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1

Dr Jan Polak
_____________________________________

2
Introduction à l'Acupuncture

Acu-AnMo
_____________________________________

Douleurs articulaires & Névralgies

3
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle,
par quelque procédé que ce soit, sans autorisation écrite de l’auteur,
du texte ou des dessins publiés dans le présent ouvrage est illicite et
constitue une contrefaçon (Code de la propriété intellectuelle du 1/7/92,
art. L. 122-4, L. 122-5, L. 335-2).

© Dr J. Polak

ISBN : 979-10-95364-05-4
EAN : 9791095364054

4
Du m êm e au teu r :

• Les Points utilisés en Acu-AnMo


• Acupuncture pratique : les Barrières

• L’Arthrose n’est rien, le Muscle est tout

• Myothérapie - Douleurs articulaires & névralgies

• Migraines & autres maux de tête


• Traité pratique de Myothérapie
• The fundamental role of Muscle Contractures (en Anglais)

• Diététique & Terrain

Site internet : www.acu-anmo.com

5
Kong Fuzi (Confucius)

Claude Bernard

Auteur inconnu

6
J.-M. Kespi

Pour tout renseignement


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7
Table des matieres
Introduction .................................................................................. 10
Etiologies & Pathologies ............................................................... 31
Moyens de stimulation des points ............................................ 33
Etiologies ................................................................................... 37
Principales variétés de perturbations énergétiques ................. 41
Pathologies................................................................................ 42

8
9
Introduction
à l'Acupuncture,
méthode Acu-AnMo
Introduction

C’est ainsi que débute le NeiJing SuWen


(qui date lui-même de l'Antiquité…)

La connaissance de l'histoire d'une science médicale est


capitale pour comprendre les différents points de vue qui
peuvent exister la concernant.
Depuis toujours il semble qu’il y ait eu en Chine deux
enseignements parallèles de l’Acupuncture : le plus ancien,
datant de plusieurs siècles avant JC, il y a plus de 2
millénaires donc, est celui des écoles que de nos jours nous
appellerions ‘privées’, où la connaissance était transmise de
Maître (Fang Shi 方士) à élève. L'enseignement y est surtout
oral, relativement différent d'une école à l'autre, avec
quelques supports écrits, surtout à titre d'aide-mémoire pour

10
les notions les plus complexes – les notions de base, assez
simples, étant censées être connues.
Bien que ce fut une époque agitée (c'était celle des
'Royaumes Combattants', Ve à IIe siècle avant JC) c'était aussi
celle, bouillonnante de créativité, des "Cent écoles de
pensée" (zhūzǐ bǎijiā 諸子百家), notamment dans l'état de
Qi1, où les échanges entre les écoles étaient encouragées par
le roi, notamment à l'académie Jixia (稷下學宮).
A compter du 1er siècle après JC cependant, une
compilation des textes de ces Maîtres fut réalisée par les
lettrés de la Cour Impériale, ce qui donna naissance à l’école
officielle, dite la "Grande Ecole" (Tai Xue 太學), qui deviendra
le Collège Impérial de Médecine. Dès lors l'enseignement
officiel sera basé sur les livres tirés de cette compilation, dont
surtout le "Nei Jing Su Wen Ling Shu".
Cependant comme ces textes sont des emprunts issus de
diverses écoles, qui chacune utilise un système de pensée un
peu différent, on y trouve juxtaposées des théories parfois
divergentes si ce n'est en apparence contradictoires… De
plus, rappelons-le, ces textes aide-mémoire supposaient les
notions de base connus, donc n'y revenaient pas. Elles
manquent donc.
Les Fang Shi, influencés par le Taoïsme et parfois par le
Chamanisme (Wu), sont à l’origine de la théorie du Yin-
Yang ; on attribue le développement de cette théorie à Zōu
Yǎn (鄒衍), qui vécut au 3e siècle avant JC. Le concept des
viscères est plus tardif. La création de la Grande Ecole fut
quant à elle le reflet de l’influence grandissante du
Confucianisme et de sa philosophie de conformisme social.

1
Shandong actuel, situé au sud la ville actuelle de Pékin

11
Il y eut forcément de nombreux contacts entre ces deux
approches, l'officielle et les indépendantes, qui ont toujours
coexisté, mais elles restent néanmoins de philosophies fort
différentes : une école d'état, plus conservatrice, et de
nombreuses écoles privées, plus créatives.

De la compilation officielle des notes des Fang Shi est


donc tardivement né le traité d'Acupuncture longtemps
considéré comme le plus ancien2, intitulé ″Huang Di Nei Jing
Su Wen Ling Shu″ ou ″Traité de Médecine interne de
l'Empereur Jaune, Questions simples, Fondement spirituel″.
Pas toujours très clair, puisqu'issu de courants de pensée
hétéroclites, comme nous l'avons vu, et par ailleurs plusieurs
fois remanié au cours des siècles, il développe des théories
qui peuvent ainsi grandement différer selon les chapitres3.
Ce traité se présente comme un recueil de questions que
l’Empereur Jaune, mythique premier Empereur de l’Antiquité,
pose à son médecin personnel, et des réponses pertinentes
de celui-ci. Ce n'est cependant que l'un des 6 grands traités
de médecine (Jing 經) rédigés à cette époque, les 5 autres
ayant été totalement perdus4.
L'acupuncture était donc déjà bien structurée longtemps
avant la rédaction beaucoup plus tardive de ces premiers
textes, qui présentent de la sorte en pratique un début de
perte d'une connaissance plus ancienne. Comme cela a été le
cas pour les autres grandes Traditions médicales, Indienne

2 Des textes antérieurs ont cependant été retrouvés en 1972 dans des fouilles à
Mawangdui (馬王堆)
3 par exemple quant au nombre de méridiens : 6, 9, 11, ou 12…
4 Ils sont néanmoins cités par des sources postérieures.

12
(Ayurvédique) ou Européenne (Hippocratique), ce traité
mettait en effet par écrit des fragments grappillés d’une
connaissance plus ancienne, jusque-là essentiellement
transmise oralement de Maître à élève, ainsi récupérés pour
en faire une doctrine officielle. Laquelle, devenue le dogme,
jamais remis en cause, a ensuite fait l’objet de très nombreux
commentaires et traités jusqu’au 17e siècle.
De nombreux livres se sont donc par la suite ajoutés au
Nei Jing : de grands ouvrages, parfois relativement
innovants, parfois reprenant au contraire mot pour mot de
larges passages du Nei Jing, ont régulièrement été écrits au
cours des siècles par les praticiens officiels de la Médecine
Traditionnelle Chinoise (MTC). Néanmoins ces textes
devraient toujours être compris comme issus de
commentaires d’une Tradition orale transmise de Maître à
élève, et donc non exposée puisque censée être connue.
Assez rapidement, la conceptualisation des notions
subtiles des grands Maîtres de l'antiquité se perdant, les
traitements "recettes" basés sur les seuls symptômes les plus
apparents, et donc identiques pour tous, prirent dans les
livres et dans la pratique de plus en plus de place par rapport
à un diagnostic personnalisé basé sur l’analyse énergétique
de ces symptômes, cette approche Traditionnelle étant de
moins en moins bien appréhendée, ou même connue.
La présentation faite de nos jours de cette Tradition mal
comprise est par voie de conséquence devenue bien
complexe : les syndromes sont si compliqués qu'ils
aboutissent finalement à un choix de points très peu varié,
puisque l'action spécifique de ces points n'est plus comprise
non plus. Des "recettes" donc, à l'efficacité forcément limitée,
puisque les mêmes pour toutes les personnes ayant en
apparence la même pathologie… Ce n'est plus vraiment de

13
l'Acupuncture, et ce n'est pas pour être utilisée ainsi que
cette méthode a été créée.
Cette décadence progressive est simplement due au fait
que les bases du raisonnement, pourtant a priori simples,
logiques, et individualisées, ont petit à petit été perdues au
cours des temps, phénomène accéléré par les divers remous
politiques, économiques, et militaires qui se sont produits en
Chine au cours des deux derniers siècles, évènements qui ont
rompu la transmission orale de la Tradition.
Il convient donc ici de faire un bref rappel quant à
l'histoire récente de cette médecine pour comprendre
l’évolution actuelle de l’Acupuncture, et pour appréhender
pourquoi elle a décliné et s’est figée en Chine, alors même
qu’elle s’épanouissait au contraire en France. La
méconnaissance de cette Histoire contemporaine ne permet
pas de comprendre pourquoi il y a de nos jours deux façons
totalement différentes d’aborder l’Acupuncture, ni pourquoi
ce n’est pas la plus intéressante qui est la plus répandue…

• 1822 : L’Empereur ne souhaite plus être soigné par


l'Acupuncture, et de ce fait le Collège Impérial de
Médecine cesse de l'enseigner, mesure qui favorise la
pharmacopée. Depuis le siècle précédent la cour avait
été en contact par l’intermédiaire des Jésuites avec la
médecine Occidentale, dont la thérapeutique était à
l'époque encore très basée sur la Phytothérapie.
Il faut cependant constater, à la lecture des livres écrits
sur le sujet, que l’enseignement officiel de l’Acupuncture
s’orientait depuis longtemps déjà de plus en plus vers
des recettes, aux dépens des raisonnements

14
personnalisés, ce qui diminuait évidemment son
efficacité.
• 1904 : Le gouvernement impérial interdit la pratique de
l’Acupuncture, probablement sous la pression de
l’influence culturelle et/ou économique des Puissances
Occidentales. Mesure apparemment pas entièrement
efficace puisque :
• 1929 : Le gouvernement Républicain5 interdit à nouveau
l’Acupuncture.
Ces interdictions répétées limitent de plus en plus la
transmission aussi bien universitaire que de Maître à élève de
cette Tradition médicale qu'on tentait de discréditer. Par voie
de conséquence cette connaissance se perd
progressivement, pour être petit à petit réduite à des
fragments transmis de façon plus ou moins rigoureuse au
sein de certaines familles. D'autant que le mode d'emploi des
traitements personnalisés, qui font tout l'intérêt de
l'Acupuncture, se perdait déjà petit à petit depuis plusieurs
siècles par manque de compréhension.


• 1929 : la même année où le ministre de l‘Education
interdit l’enseignement de l’Acupuncture en Chine,
Georges Soulié de Morant, ancien Consul en Chine,
l’introduit en France6.
• 1960 : le Dr Chamfrault devient président de
l’Association Française d’Acupuncture (AFA). Il est
l’auteur de 6 volumes sur la MTC et l’Acupuncture. Il

5En 1911 l’Empire avait été renversé


6Les travaux de Georges Soulié de Morand étaient surtout basés sur sa traduction
du ‘Zhen Jiu Da Cheng’, qui est le dernier des grands ouvrages de référence en
Acupuncture, daté de 1601. Du point de vue thérapeutique ce livre contient
malheureusement déjà essentiellement des recettes.

15
travaille avec le Dr Nguyen Van Nghi, auteur lui aussi de
nombreux livres sur l’Acupuncture.
• 1970 le Dr Kespi devient président de l’AFA. Il a une
extraordinaire compréhension de la Tradition médicale
chinoise ; il est l’auteur de plusieurs livres qui font
énormément progresser le retour aux sources de
l’Acupuncture et son efficacité.


• 1927-1949 : En Chine, guerre civile et guerre contre
l’occupation japonaise : le nombre ahurissant de
victimes, surtout civiles, a grandement diminué la
possibilité de transmission du peu de connaissances
médicales Traditionnelles qui subsistaient encore
jusque-là malgré les interdictions officielles.
• 1949 : Mao Zedong rétablit la MTC, y compris
l'Acupuncture, comme une des médecines officielles de
la Chine moderne (avec la médecine occidentale), mais
le régime fige cette approche déjà vidée d'une grande
partie de sa substance en une doctrine universitaire
figée, prétendant de façon dogmatique que la partie de
la Tradition qui avait survécu représentait la totalité de
celle-ci7. Comme les bases du raisonnement analogique
individualisé n'étaient plus guère assimilées8, en prati-
que l’utilisation de recettes thérapeutiques devint
systématique.
Il est important de comprendre que faire artificiellement
d'une partie le tout, et de plus en faire une doctrine

7
Les causes des douleurs de l'appareil locomoteur par exemple, s'y résument en
pratique aux Bi, alors que nous verrons plus loin que ce n'est là qu'une parmi les
diverses causes de douleurs articulaires ou de névralgies. Cette approche officielle
limite donc considérablement les possibilités extraordinaires de l'Acupuncture dans
ce domaine : on soulage lentement, au lieu de guérir rapidement.
8 Au point que même certains termes de base n'y sont plus compris de nos jours.

16
rigide, ne peut qu'empêcher de retrouver ce qui a été
perdu.
Or ce n'est paradoxalement qu'en retrouvant ce qui a
été oublié avec le temps que l'on peut faire progresser
l'Acupuncture, ce que la pratique montre clairement.
• 1957-1960 : Après la campagne dite des ‘Cent Fleurs’,
tous les ‘intellectuels’ sont mis à l’écart de la société. Suit
le ‘Grand Bond en avant’ avec ses innombrables victimes
de la famine qui en résulta.
• 1966-1976 : Révolution ‘Culturelle’ : on estime que les
derniers Maîtres d’Acupuncture traditionnelle sont tués.


• 1972 : Nixon visite la Chine. Un des journalistes qui
l'accompagnent est opéré d'une appendicite (contrai-
rement à la légende, l'anesthésie fut classique,
médicamenteuse, et non pas faite par acupuncture…).
Cependant comme les suites sont douloureuses, il est
alors traité par acupuncture. C’est à partir de cet
évènement, relaté de façon spectaculaire par ce
journaliste dans le New York Times, que débute la
diffusion de l’Acupuncture aux Etats-Unis puis dans le
reste monde – mais à partir de ce qu'il en restait en
Chine...
Ce n'était plus depuis longtemps l'ancienne Tradition,
basée sur un raisonnement analogique aboutissant à un
traitement personnalisé, mais ce qui en subsistait et qui
avait été figé de façon dogmatique en Chine
contemporaine : une thérapeutique basée sur des
recettes plus ou moins efficaces. Alors qu'au contraire en
France, depuis 1929, de grands esprits tentaient de
retrouver la Tradition originelle et son raisonnement

17
énergétique individualisé, et y réussissaient en grande
partie.

L’histoire contemporaine explique donc pourquoi on a


actuellement beaucoup plus de chances de trouver une
Acupuncture vraiment Traditionnelle, donc raisonnée et
personnalisée, en France qu’en Chine, où paradoxalement la
base théorique originelle, le raisonnement analogique basé
sur le référentiel Yin/Yang, n’est plus vraiment utilisée.
Comme c’est néanmoins la Chine qui devrait être la
référence (car c’est initialement une médecine chinoise après
tout…), et par ignorance de l’Histoire de l'acupuncture, c’est
cette approche limitée, incomplète et figée, qu’on retrouve
presque partout dans le monde, et même encore dans une
grande partie des écoles françaises. Ce phénomène avait
déjà été prophétisé par les Chinois eux-mêmes au début du
20e siècle, suite aux interdictions officielles : "La médecine de
la Chine n’aura pas disparu du monde, mais n’aura disparu
que de Chine." (Qin Bowei, 1935.)
Il n'est pourtant pas très intéressant de traiter tout le
monde de la même façon avec des recettes plus ou moins
efficaces, quand l’essence même de l’Acupuncture est de
permettre un traitement logique et individualisé… et donc
rapidement et durablement efficace.
C’est donc une présentation de l’aspect Traditionnel de
l’Acupuncture, raisonné et personnalisé, et cependant simple,
que nous vous proposons ici.

18
Illustration clinique
L'exemple suivant illustre bien l’intérêt d’un traitement
logique et individualisé, qui doit donner des résultats
instantanés.

C'est donc le diagnostic de Barrière (Guan) qui a permis la


guérison spectaculaire de cette patiente. Or la notion de
cette perturbation énergétique fondamentale n'existe plus
en Chine contemporaine, et où un tel traitement n'aurait
donc pas été possible.

9
nous décrirons les différents troubles énergétiques plus loin

19
Un des principaux intérêts d’une méthode de traitement
Traditionnelle10 comme l’Acu-AnMo est donc d’être
personnalisée : on n’y soigne pas la maladie mais le malade,
et chacun avec un traitement individualisé, spécifique de la
cause énergétique qui lui est propre. En effet, ce qui peut se
manifester de façon semblable d’une personne à l’autre a
souvent des causes énergétiques bien différentes, donc
requiert un traitement différent.
L’inverse est d’ailleurs souvent vrai : il n'est pas rare de
voir des maladies d’aspect différent mais qui, si l’on va au-
delà des apparences, ont en fait une cause énergétique
identique, laquelle se manifeste simplement de façon
différente selon les personnes. On peut aussi avoir plusieurs
symptômes différents chez une même personne, dont
l'origine énergétique est commune.
Ainsi par exemple un blocage énergétique au niveau
lombaire peut causer des lombalgies, ou des douleurs
abdominales, ou des troubles urinaires, ou des troubles
gynécologiques, ou plusieurs de ces symptômes associés.
Une personne peut donc présenter l'un ou plusieurs de
ces symptômes d’apparence totalement indépendants mais
qui n’ont en fait qu’une seule cause énergétique commune.
Inversement une douleur lombaire classique en barre
peut avoir une douzaine de causes énergétiques totalement
différentes d'une personne à l'autre. Donc autant de
traitements différents.

10
Dans le sens ‘issu d’une Tradition’ et non pas dans le sens de ‘habituel’ ou
‘classique’

20
Illustration clinique

De façon fort regrettable l'approche habituelle aurait été


de regarder dans un livre les recettes thérapeutiques
proposées pour chacun de ces symptômes, et de stimuler les
innombrables points indiqués. Les résultats auraient été lents
et décevants, car aucun diagnostic énergétique de la cause
des symptômes n'aurait alors été fait, et aucun point n'aurait
été choisi en fonction de son action spécifique sur cette
perturbation, ici la perturbation du flux descendant de
l'aspect Yang de l'énergie du corps11.

11
Le point utilisé pour cette perturbation énergétique si fréquente ne figure
d'ailleurs dans aucune recette connue.

21
L’intérêt de diagnostiquer la cause énergétique est qu’à
chaque perturbation correspond un point spécifique pour la
traiter. On a parfois le choix entre plusieurs points d'action
identique, mais on n’en utilisera a priori qu’un seul, car si le
diagnostic énergétique était bien posé il doit avoir des effets
immédiats, après une brève stimulation au stylet. (S'il n'y a
pas d'effet, c'est que le diagnostic énergétique était erroné,
et donc que le point choisi n'était pas le bon.) On va ensuite
répéter la stimulation de ce point efficace, tant qu’il améliore
à chaque fois encore plus le patient, plutôt que de rajouter
d'autres points.
Cette répétition ne serait d’ailleurs pas très confortable si
on utilisait des aiguilles. La réitération de la stimulation du
même point efficace au cours de la séance est un des
multiples avantages du stylet que nous utilisons en Acu-
AnMo.

22
En Acu-AnMo on peut donc instantanément savoir si le
diagnostic énergétique était juste : après stimulation du
point choisi en fonction de ce diagnostic, le patient teste à
nouveau l'intensité de la douleur, qui doit alors avoir
diminué. Les amplitudes articulaires éventuellement limitées
doivent avoir augmenté. Dans le cas contraire le diagnostic
était erroné, il faudra donc le revoir. Si le patient va mieux, il
suffit alors de répéter la stimulation de ce point tant que ceci
améliore encore le patient, idéalement jusqu'à guérison.

Illustration clinique 12

On voit que quand le bon point est stimulé les effets sont
immédiats, alors que quand ce n'est pas le bon point, il n'y a
aucun effet, ce qui amène à revoir le diagnostic.

12 Tous les exemples cliniques (sauf les deux déjà cités) ont été envoyés par des
praticiens qui venaient de terminer la formation en Acu-AnMo.

23
Utiliser de recettes, basées (y compris en Chine
contemporaine) sur un diagnostic de type Occidental,
purement symptomatique, ou la seule localisation, en cas de
douleur, comme le font la plupart des acupuncteurs de par le
monde, et laisser les multiples aiguilles préconisées en place
pendant 20 minutes ou plus, sans même les manipuler, ne
permet ni de tenir compte des variations individuelles, ni
d'une cause énergétique spécifique : on utilise beaucoup de
points, sans même connaître leurs actions énergétiques
exactes, ce qui aboutit à des résultats lents et décevants, là
où un traitement personnalisé, conduisant à la stimulation
d’un seul point, spécifique de la nature énergétique de la
maladie (stimulation éventuellement répétée dans la séance),
aurait été immédiatement performante.
L'auteur de ce livre ayant commencé à exercer
l'acupuncture après l'avoir apprise selon la première
méthode, a pu comparer les deux approches. Il ne s'agit
donc pas de dénigrer ce qui se fait habituellement, y compris
en Chine, mais simplement de signaler qu'il existe une autre
approche, beaucoup plus efficace, et qui plus est moins
complexe, car plus logique et proche des origines de la
méthode.
On peut en effet tenter de revenir aux sources, somme
toute simples, de cette médecine, et c’est ce qui a été fait
dans certaines écoles françaises depuis le milieu du 20e
siècle. Cela n'a pas toujours été évident, et beaucoup de
choses demeurent encore incomprises, mais en Acupuncture
la recherche ne consiste pas à inventer des nouvelles choses,
mais à retrouver ce qui a été perdu.

24
Les douleurs de l'épaule (pour ne prendre qu'un exemple,
car il en va de même pour toutes les localisations de
douleurs), peuvent avoir une demi-douzaine de causes
énergétiques différentes, plus les diverses combinaisons
possibles de ces causes uniques. Les apparences grossières
seront semblables, mais en poussant un peu l'interrogatoire
et l'examen, on pourra assez facilement déterminer de quelle
perturbation énergétique il s'agit pour chaque patient
spécifiquement, ce qui permettra d'appliquer un traitement
adapté, personnalisé, simple et précis, donc beaucoup plus
efficace et rapide qu'une recette qui considère toutes les
douleurs d'épaule comme identiques.

Illustrations cliniques

25
°

° °

26
On voit que pour ces trois exemples douleurs de l'épaule,
la cause énergétique était à chaque fois différente, et le
traitement donc aussi. Un ou deux points ont suffi.
Un livre de recettes aurait préconisé le même traitement
pour les trois patients, avec de nombreux points, n'incluant
probablement même pas ceux utilisés ici.
On voit aussi que quand le diagnostic est exact et le point
bien choisi, l'amélioration est immédiate. Il suffit dès lors de
répéter le traitement pour arriver à la guérison complète et
durable.

Même des outils thérapeutiques courants de nos jours en


médecine chinoise gagnent à être revus. L'expérience montre
en effet que la stimulation externe des points d’Acupuncture
à l'aide d'un simple stylet, selon un protocole précis, est
beaucoup plus intéressante que le fait de piquer ces points
avec des aiguilles.

27
Non seulement c’est indolore, donc applicable aux enfants
(et aux adultes qui craignent les piqures…), mais c’est aussi
beaucoup plus rapidement efficace, et surtout cela peut être
répété plusieurs fois au même endroit dans la même séance,
tant qu’à chaque test effectué après la stimulation du point
le patient se sent encore amélioré. Et pourtant en Chinois
Acupuncture se dit ‘Zhen Jiu Fa’ 針灸法, ce qui signifie :
‘procédé par les aiguilles et la moxibustion’ - ce qui par là
même empêche d’envisager d’autres moyens plus
intéressants, tout en oubliant que depuis l’antiquité le traité
de référence, le "Nei Jing Ling Shu" décrit des aiguilles… à
extrémité ronde.

28
Illustrations cliniques

29
30
Etiologies &
Pathologies

Etiologies & Pathologies


Tòng zé bù tōng

痛則不通

Le principe de base soutenant le raisonnement en Acu-


AnMo est donc que toute douleur est due à une obstruction
à la circulation de l’énergie, une perturbation de son flux, ou
à une insuffisance quantitative de celui-ci13. Le diagnostic
consiste donc à déterminer quel type de dérangement est la
source de la douleur, afin de pouvoir le normaliser.
Les pathologies sont donc considérées comme des
perturbations du flux d’énergie, de diverses origines
possibles, et qui peuvent se manifester de différentes façons,
toutes suffisantes pour que ces dérèglements soient
douloureux ou même gênent le bon fonctionnement des
articulations et organes de la région, que ce soit par excès

13 Le blocage énergétique reste cependant toujours incomplet, sinon il y aurait


nécrose tissulaire, puisque l’énergie est indispensable à la vie à tout niveau.

31
d’énergie ou par insuffisance. Tout ce qui se trouve au niveau
de l’obstruction, muscles14 ou viscères, fonctionnera mal.
Si l’on compare le flux d’énergie à une rivière, pour
rétablir son flux normal, donc la santé, il faudra ″ouvrir
l'écluse″ là où elle a été fermée de façon intempestive, en
actionnant le bon commutateur, le point d’Acupuncture
exact correspondant spécifiquement à cette écluse et pas
juste un point proche (le commutateur peut être éloigné), ou
correspondant à une autre écluse.
Toute l'approche de l’Acu-AnMo sera donc basée sur la
constatation que quand à un endroit la circulation de
l’énergie est perturbée, tous les muscles et viscères de la
région fonctionnent mal. Inversement ce qui lève
l’obstruction normalise le tout. Encore faut-il avoir établi la
nature exacte du dérèglement énergétique, qui peut par
contre être la cause de plusieurs symptômes, en apparence
non reliés.
Ainsi, à titre d’exemple, un seul point peut traiter à la fois
des douleurs lombaires, des ballonnements abdominaux, des
troubles des règles et/ou des troubles urinaires - lorsque leur
cause est commune, ce qui peut être le cas lors d'un blocage
du flux énergétique descendant au niveau de la région
lombaire-ombilicale15. Car tout est relié dans le corps : si
l’énergie est bloquée à ce niveau, le patient pourra avoir une
ou plusieurs des pathologies de part et d’autre de l’ombilic, à
la face antérieure et/ou de L5/S1 à la partie postérieure du
corps.
Aborder les choses ainsi simplifie considérablement
diagnostic et traitement, et diminue le risque d’erreurs, donc

14 Rappelons que les douleurs articulaires sont toujours dues à des contractures
musculaires. Voir à ce sujet les livres du même auteur, op. cit.
15 Nous en avons donné une illustration clinique plus haut.

32
d'échecs : dès que la circulation de l'énergie (le Qi) est
rétablie, dès que le flux énergétique est libéré, après
stimulation du point soigneusement choisi en fonction du
type d'obstruction et de sa localisation, très rapidement tout
fonctionne à nouveau normalement.
Le traitement sera donc personnalisé, c’est-à-dire souvent
différent d’une personne à l’autre alors que les symptômes
semblent identiques. Peu de points suffiront en général :
souvent même un seul, dont la stimulation sera répétée si
besoin.
Il y a aussi tout intérêt à ne pas attendre qu’une
obstruction simple se complique petit à petit par d'autres
blocages énergétiques : il faudrait alors stimuler plus de
points, un par perturbation. Cependant il n'est jamais trop
tard pour bien faire.

Moyens de stimulation des points


Dans Acu-AnMo, le terme "AnMo" signifie "agir en
douceur, manuellement ou avec un objet tenu à la main, sur
l'énergie du corps ". Ceci ne désigne donc que la façon de
stimuler les points d’acupuncture, sans aiguilles, donc sans
les piquer.
"Acu" correspond à notre façon de choisir quel point
stimuler, qui obéit au raisonnement précis basé sur
l’ancienne Tradition d’Acupuncture.
L’Acu-AnMo vise essentiellement à traiter les douleurs de
l’appareil locomoteur (douleurs articulaires, névralgies), et
s’adresse donc surtout aux professionnels de la santé dont

33
c'est le domaine : médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes.
Ces derniers peuvent donc la pratiquer, puisqu’il n’y a pas
d’effraction de la peau.

La stimulation du ou des points cutanés utiles, choisis de


façon logique, peut en effet Traditionnellement se faire par
différents moyens :

► Les aiguilles sont le moyen le plus souvent utilisé en


Acupuncture16. Cependant piquer peut provoquer une perte
d’énergie, surtout si on laisse les aiguilles en place, ou qu'on
ne les manipule pas, alors que l’on voudrait simplement
refaire circuler cette énergie librement ; de plus ce moyen
n’est pas utilisable chez l’enfant (et plus d’un adulte le
redoute…).

► En pratique il est avantageux d'utiliser une autre


méthode tout aussi Traditionnelle, mais passablement
tombée dans l’oubli (comme beaucoup de choses dans ce
domaine…) : c’est la stimulation uniquement externe du
point cutané. Cette stimulation se fera selon un protocole
précis, à l’aide d’un stylet.
Dans le Classique fondamental "Huang Di Nei Jing Ling
Shu", sur les 9 types d’aiguilles décrits, 2 ont des extrémités
rondes, ce qui correspond au stylet que nous utilisons.

16 Pour cette raison ce mot signifie étymologiquement 'piquer avec une aiguille'. Le

terme chinois correspondant ZhenJiu 針灸 signifie 'aiguilles et moxas'


,

34
Stimuler le point choisi de façon spécifique à l’aide d’un
stylet métallique, donc sans le piquer, s’avère en fait plus
intéressant. On ne perfore pas la peau ; ceci permet un
résultat beaucoup plus net et plus rapide qu’en piquant avec
une aiguille, si le stylet est manipulé de façon spécifique
pendant 1 minute. De plus cela présente le très grand
avantage de pouvoir répéter la stimulation au cours d’une
même séance tant qu’à chaque fois cela améliore l’état du
patient, pour obtenir un résultat optimal.
► S'il faut apporter de l'énergie Yang parce qu'elle est
insuffisante, ce qui n'est pas rare, nous utilisons des moxas,
terme japonais désignant un rouleau composé d’une plante,
Artemisia Sinensis ou Annua 艾, variété chinoise d’armoise,
qui apporte beaucoup de chaleur à un point précis, et non
de façon dispersée comme le ferait une cigarette. Un moxa
peut être utilisé seul (armoise en rouleau, tenu à la main) ou
un petit morceau peut être planté comme une brochette sur

35
une aiguille17. Ceci permet d’apporter chaleur et/ou énergie à
un point précis : a priori surtout les points viscéraux des
Reins, qui sont les réservoirs de l'énergie.18

Il est regrettable que la simple odeur des moxas (pourtant


souvent appréciée par les patients) limite leur emploi pour
bon nombre d'acupuncteurs, qui souvent ne s'en servent
tout simplement pas19.
Or une énergie Yang affaiblie circule mal, ce qui est cause
de douleurs, souvent nocturnes, ou de raideurs, souvent
matinales, et il n'y a pas d'autre moyen d'apporter de
l'énergie que les moxas. Il suffit d’aérer quelques minutes
après chaque traitement (comme on devrait de toute façon
le faire).

17
seul cas où il peut être intéressant, mais pas indispensable, d'utiliser des aiguilles.
18
Il ne s'agit pas de cautérisations, on ne touche jamais la peau.
19
Il existe d'excellents moxas électriques pour ceux qui peuvent difficilement aérer
leur salle de soins, ou qui travaillent dans un lieu partagé avec d'autres thérapeutes.

36
Etiologies
Les causes possibles de perturbation du flux énergétique
(à ne pas confondre avec les facteurs déclenchants, comme
le surmenage, les perturbations climatiques, le stress, etc.),
sont diverses, mais ne sont finalement pas très nombreuses.

► Un choc physique a tendance à figer l'énergie (d'où le


besoin de se frictionner qu'on éprouve quand on s'est cogné
: cela peut remettre l'énergie 'en route' avant qu'un blocage
durable ne s'installe). Vu du point de vue matériel, un choc
peut provoquer des contractures, spasmes musculaires
durables à certains endroits, qui sont les responsables de la
plupart des douleurs de l’appareil locomoteur ; du point de
vue de l’Acu-AnMo, la contracture est un blocage
énergétique. C'est la même chose, simplement exprimée
selon deux façons de voir différentes.
L’analyse énergétique est cependant plus subtile que
l’analyse mécanique, car toutes les variantes des
perturbations que nous allons décrire un peu plus loin ne
sont que des nuances dans l’expression des contractures. Ces
divers diagnostics énergétiques permettent de mieux
comprendre pourquoi
o chez certains les douleurs sont aggravées au
mouvement, alors que chez d’autres ce sera au
contraire lors du repos ou la nuit ;
o pourquoi certaines douleurs sont soulagées par le
repos, d'autres par le mouvement ;
o pourquoi certaines douleurs sont soulagées par la
chaleur, d'autres par le froid ;

37
o pourquoi certaines douleurs seront très localisées,
et d’autres multiples, ou linéaires ;
o etc.

► Des erreurs diététiques répétées provoquent par


encrassement du corps une gêne à la circulation normale de
l’énergie. Une modification alimentaire dans le sens de
combler les carences ou d'éviter ce qui est nocif, peut dans
ces cas grandement faciliter les effets de l’Acu-AnMo. Un
facteur alimentaire est fréquent en cas de douleur dite ‘Bi’,
parfois aggravée par certaines conditions climatiques. Il peut
aussi s’agir de pollution, qu'elle soit chimique (alimentaire ou
environnementale) ou même électromagnétique. Il y a aussi
des points spécifiques pour le Bi.
Même si les erreurs alimentaires et la pollution sont
courantes, il s'agit cependant d'une cause de douleurs moins
fréquente que les chocs physiques.

► Des chocs psychiques importants (à ne pas confondre


avec les stress, ces contrariétés de la vie quotidienne),
“cristallisent” en quelque sorte l’énergie, favorisant les
troubles émotionnels, et potentiellement aussi des
manifestations physiques douloureuses par blocage
énergétique (tout est a priori psychosomatique du point de
vue de la MTC, mais la manifestation en est parfois plus
somatique, parfois plus psychique).

► Un effort brutal et inadapté, comme soulever un poids


trop lourd, ou se faire une entorse, etc. provoque une
douleur dite par “Stase de Sang”. (N’oublions pas que nous
utilisons ici, comme dans toute Médecine Traditionnelle, un
raisonnement Analogique, mnémotechnique, qui, bien que
très détaillé, est plus synthétique que descriptif : il ne faudrait

38
donc pas prendre les mots utilisés à la lettre, d'autant qu'il
s'agit ici de traductions de termes chinois, qui peuvent avoir
des interprétations diverses en français. Le ‘Sang’ dont il est
question ici n’est qu'un aspect précis de l’énergie). Un
traumatisme violent, avec fracture, luxation, plaie, ou
hématome, ou une opération chirurgicale, sont aussi des
causes de Stase de Sang.
Signalons enfin que tout blocage énergétique prolongé
(plusieurs mois ou années) se complique d'une Stase de
Sang à l’endroit douloureux ; c’est donc une pathologie
énergétique fréquente.

Illustration clinique

39
40
Principales variétés de perturbations
énergétiques
Il y a donc plusieurs sortes d’obstructions énergétiques
possibles, qui vont se manifester par des douleurs ayant des
caractéristiques différentes et des localisations variables. Ce
qui donne de nombreuses possibilités, et à chacune
correspond un point d'acupuncture spécifique (ou parfois
plusieurs aux effets équivalents parmi lesquels on peut en
choisir un).
La combinaison de la nature du trouble énergétique et du
lieu de cette perturbation va donc donner lieu à un
traitement n’utilisant donc a priori qu’un seul point, qui en
est spécifique, et ce traitement est donc individualisé : à un
endroit donné toutes les perturbations énergétiques (et leurs
combinaisons éventuelles) sont possibles, donc une étiologie
probablement différente d'une personne à l'autre pour un
motif de consultation en apparence semblable. Seul un
questionnaire un peu plus poussé permettra de faire la
différence.
Il est possible que le traitement soit simple, avec une
seule perturbation présente, ou un peu plus complexe, si les
douleurs sont multiples, ou si plusieurs perturbations
énergétiques sont combinées. Chaque point sera cependant
choisi pour son action sur la perturbation et la localisation
spécifiques (articulation ou région du corps).
Moins on stimule de points (ce qui implique de connaître
les effets exacts de chacun d'eux sur l’énergie, et de savoir
faire un diagnostic de perturbation énergétique), plus on est
précis, et donc efficace.
Les principales variétés de perturbations de la circulation
de l’énergie, donc potentiellement de douleurs de l’appareil
locomoteur, sont les suivantes :

41
- les Barrières ou barrages, obstacle important au flux
énergétique ;
- les ralentissements localisés de l'énergie, aussi appelés
‘Stagnations’ quand cela concerne l'énergie Yin, ou
‘Stases’ dans le cas de l'aspect énergétique du Sang ;
- les excès localisés d'énergie Yang ;
- la non-diffusion transversale de l'énergie, que nous
appellerons ‘Torrent’ ;
- les insuffisances (ou Vides) d’énergie, Yin ou Yang ;
- les ‘Bi’20, obstructions dues à des erreurs alimentaires
répétées et/ou aux pollutions (chimiques alimentaires,
environnementales, ou électromagnétiques), avec
parfois aggravation par certains facteurs climatiques ;
- les déséquilibres énergétiques entre méridiens couplés
Yin/Yang ;

A noter que si une de ces perturbations est localisée


spécifiquement sur le territoire cutanéo-musculaire
correspondant à un méridien particulier, on peut la traiter, en
fonction de sa nature énergétique, par un de 5 points situés
à la partie distale (au niveau des extrémités membres) du
méridien concerné, points appelés WuShu.21

Pathologies
Il peut être intéressant de se faire dès à présent une idée
des diverses perturbations énergétiques possibles.

 Les Barrières, (Guan, 關, qui signifie passage obstrué),


sont comme un barrage sur une rivière, une écluse

20
Prononcer ‘Pi’
21
Parfois appelés en France ‘points Shu antiques’. Wu 五= cinq, Shu 輸= transferts
(d'énergie)

42
intempestivement fermée : il y aura un excès d’énergie en
amont, et une insuffisance en aval.
Ces blocages énergétiques se font en général aux grosses
articulations : d’ailleurs le mot chinois “Guan”, traduit ici
librement par Barrage, ou Barrière, peut signifier obstruction,
passage difficile, barre de porte, mais aussi articulation. Si en
Occident une articulation est symbole de mobilité, pour la
Médecine Chinoise elle est plutôt un lieu potentiel d’un
blocage de l’énergie !
Chaque grosse articulation est un peu comme une écluse
pour l’énergie, écluse qui devrait toujours être ouverte, mais
que certaines circonstances anormales, traumatiques le plus
souvent, amènent à se fermer. Le point d'acupuncture
spécifique est comme un commutateur qui ouvre l'écluse
intempestivement fermée.
Ces barrages existent aussi au niveau du diaphragme, et à
mi-hauteur de l'abdomen (ce qui correspond à la partie
basse des lombes).
Pour donner un exemple, avez-vous remarqué que dans
beaucoup de cas de douleurs lombaires le malade a les
lombes chaudes à la palpation et les fesses très froides ? Ceci
est dû au fait que l'énergie chaude (Yang) descendante se
bloque souvent au niveau de l’articulation lombo-sacrée,
d'où un excès de chaleur en amont, au-dessus, d'où la peau
plus chaude au niveau lombaire, et un manque de Yang en
aval, en dessous du blocage, se traduisant par une peau
nettement plus froide au niveau des fesses, parfois glacée
même, et une douleur au niveau du blocage. Ce blocage
pouvant même se répercuter sur les viscères de la région :
douleurs abdominales ou gastriques par excès d'énergie en
amont du blocage, donc sus-ombilicales, douleurs

43
abdominales basses, ou/et troubles urinaires et/ou
gynécologiques par insuffisance en aval.
Dès que l'énergie passe à nouveau normalement, grâce à
un traitement approprié ne comportant a priori la
stimulation que d’un seul point, qui ouvre l’écluse
intempestivement fermée, la douleur disparaît rapidement -
ou sera au moins est nettement atténuée, ce qui amènera à
répéter le traitement immédiatement pour améliorer encore
le patient - et la différence de température cutanée
s’estompe rapidement.

Illustrations cliniques

44
 Les Vides d’énergie (Xu 虛), insuffisance de Yin ou de
Yang, faisant suite à un surmenage, des erreurs alimentaires
répétées, l’âge, etc… peuvent être responsables de douleurs
qui sont alors multiples, souvent associées à de la fatigue.
C'est un trouble très fréquent. Les caractéristiques des
douleurs seront différentes selon que la cause est un Vide de
Yin ou un Vide de Yang.

Illustration clinique

45
 Les Stagnations de Yin (Zhi 滯) sont des
ralentissements de l'énergie Yin (qui peuvent être isolés ou
associés à une Barrière - dans ce cas, ce n’est qu’une fois
celle-ci traitée qu’on remettra en route l’énergie). C’est
comme un embouteillage d’énergie. Typiquement le patient
se plaint d’une raideur, ou de douleurs augmentées au repos
(c’est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit, car on ne
pense pas toujours à poser la question), ou au début du
mouvement (par exemple en se levant d’une position assise,
ou au lever du lit le matin) douleur qui ensuite diminue ou
même disparaît plus ou moins vite en bougeant.
Parfois ce sont des douleurs nocturnes, qui peuvent
même obliger le malade à se lever et à faire quelques pas,
avant que la douleur ne disparaisse, et/ou un dérouillage
matinal plus ou moins prolongé.

46
L’énergie Yang doit mobiliser l’énergie Yin. Si elle est
insuffisante, le Yin stagne, donnant les symptômes
spécifiques que nous venons de décrire. Il faudra donc
souvent traiter le Vide de Yang.

Illustrations cliniques

47
 Les Stases de Sang (Yu 瘀) Le terme 'Sang' est ici un
terme mnémotechnique pour désigner un aspect de
l'énergie, et non le sang-matière.
Une Stase de Sang est cause de douleur comme toute
perturbation du flux énergétique. Nous en avons parlé en
début de ce chapitre. La Stase se crée en cas d’effort brutal
ou un traumatisme violent avec plaie, fracture, rupture
ligamentaire ou hématome, ou après chirurgie, ou complique
potentiellement avec le temps toute autre pathologie
énergétique. Dans ce dernier cas il faudra souvent non
seulement traiter la Stase de Sang, mais aussi la perturbation
énergétique initiale. La Stase de Sang est la seule douleur qui
peut être nettement soulagée par le froid.

Illustrations cliniques

48
49
50
51
 Un excès de Yang (YangShi 陽實) provoque des
douleurs surtout diurnes et augmentées au mouvement,
soulagées par le repos. Tout le contraire d'une Stagnation de
Yin donc.
La Yin doit stabiliser le Yang. Si le Yin est insuffisant, le
Yang augmente, donnant des douleurs d'autant plus
nombreuses que le vide est important, douleurs présentant
les caractéristiques spécifiques que nous venons de décrire,
parfois associées à de l'agitation ou des tremblements. Il
faudra alors traiter le Vide de Yin en cas de douleurs Yang
multiples, ou simplement augmenter le Yin localement en
cas de douleur Yang unique.

Illustrations cliniques

52
53
Il arrive qu'il y ait un déséquilibre entre le haut du corps et
le bas : le Yang qui a tendance à monter sera en excès en
haut, provoquant des douleurs augmentées au mouvement,
et/ou de l'insomnie, etc. ; le Yin qui a tendance à descendre
se trouve en excès en bas, provoquant des douleurs
augmentées au repos, ou des jambes sans repos, des pieds
glacés, etc.

Illustration clinique

54
 Les Torrents (Xi 溪) se manifestent par une douleur
linéaire fine, de type névralgie, localisée sur une partie du
trajet d’un méridien (ce peut être le cas d’une sciatique,
d’une névralgie cervico-brachiale, d’une névralgie d’Arnold,
ou même d'une douleur non névralgique).
Analogiquement il s’agit d'une insuffisance de la diffusion
transversale de l’énergie du méridien : au lieu de s’écouler
largement de part et d’autre de celui-ci, comme le Nil en
crue, irriguant les alentours, l’énergie circule par endroits
presque comme un torrent, concentrée sur un trajet trop
étroit, d'où un trop-plein énergétique au niveau de ces
portions du méridien aux dépens des territoires cutanés
adjacents, ce qui est source de douleur.
La douleur est linéaire, et surtout elle est fine, étroite, "pas
plus large qu’un fil de soie". Un point spécifique (point Xi) du
méridien concerné suffit habituellement à traiter cela. C’est le
même point où que se situe la douleur sur le méridien. Ainsi
on peut faire disparaître une douleur linéaire du cou, si elle
est de type “torrent” du méridien de la Vésicule Biliaire, ou
une névralgie d’Arnold, même méridien, ou encore une
sciatique latérale présentant les caractéristiques d’un torrent,
par un même point situé à la jambe.

Illustrations cliniques

55
ère

 Les Bi 痹 (à prononcer ‘Pi’) sont un cas un peu


particulier. Ce mot est souvent traduit de façon un peu
simpliste par ‘rhumatismes’, ’arthralgies’. Le dictionnaire

56
Ricci, dictionnaire Chinois-Français de référence, donne une
traduction plus pertinente : ‘blocage des circulations dans
une région du corps’,
Les Bi se manifestent par des douleurs qui ont parfois la
particularité d'être spécifiquement et nettement aggravées
par certains facteurs climatiques (pour les unes ce peut être
par l’humidité, pour d’autres ce sera le vent, enfin pour
d’autres encore le froid). Habituellement on considère que
leur cause est la pénétration de cette ″énergie externe
climatique perverse″ dans le corps.
Nous pensons qu'il faudrait plutôt considérer que
l’exposition à certains facteurs climatiques aggrave, ou
manifeste, des déséquilibres préexistants, l’énergie étant déjà
‘pervertie’ par d’autres causes.
Sinon une exposition excessive au froid, au vent et/ou à
l'humidité ne provoquera qu'un trouble passager, comme un
rhume.
On dit bien : ″attraper froid″ pour s’enrhumer, en français,
en anglais, et dans bien d'autres langues, ce qui nous semble
bien correspondre à ce qui se passe. Mais entre un rhume et
une douleur, il y a une différence dans l’intensité et la durée
du déséquilibre énergétique et des facteurs qui causent ce
déséquilibre. C’est pourquoi la MTC parle de ‘Bi superficiel’
pour un rhume, et de ‘Bi profond’ pour une douleur.
Prenons l’exemple du vent. Bien que peu de gens aiment
le vent22, celui-ci n’est pas “pervers” en soi, sinon tout le
monde serait malade : partout il y a souvent du vent.
Cependant un excès d’exposition au vent, répété et/ou
intense, peut contribuer à aggraver un déséquilibre du
Terrain créé par une alimentation inadaptée, une pollution

22
Sauf les personnes présentant une Stase de Sang…

57
alimentaire ou atmosphérique importante, ou une exposition
excessive aux rayonnements électromagnétiques,
déséquilibre qui va éventuellement se manifester par des
douleurs s’il est important.
En combinant d’une part une diététique équilibrée (nous
n'avons pas besoin d'adopter une alimentation chinoise…),
c.à.d. ne comportant pas ce qui est potentiellement nocif,
comme le sucre, mais incluant ce qui manque souvent,
comme de l’huile de qualité, et d’autre part la stimulation
points d’acupuncture WuShu spécifiques par l’Acu-AnMo, on
pourra rééquilibrer le Terrain et guérir les douleurs dues aux
‘Bi’. Le vent n’aura pas disparu, mais la maladie oui.
Le Bi est non seulement source de douleur lui-même,
mais peut générer n’importe quel autre désordre
énergétique, dont il sera la cause, l'autre cause principale
état les chocs physiques.
Le diagnostic de Bi ne sera donc pas limité aux douleurs à
aggravation climatique typique, qui sont finalement assez
rares. Les Bi sont fréquents, mais c'est en général un
diagnostic d'élimination : le traitement des autres
perturbations énergétiques trouvées n'a pas suffi à guérir le
patient, ou alors l'effet n'est pas durable.

58
 Les Muscles des Méridiens 23
Jing Jin 經筋et les

Territoires cutanés Pi Bu 皮部.


24 territoires cutanés (12 de chaque côté) sont la
projection en surface des 12 groupes de muscles en rapport
avec tel ou tel des 12 méridiens. Les méridiens sont fins, mais
les territoires cutanés/ musculaires qui en dépendent sont
larges et couvrent toute la surface du corps, se chevauchant
même parfois. Ils serviront de repère de localisation, qui
permet d’utiliser des points WuShu de commande
spécifiques selon la nature énergétique du trouble. Les
douleurs peuvent être localisées, ou linéaires, mais
contrairement aux Torrents, elles seront alors larges, aux
limites floues.
Les points qui gèrent les Territoires sont au nombre de 5
(Wu) sur chaque méridien, et une fois identifié le méridien
sur le territoire duquel se trouve la douleur, le point est
choisi en fonction du trouble énergétique, alors que le
méridien sur lequel se trouve ce point le sera en fonction de
la localisation de la douleur.
Ces points, autrefois appelés en Occident ‘Points Shu
Antiques’, s'appellent donc en chinois ‘Wu Shu’, c’est-à-dire
‘les 5 Transports (d'énergie)’. Ce sont 5 points de commande
par méridien, qui peuvent régler presque toutes les variétés
de troubles que nous avons énumérés plus haut. Cinq pour
chacun des 12 méridiens cela fait au total 60 possibilités,
mais on n'utilisera bien sûr, comme d'habitude en Acu-
AnMo, que le seul point qui correspond exactement au

23
autrefois appelés, à tort, ‘Méridiens Tendino-Musculaires’, alors qu’il ne s’agit pas
de méridiens, différents des 12 méridiens classiques, mais des muscles qui sont
associés à ceux-ci.

59
diagnostic posé, quitte à le répéter en fonction de
l'amélioration obtenue.
Il est regrettable qu’ils soient de nos jours si peu utilisés,
et que, quand ils le sont, ce soit sous forme de recettes très
limitées. Encore un mode d’emploi était perdu, mais nous
avons pu le retrouver.

Nous pouvons tirer quelques conclusions de ce qui


précède :
Ce qui est transmis comme relevant d'une Tradition
millénaire peut s’avérer inexact, incomplet ou mal compris.
Pour ne prendre que quelques exemples :
- l'oubli du diagnostic et du traitement des
Barrières comme première cause de douleurs
articulaires ;
- définition aléatoire du diagnostic et du traitement des
Stases de Sang et des Stagnations de Yin ;
- les Bi présentés comme seules causes de douleurs ;
- la notion d’énergie dite ‘perverse’ ;
- etc.
Ce qui est transmis de la Tradition n’est pas un dogme
figé, quand cette Tradition est en grande partie perdue
comme c’est le cas pour l’Acupuncture, et que pour les
raisons historiques que nous avons vues ce qui reste tend à
être pris pour la totalité et devient un dogme qu'on ne peut
contester24 : une Tradition doit rester vivante, donc pouvoir
évoluer en fonction de nouvelles découvertes, tout en restant
fidèle aux principes fondamentaux.

24
La science se discute, pas les croyances.

60
Ainsi pour l'Acupuncture l’essentiel de la Recherche
consiste à tenter de retrouver ce qui a été perdu de la
Tradition ; d'autant qu'il s'agit ici d'énergie, ce qui est bien
réel mais invisible, donc difficilement mesurable ou
quantifiable, qu'il s'agisse de fonctionnement normal ou de
perturbation. C'est pourquoi les anciens avaient mis au point
le système analogique qui permet d'aborder ceci,
essentiellement avec le référentiel Yin/Yang.
b) A notre époque de mondialisation, il peut même être
très utile de connaître plusieurs Traditions médicales (tout en
ne mélangeant surtout pas leurs raisonnements respectifs) :
nous prendrons quant à nous l’Acupuncture dans la
Tradition Chinoise (MTC), car cette approche médicale, à
condition d'être raisonnée et non utilisée comme une
réflexothérapie, bien que n’existant dans aucune autre
Tradition, peut s’appliquer partout ; par contre en ce qui
concerne le Terrain et la Diététique, la Tradition Européenne
(MTE) nous semble beaucoup plus pertinente.25
Cependant si on veut utiliser plusieurs Traditions, il faudra
bien se rappeler que les systèmes analogiques
mnémotechniques qu'elles utilisent sont différents, même si
parfois ils se ressemblent. Il faudra donc être prudent et se
méfier d'établir des correspondances abusives. Cela a été le
cas des erreurs de traduction, donc d’interprétation, faites
par les Jésuites qui furent les premiers à tenter de traduire
certains termes de médecine chinoise, par ceux qu'ils
pensaient à tort être des équivalents européens. Ainsi, par
exemple, les ‘5 mouvements (Wu Xing 五行) chinois sont
devenus les ‘5 éléments’, comme dans la Tradition Indo-
Européenne, alors qu’il ne s’agit pas du tout de la même

25
voir, du même auteur : Diététique & Terrain, selon la MTE.

61
chose : le premier système indique des transformations, alors
que le second désigne des états.
Dans quelques cas au contraire des correspondances
s’avèrent justes : pour les Bi-Vent il est recommandé en MTC
de stimuler le Sang ; or en MTE le Terrain Sang est l’opposé
exact du terrain Vent. Si ce dernier est en excès, il est logique
d‘augmenter ce Terrain Sang pour rétablir l’équilibre
(analogiquement parlant, bien sûr). Malgré tout, ce que l'on
entend analogiquement par 'Vent' dans ces deux Traditions
revêt souvent des significations distinctes.
Néanmoins, en respectant ces précautions, des Traditions
différentes peuvent parfois se compléter utilement.
c) L’importance de la diététique est soulignée en MTC
comme en MTE : on peut penser qu’avec une alimentation
correcte la plupart des maladies non traumatiques ne se
produiraient pas. Nous n’avons cependant pas besoin de
manger ‘chinois’ pour guérir ou rester en bonne santé. Il en
va de même pour les plantes médicinales : pourquoi
chercher en Chine ce que nous avons chez nous (ou qui a été
importé de tout temps, comme les épices) ?
d) Nous pouvons également établir des comparaisons
intéressantes entre l’Acupuncture et l’Homéopathie. Dans ces
deux disciplines, qui ont une action énergétique, la tendance
est de nos jours aux recettes : c’est plus simple – même si
c’est moins efficace. La plupart des homéopathes prescrivent
donc plusieurs remèdes à la fois, sans toujours bien
connaître l'action de chacun d’entre eux, en choisissant
parmi un nombre total assez restreint de remèdes, en
fonction du seul symptôme de consultation, tout en espérant
que parmi ces remèdes prescrits il y aura le bon. Oubliant
que le but étant de provoquer une réaction spécifique du
corps contre le remède idéal, plus il y en a, plus il y a de

62
réactions divergentes, donc moins il y aura d’effets. Pourtant
un seul remède, bien choisi, en fonction d’un diagnostic
précis et d’une pathogénésie bien connue, a une action très
rapide, si ce n’est instantanée.
C’est pourquoi les bons Homéopathes, dits ‘unicistes’, ne
prescrivent qu’un remède à la fois – quitte, comme le faisait
Hahnemann, à en prescrire quelques heures ou quelques
jours plus tard un autre, en fonction de l’évolution des
symptômes. Ceci n’est cependant pas simple : il y a des
centaines de remèdes, une douzaine de dilution courantes
possibles, et chaque remède a dans sa pathogénésie des
dizaines de symptômes qu’il faut connaître par cœur et
mettre en rapport le plus exactement possible avec les
symptômes et modalités du patient, le motif de consultation
n’en étant qu’un parmi beaucoup d’autres. D’où la rareté des
Homéopathes unicistes…
Nous pourrions quasiment reprendre le même discours
pour l’Acupuncture – à la grande différence près que l’Acu-
AnMo, Acupuncture uniciste, n’est pas très compliquée. En
Acupuncture habituelle, le penchant habituel est aux
recettes : c’est plus simple – même si c’est moins efficace. La
plupart des acupuncteurs piquent donc plusieurs points à la
fois, sans connaître l’action spécifique de chacun d’entre eux,
en choisissant parmi un nombre total assez restreint de
points, en fonction des symptômes grossiers (douleur à tel
endroit) tout en espérant que parmi ceux piqués il y aura le
bon, mais oubliant que le but étant de stimuler les réactions
du corps, plus il y a de points stimulés, plus il y a de réactions
divergentes, donc moins il y aura d’effets. Associer des points
en acupuncture a aussi peu d’intérêt que d’associer des
remèdes en Homéopathie. De plus le point qui aurait pu être
efficace pour le malade traité ne fait souvent pas partie de

63
"l’arsenal" de points parmi lesquels l’acupuncteur choisit26. Le
diagnostic énergétique, qui fait tout l'intérêt de
l'Acupuncture, est totalement occulté – un livre de "recettes"
suffit, mais les résultats sont décevants. Pourtant un point
bien choisi en fonction d’un diagnostic énergétique précis et
d’une action connue, a une action instantanée.

Illustrations cliniques

26 Il existe des livres ne citant que les points "les plus utiles" (du point de vue des
recettes). Les points que nous utilisons le plus souvent en Acu-AnMo, justement
parce qu'ils sont très efficaces après un diagnostic énergétique personnalisé, n'y
figurent quasiment jamais…

64
65
66
Pour plus d'informations :

• Le site www.acu-anmo.com

• Nos formations en Présentiel ou En Ligne


(voir le site internet)

• Contact : par la page contact du site


ou par téléphone au (00 33) 562 66 77 88

67
En vente, version reliée sur Amazon,

ou en PDF sur https://www.acu-anmo.com/livres :

68

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