Université Ouaga 3S

Faculté des Sciences et Technologie

LMI2-LMI3

Géométrie

Prof : M.KAFANDO

Semestres 4 & 6
 Résumé

Ce cours comporte trois parties. La première partie porte sur le barycentre,

la seconde partie porte les lignes de niveau et la troisième partie sur les transformation du
plan.
Première partie

BARYCENTRE

1
 !
I BARYCENTRE DE DEUX POINTS 8M , (1) équivaut à (a + b + c) M G =
PONDERES ! ! !
aM A + b M B + c M C
1. Barycentre de deux points pon- Si A; B et C ne sont pas alignés, G est
dérés un point du plan (ABC) :
Dé…nition 1 Soit A et B distincts Propriétés
du plan ou de l’esplace, a et b deux Si a + b 6= 0 le système f(A; a) ; (B; b)g
0
réels tel que a + b 6= 0: a un barycentre G et G est aussi le
On appelle barycentre du système de barycentre de
0
points ponderés, l’unique point G tels G ; a + b ; (C; c) :
que 3. BARYCENTRE DE n POINTS
! ! !
aGA + bGB = O (1)
Dé…nition 3 Considérons A1 ; A2 ; :::; An ,
* Si a = b, on dit que G est l’isoba-
n points du plan ou de l’espace
rycntre de A et B: n
X
C’est le milieu. et a1 ; a2 ; :::; an , n réels tels que ai 6=
Propriétés caractéristiques i=1
! 0:
8M l’expression (1) équivaut à (a + b) M G =
! ! On appelle barycentre du système de n
aM A + bM B (2) points pondérés
Construction de G : f(Ai ; ai )g1 i n l’unique point G tels que
En remplaçant par exemple M par A Xn
! !
dans (2) on obtient : ai GAi = O (1)
! b ! i=1
AG = a+b AB
Si les coé¢cients ai sont tous égaux, G
Autres propriétés caractéristiques s’appelle l’isobarycentre des points Ai :
? Si a et b sont de même signe alors Propriétés caractéristiques
G2 [AB] n
!
X !
? Si a et b sont de signe opposé alors 8M , (1) équivaut à e ai M G =
Gest exterieur à [AB] i=1
n
X
? Le barycentre def(A; a) ; (B; b)g est !
ai M Ai
inchangé lorsqu’on multiplie a et b par i=1
un même nombre non nul. Homogéniété
2. BARYCENTRE DE 3 POINTS Si k 6= 0, la barycentre de f(Ai ; ai )g1 i n
et le même que celui de
Dé…nition 2 Soit A; B et C trois points f(Ai ; kai )g1 i n
distincts du plan ou de l’espace et a ; b
Associativité du barycentre
et c trois réels tel que a + b + c 6= 0:
Soit G le barycentre de f(Ai ; ai )g1 i n
On appelle barycentre du système
avec n 3:
f(A; a) ; (B; b) ; (C; c)g
Parmi n points, considérons p points
l’unique point G tel que dont la somme s des
! ! ! !
aGA + bGB + cGC = O (1) coe¢cients di¤erent de 0. Le barycentre
Si a = b = c; on dit que G estl’isoba- G est inchangé si
rycentre des points A; B et C: on remplace ces points par leur bary-
0
C’est le centre de gravité du triangle centre G en l’a¤ectant
ABC: du coe¢cient s:
Propriétés caractéristiques
II Fonction scalaire de Leibniz
2
Dé…nition 4 Considérons n points pon-
dérés f(Ai ; ai )g1 i n i.e n couples
appartenant à l’ensemble E R où E
est un plan a¢ne:
Considérons l’application
f : E ! E
X n
!
M 7! ai M Ai
i=1
Cette application est appelée la fonc-
tion vectorielle de Leibniz associée
au système f(Ai ; ai )g1 i n :
Choisissons un point K de E et expri-
mons f (M ) en fonction de f (K) :
Xn
!
On a f (M ) = ai M Ai et on montre
i=1
que !
n
X !
f (M ) = ai M K + f (K)
i=1
n
X
Lorsque ai = 0, nous avons f (M ) =
i=1
f (K) :
L’application f est une application constante
de E ! E :
!
Nous noterons V , le vecteur f (K) :
Dé…nition 5 Considérons maintenant
l’application
' : E ! R
n
X
M 7! ai M A2i
i=1
Cette application est appelée la forme
scalaire de Leibniz associée
au système f(Ai ; ai )g1 i n :
Transformation de ' (M )
Xn
?Cas où ai 6= 0
i=1
On montre que !
X n
' (M ) = ai M G2 + ' (G)
i=1
n
X
?Cas où ai = 0
i=1
On montre que pour tout O de E,
!!
' (M ) = ' (O) + 2M O: V

3
 Deuxième partie

LIGNES DE NIVEAU DANS LE

PLAN

4
 I LIGNES DE NIVEAU DE LA FORME
MA
MB
=k; k 2R
Deux cas sont à distinguer dans la dé-
termination de l’ensemble des points
MA
M tels que M B
= k:
?Premier cas : k = 1
MA
L’ensemble des points M tels que M B
=
1 est la médiatrice du segment [AB] :
?Deuxième cas : k 6= 1
On montre que l’ensemble des points
MA
M tels que M B
= k; (k 6= 1) est le
cercle de diamètre [EF ] où E est le
barycentre du système f(A; 1) ; (B; k)g
et F est le barycentre du système f(A; 1) ; (B; k)g
ou inversement .
II LIGNES DE NIVEAU DE LA FORME
! !
u :AM = k
!
?Premier cas : ! u = 0
Dans ce cas, il s’agit du vide dans le
plan.
!
?Deuxième cas : ! u 6= 0
L’ensemble des points M du plan tels
!
que !u :AM = k est une droite
III LIGNES
n
DE NIVEAU DE n
LA FORME
X X
ai M A2i = k avec m = ai :
i=1 i=1
?Premier cas : m = 0
Si m = 0, alors l’ensemble des points
M du plan est
soit une droite, soit le vide , soit le
plan.
?Deuxième cas : m 6= 0
Si m 6= 0, alors l’ensemble des points
M du plan est
soit un cercle, soit le vide, soit un point.

5
 Troisième partie

TRANSFORMATION DU PLAN

6
I. Dé…nitions et exemples
Dé…nition 6 Application bijective
Une application f du plan dans lui-
même est bijective si et seulement si
tout point N
du plan est l’unique image d’un unique
point M du plan.
Dé…nition 7 Transformation
Toute application bijective du plan dans
lui-même est appelee transformation.
Exemple : Les translations, les rota-
tions, les homotheties, les re‡exions,
les similitudes
sont des transformations du plan.
Dé…nition 8 Identité
On appelle application identité et on
note Id, la transformation
qui a chaque point M; on associe le
point M lui-même.
Id (M ) = M:
Dé…nition 9 Isométrie
Toute transformation f du plan telle
que pour tous points M et N du plan,
M 0 N 0 = M N avec M 0 = f (M ) et
N 0 = f (N )
Dé…nition 10 Déplacement
Un déplacement est une isométrie qui
conserve les angles orientés.
Dé…nition 11 Antidéplacement
Une isometrie qui change un angle oriente
en son oppose
est appelée antidéplacement.
2. Comparaison des applications
Deux applications f et g sont égales
si et seulement si
pour tout M , f (M ) = g (M ) :
3. Réciproque d’une application
Pour toute transformation f et pour
tous les points M et N
tels que N = f (M ) on peut de-
terminer une transformation
g telle que M = g(N ).
La tranformation gest appelée re-
ciproque et f est note
f 1.
4. Composition des applications
Etant donne 2 applications f et
g et un point M du plan,
l’application notée f g:
f g (M ) = f (g (M )) pour tout
point M du plan.
5. Propriétés et théorèmes gé-
néraux
a) Propriétés générales
Propriété 1 :
?la composée de 2 isométries est
une isométrie.
?La réciproque d’une isométrie est
une isométrie.
Propriété 2 :
?Toute isométrie conserve le pro-
duit scalaire.
?Toute isométrie conserve le ba-
rycentre.
Propriété 3 :
Au dela de la distance, toute iso-
métrie conserve :
?L’alignement, le parallelisme, l’or-
thogonalité
?La mesure des angles orientés
?Les aires
?le contact
Propriété 4 :
Toute isométrie conserve la con…-
guration.
Propriété 5 :
Toute isométrie plane qui possède
3 points …xes non alignés
est l’identité.
Propriété 6 :
Une isométrie plane qui possède
un points …xe
est une rotation de centre .
Propriété 7 :

7
 La réciproque d’un déplacement est Pour tout couple
un déplacement. (a; b) 2 C C tel que
Propriété 8 : jaj = 1;l’application f du plan
La composée de 2 déplacements dans lui- même qui a tout point
est un déplacement. M d’a¢xe z, on associe le point
0
b) Théorème généraux M d’a¢xe z 0 = az + b est
Théorème 1 : un antidéplacement.
Si f et g sont des déplacements II. Etudes des transformations
alors f g et f g sont aussi des
A) La translation
déplacements.
Théorème 2 : Dé…nition 12 Soit ! u un vecteur du
Si f et g sont des déplacements plan.
tels que des points dinstints, On appelle translation de vecteur ! u ,
M et N, f (M ) = g (M ) et f (N ) = la transformation qui a tout point M
!
g (N ) alors f = g: associe le point M 0 tel que M M 0 = ! u:
Théorème 3 : ! !
M 0 = t! 0
u (M ) , M M = u :
Tout déplacement est soit une ro- Propriétés
tation soit une translation.
La réciproque d’une translation est une
Théorème 4 : translation
Soit a un complexe de module 1 La reciproque de la translation t de vec-
et b un nombre complexe teur !u
L’application f du plan dans lui- est la translation t 1 de vecteur ! u:
même qui a tout point
Théorème
M d’a¢xe z, on associe le point
0 Pour tout point A; B; A0 ; B 0 tels que
M d’a¢xe z 0 = az + b est :
A 6= B
?une translation de vecteur !u d’af-
et AB = A0 B 0 ;il existe une unique trans-
…xe b si a =1.
lation qui
?une rotation de centre d’a¢xe
b transforme A en A0 et B en B 0 si et
et tel que
1 a seulement si
= arg (a) si a 6= 1: ! !
AB = A0 B 0 :
Théorème 5 :
Expression complexe d’une trans-
Pour toutes translation t et rota- lation
tion R d’angle ,( 6= 0) ;
(Confère terminale C-D-E)
chacun des deplacements
Composée de 2 translations
t R et R t est une rotation
Pour toutes translations t et t0 de vec-
d’angle :
teurs respectifs
Théorème 6 : ! !
u et u0 on a :
Etant un point O, toute isometrie
?t!
u t! = t!u0 + !
s’écrit de manière unique f = u u0 u
R ?t!
u t!
u0
= t! !
u + u0
où u est une translation et u est B. L’homothétie
une isométrie telle que u (O) =
O: Dé…nition 13 On dit que le point
M 0 est l’image de M par l’homo-
Théorème 7 :
thetie
8
 de centre et de rapport k, k 2 On note M 0 = S( ; ;k) (M )
R et si et seulement Ecriture complexe d’une si-
! !
si : M 0 = k M militude
! !
M 0 = H( ;) M , M 0 = k M (Confère terminale C-D-E
Propriétés
E. Ré‡exions
La réciproque d’une homothétie est
une homothétie. Dé…nition 16 On appelle ré‡exion par
La réciproque d’une homothétie H rapport à une droite d toute
de centre application du plan qui à :
et de rapport k est une homo- Tout point M du plan situé à l’exte-
thétie H 1 de rieur de d
centre et de rapport k1 . associe le point M 0 tel que la droite d
Expression complexe d’une ho- soit
mothétie la médiatice du segment [M M 0 ]
(Confère terminale C-D-E) Tout point M de d associe le point M
lui-même (M et M 0 sont confondus)
C. Rotation
Composition de ré‡exion
Dé…nition 14 On appelle rota- Théorème :
tion R toute application telle que
Si d 1 et d 2 sont deux droites secantes
pour
en O, alors
tous points M,M0 ;et du plan et
sd1 sd2 est la rotation de centre O et
pour tout angle ;
d’angle
on
( ait :! ! ! !
= 2 OA1 ; OA2 où A1 et A2
M ; M 0 = + 2k k 2 Z
M = M0 sont respectivement des points quelconques
On note M 0 = R( ; ) (M ) de d 1 et d 2 et distincts de O.
Ecriture complexe d’une ro-
tation
(Confere terminale C-D-E)
D. Similitude
Dé…nition 15 On appelle simi-
litude plane directe, toute trans-
formation du plan
qui conserve les angles orientés et
multiplie les distances par
un réel k 2 R+ .
En d’autres termes, si le point M 0
est l’image du point M par
la similitude plane directe, de rap-
port k, de centre et d’angle
alors les conditions suivantes sont
simultanément établies :
( ! !
M ; M 0 = + 2k k 2 Z
M = k M0
9
 Bibliographie
[1] André ANTILI, Raymond BARRA,
NOUVEAU TRANSMATH,
SPECIALITE, N athan ; 1994
[2] Francis NASSIET,
Jean-Claude PERRINAUD,
DIMATHEME,ENSEIGNEMENT DE
SPECIALITE,
Didier ; 1994
[3] Bouvier,TS oblig et option , Belin ;
1994

10