Vous êtes sur la page 1sur 354

Exercices d’électronique analogique avec corrections (Circuits à

amplificateur opérationnel)

2
Exercices d’électronique analogique avec corrections (Circuits à
amplificateur opérationnel)

1 Amplificateur Opérationnel Ideal


1.1 Exercice 1
1.2 Exercice 2
1.3 Exercice 3
1.4 Exercice 4
1.5 Exercice 5
1.6 Exercice 6
1.7 Exercice 7
1.8 Exercice 8
1.9 Exercice 9
1.10 Exercice 10
1.11 Exercice 11
1.12 Exercice 12 Circuit sommateur
1.13 Exercice 13 Circuit sommateur
1.14 Exercice 14
1.15 Exercice 15
1.16 Exercice 16 Montage source de courant
1.17 Exercice 17 Montage source de courant
1.18 Exercice 18
1.19 Exercice 19
1.20 Exercice 20 Gyrateur réel
1.21 Exercice 21 Gyrateur réel
1.22 Exercice 22 Gyrateur réel
1.23 Exercice 23
1.24 Exercice 24
1.25 Exercice 25
1.26 Exercice 26 Amplificateur d’instrumentation
1.27 Exercice 27 Amplificateur d’instrumentation
1.28 Exercice 28 Amplificateur d’instrumentation
1.29 Exercice 29 Calcul analogique: résolution d’équations
différentiels
1.30 Exercice 30 Déphaseur commandé
1.31 Exercice 31 Intégrateur différentiel

3
1.32 Exercice 32
1.33 Exercice 33
1.34 Exercice 34
1.35 Exercice 35 Instrumentation: Pont amplificateur relié à la masse
1.36 Exercice 36 Instrumentation: Pont amplificateur flottant
1.37 Exercice 37 Convertisseur courant-tension: Boucle 4-20mA
2 Amlificateur Opérationnel Ideal - Circuits non linéaires
2.1 Exercice 1
2.2 Exercice 2
2.3 Exercice 3
2.4 Exercice 4
2.5 Exercice 5
2.6 Exercice 6 Addition d’une composante continue à un signal
2.7 Exercice 7 Multiplicateur par ± 1
2.8 Exercice 8 Détecteur de crête
2.9 Exercice 9 Doubleur de tension
2.10 Exercice 10 Diode de roue libre
2.11 Exercice 11 Comparateur à hystérésis (Trigger de Schmitt)
3 Amplificateur opérationnel parfait et réel
3.1 Exercice 1:
3.2 Exercice 2:
3.3 Exercice 3:
3.4 Exercice 4:
3.5 Exercice 5:
3.6 Exercice 6:
3.7 Exercice 7: Amplificateur à deux étages
3.8 Exercice 8 Mode commun
3.9 Exercice 9 Bande passante de l’AOP
3.10 Exercice 10
3.11 Exercice 11
3.12 Exercice 12
3.13 Exercice 13
3.14 Exercice 14
4 Stabilité des circuits à contre-réaction
4.1 Exercice 1: Stabilité d’un amplificateur inverseur
4.2 Exercice 2: Critère de stabilité de Routh
4.3 Exercice 3: Critère de stabilité de Routh
4.4 Exercice 4:
4.5 Exercice 5:
4.6 Exercice 6:

4
4.7 Exercice 7:
4.8 Exercice 8:
4.9 Exercice 9:
4.10 Exercice 10:
5 Oscillateurs
5.1 Exercice 1: oscillateur sinusoïdal à résistance négative
5.2 Exercice 2: oscillateur à pont déphaseur
5.3 Exercice 3: Multivibrateur astable
5.4 uExercice 4: Circuit horloge
5.5 Exercice 5: Multivibrateur monostable
5.6 Exercice 6: Oscillateur Colpitts
5.7 Exercice 7: Oscillateur de Hartley
5.8 Exercice 8: Oscillateur LC
5.9 Exercice 9: Oscillateur à quartz
5.10 Exercice 10: Oscillateur à pont de Wien
5.11 Exercice 11: Oscillateur à quadrature
5.12 Exercice 12: Oscillateur à transformateur
5.13 Exercice 13: Diagramme de Nyquist (pont de Wien)
5.14 Exercice 14: Oscillateur Bubba
6 Filtres analogiques
6.1 Exercice 1 Pôles d’un filtre
6.2 Exercice 2 Filtre de Tow&Thomas
6.3 Exercice 3 Filtre à contre-réaction multiple (structure de Rauch)
6.4 Exercice 4 Structure de Rauch: passe-bande
6.5 Exercice 5
6.6 Exercice 6
6.7 Exercice 7
6.8 Exercice 8
6.9 Exercice 9
6.10 Exercice 10
6.11 Exercice 11 Filtre à variable d’état
6.12 Exercice 12 Filtre passe-bande à facteur de qualité élevé
6.13 Exercice 13 Filtres ‘Biquads’ à AOP
6.14 Exercice 14 Filtre à entrée courant pour PLL

5
1 Amplificateur Opérationnel Ideal

1.1 Exercice 1
On considère le circuit suivant: (l’AOP est idéal)

1. Déterminer VS en fonction de V e et VC .

2. Quel est le gain dans les deux cas suivants:

VC = 0.
VC est en l’air.

6
Correction Exercice 1

1.

Appliquons Millman en e− :
Ve VS
+ Ve + VS
e− = R R
=
1
+ 1 2
R R

et comme l’AOP est idéal: e+ = e− et i+ = i− = 0, donc:

V C = e+ = e−

soit
Ve + VS
= VC
2
donc:

VS = −V e + 2VC

2.

VC = 0.

Dans ce cas : VS = −Ve

VC est en l’air.

Dans ce cas aucun courant ne circule dans la branche non inverseuse de


l’AOP et ainsi V C = Ve , soit donc:

VS = Ve

7
1.2 Exercice 2
On considère le circuit suivant: (l’AOP est idéal)

Calculer de deux façons différentes la tension de sortie V s en fonction de


la tension d’entrée V e. On considérera le domaine temporel et le domaine
fréquentiel.

8
Correction Exercice 2

Calcul dans le domaine temporel

Notons i, le courant qui traverse R1 //C , i+ et i− les courants aux


entrées inverseuse et non inverseuse de l’AOP. Comme l’AOP est idéal
nous avons:

e+ = e−
i+ = i− = 0
e+ = 0
Ve dV e
i= +C
R1 dt
di
0 − V s = R2 i + L
dt
d’où:

d2 V e
V e − (R2C + )
R2 L dV e
V s (t) = − − LC
R1 R1 dt dt2

Calcul dans le domaine fréquentiel

En notant Z 1 = R1//ZC et Z2 = R2 + ZL (ZC étant l’impédance du


condensateur et ZL l’impédance de la bobine) et en remarquant que le
circuit est identique à la structure d’un amplificateur inverseur (Z1 → R1 ,
Z2 → R2 ):
1
V e = − (R2 + Lp) (
Z2
Vs = − + Cp) V e
Z1 R1

V s (p) = [− − (R2C + ) p − LCp2 ] V e


R2 L
R1 R1

9
1.3 Exercice 3
Dans le circuit suivant R1 = R2 = 10kΩ et C = 0.1μF

a. Calculer l’admittance d’entrée Ye = ie/V e du montage.

b. Monter que Ye est équivalente à l’admittance du circuit R,L.

10
Correction Exercice 3

a) Calcul de l’admittance d’entrée Y e

Il est possible de remarquer que l’ensemble des éléments AOP, R1 et C


est identique à la structure d’un amplificateur inverseur, on aura donc (
e+ = e− et i+ = i− = 0):
ZC 1
Vs = − Ve = − Ve
R1 jR1Cw

de plus
Ve Ve − V s
ie = i1 + i 2 = +
R1 R2
on exprime Vs en fonction de Ve , pui on élimine Vs , il en résulte:

1
(1 + )
Ve Ve
ie = +
R1 R2 jR1 Cw

d’où:

ie R + R2 1
Ye = = 1 +
Ve R1 R2 jCR1R2 w

b)

Considérant l’admittance du dipôle R//ZC

1 1
Y = +
R jLw

par identification avec Ye

R = R1 //R2
L = R1 R2 C

A.N.: R = 5kΩ et L = 10H

11
Remarque: Une bobine de 10H peut avoir les dimensions suivantes:
10 × 6 × 6cm3 et un poids de 1kg!

12
1.4 Exercice 4
Considérant le circuit ci-dessous (de gauche): R3 = R4 = 10kΩ

a. Calculer l’admittance d’entrée Ye = ie/V e du montage.

b. On désire utiliser ce circuit pour améliorer le circuit précédent.


Quelle valeur doit-on donner à R5 pour que l’admittance
d’entrée soit équivalente à une inductance pure?

13
Correction Exercice 4

a) Calcul de l’admittance d’entrée Y e

L’AOP est idéal donc e+ = e− et i+ = i− = 0.


R3
Ve = e− = e+ = Vs (1)
R3 + R4
Ve − V s = R5 ie (2)

soit en remplaçant Vs dans (2)

R3 + R4
V e (1 − ) = R5 ie
R5

et donc l’impédance d’entrée est:


Ve RR
Ze = − =− 3 5
ie R4
et l’admittance d’entrée:
R4
Ye = −
R3 R5
b) réalisation d’une admittance pure

Dans l’exercice précédent le circuit permettait de réaliser une bobine non-


idéale (en parallèle avec une résistance). Le circuit du présent exercice
permet de réaliser une impédance réelle mais négative (une résistance
négative). Donc, en principe l’association des admittances va permettre
d’annuler la resistance de la bobine si on choisit les deux résistances égales
en valeur absolue.

Si les deux circuits sont mis en parallèle nous aurons comme admittance:
R1 + R2 1 R4
Yeglobale = + −
R1 R2 jCR1 R2w R3 R5

donc si l’on choisit:


R +R R
14
R1 + R2 R4
=
R1 R2 R3 R5
nous aurons

1 1
Yeglobale = =
jCR1R2 w jLw

A.N.:
R1 R2 R4
R5 = = 5kΩ
R3 (R1 + R2 )

15
1.5 Exercice 5
Le circuit intégrateur présente une instabilité aux bases fréquences du faite
que le condensateur présente une impédance très grande ce qui rend la
contre-réaction de mois en mois efficace. Le circuit ci-dessous permet de
corriger cette imperfection, on parle alors d’un circuit pseudo-intégrateur
(voir TP).

a. Calculer le gain du montage en régime sinusoidal.

b. Tracer ce gain dans le diagramme de Bode.

c. Donner le domaine de fréquence où le circuit peut être considéré


comme intégrateur. A.N.: R1 = 10kΩ, R2 = 100kΩ,
C = 0.1μF ,

16
Correction Exercice 5

a) Calcul du gain du montage

Le gain peut être directement déduit (par analogie avec l’amplificateur


inverseur), on posant Z 1 = R1 et Z2 = R2 //ZC = R2 / (1 + jCR2w)

Vs Z R2
Av = =− 2 =−
Ve Z1 R1 (1 + jCR2 w)

b) Diagramme de Bode (asymptotique)

En basses fréquences w → 0 ; |Av |dB → 20log (R2/R1)

En hautes fréquences w → +∞ ; |Av |dB → −20log (CR1) − 20log (w)

La fonction de transfert est celle d’un passe bas premier ordre avec une
pulsation de coupure égale à:
1
wc =
CR2

c) domaine d’intégration

Un circuit intégrateur idéal présenterait un gain normalisé de la forme:

1 1
17
1 1
gain = =
p jw

dans le diagramme de Bode cela revient à avoir une caractéristique sous la


forme d’une droite de pente négative (−20dB/dec). Le diagramme de
bode du circuit étudier présente cette forme si w >> wc c’est l’asymptote
haute fréquences.

Dans la pratique, la courbe réel ne peut être confondue à l’asymptote


qu’après une décade (au minimum), donc le domaine d’intégration est
[10 × wc , +∞[

A.N.:

wc 1 103
fc = = = = 1.6Hz
2π 2πCR2 2π × 0.1 × 100
Le domaine d’intagration est alors: [16Hz, +∞[

18
1.6 Exercice 6
La commande d’un thyristor (voir cours d’électronique de puissance) peut
se fair avec un circuit déphaseur à AOP (voir schéma ci-dessous)

a. Calculer le gain du montage et représenter-le dans le diagramme


de Bode

19
Correction Exercice 6

l’AOP est idéal donc: e+ = e− et i+ = i− = 0

Appliquant Millman en e− et e+
Ve Vs
2R
+ 2R Ve + Vs
e− = =
1
+ 1 2
2R 2R
Ve 0
R
+ ZC Ve
e+ = =
1
+ 1 1 + jRCw
R ZC

soit
V e + Vs Ve
=
2 1 + jRCw

Le gain du montage est alors:


Vs 1 − jRCw
Av = =
Ve 1 + jRCw

Ainsi

|Av |dB = 0

ϕ (Av ) = Arctg (RCw)

Diagramme de Bode
1
wc =
RC

20
21
1.7 Exercice 7
Soit le montage suivant:

a. Calculer la relation entre Ve et i


b. Calculer la relation entre Vs et i
c. En déduire le gain en tetion du montage

22
Correction Exercice 7

a)

Appliquant Millman au noeud A: ZC = 1/jCw


Ve 0
R
+ ZC
−i
VA = 1 1
R
+ ZC

de plus

VA − e− = V A = Ri
soit

1 1
−i=( + ) Ri = (1 + )i
Ve R
R R ZC ZC

et finalement

Ve = (2 + ) Ri
R
ZC

b)

Appliquant Millman au noeud B:


Vs 0
2Z C
+ R/2
+i
VB = 1 1
2 ZC
+ R/2

de plus

VB − e− = VB = −2ZC i
soit

1 2 4ZC
+ i = −( + ) 2ZC i = − (1 + )i
Vs
2Z C 2Z C R R

23
et finalement

4ZC
Vs = − (2 + ) 2ZC i
R

c) Calcul du gain

Nous avons:

Ve = (2 + ) Ri
R
ZC
4ZC
Vs = − (2 + ) 2ZC i
R

donc

4Z C
Vs = − (2 + ) 2ZC ×
Ve
R (2 + ZR ) R
C

Après simplification:

4ZC2
Vs = − Ve
R2
le gain du montage est donc:

4ZC2 4
Av = − =
R2 R2 C 2 w2
le circuit est un inégrateur double.

24
1.8 Exercice 8
Soit le montage suivant:

a. Calculer le courant i0 en fonction des résistances


R1, R2, R3 , R4 et des tensions V e et Vs .

b. A quelle condition i0 est indépendant de V s , qu’elle est alors


l’expression de i0 ?

c. A quoi sert le montage?

25
Correction Exercice 8

a) Calcul de i0

Appelons v la tension à la sortie de l’AOP et appliquant Millman en e− et


Vs .

nous avons:
Ve v
R1
+ R2 R1
e− = = e+ = Vs
1
+ 1 R1 + R3
R1 R2

v 0
R4
+ R1 +R 3
− i0
Vs =
1 1
R4
+ R 1+R3

on en déduit que:
R2 R + R2
v=− Ve + 1 Vs
R1 R1 + R3
1 1
i0 = − ( ) Vs +
v
+
R4 R1 + R3 R4

en éliminant v:

1 1 R1 + R2
i0 = − ( ) Vs −
R2
+ Ve + Vs
R4 R1 + R3 R1 R4 R4 (R1 + R3)

et en fin
R2 R − R3 − R4
i0 = − Ve + 2 Vs
R1 R4 R4 (R1 + R3 )

b)

le courant i 0 est contrôlé par V e mais dépend aussi de Vs (à travers Ru ).


cependant dans l’expression de i 0, il est possible de remarquer qu’un choix
approprié des résistances permet d’éliminer la dépendance à V s.

26
il suffit de choisir:

R2 − R3 − R4 = 0
et dans ce cas:
R2
i0 = − Ve
R1 R4
c) Rôle du montage

Le montage permet d’avoir un courant i0 contrôlé par une tension d’entrée


mais indépendant de la charge, c’est la caractéristique d’un générateur de
courant contrôlé par une tension.

27
1.9 Exercice 9
Soit le montage suivant est un générateur de fonction. La résistance R3 est
ajustée de sorte que le courant i 0 soit indépendant de Vs (voir exercice
précédent)

Le montage d’entré est un sommateur (R5 = R6 = 100kΩ, R7 = 10kΩ)


et la tension V0 est telle que V0 = −E, une tension négative continue. Ve
est une tension rectangulaire de période T (voir figure).

a. Calculer V1 en fonction de V0 et Ve

b. Calculer i0 en fonction de V0 et Ve

c. Donner l’expression de Vs (t) et son chronogramme (à t=0 le


condensateur n’est pas chargé)

A.N.: E=1V, T=10ms, C=10nF

28
Correction Exercice 9

a) Calcul de V1

Pour l’AOP 1 appliquant Millman en e− :

L’utilisation de Millman peut se faire sans erreur juste parce que le


montage d’entrée n’inclut que des résistances, la loi de Millman reste dans
ce cas valable dans le domaine fréquentiel et temporel. S’il y a des
impédances non réelles, il faut utiliser les lois de Kirchhoff.
V0 Ve V1
R5
+ R6
+ R7
e− = e+ = 0 =
1 1 1
R5
+ R6
+ R7

et donc

V1 = −R7 ( )
V0 Ve
+
R5 R6

A.N.: V 1 = −0.1 (V0 + Ve )

b) Calcul de i0

d’après l’exercice précédent, si R2 = R3 + R4 :


R2
i0 = − V1
R1 R4
soit

( )
R2 R7 V0 Ve
i0 = +
R1 R4 R5 R6

A.N.: i 0 = (V0 + V e ) × 10−5

c) expression de Vs (t) nous avons:

i 0 = (V0 + V e ) × 10−5

1
29
1
Vs (t) = ∫ i0 dt
C
avec : V0 = −E et Ve = 2E si t ∈[0, T /2[ et Ve = 0 si t ∈[T /2, T [

Domaine [0, T /2[

1 t 10−5 t E × 10−5 t
Vs (t) = ∫ i dt' = ∫ (−E + 2E) dt' = ∫ dt'
C 0 0 C 0 C 0

comme le condensateur n’est pas chargé à t = 0, nous avons Vs (0) = 0 et


donc:

E × 10−5
Vs (t) = t
C
Vs (t) croit de façon linéaire de 0 (à t = 0) à
Vs (T /2) = E × 10−5 × T / (2C) (à t = T/2).

Domaine [T /2, T [

1 t 10−5 t E × 10−5 t
V s (t) = ∫ i dt' = ∫ −Edt' = − ∫ dt'
C T /2 0 C T/2 C T/2

E × 10−5
(t − ) + V s (T /2)
T
Vs (t) = −
C 2

Vs (t) décroît de façon linéaire de Vs (T /2) = E × 10−5 × T/ (2C) à


t = T /2

Vs (T ) = −E × 10−5 × T / (2C) + E × 10−5 × T/ (2C) = 0 à


t=T
la tension de sortie V s (t) est un signal triangulaire de période T

30
A.N.:

ET .10−5 1 × 10 × 10−3 × 10−5


= = 5V
2C 2 × 10 × 10−9

31
1.10 Exercice 10
Soit le circuit suivant

a. Calculer le gain en tension du montage


b. Tracer le gain dans le diagramme de Bode

A.N.: R1 = 4kΩ, R2 = 2kΩ, C1 = 0.5μF , C2 = 125nF

32
Correction Exercice 10

a) Calcul du gain

l’AOP étant idéal (et par analogie avec l’amplificateur inverseur) nous
avons:
Z2
AV = −
Z1
1 R2
Z1 = R1 + ; Z2 = ;
jC1w 1 + jR2 C2w

ainsi

jR2 C1 w
AV = −
(1 + jR2C2 w) (1 + jR1 C1w)

soit
j ww2
AV = −
(1 + j ww3 ) (1 + j ww1 )

avec A.N.: w1 = R 1C = 500rad/s w3 = 1


R2 C2
= 4000rad/s
1 1
1
w2 = R C = 1000rad/s
2 1

b) Diagramme de Bode

33
34
1.11 Exercice 11

a. Calculer le gain en tension du montage (poser x=RCw)

b. Simplifier le gain en posant: Z1 = kR + k


jCw

35
Correction Exercice 11

a) Calcul du gain Posant VA et VB les tensions aux noeuds A et B et


appliquant Millman:
0 0 Vs
R
+
ZC /2
+ R
VA = 1 2 1
R
+ Z
+ R
C

0 0 Vs
ZC
+ R/2
+ ZC
VB = 1 2 1
ZC
+ R
+ ZC

Ve VA VB
Z1
+ R
+ ZC
e− = e+ = 0 = 1 1 1
Z1
+ R
+ ZC

soit
Vs Vs
VA = =
2 + 2 ZRC 2 + 2jx

Vs Vs
VB = =
ZC
2+ 2
2+2 R jx

Ve VA VB
+ + =0
Z1 R ZC

soit
Ve 1 Vs 1 Vs
+ + =0
Z1 R 2 + 2jx ZC 2 + 2
jx

ou encore
Ve Vs Vs
R + + jx =0
Z1 2 + 2jx 2+ 2
jx

V V V
36
Ve Vs Vs
R + + (jx)2 =0
Z1 2 + 2jx 2 + 2jx
Ve Vs
R + [1 + (jx)2] = 0
Z1 2 + 2jx

Ainsi le gain de tension est :


R 1 + jx
AV = −2
Z 1 1 + (jx)2

b) Simplification du gain en posant: Z 1 = kR + k


jCw

dans ce cas
R 1 + jx
AV = −2 ×
kR + k
jCw
1 + (jx)2

1 1 + jx
AV = −2 ×
k+ k
jx
1 + (jx)2

2 jx
AV = − ×
k 1 + (jx)2

c’est un filtre sélectif à la pulsation w0 = 1/RC

37
1.12 Exercice 12 Circuit sommateur

a. Exprimer la tension de sortie Vs en fonction des tensions V1 et


V2

b. Quelle est l’impédance d’entrée à chaque entrée

38
Correction Exercice 12

a) Calcul Vs Appliquons Millman en e+ et e−


V 1 + V2
e+ =
3
Vs
e− =
2
et comme e+ = e− :
2
Vs = (V + V 2)
3 1
c’est un sommateur

b) Impédances d’entrées

Pour calculer ces impédances, il faut considérer une entrée et mettre la


seconde à la masse.

Ainsi l’impédance d’entrée en V 1 (V2 = 0 et ie le courant d’entrée) est Z1


V1
Z1 =
ie
3
V1 = (R + R/2) ie = Rie
2
soit:
3
Z1 = R
2
le même calcule nous donne l’impédance d’entrée en V2 :
3
Z2 = R
2
si l’on applique des tentions simultanées aux entrées, ces impédances
serons influencées par les tension V1 et V2 .

39
1.13 Exercice 13 Circuit sommateur

a. Exprimer la tension de sortie Vs en fonction des tensions V1 et


V2 pour le premier circuit.

b. Quelle est l’impédance d’entrée à chaque entrée du premier


circuit?

c. Quel est l’avantage du second montage par rapport au premier?


Quel est son inconvénient majeur?

40
Correction Exercice 13

a) Calcul Vs
R1 R2
e− = Vs + V1
R1 + R2 R1 + R2
R4
e+ = V2
R3 + R4
et comme e+ = e− :
R4 R1 + R2 R
Vs = V 2 − 2 V1
R1 R3 + R4 R1
si R1 = R2 = R3 = R4

V s = V2 − V1
c’est un soustracteur

b) Impédances d’entrées Pour calculer ces impédances, il faut considérer


une entrée et mettre la seconde à la masse.

Ainsi l’impédance d’entrée en V 1 (V2 = 0 et ie le courant d’entrée) est Z1


V1
Z1 =
ie
V2 = 0 → e+ = 0 = e− aucun courant ne traverse R3 et R4 donc
Z 1 = R1

Pour l’impédance d’entrée en V2 :

Z 2 = R3 + R4
c) Montage numéro 2 nous avons
R2
V 2' = − V2
R1

41
pour le deuxième amplificateur
V2 ' V1 Vs
R3
+ R5
+ R4
e− = = e+ = 0
1 1 1
R3
+ R5
+ R4

soit

V s = −R4 ( + 1)
V2 ' V
R3 R5
−R2 V2
Vs = −R4 ( + 1)
V
R1 R3 R5

si toutes les résistances sont égales


V s = V2 − V1

Le montage et un soustracteur comme le premier circuit, son avantage


principale c’est que les entrées non inverseuses (e+ ) sont à la masse. Il n’y
a pas de mode commun contrairement au premier montage.

L’inconvenient majeur est le besoin de deux AOP.

42
1.14 Exercice 14

Exprimer la tension de sortie Vs en fonction des tensions Ve . Poser


R1
β = R +R
1 2

43
Correction Exercice 14

Millman en A
Ve 0 Vs
R
+ R+Z2
+ Z1
VA =
1 1 1
R
+ R+Z2
+ Z1

de plus
Z2 R1
e− = VA = e+ = Vs
R + Z2 R1 + R2
soit

1 1 1
( )= ( + ) Vs
Z2 Ve Vs R1
+ +
R + Z2 R Z1 R1 + R2 R R + Z2 Z1

introduisant β

1 1 1
( ) = β( + ) Vs
Z2 Ve Vs
+ +
R + Z2 R Z1 R R + Z2 Z1

et finalement
Z1 Z2
Vs = Ve
β (2RZ1 + Z1 Z2 + R2 Z2) − RZ2

44
1.15 Exercice 15
L’amplificateur inverseur souffre de l’incapacité d’avoir simultanément un
gain élevé et une impédance d’entée grande (Av = −R2 /R1 et Z e = R1
). Le circuit ci-dessous est une amélioration de l’amplificateur inverseur.

a. Exprimer le gain en tension du montage

b. Exprimer l’impédance d’entrée

c. pour R3 = 100R4 et R4 = R2 , quel doit être le rapport entre


R1 et R2 pour avoir le même gain avec un amplificateur
inverseur? Donner les valeur des résistances si l’impédance
d’entrée doit être égale à 100kΩ et le gain égale à 2000.

45
Correction Exercice 15

a) Calcul du gain en tension

Appliquant Millman en e− et en A avec en plus e− = e+ = 0


Ve VA
R1
+ R2
e− = = e+ = 0
1 1
R1
+ R2

e− Vs 0
R2
+ R3
+ R4
VA =
1 1 1
R2
+ R3
+ R4

soit

(1 + 3 (1 + 2 )) Ve
R3 R R
Vs = −
R1 R2 R4

b) Calcul de l’impédance d’entée

C’est la même que pour l’amplificateur inverseur, soit:

Ze = R1
c)

Avec R3 = 100R4 et R4 = R2 ,
Vs R R
AV = = − 2 (1 + 200) ≈ −200 2
Ve R1 R1
si l’on veut un gain de −200, il faut prendre R2 = R1 . dans ce cas
R1 = 100kΩ.

Avec un montage amplificateur inverseur standard, il faut prendre


R2 = 200R1 , c.à.d R2 = 20MΩ. (valeur trop grande qui va faire
apparaître les imperfections de l’AOP comme le courant i − (le courant
dans R2 sera du même ordre de gradeur que celui de i− )).

46
1.16 Exercice 16 Montage source de courant

a. Monter que le circuit délivre un courant constant si


R2 = R3 + R4

47
Correction Exercice 16

Millman en e+, e− et A
R1
e+ = Vs
R1 + R3
Ve VA
R1
+ R2
e− = = e+
1 1
R1
+ R2

VA e+
R4
+ R3
− I0
Vs =
1 1
R4
+ R3

En éliminant VA , il vient:
R2 R − R3 − R4
I0 = − Ve + 2 Vs
R1 R4 R4 (R1 + R3 )

si R2 = R3 + R4 :
R2
I0 = − Ve
R1 R4
I0 ne dépend que de Ve , c’est une source de courant commandée en
tension.

48
1.17 Exercice 17 Montage source de courant

a. Donner l’expression du courant I0 en fonction de V1 et V2 .

b. si V 2 = 0, donner l’expression de I0 et celle de l’impédance


d’entrée.

49
Correction Exercice 17

a) Expression de I 0

Appliquant Millman en e+ et e−
V1 Vs
R1
+ R2
e− =
1 1
R1
+ R2

V2 Vs
R1
+ R2
− I0
+
e =
1 1
R1
+ R2

e+ = e−
soit
V1 Vs V Vs
+ = 2 + − I0
R1 R2 R1 R2
et donc
V2 − V 1
I0 =
R1
b) Expression de I 0 si V 2 = 0

dans ce cas
V1
I0 = −
R1
Calcul de l’impédance d’entée

Le circuit est une source de courant, donc il est censé fonctionner avec une
charge finie (si l’utilisateur met une charge infinie, il n’y aura pas de
courant I0 !).

Donc, dans le calcul de l’impédance d’entée, il faut considéré la charge de


l’utilisateur. On notera par la suite cette charge Ru (elle est traversée par le

50
courant I0 ). En reprenant les équations du circuit, nous avons (avec
V2 = 0):
Vs
R2
e+ =
1 1 1
R1
+ R2
+ Ru

V1 Vs
R1
+ R2
e− = = e+
1 1
R1
+ R2

V1 − e− = R1 ie
V1
Ze =
ie
Après simplification:

R21
Ze =
R1 + Ru

51
1.18 Exercice 18
Soit le montage de la figure ci-dessous, l’AOP est supposé idéal. Calculer
l’impédance d’entrée . Conclure

52
Correction Exercice 18

Calcul de Z e

on a

e− = e+ = 0
R1 Ve + ZC Vs R
e− = → Vs = − 1
R1 + Z C R2
e− Vs
ZC
+ R2
+ ie
Ve = 1 1
ZC
+ R2

Ve
Ze =
ie
soit

1 1
Ve ( )=−
R1
+ Ve + i e
ZC R2 R2 ZC

et donc
1
Ze = R1
1 + 1 +
ZC R2 R 2 ZC

l’admittance est

1 1 1 1
(1 + 1 )
R1 R
Ye = + + = +
ZC R2 R2 ZC R2 ZC R2

1
+ j (1 + 1 ) Cw
R
Ye =
R2 R2

donc nous avons obtenu un condensateur de valeur (1 + R1 /R2) C en


parallèle avec une résistance R2

L’intérêt du montage réside dans le faite que l’on peut avoir l’effet d’un

53
condensateur de grande capacité avec un petit condensateur d’où une
réduction de l’encombrement

54
1.19 Exercice 19
Soit le circuit ci-dessous, l’AOP est supposé idéal.

a. Donner l’expression de V1

b. Calculer le gain du montage. Conclure

55
Correction Exercice 19

Calcul de V1

on a

e− = e+ = 0
e− 0 Vs
R2
+ R3
+ R4
V1 =
1 1 1
R2
+ R3
+ R4

soit
Vs
V1 =
R4 ( R1 + 1
R3
+ 1
R4
)
2

b) gain du montage
Ve V1
R1
+ R2
e− = =0
1 1
R1
+ R2

soit
R2
V1 = − Ve
R1
et

1 1 1
Vs = R4 ( + + ) V2
R2 R3 R4

soit

R2 R4 1 1 1
Vs = − ( + + ) Ve
R1 R2 R3 R4

Conclusion

56
par rapport à l’amplificateur inverseur où il y a un conflit entre le gain
−R2 /R1 et l’impédance d’entée R1 (impédance d’entée élevée implique
un gain faible, si on augmente trop R2 l’effet des courants de polarisation
apparaît), ce circuit nous permet de choisir une grande valeur de
l’impédance d’entée (toujours R1 ) et de fixer le gain non seulement avec
R2 mais aussi les autres résistances.

57
1.20 Exercice 20 Gyrateur réel
Un gyrateur réel est chargé par un condensateur

1. Quelle est l’impédance vue de l’entrée du montage.

2. Donner un schéma équivalent à cette impédance.

58
Correction Exercice 20

1. Impédance d’entrée

R étant la résistance du gyration


V '1 = Ri2
V '2 = −Ri 1
i2
V2 = −
jCw
1
V '2 = V2 − R2i 2 = −I 2 (R2 + )
jCw

V '1 = V1 − R1 i1
Ri1
V '2 = −Ri1 → i2 =
1
R2 + jCw

V1 = Ri 2 + R1i1
V1 R2
= R1 +
i1 1
R2 + jCw

donc
V1 1
= R1 + R2
i1 1
R2
+ jR 2Cw

1. Schéma équivalent de l’impédance

avec: L = R2 C et r = R2 /R2

59
1.21 Exercice 21 Gyrateur réel

Monter que l’impédance d’entrée du montage est constituée de deux


impédances en série

60
Correction Exercice 21

1. Impédance d’entrée

R étant la résistance de gyration


V1 = Ri 2
V2 = −Ri1
i2
V2 = −
1 1
R1
+ R2

d’où

1 1
i2 = R ( + ) i1
R1 R2

et

V1 R2 R2
= +
i1 R1 R2
donc vue de l’entrée nous avons deux résistances en série R2 /R1 et
R2/R2 .

61
1.22 Exercice 22 Gyrateur réel

L’entrée et la sortie sont supposées en circuit ouvert, monter que le


montage est équivalent à une inductance non rattachée à la masse.

62
Correction Exercice 22

Le gyrateur G2 ayant sa sortie ouverte, il est vue au niveau du


condensateur comme un court circuit. De l’entrée de G1 ont voit donc
l’inverse de l’impédance de C en parallèle avec un court circuit.

On peut utiliser le résultat de l’exercice précédent pour verifier que vue de


l’entrée de G1 , on a une inductance en série avec un circuit ouvert.

En retrouve le même résultat si nous nous plaçons du coté de G2

Donc le montage est équivalent à une impédance L = R2 C sans lien à la


masse.

63
1.23 Exercice 23

L’entrée et la sortie sont supposées en circuit ouvert, monter que le


montage est équivalent à une inductance parallèle (c.à.d rattachée à la
masse).

64
Correction Exercice 23

Le gyrateur G2 ayant sa sortie ouverte, il est vue au niveau du


condensateur comme un court circuit. De l’entrée de G1 ont voit donc
l’inverse de l’impédance de C en série avec un court circuit, c.à.d une
inductance en parallèle avec un circuit ouvert.

En retrouve le même résultat si nous nous plaçons du coté de G2

Donc le montage est équivalent à une impédance L = R2 C reliée à la


masse.

65
1.24 Exercice 24

L’entrée et la sortie sont supposées en circuit ouvert, monter que le


montage est équivalent à l’association en étoile de 3 inductances.

66
Correction Exercice 24

Nous pouvons utiliser les deux montages des deux exercices précédents.

C1 et C2 nous donnes les inductances séries L1 et L 3 alors que C2 nous


donne L2 . Le schéma équivalent est le suivant:

Avec: L1 = R2 C1 , L 2 = R2C2 et L 3 = R2C3

67
1.25 Exercice 25

Donner l’impédance d’entée du montage. Comment réaliser un gyrateur à


partir du ce circuit.

68
Correction Exercice 25

Les deux sous-circuits (AOP1, Z 1, Z 2) et (AOP2, Z3 , Z 4) peuvent


considérés comme deux impédances en série avec Z5 .

Calculant l’impédance d’entré de la première cellule (à vide). L’AOP est


bien sur idéal

Il vient tout de suite Ve = e− − e+ = 0 et donc Ze = 0!

Dans ce calcule nous avons omis (délibérément) d’ajouter une impédance


en sortie. Le circuit est en fait un gyrateur (c.à;d un convertisseur
d’impédance) dans ce cas précis il faut ajouter en sortie une impédance
avant de faire les calcules.

Considérant maintenant le circuit suivant et recalculant l’impédance


d’entrée:

nous avons:

Ve − VA = Z1 ie
VA = (ie + i0 ) (Z2 − Z)

V e = (i e + i0 ) Z

avec i0 le courant à la sortie de l’AOP

et donc

69
Ve − VA = Z1 ie
Ve
VA = (Z − Z)
Z 2
soit
Ve
Ve − (Z + Z) = Z1 ie
Z 2
et après calcul
Ve Z Z
Ze = =− 1
ie Z2

Appliquant ce résultat à notre montage initial:

nous aurons:
Z1Z 3
Ze = Z5
Z2Z 4
L’utilisation du gyrateur (inverseur d’impédance) se fait en remplaçant
l’une des impédances Z2 ou Z4 par l’impédance qu’on veut inverser/

Exemple
1
Z1 = Z2 = Z 3 = Z5 = R et Z4 =
jCw

alors

Z e = jR2Cw nous avons une bobine

70
1.26 Exercice 26 Amplificateur
d’instrumentation

1. Calculer les tensions S1 , S2 et S en fonction de e1 et e2 .


2. Donner maintenant S1 , S2 et S en fonction de e1 + e2 et e1 − e2
3. On donne R1 = R2 = RG , Déterminer la zone de fonctionnement
linéaire dans le plan (e1 , e2). Les tensions de saturations sot de
±15V pour tous les AOP.

71
Correction Exercice 26

1. S1 , S2 et S en fonction de e1 et e2

L’AOP3 réalise une soustraction en effet:


R0 S S +S
e+ = S1 = 1 ; e− = 2 ; e+ = e−
R0 + R0 2 2
donc

S = S1 − S2
pour AOP1 et AOP2 nous avons:

e+
1
= e−
1
= e1

e+
2
= e−
2
= e2

le courant qui circule dans R2 , RG et R1 est le même, donc:

S2 − e −
2
e−
2
− e−
1
e−
1
− S1
= =
R2 RG R1
soit

S1 = (1 + ) e1 − 1 e2
R1 R
RG RG

e1 + (1 + 2 ) e2
R2 R
S2 = −
RG RG

R1 + R2
S = (1 + ) (e1 − e2 )
RG

2. S1 , S2 et S en fonction de e1 + e2 et e1 − e2

on peut faire apparaître e1 + e2 et e1 − e2 en écrivant:

1 1
72
1 1
e1 = (e1 + e2) + (e1 − e2)
2 2
1 1
e2 = (e1 + e2) − (e1 − e2)
2 2
on obtient alors

1 1 2R1
S1 = (e1 + e2 ) + (1 + ) (e1 − e2 )
2 2 RG

1 1 2R1
S2 = (e1 + e2 ) − (1 + ) (e1 − e2 )
2 2 RG

R1 + R2
S = (1 + ) (e1 − e2 )
RG

On peut remarquer que la sortie ne dépend pas du mode commun (e1 + e2


). (le mode commun peut toujours mettre l’AOP 1 ou l’AOP 2 en
saturation!)

3. Zone de fonctionnement linéaire dans le plan (e1 , e2) lorsque


R1 = R2 = RG .

avec R1 = R2 = RG nous aurons

S1 = 2e1 − e2
S2 = −e1 + 2e2
S = 3 (e1 − e2 )

Chacun des AOPs travail dans le domaine linéaire donc:

−V sat ≤ S1 ≤ +Vsat ; −Vsat ≤ S2 ≤ +Vsat ; −Vsat ≤ S ≤ +Vsat

et donc

2e1 − 15 ≤ e2 ≤ 2e1 + 15
e1 e
− 7.5 ≤ e2 ≤ 1 + 7.5
2 2

73
e1 − 5 ≤ e2 ≤ e1 + 5

Ce qui nous donne le graphe de la limites du fonctionnement linéaire:

74
1.27 Exercice 27 Amplificateur
d’instrumentation

1. Donner deux expressions de S en fonction de i1 ,i2 .


2. Sous quelle condition le circuit peut être employé comme
convertisseur courant-tension.

75
Correction Exercice 27

1. Expressions de S en fonction de i 1,i2

comme mes AOP sont idéaux (en introduisant la notation e):

e−
1
= e−
2
= e+
1
= e+
2
= e1 = e2 = e

de l’autre coté:

R2 S 1 + R1 S 2
e= = S2 + RS 1i 1 = S1 + RS2 i2
R1 + R2
on en déduit deux expressions de S = S1 − S2 :

S = RS 1i1 + RS 2i 2
et
R1 R
S= RS 1i1 + 2 RS 2i2
R2 R1
Ceci impose d’avoir:

R1 RS 1 i 1 = R2 RS 2 i 2
Le circuit impose donc deux conditions:
e1 = e2
i1 R RS
= 2 2
i2 R1 RS1

2. Condition d’utilisation comme convertisseur courant-tension.

Un convertisseur courant-tension doit avoir une entrée courant, donc nous


devons avoir i2 = i 1, soit:

R1 RS 1 = R2RS 2

et donc avec R1RS 1 = R2 RS2 = R2 et i2 = i1 = i

2 2
76
R2 R2
S= i+ i
R2 R1
soit

1 1
S = R2 ( + )i
R2 R1

77
1.28 Exercice 28 Amplificateur
d’instrumentation

Monter que le montage réalise un convertisseur tension-courant (i


indépendant de la charge Z ).

Le montage est en fonctionnement linéaire.

78
Correction Exercice 28

Pour les AOP 1 et 2, les relations suivantes restent valables (voir le 1er
exercice sur les amplificateurs d’instrumentation)

S1 = (1 + ) e1 − 1 e2
R1 R
RG RG

e1 + (1 + 2 ) e2
R2 R
S2 = −
RG RG

pour l’étage avec l’AOP3 ce n’est pas un soustracteur. On peut remarquer


aussi que si Z est infinie, cet étage est à la limite de la stabilité. Pour
l’AOP3 nous avons
1
e− = (S − S)
3 2 2
1
e+ = (S + S − R0i)
3 2 1
et comme

e−
3
= e+
3

nous avons

S1 − S2 1 R + R2
i= = (1 + 1 ) (e1 − e2)
R0 R0 RG

Il est claire que le courant de sortie i ne dépend pas de la charge Z (elle est
alimenté par un courant constant). Nous avons donc un convertisseur
tension différentiel/courant

79
1.29 Exercice 29 Calcul analogique: résolution
d’équations différentiels
L’objectif est de donner la solution d’une équation différentielle à
coefficients constant à l’aide d’un circuit à AOP.

Soit y (t) la solution l’équation:

y'' + ay' + by = x (t)

x (t) étant une excitation. (y' = dy/dt et y'' = d 2 y/d2 t)

Donner le montage permettant de résoudre cette équation.

N.B.:Proposer une solution qui utilise un circuit intégrateur

80
Correction Exercice 29

y'' + ay' + by = x (t)

nous permet d’écrire

y'' = x (t) − ay' − by

donc y'' est obtenue par la sommation des trois éléments x (t), ay' et by
(le signe - peut être obtenue facilement avec un inverseur de gain -1).

Mais avant de faire la somme, il faut avoir tous les éléments, or:

1. x (t) est l’entrée donc elle est disponible


2. y' peut être obtenu en integrant y''
3. de même une foie nous avons y' nous obtenons y par intégration.

Il en résulte le schéma bloc du circuit

Le schéma comporte deux intégrateurs, trois amplificateurs (dont un


suiveur) est un circuit sommateur à trois entrées. Il suffit de remplacer ces
blocs par leurs circuits respectives pour résoudre l’équation différentiel.

La solution recherchée y (t) est disponible au niveau de la sortie du


deuxième intégrateur.

Remarque

Lors de l’implémentation il faut tenir compte du fait que les intégrateurs

81
introduisent un déphasage de −π (intégrateur inverseur), le signe des
constantes, en plus, imposera le type d’amplificateurs à utiliser (inverseurs
ou non inverseurs).

82
1.30 Exercice 30 Déphaseur commandé
Dans le montage suivant l’AOP est idéal.

1. Donner la tension de sortie en fonction de celle de l’entrée dans les


deux cas suivant:

K ouvert
K fermé

2. Calculer dans chaque cas l’impédance d’entrée.

83
Correction Exercice 30

1.

K ouvert

Aop idéal

e+ = e− et i+ = i− = 0
Millman en e− nous donne:
R2 Ve + R1 VS
e− =
R1 + R2
e+ = Ve
Ve (R1 + R2) = R2 Ve + R1 VS

et donc
VS = Ve

K fermé

Aop idéal

e+ = 0 = e− et i+ = i− = 0
Millman en e− nous donne:
R2 Ve + R1 VS
e− = =0
R1 + R2
et donc
R2
VS = − Ve
R1
si R1 = R2; VS = −Ve

2. Impédance d’entrée

84
K ouvert

i+ = 0 donc aucun courant ne circule dans R1 (branchée à e+ ) et par la


suite e = e+ = e− et donc aucun courant ne circule dans la résistance R1
branchée à e− .

Il en résulte que le courant d’entrée est nulle est finalement l’impédance


d’entrée est infinie.

K fermé

C’est un amplificateur inverseur Ze = R1 .

Ve − e− = R1i e avec e+ = 0 = e−

donc

Ze = R1
L’interrupteur K peut être réalisé avec un transistor. Si en plus R1 = R2
nous avons un circuit déphaseur commandé électriquement.

85
1.31 Exercice 31 Intégrateur différentiel
Dans le montage suivant l’AOP est idéal.

Donner la tension de sortie V S en fonction de celles des entrées V e1 et Ve2

86
Correction Exercice 31

AOP idéal : e+ = e− et i+ = i− = 0

Millman en e+ et e− nous donne:


ZC
e+ = Ve2
R + ZC
Z C Ve1 + RVS
e− =
R + ZC
et donc

Z C Ve1 + RV S = ZC Ve2
soit
ZC 1
VS = (Ve2 − Ve1 ) = (Ve2 − Ve1 )
R jRCw

Le montage est un intégrateur différentiel

87
1.32 Exercice 32
Dans le montage suivant l’AOP est idéal.

1. Calculer la fonction de transfert du circuit H (jw) = VS /V e en


régime harmonique forcé.

2. Tracer le digramme de Bode de H . Quel est l’intérêt d’un tel


montage?

88
Correction Exercice 32

1. Calcul de la fonction de transfert du circuit H (jw) = VS /Ve

AOP idéal, donc: e+ = e−


R
e+ = Ve
Zc + R
Ve VS
R1
+ R1 Ve + VS
e− = =
1
+ 1 2
R1 R1

donc
R Ve + V S
Ve =
Zc + R 2

on en déduit
VS 2R
H= = −1
Ve Zc + R
avec Zc = 1/jCw

1 − jRCw
H=−
1 + jRCw

2. Diagramme de Bode

Module de H(jw)

∣ 1 − jRCw ∣ |1 − jRCw|
|H| = ∣− ∣= =1
∣ 1 + jRCw ∣ |1 + jRCw|

le gain est donc constant à 0dB.

Phase de H(jw)

Recherche des asymptotes

1−
89
1 − jRCw
w→0 ⇒ H=− → −1
1 + jRCw
1 − jRCw
w → +∞ ⇒ H = − →1
1 + jRCw

nous avons donc deux asymptotes:

w → 0 ⇒ ϕ (H) → π

w → +∞ ⇒ ϕ (H) → 0

point particulier w = w0 = 1/RC

1−j 1 −j 1−j 1 − 2j + j2
H (jw0 ) = − =− × =− =j
1+j 1 +j 1−j 1 − j2

évidement

|H (jw0 )| = 1
π
ϕ (H (jw0 )) =
2
d’où le diagramme de Bode suivant:

Le circuit est un déphaseur pur (ou filtre passe-tout déphaseur)

90
1.33 Exercice 33
Un filtre RIAA est un filtre audio qui permet d’accentuer les sons graves,
et atténuer les aigus (à l’enregistrement l’effet inverse se produit). Dans le
montage l’AOP est idéal.

1. Calculer la fonction de transfert du circuit H (jw) = VS /V e .


Montrer quelle peut se mettre sous la forme:

1 + jw/w'
H (jw) = H0
(1 + jw/w2) (1 + jw/w3 )

donner les expressions de H0 , w', w2 et w3

2. On donne R1 = 1, 04kΩ; C2 = 330nF ; C3 = 100nF ; quelles


sont les valeurs à donner à R2 et R3 pour que :
f2 = ω2/2π = 50Hz ; f3 = ω3 /2π = 2000Hz ? Calculer
numériquement f’ = ω’/2π.

3. Tracer le diagramme asymptotique de Bode. Calculer les valeurs


exactes de H pour f = f’ ; f = f2 ; f = f3 .

91
Correction Exercice 33

1. Calcul de la fonction de transfert du circuit H (jw) = VS /Ve .


R2 R3
posons Z2 = R2 //C2 = ; Z3 = R3 //C3 =
1 +jR2 C2 w 1+jR3 C3w

w2 = 1/R2 C2 et w3 = 1/R3C3 .

on a: V étant la tension au noeud commun entre R2 , R3, C2 et C3 .


Ve V
R1
+ Z2
e+ = e− = =0
1 1
R1
+ Z2

e− VS
Z2
+ Z3
V =
1 1
Z2
+ Z3

soit en éliminant V:

VS = (1 + ) (− 2 ) Ve
Z3 Z
Z2 R1

et donc

1 1
( )
R2 R3
H =− (Z2 + Z 3) = − +
R1 R1 1 + jw/w2 1 + jw/w3

1 1 R2 (1 + jw/w3) + R3 (1 + jw/w2)
H =− (Z2 + Z 3) = −
R1 R1 (1 + jw/w2 ) (1 + jw/w3 )

soit:

1 + jw ( w23 +
) R +R
1 R R3
R2 + R3 2 3 w2
H =− ×
R1 (1 + jw/w2) (1 + jw/w3)

1 1 (
92
1 1 R2 R3 (C
( + 3)
R2 R
= (R2R3 C3 + R3R2 C2) =
w3 w2 R2 + R3 R2 + R3 R2 +

posons:
R2 + R3
w' =
R2 R3 (C2 + C3)

ainsi on a:
R2 + R3 1 + jw/w'
H =− ×
R1 (1 + jw/w2) (1 + jw/w3)

on en déduit
R2 + R3
H0 = −
R1
*2. R1 = 1, 04kΩ; C2 = 330nF ; C3 = 100nF ;

Calcul des valeurs à donner à R2 et R3 pour que : f 2 = ω2/2π = 50Hz ;


f3 = ω3/2π = 2000Hz et calcul de f’ = ω’/2π.*
ω2 1
f2 = = = 50Hz
2π 2πR2 C2
soit

1 1
R2 = = = 9, 65kΩ
2πf2 C2 2π50 × 330 × 10−9

de même
1
R3 = = 796kΩ
2πf3 C3
R2 + R3
f' = = 503Hz
2πR2R3 (C2 + C3 )

3. Diagramme de Bode

1+ '
93
1 + jf/f'
H = −H0 ×
(1 + jf/f 2) (1 + jf/f 3)

avec: f2 = 50Hz ; f3 = 2000Hz ; f' = 503Hz

R2 + R3 9.65 + 796
H0 = − =− ≈ −775
R1 1.04
|H0 |dB ≈ 58dB

94
1.34 Exercice 34
Les AOP utilisés sont idéaux.

Une diode Zener (LM135) est utilisée comme capteur de température. On


donne:

dVZ
= 10mV / ∘C VZ (25∘C) = 2.982V
dT
Donner la condition sur E pour que VS = K.T , où K est une constante
que l’on déterminera en fonction des données. On commencera par mettre
VZ sous la forme VZ (T ) = a.T + b (a et b à determiner).

95
Correction Exercice 34

dVZ
= 10mV / ∘C VZ (25∘C) = 2.982V
dT
et V Z (T ) = a.T + b

donc a = 10mV / ∘C et b = 2.532V

AOP1, R1 et R2 forment un amplificateur inverseur, donc:


R2
VA = − VZ
R1
Pour l’AOP2 avec ces éléments:
VA E VS
R3
+ R4
+ R5
e− = e+ = 0 =
1 1 1
R3
+ R4
+ R5

soit
VA E VS
+ + =0
R3 R4 R5
donc

VS = −R5 ( ) = −R5 (− )
VA E R2 E
+ VZ +
R3 R4 R1 R3 R4

soit

VS = −R5 (− )
R2 E
(a.T + b) +
R1 R3 R4

donc
R2 R5 R
VS = (a.T + b) − 5 E
R1 R3 R4

96
soit
R2 R5 RR R
VS = × a.T + 2 5 × b − 5 E
R1 R3 R1 R3 R4
donc

VS = K × T

si
R2 R5 R
×b− 5E =0
R1 R3 R4
soit
R2 R4 R5
E= ×b
R1 R3 R5
et dans se cas:
R2 R5
K= ×a
R1 R3

97
1.35 Exercice 35 Instrumentation: Pont
amplificateur relié à la masse
L’AOP utilisés est idéal.

1. Exprimer la tension de sortie VS en fonction des éléments du


circuit.

2. Le montage peut être utilisé pour déterminer la valeur d’une


résistance inconnue, généralement celle d’un capteur. Pour cela
on fixe R1 = R0 , R2 = Rx = R0 (1 − α) et R3 = R4 .

Donner dans ce cas la nouvelle expression de VS

98
Correction Exercice 35

Appliquons Millman en e+ et e− (sachant que e+ = e− )


E 0
R3
+ R4
e+ =
1 1
R3
+ R4

E VS
R1
+ R2
e− =
1 1
R1
+ R2

donc

1 1 1 1
( )=( )( )
E E VS
+ + +
R3 R1 R2 R3 R4 R1 R2

1 1 1 1 1 1
( ) ( )−( )
VS E E
+ = + +
R3 R4 R2 R3 R1 R2 R3 R4 R1
R3 + R4 VS R + R2 R + R4
( ) =E[ 1 − 3 ]
R3 R4 R2 R1 R2 R3 R1 R3 R4

R3 + R4 R + R2 R + R4
( ) VS = [ 1 − 3 ]E
R2 R4 R1 R2 R1 R4
R2 R4 R1 + R2 R + R4
VS = [ − 3 ]E
R3 + R4 R1 R2 R1 R4

R4 R1 + R2
=[ − 2 ]E
R
R1 R3 + R4 R1

ainsi

R1 R4 − R2 R3 E
VS = [ ]
R3 + R4 R1

2. Nouvelle expression de V S

99
on a

R1 R4 − R2 R3 E
VS = [ ]
R3 + R4 R1

avec

R1 = R0 , R2 = Rx = R0 (1 − α) et R3 = R4 .

donc

R0 R3 − R0 (1 − α) R3 E
VS = [ ]
R3 + R3 R0

soit
α
VS = E
2

100
1.36 Exercice 36 Instrumentation: Pont
amplificateur flottant
L’AOP utilisé est idéal.

On donne RX = R0 (1 + α)

Trouver l’expression de la tension de sortie V S en fonction des éléments


du montage.

On suppose que l’alimentation de pont se fait avec ±E

101
Correction Exercice 36

Millman en A et B
E −E VS
R0
+ R0
+ R
VB = e− =
1 1 1
R0
+ R0
+ R

−E 0
E
R0
+ RX
+ R
VA = e+ =
1 1 1
R0
+ RX
+ R

avec e+ = e−
1 1 1
R0
− RX
R
VS = E
2 1 1 1 1
R0
+ R R0
+ RX
+ R

R0 (RX − R0) R
VS = E
2R + R0 RRX + RR0 + R0RX
soit

2R + R0 (RX − R0) R
VS = E
R0 RRX + RR0 + R0RX
avec RX = R0 (1 + α)

on a finalement

(2R + R0 ) α
VS = E
α) ( R0
R
(1 + + 1) + 1

Un même calcul dans le cas ou l’alimentation n’est pas symétrique


(0, +E), permet d’avoir:
R α
VS = E
R0 (1 + α) ( R0 + 1) + 1
R

102
Dans les deux cas la sortie ne varie pas linéairement avec α

Pour avoir une linéarisation il faut avoir α << 1.

103
1.37 Exercice 37 Convertisseur courant-
tension: Boucle 4-20mA

Le convertisseur courant/tension ci-dessus utilise un AOP idéal et il a une


réponse linéaire telle que :

VS = 0V pour ie = 4mA;

VS = −10V pour ie = 20mA;

1. Montrer que V S est liée à ie par la relation :

VS = −0, 625 × ie + 2, 5 (préciser les unités)

2. Ecrire les relations entre:

VS , R et i
Uref , R' et i'

3. Sachant que Uref = −15V , calculer les valeurs de R et R' .

104
Correction Exercice 37

1. Montrons que VS est liée à ie par la relation :


VS = −0, 625 × ie + 2, 5

Le circuit et en contre réaction donc en fonctionnement linéaire. On en


déduit une relation empirique entre Vs et ie, soit:

VS = a × ie + b

sachant que

VS = 0V pour ie = 4mA;

VS = −10V pour ie = 20mA;

on déduit la pente a

ΔV S −10 − 0
a= = = −625Ω
Δie (20 − 4) 10−3

de plus: VS = 0V pour ie = 4mA;

donc

b = 2.5V
ainsi

VS (V ) = −0, 625 (kΩ) × ie (A) + 2, 5 (V )

2. Relations entre:

VS , R et i
Uref , R' et i'

on a:

VS = −R × i et Uref = −R' × i'

3. Calcul les valeurs de R et R' . Sachant que Uref = −15V

105
VS = −R × i et Uref = −R' × i'

soit

VS U ref
− − = ie
R R'
et donc
R
VS = −Rie − Uref = −0, 625 (kΩ) × ie (A) + 2, 5 (V )
R'
donc

R = 625Ω
R
− U ref = 2, 5 (V )
R'
soit
R 625
R' = − Uref = − (−15) = 3750Ω
2.5 2.5
Remarque

Ce type de circuit est utilisé dans la transmission des signaux des capteurs,
on parle de transmission par boucle de courant 4 − 20mA. (on aura
l’occasion de voir ce type de transmission dans le cours Capteurs et
Instrumentation au second semestre).

106
2 Amlificateur Opérationnel Ideal - Circuits non linéaires

2.1 Exercice 1
L’AOP sera considéré idéal, toutefois il faut tenir compte de la saturation
±V sat. La diode possède un seuil Vd .

On considère le montage ci-dessus (de gauche)

1. Représenter les schémas équivalents correspondants aux deux


états possibles de la diode. En déduire une représentation
graphique de Vs et V0 en fonction de Ve . Que permet de faire ce
montage?

2. Faire la même étude pour le montage de droite. Quel est le rôle


de l’AOP2?

107
Correction Exercice 1

1. Schémas équivalents

Si la diode est passante

Le montage est en contre réaction donc nous avons e+ = e− et donc


Vs = Ve et V0 = V e + Vd .

Lorsque le circuit arrive à la saturation V0 = +Vsat ceci veut dire que

Ve ≥ Vsat − Vd

Le courant traversant la diode impose que V s ≥ 0 et comme Vs = Ve il


faut que Ve ≥ 0

Si la diode est bloquée

L’AOP en boucle ouverte, aucun courant ne travers R et donc


e− = Vs = 0 et on a e+ = V e est négatif: dans cette situation Vs = −Vsat
.

Les caractéristiques de Vs et V0 sont montrées ci-dessous. Le montage


réalise un redressement mono-alternance sans seuil.

108
2. Etude du second montage

L’AOP2 est en montage suiveur, il n’est pas influencé par la diode

Si la diode est passante

L’AOP1 est en contre réaction. Il est donc en régime linéaire et donc


e+ = e− = 0. Utilisant Millman en e− :
Vs1 = −Ve

de plus

V0 − Vs1 = Vd et donc V0 = Vd − V e

Le courant circulant dans la diode va vers la résistance de contre réaction

109
puis vers Ve . Donc au niveau de cette résistance nous avons :
Vs1 > e− = e+ = 0.

au final

Vs1 = −Ve > e− = e+ = 0 → Ve < 0


on aurait pu déduire ce résultat au niveau de la seconde résistance, puisque
vue le sens du courant on a directement:

e− > Ve
or e− = e+ = 0 donc Ve < 0

On atteindra un régime de saturation (V0 = +Vsat ) quand


Ve = − (Vsat − Vd )

Si la diode est bloquée (voir figure de droite)

L’AOP1 est en boucle ouverte. Aucun courant ne circule dans les


résistances et donc:

e− = Ve = Vs1
On est dans le cas Ve > 0 et donc V0 = −Vsat

La tension global de notre circuit est toujours

Vs = Vs1

La representation graphique des différentes tensions est ci-dessous.

Le montage réalise donc un redressement double alternance sans seuil.

110
Pourquoi nous avons besoin du montage suiveur (AOP2)?

Suivant que la diode est passante ou bloquée, l’impédance de sortie


change, elle est nulle dans le premier cas et devient égale à 2R dans le
second cas. Le circuit suiveur nous assure une impédance de sortie
toujours nulle (c’est toujours le rôle du suiveur de nous permettre une
adaptation à l’entrée ou à la sortie).

111
2.2 Exercice 2
On considère le circuit suivant: (l’AOP est idéal)

La tension d’entrée V e est sinusoïdale.

1. Etudier le montage et donner sa fonction

2. A quelle condition sur les résistances, la sortie Vs a une forme


régulière.

112
Correction Exercice 2

1. Fonction du circuit

Si Ve < 0

L’AOP est idéal mais le circuit n’est pas forcément linéaire, donc on peut
avoir V0 = ±Vsat

donc si Ve < 0 → V0 > 0

la diode est alors passante, l’AOP est bouclé, le circuit est linéaire et on a:
R2
Vs = − Ve > 0
R1
Si Ve > 0
Ve > 0 → V0 < 0

la diode est alors bloquée, l’AOP est en boucle ouverte (pas de contre
réaction):

L’ensemble des éléments: Ve , R1 , R2, R3 et Vs est indépendant de l’AOP,


ils forment un diviseur de tension, donc:
R3
Vs = Ve > 0
R1 + R2 + R3
On voit que dans les deux cas la sortie Vs > 0, le circuit est un redresseur
double alternance

1. Condition d’une sortie régulière

Les deux alternances du circuit (lorsque Ve est positive ou négative) sont:


R2
Vs = − Ve > 0
R1
et

R
113
R3
Vs = Ve > 0
R1 + R2 + R3
On aura une forme régulière (c.à.d de même amplitude) si:

R2 R3 R2 (R1 + R2)
= → R3 =
R1 R1 + R2 + R3 R1 − R2
on doit avoir forcément R1 > R2

114
2.3 Exercice 3

Les AOP du montage sont idéaux.

1. Quelle est la fonction réalisée par chaque AOP (AOP et ces


éléments)?

2. Quelle la fonction du montage? Représenter les tensions


Vs (t) , V e (t) , VD (t) dans le temps

3. Quelle est l’amplification du montage

115
Correction Exercice 3

1. fonction de chaque AOP

AOP1

si V e > 0 la sortie de l’AOP1 est < 0 donc la première diode est bloquée
et la seconde est passante. L’AOP1 se retrouve en contre réaction grace à
la résistance R. La sortie de l’AOP1 est Vs1 = −R/RVe = −V e < 0.

si V e < 0 la sortie de l’AOP1 est > 0 donc la première diode est passante
et la seconde est bloquée. L’AOP1 se retrouve toujours en contre réaction
grace à la résistance R (la seconde). La sortie de l’AOP1 est
Vs1 = −R/RVe = −V e > 0.

(on n’a pas considéré la tension de seuil des diodes pour calculer le gain)

Regardons maintenant la tension VD , lorsque la tension Vs1 > 0 la


deuxième diode est bloquée, aucun courant ne circule dans R (celle en
haut) et donc V D = e− = e+ = 0 l’AOP est en régime linéaire
(amplificateur inverseur). Remarquez à ce stade que nous avons posé la
condition Vs1 > 0 donc diode sans de seuil!

Maintenant, lorsque la tension Vs1 < 0 la deuxième diode est passante,


l’AOP est en régime linéaire (amplificateur inverseur).

donc on peut écrire:


Ve VD
+
e+ = 0 = e− = R R
1 1
R
+ R

Soit VD = −Ve

il n’y a aucun décalage introduit par la diode

Donc le premier étage du montage est un redresseur monoalternance


san seuil.

AOP2

116
Appliquant Millman en e−
Ve VD Vs
+ +
e− = e+ = 0 = 2R R 2R
1 + 1 + 1
2R R 2R

soit
Vs = −Ve − 2V D

Le montage avec l’AOP2 est un sommateur inverseur

2. Chronogramme des tensions

VD = V e pour 0 < t < T /2 et VD = 0 pout T/2 < t < T

117
2.4 Exercice 4
Dans deux des exercices précédents on réalisait des redresseur de tension.
L’AOP était toujours en saturation dans une demi période, la transition de
la tension de seuil vers une tension du régime linéaire est donc influencée
par le Slew-Rate. Le montage ci-dessous évite de mettre l’AOP en
saturation (sauf bien sur si l’entrée dépasse une limite raisonnable! c’est le
cas pour tous les circuits à AOP) .

1. Donner les caractéristiques S1 = f (e) , S1 = f (e) et S = f (e)


.

2. si e (t) = Esin (wt), avec E < Vsat . Donner les


chronogrammes de S1 (t) et S2 (t).

3. Proposer un second étage au montage afin d’avoir une sortie


S3 = |e|.

118
Correction Exercice 4

1. Caractéristiques S1 = f (e) , S1 = f (e) et S = f (e)

Si e < 0

D2 est passante, D1 est bloquée et donc:

S1 = 0 ; S2 = −e ; S = −e + Vd

Si e > 0

D1 est passante, D2 est bloquée et donc:

S1 = −e ; S2 = 0 ; S = −e − Vd

Ainsi l’AOP ne sature jamais, sauf si |e| > Vsat − Vd

On en déduit les caractéristiques demandées

2. Chronogrammes

119
3. Comment avoir une sortie S3 = |e|

D’après le chronogramme ci-dessus, il est possible d’avoir une sortie


S3 = |e| dans le cas suivant:

S3 = S2 − S1 = |e|

Il suffit alors d’utiliser un montage soustracteur comme montré ci-dessous:

Comme le montage soustracteur possède des impédances d’entrée de


R'/2 et que le premier montage peut présenter des impédances de sortie
de R/2, il faut avoir R' >> R (par exemple R' = 100 × R) pour

120
assurer une bonne adaptation d’impédances.

121
2.5 Exercice 5
On considère le montage suivant:

1. Supposant que D 1 est passante et D 2 bloquée: Donner le schéma


équivalent du circuit en y indiquant les courants dans les
branches.

2. Supposant que D 1 est bloquée et D2 passante: Donner le schéma


équivalent du circuit en y indiquant les courants dans les
branches.

3. Tracer la caractéristique i = f (e) dans le domaine où l’AOP est


linéaire.

4. Comment peut on obtenir une sortie tension

122
Correction Exercice 5

1. Schéma équivalent si D1 est passante et D 2 bloquée:

L’AOP est en contre réaction don e− = e+ = 0

2. Schéma équivalent si D1 est bloquée et D2 passante:

L’AOP est en contre réaction don e− = e+ = 0

3. Caractéristique i = f (e).

nous avons i = |e| /R.

123
4. Conversion de la sortie en tension

Elle peut se faire facilement avec un convertisseur courant tension comme


illustré dans la figure ci-dessus.

124
2.6 Exercice 6 Addition d’une composante
continue à un signal
La diode utilisée a une tension de seuil V d . L’AOP est idéal.

1. Déterminer, en régime établi, la tension VS (t) sachant que


Ve = Vem cos (wt), avec Vem > Vd .

2. Que devient VS (t) lorsque la diode est retournée?

3. Quelle est la fonction réalisée par ce circuit?

125
Correction Exercice 6

1.

La capacité ne peut que se charger (i (t) ≥ 0). Après un régime transitoire,


la tension à ces bornes s’établit à la valeur maximale U cm = (Vem − Vd ),
Vd étant la tension de seuil de la diode. Dans le cas d’un régime
sinusoïdale:

U (t) = Ve (t) + Ucm = V em cos (wt) + (Vem − Vd ) = VS 1 (t)

2. Diode retournée

Si on retourne la diode, la tension à ces bornes est en régime établi:

U (t) = V em cos (wt) − (Vem − Vd ) = VS 2 (t)

Pratiquement, dans ce cas, il faut s’assurer d’avoir un AOP avec une


impédance d’entrée très elevée (AOP à JFET, comme la famile TL081 et
non pas le µA741 (Trs. bipolaires)) pour éviter d’ avoir l’effet des courants
i+ et i −.

3.

Ce circuit permet d’ajouter ou soustraire une tesion non nulle (Vem − Vd )


à une tension sinusoïdale.

126
2.7 Exercice 7 Multiplicateur par ±1
Les diodes utilisées ont des tensions de seuil identiques Vd = 0.6V .
L’AOP est idéal.

L’entrée est un signal de signe constant de valeur moyenne V 0 et de


composante variable d’amplitude V em (0 < Vem < V0 ). Le signal V (t)
est un signal carré de valeur maximale V1 , tel que V1 > (V0 + Vem ) et de
valeur minimale V 2 < 0.

1. Déterminer VS (t) lorsque V (t) = V 1 puis lorsque V (t) = V 2 .


Conclure que VS (t) = [signe (V (t))] Ve (t).
2. Quelle modification devrait-on effectuer pour obtenir une signal de
sortie V S (t) = − [signe (V (t))] Ve (t).

Données: R1 = R'1 = R2 = Ru = 10kΩ et R0 = 1kΩ.

127
Correction Exercice 7

1.

L’AOP est en régime linéaire à cause de la contre-réaction avec R2 .


Lorsque V = V 1 , les deux diodes sont bloquées et aucun courant ne
circule dans R'1 , donc Ve = e+ .

Et comme e+ = e− , aucun courant ne circule dans dans R1 et R2 . En


conséquence VS (t) = Ve (t).

Lorsque V = V 2 , D2 conduit et le potentiel du noeud entre les diodes (A)


s’établit à VA = −Vd . La diode D1 conduit aussi et le potentiel de l’entrée
e+ est:

e+ = V d + VA = 0
L’AOP fonctionne en amplificateur inverseur et donc:

V S = −V e
Conclusion: quand V = Ve > 0, VS (t) = Ve (t) et lorsque
VS (t) = V2 < 0, V S (t) = −Ve (t).

Ce qui correspond bien à: V S (t) = [signe (V (t))] Ve (t).

2.

Il suffit d’inverser le sens des diodes D1 et D2 et de faire le même


raisonnement que précédemment.

128
129
2.8 Exercice 8 Détecteur de crête

Soit le circuit ci-dessus, les diodes utilisées ont des tensions de seuil Vd1 et
Vd2 égales. L’AOP est idéal.

1. Déterminer VS (t) lorsque le circuit est en régime sinusoïdale forcé.

2. Tracer un graphe représentant Ve (t) et VS (t) en régime sinusoïdal

Données: Ru = 10kΩ, C = 100μF et $V_{cc}=15V.

130
Correction Exercice 8

1.

Le courant qui alimente la capacité C circule toujours dans le même sens.


Après le régime transitoire, la tension aux bornes de C est:

e+ = V em − Vd1
où Vem est l’amplitude de la tenion d’entrée (Ve (t) = Vem sin (wt)).

La diode D2 qui est toujours passante, maintient l’AOP en régime linéaire,


il en résulte:

V S = Vd2 + e− = V d2 + e+ = Vem + (Vd2 − Vd1)

2.

Sur le schéma la tension V S et légèrement supérieure à Vem car la diode


D1 débite un courant moins que celui de D2, la chute de tension à travers
D2 est supérieur à la chute de tension à travers D1.

131
2.9 Exercice 9 Doubleur de tension
On associe un circuit additionneur de composante continue (C1, D 1) à un
détecteur de crête comme indiqué sur la figure ci-dessous. Les diodes sont
identiques de tension de seuil V d . La tension d’entrée est sinusoïdale
(ve (t) = V m cos (wt)).

1. On note U1,n et U 2,n , les tensions respectives aux bornes de C1 et C2


ième
après la nième période. Monter qu’à la fin de la (n + 1) période,
ces tensions sont liées par les deux relations suivantes:

U 1, ( n+1 ) + U2, ( n+1 ) = (Vm − V d )

et

C1 U1, ( n+1 ) + C2 U2, ( n+1 ) = −C1 (Vm − Vd ) + C2U 2,n

2. Monter qu’on régime stationnaire:

VS = 2 (Vm − Vd )

3. Quelle tension existe au bornes du condensateur C1 ?

4. On dispose d’un AOP et de diodes identiques à D1 et D2. On réalise


alors le montage ci-dessous:

132
Vérifier que le montage est un doubleur de tension et que VS = 2Vm
indépendamment de la charge RU .

133
Correction Exercice 9

1.
è
On suppose que la (n + 1)i me période débute par l’alternance négative.
Alors la diode D1 conduit et D2 est bloquée. Le condensateur C1 se
charge à travers la diode D1, sous la tension maximale
U1, ( n+1 ) = − (Vm − Vd ). L’armature de C1 reliée à la diode D2 prend la
charge +C1 (Vm − Vd ), tandis que l’armature de C2 reliée à la diode D2
conserve la charge q2,n = C2U2,n .

Lorsque l’alternance positif apparaît, la diode D1 est bloquée et la diode


D2 conduit. Cette situation relie les deux armatures de C1 et C2 mais les
isolent du reste du montage. La tension Ve appliquée pendant cette
alternance charge C2 et décharge C1. Cela dure jusqu’à ce que
Ve (t) = V m . Après cette phase aucun courant ne peut circuler sur cette
portion du circuit. La charge +C1 (Vm − V d ) + C2 U2,n qui se trouvait sur
ces armatures se réparti de tel sorte qu’à la fin de l’alternance positif:

V e = U 1, ( n+1 ) + U 2, ( n+1 ) + V d = Vm

Au final on a les relations suivantes:


U 1, ( n+1 ) + U 2, ( n+1 ) = Vm − V d

et

−C1U 1, ( n+1 ) + C2 U2, ( n+1 ) = +C1 (V m − V d) + C2 U2, n

2.

On élimine U 1, ( n+1 ) des deux équations précédentes, on alors:

(C2 + C1 ) U 2, ( n+1 ) = +2C1 (Vm − Vd ) + C2 U2,n

En régime stationnaire, U2, ( n+1 ) = U 2,n = U2 , et donc:

U2 = 2 (Vm − Vd )

La figure suivante illustre le phénomène.

134
3.

De la même façon en régime stationnaire, U1, ( n+1 ) = U1,n = U1 , et ainsi:

U1 + U2 = (Vm − Vd )

et

U1 = − (Vm − Vd )

L’AOP fonctionnant en régime linéaire (contre-réaction), on a:

V S = 2V d + U2 = 2Vm

135
2.10 Exercice 10 Diode de roue libre
Une diode de roue libre est une diode de protection placée en parallèle sur
une branche de circuit à caractère inductif. Le rôle de cette diode est
d’empêcher l’apparition d’une étincelle de rupture lors de la coupure du
courant.

1. Pour t < 0, l’interrupteur K est fermé et le circuit ci-dessus est en


régime stationnaire. A t = 0, l’interrupteur est ouvert. Calculer la
tension U (t) qui apparaît aux bornes de l’interrupteur.

Données: E = 10V , L = 100mH, r = 100Ω , la diode à une tension de


seuil Vd = 0.6V et une résistance directe rd = 10Ω.

2. Que se passe t-il si la diode est supprimée?

136
Correction Exercice 10

1.

Juste avant l’ouverture de l’interrupteur, le courant qui traverse


l’inductance est:
E
i (0− ) =
r
Juste après l’ouverture de l’interrupteur:

i (0+) = i (0−)

parce que le courant qui traverse l’inductance ne peut pas subir une
discontinuité.

La diode qui était bloquée, lorsque l’interrupteur était fermé, conduit


lorsque l’interrupteur est ouvert. Ell se substitue à la branche de circuit
fermé par le générateur et l’interrupteur, et reçoit le courant débité par la
bobine.

L’équation du courant qui traverse la diode est:

di
L + (r + rd) i = −V d (i ≥ 0)
dt
La solution de cette équation différentielle est de la forme:
Vd L
i (t) = Ae−t/τ − ; avec τ =
r + rd r + rd
En utilisant les conditions initiales établies plus haut, il vient:

137
i (t) = ( ) e−t/τ −
E Vd Vd
+ = 0.1e1100t − 5.4 × 10−3
r r + rd r + rd

La tension U (t) qui apparaît aux bornes de l’interrupteur est très faible et
décroît très rapidement vers sa valeur limite E = 10.6V , dans la mesure
où le modèle de la diode reste valable quand le courant i (t) devient faible.

2.

Supprimer la diode revient à augmenter la valeur de la résistance rd


jusqu’à la rendre infiniment grande. La tension aux bornes de la diode
aurait alors pour expression:
Erd −t/τ
U (t) = e
r
C’est-à-dire qu’elle aurait une valeur très élevée juste après l’ouverture de
l’interrupteur. Cette situation provoque une étincelle de rupture qui
détériore les contacts des interrupteurs mécaniques et détruit les
interrupteurs électroniques, d’où l’intérêt de cette utilisation des diodes,
dite utilisation en diode de roue libre.

138
2.11 Exercice 11 Comparateur à hystérésis
(Trigger de Schmitt)
L’AOP du circuit ci-dessus est idéal. La seule limite à considérer est la
tension de saturation (Vsa±t ).

Vref étant une tension de référence constante, étudier l’évolution de la


sortie V S en fonction de Ve et tracer le graphe VS = f (V e ).

139
Correction Exercice 11

Attention: l’OAP est idéal mais le circuit n’est pas linéaire!


⇒ e+ ≠ e−

Comme le circuit n’est pas linéaire (il n’y a pas de contre réaction, il y a
plutôt une réaction positif), la sortie de l’AOP est toujours à la saturation.

Puisque à t = 0 nous n’avons pas d’indication sur la sortie du circuit, on


peut supposer que la sortie est à la saturation positive ou négative. Après
une période de transition l’état initial de la sortie n’aura aucun effet.

D’après le circuit:

− +
R2Vref + R1VS
Ve = e et e =
R1 + R2
Supposant que VS = Vsa+t :

VS = Vsa+t ⇒ e+ > e−

donc
R2Vref + R1VS
> Ve
R1 + R2
d’où

R2V ref + R1 Vsa+t +


Ve < =V
R1 + R2
Supposant maintenant que VS = V sa−t :

VS = Vsa−t ⇒ e+ < e−

donc
R2Vref + R1VS
< Ve
R1 + R2

140
d’où

R2V ref + R1 Vsa−t −


Ve > =V
R1 + R2
bien sûr V − < V +

Le graphe V S = f (V e ) est obtenu facilement à partir des deux conditions


sur l’état de V S .

141
3 Amplificateur opérationnel parfait et réel

3.1 Exercice 1:
On construit le circuit de la figure ci-dessous, autour d’un pont, les
tensions de saturation sont: ±V cc = ±15V . On donne R = 10kΩ;
C = 10μF .

L’AOP est idéal :

1. Trouver, par une méthode au choix, la relation entre V s (t) et


Ve (t).

2. On applique une tension Ve de valeur moyenne nulle, en créneau


entre –E = −1V et +E = +1V , périodique de période
T = 1sec. Dessiner Ve (t) et Vs (t) sur au moins une période.

L’amplificateur utilisé présente un défaut : une tension de décalage Vd à


l’entrée, que l’on prend en compte en lui substituant le modèle de la Figure
ci-dessous

142
Note : on fera l’étude suivante avec Ve = 0 (entrée court-circuitée)

3. Ecrire les équations du circuit.

4. En supposant Vs (0) = 0, donner l’expression précise de Vs (t).

5. A quelle date le montage ne fonctionne-t-il plus ? (AN :


Vd = 15mV )

143
Correction Exercice 1

1. Relation entre Vs (t) et Ve (t).

1ère méthode

AOP idéal : e+ = e− et i+ = i− = 0 de plus

e+ = 0
V e − e− = Ri
1
e− − VS = ∫ iC dt
C
iC = i − i−

soit
V e = Ri
1
VS = − ∫ idt
RC

d’où
1
VS (t) = − ∫ Ve (t) dt
RC

2ère méthode

par analogie avec l’amplificateur inverseur on a:


Z2
V S (p) = − Ve (p)
Z1
avec Z1 = R et Z 2 = 1/Cp

donc

1 1 ( )
144
1 1 Ve (p)
VS (p) = − Ve (p) = −
RCp RC p

soit
1
VS (t) = − ∫ Ve (t) dt
RC

Le circuit est un intégrateur inverseur

2. On applique une tension Ve de valeur moyenne nulle, en créneau entre


–E = −1V et +E = +1V , périodique de période T = 1sec. Dessinons
Ve (t) et Vs (t).

Pour 0 ≤ t < T /2

1 1
Ve (t) = E ⇒ V S (t) = − ∫ Ve (t) dt = − ∫ Edt
RC RC
soit
E
VS (t) = − t + VS (t = 0)
RC
on alors
E
VS (T /2) = − T + VS (0)
RC
La tension VS (t = 0) correspond à l’état de charge du condensateur.

A.N.: R = 10kΩ; C = 10μF


1
VS (T /2) = − −5
+ V S (0) = −10 + VS (0)
10410
Pour T /2 ≤ t < T

1
V e (t) = −E ⇒ VS (t) = − ∫ Edt
RC

145
soit
E
VS (t') = t' + VS (t' = 0)
RC
avec ici un changement de l’origine des temps: t' = t − T /2

donc
E
V S (t') = t' + VS (T /2) 0 ≤ t' < T /2
RC
on alors
E E
VS (T ) = T− T + VS (0) = VS (0)
RC RC
d’où le graphe suivant (l’échelle n’est pas respectée pour une meilleure
visibilité):

3. Equations du circuit.

On a : Ve = 0 ; iR = i C + i −

Une fois la tension d’offset est modélisée par un générateur de tension que
l’on sort de l’AOP. L’AOP restant est idéal, donc i + = i− = 0 et
e+ = e−
ainsi

i R = iC

0 − e− = RiR

1
146
1
e− − VS (t) = ∫ i C dt
C
e+ = Vd

finalement on a:
i R = iC
−Vd = RiR
1
Vd − VS (t) = ∫ iC dt
C

4. Expression précise de V s (t) (Vs (0) = 0).

1 1 Vd
V d − VS (t) = ∫ iC dt = ∫ − dt
C C R

donc

1 Vd
VS (t) = Vd + ∫ V ddt = Vd + t + VS (0)
RC RC
donc
Vd
VS (t) = Vd + t
RC
5. Durée de fonctionnement du montage (AN : Vd = 15mV )

Le circuit n’est plus un intégrateur lorsque la sortie atteint la saturation, on


a alors l’instant final tf tel que:

Vd
VCC = Vd + tf
RC
soit

RC
tf = (VCC − Vd )
Vd

4 −5

147
104 10−5
A.N.: tf = (15 − 15.10−3) ≈ 100 sec
1510−3

148
3.2 Exercice 2:
Dans un amplificateur réel, les courants I + et I − ne sont pas nuls ainsi
que la tension de décalage en entrée (input offset voltage) V d . On peut
modéliser un tel amplificateur comme indiqué dans le schéma ci-dessus.

Pour le μA741: μ = 105 , Ip+ ≈ I p− ≈ 80nA, |Vd | = 2mV .

Les sources de courant et Ip+ et Ip− représentent les courants de


polarisation des transistors d’entrée de l’amplificateur opérationnel. Ces
courants sont toujours du même ordre de grandeur, on les supposera
égaux: I p+ = Ip− = Ip .

1. En utilisant le modèle d’amplificateur opérationnel réel proposé,


déterminer la tension de sortie Vs en fonction de Ve , Vd et I p
pour l’amplificateur inverseur avec R1 = 10kΩ et
R2 = 100kΩ.

2. Comment doit-on choisir R pour que la tension de décalage en


sortie liée aux courants de polarisation soit éliminée?

149
Correction Exercice 2

1. Tension de sortie Vs en fonction de V e, Vd et Ip pour l’amplificateur


inverseur.

Le schéma équivalent du circuit est comme suit:

(dans les schémas ed = ϵ)

Vous pouvez remarquer que Ip+ et Ip− sont remplacés par I + et I − , cela
va nous permettre de traiter le cas général. d’après le schéma nous avons:

ed = e+ − e−

e+ = Vd − RI +
VS = μed
Ve VS
R1
+ R2
− I−

e =
1 1
R1
+ R2

d’où

⎡ − I− ⎤
Ve VS
R1
+ R2
V S = μ (e+ − e− ) = μ Vd − RI + −
⎣ 1
R1
+ 1
R2

soit

1 1 1 1
150
1 1 1 1
VS [ ] = μ [(Vd − RI +) ( )−(
μ Ve
+ + + − I−
R1 R2 R2 R1 R2 R1

Sachant que le courant de polarisation est définie comme la moyenne des


courants I + et I − (Ip = (I + + I − ) /2). Si le courant de décalage est
très faible (Id = (I + − I − ) /2). Cela signifie que I p ≈ I + ≈ I − (d’où
le schéma proposé).

posons maintenant I p = I + = I −, on aura

1 1
+ Vd ( )
μ Ve
VS = μ [− +
1 1 R1 R1 R2
R1
+ R2
+ R2

1 1
V S = +I p [1 − R ( + )]]
R1 R2

2. Comment doit-on choisir R pour que la tension de décalage en sortie


liée aux courants de polarisation soit éliminée?

Il est claire qu’il suffit de choisir R tel que:

1 1
1−R( + )
R1 R2

soit
R1 R2
R= = R1//R2
R1 + R2

151
3.3 Exercice 3:
Soit un amplificateur de tension (type amplificateur opérationnel), de
résistance d’entrée quasi-infinie, de résistance de sortie pratiquement nulle,
et de gain différentiel A0 (positif) en très basses fréquences, (Vs = A0 ϵ).
On l’utilise dans le circuit de la ci-dessous

Etude en très basses fréquences

1. Calculer le gain en tension externe AV 0 = V s /Ve .

2. Retrouver un résultat bien connu lorsque A0 → +∞.

Etude fréquentielle

La bande passante de l’amplificateur utilisé est malheureusement limitée,


et il se comporte comme un système passe-bas du 1er ordre:

A0
VS = ϵ
f
1+ jf
0

(f0 sera sa fréquence de coupure à –3dB).

3. Calculer la fonction de transfert H (jw) = V s/V e, à mettre


sous la forme :

AV 0
Vs = ϵ
f
1 +jf
c

152
(fréquence de coupure: f c).

4. On définit le produit « gain × bande passante », PGB = |A0.f0 |.


Calculer le produit |AV 0.fc |. Que constate-t-on de remarquable ?

Rem : ceci est connu sous le nom de « conservation du produit gain-


bande des circuits du premier ordre »

5. Superposer les diagrammes de Bode de la fonction de transfert


Vs /ϵ et de H (jw). Comment la conservation du PGB se
manifeste-t-elle sur le diagramme de Bode ? (AN :
A0 = 105 , f0 = 10Hz, R2 = 100R1 ).

Application pratique

On désire réaliser un amplificateur audiofréquences, de bande passante


supérieure à 20kHz, de gain minimal 50, à l’aide d’un amplificateur
opérationnel parmi ceux du tableau, qui regroupe les PGB donnés par les
constructeurs

référence μ741 TL071 HA5741 CA3078 OP 27/37 3528CM


PGB(MHz) 0.35 2 1.8 0.06 9 0.021

6. Lequel (ou lesquels) peut-on choisir ?

7. Si on nous impose le μA741, quel est le gain maximal à ne pas


dépasser pour conserver la bande passante de 20kHz.

153
Correction Exercice 3

Etude en très basses fréquences

1. Calcul du gain en tension externe AV 0 = Vs /V e .

on a:

VS = A0ϵ

ϵ = e+ − e−
Ve = e+

i+ = i− = 0
R1
e− = VS
R1 + R2
donc

VS A0
AV 0 = = R1
Ve 1 + R +R A0
1 2

2. Résultat lorsque A0 → +∞.


R2
A0 → +∞ ⇒ AV 0 ⇒ 1 +
R1
C’est le gain d’un amplificateur non inverseur.

Etude fréquentielle

3. Calcul de la fonction de transfert H (jw) = V s/V e

On a:

A0
VS = ϵ
f
1+ jf
0

154
Dans l’expression précédente de du gain il suffit de remplacer A0 par
A0
f .
1 +j f
0

ainsi
1
H=
(1 + j f )
R1 1 f
R 1 +R 2
+ A0 0

soit
1
H=
( R +R ) [1 + j ]
R 1 f
1
+ A0 f0 A0 ( + A1 )
R1
1 2
R 1+R 2 0

donc

AV 0
H=
f
1 + jf
c

avec

A0
AV 0 = R1
1+ R1 +R2
A0

et

fc = f 0 (1 + A0 )
R1
R1 + R2

4. Calcul de |AV 0 .fc |.

∣ ∣
f0 (1 + A0)∣∣ = |A0 .f0 |
∣ A0 R1
|AV 0 .fc | = ∣ R1
∣ 1 + R1 +R2 A0 R1 + R2 ∣

5. Superposition des diagrammes de Bode de la fonction de transfert Vs /ϵ


et de H (jw).

155
La conservation du PGB se manifeste par le faite que la fréquence de
transition ft des deux courbe est la même.

|AV 0 .f c| = |A0 .f 0| = ft

Une diminution du gain ce traduit par une augmentation de la bande


passante.

A.N. : A0 = 105 , f 0 = 10Hz donc ft = 1MHz.

Application pratique

6. Choix de l’AOP

Bande passante ≥ 20kHz et un gain de 50, donc:

PGB = 2104.50 = 106 Hz


Il faut que l’AOP présente un P GB ≥ 106Hz,le choix se réduit aux AOP:

TL071-HA5741-OP27/37

7. Utilisation du μA741.

Pour le μA741 le PGB = 0.3510 6 .

avec fc = 20kHz

0.3510 6
AV 0max = 3
= 17.5
20.10

156
3.4 Exercice 4:
La bande passante définie dans l’exercice précédent concerne seulement
les petits signaux (amplitude inférieure à 1V ) en sortie. Dans le cas de
grands signaux en sortie, cette bande passante est réduite par l’effet du
Slew-Rate (SR). Nous proposons dans cet exercice de déterminer la bande
passante grands signaux. On considère le montage ci-dessous en supposant
les autres paramètres de l’ampli-op idéaux.

s A'
= A (jw) =
e 1 + jwθ'

1. Déterminer l’expression de la sortie s (t) lorsque l’on applique


en entrée un échelon de tension E.

2. Représenter s (t).

3. Exprimer la pente à l’origine.

4. La data sheet de l’AOP donne une vitesse maximum de montée


SR = 0, 5 [V /μs]. Calculer la valeur maximale Emax de E à
ne pas dépasser pour que la tension de sortie ne subisse pas
l’effet du Slew Rate. On donne A' = A0 = 10 et F1 = 1MHz

Le montage est à présent alimenté par une tension alternative


e (t) = sin (2πft), f appartenant à la bande passante petits signaux.

5. Déterminer l’expression de la dérivée et de la pente à l’origine

157
de la tension s (t).

6. En déduire l’expression de la fréquence maximale fmax pouvant


être amplifiée sans l’apparition de la distorsion de Slew Rate.

7. Représenter sur un même graphe l’allure de e (t) et de s (t) si la


fréquence f dépasse fmax .

8. Calculer la valeur numérique de f max . On donne


A0 = 10, E0 = 0, 1V , E0 = 1V , SR = 0, 5 [V /μs] et
SR = 5 [V /μs].

9. Comparer les valeurs de fmax avec celles de la bande passante


petits signaux et conclure.

158
Correction Exercice 4

1. Expression de la sortie s (t) lorsque l’on applique en entrée un échelon


de tension E.

On a
s A' A'
= A (jw) = =
e 1 + jwθ' 1 + θ'p

avec e (t) = E ⇒ e (p) = E/p

donc

A' E A'E A'Eθ' A'E A'E


s (p) = = − = − 1
1 + θ'p p p 1 + θ'p p +p
θ'

et ainsi

s (t) = A'E − A'Ee−t/θ'

2. Représentation de s (t).

3. Pente à l’origine.

s (t) = A'E − A'Ee−t/θ'

donc

ds (t) 1
= 0 − A'E (− ) e−t/θ' =
A'E −t/θ'
e
dt θ' θ'

159
ainsi

ds (t) A'E
|t=0=
dt θ'
4. Calcul de la valeur maximale Emax de E.

SR = 0.5V /μs

ds (t) A'E
|t=0 ≤ SR ⇒ ≤ SR
dt θ'
donc
θ'
E≤ SR
A'
θ'
Emax = SR
A'
A.N.: SR = 0.5V /μs, A' = A0 = 10, F1 = 1MHz

1
θ' =
2πF1
d’où

Emax = 7.86mV
5. Expression de la dérivée et de la pente à l’origine de la tension s (t).

e (t) = E0 sin (2πft) f ≤ F1

donc

s (t) = A'E0sin (2πft + ϕ)

soit

ds (t)
= A'E02πfcos (2πft + ϕ)
dt

160
ainsi

ds (t)
| = A'E02 πfcos (ϕ)
dt t=0
alors

ds (t)
max ( ) = A'E02 πf
dt

6. Expression de la fréquence maximale fmax pouvant être amplifiée sans


l’apparition de la distorsion de Slew Rate.

Il n’y aura pas d’effet du Slew-Rate si:

A'E02 πf ≤ SR

et donc

SR
f≤ = f max
2πA'E0

7. Représentation de e (t) et de s (t) si la fréquence f dépasse fmax .

8. Calcul de la valeur numérique de fmax.

On donne A0 = 10, E0 = 0, 1V , E0 = 1V , SR = 0, 5 [V /μs] et


SR = 5 [V /μs].
SR
f max =
2πA'E0

161
E0 = 0.1V E0 = 1V
SR = 0.5 (V /μs) 79.6kHz 7.96kHz
SR = 5 (V /μs) 796kHz 79.6kHz

9. Comparaison des valeurs de f max avec celles de la bande passante


petits signaux.

fc = F1 = 1MHz

il y ’a réduction de la bande passante utile.

162
3.5 Exercice 5:
l’AOP a un gain A0 fini.

1. Calculer l’impédance d’entrée du montage

2. Que devient cette impédance si A0 → +∞

163
Correction Exercice 5

1. Calcul de l’impédance d’entrée Ze


RL
e+ = ; Ve − V s = R3 ie et Vs = A0 (e+ − e− )
R2 + RL
donc

R2 + (1 − A0 ) RL
= R3 ( )
Ve
Ze =
ie RL + (1 + A0) R2

2. si A0 → +∞
R3 RL
Ze ≈ −
R2

164
3.6 Exercice 6:
l’AOP fonctionne en régime linéaire.

1. L’AOP est idéal, Calculer Vs /Ve .

2. L’AOP possède maintenant une bande passante limitée.

A0
A (jw) =
1 + j ww0

a. Déterminer l’impédance d’entrée du montage Ze

b. Donner un schéma équivalent du circuit vu de l’entrée

c. Que vaut Ze lorsque A0 → +∞

165
Correction Exercice 6

1. Calcul de Vs /Ve

L’AOP est idéal en régime linéaire donc e+ = e−

donc
RL
Ve = Vs
RL + R2
soit
Vs R
= 1+ 2
Ve RL
C’est un résultat évident d’un amplificateur non inverseur!

2. a. Calcul de Z e

Nous avons:
RL
e+ = Vs ; e− = Ve
RL + R2

Vs = A (e+ − e− )

Ve − Vs = R3i e
RL
posons k = R L+R2

1 ie 1 1
Ye = = = + R3 R
Ze Ve R3 (1 − A0 k) + j A 3 w
A0 0 w0

soit

Ze = R3// ( )
R3 R w
(1 − A0 k) + j 3
A0 A0 w0

2. b. Schéma équivalent du circuit vu de l’entrée

166
d’après 2. a. l’impédance d’entrée est une résistance (R3 ) en parallèle avec
une bobine elle même en série avec une résistance, d’où le schéma suivant:

2.
c. Valeur de Z e lorsque A0 → +∞

Ze = R3// ( )
R3 R w
(1 − A0 k) + j 3
A0 A0 w0

si A0 → ∞
RL
Ze = R3 // − (R3k) ; k=
RL + R2
soit
R3
Ze = − RL
R2

167
3.7 Exercice 7: Amplificateur à deux étages
On dispose d’AOP dont le gain est de la forme:

A0
A=
1 + j ww0

Avec A0 = 105 et w0 = 100 rad/sec

On désire réaliser un amplificateur de gain 100 avec ces AOPs.

1. Une première solution consiste à utiliser un seul AOP (voir


figure ci-dessous). La constante de temps du circuit d’entrée est
de 1 seconde. Tracer le diagramme de Bode (gain seulement) de
la fonction de transfert du circuit.

2. La deuxième solution répartit le gain (100) sur deux étages (


10 × 10). Calculer le nouveau gain et tracer le diagramme de
Bode. Conclure.

168
Correction Exercice 7

1. Premier circuit

nous avons:

jRCw R1
e+ = Ve ; e− = Vs ; V s = A (e+ − e− )
1 + jRCw 1 + R2
R1
posons w1 = 1/RC et A'0 = R1 +R2
A0

j ww1
( Vs)
A0 R1
Vs = Ve −
1 + j ww0 1 + j ww1 R1 + R2

soit

j ww1
Vs (1 + )=
R1 A0 A0
w × w Ve
R1 + R2 1 + j ww 1 + j w0
1 + j w1
0

en introduisant A'0

j ww1
V s (1 + )=
A'0 A0
× Ve
1 + j ww0 1 + j ww0 1 + j ww1

et donc

A0 1 j ww1
Vs = × × Ve
A'0 + 1 1 + j ( A' +w 1 + j ww1
0 1 ) w0

posons encore

A0 (R1 + R2 ) A0
A1 = =
A'0 + 1 R1 + R2 + A 0 R1

et

169
w2 = (A'0 + 1) w0 = (1 + A0 ) w 0
R1
R1 + R2

on a finalement

Vs j ww1 1
= A1
Ve 1 + j ww1 1 + j ww2

La fonction de transfert est donc un passe bande.

Nous voulons un gain du montage de 100, comment interpréter cela ?

Le faite d’avoir un passe bande est le résultat de la cellule RC qui est un


passe haut et de la bande limité de l’AOP (A est un passe bas). Nous
souhaitons réaliser un amplificateur de gain 100 donc constant!

Justement le gain est constant dans la bande passante de la caractéristique


passe bande. Autrement dit nous voulons avoir

A1 = 100
soit

(R1 + R2) A0
A1 = = 100
R1 + R2 + A 0 R1

et donc
R2
= 99.1
R1
Calculons w2

w2 = (1 + A0 ) w0 = 105 rad/sec
R1
R1 + R2

On en déduit le diagramme de Bode suivant

170
En reprenant l’expression de A1 , il est possible de déduire la plage de gain
possible

A1 ∈ [ , A0 ]
A0
1 + A0

2. Second circuit

Nous remarquons que nous avons ajouté un amplificateur inverseur au


montage initial.

gain de la 1ère cellule

V0 j ww1 1
= A1 '
Ve 1 + j ww1 1 + j w'w
2

Avec

(R3 + R4 ) A0
A1 ' = ; w1 = 1/RC
R3 + R4 + A0 R3
et

w'2 = (1 + A0 ) w0
R3
R3 + R4

gain de la 2ère cellule

nous avons
V0 Vs
R5
+ R6
e+ = 0 ; e− =
1 1
R5
+ R6

171
et donc

R6V 0 + R5Vs
Vs = −A ( )
R5 + R6

le gain est alors


Vs −AR6
=
V0 R5 + R6 + AR5

remplaçant A par son expression, on déduit


Vs −R6 A0 1
= = −A2
(R5 + R6 + A0R5 ) [1 + j ] 1 + j ww3
V0 ( R 5+R6 ) w
( R5 +R 6 +A0 R 5 ) w0

avec
R6 A0
A2 =
R5 + R6 + A 0 R5
(R5 + R6 + A0 R5)
w3 = w0
R5 + R6
Le gain global du montage est :

Vs j ww1 1 1
= −A1 'A2 × ×
Ve 1 + j ww1 1 + j w'w 1 + j ww3
2

On veut un gain global du circuit de 100, donc (le montage introduit un


déphasage de −π, le gain est réellement de −100):

A'1A2 = 100 mais avec aussi A'1 = 10 et A2 = 10

donc

(R3 + R4 ) A0 R4
A'1 = = 10 → =9
R3 + R4 + A 0 R3 R3
alors

172
w'2 = (1 + A0 ) w0 = 106 rad/sec
R3
R3 + R4

et
R6 A 0 R6
A2 = = 10 → = 10
R5 + R6 + A 0 R5 R5
(R5 + R6 + A0R5 )
w3 = w0 ≈ 9.09 × 105 rad/sec
R5 + R6
On en déduit le diagramme de Bode suivant

La pulsation de coupure haute est passée de w2 = 105 rad/sec à


w'2 ≈ 9.1 × 105 rad/sec. On bénéficie d’un élargissement de la bande
passante.

173
3.8 Exercice 8 Mode commun
Soit le montage suivant, Comment choisir les résistances R1 , R2, R3 et R4
pour minimiser l’erreur introduite par le gain en mode commun

174
Correction Exercice 8

AOP idéal : e+ = e− et i+ = i− = 0

Millman en e− et diviseur de tension en e− nous donne:


R4
e+ = Ve
R3 + R4
R2 Ve + R1 VS
e− =
R1 + R2
et donc

R + R2
VS = ( − 2 ) Ve
R4 R
× 1
R1 R3 + R4 R1

Nous voulons en mode commun un gain nulle (le schéma du circuit


indique une utilisation en mode commun). Nous devons avoir VS = 0.

donc:
R4 R + R2 R
× 1 − 2 =0
R1 R3 + R4 R1
soit

R1 R4 = R2 R3

175
3.9 Exercice 9 Bande passante de l’AOP
La fréquence de coupure à 3dB du gain en boucle ouverte d’un AOP est
f0 = 10Hz, son amplification à basse fréquence est A0 = 105 et tension
de saturation Vsat = ±14V .

Calculer l’amplitude du signal différentiel d’entrée correspondant à la


saturation (positive) lorsque la fréquence est f = 1kHz puis f = 10kHz.

176
Correction Exercice 9

A f = 1kHz l’amplitude de la sortie est :

A0 A0
A= ≈ 2
= 103
10
√1 + (
2
)
f
f0

A cette fréquence l’amplitude du signal en entrée ed donnant une


saturation est :
V sat
ed = = 14mV
A
A f = 10kHz l’amplitude de la sortie est :

A0 A0
A= ≈ = 102
103
√1 + ( f
2
f0
)

A cette fréquence l’amplitude du signal en entrée ed donnant une


saturation est :
Vsat
ed = = 140mV
A
Ces valeurs indiquent les amplitudes de l’entrée pouvant provoquer la
saturation de l’AOP.

177
3.10 Exercice 10
L’AOP d’un amplificateur inverseur (de résistances (R1, R2 )) est
caractérisé par:

Un Slew Rate σ = 1V /μs, des courants aux entrées: I + = I − = 40nA,


une tension de décalage V d = 1mV , des impédances en entrées infinies,
une impédance de sortie nulle et un gain différentiel A tel que:

2 × 105
A=
1 + jf

On nous indique que:


VS −10

Ve 1+j
f
2.104

Remarque: ne tenir compte dans chacune des questions que du (ou


des) paramètre(s) essentiel(s)

1. Justifier les valeurs des paramètres de l’expression de VS /V e .

2. Lorsque l’entrée est mise à la masse qu’elle est la valeur de la


sortie (le gain de l’AOP sera modélisé par une constante G à
déterminer).

3. Ve est un signal carré (illustré ci-dessous). Représenter


graphiquement VS (t) de manière précise (tenir compte du
résultat de la question 2). A. N.: R1 = 10kΩ, R2 = 100kΩ

178
4. Représenter graphiquement V S (t) lorsque Ve (t) est un signal de
même type que précédemment mais d’amplitude 5V au lieu de
100mV .

179
Correction Exercice 10

1. Expression de VS /Ve .

Vue la remarque du texte, il ne faut tenir compte que du gain finie de


l’AOP, nous avons donc:

e+ = 0 ; i+ = i − = 0

VS = A (e+ − e− ) = −Ae−
Ve VS
R1
+ R2
e− =
1 1
R1
+ R2

soit:
V
−A Re
1
VS =
1 + 1 + A
R1 R2 R2

et donc:
R
VS − R2
1
=
Ve 1 + (1 + R2 )
R 1
1 A

en remplaçant A par son expression:


R
VS − R2
1
=
Ve 1 + (1 + R2 ) 1+jf
R
1 2.105

Le gain en faible fréquence est évidemment −R2 /R1 qu’on peut


identifier à −10 (R2 /R1 = 10)

ainsi

V −10 −10
180
VS −10 −10
= ≈
Ve 1 + 11 (5.10−6 + j )
f f
1+j
2.10 5
2.104

2. Entrée à la masse, V S = ? (le gain de l’AOP est modélisé par


une constante G).

Comme V e = 0, il n’y a aucun signal variable, les signaux liés au défauts


de l’AOP sont continus donc l’AOP fonctionne en régime de très faible
fréquence et le gain peut être réduit à G = 2.10 5 (w → 0). Les défauts de
l’AOP ne peuvent être négligés.

Nous avons:

e+ = 0
V S = G (e+ − e− ) = −Ge−

V = −V d + e−
0 VS
R1
+ R2
+I−
V =
1 1
R1
+ R2

Il vient alors:
R1 R2 I −
−Vd − R 1+R2
VS = R1 1
R 1+R2
+ G

181
3. Représentation graphique de $V_S(t).

Ve = 0
VS a été calculée dans la question 2, soit:
R1 R2 I − R 2I −
−Vd − R 1 +R 2
−V d − 1+R2 /R1
VS = = 1 1
R1
+ 1
1 +R 2/R1
+ G
R 1 +R 2 G

A.N:
−9
10540.10
− (±10−3 ) − 1 +10
VS = ≈ −14mV ou 6mV
1 1
1+10
+
2.105

Ve = 100mV
Dans ce cas on pourrait, bien sur, recalculer l’expression de VS .
Cependant, il faut profiter du faite que nous avons plusieurs modèles de
l’AOP et de notre circuit. Dans le cas du modèle idéal de l’AOP, le circuit
étudié n’est rien d’autre qu’un amplificateur inverseur, le gain est dans ce
cas équivalent à −R2/R1 = −10. Avec ce gain est une entrée de
100mV , la sortie est VS = −10 × 0.1 = −1V . En appliquant le principe
de superposition, la sortie V S serait:
VS = −1V − 14mV ≈ −1.014V

ou

VS = −1V + 6mV ≈ −0.994V

On peux accepté en approximation une valeur de V S = −1V

La figure suivante illustre les deux cas de figure (suivant le sens réel de
V d)

182
Il reste maintenant à tenir compte de l’effet du Slew-Rate qui est de
σ = 1V /μs. Le temps de montée pourra facilement calculé dans les deux
cas:

ΔVS = (−1V − 14mV ) − (−14mV ) = −1V

ou

ΔVS = (−1V + 6mV ) − (6mV ) = −1V

(se résultat aurait pu être déduit intuitivement)

Donc le temps de montée correspondant à 1V et de 1μs. D’où la figure


suivante:

183
4. Ve (t) a pour amplitude 5V au lieu de 100mV .

Pour Ve = 5V , V S = −10 × 5V = −50V ! Cette valeur n’est pas


possible, VS serra limitée à la tension de saturation Vsa−t . Mais comme
aucune valeur n’a été fournie, nous utiliseront une valeur standard (−15V
). Suivant la valeur de σ, une variation de 15V se fera en 15μs. La même
figure (question 3) reste valable en remplaçant les temps de montée et de
descente, qui était de 1μs par des temps de 15μs.

184
3.11 Exercice 11

L’AOP utilisé pour réaliser l’amplificateur inverseur de la figure 1 est


supposé idéal, au niveau de ses caractéristiques, sauf pour le gain en mode
différentiel qui est supposé fini A. (ed = e+ − e− )

1. Montrer que le montage peut être représenté par le schéma-bloc


de la figure 2.

2. Nous supposant que le gain A est un passe bas premier ordre:

A0
A= p
1+ 2 πf c0

Déduire que la fonction de transfert du circuit peut s’écrire, en justifiant


l’approximation:
VS R2 1 H0
H (p) = ≈− =
(1 + )
R1 1 + p
Ve p R2 1+ 2 πf 0
2 πfc0 A0 R1

3. Donner l’expression de la fréquence de transition du circuit en


fonction de H0 et f0 puis en fonction de la fréquence de
transition de l’AOP et de R1 et R2 .

185
Correction Exercice 11

1. Montrons que le montage peut être représenté par le schéma-bloc de la


figure 2.

On a:

VS = A (e+ − e− ) = Aed
Ve VS
R1
+ R2
e− =
1 1
R1
+ R2

il vient alors:

V S = Aed
et

[V e − (− 1 ) V S ]
R2 Ve R1 V S R2 R
ed = − − =−
R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2 R2

ces deux expression peuvent facilement être traduites en schéma-bloc


selon la figure 2.

2.

Nous avons:

A0
A= p
1+ 2 πf c0

et d’après le schéma-bloc:
A'
H (p) =
1 + KA'
avec

R R
186
R2 R
A' = − A et K = − 1
R1 + R2 R2
d’où
R R
− R +R
2
A − R +R
2
A
1 2 1 2
H (p) = =
1 + (− R1 ) (− R +R
R R R1
2
A) 1+ R1 +R 2
A
2 1 2

et donc
R2 1
H (p) = −
R1 1 + 1 (1 + R 2 )
A R1

soit
R2 1
H (p) = −
R1 1 + (1 + R2
) ( A1 +
p
)
R1 0 2πA0 fc0

et comme

1
(1 + )
R2
<< 1
R1 A 0
R2 1 H0
H (p) ≈ − =
(1 )
p
R1 1 + p
+
R2 1+ 2πf0
2πfc0A 0 R1

3. Expression de la fréquence de transition du circuit en fonction de H0 et


f0 puis en fonction de la fréquence de transition de l’AOP et de R1 et R2 .

H (p) est un passe bas premier ordre:

ft = H0f 0 et f t0 = A0 fc0

nous avons

(1 + 2 ) = 1 +
p R p
1+
2πfc0A0 R1 2πf0

187
soit

f 0 (1 + ) = fc0A0
R2
R1

et
R2
H0 =
R1
donc
R2 R1
ft = H0 f0 = fc0A0
R1 R1 + R2
soit finalement:
R2
ft = ft0
R1 + R2

188
3.12 Exercice 12

Un AOP est caractérisé par des courant aux entrées I + et I − non nulles.
La tension de décalage est supposée compensée.

1. Donner les expressions des tensions de sorties (VS (t)) en


fonction du temps, des deux circuits ci-dessus.

2. Comment déduire les valeurs de I + et I − à partir des courbes de


VS (t)?

3. La tension de décalage Vd est supposée non compensée,


comment intervient-elle dans les expressions de VS (t) des
montages?

189
Correction Exercice 12

1. Expressions des tensions de sorties (VS (t)) en fonction du temps.

Circuit de gauche

1 I−
VS (t) = − ∫ I dt = −

t + VS (t = 0)
C C

Si le condensateur n’est pas chargé à t = 0

I−
VS (t) = − t
C
Circuit de droite

1 I+
VS (t) = ∫ I dt =
+
t + VS (t = 0)
C C

De même si le condensateur n’est pas chargé à t = 0

I+
VS (t) = t
C
2. Déduction des valeurs de I + et I −

Connaissant la valeur du condensateur, il suffit de chronométrer une


variation de VS (t) pour déduire les pentes des courbes et ainsi les valeurs
de I + et I −

Bien sur, si l’on dispose d’un oscilloscope numérique, il suffit de mesurer


les pentes des courbes.

3. Tension de décalage V d supposée non compensée

Circuit de gauche

Mettant le générateur Vd sur l’entré e+ , on aura les équation suivantes:


1
e− − VS (t) = ∫ I − dt
C

190
e− = Vd
soit

I−
V S (t) = − t + Vd
C
Circuit de droite

Mettant le générateur Vd sur l’entré e− , on aura les équation suivantes:

V S (t) − e− = V d
1
e+ = ∫ I + dt
C
e− = e+
soit

I+
V S (t) = t + Vd
C

191
3.13 Exercice 13

Le circuit de la figure comprend un AOP réel en régime linéaire (de gain


en boucle ouverte Gd élevé mais fini).

1. Déterminer le gain en tension A du circuit, en fonction de A0


(associé à Gd infini) et de Gd .

2. En déduire le rapport |(A − A0 ) /A0 | en fonction de ces


mêmes données ainsi que la condition sur Gd et A0 pour obtenir
A = A0 .

A.N.: Gd = 105 et A0 = 10.

192
Correction Exercice 13

1. Calcul du gain en tension A du circuit, en fonction de A0 (associé à Gd


infini) et de Gd .

Calculons le gain du circuit lorsque le gain de l’AOP Gd → +∞

Dans ce cas: e+ = e−

Ve = e+ = e−
R1
e− = VS
R1 + R2
Soit

VS = (1 + ) Ve
R2
R1

On retrouve le gain d’un amplificateur non inverseur bien sur. Le gain est
noté A0 , donc:
R2
A0 = 1 +
R1
Calculons le gain en tension A lorsque Gd est fini.

Dans ce cas: VS = Gd (e+ − e− )

De plus
R1
e− = VS
R1 + R2
Ve = e+
Donc

VS = Gd (Ve − VS )
R1
R1 + R2

193
Soit

VS (1 + Gd ) = GdV e
R1
R1 + R2

et donc
VS Gd
A= = R1
Ve 1 + R +R Gd
1 2

en utilisant l’expression de A0 , on a:
Gd Gd A0
A= =
1+ Gd A0 + Gd
A0

A.N.: Gd = 105 et A0 = 10.


105×10 105 ×10
Donc: A = ≈ = 10
10+105 105

2. En déduire le rapport |(A − A0) /A0 | en fonction de ces mêmes


données ainsi que la condition sur Gd et A0 pour obtenir A = A0 .

∣ − A0 ∣ ∣ Gd A0 − A0 (A0 + Gd ) ∣
Gd A 0
∣ A − A0 ∣ ∣ A0 +Gd ∣=∣
∣ ∣= ∣
∣ A0 ∣ ∣ A0 ∣ ∣ A0 (A0 + Gd ) ∣
∣ ∣

donc

∣ A − A0 ∣ ∣ −A0 ∣ A0
∣ ∣=∣ ∣=
∣ A0 ∣ ∣ A0 + Gd ∣ A0 + Gd

pour avoir A = A0 , il faut avoir:

A0
→0
A0 + Gd

soit : Gd >> A0

194
3.14 Exercice 14

L’AOP du circuit est réel avec des impédances d’entrée que l’on peut
considérer comme infinie, une impédance de sortie nulle, et un gain
important pour la fréquence nulle G0 = 105 . Mais il a une fréquence de
coupure faible f0 = 10Hz.

1. Quel est le gain du montage à la fréquence nulle?

A.N.: R1 = 1kΩ, R2 = 4.7MΩ et R3 = 100kΩ

2. Quelle est la fréquence de coupure du circuit?

195
Correction Exercice 14

1. Gain du montage à la fréquence nulle

posons les équations du circuit, G étant le gain de l’AOP

G0
G=
f
1 + jf
0

V2 = G (e+ − e−)

V 1 = e+
et comme l’AOP a des impédances d’entrées infinies, aucun courant ne
traverse R3 , et donc la tension e− se retrouve au noeud entre R1 et R2 :
R1
e− = V2
R1 + R2
il en résulte

V2 = G (V1 − V2)
R1
R1 + R2

soit
V2 G
= R1
V1 1 + R +R G
1 2

à la fréquence nulle G = G0 et donc:


V2 G0
= R1
V1 1 + R +R G0
1 2

A.N.:

V2 105
= 3
≈ 4.7 × 103
V1 1+ 10
105
3 6
10 +4.710

196
2. Fréquence de coupure du circuit.
V2 G G0
= R1
avec G =
V1 1 + R +R G 1 + jf
f
1 2 0

V2 1
= R1
V1 1
G
+ R 1+R2

donc
V2 1 1
= =
V1 1 f R1 R 1+R2 +R1 G0 f
G0
+ jG f + R1 +R2 G0 ( R 1+R2 )
+ jG f
0 0 0 0

soit

V2 G0 (R1 + R2 ) 1
= ×
V1 R1 + R2 + R1 G 0 f G0 ( R 1+R2 )
1 + j G f × R +R +R G
0 0 1 2 1 0

V2 G0 (R1 + R2) 1
= ×
V1 R1 + R2 + R1 G0 f R +R
1 + j f × R +R1 +R2
0 1 2 1 G0

la fréquence de coupure du circuit est donc:

R1 + R2 + R1 G0
f C = f0 ×
R1 + R2
A.N.:
5
103 + 4.7106 + 10310 102
fC = 10 × ≈ 10 × = 213Hz
103 + 4.7106 4.7

197
4 Stabilité des circuits à contre-réaction

4.1 Exercice 1: Stabilité d’un amplificateur


inverseur
On considère un AOP dont le gain différentiel peut s’écrire:
G0
Gd =
(1 + τ1 p) (1 + τ2 p)

a. Ecrire Gd sous la forme d’un polynôme de second ordre en p,


préciser les valeurs de la constante de temps τ et du coefficient
d’amortissement ξ en fonction de τ1 et τ2 .

b. L’AOP est monté en inverseur avec deux résistances R1 et R2 ,


calculer le gain du circuit (AV 1 ) et préciser les nouvelles valeurs
τ' et ξ' (constante de temps et amortissement) en fonction de
τ1 , τ2 , G0 , R1 et R2 .

c. A.N.: τ 1 = 3.18ms, τ2 = 0.4μs, G0 = 105 . Calculer τ' et ξ' si


R1 = R2 = 10kΩ . Analyser qualitativement la stabilité du
circuit

198
Correction Exercice 1

a) Expression de Gd
G0 G0
Gd = =
(1 + τ1p) (1 + τ2p) 1 + (τ1 + τ2) p + τ1 τ2p2

par identification avec


G0
1 + 2ξτp + τ 2 p2

nous avons

τ = √τ1 τ2
τ1 + τ2
ξ=
2τ1 τ2
b) Calcul du gain du circuit AV 1

Vs = −e− Gd
Ve Vs
R1
+ R2 R2 V e + R1 V s
e− = =
1
+ 1 R1 + R2
R1 R2

soit
R2 Ve + R1Vs
Vs = Gd
R1 + R2
Vs −R2
AV 1 = = R 1+R 2
Ve + R1
Gd

−R2
AV 1 = R 1+R 2
G0
(1 + τ1 p) (1 + τ2 p) + R1

donc

−R
199
−R2
AV 1 = R 1+R 2 R 1 +R 2 R1 +R 2
R1 + G0
+ G0
(τ1 + τ 2) p + G0
τ1 τ2 p2

et finalement
−R 2
R 1 +R 2
R1 +
G0
AV 1 = R1 +R2 R 1+R 2
G0
( τ1+τ2 ) G0
τ1 τ2
1+ R 1 +R 2
p+ R1 +R2
p2
R1 + R1 +
G0 G0

soit par identification


R 1 +R 2
G0
τ1 τ2
τ' 2 = R +R
R1 + 1G 2
0

R1 +R2
G0
(τ1 + τ2)
2ξ'τ' = R +R
R1 + 1G 2
0

donc

(R1 + R2) τ1 τ2
τ' 2 =
G0 R1 + R1 + R2
(R1 + R2) (τ1 + τ2 )
2ξ'τ' =
G 0 R1 + R1 + R2

et finalement

τ' = √
(R1 + R2 ) τ 1τ2
G 0 R1 + R1 + R2

1 (R1 + R2 ) (τ1 + τ2) G0 R1 + R1 + R2


ξ' = √
2 G 0 R1 + R1 + R2 (R1 + R2 ) τ 1τ2

c) A.N.: τ1 = 3.18ms, τ2 = 0.4μs, G0 = 105 . Calcul de τ' et ξ' si

200
R1 = R2 = 10kΩ .
τ' = 0.159μs
ξ' = 0.1994

Le coefficient d’amortissement est très faible, il y a aura des oscillations


en mode transitoire et le circuit risque d’être instable.

201
4.2 Exercice 2: Critère de stabilité de Routh
La fonction de transfert d’un AOP est supposée du 1er ordre. La réaction
est réalisée à partir d’un circuit qui n’introduit aucun déphasage entre sa
sortie et son entrée.

1. Etudier, en utilisant le critère de Routh, la stabilité du système


global lorsque la réaction est positive puis négative.

2. Donner, dans les deux cas, l’allure de la sortie si le circuit est


attaqué par une impulsion.

202
Correction Exercice 2

1. Etude la stabilité avec le critère de Routh

Cas de réaction négative:

Soit A la fonction de transfert de l’AOP, A est une fonction de premier


ordre. Soit B la fonction de transfert de la chaîne de retour. Comme B
n’introduit pas de déphasage, B est un réel positif. Il en résulte que la
fonction de transfert global H est:
A A0
H (p) = ; avec A (p) =
1 + AB 1+
p
p0

donc

A0 p0
H (p) =
p + A0Bp0 + p0

A0 est généralement de l’ordre de 105 à 106 alors que l’on choisira


généralement pour B une valeur tel que B > 10−3 (si B est trop faible
l’effet de contre réaction sera négligeable). Donc on peut déduire que:

A0B >> 1

et par conséquent:

A0 p0 A0 p0
H (p) = ≈
p + A0Bp0 + p0 p + A0 Bp0

donc le pôle de H est:

p1 = −A0Bp0 < 0

Le pôle p1 est réel négatif, donc d’après le critère de Routh le circuit est
stable.

Cas de réaction positive:

Dans ce cas:

203
A0 p0 A0 p0
H (p) = ≈
p − A0Bp0 + p0 p − A0 Bp0

donc le pôle de H est:

p1 = A0 Bp0 > 0

Le pôle p1 est réel positif, donc d’après le critère de Routh le circuit est
instable.

2. réponse du circuit à une impulsion

Cas de réaction négative:

Soit S (p) la réponse du circuit à une impulsion δ (t) (δ (t) → E (p) = 1)


.

A0 p 0
S (p) = H (p) E (p) =
p + A0 Bp0

La transformée de Laplace inverse nous donne la réponse temporelle S (t):

S (t) = A0p0e−A0 Bp0t

sachant que A0Bp0 > 0, la sortie décroît exponentiellement vers 0 (d’où


la stabilité).

Cas de réaction positive:

Dans ce cas:

A0 p 0
S (p) = H (p) E (p) =
p − A0 Bp0

La transformée de Laplace inverse nous donne la réponse temporelle S (t):

S (t) = A0 p0eA0 Bp0t

sachant que A0Bp0 > 0, la sortie croît exponentiellement (d’où


l’instabilité).

204
_

4.3 Exercice 3: Critère de stabilité de Routh


Un circuit électronique possède une fonction de transfert de second ordre
H (p), dont l’expression générale est donnée ci-dessous:
f (p)
H (p) =
ap2 + bp + 1

a et b étant des coefficients réels.

Montrer que le critère de stabilité de Routh, appliqué à H (p), revient à


dire que:

Le circuit, dont la fonction de transfert est H (p) est stable si les


coefficients du dénominateur (a, b) sont de même signe.

Correction Exercice 3

Calculons les pôles de la fonction de transfert:

ap2 + bp + 1 = 0

Les deux pôles sont:

−b + √b2 − 4a −b − √b2 − 4a
p1 = et p2 =
2a 2a
1er cas, si b2 > 4a

√b2 − 4a est réel tel que √b2 − 4a < b

si b > 0

−b + √b2 − 4a < 0 et − b − √b2 − 4a < 0

205
donc

p1 > 0 si a < 0
p1 < 0 si a > 0
p2 > 0 si a < 0
p2 < 0 si a > 0

si b < 0

−b + √b2 − 4a > 0 et − b − √b2 − 4a > 0

donc

p1 > 0 si a > 0
p1 < 0 si a < 0
p2 > 0 si a > 0
p2 < 0 si a < 0

en résumé si b2 > 4a, les deux pôles sont réels et ils sont négatifs lorsque
a et b sont de même signe.

2ème cas, si b2 < 4a

les deux pôles sont complexes:

−b + j√4a − b2 −b − j√4a − b2
p1 = et p2 =
2a 2a
est donc les parties réelles des pôles sont:

b b
R (p1) = − et R (p2 ) = −
2a 2a
Ainsi les parties réelles des deux pôles sont négatives si a et b sont de
même signe.

En conclusion le critère de Routh imposant des parties réelles négatives

206
des deux pôles pour avoir une stabilité du circuit revient à dire qu’il faut
que les termes a et b (réels) soit de même signe.

207
_

4.4 Exercice 4:
L’AOP utilisé dans le circuit ci-dessous a pour fonction de transfert:

105
H (p) = p
1+ 100

avec

R = 10kΩ, C = 1nF

a. Déterminer la fonction de transfert en boucle ouverte HK , et


étudier la stabilité du système en utilisant le diagramme de Bode.

b. Quelle est, dans le cas où le système est instable, la fréquence


des oscillations.

208
Correction Exercice 4

a) Calcul de HK

Etapes à suivre:

1- comme l’entrée est une tension elle est court-circuité

2- on choisit un point de coupure (idéalement à l’entrée de l’AOP)

3- on calcul l’impédance d’entrée au point de coupure

4- l’impédance d’entrée calculée est mise à la sortie (sortie au point de


coupure)

5- le gain calculé au point de coupure correspond à −HK

Ainsi:

S
s1 =
1 + RCp

S = H (e+ − e−) = −He1

d’où
s1 −H
=
e1 1 + RCp

soit

H 105
HK = =
1 + RCp (1 + RCp) (1 + )
p
100

209
A.N.:

105
HK =
(1 + ) (1 )
p p
100
+
105

Traçant le diagramme de Bode:

Marge de gain

soit w0 tel que ϕ (HK (w0 )) = −π

comme w0 n’existe pas, l’étude de la marge de gain n’a pas lieu d’être.

Marge de phase

soit w0 tel que |HK (w0 )|dB = 0dB, w0 = 106 (rad/sec) (d’après le
diagramme)

comme pour w0, Δϕ = |ϕ () HK (w0 ) − (−π)| < π/4

le circuit est instable

b) Fréquence des oscillations

Comme le circuit est instable, il oscillera à la fréquence correspondante à


|KH (wosc )|dB = 0dB

d’où wosc = 106 (rad/sec) et donc f osc = 106 /π = 318.3kHz

210
4.5 Exercice 5:
Dans le montage ci-contre, la capacité C est généralement due à des effets
capacitifs parasites, un mauvais câblage ou un mauvais découplage des
alimentations, elle peut apparaître aussi dans le cas d’utilisation d’un AOP
à transistors à effet de champ.

A0
A=
f
1 + jf
0

Avec: A0 = 100dB et f0 = 10Hz

a. Donner le gain en boucle ouverte du montage

b. On désire un gain du montage qui vaut −100, à quelle condition


le système est stable (condition sur le terme R2 C) ?

Correction Exercice 5

a) Calcul de HK

Pratiquant une coupure en e−

211
e1 = e−; e+ = 0; Vs = A (e+ − e−)
Vs 0 0
R2
+ R1
+ Zc
s1 =
1 1 1
R2
+ R1
+ Zc

−Ae1
s1 =
1 + R2 ( R1 + 1
Zc
)
1

donc

A
HK =
1 + R2 ( R1 + 1
Zc
)
1

b) Condition de stabilité

on veut un gain de -100, mai le gain du circuit est complexe!

en fait notre circuit à la base c’est un amplificateur inverseur, l’utilisateur


veut un gain idéal de -100 qui correspond au gain −R2 /R1 . Le fait que le
gain soit complexe c’est une imperfection de notre amplificateur idéal.

Ainsi nous avons −R2 /R1 = −100 et donc:

A
HK =
101 + R2 Cp

soit

103 1
HK = p × p
1+ 10
1+ 101/R2 C

Traçant HK dans le diagramme de Bode; il faut remarquer que l’axe des

212
fréquences ne peut être gradué car la valeur de R2 n’est pas connue.

les fréquences de coupures sont à 10Hz et 101/R2C

on voit bien que la marge de phase ne sera respectée que si à la deuxième


fréquence de coupure c.à.d 101/R2C , le gain est ≤ 0dB. Dans ce cas: (la
pente après la première fréquence de coupure est de −20dB/déc. à
10Hz le gain est de 60dB = 3 × 20dB donc il faut 3 décades (de 10Hz
à 104Hz) pour avoir un gain de 0dB

101/R2C ≥ 104 Hz

et donc
101
R2 C ≤ ≈ 10−2 (sec−1 )
104

213
4.6 Exercice 6:
L’amplificateur opérationnel utilisé pour le montage inverseur est non
compensé, sa fonction de transfert A présente trois fréquence de coupure (
A0 = 100dB, f1 = 32KHz, f2 = 320KHz, f3 = 10MHz)

(à f = 1, 8MHz, |A| = 50dB et Arg (A) = −π)

a. Exprimer le gain de boucle A1 du montage 1, et en déduire le


rapport R2/R1 correspondant à la limite de stabilité, puis
donner le rapport R2/R1 présentant une marge de phase de
π/4

b. Comment faut-il choisir R2 pour réaliser un amplificateur de


gain 100 et de résistance d’entrée 1.5KΩ aux basses
fréquences? le circuit serait-il stable?

c. Pour effectuer une compensation, en place le circuit correcteur


RC (2ème circuit), monter que le gain de boucle A2 est
A2 = A1Z/ (Z + R1//R2 ) où Z = R + 1/Cp

214
d. Avec les éléments obtenus en 2) déterminer les valeurs de R et
C assurant une stabilité avec une marge de phase de π/4.

215
Correction Exercice 6

a) Calcul de A1

R1
S= (−Ae)
R1 + R2
soit
R1
A1 = A
R1 + R2

limite de stabilité

à f0 = 1.8MHz |A1 | = 0dB et ϕ (f 0) = −π

la limite de stabilité est

∣ R1 ∣
∣ ∣ = −50dB
∣ R1 + R2 ∣dB

et donc

R
216
R2
= 315.23
R1
Marge de phase de π/4

La marge de phase est respectée si |A1 (f3 )|dB = 0

en applique la règle de trois

40dB → 1 décade
xdB → log10 (f 3) − log10 (f2 ) = log10 (f3/f2 ) = 1.5

donc

x = 60dB soit |A1 (f 3)|dB = 20dB

Soit

∣ R1 ∣
∣ ∣ = −20dB
∣ R1 + R2 ∣dB

et donc
R2
=9
R1
b) choix de R2

R2/R1 = 100; R1 = 1.5kΩ et donc R2 = 150kΩ

la condition de stabilité implique R2 /R1 < 9 donc le circuit est instable.

c) Compensation

Calcul du gain en boucle ouverte A2 (méthode de coupure voir exercices


précédents)

217
Le gain en boucle ouverte peut être obtenue en remplaçant R1 par
R1// (ZC + R) dans l’expression de A1

montrons que A2 = A1 Z/ (Z + R1 //R2 ) où Z = R + 1/Cp

nous avons
R 1Z
R 1+Z R1 Z
A2 = A= A
R 1Z
+ R2 R1Z + R2 (R1 + Z)
R 1+Z

Z Z
= A= A
Z + R2 + ZR2/R1 Z (1 + R2/R1 ) + R2

soit après développement


Z R1 + R2
A2 = R1 +R 2
× A1
Z +1 R1 R2
R 1 R2

soit finalement
Z
A2 = R 1R 2
A1
Z+ R 1 +R 2

d) Valeurs de R et C assurant une stabilité avec une marge de phase de


π/4

posons R1//R2 = 1.5kΩ = R0


Z
et A3 = Z+R 1 //R2

1+ 1+ 2
218
1 + jRCw 1 + j2πRCf
A3 = =
1 + j (R + R0 ) Cw 1 + j2π (R + R0 ) Cf
1 + jf/f5
=
1 + jf/f4

f5 = 1/2πRC et f 4 = 1/2π (R + R0 ) C

219
4.7 Exercice 7:
On dispose d’un amplificateur de gain statique de 106dB ayant un pôle
dominant à 104 (rad/s) et deux pôles HF situés à 107 (rad/s) et
109 (rad/s)

a. Le montage ci-dessus réalisé avec cet AOP est-il stable?

b. Quelle est la marge de gain et la marge de phase du montage


suivant?

220
Correction Exercice 7

a) Montage 1

Le gain de l’AOP A est:

A0
A=
(1 + j ww1 ) (1 + j ww2 ) (1 + j ww3 )

avec A0 = 106dB, w1 = 104 rad/sec, w2 = 107rad/sec,


w3 = 109 rad/sec

en appliquant la méthode de coupure en e− , nous avons:

Vs = A (e+ − e− )

e− = e
s = Vs
donc le gain en boucle ouverte A1 est:
s
A1 = − =A
e
Diagramme de Bode

à w' = 108 (rad/sec) tel que A1 (w') = 0dB, la marge de phase ne peut

221
être respectée:

car entre w = 107 et w = 109 ; |Δϕ| ≤ π/4

donc le circuit est instable

b) Montage 2

nous avons

V s = A (e+ − e− ) ; e+ = 0; e− = e

R1 V s
s=
R1 + R2
donc
s R1
=− A
e R1 + R2
et donc le gain en boucle ouverte A1 est:
R1
A1 = A
R1 + R2

= 10−2
R1
avec R1 +R 2

Diagramme de Bode

222
le gain en basse fréquence est de 66dB en effet

20log10 ( ) = 20log10 ( ) + (A0 )dB


R1 A0 R1
R1 + R2 R1 + R2

= 20log10 (10−2 ) + (A0 )dB = −40 + 106 = 66dB

Marge de phase

La deuxième pulsation de coupure est à 107 (rad/sec), à cette pulsation


le déphasage par rapport à −π est de π/4 le gain lui est à 6dB. Donc pour
la pulsation qui correspond à 0dB et qui se situe à droite de 107 le
déphasage n’est pas respecté.

Le circuit ne respecte pas la marge de phase, donc il est instable.

223
4.8 Exercice 8:
Le gain de l’AOP du montage suivant est:

A0
A (jw) =
1 + j ww0

Déterminer le gain en boucle ouverte du montage et étudier sa stabilité


(condition sur ρ).

224
Correction Exercice 8

Utilisons la méthode de coupure en e+ (Ve = 0), nous avons:

e = e+ ; ; Vs = A (e+ − e− )

RL
s= Vs
RL + R2
ρ
e− = Vs
R3 + ρ

soit
s RL A
=
e RL + R2 1 + Aρ
R +ρ 3

Ainsi la fonction de transfert en boucle ouverte T est:


s RL 1
T =− =−
e RL + R2 1
+
ρ
A R 3+ρ

soit en remplaçant A
RL 1 RL 1
T =− =−
RL + R2 RL + R2 ρ
w
1 +j w ρ 1
+ j Aww +
A0
0
+ R3 +ρ
A0 0 0 R 3 +ρ

posons
RL 1 ρ
k1 = et k2 = +
RL + R2 A0 R3 + ρ

nous avons alors

1 k1 1
T = −k1 = −
k2 + j A ww k2 1 + j k Aw w
0 0 2 0 0

La fonction de transfert est un passe bas premier ordre avec une pulsation

225
de coupure wc = k2A0w0 . Rappelons que k1 et k2 sont positif.

Trançant le diagramme de Bode, comme nous n’avons pas de valeurs


numérique, nous allons, donc, tracé l’allure de la fonction de transfert sans
graduation des repères. Il faut remarquer qu’en faible fréquences
w → 0; T → −k1 /k2 < 0 donc la phase en faible fréquences tend vers
−π.

Ainsi nous avons les diagrammes de Bode suivants:

Marge de phase

Il est claire que la marge de phase est toujours réspectée

A w' tel que |T (jw')|dB = 0dB

|Δ (ϕ (jw'))| > π/4

Marge de gain

En théorie nous devons chercher une pulsation w'' tel que


ϕ (T (jw'')) = −π et puis vérifier que le gain est tel que
|T (jw'')|dB ≤ −12dB (de −10dB à −15dB)

cette pulsation n’existe pas bien sûr, mais en faible fréqueces ϕ (T) → −π

226
Il faudrait s’assuré qu’ au moins le gain à très faibles fréquences soit
inférieur à 0.

soit donc

|T(j (w → 0)|dB ≤ 0dB

soit
dB
∣k 1 ∣ ∣k ∣
|T |dB
w→0 = ∣∣ 1 ∣∣ =∣ 1∣ ≤0
∣ k2 1 + j k2 A0 w0 ∣w→0 ∣ k2 ∣dB
w

c.à.d

k1 RL 1
≤1 → × ≤1
k2 RL + R2 1
+
ρ
A0 R3 +ρ

si on vérifie que
1 ρ R3
<< ; soit A0 >>
A0 R3 + ρ ρ

notre condition deviens:


RL R3 + ρ
× ≤1
RL + R2 ρ

soit finalement
RL R3
ρ <<
R2
autrement dit
R3 R
A0 >> >> 2
ρ RL

227
4.9 Exercice 9:
on considère le circuit électronique et son schéma bloc équivalent ci-
dessous:

Avec Ci = 180pF , Ri = 109Ω, R = 108 Ω

On notera Z i = Ri //Ci

L’AOP a pour gain différentiel:

106
G=
1 + jw/10

1. Calculer la transmittance VS /I du circuit en fonction de G, Zi


et R.

2. Montrer que le circuit peut être représenté par le schéma bloc


proposé.

3. En déduire le gain en boucle ouverte HK.

4. En utilisant la méthode de coupure à l’entrée de l’AOP,


retrouver le gain en boucle ouverte.

5. En développant le terme HK , étudier la stabilité du système en


utilisant le diagramme de Bode (remplacer G par son expression
et négliger R devant Ri ).

6. La compensation se fait en mettant en parallèle à R un


condensateur de capacité C , montrer que le gain en boucle

228
ouverte du circuit se met sous la forme:
1 + j ww2
HK = G
1 + j ww1


1 1
w1 = et w2 =
R (C + Ci ) RC

Expliquer brièvement comment choisir la valeur de C assurant une


stabilité du montage.

229
Correction Exercice 9

1. Calcul de la transmittance VS /I du circuit en fonction de G, Zi et R.

Posons les équations du circuit:

e+ = 0 et VS = G (e+ − e−)
VS 0
R
+ Zi
+I
e− =
1 1
R
+ Zi

Soit finalement:
VS −G
=
I 1 1 G
Zi
+ R
+ R

2. Montrons que le circuit peut être représenté par le schéma bloc


proposé.

d’après le schéma bloc:


VS aA
=
I 1 + aAB
par identification avec le résultat de la question 1, on a:
VS aA −G −G
= = =
1 + aAB ( ) (1 +
I 1 1 G
Zi
+ R
+ R
R+Zi Zi
G)
RZ i R+Zi

soit donc:
−G
aA = R+Zi
RZ i

Zi
aAB = G
R + Zi
et finalement:
1
230
1
B=−
R
A=G
Zi
a=−
R + Zi
Noter que seul le produit aA est connu, donc a et A ne sont déterminés
qu’à un facteur de multiplication près!

3. Gain en boucle ouverte HK.


Zi
HK = aAB = G
R + Zi
4. Calcul du gain en boucle ouverte en utilisant la méthode de coupure à
l’entrée de l’AOP.

Appliquant une coupure à l’entrée inverseuse de l’AOP. Soit (e, s) les


tensions d’entrée et de sortie au point de coupure.

Comme l’attaque du circuit se fait par un courant, il faut débrancher le


générateur de courant I . La fonction de transfert en boucle ouverte HK
est par définition HK = −s/e. A noter que puisque la coupure se fait à
l’entrée inverseur, l’impédance d’entrée est infinie (il n’y a pas lieu de la
dupliquer en sortie s). Nous avons donc:

V S = G (e+ − e− ) = G (0 − e−) = −Ge− = −Ge

Zi Zi
s= VS = (−Ge)
Zi + R Zi + R
et ainsi:
s Zi
HK = − = G
e Zi + R
On retrouve le résultat de la question précédente.

5. Etude de la stabilité du système en utilisant le diagramme de Bode.

Z
231
Zi
HK = G
Zi + R
Ri 106
avec Zi = Ri //Ci = et G=
1 +jRi Ci w 1 +jw/10

Zi 1 1
= =
Zi + R 1 + R/Zi 1 + R/Ri + jRCi w

Soit
Zi Ri 1
= ×
Zi + R Ri + R 1 + j RRi Ci
w
R +R i

Comme Ri = 10 × R
Zi 1 1
≈ =
Zi + R 1 + jRCi w 1 + j ww1
1
avec w1 = RCi
≈ 55.55 (rad/sec)

et donc

1 106
HK ≈ w × w
1 + j 55.55 1 + j 10

La fonction HK est un passe bas de second ordre avec un gain en bande


passante de 20log10 (106 ) = 120dB. La deuxième pulsation de coupure
est w1 = 55.55 = 5.55 × 10 (elle est à moins d’une décade par rapport à
la première pulsation de coupure). On en déduit (sans même tracer le
diagramme de Bode) que |HK (jw1)|dB > 100dB > 0dB.

Donc la marge de phase ne peut être vérifiée, et ainsi le circuit est


instable.

6. Compensation:

Dans l’expression précédente de HK , il faut remplacer R par R//ZC

Soit
Z
232
Zi
HK = G
Z i + R//ZC

et donc
Ri
1 +jRi Ci w
HK = Ri
G
R
1 +jR i Ci w
+ 1 +jRCw

Ri (1 + jRCw)
HK = G
Ri (1 + jRCw) + R (1 + jRi Ci w)
Ri (1 + jRCw)
HK = G
Ri + R + jRRi (C + Ci ) w

Vue les valeurs numériques de R et Ri , nous avons Ri + R ≈ Ri , et


donc:

Ri (1 + jRCw) 1 + jRCw
HK ≈ G= G
Ri + jRRi (C + Ci ) w 1 + jR (C + Ci ) w

En posant: w1 = 1/ (R (C + Ci )) et W21 / (RC)

1 + jw/w2
HK = G
1 + jw/w1

Il est possible de tracer le diagramme de Bode de HK (sans graduations


de l’axe des pulsation puisque la valeur de C n’est pas connue). Les
diagramme suivants illustrent les deux cas où w2 > w1 > 10 et
w2 > 10 > w1 (le cas où 10 > w2 > w1 peut aussi bien être tracé).

Dans tous les cas la stabilité peut être assurée si la deuxième fréquence de
coupure a un gain au plus égale à 0dB

1er cas: w2 > w1 > 10 (le 10 correspond à la pulsation de coupure de


G)

posons |HK (jw1)|dB = 0dB, en utilisant les asymptotes, ceci reviens à


avoir w1 = 106 × 10 = 107 (6 décades =120dB/20dB).

1
233
1
w1 = = 107
R (C + Ci )

on en déduit
1 1
C= − Ci = − 180 × 10−12 = 10−15 − 180 × 10−12
107 R 107108
C<0
Cette solution n’est pas possible

2ème cas: w2 > 10 > w1

C’est possible de traiter ce cas où nous avons trois fréquences de coupures,


mais c’est une solution qui vas demander de faible un calcul plus long que
si l’on remarque un cas particulier où

w2 = 10 > w1
Il n’y a dans ce cas que deux fréquences de coupures. Nous choisirons ce
cas de figure vue sa simplicité.

Choix w2 = 10 > w1
1
Posons w2 = 10, donc w2 = RC
= 10 et ainsi:

1 1
C= = = 10−9 = 1nF
10R 10 × 10 8

avec cette condition sur la valeur de C le circuit peut être stabilisé.

234
235
4.10 Exercice 10:
Tous les amplificateurs sont supposés idéaux et fonctionnant en régime
linéaire.

1. Déterminer la fonction de transfert H (jw) = V S /Ve , poser


x = R1C1 w.

2. Etudier la stabilité suivant les valeurs de α.

236
Correction Exercice 10

1. Fonction de transfert H (jw) = VS /Ve

e+
1
= e−
1
= VS

Ve /R1 + 2VD /ZC + e+


1
/R1
VA =
2/R1 + 2/ZC

Ve /ZC + 2V D/R1 + e+
1
/ZC
VB =
2/R1 + 2/Z C
aR
VD = V S = aVS
aR + (1 − a) R
ZC VA + R1VB
Ve =
R1 + Z C

soit

(R1 + ZC ) V e = Z C VA + R1V B
ZC R1
= [Z C Ve + 2R1 aVS + Z C VS ] + [R1 Ve + 2Z
2 (R1 + ZC ) 2 (R1 + Z C )

ZC2 + R21
= Ve + [ZC2 + 4R1aZ C + R21 ] VS
2 (R1 + ZC )

donc

ZC2 + R21
Ve [R1 + ZC − ]=
1
[ZC2 + 4R1 aZC + R21 ] V
2 (R1 + ZC ) 2 (R1 + ZC )

soit

(ZC /R1)2 + 1
Ve R1 [1 + Z C /R1 − ]=
R1
[(ZC /R1 )
2 (1 + ZC /R1) 2 (1 + ZC /R1)

237
avec ZC /R1 = 1/ (jC1 R1 w) = 1/jx

(1/jx)2 + 1
Ve [1 + 1/jx − ]=
1
[(1/jx)2 + 4a/jx +
2 (1 + 1/jx) 2 (1 + 1/jx)

soit

V e [2(1 + 1/jx)2 − ((1/jx)2 + 1)] = [(1/jx)2 + 1 + 4a/jx] VS

VS 2(1 + 1/jx) 2 − ((1/jx)2 + 1)


H= =
Ve (1/jx)2 + 1 + 4a/jx

2 + 4/jx + 2(1/jx) 2 − (1/jx)2 − 1


H=
(1/jx)2 + 1 + 4a/jx

2 + 4/jx + (1/jx)2 − 1
H=
(1/jx) 2 + 1 + 4a/jx

2 + 4/jx + (1/jx)2 − 1
H=
(1/jx) 2 + 1 + 4a/jx

et donc

(jx)2 + 4jx + 1
H=
(jx)2 + 4ajx + 1

2. Etude de la stabilité suivant les valeurs de α.

Comme nous avons calculé la fonction de transfert du circuit, l’étude de la


stabilité peut se fait avec le critère de stabilité de Routh. Cherchons alors
les pôles de la fonction de transfert H .

posons p = jx, le dénominateur de H est nulle, donc:

p2 + 4ap + 1 = 0

238
les deux pôles sont:

−4a + √(4a)2 − 4
p1 = = −2a + √4a2 − 1
2

−4a − √(4a)2 − 4
p2 = = −2a − √4a2 − 1
2
si 4a2 − 1 ≤ 0

les deux pôles deviennent:

p1 = −2a + j√1 − 4a2

p2 = −2a − j√1 − 4a2

comme a ≥ 0; les deux pôles ont des parties réelles négatives, le circuit
est donc stable

si 4a2 − 1 > 0

les deux pôles sont réels:

p1 = −2a + √4a2 − 1

p2 = −2a − √4a2 − 1 < 0

le pôle p2 est réel négatif

le pôle p1 est négatif implique:

p1 = −2a + √4a2 − 1 < 0

soit

0 < √4a2 − 1 < 2a

soit

239
4a 2 − 1 < 4a2

cette condition est toujours vérifiée, donc p1 < 0

donc les deux pôles admettent toujours des pôles à parties réelles négatives
et ainsi le circuit est toujours stable suivant le critère de Routh.

240
5 Oscillateurs

5.1 Exercice 1: oscillateur sinusoïdal à


résistance négative
Le montage suivant utilise un montage à AOP idéal qui permet de réaliser
une résistance négative (voir exercice du chapitre AOP idéal)

a. Calculer l’impédance d’entrée R0 = V /i côté AOP.

b. Indiquer la condition pour réaliser un oscillateur sinusoïdal idéal.

c. Donner la fréquence et l’amplitude des oscillations

A.N.: L = 0.1H , C = 0.1μF , R1 = R2 = 1kΩ, R3 = 0.5kΩ et


Vsat = 14V

241
Correction Exercice 1

a) Calcul de R0 = V /i

R3
V = e+ = e− = Vs
R2 + R3
V − Vs = R1i

soit
V RR
R0 = =− 1 3
i R2
b) Condition pour réaliser un oscillateur sinusoïdal idéal

Le circuit à AOP réalise une résistance négative, le circuit comporte aussi


trois élément en parallèle R//L//C . Si l’on élimine l’effet de la
résistance R, le résultat serait un circuit LC idéal, donc qui peut osciller.

Il faut donc avoir:


R1 R3
R = |R0 | =
R2
dans ce cas:
−R.R
R//R0 = R// (−R) = →∞
R−R

l’effet résistif est annulé.

c) Fréquence des oscillations

Le calcul peut se faire dans le domaine temporel en écrivant l’équation


différentiel du circuit!

On peut aussi remarquer que l’on a réalisé un circuit LC idéal, sachant


que dans ce cas si le circuit oscille il oscillera dans un régime propre et
comme pour tout circuit linéaire le régime propre est un régime sinusoïdal,
il est possible de travailler dans le domaine fréquentiel. Les composants L

242
et C seront alors considérés comme des impédances complexe. le circuit
L//C résultant est régit par l’équation suivante:
i0
V = = −i0 jLw 0
jCw0

La pulsation des oscillations est alors:


1
w0 =
√LC
1
A.N.: f 0 = = 1592Hz
2π√LC

Amplitude des oscillations

L’AOP est considéré idéal et les composants passifs linéaires, dans ce cas
il n’y a aucune indication possible sur l’amplitude de la sinusoïde générée.

On sait par contre qu’à un instant donné cette sinusoïde prend naissance
puis sont amplitude croit de façon exponentielle (voir cours). L’amplitude
de la sinusoïde ne sera limité que par la valeur maximal de la sortie de
l’AOP (Vsat = 14V ).

Dans la pratique, il est impossible de connaître la valeur exacte de


l’amplitude des oscillations (effet de la non linéarité de l’AOP au
voisinage de Vsat .)

243
5.2 Exercice 2: oscillateur à pont déphaseur
Le montage est le suivant (AOP idéal)

avec R1 = 100kΩ , R2 = 3.3MΩ, R = 6.54kΩ et C = 0.001μF ,

a. Donner la condition d’oscillation du montage.

b. Donner la fréquence des oscillations.

244
Correction Exercice 2

a) Condition d’oscillation

Appliquant Millman aux noeuds A, B et en V 1


V2 0 VB
ZC
+ R
+ ZC
VA = 1 1 1
ZC
+ R
+ ZC

VA 0 V1
ZC
+ R
+ ZC
VB = 1 1 1
ZC
+ R
+ ZC

VB 0 e+
ZC
+ R
+ R1
V1 = 1 1 1
ZC
+ R
+ R1

e+ = e− = 0
de plus l’AOP avec R1 et R2 forme un amplificateur inverseur donc:
R2
V2 = − V1
R1
A ce stade on peut remarquer qu’il y a un risque de ne pas avoir une
adaptation d’impédance entre la chaîne directe (AOP,$ R_1$, R2 ) et la
chaîne de retour (réseau RC )

A la sortie V 1, l’amplificateur inverseur présente une impédance d’entrée


équivalente à R1 . pour respecter la condition d’oscillations de Barkhausen
(HK = 1), il faut réaliser cette adaptation. En pratique il suffit de choisir
R1 >> R (c’est le cas ici R1 = 100kΩ >> R = 6.54kΩ)

Dans l’expression de V1 , il faut éliminer le terme 1/R1.

Juste dans cet exercice nous allons laisser ce terme pour voir comment il
influe sur le résultat.

La simplification des expressions précédentes nous donne

V +V
245
V2 + VB
VA = ZC
2+ R

VA + V1
VB = ZC
2+ R

VB
V1 =
1 + ZC ( R1 + 1
R1
)

R2
V2 = − V1
R1
En remplaçant l’expression de VA dans VB , et celle de V B dans V1 , nous
aurons:

ZC 2
+ )] [(2 +
1 1
V1 [1 + ZC ( ) − 1] = V1 (2 + ) + V2
ZC
R1 R R R

R2
V2 = − V1
R1
Soit

ZC 2
+ )] [(2 +
1 1
= [1 + ZC ( ) − 1] − (2 + )
R2 ZC

R1 R1 R R R

Après développement

R2 ZC Z C2 ZC Z C2 ZC3 ZC3
− =6 +1+5 2 +3 +4 + + 3
R1 R R R1 R1 R R1 R2 R

Comme le premier terme de l’égalité est réel alors que le second est
complexe, on procède à une identification, ainsi avec ZC = 1/jCw:
R2 5 4
− =1− 2 2 2 −
R1 C w R C 2 w2 R1R

6 3 1 1
246
6 3 1 1
0= + − −
jCwR jCwR1 jC 3 w3R1 R2 jC 3 w3R3

soit

1 5 4
=1− 2 2 ( + )
R2

R1 C w R R R1

6 3 1 1 1
0= + − 2 2 2( + )
R R1 C w R R1 R

On remarque qu’on a pas une condition d’oscillation (sur w) indépendante


de R1 , ainsi la chaîne directe fixe la fréquence d’oscillation contrairement
à ce que l’on désire généralement. Ceci est dû aux problème d’adaptation à
la sortie du réseau RC .

Posons maintenant la condition R1 >> R, les deux expressions


précédentes s’écrivent alors:
R2 5
− =1− 2 2 2
R1 R C w
6 1
0= − 3 2 2
R R C w
Soit
5 R2
= 1 +
R2C 2 w2 R1
1
=6
R2C 2 w2
soit finalement:
R2
= 29
R1
1
w=
RC√6

247
On voit bien maintenant que les éléments du réseau déphaseur (chaîne de
retour) fixent la pulsation d’oscillation et les éléments de la chaîne directe
fixent la condition d’amplification et ceci de façon indépendante.

b) fréquence des oscillations


1
fosc =
2πRC√6

A.N.: f osc = 10kHz

248
5.3 Exercice 3: Multivibrateur astable
Le circuit ci-dessous est un multivibrateur astable. Ainsi dans l’analyse du
circuit on acceptera le faite que le circuit fonctionne en réaction positif.
l’AOP est idéal.

a. Donner les graphes de e− (t) et V s (t)

b. Quelle est la fréquence du signal V s (t)

A.N.: V sat = 14V , R1 = 4550Ω, C = 0.1μF , R2 = 1kΩ. le


condensateur n’est pas chargé à t = 0.

249
Correction Exercice 3

a) graphes de e+ (t) et Vs (t)

Nous avons:
R2 Vs
e+ = Vs =
R2 + R2 2
comme l’AOP fonctionne en réaction positif, il est toujours en saturation
Vs (t) = ±Vsat = ±14V . Donc e+ (t) = ±Vsat/2 = ±7V .

Supposant qu’à t=0 Vs (0) = +Vsat

La sortie du circuit reste à cet état tant que e⁺ > e− . Or


e+ = Vs /2 = +V sat/2.

Remarque: L’AOP est idéal mai le circuit fonctionne en régime NON


LINEAIRE donc nous n’avons pas e+=e-.

Calculons e− (t):

à t = 0 le condensateur se trouve en état de charge grâce à la tension


continue Vs = +Vsat . La charge se fait à travers la résistance R1

Notons i le courant traversant R1 et C , nous avons

Vs = +Vsat = VC + R1 i
dVC
i=C
dt
Soit

dVC
R1 C + VC = +Vsat
dt
La solution finale est la combinaison d’un régime stationnaire et d’un
régime transitoire.

sinon posons VC ' = V C − V sat

250
nous avons:

d (V C − V sat)
R1 C + V C − V sat = 0
dt
et donc

dVC '
R1 C + VC ' = 0
dt
ainsi

V C ' = Ae−t/R1 C
et

VC (t) = V sat + Ae−t/R1 C

à t = 0 ; V C (t = 0) = 0

donc

VC (0) = Vsat + A = 0

Soit finalement

VC (t) = Vsat (1 − e−t/R1 C ) = e− (t)

sachant que la sortie Vs reste à l’état +Vsat tant que e+ > e− , on en déduit
le graphe de e− (t) (en bleu) et Vs (t) (en rouge) dans l’interval [0, t0 [.

à t = t0 + ϵ la sortie bascule à Vs = −V sat . Il faut alors reprendre

251
l’équation différentielle précédente, soit (avec t' = t − t0 ):

dVC
R1 C + VC = −Vsat
dt'
le changement de variable t' = t − t0 nous permet de fixer l’origine des
temps en t0 . Un calcul équivalent à ce qui précède nous donne:

3 −t'/R1C
VC (t') = −Vsat (1 − e ) = e− (t')
2

A t' = 0 (soit t = t0 )

3 −0/R1 C
VC (t0 ) = e− (t = t0 ) = −V sat (1 − e )
2

3
= −Vsat (1 − )=
Vsat
2 2

La sortie V s (t) reste à −Vsat tant que e− > e+ = −V sat/2, c.à.d entre
les instants t0 et t1 . Après cela il y aura un autre basculement de la sortie
de −Vsat à +Vsat (voir figure).

b) Fréquence du signal de sortie

Vue qu’à chaque alternance la constante de temps τ = R1C ne change pas


et d’après la figure précédente la période du signal T est tel que:
T
= t1 − t0 = t1 '
2

252
avec

3 −t1 '/R1C
VC (t1') = −V sat (1 − ) = e− (t1') = − t
Vsa
e
2 2

soit

3 −T/2R1C
−V sat (1 − )=− t
Vsa
e
2 2

et donc:

T = 2R1C × ln (3)

A.N.: T = 1ms et f = 1kHz

253
5.4 uExercice 4: Circuit horloge
Le circuit ci-dessous réalise une horloge (multivibrateur instable) avec un
AOP (supposé idéal). Les tensions de saturation de l’AOP sont ±V sat . Le
condensateur est non chargé à l’instant t = 0. Les diodes sont supposées
idéales.

a. Donner le graphe de Vs (t)

b. Donner la période du signal Vs (t)

c. Quel est le rapport cyclique de Vs (t)

A.N.: R1 = 45kΩ, C = 0.2μF , R2 = 450Ω.

254
Correction Exercice 4

a. Graphe de Vs (t)

Le circuit est non linéaire, donc la sortie Vs (t) = ±Vsat .

Supposons qu’à t = 0 Vs (t) = +Vsat .

La sortie reste à cet état tant que e+ > e−

or (avec i le courant traversant le condensateur)


R
e+ = V
R+R s
1
e− = ∫ idt
C
comme Vs = +Vsat , la diode D1 est passante alors que D2 est bloquée.
Donc:

Vs − e− = R1 i
Ainsi:
Vsat
e+ =
2
de− (t)
R1 C + e− (t) = Vsat
dt
et donc :
Vsat
e+ =
2

e− (t) = Vsat (1 − e−t/R1 C )

La condition e+ > e− implique qu’il y aura basculement de V s à l’instant


t0 tel que e+ (t0) = e− (t0), soit:
V
255
Vsat
= Vsat (1 − e−t0 /R1 C )
2
et donc

t0 = R1 C × ln (2)

La figure ci-dessous illustre les graphes de Vs (t) et e− (t).

Après t0 , la sortie prend l’état −Vsat , la diode D1 se bloque et D2 conduit,


le circuit est régit par les équations suivantes (avec t' = t − t0 ) :

Vsat
e+ = −
2
de− (t')
R2 C + e− (t') = −Vsat
dt
la solution de l’équation est :

3
e− (t') = Vsat ( e−t'/R2 C − 1)
2

Calculons l’instant t1 du basculement de V s (t)

Posons

3
e− (t') = V sat ( e−t'/R2 C − 1) = − t
V sa
2 2

t' = t1 − t0 = R2 C × ln (3)

Après t1 , le régime de charge du condensateur reprend, nous aurons alors:


Vsat
e+ =
2
de− (t')
R1 C + e− (t') = Vsat
dt
V sat
e− (t' = 0) = −
2
256
2
soit
Vsat
e+ =
2
3 −t'/R1 C
e− (t') = Vsat (1 − e )
2

la sortie est à la saturation positif et elle y restera tant que


e− (t') < e+ (t') (avec t' = t − t1 )

Calculons l’instant de basculement t2

3 −t'/R1 C
e− (t') = V sat (1 − )=
Vsat
e
2 2

donc

t' = t2 − t1 = R1 C × ln (3)

b) Période du signal Vs (t)

Nous avons

t1 − t0 = R2 C × ln (3)

t2 − t1 = R1 C × ln (3)

La période du signal de sortie est :

T = t2 − t0 = (R1 + R2) C × ln (3)

A.N.: T = (45000 + 450) × 0.210−6 × ln (3) = 10ms

c) Quel est le rapport cyclique de Vs (t)

Le rapport cyclique est

t1 − t0 R2C × ln (3) R2
α= = =
T (R1 + R2) C × ln (3) R1 + R2

257
450
A.N.: α = 45000 +450
≈ 10−2

258
5.5 Exercice 5: Multivibrateur monostable
Le circuit ci-dessous est monostable à AOP. La tension E est un signal
d’excitation seulement et non une entrée du circuit!

On donne

R1 = 10kΩ, R2 = 90kΩ, R = 100kΩ, C = 10μF , Vsat = 12V et la


tension de seuil de la diode VD = 0.6V (diode idéale avec un seuil). Le
condensateur C est supposé non chargé à l’instant t = 0.

a. Dans le cas où aucun signal E n’est appliqué, donner


l’expression de e− (t) lorsque V s = +Vsat et Vs = −Vsat . Quel
est l’état stable?

b. Lorsque le circuit est dans son état stable, on applique à l’entrée


(E) une impulsion négative pour le faire basculé. représenter
graphiquement les tensions: e− (t) et V s (t)

c. Calculer le délai T nécessaire pour que le circuit revienne à son


état stable

259
Correction Exercice 5

a) Graphe de Vs (t)

Supposons qu’à t = 0 Vs (t) = +Vsat .

R1
e+ = Vsat
R1 + R2
à t = 0, la tension aux bornes de C est égale à e− (t = 0) = 0 puisque le
condensateur n’est pas chargé. Au fur est à mesure le condensateur se
charge à travers R avec une constante de temps τ = RC. La diode reste
alors bloquée tant que e− (t) < VD .

Dès que e− (t) = VD , la diode devient passante et donc e− (t) = VD .

A.N.:
R1 10kΩ
e+ = Vsat = 12V = 1.2V
R1 + R2 10kΩ + 90kΩ

e− = VD = 0.6V

On a e+ > e− donc l’état Vs = +V sat est stable

Supposons qu’à t = 0 Vs (t) = −Vsat .

R1
e+ = − Vsat = −1.2V
R1 + R2
La diode reste alors bloquée et le condensateur se charge à travers R avec
une constante de temps τ = RC.

tant que e− (t) > e⁺ = −1.2V , Vs (t) = −V sat .

mais dès que e− (t) < e⁺ = −1.2V ,

l’état de la sortie Vs = +Vsat n’est pas stable

b. Représentation graphique des tensions e− (t), e+ (t) et Vs (t)

260
à t = 0 le circuit est à l’état stable avec:

Vs (t) = +Vsat = 12V


R1 10kΩ
e+ = Vsat = 12V = 1.2V
R1 + R2 10kΩ + 90kΩ

e− = VD = 0.6V

Si l’on applique en E une tension négative suffisante de sorte que


e+ < e− , il y aura basculement de Vs . Prenant comme origine de temps
cet instant de basculement:

ainsi à t = 0 + ϵ

Vs (t) = −V sat = −12V


R1
e+ = − Vsat = −1.2V
R1 + R2
e− = VD = 0.6V
.

La figure précédente illustre l’évolution des tensions. Donc à t = 0 + ϵ la


tension au bornes de la diode commence à diminuer et la diode se bloque.
Le condensateur polarisé dans un sens doit se décharger avant de se
charger avec une polarisation inverse. L’évolution de la tension e− (t)
avec le temps sera régit par les relations suivantes:

261
−Vsat − e− (t) = Ri

de− (t)
i=C
dt
soit

de− (t)
RC + e− (t) = −Vsat
dt
e− (0) = V D

la solution de l’équation est :

e− (t) = −Vsat + (VD + V sat) e−t/RC

Donc le circuit reste à V s = −Vsat tant que e− (t) > e+ = −1.2V

à t = t0 tel que e− (t0) > −1.2V il y aura basculement. Le temps t0 peut


être déduit par:

e− (t0) = −Vsat + (VD + Vsat ) e−t0 /RC = e+ = −1.2V

soit

−12 + (0.6 + 12) e−t0 /RC = −1.2

262
c. Délai T nécessaire pour que le circuit revienne à son état stable

−12 + (0.6 + 12) e−T /RC = −1.2

dans le schéma T = t0

A.N.: T = 105 × 10 × 10−6 × ln (12.6/10.8) = 0.154s

263
5.6 Exercice 6: Oscillateur Colpitts
Le circuit osccillateur Colpitts est donné ci-dessous, avec:

C1 = 800pF C2 = 400pF L = 0.1mH

a. Donner le gain en boucle ouverte (HK ) du circuit

b. Appliquer la condition de Barkhausen à HK

c. Calculer la fréquence des oscillations

264
Correction Exercice 6

a) Calcul du gain en boucle ouverte HK

En boucle ouverte (interrupteur ouvert) le gain HK est:


V2
HK =
e+
comme l’impédance d’entrée (en e+ ) et infinie, il n y a pas lieu de calculer
cette impédance, ainsi:

V1 = (1 + ) e+
R2
R1
Z C2
V2 = V3
ZC1 + Z C2
Z
V3 = V
Z+R 1
Z = (ZC1 + Z C2 ) //ZL

soit

(1 + 2 ) e+
C1 Z R
V2 =
C1 + C2 Z + R R1
(C1 + C2) Lp
Z=
C1 + C2 + C1 C2 Lp2

Après simplifications

V 2 = (1 + )
R2 C1 Lp +
e
R1 R (C1 + C2) + (C1 + C2 ) Lp + C1C2 RLp2

et finalement

HK = (1 + )
R2 C1Lp
R1 R (C1 + C2 ) + (C1 + C2) Lp + C1 C2RLp2

265
b) Condition de Barkhausen

HK = (1 + )
R2 C1Lp
=1
R1 R (C1 + C2 ) + (C1 + C2) Lp + C1 C2RLp2

soit

(1 + ) C1 Lp = R (C1 + C2) + (C1 + C2 ) Lp + C1 C2 RLp2


R2
R1

avec p = jw et après identification des parties réelles et imaginaires, nous


avons:

0 = R (C1 + C2 ) − C1C2 RLw2

(1 + ) C1Ljw = (C1 + C2 ) Ljw


R2
R1

soit

w=√
(C1 + C2 )
LC1 C2

R2 C
= 2
R1 C1
c) Fréquence des oscillations


wosc 1 (C1 + C2)
fosc = =
2π 2π LC1 C2

A.N.: f osc ≈ 1MHz

266
5.7 Exercice 7: Oscillateur de Hartley
Le circuit osccillateur de Hartley est donné ci-dessous:

a. Donner le gain en boucle ouverte (HK ) du circuit

b. Appliquer la condition de Barkhausen à HK et donner la


fréquence des oscillations

267
Correction Exercice 7

a) Calcul du gain en boucle ouverte HK

En boucle ouverte (interrupteur ouvert) le gain HK est:


V2
HK =
e+
comme l’impédance d’entrée (en e+ ) et infinie, il n y a pas lieu de calculer
cette impédance, ainsi:

V1 = (1 + ) e+
R2
R1
L2
V2 = V3
L1 + L 2
Z
V3 = V
Z+R 1
Z = (Z L1 + ZL2 ) //ZC

soit

(1 + 2 ) e+
L2 Z R
V2 =
L 1 + L2 Z + R R1
(L1 + L2 ) p
Z=
1 + (L 1 + L2 ) Cp2

Après simplifications

V2 = (1 + )
R2 L2p
e+
R1 R + (L 1 + L2) p + (L1 + L 2) RCp2

et finalement

HK = (1 + )
R2 L2 p
R1 R + (L1 + L2 ) p + (L1 + L2 ) RCp2

268
b) Condition de Barkhausen

HK = (1 + )
R2 L2 p
=1
R1 R + (L1 + L2 ) p + (L1 + L2 ) RCp2

soit

HK = (1 + ) L 2p = R + (L1 + L 2) p + (L1 + L2 ) RCp2


R2
R1

avec p = jw et après identification des parties réelles et imaginaires, nous


avons:

0 = R − (L1 + L2 ) RCw2

(1 + ) L2 jw = (L 1 + L2 ) jw
R2
R1

soit

w=√
1
C (L1 + L2 )

R2 L
= 1
R1 L2
Fréquence des oscillations


wosc 1 1
fosc = =
2π 2π C (L1 + L 2)

269
5.8 Exercice 8: Oscillateur LC
Le circuit oscillateur est donné ci-dessous, avec:

a. Donner le gain en boucle ouverte (HK ) du circuit

b. Appliquer la condition de Barkhausen à HK et donner la


fréquence des oscillations

270
Correction Exercice 8

a) Calcul du gain en boucle ouverte HK

En boucle ouverte (interrupteur ouvert) le gain HK est:


V2
HK =
e+
comme l’impédance d’entrée (en e+ ) et infinie, il n y a pas lieu de calculer
cette impédance, ainsi:

V1 = (1 + ) e+
R2
R1
Z
V2 = V
R+Z 1
Z C (R + ZL )
Z=
Z C + R + ZL

soit
ZC (R + Z L )
(1 + ) e+
R2
V2 =
R2 + RZ L + 2RZC + ZC ZL R1

Après simplifications

R + jLw
V2 = (1 + )
R2
e+
R1 2R − RCLw + jw (R C + L)
2 2

et finalement

R + jLw
HK = (1 + )
R2
R1 2R − RCLw2 + jw (R2 C + L)

b) Condition de Barkhausen

R + jLw
HK = (1 + )
R2
=1
R1 2R − RCLw2 + jw (R2 C + L)

271
soit

(1 + ) (R + jLw) = 2R − RCLw2 + jw (R2 C + L)


R2
R1

et donc

(1 + ) R = 2R − RCLw2
R2
R1

(1 + ) jLw = jw (R2C + L)
R2
R1

finalement
R2
= 1 − CLw2
R1
R2
L = R2 C
R1
d’où les conditions d’oscillation et d’amplification

w=√
1
(1 − 2 )
R
CL R1

R2 R2 C
=
R1 L

272
5.9 Exercice 9: Oscillateur à quartz
Le quartz est un matériau piézo-électrique, il peut être représenté par le
schéma électrique ci-dessous

Le circuit oscillateur est donné ci-dessous, avec:

1. Calculer l’impédance équivalente du quartz Z en fonction de


C, C', L et la pulsation w, on suppose pour cela que R = 0.

2. Déduire le graphe représentant le module de Z en fonction de w


(|Z| = f (w), introduire deux pulsations caractéristiques du
quartz ws et w p (ws < wp )).

3. Donner qualitativement le graphe de |Z| si R ≠ 0 mais faible.

4. Donner les valeurs de |Z| pour les pulsations ws et wp en


fonction de R, C, C' et L.

5. A.N.: L = 2mH, C = 10−2pF et C' = 10pF , calculer ws et


wp .

A ce stade on peut monter que dans le domaine de pulsation ]ws ; w p[,


l’argument de Z est π/2. Le quartz peut être assimilé à une inductance.
Dans le domaine de pulsation [0; ws ] ∪[wp ; ∞[, l’argument de Z est
−π/2. Le quartz peut être assimilé à un condensateur.

Le montage suivant présente un oscillateur de Colpitts. Les condensateurs


C1 et CS seront considérés comme des courts-circuits (C1 est un
condensateur de liaison il élimine la composante continue, CS permet de

273
court-circuiter RS afin d’augmenter le gain de l’amplificateur). T est un
transistor à effet de champ (JFET) de transconductance g.

Le schéma équivalent du montage y compris le JFET est le suivants.

6. Donner deux relations entre Vgs Vds . Montrer sous certaines


conditions sur RD, RG , C0 , L0 , g et w, le tension Vgs peut être
non nulle.

7. Dans le cas ou le montage oscille (question 7), donner la


fréquence des oscillations en fonction L0 , C0 et la relation entre
g et RD permettant des oscillation si RG → ∞.

On remplace l’inductance (L0 ) par le quartz (ayant les caractéristiques


indiquées dans la question 6). On obtient l’oscillateur Pierce.

8. Dans quel domaine de pulsation le circuit peut-il osciller?

9. Quel intérêt présente l’utilisation du quartz par rapport à


l’utilisation d’une inductance?

10. Calculer la fréquence des oscillations lorsque RG → ∞ et


C0 = 30pF .

274
Correction Exercice 9

1. Calcule de l’impédance équivalente du quartz Z .


1
jLw + jCw
Z = ZC' // (ZC + Z L ) = C'
−LC'w2 + C
+1

2. Graphe |Z| = f (w).

∣ ∣ ∣ ∣
∣ 1 − LCw2 ∣ w2 − w2p
|Z| = ∣ ∣=∣ ∣
∣ Cw (1 + C' − LC'w2 ) ∣ ∣ C'w (w2 − w2s ) ∣
∣ C ∣

avec
1 1 1
w2p = LC
et w2s = LC'
+ LC

donc

si w → ws , |Z| → +∞

si w → wp , |Z| → 0

si w → 0 , |Z| → +∞

si w → ∞ , |Z| → 0

on en déduit le graphe de |Z| en fonction de la pulsation w:

275
3. Graphe de |Z| si R ≠ 0 mais faible.

Si R ≠ 0, Z ne s’annule pas pour wp et ne tend pas vers l’infini pour ws

d’où le graphe suivant:

4. Valeurs de |Z| pour les pulsations ws et wp en fonction de R, C, C' et


L.
1
jLw + jCw
+R
Z = ZC' // (ZC + Z L + R) = C'
−LC'w2 + jRC'w + C
+1

et donc
1
∣ R + jLws + jCw ∣ LC
|Z (ws )| = ∣∣ ∣≈
s

−RC'w s ∣ RC' (C + C')


∣ ∣

∣ R ∣ RC
|Z (wp )| = ∣∣ ∣≈


C
+ jRC'wp ∣ C'
C'

5. A.N.: L = 2mH, C = 10−2pF et C' = 10pF , calcul de ws et wp .

fs = 35.61MHz

fp = 35.59MHz

fs et fp sont très proches, le domaine inductif est très étroit.

6. Relations entre Vgs Vds .

276
Loi des noeuds en D:

Vds Vds − Vgs


gVgs + + jC0 wVds + =0
RD jL0w

Loi des noeuds en G:


Vgs V gs − V ds
+ jC0wVgs + =0
RG jL 0w

Ces deux équations admettent des solutions non nulles si:

1 1 1 1 1
( + jC0 w + )( + jC0w + ) + (g − )
RD jL 0w RG jL0 w jL 0w j

soit en annulant les parties réelles et imaginaires:

1 C
− C02w2 + 2 0 = 0
RD RG L0
1 1 1
(C0w − )( + )
L0w RG RD

7. Dans le cas ou le montage oscille …

w=√
2
L 0C0

1
g=
RD
8. Domaine de pulsation où le circuit peut osciller

Le quartz doit être dans un état inductif, soit

w ∈]ws ; wp[

9. Intérêt de l’utilisation du quartz

Le domaine inductif est très étroit. La fréquence d’oscillation est connue

277
avec une grande précision (erreur < 1/1000 )

10. Fréquence des oscillations lorsque RG → ∞ et C0 = 30pF .

Par identification de jL0 w avec Z .

w2p − w2
L0 =
C'w2 (w2 − w2s )

d’où

C0 (w2p − w2)
=2
C' (w2 − w2s )

soit

f=√
C0 (f p2 − 2C'fs2)
≈ 35.60MHz
C0 + 2C'

278
5.10 Exercice 10: Oscillateur à pont de Wien
On considère le montage ci-dessous, le circuit est composé d’un
amplificateur à AOP dont le gain sera noté A et d’une chaîne de réaction
dont la fonction de transfert sera noté B (jw).

Sauf indication l’AOP est idéal, à part pour les tensions de saturation Vsa±t .

1. Calculer A et B lorsque le circuit est en boucle ouverte.

2. Lorsque la boucle est fermée, exprimer la condition de


Barkhausen et la pulsation des oscillations et la condition
d’amplification.

3. Comment déterminer l’amplitude des oscillations?

L’amplificateur utilisé présente une caractéristique non linéaire (cubique):

4A3 e3
VS = Ae −
27V sa2 t

en plus de l’effet de la saturation de l’AOP

Vsa−t ≤ VS ≤ Vsa+t

279
Supposons que l’entré de l’amplificateur e est attaquée par un signal
sinusoïdale e = E1 sin (w1t).

4. Déterminer le gain de l’amplificateur pour la pulsation


fondamental w1 . (Seul l’amplificateur sera considéré dans cette
question, le quadripôle “RC” est déconnecté)

Rappel:

3sin (x) − sin (3x)


sin3 (x) =
4
5. Cette amplificateur est utilisé dans le montage oscillateur de
Wien. Récrire la condition d’amplification pour la pulsation
fondamentale. Et déduire l’amplitude E1 .

280
Correction Exercice 10

1. Calcul A et B.

A est un amplificateur non inverseur:


VS R
A= =1+ 2
e R1
Calcul de B

Conservation du courant entre VS et la masse:


VS − s s
= + jCws
1 R
R+ jCw

soit
s RCjw
B (jw) = =
VS 1 + 3RCjw + R2C 2 (jw)2

2. Condition de Barkhausen.

en boucle fermée s = e et AB = 1, donc

(1 + )
R2 RCjw
=1
R1 1 + 3RCjw + R2 C 2(jw)2

soit

0 = 1 + R2C 2 (jw)2

(1 + ) RCjw = 3RCjw
R2
R1

et donc
1 R
w1 = et 1 + 2 = 3
RC R1
R
281
R2
w1 est la pulsation des oscillations. Le gain Amin = 1 + R1
= 3 est un
gain minimal pour entretenir les oscillations

3. Amplitude des oscillations

Le résultat de la réponse à la question 2 nous donne deux conditions pour


l’existence d’oscillations. Mais aucune des deux ne permet de déduire
l’amplitude des oscillations (voir cours).

Comme la seule non linéarité qui existe est celle de la saturation de l’AOP,
on peut déduire que l’amplitude des oscillations est de Vsa+t et Vsa−t .

4. Gain de l’amplificateur pour une caractéristique non linéaire (cubique)


de l’AOP

nous avons:

4A3 e3
VS = Ae −
27V sa2 t

avec

e (t) = E1sin (w1 t)

sachant que
3sin (x) − sin (3x)
sin3 (x) =
4
donc

A2E12 A3E13
Vs (t) = (1 − ) AE1 sin (w1 t) + sin (3w1t)
9Vsa2 t 27Vsa2 t

La réponse comporte une fondamentale à w1 et une harmonique à 3w1 .


Donc le gain de l’amplificateur pour la pulsation fondamentale w1 est:

A2E12
A1 = (1 − )A
9Vsa2 t

282
On peut remarquer que ce gain diminue lorsque l’amplitude E1 augmente,
c’est une non linéarité qui va permettre de fixer l’amplitude des
oscillations!

5. Oscillateur avec l’amplificateur non linéaire

La condition d’amplification était A = 3, ici le gain pour la fondamentale


est A1 , posons:

A2 E12
A1 = 3 → (1 − )A = 3
9Vsa2 t

on trouve ainsi:

A−3
E1 = 3Vsat√
A3

Ainsi dans ce cas le gain A doit être > 3 pour avoir des oscillations.

Remarque

l’harmonique 3w1 n’est pas la seule présente puisqu’on boucle fermée le


signal sera réinjecté et on aura des harmoniques multiples de 3w1 (9w1 ,
27w1 , …)

283
5.11 Exercice 11: Oscillateur à quadrature
L’oscillateur à quadrature utilise deux intégrateurs (inverseur et non
inverseur). Les deux AOPs sont idéaux

1. En utilisant la méthode de coupure comme indiqué sur le schéma (e, s


), calculer la fonction de transfert en boucle ouverte T .
2. Déduire la pulsation d’oscillation et la condition d’amplification.

284
Correction Exercice 11

1. Fonction de transfert en boucle ouverte T

Nous avons (avec ZC = 1/jCw):

V0 = (1 + )e
ZC
R
ZC
VS = − V
R 0
ZC
s= VS
R + ZC
soit

ZC2
× (1 + )e = − 2 e
ZC ZC ZC
s=− ×
R + ZC R R R

d’où la fonction de transfert en boucle ouverte:

ZC2
T =−
R2
soit
1
T=
R2 C 2w2
2. Pulsation d’oscillation et condition d’amplification.

Appliquant la condition de Barkhausen:


1
T = =1
R2C 2 w21

donc

1
285
1
w1 =
RC
nous avons donc la pulsation d’oscillation w1 . Pour la condition
d’amplification nous n’avons rien trouvé parce que le circuit a été déjà
dimensionné à travers les choix des impédances (mêmes résistances et
même valeurs pour les condensateurs).

286
5.12 Exercice 12: Oscillateur à transformateur

On considère l’oscillateur ci-dessus, le transistor à effet de champ sera


caractérisé par sa pente «g» seulement.

1. Donner le schéma équivalent au montage (CL et Co sont des


courts-circuits à la fréquence d’oscillations.

2. Donner la condition limite d’oscillation, expliciter la condition


d’amplification et la fréquence des oscillations.

287
Correction Exercice 12

1. Schéma équivalent au montage

2. Condition limite d’oscillation.

Posons les équations du circuit:

Appliquant Millman en D:
0 0
Z CS
+ ZLS
− gVGS
VDS = 1 1
ZCS
+ ZLS

VDS = MVGS
avec ZCS = 1/ (jCS w) et ZLS = jLCS w

on a donc
−gVGS
VDS = 1 1
= MVGS
ZCS
+ ZLS

soit

1 1
−g = M ( + )
ZCS ZLS

et donc

1 1
−g = M (jCS w + ) = jM (CS w − )
jLS w LS w

288
comme g et M sont réels, nous avons:

g=0
1
CS w − =0
LS w

soit

g=0
1
w=
√LS CS

donc l’oscillateur oscille à la pulsation


1
w0 =
√L S CS

la condition g = 0 indique que le transistor doit avoir une


transconductance nulle. En faite ceci veut dire tout simplement que on a
pas besoin du transistor dans le circuit!

En faite le circuit oscillant est composé des deux éléments idéaux LS et


CS . C’est un circuit LC ideal (sans résistance interne) donc le circuit
oscille selon la condition de Barkhausen idéale (HK = 1), sans aucune
perte d’énergie. Donc le circuit n’a pas besoin d’un apport d’énergie
externe d’où la condition sur g.

Bien sur en pratique le transformateur présentera des pertes d’énergie au


niveau des résistances internes des bobines et par rayonnement
électromagnétique, cette perte d’énergie sera compensée par le transistors
JFET.

289
5.13 Exercice 13: Diagramme de Nyquist (pont
de Wien)
On se propose étudier l’oscillateur pont de Wien avec le critère de stabilité
de Nyquist. La fonction de transfert en boucle ouverte HK se met sous la
forme (voir cours ou exercice pont de Wien, le sign (-) vient du faite que
l’on considère un circuit à contre réaction!):

HK = − (1 + )
R2 RCjw
R1 1 + 3RCjw + R2C 2 (jw)2

1. Reformuler HK en utilisant les notations suivantes:


R2
1+ =a
R1
RCw = x
1 − x2
=y
x
2. Mettez HK sous la forme:

HK = X (a, y) + jY (a, y)

3. En éliminant la variable y, donner l’équation qui relie X, Y et a.

4. Tracer le diagramme de Nyquist de HK

5. A quelle condition le circuit est le siège d’une oscillation


sinusoïdale parfaite? Quelle est la fréquence des oscillations

290
Correction Exercice 13

1. Reformulation de l’expression de HK.

HK = − (1 + )
R2 RCjw
R1 1 + 3RCjw + R2C 2 (jw)2

avec
R2
1+ =a
R1
RCw = x
1 − x2
=y
x
jx
HK = −a
1 + 3jx + (jx)2
jx
HK = −a
1 − x2 + 3jx

soit

j j
HK = −a = −a
1 −x2
+ 3j y + 3j
x

2. Mettons HK sous la forme: HK = X (a, y) + jY (a, y)

on a:

j
HK = −a
y + 3j
j y − 3j
HK = −a ×
y + 3j y − 3j

3+
291
3 + jy
= −a
y2 + 9

Ainsi

3a
X=−
y2 + 9
ay
Y =−
y2 + 9

3. Equation reliant X, Y et a.

On a
3a
X=−
y2 + 9
ay
Y =−
y2 + 9

donc
3a
y2 = − −9
X
(ay)2
Y2=
(y 2 + 9) 2

et donc

a2 3a
2
Y = 2
× (− − 9)
X
(− 3Xa )

a2 2 × (− 3a − 9)
= X
(3a)2 X

X2 3a
= × (− − 9)
9 X
aX
292
aX
=− − X2
3
ainsi
aX
Y 2 + X2 + =0
3
2aX a 2 a 2
Y 2 + X2 + +( ) −( ) =0
6 6 6
soit
a 2 a 2
Y 2 + (X + ) =( )
6 6
4. Traçage du diagramme de Nyquist de HK

Nous avons trouvé que:


a 2 a 2
Y + (X + ) = ( )
2
6 6
avec X, Y les parties réelle et imaginaire de HK . Cette expression est
l’equation d’un cercle de centre (−a/6, 0) et de rayon a/6.

5. Condition d’oscillation

Une oscillation parfaite se produira si la courbe passe par le point (−1, 0).
Autrement dit le point (−1, 0) appartient au cercle déjà défini.

donc si pour:

X = −1; Y = 0
a 2 a 2
Y + (X + ) = ( )
2
6 6
on a alors:
a 2 a 2
0 + (−1 + ) = ( )
2
6 6

293
soit
a 2 a 2
(−1 + ) =( )
6 6
donc
a a
−1 + =
6 6
ou
a a
−1 + =−
6 6
soit finalement
R2
a =3=1+
R1
pon retrouve la condition sur le gain du pont de Wien (voir cours-TD-TP).

pulsation d’oscillation

ayant a = 3, X = −1, Y = 0

on peut calculer y

3a
X=− = −1
y2 + 9

1 − x2
y=0=
x
donc: x = ±1

or

x = RCw
donc finalement la pulsation d’oscillation est:

1
294
1
wosc =
RC

295
5.14 Exercice 14: Oscillateur Bubba
L’oscillateur Bubba est un type d’oscillateur à réseau déphaseur comme le
montre le montage, il utilise 4 AOP (donc un seul CI) et 4 cellules RC
(créent un déphasage de π/4).

Le circuit à une excellente vitesse de groupe ( d ) qui lui confère une



t
dérive de la fréquence très faible (ces caractéristiques sont données à titre
informative et ne seront pas traités dans l’exercice)

On donne:R = 10kΩ, RG = 360kΩ, RF = 1.5MΩ, C = 10nF

296
Sachant que tous les AOPs sont idéaux:

1. Donner la fonction de transfert en boucle ouverte du montage.

2. Exprimer la condition d’oscillation (sans faire trop de calculs!).


Expliquer le choix des valeurs de RG et RF

297
Correction Exercice 14

1. Fonction de transfert en boucle ouverte du montage.

Nous avons 4 cellules RC et 3 AOP utilisés en suiveurs qui permettent une


adaptation entre les cellules. Le quatrième AOP et utilisé comme
amplificateur inverseur (avec RG et RF )

Ainsi la chaîne directe a un gain


RF
H =−
RG

La chaîne de réaction a une fonction de transfert:


4
1
K=( )
1 + jRCw

Ainsi, la fonction de transfert en boucle ouverte est:


4
1
( )
RF
HK = −
RG 1 + jRCw

2. Exprimer la condition d’oscillation

Reprenons l’expression de HK:


4
1
( )
RF
HK = −
RG 1 + jRCw

Le circuit oscille si le gain de boule est égale à 1, soit:


4
1
( ) =1
RF
HK = −
RG 1 + jRCw

ou bien
4
1
( ) = −1
RF
RG 1 + jRCw

298
les quatre cellules doivent donner un déphasage de −π, ce qui veut dire
que chaque cellule doit contribuer avec un déphasage de −π/4.

Comme chaque cellule RC est un circuit premier ordre, le déphasage de


−π/4 est obtenu à la pulsation de coupure wc = 1/RC .

Lorsque w = wc
4
1
( ) = −1
RF
RG 1 + jRCwc

revient à avoir

∣ RF 4∣ ∣ RF 4∣
1 1
∣ ( ) ∣=∣ ( ) ∣ = |−1|
∣ RG 1 + jRC/RC ∣ ∣ RG 1 + j ∣

soit
4∣
∣ RF 1 1 4 RF 1
( ) ∣= ( ) =
RF
∣ =1
R
∣ G 1 + j ∣ R G √ 2 R G 4

Soit finalement
RF = 4RG
A.N:

Dans le schéma nous avons:

4RG = 4 × 360kΩ = 1.44MΩ < RF = 1.5MΩ


Le choix de RF permet d’avoir un gain légèrement supérieur à 4 (4.166)
ceci permet de maintenir les oscillations (dans le diagramme de Nyquist on
se trouve à gauche de −1, on est à −1.0416).

299
6 Filtres analogiques

6.1 Exercice 1 Pôles d’un filtre


Deux fabricants de circuits intégrés donne pour un filtre 2ème ordre de
Tchebycheff (avec ondulation de 0.5dB), les pôles de la fonction de
transfert suivants:

1er fabriquant:

p1 = −0.7128 + j1.0040 et p2 = −0.7128 − j1.0040

2ème fabricant:

p1' = −0.5129 + j0.7225 et p2 ' = −0.5129 − j0.7225

Expliquer cette différence.

300
Correction Exercice 1

si pour le même circuit, les expressions des pôles ne sont pas les mêmes
cela indique que la normalisation n’est pas la même, autrement dis: il y
aucun facteur de multiplication. Ainsi on a:
0.5129 0.5129 0.5129
× p1 = × (−0.7128 + j1.0040) = −0.5129 + j
0.7128 0.7128 0.7128
≈ −0.5129 + j0.7224 = p1'

et
0.5129 0.5129 0.5129
× p2 = × (−0.7128 − j1.0040) = −0.5129 − j
0.7128 0.7128 0.7128
≈ −0.5129 − j0.7224 = p2'

donc les pôles sont les mêmes au facteur près 0.5129/0.7128.

Dans la fonction de transfert il suffit de mettre en facteur le terme


0.5129/0.7128 pour avoir les pôles visible du premier ou second
fabricant.

301
6.2 Exercice 2 Filtre de Tow&Thomas

a. Donner l’expression de la fonction de transfert V2 /V1

b. Donner l’expression de la fonction de transfert V4 /V1

c. Réaliser un filtre passe-bas de Tchebycheff 2ème ordre de


fréquence de coupure 30kHz avec une ondulation en bande
passante de 0.5dB

NB: Tous les AOP sont idéaux

302
Correction Exercice 2

a) Expression de V 2/V 1

Pour l’AOP 1:
V1 V2 V4
R
+ Z
+ R
e− = = e+ = 0
2 1
R
+ Z

avec

QR 1
Z = ZC //QR = et ZC =
1 + jQRCw jCw

de plus
R ZC
V4 = − V = −V3 et V3 = − V
R 3 R 2
Après calcul nous avons:
V2 ZR
=−
V1 R2 + ZZ C
b) Expression de V 4/V 1
V4 V V V
= 4 × 3 × 2
V1 V3 V2 V1
Attention cette écriture est possible parce que les AOP ont des impédances
de sortie nulles (AOP idéaux) nous avons donc une adaptation entre les
différents étages.

Donc:

= −1 × (− ) × (− )
V4 ZC ZR
V1 R R2 + ZZ C

Soit

V ZZ
303
V4 ZZ C
=−
V1 R2 + ZZ C

c) Nous voulons réaliser un filtre passe-bas de Tchebycheff 2ème ordre de


fréquence de coupure 30kHz avec une ondulation en bande passante de
0.5dB
Développons tout d’abord l’expression de V 4/V 1

V4 ZZC 1
=− =− R2
V1 R2 + ZZC +1
ZZC

Soit
V4 1
=−
1 + R2 × ( 1 ) × jCw
V1 +jQRCw
QR

et finalement
V4 1
=−
V1 + (jRCw)2
jRC
1+ Q
w

Un filtre basse-basTchebycheff 2ème ordre avec une ondulation en bande


passante de 0.5dB a pour dénominateur de la fonction de transfert (voir
tableau en annexe du cours):

1 + 0.9402p + 0.6595p2

soit en dénormalisant

w 2
1 + 0.9402 (j ) + 0.6595(j )
w
w0 w0

Par identification:

RC 0.9402 0.6595
= et (RC)2 =
Q w0 w20

304
Et donc

RCw0
Q= et (RCw0 )2 = 0.6595
0.9402
Comme on désire une fréquence de coupure de 30kHz

Nous avons:

w0 = 2π × 3.10 4
√ 0.6595
Q= 0.9402
≈ 0.864

√0.6595 √0.6595
RC = = ≈ 4.31 × 10−6
w0 2π×3.104

305
6.3 Exercice 3 Filtre à contre-réaction multiple
(structure de Rauch)
Dans le montage ci-dessous les admittances Y i peuvent être purement
résistives ou capacitives. De plus l’AOP possède un gain différentiel Gd et
une impédance différentielle Zd .

a. Donner l’expression de Vs en fonction de e−

b. Calculer la fonction de transfert du filtre

c. Donner cette fonction de transfert dans le cas d’un AOP idéal.

306
Correction Exercice 3

a) Expression de V s en fonction de e−

Vs = Gd (e+ − e− ) = −Gd e−

b) Calcul de la fonction de transfert H (p) = V s /Ve

En utilisant Millman, nous avons:


1
Y3 V + Y 5Vs + 0 × Ze
e− =
1
Y3 + Y5 + Ze

Y1 Ve + Y 2 × 0 + Y3 e− + Y4 Vs
V =
Y1 + Y2 + Y3 + Y 4
donc :
Y3 V + Y5 Vs
Vs = −Gd e− = −Gd
1
Y3 + Y5 + Ze

en remplaçant l’expression de V dans Vs et en multipliant par:

Y 1 + Y2 + Y3 + Y4
il vient

1
Vs (Y3 + Y5 + ) (Y1 + Y2 + Y3 + Y 4) =
Ze

−Gd Y3 (Y1 Ve − V s + Y4 Vs ) − GdY 5 (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) Vs


Y3
Gd

et donc

1
Vs [(Y3 + Y5 + ) (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) − Y32 + Gd Y3 Y4 +
Ze

Gd Y5 (Y 1 + Y2 + Y3 + Y4 )]= −Gd Y3Y1 Ve

307
et finalement
Vs −Gd Y1 Y3
=
Ve (Y3 + Y5 + 1
Ze
+ Gd Y5 ) (Y1 + Y2 + Y 3 + Y4) − Y32 + GdY 3Y4

c) cas d’un AOP idéal

Si l’AOP est idéal: Gd → ∞ et Ze → ∞

et par la suite
Vs −Y1Y3
=
Ve Y5 (Y 1 + Y2 + Y3 + Y4 ) + Y 3Y4

308
6.4 Exercice 4 Structure de Rauch: passe-
bande
L’AOP est considéré idéal, avec:

Y1 = 1/R1 , Y2 = 1/R2 , Y3 = C3 p, Y4 = C4p et Y5 = 1/R5

a. En utilisant le résultat de l’exercice précédent et en remplaçant


les admittances par leurs valeurs, mettre la fonction de transfert
sous la forme:
Aξp
H (p) =
w20 + ξp + p2

Calculer A, ξ et w0

On pose C3 = C4 = C :

b. Calculer A, ξ et w0

c. Déduire les valeurs de R1 , R2 et R5 en fonction de A, C, ξ et


w0 .

d. On pose Q = w 0/ξ, si Q >> 1, donner l’expression approchée


de R2 et sa condition de validité.

309
Correction Exercice 4

a) Expression de H (p) = Vs /Ve

D’après l’exercice précédent


Vs −Y1 Y3
H (p) = =
Ve Y 5 (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) + Y3Y 4

avec

Y1 = 1/R1 , Y2 = 1/R2 , Y3 = C3 p, Y4 = C4p et Y5 = 1/R5

Un calcul simple nous donne:

− R 1C p
1 4
H (p) =
1
C3 C4 R5
( R1 + 1
R2
)+ C3 +C4
R5 C3C4
p + p2
1

par identification avec


Aξp
H (p) =
w20 + ξp + p2

nous avons

1 1 1
w20 = ( + )
C3C4 R5 R1 R2
C3 + C4
ξ=
R5 C3C4
R5 C3
A=−
R1 (C3 + C4 )

b) C3 = C4 = C

1 1 1
w20 = ( + )
C 2 R5 R1 R2
2
310
2
ξ=
R5 C
R5
A=−
2R1
c) Calcul de R1, R2 et R5 en fonction de A, C, ξ et w0

2
R5 =

1
R1 = −
ξCA
ξ
R2 =
2Cw20 + ξ 2CA

d) Q = w0 /ξ, Q >> 1: Expression approchée de R2 et sa condition de


validité

ξ 1
R2 = =
2Cw20 + ξ 2 CA ξC (2Q2 + A)

1
Q >> 1 → R2 ≈
2ξCQ2

Etant donné que R2 et une résistance ‘physique’, elle doit être positive,
donc la condition de validité est (A est négatif):

2Q2 > −A

311
6.5 Exercice 5
Un capteur délivre un signal dans la bande 0 − 30Hz, afin de le protéger
des perturbations issus du rayonnement des fils secteur (bruit à 50Hz),
nous nous proposons de réaliser un filtre avec les caractéristiques
suivantes:

1- Le signal du capteur n’est pas atténué à plus de 3dB.

2- Le signal secteur est atténué d’au moins 40dB.

a. Donner le gabarit du filtre à réaliser.

b. En vous aidant des tableaux en annexe du cours, sélectionner le


filtre le plus adéquat.

312
Correction Exercice 5

a) Gabarit du filtre

b) Choix du filtre

Normalisation

La normalisation se fait par rapport à la fréquence de coupure qui est


fc = 30Hz

f f/fc
30 30/30 = 1
50 50/30 = 1.66

Interprétation

Étant donnée une fréquence normalisée correspondant à une atténuation de


3dB, à 1.66 fois cette fréquence, l’atténuation doit être de 40dB

Filtres de Bessel

313
A une atténuation de 3dB correspond f/fc = 1

A 1.66 × f/fc = 1.66 l’atténuation et < 10dbB même pour l’ordre 9.


Aucun filtre de Bessel ne correspond au gabarit.

Filtres de Butterworth

A une atténuation de 3dB correspond f/fc = 1

A 1.66 × f/fc = 1.66 l’atténuation est de 39.626dB pour l’ordre 9

Code Matlab pour la vérification

[z,p,k] = buttap(9);

[num,den] = zp2tf(z,p,k);

w=logspace(-1,1,1000);

freqs(num,den,w)

20log10(0.01044) % résultat en dB 0.01044 correspond à 1.66

Donc le filtre Butterworth d’ordre 9 peut être accepté.

Filtres de Tchebycheff d’ondulation 0.1dB

314
Il est claire que les filtres d’ordre 7, 8 et 9 vérifient les contraintes
imposées

Donc le filtre Tchebycheff d’ondulation 0.1dB d’ordre 7 peut être


accepté.

Filtres de Tchebycheff d’ondulation 0.5dB

Code Matlab pour la vérification

[z,p,k] = cheb1ap(6,0.5); %6=ordre; 0.5=bande ondulations

[num,den] = zp2tf(z,p,k);

w=logspace(-1,1,1000);

freqs(num,den,w)

20log10(0.01044) % résultat en dB 0.01044 correspond à 1.66

pour l’ordre 6, l’atténuation est de 42dB.

315
pour l’ordre 5, l’atténuation est de 32.48dB.

Donc le filtre Tchebycheff d’ondulation 0.5dB d’ordre 6 peut être


accepté.

Filtres de Tchebycheff d’ondulation 1dB

Le graphe en annexe du cours nous permet avec la même analyse de voir


que le filtre d’ordre 5 vérifie le gabarit

A ce stade il faut remarquer que nous testons les filtres de Tchebycheff


avec ondulation plus faible que ce qui est autorisé c.à.d 3dB. comme il n’y
a pas de tableau dans le cas d’un filtre de Tchebycheff avec 3dB
d’ondulation, nous allons utiliser matlab. Le code est le suivant

[z,p,k] = cheb1ap(n,3); %n=ordre

[num,den] = zp2tf(z,p,k);

w=logspace(-1,1,1000);

freqs(num,den,w)

il faut placer le curseur à X = 1.66

Les résultats:

Ordre 2 → 12.9dB Ordre 3 → 22.6dB Ordre 4 → 32.1dB Ordre 5 →


41.6dB

Conclusion

Le filtre le plus simple à réaliser et qui vérifie les contrainte de notre


gabarit est le filtre de Tchebycheff d’ondulation 3dB d’ordre 5

316
6.6 Exercice 6
Soit un filtre passe-bas d’ordre 2
1
Hb (p) = 2
1 + 2ξ w0 + ( w0 )
p p

avec ξ = 0.1 et w0 = 103 (rad/sec)

a. Calculez son équivalent passe-haut ;

b. Tracez les diagrammes asymptotiques de Bode des deux filtres ;

317
Correction Exercice 6

a) passe-haut

Le filtre passe haut s’obtient par transformation p → 1/p. Cette étape doit
être précédé par une normalisation (pour simplifier les calculs), soit donc
les trois étapes:

p/w0 → p puis p → 1/p puis p → p/w0

Transformation p/w0 → p

1
H (p) =
1 + 2ξp + p2

Transformation p → 1/p

1 p2
H (p) = =
1 + 2ξ 1p + 1 1 + 2ξp + p2
p2

Transformation p → p/w0
2
( w0 )
p

Hh (p) = 2
1 + 2ξ w0 + ( w0 )
p p

b) diagramme asymptotiques

Voir annexe du cours pour le passe bas et votre cours 1er cycle pour le
passe haut!

318
6.7 Exercice 7
On veut réaliser un filtre passe-bas de Tchebycheff satisfaisant au gabarit
suivant :

H (p) = 0.5dB à f p = 1kHz

H (p) = 50dB à fa = 2kHz

a. calculez l’ordre du filtre et sa fréquence de coupure (3dB);

b. l’ondulation de la réponse fréquentielle du filtre sera-t-elle au-


dessus ou au-dessous du niveau 0 dB ?

319
Correction Exercice 7

a) Ordre du filtre Tchebycheff

Normalisation

La normalisation se fait par rapport à la fréquence de passante qui est


fc = 1kHz

f f/fc
1kHz 1/1 = 1
2kKz 2/1 = 2

Interprétation

Étant donnée une fréquence normalisée correspondant à une atténuation de


0.5dB, à 2 fois cette fréquence, l’atténuation doit être de 50dB

Filtres de Tchebycheff d’ondulation 0.5dB

Il est claire que l’ordre 6 vérifie le gabarit

Code Matlab pour la vérification

[z,p,k] = cheb1ap(6,0.5); %6=ordre; 0.5=bande ondulations

[num,den] = zp2tf(z,p,k);

w=logspace(-1,1,1000); freqs(num,den,w)

20log10(0.00211) % résultat en dB de 0.00211 correspond à 2

320
pour l’ordre 6, l’atténuation est de 53.5dB.

Détermination de la fréquence de coupure à 3dB

On peut bien sûr utiliser les courbes données ci-dessus pour estimer cette
fréquence, cependant comme vous pouvez le remarquer le graphe est
donné pour des atténuations de 0dB à 80dB et nous voulons trouver la
fréquence correspondante à 3dB!

La méthode ne sera pas précise.

Utilisant Matlab avec le code déjà donné. Comme Matlab ne donne pas
l’atténuation en dB, il faut calculer le rapport entrée/sortie du filtre
correspondant à −3dB (gain de −3dB équivalent à une atténuation de
3dB)

Une atténuation de 3dB correspond à un rapport entré/sortie du filtre de


10−3/20 = 0.7079. Dans la figure de Matlab plaçant le curseur à Y ≈ 0.7
.

Pour plus de précision opérer le changement suivant:

w=logspace(-1,1,1000); freqs(num,den,w)

On obtient X = 1.041, c’est la fréquence normalisée par rapport à la


fréquence passante qui est de 1kHz

Donc la fréquence de coupure à 3dB est f c = 1.041kHz

b. l’ondulation de la réponse fréquentielle du filtre sera-t-elle au-dessus


ou au-dessous du niveau 0dB ?

Reprenant le graphe de Tchebycheff d’ondulation 0.5dB, il est claire que


pour l’ordre 6 l’ondulation est au-dessous du niveau 0dB

321
322
6.8 Exercice 8
On veut réaliser un filtre passe-bas de Bessel d’ordre 3 et de pulsation de
coupure wc = 10000 (rad/sec).

a. Donner la fonction de transfert du filtre

b. Donner le schéma du filtre suivant la structure de Sallen-Key

c. Fixer les valeurs des composants et proposer une structure pour


l’amplificateur

323
Correction Exercice 8

a) Fonction de transfert du filtre

Elle est déduite du tableau en annexe du cours (dénominateurs)

D2 = 0.4771p2 + 0.9996p + 1
D1 = 0.756p + 1

La fonction de transfert du filtre normalisé est :


1 1
Hb ' (p) = ×
0.756p + 1 0.4771p2 + 0.9996p + 1

Soit après dé-normalisation:


1 1
Hb (p) = p × 2
0.756 wc + 1 0.4771( wc ) + 0.9996 wc + 1
p p

b) Structure de Sallen-Key

cellule passe-bas 2ème ordre de Sallen-Key

cellule passe-bas 1er ordre

324
Les deux cellules doivent être en série (1er ordre puis 2ème ordre). L’AOP
de la cellule 1er ordre permet une adaptation de tension (il est nécessaire!)

c) Dimensionnement du filtre

cellule passe-bas 2ème ordre de Sallen-Key

(Voir cours)
K
HbSallenKey =
1 + [(R1 + R2) C2 + (1 − K) R1 C1] p + R1R2 C1C2 p2

Après identification avec


1
Hb2 (p) = 2
) + 0.9996 wc + 1
p p
0.4771( wc

Il en résulte
0.9996
(R1 + R2 ) C2 + (1 − K) R1C1 =
wc
0.4771
R1R2 C1C2 =
w2c
avec wc = 10000 (rad/sec) on a:

(R1 + R2) C2 + (1 − K) R1 C1 = 0.9996 × 10−4

R1R2 C1C2 = 0.4771 × 10−8

Nous avons 5 inconnus et 2 équations!

Comme le cahier de charge ne spécifie pas un gain global du filtre, on peut


choisir K = 1 pour simplifier les équations.

Ainsi nous aurons

(R1 + R2) C2 = 0.9996 × 10−4

325
R1R2 C1C2 = 0.4771 × 10−8
prenons:

C1 = 10nF , C2 = 1nF → R1 = 94.93kΩ, R2 = 5.02kΩ

Nous avons choisi K = 1 c’est amplificateur de gain unité, on peut le


réaliser avec un AOP monté en suiveur.

cellule passe-bas 1er ordre


1
Hb1 =
1 + RCp

Après identification avec


1
Hb1 (p) = p
0.756 wc + 1

Il en résulte
0.756
RC =
wc
avec wc = 10000 (rad/sec) on a:

RC = 0.756 × 10−4
prenons: C = 10nF

→ R = 75.6kΩ

326
6.9 Exercice 9

On désir réaliser le filtre défini par le gabarit ci-dessus à l’aide de la


structure de Sallen-Key. Le choix d’un filtre de Butterworth nous est
imposé.

Sachant que les filtres de Butterworth vérifient:


1
|T (jx)| =
√1 + x2n

où x = w/w0 , w0 étant la fréquence de coupure à −3dB et n l’ordre du


filtre.

1. Quelle est l’ordre du filtre répondant au gabarit (utiliser la


définition donnée ci-dessus puis les tableaux du cours)

2. En déduire la structure électrique du filtre et les valeurs des


composants nécessaires.

327
Correction Exercice 9

1. Ordre du filtre

la fréquence de normalisation est 1kHz (fréquence de coupure), donc:

1kHz → 1kHz/1kHz = 1

3kHz → 3kHz/1kHz = 3

Cherchons n tel que:

|T (j3)|dB = 20log10 ( ) ≤ −40dB = 20log10 (10−2 )


1
√1 + 32n

et donc
1
≤ 10−2
√1 + 32n

on en déduit que:

32n ≥ 104 − 1 ≈ 104

pour n = 4; 32×4 = 6.561 × 103

pour n = 5; 32×5 = 5.9049 × 104

On choisira donc l’ordre 5.

2. Structure du filtre

Les cellules d’ordre 5 de Butterworth ont pour fonctions de transferts:


1 1 1
H (p) = × ×
p2 + 1.6180p + 1 p2 + 1.6180p + 1 p+1

Le filtre de Sallen-Key a pour fonction de transfert (voir cours):

328
A
H' (p) =
b0 + b1p + b2 p2

avec

A = K; b0 = 1; b1 = 2RC1 + (1 − K) RC2; b2 = R2 C1C2

K étant le gain de l’amplificateur, dans notre cas l’amplificateur est un


suiveur donc K = 1, Ainsi:
1
H' (p) =
1 + 2RC1p + R2 C1C2 p2

par identification avec les cellules d’ordre 2, tenant compte de la


dénormalisation, on a (avec w0 = 1kHz):

2RC1 = 1.618/w0 = 1.618 × 10−3

R2C1 C2 = 1/w0 = 10−3

Soit

RC1 = 8.09 × 10−4


C1
= 6.54481 × 10−4
C2
A.N: pour C2 = 100nF : C1 ≈ 65pF ; R ≈ 12.44MΩ

Pour la cellule passe bas premier ordre la fonction de transfert normalisée


est:
1
p+1

en dénormalisant elle devient


1
j ww0 + 1

on peut utiliser une simple cellule RC (passe bas premier ordre), il vient

329
alors:
1
w0 = = 103
RC
soit

RC = 10−3
A.N.: pour C = 100nF ; R = 10kΩ.

330
$$

6.10 Exercice 10

On désire réaliser un filtre actif dont le gabarit est donné par la figure ci-
dessus.

1. Quel est le type de ce filtre?

2. Tracer le gabarit normalisé ramené au type passe bas.

3. Déterminer la fonction d’approximation de Butterworth qui


vérifie les contraintes du gabarit.

331
Correction Exercice 10

1. Le type du filtre

C’est un filtre passe-haut

2. Transformation passe-haut / passe-bas

On procède à une transformation P H → P B avec le changement de


variable p → w20 /p puis une normalisation w/w0 → w. (ici
w0 = 91MHz)
p Transformationp → w20 /p Normalisationw/w0
91×91 306.7
27MHz 27
= 306.7MHz 91
= 3.3704
91×91 91
91MHz 91
= 91MHz 91
=1

D’où le gabarit normalisé suivant:

3. Fonction d’approximation de Butterworth qui vérifie les


contraintes du gabarit.

Il faut vérifier dans les graphes de Butterworth (voir annexe du cours) que
pour la fréquence normalisé 3.37, l’atténuation est au moins égale à 47dB
(40dB − (−7dB)). Il se trouve que la courbe d’ordre 5 vérifie cette
condition.

332
333
6.11 Exercice 11 Filtre à variable d’état
On considère le montage suivant (l’AOP est idéal fonctionnant en régime
linéaire)

1. Calculer le rapport V0 /VS

2. Donner la fonction de transfert du filtre H = VS /Ve . Quel est le


type du filtre?

334
Correction Exercice 11

1. Calcul du rapport V 0/VS

L’AOP 2 est monté en amplificateur inverseur donc:


r
VA = − V S = −V S
r
L’AOP 3 est monté en intégrateur inverseur donc:
ZC 1
V0 = − VA = − V
R jRCw A

Donc:
1
V0 = VS
jRCw

Les deux cellules forment un intégrateur non inverseur.

2. Fonction de transfert du filtre H = VS /V e .

posons Z = R1 //ZC = R1 / (1 + jR1 Cw)

Appliquant Millman en D:
Ve V0 VS
R2
+ R
+ Z
VD = e−
1
= e+
1
=0=
1 1 1
R2
+ R
+ Z

soit
Ve V VS
+ 0 + =0
R2 R Z

avec

1
V0 = VS
jRCw

335
donc
Ve 1 1 + jR1Cw
+ VS + VS = 0
R2 jR2Cw R1

soit

1 1
+ VS [ 2
Ve
+ + jCw] = 0
R2 jR Cw R1

et donc
1
VS R2
H= =−
Ve 1 1
jR2 Cw
+ R1
+ jCw

multiplions les deux termes du rapport par jR2 Cw


1
R2 jR2Cw
H=− ×
1
+ 1
+ jCw jR2Cw
jR2 Cw R1

R2
R2
Cjw
H=−
1+ R2
R1
Cjw + R2C 2 (jw)2

Donc le circuit est un filtre passe-bande

336
6.12 Exercice 12 Filtre passe-bande à facteur
de qualité élevé
l’AOP est idéal fonctionnant en régime linéaire.

1. Etudier le comportement asymptotique du circuit sans faire de


calcul.

2. Déterminer la fonction de transfert. A quelle condition elle


devient infinie (en module)?

3. En utilisant un logiciel (Matlab, Maple ou Octave), tracer le


diagramme de Bode de la fonction de transfert

on donne: r = 10Ω, L = 10mH, C = 20nF , R0 = 10kΩ, R = 1.2Rm


puis R = 1.1Rm et R = 1.05Rm

(Rm est la valeur de R permettant à la fonction de transfert d’être infinie)

Evaluer le facteur de qualité du montage, que remarquer-vous?

337
Correction Exercice 12

1. Comportement asymptotique du circuit

Basses fréquences

Les condensateurs sont des circuits ouverts, la bobine est équivalente à sa


résistance série. Le montage est équivalent à un inverseur de gain −r/R0
(très faible)

Hautes fréquences

La bobine est un circuit ouvert et les condensateurs des courts-circuits. La


sortie reliée à e− est donc nulle.

2. Calcul de fonction de transfert

Appliquons Millman en A et en e−(avec ZL = r + jLw et Z C = 1/jCw


)
e− 0 VS
ZC
+ R
+ ZC
VA = 1 2
R
+ ZC

Ve VA VS
R0
+ ZC
+ ZL
e− = 1 1 1
=0
R0
+ ZC
+ ZL

Soit donc
RVS
VA =
2R + ZC
Ve VA VS
+ + =0
R0 ZC ZL
en substituant VA dans le seconde égalité, on a:

1
+ VS [ ]=0
Ve R
+
R0 ZC (2R + ZC ) ZL

338
soit
VS 1 1
H= =−
Ve R0 1 R
ZL
+ ZC ( 2R+ZC )

1 1
H =−
R0 1 + R
r+jLw 1
jCw
( 2R+ jCw
1
)

1 r + jLw
=−
R0 1 + R ( r+jLw )
1 1
jCw
( 2R+ jCw )

1 r + jLw
=−
R0 ( jCw ) 2
1 + R (r + jLw) 1 +2 jRCw

1 (r + jLw) (1 + 2jRCw)
=−
R0 1 + 2jRCw + R (r + jLw) (jCw) 2

soit finalement

1 (r + jLw) (1 + 2jRCw)
H=−
R0 1 + 2jRCw − rRC 2 w2 − jRLC 2w3

|H| → +∞, si le dénominateur s’annule:

1 + 2jRCw − rRC 2 w2 − jRLC 2 w3 = 0

soit

1 − rRC 2 w2 = 0

et

2jRCw − jRLC 2 w3 = 0

soit

rRC 2 w2 = 1

339
et

LCw2 = 2
donc il faut réaliser les conditions:
L
LCw2 = 2 et Rm =
2rC
3. Tracé du diagramme de Bode de la fonction de transfert

si on utilise Matlab, il faut adapter l’expression de H :

1 (r + jLw) (1 + 2jRCw)
H=−
R0 1 + 2jRCw − rRC 2 w2 − jRLC 2w3
1 (r + jLw) (1 + 2jRCw)

R0 1 + 2jRCw + rRC 2 (jw)2 + RLC 2 (jw)3

posons p = jw

1 (r + Lp) (1 + 2RCp)
H =−
R0 1 + 2RCp + rRC 2 p2 + RLC 2 p3

1 r + (2rRC + L) p + 2RCLp2

R0 1 + 2RCp + rRC 2p2 + RLC 2 p3

soit

r/R0 + ((2rRC + L) /R0) p + (2RCL/R0 ) p2


H=
1 + 2RCp + rRC 2 p2 + RLC 2p3

donc H se met sous la forme:

a0 + a 1p + a2 p2
H=
b0 + b1 p + b2p2 + b3p3

avec

a0 = r/R0 ; a1 = (2rRC + L) /R0 ; a2 = 2RCL/R0

340
b0 = 1 ; b1 = 2RC ; b2 = rRC 2 ; b3 = RLC 2

Code Matlab

r=10;
L=10e-3;
C=20e-9;
R0=1e4;
Rm=L/(2*r*C);
R=1.2*Rm;
%R=1.1*Rm;
%R=1.05*Rm;
a0=r/R0;
a1=(2*r*R*C+L)/R0;
a2=2*R*C*L/R0;
b0=1;
b1=2*R*C;
b2=r*R*C^2;
b3=R*L*C^2;

figure(1); clf
H = tf([a2 a1 a0],[b3 b2 b1 b0]);
f = logspace(4.7,5.3,50000); % tracage pour w entre 10krad/s et 1
[mag1, phase1, wout1]=bode(H,f)
hold on
%-------------------------------
% R=1.1*Rm
%-------------------------------
R=1.1*Rm;
a0=r/R0;
a1=(2*r*R*C+L)/R0;
a2=2*R*C*L/R0;
b0=1;
b1=2*R*C;
b2=r*R*C^2;
b3=R*L*C^2;
H = tf([a2 a1 a0],[b3 b2 b1 b0]);
[mag2, phase2, wout2]=bode(H,f)
%-------------------------------
% R=1.05*Rm
%-------------------------------

341
R=1.05*Rm;
a0=r/R0;
a1=(2*r*R*C+L)/R0;
a2=2*R*C*L/R0;
b0=1;
b1=2*R*C;
b2=r*R*C^2;
b3=R*L*C^2;
H = tf([a2 a1 a0],[b3 b2 b1 b0]);
[mag3, phase3, wout3] = bode(H,f)
%-------------------------------
% Etude stabilité
%-------------------------------
pole(H)
figure(2);clf
step(H)
figure(3;clf
impulse(H)

Avec un zoom!

342
Le code affiche les fonctions de transferts ainsi que la réponse du circuit à
une impulsion (faire un zoom dans Matlab pour afficher les oscillations)

Détermination des facteurs de qualité (Q)

Par définition:
w0
Q=
Δw3dB

où w0 est la pulsation centrale du filtre sélectif (pulsation de résonance).


Δw 3dB est la bande à −3dB par rapport à w0 .

Avec une version récente de Matlab (2022), il y une une instruction qui
donne la bande Δw3dB (getBandwidth(npFilter)).

Autrement, le code suivant permet de calculer cette bande (code pour le

343
cas R = 1.2 * Rm). (A mettre à la suite du code précédent)

%-------------------------------
% Calcul de w0 Delta_w0 Q
%-------------------------------
figure(3);clf

plot(wout1,mag1(:))

mag1_=mag1(:)>(max(mag1(:))-3);

for i=1:length(mag1_)
if mag1_(i)>0
min_mag = wout1(i);
break
end
end
for i=length(mag1_):-1:1
if mag1_(i)>0
max_mag = wout1(i);
break
end
end
for i=1:length(mag1)
if mag1(i) == max(mag1(i))
w0 = wout1(i);
break
end
end

Delta_w=max_mag-min_mag
Q=w0/Delta_w

On trouve pour ce code Q = 954.6

Remarque:

le résultat est très sensible au pas de calcul de la ligne suivante du code (ici
le pas = 50000):

344
f = logspace(4.7,5.3,50000);

Le facteur de qualité du montage est très élevé. Le circuit est un filtre très
sélectif

345
6.13 Exercice 13 Filtres ‘Biquads’ à AOP
On considère la fonction de transfert d’un passe-bas deuxième ordre:
VS K
= w
Ve p2 + Q0 p + w20

On désire montrer qu’une solution pour réaliser ce filtre peut être selon le
schéma-bloc ci-dessous

1. Compléter le schéma proposé, donner la nature de chaque bloc et


sa fonction de transfert

2. Proposer un circuit avec des AOP pour réaliser le schéma Bloc,


donner les valeurs de tous les composants électronique.

Correction Exercice 13

1. Schéma-bloc

soit la fonction de transfert donnée:


VS K
= w
Ve p2 + Q0 p + w20

346
ré-écrivant là autrement:

VS (p2 + p + w20 ) = KVe


w0
Q

soit
w0
p2V S + pVS + w 20VS = KV e
Q

ou encore

p2 K p
VS = Ve − V S − VS
w20 w20 Qw0

D’où le schéma bloc suivant:

Blocs 1-4-5: des amplificateurs

Blocs 2-3: des intégrateurs

sans oublier le bloc sommateur (+)

2. Circuit

347
avec:

w20 1
R1 = R' ; R= ; R2 = QR'
K w0 C

348
6.14 Exercice 14 Filtre à entrée courant pour
PLL

Le circuit de la figure ci-dessus est un filtre dont on veut determiner la


fonction de transfert. C’est un filtre qui peut être utilisé dans un circuit
appelé PLL (Phase-Locked Loop (boucle à verrouillage de phase),ce
circuit sera étudié en deuxième année (S1-GE4)).

Trouver la fonction de transfert du circuit et indiquer le type de ce filtre.

Correction Exercice 14

Posons:

ZC 1 = 1/jC1 w; Z C2 = 1/jC2w; ZC 3 = 1/jC3 w; Z 2 = R2//ZC 2

Nous avons
0 VB
ZC1
+ Z2 VB
VA = 1 1
= Z2
ZC1
+ Z2 1+ ZC1

VA = −ZC1 ie

Z
349
ZC 3
VS = VB
R3 + ZC3
et donc

(1 + 2 ) (−ZC1 ie)
ZC 3 Z
VS =
ZC 3 + R3 ZC 1

soit

−1 1
(1 + )(
jR2C1 w
VS = ie)
1 + jR3 C3w 1 + jR2C2 w jC1 w

et finalement
1 + jR2 (C1 + C2) w
VS = − ie
(1 + jR3 C3w) (1 + jR2 C2 w) jC1w

c’est un filtre passe-bande troisième ordre. A noter que le circuit utilise un


seul AOP. (une structure Sallen-Key ou Rauch demande deux AOP.)

350
Table des Matières
1 Amplificateur Opérationnel Ideal 6
1.1 Exercice 1 6
1.2 Exercice 2 8
1.3 Exercice 3 10
1.4 Exercice 4 13
1.5 Exercice 5 16
1.6 Exercice 6 19
1.7 Exercice 7 22
1.8 Exercice 8 25
1.9 Exercice 9 28
1.10 Exercice 10 32
1.11 Exercice 11 35
1.12 Exercice 12 Circuit sommateur 38
1.13 Exercice 13 Circuit sommateur 40
1.14 Exercice 14 43
1.15 Exercice 15 45
1.16 Exercice 16 Montage source de courant 47
1.17 Exercice 17 Montage source de courant 49
1.18 Exercice 18 52
1.19 Exercice 19 55
1.20 Exercice 20 Gyrateur réel 58
1.21 Exercice 21 Gyrateur réel 60
1.22 Exercice 22 Gyrateur réel 62
1.23 Exercice 23 64
1.24 Exercice 24 66
1.25 Exercice 25 68
1.26 Exercice 26 Amplificateur d’instrumentation 71
1.27 Exercice 27 Amplificateur d’instrumentation 75
1.28 Exercice 28 Amplificateur d’instrumentation 78
1.29 Exercice 29 Calcul analogique: résolution d’équations
80
différentiels
1.30 Exercice 30 Déphaseur commandé 83

351
1.31 Exercice 31 Intégrateur différentiel 86
1.32 Exercice 32 88
1.33 Exercice 33 91
1.34 Exercice 34 95
1.35 Exercice 35 Instrumentation: Pont amplificateur relié à la
98
masse
1.36 Exercice 36 Instrumentation: Pont amplificateur flottant 101
1.37 Exercice 37 Convertisseur courant-tension: Boucle 4-20mA 104
2 Amlificateur Opérationnel Ideal - Circuits non linéaires 107
2.1 Exercice 1 107
2.2 Exercice 2 112
2.3 Exercice 3 115
2.4 Exercice 4 118
2.5 Exercice 5 122
2.6 Exercice 6 Addition d’une composante continue à un signal 125
2.7 Exercice 7 Multiplicateur par ± 1 127
2.8 Exercice 8 Détecteur de crête 130
2.9 Exercice 9 Doubleur de tension 132
2.10 Exercice 10 Diode de roue libre 136
2.11 Exercice 11 Comparateur à hystérésis (Trigger de Schmitt) 139
3 Amplificateur opérationnel parfait et réel 142
3.1 Exercice 1: 142
3.2 Exercice 2: 149
3.3 Exercice 3: 152
3.4 Exercice 4: 157
3.5 Exercice 5: 163
3.6 Exercice 6: 165
3.7 Exercice 7: Amplificateur à deux étages 168
3.8 Exercice 8 Mode commun 174
3.9 Exercice 9 Bande passante de l’AOP 176
3.10 Exercice 10 178
3.11 Exercice 11 185
3.12 Exercice 12 189
3.13 Exercice 13 192

352
3.14 Exercice 14 195
4 Stabilité des circuits à contre-réaction 198
4.1 Exercice 1: Stabilité d’un amplificateur inverseur 198
4.2 Exercice 2: Critère de stabilité de Routh 202
4.3 Exercice 3: Critère de stabilité de Routh 205
4.4 Exercice 4: 208
4.5 Exercice 5: 211
4.6 Exercice 6: 214
4.7 Exercice 7: 220
4.8 Exercice 8: 224
4.9 Exercice 9: 228
4.10 Exercice 10: 236
5 Oscillateurs 241
5.1 Exercice 1: oscillateur sinusoïdal à résistance négative 241
5.2 Exercice 2: oscillateur à pont déphaseur 244
5.3 Exercice 3: Multivibrateur astable 249
5.4 uExercice 4: Circuit horloge 254
5.5 Exercice 5: Multivibrateur monostable 259
5.6 Exercice 6: Oscillateur Colpitts 264
5.7 Exercice 7: Oscillateur de Hartley 267
5.8 Exercice 8: Oscillateur LC 270
5.9 Exercice 9: Oscillateur à quartz 273
5.10 Exercice 10: Oscillateur à pont de Wien 279
5.11 Exercice 11: Oscillateur à quadrature 284
5.12 Exercice 12: Oscillateur à transformateur 287
5.13 Exercice 13: Diagramme de Nyquist (pont de Wien) 290
5.14 Exercice 14: Oscillateur Bubba 296
6 Filtres analogiques 300
6.1 Exercice 1 Pôles d’un filtre 300
6.2 Exercice 2 Filtre de Tow&Thomas 302
6.3 Exercice 3 Filtre à contre-réaction multiple (structure de
306
Rauch)
6.4 Exercice 4 Structure de Rauch: passe-bande 309
6.5 Exercice 5 312

353
6.6 Exercice 6 317
6.7 Exercice 7 319
6.8 Exercice 8 323
6.9 Exercice 9 327
6.10 Exercice 10 331
6.11 Exercice 11 Filtre à variable d’état 334
6.12 Exercice 12 Filtre passe-bande à facteur de qualité élevé 337
6.13 Exercice 13 Filtres ‘Biquads’ à AOP 346
6.14 Exercice 14 Filtre à entrée courant pour PLL 349

354

Vous aimerez peut-être aussi