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ECCG Aimée-Stitelmann 2022-2023

Irina Teixeira
Classe 304
MA : Marie Sollier

Le sentiment d’insécurité vécu par les femmes


dans l’espace public à Genève

Image 1
https://www.fdesouche.com/2022/05/16/etampes-91-un-adolescent-age-de-15-ans-auteur-presume-dune-
serie-dagressions-sexuelles-mis-hors-de-nuire-par-un-habitant-et-remis-aux-forces-de-lordre/

Le sentiment d’insécurité vécu par les femmes dans l’espace public à Genève, peut-il être
surmonté par les évolutions de notre société ?

1
Table des matières

1. Introduction

2. Développement
2.1. Aspect social et culturel
2.2. Les déplacements

3. Conclusion
3.1 Bilan personnel

4. Bibliographie

5. Annexes-interviews

2
1. Introduction
Ce sujet m’intéresse vivement, car je me suis toujours questionnée, si toutes les femmes
vivaient sans contrainte dans la vie de tous les jours auprès d’un espace public, mais je n’ai
jamais été plus loin dans mes réflexions.

Un jour, j’étais dans un bus et une jeune fille de mon âge se trouvait à côté de moi, elle
n'était pas à l’aise à cause d’un homme qui l’a fixée avec un regard malveillant. C’est ainsi,
que j’ai commencé à essayer de comprendre pourquoi elle avait ce mal-être dans cet
espace public. Après cet événement, je m’étais renseignée sur les réseaux sociaux sur les
différentes causes d’insécurité que les femmes subissent jour après jours.

En effet, j’ai réalisé que ce manque de sécurité touche énormément de femmes, ainsi que
même moi et je ne m'étais pas rendue compte que cela était aussi mon cas.

De ce fait, je me suis plutôt intéressée sur la ville de Genève, afin de savoir si les femmes
se sentent bien dans un lieu public par rapport à d'autres pays, et avec étonnement,
certaines femmes ont ce sentiment d’inconfort dans la ville où je suis née. Malgré, que
Genève est une ville « d’une richesse incroyable où il fait bon vivre »1.

En lisant certains articles pour me renseigner, je m’identifiais à certaines femmes qui


parlaient de ce sentiment d’insécurité, et je me suis posée la question suivante : « Le
sentiment d’insécurité vécu par les femmes dans l’espace public à Genève, peut-il être
surmonté par les évolutions de notre société ? ».

Dans le but, d’élaborer mon travail sur le thème, j’ai dû m’informer sur plusieurs articles
différents auprès de la bibliothèque Filigrane à la Servette, ainsi que des recherches sur
internet. Par la suite, j’ai pris contact avec Madame Marylène Lieber, Docteure en sociologie
et professeure en études de genre à l’UNIGE, spécialiste de la violence contre les femmes
dans l’espace public. Grâce à ces réponses pertinentes, elle m’a éclairé sur le sujet à la
suite de mon interview.

Lors de mon travail, j’ai abordé le sentiment d’insécurité en général dans le monde, mais
après avoir constaté que chaque pays est totalement différent au point de vue culturel et
éducation que j’ai préféré recentrer le sujet sur les femmes à Genève.

1
LIEBER Marylène, Genève une ville égalitaire ? Genève, novembre 2020, p.9
3
Comment, se sentent-elles dans un espace public, quelles stratégies vont-elles mettre en
place, avec quels moyens de transports se sentent-elles en sécurité, et qu’elles sont les
préventions mises en place par la ville de Genève.

2. Développement

2.1 Aspect social et culturel


Ce sentiment est subjectif, car chacune le ressent différemment et personnellement. Il est
basé sur une crainte quand une personne ne se sent pas bien à l’intérieur de soi à cause
d'un mauvais environnement ou un événement qui a été traumatisant.

L'accès à l’espace public est un droit vital pour chacune des femmes, mais ce sentiment
s’oppose à une quantité de facteurs au niveau social, santé et urbanistique. Il provient
généralement d'un fait négatif produit dans un espace public comme à un harcèlement, ainsi
les femmes sont les plus à risque de se sentir en insécurité par rapport aux hommes.

Ce sentiment apporte des aspects mauvais au niveau de la santé comme de l'anxiété, des
crises d’angoisse, de la dépression et des pensées néfastes. Cela va mener à des difficultés
dans la vie de tous les jours, car elles voudront sortir moins souvent et faire certaines
activités. Elle peut ressentir quotidiennement de la peur, un manque de confiance et un
manque de bien-être sans le vouloir. Elle aura se sentiment d’insécurité pour rentrer chez
elle, de prendre un moyen de transport, puis encore, marcher seule dans la rue. Pour
atténuer cela, elles font face à des stratégies d'évitement ou pire encore à de l’isolement.

Les personnes en situation d’insécurité subissent souvent à de nombreux problèmes qui ne


sont pas visibles par les autres. De plus, une faible confiance en elle affecte dans leur vie
de tous les jours. C’est pourquoi quand une personne normalise et ignore ce type de
sentiment habituellement, cela peut avoir un impact négatif sur leur mentalité. L’insécurité
en elles-mêmes peut être liée à des maladies telles que l’anxiété et la paranoïa2.
Lorsque le terme de ce sentiment est employé, un sentiment d’insuffisance qui provient d’un
manque de confiance en soi ou d’une incapacité à faire face à une situation peuvent se
créer. De cette façon, les insécurités sont souvent accompagnées de pensée négative sur
les propres capacités d’une personne.

2
https://www.psychologue.net/articles/pourquoi-linsecurite-surgit-elle-et-comment-la-surmonter
4
Ces sentiments d’insécurité personnels finissent par engloutir tous les aspects de la vie
d’une personne. A tel point que les femmes en insécurité terminent par avoir beaucoup plus
de difficultés à faire face aux défis tels d’une détérioration marquée de leur santé et de leur
confiance qui surviennent jour après jour.
Cela va généralement mener à des incertitudes sur les capacités, objectifs puis sur les
relations avec les autres. Pour finir, cela peut aussi causer aux individus de l’isolement, de
la dépression, de l’anxiété sociale et encore plus grave à une démence.3

Grâce aux deux graphiques, on peut apercevoir d’abord qu’en Suisse est assez sécurisée
par rapport aux autres pays mentionnés. Dans les échelles, on voit une grande différence
de ce sentiment d’insécurité entre les hommes et les femmes. Elle est très élevée pour les
femmes car ceci montre qu’elles ont belles est bien un énorme manque de sécurité. Pour
les femmes âgées de 60 ans ou plus, c’est plus un sentiment d’insécurité au niveau du vol.4
Mais en moyennes de cela, les plus jeunes seront plus dirigés par une peur qui s’associe à
ce sentiment.

3
Ibid.
4
MARYLENE Lieber, Genève une ville égalitaire ?, Genève, novembre 2020, p. 77
5
L’insécurité seul/e le soir à pied dans un quartier

Image 25

5
http://socialreport.ch/3social-integration/feelings-of-insecurity/feelings-of-insecurity-by-sex-age-education-and-
country-2008e68f.html?lang=fr

6
Image 36

Tout d’abord, la peur du crime est associée à ce sentiment d’insécurité. C’est une peur qui
affecte les femmes, car pour certaines, les dangers sont associés à l’extérieur. Elles
craignent simplement de se faire agresser. Même si la Suisse est un pays très sûr et qu’il y
a peu de crimes, cette peur d’être victime d’un crime est bien présente. Donc il faudrait
renforcer ce sentiment d’insécurité, car ce n’est pas le problème dû à la prévention
criminelle. Cette peur peut amener à ne plus sortir de chez soi et d’éviter certains lieux qui
peuvent être néfastes. Il n’y a pas que le crime qui fait peur, une ville salle, des hommes qui
sont mal intentionnés ou même des endroits pas bien éclairés font partie des facteurs qui
sont socio-économiques. Cette peur est principalement causée par les médias, car
aujourd’hui, les informations sont directement dans les réseaux sociaux puis les personnes
vont toujours vouloir savoir ce qu’il se passe autour. Puisque toutes les informations sont
en libre accès, les personnes vont lire, car ils sont curieux et ils veulent se mettre au courant
de tout. Mais si au contraire, certains ne veulent pas se renseigner sur des indications, ils
seront donc dans un environnement sans contraintes. Les médias font tout en sorte que les
personnes aient peur puis elles jouent un rôle important dans ce sentiment d’insécurité.

En effet, les femmes sont constamment sur leurs gardes quand elles sont dehors alors qu’au
contraire les hommes ne mentionnent pas qu’ils doivent appliquer des stratégies comme le
font les femmes. Ces tactiques sont principalement féminines, car ce sont elles qui vont
éviter certains lieux et elles s’imposent elles-mêmes des restrictions. Au contraire, les
hommes ne se soucient de rien et ne se posent pas la question s'ils sont bien en sécurité
dans leur ville. Bizarrement, ils ne sont pas confrontés à toutes situations qu’une femme
subit mais ils sont les plus exposés aux agressions physiques que chez les dames dans
l’espace public. Puisque quand quelqu’un emploie des mots comme l'agression et les
insultes. Ce sont davantage les femmes à qui la personne pense immédiatement. Elles ont
plus des attitudes d’isolement puis elles ne se disposent pas de la même façon qu’un
homme dans un lieu. Donc toutes tactiques sont bels est bien des pratiques avant tout
féminines.

6
Ibid.
7
Chacune des femmes n’a pas le même stade de ce sentiment, elles ont des situations bien
différentes les unes des autres. Puisque tout va dépendre de la manière comment la femme
se sent-elle dans un lieu public puis si leurs pratiques permettent de sortir de chez elle, leur
aide à surmonter les risques et danger qu’ils peuvent avoir. Tout cela mène à une restriction
de leur droit que ça soit pour être en sécurité, en liberté puis être libre à l’accès d’un espace
quelconque. Certaines disent qu’elles n’ont jamais dû faire un recours à des tactiques, mais
elles ne se rendent pas compte qu’elles mettent en place des stratégies d’évitement sans
en avoir conscience. Elles mentionnent bien qu’elles ne peuvent pas sortir seules la nuit ou
prendre des précautions. Ces tactiques sont comme des réflexes acquis et imposés par la
socialisation et l'éducation. Donc toutes les femmes sans exception font appui à des
stratégies dans un espace public.

2.2 Les déplacements


De base, l’espace public est un espace ouvert et accessible pour tout le monde. Il détermine
un espace extérieur, un espace commun soit pour aller au travail, faire des courses puis
sortir avec des amis, seules ou en famille. Un endroit pour se sentir en liberté, un lieu
d’interactions et de partage avec des individus. Chacune des femmes ont leurs différences
pour s'occuper et vivre dans un lieu public. Puisqu’elles n’ont pas les mêmes centres
d'intérêt, l'âge, loisirs et culture. Mais certaines femmes caractérisent l’espace public comme
un espace “en tension”7 puisqu’elles font face à de nombreuses interactions non désirées.
Elles se déplacent près de chez elle et cela se nomme “une extension de l’espace public” 8
donc elles font leurs courses et ne sortent pas très loin de leur domicile. Une étude de
« l’UNIGE » prouve que les femmes ne se sentent pas en sécurité dans un espace public,
selon une experte mentionne “Je ne pense pas qu’il y ait un seul quartier où on puisse dire,
les yeux fermés : Je suis en sécurité.”9 Il y a des lieux qui sont trop occupés par les hommes
et elles ne se comportent pas de la même façon. Les bars par exemple sont plus masculins
donc genré pour y aller. Elles se sentent comme des “proies” et ont le sentiment d'être
exposées face aux hommes, car ils font des remarques et des désagréments.
Puisque pour certains hommes, les femmes ont une connotation sexuelle et elles sont un
objet. Mais pour d'autres, leurs interactions sont un moyen pour draguer, mais très rare que
ça soit fait poliment. Ensuite, ce sentiment change en fonction si le lieu est peu fréquenté

7
MARYLENE Lieber, Genève une ville égalitaire ?, Genève, novembre 2020, p.31.
8
Ibid., p.31.
9
BOWRING Rebecca, « Accorps, 2021-2022, https://www.rebeccabowring.com/accorps page consultée le 9
décembre 2022.
8
ou pas. Mais tout dépend, car certaines préfèrent qu’il y ait peu de monde pour se sentir à
l’aise et sereine. Alors que d’autres veulent que ça soit animé en cas d’aide et elles se
sentent mieux dans les commerces. La présence de certains hommes renforce ce
sentiment, car dans les rues, il y a des groupes de dealers ou de bandes de jeunes
alcoolisés ou pas. Elles sont confrontées à la peur et cela mène au dégoût envers les
hommes.

D’une manière opposée, il y a quand même des femmes qui se sentent libres et vivent
pleinement dans l’espace public. Elles s’installent dans un parc ou faire des balades en forêt
mais seulement la journée. Elles peuvent être bien présentes mais cela craint qu’elles
doivent gérer leur sécurité pour se sentir satisfaites.

Certains lieux sont risqués pour les femmes et ils atténuent un sentiment de danger.
Les transports publics comme le bus et le tram qui sont un moyen de déplacement utile font
preuve de beaucoup d’interactions. En général, ce sont les jeunes filles qui ont des
désagréments comme des attouchements ou des remarques faites par un homme. Elles
sont simplement assises dans le bus qu’elles doivent ignorer leurs regards insensés.
« En général, dans le TPG, enfin le soir, c’est vraiment, je trouve ça horrible, parce qu’il y a
beaucoup de commentaires, beaucoup de remarques, de regards ou des gens qui vont
s’approcher »10 Cela peut se dérouler en pleine journée mais plus fréquente le soir ou la
nuit. Pour d’autres, c’est un moyen de transport essentiel pour rentrer tard chez elle puis un
moment de détente avec leur musique finalement pour les plus âgées c’est un endroit clos
efficace pour se déplacer sans prendre de voiture.
Ensuite le vélo puis le scooter sont un moyen de déplacement rapide et sécurisant car y a
une bonne sécurité routière mais elles peuvent faire face à des klaxons puis des injures.
Quand l’homme identifie immédiatement que c’est une femme au volant, elle ne peut pas
conduire en tranquillité car il va l’agacer et la klaxonner La route peut aussi se qualifier
terrifiante puisque les femmes peuvent se faire suivre par des hommes en voiture.
Après quand une femme se rend à des lieux de sorties ou festifs, elles sont perçues par les
hommes à une disponibilité de les draguer. Elles veulent simplement danser mais elles
doivent repousser certains hommes collants qui se permettent de les aborder ou même les
toucher. Pour finir, les parcs sont un endroit propice pour se détendre ou faire des pics
niques la journée mais quand il fait nuit cela devient angoissant et même à éviter d’y passer
seule.

10
MARYLENE Lieber, Genève une ville égalitaire ?, Genève, novembre 2020
9
Les femmes mettent en place des tactiques pour réduire leur sentiment d’insécurité, de
contourner le risque ou même pour éviter ce qu’elles considèrent pour elles comme
dangereux. Elles vont néanmoins avoir un impact sur leurs déplacements, sur leurs
mobilités et l’usage de la ville pour faciliter l’accès à l’espace public.

Différents comportements et tactiques sont mis en place par les femmes, tels de s’adapter
leur posture, leur attitude puis leur démarche en fonction du lieu où elles se trouvent et
quelles personnes les entourent. Quand elles marchent par exemple, elles vont se tenir
droite, marcher vite puis aussi ne dégager aucune émotion. De ne pas se montrer perdue,
au contraire d'être sûr de soi pour réduire les risques dans la rue. Le regard peut donner
une attitude pour faire comprendre aux hommes de voir ailleurs. Mais y en a qu’elles
préfèrent baisser le regard face à un homme pour ignorer leur comportement. La plupart
des femmes adoptent des stratégies d'évitement. Elles vont éviter ou bien contourner
certains lieux quand elles sont seules et à une certaine heure. Cela va changer leur
déplacement habituel dans les rues principalement isolées, un manque de lumière ou la
présence de certaines personnes. Les femmes vont privilégier la voiture et le vélo au lieu
de marcher, car elles seront plus tranquilles et se sentiront plus en sécurité.
Ensuite, la tenue vestimentaire est aussi une tactique, elles vont porter des habits qui ne
mettent pas en valeur certaines parties corps comme la poitrine et les fesses.
C’est pour ne pas attirer le regard des hommes et éviter des remarques.

Certains objets pour se défendre sont utilisés pour réduire ce sentiment comme les
écouteurs plutôt chez les plus jeunes. Ceci est pour montrer qu’elles ne sont pas disponibles
face aux interactions des hommes puisque les écouteurs permettent de ne pas écouter ce
qu’ils disent.
Mais certaines les portent sans musique pour rester vigilantes et réagir en cas de danger.
Le téléphone est utilisé pour faire semblant d'être en appel avec une autre personne ou
sinon elles sont réellement au téléphone avec une amie pour ne pas se sentir seule. Il est
toujours en portée de main pour réduire la présence de la peur.
Pour finir, ne pas sortir/rentrer seule font aussi partie des stratégies. Quand elles doivent
rentrer puis qu’il fait déjà, tard elles demandent à quelqu’un de la déposer chez elle. Les
adolescentes seront toujours en groupes pour sortir, car l’effet de groupe donne une
impression de se sentir en sécurité.
Pour conclure, il y a un grand nombre de tactiques différentes que les femmes adoptent
pour éviter tout désagrément.
10
Pour améliorer la ville, faudrait d’abord favoriser une politique de transports à prix
abordables et sécurisants ainsi que pour les bus nocturnes.11 Moins d’espaces entre les
arrêts de bus pour que chaque arrêt soit à proximité du domicile pour rentrer chez soi
sereinement. Donc la ville doit former les personnes-ressources dans l’espace public
comme les chauffeurs de TPG puis la police municipale en offrant des cours de formation
puis de sensibilisation sur la thématique de l’aménagement du territoire et de la sécurité
envers les femmes. Ensuite mettre en place plus de caméras de surveillance mais cela
cause problème, car y’a le droit à l’image puis il ne faut pas faire tout de même comme la
Chine. qui détecte tout de suite les incidents dans chaque coin de rue. Pour pouvoir
surveiller l’assistance des forces de sécurité tout en reliant à un groupe de protection.
Favoriser des politiques d’éclairage et inclure des lampadaires intelligents, c’est-à-dire
quand une personne passe la lumière détecte les mouvements puis l’intensité devient plus
forte.
À travers des mesures comme offrir des cours d’autodéfense pour diminuer le sentiment
d’insécurité chez les femmes puis aussi chez les plus jeunes. Renforcer les événements
pour que les femmes puissent se faire aider, écouter puis s’entraider comme le fait déjà la
campagne “objectif zéro sexisme dans ma ville”. Les entrées sont parfois gratuites et libres
pour tout le monde. Diminuer les publicités pour améliorer l’ambiance urbaine. Cela joue un
rôle important, car elles dégradent la femme et empêche un espace public tranquille.
Les femmes adaptent en fonction de leur déplacement, elles vont modifier leurs parcours
habituels tout en évitant certains lieux et faire des détours, car elles sentent une présence
de danger. Elles préfèrent faire un long trajet qui est sûr au lieu de prendre un raccourci
pour rentrer chez elles. Donc certains lieux seront contournés ou même plus ne plus s’y
rendre. Plus précisément, la nuit, y a des endroits qu’elles vont détourner, car ils sont
sombres ou une fréquentation physique de certaines personnes bizarres. Ensuite, elles
adaptent aussi leurs moyens de transport pour être rassurées. D’abord, la voiture est le plus
sécurisant puisque c’est clos et elles se sentent plus à l’abri face aux interactions néfastes.
Mais elles peuvent aussi se faire suivre par une autre voiture. Tout en véhiculant dans
l’espace public en sécurité cela ne peut pas être un moyen pour certaines femmes
puisqu’elles n'ont pas assez d’argent pour s’en procurer. Cela va causer un budget pour
qu’elles puissent rentrer sereinement, car d’autres options moins coûteuses pas comme
l’Uber n'ont pas encore été découvert. Elles vont certainement renoncer à sortir à la suite
de cela. Ensuite, le vélo est un moyen propice pour certaines car elles se sentent aussi

11
MARYLENE Lieber, Genève une ville égalitaire ?, Genève, novembre 2020, p. 13
11
libres et en sécurité avec dans l’espace public. Il permet d’éviter des désagréments et de
traverser les rues plus rapides et efficaces qu’un bus. Les jeunes femmes quand elles
sortent le soir, elles planifient en fonction des horaires du bus ou de tram et si elles ne
sentent pas de rentrer chez elles au retour d’une soirée. Elles préfèrent rester dormir chez
une amie pour éviter tout danger. Donc, elles s’adaptent en fonction de leur ressenti et aux
espaces qui sont menaçants.

La ville de Genève sensibilise grâce à une compagne qui se nomme “Objectif zéro sexisme
dans ma ville”. Elle a pour but de renforcer le droit de chaque personne pour profiter
librement de l’espace public. Elle veut faire évoluer les choses et mettre en place des
solutions pour favoriser un espace serein qui vise le sentiment d’insécurité puis la légitimité
des femmes. Des événements et des ateliers sont organisés par la ville, ils ont pour objet
d’aider les femmes. Une journée du Matrimoine a été organisée à Genève.
Un atelier a été fait autour des normes genrées qui imposent dans l’espace public.
Ensuite, y a une association qui s'intéresse à l’espace public et lutte pour que tout le monde
soit intégré. Elle s'appelle “Les intégrales” a suggéré une balade nocturne. En parlant autour
des normes sociales de la nuit puis à l’espace public. La ville a une application “Genève en
poche”,12 elle a pour but de donner des informations pratiques sur des événements,
activités, etc.
Un onglet “harcèlement de rue” permet aux personnes victimes de signaler des
désagréments sexuels ou sexistes puis cela sera signalé à la police municipale. Il y a aussi
des informations sur cela et une liste avec plein de ressources d’associations pour se faire
aider ou écouter. Une autre application “Eyes up” dans la même thématique que celle de
dessus. Elle collabore avec Genève pour renforcer les actions de sensibilisation et de
prévention. Pour conclure, notre ville sensibilise assez pour que les femmes aient de l’aide
car il y a diverses activités comme des cours d'autodéfense pour augmenter sa sécurité.
Pour réduire à ce sentiment d’insécurité, les femmes peuvent se rendre à des cours
d’autodéfenses si elles n’ont pas les moyens, la ville pourrait offrir des cours de self défense.
Cela permet de prendre confiance en elles et pouvoir se défendre en cas de besoins.
Ensuite, une présence humaine renforcée comme la police et des agents de sécurité pour
favoriser ce sentiment. La ville devrait penser à une politique de transports sécurisés et plus
accentuer sur les bus nocturnes. Elle pourrait aussi favoriser à un meilleur éclairage dans
les rues et avantager des chemins plus accessibles. Des associations à Genève comme

12
Application, proposé par la ville de Genève, date de sortie le 22 septembre 2021
12
« zéro sexisme dans ma ville » font beaucoup de manifestations et des événements gratuits
ou payants pour un partage entre femmes. En fonction de la situation d’une femme, elle
peut se faire aider, questionner ou soutenir par des associations genevoises.

13
3.Conclusion

Je vais pouvoir répondre à ma problématique du début grâce à mon travail de recherche.


D’abord ce sentiment peut être surmonté si la ville continue à sensibiliser comme elle le fait
avec les associations. Puis que chacun mette plus du sien pour aider son prochain en cas
de désagréments dans un espace public donc faudrait plus agir et intervenir. Mais elles vont
encore certainement ne pas se sentir libres car elles se font siffler, se font arrêter dans la
rue par des hommes, accoster en voiture ou même se faire suivre, donc tous cela est
malheureusement la vie qu’on doit mener car l’éducation de certains hommes ne vont pas
changer. Ensuite, ce sentiment ne provient pas seulement d’être victime d’un crime ou tout
acte de violence mais tout simplement d’un milieu environnemental mauvais qui contribue
à ce sentiment. Mais on a de la chance que notre ville n’est pas comme d’autres pays plus
dangereux et qu’elle a plusieurs moyens d’aider la femme en cas de besoin. Pour conclure,
pour moi à Genève, les femmes se sentent assez en sécurité par rapport bien évidemment
à la France mais y’en a tout de même qui ne sentent pas en sécurité pour diverses raisons.

Bilan personnel

J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à rédiger ce travail de recherche car cela m’a permise non
seulement d’apprendre comment une femme se sent dans un espace public mais également
que ma ville est assez sécurisante malgré mes jugements et de ce que j’entends autour de
moi.

J’aimerais faire part de mes quelques difficultés que j’ai dû affronter.


Au tout début, j’ai été perdue car je ne savais pas où et comment commencer mon travail.
Ensuite, je ne devais pas trop avoir un avis trop négatif comme je l’avais au début puis grâce
à mes recherches. J’ai pu m’apercevoir que j’étais trop dans des états d’esprit trop
catégorique.

14
En conclusion, ce travail m’a beaucoup appris à utiliser un ordinateur car cela
recherche m’a fait ouvrir les yeux sur de nombreuses choses sur les femmes et
l’espace public dans ma propre ville.

4.Bibliographie

LIEBER Marylène, Genre, violences et espaces publics, Paris, Presses de Sciences


Po, 2008

LIEBER Marylène, CARDELLI Rébécca, DAYER Caroline, DEBONNEVILLE Julien,


Genève une ville égalitaire ? , Genève, Septembre 2020

Le Courrier « Les femmes ne se sentent pas libres partout » https://revue-


presse.unige.ch/files/articles/2020-11-04/228162309.pdf page consultée le 25
janvier 2023

Radio Lac « Une enquête de l’UNIGE affirme que les femmes ne se sentent pas
libres dans l’espace public » , https://www.radiolac.ch/actualite/geneve/une-
enquete-de-lunige-affirme-que-les-femmes-ne-se-sentent-pas-libres-dans-
lespace-public/, page consultée le 23 janvier 2023

RTS, « Les femmes ne se sentent pas libres partout dans l’espace public »,
https://www.rts.ch/info/regions/geneve/11724641-les-femmes-ne-se-sentent-pas-
libres-partout-dans-lespace-public-a-geneve.html page consultée le 20 décembre
2022

20 Minutes, « Montrer qu’on n’a pas peur » https://revue-


presse.unige.ch/files/articles/2020-11-04/228168535.pdf page consultée le 16
décembre 2022

20 Minutes, « Tu te sens comme une bête de zoo »


https://www.20min.ch/fr/story/tu-te-sens-comme-une-bete-de-zoo-452448661327
15
AGENCE KEYSTONE ATS, « Ville de Genève : les femmes ne se sentent pas libres
partout » https://revue-presse.unige.ch/files/articles/2020-11-03/228170052.pdf
page consulté le 16 décembre 2022

DIFELIX Laurence, Une ville à soi, audioblog Arte radio, 2021

5.Annexes-Interviews
Questionnaire
1. En tant que femme, sentez-vous en sécurité ?
2. De quelle manière ce sentiment d’insécurité vous affecte-il ? (Mentalement
psychiquement)
3. Comment vous vous sentez quand vous êtes seule dans un espace public ?
4. Dans quel moyen de transport, avez-vous un sentiment d’insécurité ?
5. Avez-vous déjà vécu dans l’isolement à cause de ce sentiment ?
6. Quelles stratégies mettez-vous en place ?
7. Quels lieux publics vous évitez et pourquoi ?
8. Quelles précautions prenez-vous quand vous êtes seule la nuit dehors ?
9. Pour vous, la femme est-elle respectée dans les lieux publics ? Lesquels et
pourquoi ?
10. Combien de fois, avez-vous repoussé ou renoncé une sortie à cause de la
peur ?
11. Où profitez-vous librement de l’espace public ?
12. Comment les médias accentuent-ils ce sentiment d’insécurité ?
13. Quel type de personne influence ce sentiment d’insécurité dans un espace
public ?
14. Possédez-vous de quoi vous défendre dans votre sac en cas d’agression ? Si
oui, lesquels ?
15. Pour vous, un meilleur éclairage serait-il important pour notre sécurité ?
16. Par quel moyen, les femmes peuvent-elles demander de l’aide qui serait en
situation délicate ?
17. Quelles tenues vestimentaires n’osez plus porter ?
18. Sentiriez-vous plus à l’aise s’il y aurait des dispositifs d'urgence mis en place
dans l’espace public ?

16
19. Comment voyez-vous l’évolution des choses en termes de moyens mis en
œuvre pour que nous nous sentions en sécurité dans l’avenir ? (Optimiste ou
pessimiste)

Réponses de Madame Marylène Lieber


1. J’ai pu ne pas l’être plus jeune, mais avec l’âge, on est moins concernée et on
a développé davantage de confiance en soi. Il m’arrive toutefois d’être peu à
l’aise le soir dans des endroits sombres.
2. Plus vraiment, car je sais que les violences les plus graves sont généralement
celles de personnes qu’on connaît.
3. Ça va dépendre des moments, mais en général très bien. Le soir dans des
lieux peu fréquentés en revanche, c’est moins le cas.
4. C’est le vélo qui est le moyen le plus sûr.
5. Non
6. J’ai pu mettre des stratégies telles que faire semblant d’être au téléphone
mettre des chaussures plates ou un grand manteau…
7. Franchement, je ne crois pas en éviter… ou peut-être des longs tunnels
sombres ou des parcs la nuit
8. Marcher vite mais je marche toujours vite
9. Non, je pense que les jeunes femmes sont souvent considérées comme
bonnes à prendre et c’est fatiguant.
10. Je ne veux pas que la peur prenne le dessus
11. Lors de pique-nique avec des copines dans des parcs la journée
12. Les médias ont tendance à beaucoup parler des faits divers accentuant l’idée
que l’espace public est dangereux pour les femmes, mais depuis peu, il y a
aussi des contre-discours qui dénoncent le fait que c’est quelque chose qui
doit changer (avec metoo)
13. Ce sont souvent les groupes d’hommes qui ne bougent pas et font des
commentaires
14. Non. Et je pense que je ne saurais pas me défendre.
15. L’éclairage est important pour notre sentiment de sécurité
16. Il faut que les témoins bougent, or souvent ils ne font rien
17. À vrai dire avec le temps je ne suis jamais très sexy…
17
18. Je ne suis pas certaine
19. La ville de Genève avec son plan d’action zéro sexisme dans ma ville fait
beaucoup de choses

Réponses anonymes de Madame X


1. Autant que femme je me sentais relativement en sécurité et plus je vieillie
mieux ça va parce que j’ai l’impression d’avoir acquis des moyens parmi mes
expériences qu’ils font que je me sens plus en sécurité et plus sûr de moi pour
gérer mes situations. Après tout dépend si c’est le jour ou la nuit.
2. Le sentiment d’insécurité m’affecte de manière psychique et mentale parce
que je ressens beaucoup de stresse parce qu’à chaque fois je pense ce qui
pourrait arriver surtout quand je suis toute seule, mon cerveau tourne et c’est
inconscient. Je sais à tel moment que je fasse ci ou d’éviter ça et ce sont des
stratégies d’évitement donc tout cela ce sont des charges mentales. Puis
physiquement, souvent les situations, j’ai la boule au ventre, je stresse, ça
m’angoisse et j’ai peur donc oui cela m’affecte des deux manières.
3. Je me sens bien en espace public plutôt la journée que la nuit évidemment.
La nuit c’est quelque chose d’angoissant.
4. Sincèrement dans tous les moyens de transports, je trouve des stratégies, j’ai
toujours l’esprit en alerte et me dire ce qu’il pourrait se passer. Par exemple,
dans les TPG, j’essaye de faire gaffe quand je monte dans le bus à qui je vois
si y a des garçons ou si y’a des gens un peu louches et j’essaye de ne pas
aller vers eux pour éviter des problèmes. Par exemple les taxis et les Uber, je
suis toujours en alerte et les personnes savent que je suis dans un taxi ou
Uber. Pour les transports publics au niveau de l’insécurité ça peut être de la
drague, des vols, des garçons qui font des remarques alors que pour les taxis
sa sera des chauffeurs qui ne seront pas appropriés.
5. Une fois je suis restée enfermée avec un sentiment d’insécurité pendant les
vacances, enfaite j’en pouvais plus parce que j’étais en Égypte donc je suis
restée à l’hôtel et je ne suis pas ressorti pendant 5 jours ce n’était pas ici.
6. Comme stratégie, j’ai toujours mon natel avec moi souvent dans les mains,
soit j’ai de la musique dans les oreilles, au téléphone avec quelqu’un ou faire
des messages vocaux et puis aussi un livre. J’évite les transports publics et
les Uber parce que je me sens plus en sécurité sur mon scooter donc je me

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déplace beaucoup avec. Maintenant que je suis maman et que je promène ma
fille, je me sens moins en insécurité.
7. J’évite les rues mal éclairées la nuit, j’évite les lieux où je vois qu’il y’a
beaucoup de personnes vers des bars où les gens sont alcoolisés, qui parle
trop fort ou qui font du tapage pour tous cela je fais des détours quand je suis
seule pour éviter les problèmes Puis quand je suis avec mon copain je m’en
fiche, je me sens invincible, j’ai moins de réflexes de protection et je peux aller
n’importe où. Alors que seule j’évite les endroits sombre et les groupes
d’hommes.
8. Pour moi, non la femme n’est pas trop respectée dans l’espace public parce
que j’ai l’impression quand une femme est seule ou avec des copines. Tu es
sûre qu’à chaque fois où tu vas même pour aller à Migros, n’importe où t’auras
une réflexion désagréable par un homme donc oui dès fois tu gères au niveau
émotionnel, tu t’en fous ou tu l’envoi bouler. Ceci est irrespectueux et la femme
n’est pas à l’aise dans l’espace public.
9. Non, j’ai rarement renoncé pour sortir, je crois que je n’ai jamais pensé de ne
pas sortir parce que j’ai été toujours accompagnée ou j’étais en scooter donc
non jamais.
10. Je sors facilement aux parc la journée, au bord du lac, les balades en forêt
quand je suis entourée, je vais partout. Quand je suis seule, je me déplace
dans des lieux un peu plus matures où y’a moins de groupe de garçons. Même
en journée, je lisais mon livre au parc des bastions et on est venu m’aborder
mais foutait moi la paix.
11. Les médias accentuent dans le sens où on voit beaucoup se genre de choses
que dans les films par exemple c’est toujours une fille qui se fait suivre par un
garçon. On sait toutes les histoires qui arrivent aux femmes, dans la rue y a
des faits divers.
12. Logiquement, les hommes influencent ce sentiment d’insécurité qui sont
irrespectueux et qui se croit tout permis.
13. J’ai toujours mes clés avec moi quand je suis seule, j’ai aussi de la laque parce
qu’on n’a pas le droit d’avoir des sprays au poivre. Quand j’ai fait mes cours
d’autodéfense, ils m’ont conseillé d’avoir une laque dans notre sac et j’ai aussi
toujours mon natel bien chargé.
14. Je trouve qu’on a un bon éclairage public dans l’ensemble après y a des
endroits où il y a trop de lumières et d'autres où il y’en a pas trop. Donc penser
à en mettre où y’en a vraiment besoin. Je sais qu’il y’a des études qui disent
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avoir beaucoup d’éclairage public ou pas cela ne change rien au nombre
d’agressions mais au niveau du sentiment d’insécurité c’est obligé d’avoir un
éclairage adéquat.
15. Les femmes doivent oser demander de l’aide à d'autres femmes. Prendre son
natel et parler fort. Ne pas sortir qui est horrible à dire parce que je ne veux
pas enseigner ça à ma fille mais le problème c’est qu’une femme ne peut pas
sortir seule. Donc oser accoster d'autres femmes en cas de besoins, je pense
qu’il y a de la solidarité entre femmes enfin je pense qu’on peut faire ça et c’est
un bon moyen. Tout ce qui est agents de sécurité, il faut aussi oser demander
de l’aide même à des chauffeurs de bus.
16. Quand je suis avec des amis, je peux m’habiller comme je veux car l’effet de
groupe cela renforce mais quand je suis seule et que je dois me déplacer autre
que le scooter, j’évite les jupes, les talons, les choses qui font trop “voilà”.
17. Je la trouve intéressante car je n’ai jamais pensé à ça. Mais j’imagine que s’il
y aurait des dispositifs de sécurité en ville ou des boutons pour appeler à l’aide
pourraient être installés. Mais clairement oui, on se sentira plus en sécurité
puisqu’on sait qu’il y aura une personne pour nous aider directement en cas
de besoin.
18. En termes de moyen, il faudrait faire beaucoup de prévention dans les écoles
pour montrer aux hommes ce que subissent les femmes. Si je voyais la police
tourner fréquemment dans les rues le soir ou autres cela renforcerait le
sentiment d’insécurité. Ce qu’il m’a donné beaucoup de confiance, ce sont les
cours d’autodéfense, je pense que toutes les femmes doivent s’y rendre au
moins une fois dans sa vie.

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