteur de l’armement

3- Le financement de la recherche publique et/ou privée


Ex : la recherche fondamentale publique qui va produire des innovation technologique par la suite (laser
qui peut être utilisé dans des interventions dans le domaine de la santé et non pas que dans la diffusion de
l’imagerie, motivation première de la recherche au départ)

FLIGSTEIN veut prendre appuie sur le développement du berceau informatique des Etats-Unis , la
silicone Vallée (développement d’une pluralité d’entreprise qui ont des connexions entre elles).
Aujourd’hui on nous présente se développement informatique comme étant le résultat de l’activité d’une
multitude d’entreprises avec des réseaux entre elles mais on doit la création d’internet à l’intervention des
agences gouvernementales des Etats-Unis, financements des universités américaines le tout dans un
contexte culturel caractérisé par la guerre froide (donne naissance au secteur informatique). Donc la
nécessité pour les gouvernements américains et soviétique étaient de construire une sorte de méta réseaux
pour contrer la guerre informatique qui commence à se développer à cette époque
>Historiquement on voit que c’est grâce a l’intervention de l’État que ce secteur a pu se lever

4-La construction d’infrastructure


Ex tension avec les autoroutes : vente à des sociétés qui font des énormes bénéfices
Au départ l’État finance des infrastructure qui peuvent faire l’objet d’une plus ou moins grande
privatisation, L’État peut intervenir il aura de l’importance dans la configuration de ces secteurs.

5-Dans la participation au capital des entreprises


Il possède une partie des actions de certaines entreprises soit lié au transport, énergie, eau etc

6-L’État va s’efforcer de garantir, par la loi, l’application des contrats

20/21 Socio salariat et marché


Ou, en cas de non respect de ceux ci, en reversant des indemnisations

- L’État assure des fonctions d’assistances mais aussi de redistribution des revenus

Pour FLIGSTEIN les formes du capitalisme, la pluralité des formes d’organisations collectives (les
firmes) mais aussi l’organisation des marchés, plus ou moins monopolistique ou lié à des formes de
contrôles marketing, sont issus de la diversité des relations sociales entre dirigeants, salariés,
actionnaire et État.
>Les formes de la concurrences dépendent de ce tissu de relation

e) L’encastrement culturel des marchés


Rappel : l’encastrement structural met en avant la structure des relations

Il ne serait pas seulement structural puisqu’il s’agit aussi de prendre en considération les normes, les
valeurs, les symboles et représentations sociales qui vont être appréhendés comme des institutions
invisibles en quelque sorte. Cet encastrement culturel renforce l’idée d’une construction sociale des
marchés.
Il s’agit de prendre en compte des facteurs culturels, à l’origine des formes sociales d’organisations des
marchés.
Ex : les effets de modes, les pratiques de consommations reflètent des statuts professionnelle (tel groupe
sociaux s’oriente vers telle norme de consommation plutôt qu’une autre)
Ensemble de représentations indispensables à la fois pour le producteurs et le consommateurs et sont à
l’origine de la perception de la réalité social.

Pour DIMAGGIO la culture permet d’abord de percevoir le réel par des formes de connaissances
partagées, celles ci peuvent être plus ou moins à l’origines de stratégies ou de moyens pour l’action.
Ex marché du travail : quand on cherche un emploi, dans un comportement d’habillement on essaye de se
caler à l’idée du personne faisant un entretien (manière de s’habiller, de se tenir etc). Valeurs liées à
l’insertion qui n’est pas qu’une question économique mais aussi un espace social porté par un ensemble
de valeurs, il y a des comportements d’insertions en accord avec les représentations que l’on pense
partager avec l’employeur en question.

La culture intervient alors dans la manière dont les individus conçoivent leurs intérêts et les moyens
légitimes pour les atteindre. La culture est à la fois ressource et contrainte du point de vue des
comportements économiques
Ex : les valeurs associées à l’insertion sont à la fois des contraintes, il faut se plier à ses valeurs. Mais
aussi une ressource car on peut mobiliser ces contraintes pour se mettre en avant, il y a un caractère
ambivalent des ressources culturels.

Dans l’encastrement culturel des marchés il est question de privilégier la dimension symbolique (c’est-
à-dire norme et valeur), les dimensions cognitives c’est-à-dire identifier les cadres de perceptions,
comment les individus réagissent et sur quelles bases (quelles sont les représentations qu’ils ont du
monde) de connaissances mais aussi de raisonnements
Ex avec les big data et les banques de données avec l’enjeu de comprendre les comportements, être au
plus prêt des pratiques de consommations.

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