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L’ergonomie, du grec érgon (travail) et nόmos (loi), est une discipline qui étudie les
interactions entre l’Homme en activité et les composantes de cette activité (tâches, outils,
méthodes, environnement de travail…), pour élaborer des systèmes permettant d’œuvrer dans
des conditions d’efficacité, de sécurité et de confort optimales.
Par extension, l’ergonomie désigne également l’état qualitatif résultant de l’ensemble des
caractéristiques du ou des systèmes optimisés.
Par nature, l’ergonomie sollicite les ressources de nombreuses disciplines relatives
à l’humain : physiologie et psychologie, médecine, sociologie et anthropologie,
économie et ingénierie…
Ergonomie et RSE
En tant que discipline aux résultats notables en matière d’amélioration du bien-être au travail,
l’ergonomie s’inscrit de fait comme un vecteur essentiel des démarches RSE. À ce titre, elle
figure explicitement au rang des préconisations de la norme ISO 26000.
remarque:
L’ergonomie en 3 dimensions
Ergonomie physique
Ici, ce sont principalement les interactions physiologiques de l’Homme et de son activité qui
sont concernées. Sont recherchées des améliorations dans les domaines de la posture, des
manipulations, de la prise de charge, du mouvement (notamment répétitif), de la configuration
du poste de travail, de la sécurité et plus globalement de la santé.
Ergonomie cognitive
Ergonomie de l’organisation
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C’est en 1857 que Jastrzebowski a élaboré le mot ergonomie par l’agrégation d’ergon (« travail ») et
nomos (« loi ») pour définir une sorte de science du travail. Depuis, les définitions se sont succédé au
rythme des évolutions de la discipline. En 1972, Wisner proposa de considérer l’ergonomie comme
regroupant l’ensemble des « connaissances scientifiques relatives à l’homme et nécessaires pour
concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de
confort, de sécurité et d’efficacité ». Longtemps adoptée par les francophones, cette définition fut
complétée par un regard plus anglo-saxon porté par Christensen (en 1988) et la Société des facteurs
humains, pour qui l’ergonomie est « une des branches de la science et de la technologie qui
incorpore ce qui est connu et conceptualisé des caractéristiques biologiques et comportementales de
l’homme et qui peut être appliqué de façon valide à la spécification, à la conception, à l’évaluation, à
l’utilisation et à la maintenance des produits et systèmes afin d’en assurer la sécurité, l’efficacité et
l’usage satisfaisant par des opérateurs individuels, des groupes et des organisations ». L’accent est
mis sur les aspects physiologiques et psychologiques du travail humain. L’ergonomie apparaît alors
comme une science appliquée pour concevoir et évaluer les situations de travail. Enfin, l’Association
internationale d’ergonomie a largement étendu le périmètre scientifique et applicatif : « L’ergonomie
est la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale des interactions entre les êtres
humains et les autres composantes d’un système, et la mise en œuvre dans la conception de
théories…
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Voici une liste des principaux critères d’ergonomie d’un site web :
– Sobriété
– Lisibilité
– Utilisabilité
– Rapidité
– Interactivité
– Adaptative
– Accessibilité…
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La visibilité : on parle ici du ratio d’accessibilité avec les typographies, les couleurs,
la taille des zones de texte, la justification des textes…
La charge de travail correspond à toutes les étapes par lesquelles doit passer un internaute
pour avoir la réponse à sa question, ou pour atteindre la page recherchée. Celle-ci doit être la
plus légère possible. Parmi les sous-critères de la charge de travail, on retient principalement
la brièveté, qui permet de naviguer au plus vite sur une interface, en évitant un chargement
lourd et chronophage. Parmi les éléments de brièveté à mettre en place, on peut retenir :
Le contrôle explicite consiste à faire en sorte que l’utilisateur ait le total contrôle sur
l’interface, et que le système exécute uniquement les opérations demandées.
Cela peut se traduire par l’intégration d’un retour arrière, par le choix les labels en fonction de
l’état d’avancement d’une action, par la demande de validation après chaque entrée de
données…
Le sous-critère du contrôle utilisateur est ici essentiel, et permet, entre autres, d’autoriser les
interruptions. Prenons l’exemple de Gmail. Quand on supprime un mail par inadvertance, on a
quelques secondes pour revenir en arrière et interrompre l’action en cours. Cela fait partie du
contrôle utilisateur.
Critère n° 4 : l’adaptabilité
L’adaptabilité est la capacité d’une interface à s’adapter selon le contexte, les besoins et les
préférences des utilisateurs. On compte alors plusieurs sous-critères :
La flexibilité : faire en sorte, par exemple, que les raccourcis claviers puissent être
modifiés, de pouvoir remanier certaines actions selon les préférences, de désactiver
certaines fonctionnalités, ou encore de permettre la personnalisation de l’interface
comme le fil d'ariane (couleur, police…) ;
L’expérience utilisateur : cela concerne les moyens mis en œuvre pour respecter le
niveau d’expérience de l’utilisateur. On peut alors proposer les fonctionnalités de base
pour les novices, et ajouter des fonctionnalités plus pointues pour les experts.
La cohérence passe aussi par l’attention portée au type system. Par exemple, les H1, H2 et
autres éléments structurels d’un contenu doivent être dans des tailles bien définies, afin
d’offrir une cohérence et que l’internaute se retrouve dans sa navigation grâce à des critères
ergonomiques précis.
La gestion des erreurs consiste à faire en sorte qu’il y ait différents moyens pour protéger
l’utilisateur des erreurs, et qu’il puisse les corriger. Cela peut prendre différentes formes :
Préciser les éléments attendus dans la création d’un mot de passe (une majuscule, un
chiffre…) ;
Afficher les éléments manquants ;
On parle de code signifiant lorsqu’il y a une relation sémantique forte entre les codes et les
items auxquels ils se réfèrent. Avoir un code signifiant est donc essentiel pour que le rappel et
la reconnaissance soient meilleurs. Il faut alors faire attention à utiliser les bonnes
conventions.
Par exemple : le rouge est synonyme de bonheur en Chine, mais en Europe, c’est plutôt le
symbole de l’interdit. Il n’est donc pas judicieux de faire toute une interface en rouge.
Il faut être vigilant à ce que l’interface corresponde à la cible, ainsi qu’à leurs vices et
coutumes.
Critère n° 8 : la compatibilité