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Un prolongement du livre « Comprendre l’électronique par la simulation » par S.

Dusausay Page 1 sur 2

Domaines de fréquence en électronique.


Terminologie employée.
Quelques trucs parmi d’autres qu’un bon électronicien doit savoir.

J’invite le lecteur à consulter le livre* (tome 1) et le site** (tome2) pour des informations
complémentaires signalées par [Réf i].
* **
Comprendre l’électronique par la simulation Site Internet personnel,
Serge Dusausay, Vuibert, http://membres.lycos.fr/cepls
402 pages, n° ISBN 2 7117 8952 7

1) Les bandes de fréquence

Dans les années 1970 (télévision hertzienne, radio analogique) on a défini ces termes français :
T.B.F. (très basse fréquence : jusqu’à 3 kHz)
B.F. (basse fréquence : de 3 kHz à 30 kHz)
M.F. (moyenne fréquence : de 30 kHz à 300 kHz)
H.F. (de 300 kHz à 30 MHz)
T.H.F. (de 30 MHz à 300 MHz)
Intervalles connus également par la longueur d’onde λ (= c / f, avec c = 3 108).
Par exemple, une onde décamétrique (λ = 10 m) a une fréquence de 30 MHz.
L’évolution des techniques (onde centimétriques, millimétriques…) a vu des nouveaux termes, ainsi que
des nouveaux regroupements. Une classification actuelle est récapitulée dans ce tableau (en Hz) :
0-3k 3 k – 30 k 30 k – 300 k 300 k – 3 M 3 M – 30 M 30 M – 300 M 300 M – 3 G 3 G – 30 G 30 G – 300 G
ELF VLF LF MF HF VHF UHF SHF EHF
Commentaires :
ELF (Extremely Low Frequency / Fréquences extrêmement basses) 0 - 3 kHz
Les signaux à ces fréquences sont les communications avec les sous-marins, sonars des baleines, ainsi que
les premiers harmoniques du réseau 50 Hz.
VLF (Very Low Frequency / Très basses fréquences) 3 kHz – 30 kHz
C’est la « B.F. de l’époque ». La bande audio qui couvre l'intervalle [20 Hz ; 20 kHz] est donc considérée
maintenant comme très basses fréquences. La bande passante pour le signal audio par liaison
téléphonique filaire (RTC) est de 3,4 kHz : cela entre dans la bande VLF.
LF (Low Frequency / Basses fréquences) 30 kHz – 300 kHz
Domaine de la radio-diffusion ondes longues, des radio balises, etc.
MF (Medium Frequency / Moyennes fréquences) 300 kHz – 3 MHz
Domaine de la radio-diffusion ondes moyennes, signaux météo, etc.
HF (High Frequency / Hautes fréquences) 3 MHz – 30 MHz
Radio-diffusion ondes courtes, aviation, CB (à 27 MHz), etc.
VHF (Very High Frequency / Très hautes fréquences) 30 MHz – 300 MHz
Télévision, trafic aérien, microphones sans fil, etc. En radio diffusion analogique, en modulation de
fréquence, la bande FM qui couvre [88 MHz – 108 MHz] est donc en VHF.
UHF (Ultra High Frequency / Ultra hautes fréquences) 300 MHz – 3 GHz
Les émetteurs-récepteurs, radios-modem (433 MHz, 869 MHz), les fours à micro-ondes, téléphones
portables GSM (0,9 GHz, 1,8 GHz), les liaisons ZigBee (868 MHz, 915 MHz, 2,4 GHz), liaisons Blue
Tooth (2,4 GHz), liaisons WiFi (2,4 GHz), liaisons satellites, radars… sont en UHF.
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SHF (Super High Frequency / Super hautes fréquences] 3 GHz – 30 GHz


Certaines liaisons ZigBee (5 GHz), Wifi (5 GHz). Les radars contrôlant la vitesse des véhicules émettent
vers 11 GHz. Certaines liaisons hertziennes (en MAQ256) sont dans la bande 6,4 –7,1 GHz.
La réception TV numérique par satellite est dans la bande [10,7 GHz ; 12,75 GHz]. L’électronique
intégrée dans la tête de parabole est constituée d’un amplificateur faible bruit et d’un oscillateur local (à
9,75 GHz ou 10,6 GHz) : grâce à un mélangeur, le spectre utile est transposé dans l’intervalle [0,95 GHz ;
2,15 GHz] qui est dans la bande UHF et compatible avec un câble coaxial 75 Ω (qui descend vers le
démodulateur connecté à la télévision).
EHF (Extremely High Frequency) 30 GHz – 300 GHz
Satellites, radars, ...

D’autres termes sont utilisés : RF (Radio Frequency / Radio fréquence) 300 kHz – 300 MHz
MW (Microwawes / Micro ondes) 300 MHz - 300 GHz.

2) Précautions technologiques en électronique « composants discrets ».

a) La réponse en fréquence des composants passifs est à prendre en compte dès quelques kHz. Un
exemple scolaire type est le comportement capacitif d’une inductance (condensateur inter spires, inter
couches), ou le comportement selfique d’un condensateur (armatures enroulées) [Réf. 1]. Le choix de la
technologie doit donc être pertinent (attention aux résistances bobinées !). Quant aux composants actifs, il
faut vérifier sur les data sheet la gamme de fréquence utilisable.
b) Au-delà du MHz, la modélisation des composants actifs doit être plus détaillée qu'en B.F., pour que les
calculs soient cohérents avec la pratique. L’exemple scolaire type est de passer au modèle de Giacoletto
pour un transistor bipolaire analysé en amplification petits signaux H.F. [Réf. 2].
Il est impératif de choisir des composants passifs prévus pour fonctionner dans les hautes fréquences. En
pratique, on a intérêt à réaliser des montages compacts, et ne pas ignorer les influences par rayonnement,
liaison capacitive... Il est donc indispensable de soigner le câblage (fil court et de forte section -effet de
peau-), les connexions, le découplage des alimentations [Réf. 1].
c) Au delà de 10 MHz, il faut tenir compte de nouveaux paramètres.
Il s'agit des liaisons entre composants, et les broches des composants eux-mêmes. Quelques millimètres
de conducteur présentent une inductance de quelques nH, et 2 conducteurs voisins, (les broches d'un
composant par exemple) présentent un condensateur parasite de l'ordre de plusieurs centièmes de pF. Ces
chiffres sont très dépendants de la géométrie, des diélectriques...
Rappelons qu’à 100 MHz : 10 nH présente une réactance de 6,28 Ω,
0,1 pF présente une réactance de16 kΩ.
d) A quelques centaines de MHz, on n’improvise plus ! On doit s'aider de certaines règles empiriques,
d'abaques, et de simulations par ordinateur (dans la mesure où les modèles soient fiables).
En pratique, et, par retour sur la théorie, la technologie (le matériau du support isolant par exemple), la
disposition des composants, l'implantation des conducteurs... doivent être prises en compte.
De plus, dès quelques MHz, on privilégiera les C.M.S. (composants montés en surface) qui ne présentent
aucune patte de connexion, et qui sont soudés à même les pistes des circuits imprimés. Des blindages,
plan de masse, anneau de garde... sont des techniques qui permettent de réduire les couplages parasites
entre composants, ou broches de composant.
e) A partir du GHz, on quitte le domaine de l'électronique "traditionnelle". Les pistes de circuit imprimé
doivent être dessinées pour réaliser une ligne homogène (micro-ruban d'impédance caractéristique
connue, appelé microstrip). Un condensateur ou une self est constitué de tronçons de ligne.

[Réf. 1]. http://membres.lycos.fr/cepls/condensateur/condensateur.pdf


[Réf. 2]. Comprendre l’électronique par la simulation, page 330

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