LE GUIDE QUI VA À L’ESSENTIEL

E
CA

AG
N Y
R
ET
DE VO

Croisière
Mer du Nord
et Baltique
DIRECTEURS DE COLLECTION ET AUTEURS
Dominique AUZIAS & Jean-Paul LABOURDETTE
AUTEURS
Antoine RICHARD, Jean-Paul LABOURDETTE,
Dominique AUZIAS et alter
DIRECTEUR EDITORIAL
Stéphan SZEREMETA
RESPONSABLE EDITORIAL MONDE
Patrick MARINGE
RÉDACTION MONDE
Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN,
Pierre-Yves SOUCHET, Leena BRISACQ
RÉDACTION FRANCE
François TOURNIE, Jeff BUCHE,

© PER EIDE - VISITNORWAY

Perrine GALAZKA, Talatah FAVREAU
RESPONSABLE STUDIO
Sophie LECHERTIER

Édito
assistée de Romain AUDREN
MAQUETTE & MONTAGE
Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine
MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOIS
ICONOGRAPHIE ET CARTOGRAPHIE Une croisière dans les mers du Nord est un déploie-
Audrey LALOY
ment de découvertes inouï et permanent, quelle
DIRECTEUR DES VENTES que soit la mer sur laquelle vous naviguez. Si vous
Bénédicte MOULET assistée
d'Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO choisissez une croisière en mer du Nord, vous
RESPONSABLE DES VENTES pourrez tour à tour visiter la superbe cathédrale
Jean-Pierre GHEZ de Saint-Bavon à Gand, savourer des crevettes à
assisté de Nathalie GONCALVES Ostende et admirer des prodiges d’architecture
RELATIONS PRESSE-PARTENARIATS gothique à Bruges. Aux Pays-Bas, vous visiterez le
Jean-Mary MARCHAL
fabuleux musée Van Gogh à Amsterdam et décou-
PRÉSIDENT vrirez Rotterdam, une ville résolument moderne à
Jean-Paul LABOURDETTE
l’architecture design. En Grande-Bretagne, vous
DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER
Gérard BRODIN prendrez plaisir à visiter Edimbourg l’Ecossaise, une
DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES
ville pleine de cachet avec d’innombrables monu-
Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS ments, mais aussi ses fantômes et ses mythes.
et Naommi CHOQUET Vous préférez faire cap vers la mer Baltique ?
RESPONSABLE COMPTABILITÉ De sublimes découvertes et visites seront aussi
Valérie DECOTTIGNIES assistée de au rendez-vous ! A vous le Danemark et la belle
Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF,
Christelle MANEBARD Copenhague, sublime capitale nordique, apaisante
RECOUVREMENT
féérie dont la Petite Sirène incarne la magie. Il sera
Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL ensuite temps de faire cap vers la Suède pour une
visite de Stockholm, une ville construite sur une
quinzaine d’îles, dont le centre historique coloré
CROISIÈRE MER DU NORD 2015
Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS.
est plein de charme. Vous accosterez égale-
Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université
18, rue des Volontaires - 75015 Paris
ment en Estonie pour visiter Tallinn, magnifique
& 01 53 69 70 00 - Fax : 01 42 73 15 24 capitale médiévale, et en Russie pour découvrir
Internet : www.petitfute.com
SAS au capital de 1 000 000 € - Saint-Pétersbourg, l’époustouflante Venise du
RC PARIS B 309 769 966
Couverture : © STOCKSTUDIOX Nord à l’architecture baroque… Allez, il est
Impression : IMPRIMERIE CHIRAT -
42540 Saint-Just-la-Pendue
grand temps d’embarquer pour ce merveilleux
Dépôt légal : avril 2015
ISBN - 9782746986251
voyage : votre paquebot de rêve vous attend
Pour nous contacter par email, indiquez le nom sur le quai !
de famille en minuscule suivi de @petitfute.com
Pour le courrier des lecteurs : info@petitfute.com
Sommaire Les plus des
mers du Nord

Les mers du Nord

10 en 10 mots-clés

Survol des
mers du Nord 15

20 Histoire

Cuisine de
l’Europe du Nord 23
 Mer du Nord 32

74 Mer Baltique

Mer de Norvège 125

166 Pense futé

Index 170
CROISIÈRE EN MER DU NORD ET BALTIQUE

Cercle polaire arctique

Isafjörður

Akureyri M E R DE
ISLANDE N O R V E GE
Reykjavik
Hafnarfjörður

Åndals
Ålesund
Île de Streymoy Île de Borðoy Hellesylt
Geira
Îles Féroé
NORVEGE
Îles Shetland
Bergen
Mainland

Océan Atlantique Fair Isle

Mainland Stavanger
Îles Orcades
Kristians

Ecosse

DANEMA
Edimbourg
M E R DU
Ulster NORD
Îles Wadden
Dublin
PAYS-BAS
IRLANDE Pays de ANGLETERRE Amsterdam
Galles Harwich
Rotterdam
Londres 5
Zeebrugge 1
Douvres 2
Mer Celtique Calais 4 3 Bruxelles
1- Bruges BELGIQUE
che
M an
2- Anvers
3- Gand La Le Havre
4- Ostende
5- Knokke-Le-Zout Paris FRANCE
 Nordkapp Cap Nord
Honningsvåg

Mainland

Tromsø
Kirkenes

Île Lofoten

ie

SUEDE
Botn
de
lfe

FINLANDE
Go

Trondheim

Åndalsnes
d
ylt
Geiranger

VEGE Lac
Ladoga
Helsinki

Oslo
Golfe de Finlande Saint-Petersbourg
Stockholm
Tallinn
vanger
MER ESTONIE RUSSIE
rat

istiansand
B ALT IQ UE
Skager

Göteborg
Île de Gotland LETTONIE
Riga
Kattegat
EMARK Aarhus
Copenhague LITUANIE
Russie Vilnius
Gdynia
Kiel Gdańsk
Warnemünde
en Minsk
Hambourg
BAS Berlin POLOGNE BIELORUSSIE
dam
Varsovie
dam ALLEMAGNE

xelles 0 km 150 300 450 600 km

Prague
UE
REP. TCHEQUE UKRAINE
CE
 ARTIC LIGHT AS – VISITNORWAY
© ASGEIR HELGESTAD –
Découverte
 C LIFE - VISITNORWAY
© TERJE RAKKE - NORDI

Les plus des

mers du Nord
�� Dépaysement histoires ou populations. Vous jette-
rez l’ancre en Belgique pour visiter
assuré ! Bruges, la sublime Venise du Nord,
En embarquant pour une croisière et Anvers la capitale mondiale des
pour les mers du Nord, on part à diamantaires, tout en vous régalant
la rencontre de plusieurs cultures, de délicieux chocolats belges. Vous
succomberez à la fantastique culture
© SAMOTT

musicale, architecturale et historique

de l’Allemagne dont Hambourg est une
digne représentante. Aux Pays-Bas,
creuset libertaire du monde entier,
vous apprécierez le superbe musée
Van Gogh et la bouleversante mai-
son d’Anne Franck à Amsterdam. En
Grande-Bretagne, vous serez charmé
par Harwich, petite ville pittoresque
au passé maritime glorieux, mais
aussi par Edimbourg l’Ecossaise que
même les fantômes n’arrivent plus à
quitter… A Saint-Petersbourg, vous
ferez une immersion totale dans la
culture russe, et découvirez une cité
monumentale devenue un concen-
tré d’œuvres d’art et d’architectures
diverses.
Vélos et canaux sont indissociables
à Amsterdam.
8
 Les plus des mers du Nord ��
�� Une grande variété
de paysages
Des plages à perte de vue bordent les
mers du Nord : à Ostende et Knokke-
le-Zoute en Belgique, à Gdynia en
Pologne, à Kiel, la prestigieuse station
balnéaire allemande... Quel agréable
bol d’air frais pendant une escale !
Quel délice de se laisser bercer
par les vagues, assis sur le sable,
avant de s’installer en terrasse pour
déguster un bon plat de fruits de mer.
Plus escarpés, les sublimes fjords
de Norvège, ces vallées glaciaires
au relief impressionnant, sont de
toute beauté. Quant à l’Islandaise
Reykjavík, la capitale la plus septen-
trionale du monde, elle s’étend sur
diverses petites péninsules, au fond
de multiples baies, offrant ainsi en
permanence d’agréables paysages
marins. La surprise la plus belle en
matière de paysages provient sans
doute des archipels préservés dont
sont particulièrement riches les mers
du Nord. Les îles Orcades, Shetland,
Féroé et Lofoten sont des escales
où l’on se sent bien souvent coupé
du monde et c’est un vrai bonheur !
�� Au cœur de
capitales méconnues
Une croisière vers les pays des mers
du Nord vous fera découvrir en un
temps record les capitales du Nord
de l’Europe. Un voyage au-delà des
lieux communs, un séjour fascinant
vers des contrées intemporelles
aux grandes villes chargées d’his-
toire, toutes jalonnées de demeures
ancestrales, d’églises et de monu-
ments époustouflants. Tour à tour,
vous accosterez pour flâner dans
les ruelles de la vieille ville de la
médiévale Talinn, mais aussi dans le
centre historique préservé de Riga, la
capitale lettone. Les douces capitales
scandinaves à taille humaine que sont
Stockholm et Copenhague, riches de
palais royaux et de quartiers piéton-
niers agréables, vous enchanteront
tout autant.
© AUTHOR’S IMAGE
Les plus des mers du Nord
Le port de Reykjavik en Islande.
9
 TEC
© TOM PEPEIRA – ICONO
Les mers du Nord
en 10 mots-clés
�� Archipels
Inutile d’aller au bout du monde pour
découvrir de superbes archipels pré-
servés ! Les mers du Nord en ont
de très beaux. A elle seule, la mer
de Norvège regroupe les archipels
Orcades et Shetland qui appartiennent
à l’Ecosse, les îles Féroé, adminis-
trées par le Danemark et enfin les îles
Lofoten qui sont norvégiennes. Sans
oublier, en mer du Nord, les Wadden,
perles sauvages des Pays-Bas. Toutes
ces îles sont des escales très vertes
où la nature est particulièrement pré-
servée. L’air est pur, les lieux peu
habités, l’agitation urbaine n’est plus
qu’une légende. Ces terres presque
vierges sont une véritable invitation
au repos du corps et de l’esprit.
�� Baroque
L’une des escales phare des croisières
dans les mers du Nord est Saint-
Petersbourg, une cité où le baroque
10
est roi. Associés à l’architecte italien
Rastrelli, les grands maîtres de ce
style font fureur au XVIIIe siècle dans
la ville russe. Rastrelli, né à Paris en
1700, arrive à Saint-Petersbourg en
1716 avec son père, sculpteur. Durant
les trente années que dure le règne
d’Anna Ivanovna puis celui d’Elisabeth
Ier, il marque la ville de son empreinte.
Fortement inspiré du style baroque
occidental, le baroque russe donne
naissance à des édifices majestueux et
peu prétentieux, dotés de longues colon-
nades, de façades allongées peintes en
bleu ou en vert et surchargées de mou-
lures, de frontons et d’angelots dorés.
Le palais d’hiver, l’ensemble Smolny,
l’église Saint-Nicolas-des-Marins, le
palais de Peterhof comptent parmi les
chefs-d’œuvre de cette époque.
�� Châteaux
Les palais royaux et châteaux sont
omniprésents dans les pays des
 Les mers du Nord en 10 mots-clés ��

mers du Nord. Châteaux du Moyen �� Plages

Age, de la Renaissance ou de style
baroque vous enchanteront tout
au long des escales. Copenhaque
concentre le palais de Christian VIII
sur la place Amalienborg, le château
de Christianborg qui date du XIIe siècle
et celui de Rosenborg où se trouvent
les bijoux de la couronne. Saint-
Petersbourg vous dévoilera le superbe
palais baroque Mikhaïlovski, ancienne
demeure du tsar. Stockholm vous
ouvre de son côté les portes de son
palais royal. Et, en Grande-Bretagne,
la ville de Douvres possède, quant à
elle, un véritable trésor : son magni-
fique château édifié au XIIe siècle.
�� Fjords
Si vous avez toujours rêvé de décou-
vrir les fjords, vous avez fait le bon
choix de croisière ! Les mers du Nord
vous permettront d’en voir beaucoup.
En Norvège d’abord, surnommé « le
pays des fjords » à juste titre puisque
Des plages de sable à perte de vue
bordent les mers du Nord : à Ostende
et Knokke-le-Zoute en Belgique,
à Gdynia en Pologne, à Kiel en
Allemagne, mais aussi à Reykjavik,
la capitale islandaise, et même en
Allemagne, à Hambourg. De quoi
prendre un bon bol d’air marin ou
piquer une tête aux beaux jours ! Vous
pourrez même revenir tout bronzé si
vous effectuez votre croisière en été.
�� Poissons
Les mers du Nord sont des eaux très
poissonneuses qui vous permettront
de vous régaler de la pêche du jour
dans nombre de restaurants tout au
long de vos escales dans les diffé-
rents pays. Harengs, raies, anguilles,
saumons, morues, maquereau...
atterriront dans vos assiettes pour
le plus grand bonheur de vos papilles.
© STÉPHAN SZEREMETA

Les mers du Nord en 10 mots-clés

c’est là où l’on trouve la plus grande
concentration de fjords de la planète,
dont les plus spectaculaires. Ces
anciennes vallées glacières recou-
vertes par la mer s’appréhendent à
bord d’un petit ferry-boat. Entre har-
monie et silence, le reflet des falaises
abruptes, qui se jettent dans l’eau
transparente, semble se répéter à
l’infini. Le plus grand fjord de Norvège
est celui de Sognefjord qui s’étire à
l’intérieur des terres sur 200 km. Mais
l’Allemagne vous dévoilera aussi le
très beau fjord de Kiel et l’Islande
ceux qui entourent majestueusement
Ísafjörður, la ville principale des fjords
de l’Ouest.
Ísafjörður en Islande.
11
 �� Les mers du Nord en 10 mots-clés
© AUTHOR’S IMAGE
Café à Reykjavik en Islande.
�� Scandinavie
Une croisière sur les mers du Nord
est un excellent moyen de découvrir
les principaux pays de la Scandinavie.
Danemark, Suède, Norvège et Islande
feront en effet partie du voyage.
Quelle chance de pouvoir découvrir
Copenhague, Stockholm ou encore Oslo
en l’espace d’une semaine seulement.
Les plus belles capitales nordiques
vous tendent les bras et la Scandinavie
n’aura plus de secrets pour vous.
�� Vélos
A Copenhague ou à Amsterdam,
comme il est plaisant de découvrir le
centre-ville à vélo. Parcourir les canaux
de la bucolique capitale néerlandaise
est un délice et les nombreuses pistes
cyclables de Copenhague vous per-
mettront de parcourir la ville avec
autant de plaisir lors d’une escale.
Ces villes soucieuses de protéger leur
12
environnement font la part belle aux
cyclistes et encouragent les visiteurs
à faire usage de la petite reine. Sur les
différentes îles des archipels du Nord,
comme celui des îles Wadden, vous
pourrez aussi pédaler à loisir, une belle
façon de faire une immersion totale
dans la nature verdoyante.
�� Venise du Nord
Deux villes se disputent le titre de
« Venise du Nord » : Bruges et Saint-
Petersbourg. Dans les deux cas, les
quartiers y sont délimités par des
canaux et composés d’îles entières.
Eh oui, il flotte comme un parfum
d’Italie lorsqu’on vogue sur les flots
de ces deux villes. C’est vraiment
romantique et les couples seront
enchantés de visiter ces aperçus de
Vénétie septentrionale.
�� Vieille ville
Un patrimoine historique richissime
caractérise les grandes villes du Nord
et c’est dans leur centre historique, la
fameuse vieille ville, qu’il se trouve :
Tallinn et sa vieille ville médiévale,
classée au patrimoine mondial de
l’UNESCO ; la Vecriga de Riga avec
son dédale de rues pavées et pleines
de vie, ses monuments restaurés,
ses églises et ses vieilles bâtisses
à l’influence germanique ; le cœur
historique de Bruges, lui aussi classé
au patrimoine mondial de l’UNESCO,
parcouru de trésors artistiques et
architecturaux ; la vieille ville de
Reykjavik avec ses jolies maisons de
bois peint aux toîts en tôle ondulée...
Et tant d’autres vieilles villes sublimes
à découvrir pendant la croisière !
Balade en bateau
sur les canaux de Bruges.
© AUTHOR’S IMAGE - LAWRENCE BANAHAN
Jetée ouest et la mer.
© TZRW _ IRMA SCHMIDT
 TEC
© BORIS ADAMOVSKI - ICONO
Survol des
mers du Nord
GÉOGRAPHIE
Avec une superficie totale d’un peu
plus de 2 millions de km², les trois
mers du Nord bordent 13 pays.
wwLa mer du Nord : Située au nord-
ouest de l’Europe et dotée d’une
superficie de 575 000 km², la mer
du Nord fait la jonction avec l’océan
Atlantique. Elle borde le Royaume-Uni
à l’ouest, la France, la Belgique et les
Pays-Bas au sud.
wwLa mer Baltique : Reliée à l’océan
Atlantique par la mer du Nord, la
mer Baltique s’étend sur plus de
432 800 km² dans le Nord de l’Eu-
rope. Parmi les pays qui la bordent,
deux font partie de la Scandinavie –
le Danemark et la Suède – mais on
compte aussi deux pays Baltes, la
Lettonie et l’Estonie. Egalement sur
son versant est se trouve la Russie et,
plus au sud, la Pologne et l’Allemagne.
wwLa mer de Norvège : Avec une
superficie d’1,1 million de km², entre
l’Islande à l’ouest et la Norvège à
l’est, la mer de Norvège baigne les
îles Féroé et Shetland, tout en com-
muniquant avec la mer du Groenland
au nord et la mer du Nord au sud.
CLIMAT
Le climat des côtes des mers du Nord
est océanique. Il se caractérise par des
hivers assez doux et pluvieux. Les étés
sont frais et humides. La température
moyenne annuelle est comprise entre
8 et 16 °C. Généralement, les hivers
sont modérés (moyenne des tempé-
ratures positive, de la neige mais pas
de gelées importantes) et les étés frais
(moyenne inférieure à 22 °C avec peu
de pics de chaleur). Plus l’on va vers
le Nord, plus les hivers sont rigoureux
(Russie, Finlande, Norvège, etc).
15
 �� Climat

Du fait de la situation septentrionale

des pays scandinaves, des côtes esto- ENVIRONNEMENT
nienne et russe, les journées d’été y
sont particulièrement longues, surtout Depuis les années 1980, et sous l’im-
en juin. pulsion du WWF ou de Greenpeace,
La période pour faire votre croisière plusieurs plans d’action internatio-
dans les mers du Nord s’étale géné- naux ont été lancés pour lutter contre
ralement de mai à septembre, car les la pollution des mers du Nord. L’un des
températures sont alors les plus derniers en date, le plan d’action pour
élevées de l’année et le climat plutôt la Baltique de novembre 2007, vise
ensoleillé. On notera notamment, pour au retour d’un bon état écologique de
les destinations les plus polaires, les l’environnement marin avant 2021.
alentours du jour le plus long, le 23 juin wwMer du Nord : La mer du Nord a
(ou Saint-Jean), qui offrent la période pendant longtemps nourri les peuples
fameuse du soleil de minuit. Les ama- de ses côtes, ce qui a en grande partie
teurs d’aurores boréales, privilégieront épuisé ses ressources naturelles,
les mois de septembre et de mars pour un phénomène ressenti surtout ces
une meilleure chance d’en apercevoir. dernières décennies. En cause, la
surpêche, mais aussi le dérèglement
Pingouin empereur climatique. Certaines espèces ont
dans le parc de Bergen en Norvège.
connu des changements environne-
© BORIS ADAMOVSKI – ICONOTEC

mentaux importants. La surpêche

a notamment beaucoup diminué la
population de harengs et de morues.
De nombreux déchets marins ont
longtemps été rejetés à la mer, ce qui
a durablement pollué l’écosystème. En
mars 2012, une importante fuite de
gaz a lieu sur le champ gazier de Total
Elgin, à 240 km à l’est d’Aberdeen en
Ecosse. 20 tonnes de gaz auraient
fui et, au moment de la rédaction de
ce guide, une intervention de 6 mois
minimum était envisagée pour la stop-
per. Même si les conséquences pour
l’environnement de fuites de conden-
sats de gaz naturels sont nettement
moins graves que celles des marées
noires pétrolières, c’est une pollution
de plus pour la mer du Nord...
wwMer Baltique : La mer Baltique,
presque fermée, est très sensible aux

16
 Faune et flore ��

L’air pollué des pays du Nord

w La Norvège, réputée pour son air pur, n’est plus ce qu’elle était...
Son air est de plus en plus pollué, particulièrement à Bergen, la seconde
ville du pays, une des principales escales de croisières dans les mers
du Nord. En novembre 2011, des pics de pollution jamais atteints ont
été signalés. La faute à la forte circulation automobile (Danmarksplass
est le carrefour le plus fréquenté de Norvège, avec 60 000 véhicules
qui y passent chaque jour), une pollution aggravée par le chauffage au
bois en hiver.
w L’Islande est l’un des plus gros pollueurs mondiaux avec un rejet de
dioxyde de carbone excédant les dix tonnes. La consommation d’énergie
est en effet énorme : à titre d’exemple, elle est de 184 millions de Btu
par an et par habitant en France, de 250 en Suède, de 350 aux Etats-
Unis et de 480 en Islande !

pollutions. Les 2 premières guerres sont une source de pollution supplé-

mondiales ont été très nocives : de mentaire. Une étude a révélé qu’elles
nombreux navires y ont coulé avec correspondent à la même quantité
leurs munitions toxiques mais aussi de déchets produite par les égouts
des tonnes d’obus. L’industrie et d’une ville de 8,8 millions d’habitants.
l’agriculture du bloc de l’Est ont aussi
pollué la mer Baltique. Les fleuves
côtiers des Pays baltes ont ainsi
engendré une pollution très impor-
FAUNE ET FLORE
tante, avant même que le nuage de
Tchernobyl ne contamine cette zone.
�� Faune
La vie animale, aquatique notamment,
wwMer de Norvège : Dans cette
Survol des mers du Nord

est très riche dans les mers du Nord

mer, c’est surtout l’élevage inten-
sif de saumons par la Norvège qui
pose problème au niveau environ-
nemental. Chaque année, entre
255 000 et 2,5 millions saumons
d’élevage s’échappent des filets.
Les rivières norvégiennes sont de
ce fait assaillies par ces saumons qui
font notamment fuir les cabillauds,
contraints de migrer vers d’autres
zones. Les matières fécales rejetées
en mer par les milliers de fermes
mais pâtit des effets de la pollution.
wwTrente espèces de cétacés
y vivent, ainsi que six espèces de
phoques dont deux se reproduisent
sur les côtes de la mer du Nord, le
phoque gris et le veau marin.
wwPlus de 170 espèces de poissons
y ont été dénombrées dont l’aiglefin,
la morue et le maquereau en mer du
Nord, le hareng et le saumon en mer
Baltique, les raies, les anguilles ainsi

17
 �� Faune et flore
que des milliers d’invertébrés comme
les homards, les oursins, les crabes
et les poulpes.
wwDes mammifères marins sont
également présents. Les eaux de
la côte ouest et des îles Orcades et
Shetland sont peuplées d’environ
vingt espèces de baleines dont la
baleine à bosse et le cachalot.
wwPlusieurs espèces d’oiseaux
marins survolent ces mers dont la
mouette rieuse, la mouette tridactyle,
le macareux, le cormoran, le goéland
et le petit pingouin. Sur les côtes de
Belgique, le littoral donne un sol argi-
leux très riche et crée des plages de
sable qui sont de véritables repaires
à oiseaux : échassiers, canards,
cygnes, oies, etc. Mais c’est sur les
hauteurs de l’archipel écossais des
Shetland qu’on trouve le plus grand
nombre d’oiseaux marins.
wwMammifères terrestres : Les
forêts des pays scandinaves abritent
de nombreux ours et lynx ainsi que
quelques loups. Chevreuils, renards
et lièvres abondent dans toutes les
© ASGEIR HELGESTAD – ARTIC LIGHT AS – VISITNORWAY
Observation des baleines en Norvège.
18
régions du pays. On trouve également
des ours polaires sur certaines îles nor-
végiennes. En Pologne, en Allemagne
et dans les pays baltes, les mammi-
fères les plus couramment rencontrés
sont le lièvre et le sanglier. On trouve
également des cerfs et des renards.
�� Flore
Favorisée par l’humidité du climat
océanique, la végétation s’adapte en
fonction de la température et de la
lumière. Dans les pays nordiques,
au-dessus du vaste domaine des
grandes forêts de pins et de sapins,
les bouleaux s’étagent en altitude pour
céder la place à la zone alpine. Ce sont
ces forêts boréales qui dominent. Dans
le Grand Nord, la toundra étale son
tapis de mousse et de lichen parmi
les bouleaux arctiques et les saules
nains. Au sud des pays scandinaves,
dans tous les autres pays qui bordent
les mers du Nord, les forêts abondent.
Les espèces d’arbres les plus repré-
sentées sont les conifères – le sapin
de Noël est une tradition allemande ! –
puis viennent les chênes et les hêtres.
Le macareux moine en star
des boutiques de souvenirs.
© STÉPHAN SZEREMETA
 © AUTHOR’S IMAGE
Histoire
�� Du Ier au VIIIe siècle
L’essentiel des voies de navigation
de la mer Baltique est contrôlé par
les peuples germaniques du Ier au VIe
siècle. Puis surviennent les peuples
slaves qui prennent le contrôle de
sa partie orientale au VII e siècle,
puis occidentale au VIIIe siècle. Les
Prussiens et les Lettons s’installent
sur ses rivages.
Au cours du VIIIe siècle, les peuples
scandinaves connaissent un essor
maritime important.
Après une longue lutte militaire, le
royaume du Danemark contrôle les
détroits aux Xe et XI e siècles. Les
marchands danois entreprennent
de contrôler l’espace maritime de
la Baltique et fondent plusieurs
succursales, en particulier Dantzig.
Valdemar le victorieux finit par régner
sur presque toute la Baltique dont
l’Estonie. Seule l’île de Gotland est
indépendante.
20
�� Du Moyen Age
à l’époque moderne
Peu avant 1300, le royaume danois voit
son emprise maritime décliner. L’intérêt
marchand allemand, éveillé depuis un
siècle, se confirme. Les germaniques
chevaliers porte-glaive construisent,
dans la première moitié des années
1200, des châteaux-forts, des cou-
vents et des villes de commerce. Ils
fusionnent ensuite avec les chevaliers
de Prusse pour former l’ordre des che-
valiers teutoniques et entreprennent
une importante conquête militaire dans
les pays des mers du Nord.
wwLa Hanse. Les mers du Nord
jouent, durant le Moyen Age, un
rôle essentiel en tant que voies de
transport et de commerce en Europe.
Les villes situées dans le voisinage
de la Baltique et de la mer du Nord
s’unissent en une alliance, la Hanse,
et accumulent d’énormes richesses.

Parmi les villes hanséatiques les plus
importantes, on compte Dantzig, Riga
et Hambourg. La Hanse n’a aucun
statut légal. Elle mène simplement
une guerre économique et, si besoin,
une guerre maritime pour faire fléchir
les royaumes.
wwProspérité médiévale des
Flandres. Au Moyen Age, les échanges
économiques sont très importants dans
les Flandres. Un puissant corps de
marchands et d’artisans se constitue.
Le travail de la toile donne du travail
à 20 000 tisserands dans la ville de
Gand tandis que Bruges est l’un des
principaux centres du commerce euro-
péen. La construction d’hôtels de ville
et de beffrois symbolisant la prospérité
bourgeoise fait de cette période l’âge
d’or des Flandres.
wwLa Guerre de Trente Ans (de
1618 à 1648). Née de l’ambition
des Habsbourg d’étendre leur hégé-
monie, la guerre de 30 ans est en
fait une série de conflits qui déchire
l’Europe et plus particulièrement le
Nord de l’Europe. Cette guerre modifie
profondément l’équilibre des forces
politiques européennes. A l’issue de
ce conflit, la Suède devient maîtresse
de la Baltique en gagnant des ter-
ritoires qui resteront longtemps sa
propriété. Quant au Danemark, il perd
définitivement son statut de grande
puissance.
�� Absolutisme et
siècle des Lumières
La plupart des monarques européens
des XVIIe et XVIIIe siècles sont des
rois absolus, qui s’affrontent très
Histoire ��
souvent dans des guerres de pres-
tige. La rivalité entre le roi de France
et les Habsbourg est constante.
Cependant, l’absolutisme est
contesté. L’Angleterre connaît deux
révolutions, qui aboutissent à la mise
en place d’une monarchie constitu-
tionnelle en 1689. Enfin, en France,
où s’est développée la philosophie
des Lumières, éclate la Révolution
de 1789. Elle met fin à la monarchie
absolue en France mais provoque un
choc dans toute l’Europe, y compris
en Europe du Nord.
�� Révolution
industrielle et
révolutions russes
La révolution industrielle, née vers
1780 au Royaume-uni, s’explique par
des progrès techniques considérables
(machines à vapeur, rails...) et les
débuts de l’industrialisation. Cette
révolution s’étend vers 1830 à la
Belgique, la France et la Suède, vers
1850 à l’Allemagne, et vers 1900 à la
Russie. L’Europe du Nord se couvre
de hauts fourneaux, de filatures, de
voies ferrées. Avec la naissance de
l’industrialisation, un prolétariat est
en train de se constituer. Les idées
socialistes et le syndicalisme appa-
raissent. Tout cela aboutira à une
première révolution russe en 1905,
et à une deuxième plus importante en
1917 qui entraînera la chute du tsar et
la prise du pouvoir par les Bolcheviks
Histoire
en Russie. En 1918, Lénine, nouvelle-
ment au pouvoir, en profite pour don-
ner son indépendance à la Finlande
qui était sous le joug du tsar.
21
 �� Histoire
�� Les pays des mers
du Nord au XXe siècle
wwNeutralité et unité des pays
nordiques. L’idée d’une unité de la
Scandinavie se traduit, pendant la
Première Guerre mondiale, par la neu-
tralité du Danemark, de la Norvège
et de la Suède. Au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale, la Suède
maintient sa politique de neutralité,
tandis que le Danemark et la Norvège
adhèrent à l’Otan (1949). Cependant,
les pays scandinaves participent à
l’Onu, acceptent le plan Marshall
(1947) et adhèrent au Conseil de
l’Europe.
Deux pays scandinaves font aujour­
d’hui partie de l’Union européenne (le
Danemark depuis 1973 et la Suède
depuis 1995). La Norvège et l’Islande
font partie de l’espace économique
européen et la dernière a déposé une
demande d’entrée dans l’UE en 2009.
La Finlande est le seul pays nordique
à avoir troqué sa marque pour l’euro.
© PAT ON STOCK
Saint-Pétersbourg de nuit.
22
Les autres pays ont gardé leur mon-
naie nationale.
wwFin de l’URSS et chute des régimes
communistes. Avec la chute du mur
de Berlin en 1989 et l’éclatement de
l’URSS en 1991, plusieurs pays des
mers du Nord s’émancipent du joug
communiste. L’Estonie et la Lettonie
deviennent des pays indépendants et
Lech Walesa est élu président de la
Pologne. Ces trois pays font désor-
mais partie de l’Union européenne et
ont pour monnaie l’euro (à l’exception
de la Lettonie qui intègrera l’Union
monétaire en 2015).
wwLa Russie, un acteur économique
majeur. Dès 1991, le premier pré-
sident de la nouvelle Russie, Boris
Eltsine, crée les institutions actuelles
de l’Etat russe, il donne une inflexion
libérale au régime. Avec l’arrivée au
pouvoir de Poutine en 2000, la Russie
connaît une croissance remarquable et
c’est aujourd’hui l’un des pays du Nord
les plus puissants économiquement.
 © STÉPHANE SAVIGNARD
Cuisine de
l’Europe du Nord
PRODUITS
ET SPÉCIALITÉS
�� La cuisine écossaise
Le plat national écossais le plus célèbre
est le haggis, composé de farine
d’avoine, d’épices et d’abats d’agneau.
Il est généralement accompagné de
purée de navet et de pommes de terre.
Si vous êtes végétarien, il existe une
version du haggis où la viande est
remplacée par un mélange de hari-
cots noirs, de lentilles, de carottes et
de champignons. L’Aberdeen Angus
constitue une des meilleures viandes
de bœuf au monde. Les produits de
la mer sont également excellents en
Ecosse : soupes de poisson, plats à
base de haddock ou truite ainsi que
saumon et fruits de la mer.
citY trip
bY
week-ends et
courts séjours
La petite coLLection qui monte
�� La cuisine belge
Les Belges consomment certes beau-
coup de frites... Mais la Belgique n’a
vraiment pas à rougir de sa gastro-
nomie, avec une tradition culinaire
de choix. A ce titre, la Flandre entre-
tient une grande tradition culinaire
où cuisine traditionnelle, nouvelle
cuisine et spécialités régionales font
bon ménage. Le plat pays s’enor-
gueillit aussi de ses 80 sortes de
fromages ainsi que de son savoir-
faire en matière de chocolat et de
pâtisseries.
Certaines entrées sont incontour-
nables : tomates-crevettes (farcies
à la mayonnaise et aux crevettes
grises), quelquefois les fondus au
fromage (des croquettes au parme-
san) et les croquettes aux crevettes
grises.
plus d’informations sur
www.petitfute.com
23
 �� Produits et spécialités
�� La cuisine
néerlandaise
Pour déguster des spécialités des
Pays-Bas, rendez-vous dans un
des restaurants qui affichent le
logo « Neerlands Dis ». On vous y
servira, à prix raisonnables, l’erw-
tensoep, la soupe nationale à base
de pois cassés, une choucroute au
lard, un stamppot, ragoût de patates
accompagné de viande, ou encore
l’un des multiples plats de viande.
Les Néerlandais raffolent de tous
les produits de la mer : huîtres de
Zélande, anguilles fumées, cocktail
de crevettes, poissons en tout genre
et surtout le fameux hareng qui se
mange à toutes les sauces. Les Pays-
Bas sont également réputés pour
leurs fromages (qui ne sont pas tous
si fades que cela !).
�� La cuisine danoise
Au rang des spécialités culinaires
danoises, on trouve les sandwichs
ouverts appelés smørrebrød, les
pommes de terre bouillies ou cara-
mélisées, le chou rouge bouilli, le rôti
de porc et le rôti de canard.
�� La cuisine allemande
Elle est souvent considérée comme
lourde est peu raffinée. La char-
cuterie est sur toutes les tables,
notamment les saucisses avec plus
de 1 500 variétés. Mais il existe des
plats à base de légumes, des pois-
sons fumés ou marinés, des truites
sauvages ou du gibier. Les plats en
sauce sont nombreux et la pomme
de terre ou le chou sont des légumes
24
qui reviennent souvent, comme les
feuilles de chou fourrées à la viande
hachée, appelés frikadellen ou les
bratkartoffen, ces pommes de terre
sautées aux lardons. L’Allemagne
compte aussi 200 sortes de pains
différents dont beaucoup sont aux
céréales.
�� La cuisine polonaise
Les plats les plus typiquement polo-
nais sont les soupes, la charcuterie,
les pommes de terre et le chou, les
mets à base de porc, de gibiers et
quelques poissons de rivière comme
la truite et la carpe. Parmi les spé-
cialités les meilleures et plus singu-
lières, citons la barszcz (soupe de
betteraves rouges), la żurek (soupe
aigre agrémentée de saucisse, d’un
œuf dur et de pommes de terre), les
pierogis (sorte de raviolis fourrés), la
carpe en gelée. Une cuisine copieuse
et abondante, dont on peut dire que,
lorsqu’il fait froid, elle est parfaite-
ment idoine.
�� La cuisine estonienne
Les spécialités estoniennes les
plus connues sont : le Kartulid (la
fameuse pomme de terre, introduite
au XVIIIe siècle), le Kohupiim (fro-
mage frais délicieux), le Kringel (un
dessert de style germanique, un pain
sucré, fourré de noisettes et raisins
secs), le Leib (pain noir) et le Sült (les
fameux pieds de porcs estoniens).
Quelques autres plats qu’il est fré-
quent de rencontrer sur une table
estonienne : des crêpes, de la salade
de betteraves, du hareng et des
écrevisses.

�� La cuisine lettone
La cuisine traditionnelle lettone garde
les empreintes de son histoire : elle
marie cuisine suédoise, allemande
et slave. Vous pourrez manger du
Rupjmaize (pain noir de seigle) ;
du bacon frit aux pois gris ; des pois-
sons fumés aux oignons kūpināts qui
se dégustent froid comme chaud ; la
soupe au chou ; le pīrāgs, un chaus-
son chaud fourré aux oignons et au
bacon, ou au chou et aux oignons.
�� La cuisine russe
Les Russes sont de grands ama-
teurs de baies, dont ils connaissent
toutes les variétés et dont ils font
des conserves pour l’hiver. Ils raf-
folent aussi des légumes (tomates,
concombres, oignons…) marinés
dans le vinaigre et salés. Côté
viandes, on trouve principalement
du porc et du mouton, mais également
du bœuf et de la volaille. Le bœuf
Strogonoff est le plat traditionnel
russe le plus connu. Le sempiternel
Produits et spécialités ��
kolbassa (genre de cervelas) rem-
place souvent la viande dans les
familles modestes. Quant au caviar,
abandonnez l’espoir d’en trouver de
l’excellent à bas prix !
�� La cuisine finlandaise
La cuisine finlandaise, point trop raf-
finée, compte cependant quelques
spécialités intéressantes, influencées
par la gastronomie suédoise et russe.
Le célèbre smörgäsbord nordique,
buffet-banquet où chacun se sert
à volonté, propose de nombreuses
variétés de poissons marinés, de
charcuteries, de viandes, de salades
et de fruits. Le poisson est roi : hareng
de la Baltique mariné (silakka), grillé
ou cuit au four et le saumon (lohi) qui
se sert frais, fumé ou cru. Le pain
noir, ruisleipä ou jälkiuunileipä, est
toujours très savoureux. Parmi les
spécialités de gibier : la viande de
renne fumée (poro) servie en roulades
farcies d’un mélange de raifort et de
fromage blanc.
© SARA WINTER – ISTOCKPHOTO
Cuisine de l’Europe du Nord
Cuisine traditionnelle néerlandaise.
25
 �� Produits et spécialités
�� La cuisine suédoise
Comme toute gastronomie nordique,
la suédoise tient au corps, est faite au
beurre ou à la margarine, utilise beau-
coup de crème et a recourt à de grandes
quantités de sucre. Les brioches à la
cannelle (kannelbullar) sont à goûter
absolument ! On les trouve dans tous
les pressbyran et coffee, où leur parfum
saisit dès qu’on y pénètre. Le knäcke-
bröd est le classique pain craquant
suédois ; il en existe des dizaines de
sortes différentes. La soupe aux pois
jaunes et au lard est le plat national.
�� La cuisine
norvégienne
La cuisine norvégienne est une cui-
sine du Nord, qui offre traditionnel-
lement peu de produits frais, tout en
étant assez lourde pour que l’apport
calorifique soit suffisant en hiver.
L’huile d’olive était quasi inconnue
jusqu’à la dernière décennie ; la cui-
sine est traditionnellement préparée
au beurre. On consomme beaucoup
de laitages, de bons fromages, ainsi
que du poisson frais sur la côte. Le
gibier constitue un apport non négli-
geable dans la cuisine traditionnelle.
�� La cuisine islandaise
Elle se cantonne au poisson et au
mouton. Les Islandais aiment en effet
beaucoup l’agneau fumé, l’hangikjöt,
servi froid ou chaud sur du pain ou
des galettes de seigle. Le poisson
et les fruits de mer sont fortement
recommandés, mais un peu chers.
En dessert, vous pourrez goûter au
fromage blanc national, le styr.
26
BOISSONS
�� L’aquavit
C’est l’alcool national nordique. A
base de pommes de terre, il est très
fort et se boit glacé. Il se marie volon-
tiers avec des écrevisses (kräftor) ou
des harengs (sill).
�� Bière
Vous trouverez une grande variété de
bières en Allemagne (5 000 sortes),
en Belgique (plus de 1 000 marques),
mais la bière est aussi présente au
Danemark à travers les fameuses
Carlsberg. La Lituanie produit 90 %
de sa consommation de bière... Vous
ne pourrez pas échapper à la Svyturis,
à l’Utenos ou à la Kalnapilis.
�� Vodka
La vodka est avant tout russe. Elle est
faite à partir du blé ou de la pomme
de terre, est généralement de qua-
lité honnête et souvent peu chère.
Pour la boire comme les Russes,
il faut la boire cul sec, et non pas
par petites gorgées. La vodka est
aussi la boisson star dans les Pays
baltes et en Pologne (la fameuse
Zubrowka).
�� Whisky
Ce spiritueux à base de céréales dis-
tillées, d’orge et d’eau est intimement
lié à la culture écossaise comme à sa
géographie. Son lieu d’origine déter-
mine son identité, qui conditionne sa
saveur et son caractère, en particulier
lorsqu’il s’agit des malt whiskies.
 Habitudes alimentaires ��

que les restaurants ne servent plus

HABITUDES
ALIMENTAIRES
�� Allemagne
La journée allemande est rythmée
par quatre repas. Le petit déjeuner,
copieux, comprend du fromage, de
la charcuterie, des œufs, du müesli,
ainsi que pain, beurre et confiture.
Entre midi et 13h, le déjeuner est
traditionnellement un repas chaud,
même si les coutumes alimentaires
se transforment, notamment dans
les grandes villes où les personnes
actives réduisent le temps consacré à
ce repas. En fin d’après-midi vient le
goûter, comportant café, thé et pâtis-
series. On a ici un goût très prononcé
pour les pâtisseries. A 19h est servi le
dîner, habituellement froid. Il consiste
en salades, en tartines en tout genre,
de fromage, de charcuteries, etc.
après 21h !). Il est donc prudent de ne
pas arriver trop tard. Les croissants
du petit déjeuner sont concurrencés
par les couques au beurre et aux
raisins secs.
�� Grande-Bretagne
La répartition des repas dans la
journée est légèrement différente
en Grande-Bretagne par rapport à
la France. Après la première tasse
de thé bue au lever (early morning
tea), le petit déjeuner (breakfast) est
en général servi assez tôt et conçu
comme un repas à part entière. Le
déjeuner (lunch), collation plutôt que
repas, est servi de midi à 14h. L’heure
du thé, véritable institution britan-
nique, s’étale de 15h à 18h environ.
Le dîner (dinner ou supper) se prend
tôt dans la soirée, vers 18h, ou tard,
jusqu’à 23h, si l’on sort.

�� Belgique © AUTHOR’S IMAGE - SERGE OLLIVIER

Les Belges se nourrissent d’un

copieux petit déjeuner (aliments
sucrés et souvent aussi salés), d’un
Cuisine de l’Europe du Nord

déjeuner assez léger et souvent pris

sur le pouce par la population active
(on parlera de dîner), et d’un dîner
(dit souper) copieux, généralement
accompagné de bière ou de vin. En
Belgique, vous ne trouverez pas for-
cément le traditionnel programme :
entrée, plat, fromage, dessert.
Attention toutefois : la plupart des
Belges mangent tôt (parfois même à
18h30), et certains restaurants fer-
ment tôt, particulièrement en dehors
des grandes villes (en dehors des
mois de juillet et d’août, il est courant

27
 �� Habitudes alimentaires
�� Pays-Bas
Le petit déjeuner, très copieux, et qui
vous sera très souvent présenté sous
forme de buffet, explique pourquoi les
Néerlandais ne déjeunent pour ainsi dire
pas. A midi, un sandwich, une barquette
de frites assaisonnées de mayonnaise
ou un hareng frais mangés dans la rue
font le plus souvent l’affaire. Au mieux,
on entre dans un café pour y manger
des tartines variées, les fameux broo-
djes, ou des pannekoeken, des crêpes
composées, épaisses et nourrissantes,
dont les Néerlandais sont friands. Aussi
le dîner, repas le plus riche de la jour-
née, se prend-il assez tôt (dès 18h).
De ce fait, de nombreux restaurants
ferment en conséquence, même si la
tendance, surtout dans les villes, est
de repousser l’heure de clôture jusqu’à
22h, voire 23h.
�� Pays nordiques
Le Danemark, la Finlande, l’Islande,
la Norvège et la Suède partagent la
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
Gauffres de Gand.
28
même culture gastronomique : on
mange généralement beaucoup en
première partie de journée et assez
frugalement le soir. Les petits déjeu-
ners sont donc consistants, pour tenir
toute la journée, et le dîner consistent
en des tartines et autres salades.
�� Russie
Comme dans tous les pays au climat
rigoureux, le petit déjeuner russe
est consistant : un morceau de pain
avec du fromage, un œuf dur ou du
saucisson, du café ou du thé, parfois
avec du lait. Les Russes déjeunent à
14h ou 15h, soit avec des sandwichs,
soit à la cantine de l’établissement
où ils travaillent (si elle existe). On
met l’accent sur le repas du soir, qui
se prend le plus souvent juste après
le retour du travail, à 18h ou 19h. Le
déjeuner et le dîner sont à peu près
égaux, et se partagent entre plusieurs
plats et entrées, le tout accompagné
de vodka ou de vin.
 OLLIVIER
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE
Enfants du pays
�� Paul Eerik-Rummo
(Estonie)
Né en 1942 à Tallinn, il est le principal
représentant de la renaissance poé-
tique des années 1960 en Estonie.
Il a été ministre de la Culture et de
l’Education (1992-1994).
�� Linus Torvalds
(Finlande)
Il est né en 1969 à Helsinki. C’est un
informaticien connu pour avoir créé
en 1991 le système d’exploitation gra-
tuit Linux dont il continue à diriger le
développement. En septembre 2010,
il obtient la nationalité américaine.
�� Angela Merkel
(Allemagne)
Née en 1954 à Hambourg et phy-
sicienne de profession, elle devient
présidente de la CDU en 2000 avant
d’être élue chancelière en 2005. C’est
la première femme à occuper ce poste
en Allemagne. Elle est réélue en 2009
et en 2013 pour un 3e mandat. Le
magazine Forbes la décrit comme la
femme la plus puissante du monde.
�� Sir Sean Connery
(Grande Bretagne)
Thomas Connery est né en 1930 dans
une famille modeste d’Edimbourg. En
1961, il incarne James Bond et devient
l’un des acteurs les plus appréciés du
cinéma mondial. Tout au long de sa
carrière, il revendique son identité
écossaise et affiche son soutien à l’in-
dépendantisme. En 2003, il a annoncé
sa retraite cinématographique
�� Vaira Vīķe-Freiberga
(Lettonie)
Elle est née en 1937. Figure poli-
tique importante, elle est élue à deux
reprises présidente de Lettonie, de
1999 à 2007.
29
© SCANRAIL – FOTOLIA
Visite
 © NIKADA – ISTOCKPHOTO
Mer du Nord
Située au nord-ouest de l’Europe et
dotée d’une superficie de 575 000 km²,
la mer du Nord fait la jonction avec
l’océan Atlantique. Elle borde le
Royaume-Uni à l’Ouest, la France,
la Belgique et les Pays-Bas au Sud.
Une croisière en mer du Nord vous
permettra de visiter les principales
villes côtières de Belgique et, tour à
tour, de manger des tomates-crevettes
à Ostende, de savourer des pralines à
Gand et, pourquoi pas, d’acheter des
diamants à Anvers tout en prenant
le temps de visiter la maison de
Rubens. Si vous aimez la dentelle,
l’architecture gothique et les vieilles
maisons à pignons, Bruges vous
ravira. Aux Pays-Bas, vous pourrez
faire une balade à vélo près des canaux
d’Amsterdam ou encore découvrir le
fabuleux musée Van Gogh. Sans oublier
l’escale à Rotterdam, une ville réso-
lument moderne, où vous trouverez
des galeries commerçantes gigan-
tesques et une architecture design.En
32
Grande-Bretagne, vous prendrez plaisir
à découvrir Edimbourg l’écossaise,
une ville pleine de cachet avec d’in-
nombrables monuments, mais aussi
ses fantômes et ses mythes. Vous ne
manquerez pas non plus de visiter, chez
nos amis anglais, le superbe château
de Douvres ou le centre pittoresque
d’Harwich. Moins exotiques, Le Havre
et Calais méritent cependant une visite
pour leurs églises et leurs musées.
FRANCE
�� Le Havre
Le Havre sera probablement le point
de départ de votre croisière et c’est
une belle occasion de visiter la ville.
Laissez de côté l’image peu reluisante
que l’on a souvent d’elle ! Le Havre,
ce n’est pas que du béton, c’est aussi
le port, la plage, de belles avenues
et des kilomètres carrés de verdure.

C’est également une architecture
mise au service de la population et
de son bien-être, entre tradition clas-
sique et modernisation, grâce aux
talents d’Auguste Perret. Le centre-
ville est d’ailleurs le premier ensemble
urbain européen du XXe siècle inscrit
sur la Liste du patrimoine mondial de
l’UNESCO.
„„ ABBAYE DE GRAVILLE
Rue de l’Abbaye
& 02 35 24 51 00
www.ville-lehavre.fr
musees.histoire@lehavre.fr
Doyen de la ville, le prieuré peut
s’enorgueillir d’une magnifique église
dont nef et transept sont d’origine
romane. Elle fut construite à la
mémoire Sainte Honorine, dont le
corps martyrisé fut repêché en ces
lieux par les premiers chrétiens. Son
sarcophage, d’abord caché dans la
falaise, repose ici. Tout est admirable
à Graville : du chœur pré-gothique et
son magnifique retable en polychromie
du XVIIe siècle jusqu’aux bâtiments
conventuels du XIIIe siècle construits
France ��
en style gothique anglo-normand,
en passant par les collections d’art
sacré et d’art décoratif réunies dans
le musée. Madones et piétas côtoient
ainsi meubles et boiseries pour vous
faire découvrir mille et une merveilles.
Depuis le 22 novembre 2014, la collec-
tion « Coton, café, chocolat » remet
en scène les grandes heures de ce
commerce.
„„ APPARTEMENT TÉMOIN
AUGUSTE PERRET
181, rue de Paris
& 02 32 74 04 04
Un résumé de l’urbanisme « moderne »
et plein d’ambition du XXe siècle,
conçu à la Reconstruction (et depuis
Patrimoine Mondial de l’UNESCO).
Fonctionnalité, ensoleillement optimal,
cuisine et salle de bains intégrées,
cloisons amovibles... cet appartement
témoin est aussi plein de charme avec
ses objets du quotidien des « Trente
Glorieuses » : auto-cuiseur, aspirateur,
tourne-disque, machine à écrire, tout
est là, prêt à vous ramener dans les
années 1950.
© FRANCK GODARD
Mer du Nord
Le bassin du commerce.
33
 �� France
© FRANCK GODARD
La maison de l’Armateur.
„„ BASSIN DU COMMERCE
ET ESPACE NIEMEYER
& 02 35 19 10 10
Le bassin du commerce est l’un des
symboles du Havre : eau omnipré-
sente et ville reconstruite. Dans la
continuité du bassin du commerce
sort du béton la Scène Nationale le
Volcan, grand bâtiment blanc tout
en rondeur qui accueille en son sein
un espace culturel. Ce Volcan est
l’œuvre de l’architecte brésilien
Oscar Niemeyer (1907). Les Havrais
le surnomme « le pot de yaourt » !
„„ MAISON DE L’ARMATEUR
3, quai de l’Ile
& 02 35 19 09 85
www.lehavretourisme.com
contact@lehavretourisme.com
Quoi de plus normal dans une ville
portuaire que de visiter une maison
d’armateur ? Oui, mais celle-ci n’est
pas comme les autres. D’abord, elle
date du XVIIIe siècle, ce qui n’est pas
si banal au Havre. Ensuite, édifiée
34
comme son nom l’indique par un
armateur, ses plans sont d’une
grande originalité, à preuve son
magnifique puits de lumière central
qui baigne la maison, ou la diversité
des styles architecturaux. Après la
Seconde Guerre mondiale, la Ville du
Havre et les Monuments historiques
décident de sauvegarder la Maison,
fortement endommagée par les
bombardements, et de la restaurer.
Elle se visite enfin aujourd’hui pour
le plus grand bonheur des amateurs
d’histoire locale. Autour du puits
de lumière, les pièces meublées
rayonnent et restituent le cadre de
vie d’une famille bourgeoise, avec son
escalier d’honneur, sa cuisine, et ses
chambres précieusement meublées.
„„ MUSÉE D’ART MODERNE
ANDRÉ MALRAUX
2, boulevard Clemenceau
& 02 35 19 62 62
www.muma-lehavre.fr
contact-muma@lehavre.fr

Dans la ville d’Auguste Perret, le
musée Malraux est l’un des fleurons
de la reconstruction du Havre. Ses
concepteurs ont réalisé une architecture
moderne entièrement dédiée à l’espace
et à la lumière naturelle, élément rare
pour un musée, mais décisif dans
la mise en valeur des œuvres. Son
escalier de bois, majestueusement
moderne, dessert les collections sur
trois niveaux. Verre et acier trônent ainsi
depuis 1961 face à la mer et offrent
un cadre idéal pour découvrir l’une
des plus riches collections de peinture
d’Eugène Boudin – la vache dans tous
ses états ! –, mais aussi des œuvres des
plus grands noms de l’Art, tableaux de
Pissaro, Dufy, Degas ou encore Monet.
La récente donation Senn-Foulds,
confirme le musée comme premier
musée de France après Paris pour la
période impressionniste.
© OLIVIER LECLERCQ
Port de plaisance de Calais.
France ��
�� Calais
La ville actuelle de Calais est, en fait,
la réunion de Calais et de Saint-Pierre,
deux cités unies en 1885. D’un côté
Saint-Pierre, dont le cœur battait au
rythme des machines à tisser la den-
telle, de l’autre, Calais la bourgeoise,
avec ses commerces florissants, un
cœur historique et un port, sans usines
dans le paysage. Sous-préfecture du
département Pas-de-Calais avec plus
de 80 000 habitants, elle se situe à
la limite entre la Manche et la mer du
Nord, ce qui lui donne une position pri-
vilégiée avec des connexions rapides
entre la Grande-Bretagne (la ville
anglaise de Douvres est à seulement
43 km de Calais) et l’Europe du Nord.
„„ LE BEFFROI
Place du Soldat-Inconnu
& 03 21 46 20 53
Le beffroi fait partie des 23 inscrits
par l’UNESCO au patrimoine mondial
de l’Humanité. Inauguré en 1925 pour
symboliser l’union entre les villes de
Saint-Pierre et de Calais, il est le plus
moderne des beffrois classés de la
région. Il est paré de guetteurs tout en
feuilles d’or, de quatre cadrans, d’un
carillon électrique et coiffé d’un dragon
doré. Contrairement à des bâtiments
plus anciens : la tour est vide. Seul
un escalier meublait l’intérieur : il
n’était emprunté que par le techni-
cien chargé de mettre son horloge
Mer du Nord
à l’heure d’hiver ou d’été. En 2012,
année de son ouverture au public, plus
de 15 000 personnes ont gravi ses
175 marches ou profité de l’ascenseur
translucide pour atteindre le chemin
de ronde situé à 47 mètres en hauteur.
35
 �� France
La vue sur la ville et les alentours est
exceptionnelle. La visite est indispen-
sable pour comprendre et apprécier
la ville.
„„ LES BOURGEOIS DE CALAIS
Place du Soldat-Inconnu
& 03 21 46 20 53
C’est l’une des œuvres les plus
célèbres de Rodin. Commandée par
la ville de Calais au sculpteur, la
statue « Les Bourgeois de Calais »
est installée, en 1895, face au parc
Richelieu. Elle ne rejoindra la place de
l’Hôtel-de-Ville qu’après la Seconde
Guerre mondiale. La sculpture immor-
Ville.
Beffroi de l’Hotel de
© FRED COLLIER
36
talise le sacrifice des six bourgeois
qui, en 1347, remettent à Edouard III,
roi d’Angleterre, les clés de la ville
après un siège éprouvant. Ils auront
la vie sauve grâce à l’intervention
de Philippa de Hainaut, l’épouse
française du roi d’Angleterre. Réalisés
presque grandeur nature, ces six
personnages semblent figés vivants
dans le bronze tant Rodin a su leur
insuffler une expressivité à la hauteur
de son génie. L’angoisse, la peur, la
fatigue et l’impuissance se lisent sur
leur visage et dans leurs gestes. La
statue est située de plain-pied et le
visiteur peut scruter, face à face, ces
hommes sacrifiés marchant vers la
mort. La statue a été coulée à douze
reprises. Ironie de l’histoire, la même
est installée devant le parlement
anglais à Londres !
� CITADELLE DE CALAIS
Avenue Pierre-de-Coubertin
Après la reconquête de Calais, en
1558, l’ancien château médiéval
est rasé et une vaste citadelle
mieux adaptée aux nécessités de
la guerre est édifié de 1560 à 1571,
avec l’aide de Vauban. Devenue
espagnole de 1596 à 1598, la
Citadelle servit de résidence offi-
cielle aux gouverneurs jusqu’en
1636. Centre de la résistance de la
ville pendant l’invasion allemande
de mai 1940, elle est contrainte
de se rendre après un siège de
36 heures. On peut toujours y
voir les fossés et les courtines,
la porte de Boulogne (fin du XVIe
siècle – remaniée au XIXe siècle)
et la porte de la Ville ou de l’Her-
mitage (début du XVIIe siècle).

� CITÉ INTERNATIONALE
DE LA DENTELLE ET DE LA MODE
DE CALAIS
135, Quai du Commerce
& 03 21 00 42 30
www.cite-dentelle.fr
cite-dentelle@mairie-calais.fr
Située dans le quartier Saint-Pierre,
cœur historique de la dentelle de
Calais, la Cité internationale de la
dentelle et de la mode trouve son
écrin dans une authentique usine de
dentelle, typique des années 1870.
Les collections se déploient sur
2 500 m2, réparties en cinq galeries
où sont évoqués les savoir-faire et
les techniques, l’histoire économique
et sociale, les usages mais aussi
les aspects les plus contemporains
de la dentelle (mode, design, arts
appliqués…). Lieu de vie et carrefour
d’échange, la Cité se veut être un
outil et une vitrine pour la profes-
sion, contribuant ainsi au rayon-
France ��
© FRED COLLIER
Maison de la dentelle.
nement de la capitale mondiale
de la dentelle mécanique. Témoin
de l’incroyable épopée industrielle
de Calais, la Cité invite le visiteur
à un voyage exceptionnel au cœur
de la dentelle. Tous les secrets de
fabrication lui sont dévoilés, avec,
en point d’orgue, la découverte de
quatre métiers Leavers en fonction-
nement. Des tullistes profession-
nels produisent ainsi devant vous la
véritable dentelle de Calais. Bien plus
qu’un simple lieu muséal, la Cité est
aussi un extraordinaire espace de
vie et de découvertes. Expositions
temporaires, activités culturelles pour
les familles, échanges-rencontres,
Mer du Nord
ateliers textiles, visites guidées pour
les groupes… rythment le lieu. On
y trouve également un auditorium,
une salle de défilés, un podium de
la création, un centre de ressources,
une boutique ainsi qu’une cabine de
mesures 3D.
37
 �� Grande-Bretagne
GRANDE-
BRETAGNE
�� Harwich
Cette ville du nord de l’Essex, située à
l’estuaire des rivières Stour et Orwell,
est dotée d’un passé maritime riche et
glorieux. Elle a compté des habitants
célèbres comme Christopher Jones,
le capitaine du Mayflower, le fameux
bateau d’immigrants anglais qui mit le
cap vers l’Amérique du Nord en 1620.
Les rues étroites d’Harwich sont par
conséquent chargées d’histoire et
on peut y découvrir de nombreux
édifices historiques, généralement
bien restaurés.
„„ LIFEBOAT MUSEUM
Timberfields
A l’angle de Wellington Road
et Cow Ln
& +44 1255 503 429
www.harwich-society.co.uk
Dans le plus ancien entrepôt de
canots de sauvetage de la ville
(construit en 1876) est installé un
musée qui revient sur les sauvetages
en mer dans la région à travers les
siècles. Un canot de sauvetage, qui
a fonctionné de 1968 à 1984, est
exposé sur place.
„„ PHARE LOW LIGHTHOUSE
Harbour Crescent
& +44 1255 552 488
www.harwich-society.co.uk
Reconstruit en 1818 pour remplacer la
structure en bois de l’édifice, le phare
abrite aujourd’hui le Musée maritime
qui retrace l’histoire de la Royal Navy
et du commerce maritime.
38
„„ REDOUBT FORT
29 Main Road
& +44 1255 503 429
www.harwich-society.co.uk
Un imposant fort circulaire de
60 mètres de diamètre construit
pour protéger le port de Harwich des
invasions napoléoniennes. Il pouvait
contenir jusqu’à 300 soldats en cas
d’état de siège. Une partie du fort
abrite aujourd’hui un petit musée
militaire où sont exposées armes et
uniformes.
Durant l’été ont lieu des spectacles
représentant des scènes de batailles,
mais le fort est aussi le théâtre
d’événements divers. Le site a été
particulièrement bien restauré par
la Harwich Society.
�� Douvres
Douvres, premier port voyageur
d’Europe, est quasiment la première
étape obligatoire lorsqu’on arrive en
Angleterre par bateau (même si la
traversée de la Manche peut s’effec-
tuer en empruntant d’autres ports).
De la mer, et même de Calais par
beau temps, on peut admirer ses
célèbres falaises blanches. « Hellfire
Corner » est un réseau de tunnels
avec notamment un « balcon »
taillé dans la falaise, donnant sur la
Manche, et cher au cœur des Anglais
puisque c’est d’ici que Churchill a
organisé le débarquement des Alliés
en Normandie.
La ville de Douvres en elle-même
manque de charme, mais son château
du XIIe siècle, deuxième site le plus
visité d’Angleterre après Stonehenge,
est à ne pas manquer.

Quartier Old Town de Grassmarket à Edimbourg.
„„ DOVER CASTLE
Castle Hill
& +44 1304 211 067
www.english-heritage.org.uk
customers@english-heritage.org.uk
Un des châteaux les plus impression-
nants de Grande-Bretagne. Edifié
sur les falaises par les Saxons, le
château est remanié sous Guillaume le
Conquérant mais c’est surtout Henri II
qui reconstruit les fortifications au XIIe
siècle, donnant à la bâtisse sa forme
actuelle. Un donjon, une tour octogo-
nale, d’importantes enceintes de forti-
fication, des souterrains, un musée de
l’armée, la visite traverse l’histoire du
lieu, de Henri VIII à la Seconde Guerre
mondiale, où les galeries servirent à
abriter notamment un hôpital et un
poste de télécommunication. Une
reconstitution permet de découvrir
comment étaient aménagées ces
pièces à cette époque et quel matériel
était utilisé.
Grande-Bretagne ��
©©© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
„„ THE WHITE CLIFFS OF DOVER
Langdon Cliffs – Upper Road
& +44 1304 202 756
www.nationaltrust.org.uk
whitecliffs@nationaltrust.org.uk
Les falaises blanches de Douvres
justifient à elles seules le déplace-
ment dans la région. Emblématiques
de Douvres, elles sont la première
image de l’Angleterre que découvrent
les voyageurs qui arrivent par les
eaux. Une promenade dans le parc
national, sur les hauteurs, permet
de voir le paysage, d’admirer diffé-
rentes espèces d’oiseaux et bien sûr
d’essayer d’apercevoir les côtes fran-
çaises juste de l’autre côté.
Mer du Nord
�� Edimbourg
D’un simple château entouré de
quelques ruelles, Edimbourg est
devenue la capitale de l’Ecosse,
au XVe siècle et commença alors à
s’aggrandir et s’étendre vers le nord.
39
 �� Grande-Bretagne
© AUTHOR’S IMAGE - LAWRENCE BANAHAN
Scott Monument.
C’est aujourd’hui une ville affichant
un charme insolent, une activité hors
norme, et une actualité culturelle
dopée par le festival d’Edimbourg,
unique au monde par son importance
et la variété de ses manifestations.
„„ ROYAL BOTANIC GARDEN
Royal Botanic Garden
& +44 131 552 71 71
www.rbge.org.uk
Les bus 8, 23 et 27 relient
le Botanic Garden à la New Town
(arrêts à Princes Street,
Hanover Street ou York Place).
Créé en 1670, il est considéré comme
le roi des jardins d’Ecosse, 35 ha
de plantes du monde entier et une
collection unique de rhododendrons.
wwInverleith House : sise dans un
bel édifice construit au XVIIIe siècle,
40
la galerie d’art du jardin botanique
accueille toute l’année des expositions
d’envergure. Par le passé, on a pu
voir passer Claude Cahun, Louise
Bourgeois ou encore John Cage venu
présenter ses compositions musicales
écrites pour les plantes.
„„ SCOTT MONUMENT
East Princes Street Gardens
& +44 131 529 40 68
www.edinburghmuseums.org.uk
Cette flèche élevant fièrement son
dard sombre dans le ciel d’Edimbourg
fut érigée à la mémoire de sir Walter
Scott en 1844. Une anecdote pour
bien se rendre compte de l’importance
qu’eut l’écrivain dans le paysage litté-
raire d’époque romantique : de son
vivant, ses romans étaient des best-
sellers que l’on acheminait en bateau,
du port de Leith jusqu’à Londres où
ils étaient ensuite répartis dans toute
l’Europe ! De plus, il parvint à abroger
la loi parlementaire qui interdisait
le port du kilt depuis 1746. Voici
pourquoi l’écrivain fait l’objet d’une
telle fierté nationale. Belles vues sur
la ville des hauteurs de ce monument
néogothique.
„„ EDINBURGH CASTLE
Castlehill & +44 131 225 9846
www.edinburghcastle.gov.uk
Le plus connu des châteaux écossais
et le plus chargé d’histoire. Cette
ancienne forteresse est construite
sur un rocher dominant le Royal Mile.
Il fut un bastion défensif à partir de la
préhistoire. Trois côtés du château sont
protégés par des falaises abruptes
limitant son accès à une seule voie.
Du côté nord se trouvait autrefois un

lac, le Nor’Loch. Il fut asséché pendant
l’époque géorgienne au moment de la
nouvelle construction de la ville. S’y
trouvent aujourd’hui les agréables
jardins de Princes Street. On accède au
château par une esplanade, au sommet
du Royal Mile. De celle-ci, le panorama
sur la ville est extraordinaire. C’est ici
que se déroulait le tatouage militaire
annuel et qu’avaient lieu les parades
de la garnison. Plusieurs musées ont
été aménagés à l’intérieur de la forte-
resse. L’un d’entre eux abrite les plus
anciennes parures royales de Grande-
Bretagne. La Pierre du destin est de
loin la plus fascinante. Appelée Lia
Fail dans la mythologie celtique, on
lui attribuait des pouvoirs magiques
et les rois d’Ecosse s’asseyaient sur
ce talisman lors de leur couronnement.
La chapelle St. Margarets est la partie
la plus ancienne dans la forteresse,
édifiée au XIIe siècle par David Ier en
l’honneur de sa mère. Elle abrite le
One O’Clock Gun, un canon que l’on
tire tous les jours à 13h.
Grande-Bretagne ��
„„ MUSEUM OF EDINBURGH
142 Canongate
& +44 131 529 41 43
www.edinburghmuseums.org.uk
La visite d’Edimbourg ne prend que
plus de saveur, une fois visité ce
musée qui nous en présente l’his-
toire. Des objets d’époque médiévale
découvrent des fragments de vie
des habitants d’autrefois : pots de
chambre qu’ils jetaient par la fenêtre
en criant Gardy loo ! (déformation du
français « gare à l’eau ! »), protections
en tissu de damas que les demoiselles
glissaient dans leurs chaussures, afin
de limiter le contact de leur pieds
avec les rues crasses… Une section
importante est consacrée au port de
Leith, voie d’entrée des marchandises
des colonies et de l’Orient, avant qu’on
ne construise au XIXe siècle canaux et
voies ferrées. En apprenant en quoi
les pubs eurent un rôle social très
important dans les relations entre
Old Town et New Town, vous boirez
votre pinte un peu différemment…
© AUTHOR’S IMAGE - LAWRENCE BANAHAN
Mer du Nord
Edinburgh Castle.
41
 �� Belgique
BELGIQUE
�� Zeebrugge
Zeebrugge, reliée à Brugge – sa
métropole historique – par le canal
Baudouin, est une ville portuaire
et balnéaire orientée vers le futur.
Port international, station balnéaire
familiale et « capitale du poisson »,
voilà Zeebrugge résumée en quelques
mots.
Zeebrugge, c’est donc plus que le
port qui a rendu cette ville balnéaire
célèbre dans le monde entier et qui lui
a offert son visage unique. A l’abri de
l’agitation de la côte, voici un endroit
tranquille pour se poser et fraterniser,
en voyant défiler les bateaux devant
vous…
Grâce à son port de pêche actif, sa
minque high tech, ses nombreux
restaurants, ses cafés étalés sur le
© TOERISME BRUGGE / JAN DARTHET
Seafront Zeebrugge où vous pourrez visiter un sous-marin.
42
port et ses poissonneries, Zeebrugge
s’affiche comme un haut-lieu des
plaisirs culinaires.
Une large plage sans fin, une digue
aux dimensions humaines et un train
qui vous dépose juste à côté de cette
plage. Voilà Zeebrugge, officiellement
la plus grande plage de la côte belge.
„„ SEAFRONT ZEEBRUGGE
Vismijnstraat 7
& +32 50 55 14 15
www.seafront.be
info@seafront.be
Installé sur le site de l’ancienne criée,
ce parc à thème maritime occupe
20 000 m². Vous pourrez y visiter
un sous-marin russe, ainsi que le
West-Hinder (phare flottant) et une
grande exposition sur le monde de la
mer. Les enfants pourront aussi jouer
dans une plaine de jeux intérieure
sur le thème des pirates. Compter
au moins 2 heures de visite.

�� Knokke-Le-Zoute
Cette ville est la fusion de quatre com-
munes Knokke, Heist, Ramskapelle et
Westkapelle, chacune étant divisée
en quartiers. Knokke-le-Zoute (avec
ses 12 km de sable qui la relient à
Knokke-Heist) est à la Belgique ce
que Saint-Tropez est à la France. Bref,
si la côte belge est souvent consi-
dérée comme populaire et quelque
peu désuète, Knokke en est le pen-
dant chic, avec ses magasins et ses
traiteurs de luxe, ses cafés où l’on
pose, son Albertplein où l’on aime
voir et être vu... Cela dit, la ville est
très attrayante, et les activités y sont
nombreuses.
„„ HET ZWIN (PROVINCIAAL
NATUURPARK HET ZWIN)
Graaf Léon Lippensdreef 8
& +32 50 60 70 86
www.zwin.be
info@zwin.be
Accès par le parking
à l’extrémité de Knokke.
La plus célèbre des réserves natu-
relles de Belgique, qui se poursuit
par-delà la frontière hollandaise, a
été créée en 1952 et s’étend sur
150 hectares. Le Zwin est ce qui
subsiste de l’estuaire qui allait jadis
jusqu’à Bruges. La réserve est consti-
tuée d’une ligne de dunes abritant
vasières et prés salés. Une brèche
dans les dunes laisse passer les
flots de la mer du Nord via un chenal
qui se ramifie ensuite et forme de
petites criques. A chaque marée,
l’eau y pénètre. Univers mi-terrestre,
mi-aquatique, fluctuant au gré des
marées, il est le milieu paradi-
Belgique ��
siaque de la faune ornithologique
marine. Dans ce territoire privilégié
pour la nidification des échassiers
et des oiseaux côtiers, on a réin-
troduit des cigognes qui s’y sont
sédentarisées. Une bonne partie de
la réserve n’est pas accessible au
public. Les zones de repos, où les
oiseaux se nourrissent et servent
de nidification ne sont visibles que
partiellement et à distance, à partir
de la digue, pour ne pas déranger les
oiseaux.
�� Ostende
En plus de posséder une plage magni-
fique (9 km de sable) et une jolie pro-
menade, Ostende est une vraie ville
en bord de mer, avec un centre animé
et un certain nombre de curiosités,
parmi lesquelles l’excellent musée
d’Art moderne.
Si les souvenirs du grand peintre
James Ensor et du roi Léopold II
sont encore bien présents dans la
ville, malheureusement, le renou-
vellement architectural du front de
mer est loin d’être une réussite...
De plus, en haute saison, la densité
et le conformisme de l’industrie tou-
ristique tuent quelque peu l’attrait de
la digue. Cependant, depuis quelques
années, on remarque une volonté
de redonner à Ostende un visage
plus attrayant. Ainsi, la digue a été
rénovée, tout comme plusieurs rues et
Mer du Nord
places du centre-ville. Contrairement
à Bruges la belle, à Gand l’estu-
diantine, à Anvers l’hyperactive :
la ville ne se livre pas d’emblée. Il
faut l’arpenter pour en dénicher tout
le charme.
43
 �� Belgique
© JOSEFKUBES – ISTOCKPHOTO
Cabines de plage d’Ostende.
„„ LA DIGUE
Albert I-Promenade
La digue... un poème. En France, on
la nommerait croisette ou promenade.
Se prolongeant le long des 9 km de
plage dont jouit Ostende, de Dijk – en
néerlandais – est une promenade front
de mer jalonnée de bars, de restau-
rant, de crêperies, de marchands de
glace, de boutiques, de location de
cuistax ou de tandems de tous style...
C’est ici que trône, plantureux, le
Casino mais aussi les galeries royales,
d’anciennes villas bourgeoises, et
de nombreux immeubles à apparte-
ments où locataires provisoires ou
résidents permanents profitent à leur
guise d’une vue sur mer convoitées
par les touristes de passage, qui se
contentent d’étendre leur serviette
sur le sable.
44
„„ DOMAINE DE RAVERSIJDE
Nieuwpoortsesteenweg 636
& +32 5 970 22 85
www.west-vlaanderen.be/raversijde
info@raversyde.be
En direction de La Panne, dans les
dunes juste avant Middelkerke.
A quelques minutes à peine du centre-
ville, ce site rassemble trois attrac-
tions principales : le mémorial du
prince Charles, régent de Belgique
après la Seconde Guerre mondiale (un
musée sur sa vie est installé dans la
modeste maison de pêcheur qui fut
sa demeure), le Mur de l’Atlantique,
dernière grande ligne de défense
de la Seconde Guerre mondiale en
Europe, et enfin, le site archéologique
Walraversijde, avec la reconstitution
d’un village de pêche authentique sur
base de fouilles archéologiques. Les
quatre maisons de pêcheurs ont été
réalisées avec des briques d’origine
médiévale. Grâce au guide audio, les
voix des pêcheurs vous guident à
travers leur village. A voir absolument.
„„ FORT NAPOLÉON
Vuurtorenweg
& +32 5 932 00 48
www.fortnapoleon.be
info-fort@fort-napoleon.be
C’est sur ordre de Napoléon que
fut entamée la construction d’un
fort sur la côte en prévision d’une
attaque anglaise. On était alors en
1810. Celui-ci fut achevé en 1814,
peu avant la chute de l’Empire. Cet
impressionnant édifice est le principal
monument de Flandre datant de la
période napoléonienne. Il fut ensuite
utilisé par les Allemands pendant la
guerre, mais n’occupa jamais un rôle

très important. On peut maintenant le
visiter avec un audioguide. Également
une exposition sur l’histoire du siège
d’Ostende. Un immanquable à visiter.
„„ MUR DE L’ATLANTIQUE
(ATLANTIKWALL)
Atlantikwall
Musée en plein air, site historique
exceptionnel, l’Atlantikwall présente
une soixantaine de constructions
allemandes datant des deux guerres
mondiales, tranchées souterraines,
bunkers, vestiges de batteries
côtières... autant de témoignages de
l’horreur de la guerre. Certains ont été
reconstruits à l’identique et réamé-
nagés avec des objets d’époque.
Vous pourrez y palper l’atmosphère
pesante du « jour le plus long ». Le
mur de l’Atlantique reliait à l’époque la
Norvège aux côtes franco-espagnoles
sur plus de 5 300 km.
Belgique ��
© NIKITJE – ISTOCKPHOTO
Mer du Nord.
�� Bruges
Surnommée la « Venise du Nord » et
classée au Patrimoine mondial de
l’UNESCO, Bruges, chef-lieu de la
province de Flandre occidentale, se
situe dans les terres, non loin des
côtes. Son port se trouve à Zeebrugge,
à 19 km de son centre. Pour accéder
à Bruges, il vous faudra donc faire
une excursion lors de votre escale
au terminal croisières du port de
Zeebrugge. Une journée suffit pour
découvrir les principaux attraits de
la charmante Bruges. Cadre idéal de
promenade, la ville est très courtisée
par les touristes. Ayez donc beaucoup
Mer du Nord
de patience si vous y allez en haute
saison. Ses nombreux canaux ser-
pentant paresseusement dans la ville
sont de belles promesses de balades
au fil de l’eau à la découverte de la
Bruges authentique et de son histoire.
45
 Information touristique BRUGES
Monument ou curiosité
Kolenkaai Dampoort id
Église -Zu

N. G
ar t

S
Va

c
e

om
Musée Kom

he
ms

ber
es t vest Da

ep
Gare ferroviaire mv

sd
Lui
Ko

tstr
.
Zuidervaartje

ale
aan

kst
Porte ld II-L at

r.
penstra

laa
Veldm
Leopo Wu l

n
at
r.

.
rst tra

. Fo
rss

s tr
.
St. Claradreef be Stoke
rie akker

chst
rstr Ha a r

r.r.
lva

i
rciiee Ca
. Me Moulin Sint-Janshuis

Pete
Dam

ard

g e re
K

rsel
at
poo

Lan
tra

i
iest

J.&M. Sabestraat
r fs
rtstr
.

We

iere
raa
t
Oo

Ba
t ter
st-

lie s
Po
Ez
Pro

ckerestr.
t r.
el p
e

ndstr.
oss
k

oo
. de N

str.
e

rt
tu

Emm SAINTE-ANNE

Riela
ara
ols

Vlamingdam

J.
Cl
Ko

St.

ron
Elf-Julistr

Blokstr.
Ezelpoort

Biezen

Ba
str.

nsstr.
boom Olieba
uden t tenstr. an
Go rstraa n u nti a
Klave An

an
at

Langerei
Lau tra

sla

ls
n
we

re
Bid

lie
Heme

rst

laa

Ka
raa de
t

n-V
lrijk

rs t
r.

ede
No

lde
or La at

Go
d- Saint-Gilles rdstra

Gu
ng Moulin Koelewei

er
Gi
Schrijvers ste e Raam
str. Snaggaa
K. d rssstr.

s de
e Giet lho

Keiz
K ru i

Hoeden
Couvent anglais

J.
erijs
Sto t r.
Buite

r. f S
inst
n

Filip
ute terst
r.

St. Joriss
sves

laa Bon

mak
t

n r.

Mira
Ja n erst

els

Jorisstraat
traat
Goude n-Ha

erstr.
Graaf Carm

Raam
Ropeerdstraat

ndstr.
E. Zorghestr.

lsttrra
Potterie rei

g
Kruiissves
t

Visart Park

str.
Eze
ei Rolwe

aat
en r

Roz
Vl
tr. tijn Gouden
en-H
-Handrei
gu Musée des Arts et

llsstra
am
i ns el tstr.

end
Au s
e

ardstr.

in
tev

at
ink Traditions populaires

al
Poiit w Verri

jaardstr.

gs
akersstr. rte f Hugo

Bee
tr.
Ve

n m Ko tho
nk

estr. e tte en

nho
Spanja
roen
ro G
els

G ksk Po str. str.

Je
Balst

tr.

Za ww Kip Stro raat

ru

lsst

uwe
Gr
au erke ei
za
lstraa

Eglise de uve
St. A
raat

gelrlr
le

rs s
t m Stre
n

Jérusalem n

rstr.
ra Musée dela frite Spie t
a str. Sti j
at Jan Van ra
Kon
nar

Eyckplein ola rei tr.

in
ei

n
Ver

tstr. . o rns rst Sainte-Anne Centre de la Dentelle Kruispoort

ing

Sp i ke

tr
Bloedpoort
s

mpo

s
ve

Ho
t

k na Peperstraa att (Porte Sainte-Croix)

r

Engels
r

Roo
.

Musée du

Lee
n R
s

e Za St Jacobskerk
es
d

Oud Chocolat .A od

uw
Sainte- St es a at
esttr.

str Tim str

i j k.

. Kraanplein St. Jansstr. Walburge

tr. en

Ho
St. Ja

Mor
Boo

rs me
ng

Naalde n
Vlamingstr

Ge
tr..

CENTRE ee rm

r.

efij
La
Rid

kob

er
mg

m
Leffin

ersstr.
str. an

w
de

HISTORIQUE

zer
ge

sst
r

erst
urga sst

r.
s
aa r

tierstr.
ijn
str. olen r.
St. Walb

la a
M

Kuip
str

Mo
str

n
.

.
dst
r.
 Philipstockstr. Prévôté
tstr. at

elaan
un Palais provincial

Kw
ls e

On
aa t tra

t
m

ek
ldm gstr ges

va
e

bo
Lan

Pee
Vu
Markt Ho o

Ba erss

Gezel
ng
G St. A

om
Ancien

lde
mandsstr.

rde

o
tra

ers

He
a
str
greffe

rss
t
Breidelsstr
tr. Burg

a
Beffroi

ns
dijk

str
at
.

lm
Bil
civil tr. at

tra
evest

Wu

Nest
Ga
ers

ei
tr.
ens

Guid
str
tra
at

Ha

.
Kop
Hôtel de ville uw

ksk
O.L.V. van Vlindekens her

lfh
ds

str.
e
ho

nze
Basilique du n di k

Bl.

lles

str.
e

ag
Pre

an
azern

Saint-Saint

nst

tr.
Guido Gezelle Ste r.

dz
st

es t
Eze
Huideen-

r.
erg

raa
or

Zeven
Co
t
-vettersplein

lstr
ten K

.
No mb

dik

Kamm
up

Kreup
tr. raa tr.

Paalstr
Speelmansr

.
Wo

ster
Bui

Grein
iB

el
ers rgs

Wit
tr

he r

kla
S

str
as
s

.
Pre ure

e
aa be
r.

ilv k e

lles

Z
SINT-ANDRIES

Ni

enn
d

J. S
as

akers
ten

enr

tele

Zw
t.

erresttr
ijst

oe Bil

schu
st
tra

r.
Wa k

uv
Simon Stevin rui

ei
nh K

r.
. sk

str.
at
eb

at
ert
e

ar t

ee
Plein z st tra e
T’Land at n is
Alt

Ro

s tr
tel

Dweers
M

urstr
.
ois

i
e
tra ge

ou w

e
Ho
st

r
ns van

nd

ersssttr.
enstr. Orgel

r
e

and
Nie
e
r
ve

Smed e Ge

M
r

Zand
Mus. St Cathédrale

tou

b
jve
rne

sstr

uw
.

‘T Z
Smedenpoort Saint-Sauveur Di Europa-Colleget
ze

aria
we
ndstr.

roe

Zwiijn
str.
Zuidza
Ka

bilk

de
rss

str.
rtens k

tr.
a

Vrijdagmarkktt
rss
a

jnstra
St. M
He
Musée Groeningue
Astridpark at stu

tr.
Musée

at
Vizie
ilig og

tra

Hoog
Lendestr.
‘T ZAND e Memling Ho

ars

Gar
rstr

-G
Musée
Méuse Gruuthuse

ste
rsttrr..
ers Van Brugge r.
Goezeputst

ee
ha
Hauw

St a l
aa t

B u i te n Bo
Sc

s ts
en m
t. J
Église d’accueil Notre-Dame

i jz

tr.
Co

e
an i
Kapucijnenkerk n de Meers t

a rk
s

t
Gapaardstraa
up

t
Musée d’Archéologie

Ma a
.

everiev
Mar
r.
ure

Klokst
str. mst
t

Gr
o

est
W

iast
es

jebo

g d en
r.
ill
tan N i e uw e Gentweg
nv

oen
em
at

Kas
ni

str.
ijn
ra

Bo

en

Jako
sst

in g e
t
n

Gen
BEGUINAGE dre
ef es
eid

ite

tpo
Waterhuis nv
rh

Bu

or
e

Koning Zonnekemeers Walstr. ts ni

eerrss
jv

tra Bo
Ni

Albert I Park Mansion- Musée

Werkhuisstr.
at

iestr.
du Diamant

Wal
Dieudevos

r
bijnessenstr.

ple

Westmee
Oostmeers
Brasserie de

in
Halve Maan at Oude Gentweg Gentpoort -

Boeve
tra Musée Gentpoort

.
rd s

No
Boud

aa
Le Béguinage st

ord

ng
ewi

Sta
Blekerijs t
tve r.

Wij
or

stra
jn R

tion
po

at
Eiland nt

Visspaanstr
ave

Kat
at Ge

slaa
Ge
str.

n
Arsenaalstra st n er

elijn
ve

Sulfe
aal
or

rb
estr
po
E. Van

Boeveriepoort Lem

a
nt a

Minn
ergs
at
ewa Ge nla
ter an
en

traa
t
’t Padst

uit
r.

B
erstraat

Beg
Daverlostraa

SINT-MICHIELS ij
t

n en
ve Minnewaterpark est
st nev PAYS -BA S
Wagn

Katelij
Gare ferroviaire
eg

Laan
ew Katelijnepoort
Ket rg A SSEB RO EK
sbru Ba .

ert I-
Spoo
gge s tr

Bu
str.
est
jch

ev 0 200 m

ite
FRANCE

g Alb
rweg
nB lijn
ewi

st
eg ate
S IN T - M ICH
IC H IIEE LS ijn B argeplein n K
Vers Boudewijn Seapark
Had

straa
eve ite

Konin
aan

t
st Bu Rubensl
 �� Belgique
La calèche ou le vélo sont également
de très agréables moyens de la visiter.
En toutes saisons, Bruges saura vous
séduire et se montrer sous son visage
le plus enchanteur. Un des joyaux de
la cité demeure son cœur historique
parcouru de trésors artistiques et
architecturaux, de monuments civils,
religieux ou militaires, mais elle a
néanmoins su s’adapter à la moder-
nité en faisant la part belle à l’art et
à l’architecture contemporains. Les
nombreux musées vous montreront
une diversité des collections allant des
primitifs flamands aux arts contem-
porains. Autre patrimoine important
de la ville : sa dentelle, qui aux XVIe et
XVIIe siècles apporta la renommée et
fit de Bruges une capitale de la den-
telle. Il est encore possible d’observer
ces petites mains talentueuses au
centre de la Dentelle.
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
Le béguinage (Begijnhof).
48
Enfin, la flânerie à Bruges s’accom-
pagne souvent d’une halte gastro-
nomique et là, vous n’aurez que
l’embarras du choix : chocolateries,
restaurants de charme, salons de thé
séduisants…
„„ BÉGUINAGE DE BRUGES
Begijnhof, 30 & +32 50 44 46 46
Le Béguinage princier « Ten Wijn­
gaarde » (de la vigne), aux façades
blanchies à la chaux et au jardin
verdoyant et silencieux, fut fondé en
1245 par Marguerite de Constantinople,
comtesse de Flandre. Les béguinages,
principalement localisés dans le nord
de l’Europe, étaient de véritables
petits villages dans la ville et se
composaient généralement de petites
maisons individuelles, de quelques
bâtiments communs, d’une chapelle
et d’un hôpital construits autour d’une
place arborée. Les béguines vivaient
de mendicité et d’artisanat, tissage,
poterie ou copie de livres. Les béguines
d’antan ont aujourd’hui laissé place
aux religieuses bénédictines. Un petit
musée du Folklore permet de découvrir
dans quelles conditions vivaient les
béguines d’autrefois.
„„ CATHÉDRALE SAINT-
SAUVEUR ET LE TRÉSOR
(SINT SALVATORSKATHEDRAAL)
Sint-Salvatorskerkhof
& +32 50 33 68 41
www.sintsalvator.be
sint.salvator.brugge@skynet.be
La plus ancienne des églises parois-
siales de Bruges est une grande et
sombre église de briques, essentiel-
lement gothique, avec des éléments
Renaissance. Edifiée à partir du

XIIe siècle, son intérieur est abondam-
ment orné d’œuvres d’art, de tableaux
et tapisseries du XVIIIe siècle. On y
admirera les mausolées qui se trouvent
dans le chœur. Comme souvent, la
période de la Contre-Réforme a apporté
à l’édifice sévère une décoration
baroque munificente, en l’occurrence
un jubé de marbre blanc et noir. Le
couronnement « roman » de la tour, qui
culmine à 80 m, a été ajouté en 1846,
avec sa forme curieuse à huit tourelles
carrées empilées autour du corps
central. Le Trésor de la Cathédrale
contient Le Martyre de saint Hippolyte,
retable réalisé par Dirk Bouts et Hugo
Van der Goes (XVe siècle), deux des
plus grands peintres primitifs flamands.
Bouts, le maître de Louvain, a peint
les panneaux de droite et central du
triptyque, et Van der Goes le panneau
gauche. Le saint y est écartelé sous
les yeux de l’empereur de Rome et
d’un conseiller du duc de Bourgogne,
Philippe le Beau. Le musée abrite
également des plaques funéraires en
cuivre, des pièces d’orfèvrerie…
Belgique ��
© MARTINM303 - ISTOCKPHOTO
Vue sur la vieille ville de Bruges.
„„ MUSÉE DU DIAMANT DE
BRUGES (DIAMONDMUSEUM) ET
SHOW DE TAILLE DE DIAMANT
Katelijnestraat 43
& +32 5 034 20 56
www.diamondmuseum.be
info@diamondmuseum.be
Vous pouvez faire une visite combinée
avec la séance de démonstration de
taille de diamant.
Bruges est le plus vieux centre de
diamant en Europe. Le musée du
Diamant de Bruges – unique dans
le monde – vous invite à un voyage
initiatique du monde de diamant, dont
la taille fut inventée par le joaillier
brugeois Lodewijk Van Berquem au
XVe siècle. Son atelier est recons-
titué et de nombreux documents et
objets relatifs au travail du diamant
sont exposés. La démonstration de
Mer du Nord
polissage, sciage et taille est intéres-
sante et amusante, et on découvre
les dessous de l’exploitation minière.
Quelques magnifiques pierres et les
répliques des 20 plus gros diamants
du monde ponctuent la visite.
49
 �� Belgique

De quoi donner des envies de bijoux, les 8 caractéristiques différentes

et pour ceux qui souhaiteraient les du diamant. Le musée du diamant
concrétiser, la joaillerie voisine, de Bruges est le plus grand musée
La Maison du diamant de Bruges, du diamant au monde, et le seul en
propose une belle collection de Belgique.
diamants montés dans des créations
de divers styles. Le show de taille du „„ MUSÉE GROENINGUE
diamant est une attraction à ne pas (GROENINGEMUSEUM)
manquer à Bruges. Dijver 12
Le musée vient de doubler sa surface & +32 5 044 87 11
en 2014. Les nouvelles expositions www.museabrugge.be
sont : L’atelier de joaillerie (comment toerisme@brugge.be
se fait un bijou en diamant), Le Ce musée abrite une collection
magasin de joaillerie Belgo-Suisse permanente exemplaire représen-
de Bruxelles de 1949 : les tech- tant six siècles de peinture flamande,
niques de manufacture du diamant depuis les œuvres de grands primitifs
du XXIe siècle (exemple de polissage flamands jusqu’à l’expressionisme.
du diamant « Lesotho Promise » de Les peintres brugeois y sont évidem-
603 carats), et le Labo du Diamant : ment à l’honneur. Parmi les œuvres
comment identifier vous-même remarquables, notons La Vierge au
Chanoine (1436) de Jan Van Eyck,
enstraat. très réaliste et exposée ans son cadre
Le beffroi depuis Ste
HAN

d’origine ; La Mort de la Vierge (1470)

E – LAWRENCE BANA

de Hugo Van der Goes ; L’Annonciation

(XVe s.) d’Hans Memling, ainsi que les
deux beaux panneaux de bois, repré-
sentant une pietà (Vierge pleurant
© © AUTHOR’S IMAG

le Christ) de Simon Marmion

(1482). Egalement des œuvres
de Gérard David, Jan Provoost,
Jérôme Bosch, Pierre Pourbus…
On y trouve aussi des œuvres de
maîtres des époques Renaissance
et baroque, des tableaux néoclas-
siques et réalistes des XVIIIe et
XIX e siècles, des œuvres des
artistes de Lathem Saint-Martin
et des expressionnistes flamands
(Jean Delville, Fernand Khnopff,
James Ensor…), ainsi qu’une
collection variée d’art moderne.
Le musée présente également des
expositions temporaires.

50

„„ BEFFROI ET
HALLE AUX DRAPS
Belfort et Hallen
Grote Markt & +32 5 044 87 11
C’est haut, mais le panorama offert
par le sommet mérite l’effort. Ne
comptez pas les marches, 366, ça
vous couperait bras et jambes. En bout
de course, on profite du paysage. Par
beau temps, un régal pour les amateurs
de longue-vue. Avec ses 88 mètres
de hauteur, la tour est considérée
comme l’un des points culminants du
pays. Elle fut construite entre le XIIIe
et le XVe siècles, le beffroi incarnant
alors la prospérité des bourgeois
de la cité. Halte au 2e étage où un
musée conte son histoire. Plus haut,
admirez son carillon de 47 cloches
dont une grosse appelée Victoire, le
plus célèbre d’Europe. Impossible de le
louper, il sonne toutes les 15 minutes.
A ses pieds, les Halles médiévales
témoignent de la richesse de l’activité
passée. Au XIVe siècle, le lieu comptait
384 échoppes. Jetez-y un œil.
Belgique ��
„„ HÔTEL DE VILLE DE BRUGES
(STADHUIS)
Burg 12 & +32 50 44 87 11
www.museabrugge.be
musea@brugge.be
C’est le plus ancien hôtel de ville monu-
mental en Flandre. Il date du XVe siècle.
Entre la chapelle de Saint Sang et de
l’ancien greffe, il a fière allure. Il est
le parfait exemple du style flamand-
brabançon. Une façade ultra chargée,
de hautes fenêtres étroites flanquées
des armoiries des anciennes cités
vassales, un paquet de tourelles et des
niches qui abritaient jadis les statues
des comtes de Flandre de Van Eyck.
Détruites à la Révolution française,
elles ont été en partie remplacées par
des œuvres modernes. La salle des
Pas perdus en bas et la salle gothique,
à l’étage, récemment restaurée se
visitent à l’aise. La seconde est ornée
de peinture de la fin du XIXe siècle.
Levez les yeux vers le plafond. C’est
pas la chapelle Sixtine mais c’est tout
aussi beau.
© TOERISME BRUGGE / JAN DARTHET
Mer du Nord
Hôtel de Ville.
51
 �� Belgique
„„ MUSÉE-GALERIE
EXPO SALVADOR DALÍ,
MARQUIS DE PÚBOL
Belfort Markt 7
& +32 5 033 83 44
www.dali-interart.be
dali@interart.be
Le beffroi, symbole le plus prestigieux
de la ville de Bruges, présente une
collection extraordinaire d’œuvres d’art
dédiée à l’illustre Salvador Dali. Vous y
admirerez non seulement une merveil-
leuse et originale collection d’œuvres
graphiques, mais également des
statues et de magnifiques aquarelles.
Les œuvres vous sont présentées dans
un décor dalinien fait de miroirs et
d’or, de nacre et de rose clinquant :
dramatiquement sensationnel !
„„ CENTRE DE LA DENTELLE
(KANT CENTRUM)
Peperstraat 3 & +32 50 33 00 72
www.kantcentrum.eu
info@kantcentrum.eu
Le musée s’abrite sous le clocher
de l’église de Jérusalem, dans des
© AUTHOR’S IMAGE
Les mains adroites des dentellières de Bruges.
52
maisons où vivaient autrefois les
dentellières. Dès le XVIIIe siècle, les
sœurs apostoliques avaient organisé
l’enseignement de l’art de la dentelle
à l’usage des jeunes filles pauvres.
Installée au siècle passé dans les
bâtiments annexes à l’église de
Jérusalem, l’école a failli disparaître
dans les années 1960. Son enseigne-
ment, qui a fait l’objet d’une revalo-
risation, lui vaut d’attirer aujourd’hui
des étudiants de toute l’Europe. Les
élèves peuvent suivre une formation
combinée avec les matières générales
dès l’âge de 6 ans, jusqu’au grade
de professeur de dentelle. Des
stages d’initiation pour adultes sont
organisés. Si vous voulez assister à
une démonstration, visitez le musée
l’après-midi. Le centre de la dentelle
comprend également une exposition
de pièces anciennes datant des XVIIIe
et XIXe siècles, de la dentelle noire de
Chantilly, la fine dentelle des Flandres
et la dentelle de Valenciennes. Pour
repartir avec un souvenir, un comptoir
vend les ouvrages de l’école.
Rue Walplein.
© AUTHOR’S IMAGE - LAWRENCE BANAHAN
Le quartier Patershol de Gand.
© AUTHOR’S IMAGE - LAWRENCE BANAHAN
 Belgique ��

�� Gand

© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN

Si l’on dit que Bruges est la plus jolie
ville de Belgique, elle a une concur-
rente sérieuse avec Gand (Gent) ! La
Belle Flamande qui vit naître Charles
Quint possède un riche passé histo-
rique dont témoignent de nombreux
musées et monuments. Ville pleine
de charme, où il fait bon flâner entre
les immenses places et les ruelles
pavées, Gand n’a cependant pas
cet aspect de ville-musée que l’on
peut trouver ailleurs. C’est une ville
étudiante moderne, animée et multi-
culturelle. Sur les avenues commer-
çantes, une foule jeune déambule
de boutique en boutique et le soir
venu, alors que les illuminations de
la ville la rendent encore plus belle,
les cafés, restaurants et théâtres Théâtre de Gand.
s’emplissent d’un public éclectique.
Gand offre également une riche vie Construit au début du XIVe siècle et
culturelle et abrite d’ailleurs l’un des haut de 91 m, le beffroi est le symbole
musées d’art contemporain les plus des libertés communales. Du haut
réputés d’Europe : le SMAK. D’autres de la tour, un dragon en cuivre doré
musées, comme ceux des Beaux-Arts, (copie d’anciens exemplaires) protège
du Design ou celui de la Maison Alijn la ville. En bas, l’annexe de style
consacré à la vie populaire gantoise, classique abritait l’ancienne prison
valent également le détour. Et si vous communale. Vous pourrez grimper
avez un peu de temps, profitez-en au sommet du beffroi (à pied ou en
pour explorer la campagne autour ascenseur) pour admirer la vue sur la
de la ville. Vous y découvrirez de ville. Le beffroi abrite également un
superbes paysages, paradis des carillon de 53 cloches dont on peut voir
marcheurs et des cyclistes. fonctionner le mécanisme. La Halle
aux Draps est attenante au beffroi. De
„„ BEFFROI ET HALLE AUX DRAPS style gothique tardif (XVe siècle), elle
Mer du Nord

(BELFORT EN LAKENHALLE) témoigne de l’importance de l’indus-

Sint-Baafsplein trie drapière à l’époque médiévale,
& +32 9 233 39 54 bien que le commerce du drap était
& +32 9 375 31 61 déjà en déclin lorsque le chantier fut
www.belfortgent.be mis en route. La halle resta inachevée
info@artoria.be jusqu’à l’aube du XXe siècle.

55
 �� Belgique
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
Musée des Beaux-Arts (Museum voor Schone Kunsten).
„„ MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE
INDUSTRIELLE ET DU TEXTILE
– MIAT
Minnemeers 9
& +32 9 269 42 20
www.miat.gent.be
museum.miat@gent.be
Gand est l’héritière d’une tradition
drapière dont la réputation dépassait
les frontières déjà au Moyen Age.
Important centre de textile jusqu’au
XIXe siècle, la ville de Gand se devait
de conserver ce patrimoine et de le
mettre en valeur. Le musée d’Ar-
chéologie industrielle et de Textile,
installé dans une ancienne filature
de coton, présente les profondes
évolutions technologiques apparues
dans le domaine du textile au cours
des 250 dernières années. Le visiteur
est plongé au cœur de l’histoire du
textile et des (r) évolutions socio-
culturelles… Depuis les verrières
du dernier étage du bâtiment vous
pourrez contempler une splendide
vue de la ville.
56
„„ MUSÉE DE LA VILLE DE GAND
– STAM
Godshuizenlaan 2
& +32 9 269 87 90
www.stamgent.be
stam@gent.be
Les collections du musée de la
Ville vous permettront de mieux
comprendre l’histoire, l’organisa-
tion de la ville ainsi que son futur. Il
propose également des expositions
temporaires afin d’éclairer plus parti-
culièrement certaines particularités
de Gand.
„„MUSÉE DES BEAUX-ARTS
(MUSEUM VOOR SCHONE
KUNSTEN – MSK)
Fernand Scribedreef 1
& + 32 9 240 07 00
www.mskgent.be
museum.msk@gent.be
Au cœur du Citadelpark, non loin
du SMAK, la force et le charme du
MSK résident dans la diversité de
sa collection et la façon dont elle

est présentée : les anciens maîtres
n’ont jamais été autant à leur place
que dans le musée complètement
restauré. Un amphithéâtre, une biblio-
thèque, un atelier pour enfants ainsi
qu’un café et un restaurant en font
un complexe contemporain multi-
fonctionnel, où vous pouvez prendre
du bon temps dans un lieu empli de
beauté. A voir.
„„ MUSÉE MUNICIPAL
D’ART CONTEMPORAIN
(STEDELIJK MUSEUM VOOR
ACTUELE KUNST – SMAK)
Jan Hoetplein 2
& +32 92 40 76 01
www.smak.be
info@smak.be
Réputé pour ses prestigieuses expo-
sitions temporaires, la réputation
du SMAK n’est plus à faire ; c’est le
must en matière d’art contemporain.
On y retrouve les plus grands courants
artistiques depuis la Seconde Guerre
Belgique ��
mondiale : Groupe Cobra, le Pop’Art,
le surréalisme, l’hyperréalisme, le
minimalisme... Amateurs de Paul
Delvaux, de Francis Bacon ou
d’Andy Warhol… C’est ici qu’il faut
s’arrêter une heure ou deux, voire
plus si affinités.
„„ LES 7 ŒUVRES DE
LA MISÉRICORDE (DE ZEVEN
WERKEN VAN BARMHARTIGHEIT)
Kraanlei 79
& +32 9 224 00 41
C’est juste une maison pas comme
les autres. Non loin de la « Museum
Huis van Alijn », on y jettera un œil
à la splendide façade datant de
1661 et comptant les sept œuvres
de la Miséricorde – traduction du
nom du lieu – Sept ou six ? Nourrir les
affamés, abreuver les assoiffés, vêtir
les dévêtus, héberger les étrangers,
délivrer les détenus, visiter les
malades. Enterrer les morts fut ajouté
plus tard. A voir !
© BRAD PICT – FOTOLIA
Mer du Nord
Le quai aux herbes, à Gand.
57
 �� Belgique
�� Anvers
Que ce soit votre point de départ ou
une étape de votre croisière, Anvers
sera sujette à une escale d’une demi-
journée à une journée. A la fois grand
port européen, ville d’art et de culture
et capitale mondiale du commerce
diamantaire, Anvers est une cité
de traditions. Au XVIe siècle, la cité
connaissait un véritable âge d’or et
était la plus importante ville au monde
culturellement et économiquement.
Mais Anvers ne s’est pas endormie
sur cette période faste. Elle se veut
moderne, voire avant-gardiste, et ce,
sans dilapider son héritage. Vous ne
vous ennuierez donc pas une seconde
en la visitant lors d’une escale !
„„ GRAND-PLACE
(GROTE MARKT)
Grote Markt 1
Bordée de maisons de guildes datant
des XVIe et XVIIe siècles, la Grand-
Place constitue le cœur d’Anvers. Au
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
Steenplein.
58
centre de celle-ci, se dresse la statue
de Brabo, réalisée en 1887 par Jef
Lambeaux, un des meilleurs sculp-
teurs belges du XIXe siècle. Selon une
légende du XVIe siècle, Brabo défendit
la ville sans cesse menacée par un
géant. Il coupa sa main et le jeta dans
l’Escaut (hand werpen signifiant jeter
la main). Les maisons de la Grand-
Place témoignent de la renaissance
de la ville au lendemain du siège de
1583 à 1585. Lors de la reddition
d’Anvers aux troupes espagnoles, tout
fut pillé et saccagé. Dans les années
suivantes, en dépit de l’effondrement
économique et démographique, les
maisons furent rebâties sous l’aspect
que nous leur connaissons. Et au
XIXe siècle, elles furent rénovées
systématiquement. Telles que nous
les voyons, elles opèrent une synthèse
entre l’art gothique (pignons),
l’apport Renaissance (croisillons,
colonnettes), et l’influence baroque
(ornementations). Remarquez, au

Statue de Silvius Brabo au pied de l’Hôtel de Ville.
sommet du plus haut pignon de la
face nord, le dragon encore accroché
au rebord et dont, saint Georges va,
de sa lance, abréger les souffrances.
„„ HÔTEL DE VILLE D’ANVERS
(STADHUIS)
Grote Markt 1
Se rendre à l’entrée située au n° 1
de la Suikerrui. L’hôtel de ville date
de 1565, construit dans un style
Renaissance. C’est le fruit de la
collaboration d’architectes venus
de tous pays, ce qui reflète bien le
côté cosmopolite de la ville portuaire.
On retrouvera entre autres une
influence italienne dans le marbre
rose de certaines colonnes ou encore
le romantisme du XIXe siècle dans les
salons où sont exposées des peintures
de Leys et de ses contemporains
représentant les monuments histo-
riques de la ville. Le rez-de-chaussée
de l’hôtel de ville abritant à l’origine
des échoppes de marchands, explique
Belgique ��
© AUTHOR’S IMAGE
pourquoi on peut apercevoir plus de
40 pas de portes.
„„ MOMU – MUSÉE DE LA MODE
Nationalestraat, 28
& +32 34 70 27 70
www.momu.be
info@momu.be
Tram 4, 12.
Le musée fait partie du ModeNatie,
grand complexe dédié à la mode
comportant le MoMu, la session
mode de l’Académie des beaux-arts
qui reçoit des étudiants du monde
entier et l’Institut flamand de la
mode dont le rôle est de promouvoir
la mode anversoise et flamande à
travers le monde. Chaque année, le
musée accueille deux grandes expo-
Mer du Nord
sitions à thème, ainsi que d’autres,
plus petites, en phase avec l’actualité.
La bibliothèque du MoMu abrite plus
de 15 000 livres, catalogues, revues
et dossiers de documentation sur la
mode, les créateurs et l’art du textile.
59
 �� Belgique
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
M HKA, musée d’art contemporain.
„„ COGELS-OSYLEI
ET SES ALENTOURS
C’est le quartier des folies de l’archi-
tecture. A l’apogée de la croissance
économique d’avant 1914, un quartier
spécifique avait polarisé l’invention
architecturale, celui de Zurenborg,
mieux connu comme le quartier de
l’avenue Cogels-Osy, son artère prin-
cipale. Un des éléments qui font le
charme du site est la présence des
jardins sur le devant des immeubles,
signe de la volonté bourgeoise qui
a présidé à l’aménagement. D’un
bout à l’autre, cette calme avenue est
une exposition de tous les styles de
citY trip
bY
week-ends et
courts séjours
La petite coLLection qui monte
60
l’immédiat avant-guerre, Art nouveau
et éclectique. Parmi les folies, une
demeure de la rive sud de l’avenue
est la copie presque conforme de
la maison Saint-Cyr de Bruxelles.
Les rues adjacentes sont également
parsemées de façades stylées,
souvent enrichies de sculptures. La
déambulation est recommandée par
une fin de journée d’été, lorsque la
lumière dépose un voile doré sur les
enduits et les briques. Le silence
s’établit dans les rues. Ceux des
immeubles dont les façades ont des
teintes sombres s’obscurcissent et
deviennent des mausolées monu-
mentaux. La nuit tombée, les trams
illuminés glissent mystérieusement
tels des convois de défunts gagnant
l’au-delà à travers ce décor onirique.
„„ MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
– M HKA
Leuvenstraat 32
& +32 3 260 99 99
www.muhka.be
info@muhka.be
Le musée est hébergé dans un ancien
sillon à grains de 1922. Le M HKA
s’intéresse à l’art à partir de 1970. Le
bâtiment avec ses 4 000 m² de salles
d’exposition présente une belle collec-
tion de plus de 150 œuvres d’artistes
flamands et étrangers. L’ouverture du
musée au début des années 1980 a
été le point de départ du rajeunisse-
ment du quartier. Au dernier étage,
se trouve un café duquel on a une
belle vue sur la ville.
plus d’informations sur
www.petitfute.com
 Pays-Bas ��

PAYS-BAS
�� Amsterdam
Amsterdam est, sans conteste,
l’une des plus jolies escales des
croisières en mer du Nord. Les mil-
liers de canaux d’Amsterdam vous
émerveilleront, son marché flottant,
ses maisons typiques les pieds dans
l’eau et la présence de centaines
de vélos dans les rues ont su créer
une ambiance unique. Vous serez
séduit par l’atmosphère bucolique
de la capitale hollandaise et surpris
par son sulfureux et festif quartier
rouge, le plus emblématique et l’un
des plus visités. Parmi les musées à
voir absolument : celui consacré à Van
Gogh et la si bouleversante maison
d’Anne Franck.
Paradoxale, Amsterdam fut le
centre du calvinisme rigoureux et
du mouvement Provo, une ville de
marchands et la capitale des freaks,
la dégradation de l’environnement
(mesures drastiques contre la pollu-
tion automobile, tri sélectif…).
„„ ANNE FRANK HUIS
(MAISON D’ANNE FRANK)
Prinsengracht 263-267
& +31 20 626 45 33
www.annefrank.org
Trams 13 et 17, bus 142, 170 et
172 : Westermarkt.
Ce musée, à la frontière du Jordaan,
a la réputation d’avoir la plus longue
file d’attente de la ville (en longueur,
pas en durée heureusement) il est
conseillé d’acheter ses billets en
ligne ou d’y venir tôt ou tard. C’est
dans cette maison, ou plutôt ces deux
maisons, que vécut l’adolescente lors
de la Seconde Guerre mondiale avant
d’être dénoncée et déportée au camp
de Bergen-Belsen, où elle mourut du
typhus. Un lieu émouvant et digne.
© STÉPHANE SAVIGNARD

conservatrice et souvent pionnière…

Attachée aux traditions, à ses cafés
bruns et à son siècle d’or, au com-
merce et aux canaux, Amsterdam
n’en est pas moins restée une capi-
tale dynamique. A la pointe de la
politique sociale dès la fin du XIXe
siècle, elle a toujours gardé cette
avance humaniste. Soucieuse de
tolérance et de son environnement,
elle fut la première à prendre des
Mer du Nord

mesures pragmatiques et de bon

augure contre la marginalisation de
couches de la population (légalisation
du mariage homosexuel, syndicalisa-
tion de la prostitution, dépénalisation
des drogues douces…) ou contre
Anne Frank Huis.
61
 eg
Transformatorw
Van D
ieme
nstra
at

Westerpark

Haarlemmerweg Ha
ar
lem
m
er

cht
Ho
ut
t

ra
nsg
baa

ht
Lijn

rac
LE JORDAAN ET

ng
L’OUEST at

t
traa
stra

nse
Mar kade

l
ge
nixs

Pri
drik

Sin
traat
sau

Erasmus Galen S
Hen

ht

S
Jon Van mgr
ac
Nas

Park B l oe C
erik

t
rach QUAR
eng
Fred

Roz
cht
gra
Herengracht
Keizersgracht
rier
Lau
cht
gra
nds
Bil d

Ela Sing
H oo

Na
erd
t

el
aa

ystr
ssa
ijk
fdw

lam
Bel
uk
stra

at
e

ade

stra
g

k er
a

Kin
t

GRANDS C
Rembrandt t
traa
Vijzel-

Park inas
H uy

e l m m
Wilh rtoo Rijksmuseum
gen

Ove
sstr

Sta
aat

Musée dho
u
Vondelpark Van Gogh
Hobbemakade

LEIDSEPLEIN ET
VONDELPARK
weg
nne t
ingi traa Ceintuu
Kon se s
ires
rbaan

D e La
Apollolaan
eg

w
on
a di
St
 nw
Ijd a
eg oomla n

e
rsw
He

laa
AMSTERDAM
aag tL

e
Ad
t
Nie
uw
eP
Florapark ur m
er w
eg

ammerdjik
Nieuwed

J. V WH
a nH Vliegenbos
ass
elt
we
g

tu
ine
n Centraal
Station Sum
atrak
ade
Pri
at ns He n Piet
tra

Piet Hein
Hein kade
uis

dr

kade
Sp

ikk
ad

CENTRE ET
e

at

a
RTIER ROUGE str
at

er Piet intunnel
ra

rg He
st
er

u
NIEUWMARKT ET nb
rg
bu

Katte
Rokin

WATERLOOPLEIN
en
it t
W

in PLANTAGE, ARTIS
ple
loo ET L’EST
er

Amste Plata
at

l ge
W

M
at

idd Zeeburgerdijck
tra
t

enl Artis
-straa

Wee

tis

aan
ha
Ams

Roeterss tra

rp
sp
Ams

Sa
erst

CANAUX
tel
tel

ra

e
kad
at
at

M a u rit s Insulindeweg
Oosterpark
Gra

ark
vesa

terp
Oos
nde

uderskade
Wib

stra
Am

au

at
stel

tstra
di

at
jk

DE PIJP
id
d
en
w
eg
Maasstraa

skade 0 km 375 750 1125 1500 m

Israel
Jozef
t
 �� Pays-Bas
„„ HET GRACHTENHUIS
(MAISON DES CANAUX)
Herengracht 386
& +31 20 42 11 656
www.hetgrachtenhuis.nl
Trams 1, 2, 5 : Koningsplein
Depuis mars 2011, les canaux d’Ams-
terdam disposent enfin d’un musée qui
leur est exclusivement consacré. Ce
musée, idéalement situé sur le magni-
fique Herengracht, nous attire par un
habile slogan « 400 ans d’histoire en
40 minutes ». Nous invitons pourtant
le visiteur à prendre son temps et à se
promener dans les magnifiques salles
du bel-étage, théâtre d’expositions
temporaires, et à admirer le beau jardin.
L’exposition à l’étage supérieur s’arti-
cule autour de quatre grandes pièces
que l’on parcourt avec un audiophone.
La présentation fait appel à une tech-
nologie moderne, inédite et cocasse
(projections sur maquettes, simulation
de conseil municipal, reconstitution de
la construction des canaux, plongée
dans la vie du bâtiment du musée à
© H.FOUGÈRE – ICONOTEC
Le Rijksmuseum est sans doute le musée le plus important du pays.
64
travers les époques et maquette inédite
du centre-ville). Un musée qui plaira
aux petits et aux grands et qui est un
bon point de départ de la visite de la
ville. Il est conseiller de réserver ses
billets sur Internet.
„„ RIJKSMUSEUM
Museumstraat 1
& +31 20 6747000
www.rijksmuseum.nl
Trams 2, 5 : Hobbemastraat.
L’attente fut longue, très longue, mais
elle en valait la peine ! Après plus de
10 ans de travaux controversés et
laborieux, le Rijksmuseum (prononcez
[Raïksmuséum]) a rouvert ses portes
en avril 2013 inauguré par la reine
Beatrix lors d’une de ses dernières
interventions publiques en tant que
souveraine. Fin 2014, c’est l’aile
Philips qui a rouvert et qui permet
des expositions temporaires qui font
l’événement. Ce musée justifie à lui
seul une visite d’Amsterdam et il faut
lui consacrer au moins 4 heures, voire,
de préférence, une journée !

„„ VAN GOGH MUSEUM
Paulus Potterstraat 7
& +31 20 570 52 00
& +31 20 570 52 52
www.vangoghmuseum.nl
info@vangoghmuseum.nl
Trams 2, 5 : Hobbemastraat.
Les Amstellodamois ont décidé,
avec raison, de rendre hommage à
Vincent van Gogh en lui consacrant
ce superbe musée, construit en 1973.
D’allure sobre et moderne, tout en
transparence, il regroupe sur plusieurs
niveaux quelque 200 tableaux de
l’artiste (c’est-à-dire près du quart
de sa production totale) et plus de
500 dessins et esquisses, auxquels
s’ajoutent divers documents et objets
lui ayant appartenu.
Nulle autre collection ne donne une
idée aussi complète du travail de ce
peintre qui produisit des centaines de
toiles en quelques années seulement.
Pays-Bas ��
© STÉPHANE SAVIGNARD
Au musée Van Gogh.
Les œuvres présentées ne sont pas
toutes d’égale valeur, mais disposées
dans le respect (chronologique) de
l’évolution artistique de Van Gogh, elles
permettent de suivre son cheminement.
Une bibliothèque, dont les archives ne
sont malheureusement pas ouvertes au
public, rassemble plus de 700 lettres
faisant partie de la vaste correspon-
dance entretenue par l’artiste, avec
son frère Théo notamment. Exposant
par ailleurs un certain nombre de toiles
dues aux peintres de la même époque,
le musée permet de se faire une idée
assez précise de l’univers artistique et
culturel de Van Gogh.
Mer du Nord
„„ AMSTERDAM TULIP MUSEUM
– MUSÉE DE LA TULIPE
Prinsengracht 112
& +31 20 421 00 95
www.amsterdamtulipmuseum.com
Trams 13,14,17 : Westermarkt.
65
 �� Pays-Bas
© AUTHOR’S IMAGE
Le trois-mâts.
Plutôt une boutique qu’un musée
à proprement parler cette adresse
vous apprendra cependant beaucoup
de choses sur cette fleur symbole
des Pays-Bas. En sous-sol vous ne
vous perdrez pas dans l’unique et
petite pièce consacrée à l’histoire
de la tulipe !
„„ REMBRANDTHUIS
(MAISON DE REMBRANDT)
Jodenbreestraat 4-6
& +31 20 520 04 00
& +31 20 520 04 01
museum@rembrandthuis.nl
Trams 9, 14 : Waterlooplein.
Sublime maison dans laquelle le
génial artiste du siècle d’or vécut plus
de 20 ans avant d’être contraint d’em-
ménager dans le quartier misérable
(à l’époque) du Jordaan.
66
Cette maison, qui fut le cadre de
l’apogée (personnelle et artistique)
de l’artiste, vaut le déplacement et
son atelier, où rien ne semble avoir
bougé en 300 ans, est le summum
de la visite. Superbe collection de
gravures de l’artiste et expositions
temporaires très bien conçues.
„„ AMSTERDAM MUSEUM
– MUSÉE HISTORIQUE
D’AMSTERDAM
Kalverstraat 92
Sint Luciënsteeg 27
& +31 20 523 18 22
www.ahm.nl – info@ahm.nl
Trams 1, 2, 5 : Spui.
Superbe musée installé dans un ancien
orphelinat, on y retrouve l’évolution
d’Amsterdam par époques et on y
découvre aussi des objets histo-
riques typiques replacés dans des
intérieurs reconstitués. Les expositions
temporaires sont très bien faites. Si le
temps vous manque, il faut au moins
traverser la galerie reliant le musée au
béguinage qui présente (gratuitement
en plus) des immenses portraits de
corporations de gardes civiques dont
le plus fameux exemple est La Ronde
de nuit de Rembrandt du Rijksmuseum.
„„ NEDERLANDS SCHEEPVAART
MUSEUM – MUSÉE MARITIME
DES PAYS-BAS
Kattenburgerplein 1
& +31 20 523 22 22
www.scheepvaartmuseum.nl
info@hetscheepvaartmuseum.nl
Trams 9, 14 : Plantage Kerklaan.
Depuis sa réouverture après des
années de travaux, l’illustre musée de
la marine fait de nouveau l’événement !
Façades colorées typiques des Pays-Bas.
© SBORISOV
Delftse Poort.
© AUTHOR’S IMAGE -
LAWRENCE BANAHAN

Ce qui frappe tout d’abord c’est la cour
intérieure entièrement recouverte d’un
modernissime toit de verre et d’acier
formant une rose des vents. De cette
cour, on peut accéder librement au
restaurant, au magasin ainsi qu’à la
bibliothèque. Muni de son billet, on
peut pénétrer dans l’aile est, destinée
aux connaisseurs, dans l’aile Ouest
conçue pour les enfants mais qui ravira
également leurs parents et l’on peut
également tenter l’aventure marine,
un spectacle interactif et virtuel qui
impressionnera. Le musée, autrefois
classique et peu poussièreux, a fait
le parti pris de l’innovation et de la
modernité et les collections (semi-
permanentes) sont majestueusement
mises en scène. Ne pas oublier de
visiter l’Amsterdam, reconstruction
historique d’un navire de la Compagnie
des Indes orientales (VOC).
Pays-Bas ��
�� Rotterdam
Si votre croisière passe par la
Hollande, il est certain que vous ferez
escale à Rotterdam. Un après-midi
et une matinée sont généralement
alloués à la visite de la ville. Vous
aurez donc le temps de flâner dans
cette surprenante cité située sur
l’embouchure de la Meuse.
Presque entièrement détruite par
les Allemands en 1940, Rotterdam,
2e ville du pays, offre aujourd’hui le
visage d’une ville moderne, réso-
lument tournée vers l’avenir, avec
ses logements en forme de cubes
en équilibre près du vieux port, ses
immeubles en flèche du Weena, ses
galeries commerçantes gigantesques
et son port à l’activité importante.
Le vieux port et le quartier de Delfs­
haven renouent eux avec l’histoire
des siècles passés.
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
Mer du Nord
Regentessebrug.
69
 �� Pays-Bas

Le musée est installé dans un

HAN
– LAWRENCE BANA
petit palais de style classique ; la
Schielandhuis, datant du XVIIe siècle,
un peu seul au milieu de tant de
modernité. Œuvre de l’architecte

© AUTHOR’S IMAGE
Jacob Lois, il a connu plusieurs
restaurations, dont la plus récente,
en 1986, lui a rendu son style
original, avec ses nombreuses
statues en façade et ses grilles de
fer forgé, en même temps qu’elle lui
a permis de répondre à sa nouvelle
vocation. Les collections du musée
historique, relatives à l’histoire
sociale, politique et culturelle de
la ville, racontent le passé parfois
douloureux de Rotterdam, dans
un cadre accueillant et digne.
Le rez-de-chaussée et l’en-
tresol retracent la vie artistique
des XVIIe et XVIIIe siècles, par le
ns cubes (kijk-kubu
s). biais de reconstitutions d’inté-
Les fameuses maiso rieurs avec peintures, sculptures,
gravures, costumes, meubles, porce-
Dans cet univers mélancolique, se laines d’Orient et d’Europe, argenterie
côtoient grands musées historiques et autres objets décoratifs ou usuels.
et entrepôts à vin du XVIIIe siècle, au Le premier étage, davantage consacré
milieu de maisons anciennes miracu- aux institutions de la cité, regroupe
leusement préservées. Certains quar-
documents officiels et portraits de
tiers semblent figés dans le temps,
dignitaires, tandis que l’entresol
avec leurs vieux bars à matelots et
rassemble la collection Atlas Van
leurs maisons closes à proximité
Stolk, une collection de gravures,
des quais. L’escale dans cette ville
dessins et cartes concernant l’his-
unique surnommée « Manhattan sur
toire des Pays-Bas. Le grenier nous
la Meuse » est donc clairement l’un
documente sur la vie quotidienne
des moments forts de votre croisière.
des habitants de la ville aux XVIIIe et
� HISTORISCH MUSEUM XIXe siècles. Des visites guidées en
ROTTERDAM (MUSÉE français peuvent être organisées.
HISTORIQUE DE ROTTERDAM) Le musée accueille également des
Wilhelminakade, 326 expositions temporaires. Consultez
& +31 10 203 0482 le site Internet pour de plus amples
www.museumrotterdam.nl informations.

70

„„ KIJK KUBUS
Overblaak, 70
& +31 10 414 2285
www.kubuswoning.nl
kijkkubus@planet.nl
Il s’agit d’un complexe architectural
ultramoderne aux couleurs vives,
constitué de logements en forme de
cubes posés en équilibre instable
(du moins en apparence) sur des
piliers de béton. Ces maisons cubes
(39 maisons et 2 bureaux) ont été
réalisées par l’architecte hollandais
Piet Blom.
L’architecte a mis six ans à faire
accepter son projet qui fut finale-
ment achevé en 1984. Habiter dans
ces maisons-cubes ne semble pas
vraiment évident – notamment en
raison des nombreux plans inclinés
qui n’offrent que peu d’horizontales et
de verticales – si l’on pouvait visiter
l’appartement-témoin destiné à lever
les derniers doutes...
Une visite tout simplement étonnante,
d’autant plus qu’elle donne accès à
une exposition de photographies, de
documents vidéo et de maquettes tout
à fait convaincantes.
Pays-Bas ��
„„ SS ROTTERDAM
Katendrechtse Hoofd
& +31 10 288 66 66
www.ssrotterdam.nl
Le Rotterdam, navire symbole de la
Holland-Amerika Lijn a retrouvé son
port de Rotterdam pour le plus grand
plaisir des habitants et des touristes.
Entièrement rénové dans le style de
l’époque, ce navire, construit en 1958,
est désormais un hôtel de luxe, un lieu
de détente, de divertissements et de
culture. Se rendre sur ce navire c’est
pénétrer dans le glorieux passé d’un
bateau qui a navigué sur toutes les mers
du monde ou presque. Vous pourrez y
manger dans différents restaurants
adaptés à toutes les bourses et à toutes
les envies, y boire un verre ou y admirer
un spectacle, une exposition photo-
graphique ou y faire une visite guidée.
Un endroit unique à ne pas manquer.
Il faut absolument faire un audio-tour
du bateau, cela permet d’accéder à
différentes salles normalement non
accessibles au public. Ces audio-tours
sont encadrés par des personnes qui ont
elles-mêmes travaillé sur ce navire en
mer et cela renforce l’intérêt de la visite.
Le SS Rotterdam.
©©ROB BOUWMAN – FOTOLIA
Mer du Nord
71
 �� Pays-Bas
© AUTHOR’S IMAGE – LAWRENCE BANAHAN
Musée Boijmans Van Beuningen.
„„ MUSÉE BOIJMANS
VAN BEUNINGEN
Museumpark, 18
& +31 10 441 9400
www.boijmans.nl
info@boijmans.nl
M° Eendrachtsplein, tram 5 arrêt
Witte-de-Withstraat-Museumpark,
tram 4 arrêt Eendrachtsplein,
bus 32 arrêt Rochussenstraat.
Cet immense musée, qui regroupe
un nombre considérable de tableaux
de maîtres, depuis les peintres
anciens jusqu’aux designers les plus
modernes, est sans aucun doute l’un
des plus importants des Pays-Bas.
Achevé en 1935, il tient son nom
des deux principaux donateurs qui,
avec d’autres, ont contribué à son
exceptionnelle richesse. Il s’agit de
F.-J.-O. Boijmans, célèbre juriste du
XIXe siècle, passionné de peintures,
dessins et porcelaines, et, plus
récemment, de D.-G. van Beuningen,
homme d’affaires doublé d’un indus-
72
triel, qui a consacré tout son argent à
l’acquisition de toiles de maîtres. Le
bâtiment, d’allure plutôt moderne, est
surtout remarquable pour la tourelle
en forme de phare (le phare de la
culture) qui le domine.
Trois séries de travaux sont venues
compléter l’édifice, l’une en 1972, qui
a permis la construction d’une aile
supplémentaire (destinée à accueillir
les œuvres d’art moderne) ; l’autre en
1990, du côté des jardins, qui a donné
naissance au pavillon Van Beuningen
de Vriese (destiné aux expositions
temporaires des arts décoratifs).
La dernière rénovation et extension
(datant de 2003) ont ajouté environ
un quart de surface supplémentaire
d’exposition qui permet notamment
d’exposer les œuvres des artistes
surréalistes.
Le musée Boijmans van Beuningen
compte aujourd’hui près de
750 000 tableaux et objets d’art
répartis dans quatre départements :

peinture ancienne, peinture moderne,
arts décoratifs et design, et, enfin,
dessins et estampes. On chemine
donc entre plusieurs univers et
plusieurs époques, au milieu d’une
production éclectique et vivante. La
peinture néerlandaise, flamande,
italienne et française sont particu-
lièrement à l’honneur, tandis que des
expositions temporaires permettent
de découvrir des artistes contem-
porains venus de tous horizons. A
noter : vous pouvez échanger à la fin
de votre visite votre ticket contre un
marque-page à la librairie du musée.
„„ MARITIEM MUSEUM
ROTTERDAM (MUSÉE MARITIME)
Leuvehaven 1
& +31 10 413 26 80
www.maritiemmuseum.nl
Nous nous trouvons ici sur le bassin
de Leuvehaven, premier port de la
ville, hautement symbolique. Un vaste
édifice moderne de forme triangu-
laire abrite ce musée, certes, très
intéressant, mais qui n’égale pas
cependant le superbe musée d’His-
toire maritime des Pays-Bas, magni-
fiquement installé à Amsterdam. Ce
qui peut sembler un peu injuste pour
Rotterdam. Mais, tel qu’il est, son
musée mérite tout de même une
petite visite. Le rez-de-chaussée
propose une intéressante expo-
sition permanente consacrée à la
navigation et à la batellerie, avec
une mention particulière pour les
nombreuses maquettes présen-
tées, tandis que d’autres manifes-
tations, plus ponctuelles, occupent
le reste de l’espace. Vous y trouverez
également une bibliothèque, une salle
Pays-Bas ��
de lecture, une petite boutique et
une librairie spécialisée, le tout dans
une ambiance plutôt sympathique.
Affichant sa vocation pédagogique,
le musée entend également initier
les jeunes aux plaisirs de la naviga-
tion et leur permet même de piloter
un véritable navire dans l’enceinte
du port. Mais surtout, il n’est que
le premier élément d’un ensemble
beaucoup plus original. On notera la
présence du, ancien navire blindé de
la marine royale, récemment remis
en état et qui permet d’admirer la
vie à bord comme elle se déroulait
au XIXe siècle. Pour les enfants de
4 à 12 ans, le musée est doté d’une
exposition spécialement adaptée
à eux, intitulée Professeur Plons
(Professeur Plouf).
�� Îles Wadden
Si le temps d’une escale pendant
votre croisière en mer du Nord, il vous
prend l’envie de quitter la civilisation,
partir pour une excursion dans les
îles Wadden, aussi appelées les îles
de la Frise-Occidentale, s’avère un
bon choix. Au nord des Pays-Bas,
perdu entre la mer du Nord et la mer
de Wadden, cet archipel de huit îles
amène véritablement les visiteurs
sur des terres qu’on croirait coupées
du monde.
Les îles y proposent une nature tota-
lement préservée avec bon nombre
Mer du Nord
de réserves animales. Ces îles sont
un hymne naturel présenté aux
amoureux de l’écologie. Cinq îles
seulement sur les huit sont habitées
(Terschelling, Vlieland, Texel, Ameland
et Schiermonnikoog).
73
 PHOTO
© FOTOVOYAGER – ISTOCK
Mer Baltique
Reliée à l’océan Atlantique par la mer
du Nord, la mer Baltique s’étend sur
plus de 432 800 km² dans le Nord de
l’Europe. Parmi les pays qui la bordent,
deux font partie de la Scandinavie –
le Danemark et la Suède – mais on
compte aussi deux pays baltes – la
Lettonie et l’Estonie – ainsi que la
Finlande. Egalement sur son versant
est se trouve la Russie et, plus au sud,
la Pologne et l’Allemagne. Une croisière
en mer Baltique vous permettra donc
de découvrir des pays particulière-
ment différents et la monotonie ne
sera vraiment pas du voyage. Vous
pourrez ainsi, tour à tour, goûter à la
douceur de vivre de Copenhague ou de
Stockholm, capitales à taille humaine,
où traditions nordiques et modernité se
mêlent à merveille, mais aussi arpenter
les ruelles pittoresques de la vieille
ville médievale de Talinn l’estonienne
ou partir à la découverte des innom-
brables musées et superbes églises de
la monumentale Saint-Pétersbourg, la
74
sublime Venise russe. Votre palais ne
sera pas en reste non plus… Quel régal
en effet que de pouvoir, le temps d’une
escale, goûter à un saumon onctueuse-
ment fumé en Finlande puis déguster un
savoureux bœuf Stroganoff en Russie,
à quelques jours d’intervalle. Et si vous
aimez festoyer, les bars et les night-
clubs de Reeperbahn à Hambourg vous
tendent les bras !
DANEMARK
�� Copenhague
Véritable destination phare de la
Scandinavie, Copenhague est une
escale incontournable de toute croi-
sière en mer Baltique.
Capitale aux allures de conte de fée,
elle dévoile paisiblement ses palais
et ses parcs royaux, ses musées, ses
toits de jade, ses tours de bronze et
ses ruelles rythmées par un concert

de cyclistes qui participent à cette
atmosphère bon enfant. Pour com-
pléter ce tableau idyllique, la petite
sirène, symbole inébranlable, veille
discrètement sur cette ville qui inspira
jadis le célèbre conteur Andersen.
Il fait bon se balader à pied dans
cette capitale à échelle humaine dont
on peut découvrir l’essentiel en une
journée. Le piéton n’est jamais bous-
culé, les cyclistes tranquilles et, si
l’on assiste parfois à des heures de
pointe un peu difficiles, un réseau
de métro, flambant neuf, facilite la
fluidité des déplacements.
„„ ALEXANDER NEVSKI KIRKE
(ÉGLISE ALEXANDRE-NEVSKI)
53 Bredgade
& +45 33 13 60 46
Métro : Kongens Nytorv
(puis Bredgade à pied)
Vous ne pouvez pas la manquer, on
aperçoit depuis Kongens Nytorv les
bulbes dorés de son clocher. Un air de
Russie ? Eh bien oui ! car il s’agit d’une
église orthodoxe, édifiée à la fin du XIXe
siècle à la demande de la princesse
Dagmar (1847-1928), fille du roi danois
Christian IX. En épousant le futur tsar
Alexandre III, elle se convertit à la
religion orthodoxe, prit le nom de Maria
Feodorovna, et souhaita un lieu de
prière approprié lors de ses fréquentes
visites à sa famille à Copenhague.
Consacrée en 1884, baptisée du nom
de Saint-Alexandre-Nevsky, héros
national russe du XIIIe siècle et saint
patron du tsar, l’église compte nombre
d’icônes, dont certaines proviennent
des collections de la cour impériale, et
abrite même une représentation de la
Vierge à qui il arrive de pleurer (dit-on).
Danemark ��
L’imposant chandelier de bronze est un
don du tsar. Deux ans après la révolu-
tion 1917 qui l’avait surprise à Yalta,
Maria Feodorovna se résolut à quitter
la Russie après que son fils, Nicolas II,
et ses cinq petits-enfants eurent été
fusillés par les Bolcheviks. Enterrée
dans la cathédrale de Roskilde, elle a
été exhumée en septembre 2006, et sa
dépouille ramenée à Saint-Pétersbourg
pour reposer, conformément à son
vœu, près de celle de son époux dans
la chapelle Romanov de la forteresse
Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
„„ AMALIENBORG –
PALAIS DE CHRISTIAN VIII
Amalienborgmuseet
Christian VIII’s Palæ
& +45 33 12 21 86
http://dkks.dk/amalienborgmuseet
amalienborgmuseet@dkks.dk
Lorsque le feu détruisit le château de
Christiansborg au cœur de Copenhague,
la famille royale se retrouva à la rue. Elle
loua une partie des quatre demeures
de la place d’Amalienborg qui appar-
tenaient à une famille d’aristocrates.
Ces quatre bâtisses toutes simples
ont été dessinées par Niels Eigtved,
sur des plans de Nicolas Jardin, et
leur disposition en biais sur la place
forme un ensemble d’une simplicité
et d’une élégance rares pour des
demeures royales. Car, depuis la fin
du XVIIIe siècle, la famille royale s’y est
Mer Baltique
définitivement installée. Le roi demeure
dans un palais, sa descendance dans
un autre. Une partie de ce palais
(appelé palais de Christian VIII) est
ouverte aux visiteurs depuis 1994. Onze
pièces ont été reconstituées d’après
des photographies d’époque.
75
 COPENHAGUE
N

LYNG
B Y VE
J
0 700 m

j
ve
Skude

org
K
Havnen

Tub
Le

alk
rsø

bræ
Pa
rka

nd e
llé

riha
v

Østerbroga
gadde
nsg
a de

Tag
ens
Lersøparken Orientbassinet

Lyng

vej
by
Strandboulevard

vej

de
ej

sga
Jagtv

ng
ovs i
Nordhavnen

Frederiksborgvej
Lerso Pa
Stran

rkallé
Fælled
Osteban

d Bou
Parken

Østerbrogade
levar
de
egade

Lygten
Ta e
d en

Sondre

j
Fre ge Øs ad
ns

tve
der
ik ve ter nsg Frihavn
av

Norre Allé
ssu j A

Ja g
nds llé Frih
vej e
rdr
No

ØSTERBRO Yderhavnen

Lygten
e
gad

j
Tag j sens

N
tve
ens
Clas

o
vej ve

rre
J ag
a ms

br
dgade
Hillerø gd

og
ad
Bie

e
Nørrebro
ms

Parken
e

HOLMEN
ad Sø

da

Da

ej
e

gH COPENHAGUE
rte
S g

Norre Allléé

anv
am
gad

So
ter

CENTRE

Fas
me

j
Øs
ags

rsk

Abou
l

dre
Fre de

tve
jöl
im

No
de ds

r
sga

Nor
Jag

evar
ns
Far

reb
ga olm Kastellet

ro
de ckh Øster

den
o

ga
St Anlæg

de
NØRREBRO
 e
ad
Jardin

ldg
e

Vo
God
thab Ab
o
botanique

ter
ule G ot

gad
svej hers

Øs
var No
d rre gad
e Jardin

ens
en

Sø
ade

g
bro
Rosenborg

de
g ad

edg
e

Kon

nge
e

oga

bi
II Br
Rolig
G ot

Stor
heds

re S
vej

Ple
Kø hers

Allé
Ring

e
gad

Nor
pm e

ad

er
ag

gad
ldg
e

kon
Vo
Gy rga

Fal
ags
ld en
de Kongens Nyholm

Norr
lov Nytorv
esg magert

Faririm
a de e lsk A
dm
Ny

svej
Norre
Dokøen

ff
erg

e
sb

Sø
rik

Niels J
de

Vodro
Fre

els G
ro g Bo r Arsenaløen
sga

Vester Sogadde
eb d

me
G am
mel ind e
Ko gV Knippels

lléggaaddee
Skt. Jorgens
Ve

Allé
ngev
ej rm

Ham richsga
Jardin
ste
r V Sto Bro

de
Frederiksberg old
Frederiksbbe ga n To CHRISTIANSHAVN Kløvermarken
erg
rg AAlllé e Tivoli de ge vne
gad ryg a rve
o n
ga
d
erbr An
s B erh
e
Vest de ven
ris
tia Ind
FREDERIKSBERG Gare rse
ns Ch ds gra
de centrale Blv Sta
og a d.
erbr La

Be r
Vest ng

ns

Pile Allé
eb

tor
VESTERBRO ro
de

ffs

ej
dga

g
Iste Vermland

ad
d

v
s gade

avev
Søndermarken Bl Amag
ag e r B
er ge oulev
a
nd rd

Engh
So ryg
dB
Enghaven bo e
Dybbø lve sgad
ls
lsggade Ka blad
Holm
Am
age

Dy
rbr

bo
o

ade

l sb
evsg

ro
gad

Ingerl
e

elledvej

Vigerslev A
Alllé
Amager Fa

Su

g II

j
nd
ho
lm

veve
sve
j

addee Rin
AMAGERBRO Amager
Vestre Fælled

Engha
Kirkegård

Vasbyygga
 �� Danemark
© STÉPHANE SAVIGNARD
Place des palais d’Amalienborg : statue équestre du roi Frederik V et vue sur Marmorkirken.
„„ AMALIENBORG SLOTSPLADS
C’est Nicolai Eigtved qui eut la haute
main sur le « plan directeur » de
cette place royale, dont l’aménage-
ment eut pour principal promoteur
le conseiller du roi Frederik V, Adam
Gottlieb Moltke, qui souhaitait ainsi
célébrer le tricentenaire de la
dynastie des Oldenburg et, acces-
soirement, la gloire de la monarchie
absolue. L’endroit avait été occupé
par un précédent palais où la reine
Sofie Amalie, l’épouse de Frederik III,
avait vécu jusqu’à sa mort en 1685,
d’où le nom que la place a conservé.
L’architecte conçut le lieu selon deux
axes perpendiculaires, Amalie Gade
et Frederiks Gade au bout de laquelle
devait s’élever l’église de Marbre.
Tout autour, le souverain fit don de
quatre terrains à de nobles familles, à
charge pour elles d’y élever chacune
un palais, eux aussi dessinés par
Eitgved. Au centre devait trôner la
78
statue du souverain. Le résultat
est un des plus beaux ensembles
urbains conçus au XVIIIe siècle avec
ses quatre bâtiments, d’une simpli-
cité apparente, chefs-d’œuvre du
style rococo, dont la disposition sur
la place forme un ensemble d’une
élégance rare. L’ensemble, avec en
perspective la façade de l’église de
Marbre et juste en face l’Opéra de
Henning Larsen, ne manque pas de
grandeur… en particulier le soir,
lorsque le foyer de l’Opéra s’illumine.
Au centre de la place trône la statue
équestre de Frederik V exécutée
par Jacques-François-Joseph Saly
(1717-1776). Il fallut presque vingt
ans au sculpteur pour achever son
œuvre, mais le résultat est une
parfaite réussite : le souverain vêtu
en empereur romain semble chevau-
cher vers le port avec une légèreté
rarement rencontrée dans ce genre
de sculptures.

„„ LA PETITE SIRÈNE
Langelinie
S-Tog Østerport. Bus n°29
et Havnebus n°901, n°902
Cernée par les touristes qui veulent la
prendre en photo et par les bateaux
de promenade qui s’arrêtent à proximité
de son rocher, la Petite Sirène est sans
nul doute le symbole de Copenhague.
Certes, elle n’est pas bien grande mais
il en émane un charme empreint de
mélancolie. Même si la plupart des
touristes sont souvent déçus, il faut
bien l’admettre.
Ce monument a été sculpté par Edvard
Eriksen en 1913, à la demande de Carl
Jacobsen, le brasseur de Carlsberg,
fondateur de la glyptothèque : le
mécène souhaitait immortaliser les
traits de sa maîtresse Ellen Price,
danseuse étoile du Théâtre royal,
dont il était tombé amoureux alors
qu’elle participait à un ballet illustrant
le fameux conte éponyme d’Andersen.
Et puisqu’on est dans les indiscrétions :
certains prétendent que la demoiselle
fut prise de pudeur à l’idée que son
corps puisse être dévoilé aux yeux de
tous les Copenhaguois et, donc, que
seul son visage est sculpté d’après
nature : pour le buste, ce serait
madame Eriksen qui aurait payé de sa
personne. Toujours est-il que Jacobsen
offrit la statue à la ville, qui l’installa à
l’entrée du port.
Le 23 août 2013 la Petite Sirène a
fêté son 100e anniversaire.
„„CHRISTIANIA
Entrée principale : Prinsessegade
Sydområdet 4 & + 45 21 85 38 78
www.rundvisergruppen.dk
bestilling@rundvisergruppen.dk
Danemark ��
Métro : Christianhavn.
Bus n°2A : Christianhavns Torv,
Bus n°66 : Prinsessegade.
Christiania se visite aujourd’hui
comme le vestige historique d’une
illusion perdue. 1 000 habitants et
300 000 touristes chaque année !
Le deuxième « site » le plus visité à
Copenhague, après Tivoli… Ce vaste
squat à cheval sur un canal, accessible
à tous (mais quand on en ressort, il
est écrit : « Vous entrez en enfer ! »),
est un lieu à la fois étrange, surpre-
nant… et triste aussi. D’anciennes
casernes tristes, comme savent l’être
les bâtiments militaires, des construc-
tions de bric et de broc, parfois imagi-
natives parfois limite bidonville, des
stands à kebabs, des nuages de fumée
laissés derrière les fumeurs de joints ;
tout cela évoque une époque révolue,
celle des grandes heures psyché-
déliques des années 1968-1970.
© THIERRY LAUZUN - ICONOTEC
Mer Baltique
La Petite Sirène.
79
 �� Danemark
© STÉPHANE SAVIGNARD
Christiania.
Et au milieu de ce décor, des marginaux
au regard fatigué errant dans les allées
boueuses (surtout l’hiver). Le côté
festif et « Peace and Love » a cédé la
place à une morosité empreinte d’une
vague hostilité envers le « monde
extérieur ». Ce qui en ressort, c’est
l’impression d’un monde en train de
se déliter, loin des utopies d’autrefois :
tellement loin qu’il existe même le
club des vétérans de Christiania ! Il
faut toutefois (re) venir s’y promener
pour changer d’avis après sa première
impression et comprendre l’esprit qui
a fait naître ce site unique au monde.
On découvre alors des maisons et
des bâtisses à l’architecture aussi
variée qu’archaïques, des couleurs.
Certaines habitations tiennent de
la roulotte, d’autres de l’atelier
d’artiste, et beaucoup du petit pavillon
bourgeois avec antenne parabolique
sur le toit !
80
Les règles de Christiana
En effet, malgré son titre de « ville
libre » (Free Town), il y a des règles
à Christiania :
wwLes résidents payent un loyer :
les personnes de plus de 18 ans
payent chaque mois 1 200 DKK,
soit 160 Euros. L’argent sert à payer
l’hypothèque de la ville et une partie
est également reversée dans les dif-
férents organismes pour les enfants,
gérés par Christiania.
wwDepuis 1972, Christiania signe
des « traités » avec les différents
gouvernements danois en place
depuis cette date.
wwIl est strictement interdit de
prendre des photos dans l’enceinte
de la ville. D’ailleurs vous ne pourrez
pas louper les rappels ici et là (pan-
neaux avec un gros appareil photo
barré).
 Danemark ��

�� Åarhus au musée pour assurer leur survie. Il

La grande ville du Jutland se donne
des airs de capitale depuis la fin des
années 1990. La cité elle-même s’est
développée sur plusieurs niveaux, et
demeure l’une des plus agréables
villes du Danemark à visiter, et à
parcourir à pied. Au nord, l’univer-
sité et son quartier qui ont subi des
bombardements anglais à la fin de
la Seconde Guerre mondiale car la
Gestapo y avait son siège.
On traverse la vieille ville, des passe-
relles reliant les quartiers commer-
çants et piétons, au-dessus d’un ancien
boulevard partiellement reconverti
en une sorte de Nyhavn, ce fameux
canal bordé de terrasses de café à
Copenhague. Århus respire aussi par
le nombre de ses parcs, et la forêt est
à ses portes… Un certain charme se
dégage de cette riche cité culturelle
qui attire des étudiants de tout le pays.
„„ DEN GAMLE BY
y a quelques années, on pouvait se
promener dans le site et on ne visitait
les maisons (la plus vieille date de la
Renaissance, la plus récente de la
Première Guerre mondiale) qu’avec un
guide. Devant le succès grandissant de
la vieille ville, une nouvelle formule, plus
ouverte, a été adoptée : on pénètre
librement dans toutes les maisons,
mais chaque pièce reste protégée par
une vitre ou un plexiglas. Dommage.
Car chaque intérieur a été recons-
titué avec des éléments authentiques,
correspondant au style et à l’époque
de la maison. Les enfants adorent la
vieille école, la vieille poste, la librairie
et la boulangerie où on peut acheter
« pour de vrai ». On peut aussi entrer
dans des ateliers d’artisans. Le cadre
est très agréable, avec ses rues pavées,
ses cours intérieures, ses jardins.
© DR

(LA VIEILLE VILLE)

Viborgvej, 2 & + 45 86 12 31 88
www.dengamleby.dk
Bus n°3 (direction Hasle), 14, 15,
25, 51.
C’est un grand musée à ciel ouvert,
où l’on se balade dans le Danemark
d’autrefois. Depuis 1914, plus de
75 maisons de tout le pays ont été
déplacées de leur milieu d’origine
Mer Baltique

et installées sur la bordure de ce

parc d’Aarhus. Au Danemark, on a
longtemps fait peu de cas des vieilles
maisons, préférant dans certaines villes
les démolir plutôt que de les conserver.
A tel point que quelques propriétaires
de vieilles demeures les ont données
Maisons de la vieille ville.
81
 �� Danemark
On peut y déjeuner (dans le jardin
Simonsens, cafétéria et kiosque à
musique l’été, ou toute l’année au
restaurant Prins Ferdinand). On peut
aussi apporter de quoi pique-niquer
dans la cour de Madkassen.
ALLEMAGNE
�� Kiel
Capitale du Land de Schleswig-
Holstein, Kiel se trouve à 80 km au
sud-est de la frontière danoise. Le
canal de Kiel est le lieu de circula-
tion des embarcations entre la mer
Baltique et la mer du Nord. Durant
votre escale à Kiel, une étape incon-
tournable est la visite de la mairie,
bâtiment récent qui a la particula-
rité de posséder une tour de plus
de 70 mètres de hauteur offrant
une vue imprenable sur la baie. Kiel
abrite aussi quelques musées inté-
© TZRW / IRMA SCHMIDT
Plage de Warnemünde.
82
ressants. Peut-être passerez-vous
par là lors de la « Kieler Woche »,
la plus grande course de voile au
monde, qui a lieu chaque année en
juin.
„„ HÖRNBRÜCKE
(PONT DE LA CORNE)
Schwedenkai 1
Cet énorme pont qui sépare la ville
en deux rives, derrière la gare et
plutôt bien intégré à la nature, est
foulé chaque jour par des milliers de
vélos et de piétons. En franchissant
le « fjord », c’est le meilleur moyen
de sentir l’âme maritime de ce grand
port…
„„SCHIFFAHRTSMUSEUM
(MUSÉE DE LA MARINE
ET DU PORT)
Wall 65
& +49 431 901 3428
Pour les passionnés de la mer.
Histoire de la pêche, du port et de la
construction navale à Kiel.

�� Warnemünde
Warnemünde (« Embouchure de la
Warnow ») est la prestigieuse station
balnéaire de Rostock, là où depuis
près de deux siècles les Berlinois se
rendent dès le premier week-end de
libre. C’est peut-être la plus élégante
station de la Baltique allemande, avec
ses villas bourgeoises et ses mai-
sons à pignon sur le port/canal. Bien
évidemment, c’est une escale ger-
manique incontournable lors d’une
croisière en mer Baltique. Ancien
village de pêcheurs, Warnemünde fit
en réalité partie de Rostock à partir
du XIVe siècle, avant de devenir une
station prestigieuse au XIXe siècle.
Le port/canal (Alter Strom) qui mène
à la plage et à la jetée est le centre
névralgique du tout-Warnemünde,
vous trouverez côté rue tous les res-
taurants que vous souhaitez, côté
port des fast-foods à base de poisson
installés dans des bateaux. Le but
de toute excursion à Warnemünde
est une promenade sur la jetée, puis
sur la longue plage. Promenez-vous
Allemagne ��
© MATTHIAS KRÜTTGEN – FOTOLIA
Le port de Hambourg.
aussi dans les charmantes petites
rues du « village ».
�� Hambourg
La réunification de l’Allemagne et
de l’espace baltique ont promis à
Hambourg à un grand avenir com-
mercial et culturel. Et la cité saisit
réellement sa chance. Capitale de l’Al-
lemagne du Nord (Norddeutschland),
Hambourg est une cité prospère,
dynamique, vouée au vent et à la mer.
Cité libre et hanséatique qui constitue
un Land indépendant, elle est la deu-
xième ville d’Allemagne : 755,3 km²,
1 646 800 habitants (la région d’Ham-
bourg en compte 2,8 millions). Elle
se situe sur l’Elbe, environ 100 kilo-
mètres avant que celle-ci ne se jette
dans la mer du Nord. Vous y trouve-
Mer Baltique
rez de l’eau, beaucoup d’eau, et des
ponts, beaucoup de ponts : Hambourg
est la ville européenne où l’on en
trouve le plus (2 400). C’est aussi
une ville verte. Ses dimensions de
capitale et son rythme provincial en
font une cité très attachante.
83
 �� Allemagne
„„ HAMBURGER KUNSTHALLE
(MUSÉE DES BEAUX-ARTS
DE HAMBOURG)
Glockengiesserwall
& +49 40 428 131 200
www.hamburger-kunsthalle.de
Sankt-Georg, à côté de la
Hauptbahnhof. U/S-Bahn
Hauptbahnhof Nord
Le musée des Beaux-Arts de Hambourg
est l’un des plus grands musées d’art
du pays. Il contient des trésors de
peinture et de sculpture du XVe au
XXe siècle. On trouve notamment une
grande collection de peinture roman-
tique allemande, avec les célèbres
chefs-d’œuvre de Caspar David
Friedrich (Le Voyageur au-dessus de
la mer de nuages et La Banquise). Le
musée propose également une belle
collection expressionniste, mouvement
artistique très important en Allemagne.
Il y a également des œuvres d’artistes
conceptuels tels que Georg Baselitz
ou Sigmar Polke. Le superbe Poisson
d’or de Paul Klee frétille sous le toit
© THORABETI - FOTOLIA
Internationales Maritimes Museum à Hambourg.
84
de ce musée incontournable. Si l’on
ajoute que la visite de ce monument
en brique typique d’un néoclacissisme
nord-allemand faisant la part belle aux
aspects historiques vaut le détour, on
peut dire que la Kunsthalle fait l’objet
d’une des visites les plus enrichissantes
de la cité hanséatique.
„„ INTERNATIONALES
MARITIMES MUSEUM
Kaispeicher B, Koreastrasse 1
& +49 40 300 92 300
www.imm-hamburg.de
U-Bahn Baumwall
Ce musée rassemble un nombre
impressionnant d’effigies liées à la
navigation et la marine. C’est tout
simplement la plus grande collec-
tion privée au monde d’objets liés
à la marine et retraçant ses tech-
niques et son histoire : ainsi, plus
de 37 000 maquettes, en plus
d’instruments de navigation et d’une
quantité hallucinante de tableaux. Un
monument d’exposition maritime.

© BORG ENDERS – FOTOLIA
Fischmarkt, la Fischauktionshalle.
„„ MAHNMAL SANKT-NIKOLAI
(MÉMORIAL SAINT-NICOLAS)
Willy-Brandt-Straße 60
& +49 40 37 11 25
www.mahnmal-st-nikolai.de
Altstadt, U-Bahn Rödingsmarkt
Le « mémorial St-Nicolas » est l’un des
lieux les plus insolites de Hambourg.
Autrefois l’une des églises princi-
pales de Hambourg, Sankt-Nikolai
fut ravagée par les bombardements
de 1943. Après-guerre, la ville la laissa
en l’état pour en faire un mémorial de
la guerre et de la destruction. C’est un
lieu saisissant, où l’on voit les ruines
de l’église adossées à la tour qui tient
encore, ainsi que quelques pans de
mur, peuplés d’espace et de quelques
œuvres d’art commémoratives, simples
et belles. Dans la crypte, une exposition
relate la destruction de ce qui était la
plus haute église de la ville. Clou de la
visite : la tour a été aménagée en plate-
forme panoramique. On peut prendre
un ascenseur transparent pour s’élever
Allemagne ��
à une vitesse vertigineuse jusqu’aux
147 m de la tour et embrasser une vue
magistrale sur Hambourg et le port.
Sankt-Nikolai synthétise en quelque
sorte l’histoire tragique de la ville et sa
reconversion « postmoderne ».
„„ FISCHMARKT
St. Pauli Fischmarkt
www.fischmarkt-hamburg.de
Altona / Sankt-Pauli. S-Bahn
Reeperbahn ou ligne de ferry 62
Les quais de l’Elbe de Sankt-Pauli
et d’Altona se transforment tous
les dimanches matin en un gigan-
tesque marché au poisson (en réalité
polyvalent, on y trouve aussi tous
les étals des marchés classiques).
Les vendeurs à la criée hurlant, les
poissons frais tout juste pêchés en
mer du Nord exposés, cet endroit est
le plus fréquenté de la ville à cette
heure-ci. C’est un spectacle authen-
tique, pittoresque, qui synthétise on
ne peut mieux l’esprit de Hambourg…
Sur le Fischmarkt (techniquement à
Altona, mais attenant à Sankt-Pauli) se
trouve la très belle Fischauktionshalle,
la halle de vente aux poissons, un joli
monument datant de 1896, inaugurée
alors par Guillaume II, détruite pendant
la guerre puis reconstruite. Longue de
100 m, elle n’abrite aujourd’hui plus le
marché en lui-même, celui-ci s’étend
sur le Sankt-Pauli Fischmarkt. Mais elle
abrite la fête qui va avec ! A partir de
Mer Baltique
4h30 du matin, des groupes de rock
se succèdent, la bière coule à flot, et
l’on peut bruncher sur les terrasses
intérieures pour saisir cette incroyable
fête qui bat son plein, alors qu’à l’exté-
rieur la foule s’accumule pour acheter
les poissons. Un must de Hambourg !
85
 �� Pologne
POLOGNE
�� Gdynia
Gdynia est un port important de la
baie de Gdańsk, sur la côte sud de la
mer Baltique et une station balnéaire
du nord de la Pologne. Elle fait partie
d’une conurbation qui comprend la
station thermale de Sopot, la ville de
Gdańsk (Danzig) et des communes de
banlieue, le tout formant une région
métropolitaine appelée Trojmiasto et
abritant une population de plus d’un
million d’habitants. Ce port-champi-
gnon fut fondé par les Polonais dans
l’entre-deux-guerres, alors qu’ils
contrôlaient le corridor de Danzig et que
cette dernière était une ville libre hors
du territoire de la république. En dehors
de ses belles plages et de quelques
musées, Gdynia possède peu d’intérêt
touristique, mais c’est un bon point de
départ pour partir visiter Gdańsk, à
seulement 30 minutes en bus.
„„ DESTROYER BŁYSKAWICA
Skwer Kościuszki
& +48 58 626 36 58
www.orpblyskawica.com.pl
Le destroyer Błlyskawica (Eclair) fut
lancé en 1936 pour protéger le couloir
de Dantzig, la bande de terre qui
permettait à l’Etat polonais d’accéder
à la mer. Long de 144 m, à l’époque
c’était l’un des destroyers les plus
rapides au monde. Il fut utilisé jusqu’en
1969. Aujourd’hui c’est un musée.
citY trip
bY
week-ends et
courts séjours
La petite coLLection qui monte
86
„„ MUSÉE DE LA MARINE
(MUZEUM MARYNARKI
WOJENNEJ)
ul. Zawiszy Czarnego 1B
& +48 58 620 13 81
www.muzeummw.pl
Superbe présentation de la relation qui
unit les habitants de la côte à la mer
à travers l’histoire et de nombreux
objets. Riche collection d’armements.
En haut du musée, la montagne de
pierre (Kamienna Góra) constitue le
point culminant pour observer l’étendue
du port et de la presqu’île de Hel.
�� Gdańsk
Cette formidable métropole, la « perle
de la Baltique », est un grand port
historique qui peut se targuer d’un
passé glorieux. Mieux connue sous
son nom allemand de Danzig, cette
ville hanséatique fut l’une des plus
prospères d’Europe au Moyen Age
mais elle incarne au XXe siècle la fail-
lite de l’Europe, car c’est ici que la
Seconde Guerre mondiale commença,
avec l’attaque allemande sur la baie de
Gdańsk. Si la guerre l’endommagea,
les efforts de la Pologne communiste
pour la reconstruire portèrent leurs
fruits et la vieille ville a retrouvé sa
splendeur d’antan. Plus tard, elle devint
le symbole de la lutte ouvrière puisque
c’est là que naquit, en 1980, le syndicat
Solidarnosc, fondé par Lech Walesa qui
devint président de la Pologne en 1990.
Lors d’une escale, vous pourrez
découvrir la vieille ville de Gdańsk,
plus d’informations sur
www.petitfute.com

un mélange architectural de style
gothique, Renaissance et baroque,
ou en profiter pour faire une peu de
shopping et acheter de l’ambre polo-
nais qui constitue le souvenir polonais
parfait, à prix abordable.
„„ BASILIQUE NOTRE-DAME
(BAZYLIKA MARIACKA)
Ul. Podkramarska 5
www.bazylikamariacka.pl
Surnommée « La couronne de
Gdańsk », c’est la plus grande église
de Pologne, avec 105 m de long, 66 m
de large (au niveau du transept), 27 m
de haut, et 5 000 m² de surface au
sol. Le toit occupe une surface d’un
hectare. Cette église a une taille
comparable à celle de Notre-Dame
de Paris. Elle peut contenir jusqu’à
20 000 personnes, comme ce fut
le cas pendant la période de la loi
martiale pour soutenir les membres
de Solidarność qui se réfugiaient
ici. Il a fallu 160 années de travail,
entre 1343 et 1502, pour achever sa
Pologne ��
construction. Au départ catholique, elle
devient protestante dès 1572, avant de
redevenir catholique en 1945. Elle a
été endommagée pendant la Seconde
Guerre mondiale, mais reconstruite
après. L’intérieur, peint en blanc, est
particulièrement clair et lumineux, et
renforce l’impression de gigantisme.
Le 80 % de ses trésors artistiques
ont été sauvés pendant la guerre et
se détachent sur les murs blancs.
Vous pouvez également escalader
les 405 marches qui permettent
d’accéder au sommet de la tour, et
ainsi profiter d’une vue exceptionnelle
sur toute la ville. Ne manquez pas
l’horloge astronomique, le véritable
joyau de l’église. Réalisé entre 1464 et
1470, il fonctionna jusqu’en 1553 et
fut ensuite remis en état en 1993. En
bas, le calendarium à deux écrans
indique la date, l’heure et le calendrier
liturgique. Au milieu, le planétarium
montre les phases lunaires, les signes
zodiacaux et les positions du soleil
et de la lune par rapport à ceux-ci.
© ISTOCKPHOTO.COM_VOYAGERIX
Mer Baltique
Vieux port de Gdańsk.
87
 �� Pologne
© ISTOCKPHOTO.COM/ARSAT
La grue de Gdańsk.
Au-dessus, à midi, des personnages
tournent sur deux niveaux : il s’agit des
douze apôtres, des Rois Mages et de
la Mort munie d’une faux pour sonner
les heures. Tout en haut, Adam et Eve
font sonner les cloches.
„„ GRUE MEDIEVALE
(STARY ŻURAW)
ul. Szeroka 67/68
& +48 58 301 69 38
www.nmm.pl
Sur le quai côté centre-ville.
C’est la plus grande grue construite
au Moyen Age en Europe qui servait
jadis au chargement et décharge-
ment des marchandises. Elle est un
véritable symbole de Gdańsk, de son
ouverture sur la mer et le commerce
maritime. Ce bâtiment sert aussi de
porte pour mener au reste de la vieille
88
ville. Mentionnée pour la première
fois en 1367, elle fut reconstruite
en 1444 après un incendie. La
grue supérieure fut ajoutée au XVIIe
siècle et servait à soulever des poids
jusqu’à deux tonnes. Très endom-
magée pendant la guerre, elle a été
restaurée dans les années 1950 et
fait aujourd’hui partie du complexe du
Musée de la mer. C’est une véritable
curiosité à visiter pour comprendre
son mécanisme. Elle abrite plusieurs
reconstitutions historiques avec des
mannequins évoquant les métiers
liés à la mer et à la pêche. On peut
également admirer son mécanisme
élévatoire.
„„ MUSEE DE L’AMBRE
(MUZEUM BURSZTYNU)
ul. Targ Węglowy 26
& +48 58 301 47 33
mhmg.pl
La capitale mondiale de l’ambre
dispose d’un beau musée consacré
à cette résine, inauguré en 2000.
Il se situe dans le complexe de
l’Avant-porte (Zespół przedbramia).
Construite au XVe siècle, de style
gothique, elle forme un ensemble avec
la porte Haute, située juste à côté.
Elle est formée par l’association de
la Tour Prison (Wieża Więzienna) et
de la Maison de la Torture (Katownia).
Du XVIIe au XIXe siècle ici se trouvait
la prison de la ville. L’exposition
s’organise sur cinq étages et est
consacrée à l’ambre, de la formation
de la précieuse résine aux pièces
d’art et aux bijoux. Des microscopes
sont disponibles pour observer les
petits organismes contenus dans
l’ambre fossile.
Les façades de la ville de Gdańsk
se reflètent dans la Motlawa.
© ROGNAR - ISTOCKPHOTO
Terrasses de Doma Laukums.
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLIVIER

„„ RUE DU LONG MARCHE
(ULICA DŁUGI TARG)
Bordée des plus belles maisons de la
ville, la rue du Long Marché constitue
le véritable cœur de la ville. Devant
la cour d’Artus se dresse la fontaine
de Neptune (Fontanna Neptuna).
Réalisée par le Flamand Abraham
Van der Block en 1633, elle est le
symbole de la relation entre Gdańsk
et la mer. Une légende raconte que
c’est dans cette fontaine que serait
née, au bout du trident de Neptune,
la vodka Goldwasser aux feuilles d’or
de 22 carats !
LETTONIE
�� Rīga
Blottie au fond d’un golfe, la capitale
lettone est située sur le bord de la
rivière Dauvaga. C’est une agréable
escale, car la ville est riche en visites
intéressantes. Vous pourrez admirer
Maison des Têtes Noires et église Saint-Pierre.
Lettonie ��
de nombreuses constructions alle-
mandes dans le quartier historique
de Vecriga (Vieux Riga). Grimpez
ensuite jusqu’à l’église de St. Peter
pour profiter d’une vue aérienne
exceptionnelle… Visitez enfin le
château de Riga, datant de 1330 et
qui est aujourd’hui la résidence du
président de la Lettonie.
„„ CATHÉDRALE DE RĪGA
(RĪGAS DOMS)
Doma laukums
www.doms.lv
Au nord de la vieille ville, un autre
clocher domine l’horizon, celui du
Dôme (Doma baznīca, Doma laukums).
L’archevêque Albert en posa la première
pierre en 1211, et elle reste l’un des
plus remarquables monuments de
l’architecture du XIIIe au XXe siècle.
Consacrée à la Sainte-Vierge, au
départ, cette église fait partie inté-
grante d’un cloître, formant la cour
intérieure. C’est après la Réforme que
l’ensemble du bâtiment revint à la ville.
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLIVIER
Mer Baltique
91
 LE CENTRE DE RIGA

Alb
ert
ai
ela
la
ie
as
ol
Sk
 Va
gn
Ka ier
le a
tu
ie
la

Office du tourisme

Gare autobus

200 m.
 �� Lettonie
Elle contient également dans ses murs
l’Ecole du Dôme (fondée en 1211, en
même temps que le couvent) qui devient
alors la première école laïque supé-
rieure à Rīga. L’une des ailes du couvent
protège alors la bibliothèque munici-
pale aujourd’hui disparue. Construite
à l’origine dans le style roman, cette
église épouse aujourd’hui des formes
gothiques plus légères, avec des
fenêtres plus grandes et des voûtes
plus impressionnantes. C’est au XVIIIe
siècle que l’on doit le style baroque de
la tour et du pignon, et au XXe le magni-
fique vestibule Art nouveau de l’église.
„„ CHÂTEAU DE RĪGA
(RIGAS PILS)
Pils laukums 3
Le long de la rive de la Daugava, se
dresse l’imposant château de Rīga,
construit entre 1330 et 1353 par
l’ordre Livonien. Au XVe siècle, les
archives mentionnent que ce château
est déjà en ruine et les travaux de
© CHRISDORNEY – ISTOCKPHOTO
Statue devant la Maison
des Têtes noires de Riga.
94
rénovation ne prennent fin qu’en 1515.
Plus tard, les gouverneurs de Vidzeme
en deviennent les heureux proprié-
taires et lui font subir de nombreuses
transformations. En 1988, pour la
première fois depuis l’occupation
soviétique, le drapeau national letton
est hissé sur sa tour. Aujourd’hui, le
château est le lieu de résidence de la
présidence de la République lettone. Il
abrite également le musée d’Histoire
lettone, le musée de Littérature Rainis
et le musée d’Art étranger (tous situés
au 3 Pils laukums).
„„ MAISON DU CHAT NOIR
Si, aujourd’hui, les chats noirs sculptés
sur le toit de cette jolie bâtisse Art
nouveau sont le symbole de Rīga, ils
sont à l’origine d’un des plus grands
scandales de l’histoire lettone. Il y
a environ un siècle, le propriétaire
de cette maison, un marchand très
prospère, a été renvoyé de la puissante
Grande Guilde par un Allemand très
chauvin. Pour se venger de cette
honteuse situation, le marchand a alors
ordonné que les chats surplombant sa
demeure soient tournés vers la Grande
Guilde de manière à lui présenter leur
arrière-train, queue dressée ! Après
une longue bataille, le marchand a
finalement été réintégré dans la Grande
Guilde, et en guise de pardon, les scan-
daleux chats noirs ont retrouvé leur
position initiale, qui est celle que l’on
peut voir encore aujourd’hui.
„„ RATSLAUKUMS ET STRELNIEKU
En descendant vers la rivière Daugava
(prenez Grēcinieku iela ou Kaļķu iela)
au pied de l’Hôtel de Ville, l’espace
s’ouvre sur Rātslaukums. Au centre
 Estonie ��

de cette place se trouve la statue de

Roland, le saint patron de la ville, choisi
par toutes les villes de la Hanse pour
son image porteuse de bravoure et de
sacrifice. La statue d’origine, fortement
endommagée lors de la Seconde Guerre
mondiale, se trouve actuellement en
exposition dans l’église Saint-Pierre.
Sachez que c’est de la pointe de l’épée
de Roland que sont calculées toutes les
distances en kilomètre par rapport à
Rīga. Au pied de cette statue se trouve
la seule fontaine d’eau potable de la
ville à laquelle vous pourrez étancher
votre soif !
„„ LE MONUMENT DE LA LIBERTÉ
(MILDA)
Sculpté de 1931 à 1935 par le célèbre
Kārlis Zāle, le monument de la Liberté
est aussi cher aux Lettons que la tour
Eiffel aux Français. Il témoigne de
l’amour que porte le peuple à la patrie,
et demeure le symbole de son désir
d’indépendance. La devise gravée au
pied de la statue, Tevzemei un Brivibai
(Patrie et Liberté), résonne dans toutes
ESTONIE
�� Tallinn
Pour un touriste français fraîchement
débarqué de son paquebot, Tallinn fait
d’emblée figure d’un Saint-Malo de la
Baltique, avec sa vieille ville fortifiée
qui domine le golfe de Finlande. Mais
Tallinn se caractérise avant tout par
sa vieille ville médiévale, classée au
patrimoine mondial de l’UNESCO,
parfaitement construite autour de la
colline fortifiée de Toompea : c’est
une des villes d’Europe qui a le mieux
conservé ses vestiges architecturaux
du XIIIe au XVIe siècle.
Dans l’enceinte des remparts et de leurs
26 tours de guet, deux cités gigognes
s’emboîtent : la ville basse, avec son
dédale de rues pavées encore hantées
par les fantômes des riches marchands
de la Hanse ; et la ville haute, ville aris-
tocratique juchée majestueusement sur
la colline de Toompea.
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLIVIER

les têtes du pays. Haut de 42 m, ce

monument a été construit grâce aux
dons de la population. Dans les reliefs
du premier niveau, sont représentés
les héros mythologiques et les person-
nages symboliques lettons. Ainsi, vous
reconnaîtrez Lāčplēsis, l’éventreur
d’ours. Au sommet, Milda, la Marianne
lettone, soutient à bout de bras les
Mer Baltique

étoiles symbolisant les trois régions

de Lettonie : la Kurzeme, la Vidzeme
et la Latgale (la Zemgale ayant vu le
jour plus tardivement). Interdit de
célébrations sous l’époque soviétique,
ce monument est aujourd’hui le plus
fleuri et le plus aimé de la ville.
Porte de la guilde des têtes noires, rue Pikk.
95
TALLINN
 �� Estonie
Le vieux Tallinn est un paradis pour
les touristes : tout est concentré dans
les limites des anciens remparts et se
visite à pied en une ou deux journées.
Prenez le temps, en partant de la
place de l’Hôtel-de-Ville, de flâner
dans les rues adjacentes qui vous
feront remonter le temps pour vous
plonger dans l’atmosphère du Tallinn
médiéval.
„„ MONUMENT DE RUSSALKA
Russalka (1902), situé sur la plage de
Kadriorg, est un monument dédié au
cuirassé Russalka, qui quitta le port
de Tallinn pour Helsinki en 1893. Une
tempête empêcha le navire d’atteindre
sa destination ; les 177 hommes d’équi-
page périrent lors du naufrage. Le
monument Russalka, de A. Adamson,
représente une œuvre majeure de l’art
estonien.
„„ MUSÉE D’ART DE KUMU
Weizenbergi 34
& +372 602 6001
www.ekm.ee
L’architecture du musée d’Art estonien
ouvert en 2006 est assez impres-
sionnante. Sa conception est signée
par l’architecte finlandais Pekka
Vapaavuori. Situé dans le parc de
Kadriorg, à deux pas du palais, le
musée abrite les collections d’art
classique entre le XVIIIe siècle et la
Seconde Guerre mondiale ainsi que
de l’art contemporain entre 1945 et
1991. L’ensemble des collections est
un passage obligé pour découvrir l’art
et les artistes estoniens et offre un
beau témoignage des mouvements
artistiques du pays. Pour le pays,
ce musée revêt une importance
98
primordiale, puisqu’il est le premier
à rassembler une collection extensive
d’art estonien de l’époque classique
à nos jours. Il reçut en 2008 le Prix
du Musée Européen de l’Année. Une
véritable immersion dans l’art national
estonien !
„„ ÉGLISE DU DÔME (TOOMKIRIK)
Toom-Kooli 6
& +372 644 4140
www.eelk.ee
Au nord de la place Lossi se trouve
l’un des plus vieux édifices de Tallinn,
le Dôme, quelquefois appelé cathé-
drale Sainte-Marie. La construction
en a été ordonnée après l’invasion
danoise en 1229, et l’église a été
consacrée en 1240 par le roi Valdemar
II. La cathédrale possède plusieurs
monuments funéraires intéressants
des XVIe-XVIIe siècles, ainsi qu’un
monument en forme de sarcophage
dédié à Ivan Krusenstern, premier
navigateur russe à avoir fait le tour du
monde, en 1803. L’orgue, sans doute
le plus puissant d’Estonie, a été mis
au point à Francfort en 1913 et fut
le dernier à avoir été importé d’Alle-
magne avant la Première Guerre
mondiale.
„„ ÉGLISE DU SAINT-ESPRIT
(PÜHA VAIMU KIRIK)
Pühavaimu 2
& +372 644 1487
www.eelk.ee/tallinna.puhavaimu
tallinna.puhavaimu@eelk.ee
Cette église qui se situe non loin de
l’angle de la Raeapteek, date du XIIIe
siècle. On peut y voir un ouvrage
gothique unique : un autel en bois
sculpté à plusieurs vantaux (1483).

La façade de l’église est ornée d’une
horloge (1684) et le clocher possède
le bourdon le plus ancien de Tallinn,
fondu en 1433. L’église du Saint-
Esprit, dont la forme originale a été
préservée depuis le XIVe siècle, tient
une place importante dans l’histoire
culturelle de l’Estonie. C’est ici qu’ont
été prononcés les premiers sermons
en estonien. C’est également ici, que,
le célèbre chroniqueur Livonien
Balthasar Russow dispensa son
enseignement à la fin du XVIe siècle.
L’intérieur est richement décoré avec,
en particulier, un exemple unique
d’une sculpture en bois de l’époque
gothique. L’autel, qui a été commandé
à l’artiste Bernt Notke en 1483, est
l’une des œuvres d’art médiévales les
plus précieuses en Estonie. L’horloge,
richement ornée, sur la façade de
l’église est le plus vieil instrument
public d’horlogerie à Tallinn.
Estonie ��
© SEAN PAVONE – ISTOCKPHOTO
Vue sur la vieille ville de Tallinn.
„„ RUE PIKK
Pikk
La rue la plus célèbre de la vieille ville,
reliant la place de l’Hôtel-de-Ville au
port, était au Moyen Age celle des
artisans et des commerçants. Tout
au long de la rue, on peut encore
observer leurs anciennes demeures
dont les derniers étages servaient
d’entrepôts pour les marchandises. Au
n° 17, la porte gothique de la Grande
Guilde, qui rassemblait au XVe siècle
les plus riches marchands de Tallinn,
accueille aujourd’hui le musée d’His-
toire estonienne. Au n° 20 de la rue
Pikk, la guilde des maîtres artisans
Mer Baltique
de Saint-Canulte, plus récente, et une
statue de Luther. Au n° 26, la guilde
des Têtes noires, une association de
marchands célibataires dont le patron
était saint Maurice (d’où leur nom),
présente une façade richement ornée
de motifs variés et de sculptures.
99
 �� Estonie
© S.NICOLAS – ICONOTEC
Bâtiment Art nouveau rue Pikk.
„„ TOUR DE LA VIERGE
(NEITSITORN)
Gümnaasiumi 3
& +372 644 9867
La tour de la Vierge a été recons-
truite à maintes reprises depuis sa
construction d’origine au XIVe siècle.
Au Moyen Age, cette tour était utilisée
comme une prison pour filles de joie.
Aujourd’hui, elle constitue un lieu idéal
pour prendre un café ou déguster un
verre de vin tout en profitant d’une
vue imprenable sur le centre-ville. Ces
trois tours médiévales, et la partie de
mur qui les relie, font partie des rares
tours ouvertes au public. Les visiteurs
peuvent y grimper et imaginer ce qu’un
garde de la ville pouvait ressentir face
à l’envahisseur supposé, mais le mur
est encore davantage reconnu pour
son imprenable vue sur les toits
rouges de la vieille ville et les collines
de Toompea.
100
RUSSIE
�� Saint-Petersbourg
Saint-Pétersbourg est née en 1703 de
la volonté d’un homme, Pierre le
Grand, qui voulait faire d’une zone
marécageuse la nouvelle ville forte de
Russie. Pari réussi puisque cette idée
a donné lieu à une cité aux allures de
capitale. Aujourd’hui, la « Venise du
Nord » (deuxième ville de Russie avec
près de 5 millions d’habitants) sait se
parer de ses plus belles couleurs pour
affronter la froideur hivernale et se dra-
per de son blanc manteau pour lustrer
l’éclat de la pierre. Ville de lumière aux
accents européens, Saint-Pétersbourg
s’apprécie été comme hiver, lors des
nuits blanches de juin comme lorsque la
Neva se fige. Appelée tour à tour Saint-
Pétersbourg, Petrograd, puis Leningrad,
avant de retrouver son nom d’origine, la
cité est devenue un concentré d’œuvres
d’art et d’architectures diverses qui font
d’elle une des dix cités les plus visitées
au monde. Pourquoi ? L’hospitalité de
ses habitants bien sûr, mais égale-
ment la beauté des ponts enjambant
les canaux, les monuments colossaux
comme l’Ermitage et l’impression que
l’ensemble forme une cité imprenable
et au caractère indomptable. A l’image
de son fondateur, Saint-Pétersbourg
voit grand et elle s’est offert à l’occa-
sion de son tricentenaire en 2003 une
rénovation totale.
„„ CATHÉDRALE SMOLNY-
DE-LA-RÉSURRECTION
(СМОЛЬНЫЙ СОБОР)
Ploshchad Rastrelli 3
& +7 812 710 31 59

www.cathedral.ru/smolnii_sobor
M° Chernyshevskaya
(la station est à 1 km de l’entrée).
Chef-d’œuvre du baroque russe, la
cathédrale de la Résurrection est la
pièce maîtresse de l’ensemble monas-
tique de la Vierge-et-de-la-Résurrection
(Voskressenski Novodievitchi, commu-
nément appelé Smolny du fait de la
proximité de la cour du même nom),
ensemble investi par les apparatchiks
pendant la période soviétique. Restituée
au clergé orthodoxe, ce superbe
monument baroque, bleu, blanc et or
porte dans son élégance baroque la
signature de Rastrelli, qui y travaille
de 1748 à 1769.
Vous pouvez visiter l’un de ses quatre
clochers, d’où s’ouvre une superbe
vue sur Saint-Pétersbourg.
La cathédrale de la Résurrection abrite
aujourd’hui une salle d’expositions et
de concerts, mais la liturgie orthodoxe
y a retrouvé ses droits pour les prin-
cipales cérémonies religieuses. La
magnifique église est entourée de
bâtiments conventuels qui abriteront
Russie ��
le premier établissement d’enseigne-
ment féminin de Russie, réservé à
l’aristocratie. On a peine à imaginer
que cette enfilade de murs pastel a
aussi hébergé les hiérarques du Parti
communiste. Et pourtant, c’est dans les
bâtiments conventuels du monastère
que Lénine installe son état-major
avant de déménager à Moscou.
„„ MUSÉE DE L’ARCTIQUE
ET DE L’ANTARCTIQUE (МУЗЕЙ
АРКТИКИ И АНТАРАКТИКИ)
24-a ulitsa Marata
& +7 812 571 25 49
www.polarmuseum.ru
boyarsky@norpolex.com
M° Vladimirskaya ou
Mayakovskaya.
Ce petit musée sans prétention, fondé
en 1930, n’est pas le meilleur de Saint-
Pétersbourg mais c’est sans doute
l’un des plus charmants. Plutôt que
la douloureuse histoire des explo-
rations polaires, on retiendra que
Jack London n’est jamais loin dans
ce joyeux carpharnaüm.
© STÉPHANE SAVIGNARD
Mer Baltique
Balade sur les canaux.
101
 a m en
O. ELAGIN
O. KAMEBBYI

noo
Moy
enne

stro
Ne va va
Ne

vskiy
Primorskij e tite
park Pobedy P

rospp
KIROVSKIE OSTROVA

ek t
L’ÎLE
GOLFE DE Petite
N eva
PETROGRADS
FINLANDE
O. PETROGRADSKIJ

Ka
Peti

t
ek
te Nev

sp
a

ro
yp
so
aya ul.

l’sh
OSTROV Ura l’sk

Bo
DEKABRISTOV Ur
al’s
kaya
l.

u
aya u

l.

Smolenski FOR
na PIERR
b
n

limii
Nalic

Ma

1
k ar

ya i
ova
VASIL’EVSKIJ

sk a
Smolenskoe
OSTROV

dov
pravoslavnoe
Kladbišce
ez Palais
S”
a
Menchikov nab. an
Académie ay
sk aya telsk Pa
des Beaux-Arts et ira
l
rsit d’hiv
L’ÎLE Un
ive Ad
m
Erm
VASSILIEVSKI
LA PERSPECT
l.
naya u

os
pe
kt ET LE TRIAN
pr
Nalich

ho
y A
l’s
Bo
eva
de N

Cathédrale St-Nicolas-
des-marins
i
Gran

hk
az
ry
nab. P

Izmaylovskiy prospekt

GOLFE DE
FINLANDE ka
tan
Fon
nab.

AU-DELÀ DE LA
skaya

FONTANKA
n
Locma

nab. Obvodnogo kanala

KIROVSKIJ Gare Gare

RAIJON Baltijskij Varšavsk
vers
l’aéropor
 pe
kt
M
Park im.
ars
hhala
Akademika
Blyuk Sakharova

t
LES QUARTIERS DE SAINT-PÉTERSBOURGhera
ek
sp
pro

Gr
an
ikov

ekt
de
M ed

iy prosp
Ne
Piro
KALININSKIJ

pekt
va
govs
RAIJON

ros
iyevsk
Jardin botanique kaya nab.

ovskiy p
Park

mpson
E 50-let
Octjab
ADSKAYA

Piskary
Bol. Sa

PETROGRADSKAJA
Kam

STORONA
enn

Sverdlo
vska
ya Shosse Revolyuts
o

nab
ost

.
rov

.
nab
skiy

NE
ay
Gare l’ n Sm
pro

Finljandski Arse na

VA
ya o
sk a
sp

rov

l’n
ekt

Pet

aya
nab.
A a

Sverdlovskaya nab
NEV p’er
FORTERESSE ab. nab. Ro bes
zo na n shpalernaya ul. Cathédrale Smolny
IERRE-ET-PAUL Kutu de-la-résurrection
t
Liteynyy prospek

. et Institut Smolny
nab
ya Jardin
rcova d’été
o Tavrichesky sad
Dv

yak
Sado

o
kt

B o l’s

rn
pe

eohtinskiy mo a y a ul.
vaya

st
os

b
pr

na
.

Mihajlovskij CENTRALNIJ
iy
ul.

ya
k

ka sad
vs

Musée RAIJON
ro

Palais Russe
vo

d’hiver et
Su

Ermitage Pe
rspe
M al o o

c tive
Nevs
k i AU-DELÀ DE LA
ECTIVE NEVSKI Anic
FONTANKA
htinsk

kov
mos
IANGLE D’OR t
iy

t
rospek
S in o

ina p
p ro s p ekt

ADMIRALTELSKAYA Bakun kt
spe
pro
pskay

RAIJON
iy

Gare skiy
rsk

nk
a i
Za n ev
pekt

ta im Moskovskij
a nab.

n ad
Fo Vl
Nov
pros

oc h
Moskovskiy prospekt

vskiy

kt
e rk

pe
Ligo

os
ass

pr
k iy

ny
y Gare
pr o

od Vitebski
or
Z ag
Malo

va
no
okhtins

a slo
Prosp

in aZ
nt
sta
ekt Obukhovskoy

kiy

n
Ko
prospekt

ul.
NEVA

are NEVSKIJ
avskij RAIJON
ers 0 km 650 1300 1950 2600 m
oport
 �� Russie
© STÉPHANE SAVIGNARD
Palais de l’Ermitage.
Animaux empaillés, fresques
murales, costumes de chasseur
des peuples du Grand Nord sibérien
(Nenets, Yakoutes, Toungouzes ou
Tchouktches), machines insensées ;
le musée de l’Arctique et de l’An-
tarctique sent bon l’encaustique et
les rêves de l’enfance. Et surtout ne
manquez pas le clou du spectacle :
toutes les demi-heures, quand le
public est assez nombreux, la sévère
baboushka chargée de veiller sur les
collections se lève d’un geste grave et
éteint soudainement la lumière. Après
une seconde d’obscurité des lueurs
apparaissent au plafond : une aurore
boréale. L’impression est inattendue
et magique. Une bonne occasion de
prendre la main de vos enfants ou
de votre partenaire et de replonger
en enfance.
104
„„ ERMITAGE (ЭРМИТАЖ)
38 Dvortsovaya naberezhnaya
& +7 812 710 96 25
www.hermitagemuseum.org
M Nevski-Prospekt.
On a beau être prévenu, savoir que
c’est l’un des plus riches musées
du monde, que quelque 3 millions
d’œuvres y sont exposées, survolant
plus de deux millénaires d’histoire de
l’art, l’Ermitage aura toujours de quoi
surprendre. Un étonnement accru par
le caractère quelque peu brouillon de
ce musée dont les magistrales collec-
tions sont exposées dans un certain
désordre propice aux découvertes.
wwPalais ou musée ? La question
mérite d’être posée, alors que les bâti-
ments du musée eux-mêmes forment
un splendide écrin pour les trésors
qu’ils abritent. Et si le touriste s’y perd,
 Russie ��

confondant bien souvent l’Ermitage et expressif par Bartolomeo Rastrelli sur

le palais d’Hiver là où il faut distinguer
en fait cinq palais, c’est que les fonc-
tions de demeure impériale et de musée
se sont très tôt confondues dans cet
ensemble unique d’édifices s’étirant
le long de la Neva. Le premier contact
est fascinant : une fois franchi l’arc
de l’Etat-Major reliant les façades en
hémicycle des bâtiments jaune citron
qui abritèrent les Affaires étrangères
et l’état-major, on découvre le palais
d’Hiver sous son plus beau jour.
Occupant toute la largeur de la place
du Palais (Dvortsovaya Ploshchad),
dont le centre est marqué par la
colonne Alexandre (47 m de granit
rose commémorant la victoire sur
Napoléon), la façade principale du
palais d’Hiver, qui a été pendant
près d’un siècle et demi la résidence
impériale, éblouit le regard : des murs
vert pistache flanqués de colonnades,
la commande de la tsarine Elizabeth
Ire, fille de Pierre le Grand. Les chiffres
se passent de commentaire : le
palais d’Hiver couvre une superficie
de 9 ha, soit 46 000 m² répartis en
1 500 pièces ; la corniche supérieure,
mise bout à bout, court sur 2 km.
Quand Catherine II devient impéra-
trice, en 1763, l’immense et somp-
tueux palais au train de vie versaillais,
devenu le centre de la vie politique
russe, a de quoi éblouir les diplomates
européens qui se pressent dans ses
salons ; mais la passion de la Grande
Catherine pour l’art sera à l’origine
de considérables agrandissements.
La façade sur la Neva raconte, dans
toute la richesse de sa diversité et
de ses couleurs, l’histoire de cette
évolution qui fera de la résidence
impériale un musée incomparable.

© STÉPHANE SAVIGNARD
de pilastres, de frontons brisés blancs
soulignés par la couleur bronze des
lambris et des moulures, et couronnés
de statues en ronde-bosse. Mais, à
moins d’user de votre charme auprès
du gardien et d’avoir ainsi la chance
de pénétrer par la somptueuse cour
d’honneur (en évitant la foule des
guichets), c’est par la façade sur la
Neva, à peine moins somptueuse, que
commence la visite du palais d’Hiver
et de l’Ermitage.
Mer Baltique

wwPlus qu’un palais, il s’agit d’un

ensemble de palais unis dans une
même destinée, mais dont la concep-
tion, étalée sur plus d’un siècle, tra-
duit les subtiles nuances : le rectangle
du palais d’Hiver a été construit de
1754 à 1762 dans le baroque le plus
L’Ermitage, collection de sculptures.
105
 �� Russie
„„ MUSÉE RUSSE
(РУССКЙИ МУЗЕЙ)
Inzhenernaya ulitsa 4
& +7 812 314 42 48
www.rusmuseum.ru
info@rusmuseum.ru
M° Nevsky prospekt.
Le musée russe, l’autre grand musée
de la ville après l’Ermitage, permet
de pénétrer plus intimement dans
l’âme de la Russie. Il est au cœur du
Triangle d’Or, devant la place des
Arts qui compte parmi les places
préférées des Pétersbourgeois et qui
résume toute l’ambition de la ville.
Dans le bâtiment du palais Michel,
au classicisme affirmé et qui servait
autrefois de demeure au frère du
Tsar, c’est tout l’art de la Russie qui
est rassemblé. L’art religieux d’abord
avec les célèbres icônes du maître
Roublev, ou de l’école de Novgorod
et de Smolensk. L’art politique avec
© STÉPHANE SAVIGNARD
Musée russe.
106
les portraits des grands de l’empire, à
commencer par les Tsars eux-mêmes
et leurs conseillers. L’art pour l’art
ensuite, avec les grandes œuvres
des maîtres de la peinture russe,
comme Repine et ses comparses les
Ambulants. Et puis, l’art après l’art,
avec la formidable liberté de l’Avant-
garde russe du début du XXe siècle,
Malevitch, Kandinsky, Vroubel, qui ont
créé la peinture moderne et dans une
certaine mesure l’art pictural utilisé
par les affiches politiques puis la
publicité. Enfin, l’art sans art, certains
ont ainsi qualifié le réalisme socialiste.
„„ CATHÉDRALE
SAINTS-PIERRE-ET-PAUL
(ПЕТРОПАВЛОСКИЙ СОБОР)
Kronverkskaya naberezhnaya
M° Gorkovskaya. À l’intérieur
de la forteresse Pierre-et-Paul.
Enchâssée dans l’écrin austère de la
forteresse du même nom, la cathé-
drale Pierre-et-Paul tranche de toute
la luxuriance de ses lignes baroques
sur la rigueur militaire des bâtiments
attenants.
Dominant la citadelle – et tout Saint-
Pétersbourg – de sa flèche dorée
de 122,5 m, elle est l’expression
magistrale des rêves de grandeur
de Pierre Ier, qui en jette les fonda-
tions mais ne la voit pas sous son
aspect définitif : commencée en
1712 en remplacement d’une modeste
église de bois élevée en 1703, sa
construction par D. Trezzini ne sera
vraiment achevée que le 28 juin 1733.
L’architecte préféré de l’empereur,
s’inspirant du baroque nordique, a
obéi fidèlement aux directives impé-
riales : l’édifice rompt avec les canons
 Russie ��

de l’architecture religieuse russe, en

© JOHN FRECHET – ICONOTEC

substituant aux cinq coupoles tradi-
tionnelles un dôme qui coiffe la nef ;
celle-ci est précédée d’une façade
à doubles frontons avec quadruples
volutes et surmontée de la fameuse
flèche qui fait de la cathédrale, encore
aujourd’hui, le plus haut édifice de la
ville, comme l’a voulu le tsar. Terminée
par une croix et une girouette repré-
sentant un ange, cette flèche repose
sur une charpente métallique depuis
l’incendie de 1830 ; la petite histoire
raconte que Nicolas Ier a récompensé
l’intrépide couvreur, Telouchkine,
en lui garantissant le droit de boire
gratuitement dans toutes les auberges
de l’empire, un cadeau plutôt empoi-
sonné !
Flèche de la forteresse Pierre-et-Paul.
L’intérieur, qui donne le même senti­
ment d’élévation, est tout aussi
impressionnant avec sa triple nef, et non politique (le Sénat ne s’y est
séparée par une double colonnade de installé que de 1712 à 1715). Quand
marbre, et ses lambris dorés parcou- Pierre le Grand en jette les fondations,
rant des murs aux tons pastel roses sur la petite île aux Lièvres (Zayatchi),
et verts. Un décor presque rococo le 16 (ou 27) mai 1703 – date retenue
qui ferait songer à une église de comme celle de la fondation de la
Vienne ou de Prague, n’était-ce la ville –, c’est pour contrer la menace
riche iconostase due à Ivan Zaroudny suédoise. L’île aux Lièvres, petite île
(1722-1726). dans l’île Petrogradskaya, constitue
une sorte d’enclave de dimension
„„ FORTERESSE PIERRE- réduite, protégée au sud et à l’ouest
ET-PAUL (МУЗЕЙ ИСТОРИИ par la Neva (particulièrement large
САНКТ-ПЕТЕРБУРГА) à cet emplacement), et au nord et
Petropavlovskaya krepost’ à l’est par des marécages imprati-
& +7 812 230 64 31 cables. En moins d’un an, Pierre le
Mer Baltique

M° Gorkovskaya Grand réussit le tour de force d’ériger

Comme le Kremlin à Moscou, la forte-
resse Pierre-et-Paul est le premier
édifice autour duquel s’est construit
Saint-Pétersbourg. Mais, contraire-
ment au Kremlin, sa vocation première
était presque exclusivement militaire
un impressionnant ouvrage militaire
dont les épais remparts, formant
un hexagone irrégulier s’avançant
comme une proue au confluent de
la Neva et de la Petite Neva, sont à
même de dissuader l’ennemi.

107
 �� Russie
Pierre le Grand n’a ménagé ni ses
efforts ni ses hommes pour faire
surgir ce complexe monumental qui
comprend les remparts, plusieurs
bâtiments annexes et surtout la
grandiose cathédrale Pierre-et-Paul
Par dizaines de milliers, des hommes
ont travaillé et sont morts sur le
gigantesque chantier pendant les
sept années qui ont été nécessaires
pour donner son aspect définitif à la
citadelle.
En 1703, la première forteresse est
élevée en terre et en bois. Cette
fondation symbolise le début de la
construction de Saint-Pétersbourg,
même si les rives autour de la forte-
resse sont alors désertiques.
. � STATUE DE PIERRE-LE-
Le Cavalier de Bronze
NARD
© STÉPHANE SAVIG
108
Très vite, dès 1706, les premières
installations en bois et en terre
laissent la place à la pierre, mais
il faudra compter encore environ
quatre années pour que surgisse de
terre la citadelle telle que nous la
connaissons aujourd’hui, avec ses
impressionnantes dimensions.
Mais cette forteresse n’a jamais eu
à soutenir de siège ! Elle ne voit le
feu qu’une seule fois : le 25 octobre
1917, lorsque ses canons tirent des
obus sur le palais d’Hiver, atteignant
en plein cœur le régime tsariste qui l’a
fait naître… En revanche, elle sert dès
1718 de redoutable prison politique
où sont torturées des centaines de
personnes.
GRAND – CAVALIER DE BRONZE
(МЕДНЫЙ ВСАДНИК)
Ploshchad’ Dekabristov
M° Admiralteyskaya. Sur la berge.
Place des Décembristes, face à
la Neva, le Cavalier de bronze est
l’hommage démesuré de Catherine II
à Pierre le Grand. L’orthodoxie inter-
disant les sculptures, la Grande
Catherine, sur recommandation
de Diderot, fit appel au Français
Falconnet. D’une main, le tsar tient
les rênes de son cheval cabré et,
de l’autre, désigne la forteresse
Pierre-et-Paul. Le héros du dernier
poème de Pouchkine, Eugène, est
un obscur employé dont la fiancée
vient d’être emportée par une crue
de la Neva. Désespéré, il passe
devant la statue et s’en prend
au tsar, qu’il juge responsable
de ses malheurs. Le souverain
outragé descend alors de son
Le canal d’Hiver.
© STÉPHANE SAVIGNARD
 Torkelinmaki.
© AUTHOR’S IMAGE - SERGE OLIVIER

socle de granit et lance sa monture
dans les rues de la ville. Eugène, pris
de panique et poursuivi par le cavalier
de bronze, sombre dans la folie.
Le tsar fondateur de la ville écrase
de ses sabots toute tentative de
rébellion, fût-elle celle d’un jeune
homme désespéré. Pouchkine est
le premier à égratigner le culte voué
à Pierre le Grand et à ses réformes,
certes modernistes mais qui propul-
sèrent la Russie dans un univers qui
n’était pas le sien. L’image de l’inon-
dation rappelle l’ambiguïté du mythe
de Saint-Pétersbourg. Splendide par
son architecture, la ville est toujours
à la merci d’une crue de la Neva.
Son origine même est maléfique,
puisqu’elle fut construite sur un
immense marécage jugé inhabitable
et au prix de milliers de morts.
Finlande ��
© 97 - ISTOCKPHOTO
Port d’Helsinki.
FINLANDE
�� Helsinki
Helsinki, ancrée dans le golfe de
Finlande et fille de la Baltique, cultive
sa différence. Capitale la plus sep-
tentrionale de l’Union européenne,
elle assume son héritage scandinave
et russe sans jamais perdre de vue
l’identité très singulière du peuple
finlandais.
Résolument active et moderne, la
ville de 602 000 habitants s’impose
Mer Baltique
comme un carrefour majeur entre
l’Ouest et l’Est. L’imposante cathé-
drale luthérienne et la superbe cathé-
drale orthodoxe Uspenski témoignent
de la multiplicité des influences. Une
atmosphère particulière, presque
paradoxale, au charme bien réel.
111
 nk
ldi
1- Office du tourisme de la ville Vers le musée

k iö
2- Office national du tourisme d’Espoo (EMMA)

ns
3- Départ des visites guidées de Helsinki Expert
et l’hôtel Kuninkaantie Alppiharju

rde
4- Hôtel de ville

No
5- Palais présidentiel

u
6- Musée municipal

at
nk
7- Place du Sénat et cathédrale luthérienne

i
äck
8- Maison Shederholm
nk

Urh
9- Parc de l'esplanade rna

b
18

Sten
sje

eilu
10- Place du Marché
ast
11- Cathédrale Uspenski Tav

kat
12- Théâtre national

u
Ma
13- Théâtre suédois Linnankoskenk
14- Palais du Parlement

nn
erh
15- Palais Finlandia
16- Théâtre municipal

eim
17- Opéra national

vä
e

atu
Me
18- Jardin d'hiver i
rent

ge
Rajasaa

rik
19- Eglise de Temppeliaukio

Ru

nk
n
g.

an

us

gi
20- Monument Sibelius n
us lsi

ula
eli

no
21- Musée national Taka-Töölö He

Top
Sib

nk
nti
22- Musée des Beaux-Arts de l'Ateneum

atu
e

el
23- Musée d'Art contemporain Kiasma

iuk
24- Design Forum Finland 17

enk s
25- Musée d'Histoire naturelle 20

Väls
26- Musée des Arts décoratifs

Merikannontie
27- Galerie Cygnaeus

kärin
Mechel
28- Suomenlinna Forteresse maritime

Tö
29- Parc zoologique Korkeasaari

katu

ölö
30- Île de Seurasaari

Runebergsatan
ininka

nk
31- Bureau du transport aérien

atu
30 32- Gare ferroviaire
33- Gare routière

tu
katu
Seurasaari en p erian
Pohj
oin Hes

Muse
ok
21
Tunturikatu
ie

Temppel
nt

ika
na

Seurasaarenselkä tu
Väinämo
an

ar 19 14
kk
Hie Hie
tan
iem
ïsenk

en 25
ka Arkadiankatu
tu

Hietaniemenk n en
joi
Mechelininkatu

oh
Lapinlahti ie kP
at
Ru

ut
ne

Ra M
0 500 m
be

a lm
inka
rg

tu
in

Lapinlahti Lapin
la hden
katu
LÄ nk
IVÄY
LÄNS h de
Ruoholahti ola
oh
Ru
u
Porkalag at
Porkkalankatu ink katu
rik
Ee evan k
tu Östersjö
g. Ka
l tin
ro
Itämerenka nn
ta kat u Lö
Sa n
45
4
Malmi
3

u
Maunula at Hietalahti
nk Sandviken
ja
po
4
iva
Munkkiniemi La
Hietasaarenkuja
ekj
Vaihd

Helsinki
n

Centre
Itäine

Laajasalo
Degerö
Länsisatama
Västra Hamnen Munkkisaari
Munkholmen
 Täg
väge
HELSINKI

tu
Por n

ka
voo

ren
n k

Su
gega tan
Helsin

Flemingsg
Alpg.

ie
tat
an
atu
u

nr
atu

ink
kat

iste
ink

an

j
nin

renk
rnä
Ne

r th
llin

stre

l jä

Po

Sö
Wa

Sompasaa
sli
nja
Ca

An Ko Ha
lm ap
dr as
ali lin a
nje ja ie nie
n nt m
16 e e en
m k
Eläintarha
nti e Hä

Eläintarhanlahti
Sittasaarenk

Hakaniemenranta

Sörnäisten satama
Sörnas hamn

Korkeasaari
Kaisan

sranta Norra

15 Högholmen
Kluuvi
Liisankatu
iementi

Gloet 29
tu Unioninkatu

Pohjoi
nka
e

Meritullink

4 32
me

24 12 Vironkatu
23
nie
isa

Rauhankatu
Ka

31
Fabianninkatu

Kirkkokatu Pohjoissatama
Kaivoka
t 7 Norra Hamnen
33 22 Yliopistonkatu
Ma
nn
er h

Aleksanterinkatu Laivastokatu
eim

6 4 8 5 11
1
int

Pohjoisranta ink
an 9 3 10 K Katajanokka rm
at Ka ruun Skatudden rikasa
ag 13 Etelasaplanadi na
le v va uvuo e ta
Ke 2 ka M an
tu renk
Eteläranta

tsa nr
Kasengatan

ro atu ka
Högbergsg.

nn o
Lö en jan
ta
Ge
Fre

rd Ka
Fabian sg.

a
org

le v
dri

Bu
sg.
k

u
ink

at
nk
at

aa
Lai

nm u 26 Eteläsatama
vas

de at
Uu in k ng Södra hamnen
illa

er t Ba
nk
Kasarmikatu

ob tu
Alb

o a
atu

R ak
Korkeavuorenk

t
er t

Ra
sga

k
en
ieh
tan

r i m
e tu
M at u nka
k iehe
en rim 27
Vuo
Ehre

ieh atu
sim ank an
gat
n

r Pu
Pu Sep
strö

riks
Fab
ist

mvä
o
u

tie

atu
kat
Neitsyt

Tehtaank
gen
Os
sto

tra

at u
Pui

rink
A
polku

Pieta
l le
n

Kaivopuisto
katu Brunnsparken
Meri
Eh 28
ren
st r
ömintie
 �� Finlande
© SCANRAIL – ISTOCKPHOTO
Helsinki à la belle saison.
La gare ferroviaire Art nouveau, l’en-
semble néoclassique de la place du
Sénat, l’architecture hyperfonction-
nelle du palais Finlandia sont couplés
aux nouveautés d’avant-garde entre
verre et acier comme le musée d’art
contemporain (1998) et le centre
High Tech (2001). Tous les styles
se succèdent au cœur d’une ville
remarquablement insérée dans son
environnement naturel. Helsinki allie
avec intelligence les plaisirs urbains
d’une métropole et les délices d’un
« week-end à la campagne ». L’été,
le soleil de minuit décline ses nuits
blanches et ses festivals. On en profite
d’autant plus que le répit estival ne
dure que trois mois… Une fois l’hiver
de retour : vive le sauna !
„„ ÉGLISE DE TEMPPELIAUKIO
Lutherinkatu 3
& +358 9 2340 6320
toolo.srk@evl.fi
De confession luthérienne, c’est
sans doute, à juste titre, l’un des
114
monuments les plus visités de la
capitale. Sa situation à côté du
Parlement la place au cœur de la ville.
Une fois franchis les hauts escaliers,
on entre dans une église circulaire
et dépouillée, sortie tout droit de
l’imagination des frères Suomalainen.
Radicalement différente des lieux de
culte habituels, elle est construite
au cœur d’un ensemble rocheux.
Aucun pilier pour soutenir le dôme
de cuivre quasi-hypnotique, unique-
ment maintenu par des armatures
directement fixées entre les pierres.
L’autel adossé à la roche est dominé
par une immense baie vitrée qui laisse
pénétrer la lumière du jour.
„„MUSÉE NATIONAL
(SUOMEN KANSALLISMUSEO)
Mannerheimintie 34
& +358 40 128 6469
& +358 9 40 501
www.kansallismuseo.fi
kansallismuseo@nba.fi
En face du palais Finlandia.

Ce Musée national a des airs d’église
baroque ou de château de conte de
fées. Œuvre édifiée en 1910 selon les
plans des trois célèbres architectes,
Eliel Saarinen, Armas Lindgren et
Herman Gesellius, il illustre bien
le style Art nouveau finlandais.
Trois départements : Préhistoire,
Histoire du Moyen Age à nos jours
et Ethnographie, avec une très
importante section finno-ougrienne
(Hongrois, peuples de la Volga,
Caréliens, Sames et Esquimaux).
Admirez le trône pourpre et or du tsar
Alexandre Ier, coiffé de l’aigle bicéphale
russe, et le salon au mobilier de style
gustavien. Au sous-sol, importante
collection vestimentaire tradition-
nelle (Sames, Caréliens, Vepsiens et
Votes). Ces deux derniers groupes
vivaient autour du lac Ladoga annexé
par les Russes durant la Seconde
Guerre mondiale. Les expos tempo-
raires font la part belle à la Finlande
d’aujourd’hui. Egalement intéres-
Finlande ��
sante exposition interactive au 3e
étage, l’atelier vintti (littéralement
grenier), destinée aux petits et grands
enfants, pour apprendre l’histoire en
s’amusant.
„„ MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
(KIASMA)
Mannerheiminaukio 2
& +358 29 450 0501
www.kiasma.fi
info@kiasma.fi
Le musée s’emploie à faire reculer
les limites traditionnelles des musées
d’Art en suivant en continu le dévelop-
pement des arts plastiques : l’origina-
lité et la nouveauté sont les maîtres
mots des expositions. Le musée
présente des collections contem-
poraines postérieures à 1960 dans
un superbe bâtiment achevé en
1998 sur les plans de Steven Holl :
des peintures, des œuvres média-
tiques, des œuvres spatiales et des
photographies. © AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLIVIER
Mer Baltique
Musée d’Art Contemporain – Kiasma.
115
 �� Finlande
„„ PLACE DU MARCHÉ
(KAUPPATORI)
Kauppatori
Une balade incontournable non loin
des bulbes dorés de la cathédrale
orthodoxe Uspenski. L’été et un
peu moins à cause du froid l’hiver,
ce joyeux marché investit le port
sud (Eteläsatama) en plein centre-
ville. Les ferries partent d’ici pour
les îles avoisinantes, mais aussi
pour Stockholm, Tallinn et Saint-
Pétersbourg. Les étals des marchands
des quatre saisons parfument l’air de
leurs brassées d’aneth et de leurs
baies sauvages et les pêcheurs
vendent leurs prises quotidiennes
(harengs de la Baltique et crevettes),
certains depuis leurs bateaux de
pêche. L’artisanat traditionnel
propose des objets en écorce de
bouleau tressé, des chapkas russes
en fourrure, des bonnets sames et des
peaux de renards polaires. Les soirées
d’été, la place du Marché accueille
des musiciens et divers spectacles de
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLIVIER
Vieilles Halles d’Helsinki
116
rue. Quelques stands de restauration
rapide et cafés sous tentes. Un bon
plan pour déjeuner pour pas cher.
Attention aux mouettes voraces qui
n’hésitent pas à venir goûter parfois
les glaces des touristes !
„„ TORNI
Yrjönkatu 26
& +358 20 123 4604
torni.helsinki@sokoshotels.fi
Accès par l’ascenseur de l’hôtel
Torni pour atteindre le 12e étage,
puis prendre l’escalier qui mène au
dernier étage à l’Ateljee Bar.
Vue imprenable (et gratuite) sur la
ville depuis cette magnifique tour de
quatorze étages bâtie en 1928 selon
les plans des architectes Jung & Jung.
En cas de petite soif, installez-vous
à la terrasse de l’Ateljee Bar pour
vous délecter plus longtemps des
paysages offerts par les baies vitrées.
Passage obligé par les toilettes pour
avoir, sans conteste, la meilleure vue
sur la capitale !

„„ FORTERESSE SUOMENLINNA
Suomenlinna
& +358 29 533 8410
www.suomenlinna.fi
info@suomenlinna.fi
A 2 km au sud-ouest dans la rade
d’Helsinki. Des vedettes partent
toute l’année de Kauppatori :
comptez 15 minutes de traversée
et 5 E le ticket adulte en ferry
public et 2,50 E pour les 7-16 ans.
Gratuit avec la Helsinki Card.
La forteresse Suomenlinna, inscrite au
patrimoine mondial de l’UNESCO, est
bâtie sur plusieurs îles dans la rade
d’Helsinki. Ses tunnels ressemblent à
des caves et ses meurtrières à canons
sont d’une rare beauté ! N’oubliez
pas votre appareil photo et offrez-
vous une promenade sur les remparts
battus par le vent du large ! On trouve,
dans les parages, galeries d’arts,
ateliers et musées, une église-phare,
un sous-marin transformé en musée,
Finlande ��
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLIVIER
La forteresse de Suomenlinna.
des cafés et restaurants. Située à
mi-chemin entre l’ouest et l’est,
Helsinki a depuis toujours été prise
en étau entre la Suède et la Russie.
La « forteresse de Finlande » est
édifiée en 1748 par l’amiral suédois
Augustin Ehrensvärd sur un groupe
d’îles et d’îlots dans la rade d’Hel-
sinki. D’abord nommée « Sveaborg »
(forteresse de Suède, la Finlande
appartenant à l’époque au royaume
suédois), cette place forte visait à
défendre la ville contre l’expansion-
nisme russe. Longtemps considérée
comme inviolable, elle est livrée aux
troupes du tsar sans combattre. La
Finlande est alors intégrée à l’Empire
Mer Baltique
russe. Pendant la guerre de Crimée
(1854), elle participe activement et
efficacement à la défense de la Russie
contre les forces navales françaises et
britanniques. En 1918, après l’indé-
pendance de la Finlande, elle prend le
nom finnois de Suomenlinna.
117
 �� Suède
SUÈDE
�� Stockholm
Composée d’une quinzaine d’îles
reliées entre elles par d’innombrables
ponts, Stockholm semble flotter sur
l’eau : la cité marque la limite entre
la mer Baltique et le lac Malären.
De l’époque médiévale, Stockholm a
gardé Gamla Stam, cœur de la ville
posé sur un îlot et qui a conservé
ses rues étroites et piétonnes, ses
maisons hautes et colorées, ses murs
ocre qui respirent le temps passé,
son imposant palais royal et des
clochers dont le cuivre a verdi avec
les siècles. Ville lumière, paradis des
photographes lorsque le soleil rase
l’horizon et donne aux eaux et aux
immeubles des tons pastel, cet archi-
pel possède des attraits en toutes
saisons. Sous la neige de décembre,
lorsque les chants et les marchés
© SCANRAIL – FOTOLIA
Stockholm.
118
de Noël lui donnent ce romantisme
traditionnel. Au cœur de l’été, quand
la clarté baigne la nuit et que les
rues animées ne dorment jamais ; les
Suédois savourent alors la douceur et
les rayons d’un soleil désiré durant
un trop long hiver.
Stockholm est une ville nocturne le
week-end, et aussi le pôle culturel le
plus important du monde avec près
de 70 musées et galeries d’art. Les
nouvelles technologies y côtoient des
traditions et rituels très ancrés dans la
société, et l’absence de pollution per-
met de pêcher des grosses truites en
plein centre-ville, entre deux ponts…
et de s’en régaler !
„„MUSÉE MARITIME
– SJÖHISTORIKA MUSEET
Ladugårdsgärdet
24 Djurgårdsbrunnvägen
& +46 8 519 549 70
www.sjohistoriska.se
Bus 69, arrêt Museivägen
 Suède ��

C’est un paradis pour les passionnés

© YUKIKO YAMANOTE – ICONOTEC

d’histoire navale et de maquettes de
navires. Ici sont exposées les repro-
ductions de magnifiques trois-mâts
du XIXe siècle, de voiliers marchands
et autres vaisseaux de guerre, de
sous-marins modernes, de croiseurs
du début du XXe siècle… Il faut abso-
lument voir cette impressionnante
maquette de la frégate britannique
Joséphine, les restes de drakkars
au sous-sol ou les belles figures de
proue de plusieurs tonnes suspendues
aux murs. Des photos, objets de navi-
gation de toutes sortes et peintures
retracent l’histoire de la navigation
suédoise et internationale à travers
les âges. Malheureusement, il y a
peu d’explications en anglais (aucune Garde au pied du Palais royal.
en français), ce qui diminue l’intérêt
informatif de la visite. „„ MUSÉE NATIONAL –
NATIONAL MUSEUM
„„ PALAIS ROYAL – 12 Fredsgatan – Konstakademien
KUNGLIGA SLOTTET & +46 8 519 544 10
Gamla stan & +46 8 519 544 28
& +46 84 02 61 30 www.nationalmuseum.se
www.kungahuset.se info@nationalmuseum.se
Métro Gamla Stan ou Métro Kunsträdgården ou bus 65.
Kungsträgården Le musée se trouve sur le quai
Edifié peu à peu, à partir d’un donjon Blaisieholmshamnen d’où partent
datant de la fin du XIIe siècle, le château les navettes pour l’archipel, juste
de Stockholm, connu à l’origine sous le avant la passerelle qui mène
nom de Tre Kronor (Trois Couronnes), à l’île de Skeppsholmen.
ne cessa de s’agrandir avec le temps. Il s’agit du plus grand musée d’art du
Le roi Gustave Ier Vasa (1521-1560), pays. Son fonds est principalement
fondateur de l’Etat moderne suédois, constitué des collections privées des
Mer Baltique

compte parmi ceux qui renforcèrent
la défense de l’ancien château fort.
Son fils, Jean III (1569-1592), s’inté-
ressait plutôt à l’aspect esthétique
et fit remanier la sévère construc-
tion médiévale dans un opulent style
Renaissance.
rois de Suède depuis Gustave Vasa, et
plus particulièrement, de celles du roi
Gustave III. Le musée doit également
beaucoup à l’ambassadeur de Suède
à Paris, Carl Gustave Tessin qui, dans
les années 1740, acheta énormément
d’œuvres des artistes de son temps.

119
 Ha
Västeråsg.

ga

Tul
ga

Dö

ega
STOCKHOLM

tan
Vä

Ros
No

be
Gäv tan

stm

ta
rn

lns
lega
n bjö jga

rtu

lag
Up

n
Fre

Da
ta Tor tan

an

g
llsg

sga
pla

ata
ga

lag

na
ns

ata
ga

nd
ata

t
Fal
io

an
tan
at an

sga

n
n
St ga t

ug

Hä
tan arg
.
nns g.

tan
ra jga

ata

lsin
or Fre Vid
Sur
bru a rds
rkv

ga
n
N Ma

t an
tan
Stads- n sga

n
Reh st
agata
Tom biblioteket g
teb Kun

Slg
oga Judiska

tan

Gä
back

tun
tan museet

st
Observatorie-

ga
rike
gaga
a
nsg
Norr

gat
museet
ma

gat
Rörs

an
tran Rå d

an
.
Vikin
dsga
tan rieg
ato
serv an nér
g
Ob gat
rg.

ens Teg
Dreja

ag. gst
Birk Kun
n
lagata

ata
n K am
Atlas nsg

Lun
ndsg
val

g. ma Strindbergs-
R åd
Brå

Bonniers

tm
Völu museet
varvarg Kungsh Konsthall .
erg g.
Ind

Dro
olm g. rko
n kar
S

str Teg r. Ky
Gjuta

s Str
u

ma

ttn
iga and red
A. F
Ige

tan K am

ing
g
rg.

Alström i n
l

l l sg.
da

ga
erga Wa
an

tan nhu

ta
mm

Bar
n

n
sgat

Tull- Angstr
lsgata

g.
sg

ömsg.
aan

museet rgs
oberg

lbe
A pe
targ

Ineda
Kron

Grubb
Arbe
.

t an

ens G
ergsg

n
St. Gö .
ata
rog
sga

ransg
a tan la B rg.
hem

Gam

Jär
Parkga gga
b

tan r y

nva
B
Frid

N. K
gatanus-
Marie

tan
Celsi

Hjärn

gsg

r
msga

ygo
g. e
Kungs

Ble
Blo

.
holms

g
gatan

kho
k ho
. Ku
Rådhuset Kungsg
Polhe

lms rassen
lms
gs b
slomansg.
ys Bergsg

gat
t
ro S

V. K
er
atan Rådhuset
sg.
S

an
N.
tra

r
ygo
lsvik

Mä
nd

lar Hantv Rådhuset

g
r
sg.

str erkar
mata
K ar

. Pon g at a
Piper

tonj n
nsg

ärga
Parm

tan
Kaplans-
icsso

backen
tan

Rådhuset
n Er

Pilga

Garva
g.
Hamsholms

gr.
Joh

n
npla

Skilling
s
Lundinr
Gränd
Jakob
Garva

Kung

Stadshuset

Ridd
holm
kyrk

Bellman-
museet

Lång-
holmens
museum ke Ivar Lo-
nchensbac
n

Mü museet
Torkel Kun

Ludvigsbg. Bastug.
ata n
tan n na r viksringe Tavastg yrkagata
orgsga ata Bränn
k
tsson

Heleneb k. g
n
Skin

Kyr
sg.

Högalidsg. s an Folk-
Högalids- lid agat operan
ga
Timm

Lund
Slipg.

Ho
Varvsg
Bergsund Stra

dsg.
Berg-

Verksta S;t Pa
Borg

erma
Fol ks

atan
ard.

lsg.
Lindval ole itgr.
ruksg. Samar ullsg.
nsga

n
gata
k

g
ar Yxk
sund

Hornsb Krukmakar Prä

d Wollm
n

sg.

ta

atan Maria
bergsg
n
Rosen

Draken
Lignaga

Mar Fatb
lun

ia Ba
ta n

nga
dsga

ta
tan

ng.
rs Kvar
llé
tb almsa
u

Fa
Soderm
L å d u
us
Magn
 Ri F
ur
nd us
un
Bra ög d sg
atan
n tin ata
gs

Fr i
ga

n
gg Stockholm Ö .
Bra tsg ta
ag an n
. kri

As
Sta ngsr
ge

tn
S an ke

Löj
sg.
ge
ata

v
de ga

r rä
ä
n Stockholm ls g

de r y
rm tan

A
a ta
n

iksg
Stadion fel
tsg n

Dan
ingen ata

g el v

an
ns g G. n

n
Ug ådma a ns

-gat
Bergm

ata
ten
n an R Öst

n
g.
gat

eg
er

ta
-g a

gfru
malm

rg
ens

eri

ga
gst

ppa
sga

Ju n

till
Kun

n
er s
tan

en
a ta
Ar
n

Ske
-

Ge
Eriksbergs-

ata
n
Villa

g
vä
ata

nsg
a-
n -plan
ata

De
n
reg
Flor

r ta
ata
nsg

heg
sg.

di
ma

Vä
v Tu
Runeberg

He
rog
Bra

Erik D
Gre

Nyb
n
ata
érg Tysk
egn bag
Bältg
.

ahl. a
g. ard
kar
ma
Joh

Kom

Witt
K am

llén
m end

rg.
annesga

örs

sto
tan
an
gata ks

ppa
an
Lun

c
ga

an
n

gat
n
tan

vga
gat
ata

ga t
Mal rgata

Ske
tm

gfru

Tysta
gatan
he

ms

Gre
reg

lerie
aka

Hum Karlapan
tan

og.
Bra

Jun
legå
v Tu
k i ll n

Artil
rsg.

rdsg
atan
Gre
Majo

Brunnsg.
adsgata
n

Gum

n
hornss-

ata
. g.
an

gsg

érg
rg.
rgsg Lästmaka
n

gat

Armé
Ox-to

Ban
Museum
ylle

Jakobsbergsg.
Sib

Ridd

n
ata
an arga Musik- Historiska-
tan museet
nsg
g. museet

. g.
arg
. Smålands Ulrik

sg

iksh
ma

nig
aga

son
tan

dr
Styr

Väp
narg Hovlstallet
Mag
Kultur- Hallwylska Stor

Fre
. Kaptens
tens
huset gat
museet g. an
G ev

Tors
g.

M d
en
m Wahr
al
to
rgs

rg.

Ny
g

Dansmuseet en
ate

bro rvsport
Operan Bla Norra Va
gog

Te

sie varvsk.
ka

Medehavs- ho

Dju
lm
je n

musset sg
rgå
.
Medeltids-
rds
lär

National- Nordiska-
museet Vasa-
Ga

g museet vä
St r öm museum museet gen ägen
Riks- Rosendalsv
Sk

dags-
ep

huset Ostasiatiska Museifartygen Biolo-

ps

Ha
h

Museet ze
olm

giska lius
Kungl. Slottet Moderna Museet
sb

museet backen
or

Riddar- Arkitekturmuseet
n

Livrustkammaren
huset Nobel- Kungli. Myntkabinettet Lijevalchs
Post- Aquaria
museet konsthall
V. Br

museum Vatten-
Riddar- museum
a nken Svensk Form
öb

holms-
Vä

a
kyrkan änn
Allm
ste

d
S. Bröbanken Grän
M

rla

g.
un
kb

rlang
ng
ro

g.

Nördenskoldsg
g

.
Öste

Karl Johans
Torg
ar Lo- Katarinahissen
museet
Stads-
Bellm

n museet
n
agata
ansga

Repsl

Almgrens
tan

Sidenväveri &
museum
gatan
Kvarn

agarg

ls
S;t Pau Svarte
nsg.
Ersta
Östgö
g.

diakonimuseum
.

tan
an ergsga
rdsgat
tagat

Högb
Prästa
tan

atan
an

vsg
Tjärho
Erstagatan
Borgm

g..
Fatburs Åsögatan
Nyto

Klippg
astarg

.
Kocksg
Väst G

rgsg

tan
sgatan

Åsöga
g.

Skånegatan
.

Plog
aten
öta

a tan
Swed

n eg
lmsallé Bon d
g

Götga

ik
Väst G

.
Siarg

n
ängsg

n egata
Tegelv
en

låsgata
Tjust .

Skån
Möre

u
-borg

L å d Katar
atan

s ina Ba
Barn
ötag

tan

ngata
g.

g.
g
sg
 �� Suède
Les collections de peinture compor­tent
des tableaux du XVIe au XIXe siècle,
avec une majorité de peintres
suédois des XVIIIe et XIXe siècles
mais également et, entre autres,
Rembrandt, Renoir, Anders Zorn et
Carl Larsson. A voir absolument, La
dame au voile (Damen med Slöjan)
d’Alexander Roslin et La danse de la
Saint-Jean (Midsommardans) d’Anders
Zorn, deux chefs-d’œuvre de l’art
suédois. On pourra y découvrir aussi
des collections de porcelaine euro-
péenne, de l’argenterie et du mobilier
suédois, ainsi que de l’artisanat de
la Renaissance à nos jours. Pour
les amateurs de design, le premier
étage est essentiellement consacré
à l’exposition permanente Design
1900-2000 présentant une collection
d’arts appliqués du XXe siècle.
„„ MUSÉE HISTORIQUE
– HISTORISKA MUSEET
13-17 Narvavägen
& +46 8 519 556 00
www.historiska.se
info@historiska.se
Métro Karlaplan
De 12 000 ans av. J.-C. jusqu’aux
alentours du XVIe siècle, le musée
historique de Stockholm propose
des collections uniques, regroupées
autour de cinq thèmes majeurs : la
préhistoire, les Vikings, l’art médiéval,
le textile et l’or. Une visite complète
est donc forcément assez longue. La
section la plus visitée est celle qui
est dédiée au peuple viking, où se
trouvent entre autres une immense
maquette de la ville fortifiée de Birka
(l’une des plus anciennes de Suède),
des restes de navires et une collec-
122
tion abondante de bijoux, d’armes
et outils de ces brillants navigateurs
nordiques.
„„ QUARTIER DE VITA BERGET
Vita Berget
Métro Skanstull.
Suivre Ringvägen vers l’est,
pour arriver à l’entrée du parc.
Le quartier de Vita Berget (la Montagne
blanche) fut l’un des plus pauvres de
la banlieue de Stockholm jusqu’au
début du XXe siècle. Plusieurs instal-
lations industrielles y furent implan-
tées au XVIIIe siècle et sont toujours
visibles, notamment dans la rue
Malmgårdsvägen, où les bâtiments qui
abritaient un abattoir, une brasserie
et une fabrique textile sont encore
debout. On peut même accéder à
l’arrière cour et aux jardins de ces
bâtisses (par la porte surmontée
d’une lanterne), devenues apparte-
ments. L’impression de remonter le
temps est évidente. Portes basses,
escaliers de bois, jardins paisibles
et parfumés… On entre ensuite dans
le parc Vita Berget, construit sur une
butte au sommet de laquelle se dresse
l’église Sainte-Sofia (élevée en 1904).
Arrivé devant l’église, on note les
nombreuses petites maisons de bois
rouge Falun qui s’alignent dans la
pente. Il s’agit de Bergsprängagränd,
l’une des rues de cet ancien quartier
d’artisans pauvres. La route n’est
pas bétonnée et presque toutes les
maisons y ont été conservées telles
qu’au début du siècle. Une petite
promenade dans ce cœur historique
de Södermalm permet d’imaginer plus
facilement le fossé qui sépare la vie à
Stockholm en 1910 de la vie en 2015.

�� Göteborg
Fruits de mer, terrasses de cafés,
culture, design moderne et histoire
font de Göteborg une escale très
agréable. Deuxième plus grande
ville de Suède après Stockholm,
Göteborg est aussi le plus grand port
de Scandinavie. Elle reste cependant
synonyme de vie au grand air et de
fraîcheur.
La présence d’étudiants, répartis
dans les différentes facultés de la
ville, et le réseau dense de tramways
qui filent silencieusement contribuent
à l’ambiance décontractée, presque
latine, de cette capitale de l’ouest.
„„ KRONHUSKVARTERET
(QUARTIER DE LA MAISON
DE LA COURONNE)
Station Brunnsparken.
Lignes de tram n°1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
9, 10, 11, 13. Lignes de bus n°16,
18, 19, 42, 50, 52, 58, 60, 86.
Suède ��
© MARTIN WAHLBORG
Le canal Göta traverse la ville de Göteborg.
L’ensemble de Kronhuset et les
maisons qui l’entourent furent
la propriété de la couronne au
XVIIe siècle. C’est un petit pâté de
maisons organisé autour d’une
grande place, entre Postgatan et
Kronhusgatan. Il abrite Kronhuset
(la maison de la Couronne), le plus
ancien bâtiment de Göteborg datant
de 1654 et qui fut un entrepôt pour
l’artillerie suédoise. Aujourd’hui, il
sert de salle de concert à l’orchestre
de la ville.
Dans les maisons autour de la place,
les Kronhusbodarna – construites au
milieu du XVIIIe siècle et restaurées
dans les années 1970 – on peut voir
Mer Baltique
des artisans au travail comme aux
temps révolus. On y trouve verrier,
potier, horloger… Egalement sur la
place, le café Kronhuset est particu-
lièrement charmant et pittoresque ; sa
terrasse est très agréable, aux beaux
jours, pour un café ou un déjeuner.
123
 �� Suède
„„ SJOFARTSMUSEET
(MUSÉE MARITIME)
Karl Johansgatan 1-3
& +46 31 61 29 00
www.sjofartsmuseum.goteborg.se
madeleine.johansson@kultur.
goteborg.se
Ce musée illustre l’évolution des
navires et de la navigation, depuis
le XVII e siècle jusqu’à nos jours.
L’aquarium présente de nombreuses
variétés de poissons et d’animaux
aquatiques.
La tour cylindrique qui domine le
bâtiment est décorée d’une sculpture
à l’effigie d’une femme qui représente
l’attente du mari parti pour les mois
de navigation. L’épouse délaissée ne
regarde pourtant guère vers le large
d’où l’homme désiré devrait revenir,
mais vers Hisingen. La légende
raconte qu’elle avait un amant sur
© ROGER ANDERSSON
Göteborg est la seconde ville de Suède.
124
cette île, qu’elle aimait plus que son
époux…
„„ SKANSEN KRONAN
(TOUR DE LA COURONNE)
De la colline de Skansen transformée
en parc ombragé, on a une belle vue
sur le quartier de Haga, juste en
contrebas, sur les chantiers navals,
le vieux centre et le fleuve. Au sommet
du parc, la tour de Skansen Kronan,
édifiée entre 1687 et 1699 en grosses
pierres de granit, est coiffée d’une
énorme couronne dorée. C’est l’un
des vestiges des fortifications de la
ville, lorsque Göteborg était le seul
accès à la mer du Nord, enserrée par
les Norvégiens au nord et les Danois
au sud. Transformée successivement
en prison puis en musée militaire, elle
ne se visite plus, mais se loue pour
organiser des anniversaires ou des
soirées de mariage.
 © PER EIDE – VISITNORWAY
Mer de Norvège
Avec une superficie d’1,1 million
de km², entre l’Islande à l’ouest et
la Norvège à l’est, la mer de Norvège
baigne les îles Féroé et Shetland,
tout en communiquant avec la mer
du Groenland au nord et la mer du
Nord au sud. Les escales de votre
croisière vous permettront de visiter
trois pays scandinaves : la Norvège
à travers Oslo, ses fjords et les îles
Lofoten ; l’Islande, à la découverte de
sa jolie capitale, Reykjavik, au riche
patrimoine culturel ; le Danemark à
travers son verdoyant archipel des
îles Féroé aux côtes très découpées.
Et puis, bien sûr, il y a le cap Nord, le
point le plus septentrional d’Europe
continentale, une impressionnante
falaise de 307 mètres qui s’élève
au-dessus de l’océan Arctique.
citY trip
bY
week-ends et
courts séjours
La petite coLLection qui monte
NORVÈGE
�� Oslo Kristiansand
Halte aux humeurs changeantes
et à l’agitation classique des capi-
tales, bienvenue dans le poumon
vert de l’Europe ! Oslo fait l’effet
d’une bonne pastille de menthe
forte qui purifie et désaltère à la
fois… La ville s’apprécie pour son
air à la fois provincial, simple et
accueillant…
La plus ancienne capitale des pays
nordiques est également un sym-
bole d’organisation et de savoir-
vivre au point que l’on se demande
parfois si les norvégiens n’ont
pas une longueur d’avance sur
nous…
plus d’informations sur
www.petitfute.com
125
 Bislett
Stadion

MAJORSTUA
Pr. Dahis gate

Uranienborg URANIENBORG
kirke
We Kunstnernes
rg Hus
ela
nd
sv
e
Slottsparken ie n
ien
ve
rk
Pa

Musée historique -
Historisk Museum

Château royal -
Slottet Université
Institut Nobel - d’Oslo
Nobel Instituttet

Théâtre national -
National-Teatret
Bibliothèque nationale -
Nasjonal-biblioteket

Konsert-
huset
Observatoire - Hôtel de ville -
Observatoriaet Radhuset

Centre Nobel de la Paix

AKER BRYGGE

Musée d’Art moderne Astrup Fearnley

 OSLO

Eglise de
Gamle Aker -
Gamle
Aker Kirke

Æreslunden

GRÜNNERLØKKA

Vor Frue
Hospital
Musée des Arts décoratifs - Jacobs
Kunstindustri- St. Olavs Kirke Kirke
museet

GAMLE AKER
Trefoldighets
Ancien hôpital -
Krohgstottens
sykehus
Galerie nationale -
Nasjonal-
galleriet

La cathédrale
Parlement - d’Oslo -
Stortinget Domkircke

SENTRUM

Gare centrale -
Sentral-
stasjon

Musée d’Art
contemporain -
Samtids- Norges
museet Bank
Musée de la Résistance -
Hjemmefront- L’Opéra de Norvège -
museet Den Norske Opera

0 500 m
 �� Norvège
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLLIVIER
Musée des bateaux viking à Bygdøy.
Etirée sur l’un des plus beaux fjords
de Norvège, elle possède, en plus d’un
environnement idéal, le charme et l’ani-
mation hérités de ses origines mar-
chandes. Oslo n’est aujourd’hui plus le
petit bourg timide qui portait autrefois
le nom d’un roi danois (« Cristiana »).
En se débarrassant de la tutelle de son
voisin impétueux, elle devint au milieu
du XXe siècle un symbole de richesse
économique et d’aménagement urbain
réussi. En visitant Oslo, on se plonge
dans la culture et le sport ; rien ne
vous empêchera donc de faire un tour
au musée Munch ou d’aller voir les
bateaux Vikings, tout en vous essayant
au saut à ski virtuel ou en savourant
une partie de pêche dans le fjord…
„„ MUSÉE DES BATEAUX VIKINGS
(VIKINGSKIPSHUSET)
Huk Aveny, 35
Bygdøy & +47 22 85 19 00
www.khm.uio.no
Bygdøy est une péninsule
à 6 km à l’ouest d’Oslo.
128
Il n’y a que 3 drakkars dans ce musée
très sobre, mais quelles merveilles !
Vieux de plus de mille ans, ils ont été
trouvés dans les fouilles de Tune,
Gokstad et Oseberg. Ils ont transporté
des Vikings bannis en Islande et au
Groenland, traversé la mer du Nord
jusqu’en Amérique pour une tentative
avortée de colonisation, pénétré dans
la Méditerranée jusqu’à Istanbul pour
faire du commerce ou pour effectuer
des raids sanglants. Le bateau
d’Oseberg, le plus grand et le mieux
conservé, était la tombe d’une reine
viking. Les objets exhumés sont tout
à fait uniques, comme ces terrifiantes
têtes de dragon stylisées, cet étonnant
sceau orné d’un bouddha attestant du
commerce avec des peuples asia-
tiques et ce chariot richement sculpté
avec une représentation de Gunnar
dans la fosse aux serpents, qui n’est
autre que le « Günther du Ring » de
Wagner (qui s’inspira d’anciennes
légendes nordiques).

„„ NORSK MARITIMT MUSEUM
– MUSÉE DE LA MARINE
37 Bygdøynesveien
Bygdoy & +47 22 43 82 40
www.marmuseum.no
Au rez-de-chaussée trône le grand
tableau Le Viking Leif Eriksson décou-
vrant l’Amérique, peint par Christian
Krohg. Dans ce musée sans grand
intérêt, il y a néanmoins quelques
jolies figures de proue, de nombreuses
maquettes de voiliers, une belle vue
sur le fjord et le restaurant Najaden,
un peu enfermé, au premier étage.
„„ PARC VIGELAND
(VIGELANDSPARKEN)
Frognerparken
C’est l’une des attractions les plus
visitées du pays, avec un million de
personnes par an. Il réunit près de
200 sculptures en bronze, en granit ou
en fer, de l’artiste norvégien dont il porte
le nom. C’est un endroit très agréable et
propre où il fait bon se promener quelle
que soit la saison. Les habitants de la
ville vont y faire leur jogging. C’est un
Le parc de Vigeland est une des attractions phares d’Oslo.
Norvège ��
endroit immanquable, car il reflète la
philosophie norvégienne qui accorde
une place prépondérante à la nature.
Ce (grand !) espace de verdure dans la
capitale en est le parfait exemple. Les
statues, œuvre majeure de l’artiste,
peuvent cependant choquer dans leurs
mises en scène de l’homme, la femme,
l’enfant. Histoire de savoir de quoi il
s’agit, cet ensemble représente la vision
de Vigeland des souffrances humaines
dans leurs spécificités et globalité.
„„ CENTRE NOBEL DE LA PAIX
(NOBEL FREDSSENTER)
Radhuspassen / City Hall Square
& +47 48 30 10 00
www.nobelpeacecenter.org
Oui, c’est à Oslo qu’est décerné chaque
10 décembre, le prix Nobel de la Paix.
Le Centre Nobel est doté d’un empla-
cement exceptionnel sur l’Akerbrygge,
face au fjord sur la place du City Hall.
Sur la façade de ce beau bâtiment, on
peut lire des mots tels que « Hope »,
« Peace » ainsi que le portrait du ou
des lauréats de l’année en cours.
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLLIVIER
Mer de Norvège
129
 �� Norvège
Le centre a pour objectif de présenter
de manière très pédagogique, l’histoire
du prix Nobel, son créateur, Albert
Nobel, ainsi que l’actualité et les
lauréats du titre depuis 1901 ! Au
rez-de-chaussée, c’est une expo-
sition sur les lauréats de l’année,
alors qu’à l’étage, on pourra découvrir
des documents historiques et autres
documents rares et une rétrospec-
tive sur tous les lauréats du prix. Une
boutique et un café sur place.
„„ GALERIE NATIONALE
(NASJONALGALLERIET)
13 Universitets Gate
& +47 21 98 20 00
www.nationalmuseum.no
info@nasjonalmuseet.no
Ce grand bâtiment de briques avec
des lions ailés sur le toit, situé en
contrebas du château, renferme la
plus importante collection d’art de
Norvège. Dans l’escalier principal, le
beau bas-relief Helvetet (L’Enfer) de
Gustav Vigeland laisse voir une nette
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE OLLIVIER
A l’intérieur du Centre Nobel de la Paix.
130
influence de Rodin. L’œuvre monu-
mentale de ce sculpteur norvégien
peuple le parc de Frogner. Dans l’es-
calier de l’aile nord, une merveille de
peinture romantico-kitsch åsgårds-
reien (Les Chevaliers de l’Apoca-
lypse ) de P.-N. Arbo. Au premier,
la période romantique (1820-1870)
avec le Paysage de Stalheim de J.-C.
Dahl, plus beau que nature, et dont
vous pourrez vérifier l’exactitude en
suivant l’itinéraire de Bergen à Flåm.
Le portraitiste Adolphe Tidemand et
le paysagiste Hans Gude réunissaient
parfois leurs talents pour peindre
des paysages avec personnages.
Curieusement avant-gardiste pour
la même époque, Peder Balke, avec
ses sombres marines du nord aux
couleurs sépia, manqua de peu une
commande de fresques au château
de Versailles. Un enterrement paysan,
d’Erik Werenskiold, est peint dans la
tradition réaliste des années 1880.
A l’opposé, le néo-romantisme des
années 1890 éclate dans l’étonnante
 Norvège ��

eut ses moments de délicatesse et

© BORIS ADAMOVSKI – ICONOTEC

fut d’une grande richesse. Bijoux,
monnaie, objets usuels, armes
superbes, tous les objets des fouilles
de tombeaux vikings. Ne ratez pas
la pierre runique de Dunna. La salle
des Ors comprend le trésor trouvé
à la ferme de Hon avec des objets
provenant de l’abbaye de Saint-Denis,
ayant servi à payer la rançon que les
Vikings réclamaient pour le Prieur,
petit-fils de Charlemagne et archi-
viste royal.

�� Stavanger
Stavanger est la quatrième ville de
Norvège et la capitale du Rogaland.
Avec une population d’un peu moins
de 120 000 habitants, la ville se vante
Bateau Viking au musée Historique d’Oslo. d’être la plus petite métropole d’Eu-
rope. Ceux qui ne connaissent pas
Vinternatt i Rondane, Nuit d’hiver à la Norvège sont souvent étonnés par
Rondane, que Harald Solberg mit une son climat tempéré. En effet, les tem-
quinzaine d’années à exécuter dans pératures moyennes sont de 3 °C en
ces montagnes glacées. Dans un janvier et 16 °C en juillet. Stavanger
climat impressionniste, Kitty Kielland est une ville très dynamique, pleine
avec sa Sommernatt fra Jæren, Nuit d’énergie qui ne cesse de se dévelop-
d’été à Jæren, exprime la lumière per et où l’on vit bien, avec guère plus
exceptionnelle de cette partie de la de 2 % de chômage. C’est à partir de
côte sud. Les 2 salles de 58 tableaux Stavanger que commence la véritable
d’Edvard Munch comprennent Le Cri, région des fjords. Le Lysefjord, long
Madonna et L’Enfant malade. de 42 km, fait partie des sites naturels
incontournables de la Norvège. C’est
„„ HISTORISK MUSEUM – ici qu’on peut apprécier, dans toute sa
Mer de Norvège

MUSÉE D’HISTOIRE splendeur, la nature généreuse de la

Frederiks gate, 2 région : une eau émeraude remplis-
& +47 22 85 99 12 sant le Lysefjord, des montagnes aux
www.khm.uio.no parois verticales impressionnantes
postmottak@khm.uio.no entourent le fjord où une végétation
L’histoire des Vikings et tout ce exubérante semble pousser à même
qui démontre que cette civilisation la pierre dans les interstices créés
hiérarchisée qui inspira tant de crainte par les failles.

131
 �� Norvège
„„DOMKIRKE –
CATHÉDRALE DE STAVANGER
Domkirkeplassen
& +47 51 84 04 00
Fervent chrétien (il participa aux
croisades), le roi Sigurd Jorsalfar
ordonna la construction de cette
cathédrale en 1125. Bâtie en style
anglo-normand à l’aide de compa-
gnons anglais, elle fut endommagée
par un incendie en 1272. Son chœur
a été reconstruit en style gothique.
Le reste de l’intérieur est baroque.
„„ SJØFARTSMUSEET –
MUSÉE DE LA MARINE
Strandkaien 22
& +47 51 84 27 00
www.museumstavanger.no
Le musée de la Marine raconte
l’histoire du chantier naval à l’aide
de maquettes de bateaux. On peut
également y voir la reconstitution
d’un bureau d’armateur de l’époque.
© ØYVIND HEEN – VISITNORWAY
Les vieux quais de Bergen.
132
�� Bergen
Surnommée la « Rome du Nord »
par allusion aux 7 collines qui la
délimitent, Bergen (qui compte
250 000 habitants) se niche dans
une cuvette où il pleut souvent. Très
souvent. Toujours… ou presque. L’air
du large, chargé d’humidité par le Gulf
Stream, réchauffe la mer, bute sur les
montagnes, ce qui provoque inéluc-
tablement de la pluie qui se déverse
régulièrement sur la ville. Si vous
êtes allergique à la pluie, faites donc
plutôt une sieste en cabine pendant
l’escale ! Mais ce serait dommage
car Bergen est enchanteresse, même
sous la pluie.
Devenue trop grande pour son cadre
étroit de montagnes, Bergen déborde
sur les presqu’îles des alentours
et escalade même une partie des
hauteurs environnantes. Derrière la
ville, la montagne ferme la route,
 BERGEN
Curiosité
Eglise
Musée

0 250 Km
 �� Norvège
© PÅL HOFF – VISITBERGEN – VISITNORWAY
Le funiculaire de Floibanen à Bergen.
mais devant elle la mer s’ouvre aux
rêves d’évasion. Ville-port, ville de
commerce et d’artisanat, devenue
première grande ville de Scandinavie,
première capitale du pays et rési-
dence des souverains, Bergen a tou-
jours été tournée vers le large, s’est
forgée au fil du temps une culture qui
lui est propre.
„„ FISKETORGET –
MARCHÉ AUX POISSONS
Vågsbunnen
www.visitbergen.com/en/
Sur le port, s’étend le Fisketorget, le
marché aux poissons. C’est un marché
très animé où abondent crevettes et
poissons frais. Mais on vend aussi des
sandwichs au crabe surgelé et des
souvenirs pour touristes. Y déguster
du saumon frais, grillé ou fumé, est
un plaisir inoubliable. C’est une visite
à faire, mais sachez que les prix y sont
assez élevés en raison de l’affluence
touristique.
134
„„ GAMLE BERGEN –
VIEUX BERGEN
Nyhavnsvei, 4
& +47 47 97 95 76
www.bymuseet.no
Un peu éloigné du centre, ce musée en
plein air regroupe 50 maisons en bois
d’un ancien quartier de Bergen datant
du XVIIe siècle. On plonge alors dans
une évocation de ce à quoi Bergen
ressemblait dans le passé. Dans la
vieille boulangerie, on peut assister
à la fabrication des Skillingsboller,
les brioches de Bergen. Il y a aussi
l’ancien salon du barbier, le cabinet
de l’arracheur des dents… Le riche
intérieur bourgeois, surchargé de
mobilier baroque et rococo aurait pu
parfaitement servir de décor à la pièce
d’Ibsen Maison de poupée. Le charmant
restaurant aménagé dans l’une de ces
maisons propose de petits plats chauds
et froids que l’on peut déguster sur la
terrasse. Quand il fait beau, c’est un lieu
de promenade bien agréable.
Réplique d’un bateau Viking
sur un quai de Bryggen.
© BORIS ADAMOVSKI - ICONOTEC
 Baie de Bergen
au crépuscule.
© BORIS ADAMOVSKI - ICONOTEC

�� Åndalsnes
Åndalsnes est une belle escale sur la
route maritime des bateaux de croisière
dans les fjords de Norvège. C’est au
cours de la bataille du Romsdalsfjord
que le roi Viking, Håkon Herdebrei
(Håkon au dos large, 1161-1162) fut
tué par Erling Skakke, un homme de
main d’Inge Krokrygg. Aujourd’hui,
cette petite ville industrielle, située tout
au fond du Romsdalfjord, est surtout
connue pour son site grandiose au
pied de montagnes imposantes, les
Trolltindene, ou cimes des Trolls, et
son centre de varappe.
„„ CORNE DE LA VALLÉE DU
ROMSDAL – ROMSDALSHORN
Romsdalshornet
La corne de la vallée du Romsdal,
qui dresse fièrement son sommet
de 1 550 m au-dessus de la vallée,
cache dans son flanc une station
hydroélectrique. Une ancienne ferme
noble, ayant appartenu à des lords
anglais (les Davenport) depuis des
générations, se niche sur les rives de
la Rauma, qui traverse toute la vallée
du Romsdal avant de se jeter dans
le fjord, près d’Åndalsnes. Pendant
de nombreuses années, elle a été
considérée comme l’une des meil-
leures rivières à saumon et à truite
de Norvège.
„„ MUR DES TROLLS
– TROLLVEGGEN
Trollvegen
Le mur des Trolls est une paroi
verticale de plus de 1 000 m de
haut, dont l’ascension passe pour
être l’une des plus difficiles du monde.
La paroi resta inviolée jusqu’en 1965.
Norvège ��
Aujourd’hui, l’escalade s’y pratique
été comme hiver (ce dernier apporte
une difficulté supplémentaire). Dans
les années 1980, le mur devint,
hélas, très populaire pour les sauts
en parapente. Les dangereux vents
ascendants, traîtres, occasionnèrent
plusieurs accidents mortels, et la
pratique du parapente y fut finalement
interdite en 1986.
„„ ROUTE DES TROLLS
– TROLLSTIGEN
Rauma
www.trollstigen.net
La route des Trolls est faite de 11 lacets
et monte à une altitude de 858 m.
C’est la route touristique la plus visitée
de Norvège. De fin juin au 10 août,
le musée de la Route des Trolls est
ouvert. Cette route comporte le fameux
tronçon appelé Trollstigen, l’Echelle des
Trolls, ou encore The Golden Route
(pour plaire aux touristes anglo-
phones). Mais, d’abord, il faut monter
par Ørnesvingen, le virage de l’Aigle,
corniche d’où l’on profite d’une dernière
vue magnifique sur Geiranger et le fjord.
Après une vingtaine de kilomètres,
prendre le ferry Eidsdal-Linge qui fait
la navette. La route traverse encore
des paysages de haute montagne
sur une quarantaine de kilomètres
avant de commencer la descente du
Trollstigen. Trollstigen est l’un des
Mer de Norvège
quatre sites touristiques les plus
populaires de Norvège. Pendant des
centaines d’années, un ancien chemin
de muletier, grimpant le long des 180 m
de chutes écumantes du Stigfossen,
était la seule voie de communication
entre les différents fjords des dépar-
tements de Sunnmøre et de Romsdal.
137
 �� Norvège
Il est aujourd’hui reconverti en chemin
de randonnée (pour des promeneurs
sportifs qui ne sont pas sujets aux
vertiges). Achevée en 1936, la nouvelle
route du Trollstigen, creusée dans le
roc, remonte le flanc de la montagne
en 11 virages serrés et avec une
déclivité de 12 %. Cette route, qui
ferme pour l’hiver dès la mi-septembre,
est fortement déconseillée aux
caravanes. Au bord du précipice,
avant de commencer la descente,
se trouve un relais de montagne,
Trollstigen Fjellstue, avec un kiosque
à souvenirs et une cafétéria qui sert
des plats chauds. Un chemin pédestre
derrière le relais mène à un point de vue
époustouflant, près des marmites des
Géants. Sur la route, à partir du virage
nommé Bispesvingen, ou le virage de
l’Evêque, on a une très belle vue sur
Åndalsnes et le fjord de Romsdal.
�� Ålesund
Cette petite ville côtière de 40 000
habitants possède des allures d’archi-
pel grâce aux 3 îles sur lesquelles
elle s’étire le long de la côte. Une
escale à ne pas manquer pendant
votre croisière !
Un incendie dévastateur ravagea tota-
lement la ville en 1904. Ce drame
fut paradoxalement une chance.
Grandement aidée par le kaiser
Wilhelm II d’Allemagne qui aimait y
passer ses vacances, la reconstruction
fut réalisée dans le style Art nouveau.
En trois années la ville fut dotée d’une
architecture unique en Norvège, lui
Retrouvez l’index général en fin de guide
138
conférant une atmosphère unique. Ici,
la promenade s’impose. Les détails de
porte, les formes des fenêtres, tout
surprend et semble sortir tout droit
d’un conte de fées médiéval.
Longtemps oubliée au profit de
ses 2 puissantes rivales, Bergen et
Trondheim, Ålesund ne joua long-
temps qu’un rôle secondaire dans
l’activité portuaire de Norvège. Elle
est aujourd’hui l’un des plus grands
ports de pêche du pays et incontes-
tablement l’une des villes les plus
séduisantes de Norvège.
„„ MUSÉE D’ÅLESUND
– ÅLESUNDS MUSEUM
Rasmus Rønnebergsgt, 16
& +47 70 12 31 70
www.aalesunds.museum.no
Dans le centre-ville, près du parc
devant la colline Aksla, ce musée
relate toute l’histoire de la ville. Le
bâtiment est une ancienne propriété
individuelle et, malgré des pièces
parfois exiguës, la visite est des plus
agréables.
On peut voir une grande maquette
représentant Ålesund avant le grand
incendie de 1904 qui la ravagea
pendant une effroyable tempête
d’hiver, des objets caractéristiques
de l’Art nouveau, des restes de l’occu-
pation allemande, un ancien cabinet
de dentiste ou un studio de photos
reconstitué sous les toits. Rassembler
tant d’objets est un travail d’orfèvre,
impossible sans le conservateur du
musée, véritable passionné d’histoire
et de la ville, guide idéal !

�� Geiranger
Dominée par le précipice de Flydals­
juvet, dans une région truffée de
jolis sites naturels et de cascades,
Geiranger a également la réputa-
tion d’abriter le plus beau fjord de
Norvège, à défaut du plus grand.
�� Hellesylt
Hellesylt est depuis plusieurs siècles
une destination touristique. L’endroit
était une destination populaire pour
l’aristocratie européenne. Ibsen lui-
même y fit un séjour en 1862 et il y
fit la connaissance de nombreuses
personnes dont il a retranscrit l’his-
toire dans ses écrits.
Hellesylt est cependant sous la
menace du mont Åkerneset, dont
les éboulis se déversent dans le
Geirangerfjord. Un glissement de
terrain important risquerait de pro-
voquer un tsunami destructeur pour
le village. Avec un peu de chance, cela
n’arrivera pas lors de votre escale !
Norvège ��
�� Trondheim
Trondheim est la troisième ville de
Norvège avec 172 000 habitants et
un pôle d’attraction pour la recherche
et l’enseignement des technologies
de pointes. Important centre univer-
sitaire, le commerce et l’agriculture
continuent à y prospérer : une grande
et petite ville en somme et, pour tous,
« la ville du sacre ». Trondheim a
été fondée, selon les historiens, par
Olav Tryggvason en l’an 997, mais il
semble qu’à cette époque un village
existait déjà sur les lieux. La ville
était la capitale de la Norvège de
1030 à 1217. En 1070 a commencé
la construction de la cathédrale
Nidarosdomen, où repose à présent
le tombeau de saint Olav. La restau-
ration de la cathédrale, commencée il
y a une centaine d’années, a attiré de
nombreux artistes. Les Journées de
Saint-Olav pendant le dernier week-
end de juillet sont marquées par des
manifestations diverses, expositions,
concerts et grandes messes.
© ØYVIND HEEN – VISITNORWAY
Mer de Norvège
Chutes de Brudesløret, Geirangerfjord.
139
 �� Norvège
© GAUTE BRUVIK – VISITNORWAY
Northern Lights at Kvaløysletta, Kvaløya.
�� Îles Lofoten
Situé au nord du cercle polaire arc-
tique, l’archipel norvégien des îles
Lofoten offre une variété de paysages
exceptionnels : au nord, des étendues
herbeuses, et, au sud, un relief très
escarpé.
Une visite des Lofoten, un imman-
quable d’une croisière dans les mers
du Nord, car ces îles sont vraiment
parmi les plus belles du monde.
C’est aussi un voyage authentique
au milieu des fjords, à la rencontre
d’une population insulaire septentrio-
nale qui, depuis des siècles, vit de la
mer. Beaucoup d’habitants sont des
pêcheurs, car la pêche à la morue
constitue encore l’activité principale
de ces îles. Ils vivent dans de char-
mants chalets sur pilotis aux couleurs
vives appelés « rorbu ».
140
�� Tromsø
Avec ses 65 000 habitants, Tromsø
est la plus grande ville d’Europe située
au-dessus du Cercle Polaire Arctique.
Sa latitude, de 70° nord, est compa-
rable à celle des côtes septentrionales
de l’Alaska ou de la Sibérie. Située sur
une île, Tromsø est reliée au continent
par un pont long d’un kilomètre, et est
protégée de l’océan par la très grande
île de Kvaløya. Le centre-ville a gardé
quelques-unes de ses vieilles maisons
de bois, à la peinture défraîchie, qui
lui donnent un côté attachant.
Il y règne aujourd’hui une atmosphère
dynamique. Son université, comptant
près de 10 000 étudiants, y est pour
beaucoup. On ne peut également que
saluer et apprécier l’effort culturel
fourni par la ville : la bibliothèque, les
musées, le centre d’études polaires.
 Norvège ��

Son cinéma Verdensteatret (Storgata �� Honningsvåg

93) est l’un des plus vieux d’Europe.
La brasserie Mack, une institution,
produit la bière la plus populaire
de Norvège. Festivals et concerts
rythment la vie des habitants. Sans
oublier leur leitmotiv : faire la fête le
plus longtemps possible, le repos sera
pour plus tard, en hiver !
„„ CATHÉDRALE ARCTIQUE
– ISHAVSKATEDRALEN
Hans Nilsens vei 41
Tromsdalen & +47 47 68 06 68
www.ishavskatedralen.no
Elle a été dessinée par Jan Inge Hovig,
et construite principalement en béton.
Son architecture symbolise la lumière
d’été et la nuit hivernale. C’est l’une
des grandes fiertés de Tromso et on
peut l’apercevoir du fjord, lorsqu’on
arrive en bateau. La grande mosaïque
de verre de 23 m de hauteur est une
œuvre de Victor Sparre. Elle a été
rénovée pendant l’hiver 2008/2009 et
a rouvert ses portes en mars 2009. La
ishavskatedralen n’est pas à propre-
ment parler une cathédrale mais une
église paroissiale. La cathédrale de
Tromsø est, quant à elle, le seule
cathédrale en bois de Norvège.
„„ MUSÉE POLAIRE
– POLARMUSEET
Søndre Tollbugate, 11B
Honningsvåg est la « ville près du
cap Nord ». Sa position centrale et
son infrastructure développée en font
l’un des ports les plus importants
de la Norvège du Nord et le deu-
xième port de croisière du pays. La
ville a été rasée pendant la Seconde
Guerre mondiale, l’ensemble de ses
bâtiments date donc des années
1950. Mais bien évidemment venir
à Honningsvåg n’a de principal intérêt
que de découvrir le cap Nord. Car,
depuis le premier touriste décla-
rant « Me voici donc au cap Nord,
à l’extrême pointe du Finnmark, au
bout du monde. Ici, s’arrête le monde,
ici s’arrête aussi ma curiosité. Je
m’en retourne satisfait chez moi »
(Cap Nord, 1664, Pietro Negri), les
touristes veulent ressentir ce même
sentiment.
© EMMANUELLE BLUMAN
Mer de Norvège

& +47 77 60 66 30
www.polarmuseum.no
Dans une maison des douanes classée
Monument historique, des expositions
sur la chasse et les recherches scien-
tifiques dans les régions polaires,
ainsi que des photos des expéditions
d’Amundsen.
Safari aux crabes géants.
141
 �� Norvège
„„ MUSÉE DU CAP NORD
– NORDKAPPMUSEET
Fiskeriveien 4
& +47 78 47 72 00
www.kystmuseene.no
post@nordkappmuseet.no
Ce charmant petit musée explique
les dures conditions de vie dans ces
contrées où un homme sur quatre
meurt en mer. Comment vivre d’ailleurs
au 71e parallèle depuis 10 000 ans ?
C’est ce qu’explique ce musée.
L’exploitation du duvet de l’eider dans
l’île de Store Tamsøy a cessé après
la guerre, toutes les habitations de la
Norvège du Nord ayant été rasées par
les nazis. D’un équilibre économique
déjà fragile, la situation des habitants
des îles n’a jamais pu se rétablir.
„„PROMONTOIRE
DE KNIVSKJELODDEN
Knivskjelodden
C’est le point le plus septentrional
d’Europe (71º 11’ 08”), le vrai cap
Nord. Mais il est vrai que cette pointe
© EMMANUELLE BLUMAN
Soleil de minuit au Cap Nord.
142
possède une apparence nettement
moins dramatique ! Avec son sentier
balisé de 18 km aller-retour au départ
de la route E69, c’est un excellent
point de vue pour admirer la falaise
du cap Nord.
�� Nordkapp
Le cap Nord est une falaise de 307 m
de hauteur qui s’élève au-dessus de
l’océan Arctique. Un lieu à couper
le souffle. Cependant, sans vouloir
briser votre rêve, le cap Nord est
avant tout un lieu touristique, où
le parking est payant. Voici notre
astuce réservée aux petits futés qui
rêvent de calme pendant l’escale :
Nordkapp n’est pas le point le plus
septentrional d’Europe continentale.
Ce prix revient à Knivskjelodden, que
l’on n’atteint qu’après une randonnée
de 18 km (aller-retour) inaccessible
par véhicule. Là-bas, vous serez
seul au monde, à l’extrémité du
continent !

Macareux sur les falaises de Gjesværstappan, Nordkapp.
„„ CAP NORD – NORDKAPP
Fiskeriveien 4D
& +47 78 47 68 60
www.nordkapp.no
Au bout de la falaise du cap Nord se
trouvait autrefois un lieu de sacrifices
rituels sames. Aujourd’hui, il ne reste
plus qu’un grand parking, passage
obligatoire pour accéder au centre
touristique caché dans la falaise et
inauguré en 1988. Pas moyen d’éviter de
payer, la route est entourée de barrières.
Sinon, sachez qu’une entrée est valable
pour 24 heures. De nombreux petits
malins viennent donc planter leur tente
dans le parc. Pour être plus précis, ces
malins utilisent les grosses pierres des
environs pour retenir la toile de tente :
en effet, le sol est si dur (ou gelé) qu’il
est quasi impossible de planter quelque
chose dedans. Mais au moins, vous
bénéficiez d’un endroit étonnant, d’un
environnement radicalement différent,
et économisez une nuit d’hôtel avec vue
imprenable sur le lever et le coucher
Norvège ��
© ASGEIR HELGESTAD – ARTIC LIGHT AS – VISITNORWAY
de soleil sur le cap ! Il faut cependant
regretter le nombre d’autocars qui
déversent presque en continu des
touristes pressés et souvent hagards,
cette noria bruyante nuit indéniablement
à la majesté de lieux. Quoi qu’il en soit,
le lieu a ce quelque chose de magique
car on sait que l’on se trouve au point
le plus au nord, au bout de l’Europe, et
cette pensée suffit. La route qui mène
au cap Nord est pour beaucoup dans ce
cheminement. Une lente progression,
l’aridité des paysages, tout concourt
à faire encore et toujours du cap un
endroit à part.
Hormis cette vue vers un horizon bleu,
la vaste structure touristique creusée
Mer de Norvège
dans la falaise abrite un complexe
moderne de boutiques, cafétérias et
restaurants (où les prix sont corrects).
Le centre comprend un petit bureau
de poste afin de bénéficier du tampon
officiel cap Nord et une salle munie
d’un écran géant où sont projetés
des documentaires sur le Finnmark.
143
 �� Norvège
© EMMANUELLE BLUMAN
Le Cap Nord vers 2 heures du matin, au mois de juillet.
C’est réellement impressionnant
et bien pensé. Un petit musée est
consacré aux premières personna-
lités qui sont venues au cap Nord. Le
prêtre-explorateur italien Pietro Negri,
à la recherche du bout du monde,
fut l’un des premiers touristes à
visiter le cap Nord en 1664. Ensuite
suivirent, en 1873, Oscar II, roi de
Suède-Norvège, et Louis-Philippe
chassé de France en 1795 et déguisé
en visiteur tout à fait ordinaire. De
nombreux habitants de l’île estiment
d’ailleurs posséder du sang royal
français, jouant sur la réputation
que l’on prête à tous les Français et
aussi à leurs rois ! Petit jeu pour les
visiteurs, trouver son buste à l’inté-
rieur du centre… A l’époque, le seul
moyen d’approcher la falaise du cap
Nord consistait à prendre le bateau,
puis grimper les 300 m au sommet,
la route carrossable traversant le
plateau n’ayant été ouverte qu’en
144
1956. Cette route sera d’ailleurs de
nouveau bientôt ouverte et l’épreuve
physique donnera accès à une somp-
tueuse vision sur ce cap. Enfin sachez
qu’une chapelle thaïe a aussi trouvé
place dans ce centre : en mémoire
au roi thaï qui s’est rendu en ce lieu.
Une chapelle œcuménique permet
aussi de se marier pour qui le désire
au bout du monde !
A l’intérieur du hall, un « bar à
champagne » a été aménagé face
à une baie panoramique avec une
superbe vue sur le soleil de minuit
qui dure du 16 mai au 28 juillet
(quand il n’y a pas de brouillard).
Une petite terrasse extérieure est
accrochée au-dessus d’un précipice
de 300 m donnant sur l’océan glacial
Arctique. Le brouillard monte souvent
de l’océan, enveloppant la pointe du
cap Nord qui semble alors flotter
entre ciel et mer. Ici, c’est le bout
du monde !

�� Kirkenes
Kirkenes, dont le nom signifie « cap
de l’Eglise », est une ancienne ville
minière, connue pour son minerai de
fer. Dernière ville avant la frontière
russe (à 60 km) et située à 200 km
de Mourmansk, elle peut compter
son petit port parmi les principaux
de la mer de Barents. C’est égale-
ment la dernière (ou première) escale
de l’Hurtigruten (ligne de l’Express
Côtier), qui draine chaque jour les
touristes curieux.
Si la ville présente peu d’intérêt, ses
environs méritent une promenade.
A 70 km au sud de Kirkenes se ren-
contrent les trois frontières : russe,
norvégienne et finlandaise. Mais
aussi trois types de végétations :
la taïga, la steppe sibérienne, et la
flore arctique : une nature capable
de supporter des écarts de tempé-
rature allant de – 52 °C à + 32 °C !
Il est possible d’apercevoir des ours
bruns, des rennes en liberté et, si
vous louez un canot sur la rivière
Norvège ��
Pasvik, de vous faire accompagner
par des phoques curieux… Il nous
semble difficile de comprendre cette
ville, son atmosphère, sa nature et
ses habitants en atterrissant depuis
une grande ville directement ici. En
revanche, elle conclut de manière
parfaite un voyage vers le nord : ici
il faut du temps pour contempler !
„„ MUSÉE TRANSFRONTALIER
– VARANGER MUSEUM
Forstevannslia
& +47 78 99 48 80
www.varangermuseum.no
A l’entrée de la ville, ce musée
moderne possède une exposition
permanente retraçant l’histoire de la
Seconde Guerre mondiale et celle de
la société minière A/S Sydvaranger.
La mise en scène est impressionnante
et très claire. Les documents sont
nombreux.
La partie consacrée à l’histoire lapone
est passionnante pour appréhender
cette histoire différente, ignorant les
frontières.
© CH – VISITNORWAY
Mer de Norvège
Îles Lofoten.
145
 �� Îles Orcades
ÎLES ORCADES
Situé à 16 kilomètres au nord de
l’Ecosse, l’archipel des Orcades
compte 67 îles dont 16 seulement
sont habitées. Les 20 000 Orcadiens
vivent pour la plupart sur l’île prin-
cipale, Mainland, d’une superficie
de 523,25 km², dans les villes de
Kirkwall et de Stromness.
Lors de votre croisière, une excursion
d’une journée devrait vous permettre
de visiter les principales attractions
des îles comme les barrières de
Churchill ou la chapelle Italienne. Vous
ferez également un arrêt à Kirkwall
et en profiterez pour découvrir sa
magnifique cathédrale du XIIe siècle.
�� Kirkwall
Kirkwall est la ville principale et la
capitale de l’archipel des Orcades.
Son port est relié par ferry à Aberdeen
ainsi qu’aux principales îles de
l’archipel situées au nord. Avec ses
8 500 habitants, c’est certainement la
ville la plus animée des Orcades, mais
© ISTOCKPHOTO.COM/MOONMEISTER
Pignons de la rue principale de Stromness.
146
tout est relatif... Une bonne occasion
de faire quelques visites culturelles et
un peu de shopping à terre !
„„ LOCH OF SPIGGIE
Loch of Spiggie
Ce lac protégé et entouré de pâturages
couvre 115 hectares. Outre les oiseaux
nicheurs, comme le grand cormoran
et l’oie cendrée, on peut y rencontrer
quelques espèces rares. En automne,
le lac sert d’étape à plus de 300 cygnes
chanteurs venus d’Islande et de Laponie.
Depuis plusieurs années, l’un d’eux a
cessé de migrer et s’y est établi. Ce
grand oiseau, au plumage entièrement
blanc, se remarque à son long cou droit,
à son bec jaune à pointe noire.
�� Stromness
Au sud-ouest du Mainland, Stromness
est le port des car-ferries du Mainland
et du bateau pour le nord de l’île de
Hoy. Depuis 1590, la petite baie abri-
tée d’Hamnavoe a servi d’escale aux
navires parcourant les mers nordiques,
en particulier ceux de la Compagnie de
la baie d’Hudson. Bâtie tout en longueur

sur la côte orientale de la baie, elle
compte aujourd’hui 2 500 habitants.
De part et d’autre de la rue principale
pavée, les vieilles maisons grises et
austères, séparées par d’étroites
ruelles, ne manquent pas de charme.
„„ STROMNESS MUSEUM
52 Albert Street
& +44 1856 850 025
www.orkneyheritage.com
Musée sur l’histoire naturelle et maritime
locale rappelant le passé des Orcadiens
et de la Hudson’s Bay Company.
ÎLES SHETLAND
Situé au nord des îles Orcades, au
sud-est des îles Féroé et à l’ouest de
la Norvège, l’archipel compte 100 îles
dont 16 habitées. Vous serez séduit par
ses nombreuses réserves naturelles,
mais aussi par son patrimoine culturel
à la fois scandinave et écossaise.
Îles Shetland ��
© LARS JOHANSSON – FOTOLIA
Lerwick, une ville qui vit au fil de l’eau.
�� Lerwick
Sur la côte orientale du Mainland,
face à l’île de Bressay, la capitale des
Shetland compte 7 500 habitants, soit
près du tiers de la population. Fondée
au XVIIe siècle, Lerwick, la « baie
boueuse » des Vikings, devint un port
important au XIXe siècle, prenant le
pas sur Scalloway, l’ancienne capi-
tale, sur la côte occidentale.
„„ FORT CHARLOTTE
1 Charlotte Street
fortcharlotte.co.uk
Construit en 1665 pour défendre la
baie de Bressay, le fort a été recons-
Mer de Norvège
truit en 1781 puis modifié à l’époque
victorienne. Malheureusement, il n’en
reste aujourd’hui que les remparts.
wwPar beau temps, allez vous pro-
mener le long des petites falaises du
Knab, à la pointe méridionale de la
ville, ou jusqu’au loch of Clickimin,
immédiatement à l’ouest de la ville.
147
 �� Îles Shetland
Sur un îlot de ce petit lac, relié à la
rive par une digue, se trouve un broch,
fort circulaire remontant à l’âge du
fer, parfaitement conservé. Le lac est
fréquenté par de nombreux canards,
notamment des fuligules morillons.
�� Fair Isle
A mi-distance du Mainland shetlandais
et des Orcades, Fair Isle couvre
765 hectares, soit 5 km de longueur
sur 2,5 km de largeur. « L’île paisible »
des Vikings ne compte aujourd’hui
qu’une cinquantaine d’habitants.
Rattachée administrativement aux
Shetland, elle appartient au National
Trust for Scotland, et abrite un obser-
vatoire très actif d’oiseaux.
„„ NATIONAL TRUST
FOR SCOTLAND
Clarkston High Flenders Road
Greenbank Garden
& +44 1416 162 266
www.nts.org.uk
information@nts.org.uk
Consultez aussi le site :
www.fairisle.org.uk
La richesse ornithologique de Fair
Isle est exceptionnelle : 350 espèces
ont été observées sur ce réduit
océanique. Comme toute île rocheuse
de l’Atlantique Nord, Fair Isle abrite
de nombreux oiseaux de mer : plus
de 20 000 macareux nichent en haut
rique
Version nuurmél’achat
offerte po papier
de tout gu ide
148
des falaises, tandis que l’intérieur de
l’île est occupé par de belles colonies
de sternes arctiques. Elle possède une
sous-espèce de troglodyte qu’on ne
trouve nulle part ailleurs, distincte de la
sous-espèce endémique des Shetland.
Mais Fair Isle est surtout célèbre
parce qu’elle attire un très grand
nombre de migrateurs, inhabituels
ou même égarés venant de partout :
Amérique du Nord, Sibérie, etc. Des
pièges à oiseaux, inoffensifs, ont été
installés pour identifier les espèces
rares, qu’on observe surtout en
période de migration.
Même en été, on peut attraper de
petits passereaux, comme un roselin
cramoisi venu de Laponie, ou encore un
bec-croisé des sapins qui vit commu-
nément dans les forêts de conifères,
notamment dans les Alpes. En été,
c’est le baguage des oiseaux nicheurs,
jeunes et adultes de toutes espèces,
qui constitue l’activité principale d’une
journée à Fair Isle. L’opération consiste
à capturer l’oiseau, au moyen d’un
filet s’il s’agit d’un adulte capable de
voler et de lui passer autour de la
patte une petite bague de métal dont
l’immatriculation permet de l’identifier.
Près de 250 000 oiseaux de plus de
250 espèces ont été bagués à Fair Isle.
Fair Isle est aussi renommée pour la
confection traditionnelle de pulls de
laine parmi les plus beaux des Shetland.
Des guides de voyage
sur plus de 700 destinations
www.petitfute.com

ÎLES FÉROÉ
A mi-chemin entre l’Ecosse et
l’Islande, l’archipel danois des îles
Féroé s’étend sur 1 400 km² pour une
population d’environ 50 000 habitants.
Province autonome du Danemark,
l’archipel possède son propre gouver-
nement à l’exception de la Défense.
Avec leurs jolies villes, mais aussi de
superbes étendues sauvages, les îles
Féroé constituent une escale vraiment
très agréable.
�� Île de Streymoy
Streymoy est la plus grande et la plus
peuplée des îles de l’archipel des
Féroé. Avec environ 21 000 habi-
tants, elle concentre près de 40 %
de la population des îles Féroé. La
grande majorité des habitants réside
à Torshavn.
Îles Féroé ��
© THIERRY LAUZUN – ICONOTEC
Le port de Tòrshavn.
�� Tórshavn
En arrivant par la mer, on aperçoit
d’abord, dans écrin de verdure, les
couleurs des multiples toîts de la ville.
Des maisons s’étalent sur un plan
incliné avec, au loin, des montagnes
basses. 17 500 habitants se répar-
tissent dans ces maisons aux toits de
tôle ondulée que leurs propriétaires
s’appliquent à peindre en couleur,
rivalisant d’éclat avec le voisin. D’un
côté, le port marchand bordé de
façades multicolores, de l’autre, le
port où accostent les voyageurs, près
du vieux fort verdoyant de Skansin,
Mer de Norvège
dont les bâtiments sont, à l’ancienne
mode du pays, recouverts de gazon.
„„AQUARIUM DES FÉROÉ
(FØROYA SJØSAVN)
Raettargota 1 - Argir
& +298 50 51 20
www.sjosavn.net
149
 �� Îles Féroé
Situé sur la colline à 15 minutes à pied
du port, l’aquarium offre la possibilité
de découvrir la vie dans les fonds
de l’océan Atlantique nord. Plus de
40 des 238 espèces de poissons
qu’on peut trouver dans les eaux
de l’archipel sont présentées. Des
pieuvres, des petits requins, des
murènes, mais aussi des crustacées
et des poissons rares.
„„ CATHÉDRALE DE TÓRSHAVN
(HAVNAR KIRKJA)
3 Kirkjuvegur
C’est l’église de bois blanc qui surplombe
le port, à l’entrée de Tinganes. Bâtie en
1788, elle fut reconstruite en 1865.
Elle abrite un triptyque de 1647. La
cloche de la cathédrale proviendrait
d’un navire norvégien qui a coulé le
soir du 31 décembre 1707 au large de
l’île de Suðuroy.
„„ MUSÉE NATIONAL
(FØROYA FORNMINNISSAVN)
Brekkutún 6
& +298 31 07 00
& +298 31 22 59
www.fornminni.fo
fornminni@fornminni.fo
Le Musée national a été installé dans
un bâtiment vaste et neuf à 4 km du
centre-ville. On y trouvera quelques
trésors de la longue histoire de ces
îles : objets vikings, comme cette
raquette en bois d’un jeu ancêtre
du ping-pong ou du tennis, témoi-
gnages du Moyen Age, les vêtements
traditionnels portés par des manne-
quins, pour comprendre le sens des
vêtements que vous aurez vus lors
d’une soirée féringienne ou d’une
fête traditionnelle. Vous compren-
150
drez mieux également les difficultés
rencontrées par les habitants soumis
au monopole royal du Danemark
(1709-1856), qui garantissait des
débouchés aux productions locales
(dont des chaussettes de laine de
mouton exposées ici), et l’importa-
tion de denrées, mais qui a maintenu
l’archipel dans une dépendance et une
stagnation économique de presque
deux siècles.
�� Klaksvik
Avec ses 4 800 habitants, c’est la
seconde ville de l’archipel, ville
étrange, un peu coincée autour du port
qui occupe les deux rives du fond d’un
fjord étroit. C’est le plus grand port de
pêche des Féroé et un centre industriel
qui a grandi de façon exponentielle tout
au long du XXe siècle (la population a
été multipliée par huit en 80 ans), avant
d’être durement touché par la crise de
la pêche des années 1990. La route
en boucle qui fait le tour du fjord, et
le tient comme en tenaille, lui donne
une étrange géographie.
„„ ÉGLISE SAINT-CHRISTIAN
(CHRISTIANSKIRKJAN)
Kirkjubrekka
Un bel exemple d’architecture à la fois
audacieuse et traditionnelle. Cette
église, bâtie au début des années
1960, est dédiée au roi Christian X
mort en 1947 et à tous les marins
disparus durant la seconde guerre
mondiale. Elle a été inaugurée par
le fils de Christian X, Frederik IX, en
1963. La fresque derrière l’autel a été
réalisée par le peintre danois Joachim
Skovgård. Peinte à l’origine sur un mur
de l’église de Viborg au Danemark

en 1901, mais menacée par l’humi-
dité, elle a été transférée sur toile
et présentée au musée des Beaux-
Arts de Copenhague. L’architecte de
Christianskirkjan, Peter Koch, ayant
trouvé l’œuvre un peu à l’étroit dans
ce musée, l’a obtenue pour son église.
Héritier de la tradition médiévale de
la fresque, Joachim Skovgård est
le fils de Peter-Christian Skovgård,
grand paysagiste du XIXe siècle. Le
clocher est comme posé à côté du
bâtiment central, dans le petit parc au
bord de la route. La nef, dans le style
norse des Vikings, en granit féringien
rappelle les ruines de la cathédrale
de Kirkjubøur (Streymoy). L’intérieur
est superbe. La charpente de bois
clair imite, à plus grande échelle, le
plafond des églises traditionnelles de
l’archipel. Au centre est suspendue
la coque du dernier bateau acheté
par la paroisse. A l’époque, l’église
de Klaksvík possédait deux bateaux,
le premier pour le pasteur, l’autre à
l’usage des paroissiens qui n’avaient
pas les moyens de posséder leur
Tòrshavn, dragon sur le toit d’une maison à pignon.
Îles Féroé ��
propre embarcation. Les habitants
de Klaksvík racontent que leur église
est la seule au monde à posséder
un véritable bateau dans sa nef.
En Scandinavie, ce sont d’habitude
des maquettes de bateaux que l’on
retrouve dans beaucoup d’églises.
Les fonts baptismaux viennent du
Danemark. Cette grosse pierre, vieille
de 4 000 ans, servait aux Vikings de
pierre de sacrifice. Elle est utilisée
aujourd’hui pour les baptêmes luthé-
riens. Sous cette masse de granit
du Jutland danois, un piédestal de
basalte féringien a été rajouté.
„„ NORÐOYA FORNMINNISAVN
Klaksvíksvegur 86
& +298 45 62 87
Près de la brasserie des bières
Föroyar sur le port, un vieux bâtiment
noir, ancienne pharmacie, témoigne
de la puissance que pouvait conférer
dans la région l’ancien monopole
royal du commerce. Le marchand qui
s’était fait construire cette maison
avait même battu sa propre monnaie !
© THIERRY LAUZUN - ICONOTEC
Mer de Norvège
151
 �� Islande
ISLANDE
�� Reykjavík
Reykjavík, en islandais « la baie des
fumées », est la capitale la plus sep-
tentrionale du monde. Elle s’étend sur
diverses petites péninsules, au fond
de multiples baies, et offre ainsi en
permanence d’agréables paysages
marins. Ici résident les deux-tiers de
la population islandaise, soit environ
118 000 personnes. Quel que soit le
quartier, ancien ou flambant neuf
(la ville grandit à vue d’œil), c’est
une impression de calme qui règne.
Reykjavík sera sans doute votre
première rencontre avec l’Islande,
une transition tout en douceur entre
les grandes villes européennes et
la nature vierge islandaise. Ne la
négligez pas, car elle offre toutes
les infrastructures culturelles et
économiques d’une vraie capitale.
L’énergie créatrice de cette nation
prospère est ici palpable : dans les
© STÉPHAN SZEREMETA
Reykjavik depuis la baie de Faxaflói.
152
musées, dans les galeries, dans les
rues, dans les pubs et les clubs qui
bouillonnent lors des célèbres soirées
de fin de semaine… La nature y est
également omniprésente : quelle autre
capitale du monde considèrerait un
petit lac peuplé d’oiseaux comme son
centre-ville ?
„„ GALERIE NATIONALE D’ISLANDE
(LISTASAFN ÍSLANDS)
Fríkirkjuvegur 7
& +354 515 96 00
www.listasafn.is
list@listasafn.is
Ce joli musée au bord du lac (belles
vues depuis ses fenêtres) offre un
aperçu de la scène artistique en
Islande des XIXe et XXe siècles. On
verra ainsi les œuvres de nombreux
peintres paysagistes influencés par
les impressionnistes. Des exposi-
tions temporaires sont également
proposées tout au long de l’année.
Vous profiterez d’une cafétéria ainsi
que d’une boutique très bien fournie.

„„ MARCHÉ AUX PUCES
DE KOLAPORTIÐ
Tryggvagata 19 – www.kolaportid.is
Voici un endroit idéal pour découvrir
l’Islande populaire. C’est d’ailleurs
le seul marché aux puces du pays.
On y vend de tout : livres d’occasion
par milliers, disques vinyles locaux ou
étrangers, pulls en laine, chaussures
et vêtements, tableaux, alimentation.
Vous pourrez acquérir des moufles
réalisées en direct ou presque par une
grand-mère, trouver un guide de Paris
de 1935, et goûter au requin mariné
arrosé de Brennivin. Les petits étals
d’alimentation permettent d’acheter
du poisson séché, mariné ou congelé,
des viandes locales (cheval, macareux,
agneau), du pain noir et divers gâteaux,
à des tarifs très économiques que vous
ne trouverez pas ailleurs. A ne pas
manquer ! Vous noterez la belle fresque
sur la façade sud (Tryggvagata).
Islande ��
© STÉPHAN SZEREMETA
Le musée d’Art Contemporain.
„„ MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
(LISTASAFN REYKJAVÍKUR
HAFNARHÚS)
Tryggvagata 17
& +354 590 12 00
www.artmuseum.is
listasafn@reykjavik.is
Cette antenne du musée d’Art,
ouverte en 2000, est aménagée dans
un vaste bâtiment portuaire, assez
quelconque à l’extérieur. Il s’organise
sur plusieurs étages, autour d’une
cour rectangulaire. L’aménagement
intérieur est très agréable : bois,
verre, béton brut, métal. La collec-
Mer de Norvège
tion permanente est dédiée à Erró
sur le thème des portraits, le reste
met en valeur sous forme d’exposi-
tions temporaires les grands et moins
grands noms actuels de la scène
artistique locale. Cela vous permettra
d’apprécier l’énergie créatrice des
Islandais.
153
 1. Hôtel de ville 21. Musée Einar Jónsson Office de tourisme
2. Parlement 22. Galerie d'art ASÍ Labour Union
3. Cathédrale luthérienne 23. Collection Ásgrímur Jónsson 1 Curiosité
4. Office de tourisme 24. Hôpital national
5. Église catholique 25. Musée municipal Poste
6. Musée national 26. Piscine
7. Bibliothèque nationale 27. Musée d'Histoire nationale Camping
et universitaire 28. Maison Höfði
8. Université 29. Musée de Sculptures Bus
9. Institut Árni Magnússon Ásmundur Sveinsson
10. Église Nes 30. Piscine Laugardalur Aéroport
11. Piscine Vesturbærjar 31. Jardin botanique
12. Maison nordique 32. Zoo Cinéma
13. Aéroport domestique 33. Flybus (vers l'aéroport int.)
Já

14. B.S.Í. 34. View Point Öskjuhlíð and the Pearl

rn

15. Music Tower 35. Simulateur de geyser

br
au

16. Galerie nationale d'art 36. Église et cimetière de Fossvogur

t

17. Stjórnarráðið 37. Centre des télécommunications

Hó

18. Théâtre national 38. City Theatre

lm

19. Musée d'Art contemporain 39. Centre commercial Kringlan

as
óð

20. Église Hallgríms 40. Maison du commerce

41. Vieux port 28

St
ein
ú n
æt

tú
lóð

n
S
is
Fisk

In
gó
ður

Sk
lfs

úla
a ta
xag
gar

ga Fa

tún
ru
nda

Fax ata
a r Skúlag
Ske

gar
ur
Gra

ð ur
jas

HLEMMUR

Rau
41 Skúlagata
g
ve
lóð

Vatnsstígur
fns

ðará
Seltjar- LÆKJARTORG Sölvhólsgata a
Lindargat
lfo

ata 27
Lindarg ta
Ka

rstíg
narnes Miðbakki 19 Hverfisga
Ingólfsstr

18

Klap

u
Smiðtjust

r
Geirsgata

þve
Barónstíg
egur
Lækjargata

parstí
Mýrargata Laugav

rho
Frakka
17

Vitastígur
Bakkas

g. Tryggvagata
Nýlendu ta
æt

gur

lt
t

Bankast.
aus

a
Vesturga Grettisgat
i
Garð

h. S
. rti Karlag.

ur
st
rstræ 4
an

t.

ata Fisc Austullarst. Skó Njálsga

ta

ígur
Ránarg gata
Án

ur

astræ

Amtm.St
. Bergþoru ata
Va lav Vífilsg
ur
mn ur
eg

Þing

ta örð 26
Ægisg

ata
Fra ljaveg

Báruga
arstíg
esv

Lok ustígu Mánag

Óðinsgat
ti

Bókhl.St. Spítalast. agata

holtss

a a 2 3 ast r
at Túngat
Brekkust.

ug gj
Se

Ho Öld Þór íg Skeg

aborg

ata

Hólavallag.

20
lts Vonarstræti sga ur
Grund
Bergsta

ga ta
tr.

ta Egil
a

sga .
La

Hrefnug

Gunnar
Bræðr

Frík

Túngata 1 21 ta
uf

ata
.

Auarstræt
arst.
ag

Snorrabrau
5 Leif
ás

Frey
irkju

Hávallaga
ðas

22
ll

s
rsg

ju gat
ve

ta 16
va

Sólva s g. a
a

No
llag.

u
gu

ell Eirík
ldu
ur

v.

sbraut
gat

llaga nn r
ími gur

St.
r

H sga
tígu
st

ta Kirkjug.
Tjarnargata

ug
Ba
Ve

ta
Blómva

ðar

Asva .
dve
Suðurgata

i
llaga
ta

g.
óns
ta

Fjoln
Bolla

t
ta
Nja
ga

isv.
llaga

r
Bar

23
egu 15
ga

Fjó
Brávallag. úsv Bergst M
Bra

lug aðastr
va

Só
lir

Þ
Sko at æti
vel

ley
Hofs

Hring jar a Laufá 24

ara

brau svegu braut

ur

t ga
Bja

r Hring
eg

Smárag
ist

Reyn ta ata
lsv

rka
Me

imelu
skjó

Birkimelur

r
rg
elur

Gren gu r
pla

ýrarve
Espimelur

imelu
r Vatnsm
m

6
Ka

Hag 7
Furu

ame
11
lur 14
Flugva
Sæmundagata

Guðbrandsg.
Arngr. G.

Melhagi
Haga
Einim
llarbra

torg 8
elur
Suðurgata

Neshag Bry fsg.

10 njól
ut
gi

9
a
rnh

DunhagiI
Kvis

Þa Sturlug. 12
Fo

gi
Oddagata
Aragata

gi
Hjarðarha
Æg
Tóm

isí
ða
Suðurgata

sa Fálkagata
a

rh ag Eggertsg. 33
i

gi
Lyngha
Fossagata
Starhagi ta
Hörpu

Þjórsárga 13
Þorragata VÖLLUR
KKURFLUG
g.

REYKJAVÍ

Einarsnes

Bauganes
Skeljanes
at.
ug

Fáfnisnes
Ba

ildin
Sk

ganes
 ur

r
Hólsveg

gu
REYKJAVIK

ve
lta
Laugalækur

Ho
g ur
rve Dy

Laugarnesvegur
30
ng vegur Skip

Hrísateigur
ga ju asu
lau Efs nd
nd tas
Su r Laugarásvegur La un
gu ng d
n tei ho
ltsv
au r
Hr gu Sunnuvegur eg
ur
tei
kju

Rey
Kir 31

kja
Gull

veg
teig

ur
ur
ur
t Hofteig

Goðheimar
32
au

Álfheimar
br eigur
Laugat
Krí

Sæ
ng

ún
lum

r t
ga Sigtún 29
or
ýra

B Eng
rbr

Sóltún Suð jvag

Nóatún

Laugarnesvegur

au

ur urla u r
ndsb

úli
t

t eig raut

Vegm
gja
En Ha
n
Miðtú lla
Hö

rm
úli
fða

Árm
Hátún úli
tún

Lágm

Síðu
Laugavegur múli
Bo

lho

úli
l t

Selm
úli

olt
As

Brautarh ut
ho

olt itisbra
Mj

Skiph Háale
lt

Háa
öln

Stú

leitis
Hjálm
ish

Skeifa
bra
f h.

ut
.

Vatn

GRENSÁS
Bólsta

Sta
holt

ng

n
s

arh
h.

egur
ðarhlíð

olt
teigsv
Álfta

Stó
rho Há Saf úlli
Einh

Me lt am Fellsm

Grensá
mýri

alh ýri
olt
olt

vegur
Stak

Háteigs vegu
r

svegu
S oga
kahlí

ata
Flókag

r
Úælíð
ð

eri
Akurg
ðarhlíð Heiðargerði

arg
25
Bólsta
nd
Gru

erði
Lang

i
aleit

sg.
hl íð
Skafta Hvass

mm
ahlíð

Stórag

40

Hva
líð
Stigah
39
erði

braut
Kring

na hlíð
Mikla Græ
Háale

líð
Barmah
Bog
Stakka

lan
Engihlí

ahlí

hlíð
Reyk

itisbra

Máva ð 38
erði
rahlí
ð

Álmg
lhíð

H am
Espig
jahlíð

hlíð raut
Drápu Listab
ut

Skó Esk
Furu
Stigahlíð

Hlyn

gar ih
erði
Selju

hlíð lívð hlíð

Blöndu
Efstale

Viðju

gerð
gerð

ti
Ofanlei
gerð

ð
hlí
i
g.

nd
rgs
iti

37 Aðalla
i

Hö
líð
Litlah.

Akraland
ah

Áland
Há

Búst
Eyrarland

aða avegur Álfal.

veg Bústað
r

ur
gu
ve

Álftal.
ar
ll
va

ur
Kli

34
Háaleitis

líð g
g

fve

ði h ve
Flu

ttu
gu

PERLAN
Ví

Kja

Slé
r
rrv

ur
braut

ÖSKJUHLÍ Suð
.

g
ve
íð

urh v.
líð gs
l

ttu
rh

svo
Kr

Slé
tu

35 s
íng

Fo
s
Ve

lum

36
ýra
rb
rau
t

Kópavogur
Garðabær
Hafnarfjörður
Aéroport de Keflavík

ur
veg
r FOSSVOGUR býla
Ný
ut

vegu
ßóls a
ra

k k
Nau lbre
sb

l
bó ut Da
Sæ ubra kka
lg bre
He kka ga
bre Lan
br. Au
ð
raut

r
kka ve g u
rba t óls
nesb

Ma au Álfh
sbr
ne
Skó
fnarfjardarvegur
Kárs

Kárs
lat

t
au
Va

röð

0 400 m br
ll
ut

ldu
art
Asbra

Hu
röð

rg
bo
 �� Islande
„„ MUSÉE NATIONAL D’ISLANDE
(THJÓÐMINJASAFN ÍSLANDS)
Suðurgata 41 & +354 530 22 00
www.thjodminjasafn.is
thjodminjasafn@thjodminjasafn.is
Ce musée est aussi beau, intéres-
sant et chaleureux à l’intérieur qu’il
est gris et austère à l’extérieur. Sur
deux étages, une vaste collection
illustre la vie et l’art du pays depuis
la colonisation jusqu’au début du
XXe siècle. On suit un parcours qui
présente remarquablement les divers
objets de manière chronologique. La
variété des pièces (vêtements, objets
du quotidien, armes, culte) rend la
visite très attrayante. Une coupe du
sol islandais permet tout d’abord de
réaliser l’histoire géologique tour-
mentée de l’île. Viennent ensuite les
vestiges des premières colonisations,
ceux de la période danoise, norvé-
gienne… On vous propose en chemin
d’essayer un costume viking – pour la
plus grande joie des enfants. A l’étage,
vous vous rapprochez peu à peu de la
période actuelle. La vie quotidienne
© STÉPHAN SZEREMETA
Vue depuis le sommet de la cathédrale d’Hallgrim.
156
des Islandais du XIXe et XXe siècles
est bien illustrée par la reconstitu-
tion d’une maison, la présentation de
dizaines d’objets usuels. La visite se
termine par un tapis roulant d’aéroport
sur lequel défilent les objets qui ont
marqué le dernier siècle : première
télévision, premier drapeau de l’in-
dépendance, premières serviettes
hygiéniques, premiers chewing-gums,
premier album de Björk… Bref, vous
l’aurez compris, ce musée permet de
comprendre rapidement mais effica-
cement l’histoire de ce jeune pays.
„„ CATHÉDRALE D’HALLGRIM
(HALLGRIMSKIRKJA)
& +354 510 10 00
www.hallgrimskirkja.is
list@hallgrimskirkja.is
Point de repère idéal, la cathédrale
de Reykjavík a été construite au
sommet d’une colline qui lui sert
de piédestal. Elle a pris le nom de
Hallgrím Pétursson, le plus grand
écrivain islandais du XVII e siècle,
célèbre pour ses Psaumes de la

Passion. L’édifice, achevé en 1974,
s’inspire de la belle géométrie des
orgues basaltiques naturels, fréquents
sur les terres volcaniques d’Islande.
L’intérieur est on ne peut plus sobre
et dénudé. Seules les orgues ne sont
pas blancs. Il est possible de monter
tout en haut du clocher.
„„ RUE LAUGAVEGUR
Laugavegur
L’axe a été jadis tracé pour relier le
noyau de la capitale à la vallée de
Laugardalur où les habitants profitaient
des sources d’eau chaude pour laver
leurs vêtements. Devenue rue semi-
piétonne, elle représente aujourd’hui
la principale artère commerçante du
centre-ville. Perpétuellement animée,
elle attire les badauds grâce à ses
innombrables cafés et boutiques.
„„ MUSÉE DE LA SAGA
(SÖGUSAFNIÐ)
Perlan
& +354 511 15 17
www.sagamuseum.is
info@sagamuseum.is
Situé au sous-sol de Perlan, le musée
de la Saga retrace les moments clés
de l’histoire de l’Islande ainsi que la
manière dont la population islandaise
a vécu pendant plus d’un millénaire.
Les visiteurs sont guidés grâce à
un lecteur CD (islandais, anglais
ou allemand). Dix-sept saynètes
montrent des personnages plus
vrais que nature en cire illustrant les
moments importants de l’histoire du
pays, dont la conception est expliquée
lors d’une projection au sein même
du musée. Un lieu particulièrement
intéressant sur la culture de l’île.
Islande ��
© STÉPHAN SZEREMETA
La cathédrale d’Hallgrim.
„„ MUSÉE MARITIME
DE REYKJAVÍK (VÍKIN)
Grandagarður 8
& +354 517 94 00
www.maritimemuseum.is
Logiquement situé sur le port, ce
musée retrace l’histoire maritime du
pays à l’aide de maquettes de bateaux,
de cartes, d’outils de navigation et de
diverses œuvres d’art traduisant le
quotidien des pêcheurs. Cette expo-
sition permet ainsi de comprendre
l’évolution formidable de l’industrie
de la pêche en Islande, qui a enrichi
le pays en quelques décennies. La
Mer de Norvège
visite se poursuit à travers les étroits
couloirs de l’Óðinn, un ancien croiseur
des garde-côtes, à la coque ornée
des couleurs nationales. Ce célèbre
navire vous racontera son histoire
et celle de ses contemporains, des
campagnes de surveillance des côtes
à la « guerre de la morue ».
157
 �� Islande
© AUTHOR’S IMAGE
Perlan : restaurant panoramique et reservoirs d’eau chaude.
„„ PERLAN
Öskjuhlíð
& +354 562 02 00
www.perlan.is
perlan@perlan.is
Accès par le bus 18, depuis Hlemmur.
Difficile de manquer cette grosse bulle
de verre qui coiffe le sommet de la
colline : on la voit de toute la ville ou
presque. Les autorités locales ont eu
ici la bonne idée de transformer un
lieu fonctionnel en site attractif. Cinq
énormes réservoirs d’eau chaude (qui
alimentent la ville) ont en effet été
surmontés d’un dôme de verre rotatif,
créant un espace unique avec musée,
boutique, restaurant renommé, expos.
De l’esplanade ou du restaurant « qui
tourne », on jouit d’une belle vue sur
la capitale.
�� Hafnarfjörđur
Hafnarfjörður, avec sa population de
25 000 habitants, est la troisième
ville d’Islande. Bâtie dans un champ
158
de lave à 10 km au sud de Reykjavík,
elle peut constituer une courte, mais
agréable, excursion depuis le centre
de la capitale, car si la ville grandit
à vue d’œil, elle conserve encore un
charme villageois.
„„ MUSÉE DU CINÉMA ISLANDAIS
(KVIKMYNDASAFN ÍSLANDS)
Hvaleyrarbraut 13
& +354 565 59 93
www.kvikmyndasafn.is
kvikmyndasafnhj@kvikmyndasafn.is
Ce musée récent, datant de 1998,
gère également l’ancien cinéma
Bæjarbíó où sont parfois programmés
des films de production islandaise.
„„ MUSÉE HAFNARFJÖRÐUR
Vesturgata 8 & +354 585 57 80
www.visithafnarfjordur.is
museum@hafnarfjordur.is
L’héritage historique local est réparti
sur trois maisons différentes. A
Smíðjan, vous pouvez voir la collec-
tion d’anciennes poupées d’Islande
Des colonies de cygnes et canards
s’installent au bord du lac Tjörnin en hiver.
© STÉPHAN SZEREMETA
Les phoques ont élus domicile
dans le fjord d’Isafjorđur.
© STÉPHAN SZEREMETA

et une intéressante exposition
d’anciennes photos. Sivertsenhúsið
(Vesturgata 6) est la plus vieille
maison de Hafnarfjörður (1803).
Elle a appartenu à Bjarni Sívertsen,
surnommé le « chevalier » ou le « père
de Hafnarfjörður ». Restaurée, elle
présente un bon exemple de l’habi-
tation bourgeoise du XIXe siècle. Enfin
à Siggubær (Kirkjuvegur 10) se trouve
la maison typique d’une famille de
pêcheurs islandais au XXe siècle. A
côté, vous pourrez parcourir le jardin
de bonsaïs le plus septentrional du
monde.
�� Isafjörđur
Le cœur des fjords de l’ouest est
déchiré par l’Ísafjarðardjúp, une langue
de mer de 80 km dont la côte sud est
découpée en de nombreux petits fjords.
Le plus occidental est le Skutulsfjörður,
dominé par des sommets escarpés.
Ce décor majestueux abrite la ville
d’Ísafjörður, petite capitale régionale,
qui s’étend sur une presqu’île sablon-
neuse.
Islande ��
Ísafjörður, 3 000 habitants, ville princi-
pale des fjords de l’ouest, est le centre
économique, culturel et administratif
de la péninsule du nord-ouest. Le
Livre de la colonisation mentionne
le premier colon, Helgi Hrolfsson en
indiquant que c’est parce que Helgi
trouva un harpon échoué sur la côte
qu’il nomma ce fjord Skutuksfjörður
(le fjord du harpon).
„„ MUSÉE DES FJORDS DE L’OUEST
(BYGGÐASAFN VESTFJARÐA)
Neðstikaupstaður
& +354 456 32 97
http://www.nedsti.is
byggdasafn@isafjordur.is
C’est un des plus riches et des plus
pittoresques musées d’Islande. De
nombreux objets et photographies y
témoignent de l’évolution de la pêche
dans le pays. On comprend ici à quel
point un pays peut être lié à une
activité avec tous les avantages et
inconvénients que cela comporte. Et
l’on imagine un peu mieux la difficulté
de la vie et du travail en mer sous
ces latitudes.
© STÉPHAN SZEREMETA
Mer de Norvège
Isafjorđur.
161
 �� Islande
„„ PORT
Il fait rêver tous ceux qui ont un peu la
fibre marine. On y voit des bateaux, des
gros chalutiers prêts à aller affronter
la mer du Groenland et les icebergs
avec leurs équipages russes, des
petites coques de noix, des barcasses
de pêcheurs sans prétention ; il y a
aussi de petits bijoux tout en bois
amoureusement entretenus par leurs
propriétaires. Partout l’on aperçoit des
mouettes et des goélands. La ville
semble jeune, plus encore que d’autres
villes du pays, et l’on se demande où
sont passés les anciens…
„„ VIGUR
Æðey et Vigur sont les seules îles du
fjord avec une présence humaine.
Ces îles abondent d’oiseaux marins.
Vigur est une petite île habitée par
une seule famille vivant d’une manière
traditionnelle et entièrement dépen-
dante de la mer. Cette île verte est
réputée pour ses grandes colonies de
macareux moines et d’eiders dont on
collecte le duvet. Des excursions sur
Vigur, d’une durée d’environ 4 heures,
sont proposées à l’office du tourisme.
�� AkureyrI
Akureyri, la plus grande ville d’Islande
(17 500 habitants) hors de l’agglomé-
ration de Reykjavík, est située au fond
de l’Eyjafjörður, le « fjord des îles ».
Malgré sa situation proche du cercle
polaire, le nombre d’arbres dans et
autour de la ville est relativement
important dans ce pays pratiquement
dépourvu de forêts. Au printemps,
toute la ville d’Akureyri embaume du
parfum des nombreux sorbiers des
oiseleurs en fleurs.
162
Akureyri essaye de se donner des
airs de « grande ville », et l’ambiance
qui y règne le samedi soir rappelle,
dans une moindre mesure, celle de
Reykjavík. C’est aussi un important
carrefour culturel grâce à la présence
de musées, d’un théâtre, d’une biblio-
thèque, et de la seule université du
pays en dehors de celle de Reykjavík.
Depuis août 2010, un nouveau
centre culturel a ouvert ses portes,
il accueille divers événements tels
que concerts, spectacles et pièces de
théâtre. Le vaste bâtiment cylindrique
est devenu la fierté de la ville.
„„ ÉGLISE LUTHÉRIENNE
D’AKUREYRI (AKUREYRARKIRKJA)
Eyrarlandsvegur
www.akirkja.is
akirkja@akirkja.is
Symbole de la ville, cette église
luthérienne de l’architecte Gudjon
Samuelsson, se dresse majestueuse-
ment sur la petite colline du centre-
ville. Elle a été achevée en 1940.
„„ MAISON DE NONNI
(NONNAHÚS)
Aðalstræti 54
& +354 462 35 55
& +354 461 41 62
www.nonni.is
nonni@nonni.is
La maison natale du pasteur jésuite
Jón Sveinsson (1857-1944), auteur
de livres pour enfants sous le nom de
plume Nonni. On peut y voir une collec-
tion de quelques objets personnels et
ses éditions en plusieurs langues. La
maison Nonnahús, construite en 1850,
est une des plus anciennes d’Akureyri.
Jón Sveinsson n’avait que 12 ans à la

mort de son père, mais un homme de
noblesse française lui offrit de payer
ses études en France. Il les termina à
Amiens en 1878 où il devint membre
d’un ordre jésuite. En 1912, Nonni
abandonna l’enseignement pour se
consacrer à l’écriture. En 1930, le
gouvernement islandais l’invita à une
visite honoraire en Islande à l’occasion
du millénaire de l’Althing à Þingvellir.
„„ STATUE DES PREMIERS
COLONS VIKINGS D’AKUREYRI
A 10 minutes à pied
du centre-ville, vers l’auberge
de jeunesse sur une butte
au nord-est de Klapparstígur.
Le Livre de la colonisation de l’Islande
attribue la première colonisation, en
890, à Helgi Magri le Maigre et à sa
femme Þórunn Hyrna. Né en Irlande,
Helgi était fils d’une princesse irlan-
daise, Raforta, et d’un père norvégien.
Dans sa jeunesse, il fut envoyé aux
Hébrides afin de recevoir une éducation
digne de ce nom. Il devint un grand chef
Islande ��
© AUTHOR’S IMAGE
Aux environs d’Akureyri.
et épousa une Norvégienne, Þórunn
Hyrna, fille de Kjetill au « nez plat ».
Bien qu’Helgi ait embrassé la religion
chrétienne, il continua néanmoins
à prier Thor lors de ses voyages en
mer. En arrivant comme colon en
Islande, il jeta par-dessus bord ses
poutres à l’effigie des dieux païens
qui échouèrent sur la grève à 7 km
au sud de l’actuelle Akureyri. Helgi
s’octroie alors des terres à Festarklettur
et passe l’hiver à Kaupangur avant de
s’installer à Kristnes, le « cap chrétien ».
Entre-temps, Þórunn avait accouché
d’une fille sur l’îlot de Þórunnarey,
dans l’estuaire de la rivière qui se jette
dans le fjord. Cette première enfant,
née à Eyjarfjörður fut appelée Þorbjörg
Mer de Norvège
Hólmasól, le « soleil de l’îlot ». Selon
les anciennes coutumes, donner le
nom d’un enfant à un lieu situé sur une
rivière, lui confère le droit de propriété
sur toutes les terres en aval qui sont
arrosées par cette même rivière.
L’ancienne Þórunnarey est probable-
ment l’actuel îlot de Stórhólmi.
163
© SCANRAIL – ISTOCKPHOTO
Organiser sa croisière
 © JENIFOTO – ISTOCKPHOTO

Pense futé
�� Argent
wwSi vous vous trouvez dans un pays
de la zone Euro (Belgique, Pays-Bas,
Allemagne, Pologne, Lettonie, Estonie),
vous pouvez y effectuer vos retraits et
paiements par carte bancaire (Visa,
MasterCard, etc.) comme vous le
feriez en France. Inutile d’emporter des
sommes importantes en liquide. Tous
vos paiements par carte sont gratuits
et vos retraits sont soumis aux mêmes
conditions tarifaires que ceux effectués
en France (ils sont donc gratuits pour la
plupart des cartes bancaires).
wwDans les pays hors zone Euro
(Grande-Bretagne, Danemark, Russie,
Finlande, Suède, Norvège, Islande),
si vous disposez d’une carte ban-
caire (Visa, MasterCard, etc.), inutile
d’emporter des sommes importantes
en espèces. Dans les cas où la carte
n’est pas acceptée par le commer-
çant, rendez-vous simplement à un
distributeur automatique de billets.
�� Bagages
Le nombre de bagages n’est pas limité
mais les cabines des bateaux ne sont
pas immenses, il est donc préférable
de voyager léger. En revanche ce
qui est agréable, c’est de ne pas se
soucier de faire et de défaire sa valise
pendant tout le séjour. Dans la plu-
part des compagnies, la traditionnelle

Visa Premier, la carte à privilégier pour vos voyages !

Vous bénéficiez en cas de perte ou de vol de votre carte à l’étranger
d’une carte de remplacement sous 48h et de beaucoup d’autres services.
Renseignez-vous sur visa.fr si vous en détenez une.

166

soirée de gala a été conservée. On
peut donc prévoir une ou deux tenues
de soirée. Il est aussi conseillé de
prévoir des vêtements décontractés,
une tenue de sport, des chaussures
de marche – ou des baskets – pour
les excursions, des lainages pour
le soir, un chapeau pour la période
estivale.
�� Électricité
Sur le bateau, les prises électriques
sont les mêmes qu’en France et elles
fonctionnent sur le même voltage :
220 Volts.
�� Formalités
Concernant les différents pays tra-
versés, les formalités sont les mêmes
que celles exigées pour un voyage par
voie terrestre : ne pas oublier de véri-
fier la validité des cartes d’identité et
des passeports avant le départ. Pour
tous les pays de l’Union européenne,
la carte d’identité est suffisante.
Islande ��
wwLa Russie est le seul pays qui néces-
site un visa : c’est l’opérateur voyage qui
s’en charge en cas de visite en groupe,
mais un visa vous sera demandé si
vous n’êtes pas accompagné pendant
la visite. Sachez que les excursions à
Saint-Pétersbourg, qui incluront le prix
du visa et la visite guidée, sont de meil-
leur rapport qualité-prix qu’une visite
que vous effectuerez par vos propres
moyens et pour laquelle vous devrez
vous être procuré un visa au préalable.
�� Langues parlées
Aucun souci pour la langue. Tous
les navires offrent des annonces et
des journaux de bord en français.
On trouve toujours du personnel
maîtrisant parfaitement le français,
notamment au restaurant. Les excur-
sions sont souvent organisées par
groupes de langue. En revanche, si
on souhaite faire des achats dans les
différents pays traversés et qu’on ne
parle pas la langue, l’anglais est le
meilleur moyen pour communiquer.
© THIERRY LAUZUN - ICONOTEC
Pense futé
Smögen.
167
 Faire / Ne pas faire
Le choix de son parcours sur les mers du Nord varie en fonction du nombre
de jours, mais également du thème et du budget.
Bien choisir sa croisière
wwDurée : Si on dispose de moins d’une semaine, choisir une destination
accessible rapidement par avion, train ou voiture, afin de ne pas perdre de
jours de voyage. Certaines croisières proposent de rester deux jours dans la
ville de départ, d’autres de faire le circuit complet en n’y restant qu’une journée.
wwBateau : Bien choisir le type de bateau que l’on souhaite, plus ou moins
luxueux ou plus ou moins intime en fonction du budget. Ensuite le choix de
la cabine est primordial : vous pourrez en avoir une avec fenêtre, balcon, etc.
wwActivités : le contenu (plus ou moins culturel) et/ou la relaxation ou l’aspect
festif. Si on voyage avec des enfants, il faut connaître les activités disponibles
pour eux et les faire participer au maximum. Choisir une compagnie qui offre
des tarifs, des structures et des prestations adaptés.
La vie à bord
wwEmploi du temps : A bord de chaque navire se trouve un « bureau des
excursions » où l’on réserve directement les activités pour les jours à venir.
Les tarifs commencent généralement à partir de 50 E pour des excursions
d’une demi-journée et de 100 E pour la journée. On peut toujours organiser
soi-même ses excursions en louant une voiture ou demander un taxi (après
avoir négocié le prix) pour aller dans les plus beaux sites de l’étape. Certaines
compagnies peuvent s’en charger, mais c’est rare, car cela retire le gagne-pain
de leurs guides sur place. Il faut donc organiser avant de partir son excursion
en solo. Néanmoins, attention aux horaires : si on n’est pas à l’heure pour
l’embarquement du soir, le bateau partira sans vous attendre…
wwLes repas : Le choix de la restauration à bord compte également : veut-on
un bateau qui offre une variété de choix d’aliments ? Ou souhaite-t-on des
menus plus gastronomiques ? On constatera que tous les navires ont un large
choix, il y a même des menus diététiques pour les personnes au régime.
wwPourboire : Il est de tradition dans les croisières de rémunérer en partie certains
membres du personnel par des pourboires. Les compagnies proposent désormais
de prélever directement à bord un montant de 5 E par jour de croisière et par
personne. D’autres incluent ce montant dans les offres initiales. Il importera donc
de vérifier attentivement, avant de partir, si les pourboires sont inclus et, dans le
cas contraire, d’évaluer ce montant pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
wwEt surtout ! Sur un bateau, notamment lorsqu’il y a moins de 200 personnes,
on vit un peu en vase clos. Le temps d’adaptation peut être plus ou moins
long et l’on est souvent obligé de partager sa table avec des inconnus. La
convivialité reste le maître mot dans ces circonstances…

168

Si ce n’est pas le cas et qu’au cours
des escales vous restez souvent en
groupe, certaines personnes du groupe
maîtriseront forcément plus ou moins
la langue de Shakespeare et vous
donneront un coup de main.
�� Quand partir ?
Les bateaux naviguent en général la
nuit et accostent au matin vers 8h
aux différentes escales puis repartent
vers 18h. Il est donc important pour
profiter pleinement des escales que
le temps soit clément et les journées
ensoleillées un maximum... La période
pour faire votre croisière dans les
mers du Nord s’étale de mai à sep-
tembre, car les températures sont
alors les plus élevées de l’année et
le climat plutôt ensoleillé.
�� Santé
Il y a rarement un médecin à bord
du bateau, mais plutôt du personnel
infirmier. Les bateaux sont cependant
équipés de défibrillateurs et, en cas
Islande ��
© RAPHAËL VANLEEMPUTTEN
Boîtes aux lettres suédoises.
de besoin, le commissaire de bord
se met en contact avec les services
médicaux terrestres les plus proches.
Il est donc conseillé de vous munir
de la carte européenne d’assurance
maladie, car la plupart des pays de
la traversée font partie de l’Union
européenne ; elle vous permettra de
bénéficier de la prise en charge des
soins médicalement nécessaires dans
le pays concerné.
�� Sécurité
Les cabines sont équipées, pour la
plupart, d’un coffre-fort.
�� Téléphone
Un radiotéléphone est disponible à
bord. Le coût de l’unité étant très
élevé, nous vous conseillons de télé-
Pense futé
phoner à partir de cabines publiques
lors des escales ou de vos téléphones
portables. Le coût de la communi-
cation varie bien sûr en fonction des
pays traversés, de la nature de votre
forfait et de votre opérateur.
169
 ORWAY
© NANCY BUNDT - VISITN
Index
7 ŒUVRES DE LA MISÉRICORDE
(DE ZEVEN WERKEN VAN
BARMHARTIGHEIT) (GAND).................57
�� A
ÅARHUS..............................................81
ABBAYE DE GRAVILLE (LE HAVRE).......33
AKUREYRI.........................................162
ÅLESUND...........................................138
ALEXANDER NEVSKI KIRKE
(ÉGLISE ALEXANDRE-NEVSKI)
(COPENHAGUE)....................................75
ALLEMAGNE........................................82
AMALIENBORG – PALAIS DE
CHRISTIAN VIII (COPENHAGUE)...........75
AMALIENBORG SLOTSPLADS
(COPENHAGUE)....................................78
AMSTERDAM MUSEUM –
MUSÉE HISTORIQUE D’AMSTERDAM
(AMSTERDAM).....................................66
AMSTERDAM TULIP MUSEUM –
MUSÉE DE LA TULIPE (AMSTERDAM).. 65
AMSTERDAM......................................61
ÅNDALSNES......................................137
ANNE FRANK HUIS (MAISON
D’ANNE FRANK) (AMSTERDAM)..........61
ANVERS...............................................58
170
APPARTEMENT TÉMOIN AUGUSTE
PERRET (LE HAVRE).............................33
AQUARIUM DES FÉROÉ
(FØROYA SJØSAVN) (TÓRSHAVN)......149
�� B
BASILIQUE NOTRE-DAME
(BAZYLIKA MARIACKA) (GDAŃSK)......87
BASSIN DU COMMERCE
ET ESPACE NIEMEYER (LE HAVRE)......34
BEFFROI (CALAIS)...............................35
BEFFROI ET HALLE AUX DRAPS
(BELFORT EN LAKENHALLE) (GAND)...55
BEFFROI ET HALLE AUX DRAPS
(BRUGES).............................................51
BÉGUINAGE DE BRUGES (BRUGES)......48
BELGIQUE............................................42
BERGEN.............................................132
BOURGEOIS DE CALAIS (CALAIS)........36
BRUGES...............................................45
�� C
CALAIS................................................35
CAP NORD – NORDKAPP
(NORDKAPP)......................................143
CATHÉDRALE ARCTIQUE
– ISHAVSKATEDRALEN (TROMSØ).... 141

CATHÉDRALE D’HALLGRIM
(HALLGRIMSKIRKJA) (REYKJAVÍK)....156
CATHÉDRALE DE RĪGA
(RĪGAS DOMS) (RĪGA)..........................91
CATHÉDRALE DE TÓRSHAVN
(HAVNAR KIRKJA) (TÓRSHAVN).........150
CATHÉDRALE SAINT-
SAUVEUR ET LE TRÉSOR (SINT
SALVATORSKATHEDRAAL) (BRUGES)..48
CATHÉDRALE SAINTS-PIERRE-
ET-PAUL (SAINT-PETERSBOURG)......106
CATHÉDRALE SMOLNY-
DE-LA-RÉSURRECTION
(SAINT-PETERSBOURG).....................100
CENTRE DE LA DENTELLE
(KANT CENTRUM) (BRUGES)...............52
CENTRE NOBEL DE LA PAIX
(NOBEL FREDSSENTER)
(OSLO KRISTIANSAND)......................129
CHÂTEAU DE RĪGA (RIGAS PILS)
(RĪGA)..................................................94
CHRISTIANIA (COPENHAGUE)..............79
CITADELLE DE CALAIS (CALAIS).........36
CITÉ INTERNATIONALE
DE LA DENTELLE ET DE LA MODE
DE CALAIS (CALAIS)............................37
COGELS-OSYLEI ET
SES ALENTOURS (ANVERS).................60
COPENHAGUE......................................74
CORNE DE LA VALLÉE DU ROMSDAL
– ROMSDALSHORN (ÅNDALSNES)....137
�� D
DANEMARK.........................................74
DEN GAMLE BY (LA VIEILLE VILLE)
(ÅARHUS)............................................81
DESTROYER BŁYSKAWICA
(GDYNIA)..............................................86
DOMAINE DE RAVERSIJDE
(OSTENDE)...........................................44
DOMKIRKE – CATHÉDRALE
DE STAVANGER (STAVANGER)...........132
DOUVRES............................................38
DOVER CASTLE (DOUVRES).................39
�� E
EDIMBOURG........................................39
EDINBURGH CASTLE (EDIMBOURG)....40
Index ��
ÉGLISE DE TEMPPELIAUKIO
(HELSINKI)......................................... 114
ÉGLISE DU DÔME (TOOMKIRIK)
(TALLINN)............................................98
ÉGLISE DU SAINT-ESPRIT
(PÜHA VAIMU KIRIK) (TALLINN)...........98
ÉGLISE LUTHÉRIENNE
D’AKUREYRI (AKUREYRARKIRKJA)
(AKUREYRI)........................................162
ÉGLISE SAINT-CHRISTIAN
(CHRISTIANSKIRKJAN) (KLAKSVIK)..150
ERMITAGE (SAINT-PETERSBOURG)...104
ESTONIE..............................................95
�� F
FAIR ISLE..........................................148
FINLANDE.......................................... 111
FISCHMARKT (HAMBOURG)................85
FISKETORGET – MARCHÉ
AUX POISSONS (BERGEN)..................134
FORT CHARLOTTE (LERWICK)...........147
FORT NAPOLÉON (OSTENDE)..............44
FORTERESSE PIERRE-ET-PAUL
(SAINT-PETERSBOURG).....................107
FORTERESSE SUOMENLINNA
(HELSINKI)......................................... 117
FRANCE...............................................32
�� G
GALERIE NATIONALE
(NASJONALGALLERIET)
(OSLO KRISTIANSAND)......................130
GALERIE NATIONALE D’ISLANDE
(LISTASAFN ÍSLANDS)
(REYKJAVÍK)......................................152
GAMLE BERGEN –
VIEUX BERGEN (BERGEN)..................134
GAND...................................................55
GDAŃSK..............................................86
GDYNIA................................................86
GEIRANGER.......................................139
GÖTEBORG........................................123
GRAND-PLACE (GROTE MARKT)
Index
(ANVERS).............................................58
GRANDE-BRETAGNE...........................38
GRUE MEDIEVALE (STARY ŻURAW)
(GDAŃSK)............................................88
171
 �� Index
�� H
HAFNARFJÖRĐUR.............................158
HAMBOURG.........................................83
HAMBURGER KUNSTHALLE
(MUSÉE DES BEAUX-ARTS
DE HAMBOURG) (HAMBOURG)............84
HARWICH............................................38
HELLESYLT........................................139
HELSINKI........................................... 111
HET GRACHTENHUIS (MAISON
DES CANAUX) (AMSTERDAM)..............64
HET ZWIN (PROVINCIAAL
NATUURPARK HET ZWIN)
(KNOKKE-LE-ZOUTE)...........................43
HISTORISCH MUSEUM
ROTTERDAM (MUSÉE HISTORIQUE
DE ROTTERDAM) (ROTTERDAM).........70
HISTORISK MUSEUM –
MUSÉE D’HISTOIRE
(OSLO KRISTIANSAND)......................131
HONNINGSVÅG..................................141
HÖRNBRÜCKE (PONT DE LA CORNE)
(KIEL)...................................................82
HÔTEL DE VILLE D’ANVERS
(STADHUIS) (ANVERS).........................59
HÔTEL DE VILLE DE BRUGES
(STADHUIS) (BRUGES).........................51
�� I
ÎLE DE STREYMOY............................149
ÎLES FÉROÉ.......................................149
ÎLES LOFOTEN...................................140
ÎLES ORCADES..................................146
ÎLES SHETLAND................................147
ÎLES WADDEN.....................................73
INTERNATIONALES MARITIMES
MUSEUM (HAMBOURG).......................84
ISAFJÖRĐUR.....................................161
ISLANDE............................................152
�� K
KIEL.....................................................82
KIJK KUBUS (ROTTERDAM).................71
KIRKENES..........................................145
KIRKWALL.........................................146
KLAKSVIK.........................................150
172
KNOKKE-LE-ZOUTE.............................43
KRONHUSKVARTERET
(QUARTIER DE LA MAISON
DE LA COURONNE) (GÖTEBORG).......123
�� L
LA DIGUE (OSTENDE)...........................44
LE HAVRE............................................32
LERWICK...........................................147
LETTONIE............................................91
LIFEBOAT MUSEUM (HARWICH)..........38
LOCH OF SPIGGIE (KIRKWALL)..........146
�� M
MAHNMAL SANKT-NIKOLAI
(MÉMORIAL SAINT-NICOLAS)
(HAMBOURG).......................................85
MAISON DE L’ARMATEUR
(LE HAVRE)..........................................34
MAISON DE NONNI (NONNAHÚS)
(AKUREYRI)........................................162
MAISON DU CHAT NOIR (RĪGA)............94
MARCHÉ AUX PUCES
DE KOLAPORTIÐ (REYKJAVÍK)...........153
MARITIEM MUSEUM ROTTERDAM
(MUSÉE MARITIME) (ROTTERDAM).....73
MER BALTIQUE&&............................... 74
MER DE NORVÈGE&&.........................125
MER DU NORD&&................................32
MOMU – MUSÉE DE LA MODE
(ANVERS).............................................59
MONUMENT DE LA LIBERTÉ
(MILDA) (RĪGA)....................................95
MONUMENT DE RUSSALKA
(TALLINN)............................................98
MUR DE L’ATLANTIQUE
(ATLANTIKWALL) (OSTENDE)..............45
MUR DES TROLLS –
TROLLVEGGEN (ÅNDALSNES)............137
MUSÉE BOIJMANS VAN BEUNINGEN
(ROTTERDAM).....................................72
MUSÉE D’ÅLESUND –
ÅLESUNDS MUSEUM (ÅLESUND)......138
MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE
INDUSTRIELLE ET DU TEXTILE –
MIAT (GAND)........................................56
MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN –
M HKA (ANVERS).................................60
 Index ��

MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN MUSÉE NATIONAL –

(KIASMA) (HELSINKI)......................... 115
MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
(LISTASAFN REYKJAVÍKUR
HAFNARHÚS) (REYKJAVÍK)................153
MUSÉE D’ART DE KUMU (TALLINN).....98
MUSÉE D’ART MODERNE ANDRÉ
MALRAUX (LE HAVRE).........................34
MUSEE DE L’AMBRE (MUZEUM
BURSZTYNU) (GDAŃSK)......................88
MUSÉE DE L’ARCTIQUE
ET DE L’ANTARCTIQUE
(SAINT-PETERSBOURG).....................101
MUSÉE DE LA MARINE (MUZEUM
MARYNARKI WOJENNEJ) (GDYNIA).....86
MUSÉE DE LA SAGA (SÖGUSAFNIÐ)
(REYKJAVÍK)......................................157
MUSÉE DE LA VILLE DE GAND –
STAM (GAND).......................................56
MUSÉE DES BATEAUX VIKINGS
(VIKINGSKIPSHUSET)
(OSLO KRISTIANSAND)......................128
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
(MUSEUM VOOR SCHONE KUNSTEN –
MSK) (GAND).......................................56
MUSÉE DES FJORDS DE L’OUEST
(BYGGÐASAFN VESTFJARÐA)
(ISAFJÖRĐUR)...................................161
MUSÉE DU CAP NORD –
NORDKAPPMUSEET (HONNINGSVÅG).142
MUSÉE DU CINÉMA ISLANDAIS
(KVIKMYNDASAFN ÍSLANDS)
(HAFNARFJÖRĐUR)...........................158
MUSÉE DU DIAMANT DE BRUGES
(DIAMONDMUSEUM) ET SHOW
DE TAILLE DE DIAMANT (BRUGES)......49
MUSÉE GROENINGUE
(GROENINGEMUSEUM) (BRUGES).......50
MUSÉE HAFNARFJÖRÐUR
(HAFNARFJÖRĐUR)...........................158
MUSÉE HISTORIQUE – HISTORISKA
MUSEET (STOCKHOLM).....................122
MUSÉE MARITIME – SJÖHISTORIKA
MUSEET (STOCKHOLM)..................... 118
MUSÉE MARITIME DE REYKJAVÍK
(VÍKIN) (REYKJAVÍK)..........................157
NATIONAL MUSEUM (STOCKHOLM).. 119
MUSÉE NATIONAL (FØROYA
FORNMINNISSAVN) (TÓRSHAVN)......150
MUSÉE NATIONAL (SUOMEN
KANSALLISMUSEO) (HELSINKI)........ 114
MUSÉE NATIONAL D’ISLANDE
(THJÓÐMINJASAFN ÍSLANDS)
(REYKJAVÍK)......................................156
MUSÉE POLAIRE –
POLARMUSEET (TROMSØ)................ 141
MUSÉE RUSSE
(SAINT-PETERSBOURG).....................106
MUSÉE TRANSFRONTALIER
– VARANGER MUSEUM
(KIRKENES)........................................145
MUSÉE-GALERIE EXPO
SALVADOR DALÍ, MARQUIS
DE PÚBOL (BRUGES)............................52
MUSEUM OF EDINBURGH
(EDIMBOURG)......................................41
�� N / O
NATIONAL TRUST FOR SCOTLAND
(FAIR ISLE).........................................148
NEDERLANDS SCHEEPVAART
MUSEUM – MUSÉE MARITIME
DES PAYS-BAS (AMSTERDAM)............66
NORDKAPP........................................142
NORÐOYA FORNMINNISAVN
(KLAKSVIK)........................................151
NORSK MARITIMT MUSEUM –
MUSÉE DE LA MARINE
(OSLO KRISTIANSAND)......................129
NORVÈGE...........................................125
OSLO KRISTIANSAND.......................125
OSTENDE.............................................43
�� P / Q
PALAIS ROYAL – KUNGLIGA
SLOTTET (STOCKHOLM).................... 119
PARC VIGELAND (VIGELANDSPARKEN)
(OSLO KRISTIANSAND)......................129
PAYS-BAS...........................................61
Index

MUSÉE MUNICIPAL D’ART PERLAN (REYKJAVÍK)........................158

CONTEMPORAIN (STEDELIJK PETITE SIRÈNE (COPENHAGUE)...........79
MUSEUM VOOR ACTUELE KUNST – PHARE LOW LIGHTHOUSE
SMAK) (GAND).....................................57 (HARWICH)...........................................38

173
 �� Index
© PER EIDE - VISITNORWAY
Le belvédère de Flydalsjuvet.
PLACE DU MARCHÉ (KAUPPATORI)
(HELSINKI)......................................... 116
POLOGNE.............................................86
PORT (ISAFJÖRĐUR)..........................162
PROMONTOIRE DE KNIVSKJELODDEN
(HONNINGSVÅG)................................142
QUARTIER DE VITA BERGET
(STOCKHOLM)...................................122
�� R
RATSLAUKUMS ET STRELNIEKU
(RĪGA)..................................................94
REDOUBT FORT (HARWICH)................38
REMBRANDTHUIS (MAISON DE
REMBRANDT) (AMSTERDAM)..............66
REYKJAVÍK........................................152
RĪGA....................................................91
RIJKSMUSEUM (AMSTERDAM)............64
ROTTERDAM.......................................69
ROUTE DES TROLLS –
TROLLSTIGEN (ÅNDALSNES).............137
ROYAL BOTANIC GARDEN
(EDIMBOURG)......................................40
RUE DU LONG MARCHE
(ULICA DŁUGI TARG) (GDAŃSK)...........91
RUE LAUGAVEGUR (REYKJAVÍK)........157
RUE PIKK (TALLINN)............................99
RUSSIE..............................................100
174
�� S
SAINT-PETERSBOURG......................100
SCHIFFAHRTSMUSEUM
(MUSÉE DE LA MARINE ET DU PORT)
(KIEL)...................................................82
SCOTT MONUMENT (EDIMBOURG)......40
SEAFRONT ZEEBRUGGE
(ZEEBRUGGE).......................................42
SJØFARTSMUSEET –
MUSÉE DE LA MARINE
(STAVANGER).....................................132
SJOFARTSMUSEET
(MUSÉE MARITIME) (GÖTEBORG)......124
SKANSEN KRONAN (TOUR
DE LA COURONNE) (GÖTEBORG).......124
SS ROTTERDAM (ROTTERDAM)..........71
STATUE DE PIERRE-LE-GRAND
– CAVALIER DE BRONZE
(SAINT-PETERSBOURG).....................108
STATUE DES PREMIERS
COLONS VIKINGS D’AKUREYRI
(AKUREYRI)........................................163
STAVANGER......................................131
STOCKHOLM..................................... 118
STROMNESS MUSEUM
(STROMNESS)...................................147
STROMNESS.....................................146
SUÈDE............................................... 118
�� T
TALLINN..............................................95
THE WHITE CLIFFS OF DOVER
(DOUVRES)..........................................39
TORNI (HELSINKI).............................. 116
TÓRSHAVN........................................149
TOUR DE LA VIERGE (NEITSITORN)
(TALLINN)..........................................100
TROMSØ............................................140
TRONDHEIM......................................139
�� V / W / Z
VAN GOGH MUSEUM
(AMSTERDAM).....................................65
VIGUR (ISAFJÖRĐUR).........................162
WARNEMÜNDE....................................83
ZEEBRUGGE.........................................42
 OLIVIER
© AUTHOR’S IMAGE – SERGE

Notes
...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

175
 �� Notes

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

...................................................................................................................

176
 Des guides de voyage
sur plus de 700 destinations
érique
Version nouurm l’achat
offerte pguide papier
de tout

www.petitfute.com
6,95 € Prix France