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Les ventes d’un magasin augmentent de 10% la première année, puis baissent de

20% la seconde année et s’accroissent, la dernière année, de 30%. Quel est le


taux de variation global ?

Un commerçant baisse le prix d’un article de 20% puis l’augmente de 20%. Quel
est le bilan ?

Á quel taux d’intérêt un capital placé pendant 10 ans double-t-il ?

C’est à ce genre de questions que nous tenterons de répondre dans ce cours.

1
1. Rappels sur les taux, les proportions et les indices

On appelle proportion toute comparaison numérique entre une partie et le tout.


On l’exprime le plus souvent en pourcentage.

Ex : Au 1er juillet 2019, le Québec comptait 7 828 874 habitants, dont 1 233 704
personnes de moins de 15 ans. Quelle était la proportion des moins de 15 ans
dans la population totale au Québec au 1er juillet 2019 ?

La proportion des moins de 15 ans dans la population totale au Québec au 1er


juillet 2009 est donnée par :

1 233 704
 100% = 0.158 × 100% = 15.8%
7 828 874

Ce qui signifie qu’on comptait en moyenne 15.8 jeunes de moins de 15 ans dans un
groupe de 100 personnes.

Les proportions sont souvent assimilées aux taux. Un taux donne la valeur
relative d’une quantité en fonction d’une autre. On l’obtient en divisant les deux
quantités et en multipliant le résultat par une puissance de 10. Un taux s’exprime
souvent en « pour cent » (%), en « pour mille » (‰) voire en « pour dix mille »
selon que le quotient est multiplié par 100, par 1 000 ou par 10 000.

Ex : Le taux d’intérêt nominal représente le quotient, exprimé en pourcentage,


du montant d’intérêt versé et du capital. Un investissement de 440€ qui procure
un intérêt de 22€ offre un taux d’intérêt de :

22
 100% = 0.05 × 100% = 5%
440

Le choix du multiplicateur dépend de la fréquence du phénomène observé : plus


le phénomène est rare, plus le multiplicateur est grand. Par exemple, le taux de
chômage s’exprime en pourcentage (tant de pour cent de la population active)
parce que le chômage est un phénomène couramment observé. Mais pour le taux
d’homicide, phénomène très rare, la base de comparaison sera souvent 100 000.

Ex : En 2020, on a dénombré 92 homicides à Donaldville. En 2020, Donaldville


comptait 7 750 504 habitants.

92
 100 000 = 1.2 pour 100 000 habitants
7 750 504

2
Beaucoup d’autres mesures, en particulier celles associées à la natalité (taux de
natalité, taux de fécondité1) utilisent 1 000 pour base de comparaison.

Ex : Les démographes se servent du taux de natalité qui mesure le nombre de


naissances en fonction de la population totale.

Nombre de naissances vivantes


Taux de natalité =  1 000 ‰
Taille de la population

En 2015, le taux de natalité en France était de 12.38‰, ce qui veut dire qu’au
cours de cette année, on a observé en moyenne 12.38 naissances pour 1 000
habitants (sources, statistiques-mondiales.com).

Enfin un indice de base est la comparaison entre la valeur d’une variable à une
période ou en un lieu donné et la valeur de cette même variable à une période ou
en un lieu de référence appelé base. Par convention, la base a un indice fixé à
100.

Ex : La population étudiante d’une université était de 1 600 en 2000 et de 2 400


en 2010. Si on choisit l’année 2000 comme année de référence (la base), l’indice
de population en 2010 était :

V(2010) 2 400
I (2010) =  100 =  100 = 150
V(2000) 1 600

L’indice de 150 nous apprend que la population étudiante de 2010 était


supérieure de 50% à celle de 2000 ou encore qu’elle était 1.5 fois plus grande en
2010 qu’en 2000.

1
Le taux de fécondité qui mesure le nombre de naissances non pas en fonction de la population
totale (ça c’est le taux de natalité), mais en fonction de la population qui est le plus susceptible
de mettre des enfants au monde, soit les femmes âgées de 15 à 49 ans.

3
2. Pièges des calculs des taux de variation

A. Taux de croissance, coefficient multiplicateur et indice

Le taux de croissance entre deux dates, de départ et d’arrivée, est la variation


exprimée en pourcentage de la valeur de départ.

valeur d'arrivée  valeur de départ


TC =  100
valeur de départ

Ce qui est équivalent à :

 valeur d'arrivée 
TC =   1   100
 valeur de départ 

Par exemple si le prix d’un survêtement passe de 49€ à 52.92€ entre 2014 et
2015, son taux de croissance est :

52.92 49
 100 = 0.08 × 100 = 8%
49

Le prix a augmenté de 8%.

En revanche, le prix d’un polo passe de 21€ à 18.48€, son taux de croissance est :

18.48  21
 100 = -0.12 × 100 = -12%
21

Le prix a baissé de 12%.

Augmenter une valeur de t% revient à la multiplier par 1 + t/100.

Ainsi dire que le prix d’un survêtement a augmenté de 8% signifie que le prix a
été multiplié par 1 + 8/100 ou 1.08. En effet :

52.92 = 49 + 49 × 8% = 49 (1 + 8%)

Diminuer une valeur de t% revient à la multiplier par 1 - t/100.

Ainsi dire que le prix d’un polo a diminué de 12% signifie que le prix a été
multiplié par 1 - 12/100 ou 0.88. En effet :

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18.48 = 21 - 21 × 12% = 21 (1 - 12%)

Les expressions 1 + t/100 et 1 – t/100 sont appelées coefficients


multiplicateurs.

On pourrait même dire que le prix du survêtement est à l’indice 108 en 2015 sur
base 100 en 2014. Ou le prix du polo est à l’indice 88 en 2015 sur base 100 en
2014.

Finalement dire qu’une grandeur augmente de +t% entre t0 et t1, c’est dire qu’elle
est multipliée par (1 + t/100) entre ces deux dates, c’est dire aussi qu’elle
atteint en t1 l’indice (100 + t) sur base 100 en t0. Trois langages apparemment
différents et utilisés dans des contextes différents sont en fait identiques.
Ainsi :

Pourcentage de variation = Coefficient multiplicateur = Indice

Puisque +t% est équivalent à ×(1 + t/100), il en résulte que :

Si une grandeur g double du temps 0 au temps 1 il vient,

 100 
g1 = 2g0 = g0 (1 + 1) = g0 1  
 100 

De même,

- le triplement est une augmentation de 200% : 3 = 1 + 200/100,


- la multiplication par 6 est une augmentation de 500% : 6 = 1 + 500%,
- la multiplication par 1.2 correspond à une hausse de 20%...

Bien sûr, les mêmes raisonnements s’appliquent en cas de baisse, c.-à-d. lorsque
le coefficient multiplicateur est inférieur à 1. Ainsi, une baisse de 10% équivaut à

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un coefficient multiplicateur de 0.9 c.-à-d. (1 – 0.10), ou une baisse de 4%
équivaut à un coefficient multiplicateur de 0.96.

B. Les hausses et les baisses en pourcentage ne sont pas symétriques

En passant de 10 à 15 millions, la population a augmenté de 50%. Comment


évoluerait cette population si elle diminuait de 50% à la période suivante ?

50% de 15 millions représentent 7.5 millions de personnes. La population


passerait alors de 15 à 7.5 millions (15 – 7.5). L’erreur serait de penser qu’elle
reviendrait à 10 millions. La baisse de 50% fait plus qu’annuler une hausse
précédente de 50%. Ceci s’explique par des situations de départ différentes (15
dans un cas, 10 dans l’autre). Les pourcentages ne peuvent donc pas être
comparés à la hausse et à la baisse. Dans l’exemple, il aurait fallu une baisse
de 33.3% pour revenir au niveau antérieur de population. En effet, lorsque nous
appliquons une hausse de 50%, nous multiplions la valeur initiale par 1.50. Pour la
retrouver, il faut multiplier la valeur finale par l’inverse de 1.50, soit 1/1.50, donc
0.67, d’où nos 0.33 de diminution (1 + t = 0.67 donc t = -0.33). Ainsi une
augmentation de 50% correspond à une baisse de 33.33% pour revenir à la valeur
initiale.

De même si nous appliquons une réduction d’un tiers, nous multiplions la valeur
initiale par 2/3. Pour la retrouver, il faut multiplier le final par l’inverse de 2/3,
soit 3/2, d’où nos 50% d’augmentation2.

Finalement :
- une augmentation de 25% correspond à une baisse de 20%,
- une augmentation de 100% correspond à une baisse de 50%,
- une augmentation de 50% correspond à une baisse de 33.33%.

C. Les hausses et les baisses en pourcentage ne s’ajoutent pas

2 𝑡 𝑉𝐹
VF = VI (1 + )  VI = 𝑡 . L’évolution réciproque a donc pour coefficient multiplicateur
100 (1+ )
100
1
𝑡 .
(1+ )
100

6
Une hausse de 20% suivie d’une hausse de 30% n’est pas équivalente à une hausse
globale de 50%. La hausse est supérieure car la seconde augmentation porte sur
une grandeur qui a déjà subi un accroissement.

Prenons la valeur de départ de 100. La première hausse fait passer de 100 à 120.
La seconde se calcule donc ainsi : 120 × 0.3 = 36. On passe alors de 120 à 156. La
hausse globale est de 56%. C’est donc une erreur d’additionner les
pourcentages de variation qui s’appliquent successivement à une même
grandeur. Pour calculer le taux de croissance global issu de plusieurs taux de
croissance, il faut passer par les coefficients multiplicateurs. On a bien :

1.2 × 1.3 = 1.56

D’une façon générale, le taux de variation global tG qui est le résultat d’un cumul
de variations successives (t1, t2,…) est donné par la formule :

(1 + tG) = (1 + t1) (1 + t2) … (1 + tn)

Cette formule permet de tenir compte des diminutions avec des coefficients
multiplicateurs inférieurs à 1. Par exemple si les ventes d’un magasin augmentent
de 10% la première année, puis baissent de 20% la seconde année et
s’accroissent, la dernière année, de 30%, le taux de variation global est de
14.4% :

(1.10) (0.8) (1.3) = 1.144

Cas particulier des défalcations

Parfois, au lieu du cumul des pourcentages (variations successives), on


rencontre des défalcations. C’est le cas lorsqu’on raisonne sur deux grandeurs
au lieu d’une. Dans ce cas il convient de pratiquer une division et non une
soustraction. La formule générale donne tG tel que :

1  ta
1  tG 
1  tb

Cette formule est utilisée en économie lorsqu’on souhaite passer des valeurs
nominales aux valeurs réelles. L’exemple le plus courant concerne le pouvoir
d’achat : quel est le taux de variation tG du pouvoir d’achat sachant que le revenu
augmente de ta% tandis que les prix s’accroissent simultanément de tb% ?

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Ex : Si les prix augmentent de 20% et les revenus de 30%, le pouvoir d’achat
s’accroît de 8.3% (et non de 10%) :

1  0.3 1.3
1  0.083   1.083 
1  0.2 1.2

Rappelez-vous la formule en économie :

Indice du salaire nominal


Indice du pouvoir d'achat   100
indice des prix

130
Indice du pouvoir d'achat   100 = 108.33
120

D. Taux de croissance annuel moyen

Il est commode de résumer une succession de taux de croissance par leur


moyenne, qui est le taux de croissance uniforme qui aurait abouti à la même
croissance globale dans le même temps.

Pour procéder au calcul d’un taux de croissance moyen, il faut connaître le taux
de croissance global tG et la durée correspondante. Supposons que celle-ci soit
un nombre entier d’années n. Le taux moyen tm est tel que3 :

(1+tm) (1+ tm)… (1+ tm) = (1+ tG)

n fois

(1+ tm)n = (1+ tG)  (1+ tm) = n 1  tG

tm = n 1  tG -1

Le multiplicateur moyen (1+tm) est la moyenne géométrique des


multiplicateurs annuels successifs.

3
an = b ⇒ a = √𝑏 ou a = b1/n. Par exemple 22 = 4 ⇒ 2 = √4 ou 2 = 41/2.
𝑛 2

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Ex : Si les ventes d’un magasin augmentent de 10% la première année, puis
baissent de 20% la seconde année et s’accroissent, la dernière année, de 30%, le
taux de variation global est de 14.4% :

(1.10) (0.8) (1.3) = 1.144

S’ils avaient été augmentés tous les ans du même taux de croissance tm, on aurait
écrit :

(1+ tm)3 = 1.144  1+ tm = 3


1.144

La recherche de la racine troisième donne 1 + tm = 1.046. Ce nombre est la


moyenne géométrique des nombres 1.10, 0.8 et 1.3. Ainsi les ventes ont augmenté
en moyenne par an de 4.6%.

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3. Représentation graphique des taux de variation

Le choix des échelles est important puisqu’il conditionne la perception que


l’on peut avoir du phénomène dans son ensemble.

Commençons par rappeler ce qu’est une échelle arithmétique. Si le phénomène


étudié est le prix d’une action, l'échelle arithmétique permet de tracer les prix
simplement sur un graphique, en associant une graduation métrique (centimètre,
millimètre, etc..) à un prix. Un accroissement de la variable de 1 à 2 sera
représenté par la même longueur, par exemple 3 cm, qu’un accroissement de 9 à
10.

L’échelle arithmétique reflète les variations en amplitude, c.-à-d. que des


longueurs égales représentent des accroissements égaux. Autrement dit, le
passage de 1 à 2 euros sur un graphique en données arithmétiques accordera la
même importance qu’un passage de 9 à 10 euros. En pourcentage, l’écart n’est
pourtant pas comparable entre une hausse de 100% d’un côté et de 11 % de
l’autre. On le voit, l’échelle arithmétique induit un effet subjectif trompeur pour
apprécier une croissance.

Soit le graphique, en échelle arithmétique, représentatif de l’évolution du


chiffre d’affaires des entreprises A et B.

Une lecture rapide du graphique semble indiquer que la croissance des deux
firmes est identique, or il n’en est rien :

20  10
- croissance de A :  100 = 100%
10

10
40  30
- croissance de B :  100 = 33%
30

Par ailleurs, l’échelle arithmétique entraîne une saturation rapide des graphiques
dans la mesure où, par exemple, il est difficile de représenter sur un même
graphique un phénomène qui varie de 10 à 15 000 avec une échelle de 3 cm toutes
les cinq unités.

C’est pourquoi on préfère parfois l’échelle (semi) logarithmique. D’abord parce-


que le graphique semi-logarithmique est idéal pour représenter des variations
très différentes, difficiles à faire figurer sur des axes arithmétiques. Ceci est
important en économie quand on étudie l’évolution sur de très longues périodes
des variables comme le prix ou la quantité produite d’un bien. Ainsi, si un indice
passe de 100 à 1000, son logarithme en base 10, passe de 2 à 3. Par ailleurs,
l’échelle logarithmique reflète les variations en pourcentage. Un accroissement
de 10 à 11 (+10%) et un accroissement de 100 à 110 (+10%) de la variable y seront
représentés par la même longueur.

Ex : Évolution de la production de voitures dans une usine :

Année (x) 2000 2001 2002 2003 2004


Nombre (y) 20 40 80 160 320
Log. (Log y) 1.30 1.60 1.90 2.20 2.50

Evolution de la production
Log Y

3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
2000 2001 2002 2003 2004
Années

Le graphique montre bien un taux d’accroissement constant. Notre exemple


simple correspond à une progression géométrique de raison 2 (chaque valeur est
égale à la précédente multipliée par 2).

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Le graphique semi-logarithmique est construit avec une échelle arithmétique
en abscisses et une échelle logarithmique en ordonnées.

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4. Applications

● Un pantalon soldé à 40% est vendu 54€. Le commerçant décide de le solder à


50% au lieu de 40. Quel est le nouveau prix ?

Le prix soldé à 40% correspond au prix initial multiplié par 0.6. Pour retrouver ce
prix, il convient donc de diviser le prix soldé (54€) par 0.6. On obtient 90€. En le
soldant à 50%, on trouve 45€.

● Le prix d’une action a décuplé. De combien a-t-il augmenté ?

Le prix de l’action a été multiplié par 10 (coefficient multiplicateur). D’où :


1 + t/100 = 10, soit t = 900.

● Le prix de mon loyer a subi successivement deux hausses de 10% mais


finalement j’ai négocié auprès du propriétaire une remise de 10%. De combien a
varié le loyer en 3 ans ?

On multiplie les trois coefficients multiplicateurs : 1.1 × 1.1 × 0.9 = 1.089

Le loyer a donc augmenté de 8.9%.

● Le prix d’une robe après une remise de 20% est de 120€. Quel était le prix
avant la remise ?

Le prix initial est multiplié par 0.8 (1 – 20/100) pour donner 120. La réponse est
donc 150 euros.

● Pour un capital C0 qui augmente de 20% par an, de combien sera la valeur Cn au
bout de n années ?

Après 1 an, on aura C1 = C0 × 1.20,


Après 2 ans, on aura C2 = C1 × 1.20 = C0 × 1.202,

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Après n années, on aura Cn = C0 × 1.20n.

● L’indice CAC 40 a baissé de 34% en 2012 et a augmenté de 16% durant l’année


2013. Quel est le taux de variation global sur 2 années ?

On a :

(1 + tG) = (1 + t1) (1 + t2)


= (1 – 0.34)(1 + 0.16)
= (0.66 × 1.16) = 0.7656 ⇒ tG = 0.7656 – 1 = -0.2344

Le taux d’évolution global pour ces deux années est de -23.44%, ce qui
correspond à une baisse de 23.44%.

● Une grandeur augmente la première année de 20% et baisse la seconde année


de 20%.

a) De combien a-t-elle globalement varié au cours de ces deux années ?


b) De combien a-t-elle varié en moyenne par an ?
c) Si elle augmente de 20% la première année, de combien doit-elle varier la
seconde pour retrouver son niveau initial ?

a) Une grandeur G qui varie de t% est multipliée par (1 + t).

Soit G0 la valeur initiale de la grandeur, et G2 la valeur de celle-ci au bout d’un et


deux ans. On a :

G2 = G0 (1.2) (0.8) = G0 (0.96)

On a donc 1 + tG = 0.96. Si G0 est multipliée par 0.96, G0 a baissé de 4% en deux


ans.

b) Soit tM le taux moyen annuel de variation de G0. En deux ans, G0 devient G2.

G2 = G0 (1 + tM) (1 + tM) = G0 (1 + tM)2

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On sait que : G2 = G0 (0.96)

Donc G0 (1 + tM)2 = G0 (0.96)  1 + tM = 0.9798  tM = -0.0202

G0 a baissé en moyenne de 2.02% par an (et non de 2%).

c) On souhaite revenir à la valeur initiale G0, sachant que :

G1 = G0 (1.2)

Il suffit donc de multiplier par l’inverse du coefficient multiplicateur pour


revenir à la valeur initiale. Donc :

1 + t = 1/1.2 = 0.8334, soit t = -0.1666

Après avoir augmenté de 20%, la grandeur doit baisser de 16.6% pour retrouver
son niveau initial.

● Une grandeur g vaut g0 en t0, g1 en t1, et g2 en t2. Si g augmente de 25% de t0 à


t1, de combien doit-elle diminuer de t1 à t2 pour que g2 = g0 ?

Il suffit de multiplier la valeur finale par l’inverse de 1.25. On a donc :

1 + t = 1/1.25 = 0.80, soit t = -0.20

Une augmentation de 25% est donc bien annulée par une diminution de 20%.

● Si les prix augmentent pendant quatre années consécutives de 60%, 20%, 40%
et 10%. a) Par combien ont-ils été multipliés en 4 ans ? b) Calculer un taux de
croissance moyen.

a) Ils ont été multipliés en quatre ans par :

(1.6)(1.2)(1.4)(1.1) = 2.956

On a donc 1 + tG = 2.956 ⇒ tG = 195.6%

15
b) Les prix ont été multipliés par 2.96 en 4 ans soit une hausse de 196%. S’ils
avaient été augmentés tous les ans du même taux de croissance tm, on aurait
écrit :

(1+ tm)4 = 2.956  1+ tm = 4


2.956

La recherche de la racine quatrième donne 1 + tm = 1.311. Ce nombre est la


moyenne géométrique des nombres 1.6, 1.2, 1.4 et 1.1. Ainsi les prix ont augmenté
en moyenne par an de 31.1%.

● Le rendement d’une action sur une période de 4 ans est de 40%.

a) Quel est le rendement moyen annuel de cette action sur ces 4 années ?
b) Quel doit être le rendement de l’action la cinquième année si on veut
obtenir un rendement moyen par an sur 5 ans de 12% ?

a) Rendement moyen

Ici le rendement global de 40% correspond au produit :

(1 + t1) (1 + t2) (1 + t3)(1 + t4) = 1.40

On a donc :

(1 + tM) = (1 + 0.40)1/4 et tM = 1.401/4 – 1 ≈ 0.0877

Le rendement moyen est de 8.77% par an.

b) Rendement de la cinquième année

On a :

(1 + tM)5 = (1 + t1)…(1 + t4) (1 + t5) ⇔ (1 + tM) = [(1 + t1)…(1 + t4) (1 + t5)]1/5

Or la variation sur les quatre premières années est de 40%. Donc :

(1 + 0.12)5 = (1 + 0.40)(1 + t5) soit 1 + t5 = 1.2588 soit t5 = 0.2588

16
Le rendement de l’action doit être de 25.88% la cinquième année.

● Soit une entreprise dont la production passe de 5 millions d’euros à 6 millions


d’euros entre 2012 et 2015. Sachant que sur la période 2012-2015, les prix de
cette production ont progressé de 15%, quelle est l’augmentation de la
production en volume ?

La production en valeur a augmentée de 1 million d’euros (20%). On sait que cette


augmentation peut provenir de l’augmentation des quantités produites et/ou
d’une variation des prix. Il faut donc supprimer l’effet-prix de cette évolution
pour connaître l’évolution en volume.

Pour ce faire, on peut appliquer la formule lorsque deux grandeurs sont


comparées :

1.20
1 + tG = = 1.0435 ⇒ tG = 0.0435 = 4.35%
1.15

On peut utiliser les indices :

Indice production en valeuren2015


Indice production en volume en2015   100
Indice des prix 2015,base100 en2012

120
=  100
115

L’indice est passé de 100 à 104.34. Ainsi, en volume (ou en euros constants de
2012), la production n’a augmenté que de 4.34%.

Une autre façon de faire consiste d’abord à exprimer la production de 2012 en


euros de 2015. Ainsi 5 millions d’euros de 2012 valent, en 2015, 5 × 1.15 = 5.75
millions d’euros. L’augmentation en volume (indépendamment des mouvements de
prix) sera donc :

6 - 5.75
 100 = 4.35%
5.75

● Si la production augmente de 2% l’an (à cause de la croissance de la demande)


et si chaque travailleur ne peut augmenter sa propre production (c.-à-d. sa

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productivité) que de 1.5% par an, de combien les emplois devront-ils augmenter
pour atteindre l’objectif de +2% (à durée de travail constante) ?

1  0.02 1.02
1  tG   tG   1 = 0.492%
1  0.015 1.015

Exprimé en indices :

Indice de production
Indice de création d'emplois   100
indice de productivité du travail

102
Indice de création d'emplois   100 = 100.492 soit environ +0.5%
101.5

● Supposons que les charges de personnel représentent 60% des coûts de


production. Quel serait l’impact d’une hausse de 10% des charges de personnel
sur ces mêmes coûts de production ?

L’impact des charges de personnel sur les coûts est étroitement lié à la part
relative de leurs consommations dans le coût total. Si t est le taux de variation
des charges de personnel, et p la part de celles-ci dans le coût global, l’impact
sur ce dernier est égal à : t × p.

Impact d’une hausse de 10% : 10% × 0.60 = 6%

Une hausse de 10% du prix du travail entraîne une hausse de 6% des coûts de
production.

● Qu’est-ce qu’une échelle semi-logarithmique ? Dans quels cas l’utilise-t-on ?

Le graphique semi-logarithmique est construit avec une échelle arithmétique en


abscisses et une échelle logarithmique en ordonnées. Il est idéal pour
représenter des tendances longues et reflète les variations en pourcentage et
non en variation absolue.

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