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INTRODUCTION

En architecture-construction, l'ossature (de l'italien ossatura, squelette, carcasse, charpente1)


est un type de structure généralement rigide d'un ensemble ou d'une partie d'ensemble
architecturé (l'ossature d'une voûte ou d'un vitrail). En termes de gros œuvre c'est la partie
structurelle et porteuse d'un vaisseau ou d'un édifice (la bâtisse).
I. Définition
L'ossature, la bâtisse, est constituée en pierre, brique, béton, métal ou bois. C'est le support
rigide en gros œuvre, ce sont les éléments de l'ouvrage qui assurent la stabilité et cette
structure est réceptrice du remplissage en parois pour constituer l'abri. La partie située au-
dessus du sol est la superstructure, la partie enterrée dans le sol est l’infrastructure. Cette
structure constitue l’appui de la construction, celle qui reçoit les charges.

Le maçonnage en éléments aussi bien lourds que légers et la fixation d'éléments légers sont
utilisés pour associer les éléments du remplissage (le remplage) à toute structure.

Pour la structure de bâtisse on parlera de remplissage par exemple par un mur rideau de
façade, par des hourdis de plancher, etc. Les ossatures peuvent porter des structures tendues
modernes en textile ou en film plastique, aussi bien en intérieur qu'à découvert à l'extérieur.

On parlera aussi d'ossature pour désigner la structure rigidifiante d'élément de remplissage,


par exemple des U métalliques pris en sandwich entre 2 plaques de plâtre pour une cloison
légère, ou pour un vitrail, etc. Les éléments servant au remplissage sont mis en œuvre en gros
œuvre ou second œuvre selon leur nature.

Dans le cas d'ossature porteuse d'édifices relativement petits issue de la tradition bois (C) on
trouve de « nouveaux assemblages ».

II. Éléments d'ossature


Pour constituer l'ossature en bois, pierre, béton, et métal de l'édifice on utilise classiquement
des structures composées a :

 En éléments verticaux simples :


o Murs, voiles béton - (C)
o Arc - (C),
o Poteaux - (C),
o Pile de pont
 En éléments horizontaux simples :
o Poutres - (C),
1. Le mur
a. Définition
Un mur est une structure solide, faite de pierres, de briques, de parpaings ou d'un autre
matériau, qui sépare ou délimite deux espaces.

Dans les bâtiments les murs forment les pièces. En plus de définir l'espace intérieur
du bâtiment, leur utilité est en règle générale de soutenir les étages et la toiture.

En plein air, ils délimitent un espace, offrant une zone de sécurité contre les intrusions ou
restreignant simplement la libre circulation des animaux ou des personnes. Certains murs ont
une fonction de protection contre les effets naturels comme l'eau (on parle dans ce cas
de digue ou de barrages).

Le mur peut avoir des fonctions symboliques (propriété, apparat) et/ou de protection et
défense (mur d'enceinte, de forteresse, de prison).

Par extension, on qualifie de mur tout assemblage d'éléments de taille et de forme similaire
(généralement rectangulaire) : mur de carreaux de verre, mur de télévisions. De la même
manière, tout obstacle ayant une apparence relativement unie et infranchissable peut être
qualifié de mur : mur d'eau (pour une vague très haute), mur de brouillard, mur de flammes ou
de chaleur.

b. Fonction
Un mur est un ouvrage destiné :

 À séparer deux pièces d'une habitation (mur de séparation, mur d'enceinte) ;


 à constituer un édifice, supporter la partie supérieure par des murs porteurs en façade ou
en travers de la façade (le « mur de refend »), sauf pour le « mur-rideau » qui ne constitue
que la séparation de la pièce avec la rue, qui est suspendu et ne porte rien dans
certains immeubles ;
 À conforter un talus (mur de soutènement) ;
 à protéger une zone contre les éléments (digue, mur anti-avalanche…) ou contre le bruit
(mur anti-bruit) ;
 à servir de support pour une œuvre picturale (fresque, graffiti, etc.) ou sculpturale (bas-
relief, mur végétalisé, etc.) ;
 à permettre une pratique sportive (mur de pelote basque ou de tennis, mur d'escalade).
2. Arc - (C),
L’arc est l'élément d'ossature de directrice courbe ou polygonale, qui enjambe l'espace
ouvert entre deux piliers (pied-droit, etc.) ou murs en transmettant toute la charge qu'il
supporte aux appuis (culées, contreforts, etc.), moyennant une force oblique
dénommée « poussée1 ».

3. Poutres - (C),

Une poutre est à l'origine un bois de brin, de manière préférentielle du chêne, équarri à la scie
de long ou à la hache (cognée, herminette et doloire de charpentier), et qui était donc de toute
la grosseur des arbres; c'est-à-dire qu'on n'avait enlevé du tronc que les dosses, laissant
le duramen quasi intact. Elle peut servir à faire des clôtures.

Le côté d’une poutre est selon NF B50-002 supérieur à 120 millimètres1.

La poutre visible est un élément d'architecture traditionnel dans les bâtisses où l'apparat est
important. Aussi bien en architecture classique que moderne, ses faces sont alors en général
travaillées donnant un aspect soigné, voire sculpté, pour par exemple former une
ornementation ou un rythme de plafond. Les poutres de structure ne sont parfois qu'une partie
renforcée par une armature dans un élément de construction (par exemple dans
un plancher pour soutenir une cloison).

a. Généralités
Poutre débordante sculptée d'une maison roumaine (XIXe siècle) (musée du village
roumain, Bucarest). Poutres en béton formant la structure d'une grange en Angleterre.

Les poutres supportent les lambourdes pour faire le plancher entre murs pignons et murs
long-pans ou murs de refend.

Elles peuvent servir d'ossature simple supportant les chevrons pour faire la toiture. Dans
une charpente de toit composée, poutre désigne surtout les arbalétriers.
Les poutres ont servi dans les constructions de linteau à la place des pierres massives,
antérieurement aux arcs, au-dessus des portes et fenêtres dans leurs baies.

Elles servent de structure de balcon en tant que poutres de plancher prolongées et débordantes
à l'extérieur du bâtiment dans l'architecture du XVIIe siècle.

Elles sont devenues des pièces en fer reprenant principalement dans les baies les charges
des allèges constituant les pleins de travée, bande horizontale du mur bâti au-dessus des
fenêtres de l'étage inférieur, et les charges des planchers.

Ces pièces de construction en métal coulé sont ensuite devenues des assemblages rivetés ou
soudés à base de plats et cornières puis des « profils » laminés ou soudés à âme pleine
(Voir architecture métallique).

Dans l'architecture moderne du XXe siècle les poutres sont des éléments de béton armé coulés
sur place avec leur ferraillage, puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, des poutres
préfabriquées, coulées au sol hors-place. Le système d'industrialisation de la construction
individuelle a abouti au système poutrelle-hourdis.

Les poutres précontraintes, pourvues de câbles de précontraintes incorporés et tendus avant la


prise du béton, sont souvent utilisées lorsqu'il est nécessaire d'atteindre de grandes portées ou
de supporter d'importantes charges.

Le bois a aussi fait son retour avec le lamellé-collé. En construction, le concept de poutre a,
en premier lieu, donné les fermes de la charpente, poutres composées utilisées différemment
de la conception habituelle des poutres, l'utilité est ici la pente versante et non le support
horizontal, et les pannes, poutres simples horizontales. Le concept s'est étendu jusqu'à
l'édification de grands caissons en métal et béton, par exemple des bâtiments dont le premier
étage surélevé au travers d'une rue constitue à lui seul une poutre à caisson dont les âmes sont
percées des baies de fenêtre, leurs allèges étant calculées et fabriquées en un assemblage de
tirant renforcé en partie basse d'âme de poutres-cloisons, et, exemple extrême, l'Arche de la
Défense.

b. Quelques caractéristiques

 La poutre a une section où la hauteur est plus grande que la largeur, selon son modèle de
calcul.
 La poutre continue est une poutre sur plusieurs appuis ; elle a une section plus faible que
les poutres sur deux appuis pour une même portée.
 La poutre est pleine (massive) ou composée (assemblage de membrures, assemblage à
jours).
 La poutre peut être composée de plusieurs matériaux par exemple bois et métal, béton et
métal pour l'assemblage mais aussi pour les caractéristiques physiques.
 La poutre des constructions industrielles constituée de bielles et membrures comprimées
et tirants tendus formant des triangles est une poutre en treillis.
 Le profil de la poutre métallique industrielle à section constante est normalisé (IPE, IPN,
HEA, UPA, etc., la première lettre donne la forme de la section), elle a un sens de pose
impératif.
 La poutre-caisson est une poutre de section creuse et fermée.
 La poutre-cloison ou poutre-voile est une poutre de grande hauteur dont le rapport
hauteur sur longueur est supérieur à 0,5 et dans laquelle se développe un effet de voûte.
Les poutres-voiles sont armées, en partie basse, par un tirant qui reprend la traction
engendrée par l'effet de voûte. En pratique, il s'agit de murs qui ne sont appuyés qu'à leurs
extrémités et sont donc fléchis.
 La forme longitudinale donnée à la poutre est :
o Un rectangle,
o Un trapèze partie longue en haut,
o Une portion de cercle à arc en bas corde en haut,
o Un rectangle mixtiligne, rectangle découpé en bas d'une hyperbole centrée vers le bas.
 La semelle de poutre est son élément bas ou sa face basse, la partie de socle servant
d'appui.
 La retombée de poutre est la face visible de la poutre par-dessous.
 Si la poutre est solidaire de deux piliers séparés elle constitue alors un portique où :
o La poutre peut être totalement encastrée des deux côtés et avoir une âme plus mince
en son milieu,
o La poutre peut être articulée à ses extrémités en appui et avoir une âme plus mince à
ses extrémités,
o La poutre peut être articulée en son milieu et est encastrée aux piliers, et est une
composition de 2 potences face à face.
 Les poutres de la construction ancienne reposaient sur des corbeaux sculptés, en
construction récente elle repose sur des consoles avec des platines intermédiaires de
positionnement ou de jeu de dilation-rétraction.
 La poutre sur deux appuis aux extrémités a sa partie haute en compression et sa partie
basse en tension.
 La poutre en porte-à-faux encastrée dans un appui est en flexion, a sa partie haute en
tension et sa partie basse en compression.

III. Calcul
La théorie des poutres est un modèle utilisé dans le domaine de la résistance des matériaux.
On utilise deux modèles :

 La théorie d'Euler-Bernoulli, qui néglige l'influence du cisaillement ;


 La théorie de Timoshenko qui prend en compte l'effet du cisaillement.

Le terme de « poutre » désigne un objet dont la longueur est grande par rapport aux
dimensions transverses (section fine). Stricto sensu, une poutre est un élément de structure
utilisé pour la construction dans les bâtiments, les navires et autres véhicules, et dans la
fabrication de machines. Cependant, le modèle des poutres peut être utilisé pour des pièces
très diverses à condition qu'elles respectent certaines conditions.

1. Principes de modélisation
Démarche

Démarche pour l'étude des poutres.

Pour étudier les poutres, on met en relation :

 Les efforts de cohésion avec les efforts extérieurs, grâce au principe de la coupure ;
 les efforts de cohésion avec le tenseur des contraintes, grâce au principe d'équivalence ;
 Le tenseur des contraintes avec le tenseur des déformations, grâce à la loi de
Hooke généralisée ;
 et la forme finale de la poutre, c'est-à-dire le champ des déplacements, avec le champ
de tenseur des déformations.

Le modèle de poutre permet de passer des efforts de cohésion au tenseur des contraintes ; il
permet d'appliquer le principe d'équivalence.

Modèle de la poutre[modifier | modifier le code]

Quelques poutres classiques.

Définition des termes : poutre de courbe moyenne GOGE, de section droite S, et fibre neutre de
section DS.

On appelle « poutre » un solide engendré par des surfaces finies, appelées « sections droites »,
telles que :

 L’ensemble des centres de gravité des sections droites est une courbe continue et
différentiable, appelée « courbe moyenne » ; son rayon de courbure est grand devant sa
longueur ;
 Les sections droites sont perpendiculaires à la courbe moyenne ; elles « varient de
manière continue et lente » ;
 La racine carrée de la surface des sections droites est petite devant la longueur de la
courbe moyenne ;
 le matériau est homogène et isotrope.
Si le rayon de courbure est faible ou que la section varie brutalement, il faudra considérer
les concentrations de contrainte.

Dans les cas les plus simples, notamment celui des poutres au sens « élément de structure »
(fer, tube, etc.) la courbe moyenne est droite et les sections droites sont identiques.

Mais on peut modéliser d'autres types de pièces. Par exemple, un arbre de transmission,
un axe, un levier, un tuyau, un réservoir, ou même la coque d'un navire peuvent être
modélisés par une poutre ; un ressort hélicoïdal (ressort à boudin) peut être considéré comme
une poutre dont la courbe moyenne est hélicoïdale, et dont les sections droites sont
des disques de même rayon.

On appelle « fibre » un volume généré par une petite portion d²S de la section droite suivant
une courbe parallèle à la courbe moyenne. On appelle « fibre neutre » la fibre générée par la
courbe moyenne elle-même.

Pour simplifier, sauf indication contraire, nous dessinerons des poutres dont la courbe
moyenne est une droite avant déformation.

La modélisation consiste à définir des paramètres de forme (L, IG, IGy, IGz) à partir de la forme
de la pièce réelle.

Finalement, l'étape de modélisation consiste à :

 D’une part considérer la fibre neutre seule, caractérisée par sa longueur L (et si la poutre
n'est pas droite, par une fonction y(x)) ;
 d'autre part à considérer les sections droites, caractérisées par leur aire S (pour la traction-
compression) et leurs moments quadratiques IG (pour la torsion), IGy et IGz (pour la
flexion).

Hypothèses pour les calculs


Hypothèse des petites déformations (haut) : les sections droites restent planes et
perpendiculaires à la courbe moyenne ;
pour les grandes déformations (bas), les hypothèses ne sont plus respectées, les sections
droites deviennent gauches et ne sont plus perpendiculaires à la courbe moyenne.

La théorie des poutres est une application de la théorie de l'élasticité isotrope. Pour mener les
calculs de résistance des matériaux, on considère les hypothèses suivantes :

 Hypothèse de Bernoulli : au cours de la déformation, les sections droites restent


perpendiculaires à la courbe moyenne ;
 Les sections droites restent planes selon Navier-Bernoulli (pas de gauchissement).

L'hypothèse de Bernoulli permet de négliger le cisaillement dans le cas de la flexion : le


risque de rupture est alors dû à l'extension des fibres situées à l'extérieur de la flexion, et la
flèche est due au moment fléchissant. Cette hypothèse n'est pas valable pour les poutres
courtes car ces dernières sont hors des limites de validité du modèle de poutre, à savoir que la
dimension des sections doit être petite devant la longueur de la courbe moyenne. Le
cisaillement est pris en compte dans le modèle de Timoshenko et Mindlin.

 Poutrelle béton,
 Poutrelle métal,
o Dalles - (C)

Une dalle désigne d'abord une plaque monolithe taillée dans une roche, et destinée à la
couverture d'une voie, d'un monument, d'une tombe. Ce n'est qu'avec l'apparition du béton
armé, la pierre artificielle, que dalle est employé pour désigner les planchers de béton.

Dalle
Le terme désigne aussi bien le composant de gros œuvre que le composant architectural. Elle
fournit dans la conception architecturale les planchers en même temps que les plafonds dans
les étages des bâtiments modernes, elle fournit le support pour des passages piétons ou
automobiles, pour des jardins. Elle permet l'architecture hors-sol des bâtiments leur plateaux
d'accès en rez-de-dalle par ses possibilités de donner forme à leurs abords en gradins, mails et
jardins... La dalle peut se comporter comme une « plaque » et se porter « toute seule », donc
avoir des poutres invisibles intégrées faites avec un ferraillage particulier, ou avoir
des poutres ou caissons avec leur retombées, (leur épaisseur visible par une face horizontale
basse), coulés à part selon un maillage défini par leur portée. La poutraison intégrée en
augmentant l'inertie fournit la rigidité nécessaire à l'ensemble.

Les grandes portées sont faites avec du béton précontraint. Un maillage de structure avec
standardisation des éléments utilisés pour faire la construction aboutit fréquemment à la
fabrication de prédalles qui favorisent l'économie et diminuent les contraintes de temps de
réalisation du chantier.

Les prédalles sont des dalles minces de 5-8 cm au ferraillage essentiellement débordant à
l'extérieur devant être bétonné dans la dalle finie, dont la face supérieure fournit une bonne
accroche au béton futur. En fait ce sont des coffrages intégrés aux futures dalles à couler et les
prédalles peuvent être en précontrainte avec une flèche qui sera absorbée par le poids de la
coulée puis les charges reçues.

Si la dalle est mince, elle peut être coulée en finition « monolithe », c'est-à-dire sur une seule
couche. L'épaisseur régulière et la forme de pente nécessaire à l'écoulement des eaux reçues
sont obtenues par le tirage régulier avant prise d'une règle de maçon selon la vitesse de prise
liée aux conditions extérieures et aux composants du béton. La dalle peut être faite avec du
béton autonivelant (BAN) qui ne nécessite pas de vibreur.

La finition de maçonnerie se fait à la règle tirée au bon moment en fin de prise. La face
supérieure nécessite un soin qui ne peut se reprendre de bonne façon après coup par un ajout
d'eau ou de liant ou mortier ou un talochage donnant une ségrégation, la face supérieure étant
dans la durée soumise à corrosion et fatigue. La surface mise en œuvre par coulée est d'une
grande importance.

La dalle finie peut comporter une chape, une épaisseur supplémentaire ajoutée sur une dalle
qui a été mise à niveau au râteau. Cette chape peut être désolidarisée de la dalle : la chape
flottante. Ces chapes servent à obtenir le niveau fini du plancher, du plateau, quel que soit le
revêtement.

Ces choix de composition de structure de dalle sont faits selon l'usage futur de la dalle et ses
contraintes attendues architecturales, pour l'habitat, pour les bâtiments industriels, pour les
bâtiments publics, ses contraintes d'infrastructures construites en génie civil.

Dalle intérieure

La dalle intérieure compose la base des planchers constituant les étages du bâtiment. Le
premier plancher le plus bas, si le bâtiment n'est pas sur vide sanitaire, peut être en contact
avec le terrain recevant la construction. Il s'agit soit d'un radier servant de fondation au reste
de l'immeuble dans le cas d'un terrain hétérogène ou inondable, soit d'une dalle sur sol (dalle
de propreté ou dalle couvre-plancher) ou d'une plateforme simple (dallage) qui ne sert pas
d'élément de fondation. La dalle en étage est à la fois plancher et plafond, elle est aussi au
dernier niveau le support possible de l'étanchéité de l'édifice.

Le dessin en plan des dalles du bâtiment peut aboutir à des coffrages standards pour des
fabrications de planchers de pièces à forme répétitives (de garages-box, de bureaux, d'hôtels
livrés à des sociétés).

Radier général

Les bases des porteurs verticaux sont en excavation plus profonde que la dalle, avec des
chapeaux d'armature positionnés côté face basse de dalle et des fers verticaux piqués en
attente. La dalle est coulée sur un film plastique recouvrant un lit de sable, avec son treillis
soudé d'armature positionné côté face haute de dalle, lié aux fers piqués dans les bases. La
dalle fait avec les murs un cuvelage qui ne doit pas déstabiliser le bâtiment en le faisant
flotter, elle doit comporter des orifices de drain de remontée de l'eau de nappe phréatique à
l'intérieur du bâtiment. Lorsque le niveau de nappe monte, l'eau sera pompée. Le radier est
utilisé pour des constructions du gabarit d'immeuble d'habitat ou construction haute.

Plateforme

La dalle est coulée avec son treillis soudé d'armature légère sur un film plastique recouvrant
un lit de sable. Ou bien la dalle est coulée sur un béton de propreté : une couche de béton
mince directement mis à même le sol nivelé et qui a sa prise avant la coulée de la dalle qui
doit supporter des charges. La plateforme est faite indépendamment des fondations des murs à
semelles filantes ou poteaux avec leurs longrines, qui sont porteurs en général d'une structure
de quelques étages ou seulement du toit, cas fréquents dans les constructions de bâtiments
commerciaux ou industriels.

En étage

La dalle en niveau est coulée sur coffrage avec son treillis soudé d'armature sur des porteurs.
La dalle peut aussi être faite sur des prédalles servant de coffrage perdu. Plutôt que posée, la
dalle est liée aux ferraillages des murs, des voiles minces ou des « poteaux » en béton
(éléments verticaux à section quasi carrée de dimensions faible : 20 à 100 cm). En structure
mixte béton-fer, la dalle est posée attachée, boulonnée, s'il n'y a pas de poutres, à des platines
appartenant à des éléments porteurs composés de profils métalliques soudés. Elle supporte les
cloisons légères, les murs rideaux de façade. La sous-face de la dalle constitue le plafond
presque prêt à peindre.

La dalle peut être double, (une dalle plafond, un vide de quelques centimètres, une dalle
plancher), pour diminuer la conduction phonique et thermique et séparer plus fortement les
voisinages.

La dalle peut comporter un système de chauffage intégré pour le local dont elle est le plancher
et parfois pour le local dont elle est le plafond. La contrainte est de ne pas dépasser une
température qui doit être assez basse pour éviter les désagréments de santé des occupants, et
de profiter de l'inertie calorifique et constituer un stockage de chaleur.

 Chauffage électrique : une résistance serpentine est déposée au coulage du béton et


permet d'avoir le chauffage de base par le sol. Dans certains cas il est en plafond,
envisageable par exemple en double dalle, et le chauffage est irradiant.
 Chauffage central à chaudière individuelle ou collective : un tuyau serpentin intégré au
béton fait de la dalle un radiateur basse température (système quasiment abandonné après
ses mises en œuvre après 1965, et à nouveau à l'ordre du jour après 2007).

Le niveau fini des surfaces variées de la dalle est atteint en ajoutant à la dalle des chapes plus
ou moins épaisses correspondant à des revêtements de surface minces ou épais :
des moquettes (2 cm), des carreaux (3–4 cm), des parquets bois (jusqu'à 10 cm). Dans un
contexte d'agressivité d'usage (usage industriel, accès du public), ces chapes peuvent contenir
des additifs évitant la corrosion et l'usure due aux passages répétés ou passage de charges
lourdes (chape de compression, chape de dureté) si elles sont nues ou peintes.
La dalle terrasse inaccessible est en général le support de l'étanchéité asphaltée avec couche
de gravier au-dessus du tout et ne présente pas de caractéristiques particulières. La dalle
accessible est une dalle extérieure.

Coulage d'une dalle de compression sur un plancher poutrelles et hourdis. Ici, il s'agit du
plancher haut d'une cave à vin

Dalle extérieure

Les grandes surfaces dallées de béton armé nécessitent un découpage en dalles unitaires
réunies tout en restant désolidarisées, avec des joints pouvant absorber les effets du tassement
différentiel du sol pour chaque dalle. Elles peuvent être posées sur des poteaux et parfois
des portiques si elles sont autoporteuses avec dans certains cas des poutres intégrées ou des
murs auxquelles elles sont liées ainsi qu'une certaine forme de prise .

La dalle doit être étanchée avec un revêtement au-dessous des surfaces accessibles et avoir
une forme de pente pour recueillir les eaux pluviales et les évacuer.(en extérieur) Elle peut
être le support pour une couche de terre pour jardin suspendu, pour du bitume de voirie
automobile, pour des dallettes constituant des passages, pour du mobilier extérieur.

On a utilisé des dalles simples pour faire des autoroutes ou des couloirs de bus, elles n'ont pas
d'éléments porteurs et de structure de rigidité, elles sont cependant sujettes à la rupture en
fatigue par déflection (avec le poids par essieu) et présentent un inconfort d'usage dû à la
discontinuité aux joints, l'effet des rebords.

o Fermes, treillis,
o Tabliers pour les ponts.
 En éléments à membres verticaux et horizontaux :
o portiques, potences,

 En éléments à surface oblique :


o Voûtes - (C).
o Les coques (béton projeté) non décomposables en portions de plan, (à la fois murs et
toit).
o Les enveloppes gonflées en structures tendues.
IV. Types d'ossature

1. Ossature en pierre brique


Ossature en pierre brique est plus rare dans les pays riches et développés car elle n'est pas très
résistante.

2. Ossature en béton armé


Le béton armé est un matériau composé de béton (ciment, agrégats et eau) et de barres
en acier (fer). Ces barres en acier compensent la très mauvaise performance du béton seul
soumis aux efforts de traction. En revanche, le béton seul travaille bien aux efforts de
compression.

L'ossature en béton armé est constituée d'un squelette de poteaux reliés entre eux par des
poutres créant un système de maillage verticaux et horizontaux, où chaque élément travaille
tant en compression qu'en traction, selon les efforts qui lui sont demandés.

Le béton armé permet de jouer sur les formes des éléments grâce aux différents moulages
dans les coffrages. La trame de l'ossature permet le réemploi de ces coffrages et
une préfabrication en série de certains éléments. Par conséquent, une mécanisation du chantier
est donc possible.

3. Ossature en métal

 Architecture métallique
 Catégorie : Ossature en acier

4. Ossature en bois

 Construction en bois3
 Charpente
 Ossature plate-forme
 Ossature à bois courts
 Ossature à bois longs
 Construction à ossature croisée dite « balloon frame »
 Catégorie : Ossature bois

5. Ossatures mixtes
Une ossature mixte est constituée de plusieurs types de matière, par exemple, bois et métal.

V. CALCUL
La stabilité d’une construction résulte des dispositions prise par le concepteur pour éviter la
ruine de celle-ci au cours de sa durée de vie. En effet, les constructions
(ponts, bâtiments, charpentes, barrages, etc.) doivent résister à un certain nombre de
sollicitations ou charges dans des conditions habituelles (charge de service, neige,…) ou
même exceptionnelles (accident, séisme,…) sans endommagement et sans mettre en danger
les occupants.

La stabilité est assurée quand en chaque point de la construction les efforts provenant
des charges extérieures ne dépassent pas la capacité de résistance du matériau.

La stabilité des constructions est le domaine d'étude d'une branche de l'ingénierie et plus
particulièrement du génie civil, l'ingénierie des structures.

1. Réglementation
Des codes ou règlements officiels définissent les critères de stabilité ainsi que les coefficients
de sécurité à prendre en compte lors de la conception. Notons principalement :

 Les Eurocodes développés par le Comité européen de normalisation (CEN).


 Les normes US rédigées par les professionnels de la construction. Notons plus
précisément l’ACI-318 développé par l’American Concrete Institute3 pour le béton armé.

Charges ou sollicitations

Les charges ou sollicitations sont des forces ou des pressions appliquées à la construction.
Nous distinguons :

 Les charges permanentes : poids propre de la construction et de ses finitions, … ;


 Les charges internes à la construction : précontrainte, réglage d’appui, … ;
 les charges d'exploitation, celles qui proviennent de la fonction même de la construction :
charges du trafic sur un pont, pression de l’eau sur un barrage, charges amenées par
l’occupation d’un immeuble, poussée des terres sur un mur, … ;
 les charges d’origine climatique : vent, pluie, neige, température, … ;
 Les charges provenant de l’évolution de l’environnement entourant la construction :
tassement sous un appui, … ;
 les charges d’occurrence exceptionnelle : inondations, tempêtes et tornades, séisme, … ;
 Éventuellement certaines charges accidentelles : incendie, explosions, impacts,
déversement inopiné de matériaux pondéreux, surpression dans un processus industriel,

Les charges à prendre en compte sont définies par la réglementation en usage et de par la
fonction même de la construction. Notons que certaines constructions dites « de sécurité « ne
sont vraiment sollicitées que dans des cas exceptionnels ou accidentels : cas des barrages anti-
tempête.

Résistances

Chaque matériau peut être caractérisé par sa résistance. Celle-ci est mesurée par des tests et
mesures (essai mécanique) ou est certifiée par le fabricant.

La valeur de la résistance prise en compte pour la vérification de la stabilité tient compte de


la dispersion statistique inhérente au matériau. On parle de résistance caractéristique, c'est-à-
dire une valeur qui a une probabilité de 95 % d’être inférieure à celle du matériau réellement
mis en œuvre.

2. Vérification de la stabilité
a. Critères de stabilité
La stabilité de la construction est assurée si les sollicitations sont inférieures aux résistances4,
soit :

S≤R

Où S représente les sollicitations, et R représente les résistances. Si S = R, on dit que l’état


limite5 est atteint. Si S > R, la construction dépasse la ruine et subit des endommagements.
b. Coefficients de sécurité
Cependant, vu les incertitudes portant aussi bien sur les charges que sur les résistances, les
codes et règlements6 imposent d’utiliser des coefficients de sécurité.

La relation ci-dessus devient alors :

S*Cs charge ≤ R/Cs matériaux

Où Cs charge représente le coefficient de sécurité à appliquer sur les charges et tient compte :

 De la possibilité d’écarts défavorables au niveau des charges.


 De la possibilité d’une modélisation imprécise des charges.
 Des incertitudes relatives à l’évaluation des effets des charges.

Et Cs matériaux représente le coefficient de sécurité à appliquer sur les résistances et tient


compte :

 Des écarts défavorables par rapport aux résistances statistiques des matériaux.
 Des imprécisions des coefficients de conversion entre les résistances mesurées et les
résistances réelles.
 Des incertitudes concernant les propriétés géométriques et les modèles de résistance.

Ces coefficients de sécurité sont particularisés selon les conditions de vérification (états
limites ultimes et en service).

c. Vérification de la stabilité d’ensemble


Le concepteur prend les dispositions nécessaires pour que la construction ne se déplace pas en
bloc et donc éviter :

 La flottaison : Cette vérification est particulièrement importante pour les constructions


enterrées sous le niveau de la nappe phréatique. Il convient de prendre en compte les
variations de ce niveau au cours du temps ;
 Le glissement : Ce peut être le cas pour un mur soutenant des terres ;
 Le basculement ou renversement : Cas d’une construction élancée soumise aux effets du
vent.
d. Vérification de la résistance
Chaque élément de la construction doit avoir une résistance suffisante pour éviter les modes
de ruine suivants :
 ruine par excès de charge et donc par dépassement de la capacité de résistance nominale
(résistance des matériaux), soit une rupture ductile à court ou à long terme (fluage) ;
 ruine par instabilité géométrique, quand la structure se dérobe sous la charge (flambage).
Ceci peut se produire principalement pour les éléments élancés comme les barres de
charpente métallique ;
 ruine par fatigue, quand le nombre de sollicitations alternées (vibrations, etc.) dépasse la
capacité de l'élément. La fatigue concerne surtout les supports de machines tournantes ;
 Ruine par rupture fragile (mécanique de la rupture) pour les éléments soumis à des basses
températures ou grande vitesse de chargement ou ayant des défauts préexistants.

Cette vérification est également applicable pour le sol sous la fondation (géotechnique).

3. Vérification de la fonctionnalité
En plus de la stabilité, il convient d’assurer la fonctionnalité de la construction. Par exemple,
il convient d’éviter que :

 Des déformations importantes en cas de grand vent ne gênent les habitants d’un
immeuble.
 Des amplitudes trop fortes de vibration ne détruisent la machine supportée.
 Des fissures ne réduisent l’étanchéité (construction) d’un château d’eau, …

En condition de service, le concepteur s’assurera que la construction reste dans son domaine
de fonctionnalité : pas de déformations ou de fissures excessives, etc.

En condition exceptionnelle (incendie, accident, séisme,…) la construction pourra subir des


dommages partiels mais la sécurité des usagers (habitants,…) doit être envisagée
CONCLUSION

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