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Département

Génie Electrique
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Première Année GE

Systèmes Linéaires
Echantillonnés

Aouadi chaouqi

1
Systèmes Linéaires Echantillonnés Plan du cours

✓ Introduction
✓ Structure et principe d’un système de régulation
numérique,
✓ Modélisation systèmes discrets et/ou échantillonnés,
✓ Performances des systèmes asservis échantillonnés,
✓ Commande numérique.

2
Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Jusqu‘à présent, les systèmes asservis ont été étudiés dans leurs état
naturel : à temps continu. Nous les avons commandés à l'aide de
correcteurs de même nature:

▪ Régulateur à avance et à retard de phase,


▪ Régulateur Proportionnel Intégral Dérivée: PID
▪ Régulateur par retour d’état
▪ Régulateur utilisant des techniques avancées

L'avènement du numérique nous pousse à revoir l'automatique sous un


autre angle :
la commande numérique par calculateur.
3
Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Problème du régulation
Un régulateur est nécessaire pour traiter le signal d'erreur afin que
certains critères de commande soient satisfaits.
Ces critères peuvent comprendre, sans s'y limiter, les éléments suivants :
• Rejet des perturbations,
• Erreurs en régime permanent,
• Réponse transitoire,
• Sensibilité aux changements de paramètres dans le système.

4
Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Structure des système de régulation analogique et


numérique
6
Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Exemples d’un PID analogique 7


Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Limites de régulation analogique

i. Les actions du régulateur, réglées une bonne fois pour toutes


pour un point de fonctionnement donné, ne sont plus
optimales dès lors que l'on s'éloigne de celui-ci.
ii. Sensible aux bruits.
iii. La saturation,
iv. La taille du circuit analogique est relativement large par
rapport la taille d’un processeur,
v. ...

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Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Avantages de régulation Numérique

i. Facilité de mettre en œuvre et de modifier les régulateurs


numériques - il suffit de changer les coefficients.
ii. L’obtention de la précision souhaitée en utilisant un nombre suffisant
de bits.
iii. Les circuits numériques ne posent aucun problème de saturation,
contrairement aux circuits analogiques.
iv. Les dispositifs numériques sont devenus robustes, compacts, flexibles
et peu coûteux.

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Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemple introductif : Régulateur de vitesse (Cruise Control)
Régulateur de vitesse est un système d'aide à la conduite qui vous permet
de garder automatiquement une vitesse constante. Sans toucher
l'accélérateur. Il suffit d'appuyer sur un bouton pour donner la consigne.

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Exemples de système de régulation discret
Introduction
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemple introductif : Régulateur de vitesse intelligent
Ce système permet de réguler la vitesse d’un véhicule grâce à la
reconnaissance de panneaux et de limitations de vitesse à l’aide de la
caméra embarquée.

Exemples de système de régulation discret 11


Systèmes Linéaires Echantillonnés

Structure et principe d’un système de régulation


numérique

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2. Système de régulation numérique
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Perturbation

w(kTe) u(kTe) u(t)



Algorithme D/A Procédé
y(t)
(Régulateur Numérique)

y(kTe) clock

A/D ∑
Te 2Te 3Te ………….. kTe

Bruit de mesure
Interface
Système Numérique Système Analogique
Structures des systèmes de régulation numérique 15
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Echantillonnage et reconstruction

18
3. Echantillonnage et reconstruction
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Le convertisseur A/D c’est une structure qui convertit la grandeur à
régler analogique y(t) en un nombre y[kTe] à un rythme dicté par
l’horloge. Ce rythme est en principe régulier et n’est autre que la
période d’échantillonnage Te.

Te

• Un CAN réalise l’opération d’échantillonnage et de quantification.


• La quantification résulte du fait que les données sont représentées sur un
calculateur dans un certain format. 19
3. Echantillonnage et reconstruction
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Echantillonnage de la grandeur à régler 𝑥(𝑡)
• L’échantillonnage consiste à prélever, à période fixe Te, la valeur
du signal.
• L’échantillonnage d’un signal temporel y(t) consiste donc à
transformer celui-ci en une suite discrète y(kTe) :

y(k Te ) = y(t)|t = k.T


e
y(t)

• Instants d’échantillonnage :
0 Te 2 Te 3 Te … k Te ....
• Echantillons :
y(0) y(Te) y(2 Te) y(3 Te) … y(k Te).. 20
3. Echantillonnage et reconstruction
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Echantillonnage idéal

Définition :
L’échantillonneur idéal de période 𝑇𝑒 est un opérateur mathématique
qui associe à toute fonction S(t) une fonction 𝑆 ∗ (𝑡) définie par :

s* (t) = s(t)  δT (t)


e

+
avec δT (t) =  δ(t − kTe )
e
n =−

D’où
+
s* (t) =  s(kTe ) δ(t − kTe )
k =−

s*(t) n’est que le signal s(t) échantillonné aux instants kTe.


22
3. Echantillonnage et reconstruction
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Echantillonnage idéal

s* (t) = s(t)  δT (t)


e
X

𝛿 𝑡
+
s* (t) =  s(kTe ) δ(t − kTe )
k =−
+
δT (t) =  δ(t − kTe )
e
n =−

𝛿 𝑡 étant le peigne de Dirac. 23


Systèmes Linéaires Echantillonnés Remarque :

• Notons que le terme échantillonné est réservé aux signaux et aux


systèmes discrets dans le temps.
• Le terme numérique s’applique aux systèmes et aux signaux discrets
en temps et en amplitude.

Pour obtenir un signal numérique à partir d’un signal échantillonné on


doit effectuer une “discrétisation” de l’amplitude et cette discrétisation
est faite par quantification. En effet, la quantification résulte du fait que
les données sont représentées sur un calculateur dans un certain format.

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Systèmes Linéaires Echantillonnés

Analyse spectrale :
Transformée de Fourier d’un signal
numérique

26
Transformée de Fourier d’un signal numérique
Systèmes Linéaires Echantillonnés
La transformée de Fourier d’un signal échantillonné 𝑥(𝑘) provenant du
signal analogique 𝑥𝑎 (𝑡) est définie par la relation:
+
− jωkTe
X( jω ) = F x(k) =  x(k)e
−

𝜔
Spectre d’amplitude d’une période d’un signal carré discret, de fréquence f = 2𝜋.
1
On note 𝑓𝑒 = 𝑇 = 1,6 𝐻𝑧.
𝑒
27
Problème (1) : Passage de plusieurs signaux par les mêmes instants
Systèmes Linéaires Echantillonnés d’échantillonnage

𝒚𝟏 (𝑲 𝑻𝒆)

𝒚𝟏 (𝒕)

𝒚𝟏 (𝒕) 𝒚𝟐 (𝒕)

30
Problème (2) : Recouvrement spectral
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Selon la largeur de la bande du spectre du signal original 𝑓𝑎 (𝑡) et la
valeur de la pulsation d’échantillonnage 𝝎e, la superposition des
spectres fait apparaître un recouvrement (également appelé
"repliement" ou "aliasing") tel que le spectre 𝐹𝑒 (𝑗𝜔) du signal original
devient difficilement reconnaissable.

31
Solution : Recouvrement spectral
Systèmes Linéaires Echantillonnés
1. Choisir une valeur plus élevée de la pulsation d’échantillonnage,
comme dans le cas de la figure (𝝎𝒆 ≥ 𝟐𝝎𝒎)

32
Théorème de Shannon (Le théorème de l’échantillonnage )
Systèmes Linéaires Echantillonnés (de Shannon, 1948).

Enoncé : Pour pouvoir reconstituer sans perte d’information un signal


continu à partir des échantillons de période 𝑇𝑒 de celui-ci, il faut que la
fréquence d’échantillonnage 𝑓𝑒 = 1ൗ𝑇𝑒, soit au moins égale au double
de la fréquence maximale 𝑓𝑀 contenue dans le spectre de ce signal :

Un signal analogique 𝑥𝑎 (𝑡) ayant un spectre de largeur 𝜔𝑚𝑎𝑥 est


entièrement décrit par la suite complète de ses valeurs instantanées :
𝑥𝑎 𝑡 |𝑡=𝑘 𝑇𝑒 = 𝑥[𝑘]
si elles sont prélevées à une frequence d’échantillonnage 𝑓𝑒 telle que :
𝑓𝑒 ≥ 2 𝑓𝑚𝑎𝑥
𝑓𝑒
La fréquence 𝑓𝑁 = est appelée fréquence de Nyquist.
2

33
Solution : Recouvrement spectral
Systèmes Linéaires Echantillonnés
2. Limiter la largeur du spectre du signal original par un pré-filtrage
(filtre passe-bas idéal de fonction de transfert W (j𝝎)).

Signal Signal
filtré échantillonné
Signal
analogique Filtre Anti-
Echantillonneur
repliement

• Un filtre anti-repliement est un filtre utilisé avant un échantillonneur


de signal pour restreindre la largeur de la bande du spectre d'un
signal afin de satisfaire le théorème d'échantillonnage de Nyquist-
Shannon.

35
Solution : Recouvrement spectral
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Spectre du signal
analogique

Spectre du filtre
PB

Filtrage du signal analogique avant échantillonnage, permet d’éliminer les


composantes spectrales pouvant provoquer le recouvrement.
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Choix de la période d’échantillonnage pour le cas des
Systèmes Linéaires Echantillonnés systèmes régulés :

• Te ne doit pas être trop grande;


• le calculateur pourra rater des informations importantes en
provenance de la sortie,
• ou commander le système de façon irrégulière, ce qui peut entraîner
le risque de ne pas pouvoir rattraper des erreurs importantes, et de
déstabiliser le système asservi.

• Te ne doit pas être trop petit : sinon le calculateur consacre


inutilement trop de temps au système qu’il pilote.

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Systèmes Linéaires Echantillonnés

Reconstitution d’un signal échantillonné

39
Reconstitution d’un signal échantillonné
Systèmes Linéaires Echantillonnés
▪ l’opérateur de reconstruction utilisé est un convertisseur D/A,
qui exécute une conversion à un rythme dicté par la pulsation
d’échantillonnage 𝑇𝑒 .

▪ Le signal numérique subissant l’opération de conversion


numérique-analogique est u[k], le signal analogique résultant
étant 𝑢𝑎 (𝑘).

▪ On distingue en particulier la reconstruction par :


▪ Filtre passe-bas idéal (reconstruction de Shannon) ;
▪ Bloqueur d’ordre zéro;
▪ Bloqueur d’ordre un.

40
Reconstitution d’un signal échantillonné
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Le bloquer d’ordre zéro maintient constante la valeur de


l’échantillonne u(k 𝑇𝑒 ) sur tout l’intervalle de temps 𝑡 ∈ 𝑘𝑇𝑒 , 𝑘 + 1 𝑇𝑒 .

𝑇𝑒

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Fonction de transfert du BOZ (CAN)
Systèmes Linéaires Echantillonnés Réponse impulsionnelle de BOZ s’écrit comme suite :

Impulsion Bloqueur Réponse


unitaire d’ordre zéro Impulsionnelle
0 𝑇𝑒

𝑦1 (𝑡) 𝑦2 (𝑡)
1
1

+ 𝑇𝑒
𝑇𝑒 𝑇𝑒

-1
1 1 −𝑇 𝑝 1 − 𝑒 −𝑇𝑒 𝑝
𝑇𝐹[𝑦1 (𝑡)] + 𝑇𝐹[𝑦2 (𝑡)] = − 𝑒 𝑒 =
𝑝 𝑝 𝑝 43
Fonction de transfert du BOZ (CAN)
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Bloqueur
d’ordre
zéro

Tracer le signal échantillonné et le signal y(t).

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Systèmes Linéaires Echantillonnés

Transformation en Z

45
Transformée en Z
Systèmes Linéaires Echantillonnés
• C’est un outil mathématique privilégié que l’on utilise dès que
l’on doit traiter des signaux et des systèmes discrets.
• C’est l’équivalence de la transformée de Laplace des systèmes
continus.

Dans le cas des signaux causaux, on définit la transformée en z


du signal X(K Te) par :

+
X ( z ) = Z ( x(k) ) =  x(k) z −k
k =0

Par comparaison avec Laplace, z est donc complexe comme s,


(𝒛 = 𝒆𝒔𝑻𝒆 ).
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Transformée en Z
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Propriétés

a. Linéarité :

TZ(a x(k) + b y(k)) = aX(z) + bY(z)

b. Transforme la convolution en produit :

TZ(x(k) * y(k)) = X(z).Y(z)


c. Retard :

TZ (s(k − k 0 )) = z −k 0 .S(z)
d. Avance :
n −1
Ζ y(k + n) = z Y(z) −  y(k)zn − k ,
n
n 
k =0
47
Transformée en Z
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Propriétés

e. Théorème de la valeur initiale :

y( 0) = lim y(k) = lim Y(z)


k →0 z →+

f. Théorème de la valeur finale :

y(  ) = lim y(k) = lim ( z − 1) Y(z)


k → z →1

Notons que la valeur finale existe si les pôles de la transformée


Y(z) sont tous à l’intérieur du cercle unité.

48
Transformée en Z
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Propriétés

g. Multiplication :

z
TZ(ak .s(k)) = S  
a

i. Sommation :

 
S(z )
z
TZ  s i  =
 i =0  z − 1

49
Transformées en z des signaux usuels :
Systèmes Linéaires Echantillonnés

50
Systèmes Linéaires Echantillonnés Exemple 1:

On se propose de calculer la transformée en 𝑍 du signal discret 𝑥(𝑘)


résultant de l’échantillonnage du signal analogique 𝑥(𝑡) :
t

x(t) = (t).(1 − e τ )

qui représente par exemple la réponse indicielle d’un filtre passe-bas de


premier ordre.
51
Transformée en Z
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Exemple 2:

Considérons la fonction de transfert suivante :

1
G(s) =
s2 + 5s + 6

Déterminez G(z).

52
Transformée en z inversée :
Systèmes Linéaires Echantillonnés

• Le calcul de la transformée en z inverse peut se faire à


l’aide des tables de transformations.
• De manière plus générale, la transformée en z inverse peut
être calculée par une des méthodes suivantes :
𝑭(𝒛)
✓ Décomposition en éléments simples de
𝒛
σ 𝒃𝒊 𝒛𝒊
✓ Division polynomiale 𝑭 𝒛 = .
σ 𝒄𝒊 𝒛𝒋

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Transformée en z inversée :
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Méthode 1 : Décomposition en éléments simples

0,1 ∗ 𝑧 ∗ (𝑧 + 1) 𝑧 3 − 2𝑧 2 + 2𝑧
𝑥 𝑧 = 𝐹 𝑧 =
𝑧 − 1 2 (𝑧 − 0,6) 𝑧 − 1 2 (𝑧 − 2)

Méthode 2 : Division polynomiale

0,1 ∗ 𝑧 ∗ (𝑧 + 1) −𝑧 + 𝑧 2
𝑥 𝑧 = 𝐹 𝑧 =
𝑧 − 1 2 (𝑧 − 0,6) 2 + 3𝑧 + 𝑧 2

55
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Représentation des systèmes discrets

56
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Les deux variantes de représentation mathématique des systèmes


discrets:
▪ Équation aux différences (équation de récurrences);
▪ Fonction de transfert discrète.

57
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Équation aux différences

Un système discret est régi ou défini par une équation de récurrence


(équation aux différences) entre son entrée u(k) et sa sortie y(k).
Cette équation est de la forme :

an y(k − n) + an −1y(k − n − 1) + ...a1y(k − 1) + a 0y(k) = bmu(k − m) + ... + b1u(k − 1) + b 0u(k)


n m
 ak y(n − k) =  bku(k − m)
k =0 k =0

Cette équation aux différences est le correspondant discret de


l’équation différentielle régissant un système dynamique linéaire
analogique.

58
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemples d’équation aux différences

s(k − 2) + 3s(k − 1) + 5s(k) = e(k − 1) + e(k)


s(k − 2) + 3s(k)s(k − 1) + s 2 (k) = e(k)
s(k − 2) + 6s(k − 1) + 2s(k) = 5e(k)
s(k − 2) + k 2s(k − 1) − ks(k) = 3e(k)

• Respectivement des équations de récurrence d’un deuxième


ordre, linéaire, non linéaire invariant et variant.
• On remarque que l’on peut calculer de proche en proche toutes
les valeurs de la sortie s(k), si on connait l’entrée e(k) et les
conditions initiales.
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Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Trouvez la transformée inverse en z du polynôme

z2 + z z z
Y1(z) = Y2 (z) = Y3 (z) =
z 2 − 3z + 4 z 2 − 3z + 2 (z − 1)(z − 2)

1
Y4 (z) =
(z − 1)(z − 2)

60
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert discrète

Considérons le système suivant :

sa réponse discrète est donnée par le produit de convolution :

y(k) = g(k)  u(k)


En faisant usage des propriétés de TZ, la transformée en Z de la
réponse est :

Y(z) = G(z).U(z) 61
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert discrète

L’utilisation de la transformée en z (la propriété de décalage


temporel) permet de passer de l’équation de récurrence à la fonction
de transfert du système :

n
 bk z − k
Y(z) k = 0 bm z −m + ... + b1z −1 + b0
G(z) = = =
U(z) m
−k an z −n + ... + a1z −1 + a 0
 ak z
k =0

62
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert discrète
Fonction de transfert d’un Retard pur :

L’opérateur "retard pur de d périodes d’échantillonnage" est décrit


par l’équation aux différences :

−d La transformée en Z on obtient : Y(z) = z −d U(z)


y(k) = u(k − d) = z u(k)

y(z)
H(z) = = z −d
u(z)
65
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert discrète
Fonction de transfert discrète d’un intégrateur

Un intégrateur analogique réalise l’opération suivante :

t
y(t) =  u(t)dt la relation de récurrence est y(k) = y(k − 1) + Te u(k)
0

La transformée en Z on obtient : Y(z) Te


H(z) = =
X(z) 1 − z −1

67
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert discrète

Fonction de transfert discrète d’un dérivateur

Un dérivateur analogique réalise l’opération suivante :

du(t)
y(t) =
dt
L’équation récursive est :
u(k) − u(k − 1)
y(k) =
Te

La transformée en Z on obtient :

y(z) 1 − z −1
H(z) = =
u(z) Te 68
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert d’un système de régulation numérique

L'algorithme de commande perçoit le système à contrôler comme


une paire de signaux discrets (2 suites de nombres ):
1. la commande u[k] qu’il lui fournit ;
2. la grandeur réglée contre-réactionnée y[k].

69
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert de l’ensemble : BOZ + système analogique + CAN

Par quelle fonction de transfert H(z) l’algorithme voit le système


analogique à régler Ga(s) au travers des convertisseurs D/A et A/D.

Bloquer d’ordre
zéro

  1 − e−sTe  
Y(z) = Z  BO (s). Ga (s)  = Z    Ga (s)  U(z) = H(z)U(z)
  s 
 
70
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert de l’ensemble : BOZ + système analogique + CAN

En appliquant les propriétés de la transformée en Z, on obtient la


fonction de transfert du système vu par le régulateur numérique:

e(k) Régulateur
numérique
u(k)
(
H(z) = 1 − z −1
)  G (s) 
Z a 
 s 
y(k)

Le régulateur numérique voit le système à régler analogique Ga(s)


comme un système discret.

71
Représentation des systèmes discrets
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Fonction de transfert de l’ensemble : BOZ + système analogique + CAN
Exemple
Soit un système à régler analogique de fonction de transfert :

Y(s) 1 k
Ga1(s) = = Ga 2 (s) = Ga3 (s) =
1
U(s) p − s1 1+ τ p 2
p  p 
1 + 2ξ + 
ω0  ω0 
Donner son modèle échantillonné H(z) :

sT Y(z) Y(z)
Y(z) 1− e 1 e
H1(z) = = − (1 s1 ) H2 (z) = =? H3 (z) = =?
U(z) sT U(z) U(z)
z−e 1 e

72
Fonction de transfert d’un système de régulation
Systèmes Linéaires Echantillonnés numérique en Boucle Ouverte

La fonction de transfert en boucle ouverte, définie pour w[k] = 0,


s’obtient comme dans le cas analogique, en coupant la rétroaction
y[k] en amont du comparateur et en injectant un signal e[k]. Si l’on
mesure y[k], la fonction de transfert en boucle ouverte est alors :

Go (z) =
Y(z)
E(z) (
= Gc (z)  H(z) = Gc (z)  1 − z )
−1  Ga (s) 
Z
 s


H(z) 73
Fonction de transfert d’un système de régulation
Systèmes Linéaires Echantillonnés numérique en Boucle Fermée
L’obtention de la fonction de transfert en BF est immédiate, puisque le
retour est unitaire :

Y(z) Go (z)
GBF (z) = =
W(z) 1 + Go (z)
74
Fonction de transfert d’un système de régulation
Systèmes Linéaires Echantillonnés numérique en Boucle Fermée

la réponse en boucle fermée d’un système de régulation


numérique est :

y(k) = Z−1 Y(z) = Z−1 GBF (z)  W(z)


75
Fonction de transfert d’un système de régulation
Systèmes Linéaires Echantillonnés numérique en Boucle Fermée
Représentation privilégiée d’un système

i. Lorsqu’il s’agit de déterminer l’ordre d’un système (le nombre de


ses pôles) et le nombre de ses zéros, on privilégiera la forme en
puissances de z positives.

ii. La forme de G(z) en puissances négatives de z est utile


notamment lorsque l’on souhaite retrouver l’équation aux
différences régissant le système étudié, par exemple dans le but
d’en implanter l’algorithme.

76
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Performances des systèmes asservis échantillonnés:


Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité

77
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :
Poles d’un système numérique :

▪ Pôles : Les pôles sont les racines de l’équation caractéristique qui


définit le régime libre (lié aux conditions initiales) du système..
▪ les pôles zi d’un système de fonction de transfert G(z) caractérise la
dynamique de ce système (le régime transitoire).

78
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :
Zéros d’un système numérique :

▪ Comme en analogie, ils déterminent si le système est à phase


minimale (un système est à phase minimale si les zéros de sa
fonction de transfert sont stables).
▪ Un zéro instable ( de module > 1) suffit à rendre un système à non
minimum de phase (système non rapide par rapport à un système à
minimum de phase).

79
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :
Zéros d’un système numérique :

▪ Les zéros d’un système caractérisent la rapidité.


▪ Un système possédant des zéros est un système dont le second
membre contient (mémorise) des termes de l’entrée d’excitation :
e(k) , e(k -1) , e(k - 2),…
o L’introduction d’un zéro stable a donc pour effet d’accélérer
le système.
o Le réglage d’un zéro comme zéro instable, provoque
quand à lui un retard du système. Un zéro z0 = 0 est une
avance pure d’un pas d’échantillonnage.

z.G(z) est plus rapide que (z - 0.5)G(z) , lui-même plus rapide que G(z).

80
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :

Modes d’un système discret


Définition
Lorsqu’un système dynamique linéaire est excité par un signal
d’entrée u[k] quelconque, la forme de la réponse y[k] dépend bien sûr
de celle de u[k] mais aussi et surtout des propriétés du système.

Les pôles de la fonction de transfert d’un système discret détermine


la forme du mode.
▪ Modes apériodiques : est un mode associé à un pôle réel.
▪ Modes oscillatoires : est un mode associé à une paire de
pôles complexes conjugués.

81
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :
Mode apériodique

• Le pôle est situé sur l’axe réel du plan (complexe) de z. Il


s’agit d’un mode exponentiel.

Pôle

• Pour |𝑝𝑖 | < 1, lim 𝑦(𝑘) = 0 le mode converge


𝑘→∞
• Dans le cas contraire, le mode diverge.
82
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :
Mode oscillatoire

les pôles complexes apparaissent toujours par paires


conjuguées, en les exprimant sous forme polaire :

𝑝1,2 = R e±𝑗𝛺

Le mode discret associé à une paire de pôles discrets complexes


conjugués est donc de forme générale :

y(k) = R k  sin(k  Ω )

• Pour |R| <1, lim 𝑦(𝑘) = 0 le mode est convergent


𝑘→∞
• Dans le cas contraire, le mode diverge.
83
Relation entre la position
des pôles et la forme des
Systèmes Linéaires Echantillonnés modes discrets

84
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :

Stabilité :
Si on envoie une impulsion de Dirac à un système de fonction de
transfert G(z), sa sortie est :

S(z) = G (z)
𝐺 𝑧
Développons en éléments simples autour de ces pôles zi :
𝑧

zA1 zA 2
G (z) = + + ...
z - z1 z - z 2
D'ou :
s(kT ) = A z + A z + ... car : TZ z =
k
1 1
k
2 2  
z k
i
z - zi
La réponse impulsionnelle s(kT) tend vers zéro si : 𝒛𝒊 < 𝟏 85
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :

Stabilité :

Théorème :
• Un système dynamique linéaire discret est stable, si et seulement si,
tous les pôles de sa fonction de transfert sont situés à l’intérieur du
disque unité :
𝒛𝒊 < 𝟏
• Il est d’autant plus stable (amorti) que les pôles sont plus à l’intérieur
du cercle. Ceci est prévisible du fait de la relation de passage
continu-discret : 𝑧 = 𝑒 𝑝𝑇

86
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :
Stabilité :
• Lorsqu’un ou plusieurs pôles sont à l’extérieur du cercle-unité, le
système est instable car sa réponse impulsionnelle diverge.
• Pour des pôles situés exactement sur cercle-unité, le système est
à stabilité marginale.

Exemple : L’intégrateur numérique, de fonction de transfert


T z
G(z) = e
z −1

• Est un système marginalement stable.

87
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Configuration pôle-zéro
Réponse impulsionnelle
88
Performances des systèmes asservis échantillonnés:
Systèmes Linéaires Echantillonnés Pôles – Zéros –Stabilité – Causalité :

Stabilité :

(Stabilité analogique) 𝑅𝑒 𝑝𝑖 < 0 ⇔ 𝑧𝑖 < 1 (Stabilité numérique).

89
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Critères d’analyse de la stabilité d’un système Linéaire


Echantillonné

90
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés Critère de Routh-Hurwitz :
Le critère est algébrique, elle consiste à transposer le critère
analogique dans le domaine numérique en utilisant une transformée
homographique qui fait correspondre à l’intérieur du cercle unité du
plan z, le demi plan gauche du plan p.
z −1 1+ w
Transformée en w : w= z=
z +1 1− w

La transformée en w est une transformation qui fait correspondre exactement


l’intérieur du cercle unité au demi plan gauche du plan complexe.
91
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Critère de Routh-Hurwitz : Exemple d’application
N ( Z)
F ( Z) = fonct transf en BF
D ( Z)
avec D ( Z ) = Z2 + ( 0, 37K − 1, 37 ) Z + 0, 37 + 0, 26K

D ( W ) = ( 2, 74 − 0,11K ) W 2 + (1, 26 − 0, 52K ) W + 0, 63K

2 ,74
W2 2,74-0,11K 0,63K K = 24,9
0 ,11
1,26-0,52K 1,26
W1 0 K = 2 ,42
0 ,52

W0 0,63K K 0

Système stable si 0<K  2, 42 92


Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés Critère de Jury :
Le critère de Jury est un critère permettant de déterminer à partir du
polynôme caractéristique (dénominateur de la fonction de transfert
en boucle fermée), le module des racines de l’équation
caractéristique 1+ G(z) = 0, sans résoudre cette équation.

Domaine continu Domaine échantillonné


Pc = αc + jωc Pe = e Te Pc = e c Te .e jc Te
Condition de stabilité asymptotique

Re [ Pc ] =  c  0  e c Te = Pe  1
Im(z)

j
stable instable
stable
α
Re(z)

-j 93
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés Critère de Jury :
Soit le polynôme caractéristique :

D( z ) = a00 + a10 z + a20 z 2 + ... + an0 z n

Le système asservi est stable si


n
1)  ai0  0 D(1)  0
i =0

n  0 si n pair
2) (−1) n
 (−1) i ai0  0 D(-1) 
i =0  0 si n impair
3) a00 − an0  0

• Si l’une de ces trois conditions n’est pas vérifiée, le système est


instable.
• Si ces conditions sont vérifiées, alors on vérifie d’autres conditions
sur les éléments établis dans le tableau de Jury. 94
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés Critère de Jury :
On construit la matrice suivante de dimension (n-1)x(n+1) :

 a00 a10 a20 ... ... an0−1 an0 


 1 1 
 a 0 a 1 a12 ... ... a1n−1 0
 a02 ... ... ... ... ... ... 
 ... 
 ... ... ... ... ... 0
 a0p a1p ... ... anp− p ..0 0
 ... ... ... .. ... 0
 n−3 ... 
 a0 a1n−3 a2n−3 a3n−3 0 ... 0
 n−2 n−2 
a0 a1 a2n−2 0 0 ... 0

• Les deux premières lignes du tableau sont les coefficients de d(z).


• L’indice supérieur correspond au numéro de la ligne, l’inférieur au
numéro de la colonne.
95
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés Critère de Jury :

Les coefficients sont définis comme suit :

( ligne)
a0j a nj− j −k
akj +1 =
a nj− j a kj
pour 0  k  n − j −1
( colonne)

a j +1 = 0 k  n − j −1

4) a0j − anj− j  0 pour j = 1, 2, 3, …, n-2

96
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Critère de Jury :

Applications aux systèmes :

97
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Remarque importante:

Comme pour les systèmes continus, les marges de phase, de


gain et de module restent les outils d’étude de la stabilité relative
dans le domaine fréquentiel; ainsi que les concepts
d’amortissement et dépassement dans le domaine temporel.

98
Critères d’analyse de la stabilité d’un SLE
Systèmes Linéaires Echantillonnés Exemple d’application du critère de Jury
Exemple 1 : Soit un système représenté en continu par sa fonction de
transfert en boucle ouverte
K
H0 (s) = 𝑜ù 𝐾 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑔𝑎𝑖𝑛 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑡 𝜏 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠
1 + τs
En prenant Te comme période d’échantillonnage, et un échantillonneur
bloqueur d’ordre un, montrer que sa fonction de transfert (boucle ouverte)
est de la forme : K (1 − α )
G0 (Z) =
z−α
Ou 𝛼 est un coefficient à déterminer.

• Donner l’expression de son équation caractéristique E(z)


• Etablir la condition que doit vérifier K en fonction de Te pour que
le système discret soit stable en boucle fermée en appliquant le
critère de Jury.
99
Exemple 2 : Etudier la stabilité du système discret représenté par le
Systèmes Linéaires Echantillonnés schéma fonctionnel suivant (voir figure) :

Exemple 3 : Etudier la stabilité d’un système discret par usage de la


transformation w : Soit 𝐸 𝑧 = 𝑧 2 + 𝑎1 𝑧 + 𝑎2 l’équation caractéristique
d’un système asservi.
Quelles conditions doit vérifier 𝑎1 et 𝑎2 pour que le système soit
stable en boucle fermée?

100
Précision statique des asservissements échantillonnés
Systèmes Linéaires Echantillonnés
L’erreur permanente, qui représente l’écart en régime établi entre la
consigne et la sortie du système, caractérise la précision du système
asservi.

YC(z) E(z) U(z) Y(z)


R(z) H(z)

On établit d’abord la fonction de transfert en boucle fermée :

Y(z) R(z)H(z
=
Yc (z) 1 + R(z)H(z)

et on vérifie la stabilité du système, car la stabilité étant une


performance fondamentale, elle doit être assurée en premier lieu.

102
Précision statique des asservissements échantillonnés
Systèmes Linéaires Echantillonnés
On met R(z)H(z) sous la forme :
1
R(z)H(z) = T(z)
m
(z − 1)

❖ Le gain statique en boucle ouverte peut alors être défini par :

lim(z − 1)m R(z)H(z) = T(1)


z →1

❖ On établit ensuite l’expression de l’erreur e(z)


1
e(z) = Yc (z)
1
1+ T(z)
m
(z − 1)
Par définition, l’erreur statique est :
1
εk = lim e(k) = lim(z − 1) Yc (z)
k → z →1 1 + R(z)H(z) 103
Précision statique des asservissements échantillonnés
Systèmes Linéaires Echantillonnés

m est la classe du système.

104
Précision statique des asservissements échantillonnés…
Systèmes Linéaires Echantillonnés

pour qu'un système présente une erreur statique nulle pour une entrée en
échelon, il faut que la transmittance en boucle ouverte présente au moins un
intégrateur pur.
105
Précision statique des asservissements échantillonnés…
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemple : Un asservissement à retour unitaire a pour fonction de
transfert en boule ouverte :

0.015
R(z)H(z) = K
z3 ( z − 0.985 )

• Calculer son gain statique.


• Calculer l’erreur permanente à une entrée échelon.

106
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Eléments de synthèse de régulateurs numériques

108
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Lieu des racines :

• Lieu des racines ou lieu d’Evans est le lieu des pôles de la fonction de
transfert en boucle fermée lorsque le gain K varie de 0 à l’infini.
• C’est un moyen de choisir un gain K pour obtenir, en boucle fermée, les
performances pré-spécifiées.
• l’examen de la position des pôles permet également de déterminer le
degré de stabilité.
• Pour l’étude de la stabilité de la boucle fermée, on trace dans le plan
complexe, le lieu des racines du dénominateur, note 𝐷 𝑧 = 1 + 𝐺(𝑧)
dont on recherchera les racines; sa construction fait appel à 8 règles.
• Le système bouclé est stable, si le lieu D(z) reste situé à l’intérieur du
cercle unité.

109
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Tracé du lieu des pôles
Si la fonction de transfert en boucle ouverte d’un système de
régulation numérique a pour expression générale

Y(z) n 0 (z)
GBO (z) = =K
U(z) d 0 (z)

La fonction de transfert en boucle fermée s’écrit :

K n 0 (z)
GBF (z) =
d 0 (z) + K n 0 (z)

On note au passage que toutes les fonctions de transfert en boucle


fermée que l’on peut calculer ont le même dénominateur :

d c (z) = d 0 (z) + K n 0 (z)


110
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Tracé du lieu des pôles
• il s’agit de déterminer l’évolution des racines de l’équation
caractéristique lorsque le facteur d’Evans K varie de zéro à l’infini.

111
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Les règles les plus utiles à l’esquisse du lieu des racines :
1 • Le lieu des pôles à n branches. (n nbre des pôles de la FT en BO.
2 Points de départ du lieu : lorsque k tend vers 0, le lieu part de n pôles de la FT en boucle ouverte.
Points d’arrivée du lieu : lorsque k tend vers infini.
3 • Les racines de l’équation caractéristique tendent vers les m zéros de la FT en BO.
• Les (n-m) racines de l’équation caractéristique tendent vers l’infini selon des directions asymptotiques.
• Les points d’arrivées des (n-m) pôles restant sont situés à l’infini. Il rejoignent (n-m) asymptotes d’angle
1 + 2𝜆
4 𝜉= ⋅𝜋 𝜆 = 0,1 … . , n − m − 1
𝑛−𝑚
formant une étoile régulière.
𝑛
𝑚
෎ 𝑝𝑖 −෍ 𝑍𝑗
𝑖=1
5 • Le points d’intersection des asymptotes avec l’axe réel : 𝛥 = 𝑖=1
𝑛−𝑚

• Tout point de l’axe réel situé à gauche d’un nombre impaire de pôles et de zéros réels fait partie du
lieu.
6 𝑚 𝑛
1 1
• Points d’intersection des branches du lieu sur l’axe réel. ෍ =෍
𝑖=1 𝛼−𝑧𝑖 𝑖=1 𝛼−𝑝𝑖 112
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemples 1 : synthèse d’un régulateur P

On considère le système de régulation numérique dont le


système à régler a pour modèle échantillonné :
10
H(z) =
(z − 1)(z − 0.5)

On se propose de déterminer le gain de boucle K de façon que le


comportement en boucle fermée soit optimal. Cela signifie que l’on
souhaite que la fonction de transfert du système en boucle fermée
possède une paire de pôles complexes conjugués caractérisés par un
taux d’amortissement 0,5.

10
Echelon K = ??? H(z) =
(z − 1)(z − 0.5)
113
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemples 2 : synthèse d’un régulateur P

On considère un système asservi échantillonné de fonction de


transfert en boucle ouverte :

z − 0.5
G bo (z) = K
(z − 1)(z − 0.5)

Tracer le lieu d’EVANS du système et calculer la valeur de K qui


va garder le système stable en BF.

114
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Approches de synthèse de correcteurs numériques

Deux types d’approches


– Méthodes propres au numérique

– Méthodes de transposition d’un correcteur continu (y compris PID)


115
Eléments de synthèse de régulateurs numériques
Systèmes Linéaires Echantillonnés Etapes d’une commande numérique par calculateur d’un processus continu
échantillonné –bloqué :
• Choix de la période d’échantillonnage Te et obtention par calcul ou
identification, de l’équation de récurrence ou de la fonction de transfert du
processus numérique à réguler,
• Choix du modèle numérique à atteindre en boucle fermée après correction ;
choix guidé par l’analyse et l’expression du cahier de charge,
• Conception du correcteur numérique nécessaire (calcul des paramètres du
correcteur),
• Le correcteur, calculé en général dans le domaine fréquentiel (transformée en
z) conduit, par retour au domaine temporel, à l’algorithme de commande du
processus.

116
Synthèse de correcteurs numériques par extension de correcteurs
Systèmes Linéaires Echantillonnés analogiques.
• Approximation de la variable p.
Le principe de l’approche consiste à déduire un correcteur Rd(z) du
correcteur Rc(p) en choisissant une approximation de la variable p,
selon la figure :

Discrétisation d’un correcteur analogique.


117
Méthodes de discrétisation d’un correcteur analogique
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Comment en déduire C(z) ???
On connaît C(s)

Discrétisation avant :

Elle résulte de l’approximation de la dérivée d’une fonction entre deux


instants d’échantillonnage par la méthode d’Euler.

Discrétisation arrière

Approximation de Tustin

118
Méthodes de discrétisation d’un correcteur analogique
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Synthèse d’un correcteur numérique par transposition d’un
correcteur continu – exemple.

119
Systèmes Linéaires Echantillonnés ▪ Correcteur Proportionnel et Intégral (PI) :

But : Accroitre la précision par un intégrateur.

Relation de base et fonction de transfert :

1 1 z U(z) z
u(s) = K pe(s) + K i e(s) → D(z) = = Kp + Ki
s s z −1 e(z) z −1

U(z) b1z + b0
Qui se met aussi sous la forme : D(z) = =
e(z) z −1

Avec : b1 = K p + K i , b0 = −K p

Algorithme de commande :
uk = uk −1 + b1 ek + b0 ek −1 CI nulles
120
Systèmes Linéaires Echantillonnés ▪ Correcteur Proportionnel et Dérivée PD (avance de phase) :

• But : accroitre la stabilité et la rapidité par une avance de phase.


• Relation de base et fonction de transfert :
1 z −1 U(z) z −1
u(s) = K pe(s) + K d s e(s) → D(z) = = K p + Kd
s z e(z) z
• Qui se met aussi sous la forme :

U(z) b1z + b0
D(z) = =
e(z) z
• Avec :
b1 = K p + K d , b0 = −K p

• Algorithme de commande :

( )
uk = K p + K d ek + K d ek −1 CI nulles
121
▪ PID numérique :
Systèmes Linéaires Echantillonnés
But :
Améliorer les performances du système bouclé (stabilité, précision, rapidité
et sensibilité aux incertitudes du modèle),

Fonction de transfert discrète :

(obtenue par transposition numérique des opérations d’intégration et de


dérivation analogique).

• Algorithme de commande :

122
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Méthode de Zdan :

L’objectif est d’obtenir un système en boucle fermée dont le


comportement soit voisin de celui d’un système du second ordre,
caractérisé par une paire de pôles dominants.

Le système est purement numérique,

123
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Méthode de Zdan :

Les spécifications sur le modèle H(z) pour le système corrigé concernent :


• Le régime transitoire défini par 2 paramètres : l’amortissement ξ et la
pulsation ωn du système.
• Le régime permanent : caractérisé par les erreurs statiques.

124
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Le principe de la méthode de Zdan est d’aboutir à l’expression de C(z)G(z) la
plus simple possible. C(z) comportera :
1. Des pôles et des zéros compensant les zéros et les pôles de G(z) .
2. Autant de pôles à z =1 qu’il est nécessaire, compte tenu de ceux de
G(z) pour que l’erreur statique soit nulle, selon l’ordre de précision
souhaité.
3. Un gain ajustable KD .
4. Autant de paramètres (Ai ,Bi) qu’il y a de spécifications
(amortissement, rapidité…) à satisfaire. Ces paramètres interviennent
dans des expressions de la forme :

125
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
C(z) s’écrit alors :

L’équation caractéristique est (équation décrivant le système bouclé) :

On identifiera les coefficients à ceux de l’équation caractéristique


désirée (pour le système modèle) et, de façon générale à ceux
découlant de l’expression :

où z1 et /z1 sont les pôles dominants (correspondant à un 2ème ordre)


et z3, z4,..., zn des pôles que l’on doit rendre négligeables.
126
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Exemple :
On souhaite corriger le système asservi d’entrée E(z) , de sortie S(z) et de
transmittance échantillonnée en boucle ouverte :

La période d’échantillonnage est T = 0.1s .Les performances souhaitées


correspondent aux caractéristiques d’un système du second ordre :
ω=10rd / s, ξ = 0.5, erreur de position nulle.

On choisit, 𝐶 𝑧 = 1/𝑇(𝑧) ainsi on supprime les pôles et les zéros de la


transmittance de départ, mais il faut de plus que le système possède une
erreur de position nulle, il faut donc ajouter un intégrateur :

127
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
Maintenant il faut introduire des paramètres (que l’on règlera) qui permettent
de satisfaire le cahier de charges. On choisit donc :

La nouvelle transmittance en boucle ouverte est :

On identifie ensuite 1+T(z)C(z) = 0 à l’équation du second ordre :

On obtient après identification :

Qui donne :

128
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
• Ainsi, en boucle fermée, on obtient la fonction de transfert corrigée
:

• Et le correcteur :

• La fonction de transfert en boucle fermée s’écrit :

129
Synthèse numérique (suite)
Systèmes Linéaires Echantillonnés
• La réponse indicielle s’écrit :

130
Systèmes Linéaires Echantillonnés

Fin
Banne chance
131

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