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Semestre 1
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Sommaire
Chapitre 1: Représentation des systèmes linéaires
I. Définitions
II. commande d’un système
II.1 Commande d’un système en boucle ouverte
II.2. Commande d’un système en boucle fermée
III. Représentation externe (Fonction de transfert)
III.1. Définition
III.2. Forme standard d'une fonction de transfert
IV. Schéma fonctionnel et calcul des fonctions de transfert
IV.1. Notions de base sur les schémas fonctionnels
IV.2. Exemple
IV.3. Forme canonique d'un système asservi
IV.4. Simplification des schémas fonctionnels
V. Application : calcul de la fonction de transfert d'un moteur à courant continu
V.1. Etablissement des équations différentielles
V.2. Calcul de la fonction de transfert
1
Chapitre 4: Correction des systèmes asservis
I. Emplacement des correcteurs dans la boucle d’asservissement
I.1. Correcteurs placés en série
I.2. Correcteurs placés en parallèles
II. Principe de la correction
III. Action des correcteurs
III.1. Correcteur proportionnel (correction du facteur gain) C(s) K c
III.2. Correcteur proportionnel dérivée (PD)
III.3. Correcteur proportionnel intégral (PI)
III.4. Correcteur proportionnel intégral dérivé PID
III.5. Correcteur à avance de phase: Forme approchée du PD
III.6. Correcteur à retard de phase: Forme approchée du PI
III.7. Correcteur combiné (par avance et retard de phase)
2
Chapitre 1: Représentation des systèmes linéaires
I. Définitions
Système: Un système est un ensemble de constituants reliés les uns aux autres de
façon à former une entité.
Système linéaire: Un système dynamique linéaire est un système qui peut être décrit
par une équation différentielle linéaire.
Système stationnaire: Un système est dit stationnaire (ou invariant) si l’entrée et la
sortie sont reliées par une équation différentielle à coefficients constants
Système causal: Un système est dit causal si la valeur de la sortie y(t) à un instant to
ne dépend que des valeurs de l'entrée u(t) pour tto. Notons que tous les systèmes
physiques sont causaux.
Système dynamique ou à mémoire: Un système dynamique est un système dont la
réponse à une excitation dépend à la fois de celle ci et de ce qui s’est passé avant. La
relation mathématique liant l’entrée et la sortie est plus complexe: la sortie dépend
d’elle même (de ses dérivées) et de l’entrée.
Dynamique d'un système: Elle caractérise le comportement en régime transitoire :
rapidité et oscillations. Elle est conditionnée par les pôles de la fonction de transfert et
donc par les coefficients de l'équation différentielle (de l'équation de récurrence dans
le cas discret). Le régime libre (pas d'excitation, conditions initiales nulles) caractérise
la dynamique.
Poursuite : l'asservissement a une entrée de référence qui évolue au cours du temps
(exemple : radar de poursuite, un missile qui poursuit une cible, une machine qui doit
usiner une pièce selon un profit donné). Cette évolution de l'entrée fait évoluer le point
de fonctionnement du processus et la sortie doit suivre le mieux possible cette
évolution en dépit des perturbations. On dit que le système fonctionne en suiveur ou
en poursuite.
Régulation : dans ce cas, la consigne est constante ou évolue en paliers et le système
doit compenser l’effet des perturbations. A titre d’exemple : le réglage de la
température dans un four, de la pression dans un réacteur, du niveau d’eau dans un
réservoir.
Servomécanisme : on appelle servomécanisme, un système asservi dont le rôle
consiste à amplifier la puissance et dont la grandeur réglée représente la position
mécanique ou l'une de ses dérivées par rapport au temps comme la vitesse ou
l'accélération.
3
Un système à boucle ouverte est un système dont on a aucune information sur la grandeur à
commander.
Avec:
le système à commander est le système sujet à la commande (four, moteur ,réacteur ...)
Sortie (appelée grandeur réglée) : c'est la grandeur physique que l'on désire contrôler. Elle
donne son nom à la régulation. Par exemple : régulation de température.
Consigne : ordres, c'est la valeur désirée que doit avoir la grandeur réglée; exemple fixer une
température à 37 °c ou fixer une trajectoire d’un avion.
Action de commande (ou grandeur réglante) : Action susceptible de changer l’état du
système à commander. Elle est élaborée en fonction des ordres.
Exemples
Le réglage de la température du four est assuré par une personne extérieure (de la salle de
contrôle), il n'a donc aucune information sur la grandeur à régler.
Contrôle de la vitesse de rotation d’un moteur à courant continu par l’intermédiaire de sa
tension d’alimentation
La commande d’un système en boucle ouverte n’est ni précise, ni sûre (essayer par exemple
d’enfiler un fil dans le chas d’une aiguille directement du premier coup), elle est insensible
aux perturbations, mais elle est rapide et stable.
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Un système asservi comporte une chaîne d'action avec amplification de puissance appelé aussi
chaîne de puissance, une chaîne de retour ou de contre-réaction (de faible puissance) et un
outil de comparaison.
le processus est soumis aux excitations constituées par l'entrée de référence et des
perturbations.
Le capteur donne une image utilisable (de nature le plus souvent électrique) de la grandeur
réglée. Un capteur doit donner une image fidèle de la grandeur réglée. Sa sensibilité
impose donc les limites de précision de l'asservissement.
Le régulateur est composé de deux parties :
- Le comparateur qui reçoit l'information de référence et la grandeur mesurée dont il fait la
différence appelée écart ou erreur.
- Le correcteur dont le rôle sera d'éliminer cet écart quelles que soient les perturbations, et
d'amener le processus à réagir rapidement, quelles que soient les variations de l'entrée de
référence ou des perturbations. Donc, il a pour but d'assurer le bon fonctionnement du
processus et en particulier sa sécurité.
L'actionneur reçoit du régulateur le grandeur réglante et l'amplifie en puissance, c'est le
"muscle" de la chaîne qui va piloter l'évolution du processus (par exemple : moteur, vérin,
vanne, …)
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La consigne d'entrée e est affichée sur un axe de potentiomètre circulaire P1 alimenté par une
tension E. La tension Ve entre le curseur de ce potentiomètre et la masse est proportionnelle à
la position angulaire e. Ainsi ce potentiomètre réalise une conversion angle-tension. De
façon analogue, l'arbre du moteur entraîne le curseur d'un potentiomètre de sortie P 2
(identique au précédent et alimenté par la même tension continue) faisant apparaître une
tension de sortie Vs proportionnelle à la position angulaire s de l'arbre. Ainsi, par une
comparaison entre les deux tensions issues de P1 et P2, l'amplificateur de gain A délivre une
tension de sortie Vo définie par : Vo=A(Ve-Vs). Lorsque l'écart Ve Vs 0 , le moteur
tourne, puis s'immobilise dans une position d'équilibre correspondant à l'égalité des deux
tensions (Ve=Vs), donc des positions e=s.
Si à partir de cette position d'équilibre, une perturbation provoque un déplacement de cette
arbre, il apparaîtra alors à l'entrée de l'amplificateur une différence de tension
Ve Vs 0 ce qui entraîne Vo 0 ainsi, le moteur fera tourner son rotor de telle façon
que cette rotation s'oppose à la perturbation précédente.
C'est en ce sens qu'il y a asservissement d'une grandeur de sortie s sur une grandeur d'entrée
e.
Il est évident que pour ce système, la charge qui peut être éventuellement entraînée par l'arbre
du moteur n'altère pas la qualité de l'asservissement dans le sens que le dispositif fera en sorte
que e=s
avec Y(s) et U(s) sont les transformées de Laplace de y(t) et u(t) respectivement. Alors, on
déduit :
6
H(s) est appelée fonction de transfert ou transmittance du système. Elle ne dépend ni de la
sortie ni de l'entrée ni des valeurs ou conditions initiales mais seulement de la constitution
physique du système.
Il est à noter que du fait de la causalité du système, le degré du numérateur de H(s) est inférieur
ou égale au degré du dénominateur m n . Les valeurs de s annulant le numérateur de H(s)
sont appelées zéros de H(s) et celles annulant le dénominateur sont appelées pôles de H(s).
t t
y( t ) h( t ) * u( t ) h( )u( t )d h( t )u( )d
0 0
où '*' désigne l'opérateur de convolution et h(t) est l'original de H(s). h(t) s'appelle réponse
impulsionnelle du système car pour une impulsion u( t ) ( t ) (U(s)=1), on a y(t)=h(t).
IV.2. Exemple
Reprenons l'exemple de la régulation de position. Le schéma fonctionnel peut être donné par:
7
IV.3. Forme canonique d'un système asservi
La forme canonique est donnée par le schéma fonctionnel suivant :
Y(s) H1 (s)
E(s) 1 H1 (s)H 2 (s)
On déduit aussi le rapport d'erreur :
(s) 1
E(s) 1 H1 (s)H 2 (s)
8
b) association d'éléments en parallèle :
G1 G1G 2 X
Y G1 X G 2 Y G1X G1G 2 Y Y X .
1 G1G 2 1 G1G 2 G 2
9
ZX1X2 YX1YX2 X1X2 YX1X2 Y
Z=GX et Y X 1 GX
G
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La tension vb représente la force électromotrice (fem), elle est proportionnelle à la vitesse de
d
rotation de l'arbre vb K s . Alors on peut écrire :
dt
di d
Vo Ri L K s (2)
dt dt
La puissance totale absorbée par le moteur est Pa Vo i . La partie de puissance susceptible
d
d'être transformée en puissance mécanique est Pe vb i K s i , appelée puissance
dt
électromagnétique. C'est elle qui donne naissance au couple électromagnétique m disponible
sur l'arbre du moteur suivant la formule :
ds
Pe m m Ki (3)
dt
Le mouvement de rotation du système constitué par le rotor du moteur et l'arbre de
transmission est régie par l'équation :
KI Js2 f ms ˆ s ˆ s K
2
1
I (5)
Js f ms
A partir de l'équation (2) on trouve,
V̂o R Ls I Ksˆ s I
1
R Ls
V̂o Ksˆ s (6)
A partir des relations (5) et (6) on peut déduire le schéma fonctionnel suivant pour le moteur à
courant continu commandé par l'induit :
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En notant par G la fonction de transfert de la chaîne directe et par H celle de la chaîne de
retour on a :
K
G
et H=Ks
R Ls Js2 f ms
ˆ s G K 1
1
F(s)= =
V̂o 1 GH R Ls Js2 f ms K 2s
R Ls Js2 f ms
Ce qui donne :
K
F(s)
R Ls Js2 f ms K 2s
K
s LJs RJ Lf m s Rf m K 2
2
K
Rf m K 2
RJ Lf m LJ
s 1 s s2
Rf m K 2 Rf m K 2
1 RJ
F(s) avec et m
s1 ms K K2
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Chapitre 2: Analyse fréquentielle des systèmes
dynamiques
d
a0 y( t ) a1y( t ) bu ( t )
dt
y y Ku (1)
est la constante de temps du système, K est le gain statique (pour u(t)=uo=cte, y(t)=Ku(t))
lorsque le système n'évolue pas (dy/dt=0).
Par application de la transformation de Laplace à l'équation (1) on trouve la fonction de
transfert du système :
K
H(s)
1 s
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Exemple : Four électrique
L'entrée de commande est la puissance
électrique P(t). La sortie observée est la
température du four (t)
dV dh
qe A
dt dt
AsH(s) Qe(s)
H(s) 1
Ge
Qe(s) As
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I.3. Systèmes du second ordre
Un système linéaire est dit du deuxième ordre lorsque l’équation différentielle qui
régit son comportement est linéaire de type :
d 2 y( t ) dy( t )
a2 a1 a o y( t ) bu ( t )
2 dt
dt
En pratique on présente l’équation sous forme normalisée:
d 2 y( t ) dy( t )
2w o w o2 y( t ) Kw o2 u ( t )
dt 2 dt
où,
ao
w o =pulsation propre non amortie ou pulsation naturelle (s'exprime en rd/s)
a2
a1
=coefficient d'amortissement
2 a oa 2
b
K =gain statique
ao
Y(s) Kw o2
Fonction de transfert : H(s)
U(s) s 2 2w o s w o2
d 2s ( t ) ds ( t )
J Cm K es ( t ) f
dt 2 dt
1
s (s) J
H(s)
Ke f 1 C m (s) f Ke
wo , et K s2 s
J 2 JKe Ke J J
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Le lieu doit être gradué en valeurs de w et orienté vers les w croissantes. On fera bien de se
rappeler que tout système physique finit par atténuer et déphaser les signaux. Pour w , le
gain G(jw) tend vers zéro (donc le lieu finit à l’origine du plan complexe) et la phase tend
vers une valeur < 0 [°].
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III. Diagramme de Bode
On définie le module en décibels par : H( jw ) dB 20Log10 H( jw ) . On appelle diagramme
(ou représentation) de Bode, l'ensemble des deux courbes de réponse fréquentielle:
- courbe de gain H( jw ) dB Log( w ) , en échelle logarithmique .
- courbe de phase Log(w) , en échelle semi-logarithmique.
L’unité utilisée pour l’abscisse Log(w) eventuellement Log w est la décade qui
wc
caractérise un rapport de pulsation (ou de fréquence) égale à 10.
Trois points importants sont à retenir lorsque l’on utilise une échelle logarithmique :
Une multiplication de la fréquence par un facteur constant se traduit par un décalage
géométrique constant sur l’axe des fréquences.
L’échelle ne peut pas démarrer du point 0 (fréquence nulle) du fait que Log0.
Une octave et une décade correspondent respectivement à une multiplication par un facteur
6 et 10 de la fréquence.
Dans ce cas, la fonction de transfert peut être écrite sous forme d'un produit :
H( jw ) H1 ( jw )H 2 ( jw )...H n ( jw )
alors
H( jw ) H1 ( jw ) H 2 ( jw ) ... H n ( jw )
ce qui donne
H( jw ) dB H1 ( jw ) dB H 2 ( jw ) dB ... H n ( jw ) dB
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Par conséquent, le diagramme de Bode de H(jw) peut être obtenu par la somme des
diagrammes de Bode des n fonctions de transfert H1 ( jw ), H 2 ( jw ),..., H n ( jw ) , en
additionnant simplement les asymptotes.
Diagramme de Bode de H
H( jw ) K
2
1 w j2 w
w o2 wo
w
On pose u =pulsation réduite, la transmittance devient :
wo
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H( ju ) K
1 u 2 j2u
Le module et l'argument de H sont donnés par :
K 2u
H( ju ) et (u ) ArgH( ju ) arctg
1 u 2 2
2 2
4 u
1 u2
2u 22 1 u 2
1 u 2 2 42u 2
dD
0 u 2 1 22 0
du
1
u 1 22 si
2
1
Donc pour , H( ju ) admet un maximum pour u u r 1 2 2 (on peut vérifier
2
que la dérivée seconde de D par rapport à u est positive). L'amplitude de résonance est donnée
par :
H( ju ) max K
2 1 2
1
Pour la résonance disparaît.
2
Paramètres de performance :
1
Pulsation de résonance : w r w o 1 2 2 pour . On remarque que w r w o ,
2
plus est petit plus w r s'approche de w o . A la limite, lorsque =0, w r = w o , le
système devient un oscillateur libre.
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H( jw ) max
Facteur de résonance : On appelle facteur de résonance le rapport Fr , soit :
K
1
Fr , exprimé en décibels : FrdB 20Log H( jw ) max 20LogK . Il est d'autant
2 1 2
plus grand que est petit. Un système peu amorti est fortement résonant.
H( jw ) w w
1
Facteur de qualité : Q
. Pour 0.1, Fr et Q sont pratiquement
o
K 2
confondus ainsi que w r et w o . On montre que pour des oscillations assez faibles
0.5 , le nombre de périodes complètes, celles dont l’amplitude est supérieur à 4% de
la valeur de régime permanent est pratiquement égale à 1 . Cette propriété permet
2
d’estimer à vu de la réponse indicielle le facteur d’amortissement.
u c 1 2 2 2 2 1 1 2
et par suite w c w o 1 2 2 2 2 12 1 .
Pulsation de croisement (dite aussi pulsation de coupure à 0dB) : c’est le point de
rencontre de la courbe avec l’axe des abscisses
20Log H( ju1 ) 0 H(ju1 ) 1
K
1
1 u12
2
4 2 u12
K 2 1 u12 2 42u12
on pose X u12 X2 2 22 1 X 1 K 2 0
la solution est donnée par: u1 1 2 2 22 12 1 K 2
la pulsation de croisement est donnée par: w1 w 0 1 22 22 1 1 K 2
2
20
Courbe de gain
2
H( ju ) dB 20Log(K) 20Log 1 u 2 42u 2
lorsque u 0; H( ju ) dB 20Log(K) , asymptote basse fréquence horizontale
d
.
2 1 u 2
du
1 u 2 2 4 2 u 2
d
Puisque 0 u alors la variation de
du
est monotone décroissante. Donc,
Lorsque u w w o
21
IV. Diagramme de Black Nichols
22
s
1
e s 2 Ordre 1
s
1
2
s 2 s 2
1
e s 2 12 Ordre 2
s 2 s 2
1
2 12
s 2 s 2 3s 3
1
e s 2 10 120 Ordre 3
s 2 s 2 3s 3
1
2 10 120
s 3 2 2 3s 3 4 s 4
1 s
e s 2 28 84 1680 Ordre 4
s 3 2 2 3s 3 4 s 4
1 s
2 28 84 1680
Ce sont quatre versions de plus en plus performantes mais à complexité croissante.
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Chapitre 3: Performances des systèmes asservis
I. Stabilité
Définition 1 : On dit qu'un système est stable si la réponse à l'impulsion de Dirac tend vers
zéro quand t tend vers l'infini.
Les pôles de H(s) sont obtenus par la résolution de l'équation 1+G(s)=0, appelée équation
caractéristique. Donc à partir de la connaissance de la fonction de transfert en boucle ouverte
G(s), on peut étudier la stabilité du système en boucle fermée.
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sn an a n 2 a n 4 Avec :
a a n 2 a a n 4
det n det n
a n 5
b1 n 1 n 3 ; b 2 n 1
a
s n 1 a n 1 a n 3 a n 5 a a
;
a n 1 a n 1
s n 2 b1 b2 b3 a a n 6
det n
a n 7
b 3 n 1
a
;…
s n 3 c1 c2 c3 a n 1
a a n 3 a n 1 a n 5
det n 1 det b
b1 b 2 b 3
c1 ; c2 1 ;
b1 b1
s1 q1 q2
…
s0 r1
Théorème de Routh :
Le système est stable si et seulement si les éléments de la première colonne du tableau
de Routh soient tous strictement positifs. Sinon, le nombre de changement de signes est
égal au nombre de pôles à partie réelle positive.
Remarque : si certains a i sont négatifs ou nuls, D(s) a des racines à partie réelle positive et
donc le système est instable.
N PZ
25
où
P : est le nombre de pôles de G(s) à partie réelle strictement positive
Z : est le nombre de zéros de [1+G(s)] à partie réelle positive
Remarque : La courbe () décrite par G(s) est le lieu complet de Nyquist, encore nommé lieu
de Nyquist – Cauchy de la fonction de transfert en boucle ouverte : c'est le diagramme de
G(jw) lorsque w varie de - à +.
La marge de gain MG nous montre de combien de fois on peut augmenter le gain du système
asservi en boucle ouverte pour atteindre la limite de stabilité. Dans l’industrie on prend
2,5 MG 2 . C’est la garantie (sécurité) que la stabilité sera maintenue malgré les
variations imprévues du gain en boucle ouverte (BO) dues aux perturbations. Ainsi en réglant
26
par exemple une pression dans un réacteur une augmentation brusque peut survenir suite à un
coup de bélier, à un bouchage dans une conduite etc..
27
Considérons un système asservi stable ayant une
marge de phase M et une pulsation de coupure
à 0dB, égale à w1 . L'introduction d'un retard pur
e s augmente le déphasage de la boucle
ouverte et donc réduit sa marge de phase,
La valeur maximal m qui réduit à zéro la marge de phase est dite marge de retard et est
définie par :
M
m
w1
Une grande marge de phase ne suffit pas pour assurer une grande robustesse du système
asservi vis - à vis de retards parasites. En effet si w1 est trop grande, il suffit un petit retard
parasite pour déstabiliser le système.
N(s) N(0)
C(s)F(s)H(s) K . avec 1 (1)
n D(s) D(0)
s
Le système est dit de type n ou de classe n (présente n intégrations) et K porte des noms
différents selon le nombre d'intégrations; en pratique, on s'intéresse essentiellement aux trois
cas suivants :
28
Si n=1, une intégration : K K1 K v , gain en vitesse.
Si n=2, deux intégrations : K K 2 Ka , gain en accélération.
1 F(s)G(s)
(s) Y (s) P(s)
1C(s)F(s)H(s) c 1C(s)F(s)H(s)
n 1 E o
Eo s E
Yc (s) c 1() lim s lim o
s s 0 s K
n
s0 1 K
sn
E
Pour un système de type 0 (n=0), c 1() o . On constate que l'augmentation du gain
1 K
E
K (de position) réduit l'erreur, mais il y a risque d'instabilité. c 1() o ;
Kp
K p lim 1 C(s)F(s)H(s) est appelé coefficient d'erreur de position.
s0
Pour n 1 (une ou plusieurs intégrations), c 1() 0 , il n'y a pas d'erreur de position.
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II.1.2. Echelon de vitesse (consigne en rampe) : y c ( t ) at
On parle dans ce cas de l’écart en vitesse ou écart de traînage.
Yc (s)
s
a
2
c 2 () lim
s n1 a
n
lim
s0 s K s0 s
a
K
s0 K
lim a s n1
n1
s
pour n=0, c 2 ()
pour n=1, c 2 () a a ;K v lim sF(s)H(s) est appelé coefficient d'erreur en vitesse.
K Kv s0
La sortie ne rattrape pas la consigne, mais se maintient et suit la rampe de consigne avec
a
un écart d'autant plus faible que le gain en vitesse est grand.
Kv
Pour n 2, c 2 () 0 , s'il y a deux (ou plus) intégrations, la sortie finie par rattraper la
consigne bien que celle ci varie en rampe.
1 2
II.1.3. Echelon d'accélération (consigne en parabole) : y c ( t ) at
2
On parle de l’erreur d’accélération.
Yc (s)
s
a
3
n 2 a
c 3 () lim s
s0 s K s 0 K
n
lim a s n 2
Pour n 0, c 3 ()
Pour n=1, c 3 ()
Pour n=2, c 3 () a a ; K a lim s 2F(s)H(s) est appelé coefficient d'erreur en
K Ka s0
accélération. L'écart est d'autant plus faible que le gain en accélération est grand.
Pour n 3, c 3 () 0 , la sortie rattrape la consigne bien que celle ci varie en parabole.
Nous soulignons que la précision statique dépend de la fonction de transfert en boucle ouverte
(gain et nombre d'intégrations) :
30
p () lim s p (s) lim s
s0
F(s)G(s)P(s)
s0 1 C(s)F(s)H(s)
Kf Kg
nf
.
lim s s s P(s)
s 0 K ch K f
1 .
n ch n f
s s
s n ch 1K K
lim
f g
P(s)
s 0 s n ch n f K K
ch f
si n ch
s n ch K K
Kg Kg
p () lim
f g
- si n ch 0 et si n ch 0
n
s0 s ch f K K
n K ch 1 K ch
ch f
0 si n ch
1
b) perturbation en rampe P(s)
s2
si 1 n ch
s n ch 1 K K
Kg
p () lim
f g
- si 1 n ch
n
s 0 s ch f K K
n
ch f K ch
0 si 1 n ch
1
c) perturbation en parabole P(s)
s3
si 2 n ch
s n ch 2 K K K
p () lim
f g
- g si 2 n ch
s 0 s n ch n f K K K ch
ch f
0 si 2 n ch
Remarque: soit 1 le nombre d’intégrateurs de G(s)P(s), alors,
31
1 si p(t) (t)
1 2 si p(t) at
3 si p(t) 1 at 2
2
on aura donc,
si 1 n ch 1
Kg
p () - si 1 n ch 1
K ch
0 si 1 n ch 1
On désire que pour une entrée en rampe unitaire, l'erreur en régime permanent soit inférieure
ou égale à 1% et le système en boucle fermée soit stable.
Kc
Y(s) Yc (s)
s(s 1)(s 5) K c
Kc
ˆ (s) Yc (s) Y(s) 1 Yc (s)
s(s 1)(s 5) K c
Kc 1 5
() lim sˆ (s) lim 1 0,01
s 0 s 0 s(s 1)(s 5) K c s K c
ce ci implique : Kc 500 .
32
condition sur K c pour vérifier la stabilité
Equation caractéristique : s(s 1)(s 5) Kc 0 s3 6s2 5s Kc 0
s3 1 5 Conditions de stabilité :
s2 6 Kc 30 K c 0
s1 30 K c
0 0 Kc 30
6
K c 0
s0 Kc
On peut voir que pour avoir une bonne précision statique, il faut augmenter le gain, mais
l'augmentation du gain rend le système instable.
Le choix du gain en boucle ouverte résulte d’un dilemme:
Ou bien, on choisit K faible pour être tranquille du côté de la stabilité, mais
l’asservissement est mou et peu précis.
Ou bien, pour améliorer la précision, on raidit l’asservissement en augmentant K: on
tombe alors sur le pompage et l’instabilité.
33
Chapitre 4: Correction des systèmes asservis
Etant donné un processus physique à commander qui peut être par exemple instable ou
mal amorti et oscille trop longtemps sous l'effet d'une perturbation ou trop lent (son inertie
propre est trop importante). On introduit un organe de commande appelé correcteur dont le rôle
est d’envoyer un signal de commande approprié destiné à corriger les réactions indésirables et
particulièrement la tendance à l'instabilité du processus. Le correcteur à concevoir a en quelque
sorte une double fonction :
Améliorer le comportement dynamique du processus en garantissant une bonne stabilité, en
suite une bonne rapidité de réaction.
Obliger le système à suivre au plus près la consigne quand celle ci varie (poursuite) et à
annuler l'effet des perturbations (régulation).
34
Le correcteur C(s) est placé dans une boucle secondaire appelée également boucle interne. Il
est placé en « parallèle » par rapport au processus à corriger F(s) qui lui figure dans la chaîne
directe.
Exemple: L’exemple classique que l’on peut citer est l’asservissement de position angulaire
du bras d’un moteur d’une machine à courant continu.
Il existe une variante à ce placement de correcteur, celle définie sur la figure 4 ci-dessous.
Le correcteur prend en entrée non pas le signal de sortie Y(s) mais un signal intermédiaire
X(s). Cette solution est souvent utilisée lorsque F(s) possède un intégrateur, on isole celui-ci
dans F2(s). De ce fait F1(s) ne possède plus de correction intégrale.
Où C(s), et C1 (s) sont des correcteurs à déterminer. Il s'agit donc de construire le signal de
commande u. A partir du schéma on calcul,
Y(s) P2 (s)G1(s)P1(s)G(s)U(s)
35
1 G (s) C(s)C1 (s)G(s) C(s)G(s)
Y(s) P2 (s) 1 P1 (s) Y (s)
1 C(s)G(s) 1 C(s)G(s) 1 C(s)G(s) c
en pratique, on cherche à obtenir une dynamique de rejet imposée pour les perturbations p1 et
p 2 , et une caractéristique statique et dynamique de la transmittance entrée / sortie
C(s)G(s)
que l'on s'impose à priori.
1 C(s)G(s)
Pour éliminer p 2 (t) il faut que le terme C(s)G(s) présente un nombre d’intégrateurs au
moins égale au nombre d’intégrateurs de P2 (s) , soit dans le processus G(s) soit dans le
correcteur C(s). On dit qu’on a un rejet par boucle d’asservissement.
G1(s)
Pour éliminer p1 (t), théoriquement, on prend C1(s) , ainsi la perturbation p1 (t)
C(s)G(s)
sera complètement rejetée. Cependant, cette condition peut ne pas être réalisable
pratiquement du fait de la causalité. Dans ce cas, on s’attachera à la réaliser
approximativement aux basses fréquences afin d’effacer l’effet de la perturbation sur le
long terme s 0, t . Cette méthode de conception du correcteur C1 (s) signifie que
la perturbation p1 (t) est mesurable à l’aide d’un capteur et par conséquent on peut
modéliser G1 (s) . Dans ce cas on parle de la conception par anticipation et C1 (s) est
appelé correcteur d’anticipation.
H d (s)
C(s)
G(s)1 H d (s)
Cette méthode de conception est appelée méthode de modèle.
36
III. Action des correcteurs
Le signal de commande u est ajusté en
permanence de manière automatique par le
correcteur afin de corriger l'erreur.
On peut toujours écrire F(s) sous la forme :
K P(s) P(0)
F(s) 1 avec 1
Q ( 0)
s Q(s)
R2
C(s)
R1
La fonction de transfert en boucle ouverte après correction Fc (s) est donnée par :
K K P(s) KP(s)
Fc (s) C(s)F(s) c 1
s Q(s) s Q(s)
L'ajustement du gain ne modifie en rien la courbe de phase, elle ne fait que déplacer le lieu de
transfert (Bode, Black), de la fonction de transfert en boucle ouverte non corrigée F(s) vers le
bas ( K c 1 ) ou vers le haut ( K c 1) sans le déformer. Il permet donc un réglage sommaire
mais efficace de la marge de gain et de phase dans les cas simples. Il ne peut corriger
l'instabilité qu'en abaissant le lieu de transfert en dessous du point critique (-180°,0dB), donc
en diminuant le gain ( K c 1 ) ce qui entraîne hélas, une diminution de la précision des
systèmes sans intégration.
C(s) 2 1 R1Cs
R
R1
37
L'effet de l'action proportionnelle ayant déjà été étudiée, nous posons K c 1 et alors
C(s) 1 d s
Diagramme de Bode :
Remarque : Un tel régulateur n'est pas réalisable physiquement car le degré du dénominateur
est inférieur à celui du numérateur (causalité). En pratique, l'action dérivée est filtrée en
s
ajoutant un élément de premier ordre. L'action dérivée pure d s devient alors d .
1 s
38
fréquence du réseau (50Hz) sera amplifié en le dérivant. x(t ) 0,1. sin(2.50t )
x (t ) 10 cos(2.50t )
à titre d'exemple, la commande d'accostage d'un gros navire procède de l'action PD.
R 1
C(s) 2 1
R1 R 2Cs
En posant K c 1, on aura :
1 1 i s
C(s) 1
i s i s
Diagramme de Bode :
39
Rôle et domaine d'utilisation de l'action intégrale : Dans les régulateurs industriels on affiche
1
, alors i est d'autant plus grande que l'action intégrale est faible. Le rôle principal de
i
l'action intégrale est d'éliminer l'erreur statique. Toutefois l'action intégrale est un élément à
retard de phase, donc l'augmentation de l'action intégrale (c'est à dire diminuer i ) produit
une instabilité car elle déplace le lieu de Nyquist (Black) vers la gauche. La valeur optimale
est choisie pour satisfaire un compromis stabilité-rapidité. Dans l'industrie, on utilisera
l'action I chaque fois que nous avons besoin, pour des raisons technologiques, d'avoir une
précision parfaite; exemple : la régulation de la pression ou température dans un réacteur
nucléaire. De plus, il faut souligner que l'action I est un filtre donc il est intéressant de
l'utiliser pour le réglage des paramètres très dynamiques tels que la pression.
u K c 1 dt d d
i dt
mixte
C(s) K c 1 1 ds
is
La réalisation pratique du correcteur de type série peut être faite selon le montage suivant :
40
Etude du correcteur PID Mixte
Sa fonction de transfert s’écrie:
1 i s i d s 2
C(s) K c
i s
On remarque que cette fonction de transfert n’est pas réalisable physiquement, donc elle n’est
que théorique et nous serons obligés de filtrer l’action dérivée. Toutefois, ce filtrage ne
changera pas fondamentalement les paramètres de la réponse du correcteur, puisque le filtrage
n’interviendra que sur les hautes fréquences. Les fréquences basses et intermédiaires ne seront
pas touchées. Dans ces conditions nous raisonnerons sur la fonction de transfert théorique.
On peut aussi écrire:
C(s) K c
1 1s1 2s avec et
is 1 2 i d 1 2 i
minimum: C( jw )
1 i d w 2 2 i2 w 2
i w
d C( jw ) 2 3i d2 w 4 2 i
0
dw
2 i2 w 2 1 i d w i2 w 2
2 2
w2 1
i d
w 1
i d
pour w 1 on a C( jw ) 1 C( jw ) dB 0 .
i d
41
Le correcteur PID réalise une double action :
L'action dérivée : cette action qui se traduit dans le domaine fréquentiel essentiellement
sur les hautes fréquences, apporte une avance de phase et une amplification. Ce double
apport est bénéfique :
Il éloigne la courbe, représentant la fonction de transfert en boucle ouverte, du point
critique et augmente les marges de sécurité.
Il augmente la bande passante du système corrigé, la pulsation de résonance et la
pulsation propre sont plus grandes, ce qui améliore la rapidité.
L'action intégrale : cette action affecte au contraire la zone des basses fréquences, elle
retarde la phase et rehausse l'amplitude des points situés dans la partie basse fréquence de
la boucle ouverte non corrigée. Ce qui permet d’augmenter la précision statique.
1 s
C(s) ; 1
1 s
On peut réaliser ce correcteur par:
42
R2
R 1C et 1
R1 R 2 Rc et R' 1
R
En posant u w , on a :
1 u 2
C( jw ) et C( jw ) arctgu arctgu
2 2
1 u
Le diagramme de de Bode est donné par :
Ces graphiques illustrent le fait que l'addition à un système d'un correcteur à avance de phase
abaisse la courbe de gain dans son ensemble dans la région des basses fréquences et élève la
courbe de phase dans un certain domaine de pulsations (moyennes fréquences). La quantité
d'atténuation du gain et d'avance de phase produite par ce correcteur dépend du facteur qui
représente le gain statique du correcteur.
On peut montrer que l'avance de phase maximal est donné par :
max 2arctg radians
2
Pour avoir un correcteur bien réglé, il doit agir autour de la pulsation de résonance w r :
1 w 1 , le choix w 1 donne de bon résultat.
r r
Pratiquement, on choisit d'abord pour fixer l'avance de phase maximum requise, puis
1
pour que la pulsation w m n'affecte pas cette avance maximum telle que w m .
Si on a besoin d'une très grande avance de phase, on peut monter en série plusieurs réseaux
d'avance. On note qu’on peut ajouter un correcteur proportionnel pour compenser
l’atténuation du gain causée par .
43
Utilisant un filtre passif: Utilisant un filtre actif
R2
R1 R 2 C et, 1 '
R1 R 2 RC et R 1
R
En posant u w , on a :
1 (u ) 2
C( ju ) et (C( jw )) arctgu arctgu
2
1 u
L'introduction de ce correcteur fait diminuer le gain vers la partie des hautes fréquences et
cause une diminution locale de la phase qui risque d'entraîner une diminution de la marge de
phase si l’effet de ce correcteur vient trop tard. Avec la réglage 1 w r , il augmente la
marge de phase, en conservant un bon gain en basse fréquence, mais il provoque une
diminution de la bande passante ce qui entraîne un système plus lent.
1
Dans le cas où w r , le correcteur sera mal réglé.
44
1 2 s1 3s
C(s) ; 1 2 3 4
1 1s1 4 s
En général, pour assurer le même gain en haute et basse fréquence, on impose: 3 2 1 4 .
On peut réaliser ce correcteur par:
C(s)
1 R1C1s1 R 2C2s C(s)
1 R1C1s1 R 2C2s
1R1 R 2 C2 R1C1s R1R 2C1C2s 2 1R1 R 2 C 2 R1C1 s R1R 2C1C 2s 2
Pour être efficace, ce correcteur doit provoquer l’avance de phase au niveau de la pulsation de
résonance w r : 1 w r 1 . En général, le choix de 3 et 4 tels que 1 w donne
r
3 4 3 4
des résultats satisfaisants.
45
Remarque : Pratiquement, pour satisfaire aux contraintes imposées aux systèmes, ces
correcteurs sont utilisés en association avec un correcteur proportionnel, i.e. :
1 s 1 s
Correcteur avance de phase : C(s) K , 1 ou C(s) K , 1
1 s 1 s
1 s 1 s
Correcteur à retard de phase : C(s) K , 1 ou C(s) K , 1
1 s 1 s
46
Chapitre 5 :Analyse des Systèmes Asservis Echantillonnés
I. Introduction
L'importance des systèmes échantillonnés est mise en évidence par le développement
technologique actuel, par exemple :
- l'utilisation d'un calculateur numérique est indispensable dans certains automatismes
complexes.
- Etude d'un processus discret par nature, par exemple asservissement exploitant les images
délivrées par un caméra (24 images/seconde)
- Transmission de mesures : la transmission de la mesure sous une forme codée (valeur
numérique de la mesure analogique qui ne peut être obtenue que par échantillonnage)
améliore la performance (rapport signal/bruit).
Définition : L'échantillonnage d'un signal continu f(t) consiste à remplacer f(t) par la suite
discontinue de ses valeurs f (n) aux instants respectifs d'échantillonnage t=n (n=1,2,…).
Echantillonnage
47
1
La fonction f(t) n'est mesurée que de temps en temps avec une fréquence f e . Ce nouveau
facteur (ou f e ) est un paramètre qu'il appartient au concepteur de choisir en tout premier
lieu.
1
Soit f H la plus grande fréquence à considérer. En pratique, pour satisfaire à la
TH
condition de Shannon avec une bonne marge de sécurité on prendra :
TH T 1
H soit 5f H fe 25f H
25 5
48
Le bloqueur d'ordre zéro est un filtre ayant pour action de maintenir constante, et égale à
f (n) , l'amplitude de l'impulsion entre les instants n et (n 1) .
Bloqueur
D'ordre zéro
Propriétés de la transformée en Z
49
8) Théorème de la valeur initiale : lim f (n) lim F(z)
n 0 z
9) Théorème de la valeur finale : lim f (n) lim 1 z 1 F(z)
n z 1
1
h n 2 21j
H(z)H(z )
10) Relation de Parseval: dz
n
z
Réponse:
a) 1ère méthode : à partir de la définition on a :
F1(z)
f1(n)zn
zn z1
n
n 0 n 0 n 0
d'où par sommation de la série géométrique de raison z 1 (on admet que les conditions de
convergence sont assurées):
F1(z) 1 z
1 z 1 z 1
ème
2 méthode : par application du théorème des résidus :
F1(s) 1 possède un pôle à l'origine.
s
F1(s)
F1(z) résidu en s 0
1 es z 1
1
1 z 1
b) f 2(t) eat (t) F2(s) 1
sa
A partir de la définition :
F2(z) f 2(n)z n ena z n ea z 1 n 1
z
1 ea z 1 z ea
n 0 n 0 n 0
V. Transformée en Z inverse
La transformée en Z inverse de F(z) est non pas la fonction f(t) mais la suite des échantillons
f (n) pour n=0,1,2,…
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la transformée en Z inverse de F(z).
50
V.1. Théorème des résidus
f(n) 1 z n 1F(z)dz
2j
f (n) résidus de F(z).zn 1
51
2 ( n 1)(n 2)
3 : f n13 2 1.u n 3
3
( z 1) 2!
2 :
2 f n12 3 n 11.u n 2
z 1 2 1!
1 11
3 : z 1 f n 1.u n 1
alors, f n f n11 f n12 f n13 n 2 pour n 0 .
Z1 zk F(z) f (n k) f (n k) , k entier positif
La résolution d'une équation aux différences exige la connaissance des conditions initiales.
X(z) 0,3z
Exemple : Calculer l'origine de X(z) sachant que, et Y(z) est supposée
Y(z) z 0,2
connue par ses valeurs y(n) 1, n 0,1,2,...
X( z) 0,3z 0,3
Réponse : X(z) 0,2z 1X(z) 0,3Y(z)
Y(z) z 0,2 1 0,2z 1
Supposons que x(-1)=0 : conditions initiales. L'équation est résolue en construisant le tableau
des valeurs ci-dessous :
52
N.B/ Quand n , x(n-1) et x(n) tendent vers une limite L et y(n)=1. Donc, 0,8L=0,3 ce
3
qui implique L 0,375 . La dernière colonne du tableau constitue la transformée en Z
8
inverse de la fonction X(z).
Y(s)=E*(s)G(s); contient des termes en s et e s est d'un emploi peu commode. Pour
simplifier l'analyse du système, on ne s'intéresse qu'aux valeurs prises par la sortie aux seuls
instants d'échantillonnage. cela revient à considérer en sortie un échantillonneur fictif
synchrone du premier.
Alors, la transmittance échantillonnée (ou transmittance pulsée) du système est définie par :
Y* (s) Y( z)
H* (s) , ou encore H(z)
E* (s) E(z)
Remarque 2 : Il n'est pas toujours possible de définir une transmittance échantillonnée, par
exemple :
53
Les trois échantillonneurs sont supposés synchrones.
X(z) G1(z)E(z) Y( z )
G1(z)G 2 (z)
Y( z) G 2 ( z) X( z) E( z)
Deuxième cas : Deux éléments continus ne sont pas séparés par un échantillonneur.
54
(z) E(z) R (z) et
ce qui implique :
VI.4. Relation entre les pôles d'un système analogique Ha (s) et ceux du système
échantillonné correspondant He (z)
K 1
Soit Ha (s) , de pôles si supposés simples.
1 T1s 1 T2s ... Ti
A1 A2
On peut écrire : H a (s) ...
1 1
s s
T1 T2
A A
ZH a (s) Z i
1
résidus i . , si
s 1
i s
1 i s si 1 e z
Ti
55
Ai
i 1 e z s
s 1 1
Ti
Ai
i
1 e Ti z 1
Ai z
i
Ti
ze
Théorème : Les pôles z i , d'un système numérique obtenu par l'échantillonnage de la sortie
d'un système analogique (précédé de son BOZ) sont égaux à zi esi , les si étant les pôles
du système analogique.
56
Y( z) H( z) A1 A2
...
z z z z1 z z 2
On constate que y(n), réponse à l'impulsion de Dirac, ne s'amortit et tend vers zéro que si
zi 1 .
Théorème : Un système échantillonné (numérique) est stable si et seulement si tous les pôles
de sa transmittance H(z) sont de module inférieur à 1.
Les critères suivants permettent de déterminer la stabilité du système sans calculer les pôles
de sa transmittance.
2 ao a1 a2 … a n 2 a n 1 an
3 b n 1 bn 2 b n 3 … b1 bo
4 bo b1 b2 … bn 2 b n 1
5 cn 2 c n 3 cn 4 … co
6 co c1 c2 … cn 2
2n+1 go
a a n i
bn i (1) n a o a n i a n a i
ao ai
b b n i
c n i (1) n 1 b o b n i b n 1b i 1 ; …
bo b i 1
Si tous les dernier éléments des lignes impaires sont strictement positifs alors le système est
stable.
57
On a : a o 1 0, a1 0,2 et a 2 0,15 , on construit la tableau à 5 lignes :
1 -0,15 -0,2 1
2 1 -0,2 -0,15
3 -0,23 0,9775
4 0,9775 -0,23
5 0,903
0,15 0,2
b1 (1) 0,23
1 0,2
0,15 1
b o (1) 0,9775
1 0,15
0,23 0,9775
c o (1) 0,903
0,9775 0,23
bo et co sont positifs, donc les racines du polynôme caractéristique sont à l'intérieur du disque
unité.
sera instable
sera stable mais mal amorti
sera stable avec une bonne marge de
M
retard
w1
Définition : On appelle tracé de Nyquist de T(z) le lieu décrit par son point représentatif
lorsque la variable z parcourt le cercle unité dans le plan des z dans le sens des aiguilles d'une
montre.
58
inverse des aiguilles d'une montre un nombre de tours égale au nombre de pôles instables de
T(z).
Remarque : Il se peut qu'un système continu instable paraisse stable aux instants
d'échantillonnages, on parle dans ce cas d'oscillations (ou instabilités cachées). Pour déceler
ces oscillations cachées, on utilise ce qu'on appelle transformée en Z modifiée. Cette méthode
consiste à introduire un retard fictif en amont du préleveur fictif (échantillonneur fictif en
sortie), puis à faire varier le paramètre de 0 à 1, pour observer ce qui se passe entre deux
instants d'échantillonnages consécutifs.
G ( z)
Y( z) Yc (z)
1 G (z)
1
l'erreur : (z) Yc (z) Y(z) Yc (z)
1 G ( z)
p lim ( t ) lim 1 z 1 (z)
t z 1
z 1 Yc (z)
p lim .
z 1 z 1 G (z)
K P( z ) P(1)
G (z) . avec 1
(z 1)n Q(z) Q(1)
d'où
n 1
z 1 Yc (z)
p lim
z 1
(z 1) K
n
59
Signal
d'entré
Eoz az
Nombre de yc (z) y c (z) a z(z 1)
Pôles à z=1 z 1 z 12 y c (z) .2 .
de G(z)
2 z 13
0 Eo p p
p
Kp
1 p 0 a p
p
Kv
2 p 0 p 0 a2
p
Ka
60