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Un commerçant baisse le prix d’un article de 20% puis l’augmente de 20%. Quel
est le bilan ?
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1. Rappels sur les taux, les proportions et les indices
Ex : Au 1er juillet 2019, le Québec comptait 7 828 874 habitants, dont 1 233 704
personnes de moins de 15 ans. Quelle était la proportion des moins de 15 ans
dans la population totale au Québec au 1er juillet 2019 ?
1 233 704
100% = 0.158 × 100% = 15.8%
7 828 874
Ce qui signifie qu’on comptait en moyenne 15.8 jeunes de moins de 15 ans dans un
groupe de 100 personnes.
Les proportions sont souvent assimilées aux taux. Un taux donne la valeur
relative d’une quantité en fonction d’une autre. On l’obtient en divisant les deux
quantités et en multipliant le résultat par une puissance de 10. Un taux s’exprime
souvent en « pour cent » (%), en « pour mille » (‰) voire en « pour dix mille »
selon que le quotient est multiplié par 100, par 1 000 ou par 10 000.
22
100% = 0.05 × 100% = 5%
440
92
100 000 = 1.2 pour 100 000 habitants
7 750 504
2
Beaucoup d’autres mesures, en particulier celles associées à la natalité (taux de
natalité, taux de fécondité1) utilisent 1 000 pour base de comparaison.
En 2015, le taux de natalité en France était de 12.38‰, ce qui veut dire qu’au
cours de cette année, on a observé en moyenne 12.38 naissances pour 1 000
habitants (sources, statistiques-mondiales.com).
Enfin un indice de base est la comparaison entre la valeur d’une variable à une
période ou en un lieu donné et la valeur de cette même variable à une période ou
en un lieu de référence appelé base. Par convention, la base a un indice fixé à
100.
V(2010) 2 400
I (2010) = 100 = 100 = 150
V(2000) 1 600
1
Le taux de fécondité qui mesure le nombre de naissances non pas en fonction de la population
totale (ça c’est le taux de natalité), mais en fonction de la population qui est le plus susceptible
de mettre des enfants au monde, soit les femmes âgées de 15 à 49 ans.
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2. Pièges des calculs des taux de variation
valeur d'arrivée
TC = 1 100
valeur de départ
Par exemple si le prix d’un survêtement passe de 49€ à 52.92€ entre 2014 et
2015, son taux de croissance est :
52.92 49
100 = 0.08 × 100 = 8%
49
En revanche, le prix d’un polo passe de 21€ à 18.48€, son taux de croissance est :
18.48 21
100 = -0.12 × 100 = -12%
21
Ainsi dire que le prix d’un survêtement a augmenté de 8% signifie que le prix a
été multiplié par 1 + 8/100 ou 1.08. En effet :
52.92 = 49 + 49 × 8% = 49 (1 + 8%)
Ainsi dire que le prix d’un polo a diminué de 12% signifie que le prix a été
multiplié par 1 - 12/100 ou 0.88. En effet :
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18.48 = 21 - 21 × 12% = 21 (1 - 12%)
On pourrait même dire que le prix du survêtement est à l’indice 108 en 2015 sur
base 100 en 2014. Ou le prix du polo est à l’indice 88 en 2015 sur base 100 en
2014.
Finalement dire qu’une grandeur augmente de +t% entre t0 et t1, c’est dire qu’elle
est multipliée par (1 + t/100) entre ces deux dates, c’est dire aussi qu’elle
atteint en t1 l’indice (100 + t) sur base 100 en t0. Trois langages apparemment
différents et utilisés dans des contextes différents sont en fait identiques.
Ainsi :
100
g1 = 2g0 = g0 (1 + 1) = g0 1
100
De même,
Bien sûr, les mêmes raisonnements s’appliquent en cas de baisse, c.-à-d. lorsque
le coefficient multiplicateur est inférieur à 1. Ainsi, une baisse de 10% équivaut à
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un coefficient multiplicateur de 0.9 c.-à-d. (1 – 0.10), ou une baisse de 4%
équivaut à un coefficient multiplicateur de 0.96.
De même si nous appliquons une réduction d’un tiers, nous multiplions la valeur
initiale par 2/3. Pour la retrouver, il faut multiplier le final par l’inverse de 2/3,
soit 3/2, d’où nos 50% d’augmentation2.
Finalement :
- une augmentation de 25% correspond à une baisse de 20%,
- une augmentation de 100% correspond à une baisse de 50%,
- une augmentation de 50% correspond à une baisse de 33.33%.
2 𝑡 𝑉𝐹
VF = VI (1 + ) VI = 𝑡 . L’évolution réciproque a donc pour coefficient multiplicateur
100 (1+ )
100
1
𝑡 .
(1+ )
100
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Une hausse de 20% suivie d’une hausse de 30% n’est pas équivalente à une hausse
globale de 50%. La hausse est supérieure car la seconde augmentation porte sur
une grandeur qui a déjà subi un accroissement.
Prenons la valeur de départ de 100. La première hausse fait passer de 100 à 120.
La seconde se calcule donc ainsi : 120 × 0.3 = 36. On passe alors de 120 à 156. La
hausse globale est de 56%. C’est donc une erreur d’additionner les
pourcentages de variation qui s’appliquent successivement à une même
grandeur. Pour calculer le taux de croissance global issu de plusieurs taux de
croissance, il faut passer par les coefficients multiplicateurs. On a bien :
D’une façon générale, le taux de variation global tG qui est le résultat d’un cumul
de variations successives (t1, t2,…) est donné par la formule :
Cette formule permet de tenir compte des diminutions avec des coefficients
multiplicateurs inférieurs à 1. Par exemple si les ventes d’un magasin augmentent
de 10% la première année, puis baissent de 20% la seconde année et
s’accroissent, la dernière année, de 30%, le taux de variation global est de
14.4% :
1 ta
1 tG
1 tb
Cette formule est utilisée en économie lorsqu’on souhaite passer des valeurs
nominales aux valeurs réelles. L’exemple le plus courant concerne le pouvoir
d’achat : quel est le taux de variation tG du pouvoir d’achat sachant que le revenu
augmente de ta% tandis que les prix s’accroissent simultanément de tb% ?
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Ex : Si les prix augmentent de 20% et les revenus de 30%, le pouvoir d’achat
s’accroît de 8.3% (et non de 10%) :
1 0.3 1.3
1 0.083 1.083
1 0.2 1.2
130
Indice du pouvoir d'achat 100 = 108.33
120
Pour procéder au calcul d’un taux de croissance moyen, il faut connaître le taux
de croissance global tG et la durée correspondante. Supposons que celle-ci soit
un nombre entier d’années n. Le taux moyen tm est tel que3 :
n fois
tm = n 1 tG -1
3
an = b ⇒ a = √𝑏 ou a = b1/n. Par exemple 22 = 4 ⇒ 2 = √4 ou 2 = 41/2.
𝑛 2
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Ex : Si les ventes d’un magasin augmentent de 10% la première année, puis
baissent de 20% la seconde année et s’accroissent, la dernière année, de 30%, le
taux de variation global est de 14.4% :
S’ils avaient été augmentés tous les ans du même taux de croissance tm, on aurait
écrit :
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3. Représentation graphique des taux de variation
Une lecture rapide du graphique semble indiquer que la croissance des deux
firmes est identique, or il n’en est rien :
20 10
- croissance de A : 100 = 100%
10
10
40 30
- croissance de B : 100 = 33%
30
Par ailleurs, l’échelle arithmétique entraîne une saturation rapide des graphiques
dans la mesure où, par exemple, il est difficile de représenter sur un même
graphique un phénomène qui varie de 10 à 15 000 avec une échelle de 3 cm toutes
les cinq unités.
Evolution de la production
Log Y
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
2000 2001 2002 2003 2004
Années
11
Le graphique semi-logarithmique est construit avec une échelle arithmétique
en abscisses et une échelle logarithmique en ordonnées.
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4. Applications
Le prix soldé à 40% correspond au prix initial multiplié par 0.6. Pour retrouver ce
prix, il convient donc de diviser le prix soldé (54€) par 0.6. On obtient 90€. En le
soldant à 50%, on trouve 45€.
● Le prix d’une robe après une remise de 20% est de 120€. Quel était le prix
avant la remise ?
Le prix initial est multiplié par 0.8 (1 – 20/100) pour donner 120. La réponse est
donc 150 euros.
● Pour un capital C0 qui augmente de 20% par an, de combien sera la valeur Cn au
bout de n années ?
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…
Après n années, on aura Cn = C0 × 1.20n.
On a :
Le taux d’évolution global pour ces deux années est de -23.44%, ce qui
correspond à une baisse de 23.44%.
b) Soit tM le taux moyen annuel de variation de G0. En deux ans, G0 devient G2.
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On sait que : G2 = G0 (0.96)
G1 = G0 (1.2)
Après avoir augmenté de 20%, la grandeur doit baisser de 16.6% pour retrouver
son niveau initial.
Une augmentation de 25% est donc bien annulée par une diminution de 20%.
● Si les prix augmentent pendant quatre années consécutives de 60%, 20%, 40%
et 10%. a) Par combien ont-ils été multipliés en 4 ans ? b) Calculer un taux de
croissance moyen.
(1.6)(1.2)(1.4)(1.1) = 2.956
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b) Les prix ont été multipliés par 2.96 en 4 ans soit une hausse de 196%. S’ils
avaient été augmentés tous les ans du même taux de croissance tm, on aurait
écrit :
a) Quel est le rendement moyen annuel de cette action sur ces 4 années ?
b) Quel doit être le rendement de l’action la cinquième année si on veut
obtenir un rendement moyen par an sur 5 ans de 12% ?
a) Rendement moyen
On a donc :
On a :
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Le rendement de l’action doit être de 25.88% la cinquième année.
1.20
1 + tG = = 1.0435 ⇒ tG = 0.0435 = 4.35%
1.15
120
= 100
115
L’indice est passé de 100 à 104.34. Ainsi, en volume (ou en euros constants de
2012), la production n’a augmenté que de 4.34%.
6 - 5.75
100 = 4.35%
5.75
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productivité) que de 1.5% par an, de combien les emplois devront-ils augmenter
pour atteindre l’objectif de +2% (à durée de travail constante) ?
1 0.02 1.02
1 tG tG 1 = 0.492%
1 0.015 1.015
Exprimé en indices :
Indice de production
Indice de création d'emplois 100
indice de productivité du travail
102
Indice de création d'emplois 100 = 100.492 soit environ +0.5%
101.5
L’impact des charges de personnel sur les coûts est étroitement lié à la part
relative de leurs consommations dans le coût total. Si t est le taux de variation
des charges de personnel, et p la part de celles-ci dans le coût global, l’impact
sur ce dernier est égal à : t × p.
Une hausse de 10% du prix du travail entraîne une hausse de 6% des coûts de
production.
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