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Michel Cazenave Méthode Des Éléments Finis Approche Pratique en
Michel Cazenave Méthode Des Éléments Finis Approche Pratique en
Méthode
des éléments finis
Approche pratique
en mécanique des structures
1 • Introduction 1
V
Bibliographie 281
VI
Pour mener à bien un projet technique, l’ingénieur ou technicien de bureau
d’études doit concevoir puis dimensionner l’ouvrage de manière à fournir à l’entre-
prise exécutante les plans nécessaires à sa réalisation. Très souvent, celui-ci utilisera
un outil de calcul basé sur la méthode dite des éléments finis dont l’utilisation s’est
généralisée dans l’industrie depuis une vingtaine d’années.
Cette méthode, qui n’est pas uniquement dédiée aux problèmes de structures lui
permettra de résoudre un éventail très large de problèmes : structurels, thermiques,
électromagnétiques, fluidiques, avec des aspects linéaires ou non linéaires, station-
naires ou transitoires.
Différents éditeurs de logiciels se sont imposés sur ce marché. Ils proposent géné-
ralement plusieurs modules permettant d’aborder des problèmes multi physiques.
La structure de ces codes comporte habituellement un pré-processeur, un ou plu-
sieurs solveurs, un ou plusieurs post-processeurs. Le pré-processeur est une interface
graphique permettant à l’utilisateur de décrire la géométrie et le type de problème à
résoudre. Le ou les solveurs intègrent les bases des méthodes de résolution (linéaire
ou non linéaire, stationnaire ou transitoire, etc.) spécifiques au cas étudié. Le ou les
post-processeurs permettent de visualiser les résultats sous forme de courbes (évo-
lution en fonction du temps, des charges, des déplacements, etc.) ou d’isovaleurs
matérialisant le comportement de la structure par une échelle de couleurs variant
du bleu au rouge généralement.
Mais avant d’utiliser un tel code de calcul de manière opérationnelle, il est essen-
tiel d’explorer ses capacités et surtout ses limites. Pour ce faire, le futur utilisateur
devra maîtriser un minimum de prérequis théoriques dans le secteur visé (méca-
nique, génie civil, etc.) mais également dans le domaine de la méthode des élé-
ments finis. Toujours dans ce même domaine et au niveau pratique, il devra être
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
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ainsi proposés. Quand cela s’avère nécessaire, ceux-ci sont accompagnés de rap-
pels sur les théories des poutres, des plaques ou des coques. Leurs résultats seront
d’ailleurs, comme indiqué précédemment, très souvent utilisés comme référentiels.
Ceci étant, cet ouvrage ne prétend pas couvrir la méthode de manière exhaustive
car les techniques numériques abordées font partie des plus courantes dans les
codes de calcul commerciaux.
Partant de pré requis en mathématiques et mécanique du solide, le principe d’ap-
proximation élémentaire utilisé par cette méthode est tout d’abord appliqué en
statique aux structures filaires en barres et poutres. La problématique du maillage
et de la validation des modèles de calcul est ensuite abordée lors de l’étude des
modélisations surfaciques avec des éléments membranes, plaques ou coques. Enfin,
ces éléments sont ensuite utilisés dans le cadre de l’étude de la non linéarité géomé-
trique et des méthodes de résolution associées telles que celles de Newton-Raphson
ou de longueur d’arc. Ces différents aspects sont ensuite appliqués aux instabilités
des structures comme le flambement, le déversement ou le voilement des âmes.
Afin de bien décrire la méthodologie utilisée, la grande majorité de ces exemples
est traitée pas à pas par des calculs manuels ou semi automatiques avec le logiciel
Mathcad™ développé par la société Parametric Technology Corporation et dont
les résultats sont recoupés avec les codes de calcul Advance Structure/Effel™ ou
A
baqus™ édités respectivement par les sociétés Graitec SA et Dassault Systèmes
Simulia Corporation. Nous remercions d’ailleurs très sincèrement ces trois éditeurs
pour nous avoir permis d’utiliser leurs logiciels pour illustrer nos exemples.
Le calcul par éléments finis nécessitant le maniement de nombreuses valeurs numé-
riques, il est plus aisé d’exprimer celles-ci sous forme matricielle.
En regroupant des termes de même nature au sein d’une seule et même variable,
cette écriture plus synthétique permet en effet une meilleure compréhension des
différentes phases de construction de la méthode.
Ceci nécessite néanmoins la maîtrise des opérations de base associées à ce type de
calcul : l’addition ou le produit de plusieurs matrices, la résolution de systèmes
linéaires, etc.
⎪ β 2 = v ʹ ( L ) = b1 + 2b2 L + 3b3 L2
⎩
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3
Anticipant sur les règles relatives au produit des matrices (cf. § 2.2.2), On a donc :
⎧ v1 ⎫ ⎡1 0 0 0 ⎤ ⎧b0 ⎫
⎪ β ⎪ ⎢0 1 0 0 ⎥ ⎪⎪b1 ⎪⎪
⎪ 1⎪
{ } ⎨ ⎬ = ⎢⎢
v = ⎥ ⋅ ⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ {b}
⎪ v 2 ⎪ ⎢1 L L2 L3 ⎥ ⎪b2 ⎪
⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎣0 ⎥
1 2 L 3L2 ⎦ ⎪⎩b3 ⎪⎭
⎡ a11 + b11 a12 + b12 a13 + b13 . a1 j + b1 j . a1m + b1m ⎤ (2.5)
⎢a + b a22 + b22 a23 + b23 . a2 j + b2 j . a2m + b2m ⎥
⎢ 21 21 ⎥
⎢ a31 + b31 a32 + b32 a33 + b33 . a3 j + b3 j . a3m + b3m ⎥
⎢ ⎥
⎢ . . . . . . . ⎥ = [ A] + [B ]
⎢ ai1 + bi1 ai 2 + bi 2 ai 3 + bi 3 . aij + bij . aim + bim ⎥
⎢ ⎥
⎢ . . . . . . . ⎥
⎢a + b an 2 + bn 2 an 3 + bn 3 . anj + bnj . anm + bnm ⎥⎦
⎣ n1 n1
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎡3 4 7 2 ⎤
Exemples : Soit les matrices [ A ] = ⎢ ⎥ et [ B ] = ⎢ ⎥
⎣3 1 0 5 ⎦ ⎣1 6 2 3 ⎦
⎡ 4 4 9 5⎤ ⎡ −2 −4 −5 1 ⎤
[C ] = [ A ] + [ B ] = ⎢ 4 ⎥ [C ] = [ A ] − [ B ] = ⎢ ⎥.
⎣ 7 2 8⎦ ⎣ 2 −5 −2 2 ⎦
2.2.2 Produit
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⎡1 0 2 3 ⎤ ⎡ 3 0 6 9 ⎤
Exemple : [C ] = 3 ⋅ [ A ] = 3 ⋅ ⎢3 ⎥=⎢ ⎥
⎣ 1 0 5 ⎦ ⎣9 3 0 15⎦
5
■■ Produit de 2 matrices
Soit deux matrices [ A ] et [ B ] de dimensions respectives n ¥ m et m ¥ l, la matrice
[C ], produit des matrices [ A ] et [ B ] 1, de dimensions n ¥ l, sera obtenue en posant
que les termes cij sont égaux à :
k =m
cij = ∑ aik × bkj (2.8)
k =1
Par exemple, on trouvera pour le premier terme :
c11 = a11 ⋅ b11 + a12 ⋅ b21 + ..... + a1m ⋅ bm1
Cependant et pour que ce produit soit possible, il est important de noter que le
nombre de colonnes de la matrice [ A ] doit être égal au nombre de lignes de la
matrice [ B ] .
⎡4 9⎤
⎢3 1 ⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢ ⎥
Exemple : Soit les matrices [ A ] = ⎢ ⎥ et [ B ] = ⎢1 6 ⎥
⎣ 3 1 0 5 ⎦
⎢ ⎥
⎣7 5 ⎦
⎡1 ⋅ 4 + 0 ⋅ 3 + 2 ⋅1 + 3 ⋅ 7 1 ⋅ 9 + 0 ⋅ 1 + 2 ⋅ 6 + 3 ⋅ 5⎤ ⎡27 36 ⎤
[C ] = [ A ] ⋅ [ B ] = ⎢ 3 ⋅ 4 + 1 ⋅ 3 + 0 ⋅1 + 5 ⋅ 7 3 ⋅ 9 + 1 ⋅1 + 0 ⋅ 6 + 5 ⋅ 5 ⎥ = ⎢50 53 ⎥
⎣ ⎦ ⎣ ⎦
■■ Produit de 3 matrices
Soit trois matrices [ A ] , [ B ] et [C ] de dimensions respectives n ¥ m, m ¥ l et l ¥ p,
la matrice [ F ] , produit des matrices [ A ] , [ B ] et [C ] , de dimensions n ¥ p sera
obtenue en effectuant dans un premier temps soit le produit [ A ] ⋅ [ B ] soit celui de
[ B ] ⋅ [C ] , les deux approches amenant au même résultat.
⎛ [D ] ⎞ ⎛ [E ] ⎞
[ F ] = [ A ] ⋅ [ B ] ⋅ [C ] = [ A ] ⋅ ⎜⎜ [ B ] ⋅ [C ] ⎟⎟ = [ A ] ⋅ [ D ] = ⎜⎜ [ A ] ⋅ [ B ] ⎟⎟ ⋅ [C ] = [ E ] ⋅ [C ]
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎡4 9⎤
⎢3 1⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢ ⎥ et [C ] = ⎡
27 36 ⎤
Exemple : Soit les matrices [ A ] = ⎢ ⎥ , [ B ] = ⎢ ⎥
⎣ 3 1 0 5 ⎦ ⎢1 6⎥ ⎣50 53 ⎦
⎢ ⎥
⎣7 5⎦
⎛ ⎡4 9⎤ ⎞
⎜ ⎢ ⎥⎟
⎜ ⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢ 3 1 ⎥ ⎟ ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡ 2529 28880 ⎤
([ A ] ⋅ [ B ]) ⋅ [C ] = ⎜ ⎢3 1 0 5⎥ ⋅ ⎢1 6 ⎥ ⎟ ⋅ ⎢50 53 ⎥ = ⎢50 53 ⎥ ⋅ ⎢50 =
53 ⎥⎦ ⎢⎣ 4000 4609 ⎥⎦
⎜⎜ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣
⎢ ⎥ ⎟⎟
⎛ ⎝ ⎡4 9⎤ ⎞ ⎣ 7 5 ⎦⎠
⎜ ⎢ ⎥ ⎟
⎡1 0 2 3 ⎤ 3 1 ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡ 2529 28880 ⎤
([ A ] ⋅ [ B ]) ⋅ [C ] = ⎜⎜ ⎢3 1 0 5⎥ ⋅ ⎢⎢1 6 ⎥⎥ ⎟⎟ ⋅ ⎢50 53 ⎥ = ⎢50 53 ⎥ ⋅ ⎢50 53 ⎥ = ⎢ 4000 4609 ⎥⎦
⎜⎜ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣
⎢ ⎥ ⎟⎟
1. Le produit ⎣ 7 5 ⎦Généralement,
⎝ matriciel n’est pas commutatif. ⎠ [A] ◊ [B] ≠ [B] ◊ [A].
9⎤ ⎞ ⎡ 558 621⎤
⎛ ⎡4
⎟ ⎜⎢
1 ⎡27 36 ⎤ ⎟ ⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢131 161 ⎥ ⎡ 2529 2880
⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎜ ⎢ 3
⎥⋅ ⎢ ⎥=
[ A ] ⋅ ([ B ] ⋅ [C ]) = ⎢3 1 0 5 ⎥ ⋅ ⎜ ⎢1
=
6 ⎥ ⎢⎣50 53 ⎥⎦ ⎟ ⎢⎣3 1 0 5 ⎥⎦ ⎢327 354 ⎥ ⎢⎣ 4000 4609
⎣ ⎦ ⎜
⎟
⎥ ⎟ ⎢ ⎜ ⎢7
⎥
5⎦ ⎠ ⎣ 439 3117 ⎦
⎝⎣
⎛ ⎡4 9⎤ ⎞ ⎡ 558 621⎤
⎜⎢ ⎥ ⎟ ⎢ ⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ 3 1 ⎡27 36 ⎤ ⎡1 0 2 3 ⎤ 131 161 ⎡ 2529 2880 ⎤
[ A ] ⋅ ([ B ] ⋅ [C ]) = ⎢3 1 0 5 ⎥ ⋅ ⎜⎜ ⎢⎢1 6 ⎥⎥ ⋅ ⎢50 53 ⎥ ⎟⎟ = ⎢3 1 0 5⎥ ⎢⎢327 354 ⎥⎥ = ⎢ 4000 4609 ⎥ A
⎣ ⎦ ⎜ ⎣ ⎦⎟ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
⎜ ⎢7 5 ⎥ ⎟ ⎢
439 31
1 7
⎥
⎝⎣ ⎦ ⎠ ⎣ ⎦
⎡1 3⎤
⎢0 1⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ T
Exemple : soit la matrice [ A ] = ⎢ ⎥ [B ] = [ A] =⎢ ⎥.
⎣ 3 1 0 5 ⎦ ⎢2 0⎥
⎢ ⎥
⎣3 5⎦
On notera par ailleurs que :
T T T
([ A ] ⋅ [ B ]) = [B ] ⋅ [ A] (2.9)
sont égaux à 1, tous les autres étant nuls. De ce fait, le produit de la matrice iden-
tité par une matrice [ A ] quelconque (ou inversement) est égal à la matrice [ A ]
elle-même.
⎡1 0 0 . 0⎤
⎢0 1 0 . 0⎥
⎢ ⎥
[ I ] = ⎢0 0 1 . 0 ⎥ et [ I ] ⋅ [ A ] = [ A ] ⋅ [ I ] = [ A ] (2.10)
⎢ ⎥
⎢. . . . .⎥
⎢0 0 0 . 1 ⎥⎦
⎣
7
– 2 dimensions :
⎡ a11 a12 ⎤ a11 a12
det ⎢ = = a11 ⋅ a22 − a12 ⋅ a21 (2.12)
⎣ a21 a22 ⎥⎦ a21 a22
– 3 dimensions :
⎡ a11 a12 a13 ⎤ a11 a12 a13
⎢ ⎥
det ⎢ a21 a22 a23 ⎥ = a21 a22 a23 (2.13)
⎢ a31 a32 a33 ⎥⎦ a31 a32 a33
⎣
Qui peut être calculé grâce à la règle de Sarrus :
a11 a12 a13
+ Produit des 3 termes
a21 a22 a23
a31 a32 a33
– Produit des 3 termes
a11 a12 a13
a21 a22 a33
– 2 dimensions :
⎡ a11 a12 ⎤ ⎡ a22 −a21 ⎤
[ A] = ⎢a ⎥
a22 ⎦
⇒ Com [ A ] = ⎢
a11 ⎥⎦
⎣ 21 ⎣ −a12
(2.15)
−1 1 ⎡ a22 −a12 ⎤
⇒ [ A] = ⋅⎢
det [ A ] ⎣ − a21 a11 ⎥⎦
– 3 dimensions :
⎡ a22 a23 a21 a23 a21 a22 ⎤ A
⎢+ − + ⎥
⎢ a322 a33 a31 a33 a31 a32
⎥
⎡ a11 a12 a13 ⎤ ⎢ a12 a13 ⎥
a11 a13 a11 a12
[ A ] = ⎢⎢ a21 a22 a23 ⎥⎥ ⇒ Com [ A ] = ⎢ − a a + a a − a a ⎥
⎢ 32 33 31 33 31 32 ⎥
⎢ a31 a32 a33 ⎥ ⎢ ⎥
⎣ ⎦
⎢ + a12 a13 − a11 a13 + a11 a12 ⎥ (2.16)
⎢ ⎥
⎣ a22 a23 a21 a23 a21 a22 ⎦
⎡ a22 a33 − a23 a32 a23 a31 − a21a33 a21a32 − a22 a31 ⎤
−1 1 ⎢ ⎥
⇒ [ A] = ⎢ a13 a32 − a12 a33 a11a33 − a13 a31 a12 a31 − a11a32 ⎥
det [ A ]
⎢ a12 a23 − a13 a22 a13 a21 − a11a23 a11a22 − a12 a21 ⎥
⎣ ⎦
9
élastiques comportant plusieurs cas de charges, leur utilisation apparaît moins per-
tinente dans la mesure où celles-ci nécessitent une résolution complète à chaque
changement d’état de charges.
En effet et dans le cas des méthodes directes appliquées aux problèmes linéaires
élastiques, seul le premier cas de charges nécessite une inversion de la matrice de
rigidité, les résultats des cas suivants étant obtenus par linéarité après stockage de la
matrice inversée en mémoire (uniquement si les conditions d’appui ou de tempé-
rature ne varient pas).
■■ Résolution par la méthode par élimination de Gauss
⎧ s k s −1ksjs−1
s −1 − is
k
⎪ ij = kij
⎪ ksss−1
avec ⎨ s −1 s −1
⎪ F s = F s −1 − kis Fs
i i
⎪⎩ ksss−1
10
ou plusieurs pivots nuls rendront l’inversion de la matrice [ K ] impossible. Bien
évidemment, tous ces pivots doivent être différents de zéro et nous verrons même
qu’en éléments finis, ceux-ci doivent être positifs.
■■ Exemple de résolution par la méthode de Gauss
Soit le système d’équations suivant :
⎡ 3 0 −1 −1 0 ⎤ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ 0 2 −1 0 0 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
ES ⎢ ⎥ ⎪⎪ 2 ⎪⎪ ⎪⎪ ⎪⎪
⎢ −1 −1 2 1 −1⎥ ⎨V3 ⎬ = ⎨− P ⎬ (2.22)
2L ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ −1 0 1 3 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ 0 0 −1 0 2 ⎥ ⎪V4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎣ ⎦⎩ ⎭ ⎩ ⎭
□□ 1re étape : élimination de U2
De la 1re équation de (2.22), on déduit que :
V3 + U 4
U2 = (2.23)
3
En remplaçant (2.23) dans (2.22), la nouvelle expression du système fait apparaître
quatre équations indépendantes de U 2 :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎡3 0 −1 −1 0⎤ ⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎢0 2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 1 1 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎢ 5 2 ⎥ V2 0
ES ⎢0 −1 2 − 1− −1⎥ ⎪V ⎪ ES ⎢0 −1 −1⎥ ⎪⎪V ⎪⎪ ⎪⎪− P ⎪⎪
3 3 ⎨ 3⎬= 3 3 ⎨ 3⎬=⎨ ⎬
2L ⎢ ⎥ ⎪ ⎪ 2L ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
1 1 U ⎢0 0 2 8 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 1 − 3− 0 ⎥⎪ 4⎪
⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 ⎥⎩ 4 ⎭ ⎢0 0 −1 0 2 ⎥ ⎩ 4 ⎭ ⎩ ⎭
⎣ − 1 0 2⎦ ⎣ ⎦
(2.24)
11
□□ 2e étape : élimination de V2
Pour éliminer V2 , on répète l’opération en considérant cette fois la deuxième équa-
tion de (2.24) d’où :
V
V2 = 3 (2.25)
2
Le système devient alors :
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤ ⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 2 −1 0 0 ⎧U 2 ⎫
⎥ ⎢0 2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 5 1 2 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎢ 7 2 ⎥ V2 0
ES ⎢0 0 − −1⎥ ⎪V ⎪ ES ⎢0 0 −1⎥ ⎪⎪V ⎪⎪ ⎪⎪− P ⎪⎪
3 2 3 ⎨ 3⎬= 6 3 ⎨ 3⎬=⎨ ⎬
2L ⎢ ⎥ ⎪ ⎪ 2L ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
2 8 U ⎢0 0 2 8 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 0 ⎥⎪ 4⎪
⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 ⎥⎩ 4 ⎭ ⎢0 0 −1 0 2 ⎥ ⎩ 4 ⎭ ⎩ ⎭
⎣ 0 −1 0 2⎦ ⎣ ⎦
(2.26)
Et ainsi de suite…
□□ 3e étape : élimination de V3
6 ⎛ 2 PL 2 ⎞
V3 = ⎜ − − U 4 + V4 ⎟ (2.27)
7 ⎝ ES 3 ⎠
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 0 ⎥ ⎧U ⎫ ⎪
⎢ ⎥ 2 0 ⎪
⎢ 7 2 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 0 −1 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ − P ⎪
ES ⎢ 6 3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎨V3 ⎬ = ⎨ ⎬
2L ⎢ 8 2 6 ⎛ 2 ⎞ 2 6 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪2 ⋅ 6 P ⎪
⎢0 0 0 + ⋅ ⋅⎜− ⎟ ⋅ ⎥ U4
3 3 7 ⎝ 3 ⎠ 3 7 ⎪ ⎪ ⎪3 7 ⎪
⎢ ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 6 ⎪
⎢0 6 ⎛ 2⎞ 6⎥⎩ 4 ⎭ ⎪ − P ⎪
0 0 − ⋅⎜− ⎟ 2− ⎩ 7 ⎭
⎢⎣ 7 ⎝ 3⎠ 7 ⎥⎦
(2.28)
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎪
⎢ ⎥ 0 ⎪
⎢ 7 2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢0 0 −1⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ − P ⎪
6 3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎨V3 ⎬ = ⎨ 4 ⎬
2L ⎢ 16 4 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
0 0 0 U4 7 ⎪
⎢ 7 7 ⎥⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪ 6 ⎪
⎢0 4 8⎥ ⎪⎩− 7 P ⎪⎭
0 0
⎢⎣ 7 7⎦ ⎥
12
□□ 4e étape : élimination de U4
PL V4
U4 = − (2.29)
2 ES 4
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 ⎥ ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 0 ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 2 0
⎢ 7 2 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢
⎢
0 0
6 3
−1 ⎪
⎥⎪ ⎪ ⎪
V
2⎪ ⎪
⎥⎨ 3 ⎬ ⎨ =
− P ⎪
⎪
⎬ (2.30)
A
2L ⎢ 16 4 4
0 0 0 ⎥ ⎪U ⎪ ⎪ P ⎪
⎢ 7 7 ⎥⎪ 4⎪ ⎪ 7 ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪ 6 1 ⎪
⎢0 8 4 ⎛ 1 ⎞⎥ ⎪⎩− 7 P − 7 ⋅ P ⎪⎭
0 0 0 + ⎜− ⎟
⎣⎢ 7 7 ⎝ 4 ⎠ ⎥⎦
Soit finalement :
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
0
⎢0 ⎧ ⎫
2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 0
⎢ 7 2 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎪ ⎪
−1 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ −P ⎪
ES ⎢0 0
6 3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ V
⎥⎨ 3 ⎬ ⎨ = 4 ⎬ (2.31)
2L ⎢ 16 4 ⎥⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
0 0 0 U4 7
⎢ 7 7 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪ 6 1 ⎪
⎢0 8 1⎥ ⎪⎩− 7 P − 7 ⋅ P ⎪⎭
0 0 0 −
⎢⎣ 7 7 ⎦⎥
On déduit de la 5e équation :
ES 2 PL
⋅V4 = − P ⇒ V4 = − (2.32)
2L ES
D’où à partir de (2.23), (2.25), (2.27) et (2.29), les valeurs des autres inconnues :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
PL V4 PL
U4 = − =
2 ES 4 ES
6 ⎛ 2 PL 2 ⎞ 4 PL
V3 = ⎜ − − U 4 + V4 ⎟ = −
7 ⎝ ES 3 ⎠ ES
(2.33)
V 2 PL
V2 = 3 = −
2 ES
V3 + U 4 PL
U2 = =−
3 ES
13
Bien évidemment, la méthode par élimination de Gauss s’avère dans ce cas bien
compliquée comparée à une approche plus classique telle que celle décrite ci-des-
sous.
Reprenant le système (2.22), les 2e et 5e équations permettent de déduire respecti-
vement que 2V2 = V3 et 2V4 = V3 d’où V2 = V4 .
De la somme des 1re et 4e équations résulte que 2U 2 + 2U 4 = 0 ⇒ U 2 = −U 4 .
D’où à partir de la 1re : 3U 2 − V3 − U 4 = 0 ⇒ V3 = 4U 2 .
En remplaçant ces différents résultats dans la 3e équation, on obtient finalement :
2 PL 2 PL 4 PL
−U 2 − V2 + 2V3 + U 4 − V4 = − ⇒ −2U 2 + V3 = − ⇒ V3 = −
ES ES ES
PL 2 PL
Soit U 2 = −U 4 = − et V2 = V4 = − .
ES ES
14
3.1 Les contraintes
3.1.1 Notion de contrainte
Soit un solide en équilibre comportant 2 parties 1 et 2 limitées par une section S,
1 O 2
Son état d’équilibre permet d’établir que la somme vectorielle des forces issues
de 1 et agissant
sur 2 d’une part, et de 2 agissant sur 1 d’autre part, est nulle :
F1→2 + F2→1 = 0 . L’équilibre de chacune des parties, 1 par exemple, est donc
caractérisé par l’action des forces extérieures de volume et de surface qui lui sont
appliquées mais également par les forces intérieures exercées par la partie 2 sur la
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
section S.
dF
On définit donc le vecteur contrainte f1 comme étant la limite de lorsque la
dS
surface dS tend vers zéro. Quand dS est considérée dans le plan yz, ce vecteur f1
peut être décomposé en trois composantes : une normale à cette surface et deux
dF
dans son plan. La première, égale à σ xx = σ x = lim x , est appelée contrainte
dS →0 dS
dFy
normale alors que les deux autres, notées respectivement τ xy = lim et
dS →0 dS
dF
τ xz = lim z , sont dites de cisaillement.
dS →0 dS
15
τxy
S
σx
τxz
dF
y
1 O
j
i x
z
dS
k
16
∂σ yy ∂τ yx
σ yy¢ = σ yy + dy τ ¢yx = τ yx + dy
∂y ∂y
τ ¢yx ∂τ xy
τ ¢yz fyv τ xy¢ = τ xy + dx
∂x
τzx σzz
σxx
τxz
τ ¢τ’
zy zy
fxv
σ xx¢ = σ xx +
∂σ xx
dx A
O τzy ∂x
dy
τ ¢zx τ ¢xz
fz v
τxy σ ¢zz τyz
τyx
dz
y
σyy
x
z
dx τ ¢zx = τ zx +
∂τ zx
dz
∂z
Figure 3.3 – Équilibre de volume.
d’où :
τ xy = τ yx (3.2)
{σ }T = {σ xx σ yy σ zz τ xy τ yz τ xz } (3.4)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎛ ∂σ xx ⎞ ⎛ ∂τ yx ⎞
∑ F/ x = 0 ⇔ ⎜ σ xx + ∂x
dx ⎟ ⋅ dydz + ⎜τ yx +
∂y
dy ⎟ ⋅ dxdz
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ ∂τ ⎞
+ ⎜τ zx + zx dz ⎟ ⋅ dxdy − σ xx ⋅ dydz − τ yx ⋅ dxdz − τ zx ⋅ dxdy + f xv ⋅ dxdydzz = 0
⎝ ∂z ⎠
∂σ xx ∂τ yx ∂τ zx
⇒ + + + f xv = 0
∂x ∂y ∂z
17
σzz
f s
τzx
τxz
σxx
τzy
O A x
τxy
τyz
τyx
σyy
C
z
Figure 3.4 – Équilibre de surface.
Soit un tétraèdre OABC infiniment petit dont l’aire ABC, notée ds , constitue la
surface du milieu solide.
⎧ f xs ⎫
⎪ ⎪
Sachant qu’une charge répartie f s de composantes ⎨ f ys ⎬ est appliquée sur cette
⎪f s⎪
⎩ z⎭
18
surface et que les cosinus directeurs de la normale au plan ABC sont notés l, m et n,
l’équilibre du tétraèdre se résume à un système de trois équations :
f xs ⋅ ds = l ⋅ ds ⋅ σ xx + m ⋅ ds ⋅τ yx + n ⋅ ds ⋅τ zx
f ys ⋅ ds = l ⋅ ds ⋅τ xy + m ⋅ ds ⋅ σ yy + n ⋅ ds ⋅τ zy
f zs ⋅ ds = l ⋅ ds ⋅τ xz + m ⋅ ds ⋅τ yz + n ⋅ ds ⋅ σ zz
f ys = l ⋅τ xy + m ⋅ σ yy + n ⋅τ zy ⇔ ⎨ f ys ⎬ = ⎢ τ xy σ yy τ zy ⎥ ⎨m ⎬ = [σ ] ⋅ ⎨m ⎬ (3.6)
f zs = l ⋅τ xz + m ⋅τ yz + n ⋅ σ zz ⎪ f s ⎪ ⎢τ τ yz σ zz ⎥⎦ ⎪⎩ n ⎪⎭ ⎪n ⎪
⎩ z ⎭ ⎣ xz ⎩ ⎭
Ces équations d’équilibre de surface correspondent en fait aux conditions aux
limites du système d’équations aux dérivées partielles (3.5). [σ ] est appelé tenseur
des contraintes (cf. [1]).
3.2.2 Déplacements
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Le mouvement d’un point de O vers O’ caractérisé par le vecteur q peut être
décomposé dans un système xyz en 3 composantes u, v, w qui représentent les
déplacements de ce point sur les axes de référence soit :
q = u ⋅i + v ⋅ j + w ⋅ k (3.7)
On définit par ailleurs la norme du déplacement comme étant :
q = u2 + v 2 + w 2 (3.8)
Ces déplacements u, v ou w sont généralement des fonctions de x pour les poutres,
de x et y pour les plaques et coques, de x, y et z pour les solides.
19
v
q O’
O
j
i u x
k
z
Figure 3.5 – Déplacement d’un point.
⎛π ⎞ ∂v ∂u
γ xy = lim ⎜ − B ʹAʹD ʹ ⎟ = + (3.10)
dx →0
⎝ 2 ⎠ ∂x ∂y
dy →0
20
∂y ⎥
⎪ε ⎪ ⎢ ⎥
⎪ yy ⎪ ⎢ 0 ∂ ⎥⎧ ⎫
0 u
⎪⎪ε zz ⎪⎪ ⎢ ∂z ⎥ ⎪ ⎪
{ε } = ⎨ ⎬ = ⎢ ∂ ⎥ ⎨v ⎬ (3.13)
⎪γ xy ⎪ ⎢
∂
0 ⎥ ⎪w ⎪
⎪γ yz ⎪ ⎢ ∂y ∂x ⎥⎩ ⎭
⎪ ⎪ ⎢ ∂ ∂⎥
⎪⎩γ xz ⎪⎭ ⎢ 0 ⎥
⎢ ∂z ∂y ⎥
⎢∂ ∂⎥
⎢ 0 ⎥
⎣ ∂z ∂x ⎦
π
− γ xy
∂u 2
u+ dy
∂y
y C’
∂u
D’
∂v
v + dy ∂y
∂y
C
D
B’
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dy ∂v ∂v
A’ v+ dx
v ∂x ∂x
B
A
u u+
∂u
dx
dx ∂x
x
O
Figure 3.6 – Déformations planes.
21
Secon S
x
y
L
z
h
u d
F
Figure 3.7 – Allongement d’un barreau.
F
σ xx =
S
σu
σe
∆L
ε xx =
L
σ xx
E= Zone linéaire Zone Raffermissement Rupture
ε xx élasque plasque
22
avec :
σ e et σ u limites d’élasticité et de rupture du matériau,
E : module d’élasticité longitudinal ou module de Young (pour l’acier E =
2.1 1011 N/m2).
La zone élastique est caractérisée par la loi de Hooke :
σ xx = E ⋅ ε xx (3.14)
liant linéairement contraintes et déformations. En plus de la déformation axiale
et toujours dans le domaine élastique, une déformation associée à la contraction
transversale du barreau est observée à la fois suivant y : A
Δh σ
ε yy = = −ν ⋅ ε xx = −ν ⋅ xx (3.15)
h E
et suivant z :
Δd σ
ε zz = = −ν ⋅ ε xx = −ν ⋅ xx (3.16)
d E
n qui correspond au coefficient de Poisson doit être, tout en étant positif, stricte-
ment inférieure à 0.5.
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23
1⎡
ε xx =
E⎣
( )
σ xx −ν ⋅ σ yy + σ zz ⎤⎦
1
ε yy = ⎡⎣σ yy −ν ⋅ (σ xx + σ zz ) ⎤⎦ (3.17)
E
1
(
ε zz = ⎡⎣σ zz −ν ⋅ σ xx + σ yy ⎤⎦
E
)
De plus, il est également possible via un essai de cisaillement pur de montrer qu’il
existe des relations linéaires entre contraintes et déformations de cisaillement telles
que :
τ xy τ yz τ E
γ xy = ; γ yz = ; γ xz = xz avec G = (3.18)
G G G 2 (1 + ν )
d’où la relation finale entre déformations et contraintes :
⎡ 1 ν ν ⎤
⎢ E − − 0 0 0⎥
E E
⎢ ⎥
⎢− ν 1
−
ν
0 0 0⎥
⎢ E E E ⎥
⎢ ν ν 1 ⎥
⎢− − 0 0 0⎥
ε = D ⋅ σ
{} [ ]{ } avec [ ] ⎢ E
D = E E
1
⎥ (3.19)
⎢ ⎥
⎢ 0 0 0 0 0⎥
G
⎢ ⎥
⎢ 0 1
0 0 0 0⎥
⎢ G ⎥
⎢ 1⎥
⎢ 0 0 0 0 0 ⎥
⎣ G⎦
24
1 − 2ν
⎢ 0 0 0 0 0 ⎥
⎢ 2 ⎥
⎢ 1 − 2ν ⎥
⎢⎣ 0 0 0 0 0
2 ⎥⎦
ce qui permet de démontrer que [H ] n’est pas définie pour ν = 0.5 .
■■ Déformation plane
Considérant un solide de section transversale constante, l’hypothèse de déforma-
tion plane consiste à considérer un comportement plan identique quelle que soit
la profondeur. En d’autres termes, le solide peut être décomposé en « tranches »
d’épaisseur unitaire, le calcul se limitant à l’étude d’une seule de ces tranches.
ε yy
x
ε xx
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ε zz = 0
z
Figure 3.10 – État plan de déformation.
25
⎡ ⎤
⎧σ xx ⎫ ⎢1 −ν ν 0 ⎥ ⎧ε xx ⎫
⎪ ⎪ E ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎨σ yy ⎬ = ⎢ ν 1 −ν 0 ⎥ ⋅ ⎨ε yy ⎬ (3.23)
⎪ τ ⎪ (1 + ν ) ⋅ (1 − 2ν ) ⎢ 1 − 2ν ⎥ ⎪⎩γ xy ⎪⎭
⎩ xy ⎭ ⎢ 0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
De (3.17), on déduit également que :
σ zz = ν ⋅ (σ xx + σ yy ) (3.24)
■■ Contrainte plane
À l’inverse de l’état de déformation plane, l’hypothèse de contrainte plane suppose
que toutes les contraintes associées à l’axe transversal, z en l’occurrence, sont nulles.
On a donc :
σ zz = τ xz = τ yz = 0 et γ xz = γ yz = 0 (3.25)
x
σ zz = 0
σ xx
σ yy
y
Figure 3.11 – État plan de contrainte.
26
3.4 Énergie de déformation élastique
3.4.1 Cas du chargement uniaxial
F
F F dW
dy
y
x u
dz
du
dx (1+ ε x) z
dW = F ⋅ du 1 (3.28)
2
Comme du = ε xx ⋅ dx et F = σ xx ⋅ dydz , dW peut également s’exprimer sous la
forme :
1
dW = σ xx ⋅ ε xx ⋅ dxdydz (3.29)
2
27
dx
γ xy γ xy ⋅ dx
dy
τ xy
τ xy
1 1
dW =
2
( )
τ xy ⋅ dydz ⋅ γ xy ⋅ dx = τ xy ⋅ γ xy ⋅ dxdydz
2
(3.32)
28
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
29
4.1 Approximation nodale – fonctions de forme
Partant d’hypothèses de petits déplacements et petites déformations, la mécanique
du solide a permis d’établir deux types de conditions régissant l’équilibre d’un
corps : les équations d’équilibre des forces et la compatibilité des déplacements.
Dans le cas des forces, le champ de contraintes, dit statiquement admissible, doit
satisfaire aux relations (3.5) et (3.6) alors que le champ de déplacements, dit ciné-
matiquement admissible doit permettre la compatibilité avec les déformations,
c’est-à-dire vérifier (3.11). En d’autres termes, le champ de déplacement doit être
dérivable au moins une fois.
L’intégration de ces équations n’étant pas aisée, une des méthodes les plus utilisées
pour les résoudre est la méthode dite des éléments finis qui revient à remplacer
le système continu par un système discret. Le solide est alors divisé en un certain
nombre de sous-domaines appelés éléments, dont l’assemblage permet la recons-
titution de la géométrie initiale. Chacun des éléments est relié à ces voisins par des
nœuds dont les degrés de liberté (DDL) constituent les inconnues du problème.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Éléments
Nœuds
31
où les :
– X i désignent les inconnues en déplacement associées aux degrés de liberté
considérés,
– N i ( x , y , z ) désignent les fonctions de forme de l’élément permettant d’obtenir
les déplacements de celui-ci en n’importe quel point de sa géométrie et ce tou-
jours à partir des déplacements nodaux.
À titre d’exemple, prenons un élément « barre » travaillant uniquement en traction
ou en compression. Le matériau utilisé étant supposé linéaire, la déformation est
de fait constante sur la hauteur de sa section. La fonction de déplacement u( x ) est
alors forcément linéaire. On a donc :
du
ε xx = = Cte ⇒ u( x ) = a0 + a1 ⋅ x (4.2)
dx
Par ailleurs, on sait qu’en :
x = 0 ⇒ u ( 0 ) = u1
x = L ⇒ u ( L ) = u2
d’où
x x ⎧ x x ⎫ ⎧ u1 ⎫
u( x ) = (1 − ) ⋅ u1 + ⋅ u2 = ⎨1 − ⎬⋅ ⎨ ⎬
L L ⎩ L L ⎭ ⎩u2 ⎭
soit sous une autre forme (figure 4.2) :
N1 N2
x
1 2
u1 u (x) u2
32
2
x x
u( x ) = (1 − ) ⋅ u1 + ⋅ u2 = N1 ⋅ u1 + N 2 ⋅ u2 = ∑ N i ⋅ ui = [ N ] ⋅ {qe } (4.3)
L L i =1
retenu pour l’élément est donc intimement lié aux nombres de nœuds et de degrés
de liberté par nœud. Par exemple, un élément unidimensionnel à trois nœuds aura
une fonction d’approximation parabolique.
Généralement, les fonctions d’interpolation retenues sont linéaires, quadratiques
et plus rarement cubiques ce qui ne se révèle pas toujours conforme aux théories
visées telles que celles des poutres, des plaques ou des coques. En effet, les ligne
et surface élastique découlant de ces théories sont plutôt du troisième voire du
quatrième degré. Une solution revient à discrétiser le modèle de telle manière à
reconstituer le champ réel de déplacement à partir de fonctions de degré inférieur.
La qualité et l’efficacité d’une telle reconstitution dépendront donc d’une part du
type d’élément choisi, en d’autres termes de ses capacités, et d’autre part de la den-
sité du maillage. Dans le cas des éléments courants et toujours dans une hypothèse
de linéarité, ce choix aura pour conséquence de ne pas garantir la continuité du
champ de contrainte d’où la recherche d’une discrétisation adaptée permettant sa
bonne reconstitution. De ce fait, la taille des éléments utilisés sera généralement
petite.
4.2 Résolution
La méthode de résolution s’inspire généralement de celle de Rayleigh – Ritz qui
consiste via une minimisation de l’énergie potentielle, en une recherche des termes
d’une fonction approximant le champ inconnu et satisfaisant aux conditions aux
limites.
On définit l’énergie potentielle E comme étant la différence entre l’énergie de
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
1 T
E = W −T = ∫ {ε } ⋅ {σ } ⋅ dV − ∫ {u}T ⋅ { f v } ⋅ dV − ∫ {u}T ⋅{ f s } ⋅ dS (4.5)
2
V V S
W T
33
1 y F
x
L
W
2 k
u
u
Y
X
F
Figure 4.3 – Barreau en traction.
du u2 − u1 u − 0 F
Posant que ε xx = = = et σ xx = , la relation contrainte-défor-
dx L L S
mation s’écrit :
F u ES
σ xx = E ⋅ ε xx ⇔ =E⋅ ⇒F = ⋅u = k ⋅u (4.6)
S L L
ES
avec k = correspondant dans le domaine élastique à la rigidité du barreau et à
L
la pente de la droite F = k ⋅ u . La déformation ε xx étant indépendante de x, l’éner-
gie de déformation devient :
L
2 ⋅ dS ⋅ dx = E ⋅ ε xx dS ⋅ dx
1 1 2
W = ∫ σ xx ⋅ ε xx ⋅ dV = ∫ E ⋅ ε xx
2V 2V 2 ∫S ∫
0
S L (4.7)
2
E ⋅S ⋅L ⎛ u ⎞ 1
= ⋅ ⎜ ⎟ = ⋅ k ⋅ u2
2 ⎝L⎠ 2
34
teur des déformations pourra être exprimé en fonction des déplacements nodaux
à partir de :
{ε } = [∂ ]{u} = [
∂ ][ N ] ⋅ {qe } = [ B ] ⋅ {qe } (4.10)
[B ]
avec [ ∂ ] : opérateur dérivation dont les dimensions dépendent de celles de l’élé-
ment étudié.
du ⎧ 1 1 ⎫ ⎧ u1 ⎫
Soit pour l’élément barre : ε xx = = ⎨− ⎬ ⋅ ⎨ ⎬ . Le champ de contrainte
dx ⎩ L
L u
⎭ ⎩ 2 ⎭
[B ]
étant obtenu à partir de la relation contrainte-déformation (3.21) {σ } = [ H ] ⋅ {ε }
, l’énergie de déformation We associée à l’élément e peut être déduite en posant :
1 T 1 T
We = ∫ {ε } ⋅ {σ } ⋅ dVe = ∫ {qe } ⋅ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ {qe } ⋅ dVe
2V 2V
e e
1 T (4.11)
= {qe } ⋅ [ ke ] ⋅ {qe }
2
⎧ 1⎫
T L ⎪⎪− L ⎪⎪ ⎧ 1 1⎫
[ke ] = ∫ [ B ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dVe = ∫0 ∫ e ⎨ 1 ⎬ ⋅ E ⋅ ⎨⎩− L
dS ⎬ ⋅ dx
Ve ⎪ ⎪ L⎭
s
S ⎪ ⎩ L ⎪⎭
(4.13)
⎡ 1 1⎤
− 2⎥
L ⎢ L2 L ⋅ dx = ES ⎡ 1 −1⎤
[ke ] = ES ⋅ ∫0 ⎢ 1 1 ⎥
⎥ ⎢ ⎥
⎢− L ⎣ −1 1 ⎦
⎢⎣ L2 L2 ⎥⎦
35
D’où finalement :
T
Te = {qe } ({ f ev } + { f es } + { pe }) (4.16)
avec :
{ f ev } = ∫ [ N ]T ⋅ { f v } ⋅ dVe forces nodales de volume. (4.17)
Ve
■■ Changement de repères
Cependant, les éléments n’ayant pas forcément le même repère local, la sommation
des énergies de déformation et des travaux des forces extérieures ne peut être direc-
tement appliquée. Il est donc nécessaire de les exprimer dans un référentiel unique
appelé repère global. Pour ce faire, un changement de base doit être effectué du
repère global vers le repère local de chacun des éléments.
Quand on se limite à des problèmes plans, les formules de changement de base
permettant de passer du repère global au repère local s’écrivent :
x = X ⋅ cos (θ ) + Y ⋅ sin (θ )
(4.20)
y = − X ⋅ sin (θ ) + Y ⋅ cos (θ )
36
Y
y
θ
X A
Figure 4.4 – Changement de repères.
À titre d’exemple, le changement de base d’un élément barre plan à deux nœuds
revient à appliquer la relation (4.20) à ses deux nœuds i et j, soit :
⎧ ui ⎫ ⎡ cos (θ ) sin (θ ) 0 0 ⎤ ⎧U i ⎫
⎪ v ⎪ ⎢ − sin θ cos θ ⎥
0 ⎥ ⎪⎪ Vi ⎪⎪
⎪ i⎪ ⎢ ( ) ( ) 0
⎨u ⎬ ⎢ = ⎨ ⎬ (4.21)
⎪ j⎪ ⎢ 0 0 cos (θ ) sin (θ ) ⎥ ⎪U j ⎪
⎥
⎪⎩v j ⎪⎭ ⎢ 0
⎣ 0 − sin (θ ) cos (θ ) ⎥⎦ ⎪⎩V j ⎭⎪
D’une manière générale, ce changement de base permet de calculer les déplace-
ments des nœuds de l’élément e en repère local {qe } à partir de ceux du repère
global {Qe } via une matrice de passage nommée [ Re ] .
{qe } = [ Re ] ⋅ {Qe } (4.22)
Y
x
Vj uj
y L
Uj
u (x) j
Vi ui θ
Ui
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
i
X
1
{Qe }T ⋅ [ K e ] ⋅ {Qe }
We = (4.24)
2
D’où l’expression de la rigidité élémentaire en repère global :
[ K e ] = [ Re ]T ⋅ [ke ] ⋅ [ Re ] (4.25)
Soit pour l’élément barre :
⎡ cos2 θ cosθ sin θ − cos2 θ − cosθ sin θ ⎤
⎢ ⎥
ES ⎢ cosθ sin θ sin 2 θ − cosθ sin θ − sin 2 θ ⎥
[K e ] = ⎢ (4.26)
L − cos2 θ − cosθ sin θ cos2 θ cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ − cosθ sin θ − sin 2 θ cosθ sin θ sin 2 θ ⎥⎦
⎡1 0 −1 0 ⎤ (ui )
⎢ 0 ⎥ (vi )
ES ⎡ 1 −1⎤ (ui ) ES ⎢ 0 0 0
⎥
avec d’après (4.13) [ ke ] = ⎢ ⎥ = 1
L ⎣ −1 1 ⎦ (u j ) L ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u j )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v j )
⎡ cos (θ ) sin (θ ) 0 0 ⎤
⎢ ⎥
⎢ − sin (θ ) cos (θ ) 0 0 ⎥
et (4-21) [ Re ] =
⎢ 0 0 cos (θ ) sin (θ ) ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 − sin (θ ) cos (θ ) ⎥⎦
⎡0 −1 0 0⎤ ⎡0 0 0 0 ⎤ (U1 )
⎢1 0 0 0⎥ ⎢ 0 −1⎥ (V1 )
ES 0 1
[ R1 ] = ⎢⎢0 0 ⎥ et
0 −1⎥
[ K 1 ] = ⎢⎢0 0 ⎥
0 0 ⎥ (U 2 )
L
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣0 0 1 0⎦ ⎣0 −1 0 1 ⎦ (V2 )
En appliquant (4.22) aux vecteurs charges, le travail élémentaire des forces (4.16)
s’écrit :
Te = {qe }
T
({ f ev } + { f es } + { pe }) = ([ Re ] ⋅ {Qe })T ({ f ev } + { f es } + { pe })
⎛ ⎞
T ⎜ T T T ⎟
= {Qe } Re ] ⋅ { f e } + [ Re ] ⋅ { f e } + [ Re ] ⋅ { pe } ⎟
⎜ [
v s
(4.27)
⎜ {Fev } {Fes } {Pe } ⎟
⎝ ⎠
T
= {Qe } ({Fev } + {Fes } + {Pe })
1. On notera qu’il a été nécessaire de transformer la matrice [ke] initialement de dimensions 2 ¥ 2 en une
matrice 4 ¥ 4 pour permettre la projection des ui et uj sur les axes globaux X et Y.
38
structure.
Considérant une structure à n nœuds, le vecteur global des déplacements {Q }
aura un nombre de lignes égal à n fois le nombre de degrés de liberté par nœud.
Il en est d’ailleurs de même pour le vecteur {F } . Pour ce qui concerne la matrice
[ K ] , matrice carrée de mêmes dimensions, l’assemblage s’effectuera en position-
nant chacune des matrices de rigidité élémentaires [ K e ] en fonction des degrés de
liberté des nœuds de l’élément considéré.
Ce positionnement est mis en œuvre au niveau informatique via une matrice boo-
léenne d’assemblage [ Ae ] qui permet de placer les degrés de liberté associés à un
élément donné dans le vecteur global des déplacements {Q } . On a donc :
{Qe } = [ Ae ] ⋅ {Q } (4.29)
Exemple : soit deux éléments barres de connectivité 1, 2 et 3
1 2 3 X
⎪U 2 ⎪ ⎪U 3 ⎪
⎪⎩V2 ⎪⎭ ⎪⎩V3 ⎪⎭
⎧U1 ⎫
⎪V ⎪
⎪ 1⎪
⎪⎪U 2 ⎪⎪
et du vecteur global {Q } = ⎨ ⎬ ,
⎪V2 ⎪
⎪U 3 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩V3 ⎪⎭
39
on déduit pour [ A1 ] et [ A2 ] :
⎧U1 ⎫
⎪ ⎪
⎧U1 ⎫ ⎡1 0 0 0 0 0 ⎤ ⎪ V1 ⎪
⎪ V ⎪ ⎢0 1 0 0 0 0 ⎥ ⎪U ⎪
⎪ 1⎪ ⎥ ⋅ ⎪⎨ 2 ⎪⎬
{Q1} = ⎨ ⎬ = ⎢⎢
⎪U 2 ⎪ ⎢0 0 1 0 0 0 ⎥⎥ ⎪V2 ⎪
⎪⎩V2 ⎪⎭ ⎣0 0 0 1 0 0 ⎦ ⎪U 3 ⎪
⎪ ⎪
[ A1 ] ⎪⎩V3 ⎪⎭
⎧U1 ⎫
⎪ ⎪
⎧U 2 ⎫ ⎡0 0 1 0 0 0 ⎤ ⎪ V1 ⎪
⎪V ⎪ ⎢0 0 0 1 0 0 ⎥ ⎪U ⎪
⎪ 2⎪ ⎥ ⋅ ⎪⎨ 2 ⎪⎬
{Q2 } = ⎨ ⎬ = ⎢⎢
⎪U 3 ⎪ ⎢0 0 0 0 1 0 ⎥⎥ ⎪V2 ⎪
⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎣0 0 0 0 0 1 ⎦ ⎪U 3 ⎪
⎪ ⎪
[ A2 ] ⎪⎩V3 ⎪⎭
En introduisant (4.29) dans l’expression de l’énergie potentielle (4.28), celle-ci
devient :
E = W −T
1 T T T T
= ∑ {Q } [ Ae ] [ K e ][ Ae ]{Q } − {Q } [ Ae ] ({Fev } + {Fes } + {Pe }) (4.30)
e 2
1 ⎛ ⎞
E= {Q }T ⎜ ∑ [ Ae ]T ⋅ [ K e ] ⋅ [ Ae ] ⎟{Q }
2 ⎝ e ⎠
T ⎛ T ⎞
− {Q } ⎜ ∑ [ Ae ] ({Fev } + {Fes } + {Pe }) ⎟ (4.31)
⎝ e ⎠
T T
Sachant que les termes [ Ae ] ⋅ [ K e ] ⋅ [ Ae ] et [ Ae ] ({Fev } + {Fes } + {Pe }) corres-
pondent respectivement aux positionnements de [ K e ] dans [ K ] et des {Fe } dans
{F } , on obtient alors :
1 T T
E = W − T = ∑We − ∑Te = {Q } ⋅ [ K ] ⋅ {Q } − {Q } ⋅ {F } (4.32)
e e 2
avec :
T
∑ [ Ae ] ⋅ [ K e ] ⋅ [ Ae ] = [ K ] : matrice de rigidité de la structure.
e
T
∑ [ Ae ] {Pe } = {P } : vecteur des charges nodales concentrées définies dans le
e
repère global.
40
Comme l’équilibre est caractérisé par une variation nulle d’énergie potentielle par
rapport au déplacement, le système s’écrit finalement :
dE T T
= {dQ } ⋅ [ K ] ⋅ {Q } − {dQ } ⋅ {F }
dQ (4.33)
T
= {dQ } ([ K ] ⋅ {Q } − {F }) = 0 ⇒ [ K ] ⋅ {Q } = {F }
De par sa construction, la matrice [ K ] est symétrique. Elle est encore singulière
( det [ K ] = 0 ) du fait de l’absence de conditions d’appui. En d’autres termes, elle A
ne peut traduire pour l’instant qu’un mouvement de corps rigide.
4.2.5 Introduction des conditions d’appui
Pour fixer la structure au sol, des conditions d’appui sont introduites de telle
manière à assurer sa stabilité d’ensemble.
Suivant la nature des degrés de liberté bloqués, ces supports peuvent reconstituer
des appuis ponctuels, des appuis rotulés ou des encastrements mais également cor-
respondre à des déplacements nuls1 ou imposés2.
Regroupant les déplacements connus3 liés aux appuis au sein d’un vecteur {Q B }
et ceux inconnus dans {Q L } , le système [ K ] ⋅ {Q } = {F } peut être transformé de
telle manière à séparer les degrés de liberté libres et bloqués soit :
⎡[ K ] [ K LB ]⎤ ⎧⎪{Q L }⎫⎪ ⎧⎪{Fext }⎫⎪
[ K ] ⋅ {Q } = {F } ⇔ ⎢ LL ⎥⎨ ⎬=⎨ ⎬ (4.34)
⎣[ K BL ] [ K BB ]⎦ ⎩⎪{Q B }⎭⎪ ⎩⎪ {R } ⎭⎪
Avec :
{R } : vecteur des réactions d’appui,
{Fext } : vecteur des charges associées aux degrés de liberté libres.
Les déplacements inconnus {Q L } peuvent donc être déterminés en résolvant le
système linéaire :
[ K LL ] ⋅ {QL } = {Fext } − [ K LB ] ⋅ {QB } ⇒ {QL } (4.35)
Pour être inversible et donc ne pas être singulière, [ K LL ] ne devra pas comporter
de termes diagonaux nuls (cf. § 2.3.3). Ceux-ci ne pourront pas non plus être
T
négatifs du fait de son caractère définie positive (i.e. {Q L } ⋅ [ K LL ] ⋅ {Q L } > 0 ).
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Dans le cas contraire, on parlera de « pivot négatif ou nul », terme qui d’ailleurs est
largement repris par les logiciels lorsque le calcul est interrompu pour ces raisons.
Une fois {Q L } déterminé, les réactions d’appui peuvent être calculées à partir de :
{R } = [ K BL ] ⋅ {QL } + [ K BB ] ⋅ {QB } (4.36)
41
d’où
⎧U 2 = 0 ⎧ RH1 = 0
⎪ ⎪
⎨ FL et ⎨ ES
⎪⎩V2 = − ES ⎪⎩RV1 = − L V2 = F
On notera par ailleurs que la force F est une force nodale et que le déplacement
V2 est négatif car exprimé dans le repère global.
⎧ u1 ⎫ ⎡0 −1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫
⎪ v ⎪ ⎢1 0 0 0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪
⎪ 1⎪
De plus et comme {q1} = [ R1 ] ⋅ {Q1 } ⇔ ⎨ ⎬ = ⎢ ⎥ ⎨ ⎬ , on
⎪u2 ⎪ ⎢⎢0 0 0 −1⎥ ⎪U 2 ⎪
⎪⎩v2 ⎪⎭ ⎣0 0 ⎥
1 0 ⎦ ⎪⎩V2 ⎪⎭
déduit :
FL
u2 = puisque u2 = −V2
ES
ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧ u1 ⎫ ⎧− N1 ⎫ ⎧− F ⎫
⎢ ⎥⎨ ⎬ = ⎨ ⎬ = ⎨ ⎬ ⇒ N 1 = F 1.
L ⎣ −1 1 ⎦ ⎩u2 ⎭ ⎩ N1 ⎭ ⎩ F ⎭
42
e=1
Construction de la matrice
de rigidité [k e ] (repère local) A
m éléments
Construction du vecteur
de charges [ f e ] (repère local)
e=1
Assemblage de [K ]
e=1
m éléments
FIN
43
5.1 Élément de barre
Y
L Vj uj
y
E, S j
Uj
Vi ui θ
Ui
i X
une traction. De plus et afin de simplifier les développements, seul le cas plan sera
traité.
45
On a alors :
⎡1 0 −1 0 ⎤ (ui )
⎢ 0 ⎥ (vi )
ES ⎡ 1 −1⎤ (ui ) ES ⎢ 0 0 0
⎥
[ke ] = ⎢ −1 1 ⎥ (u ) = ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u j )
(5.1)
L ⎣ ⎦ j L
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v j )
Le changement de base est alors possible en posant que :
⎡ cosθ sin θ 0 0 ⎤
⎢ − sin θ cosθ 0 0 ⎥
T
[ K e ] = [ Re ] ⋅ [ ke ] ⋅ [ Re ] avec [ Re ] = ⎢ ⎥ (5.2)
⎢ 0 0 cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎣ 0 0 − sin θ cosθ ⎦
On retrouve alors la forme générique (4.26) de la matrice de rigidité [ K e ] en
repère global :
⎡ cos2 θ cosθ sin θ − cos2 θ − cosθ sin θ ⎤
⎢ ⎥
ES ⎢ cosθ sin θ sin 2 θ − cosθ sin θ − sin 2 θ ⎥
[K e ] = ⎢ (5.3)
L − cos2 θ − cosθ sin θ cos2 θ cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ − cosθ sin θ − sin 2 θ cosθ sin θ sin 2 θ ⎥⎦
x
Vj uj
y
k j
Uj
Vi u
i
θ
i Ui
X
⎡1 0 −1 0 ⎤ (ui )
⎢0 0 ⎥ (vi )
⎡ 1 −1⎤ (ui ) 0 0
[ke ] = k ⋅ ⎢ −1 1 ⎥ (u ) = k ⋅ ⎢⎢ −1 0 1
⎥
0 ⎥ (u j )
(5.4)
⎣ ⎦ j
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v j )
De ce fait et en cas de nécessité, l’élément barre peut être substitué à un élément
ressort en remplaçant k par une combinaison de termes E , S et L .
A
5.4 Exemple 1 : console
F
y
x E, S, L 3
2 ES
k=
L
4
45° E, 2S , 2 L
y Y
x
1 X
L
1 (barre) 1 3 2L 2S
2 (barre) 2 3 L S
3 (ressort) 4 3 – –
47
⎡1 0 −1 0 ⎤ (u2 )
⎢ 0 ⎥ (v2 )
ES ⎢ 0 0 0
⎥
[ 2]
k =
L ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u3 )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v3 )
■■ Matrices de rigidité en repère global
La forme générique (5.3) étant directement utilisable, on obtient pour :
L’élément 2 : nœuds 2 → 3, q = 0°
⎡1 0 −1 0 ⎤ (U 2 )
⎢ 0 ⎥ (V2 )
ES 0 0 0
[ K 2 ] = ⎢⎢ −1 0 1
⎥
0 ⎥ (U 3 )
(5.6)
L
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (V3 )
48
⎡ 1 1 1 1⎤
⎢ 2 0 0 − − ⎥
2 2 2
⎢ ⎥
⎢ 1 1 1 1 ⎥ ⎧U1 ⎫ ⎧ RH1 ⎫
0 0 − − ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥ ⎪ V1 ⎪ ⎪ RV1 ⎪
ES ⎢ 0 0 1 0 −1 0 ⎥ ⎪⎪U 2 ⎪⎪ ⎪⎪RH 2 ⎪⎪
[ K ] ⋅ {Q } = {F } ⇔ ⎢ 0 0 0 0 0
⎥⋅⎨ ⎬ = ⎨
0 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ RV2 ⎪
⎬ (5.8)
L ⎢
⎢ 1 1 1 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢−
⎢ 2
−
2
−1 0 1+
2
⎥ ⎪ ⎪ ⎪
2 ⎥ ⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎪⎩ − F ⎪⎭
⎪ A
⎢ 1 1 1 1 ⎥
⎢− − 0 0 ⎥
⎣ 2 2 2 2 ⎦
⎡ 1 1⎤
1+
ES ⎢ 2 2 ⎥ ⋅ ⎧U 3 ⎫ = ES ⎡3 1⎤ ⋅ ⎧U 3 ⎫ = ⎧ 0 ⎫ (5.9)
⎢ ⎥ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬
L ⎢ 1 1 ⎥ ⎩V3 ⎭ 2 L ⎢⎣1 1⎥⎦ ⎩V3 ⎭ ⎩− F ⎭
⎢⎣ 2 2 ⎥⎦
49
⎧ FL
⎪⎪U 3 = ES = 4.762 mm
d’où ⎨ (5.10)
⎪V3 = − 3 FL = −14.286 mm
⎪⎩ ES
Il suffit alors d’injecter les résultats (5.10) dans (5.8) pour obtenir les réactions aux
appuis :
ES ⎛ U 3 V3 ⎞ ES
RV1 = RH1 = ⎜− − ⎟ = F ; RH 2 = ( −U 3 ) = − F ; RV2 = 0 (5.11)
L ⎝ 2 2 ⎠ L
F
y N1
N2 E, S, L
x 3 N2
2
ES
k=
4 L
45° E, 2S , 2 L
y Y
x
1 X
N1 L
La détermination des efforts dans les barres est basée sur l’application de la relation
(4.37). Il est néanmoins nécessaire de calculer préalablement les déplacements dans
le repère local de chacun des éléments. Ainsi, nous avons pour :
50
⎧− N1 ⎫
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} = [ k1 ] ⋅ [ R1 ] ⋅ {Q1 }
⎪ N1 ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
(5.12)
⎡1 0 −1 0⎤ ⎡1 1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫ ⎧ 2P ⎫
⎢
E 2S ⎢ 0 0 0 ⎥
0 2 ⎢ −1 1 0
⎪
0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ A
= ⎥ ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬ = ⎨ ⎬
2 L ⎢ −1 0 1 0⎥ 2 ⎢ 0 0 1 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪−
2P ⎪
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣0 0 0 0⎦ ⎣0 0 −1 1 ⎦ ⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎪ 0 ⎪⎭
⎩
d’où la valeur de l’effort normal et de la contrainte dans l’élément 1 :
ES 2
N1 = (U 3 + V3 ) = − 2 P = −14142 N
L 2 (5.13)
N
⇒ σ xx1 = 1 = −100 MPa
2S
Comme indiqué précédemment, l’hypothèse retenue pour les efforts normaux est
d’associer une valeur positive à une traction. Cela revient dans notre cas à retenir
comme convention, l’action du nœud sur la barre d’où le signe « – » appliqué à
l’effort normal du nœud de départ.
L’élément 2 : nœuds 2 → 3, q = 0°
Les repères local et global étant confondus, il est possible de déterminer directe-
ment l’effort dans la barre n°2 car [ R2 ] = [ I ] (i.e. u3 = U 3 ). On a donc :
ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧u2 ⎫ ⎧− N 2 ⎫ ⎧− F ⎫
⎢ ⎥⎨ ⎬ = ⎨ ⎬=⎨ ⎬
L ⎣ −1 1 ⎦ ⎩u3 ⎭ ⎩ N 2 ⎭ ⎩ F ⎭
(5.14)
N
⇒ N 2 = F = 10000 N ⇒ σ xx2 = 2 = 100 MPa
S
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⎡1 0 −1 0 ⎤ (u4 )
⎢ 0 ⎥ (v4 )
ES ⎢ 0 0 0
⎥
[k3 ] = ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u3 )
(5.15)
L
k ⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v3 )
51
⎡0 0 0 0 ⎤ (U 4 )
⎢ 0 −1⎥ (V4 )
ES ⎢0 1 ⎥
[ K 3 ] = ⎢0 0 0 0 ⎥ (U 3 )
(5.16)
L
⎢ ⎥
⎣0 −1 0 1 ⎦ (V3 )
■■ Système [K ] ◊ {Q } = {F }
La construction du système d’équations revient à ajouter (5.16) à (5.8) ce qui
donne :
⎡ 1 1 1 1 ⎤
⎢1 + 2 2
0 0 −
2
−
2
0 0⎥
⎢ ⎥ ⎧U1 ⎫ ⎧ RH 1 ⎫
⎢ 1 1 1 1
1+ 0 0 − − 0 0 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ R ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥⎪ 1 ⎪ ⎪ V1 ⎪
⎢ 0 0 1 0 −1 0 0 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ RH 2 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢ 0 0 0 0 0 0 0 0 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ Rv 2 ⎪
⎢
L ⎢ 1 1 1 1 ⎥ ⎨U ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (5.17)
− − −1 0 1+ 0 0 ⎥⎪ 3⎪ ⎪ ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥ ⎪V3 ⎪ ⎪ − F ⎪
⎢ 1 1 1 1 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢− − 0 0 1+ 0 −1⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪RH 4 ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ R ⎪
⎢ 0 0 0 0 0 0 1 0 ⎥⎩ 4 ⎭ ⎩ V 4 ⎭
⎢ 0
⎣ 0 0 0 0 −1 0 1 ⎥⎦
⎡ 1 1 ⎤
1+
ES ⎢ 2 2 ⎥ ⎧U 3 ⎫ = ES ⎡3 1 ⎤ ⎧U 3 ⎫ = ⎧ 0 ⎫ (5.18)
⎢ ⎥⎨ ⎬ ⎢ ⎥⎨ ⎬ ⎨ ⎬
L ⎢ 1 1 V 2 L ⎣1 3 ⎦ ⎩V3 ⎭ ⎩− F ⎭
1+ ⎥ ⎩ 3 ⎭
⎢⎣ 2 2 ⎥⎦
⎧ FL
⎪⎪U 3 = 4 ES = 1.190 mm
d’où ⎨ (5.19)
⎪V3 = − 3 FL
= −3.571mm
⎪⎩ 4 ES
En effet, la seule différence se situe au niveau de la rigidité associée à V3 qui com-
ES
porte un terme supplémentaire dû à la présence du ressort.
L
52
Les réactions peuvent alors être calculées en injectant (5.19) dans (5.17) d’où :
⎧ ES ⎛ U 3 V3 ⎞ F
⎪RV1 = RH1 = L ⎜ − 2 − 2 ⎟ = 4
⎪ ⎝ ⎠
⎪⎪R = ES −U = − F
H ( 3) (5.20)
⎨ 2 L 4
⎪RV = RH = 0
⎪ 2 4
ES 3F
⎪R =
⎪⎩ V 4
L
(V3 ) =
4
A
53
On a :
⎧− N1 ⎫
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} = [ k1 ] ⋅ [ R1 ] ⋅ {Q1 }
⎪ N1 ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎧ 2F ⎫ (5.21)
⎡1 0 −1 0⎤ ⎡1 1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫ ⎪ 4
⎪
⎢ ⎥ ⎪ ⎪
E 2S ⎢ 0 0 0 0 2 ⎢ −1 1 0 0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪ ⎪ 0 ⎪
= ⎥ ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬ = ⎨ ⎬
2 L ⎢ −1 0 1 0⎥ 2 ⎢ 0 0 1 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪ 2F ⎪
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ −
⎣0 0 0 0⎦ ⎣0 0 −1 1 ⎦ ⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎪ 4 ⎪
⎪ 0 ⎪⎭
⎩
d’où :
ES 2 2F N
N1 = (U 3 + V3 ) = − = −3536 N ⇒ σ xx1 = 1 = −25 MPa (5.22)
L 2 4 2S
L’élément 2 : nœuds 2 → 3, q = 0°
⎧ F⎫
1 −1 u − N −
ES ⎡ ⎤ ⎧ 2 ⎫ ⎧ 2 ⎫ ⎪⎪ 4 ⎪⎪ F
⎢ −1 1 ⎥ ⎨u ⎬ = ⎨ N ⎬ = ⎨ F ⎬ ⇒ N 2 = = 2500 N
L ⎣ ⎦⎩ 3⎭ ⎩ 2 ⎭ ⎪ ⎪ 4
(5.23)
⎪⎩ 4 ⎪⎭
N
⇒ σ xx2 = 2 = 25 MPa
S
L’élément 3 : nœuds 3 → 4, q = 0°
3F
N 3 = k ⋅V3 = −
4
On notera qu’il est possible de trouver directement l’effort dans le ressort grâce à la
relation liant rigidité et déplacement du nœud 3.
54
H H
E, S, H E, S, H 3
1 2
E, S, H
S
H
E,
S
, 2H
E,
2
, 2H A
2
PX
4
Y
X PY
1 (barre) 1 2 H S
2 (barre) 2 3 H S
3 (barre) 1 4 2H S 2
4 (barre) 3 4 2H S 2
5 (barre) 2 4 H S
55
Les éléments 3 et 4
S
E
2 ⎡ 1 −1⎤ ES ⎡ 1 −1⎤
[k3 ] = [k4 ] = ⎢ −1 1 ⎥ = ⎢ ⎥ (5.25)
2H ⎣ ⎦ 2 H ⎣ −1 1 ⎦
1 2 3
PX
Y 4
X
PY
Figure 5.8 – Exemple 2 : connectivité élémentaire et repères locaux.
56
⎡0 0 0 0 ⎤ (U 2 )
⎢ 0 −1⎥ (V2 )
ES ⎢0 1 ⎥
[ 5]
K = (5.29)
H ⎢0 0 0 0 ⎥ (U 4 )
⎢ ⎥
⎣0 −1 0 1 ⎦ (V4 )
⎡ 5 −1 −4 0 0 0 −1 1 ⎤ ⎧U1 ⎫ ⎧ RH 1 ⎫
⎢ −1 1 0 0 0 0 1 −1⎥ ⎪ V1 ⎪ ⎪ RV 1 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ −4 0 8 0 −4 0 0 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢ 0 0 0 4 0 0 0 −4 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎨ ⎬ ⎨ = ⎬ (5.31)
4 H ⎢ 0 0 −4 0 5 1 −1 −1⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪RH 3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 0 0 0 1 1 −1 −1⎥ ⎪V3 ⎪ ⎪ RV 3 ⎪
⎢ −1 1 0 0 −1 −1 2 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX ⎪
⎢ ⎥
⎢⎣ 1 −1 0 −4 −1 −1 0 6 ⎥⎦ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩ − PY ⎪⎭
57
⎡8 0 0 0 ⎤ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ 0 −4 ⎥ ⎪⎪V2 ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪
ES ⎢0 4 ⎥⎨ ⎬ = ⎨ ⎪
⎬ (5.32)
4 H ⎢0 0 2 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎭
⎣0 −4 0 6 ⎦ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩− PY
⎧U 2 = 0
⎪V = V
⎪ 2 4
⎪ 2P H
⎨U 4 = X = 0.952 10−3 m (5.33)
⎪ ES
⎪ 2 PY H
⎪V4 = − = −1.905 10−3 m
⎩ ES
58
⎧ ES ⎛ 2 PX H 2 PY H ⎞ PX + PY
⎪RH 1 = 4 H ⎜ − ES − ES ⎟ = − 2
= −150 kN
⎪ ⎝ ⎠
⎪ ES ⎛ 2 PX H 2 PY H ⎞ PX + PY
⎪⎪RV 1 = 4 H ⎜⎝ ES + ES ⎟⎠ = 2
= 150 kN
⎨ (5.34)
⎪RH 3 = ES ⎛ − 2 PX H + 2 PY H ⎞ = − PX + PY = 50 kN
⎜ ⎟
⎪
⎪
4H ⎝ ES ES ⎠ 2 A
⎪RV 3 = ES ⎛⎜ − 2 PX H + 2 PY H ⎞⎟ = − PX + PY = 50 kN
⎩⎪ 4H ⎝ ES ES ⎠ 2
ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧u3 ⎫ ⎧− N 4 ⎫
⎢ −1 1 ⎥ ⎨u ⎬ = ⎨ N ⎬
2H ⎣ ⎦⎩ 4⎭ ⎩ 4 ⎭
(5.36)
ES ⎛ 2 ( − PX + PY ) H ⎞ 2 ( − PX + PY )
⇒ N4 = ⎜ ⎟⎟ = = 70711 N
2H ⎜⎝ ES ⎠ 2
60
6.1 Équation générale des poutres planes
y
G H
E F
y x
C D
A B
O Axe neutre
dβ
G’ H’
x
E’ ρ F’ y
C’ D’
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
A’ B’
Figure 6.1 – Déformation d’une poutre en flexion.
Les sections droites d’une poutre en flexion restant droites après déformations
(principe de Navier-Bernoulli), l’étude des déformations longitudinales sur un
tronçon ABGH permet d’établir une relation linéaire entre la déformation longi-
tudinale et le rayon de courbure ρ . En effet et de par sa définition (3.9), la défor-
mation à l’ordonnée y est égale à :
E ’ F ’− EF
ε xx = (6.1)
EF
61
∫ σ xx ⋅ y ⋅ dS − M z = 0⎫⎪ E M 1
S ⎪
⎬ ⇒ M z = − ∫ y 2 ⋅ dS ⇔ − z = (6.3)
E ρS EI z ρ
σ xx = E ⋅ ε xx = − ⋅ y⎪
ρ ⎪⎭ Iz
62
Les relations (6.7) et (6.9) sont les formes les plus connues de l’équation générale
des poutres.
dβ
y q y (x)
ρ
x
v(x)
dβ
ds
dx ≈ ds
63
x
vj
uj
dv j
βj =
y v(x) dx
dvi
βi =
dx u (x) j
E, S , I θ
vi ui
i
L
64
⎧b0 ⎫
⎪b ⎪
⎪ 1⎪ A
v( x ) = b0 + b1 ⋅ x + b2 ⋅ x 2 + b3 ⋅ x 3 = {1 x x2 x 3} ⋅ ⎨ ⎬ (6.11)
⎪b2 ⎪
⎪⎩b3 ⎪⎭
Cette approche revient en fait à intégrer la forme (6.9) de l’équation générale des
poutres avec une charge répartie nulle. L’équation du moment fléchissant sera alors
d’après (6.7) une fonction linéaire.
À partir des conditions aux limites de v( x ) (i .e . v(0) = vi , v ʹ(0) = βi , v( L ) = v j , v ʹ( L )
= β j ) , le vecteur des déplacements nodaux s’écrit :
⎧ vi ⎫ ⎡1 0 0 0 ⎤ ⎧b0 ⎫ ⎧b0 ⎫
⎪ β ⎪ ⎢0 1 0 ⎥ ⎪
0 ⎪b1 ⎪ ⎪ ⎪b ⎪
⎪ i⎪ ⎢
⎨v ⎬ = ⎢ ⎥ ⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ ⎪⎨ 1 ⎪⎬ (6.12)
⎪ j ⎪ ⎢1 L L2 L3 ⎥ ⎪b2 ⎪ ⎪b2 ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭ ⎣0 2 ⎥⎪ ⎪ ⎪⎩b3 ⎪⎭
1 2 L 3L ⎦ ⎩b3 ⎭
⎧ vi ⎫
⎪ ⎪
−1 ⎪ βi ⎪
v( x ) = {1 x x2 x } ⋅ [R ] ⋅ ⎨ ⎬
3
⎪v j ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
(6.13)
⎡ 1 0 0 0 ⎤ ⎧ vi ⎫
⎢ 0 1 0 0 ⎥ ⎪⎪ βi ⎪⎪
v( x ) = {1 x x2 x 3} ⋅ ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢ −3 / L −2 / L 3 / L2
2 −1 / L ⎥ ⎪ v j ⎪
⎢ ⎥
⎣ 2/L
3 1 / L2 −2 / L3 1 / L2 ⎦ ⎪⎩ β j ⎪⎭
D’où finalement,
⎧ vi ⎫
⎪ ⎪
⎧ 3x 2 2 x 3 2x 2 x 3 3x 2 2 x 3 x 2 x 3 ⎫ ⎪ βi ⎪
v( x ) = ⎨1 − 2 + 3 x− + 2 − 3 − + 2 ⎬⋅⎨ ⎬ (6.14)
⎩ L L L L L2 L L L ⎭ ⎪v j ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
65
C’est d’ailleurs grâce à cette relation que certains logiciels arrivent à tracer la défor-
mée entre les nœuds. Ils calculent les valeurs de v( x ) en certains points inter-
médiaires1 et reconstituent ensuite la déformée. Ceci permet de se limiter à la
géométrie de la structure et donc de réduire le nombre de nœuds.
■■ Champ de déformation
En regroupant les résultats (6.10) et (6.14) dans (6.15), le champ de déplacement
complet de l’élément s’écrit :
⎧u( x )⎫
⎨ ⎬=
⎩v( x ) ⎭
⎧ ui ⎫
⎪v ⎪
⎧ x x ⎫⎪ i ⎪
⎪⎪1 − L 0 0
L
0 0 ⎪⎪ ⎪⎪ βi ⎪⎪
x 2 x 3 u (6.15)
⎨ ⎬⎨ ⎬
3x 2 2 x 3 2x 2 x 3 3x 2 2 x 3
⎪ 0 1− 2 + 3 x− + 2 0 − 3 − + 2 ⎪⎪ j ⎪
⎪⎩ L L L L L2 L L L ⎪⎭ ⎪ v j ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
⎧u( x )⎫
⎨ ⎬ = [ N ] ⋅ {qe }
⎩v( x ) ⎭
La déformation de la poutre résultant de la concomitance de la flexion (6.6) et des
variations de longueur (4.2), on a :
du d 2v
ε xx = −y 2 (6.16)
dx dx
Le champ de déformation devient alors :
ε xx =
⎧ ui ⎫
⎪v ⎪
⎪ i⎪
⎧ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 4 6x ⎞ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 2 6 x ⎞ ⎫ ⎪⎪ βi ⎪⎪
⎨− ⎜ 2 − 3 ⎟⋅ y ⎜ − 2 ⎟⋅ y ⎜ − 2 + 3 ⎟ ⋅ y ⎜ − 2 ⎟ ⋅ y ⎬ ⎨u ⎬
⎩ L ⎝ L L ⎠ ⎝L L ⎠ L ⎝ L L ⎠ ⎝ L L ⎠ ⎭⎪ j ⎪
⎪v j ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
ε xx = [ B ] ⋅ {qe }
(6.17)
66
1 (6.18)
= {qe }T ⋅ [ke ] ⋅ {qe }
2
et sachant que la matrice [ H ] , les vecteurs contrainte et déformation se réduisent A
respectivement aux seuls termes E , σ xx et ε xx , We s’écrit :
1 1 T
We = ∫ σ xx ⋅ ε xx ⋅ dVe = ∫ ([ B ] ⋅ {qe }) E [ B ] ⋅ {qe } ⋅ dVe
2V 2V
e e
[ke ] (6.19)
1 ⎛ ⎞
We = {qe }T T
⋅ ⎜ E ∫ [ B ] ⋅[ B ] ⋅ dVe ⎟ ⋅ {qe }
2 ⎜ V ⎟
⎝ e ⎠
d’où l’expression finale de la matrice de rigidité élémentaire :
T
L⎛ ⎞ T
[ e] ∫[ ] [ ] e
k = E B ⋅ B ⋅ dV = E ∫ ⎜⎜ ∫ dSe ⎟⎟ ⋅ [ B ] ⋅ [ B ] ⋅ dx
Ve 0 ⎝ Se ⎠
⎧ 1 ⎫
⎪ − ⎪
L
⎪ ⎪
⎪ ⎛ 6 − 12 x ⎞ ⋅ y ⎪
⎪ ⎜⎝ L2 L3 ⎟⎠ ⎪
⎪ ⎪
⎪ ⎛ 4 6x ⎞ ⎪
L⎛ ⎞ ⎪ ⎜⎝ L − L2 ⎟⎠ ⋅ y ⎪
= E ∫ ⎜ ∫ dSe ⎟ ⋅ ⎨ ⎬ ⋅ (6.20)
⎜ ⎟ 1
0 ⎝ Se ⎠ ⎪ ⎪
⎪ L ⎪
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪⎛ 6 12 x ⎞ ⎪
⎪⎜ − 2 + 3 ⎟ ⋅ y ⎪
⎪⎝ L L ⎠ ⎪
⎪ ⎛ 2 6x ⎞ ⎪
⎪ ⎜ − 2 ⎟⋅ y ⎪
⎩ ⎝L L ⎠ ⎭
⎧ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 4 6x ⎞ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 2 6x ⎞ ⎫
⎨− ⎜ 2 − 3 ⎟⋅ y ⎜ − 2 ⎟⋅ y ⎜ − 2 + 3 ⎟ ⋅ y ⎜ − 2 ⎟ ⋅ y ⎬ ⋅ dx
⎩ L ⎝L L ⎠ ⎝L L ⎠ L ⎝ L L ⎠ ⎝L L ⎠ ⎭
67
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 − 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 −
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
L2 L L L ⎥
[ke ] = ⎢ ES ES
(6.21)
⎢ ⎥
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
− − 0 − 2
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
Facteur de transmission Rigidité
du nœud j vers i du nœud j
avec :
∫ dSe = S (section constante). ∫ y 2 ⋅ dSe = I (inertie constante).
se se
On notera que les termes en « EI » sont bien liés aux degrés de liberté associés à la
flexion de l’élément poutre.
68
9782100544639.indb 69
T
[ K e ] = [ Re ] [ ke ][ Re ] =
⎡ ES 2 12 EI 2 ⎛ ES 12 EI ⎞ 6 EI ES 2 12 EI ⎛ ES 12 EI ⎞ 6 EI ⎤
⎢ L cos θ + L3 sin θ ⎜ − 3 ⎟ cosθ sin θ − sin θ − cos θ − 3 sin 2 θ ⎜− + 3 ⎟ cosθ sin θ − sin θ ⎥
⎝ L L ⎠ L2 L L ⎝ L L ⎠ L2
⎢ ⎥
⎢ ⎛ ES 12 EI ⎞ ES 2 12 EI 6 EI ⎛ ES 12 EI ⎞ ES 12 EI 6 EI ⎥
sin θ + 3 cos2 θ cosθ ⎜− + 3 ⎟ cosθ sin θ − sin 2 θ − 3 cos2 θ 2
cos θ ⎥
6 • Éléments de poutre à deux nœuds
⎢ ⎜⎝ L − L3 ⎟⎠ cosθ sin θ L L L2 ⎝ L L ⎠ L L L
⎢ ⎥
⎢ 6 EI 6 EI 4 EI 6 EI 6 EI 2 EI ⎥
− 2 sin θ cosθ sin θ − 2 cosθ
⎢ L L2 L L2 L L ⎥
⎢ ES 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎛ ES 12 EI ⎞ ES 2 ⎛ ES 12 EI ⎞ ⎥
⎢ − cos2 θ − 12 EI sin 2 θ ⎜− + 3 ⎟ cosθ sin θ sin θ cos θ + 3 sin 2 θ ⎜ − 3 ⎟ cosθ sin θ sin θ
⎢ L L3 ⎝ L L ⎠ L2 L L ⎝ L L ⎠ L2 ⎥
⎢ ES 12 EI 12 EI 6 EI ES 12 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎞ ES 2 ⎛ ⎞ ES 2
⎢⎛⎜ − + 3 ⎟ cosθ sin θ − sin θ − 3 cos2 θ − 2 cosθ ⎜ − 3 ⎟ cosθ sin θ sin θ + 3 cos2 θ − 2 cosθ ⎥
⎢⎝ L L ⎠ L L L ⎝ L L ⎠ L L L ⎥
⎢ 6 EI 6 EI 2 EI 6 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ − 2 sin θ cosθ sin θ − 2 cos θ ⎥
⎣ L L2 L L2 L L ⎦
(6.23)
6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds
69
A
09/02/10 14:55
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds
x
y L
j
qy
i X
T L ⎧ 0 ⎫
{ f e } = { f es } = ∫ [ N ] ⋅ { f s } ⋅ dSe = ∫0 [ N ]T ⋅ ⎨−q ⎬ dx
Se ⎩ y ⎭
⎧ 3x 2 2 x 3⎫ ⎧ qyL ⎫
⎪1 − 2 + 3 ⎪ ⎪− 2 ⎪
⎪ L L ⎪ ⎪ ⎪
⎧ Fiy ⎫ ⎪ 2x 2 x 3 ⎪ ⎪ q y L2 ⎪
⎪M ⎪ x− (6.24)
⎪ iz ⎪ L⎪
⎪ L
+ 2
L ⎪⎪ ⎧ 0 ⎫ ⎪⎪− 12 ⎪⎪
=⎨ ⎬ ∫0 ⎨
= ⋅
⎬ ⎨ −q ⎬ ⋅ dx = ⎨ ⎬
F
⎪ jy ⎪ ⎪ 3 x 2 2 x 3
⎪ ⎩ y⎭ ⎪ − qyL ⎪
−
⎪⎩ M jz ⎪⎭ ⎪ L2 L3 ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ x2 x3 ⎪ ⎪ q L2 ⎪
⎪ − + ⎪ ⎪ y ⎪
⎪⎩ L L3 ⎪⎭ ⎪⎩ 12 ⎪⎭
D’une manière générale et dans le cas de forces orientées dans le sens y négatif,
le vecteur charges d’un élément de poutre plane soumis à un système de charges
transversales est égal à l’inverse des réactions et moments d’encastrement de la
poutre bi-encastrée subissant le même chargement. En d’autres termes, ce vecteur
traduit les actions nodales équivalentes au chargement appliqué sur la poutre (cf.
tableau 6.1 des charges nodales équivalentes).
70
Tableau 6.1 – Charges nodales équivalentes.
9782100544639.indb 71
L/2 P
P PL P PL
− − −
i j 2 8 2 8
L
a P b
Pb2 Pab2 Pa2 Pa2b
− ( 2a + L ) − − ( L + 2b )
i j L3 L2 L3 L2
L
6 • Éléments de poutre à deux nœuds
q
qL qL2 qL qL2
− − −
i j 2 12 2 12
L
q
3qL qL2 7qL qL2
− − −
i j 20 30 20 20
L
⎧ ⎫
q ⎪ c ⎪ ⎧ 6L2 ( a + c )2 − a2 ⎧ ( a + c )3 − a3
⎪ ⎪ ⎪ ( ) ⎫⎪ ⎪ ( ) ⎫⎪
⎪ ( a + c )3 − a3 ⎪ ⎪ ⎪ q
⎧ 4L ( a + c )3 − a3
⎪ ( ) ⎪ q ⎪ 3 L2 ⎪ ( ) ⎫⎪
−q ⋅ ⎨ − ⎬ − ⋅ ⎨−8L ( a + c ) − a3 −q ⋅ ⎨ ⎬ ⋅⎨ ⎬
i j L2 ( 4 12L2 4
⎪ ⎪ 12L2 ⎪
)⎬⎪⎪ ⎪
a c ⎪ ( a + c ) − a4
( ) ⎪−3 ( a + c ) − a4
(
⎪ ( a + c )4 − a4 ⎪ ⎪ +3 ( a + c )4 − a4 ⎪− ⎪ ⎩ )⎪⎭
L ⎪+ ( ) ⎪ ⎩ ( ) ⎪⎭ ⎩ 2L3 ⎭
⎪⎩ 2L3 ⎪⎭
6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds
71
A
09/02/10 14:55
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 6.3 Élément de poutre tridimensionnel à 2 nœuds
⎧ Ni ⎫
⎪T ⎪
⎪ i ⎪
⎪⎪ Mi ⎪⎪
⎨ N ⎬ = [ ke ] ⋅ {qe } − { f e }
⎪ j⎪
⎪ Tj ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M j ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥ (6.25)
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧ i⎫ ⎢ 0
N 0 − ⎧ ui ⎫
⎪T ⎪ ⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪
⎪ i ⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ vi ⎪
⎪⎪ Mi ⎪⎪ ⎢ 0 L2 L
0 − 2
L
⎥
L ⎥ ⎪⎪ βi ⎪⎪ − f
⎨N ⎬ = ⎢ ⎨ ⎬ { e}
⎪ j ⎪ ⎢ − ES ES ⎥ ⎪u j ⎪
0 0 0 0 ⎥
⎪ Tj ⎪ ⎢ L L
⎥ vj
⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪
⎪⎩ M j ⎪⎭ ⎢ 0 − − 0 − 2 ⎪⎩ j ⎪⎭
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
avec :
{qe } = [ Re ] ⋅ {Qe } .
{ f e } : vecteur des charges nodales équivalentes au chargement appliqué sur la
poutre.
72
u A
x
j βx
βy y L
i z
w
βz
Figure 6.5 – Élément de poutre 3D.
L’approche sera alors identique à celle utilisée pour l’élément barre, d’où :
β x ( x ) = a0 + a1 x (6.26)
avec en x = 0 , β x ( 0 ) = βix et x = L , β x ( L ) = β jx .
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
ce qui donne :
x x
β x ( x ) = (1 − ) ⋅ βix + ⋅ β jx (6.27)
L L
Les sections droites restant planes (torsion sans gauchissement), on peut établir
pour la déformation de torsion que :
d βx ⎡ 1 1 ⎤ ⎧ βix ⎫
γ =r⋅ = r ⋅ ⎢− ⋅⎨ ⎬ (6.28)
dx ⎣ L L ⎥⎦ ⎩ β jx ⎭
73
⎧ 1⎫
1 ⎪⎪− L ⎪⎪ ⎧ 1 1 ⎫ ⎧ βix ⎫
WT =
2 V∫
{
r ⋅ βix }
β jx ⋅ ⎨ ⎬ ⋅ G ⋅ r ⋅ ⎨−
1 ⎩ L
⎬ ⋅ ⎨ ⎬ ⋅ dVe
L ⎭ ⎩ β jx ⎭
(6.29)
e ⎪ ⎪
⎪⎩ L ⎪⎭
1 ⎧ βix ⎫
WT = {βix β jx }
⋅ [ kT ] ⋅ ⎨ ⎬
2 ⎩ β jx ⎭
dβx
dx
0 (centre de torsion)
⎧ 1⎫ ⎡ 1 1⎤
⎪⎪− L ⎪⎪ 1 1⎫
L
⎢ L2 −
L2 ⎥ ⋅ dx
[kT ] = ∫0 ∫ r ⋅ dSe ⎨ 1 ⎬ ⋅ G ⋅ ⎧⎨−
L
2
⎬dx = GJ ∫ ⎢ ⎥
⎩ L L⎭ 1 1 ⎥
s
⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎢−
⎩ L ⎭ ⎢⎣ L2 L2 ⎥⎦ (6.30)
J
GJ ⎡ 1 −1⎤
[kT ] = ⎢ −1 1 ⎥
L ⎣ ⎦
avec J : Moment d’inertie de torsion.
74
Bien évidemment, cette matrice de rigidité est très similaire à celle de l’élément
barre (5.1).
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 -
L
0 0 ⎥ A
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI z ⎥
⎧ui ⎫ ⎧ N i ⎫
0 −
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI z 4 EI z 6 EI 2 EI z ⎥ ⎪vi ⎪ ⎪Ti ⎪
⎢ 0 0 − 2z ⎥
⎢ L2 L L L ⎥ ⋅ ⎪⎪ βi ⎪⎪ = ⎪⎪ Mi ⎪⎪ (6.31)
⎨ ⎬ ⎨N ⎬
⎢ ES ES ⎥ u
⎢− L 0 0 0 0 ⎥ ⎪ j⎪ ⎪ j⎪
L ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎪v j ⎪ ⎪T j ⎪
12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI
⎢ 0 − − 0 − 2 z ⎥ ⎪⎩ β j ⎪⎭ ⎪⎩ M j ⎪⎭
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI z 2 EI z 6 EI 4 EI z ⎥
⎢ 0 0 − 2z ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
γ xy x
1 2
L
L3 ⎣ −6 L 4 L2 ⎦ ⎩ β j ⎭ ⎩ M j ⎭ ⎩ β j ⎭ ⎢ L2 L ⎥ ⎩M j ⎭
⎢ 2 EI EI z ⎥⎦
⎣ z
75
⎡ L3 L L2 ⎤
⎢ +
⎧ v j ⎫ ⎢ 3 EI z GS1, y 2 EI z ⎥ ⎧ T j ⎫
⎨β ⎬ = ⎥⋅⎨ ⎬
⎩ j⎭ ⎢ L2 L ⎥ ⎩M j ⎭
⎢ ⎥
⎣ 2 EI z EI z ⎦
⎡ 12 EI z −6 EI z ⎤
⎢ 3 L 1+ ϕy ⎥ ⎧v ⎫
(
⎧ Tj ⎫ ⎢ L 1+ ϕy ) 2
( ) ⎥ j
⇒⎨ ⎬=⎢ ⋅⎨ ⎬ (6.37)
⎩ M j ⎭ ⎢ −6 EI z EI z 4 + ϕ y ⎥ ⎩ β j ⎭
( )
⎥
(
⎢ L2 1 + ϕ y
⎣ ) ( )
L 1 + ϕ y ⎥⎦
12 EI z
avec ϕ y = .
GS1, y L2
76
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 0 0 0 − 0 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
9782100544639.indb 77
12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI z ⎥
⎢ 0 0 0 0 0 − 0 0 0
⎢ L3 1 + ϕ y
( ) L2 1 + ϕ y
( ) L3 1 + ϕ y
( ) L2 1 + ϕ y ⎥
( )
⎢ ⎥
⎢ 12 EI y 6 EI y 12 EI y 6 EI y ⎥
⎢ 0 0 0 − 0 0 0 − 0 − 0 ⎥
⎢ L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) ⎥
⎢ GJ GJ ⎥
⎢ 0 0 0 0 0 0 0 0 − 0 0 ⎥
⎢ L L ⎥
⎢ 6 EI y ( 4 + ϕ z ) EI y 6 EI y ( 2 − ϕ z ) EI y ⎥
⎢ 0 0 − 0 0 0 0 0 0 ⎥
L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z )
⎢ ⎥
⎢ 6 EI z ( 4 + ϕ y ) EI z 6 EI z (2 − ϕ y EI z ⎥ )
⎢ 0 0 0 0 0 − 0 0 0 ⎥
6 • Éléments de poutre à deux nœuds
⎢ L2 (1 + ϕ y ) L (1 + ϕ y ) L2 (1 + ϕ y ) L 1+ϕy ⎥
( )
⎢ ⎥
⎢ − ES ES ⎥
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
⎢ L L ⎥
⎢ 12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI z ⎥
⎢ 0 − 0 0 0 − 0 0 0 0 − ⎥
⎢ L3 (1 + ϕ y ) L2 (1 + ϕ y ) L3 (1 + ϕ y ) L2 1 + ϕ y ⎥
( )
⎢ ⎥
12 EI y 6 EI y 12 EI y 6 EI y ⎥
⎢ 0
⎢ 0 − 0 0 0 0 0 0 ⎥
L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z )
⎢ ⎥
GJ GJ ⎥
⎢ 0
⎢ 0 0 − 0 0 0 0 0 0 0 ⎥
L L
⎢ ⎥
6 EI y ( 2 − ϕ z ) EI y 6 EI y ( 4 + ϕ z ) EI y ⎥
⎢ 0 0 − 0 0 0 0 0 0
⎢ L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z ) ⎥
⎢ ⎥
⎢ 6 EI z ( 2 − ϕ y ) EI z 6 EI z (4 + ϕ y EI z ⎥ )
⎢ 0 0 0 0 0 − 0 0 0 ⎥
⎢⎣ L2 (1 + ϕ y ) L (1 + ϕ y ) L2 (1 + ϕ y ) (
L 1 + ϕ y ⎥⎦ )
6.3 Élément de poutre tridimensionnel à 2 nœuds
(6.38)
77
A
09/02/10 14:55
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 6.4 Exemple 3 : poutre continue
12 EI z 12 EI y
On notera l’apparition de deux termes supplémentaires ϕ y = et ϕ z =
GS1, y L2 GS1,z L2
12 EI y
ϕz = correspondant à la prise en compte par l’élément de la déformation
GS1,z L2
d’effort tranchant. Ces deux paramètres sont liés aux sections d’effort tranchant
S1, y et S1,z respectivement associées aux axes y et z.
À titre d’exemple, la section d’effort tranchant d’une section rectangulaire est égale
à 5/6 de sa section axiale, celle d’une section circulaire à 9/10.
Si ces sections sont nulles, la formulation de l’élément revient à celle de l’élément
de poutre classique dit élancé, ϕ y et ϕ z étant pris égaux à zéro dans ce cas. On sera
d’ailleurs dans la même configuration lorsque L est grand.
P 4
Y
ky
1 X A 2
3
L/2
L L
1 (poutre) 1 2 S I
2 (poutre) 2 3 S I
3 (ressort) 3 4 – –
Application numérique : E = 2.1 1011 N/m2, L = 10 m, S = 0.00285 m2, I = 0.00001943 m4 (IPE200), P = 1000 N.
78
PL L/2 P PL A
8 8
i j
L
P P
2 2
6.4.1 ky = 0
Dans ce cas, il s’agit d’une poutre sur deux appuis simples ( v1 = v2 = 0 ) subissant
une charge centrée P. Le porte à faux n’étant pas chargé, il est possible de considé-
rer uniquement l’élément 1 en posant que V3 = L ⋅ β 2 .
Le système à résoudre se réduit donc à :
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤ ⎧ P ⎫
⎢ L3 L 2
− 3
L L 2 ⎥ ⎪−2 ⎪
⎢ ⎥ ⎧ v1 ⎫ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ PL ⎪ ⎧ RV1 ⎫
− 2 ⎪ ⎪ − ⎪ ⎪
⎢ L2 L L L ⎥ ⋅ ⎪ β1 ⎪ = ⎪ 8 ⎪ + ⎪ 0 ⎪
⎢ 12 EI ⎨ ⎬ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬
6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ v2 ⎪ ⎪ P ⎪ ⎪RV2 ⎪
⎢− 3 − 2 − ⎥ − (6.39)
⎢ L L L3 L2 ⎥ ⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎪ 2 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪ PL ⎪
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢⎣ L2 − 2 ⎥ ⎪ ⎪
L L L ⎦ ⎩ 8 ⎭
PL2
⇒ β1 = − = − β 2 = −0.00153rad
16 EI
Soit pour les réactions d’appui :
⎧ P 6 EI P
⎪⎪ RV1 = 2 + L2 ( β1 + β 2 ) = 2
⎨ (6.40)
⎪RV = P − 6 EI ( β1 + β 2 ) = P
⎪⎩ 2 2 L2 2
79
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
et les efforts dans l’élément 1 ⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} − { f1} qui est équivalent à :
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
⎨ ⎬=
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
0 0 − 0 0
⎢ L L ⎥ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥ ⎪ P ⎪
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 − ⎧ 1⎫ ⎪− ⎪
u
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v1 ⎪ ⎪ PL ⎪
⎢ 0 0 − 2 ⎥ ⎪− ⎪
⎢ L2 L L L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β1 ⎪⎪ − ⎪ 8 ⎪ (6.41)
⎨ ⎬ ⎨ ⎬
⎢ ES ES ⎥ ⎪ u2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
⎢ ⎥ v2
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪ ⎪ − 2 ⎪
− 3 − 0 − 2 ⎪⎩ 2 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎢ L L2 L3 L ⎥ ⎪ PL ⎪
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 8 ⎪⎭
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
Ce qui permet de montrer que les moments sur appuis sont bien nuls.
⎧ PL 4 EI 2 EI PL 2 EI PL PL
⎪⎪ M1 = 8 + L β1 + L β 2 = 8 + L β1 = 8 − 8 = 0
⎨ (6.42)
⎪ M 2 = − PL + 2 EI β1 + 4 EI β 2 = − PL + 2 EI β 2 = − PL + PL = 0
⎪⎩ 8 L L 8 L 8 8
Le moment fléchissant au milieu de la première travée peut être déterminé à partir
de l’équation générale des poutres (6.7) et de la double dérivation de (6.14) ce qui
donne :
⎛L⎞ d 2v PL
M ⎜ ⎟ = − EI 2 = − (6.43)
⎝2⎠ dx 8
80
⎛ L ⎞ PL PL PL PL
MA = M ⎜ ⎟ − =− − =− = −2500 Nm (6.44)
⎝2⎠ 8 8 8 4
Figure 6.10 – Exemple 3 : diagramme (Effel) du moment fléchissant ky = 0.
L
Enfin, le déplacement au même endroit peut être calculé en x = à partir de la
2
relation (6.14), d’où :
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ L PL3
v( x = ) = ⎨ − ⎬⎨ ⎬ = ( β1 − β 2 ) = − (6.45)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭ ⎪ v2 ⎪ 8 64 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
auquel il faut ajouter le déplacement au même endroit de la poutre bi-encastrée
⎛ PL3 ⎞
correspondante ⎜ − ⎟ soit finalement au point A :
⎝ 192 EI ⎠
PL3 PL3 PL3
vA = − − =− = −5.106 mm (6.46)
64 EI 192 EI 48EI
PL3
De plus et comme v3 = L ⋅ β 2 , on a v3 = = 15.318 mm .
16 EI
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
6.4.2 ky Æ •
La rigidité étant infinie à l’appui 3, la poutre est désormais sur trois appuis simples
(v1 = v2 = v3 = 0 ) . Il s’agit donc d’une poutre continue à deux travées. L’assem-
blage des éléments 1 et 2 au nœud 2 revient à additionner les rigidités des degrés
12 EI 12 EI
de liberté correspondants ce qui permet de trouver des termes en 3 + 3 et
L L
81
4 EI 4 EI 6 EI 6 EI
+ respectivement associés à v2 et β 2 alors que ceux en 2 − 2
L L L L
s’annulent. Une fois assemblé, le système a pour expression :
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L3 2
− 3 0 0 ⎥
L L L2
⎢ ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI
− 0 0 ⎥ ⎧ v1 ⎫
⎢ L2 L L2 L ⎥ ⎪ ⎪
⎢ 12 EI 6 EI 12 EI 12 EI 6 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β1 ⎪
⎢− 3 − 2 + 3 − 2 − ⎥
⎢ L L L3 L L2 L L3 L2 ⎥ ⋅ ⎪⎪ v2 ⎪⎪
⎨ ⎬
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 6 EI 4 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ β 2 ⎪
⎢ L2 − 2 + − 2
L L2 L L L L L ⎥ ⎪ v3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪
0 − 3 − 2 − 2 ⎪⎩ 3 ⎪⎭
⎢ L L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥ (6.47)
⎣ L2 L L L ⎦
⎧ P ⎫
⎪−2 ⎪ Assemblage au nœud 2
⎪ ⎪ ⎧ RV ⎫
⎪− PL ⎪ ⎪ 1 ⎪
⎪ 8 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪⎪ P ⎪⎪ ⎪⎪RV ⎪⎪
= ⎨ − ⎬+⎨ 2 ⎬
2
⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ PL ⎪ ⎪ RV ⎪
⎪ 8 ⎪ ⎪ 3⎪
⎪ 0 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎪ ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
82
6 EI P 13 P
RV1 = 2
( β1 + β2 ) + = = 406.25 N
L 2 32
6 EI P 11P
RV2 = 2 ( − β1 + β3 ) + = = 687.50 N (6.49)
L 2 16
6 EI −3P
RV3 = − 2 ( β 2 + β3 ) = = −93.75 N
L 32
A
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
Les efforts dans l’élément 1 sont obtenus en posant ⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} − { f1} soit,
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
0 0 - 0 0
⎢ L L ⎥ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥ ⎪ P ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧ 1⎫ ⎢ 0
N
3
0 − ⎧ u1 ⎫ ⎪ − ⎪
⎪T ⎪ ⎢ L L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ ⎪ 1 ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v1 ⎪ ⎪ PL ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎢ 0 L 2 L
0 − 2
L
⎥ ⎪− ⎪
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β1 ⎪⎪ − ⎪ 8 ⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬
N
⎪ 2⎪ − ⎢ ES ES ⎥ u 0 ⎪
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 2⎪ ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ v2
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪ ⎪ − 2 ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎢ 0 − 3 − 2 0 − 2 ⎪⎩ 2 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎢ L L L3 L ⎥ ⎪ PL ⎪
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 8 ⎪⎭
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.50)
⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪
⎧ N1 ⎫ ⎪ 13 P ⎪ ⎧ 0 ⎫
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⎪ T ⎪ ⎪ 32 ⎪ ⎪ 406.25 ⎪
⎪ 1 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎪ ⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪
⇒⎨ ⎬=⎨ 0 ⎬=⎨ ⎬
⎪N2 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎪ 19 P ⎪ ⎪ 593.75 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ 32 ⎪ ⎪ ⎪
⎩⎪ M 2 ⎪⎭ ⎪ 3 PL ⎪ ⎪⎩−937.50 ⎪⎭
⎪− ⎪
⎩ 32 ⎭
83
⎧N2 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪⎪ M 2 ⎪⎪
et ceux de l’élément 2 à partir de ⎨ ⎬ = [ k2 ] ⋅ {q2 } − { f 2 } soit,
⎪N3 ⎪
⎪ T3 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 3 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧N2 ⎫ ⎢ 0 3
0 − ⎧ u2 ⎫
⎪T ⎪ ⎢ L L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪
⎪ 2⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v2 ⎪
⎪⎪ M 2 ⎪⎪ ⎢ 0 L 2 L
0 − 2
L
⎥
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β 2 ⎪⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬
N
⎪ 3 ⎪ ⎢− ES ES ⎥ u
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 3⎪
⎪ T3 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ v3 ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
⎪⎩ M 3 ⎪⎭ ⎢ 0 − 3 − 2 0 − 2 ⎥ ⎪⎩ β3 ⎪⎭
⎢ L L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.51)
⎧ 0 ⎫
⎪ 3P ⎪
⎪ ⎪ ⎧ 0 ⎫
⎪ 32 ⎪ ⎪ 93.75 ⎪
⎪ 3 PL ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎪⎪937.50 ⎪⎪
= ⎨ 32 ⎬ = ⎨ ⎬
⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪ ⎪−93.75⎪
⎪− 3P ⎪ ⎪ ⎪
⎪ 32 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎪ 0 ⎪
⎩ ⎭
On notera que le moment M 2 de l’élément 1 est l’opposé de celui trouvé dans
l’élément 2. Notre convention étant de type « forces à gauche » avec un sens posi-
tif pour le moment correspondant à celui du trièdre direct, il est normal que le
moment du nœud de départ soit égal au moment fléchissant (signe opposé pour
celui du nœud d’arrivée).
De plus et en appliquant la même procédure qu’en (6.43) et (6.44), il est égale-
ment possible de calculer le moment fléchissant au milieu de la 1re travée ce qui
permet de trouver au point A : M A = −2031 N.m.
84
manière à afficher les éléments de réduction dans les conventions les plus fré-
quentes, généralement une traction positive et des moments associés au sens direct.
De plus et en appliquant les relations (6.7) et (6.14) à un nombre limité de points
intermédiaires (cf. note1 § 6.2.1), il est possible de reconstituer la déformée et
les diagrammes du moment fléchissant ou de l’effort tranchant sur l’élément lui-
même. Ceci permet ainsi dans notre exemple d’obtenir une déformée en ne dispo-
sant que des rotations nodales.
Pour la travée 1
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ PL3 23 PL3
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ − =− = −3.67 mm (6.52)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v2 ⎪ 192 EI 1536 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
85
Pour la travée 2
⎧ v2 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β 2 ⎪ 3 PL3
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ = = 1.436 mm (6.53)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v3 ⎪ 512 EI
⎪⎩ β3 ⎪⎭
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L3 − 0 0 ⎥
L2 L3 L2
⎢ ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI
− 2
2 EI
0 0 ⎥ ⎧ v1 ⎫
⎢ L 2 L L L ⎥ ⎪ ⎪
⎢ 12 EI 6 EI 24 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β1 ⎪
⎢− 3 − 2 0 − ⎥
⎢ L L L3 L3 L2 ⎥ ⋅ ⎪⎪ v2 ⎪⎪
⎨ ⎬
⎢ 6 EI 2 EI 8EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ β 2 ⎪
0 − 2
⎢ L2 L L L L ⎥ ⎪ v3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪
0 − − 2 + ky − 2 ⎪⎩ 3 ⎪⎭
⎢ L3 L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.54)
⎧ P ⎫
⎪−2 ⎪
⎪ ⎪ ⎧ RV ⎫
⎪− PL ⎪ ⎪ 1 ⎪
⎪ 8 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪⎪ P ⎪⎪ ⎪⎪RV ⎪⎪
= ⎨ − ⎬+⎨ 2 ⎬
2
⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ PL ⎪ ⎪ RV ⎪
⎪ 8 ⎪ ⎪ 3⎪
⎪ 0 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎪ ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
86
⎡ 4 EI 2 EI ⎤
0 0
⎢ L L ⎥ ⎧ PL ⎫
⎢ ⎥ ⎧ β1 ⎫ ⎪− 8 ⎪
⎢ 2 EI 8EI 6 EI
−
2 EI ⎥
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ L L L2 L ⎥ ⋅ ⎪ β 2 ⎪ = ⎪ PL ⎪
⎢ ⎨ ⎬ ⎨ 8 ⎬
6 EI 12 EI 6 EI ⎥ v
⎢ 0 − 2 + ky − 2 ⎥ ⎪ 3⎪ ⎪ 0 ⎪
L L3 L ⎥ ⎪⎩ β3 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎢
⎢ 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪ 0 ⎪
⎩ ⎭
A
⎢⎣ 0 L
− 2
L L ⎥⎦
⎧
⎪ β1 = −
(
3 PL2 2 EI + k y L3 )
= −0.00129 rad
(6.55)
⎪ (
32 EI 3 EI + 2k y L3 )
⎪
⎪ (
PL2 3 EI + k y L3 )
⎪β2 = = 0.00106 rad
⎪
⇒⎨
(
16 EI 3 EI + 2k y L3 )
⎪v = 3 PL3
⎪ 3 16 3 EI + 2k L3 = 0.005816 m
⎪ ( y )
⎪
⎪ β3 = − (
PL2 −6 EI + k y L3 )
= 0.00034 rad
⎪
⎩ 32 EI 3 EI ( + 2 k y L3
)
Le déplacement au milieu de la 1re travée peut être déterminé à partir de (6.45) et
(6.46), soit :
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ PL3
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ − = −4.215mm (6.56)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v2 ⎪ 192 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
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87
RV1 =
6 EI
( β + β ) + =
(
P P 24 EI + 13k y L
3
= 441.84 N
)
1 2
L2 2( )
16 3 EI + 2k y L3
P P (12 EI + 11k y L )
3
6 EI
RV2 = 2 ( − β1 + β3 ) + = = 616.31 N (6.57)
L 2 8 ( 3 EI + 2k y L3 )
3 PL3 k y
RV3 = −k y ⋅ v3 = = −58.16 N
(
16 3EI + 2k y L3 )
Reprenant les relations (6.50) et (6.51) pour les efforts, on obtient :
Pour l’élément 1
⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪
(
⎪ P 24 EI + 13k y L
3
) ⎪
⎧ N1 ⎫ ⎪ 16 3EI + 2k L3
( ) ⎪ ⎧ 0 ⎫
y
⎪T ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪ 1 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 441.84 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎪⎪ ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪
⎨ ⎬=⎨ 0 ⎬=⎨ ⎬ (6.58)
N 2
⎪ ⎪ ⎪ P 24 EI + 19k L3 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎪ ( y ) ⎪ ⎪ 558.16 ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎪ (
⎪ ⎪ ⎪ 16 3 EI + 2k y L3 ) ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪⎩−581.56 ⎪⎭
⎪ 3 PL4 k y ⎪
⎪ − ⎪
(
⎪⎩ 16 3 EI + 2k y L
3
) ⎪⎭
Pour l’élément 2
⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪
⎪ 3 PL3 k y ⎪
⎧ N 2 ⎫ ⎪ 16 3EI + 2k L3
( ) ⎪ ⎧ 0 ⎫
y
⎪T ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 58.16 ⎪
⎪ ⎪ ⎪2 4
3PL k y ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ M 2 ⎪⎪ ⎪ ⎪ ⎪⎪581.56 ⎪⎪
(
⎨ ⎬ = ⎨ 16 3 EI + 2k y L3 ) ⎬=⎨ ⎬ (6.59)
⎪N3 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ T3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪−58.16 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ 3 PL3 k y ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ M 3 ⎪⎭ ⎪− ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
(
⎪ 16 3 EI + 2k y L3 ) ⎪
⎪ ⎪
⎩ 0 ⎭
L’application de (6.43) et (6.44) permet également d’obtenir au point A :
M A = −2209.22 N.m.
88
Figure 6.17 – Exemple 3 : diagramme (Effel) de l’effort tranchant ky = 10000 N/m.
L L
y y
x q x
E , S , I ( IPE 270) L
Y
X x
4
y
89
1 (poutre) 1 2 L S I
2 (poutre) 2 3 L S I
3 (poutre) 4 2 L S I
Application numérique : L = 10 m, q = 10 kN/m, E = 2.1 1011 N/m2, S = 0.00459 m2, I = 0.0000579 m4.
90
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 − 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 −
L3 L2 L3 L2 ⎥
⎢
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
A
⎢ 0 0 − 2 ⎥
L2 L L L ⎥
[ 1 ] [ 1 ] ⎢ ES
K = k = (6.63)
⎢ ES ⎥
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
− − 0 − 2 ⎥
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
Rigidité du nœud 2
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 − 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 −
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
L2 L L L ⎥ (6.64)
[ K 2 ] = [k2 ] = ⎢ ES ES
⎢ ⎥
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢ 0 − − 0 − 2
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
91
Pour l’élément 3
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L3 0 − − 0 −
L2 L3 L2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 ES ES
0 0 − 0 ⎥
⎢ L L ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
⎢− 2 0 0 ⎥
L2
[ K 3 ] = [ R3 ]T [k3 ][ R3 ] = ⎢⎢ 12LEI L
6 EI 12 EI
L ⎥ (6.65)
6 EI ⎥
⎢ − L3 0 0
L2 L3 L2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 ES ES
− 0 0 0 ⎥
⎢ L L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢− 2 0 0 ⎥
⎣ L L L2 L ⎦
Rigidité du nœud 2
⎧ 0 ⎫
⎪ qL ⎪
⎪− ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪
⎪− ⎪
⎪ 12 ⎪
{ f1} = { f 2 } = ⎨ 0 ⎬ (6.66)
⎪ ⎪
⎪ qL ⎪
⎪− ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪
⎪⎩ 12 ⎪⎭
Les repères locaux des éléments 1 et 2 étant confondus avec le repère global, on a
bien sûr :
92
⎧ 0 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎪ qL ⎪ ⎪ qL ⎪
⎪− ⎪ ⎪− ⎪
⎪ 2 ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪ ⎪ qL2 ⎪
⎪− ⎪ ⎪− ⎪
⎪ 12 ⎪ ⎪ 12 ⎪
{F1} = { f1} = ⎨ ⎬ {F2 } = { f 2 } = ⎨ ⎬ (6.67)
⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ qL ⎪ ⎪ qL ⎪
⎪− ⎪ ⎪− ⎪ A
⎪ 2 ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪ ⎪ qL2 ⎪
Charges nodales
⎪⎩ 12 ⎪⎭ du nœud 2 ⎪⎩ 12 ⎪⎭
⎡ ES ES 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L + L + L3 0 2 ⎥
L
⎢ ⎥ ⎧U 2 ⎫
⎢ 12 EI 12 EI ES 6 EI 6 EI ⎥ ⋅ ⎪⎨V2 ⎪⎬
0 + 3 + − 2
⎢ L3 L L L2 L ⎥ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI 6 EI 6 EI 4 EI 4 EI 4 EI ⎥ ⎩ B2 ⎭
⎢ − 2 + + ⎥
⎣ L2 L2 L L L L ⎦
(6.68)
⎧ ⎫
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎪ qL qL ⎪
= ⎨− − ⎬
⎪ 2 2 ⎪
qL2 qL 2
⎪ ⎪
⎪⎩ 12 − 12 ⎪⎭
⎡ 2 ES 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L + L3 0
L2 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥
⎢ 24 EI ES ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 + 0 ⎥ ⋅ ⎨V2 ⎬ = ⎨−qL ⎬ (6.69)
⎢ L3 L ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI 12 EI ⎥ ⎩ B2 ⎭ ⎩ 0 ⎭
⎢ 0 ⎥
⎣ L2 L ⎦
La structure respectant les conditions de symétrie (symétrie de la géométrie, des
conditions d’appui et des charges), on peut déduire directement que U 2 = B2 = 0
d’où :
93
−qL
V2 = = −1.034 mm (6.70)
24 EI ES
+
L3 L
La structure étant symétrique par rapport à un axe passant par X = L , il aurait été
possible de réduire le problème aux seuls éléments 1 et 3. Dans cette hypothèse,
il aurait fallu en plus des conditions d’appui, bloquer le nœud 2 horizontalement
mais également en rotation (U 2 = B2 = 0 ) .
Cependant et pour être totalement équivalente à l’approche globale, ces calculs
devraient prendre en compte la moitié de l’inertie I pour l’élément 3, celui-ci
étant dans l’axe de symétrie. D’une manière générale, les caractéristiques des entités
(charges, appuis élastiques, etc.) situées sur l’axe de symétrie doivent être divisées
par deux.
Enfin, un moyen mnémotechnique simple permet de se souvenir des degrés de
liberté à bloquer : « on bloque la translation suivant l’axe de symétrie passant par
une valeur de X,Y ou Z puis les rotations suivant les deux autres axes » ce qui se
résume par le tableau suivant :
X X Y Z
Y Y X Z
Z Z X Y
94
Les déplacements aux milieux des deux traverses peuvent également être calculés à
partir de (6.45) et (6.46) ce qui donne :
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ qL4
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ − = −21.935mm (6.71)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v2 ⎪ 384 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
A
6.5.6 Efforts dans les poutres
Efforts dans l’élément 1
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} − { f1}
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥ ⎧ 0 ⎫
L
⎢ ⎥ ⎪ qL ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧ N1 ⎫ ⎢ 0 0 − ⎧ u1 ⎫ ⎪ − ⎪
⎪T ⎪ ⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ 1 ⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v1 ⎪ ⎪ qL2 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎢ 0 L2 L
0 − 2
L
⎥ ⎪−
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β1 ⎪⎪ − ⎪ 12 ⎪
⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬ (6.72)
⎪ N 2 ⎪ ⎢ − ES 0 0
ES
0
⎥ u
0 ⎥ ⎪ 2⎪ ⎪
0 ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ v2 ⎪ ⎪ − qL ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎢ 0 − − 0 − 2 ⎥ ⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎪ 2 ⎪
⎢ L3 L2 L3 L ⎥ ⎪ qL2 ⎪
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 12 ⎪⎭
⎢ 0 0 − 2 ⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎣ L2 L L L ⎦
⎧ u1 ⎫ ⎧U1 ⎫ ⎧ N1 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎪v ⎪ ⎪V ⎪ ⎪ T ⎪ ⎪ 50151 ⎪
⎪ 1⎪ ⎪ 1⎪ ⎪ 1 ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ β1 ⎪⎪ ⎪⎪ Β1 ⎪⎪ ⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎪⎪ 84088 ⎪⎪
avec ⎨ ⎬ = [ I ] ⋅ ⎨ ⎬ d’où ⎨ ⎬ = ⎨ ⎬.
⎪ u2 ⎪ ⎪U 2 ⎪ ⎪N2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ v2 ⎪ ⎪V2 ⎪ ⎪ T2 ⎪ ⎪ 49849 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎩⎪Β2 ⎪⎭ ⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎪⎩−82579 ⎪⎭
95
96
⎨ ⎬ [ 3 ] { 3} { f3}
= k ⋅ q −
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
A
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧N4 ⎫ ⎢ 0 3
0 − ⎧ u4 ⎫
⎪T ⎪ ⎢ L L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪
⎪ 4⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v4 ⎪
⎪⎪ M 4 ⎪⎪ ⎢ 0 L 2 L
0 − 2
L
⎥
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β 4 ⎪⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬
N
⎪ 2 ⎪ ⎢− ES ES ⎥ u
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 2⎪
⎪ T2 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ v2 ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎢ 0 − 3 − 2 0 − 2 ⎥ ⎪⎩ β 2 ⎪⎭
⎢ L L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.73)
⎧ 4N = − N ⎫ ⎧ 99698 ⎫
⎪ T ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ 4 ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ M 4 ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪
⇒⎨ ⎬=⎨ ⎬
⎪ N 2 = + N ⎪ ⎪−99698⎪
⎪ T2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎧ u4 ⎫ ⎧U 4 ⎫ ⎡ 0 1 0 0 0 0 ⎤ ⎧U 4 ⎫
⎪v ⎪ ⎪V ⎪ ⎢ −1 0 0 0 0 0 ⎥ ⎪V4 ⎪
⎪ 4⎪ ⎪ 4⎪ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪ ⎧u = V
⎪⎪ β 4 ⎪⎪ ⎪⎪ B4 ⎪⎪ ⎢ 0 0 1 0 0 0 ⎥ ⎪⎪ B4 ⎪⎪ ⎪ 2 2
avec ⎨ ⎬ = [ R3 ] ⋅ ⎨ ⎬ = ⎢ ⋅
⎥ ⎨ ⎬ ⎨ ⇒ v = −U
⎪ u2 ⎪ ⎪U 2 ⎪ ⎢ 0 0 0 0 1 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ 2 2
β = B2
⎪ v2 ⎪ ⎪V 2 ⎪ ⎢ 0 0 0 −1 0 0 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎩ 2
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎪⎩ B2 ⎪⎭ ⎢⎣ 0 0 0 0 0 1 ⎥⎦ ⎪⎩ B2 ⎪⎭
97
N My M
σ xx = ± ⋅z ± z ⋅ y (6.74)
S Iy Iz
La relation (6.74) correspond en fait au cas le plus général c’est-à-dire la flexion
composée déviée.
■■ Les contraintes tangentielles
Ty Tz
τy = et τ z = (6.75)
Sy Sz
où S y et Sz représentent les sections de cisaillement.
98
Figure 6.23 – Exemple 4 : Diagramme (Effel) des contraintes normales1 sxx.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
99
7.1 Problématique du maillage
Les modélisations filaires abordées aux chapitres 5 et 6 ont montré que le strict res-
pect des singularités géométriques (positions des appuis, des charges, des attaches,
etc.) suffisait à obtenir en statique des résultats identiques à ceux de la théorie des
poutres. Ceci s’explique par la conformité des fonctions de forme choisies avec la dite
théorie. Hormis quelques cas comme les charges (forces ou moments) ponctuelles,
la discrétisation intermédiaire des éléments s’avère rarement nécessaire en statique.
Il n’en est pas de même pour les modélisations surfaciques ou volumiques qui
nécessitent une discrétisation beaucoup plus fine. En effet et afin de coller au mieux
à la géométrie, cette reconstitution requiert surtout au niveau des singularités, des
éléments de petites tailles.
Cette opération est prise en charge par un outil appelé mailleur dont le rôle va être
d’établir automatiquement, dans le respect de la géométrie étudiée, la forme des
éléments, leur connectivité et les coordonnées des nœuds. Ceci étant et comme on
peut le voir à la figure 7.1, la taille et la forme des éléments peuvent varier signi-
ficativement. Enfin, deux grands types de maillage sont possibles à partir de bases
quadrangulaires (carrés, hexaèdres, etc.) ou triangulaires (triangles, tétraèdres, etc.).
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
101
Les éléments pouvant être de tailles et de formes quelconques, il n’est pas envisa-
geable, pour établir leurs caractéristiques élémentaires, de reprendre stricto sensu
la méthodologie utilisée pour les poutres et barres. Les matrices de rigidité et vec-
teurs charges variant systématiquement, une méthodologie permettant de calculer
ces caractéristiques quelles que soient les géométrie et configuration des éléments,
s’avérera beaucoup plus rentable au niveau calcul.
Celle-ci consistera, pour chaque type d’élément, à définir un élément de réfé-
rence de géométrie conventionnelle (appelé également élément « parent ») de telle
manière à obtenir la géométrie de n’importe quel élément réel de forme semblable
à partir d’une transformation géométrique biunivoque (i.e. bijective).
En d’autres termes, pour chacun des points P ’ (ξ ,η ) de l’élément « parent » défini
dans un repère unitaire correspondra, via la transformation Τe , un point et un seul
de l’élément réel P ( x , y ) .
Y
k
y x
η P ( x, y )
2 1 Τe j
(-1,1) (1,1) l
P' (ξ ,η )
ξ
i
(-1,-1) (1,-1) X
3 4
⎪
Τe : ξ ,η → ⎨
(
⎧ x ξ ,η , xi , x j , x k , xl ) (7.2)
(
⎪⎩ y ξ ,η , yi , y j , yk , yl )
102
3
8
η
4 2
2 1 Τ1 Τ2
(-1,1) (1,1) 7
1
ξ
Τ3
6 A
(-1,-1) (1,-1) 5 X
3 4
n1
y = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ yi (7.3)
i =1
n1
z = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ zi
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
i =1
avec :
⎧ δ ij = 1 si i = j
N i ( x , y , z ) = δ ij ⎨ .
⎩δ ij = 0 si i ≠ j
n1 : nombre de nœuds géométriques de l’élément réel.
Par ailleurs, la notion de fonctions de forme abordée au chapitre 4.1 nous a permis
d’établir pour les déplacements que :
103
n2
u ( x , y , z ) = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ ui
i =1
n2
v ( x , y , z ) = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ vi (7.4)
i =1
n2
w ( x , y , z ) = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ wi
i =1
104
x = −1 ⇒ u ( −1) = u1
x = 1 ⇒ u (1) = u2
d’où :
i =2
1 1
u(ξ ) = (1 − ξ ) ⋅ u1 + (1 + ξ ) ⋅ u2 = ∑ N i ⋅ ui (7.5)
2 2 i =1
N1
A
N2
1 2 x
-1 0 1
u1 u (ξ ) u2
Figure 7.4 – Élément barre.
Ces nouvelles fonctions de forme sont tout à fait équivalentes à celles trouvées en
x
(4.3), le changement de variable ξ = 2 − 1 permettant de passer des unes aux
L
autres. Ceci nous permet également d’évoquer les propriétés très particulières des
fonctions de forme. Celles-ci sont en effet égales à l’unité aux nœuds auxquels elles
sont rattachées, zéro ailleurs1. De plus, la somme des fonctions de forme est dans
ce cas égale à 12 ce qui permet de démontrer la condition de mouvement de corps
rigide (MCR), soit :
Translation d’ensemble u0 ⇔ u1 = u2 = u0
1. En i Ni = 1, en i π j Ni = 0.
n
2. ∑ Ni = 1 .
i =1
105
7.2.1 Famille C0
Les éléments de cette famille garantissant la continuité des translations, leurs
fonctions d’approximation devront, pour satisfaire au critère de la déformation
constante, être au minimum de degré 1. Le terme constant de ces fonctions per-
mettra alors de respecter la condition de mouvement de corps rigide (MCR). Enfin
et en raison de la nature de la fonction d’interpolation (un polynôme), la continuité
des déplacements sera assurée à la fois sur l’élément et à ses frontières si celui-ci est
conforme (cf. § 8.3.3). On parlera alors de continuité d’ordre 0.
L’approximation nodale bidimensionnelle est basée sur l’écriture d’une série de
termes produits faisant intervenir les coordonnées de l’élément « parent » pondé-
rées par un coefficient ai .
n
u(ξ ,η ) = ∑ ai ⋅ ξ j ⋅η k (7.7)
i =1
Linéaire
1 Parabolique
ξ η
Cubique
ξ2 ξη η2
ξ3 ξ2η ξη2 η3
ξ3η ξ2η2 ξη3
ξ3η2 ξ2η3
ξ3η3
Figure 7.5 – Éléments quadrangulaires complets.
Linéaire
1 Parabolique
ξ η
Cubique
ξ2 ξη η2
ξ3 ξ2η ξη2 η3
ξ3η ξη3
Figure 7.6 – Éléments quadrangulaires incomplets.
106
Linéaire
1 Parabolique
ξ η
Cubique
ξ2 ξη η2
ξ3 ξ2η ξη2 η3
Figure 7.7 – Éléments triangulaires.
A
■■ Éléments à base quadrangulaire
□□ Quadrangle bilinéaire Q4 (4 nœuds)
Horizontalement, quatre valeurs nodales u1 , u2 , u3 et u4 de déplacements sont
définies d’où l’expression du champ de déplacement correspondant :
4
u(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η + a3 ⋅ ξ ⋅η = ∑ N i ⋅ ui (7.8)
i =1
η
2 1
(-1,1) (1,1)
v
u ξ
(-1,-1) (1,-1)
3 4
Figure 7.8 – Élément Q4.
Il s’agit en fait de l’équation d’un plan. Le champ de déplacement vertical peut être
4
déterminé suivant la même approche en posant que : v(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ vi 1.
i =1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Pour chacun des segments de l’élément, il est possible de définir l’équation d’une
droite fonction des valeurs nodales d’où son caractère bilinéaire. Ses fonctions de
forme ont donc pour expressions :
1 1
N1 = (1 + ξ ) ⋅ (1 + η ) N 2 = (1 − ξ ) ⋅ (1 + η )
4 4
1 1
N3 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) N 4 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η ) (7.9)
4 4
107
On notera que ces expressions peuvent être également obtenues en effectuant les
produits croisés des fonctions de forme de l’élément barre (7.5). De manière plus
synthétique, celles-ci peuvent s’exprimer en fonction de coordonnées ξi ,ηi des
nœuds de l’élément en posant :
1
N i = (1 + ξi ⋅ ξ ) ⋅ (1 + ηi ⋅η ) (7.10)
4
□□ Quadrangle quadratique complet Q9
Cet élément est quadratique, chacun de ces segments comportant trois nœuds.
Ceux-ci permettent une approximation parabolique sur chacun de ses côtés.
Néanmoins, la fonction d’approximation n’aurait pu être totalement parabolique
sans le nœud milieu, le terme η 2 ⋅ ξ 2 étant obtenu grâce au nœud n°9.
C’est pourquoi, il est dit complet ce qui signifie qu’il couvre tous les termes du
degré de la fonction d’approximation visée (parabolique).
η
3 2 1
v
4
u 8 ξ
9
5 6 7
Figure 7.9 – Élément Q9.
On a donc :
9
u(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
= a0 + a1 ⋅ ξ + a2η + a3 ⋅ ξ ⋅η + a4 ⋅ ξ 2 + a5 ⋅η 2
(7.11)
+ a6 ⋅ ξ ⋅η 2 + a7 ⋅η ⋅ ξ 2 + a8 ⋅η 2 ⋅ ξ 2
T
= {a} ⋅ { X }
avec :
{a}T = {a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 }
{ X }T = {1 ξ η ξη ξ 2 η 2 ξη 2 ηξ 2 η 2ξ 2 }
108
Pour établir les fonctions de forme de cet élément, il suffit de reprendre la métho-
dologie décrite au chapitre 6.2.1 en posant que :
⎧ u (1,1) ⎫
⎪ ⎪
⎪ u ( 0,1) ⎪
⎪ u ( −1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ u ( −1, 0 ) ⎪
⎪ ⎪
⎨u ( −1, −1) ⎬ = [ R ] ⋅ {a} (7.12) A
⎪ u ( 0, −1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ u (1, −1) ⎪
⎪ u 1, 0 ⎪
⎪ ( ) ⎪
⎪⎩ u ( 0, 0 ) ⎪⎭
avec
⎡1 1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢ ⎥
⎢1 0 1 0 0 1 0 0 0⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 −1 1 1⎥
⎢ ⎥
⎢1 −1 0 0 1 0 0 0 0⎥
[ R ] = ⎢⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1 1⎥
⎥
⎢1 0 −1 0 0 1 0 0 0⎥
⎢1 1 −1 −1 1 1 1 −1 1⎥
⎢ ⎥
⎢1 1 0 0 1 0 0 0 0⎥
⎢ ⎥
⎣1 0 0 0 0 0 0 0 0⎦
T −1
puis d’effectuer le produit matriciel : {N } = { X } ⋅ [ R ] . D’où les fonctions de
forme de l’élément Q9 :
1 1
N1 = (1 + ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ ξ ⋅η N2 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 + η ) ⋅η
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4 2
1 1
N3 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ ξ ⋅η N 4 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 − η 2 ) ⋅ ξ
4 2
1 1
N5 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ ξ ⋅η N 6 = − (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 − η ) ⋅η (7.13)
4 2
1 1
N7 = − (1 + ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ ξ ⋅η N 8 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η 2 ) ⋅ ξ
4 2
N9 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 − η 2 )
109
η
3 2 1
v
4
u 8 ξ
5 6 7
110
avec
⎡1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢1 0 1 0 0 1 0 0⎥
⎢ ⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 −1 1⎥
⎢ ⎥
1 −1 0 0 1 0 0 0⎥
[ R ] = ⎢⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢1 0 −1 0 0 1 0 0⎥ A
⎢1 1 −1 −1 1 1 1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢⎣1 1 0 0 1 0 0 0 ⎥⎦
−1
On déduit pour les fonctions de forme de l’élément Q8 : {N } = { X } ⋅T [ R ] ⇒
1 1
N1 = − (1 + ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ (1 − ξ − η ) N2 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 + η )
4 2
1 1
N 3 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ (1 + ξ − η ) N 4 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η 2 )
4 2 (7.16)
1 1
N 5 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ (1 + ξ + η ) N 6 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 − η )
4 2
1 1
N 7 = − (1 + ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ (1 − ξ + η ) N 8 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η 2 )
4 2
□□ Hexaèdre trilinéaire H8
8
u(ξ ,η ,ζ ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
7 8
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6 5
w
u ξ
v
3 4
2
1
η
Figure 7.11 – Élément H8.
111
□□ Triangle linéaire T3
3
u(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η = ∑ N i ⋅ ui
i =1
N1(ξ ,η ) = 1 − ξ − η
N 2 (ξ ,η ) = ξ (7.18)
N 3 (ξ ,η ) = η
3 (0,1)
v
u (1,0)
1 2 ξ
□□ Triangle quadratique T6
u(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η + a3 ⋅ ξ 2 + a4 ⋅η 2 + a5 ⋅ ξ ⋅η
6
u(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
N1(ξ ,η ) = − (1 − ξ − η ) ⋅ (1 − 2 (1 − ξ − η ) )
N 2 (ξ ,η ) = 4 ⋅ ξ ⋅ (1 − ξ − η )
N 3 (ξ ,η ) = −ξ ⋅ (1 − 2ξ )
(7.19)
N 4 (ξ ,η ) = 4ξ ⋅η
N 5 (ξ ,η ) = −η ⋅ (1 − 2η )
N 6 (ξ ,η ) = 4η ⋅ (1 − ξ − η )
112
6 4
v
u
ξ
A
1 2 3
Figure 7.13 – Élément T6.
□□ Tétraèdre linéaire T4
4
u(ξ ,η ,ζ ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
w
1 v 3 η
u
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
2
ξ
Figure 7.14 – Élément T4.
7.2.2 Famille C1
Comme pour la famille C0, les fonctions de forme C1 doivent approximer le
champ de déplacement à partir des valeurs nodales et assurer non seulement la
continuité des déplacements nodaux ui , vi , wi mais aussi celle des rotations nodales
113
dui dui dw
, ,..., i . De ce fait, les fonctions de forme doivent être au minimum de
dx dy dz
degré 2 pour satisfaire au critère de la déformation constante ; la condition de
mouvement de corps rigide étant quant à elle assurée par les deux premiers termes
de cette même fonction.
Ces éléments ont une continuité dite d’ordre 1, la continuité des déplacements
étant assurée à la fois sur l’élément et à ses frontières si celui-ci est conforme (cf.
§ 8.3.3). L’élément poutre tel que celui décrit au chapitre 6.2.1 fait partie de cette
famille.
■■ Plaque Q4 (semi C1)
η
2 1
3 4
Figure 7.15 – Élément Plaque Q4.
⎧ ⎫
⎪ wi ⎪
⎪ ⎪
⎪ ∂ wi ⎪
Sachant que cet élément à trois degrés de liberté par nœud {wi } = ⎨ ⎬ , la
⎪ ∂ξ ⎪
⎪ ∂ wi ⎪
⎪ ⎪
⎩ ∂η ⎭
fonction d’approximation s’écrit :
w(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η + a3 ⋅ ξ ⋅η + a4 ⋅ ξ 2 + a5 ⋅η 2 + a6 ⋅ ξ 2 ⋅η
+ a7 ⋅ ξ ⋅η 2 + a8 ⋅ ξ 3 + a9 ⋅η 3 + a10 ⋅ ξ 3 ⋅η + a11 ⋅ ξ ⋅η 3
T
(7.21)
= {a} ⋅ { X }
avec :
{a}T = {a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 a9 a10 a11}
{ X }T = {1 ξ η ξη ξ 2 η 2 ξ 2η ξη 2 ξ 3 η 3 ξ 3η ξη 3 }
La démarche est bien évidemment identique à celle vue au § 7.2.1.
114
∂w
wη (ξ ,η ) = =
∂η (7.23) A
a2 + a3 ⋅ ξ + 2a5 ⋅η + a6 ⋅ ξ 2 + 2a7 ⋅ ξ ⋅η + 3a9 ⋅η 2 + a10 ⋅ ξ 3 + 3a11 ⋅ ξ ⋅η 2
d’où :
⎧ w(1,1) ⎫
⎪ w (1,1) ⎪
⎪ ξ ⎪
⎪ wη (1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ w( −1,1) ⎪
⎪ wξ ( −1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wη ( −1,1) ⎪
⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ {a} (7.24)
⎪ w( −1, −1) ⎪
⎪wξ ( −1, −11)⎪
⎪ ⎪
⎪wη ( −1, −1)⎪
⎪ w(1, −1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wξ (1, −1) ⎪
⎪ w (1, −1) ⎪
⎩ η ⎭
avec :
⎡1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢0 1 0 1 2 0 2 1 3 0 3 1⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 1 0 2 1 2 0 3 1 3⎥
⎢ ⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 1 −1 −1 1 −1 −1⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢0 1 0 1 −2 0 −2 1 3 0 3 1⎥
⎢ ⎥
0 0 1 −1 0 2 1 −2 0 3 −1 −3 ⎥
[ R ] = ⎢⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1 −1 −1 1 1⎥
⎢ ⎥
⎢0 1 0 −1 −2 0 2 1 3 0 −3 −1⎥
⎢0 0 1 −1 0 −2 1 2 0 3 −1 −3 ⎥⎥
⎢
⎢1 1 −1 −1 1 1 −1 1 1 −1 −1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢0 1 0 −1 2 0 −2 1 3 0 −3 −1⎥
⎢0 0 1 1 0 −2 1 −2 0 3 1 3 ⎥⎦
⎣
115
T −1
En posant que {N } = { X } ⋅ [ R ] , on obtient pour cet élément plaque :
−1 ⋅ (ξ + 1)⋅ (1 + η )⋅ (η 2 − η + ξ 2 − ξ − 2)
8
1
⋅ (ξ − 1)⋅ (ξ + 1) ⋅ (1 + η )
2
8
1
⋅ (η − 1)⋅ (1 + η ) ⋅ (ξ + 1)
2
8
1
8 ⋅ (ξ − 1)⋅ (1 + η )⋅ (η − η + ξ + ξ − 2)
2 2
1
⋅ (ξ + 1)⋅ (ξ − 1) ⋅ (1 + η )
2
8
−1
⋅ (η − 1)⋅ (1 + η ) ⋅ (ξ − 1)
2
8
{N } =
T (7.25)
−1
8 ⋅ ( ξ − 1 ) ⋅ ( η − 1 ) ⋅ ( η
2
+ η + ξ
2
+ ξ − 2)
−1
⋅ (ξ + 1)⋅ (ξ − 1) ⋅ (η − 1)
2
8
−1
( ) ( ) ( )
2
⋅ 1 + η ⋅ η − 1 ⋅ ξ − 1
8
1 ( + 1) ( − 1) ( 2 + + 2 − − 2)
8⋅ ξ ⋅ η ⋅ η η ξ ξ
−1
(⋅ ξ − 1)⋅ (ξ + 1) ⋅ (η − 1)
2
8
1
⋅ (1 + η )⋅ (η − 1) ⋅ (ξ + 1)
2
8
116
■■ Plaque Q4 (C1)
Dans ce cas de figure, la fonction d’approximation est complète et a donc 16 coef-
ficients.
w(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η + a3 ⋅ ξ ⋅η + a4 ⋅ ξ 2 + a5 ⋅η 2 + a6 ⋅ ξ 2 ⋅η
+ a7 ⋅ ξ ⋅η 2 + a8 ⋅ ξ 3 + a9 ⋅η 3 + a10 ⋅ ξ 3 ⋅η + a11 ⋅ ξ ⋅η 3 (7.26)
T
+ a12 ⋅ ξ 3 ⋅η 2 + a13 ⋅ ξ 2 ⋅η 3 + a14 ⋅ ξ 2 ⋅η 2 + a15 ⋅ ξ 3 ⋅η 3 = {a} ⋅ { X }
Avec : A
{a}T = {a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 a9 a10 a11 a12 a13 a14 a15 }
{ X }T = {1 ξ η ξη ξ 2 η 2 ξ 2η ξη 2 ξ 3 η 3 ξ 3η ξη 3 ξ 3η 2 ξ 2η 3 ξ 2η 2 ξ 3η 3 }
⎧ wi ⎫
⎪ ∂w ⎪
⎪ i ⎪
⎪ ∂ξ ⎪
⎪ ⎪
Cet élément nécessite donc quatre degrés de liberté par nœud {wi } = ⎨ ∂ wi ⎬
⎪ ∂η ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪ ∂ wi ⎪
⎪⎩ ∂ξ∂η ⎪⎭
ce qui explique l’introduction de la dérivée seconde par rapport à ξ et η .
∂w
wξ (ξ ,η ) =
∂ξ
= a1 + a3 ⋅η + 2 a4 ⋅ ξ + 2 a6 ⋅ ξ ⋅η + a7 ⋅η 2 + 3a8 ⋅ ξ 2 (7.27)
+ 3a10 ⋅ ξ 2 ⋅η + a11 ⋅η 3 + 3a12 ⋅ ξ 2 ⋅η 2 + 2 a13 ⋅ ξ ⋅η 3
+ 2 a14 ⋅ ξ ⋅η 2 + 3a15 ⋅ ξ 2 ⋅η 3
∂w
wη (ξ ,η ) =
∂η
= a2 + a3 ⋅ ξ + 2 a5 ⋅η + a6 ⋅ ξ 2 + 2 a7 ⋅ ξ ⋅η + 3a9 ⋅η 2 (7.28)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
∂ 2w
wξη (ξ ,η ) =
∂ξ∂η
(7.29)
= a3 + 2 a6 ⋅ ξ + 2a7 ⋅η + 3a10 ⋅ ξ 2 + 3a11 ⋅η 2
+ 6a12 ⋅ ξ 2 ⋅η + 6 a13 ⋅ ξ ⋅η 2 + 4 a14 ⋅ ξ ⋅η + 9a15 ⋅ ξ 2 ⋅η 2
117
⎧ w(1,1) ⎫
⎪ w (1,1) ⎪
⎪ ξ ⎪
⎪ wη (1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wξη (1,1) ⎪
⎪ w( −1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ . ⎪
⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ {a} (7.30)
⎪ . ⎪
⎪ . ⎪
⎪ ⎪
⎪ w(1, −1) ⎪
⎪ wξ (1, −1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wη (1, −1) ⎪
⎪w (1, −1)⎪
⎩ ξη ⎭
Avec :
⎡1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢0 1 0 1 2 0 2 1 3 0 3 1 3 2 2 3⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 1 0 2 1 2 0 3 1 3 2 3 2 3⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 0 1 0 0 2 2 0 0 3 3 6 6 4 9⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 1 −1 −1 1 −1 −1 −1 1 1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢0 1 0 1 −2 0 −2 1 3 0 3 1 3 −2 −2 3⎥
⎢0 0 1 −1 0 2 1 −2 0 3 −1 −3 −2 3 2 −3 ⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 0 1 0 0 −2 2 0 0 3 3 6 −6 −4 9⎥
[ R ] = ⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1 −1 −1 1 1 −1 −1 1 1⎥⎥
⎢
⎢0 1 0 −1 −2 0 2 1 3 0 −3 −1 3 2 −2 −3 ⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 −1 0 −2 1 2 0 3 −1 −3 2 3 −2 −3 ⎥
⎢0 0 0 1 0 0 −2 −2 0 0 3 3 −6 −6 4 9⎥
⎢ ⎥
⎢1 1 −1 −1 1 1 −1 1 1 −1 −1 −1 1 −1 1 −1⎥
⎢0 1 0 −1 2 0 −2 1 3 0 −3 −1 3 −2 2 −3 ⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 1 0 −2 1 −2 0 3 1 3 −2 3 −2 3⎥
⎢0 0 0 1 0 0 2 −2 0 0 3 3 −6 6 −4 9 ⎥⎦
⎣
118
T −1
Comme {N } = { X } ⋅ [ R ] , les fonctions de forme s’écrivent :
1 ⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1) 2 ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )2
16
−1 ⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1 )2 ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )2
16
−1 2 2 A
⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1 ) ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )
16
1 ⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1) 2 ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )2
16
2
−1 ⋅ ( ξ + 2 ) ⋅(ξ − 1 ) ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )
2
16
−1 2 2
16 ⋅ ( ξ + 1 ) ⋅(ξ − 1 ) ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )
1 ⋅ ( ξ + 2) ⋅ (ξ − 1) 2 ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )2
16
1 2 2
⋅ ( ξ + 1) ⋅ (ξ − 1) ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )
16
{N }T = (7.31)
1 2 2
16 ⋅ ( ξ + 2) ⋅ (ξ − 1) ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)
1 ⋅ ( ξ + 1) ⋅ (ξ − 1) 2 ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)2
16
1 2 2
⋅ ( ξ + 2) ⋅ (ξ − 1) ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)
16
1 ⋅ ( ξ + 1) ⋅ (ξ − 1) 2 ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)2
16
2
−1 ⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1 ) ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)
2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
16
1 2 2
16 ⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1) ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)
−1 ⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1) 2 ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)2
16
1 2 2
⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1) ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)
16
119
La relation (7.32) fait intervenir une matrice [ B ] déduite des relations (3.13) et
(4.4). Par déclinaison de (4.10), celle-ci peut également être développée en une
série de sous matrices [ Bi ] associées à chacun des nœuds de l’élément, soit :
⎡∂ Ni ⎤
⎢ ∂x 0 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 ∂ Ni
0 ⎥
⎢ ∂y ⎥
⎢
⎢ 0 ∂ N i ⎥⎥
0
⎢ ∂z ⎥
avec [ Bi ] = ⎢ ∂ N ∂ Ni ⎥ . La détermination de [ B ] nécessitera de faire
i
⎢ 0 ⎥
⎢ ∂ y ∂x ⎥
⎢∂ Ni ∂ Ni ⎥
⎢ 0 ⎥
⎢∂y ∂x ⎥
⎢ ∂ Ni ∂ Ni ⎥
⎢ 0 ⎥
⎣ ∂z ∂y ⎦
∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni
le calcul des différentes dérivées partielles , , associées à chacun
∂x ∂y ∂z
des nœuds. Ceci étant et comme vu en 7.2, les fonctions de forme N i sont définies
dans un repère unitaire (ξ ,η ,ζ ) et non dans le repère local ( x , y , z ) . La transfor-
mation géométrique Τe issue de (7-1) permet néanmoins d’écrire que :
∂ Ni ∂ Ni ∂ x ∂ Ni ∂ y ∂ Ni ∂ z
= ⋅ + ⋅ + ⋅
∂ξ ∂ x ∂ξ ∂ y ∂ξ ∂ z ∂ξ
∂ Ni ∂ Ni ∂ x ∂ Ni ∂ y ∂ Ni ∂ z
= ⋅ + ⋅ + ⋅ (7.34)
∂η ∂ x ∂η ∂ y ∂η ∂ z ∂η
∂ Ni ∂ Ni ∂ x ∂ Ni ∂ y ∂ Ni ∂ z
= ⋅ + ⋅ + ⋅
∂ζ ∂ x ∂ζ ∂ y ∂ζ ∂ z ∂ζ
120
(7.35), on obtient :
⎧∂ Ni ⎫ ⎧∂ Ni ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ∂x ⎪ ⎪ ∂ξ ⎪
⎪∂ Ni ⎪ −1 ⎪ ∂ N i ⎪
⎨ ⎬ = [J ] ⋅⎨ ⎬ (7.36)
⎪∂y ⎪ ⎪ ∂η ⎪
⎪∂ Ni ⎪ ⎪∂ Ni ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎩ ∂z ⎭ ⎩ ∂ζ ⎭
⎧ n
⎪ x = ∑ N i ⋅ xi
⎪ i =1
⎪⎪ n
Par ailleurs et comme d’après (7-3) ⎨ y = ∑ N i ⋅ yi , [ J ] devient :
⎪ i =1
⎪ n
⎪ z = ∑ N i ⋅ zi
⎪⎩ i =1
⎡ n ∂ Ni n
∂ Ni n
∂ Ni ⎤
⎢∑ ⋅ xi ∑ ⋅ yi ∑ ⋅ zi ⎥
⎢ i =1 ∂ξ i =1 ∂ξ i =1 ∂ξ ⎥
⎢ n ∂N n
∂ Ni n
∂ Ni ⎥
[ J ] = ⎢ ∑ i ⋅ xi ∑ ⋅ yi ∑ ∂η ⋅ zi ⎥
⎢ i =1 ∂η i =1 ∂η i =1 ⎥
⎢ n ∂N ⎥
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n n
i ∂ Ni ∂N
⎢∑
⎢⎣ i =1 ∂ζ
⋅ xi ∑ ⋅ yi ∑ ∂ζ i ⋅ zi ⎥⎥
i =1 ∂ζ i =1 ⎦
(7.37)
⎡ ∂ N1 ∂ Ni ∂ Nn ⎤ ⎡ x y1 z1 ⎤
⎢ ∂ξ . . 1
⎢ ∂ξ ∂ξ ⎥⎥ ⎢ . . .⎥
∂N ∂ Ni ∂ Nn ⎥ ⎢ ⎥
[ J ] = ⎢⎢ 1 . . ⋅ ⎢ xi yi zi ⎥
∂η ∂η ∂η ⎥ ⎢ ⎥
⎢ ⎥ . . .⎥
⎢ ∂ N1 ∂ Ni ∂ Nn ⎥ ⎢
. . ⎢x yn zn ⎥⎦
⎢⎣ ∂ζ ∂ζ ∂ζ ⎥⎦ ⎣ n
121
Pour calculer l’intégrale sur le volume Ve et sachant que [ B ] est désormais fonc-
tion des coordonnées unitaires, il reste à effectuer un changement de variables entre
les repères ( x , y , z ) et (ξ ,η ,ζ ) . Ce changement de variables représente en fait les
relations géométriques liant, via la transformation Τe , éléments réel et de référence.
Ces relations sont obtenues à partir du jacobien de la transformation. La matrice
rigidité élémentaire exprimée dans le repère (ξ ,η ,ζ ) a donc pour expression :
[ke ] = ∫∫∫ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dxdydz
1 1 1 (7.38)
T
= ∫∫ ∫ [ B ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ det [ J ] ⋅ d ξ dη d ζ
−1 −1 −1
Avec :
⎧dx ⎫ ⎧d ξ ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎨ dy ⎬ = [ J ] ⋅ ⎨ dη ⎬ et dxdydz = det [ J ] ⋅ d ξ dη d ζ
⎪dz ⎪ ⎪d ζ ⎪
⎩ ⎭ ⎩ ⎭
En appliquant ces résultats à la matrice de rigidité de l’élément barre (4.13), on
s’aperçoit que le jacobien ou son inverse représentent le rapport des dimensions des
éléments réel et de référence. On a donc d’après le changement de variable établi
en 7.2 :
x 2
ξ = 2 − 1 ⇒ d ξ = ⋅ dx (7.39)
L L
ce qui donne comme prévu pour [ ke ] :
T L T
[ke ] = ∫ [ B ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dVe = ES ∫ [ B ] ⋅ [ B ] ⋅ dx
0
Ve
⎧ 1⎫
⎪⎪− ⎪⎪ ⎧ 1 1 ⎫ 2
1
= ES ∫ ⎨ 2 ⎬ ⋅⎨− ⎬⋅ ⋅ d ξ
1 ⎪ ⎩ 2 2⎭ L (7.40)
−1 ⎪
⎪⎩ 2 ⎪⎭
⎡ 1 1⎤
1 − ⎥
=
2 ES ⎢ 4 4 ⋅ d ξ = ES ⎡ 1 −1⎤
∫ ⎢
L −1 ⎢ 1 1 ⎥
⎥ ⎢ ⎥
L ⎣ −1 1 ⎦
−
⎢⎣ 4 4 ⎥⎦
7.3.2 Vecteurs charges élémentaires
Pour les forces de volume (4.17), la démarche est similaire à celle suivie pour la
rigidité élémentaire, le changement de base s’effectuant toujours via le déterminant
du jacobien.
1 1 1
T
{ f ev } = ∫ [ N ] ⋅ { f v } ⋅ dVe = ∫ ∫ ∫ [ N ]T ⋅ { f v } ⋅ det [ J ] ⋅ d ξ dη d ζ (7.41)
ve −1 −1 −1
122
Pour ce qui concerne les forces de surface (4.18), le calcul consistera à exprimer la
quantité dSe en fonction des coordonnées normées des arêtes ou facettes des élé-
ments surfaciques ou volumiques.
Cette approche n’est bien sûr pas envisageable pour les éléments surfaciques et
volumiques dont les formes et configurations varient systématiquement. La solu-
tion numérique s’impose alors. Ceci étant, il est indispensable de disposer d’une
méthode permettant une intégration exacte des quantités recherchées.
La méthode de Gauss qui est la plus couramment utilisée, répond à cette condi-
tion. Bien que sa maîtrise ne soit pas fondamentale pour les utilisateurs courants,
il est néanmoins important de bien assimiler la notion de points d’intégration ou
« points de Gauss » pour comprendre les différentes approches utilisées pour le
postraitement des résultats. C’est pourquoi, l’intégration numérique à 1 dimension
est développée ci-après.
Soit une fonction f d’une seule variable ξ , l’intégrale de f sur l’intervalle [ a,b ]
pourra être évaluée numériquement par la méthode de Gauss en posant que :
b r
∫a f (ξ ) ⋅d ξ = ∑ wi ⋅ f (ξi ) (7.42)
i =1
b
comme approximation de ∫a f (ξ ) ⋅ d ξ . On a donc :
f (ξ ) ≈ ψ (ξ ) = a1 + a2 ⋅ ξ + ....... + a2r ⋅ ξ 2r −1 (7.43)
En injectant (7.43) dans les deux membres de (7.42), on obtient :
b b b b
∫a f (ξ ) ⋅ d ξ = a1 ∫a d ξ + a2 ∫a ξ ⋅ d ξ + ..... + a2r ∫a ξ 2r −1 ⋅ d ξ
= a1(w1 + w2 + ..... + wr ) + a2 (w1 ⋅ ξ1 + w2 ⋅ ξ 2 + ..... + wr ⋅ ξr ) (7.44)
+ ..... + a2r (w1 ⋅ ξ12r −1 + w2 ⋅ ξ 22r −1 + ..... + wr ⋅ ξr2r −1 )
123
1 2
Sachant que ∫−1ξ α ⋅ d ξ est égal à 0 si α est impair et
1+α
lorsque α est pair,
l’équation (7-44) peut alors s’écrire sous la forme d’un système linéaire de 2r équa-
tions :
2 = w1 + w2 + ........ + wr
0 = w1ξ1 + w2ξ 2 + ........ + wr ξr
2
= w1ξ12 + w2ξ 22 + ........ + wr ξr2
3 (7.45)
.
.
0 = w1ξ12r −1 + w2ξ 22r −1 + ........ + wr ξr2r −1
∫−1 f (ξ ) ⋅d ξ = ∑
i =1
wi ⋅ f (ξi ) = w1 ⋅ f (ξ1 ) + w2 ⋅ f (ξ 2 )
Cette intégrale sera évaluée de façon exacte si le polynôme est de degré inférieur ou égal à 2r − 1 = 3 .
Les coefficients sont obtenus en résolvant le système linéaire suivant :
2 = w1 + w2 ⎫
0 = w1 ⋅ ξ1 + w2 ⋅ ξ 2 ⎪ ⎧ w1 = w2 = 1
⎪⎪ ⎪
2 ⎬⇒⎨ 1
= w1 ⋅ ξ12 + w2 ⋅ ξ 22 ⎪ ⎪ξ1 = −ξ 2 = ±
3 ⎩ 3
⎪
0 = w1 ⋅ ξ13 + w2 ⋅ ξ 23 ⎭⎪
degré maximum
r xi wi
du polynôme à intégrer
1 0 2 1
1
2 ± 1 3
3
0 8/9
3 3 5
± 5/9
5
3−2 6 /5 1 1
± +
7 2 6 6/5
4
7
3+2 6 /5 1 1
± −
7 2 6 6/5
124
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
125
Les éléments membranes sont destinés à modéliser des structures planes travaillant
uniquement dans leur plan. Leurs nœuds possèdent uniquement deux degrés de
liberté u et v . Ils ont une épaisseur constante notée e et suivent l’hypothèse
de contrainte plane décrite au chapitre 3.3.4. La relation contrainte-déformation
issue de (3.27) s’écrit alors :
⎡ ⎤
⎧σ xx ⎫ ⎢1 ν 0 ⎥ ⎧ε xx ⎫
⎪ ⎪ E ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎨σ yy ⎬ = ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ ⎨ε yy ⎬ = [ H ] ⋅ {ε } (8.1)
⎪ τ ⎪ 1 −ν
2
⎩ ⎭xy
⎢ 1 −ν ⎥ ⎪⎩γ xy ⎪⎭
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
⎡ ⎤
⎢1 ν 0 ⎥
E ⎢ ⎥
Avec [ H ] = ⎢ν 1 0 ⎥.
1 −ν ⎢
2
1 −ν ⎥
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
Le vecteur déformation s’écrit quant à lui en adaptant (3.13) au cas plan, soit :
⎡∂ ⎤
⎢ 0 ⎥
⎧ε xx ⎫ ⎢ ∂ x ⎥
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⎪ ⎪ ⎢ ∂ ⎥ ⎧u ⎫ ⎧u ⎫
{ε } = ⎨ε yy ⎬ = ⎢ 0 ⋅ ⎨ ⎬ = [ ∂ ] ⎨ ⎬ (8.2)
⎪γ ⎪ ⎢ ∂ y ⎥⎥ ⎩v ⎭ ⎩v ⎭
⎩ xy ⎭ ⎢ ∂ ∂ ⎥
⎢∂ y ∂ x ⎥⎦
⎣
Si nécessaire la déformation ε zz pourra être calculée à partir de la relation (3.26).
Ceci nous amène à évoquer le cas des éléments en déformation plane dont les
caractéristiques sont très similaires aux membranes. Ce sont bien évidemment
t oujours des éléments plans travaillant dans leur plan. La déformation transversale
ε zz étant cette fois prise égale à zéro (cf. § 3.3.4), seule l’expression de la matrice
127
⎡ ⎤
⎢1 −ν ν 0 ⎥
E ⎢ ⎥
[H ] = ν 1 −ν 0 ⎥ (8.3)
(1 + ν ) ⋅ (1 − 2ν ) ⎢⎢
1 − 2ν ⎥
⎢ 0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
La contrainte σ zz pourra également être évaluée à partir de (3.24). Dans cette
hypothèse, les résultats seront donnés par unité de profondeur suivant z.
2 1
h
x
3 4 2h
q = 1 ◊ 107 N/m
y
x
Y 5 6
X
h
128
Nœuds
Élément I J K L
1 1 2 3 4
2 4 3 5 6
A
L’élément utilisé est un quadrangle de type Q4. Ses fonctions de forme sont égales
à celles établies en (7.9), soit :
1 1
N2 = (1 − ξ ) ⋅ (1 + η ) N1 = (1 + ξ ) ⋅ (1 + η )
4 4 (8.4)
1 1
N 3 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) N 4 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η )
4 4
η
2 1
v
u ξ
3 4
Figure 8.2 – Élément de référence Q4.
⎡ ∂ N1 ∂ N2 ∂ N3 ∂ N 4 ⎤ ⎡ x1 y1 ⎤
⎢ ∂ξ ⎢ y2 ⎥
∂ξ ∂ξ ∂ξ ⎥ ⎢ x2 ⎥
[ J ] = ⎢∂ N ∂ N2 ∂ N3
⎥⋅
∂ N 4 ⎥ ⎢ x3 y3 ⎥
(8.5)
⎢ 1
⎢⎣ ∂η ∂η ∂η ∂η ⎥⎦ ⎢⎣ x 4 ⎥
y4 ⎦
129
1 ⎡ x1 − x2 − x3 + x 4 + η ( x1 − x2 + x3 − x 4 ) y1 − y2 − y3 + y 4 + η ( y1 − y2 + y3 − y 4 ) ⎤
[J]= ⎢ ⎥ (8.7)
4 ⎣ x1 + x2 − x3 − x 4 + ξ ( x1 − x 2 + x3 − x 4 ) y1 + y2 − y3 − y 4 + ξ ( y1 − y2 + y3 − y 4 ) ⎦
Bien que la connectivité des éléments réel et de référence soit identique, les coor-
données xi , yi correspondent bien à celles de l’élément réel.
h
⎡h + h + η ( 0 ) 0 + η (0) ⎤ ⎡⎢ 0⎥
⎤
1 ⎥ = ⎢2
[ J ] = ⎢⎢ h h h h h⎥
⎥ (8.8)
4 0 + ξ (0) + + + + ξ ( 0 )⎥ ⎢ 0
⎢⎣ 2 2 2 2 ⎥⎦ ⎢
⎣ 2 ⎥⎦
h2
Le déterminant et l’inverse de [ J ] sont donc respectivement égaux à det [ J ] =
et : 4
⎡h ⎤
0⎥
1 ⎢ 2 ⎡1 0 ⎤
[ J ]−1 = h 2 ⎢ 2 h ⎥ = ⎢0 1 ⎥ (8.9)
⎢0 ⎥ h ⎣ ⎦
4 ⎢⎣ 2 ⎥⎦
∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni
Ce qui permet de déduire les relations entre les , et , :
∂x ∂ y ∂ξ ∂η
∂ Ni 2 ∂ Ni
=
∂x h ∂ξ
(8.10)
∂ Ni 2 ∂ Ni
=
∂y h ∂η
La valeur 2 h correspond au rapport entre les coordonnées x et x ou h et y. Par
ailleurs, les termes non diagonaux nuls de [ J ] caractérisent le fait que l’élément n’a
pas subi de rotation durant la transformation.
130
1 1
[k1 ] = e ⋅ ∫ ∫ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ det [ J ] ⋅ d ξ dη (8.11)
−1 −1
⎡ ⎤
1 1
⎢1 ν 0 ⎥
Ee T ⎢ ⎥ h2
[k1 ] = ⋅ ∫ ∫ [B ] ⋅ ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ [ B ] ⋅ ⋅ d ξ dη (8.12)
1 −ν −1 −1
2
⎢ 4
1 −ν ⎥
⎢
⎣
0 0
2 ⎦
⎥ A
avec d’après (4.4), (4.10) et (8.2) :
⎧ u1 ⎫
⎪v ⎪
⎪ 1⎪
⎪u2 ⎪
⎪ ⎪
⎧u ⎫ ⎡ N1 0 N2 0 N3 0 N4 0 ⎤ ⎪ v2 ⎪
⎨ ⎬ = [ N ] ⋅ {q1} = ⎢ ⋅⎨ ⎬ (8.13)
⎩v ⎭ ⎣0 N1 0 N2 0 N3 0 N 4 ⎥⎦ ⎪u3 ⎪
⎪v3 ⎪
⎪ ⎪
⎪u4 ⎪
⎪u4 ⎪
⎩ ⎭
[ B ] = [∂ ][ N ]
⎡∂ N ∂ N2 ∂ N3 ∂ N4 ⎤
1
⎢ 0 0 0 0 ⎥
⎢ ∂ x ∂x ∂x ∂x ⎥
⎢ ∂ N1 ∂ N2 ∂ N3 ∂ N4 ⎥
=⎢ 0 0 0 0 ⎥ (8.14)
⎢ ∂y ∂y ∂y ∂y ⎥
⎢∂ N ∂ N1 ∂ N2 ∂ N2 ∂ N3 ∂ N3 ∂ N4 ∂ N4 ⎥
1
⎢ ⎥
⎢⎣ ∂ y ∂x ∂y ∂x ∂y ∂x ∂y ∂ x ⎥⎦
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
1 2
[B ] = ⋅ ⋅
4 h
⎡(1 + η ) 0 − (1 + η ) 0 − (1 − η ) 0 (1 − η ) 0 ⎤
⎢ ⎥
⎢ 0 (1 + ξ ) 0 (1 − ξ ) 0 − (1 − ξ ) 0 − (1 + ξ ) ⎥ (8.15)
⎢ ⎥
⎣(1 + ξ ) (1 + η ) (1 − ξ ) − (1 + η ) − (1 − ξ ) − (1 − η ) − (1 + ξ ) (1 − η ) ⎦
131
⎡ 3 −ν 1 +ν −3 −ν −1 + 3ν −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν ⎤
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν −1 −ν −3 + ν −1 + 3ν −3 −ν ⎥
⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −3 −ν 1 − 3ν 3 −ν −1 −ν ν −1 + 3ν −3 + ν 1 +ν ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν 1 − 3ν −3 −ν 1 +ν −3 + ν ⎥
⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥
[k1 ] = Ee 2 ⎢ ⎥ (8.16)
1 −ν ⎢ −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν 3 −ν 1 +ν −3 − ν −1 + 3ν ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −1 − ν −3 + ν −1 + 3ν −3 − ν 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν ⎥
⎢ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥
⎢ ⎥
⎢ ν −1 + 3ν −3 + ν 1 +ν −3 −ν 1 − 3ν 3 −ν −1 −ν ⎥
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 − 3ν −3 − ν 1 +ν −3 + ν −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν ⎥
⎢⎣ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥⎦
η
2 1
1 1 1 1
− , ,
3 3 3 3
v
ξ
u
1 1 1 1
− ,− ,−
3 3 3 3
3 4
Figure 8.3 – Points de Gauss.
132
Pour ν = 1 3 , les deux termes k11 et k12 de la matrice de rigidité sont donc égaux
à:
1 1 ⎛ ⎛ 1 + η ⎞2 1 − ν ⎛ 1 + ξ ⎞2 ⎞
Ee Ee 3 −ν
k11 =
1 −ν 2 ∫ ∫ ⎜⎜ ⎜⎝ 4 ⎟⎠ + 2 ⎜⎝ 4 ⎟⎠ ⎟⎟ d ξ dη = 1 −ν 2 6 = 1.05 ⋅1010 N/m
−1 −1 ⎝ ⎠
⎡ 2 2 2 2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎤
⎢ ⎜ 1 + 3 ⎟ 1 −ν ⎜1+ 3 ⎟ ⎜ 1 − 3 ⎟ 1 −ν ⎜1+ 3 ⎟ ⎥A
⎢ 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ ⎥
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
Ee ⎢ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎥
= ⎢
1 −ν 2 ⎢ ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎥
⎢ ⎜ 1 − 1 − ⎜ 1 + 1 − ⎥
⎢ +1 ⋅1 ⋅ ⎜ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ ⎥
⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎦
⎡ 2 2 2 2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎤
⎢ ⎜ 1 + 1 + 1 − 1 + ⎥
⎢ 1 ⋅1 ⋅ ⎜ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ ⎜ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ ⎥
⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
Ee ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎥
= ⎢ (8.17)
1 −ν ⎢
2
⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎥
⎢ ⎜ 1 − 3 ⎟ 1 −ν ⎜1− 3 ⎟ ⎜ 1 + 3 ⎟ 1 −ν ⎜1− 3 ⎟ ⎥
⎢ +1 ⋅ 1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ ⎥
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎦
= 1.05 ⋅1010 N/m
1 1
Ee ⎛ 1 +ν ⎛ 1 + ξ ⎞ ⎛ 1 + η ⎞ ⎞ Ee 1 + ν
k12 = ∫ ∫ ⎜⎝ ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎟ d ξ dη = = 3.9375 ⋅109 N/m
1 −ν 2 −1 −1
2 ⎝ 4 ⎠ ⎝ 4 ⎠ ⎠ 1 − ν 2 8
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎡ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞⎤
⎢ 1+ 1+ 1− 1+
1 +ν ⎜ 3 ⎟ ⎜ 3 ⎟ 1 +ν ⎜ 3 ⎟ ⎜ 3⎟⎥
⎢ 1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟ +1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
⎢ 2 ⎜ 4 ⎟⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟⎜ 4 ⎟ ⎥
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
Ee ⎢ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠
= ⎢ ⎥ (8.18)
1 −ν 2 ⎢ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞⎥
1− 1− 1+ 1−
⎢ 1 +ν ⎜ 3 ⎟⎜ 3⎟ 1 +ν ⎜ 3 ⎟⎜ 3 ⎟⎥
⎢ +1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟ +1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
⎢ 2 ⎜ 4 ⎟⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟⎥
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟
⎢⎣ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎥⎦
9
= 3.9375 ⋅10 N/m
133
8.1.4 Système [K ] ◊ {Q } = {F }
La structure étant symétrique, il est possible de résoudre le problème en ne prenant
en compte qu’un seul des deux éléments, l’élément 1 en l’occurrence. De plus et
toujours en raison de cette symétrie, on sait que V4 = 0 . Il reste donc trois incon-
nues : U1 ,V1 et U 4 .
La matrice de rigidité et le vecteur charges de la structure se réduisent respective-
ment à [ k1 ] (8.16) et { f1s } (8.19). Aucun changement de base n’est en effet néces-
saire puisque les repères xy et XY sont colinéaires. Le système s’écrit :
A
[ K ] ⋅ {Q } = [k1 ] ⋅ {Q } = { f1s } = {F } (8.20)
Avec :
[K ] =
⎡ 3 −ν 1 +ν −3 −ν −1 + 3ν −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν ⎤
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν −1 −ν −3 + ν −1 + 3ν −3 −ν ⎥
⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥⎥
⎢
⎢ −3 −ν 1 − 3ν 3 −ν −1 −ν ν −1 + 3ν −33 + ν 1 +ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν 1 − 3ν −3 −ν 1 +ν −3 + ν ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥
(8.21)
1 −ν 2 ⎢ −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν 3 −ν 1 +ν −3 −ν −1 + 3ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ −1 −ν −3 + ν −1 + 3ν −3 −ν 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν ⎥⎥
⎢
⎢ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥
⎢ ⎥
⎢ ν −1 + 3ν −3 + ν 1 +ν −3 − ν 1 − 3ν 3 −ν −1 − ν ⎥
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 − 3ν −3 − ν 1 +ν −3 + ν −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν ⎥
⎢⎣ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎦⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎡ 3 −ν 1 +ν ν ⎤
⎢ 6 ⎧ qh ⎫
8 6 ⎥ ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 1 2
Ee ⎢ 1 + ν 3 −ν −1 + 3ν ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⋅ ⎨ V1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.22)
1 −ν 2 ⎢ 8 6 8 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ν −1 + 3ν 3 −ν ⎥ ⎩U 4 ⎭ ⎪ qh ⎪
⎢ ⎥ ⎩2⎭
⎣ 6 8 6 ⎦
135
8.1.5 v = 0
■■ Déplacements
Le système (8.22) devient pour ν = 0 :
⎡1 1 ⎤
⎢2 0⎥ ⎧ qh ⎫
8 ⎧U ⎫ ⎪2⎪
⎢ ⎥ 1
1 1 −1 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
Ee ⋅ ⎢ ⋅ ⎨ V1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.23)
⎢8 2 8⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ −1 1 ⎥ ⎩U 4 ⎭ ⎪ qh ⎪
⎢0 ⎥ ⎩2⎭
⎣ 8 2⎦
Ce qui permet de déduire après résolution :
⎧ qh
⎪U1 = Ee = 0.476 mm
⎪
⎨V1 = 0 (8.24)
⎪ qh
⎪U 4 = = 0.476 mm = U1
⎩ Ee
■■ Réactions
En injectant les déplacements (8.24) dans (8.20), on obtient pour les réactions :
136
E ⋅ e ⎡⎛ −3 −ν ⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎤
RX 2 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 12 ⎠
2
⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
⎡ U V U ⎤ EeU1 qh
R X 2 = Ee ⋅ ⎢ − 1 + 1 − 4 ⎥ = − =−
⎣ 4 8 4 ⎦ 2 2
E ⋅ e ⎡⎛ −1 + 3ν ⎞ ⎛ν ⎞ ⎛ 1 +ν ⎞ ⎤
RY 2 = ⋅ ⎢ ⎜ ⎟ ⋅ U 1 + ⎜ ⎟ ⋅ V1 + ⎜ ⎟ ⋅ U 4 ⎥
(1 −ν 2 ) ⎣⎝ 8 ⎠ ⎝6⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
⎡ U U ⎤
RY 2 = Ee ⋅ ⎢ − 1 + 0 + 4 ⎥ = 0
A
⎣ 8 8 ⎦
(8.25)
E ⋅ e ⎡⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 −ν ⎞ ⎤
RX 3 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 12 ⎠
2
⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
⎡ U V U ⎤ EeU1 qh
R X 3 = Ee ⋅ ⎢ − 1 − 1 − 4 ⎥ = − =−
⎣ 4 8 4 ⎦ 2 2
E ⋅ e ⎡⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎤
RY 3 = ⋅ ⎢ ⎜ ⎟ ⋅ U 1 + ⎜ ⎟ ⋅ V 1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 − ν 2
) ⎣⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
⎡ U U ⎤
RY 3 = Ee ⋅ ⎢ − 1 + 0 + 4 ⎥ = 0
⎣ 8 8 ⎦
On notera que la réaction R X 3 est à multiplier par deux en raison de la symétrie.
■■ Déformations et contraintes
Les déformations pouvant être calculées grâce aux expressions (4.10) et (8.15),
⎧ u1 ⎫
⎪v ⎪
⎪ 1⎪
⎪u2 ⎪
⎪ ⎪
⎪ v2 ⎪
{ε } = [ B ] ⋅ {q1} = [ B ] ⋅ ⎨ ⎬ (8.26)
⎪u3 ⎪
⎪v3 ⎪
⎪ ⎪
⎪u4 ⎪
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪u4 ⎪
⎩ ⎭
On déduit les déformations et contraintes dans l’élément 1 en appliquant (8.2) et
(8.1) :
⎧ u1 ⎫
⎧ε xx ⎫ ⎧ (1 + η ) ⋅ u1 + (1 − η ) ⋅ u4 ⎫ ⎪h ⎪
⎪ ⎪ 2 1⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{ε } = ⎨ε yy ⎬ = ⋅ ⎨ (1 + ε ) ⋅ v1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.27)
⎪γ ⎪ h 4 ⎪(1 + ξ ) ⋅ u + (1 + η ) ⋅ v − (1 + ξ ) ⋅ u ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ 1 1 4⎭
⎪ ⎪
⎩ ⎭
137
q
⎧σ xx ⎫ ⎧ ⎫ ⎧100 MPa ⎫
⎪
⎪ ⎪ ⎪ e ⎪⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ 0 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.28)
⎪τ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎪⎩ 0 ⎪⎭ ⎩ ⎭
8.1.6 v = 1/3
■■ Déplacements
En posant maintenant ν = 1 3 , le système (8.22) s’écrit :
⎡1 3 1⎤
⎢ 2 16 ⎧ qh ⎫
16 ⎥ ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 1 2
3 1 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
Ee ⋅ ⎢ 0 ⎥ ⋅ ⎨ V1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.29)
⎢16 2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢1 1 ⎥ ⎩U 4 ⎭ ⎪ qh ⎪
⎢ 0 ⎥ ⎩2⎭
⎣16 2⎦
Ce qui donne pour les déplacements :
⎧ 28 qh
⎪U1 = 27 Ee = 0.494 mm
⎪
⎪ 7 qh
⎨V1 = − = −0.185 mm (8.30)
⎪ 18 Ee
⎪ 47 qh
⎪⎩U 4 = 54 Ee = 0.414 mm
■■ Réactions
Les réactions sont alors égales :
E ⋅ e ⎡⎛ −3 −ν⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎤
RX 2 = ⋅ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν 2 ) ⎢⎣⎜⎝ 12
⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
Ee 13
R X 2 = [ −10U1 + 0 − 8U 4 ] = − qh = −5.417 MN
32 24
RY 2 =
E ⋅ e ⎡⎛ −1 + 3ν ⎞
⋅ ⎢⎜
⎛ν ⎞
⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜
⎛ 1 +ν ⎞ ⎤
⎟ ⋅U 4 ⎥
A
(1 −ν ) ⎣⎝ 8 ⎠
2
⎝6⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
9 Ee ⎡ V1 U 4 ⎤
RY 2 = 0+ + = 1.389 MN
8 ⎢⎣ 18 6 ⎥⎦
(8.31)
E ⋅ e ⎡⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 −ν ⎞ ⎤
RX 3 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 12 ⎠
2
⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
9 Ee ⎡ 2U1 V1 5U 4 ⎤
RX 3 = − − − = −4.583 MN
8 ⎢⎣ 9 6 18 ⎥⎦
E ⋅ e ⎡⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎤
RY 3 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U 1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 8 ⎠
2
⎝ 12 ⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
9 Ee ⎡ U1 2V1 ⎤
RY 3 = ⎢ − − + 0⎥ ≠ 0
8 ⎣ 6 9 ⎦
La réaction R X 3 est encore une fois à multiplier par deux en raison de la symétrie.
Celle au nœud 3 dans la direction Y est non nulle. Cependant, cette valeur s’annule
avec celle de l’élément limitrophe qui grâce à la symétrie permet de bien trouver
RY 3 égale à zéro.
■■ Contraintes
En appliquant à nouveau la relation (8.26), on trouve pour ν = 1 3 :
⎧ε xx ⎫ ⎧ (1 + η ) ⋅ u1 + (1 − η ) ⋅ u4 ⎫
⎪ ⎪ 2 1⎪ ⎪
{ε } = ⎨ε yy ⎬ = ⋅ ⎨ (1 + ε ) ⋅ v1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎬
⎪γ ⎪ h 4 ⎪(1 + ξ ) ⋅ u + (1 + η ) ⋅ v − (1 + ξ ) ⋅ u ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ 1 1 4⎭
⎧ 103 + 9η ⎫
⎪ 108 ⎪
⎪ ⎪ (8.32)
q ⎪ 7 (1 + ξ ) ⎪
= ⎨ − ⎬
Eh ⎪ 36 ⎪
⎪ ( 4 + 7η − 3ξ ) ⎪
⎪− ⎪
⎩ 36 ⎭
139
⎧ ( 96 + 9η − 7ξ ) ⎫
⎪ ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎪ 96 ⎪
⎪ ⎪ q ⎪ ( 40 + 9η − 63ξ ) ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ ⎬ (8.33)
⎪τ ⎪ e ⎪ 288 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎪ ( 4 + 7η − 3ξ ) ⎪
⎪− 96 ⎪
⎩ ⎭
soit en fonction des coordonnées x, h :
ξ = −1; η = 1 ξ = 1; η = 1
⎧σ xx ⎫ ⎧ 116.7 MPa ⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎧ 102 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ 38.9 MPa ⎬ {σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨−4.86 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ ⎪−14.6 MPa ⎪ ⎪ τ ⎪ ⎪ −8.33 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
ξ = 0; η = 0
⎧ ⎫
⎪ 1 ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎪ ⎪ ⎧ 100 MPa ⎫
⎪ ⎪ q ⎪ 40 ⎪ ⎪ ⎪ (8.34)
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ ⎬ = ⎨ 13.89 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ e ⎪ 288 ⎪ ⎪−4.17 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎪− 4 ⎪ ⎩ ⎭
⎪⎩ 96 ⎪⎭
ξ = −1; η = −1 ξ = 1; η = −1
⎧σ xx ⎫ ⎧97.9 MPa ⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎧ 83.3 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨32.6 MPa ⎬ {σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨−11.1 MPa ⎬
⎪τ ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ τ ⎪ ⎪ 6.25 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
La comparaison des résultats obtenus avec les deux valeurs de coefficient de
oisson met en évidence le raccourcissement transversal associé à ν = 1 3 . En effet,
P
la charge répartie q provoque dans ce cas des contraintes normales horizontales
mais également transversales. On notera également l’apparition de contraintes de
cisaillement.
140
Y q = 1 107 N/m
X
4 x 3
h
A
y
x
1 2
h
Nœuds
Élément I J K
1 1 2 4
2 3 4 2
Les fonctions de forme de l’élément de référence associé sont d’après (7.18) égales à :
⎧ N1(ξ ,η ) = 1 − ξ − η
⎪
⎨ N 2 (ξ ,η ) = ξ (8.35)
⎪ N (ξ ,η ) = η
⎩ 3
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
3 (0,1)
v
u (1,0)
ξ
1 2
Figure 8.7 – Élément de référence T3.
141
ce qui donne :
⎡ x 2 − x1 y2 − y1 ⎤ ⎡h 0 ⎤
[ J1 ] = ⎢ x =
y 4 − y1 ⎥⎦ ⎢⎣ 0 h ⎥⎦
et det [ J1 ] = h 2 (8.37)
⎣ 4 − x1
De la même façon, nous avons pour l’élément 2 :
⎡ x3 y3 ⎤
⎡ −1 1 0 ⎤ ⎢ ⎥
[ J 2 ] = ⎢ −1 0 1 ⎥ ⋅ ⎢ x 4 y4 ⎥ (8.38)
⎣ ⎦ ⎢x y2 ⎥⎦
⎣ 2
soit :
⎡ x 4 − x3 y 4 − y3 ⎤ ⎡ h 0 ⎤
[ J2 ] = ⎢x =
y2 − y3 ⎥⎦ ⎢⎣ 0 h ⎥⎦
et det [ J2 ] = h 2 (8.39)
⎣ 2 − x3
d’où finalement :
1 ⎡1 0 ⎤
[ J1 ]−1 = [ J 2 ]−1 = ⎢ ⎥ (8.40)
h ⎣0 1 ⎦
∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni
De ce fait, les relations entre les , et , sont égales à :
∂x ∂ y ∂ξ ∂η
⎧∂ Ni 1 ∂ Ni
⎪⎪ ∂ x = h ∂ξ
⎨∂ N (8.41)
⎪ i 1 ∂ Ni
=
⎩⎪ ∂ y h ∂η
On notera par ailleurs qu’en (8.37) et (8.39) le déterminant du jacobien est égal
à deux fois l’aire du triangle ce qui constitue une des particularités de l’élément
triangulaire à trois nœuds.
142
⎡ −1 0 1 0 0 0 ⎤
1⎢ ⎥
= ⎢ 0 −1 0 0 0 1 ⎥
h
⎢ −1 −1 0 1 1 0 ⎥
⎣
⎦
[ B1 ]
On sait en vertu de (7.38) que :
⎡ ⎤
⎢1 ν 0 ⎥
eEh 2 1 1 1 1−ξ T ⎢ ⎥
[k1 ] = [ B ] ⋅ ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ [ B1 ] ⋅ det [ J1 ] ⋅ d ξ dη (8.43)
(1 −ν 2 ) h h ∫0 ∫0 1
⎢ 1 −ν ⎥
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
∂ Ni ∂ Ni
Les et étant indépendants de ξ ,η , il est possible de considérer chacun
∂ξ ∂η
des termes de la matrice [ k1 ] comme une constante et d’intégrer une seule fois le
produit d ξ dη , soit :
1
1 1−ξ 1 1−ξ 1 ⎡ ξ2 ⎤ 1
∫0 ∫0 d ξ dη = ∫ [η ] 0
⋅ d ξ = ∫ (1 − ξ ) ⋅ d ξ = ⎢ξ − ⎥ = (8.44)
0 0
⎣ 2 ⎦0 2
d’où finalement :
A B C
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎡ 3 −ν 1 +ν −2 −1 + ν −1 + ν −2ν ⎤
⎢ 1 +ν -D
3 −ν −2ν −1 + ν −1 + ν −2 ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ −2 −2ν 2 0 0 2ν ⎥
[k1 ] = ⎢ ⎥ (8.45)
4 (1 −ν ) ⎢ −1 + ν
2 −1 + ν 0 1 −ν -C1 −ν 0 ⎥
⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 −ν 1 −ν 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −2ν −2 2ν 0 0 2 ⎥⎦
qui est aussi égale à [ k2 ] puisque les deux éléments sont semblables.
143
⎡ cosθ sin θ 0 0 0 0 ⎤
⎢ − sin θ cosθ 0 0 0 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 0 cosθ sin θ 0 0 ⎥
[ Re ] = ⎢ 0 0 − sin θ cosθ 0 0 ⎥
⎥ (8.46)
⎢
⎢ 0 0 0 0 cos θ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 0 0 − sin θ cosθ ⎥⎦
Élément 1 : q = 0
Élément 2 : q = p
La face 3-4 de l’élément 2 étant la seule chargée, seules les fonctions de forme
N1 et N 2 seront concernées pour le calcul. En posant le changement de base
dx = h ⋅ d ξ , on obtient :
⎧ ⎧ 0 ⎫⎫ ⎧ 0 ⎫
⎪ F3 x ⎫ ⎡ N1 0 ⎤ ⎪ qh ⎪⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪⎪ ⎪ qh ⎪
F
⎪ 3y ⎪ = ⎢1 0 N 1⎥ ⎧ 0 ⎫ ⎪ 2 ⎪⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ F4 x ⎬ ∫0 ⎢ N 2 0 ⎥ ⋅ ⎨q ⎬ ⋅ h ⋅ d ξ = ⎨ 0 ⎬⎪ ⎪ 0 ⎪
{ f 2s } = ⎨⎪F4 y ⎪⎪ ⎢ 0 N 2 ⎥ ⎩ ⎭ ⎪ ⎪⎪ = ⎪ ⎪
⎪ qh ⎪⎬ ⎨ qh ⎬ (8.49)
⎪ ⎭ ⎣ ⎦ ⎪ ⎪⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎩ 2 ⎭⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ F2 x ⎫ ⎧0 ⎫ ⎪ ⎪0⎪
⎪ = ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ F2 y ⎬⎭ ⎨⎩0 ⎬⎭ ⎪⎭ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
144
T
Comme {F2s } = [ R2 ] ⋅ { f 2s } , on déduit :
⎧ 0 ⎫
⎪ qh ⎪
⎪− ⎪
⎪ 2⎪
⎪ 0 ⎪
{F2s } = ⎪⎨ qh ⎪⎬ (8.50)
⎪− ⎪
⎪ 2⎪
⎪ 0 ⎪
A
⎪ ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎢ ⎥
⎢ −2 −2ν 2 + 1 −ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 2ν + 1 −ν ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 −ν + 2 −2ν −2 1 −ν + 2ν 0 ⎥
4 (1 −ν 2 ) ⎢ 0 0 −1 + ν −2ν 3 −ν 1 +ν −2 −1 + ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 0 −1 + ν −2 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν ⎥
⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 −ν + 2ν −2 −2ν 1 −ν + 2 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −2ν −2 2ν + 1 −ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 2 + 1 −ν ⎥⎦
(8.53)
145
146
⎪V = − qh (1 + ν ) ( 3 −ν ) = −0.418 mm
⎪⎩ 3 4 Ee
■■ Réactions
Les réactions aux nœuds bloqués peuvent être obtenues directement à partir de la
matrice de rigidité du système (8.54) et de la relation :
⎧ 0 ⎫
⎧ 0 ⎫ ⎪ 0 ⎪
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪ ⎪
⎧ RX 1 ⎫ ⎧ 0 ⎫ ⎪ 0 ⎪ ⎪ qh (1 −ν ) ⎪ ⎧ 0 ⎫
⎪ RY 1 ⎪ ⎪0⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
0 ⎪ ⎪ 8 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪RX 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ qh ( 3 + ν ) ⎪ ⎪ 875000 N ⎪
⎪ ⎪
⎪ RY 2 ⎪ ⎪0⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 8 ⎪ ⎪ 4125000 N ⎪
⎨ 0 ⎬ = [ K ] ⋅ ⎨U ⎬ − ⎨ ⎬=⎨ 0 ⎬ =⎨ 0 ⎬ (8.60)
⎪ ⎪ 3
⎪ ⎪ ⎪− ⎪ ⎪qh ⎪ ⎪ ⎪
⎪ 0 ⎪ ⎪V3 ⎪ ⎪ 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪R X 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ qh (1 −ν ) ⎪ ⎪ −875000 N ⎪
⎪R ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ qh ⎪ ⎪− ⎪ ⎪ 5875000 N ⎪
⎩ Y4⎭ ⎩ ⎭ ⎪− ⎪ ⎪ 8 ⎪ ⎩ ⎭
⎩ 2 ⎭ ⎪ qh ( 5 −ν ) ⎪
⎪⎩ 8 ⎪⎭
147
□□ Contraintes
Les nœuds 1, 2 et 4 de l’élément 1 étant tous bloqués, les contraintes dans cet
élément sont bien évidemment toutes nulles. Concernant l’élément 2 et afin d’éva-
luer les déplacements dans son repère local, il est tout d’abord nécessaire de faire le
changement de base inverse suivant :
{q2 } = [ R2 ] ⋅ {Q2 } = − [ I ] ⋅ {Q2 } = − {Q2 } (8.61)
Avant de calculer les contraintes proprement dites, il faut évaluer les déformations
au moyen de la relation (4.10) en posant que {ε } = [ B ] ⋅ {q2 } , [ B ] correspondant
dans ce cas à l’expression trouvée en (8.42). On a :
⎧u3 ⎫
⎪v ⎪
3
⎡ −1 0 1 0 0 0 ⎤ ⎪ ⎪
1 ⎪⎪u4 ⎪⎪
{ε } = − ⎢⎢ 0 −1 0 0 0 1 ⎥⎥ ⎨ ⎬ (8.62)
h ⎪ v4 ⎪
⎢ −1 −1 0 1 1 0 ⎥
⎣ ⎦ ⎪u ⎪
2
⎪ ⎪
v
⎩⎪ 2 ⎪⎭
d’où les contraintes dans l’élément :
⎧ q (1 −ν ) ⎫
⎡ ⎤ ⎪ ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎢1 ν 0 ⎥ ⎪ 4e ⎪ ⎧ 17.5 MPa ⎫
⎪ ⎪ E ⎢ ⎥ ⎪ q (3 +ν ) ⎪ ⎪ ⎪
{σ 2 } = ⎨σ yy ⎬ = ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ {ε } = ⎨− ⎬ = ⎨−82.5 MPa ⎬ (8.63)
⎪τ ⎪ 1 − ν 2
⎢ ⎪ 4 e ⎪ ⎪−17.5 MPa ⎪
1 −ν ⎥
⎩ xy ⎭ ⎢0 0 ⎥ ⎪ q (1 −ν ) ⎪ ⎩ ⎭
⎣ 2 ⎦ ⎪ −
⎩ 4e ⎪⎭
8.2.7 Conditions d’appui : nœuds 1, 2 et 3 bloqués
■■ Déplacements
Répétant le processus du § 8.2.6 en considérant maintenant les nœuds 1, 2 et 3
bloqués, le vecteur {F } et le système à résoudre deviennent respectivement :
⎧ RX 1 ⎫
⎪ R ⎪
⎪ Y1 ⎪
⎪ RX 2 ⎪
⎪ ⎪
⎪ RY 2 ⎪
⎪ ⎪
{F } = ⎨ R X 3 ⎬ (8.64)
⎪ qh ⎪
⎪RY 3 − 2 ⎪
⎪ ⎪
⎪ 0 ⎪
⎪ qh ⎪
⎪ − ⎪
⎩ 2 ⎭
148
0 ⎫
E ⎡3 − ν 0 ⎤ ⎧U 4 ⎫ ⎧⎪ ⎪
⎢ ⋅ ⎨ ⎬ = ⎨ qh ⎬ (8.65)
4 (1 −ν 2 ) ⎣ 0 3 −ν ⎥⎦ ⎩V4 ⎭ ⎪− ⎪
⎩ 2⎭
d’où les déplacements au nœud 4 :
⎧U 4 = 0
⎪
⎨ 2qh (1 −ν 2 ) (8.66)
V = −0.321mm
⎪
⎩
4 = −
Ee ( 3 −ν ) A
Figure 8.9 – Exemple 6 : déformée (Effel) avec nœuds 1, 2 et 3 bloqués.
■■ Réactions
Le calcul des réactions devient :
⎧ qhν ⎫
⎪ 3 −ν ⎪
⎧ 0 ⎫ ⎪ qh
⎪
⎧ RX 1 ⎫ ⎧0⎫ ⎪ 0 ⎪ ⎪ ⎪ ⎧ 1111111 N ⎫
⎪R ⎪ ⎪0⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 3 − ν ⎪ ⎪ ⎪
Y 1 ⎪ 0 ⎪ ⎪ ν ⎪ ⎪ 3703703 N ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ qh (1 + )
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪RX 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪− ⎪ ⎪−2407407 N ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ( 3 − ν ) ⎪ ⎪ ⎪
⎪ RY 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪⎪ 0
⎪⎪ ⎪ 0 ⎪
⎨ ⎬ = [K ] ⋅ ⎨ ⎬ − ⎨ ⎬=⎨ ⎬=⎨ ⎬ (8.67)
⎪R X 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ qh ⎪ ⎪ qh (1 −ν ) ⎪ ⎪ 1296296 N ⎪
⎪ RY 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪− 2 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 6296296 N ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ( 3 −ν ) ⎪ ⎪ ⎪
⎪ 0 ⎪ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ qh ( 2 −ν ) ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ 0 ⎪ ⎪V4 ⎪ ⎪ qh ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎩ ⎭ ⎩ ⎭ ⎪− ⎪ ⎪ 3 −ν ⎪ ⎩ ⎭
⎩ 2⎭ ⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
149
■■ Contraintes
Le repère local de l’élément 1 étant confondu avec le repère global, on sait que
{q1} = [ R1 ] ⋅ {Q1} = [ I ] ⋅ {Q1} = {Q1} d’où pour les contraintes dans cet élément :
⎧ u1 ⎫
⎪v ⎪
1
⎧σ xx ⎫ ⎡ −1 0 1 0 0 0 ⎤ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ 1 ⎪ u
⎪ 2 ⎪⎪
{σ1} = ⎨σ yy ⎬ = [ H ] ⋅ {ε } = [ H ] ⋅ ⎢⎢ 0 −1 0 0 0 1 ⎥⎥ ⋅ ⎨ ⎬ (8.68)
h v
⎪τ ⎪ ⎢ −1 −1 0 1 1 0 ⎥ ⎪ 2 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎣ ⎦ ⎪u ⎪
4
⎪ ⎪
⎪⎩v4 ⎪⎭
⎧ 2qν ⎫
⎪− e ( 3 −ν ) ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎪ ⎪ ⎧−22 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ 2q ⎪ ⎪ ⎪
d’où {σ 1 } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨− ⎬ = ⎨−74 MPa ⎬ .
⎪τ ⎪ ⎪ e ( 3 − ν ) ⎪ ⎪ ⎪
0
⎩ xy ⎭ ⎪ 0 ⎪ ⎩ ⎭
⎪ ⎪
⎩ ⎭
La démarche de calcul étant identique à celle établie en § 8.2.6, les contraintes dans
l’élément 2 sont égales :
⎧u3 ⎫
⎪v ⎪
3
⎧σ xx ⎫ ⎡ −1 0 1 0 0 0 ⎤ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ 1 ⎪⎪u4 ⎪⎪
{σ 2 } = ⎨σ yy ⎬ = [ H ] ⋅ {ε } = [ H ] ⎢⎢ 0 −1 0 0 0 1 ⎥⎥ ⎨ ⎬ (8.69)
h v
⎪τ ⎪ ⎢ −1 −1 0 1 1 0 ⎥ ⎪ 4 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎣ ⎦ ⎪u ⎪
2
⎪ ⎪
v
⎪⎩ 2 ⎪⎭
⎧ ⎫
⎪ ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎪ 0 ⎪ ⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
soit {σ 2 } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ 0 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ .
⎪ τ ⎪ ⎪ q 1 −ν ⎪ ⎪26 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎪ ( )⎪ ⎩ ⎭
⎪⎩ e ( 3 −ν ) ⎪⎭
150
de réaliser des maillages le plus symétriques possibles ou à défaut d’utiliser des élé-
ments de petites tailles.
Considérant maintenant le modèle précédent appuyé uniquement aux nœuds 1
et 2, on s’aperçoit même que l’élément triangle introduit des dissymétries sur des
modèles symétriques. Pour calculer ces nouveaux déplacements, il suffit de reprendre
la matrice de rigidité [ K ] (8.54) et de résoudre le système [ K LL1 ] ⋅ {Q L1 } = {Fext }
avec :
[K ] = A
⎡ 3 −ν 1 +ν −2 −1 + ν 0 0 −1 + ν −2ν ⎤
⎢ 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν 0 0 −1 + ν −2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −2 −2ν 3 −ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 1 +ν ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ −1 + ν −1 + ν 0 3 −ν −2ν −2 1 +ν 0 ⎥
4 (1 −ν 2 ) ⎢ 0 0 −1 + ν −2ν 3 −ν 1 +ν −2 −11 + ν ⎥ (8.70)
⎢ ⎥
⎢ 0 0 −1 + ν −2 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν ⎥
⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 +ν −2 −2ν 3 −ν 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −2ν −2 1 +ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 3 −ν ⎥⎦
[ K LL1 ]
⎧ 0 ⎫
⎪ qh ⎪
⎪− ⎪
⎪ ⎪
et {Fext } = ⎨ 2 ⎬ résultant de (8.50) et correspondant aux efforts aux nœuds 3
⎪ 0 ⎪
⎪ qh ⎪
⎪− ⎪
⎩ 2⎭
et 4 de l’élément 2.
On obtient alors :
⎧ 4qhν (1 + ν )
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪U 3 = − = 0.0989 mm
⎪ Ee (ν 2 − 2ν − 7 )
⎪ qh (1 + ν ) (ν 2 − 4ν + 7 )
⎪V3 = = −0.486 mm
⎪ Ee (ν 2 − 2ν − 7 )
[ K LL1 ] ⋅ {QL1} = {Fext } ⇒ ⎨ (8.71)
⎪U = 2qhν (1 −ν ) = −0.0346 mm
2
⎪ 4
Ee (ν 2 − 2ν − 7 )
⎪
⎪ qh (ν + 7 ) (1 −ν 2 )
⎪V4 = = −0.421mm
⎩ Ee (ν 2 − 2ν − 7 )
151
[ K LL2 ]
et on résout [ K LL 2 ] ⋅ {Q L 2 } = {Fext } d’où :
152
⎧ 6qhν (1 − ν 2 )
⎪ 3U = − = 0.0956 mm
⎪ Ee ( 6ν 2 + ν − 9 )
⎪ qh (ν − 9 ) (1 −ν 2 )
⎪V3 = − = −0.462 mm
⎪⎪ Ee ( 6ν 2 + ν − 9 )
⎨ (8.73)
⎪U = 6qhν (1 −ν ) = −0.0956 mm
2
⎪ 4 Ee ( 6ν 2 + ν − 9 )
⎪
⎪ qh (ν − 9 ) (1 −ν 2 ) A
⎪V4 = − = −0.462 mm
Ee ( 6ν 2 + ν − 9 )
⎪⎩
153
1. On néglige dans ce calcul l’effet dû au coefficient de Poisson. De ce fait, on retrouve le résultat (8.24).
154
0,05 m
0,2 m
0,1 m
q
Y
X
155
Dans notre cas d’étude, cette modélisation se réduira à la création d’une surface
rectangulaire de 0.6 par 0.2 m et à la soustraction d’un disque de 0.05 m de rayon.
Cependant, cette séquence pourra varier en fonction du logiciel utilisé, certains
prenant en charge automatiquement la création de la plaque trouée dès génération
du rectangle et du cercle. Finalement et comme indiqué à la figure 8.16, le modèle
comportera une surface trouée et cinq lignes, quatre pour le rectangle, une pour
le cercle.
Pour piloter le mailleur plus précisément, une deuxième technique consiste à défi-
nir un nombre de divisions ou des tailles minimales d’éléments sur les lignes géo-
métriques. Le mailleur suit alors ces informations tout en essayant d’assurer une
certaine progressivité dans les tailles d’éléments. Ainsi et pour obtenir le maillage
de la figure 8.18, les lignes verticales, horizontales et le cercle ont été scindées res-
pectivement en 12, 40 et 26 divisions.
Il est également possible d’imposer des tailles d’éléments sur certaines zones tout
en laissant le mailleur gérer le complémentaire avec une taille minimale d’élément.
Enfin, cette approche automatique a pour grand intérêt d’autoriser la modifica-
tion, l’augmentation ou la diminution des tailles de mailles à volonté.
156
généralement, les mailleurs offrent deux possibilités : les maillages en quadrangles
ou en triangles, le mixe des deux étant peu conseillé compte tenu de leurs diffé-
rences de formulation.
Incluant les maillages volumiques hexaédriques ou tétraédriques dans ces deux
options, l’approche triangulaire reste la plus simple et la plus rapide. Le succès du
maillage est dans ce cas quasiment garanti ce qui a pour corollaire un très grand
nombre d’éléments de dimensions et d’orientations très diverses. Ce sont ses prin-
cipaux désavantages.
Le maillage quadrangulaire n’a pas tous ces inconvénients. Il nécessite néanmoins
beaucoup de soins avec des structures de géométries complexes. Bien que les
mailleurs soient de plus en plus performants, il est parfois nécessaire de « reprendre
les commandes » et ainsi de le piloter presque manuellement.
Dans ce cas, il est utile de se rappeler que la forme de base idéale est soit la surface
à quatre cotés, soit le volume à six faces. De ce fait et pour mailler une structure
en quadrangles, il est souvent nécessaire de partitionner la géométrie en entités de
ce type. Cependant, cette règle n’est qu’indicative, les mailleurs quadrangles ou
hexaédriques arrivant suivant leurs origines à discrétiser des formes plus évoluées.
Néanmoins et sans ce travail préalable, le mailleur pourra être mis en défaut.
Ceci étant, certaines formes comme le cercle posent un léger problème, le qua-
drangle n’étant pas l’idéal pour reconstituer une géométrie curviligne. On utilise
alors une astuce qui consiste, comme décrit à la figure 8.19, à insérer une forme
carrée dans le cercle et à couper les différents segments ainsi obtenus avec le même
nombre de divisions.
Prenant comme exemple un disque à mailler en quadrangles, on voit figure 8.19
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
que chacun des éléments a bien quatre faces. Si la discrétisation devait être aug-
mentée, il suffirait alors de prendre chacun des segments et de les fractionner en un
nombre égal de divisions. La même démarche peut également être utilisée pour les
objets cylindriques.
En plus d’une grande souplesse en terme de maillage, l’approche géométrique a
également l’avantage de permettre l’attribution de données comme les conditions
d’appui ou les charges à des entités géométriques. On pourra par exemple lier la
charge répartie q ou des conditions d’appui à des lignes géométriques différentes.
Dans ce cas, les attributs correspondants seront transmis automatiquement aux
nœuds et aux éléments lors de l’opération de maillage.
157
158
Généralement, ce calcul est effectué à partir des valeurs calculées aux points de
Gauss. Bien évidemment, ce mode de calcul ne permet plus d’estimer les disconti-
nuités des contraintes, des déformations ou des efforts. Il a de plus comme princi-
pal inconvénient d’écrêter ces valeurs en cas de fortes discontinuités.
Le deuxième mode de visualisation en valeurs non lissées ou non moyennées
revient à afficher l’évolution des contraintes, des déformations ou des efforts sur
les éléments pris un à un. On peut se servir dans ce cas de la méthodologie de
calcul utilisée pour les exemples 5 et 6 aux chapitres 8.1.6 ou 8.2.6. Certains
logiciels se limitent cependant à une seule valeur calculée au centre de gravité de
l’élément.
3 2 9
1 8
4
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
∑ [(σ ) ] xx 1 e
(σ xx )1 = e =1
4
Points de Gauss
5 6 7
Figure 8.20 – Calcul de la contrainte moyennée σ xx au nœud 1.
159
En l’absence de solution connue, la mise au point d’un modèle de calcul par élé-
ments finis passe en premier lieu par une vérification de la convergence des dépla-
cements. Dans un deuxième temps, on compare les solutions lissées et non lissées
pour valider les contraintes et estimer leurs discontinuités.
Pour valider notre modèle, trois densités de maillage imposant respectivement 24,
32 et 48 divisions au niveau du trou circulaire ont été retenues. Choisissant dans
un premier temps un élément linéaire Q4, les déplacements obtenus avec le logiciel
Abaqus™ se résument aux graphiques pages suivantes.
160
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
161
162
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
163
164
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
165
166
On s’aperçoit dans ce cas que les contraintes lissées et non lissées sont tout à fait
équivalentes, les variations entre les deux étant négligeables. On notera également
que la continuité des contraintes non lissées est quasi parfaite quelle que soit la
densité de maillage.
La contrainte maximale retenue sera donc comprise entre 433 (Q4) et 438 MPa
(Q8), valeur tout à fait comparable à celle calculée à partir du coefficient de concen-
tration de contrainte ( K = 2.16 ) issu des courbes de Peterson (cf. [4]).
0,6 m A
B
q×h 1 10 6 × 0,2
σ AB = = = 200MPa
(h − 2r ) × e (0,2 − 0,1) × 0,01
A
d = 0,1 m
h = 0,2 m
σ A = σ A' = K ⋅ σ AB = q
= 2,16 ⋅ σ AB = 432 MPa
A’
0,05 m
Finalement, les deux types de maillage Q4 et Q8 donnent des résultats tout à fait
similaires, le deuxième convergeant plus rapidement du fait de sa formulation mais
avec bien sûr un nombre de nœuds plus important à nombre de divisions égal.
Tout est en fait une affaire de compromis entre rapidité de convergence et temps
de calcul.
■■ Maillage en triangles
Le maillage en triangles est bien évidemment beaucoup plus simple. Il suffit de
reprendre la description géométrique de la figure 8.16, soit un rectangle et un
cercle, et d’imposer les mêmes nombres de divisions au niveau du trou. De plus,
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
167
168
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
169
170
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
171
172
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
173
0,362
0,361
Déplacement maxi (mm)
0,360
Q4
0,359 Q8
T3
0,358
T6
0,357
0,356
0,355
24 32 40 48
Maillage (nombre de divisions)
Figure 8.35 – Évolution du déplacement maximum en fonction du maillage.
1. Ces opérations ont pour but d’obtenir un maximum de surfaces à 4 côtés ou de cubes à 6 faces.
2. Les éléments utilisés sont très souvent conformes.
174
Généralement, les déplacements obtenus avec des éléments quadrangles sont assez
rapidement représentatifs, ceux associés à des triangles évoluant plus lentement.
Ceci vérifié, il devra examiner les tracés des contraintes non lissées et statuer sur
leur continuité. Bien évidemment, plus l’élément utilisé est riche, plus cette conti-
nuité est établie rapidement. Pour les éléments linéaires, celle-ci peut évoluer assez
lentement et contraindre1 l’utilisateur à se contenter de maillages de densité insuf-
fisante. Dans ce cas, il sera préférable de retenir les contraintes non lissées à celles
lissées, ces dernières pouvant être altérées éventuellement par de fortes variations
entre éléments.
Une autre approche consiste à comparer les maximums des contraintes lissées et
A
non lissées puis à vérifier leur convergence. Ceci étant, on se méfiera dans ce cas
de figure des discontinuités géométriques ou des changements de matériaux qui
peuvent provoquer des concentrations de contraintes non convergentes2.
440
430
420
410
Contrainte max lissée (MPa)
Q4
400
Q8
390
T3
380 T6
370 Objecf
360
350
340
330
320
24 32 40 48
Maillage (nombre de divisions)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
175
450
430
Q4
Q8
420
T3
410 T6
Objecf
400
390
380
24 32 40 48
Maillage (nombre de divisions)
q = 10 000 N/ml
x C h = 0,5 m
A B
L/2 b = 0,2 m
L = 10 m
176
A
x
1 2
L
Figure 8.39 – Exemple 8 : modélisation poutre.
⎡ ES ES ⎤
0 0 - 0 0 ⎥
⎢ L L ⎧0 ⎫
⎢ ⎥ ⎪ qL ⎪
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎧u ⎫ ⎪−
0 − 3 ⎪ ⎧H ⎫
⎢ L3 L2 L L2 ⎥ ⎪ 1 ⎪ ⎪ 2 ⎪ ⎪ 1 ⎪
⎢ ⎥ v V
⎢ 0 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ 1 ⎪ ⎪− qL2 ⎪ ⎪ 1 ⎪
0 − ⎪β ⎪ ⎪ ⎪ ⎪M ⎪
⎢ L2 L L2 L ⎥ ⋅ ⎪⎨ 1 ⎪⎬ = ⎪⎨ 12 ⎬⎪ + ⎪⎨ 1 ⎪⎬ (8.75)
⎢ ES ⎥ u2
⎢− 0 0
ES
0 0 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪
0 ⎪ ⎪0 ⎪
⎢ L L ⎥ ⎪v2 ⎪ ⎪− qL ⎪ ⎪0 ⎪
⎢ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪⎪ β 2 ⎪⎪ ⎪ 2 ⎪ ⎪⎪0 ⎪⎪
⎢ 0 − 3
− 2
0 3
− 2 ⎥
⎩ ⎭ ⎪ 2 ⎪ ⎩ ⎭
⎢ L L L L ⎥ ⎪ qL ⎪
⎢ 0 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 12 ⎪⎭
0 − 2
⎢⎣ L 2 L L L ⎥⎦
L3 ⎣ −6 L 4 L2 ⎦ ⎩ β 2 ⎭ ⎪ qL2 ⎪
⎪⎩ 12 ⎪⎭
d’où les déplacements du nœud 2 (point C) :
qL4
v2 = − = −28.57 mm
8EI (8.77)
qL3
β2 = − = −0.003809 rad
6 EI
bh 3
avec I = = 0.002083 m 4 .
12
177
1. D’épaisseur b.
178
30
Déplacement VC (mm) 25
20
2
4
15
8
10 16
A
Objecf
5
0
20 40 60 80 100 120 140 160
Maillage horizontal (nombre d'éléments)
Figure 8.40 – Évolution du déplacement en C en fonction du maillage vertical.
À l’analyse des déplacements, on notera tout d’abord une relative faible influence
de la discrétisation verticale, 4 ou 8 éléments étant largement suffisants pour appro-
cher les résultats du modèle filaire.
Figure 8.41 – Déformée (Effel) avec éléments Q4 – 8 divisions verticales et 160 horizontales.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Ceci étant et comme pour l’exemple précédent, on constate une convergence lente
de l’élément Q4 vers la valeur objective, celle-ci n’étant atteinte à moins de 1%
qu’au bout de 160 divisions horizontales et 8 verticales. Bien évidemment, un
élément quadratique aurait permis d’avoir une bien meilleure précision plus rapi-
dement. Par exemple, un élément Q9 avec 40 divisions horizontales et 4 verticales
permet d’obtenir 28.6 mm en extrémité de console soit une erreur de 0.07 % :
179
16
14
12
Contrainte sxx en B (MPa)
2
10
4
8 8
6 16
Objecf
4
0
20 40 60 80 100 120 140 160
Maillage horizontal (nombre d'éléments)
Par contre celles associées au point A divergent pour atteindre une valeur nette-
ment supérieure à 60 MPa2. On est en fait en présence d’un effet local lié à l’en-
castrement et dû au coefficient de Poisson. En effet, le raccourcissement au niveau
de l’encastrement est rendu impossible par le blocage des nœuds à ce niveau. Il
en résulte la création d’une contrainte verticale qui via le coefficient de Poisson se
projette horizontalement et explique l’excès de contrainte constatée.
Pour s’en convaincre, il suffit de refaire le calcul avec un coefficient de Poisson nul.
1. Cette comparaison a été faite uniquement avec des contraintes non lissées.
2. 68.85 MPa pour 16 divisions verticales et 160 horizontales.
180
70,00
60,00
Contrainte sxx en A (MPa)
50,00 2
40,00
4 A
8
30,00 16
Objecf
20,00
10,00
0,00
20 40 60 80 100 120 140 160
Maillage horizontal (nombre d'éléments)
80
68,85
60,31
60
52,01 54,63
44,20 45,09
40 36,63 36,81
Contrainte sxx en A (MPa)
29,19 29,07
20 21,83 21,63
14,52 14,35
7,25 7,15 0,3
0 – 0,01 0,00 0
– 7,16
0 0,1 0,2 – 7,26 0,3 0,4 0,5
– 14,53 – 14,35
– 20 – 21,84 – 21,63
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– 29,19 – 29,08
– 40 – 36,63 – 36,80
– 44,20 – 45,08
– 51,99 – 54,61
– 60 – 60,26
– 68,79
– 80
Hauteur h
181
182
{ε 0 }T = {α x ΔT α y ΔT α z ΔT 0 0 0}
DT : Variation de température (généralement en °C).
�
α x ,α y ,α z : Coefficients de dilatation thermique (en m/m.C°) associés aux direc-
tions x, y, z.
En reprenant l’expression de l’énergie de déformation élémentaire établie en (4.11)
1 T
We = ∫ {ε } ⋅ {σ } ⋅ dVe , le calcul permet de déduire le vecteur des forces nodales
2V
e
d’où,
1 1 T
We = {qe }T ⋅ [ke ] ⋅ {qe } − ∫ {qe } ⋅ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ {ε 0 } ⋅ dVe
2 2V
e (8.82)
1 T 1 T
We = {qe } ⋅ [ ke ] ⋅ {qe } − {qe } ⋅ { f e0 }
2 2
Une fois calculées, ces forces viennent s’ajouter purement et simplement à celles
associées aux charges appliquées sur l’élément (4.16). Le schéma de résolution est
alors identique à celui vu au chapitre 4.2.
Ces forces nodales s’auto équilibrant avec les efforts calculés lors de la résolution, il
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est assez délicat de vérifier la bonne entrée des données1. En d’autres termes, quelles
que soient les températures et coefficients de dilatation introduits, les réactions
sont systématiquement nulles. Une solution pour résoudre ce problème consiste
à isoler une partie du modèle et à intégrer quand c’est possible, les efforts afin de
vérifier que ceux-ci correspondent bien aux données introduites.
Ceci étant, deux cas extrêmes peuvent se présenter après calcul. Soit le modèle est
complètement libre de se déformer et dans ce cas, la déformation thermique se
traduira uniquement par des déplacements sans apparition de contraintes.
183
On notera dans ce cas que l’effort normal est nul dans l’élément.
Inversement et si on applique la même charge thermique à une poutre bi-encastrée
de mêmes caractéristiques, on n’obtiendra aucun déplacement mais un effort nor-
mal de compression de :
ε 0 = α ⋅ ΔT ⇒ N = σ xx ⋅ S = E ⋅ ε 0 ⋅ S = E ⋅ α ⋅ ΔT ⋅ S
N = 2.1 ⋅1011 ⋅1.2 ⋅10−5 ⋅ 20 ⋅ 0.5 ⋅ 0.2 = 5040 kN
soit une contrainte normale σ xx de compression dans l’élément égale à 50.4 MPa.
Figure 8.49 – Effort normal dans une poutre bi-encastrée soumise à ΔT = 20° .
Il est donc très important de ne pas perdre de vue ces aspects lorsque l’on effectue
un calcul thermo-élastique car suivant la nature des appuis ou des rigidifications
liées à la géométrie de la structure, on peut voir apparaître des contraintes parfois
très importantes dans certaines zones bridées ou au contraire observer une défor-
mation libre dans certaines autres.
184
9.1 Rappels sur les théories des plaques
9.1.1 Théorie des plaques minces
La théorie de Kirchhoff relative aux plaques minces qui revient à ne pas prendre en
compte le cisaillement transverse, est applicable lorsque le rapport de la plus petite
de leurs dimensions sur l’épaisseur est supérieur ou égal à 201 (cf. [5]).
■■ Relations moments-courbures
z, w( x, y) y, v (x, y)
u v e
x, u (x, y) b
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z z
u v
x y
∂w ∂w
<0 <0
∂x ∂y
186
e
2
E Ee 3
avec D = ∫e z 2 ⋅ dz = .
1 −ν 2 12 (1 −ν 2 )
−
2
On notera que le paramètre D est assimilable au terme EI de la théorie des
poutres, la valeur e 3 12 correspondant à l’inertie d’une section rectangulaire
de largeur unitaire. Encore une fois, on retrouve la similitude avec cette théorie
puisque (9.5) est analogue à (6.7).
De la même façon et d’après (3.11), (3.20) et (9.1), on aura pour la contrainte de
A
cisaillement :
⎛ ∂v ∂u ⎞ ∂ 2w
τ xy = G ⋅ γ xy = G ⋅ ⎜ + ⎟ = −2G ⋅ z ⋅ (9.6)
⎝ ∂x ∂y ⎠ ∂x ∂y
On sait par ailleurs que ces contraintes de cisaillement, intégrées sur l’épaisseur,
s’équilibrent avec un moment de torsion noté M xy :
e
2
M xy = ∫e τ xy ⋅ z ⋅ dz (9.7)
−
2
d’où
Ge 3 ∂ 2w
M xy = − ⋅ (9.8)
6 ∂x ∂y
soit en fonction de D :
∂ 2w
M xy = −D (1 −ν ) ⋅ (9.9)
∂x ∂y
■■ Relations moments-contraintes
Les relations (9.3) et (9.5) ayant des termes communs, les contraintes normales
peuvent être directement reliées aux moments de flexion M xx et M yy par :
12 z ⋅ M xx
σ xx =
e3
(9.10)
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12 z ⋅ M yy
σ yy =
e3
⎛ e⎞
ce qui donne pour les fibres extrêmes de la plaque ⎜ z = ± ⎟ :
⎝ 2⎠
6 M xx
σ xx = ±
e2
(9.11)
6 M yy
σ yy = ±
e2
187
L’expression (9.11) est de plus tout à fait équivalente à celle utilisée pour la vérifi-
cation des poutres en flexion simple. En effet, (9.10) peut être aisément retrouvée
à partir de (8.79) en posant que l’inertie I est égale à e 3 12 .
De même et pour la contrainte de cisaillement, (9.6) et (9.8) permettent de
déduire :
12 z ⋅ M xy
τ xy = (9.12)
e3
e
soit pour z = ± :
2
6 M xy
τ xy = ± 2 (9.13)
e
z q
y
∂T y
x Ty + dy
∂T ∂y
Tx + x dx
∂x
Tx
e
Ty
dx
dy
Figure 9.3 – Sommation des forces par rapport z.
⎛ ∂Tx ⎞ ⎛ ∂T y ⎞
⎜Tx + dx ⎟ ⋅ dy − Tx ⋅ dy + ⎜T y + dy ⎟ ⋅ dx − T y ⋅ dx + q ⋅ dx ⋅ dy = 0
⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂y ⎠
d’où après simplification :
∂Tx ∂T y
+ = −q (9.14)
∂x ∂y
188
z q
y
x M xy
∂M xx
M xx + dx
M xx
∂x A
Tx
e
∂M xy
M xy + dy
∂y
dx
dy
⎛ ∂M xx ⎞ ⎛ ∂M xy ⎞
⎜ M xx + dx ⎟ ⋅ dy − M xx ⋅ dy + ⎜ M xy + Tx ⋅ dy ⋅ dx = 0
dy ⎟ ⋅ dx − M xy ⋅ dx −T
⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂y ⎠
d’où après simplification :
∂M xx ∂M xy
+ = Tx (9.15)
∂x ∂y
De la même manière et en étudiant l’équilibre suivant l’axe x, on trouvera comme
troisième équation d’équilibre :
∂M xy ∂M yy
+ = Ty (9.16)
∂x ∂y
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∂ ⎛ ∂M xx ∂M xy ⎞ ∂ ⎛ ∂M xy ∂M yy ⎞
⎜ + ⎟+ ⎜ + ⎟+q =0 (9.17)
∂x ⎝ ∂x ∂y ⎠ ∂y ⎝ ∂x ∂y ⎠
Soit
∂ 2 M xx ∂ 2 M xy ∂ 2 M yy
+ 2 + = −q (9.18)
∂x 2 ∂x ∂y ∂y 2
En injectant maintenant (9.5) et (9.9) dans (9.18), on obtient la deuxième forme
de cette équation en fonction de w :
189
∂ 4w ∂ 4w ∂ 4w q
+ 2 + = = ΔΔ ( w ) (9.19)
∂x 4 ∂x 2 ∂y 2 ∂y 4 D
L’expression (9.19) est en fait une extension de la relation (6.9) relative à la théorie
des poutres élancées.
θx θy
e
x, u ( x, y ) b
∂x ∂y
de (9.20).
L’hypothèse de contrainte plane nous permet donc de déduire :
Pour la flexion
⎧ ∂θ ⎫
x
⎡ ⎤ ⎪ ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎢1 ν 0 ⎥ ⎪ ∂x ⎪
⎪ ⎪ Ez ⎢ ⎥ ⎪⎪ ∂θ y ⎪⎪
{σ f } = ⎨σ yy ⎬ =
1 − ν 2 ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ ⎨
∂y
⎬ = ⎡⎣ H f ⎤⎦ ⋅ ε f { } (9.23)
⎪τ ⎪ ⎢ 1 −ν ⎥ ⎪ ⎪
⎩ xy ⎭ ⎢0 0 ⎥ ⎪ ∂θ y ∂θ x ⎪
⎣ 2 ⎦ ⎪ + ⎪
⎪⎩ ∂x ∂y ⎪⎭
Pour le cisaillement
⎧ ∂w ⎫
+θy ⎪
⎧τ yz ⎫ E ⎡1 0 ⎤ ⎪⎪ ∂y ⎪
{σ c } = ⎨ ⎬ = ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬ = [ H c ] ⋅ {ε c } (9.24)
⎩τ xz ⎭ 2 (1 + ν ) ⎣0 1 ⎦ ⎪ ∂w + θ ⎪
x
⎪⎩ ∂x ⎪⎭
L’énergie de déformation élastique totale sera alors égale à la somme des énergies
de flexion et de cisaillement :
1 1
{ } ⋅ {σ f } ⋅ dV + k2 ∫ {ε c }
T T T
W = ∫ {ε } ⋅ {σ } ⋅ dV = ∫ ε f ⋅ {σ c } ⋅ dV (9.25)
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2V 2V V
191
⎡ ⎤
⎢1 ν 0 ⎥
Ee 3 ⎢ ⎥
avec ⎡⎣ H 1 f ⎤⎦ = ⎢ν 1 0 ⎥
12 (1 −ν ) ⎢
2
1 −ν ⎥
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
Eek ⎡1 0 ⎤
[ H 1c ] = ⎢ ⎥
2 (1 + ν ) ⎣0 1 ⎦
2b
Appuis simples
y
Appuis simples
Appuis simples
A
2a
Appuis simples
b
x
Figure 9.6 – Exemple 9 : plaque simplement appuyée en flexion.
192
• x (y = 0)
( w ) x =0 = 0
⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎞ ⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎞ (9.28)
( M xx )x =0 = 0 = −D ⋅ ⎜ 2
+ ν ⋅ ⎟ ⇔ ⎜ + ν ⋅ ⎟ =0
⎝ ∂x ∂y 2 ⎠ x =0 ⎝ ∂x
2 ∂y 2 ⎠ x =0
• y (x = 0)
( w ) y =0 = 0 A
2 2 ⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎞ (9.29)
( M yy ) y =0 = 0 = −D ⋅ ⎜ ∂∂yw2 +ν ⋅ ∂∂xw2 ⎟
⎛ ⎞
⇔ ⎜ 2 +ν ⋅ 2 ⎟ =0
⎝ ⎠ y =0 ⎝ ∂y ∂x ⎠ y =0
Pour résoudre l’équation générale des plaques (9.19) avec ce type de conditions
d’appui, une méthode consiste à décomposer les fonctions de déplacement et de
charge en séries de fonctions sinus. On pose alors que :
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ n ⋅π ⋅ y ⎞
∞ ∞
w ( x , y ) = ∑ ∑ amn ⋅ sin ⎜ ⎟ ⋅ sin ⎜ ⎟α (9.30)
m =1 n =1 ⎝ 2a ⎠ ⎝ 2b ⎠
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ n ⋅π ⋅ y ⎞
∞ ∞
q ( x , y ) = ∑ ∑ qmn ⋅ sin ⎜ ⎟ ⋅ sin ⎜ ⎟α (9.31)
m =1 n =1 ⎝ 2a ⎠ ⎝ 2b ⎠
avec amn et qmn constantes.
Après calculs, ceci permet de trouver :
Pour les déplacements (cf. [6])
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ n ⋅π ⋅ y ⎞
∞ sin ⎜
∞ ⎟ ⋅ sin ⎜ ⎟
16 ⋅ q ⎝ 2a ⎠ ⎝ 2b ⎠ α
w ( x, y ) = 6 ∑ ∑
π ⋅ D m =1 n =1 2
(9.32)
⎛ m2 n2 ⎞
m ⋅n ⋅⎜ + ⎟
⎜ ( 2 a )2 ( 2b )2 ⎟
⎝ ⎠
Pour les moments
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎞
M xx ( x , y ) = −D ⋅ ⎜ 2 + ν ⋅ 2 ⎟
⎝ ∂x ∂y ⎠
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ n ⋅π ⋅ y ⎞
16 ⋅ q ∞ ∞ ⎛ m 2π 2 n 2π 2 ⎞ sin ⎜⎝ 2 a ⎟⎠ ⋅ sin ⎜⎝ 2b ⎟⎠ (9.33)
M xx ( x , y ) = 6 ∑ ∑ ⎜ + ν ⎟
π m =1 n =1 ⎜⎝ ( 2a )2 ( 2b )2 ⎟ ⎛ m2
2
⎠ n2 ⎞
m ⋅n ⋅⎜ + ⎟
⎜ ( 2 a )2 ( 2b )2 ⎟
⎝ ⎠
193
⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎞
M yy ( x , y ) = −D ⋅ ⎜ 2 + ν ⋅ 2 ⎟
⎝ ∂y ∂x ⎠
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ n ⋅π ⋅ y ⎞
16 ⋅ q ∞ ∞ ⎛ n 2π 2 m 2π 2 ⎞ sin ⎜⎝ 2 a ⎟⎠ ⋅ sin ⎜⎝ 2b ⎟⎠ (9.34)
M yy ( x , y ) = 6 ∑ ∑ ⎜ + ν ⎟
π m =1 n =1 ⎜⎝ ( 2b )2 ( 2 a )2 ⎟ ⎛ m2
2
⎠ n2 ⎞
m ⋅n ⋅⎜ + ⎟
⎜ ( 2 a )2 ( 2b )2 ⎟
⎝ ⎠
9.2.1 Plaque carrée de 2 m de côté
Appliquer à une plaque carrée de 2 m de côté avec des séries de 10 termes1, (9.32),
(9.33) et (9.34) avec E = 2.1 1011 N/m2, n = 0.0, q = –1 104 N/m2, a = b = 1 m, e
= 0.02 m permettront d’obtenir au centre de la plaque :
w ( a,b ) = −0.00464 m
M xx ( a,b ) = M yy ( a,b ) = −1476 Nm
194
Il est cependant important de préciser que les moments et autres efforts sont indi-
qués par unité de longueur le long de l’axe considéré et non autour de l’axe comme
cela a été le cas lors de l’étude des systèmes de poutres.
M yy ( a,b ) = −1865 N.m
195
9.2.3 Maillage 2 ¥ 2
La division de chacun des côtés de la plaque de la figure 9.6 en deux segments
entraîne la génération de quatre éléments. De plus et du fait de la symétrie, il
est possible de réduire le problème à un seul élément. On pourra par exemple
conserver celui formant le coin supérieur gauche de la plaque. On a donc :
β1 y = β3 x = β 4 x = β 4 y = 0 .
Les conditions d’appui nous permettent également de poser que w1 = w2 = w3 = 0 .
Le problème se résume donc à cinq inconnues.
y
2 1
x
a
3 4
b
196
4
w(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ wi
i =1
4
θ x (ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ βiy (9.35)
i =1
4
θ y (ξ ,η ) = −∑ N i ⋅ βix
i =1
1 A
avec N i = (1 + ξi ⋅ ξ ) ⋅ (1 + ηi ⋅η ) .
4
■■ Calcul de la matrice jacobienne et de son inverse
La formulation de cet élément étant analogue à celle utilisée au chapitre 8.1.1, le
jacobien est égal d’après (8.6) et (8.7) à :
⎡ x1 y1 ⎤
⎡b ⎤
0⎥
1 ⎡(1 + η ) − (1 + η ) − (1 − η ) (1 − η ) ⎤ ⎢⎢ x2 y2 ⎥ ⎢ 2
⎥=⎢
[J]= ⎢ ⎥⋅ ⎥ (9.36)
4 ⎣(1 + ξ ) (1 − ξ ) − (1 − ξ ) − (1 + ξ ) ⎦ ⎢ x3 y3 ⎥ ⎢ a⎥
⎢ ⎥ 0
⎣ x4 y 4 ⎦ ⎢⎣ 2 ⎥⎦
197
avec :
⎡ ⎤
⎢1 ν 0 ⎥
Ee 3 ⎢ ⎥
• ⎡⎣ H 1 f ⎤⎦ = ⎢ν 1 0 ⎥
12 (1 −ν ) ⎢
2
1 −ν ⎥
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
Eek ⎡1 0 ⎤
• [ H 1c ] = ⎢ ⎥
2 (1 + ν ) ⎣0 1 ⎦
⎧ w1 ⎫
⎪β ⎪
⎪ 1x ⎪ ⎡ 2 ∂ Ni ⎤
⎪ β1 y ⎪ ⎢0 0
b ∂ξ ⎥⎥
⎪ ⎪ ⎢
⎪ . ⎪ ⎢ 2 ∂ Ni ⎥
{ }
• ε f = ⎡⎣ B f ⎤⎦ ⋅ {q1} = ⎡⎣ B f 1 B f 2 B f 3 B f 4 ⎤⎦ ⋅ ⎨ ⎬ ; ⎡⎣ B fi ⎤⎦ = ⎢0 − 0 ⎥
⎪ . ⎪ ⎢
a ∂η
⎥
⎪ w4 ⎪ ⎢0 − 2 ∂ N i 2 ∂ Ni ⎥
⎪ ⎪
⎪β4 x ⎪
⎢⎣ b ∂ξ a ∂η ⎥⎦
⎪β4 y ⎪
⎩ ⎭
⎡ 2 ∂ Ni ⎤
⎢ a ∂η −N i 0⎥
• {ε c } = [ Bc ] ⋅ {q1} = ⎡⎣ Bc1 Bc 2 Bc 3 Bc 4 ⎤⎦ ⋅ {q1} ; [ Bci ] = ⎢ ⎥
⎢ 2 ∂ Ni 0 Ni ⎥
⎢⎣ b ∂ξ ⎥⎦
1. Shear locking en anglais. Ce verrouillage en cisaillement doit être analysé avec précaution dans la mesure
où celui-ci peut amener à des erreurs grossières.
198
Dans notre cas, les termes associés à θ x et θ y seront intégrés avec deux points de
Gauss dans la direction considérée et un seul perpendiculairement. Par exemple,
ceci donnera pour le terme 2,2 de la matrice [ k1c ] :
1 1
Eek ab
k1c 22 = N12 ⋅ d ξ dη
2 (1 + ν ) 4 −∫1 −∫1
=1
3 (9.41)
Eek ab ⎡
2 2 2 ⎞⎤ A
⎛ 1 ⎞ ⎛⎛ 1 ⎞ 2 ⎛ 1 ⎞ 2
= ⋅ ⎢2 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ ⎜ ⎜1 + ⎟ (1 + 0 ) + ⎜1 − ⎟ (1 + 0) ⎟⎥
2 (1 + ν ) 4 ⎢ ⎝ 4 ⎠ ⎜⎝ ⎝ 3⎠ ⎝ 3⎠ ⎟⎥
⎣ ⎠⎦
lieu d’effectuer de changement de base. Le système peut donc être résolu direc-
tement en posant [K ] = [k1, réduite] matrice de rigidité de l’élément 1 obtenue par
intégration réduite et {F } = { f zs } .
□□ Plaque carrée
Dans le cas de la plaque carrée, l’écriture de cette matrice [K ] = [k1, réduite] est consi-
dérablement simplifiée par le fait de la prise en compte de ν = 0 . On obtient après
intégration :
199
9782100544639.indb 200
⎡160 −40a 40a −40 −20a 40a −80 −20a 20a −40 −40a 20a ⎤
⎢ ⎥
⎢ 24e 2 + 20a 2 −6e 2 −20a 10a 2 −6e 2 20a −12e 2 + 5a 2 6e 2 40a −12e 2 + 10a 2 6e 2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 24e 2 + 20a 2 −40a 6e 2 −12e 2 + 10a 2 −20a 6e 2 −12e 2 + 5a 2 20a −6e 2 10a 2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 160 −40a −40a −40 −40a −20a −80 −20a −20a ⎥
⎢ ⎥
⎢ 24e 2 + 20a 2 6e 2 40a −12e 2 + 10a 2 −6e 2 20a −12e 2 + 5a 2 −6e 2 ⎥
9 • Éléments de plaque
⎢ ⎥
⎢ 24e 2 + 20a 2 −20a 6e 2 10a 2 20a −6e 2 −12e 2 + 5a 2 ⎥
Ee ⎢ ⎥
576 ⎢ 160 40a −40a −40 20a −40a ⎥ (9.43)
⎢ ⎥
⎢ 2 2 ⎥
⎢ 24e 2 + 20a 2 −6e 2 20a 10a −6e ⎥
⎢ ⎥
⎢ SYM 24e 2 + 20a 2 40a 6e 2 −12e 2 + 10a 2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 160 40a 40a ⎥
⎢ ⎥
⎢ 24e 2 + 20a 2 6e 2 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 2
24e + 20a ⎥⎦2
simplement appuyée sur 4 côtés
9.2 Exemple 9 : plaque
09/02/10 14:58
9 • Éléments de plaque 9.2 Exemple 9 : plaque
simplement appuyée sur 4 côtés
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎪ 0 ⎪
=⎨ ⎬
⎪ 0 ⎪
⎪ qa 2 ⎪
⎪− ⎪
⎩ 4 ⎭
Ce qui permet d’obtenir après résolution :
⎧ 6 a 3 (11e 2 + 5a 2 ) ⎫
⎪ ⎪
⎧ β1x ⎫ ⎪ e2 ⎪
⎪β ⎪ ⎪ 42 a 3 ⎪
⎪⎪ 2 x ⎪⎪ ⎪ 42 a 3 ⎪
q ⎪ ⎪
β
⎨ 2y ⎬ = (9.45)
2 + 25a 2 ⎨ ⎬
⎪β ⎪ Ee ( 48e )⎪ 6 a (11e + 5a )
3 2 2
⎪
⎪ 3y ⎪ ⎪ e 2 ⎪
⎪⎩ w4 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎪− 3a ( 72e + 110a e + 25a ) ⎪
2 4 2 2 4
⎪⎩ 5e 2 ⎪⎭
soit
w4 = −0.357 ⋅10−2 m ; β1x = β3 y = 0.714 ⋅10−2 rad ; β 2 x = β 2 y = 0.399 ⋅10−5 rad .
□□ Plaque rectangulaire
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
201
⎧ ∂θ ⎫
x
⎡ ⎤ ⎪ ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎢1 ν 0 ⎥ ⎪ ∂x ⎪
⎪ ⎪ Ez ⎢ ⎥ ⎪⎪ ∂θ y ⎪⎪
{σ f } = ⎨σ yy ⎬ = ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ ⎨ ⎬
⎪ τ ⎪ 1 −ν ⎢
2 ∂y
⎥ ⎪ ⎪ (9.46)
⎩ xy ⎭ 1 − ν
⎢0 0 ⎥ ⎪ ∂θ y ∂θ x ⎪
⎣ 2 ⎦ ⎪ + ⎪
⎪⎩ ∂x ∂y ⎪⎭
{σ f } = ⎡⎣H f ⎤⎦ ⋅ {ε f } = ⎡⎣H f ⎤⎦ ⋅ ⎡⎣B f ⎤⎦ ⋅ {q1}
e
avec z correspondant aux fibres inférieure et supérieure de la plaque, soit z = ± .
2
⎧σ xx ⎫ ⎧ M xx ⎫
⎪ ⎪ 12 z ⎪ ⎪
On sait par ailleurs d’après (9.10) et (9.12) que ⎨σ yy ⎬ = 3 ⎨ M yy ⎬ ce qui per-
⎪τ ⎪ e ⎪ M ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ xy ⎭
met de déduire pour les moments :
⎧ M xx ⎫
⎪ ⎪
⎨ M yy ⎬ = ⎡⎣ H 1 f ⎤⎦ ⋅ ⎡⎣ B f ⎤⎦ ⋅ {q1} (9.47)
⎪M ⎪
⎩ xy ⎭
Pour l’exemple de la plaque carrée, les expressions obtenues pour les moments
sont :
⎧ M xx ⎫ ⎧ e 2 ( 4η − 18 ) + 5a 2 (η − 1) ⎫
⎪ ⎪ qa 2
⎪ ⎪
⎨ M yy ⎬ = 2 + 25a 2 ⎨
−e ( 4ξ + 18 ) − 5a (ξ + 1)
2 2
⎬
⎪M ⎪ 4 ( 48e ) ⎪2e 2 ( 4ξ − 4η − 8) + 10a 2 (ξ − η − 2 )⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
soit en fonction des coordonnées x, h :
ξ = −1;η = 1 ξ = 1;η = 1
⎧ M xx ⎫ ⎧−0.56 N.m ⎫ ⎧ M xx ⎫ ⎧ −0.56 N.m ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨−0.56 N.m ⎬ {M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨−1000 N.m ⎬
⎪ M ⎪ ⎪ −999 N.m ⎪ ⎪ M ⎪ ⎪ −499 N.m ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
ξ = 0 ;η = 0
⎧ M xx ⎫ ⎧−500 N.m ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨−500 N.m ⎬
⎪ M ⎪ ⎪−499 N.m ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
ξ = −1;η = −1 ξ = 1;η = −1
202
⎧ M xx ⎫ ⎧−1000 N.m ⎫ ⎧ M xx ⎫ ⎧−1000 N.m ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨ −0.56 N.m ⎬ {M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨ −1000 N.m ⎬
⎪ M ⎪ ⎪ −499 N.m ⎪ ⎪M ⎪ ⎪ 0 N.m ⎪⎭09/02/10
9782100544639.indb 202 ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ 14:59
ξ = 0 ;η = 0
⎧ M xx ⎫ ⎧−500 N.m ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨−500 N.m ⎬
9 • Éléments de plaque 9.2 Exemple 9 : plaque
⎪ M ⎪ ⎪−499 N.m ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭simplement appuyée sur 4 côtés
ξ = −1;η = −1 ξ = 1;η = −1
⎧ M xx ⎫ ⎧−1000 N.m ⎫ ⎧ M xx ⎫ ⎧−1000 N.m ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨ −0.56 N.m ⎬ {M } = ⎨ M yy ⎬ = ⎨ −1000 N.m ⎬
⎪ M ⎪ ⎪ −499 N.m ⎪ ⎪M ⎪ ⎪ 0 N.m ⎪⎭
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩
e
d’où les valeurs des contraintes pour z = + :
2
ξ = −1;η = 1 ξ = 1;η = 1 A
⎧σ xx ⎫ ⎧ ≈ 0 ⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎧ ≈ 0 ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ ≈ 0 ⎬ {σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ − 15 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ ⎪−15 MPa ⎪ ⎪ τ ⎪ ⎪−7.5 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
ξ = 0 ;η = 0
⎧σ xx ⎫ ⎧−7.5 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨−7.5 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ ⎪−7.5 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
ξ = −1;η = −1 ξ = 1;η = −1
⎧σ xx ⎫ ⎧ − 15 MPa ⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎧−15 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ ≈ 0 ⎬ {σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨−15 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ ⎪−7.5 MPa ⎪ ⎪τ ⎪ ⎪ ≈ 0 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
τ
⎩ xz ⎭ 2 (1 + ν ) ⎣ ⎦ ⎪ +θ ⎪ ∂ w
x
⎪⎩ ∂x ⎪⎭
On pose que l’effort tranchant dans la direction x et y est égal à l’intégrale des
contraintes de cisaillement sur l’épaisseur e . On a donc après correction des
contraintes de cisaillement par le facteur k :
e
⎧Txz ⎫
{T } = ⎨ ⎬ = k ∫ e {σ c } ⋅ dz = k ⋅ e ⋅ {σ c } = [ H 1c ] ⋅ {ε c } = [ H 1c ] ⋅ [ Bc ] ⋅ {q1} (9.49)
2
⎩T yz ⎭ −
2
203
Eek ⎡1 0 ⎤
avec [ H 1c ] = ⎢ ⎥.
2 (1 + ν ) ⎣0 1 ⎦
Il apparaît après calculs que les déplacements sont très rapidement proches de la
valeur escomptée et ce dès un maillage 4 ¥ 4. Ceci était néanmoins prévisible
puisque l’équation générale des plaques (9.19) suppose une fonction de déplace-
ment w du quatrième degré. Notre élément de plaque ayant une fonction d’ap-
proximation linéaire en w , cinq points sont nécessaires pour la reconstituer soit
quatre éléments.
Il est donc recommandé, avec ce type d’élément, d’avoir au minimum quatre divi-
sions entre lignes d’appui. Bien évidemment, cette règle, qui n’a rien d’absolu,
varie en fonction du degré de sophistication de l’élément choisi. En effet, nous
verrons au chapitre 10 qu’il sera possible d’obtenir des résultats similaires à ceux du
maillage 4 ¥ 4 avec un élément dit à intégration réduite Q4R. Cet élément dont
les caractéristiques sont similaires à celles du Q4 de base se différencie par une inté-
gration réduite à un point des termes de rigidité de flexion, ceci ayant pour effet de
réduire le caractère trop rigide du Q4.
Pour ce qui concerne les moments M xx et M yy qui sont égaux dans ce cas, le
même constat est valable pour le maillage. Ceci étant, il faut distinguer les résultats
204
lissés et non lissés qui n’évoluent pas de la même façon. En effet et comme constaté
au chapitre 8.3.5, on s’aperçoit qu’il est préférable de retenir les efforts non lissés
avec des maillages peu denses.
Maillage
2×2 4×4 6×6 8 × 8 10 × 10 12 × 12 14 × 14
0
– 200
A
– 400
au centre de la plaque (N.m)
– 600
Mxx
Moments lissés
– 800
Objecf Mxx
– 1 000
– 1 200
– 1 400
– 1 600
– 1 800
Figure 9.13 – Plaque carrée – Moments lissés (N.m).
Maillage
2×2 4×4 6×6 8 × 8 10 × 10 12 × 12 14 × 14
0
– 200
au centre de la plaque (N.m)
– 400
Moments non lissés
– 600
Mxx
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
– 1 000
– 1 200
– 1 400
– 1 600
Figure 9.14 – Plaque carrée – Moments non lissés (N.m).
205
■■ Plaque rectangulaire
Les conclusions pour la plaque rectangulaire sont tout à fait similaires à celles éta-
blies à partir des résultats du tableau 9.1, les déplacements se rapprochant de la
théorie dès un maillage à quatre divisions. Concernant les moments, la progres-
sion est toujours légèrement plus lente puisque les résultats sont conformes dès six
mailles pour les valeurs lissées et quatre pour celles non lissées. On notera encore
une fois une meilleure convergence des résultats non lissés.
206
Figure 9.16 – Moments Mxx lissés (Effel) – maillage 12 ¥ 12.
Maillage
2×2 4×4 6×6 8 × 8 10 × 10 12 × 12 14 × 14
0
– 500
– 1 000
au centre de la plaque (N.m)
– 1 500
Myy
– 2 000
Objecf Myy
Moments lissés
– 2 500 Mxx
Objecf Mxx
– 3 000
– 3 500
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
– 4 000
– 4 500
– 5 000
Figure 9.17 – Plaque rectangulaire – Moments lissés (N.m).
207
Maillage
2×2 4×4 6×6 8 × 8 10 × 10 12 × 12 14 × 14
0
– 500
au centre de la plaque (N.m)
– 1 000
– 1 500 Myy
Moments non lissés
Objecf Myy
– 2 000 Mxx
– 2 500 Objecf Mxx
– 3 000
– 3 500
– 4 000
– 4 500
Figure 9.18 – Plaque rectangulaire – Moments non lissés (N.m).
a b a
X
a/2
Appuis simples
Appuis simples
a
2a
A’ B A
Y Appuis simples
Figure 9.19 – Exemple 10 : plancher dalle.
Application numérique :
– a = 2 m, b = 4 m.
– Module longitudinal E = 1.962 ¥ 1010 N/m2.
– Coefficient de Poisson n = 0.1.
– Épaisseur de la dalle e = 0.2 m.
– Charge répartie transversale q = 25000 N/m2.
– Conditions d’appui : appuis simples aux extrémités + 4 appuis simples (poteaux).
208
– La section d’effort tranchant S1, y = a ⋅ e = 0.333 m 2.
6
– La charge linéairement répartie p = q ⋅ a = 50000 N/m.
y
p
a b a
Sachant que la taille retenue pour chacun des éléments est de 0.5 m, les résultats
obtenus sont :
Pour les déplacements
209
210
Figure 9.23 – Déformée (Effel) – éléments Q4.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
211
Largeur a
0 0,25 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2
0
– 2 500
– 5 000
– 7 500
Moment en travée (N.m)
Q9 - 0,5
– 10 000
Q4 - 0,50
– 12 500 Q4 - 0,25
– 15 000 Q4 - 0,17
– 17 500
– 20 000
– 22 500
– 25 000
Figure 9.25 – Coupe en milieu de travée centrale.
55 000
50 000
45 000
40 000
Moment sur appui (N.m)
35 000 Q9 - 0,50
Q4 - 0,50
30 000
Q4 - 0,25
25 000
Q4 - 0,17
20 000
15 000
10 000
5 000
0
0 0,25 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2
Largeur a
Figure 9.26 – Coupe sur appui.
212
Figure 9.27 – Déformée (Effel) – éléments Q9.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
213
10.1 Aspects théoriques
Une coque est un élément surfacique tridimensionnel prenant en compte simul-
tanément les effets de membrane et de flexion. Les surfaces à modéliser peuvent
être planes ou éventuellement gauches. On distinguera ainsi deux grandes familles
d’éléments relatives aux coques ; les coques planes ou courbes qui sont elles-mêmes
divisées en deux sous catégories : les coques peu profondes (shallow shell) ou pro-
fondes (deep shell). Du fait de son caractère tridimensionnel, l’élément coque pos-
sède six degrés de liberté par nœud.
Pour les structures formées de surfaces planes telles que les bâtiments constitués de
voiles en béton armé ou les ponts caissons, le recours à un élément de coque plane
se justifie amplement. Ceci étant, la même démarche est généralement adoptée
pour les surfaces gauches car les éléments de coques courbes qui sont difficiles à
formuler, sont d’une utilisation délicate.
La surface gauche est donc, dans ce cas, reconstituée par un assemblage de surfaces
planes. Cette approche présente néanmoins plusieurs inconvénients. Le premier
concerne la précision de cette reconstitution qui suppose des éléments de petites
tailles et donc un nombre de facettes important. Les charges appliquées perpendi-
culairement sur ces facettes ne sont pas non plus parfaitement représentatives de la
réalité du fait de la non prise en compte de la courbure dans le calcul des vecteurs
charges.
Comme pour les arcs maillés avec des éléments de poutres droites, on constate des
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
« poussées au vide » liées aux efforts de membrane. Bien évidemment, ces poussées
n’existent pas dans la réalité puisque ces efforts sont toujours tangents à la courbure
de la coque.
Le principe généralement le plus répandu pour la formulation d’un élément de
coque plane consiste à considérer la superposition d’un élément de membrane à
celui d’une plaque de même géométrie quadrangulaire ou triangulaire. Toutefois,
cette approche suppose que ces deux effets sont découplés.
L’élément membrane amenant deux degrés de liberté en translation u et v , la
plaque un seul en translation w et deux en rotation β x et β y , le sixième associé
à la normale au plan de la coque β z est donc absent ce qui pose un réel problème
215
pour les éléments de coques coplanaires puisque les termes de rigidité associés sont
nuls1. Il en résulte une singularité de la matrice de rigidité.
u v w βx βy βz
0 0 0 0 u
0 0 0 0 v
Membrane 0 0 0 w
Flexion 0 0 0 βx
0 0 0 βy
0 0 0 0 0 0 βz
Figure 10.1 – nœud d’un élément coque (DDL)
Pour résoudre ce problème, une solution proposée par [8] consiste à associer des
termes de rigidité fictifs faibles à la rotation β z assurant ainsi la stabilité numé-
rique du système sans en perturber la solution. On pose alors que l’énergie de
déformation associée à l’élément est égale à :
We = We + Weβ z (10.1)
Le principe de l’approximation polynomiale (cf. § 4.1) nous permet également
d’écrire que β z peut être exprimée à partir des fonctions de forme de l’élément et
des rotations nodales, soit :
β z = [ N ] ⋅ {β ze } (10.2)
Ainsi et pour un élément à quatre nœuds de type Q4 (cf. § 7.2.1), on aura :
β z = N 1 ⋅ β z1 + N 2 ⋅ β z 2 + N 3 ⋅ β z 3 + N 4 ⋅ β z 4 (10.3)
1
avec N i = (1 + ξi ⋅ ξ ) ⋅ (1 + ηi ⋅η ) .
4
Les déformations associées étant directement dépendantes des variations de β z
par rapport à x et y, on peut écrire pour un élément à n nœuds d’après (7.36) que :
⎧ ∂β z ⎫ ⎧ ∂β z ⎫ ⎡ ∂N1 ∂N i ∂N n ⎤
⎪ ⎪ ⎢ . .
⎪⎪ ∂x ⎪⎪ −1 ⎪ ∂ξ ⎪ −1 ∂ξ ∂ξ ∂ξ ⎥
⎨ ∂β ⎬ = [ J ] ⋅ ⎨ ⎬ =[J] ⋅⎢ ⎥ ⋅ {β ze } (10.4)
⎪ z ⎪ ⎪ ∂ β z ⎪ ⎢ ∂N 1 ∂N i ∂N n ⎥
. .
⎪⎩ ∂y ⎪⎭ ⎪⎩ ∂η ⎪⎭ ⎢⎣ ∂η ∂η ∂η ⎥⎦
⎡⎣ Bβ z ⎤⎦
1. Certains logiciels utilisent cependant des éléments de coque à 5 DDL par nœud.
216
Ee 3 ⎡1 0 ⎤
avec ⎡⎣ H β z ⎤⎦ = ⋅⎢ ⎥.
12 ⎣0 1 ⎦
Ee 3
Le choix du terme provient du fait que cette démarche s’inspire de celle rete-
12
nue pour le calcul de la part de rigidité associée à la flexion. Le coefficient α qui
varie en fonction de la précision de l’ordinateur utilisé, doit être choisi suffisam-
ment « petit1 » pour ne pas affecter les résultats.
Pour établir la matrice de rigidité d’un élément de coque plane à quatre nœuds, il A
suffira donc de reprendre l’expression (8.12) obtenue pour la membrane quadran-
gulaire au chapitre 8.1 et de l’additionner à celle de la plaque (9.40) du chapitre
9.2.3.2.
On notera cependant que dans ce cas la formulation retenue pour la partie flexion,
est celle de la plaque épaisse. Cet élément de coque « épaisse » reprend donc inté-
gralement les développements relatifs au blocage en cisaillement (cf. § 9.2.3) et à
la prise en compte du cisaillement transverse. Il serait également tout à fait possible
de développer un élément de coque « mince » se basant la théorie de Kirchhoff.
u1 v1 w1 βx1βy1 βz1 u2 v2 w2 βx2 βy2 βz2 u3 v3 w3 βx3 βy3 βz3 u4 v4 w4 βx4 βy4 βz4
u1
v1
w1
βx 1
βy 1
βz 1
u2
v2
w2
βx 2
βy 2
βz 2
u3
v3
w3
βx 3
βy 3
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
βz 3
u4
v4
w4
βx 4
βy 4
βz 4
1. De l’ordre de 10–3-10–4.
217
2b
Appuis simples y
Appuis simples
Appuis simples
2a A
qh
qh
a
Appuis simples
b
x
Figure 10.3 – Exemple 11 : coque comprimée – fléchie.
y
2 1
x
a
3 4
b
Figure 10.4 – Élément coque de côtés a ¥ b.
218
Considérant les mêmes hypothèses de calcul que celles utilisées au chapitre 9.2.1
(E = 2.1 1011 N/m2, n = 0.0, q = –1 104 N/m2, a = b = 1 m, e = 0.02 m), on
ajoute à celles-ci une charge uniformément répartie qh = 1 ⋅107 N / m appliquée
dans l’épaisseur de la coque.
Étant donné qu’il s’agit d’une simple superposition des effets de membrane et de
flexion, on trouve bien évidemment pour la partie flexion les mêmes résultats que
ceux résultants de (9.45) soit :
w4 = −0.357 ⋅10−2 m ; β1x = β3 y = 0.714 ⋅10−2 rad ; β 2 x = β 2 y = 0.399 ⋅10−5 rad
A
Pour ce qui concerne les effets de membrane, le déplacement u3 peut être directe-
ment déduit des résultats de l’exemple 5 pour ν = 0 (cf. § 8.1.5) en posant que les
déplacements du nœud 1 dans (8.23) sont nuls. On a donc :
q ⋅a
u3 = h = 0.00238 m .
E ⋅e
Ceci étant, l’utilisation d’un élément de coque avec intégration réduite (Q4R) pour
les parties membrane et flexion amènera à une amélioration sensible des résultats
pour le déplacement w et les rotations :
w4 = −0.447 ⋅10−2 m ; β1x = β3 y = 0.893 ⋅10−2 rad ; β 2 x = β 2 y = 0.286 ⋅10−5 rad
mais également à une augmentation de ceux associés aux effets de membrane
( u3 = 0.00317 m ) .
Bien évidemment, l’augmentation du maillage amènera encore une fois à la super-
position des résultats obtenus en § 9.2.4 à ceux des effets de membrane proprement
dits.
219
220
x
h
z
A
L/2 b
L
221
P
L Ty L L PL
vT = γ xy = = 2 = (10.7)
2 GS1, y 2 GS1, y 2 4GS1, y
⎛L⎞ PL3 PL
d’où v ⎜ ⎟ = + = 1.838 + 0.538 = 2.376 mm .
⎝ 2 ⎠ 48EI z 4GS1, y
L’effet de l’effort tranchant n’est donc pas négligeable. Par ailleurs et d’après la
théorie des poutres, les contraintes normales dans les semelles devraient être égales
en milieu de travée à :
PL
M
σ max/min = ± z = ± 4 = ± 82.35MPa (10.8)
Wz Wz
10.3.2 Modélisation surfacique
La modélisation surfacique revenant à une représentation des plans moyens d’un
solide de faible épaisseur, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur la jonc-
tion âme-semelles de cette poutre. La représentation de l’âme par un surfacique de
hauteur h amènera immanquablement à un modèle trop rigide du fait de l’écar-
tement trop important des semelles. Il est donc préférable de relier le plan moyen
de l’âme à ceux des semelles. Par conséquent, le modèle aura une hauteur d’âme
légèrement plus grande que la réalité1.
Plans moyens
des éléments
h-t
coques
L’élément retenu pour le calcul est un élément de coque épaisse carré à quatre
nœuds de côté 5 cm et de type Q4 tel que celui décrit au chapitre 10.1. Le modèle
comporte un peu plus d’un millier de nœuds et autant d’éléments.
Pour se conformer au mieux avec la géométrie filaire, les conditions d’appui sont
introduites au niveau de la fibre moyenne de la poutre. Le nœud correspondant à
l’appui gauche est donc bloqué dans les trois directions de l’espace alors que celui
de l’appui droit est laissé libre horizontalement suivant x.
222
Figure 10.10 – Déformée (Abaqus) avec n = 0.3.
Il faut encore une fois relativiser ce résultat dans la mesure où l’effet du coefficient
de Poisson n’est pas pris en compte dans la référence. Pour s’en assurer, il suffira
de recalculer le modèle avec une valeur de n nulle. Dans notre exemple, cet effet
représente une majoration des contraintes de l’ordre de 4 MPa1.
1. La contrainte obtenue dans ce cas est de 85.35 MPa (cf. figure 10.13).
223
224
Figure 10.13 – Contraintes normales avec n = 0.0.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
225
11.1 Aspects théoriques
11.1.1 Notion de grandes déformations
∂u
dx
dx ∂x
v v
∂v
v+ dx
∂x
∂v
∂x ∂v
dx
∂x
∂v
∂u ∂v
dx’ ∂x dx ⋅
y ∂x ∂x
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
227
2 2
⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎛ ∂u ⎞ ∂v ⎞
dx ʹ = ⎜ dx + dx ⎟ + ⎜ dx + ⎜ dx ⎟ ⋅ ⎟ (11.1)
⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎝ ∂x ⎠ ∂x ⎠
2 2 2 2 2
∂u ⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎞ ⎛ ∂v ⎞ ∂u ⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎞
soit dx ʹ = dx 1 + 2 ⋅ + ⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ + 2⋅⎜ ⎟ ⋅ + ⎜ ⎟ ⋅⎜ ⎟ .
∂x ⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ x
⎝∂ ⎠ ∂ x
x ⎝∂ ∂x
⎠ ⎝ ⎠
→0 →0
En ne prenant en compte que les différentielles de 1er ordre, on obtient finalement :
⎡ 1 ⎛ ∂u ⎛ ∂u ⎞2 ⎛ ∂v ⎞2 ⎞ ⎤
dx ʹ ≈ dx ⎢1 + ⎜ 2 ⋅ + ⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎟ ⎥
⎢⎣ 2 ⎜⎝ ∂x ⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ ⎟⎠ ⎥⎦
(11.2)
⎛ ∂u 1 ⎡⎛ ∂u ⎞2 ⎛ ∂v ⎞2 ⎤ ⎞
= dx + ⎜ + ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ ⎟ dx
⎜ ∂x 2 ⎢⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ ⎥ ⎟
⎝ ⎣ ⎦⎠
La déformation par rapport à x est donc égale à :
2 2
∂u 1 ⎡⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎞ ⎤
ε xx = + ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ = ε xx 0 + ε xxL (11.3)
∂x 2 ⎢⎣⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ ⎥⎦
∂u
avec ε xx 0 = déformation correspondant à l’hypothèse des petites déformations.
∂x
On pourrait également démontrer (cf. [9]) que :
2 2
∂v 1 ⎡⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎞ ⎤
ε yy = + ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥
∂y 2 ⎢⎝ ∂y ⎠ ⎝ ∂y ⎠ ⎥
⎣ ⎦ (11.4)
∂v ∂u ⎡ ∂u ∂u ∂v ∂v ⎤
γ xy = + +⎢ + ⎥
∂x ∂y ⎣ ∂x ∂y ∂x ∂y ⎦
⎧u ⎫
⎨ ⎬ = [ N ] ⋅ {qe }
⎩v ⎭ ⎧ u1 ⎫ ⎡ x u
x ⎤ ⎧ 1⎫
⎡ N1 0 N2 0 ⎤ ⎪⎪ v1 ⎪⎪ ⎢1 − L 0
L
0 ⎥ ⎪v ⎪
⎪ 1⎪
=⎢ ⋅⎨ ⎬ = ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬ (11.5)
⎣0 N1 0 N 2 ⎥⎦ ⎪u2 ⎪ ⎢ x x ⎥ ⎪u2 ⎪
0 1− 0
⎢
⎪⎩v2 ⎪⎭ ⎣ L L ⎥⎦ ⎪⎩v2 ⎪⎭
228
Y v2 2
x
v1 1 2 A
u2
1 u1
X
Les variations de u et v par rapport à x pourront alors être reliées aux déplace-
ments nodaux par la matrice [G ] en posant que :
u
⎧ du ⎫ ⎡ dN1 dN 2 ⎤ ⎧ 1⎫
⎪⎪ dx ⎪⎪ ⎢ dx 0 0 ⎥ ⎪v ⎪
dx ⎪ 1⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎥⋅⎨ ⎬
⎪ dv ⎪ ⎢ 0 dN1 dN 2 ⎥ ⎪u2 ⎪
0
⎪⎩ dx ⎪⎭ ⎢⎣ dx dx ⎥⎦ ⎪⎩v2 ⎪⎭
u (11.6)
⎡ 1 1 ⎤ ⎧ 1⎫
⎢− L 0 0 ⎥ ⎪v ⎪
L ⎪ 1⎪
=⎢ ⎥ ⋅ ⎨ ⎬ = [G ] ⋅ {qe }
⎢ 0 1 1 ⎥ ⎪u2 ⎪
− 0
⎢⎣ L L ⎥⎦ ⎪⎩v2 ⎪⎭
La matrice [G ] étant associée aux dérivées de 1er ordre des fonctions de forme,
celle-ci aura pour expression dans le cas plan :
⎧ ∂u ⎫ ⎡ ∂ ⎤ ⎡∂ ⎤
⎪ ∂x ⎪ ⎢ ∂x 0⎥ ⎢ ∂x 0⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎪ ∂u ⎪ ⎢ ∂ 0 ⎥ ⎢∂ 0⎥
⎪ ∂y ⎪ ⎢ ∂y u
⎥ ⎧ ⎫ ⎢ ∂y ⎥
⎨ ⎬=⎢ ⎥⋅⎨ ⎬ = ⎢ ⎥ ⋅ [ N ] ⋅ {qe } = [G ] ⋅ {qe } (11.7)
⎪ ∂v ⎪ ⎢ 0 ∂ ⎥ ⎩v ⎭ ⎢ ∂⎥
0
⎪ ∂x ⎪ ⎢ ∂x ⎥ ⎢ ∂x ⎥
⎪ ∂v ⎪ ⎢ ∂⎥ ⎢ ∂⎥
⎪ ⎪ ⎢0 ⎥ ⎢0 ⎥
⎩ ∂y ⎭ ⎣ ∂y ⎦ ⎣ ∂y ⎦
Le terme ε xxL issu de (11.3) qui est lié aux grandes déformations, peut alors
s’écrire :
229
⎧ ∂u ⎫
2 2
1 ⎡⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎞ ⎤ 1 ⎧∂u ∂v ⎫ ⎪⎪ ∂x ⎪⎪
ε xxL = ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ = ⎨ ⎬⋅ ⎨ ⎬
2 ⎢⎣⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ ⎥⎦ 2 ⎩∂x ∂x ⎭ ⎪ ∂v ⎪ (11.8)
⎪⎩ ∂x ⎪⎭
1 1
ε xxL = {qe }T ⋅ [G ]T ⋅ [G ] ⋅ {qe } = ⎡⎣ BL ( q )⎤⎦ ⋅ {qe }
2 2
d’où la nouvelle expression de (11.3) :
⎛ 1 ⎞
ε xx = ε xx 0 + ε xxL = ⎜ [ B0 ] + ⎡⎣ BL ( q ) ⎤⎦ ⎟ ⋅ {qe } (11.9)
⎝ 2 ⎠
⎧ 1 1 ⎫
avec ε xx 0 = [ B0 ] ⋅ {qe } = ⎨− 0 0⎬ ⋅ {qe } correspondant aux petites défor-
⎩ L L ⎭
mations (cf. § 4.2.2).
Par extension, le vecteur des déformations aura pour expression :
1
{ε } = {ε 0 } + {ε L } = ⎛⎜ [ B0 ] + ⎡⎣ BL ( q )⎤⎦ ⎟⎞ ⋅ {qe } (11.10)
⎝ 2 ⎠
avec [ B0 ] et ⎡⎣ BL ( q ) ⎤⎦ correspondant respectivement aux petites et grandes défor-
mations/grands déplacements. On notera cependant que la matrice ⎡⎣ BL ( q ) ⎤⎦ est
elle-même fonction des déplacements.
Le problème étant non linéaire, il n’est pas possible d’utiliser directement l’expres-
sion de l’énergie potentielle (4.5). Il est donc nécessaire, pour caractériser l’équi-
libre, d’utiliser sa forme dite variationnelle soit :
dE = dW − dT
T T T
= ∫ {d ε } ⋅ {σ } ⋅ dV − ∫ {du} ⋅ { f v } ⋅ dV − ∫ {du} ⋅ { f s } ⋅ dS = 0 (11.11)
Ve Ve Se
dε
230
⎢ ∫ [ B ] ⋅ {σ } ⋅ dVe − { f ext }⎥ = 0 (11.14)
⎢⎣Ve ⎥⎦
Soit :
T
∫ [ B ] ⋅ {σ } ⋅ dVe − { f ext } = 0 (11.15)
Ve
T
Le terme ∫ [ B ] ⋅ {σ } ⋅ dVe étant équivalent au vecteur des efforts internes { fi } ,
Ve
T
la différence ∫ [ B ] ⋅ {σ } ⋅ dVe − { f ext } correspond en fait aux forces résiduelles
Ve
{re ( q )} dans l’élément. Bien évidemment et en vertu de (11.15), ces forces rési-
duelles doivent tendre vers 0. On a donc :
T
{re ( q )} = ∫ [ B ] ⋅ {σ } ⋅ dVe − { f e } = { f i } − { f ext } → 0 (11.16)
Ve
Lors d’un faible accroissement des déplacements, on devra malgré tout encore véri-
fier {re ( q + dq )} → 0 . Comme {re ( q + dq )} peut être exprimé sous la forme :
231
⎡ 1 0 −1 0 ⎤
⎢ ⎥
N ⎢ 0 1 0 −1⎥
[keσ ] = ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (11.27)
L
⎢ ⎥
⎣ 0 −1 0 1 ⎦
Les règles d’assemblage étant identiques à celles établies au chapitre 4, il est pos-
sible de généraliser les développements précédents à l’ensemble de la structure en
posant :
[ K T ] ⋅ {dq} = {F } ⇔ ([ K 0 ] + [ K L ] + [ K σ ]) ⋅ {dq} = {F } (11.28)
232
avec :
[ K T ] : Matrice de rigidité tangente.
[ K 0 ] : Matrice de rigidité globale associée aux petites déformations.
[ K L ] : Matrice de rigidité globale associée aux grandes déformations/
grands déplacements.
[ K σ ] : Matrice de rigidité globale associée aux contraintes initiales.
11.1.3 Instabilité A
En l’absence de grandes déformations ou grands déplacements, l’équilibre (11.28)
établi au chapitre précédent devient après suppression de la matrice [ K L ] :
{Fcritique } = λ ⋅ {F } (11.30)
grands déplacements, ce type d’analyse ne pourra être utilisée que dans le but de
borner le chargement nécessaire à l’analyse non linéaire géométrique.
La démarche consistera alors à initier une analyse de ce type en appliquant au char-
gement {F } un scalaire λC positif. Si les effets des grandes déformations-grands
déplacements sont négligeables, l’instabilité de flambement, qui se traduit numé-
riquement par l’arrêt du calcul du fait de la singularité de la matrice [ K T ] sera
atteinte lorsque λλCC ⊕ª⊕λλ11 . Dans le cas contraire, l’instabilité surviendra pour une
valeur de λC inférieure à λ1 . La charge critique associée à cette nouvelle valeur de
{ }
λ , Fcritique = λC .{F } sera de fait inférieure à celle calculée par l’analyse modale
de flambement.
233
Nous verrons au chapitre 11.3 qu’il est également possible d’évaluer le comporte-
ment des structures dans le domaine post critique soit au-delà de la charge critique.
La grande difficulté sera alors de pouvoir s’affranchir des singularités de la matrice
tangente [ K T ] .
Cas de Charges
F3
F2
F1
3 Incrément
1 2
n itéraons
5 itéraons
3 itéraons
234
ments satisfaisant à la relation d’équilibre :
[ K T i ] ⋅ {Δqi } = {F } − {Fi } (11.32)
avec {Δqi } = {qi +1} − {qi } et {Fi } : efforts internes calculés à l’itération i.
Dans l’absolu, l’arrêt du processus itératif s’effectue lorsque le reste à l’itération i
{Ri } c’est-à-dire la différence entre {F } et {Fi } tend vers 0. On parlera alors de
convergence en forces. Il est possible également d’envisager une convergence en
déplacements en posant que la différence {Δqi } = {qi +1} − {qi } tend vers 0 ou
celle en énergie qui correspond en fait à un mixe des deux précédentes. Ces trois
approches pourront d’ailleurs être utilisées de manière simultanée.
F
Fi+2
Fi+1
Fi
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
q
qi qi+1 qi+2
235
La rigidité tangente [ K T ] étant définie à partir des rigidités induites par les petits
déplacements [ K 0 ] , les grandes déformations ou grands déplacements [ K L ] et les
contraintes initiales [ K σ ] , les matrices [ K L ] et [ K σ ] restent néanmoins dépen-
dantes de l’état de déformation de la structure. Elles doivent donc être mises à jour
suivant une fréquence dépendant de la méthode de Newton Raphson utilisée.
Dans le cas de l’utilisation d’une méthode de Newton Raphson complète, ces deux
matrices seront actualisées à chaque itération de convergence. Si cette remise à
jour induit des temps de calcul trop importants par rapport au nombre d’itéra-
tions nécessitées par la convergence, il est possible d’utiliser la méthode de Newton
Raphson modifiée qui consiste à ne redéfinir ces matrices qu’au début de chaque
incrément. Ceci revient à utiliser la même rigidité tangente sur l’incrément de
charges considéré.
Fi+2
Fi+1
Fi
q
qi qi+1 qi+2
Figure 11.6 – Méthode Newton – Raphson modifiée.
236
peuvent éventuellement être utilisées pour optimiser les temps de calcul. De plus
et en présence de courbes non linéaires présentant des inflexions, asymptotes ou
extremums, il est parfois nécessaire lorsque l’on ne dispose pas de la méthode de
longueur d’arc de « piloter » la montée en charge en déplacement imposé. Cepen-
dant, ce type de solution n’est applicable que dans des cas très spécifiques.
déplacements D qi , permet d’évaluer l’accroissement de longueur d’arc D l supposé
constant. D l doit donc vérifier à l’itération i que :
237
normal (cf. [16]), on pose tout d’abord que les vecteurs t0 et ni sont respective-
⎧ Δq0 ⎫ ⎧δ qi ⎫
ment égaux à ⎨ ⎬ et ⎨ ⎬ . Ces deux vecteurs ont de fait un produit scalaire
⎩Δλ0 ⎭ ⎩Δλi ⎭
nul soit :
{Δq0 }T ⋅ {δ qi } + Δλ0 ⋅ Δλi =0 (11.39)
λ
δd1
λ1 Plan de coupure
∆λ1
t0
∆λ0
n1
n0
q
q1 q2
∆q0 δq1
238
de l’incrément de charges précédent soit :
{Δqi } ≤ ε ⋅ {Δq0 }
Ces critères n’étant pas exhaustifs, ceux-ci peuvent varier suivant la nature du code
de calcul utilisé.
239
F
L
2
y h
x
1 3
L0 L0
Y
P = F/2
N
V2
L
h
θj Lj
1
L0
240
= 2000 mm, h = 20 mm, S = 200 mm2, E = 210000 N/mm2, P ≤ 8.5 N. La
longueur initiale L du barreau est ainsi égale à 2000.1 mm. Les déplacements du
nœud 1 étant nuls, la déformation dans le barreau est égale d’après (11.3) à :
2 2 2 2
∂u 1 ⎡⎛ ∂u ⎞ ⎛ ∂v ⎞ ⎤ u2 1 ⎡⎛ u2 ⎞ ⎛ v2 ⎞ ⎤
ε xx = + ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ = + ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ (11.46)
∂x 2 ⎢⎣⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ ⎥⎦ L 2 ⎣⎢⎝ L ⎠ ⎝ L ⎠ ⎥⎦
V2
v2
θ
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u2
2
Figure 11.10 – Décomposition de V2
241
N
Par ailleurs, la contrainte associée est donnée par σ x = E ⋅ ε xx ⇔ = E ⋅ ε xx d’où
S
l’expression de l’effort normal dans le barreau :
⎛ V 2 + 2 h ⋅ V2 ⎞
N = ES ⋅ ε xx = ES ⋅ ⎜ 2 ⎟ (11.49)
⎝ 2 L2 ⎠
De plus et en cours de déformation, l’équilibre des charges au nœud 2 s’écrit :
( )
N ⋅ sin θ j − P = 0 (11.50)
soit :
h + V2 PL
N⋅ −P =0⇒ N = (11.51)
L h + V2
P(N)
8
7
6
5
C B 4
3
2
1
0
A –1
D –2
–3
–4
E –5
–6
–7
–8
–9
– 45 – 40 – 35 – 30 – 25 – 20 – 15 –10 –5 0
V2 (mm)
La courbe non linéaire P = f (V2 ) de la figure 11.11 met en évidence deux extré-
mums en A et C ainsi qu’un point de changement de courbure en B qui correspond
à la position horizontale du barreau. Ensuite, le barreau continue sa course pour
atteindre le point D symétrique de celui d’origine par rapport à Y. Enfin, on notera
les valeurs de charge nulle associées à B et D.
242
⎡1 0 −1 0⎤
⎢ 0⎥
T ES ⎢ 0 0 0
⎥
[k0 ] = ∫ [ B0 ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B0 ] ⋅ dVe = (11.53)
Ve
L ⎢ −1 0 1 0⎥
⎢
⎣0 0 0
⎥
0⎦ A
⎡ 1 0 −1 0 ⎤
⎢ ⎥
T N 0 1 0 −1⎥
[kσ ] = ∫ [G ] ⋅ [σ ] ⋅ [G ] ⋅ dVe = ⎢ (11.54)
Ve
L ⎢ −1 0 1 0 ⎥
⎢ ⎥
⎣ 0 −1 0 1 ⎦
{ε } = {ε 0 } + {ε L } = ⎛⎜ [ B0 ] + ⎡⎣ BL ( q )⎤⎦ ⎞⎟{q} .
⎝ 2 ⎠
On calcule ensuite la matrice des grandes déformations/grands déplacements issue
de (11.23) :
[kL ] = ∫ [ B0 ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ BL ] ⋅ dVe
Ve
T T
+ ∫ [ BL ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B0 ] ⋅ dVe + ∫ [ BL ] ⋅ [ H ] ⋅ [ BL ] ⋅ dVe (11.56)
Ve Ve
243
Soit
⎡ u2 ( 2L + u2 ) v2 ( L + u2 ) −u2 ( 2 L + u2 ) −v2 ( L + u2 ) ⎤
⎢ ⎥
ES ⎢ v2 ( L + u2 ) v22 −v2 ( L + u2 ) −v22 ⎥ (11.57)
[kL ] = 3 ⎢
L −u2 ( 2 L + u2 ) −v2 ( L + u2 ) u2 ( 2 L + u2 ) v2 ( L + u2 ) ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −v2 ( L + u2 ) −vv22 v2 ( L + u2 ) v22 ⎥⎦
La rigidité tangente exprimée dans le repère local étant égale à la somme des trois
matrices (11.53), (11.54) et (11.57), on obtient pour finir :
⎡ cosθ sin θ 0 0 ⎤
⎢ − sin θ cosθ 0 0 ⎥
avec ⎡⎣ R (θ ) ⎤⎦ = ⎢ ⎥.
⎢ 0 0 cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎣ 0 0 − sin θ cosθ ⎦
N ES 2
K T ( N ,V2 ) = + 3 ( L ⋅ sin θ + V2 ) (11.60)
L L
h
Comme sin (θ ) = , on obtient pour finir :
L
N ES 2
K T ( N ,V2 ) = + 3 ( h + V2 ) (11.61)
L L
244
h + V2
En fait, le terme correspond au sinus de l’angle θ j (cf. figure 11.9) obtenu
L
lors du déplacement à l’incrément de charge j. Ceci permet de retrouver l’expres-
sion établie par Bathe (cf. [18]) :
N ES 2
K T ( N ,V2 ) =
L
+
L
sin θ j ( ) (11.62)
qui découle d’un changement de base effectué uniquement sur les matrices [ k0 ] et A
[kσ ] . Cette approche revient en fait à calculer la structure dans son état déformé
de manière successive en posant que :
T
[ K T ] = ⎡⎣ R (θ j )⎤⎦ ⋅ ([k0 ] + [kσ ]) ⋅ ⎡⎣ R (θ j )⎤⎦ (11.63)
retenue est celle en forces. Le reste à l’itération i aura pour expression d’après
(11.50) :
h + V2 i
Ri = F j − N i ⋅ (11.65)
L
Le programme Mathcad™ de calcul et l’organigramme correspondant sont indi-
qués pages suivantes. On notera néanmoins qu’il serait assez simple de transformer
celui-ci en méthode de Newton-Raphson modifiée en transférant le calcul de la
rigidité tangente dans la boucle j et en utilisant celle-ci à chacune des itérations de
convergence.
245
Variables :
Nsubstp : nombre d’incréments (100)
Niter : nombre d’itérations maxi par incrément (50)
e : tolérance (0.001 par exemple)
v0 : déplacement initial (0 en général)
N0 : effort normal initial (0 en général)
Conv : convergence (0 en forces, 1 en déplacements)
Type : Newton Raphson 0 – Complet, 1 – Modifié
246
Méthode de Newton
Raphson Complète
j =1
P
Fj = j ⋅
100
A
i = 0 , V2 i = V2 j −1
V 2 + 2hV
N i (V2i ) = ESε xx = ES ⋅ 2i 2 2i
2L
h + V2i
Ri = F j − N i ⋅
L
oui j = j +1
Ri ≤ ε ⋅ F j
V2j = V2i
non
N i ES
KTi ( N i ,V2i ) = + 3 (h + V2i )
2
L L
Ri
V2i +1 = + V2i
K Ti
i = i +1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
oui i ≤ 50 non
FIN
oui
j ≤ 100
non
FIN
Organigramme 11-1
247
P(N)
8
7
6
5
4
3
2
1
0
E –1
A –2
Référence –3
–4
Newton -Raphson (0.001) –5
–6
–7
–8
–9
– 45 – 40 – 35 – 30 – 25 – 20 – 15 –10 –5 0
V2 (mm)
Avec une tolérance ε de 0.001, le processus s’arrête à partir du 96e incrément soit
approximativement peu avant le point A (figure 11.12). À ce niveau, la rigidité
tangente devient peu à peu horizontale, rendant impossible une intersection avec
la suite de la courbe. Au mieux et comme indiqué à la figure 11.13, le processus
continue après une projection au niveau du point E.
9
P(N)
8
7
6
5
4
3
2
1
0
–1
–2
–3
Référence –4
–5
Newton-Raphson (0,01) –6
–7
–8
–9
– 45 – 40 – 35 – 30 – 25 – 20 – 15 – 10 –5 0
V2 (mm)
248
F F
2e trajectoire
possible
q q
9
P(N)
8
7
6
5
4
3
2
1
0
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
–1
–2
–3
Référence –4
Longueur d'arc
–5
–6
–7
–8
–9
– 45 – 40 – 35 – 30 – 25 – 20 – 15 – 10 –5 0
V2 (mm)
249
Variables :
Nsubstp : nombre d’incréments
Niter : nombre d’itérations maxi par incrément
e : tolérance (0.001 par exemple)
v0 : déplacement initial (0 en général)
N0 : effort normal initial (0 en général)
Conv : convergence (0 en forces, 1 en déplacements)
∆lmin : incrément de longueur d’arc mini (= incrément de départ)
∆lmax : incrément de longueur d’arc maxi
lmax : longueur d’arc maxi
250
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
251
j = 1, λ1 = ∆l
Fj = λ j ⋅ P
oui non
i=0
V2 i = V2 j −1 h + V2i
Ri = (λ j + ∆λ ) ⋅ P − N i ⋅
L
N i ES oui λ j +1 = λ j + ∆λ
K Ti (N i , V2i ) = + 3 (h + V2i )
2
Ri ≤ ε ⋅ P
L L V2 j = V2 i
non
P
∆LV2i = V 2 + 2hV
K Ti N i (V2i ) = ESε xx = ES ⋅ 2i 2 2i
2L
± ∆l N i ES
∆λ 0 = K Ti (N i , V2i ) = + 3 (h + V2i )
2
2
1 + ∆LV2i L L
P Ri
δV2i = ∆λ 0 ⋅∆LV2i ∆LV2i = δdV2i =
K Ti K Ti
i = i +1
V2i +1 = V2i + δV2i
oui
j ≤ 220
non
FIN
Organigramme 11-2
252
L’utilisation d’une méthode de longueur d’arc nécessite tout d’abord de définir l’in-
crément d’arc Dl du premier incrément de charge (j = 1). Nous avons choisi pour
cet exemple 0.01. Cet incrément est néanmoins mis à l’échelle du problème à la 1re
itération de convergence (i = 0) lors du calcul de D λ 0 . Ensuite, la procédure suit
celle décrite au chapitre 11.1.4 qui consiste en une augmentation de l’incrément de
charge λ . La montée en charge est donc proportionnelle à son évolution.
La convergence choisie étant toujours celle en forces ( ε = 0.001) , le reste a pour
expression :
( )
Ri = λ j + Δλ ⋅ P − N i ⋅
h + V2 i
(11.66)
A
L
Avec λ j facteur de charge associé à l’incrément j.
Une fois passé le premier incrément de charge (j = 1), il s’agit ensuite de continuer
le processus jusqu’à obtention du déplacement désiré, soit celui du point E. Une
première solution consisterait à utiliser un incrément d’arc constant. Une deu-
xième plus efficace permet d’estimer une nouvelle valeur de Dl à partir des résul-
tats de l’incrément précédent.
Pour ce faire, on évalue pour chacun des incréments la variation du déplacement
DV2i en posant pour chaque itération de convergence que :
ΔV2i +1 = ΔV2i + δV2i (11.67)
Au terme de l’incrément, soit après convergence, on estime la nouvelle valeur
de l’incrément d’arc Δl j +1 à partir de celle calculée à l’incrément précédent
T
Δl j = {Δqi +1} ⋅ {Δqi +1} soit dans notre cas Δl j = ΔV2i +1 ⋅ ΔV2i +1 = ΔV2i +1 .
Il est également possible d’incrémenter automatiquement cette quantité suivant le
rapport entre nombre d’itérations désiré à j+1 et celui obtenu au précédent, soit :
n
⎛ Niterd j +1 ⎞
Δl j +1 = Δl j ⋅ ⎜ (11.68)
⎜ Niter j ⎟⎟
⎝ ⎠
Généralement, il est admis de prendre Niterd compris entre 3 et 5, le paramètre n
étant quant à lui fixé très souvent à ½ ou 1.
Reprenant maintenant l’expression (11.62) de la rigidité tangente K T , il est égale-
ment intéressant de tracer l’évolution de K T en fonction du déplacement V2 , soit :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
253
D 5
B
C 3
–1
A
–3
E P (N) –5
KT (N/mm)
–7
–9
– 45 – 40 – 35 – 30 – 25 – 20 – 15 – 10 –5 0
V2 (mm)
254
P v(x) P x
L
A
Figure 11.17 – Déformée d’une poutre soumise à une charge de compression.
point de la déformée : M z ( x ) = P ⋅ v( x ) . En égalant ces deux expressions du
moment fléchissant, on obtient l’équation différentielle du 2e ordre sans second
membre :
d 2 v( x ) d 2 v( x )
EI z = − M z ( x ) = − P ⋅ v ( x ) ⇒ EI z + P ⋅ v( x ) = 0 (11.69)
dx 2 dx 2
P
En posant α = , (11.69) devient :
EI z
d 2 v( x )
+ α 2 ⋅ v( x ) = 0 (11.70)
dx 2
Sachant que la solution générale (réelle) de (11.70) est de la forme :
v( x ) = A ⋅ sin (α ⋅ x ) + B ⋅ cos (α ⋅ x ) (11.71)
avec A et B constantes, et que les conditions aux limites permettent d’écrire en :
– x = 0, v(0) = 0 ⇒ B = 0 ,
– x = L, v(l ) = 0 ⇒ A ⋅ sin (α ⋅ L ) = 0 .
L’équilibre se caractérise alors par :
A ⋅ sin (α ⋅ L ) = 0 (11.72)
ce qui permet de déduire :
kπ
α ⋅ L = kπ ⇒ α = (11.73)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
L
d’où
kπ P kπ k 2π 2 EI z
α= ⇔ = ⇒P= (11.74)
L EI z L L2
k égal à zéro correspondant à la poutre au repos, on déduit pour la charge critique
(k =1) :
π 2 EI z
PCritique = α (11.75)
L2
255
⎡0 0 0 0 0 0 ⎤
⎢ 6 L 6 L ⎥
⎢0 0 − ⎥
⎢ 5 10 5 10 ⎥
⎢ L 2 L2 L L2 ⎥
⎢0 0 − − ⎥
T N 10 15 10 30 ⎥
[kσ ] = ∫ [G ] ⋅ [σ ] ⋅ [G ] ⋅ dVe = ⎢ (11.79)
L ⎢ 0 0 0 0 0 0 ⎥
Ve
⎢ ⎥
⎢0 − 6 −
L
0
6
− ⎥
L
⎢ 5 10 5 10 ⎥
⎢ L L2 L 2 L2 ⎥
⎢0 − 0 − ⎥
⎣⎢ 10 30 10 15 ⎥⎦
256
⎡ cos (θ ) sin (θ ) 0 0 0 0⎤
⎢ ⎥
⎢ − sin (θ ) cos (θ ) 0 0 0 0⎥
⎢ 0 0 1 0 0 0⎥
avec ⎡⎣ R (θ ) ⎤⎦ = ⎢ ⎥.
⎢ 0 0 0 cos (θ ) sin (θ ) 0⎥
⎢ 0 0 0 − sin (θ ) cos (θ ) 0⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 0 0 0 1 ⎥⎦
A
■■ Calcul de la charge critique d’Euler
Nous avons vu au chapitre 11.1.3 qu’il est possible de calculer la charge critique
d’une structure au moyen d’une analyse modale de flambement. Cette analyse
basée sur une recherche de valeurs et vecteurs propres, permet de déterminer le
plus petit coefficient critique pondérant le chargement appliqué. Si ce coefficient
est inférieur à 1, la charge critique est déjà atteinte. La structure est donc considérée
dans ce cas comme instable.
Bien que la précision de ces coefficients soit directement liée à la qualité du maillage et
donc à celle des déformées modales, il est quand même possible d’évaluer correctement
la charge critique d’une telle poutre avec un seul élément. Une première solution
consisterait à effectuer l’analyse modale en ne considérant que les degrés de liberté
de rotation des extrémités libres. Cette approche donnant généralement de piètres
résultats, il est préférable d’associer les modes à des degrés de liberté de translation.
Aussi et en raison de la symétrie de la déformée, il est possible de réduire le modèle
à un seul élément de longueur égale à la moitié de celle de la figure 11.17.
V2
Y
x
2
y
U1
h
Β1
θ
P 1 X
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
L1
257
⎛ ⎡ 4 EI 6 EI ⎤ ⎡ 2 L2 L ⎤⎞
⎜⎢ − − ⎟
det ⎜ ⎢ L L2 ⎥ − λ P ⎢⎢ 15 10 ⎥ ⎟ = 0
⎥ (11.81)
⎥
⎜ ⎢ − 6 EI 12 EI ⎥ L⎢ L
−
6 ⎥⎟
⎜ ⎢⎣ L2 ⎥ 5 ⎥⎦ ⎟⎠
⎝ 3
L ⎦ ⎣⎢ 10
soit après calcul λ1 = 0.783 et λ2 = 10.137 .
La charge critique est donc égale à PCritique = λ1 ⋅ P = 7831N avec pour mode de
⎧0.7839 ⎫
flambement associé ϕ1 = ⎨ ⎬ . Cette valeur bien que comparable, diffère
⎩ 1 ⎭
légèrement de celle obtenue avec (11.75) :
ð 2 EI z ð 2 EI z
PCritique = = = 7772 Ná (11.82)
L2 ( 2L1 )2
Il serait néanmoins tout à fait possible de retrouver précisément ce résultat en aug-
mentant le maillage de la poutre.
Une fois le chargement critique déterminé, il est possible alors de compléter l’ana-
lyse par un calcul non linéaire géométrique basé sur la méthode de longueur d’arc,
le défaut h étant fixé suivant le cas à 1 mm ou 0.1 mm. Ce défaut est en effet
nécessaire pour initier le processus non linéaire et correspond en fait à une pré
déformation de la poutre suivant la déformée du 1er mode. L’algorithme utilisé est
identique à celui établi pour l’exemple précédent. La tolérance e est cependant fixée
à 0.01 dans ce cas spécifique. Le calcul des efforts internes suit également la même
démarche que celle du chapitre 6.2.4, la seule différence se situant dans la prise en
compte des grands déplacements dans le calcul de l’effort normal, soit :
⎡ u2 − u1 1 ⎛ v2 − v1 ⎞2 ⎤
N = E ⋅ ε xx = E ⋅⎢ + ⎜ ⎟ ⎥ (11.83)
⎢⎣ L 2 ⎝ L ⎠ ⎥⎦
258
8 000
7 000
6 000
5 000
P (N)
4 000
Défaut 1 mm
3 000
A
Défaut 0,1 mm
2 000
1 000
0
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20
U1 (mm)
Ceci étant, il est parfois impossible d’atteindre cette valeur de charge critique.
Deux raisons peuvent expliquer ce constat. La première concerne les effets dus aux
grands déplacements/grandes déformations. En effet et comme indiqué au chapitre
11.1.3, ceux-ci sont négligés dans l’analyse modale de flambement entraînant par-
fois une surévaluation du coefficient critique. L’analyse non linéaire géométrique
permettra alors de mesurer ces effets et donc de réévaluer le coefficient critique
généralement à la baisse. La deuxième est liée au phénomène de bifurcation qui
correspond à une multiplicité des solutions d’équilibre. Ce phénomène sera abordé
dans l’exemple 14-2.
8 000
7 000
6 000
5 000
P (N)
4 000
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Défaut 1 mm
3 000
Défaut 0,1 mm
2 000
1 000
0
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 40,00 45,00
V2 (mm)
259
Y
V2
V1
x
Β2
2
y
U1
k2 h
Β1 θ
P 1 X
k1
260
P
En posant α = , (11.85) s’écrit :
EI z
Ty (x )
v ʹʹʹ( x ) + α 2 ⋅ v ʹ( x ) = − (11.86)
EI z
dT y
En dérivant maintenant (11.86) et comme = −q y ( x ) , on obtient :
dx
A
q y (x )
v IV (x ) + α 2 ⋅ v ʹʹ( x ) = =0 (11.87)
EI z
qui est égale à zéro puisque la poutre n’est pas chargée transversalement. Finale-
ment et en intégrant deux fois (11.87), cette équation différentielle devient :
v ʹʹ( x ) + α 2 ⋅ v( x ) = R1 ⋅ x + M1 (11.88)
Avec R1 et M1 constantes. R x+M
La solution de (11.88) étant de la forme v( x ) = A ⋅ sin (α ⋅ x ) + B ⋅ cos (α ⋅ x ) + 1 2 1
α
R x+M
(α ⋅ x ) + B ⋅ cos (α ⋅ x ) + 1 2 1 avec A et B constantes, on déduit pour ses dérivées :
α
R
v ʹ( x ) = A ⋅ α ⋅ cos (α ⋅ x ) − B ⋅ α ⋅ sin (α ⋅ x ) + 12 (11.89)
α
v ʹʹ( x ) = − A ⋅ α 2 ⋅ sin (α ⋅ x ) − B ⋅ α 2 ⋅ cos (α ⋅ x ) (11.90)
Comme Ty (x) vaut aux appuis k1 ◊ v (0) et – k1 ◊ v (L), les deux premières conditions
aux limites s’écrivent :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Au nœud 1
⎛ M ⎞
R1 = −k1* ⋅ v(0) = −k1* ⋅ ⎜ B + 21 ⎟ (11.93)
⎝ α ⎠
Au nœud 2
⎛ R ⋅L + M ⎞
R1 = k2* ⋅ v( L ) = k2* ⋅ ⎜ A ⋅ sin (α ⋅ L ) + B ⋅ cos (α ⋅ L ) + 1 2 1 ⎟ (11.94)
⎝ α ⎠
k
avec ki* = i .
EI z
261
Les tangentes horizontales aux nœuds étant considérées comme nulles aux appuis,
on a également :
En x = 0
R1
v ʹ(0) = A ⋅ α + =0 (11.95)
α2
En x = L
R1
v ʹ( L ) = A ⋅ α ⋅ cos (α ⋅ L ) − B ⋅ α ⋅ sin (α ⋅ L ) − =0 (11.96)
α2
En regroupant les quatre conditions aux limites (11.93) à (11.96), le système à
résoudre s’écrit :
⎡ 1 ⎤
⎢ α 0 0 ⎥
α2
⎢ ⎥⎧ A ⎫
⎢ α ⋅ cos (α ⋅ L ) −α ⋅ sin (α ⋅ L ) 1
− 2 0 ⎥⎪ ⎪
⎢ α ⎥⎪ B ⎪
⎢ ⎨ ⎬
k1* ⎥ ⎪ R1 ⎪
⎢ 0 k1* 1 ⎥
⎢ α 2 ⎥ ⎪⎩ M1 ⎪⎭
⎢ * k2* ⋅ L k* ⎥
⎢ −k2 ⋅ sin (α ⋅ L ) −k2* ⋅ cos (α ⋅ L ) 1 − 2 − 22 ⎥
⎣ α α ⎦ (11.97)
⎧ A ⎫ ⎧0 ⎫
⎪ B ⎪ ⎪0 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
= [C ] ⋅ ⎨ ⎬ = ⎨ ⎬
⎪ R1 ⎪ ⎪0 ⎪
⎪⎩ M1 ⎪⎭ ⎪⎩0 ⎪⎭
Le déterminant de [C ] doit donc être différent de 0 pour que (11.97) admette des
solutions non nulles. Dans le cas contraire, les racines de l’équation det[C ] = 0
correspondent aux valeurs de charge critique et donc aux différentes instabilités de
la structure. Dans notre cas d’étude, cette résolution revient à poser que :
2 k1 ⋅ k2 ⋅ L
PCritique = (11.99)
k1 + k2
262
Par définition, une bifurcation correspond à la possibilité de suivre plusieurs tra-
jectoires équilibrées. Les solutions calculées après ce point de bifurcation peuvent
néanmoins traduire des états stables ou instables. Nous avons vu au chapitre 11.2.4
que ces différents états étaient liés aux signes de la matrice de rigidité tangente.
Crisfield développe dans (cf. [19]) les méthodologies permettant de calculer avec
précision les positions de ces différents points singuliers : extrémums ou points de
bifurcation.
Sachant que l’incrément de déplacement {Dq} peut être exprimé sous la forme
⎛ n ⎞
d’une combinaison linéaire de n vecteurs propres de [ K T ] ⎜ {Δq} = ∑ Ai ⋅ {φi } ⎟ ,
il établit que : ⎝ i =1 ⎠
– A1 ≠ 0 et Ai = 0 "i ≠ 1 pour les extrémums. Dans ce cas, il arrive à montrer que
la longueur d’arc vaut {Dq}T ◊ {Dq} = Dl 2 = A12. Ce résultat a d’ailleurs été utilisé
dans nos différents exemples pour « prédire » la variation de longueur d’arc
nécessaire à l’incrément de charge suivant (cf. programme Mathcad™ 11.2).
– A1 = 0 et Ai ≠ 0 "i ≠ 1 pour les points de bifurcation.
Par ailleurs et dans ces deux cas, le déterminant de [KT ] est d’après les conclusions
du chapitre 11.2.4 nul. Celle-ci admet donc à ces endroits une valeur propre w1 de
même valeur. Toujours d’après [19], la différentiation entre extrémums et points
de bifurcation s’effectue à partir du produit du vecteur des charges extérieures {F }
et du vecteur propre associé à {f1}. {F }T {f1} est ainsi nul pour les points de bifur-
cation et non nul pour les extrémums.
Reprenant notre cas d’étude, le point de bifurcation peut être évalué à partir du
résultat établi au chapitre précédent, soit :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎛ k ⋅ k ⋅ L π 2 EI ⎞
PCritique = min ⎜ 1 2 ; 2 ⎟ = min (1890, 7772 ) = 1890 Nα(11.101)
⎝ k1 + k2 L ⎠
avec L= 4 m, S = 0.0001 m2, I = 6.10-8 m4, E = 2.1 1011 N/m2, P = 10000 N,
12π 2 EI
k1 = = 4k2α
.
L3
A contrario des programmes commerciaux, la recherche de ce point singulier a été
effectuée par approximations successives à l’aide d’un programme Mathcad™ direc-
tement inspiré de celui du chapitre 11.2.4. Une fois cette position déterminée, il
263
2 000
1 800
1 600
1 400
1 200
1 000
P(N)
Défaut 5 mm
800
Défaut 1 mm
600
Défaut 0.1 mm
400
200
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
U1 (mm)
2 000
1 800
1 600
1 400
1 200
P(N)
1 000
Défaut 5 mm
800
Défaut 1 mm
600
Défaut 0.1 mm
400
200
0
–7,50 –6,50 –5,50 –4,50 –3,50 –2,50 –1,50 –0,50
V (mm)
1
264
2 000
1 800
1 600
1 400
1 200
P(N)
1 000
800 Défaut 5 mm
A
600 Défaut 1 mm
400 Défaut 0,1 mm
200
0
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
V2 (mm)
y
a
σ yy
τ xy
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
b σ xx σ xx
τ xy
x
σ yy
Figure 11.25 – Plaque soumise à un état de contrainte plane.
265
( )
12 ⎡⎢ ∫∫ M xx + M yy ⋅ dxdy − 2ν ∫∫ M xx ⋅ M yy ⋅ dxdy ⎤⎥
2 2
W = (11.105)
2 ⋅ E ⋅ e 3 ⎢ +2 (1 + ν ) M xy2 ⋅ dxdy ⎥
⎣ ∫∫ ⎦
e
2 2 2
⎛ 12 ⎞ ⎛ 12 ⎞ ⎛ h 3 ⎞ 12
avec dV = dxdydz et ⎜ 3 ⎟ ∫e z2 ⋅ dz = ⎜ 3 ⎟ ⋅⎜ ⎟ = 3 .
⎝e ⎠ ⎝e ⎠ ⎝ 12 ⎠ e
−
2
En remplaçant maintenant les moments Mxx, Myy et Mxy par leurs expressions (9.5)
et (9.9), on obtient :
⎡⎛ ∂ 2 w ⎞ 2 ⎛ ∂ 2 w ⎞ 2 ∂ 2w ∂ 2w ⎤
⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ + 2ν ⋅ ⋅ ⎥
1 ⎢⎝ ∂x 2 ⎠ ⎝ ∂y 2 ⎠ ∂x 2 ∂y 2 ⎥
W = D ∫∫ ⎢ 2 ⎥ ⋅ dxdy (11.106)
2 ⎢ ⎛ 2
∂ w ⎞ ⎥
⎢ +2 (1 − ν ) ⎜ ∂x ∂y ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠ ⎦
ou sous une autre forme :
1 ⎡⎛ ∂ 2 w ∂ 2 w ⎞ 2 ⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎛ ∂ 2w ⎞2 ⎞ ⎤
W = D ∫∫ ⎢⎜ 2 + 2 ⎟ − 2 (1 − ν ) ⎜ 2 ⋅ 2 − ⎜ ⎟ ⎟ ⎥ ⋅ dxdy (11.107)
2 ⎢⎝ ∂x ∂y ⎠ ⎜ ∂x ∂y ⎝ ∂x ∂y ⎠ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠⎦
266
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ n ⋅π ⋅ y ⎞ 1
∞ ∞
w ( x , y ) = ∑ ∑ amn ⋅ sin ⎜ ⎟ ⋅ sin ⎜ ⎟α (11.108)
m =1 n =1 ⎝ a ⎠ ⎝ b ⎠
Après calcul des différentes dérivées secondes de (11.108) nécessaires à la détermi-
nation de (11.107), on obtient pour l’énergie de déformation d’une plaque de ce
type :
2
2 ⋅ ⎛ m ⋅π + n ⋅π ⎞ α
∞ ∞ 2 2 2 2
ab
W = D ⋅ ∑ ∑ amn ⎜ (11.109)
8 m =1 n =1 ⎝ a2 b 2 ⎟⎠ A
car :
ab⎡⎛ ∂ 2w ∂ 2w ⎛ ∂ 2w ⎞2 ⎞ ⎤
– ∫ ∫ ⎢⎜ 2 ⋅ 2 − ⎜ ⎟ ⎟ ⎥ ⋅ dx ⋅ dy = 0 .
⎢
0 0 ⎣⎝
⎜ ∂x ∂ y ⎝ ∂x ∂y ⎠ ⎟⎠ ⎥⎦
ab
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ 2 ⎛ m ⋅ π ⋅ y ⎞ ⋅ dx ⋅ dy = ab α
– ∫ ∫ sin2 ⎜⎝ a ⎠
⎟ ⋅ sin ⎜
⎝ b ⎠
⎟
4
.
00
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛π ⋅ y ⎞ 2
w ( x , y ) = A ⋅ sin ⎜ ⎟ ⋅ sin ⎜ ⎟α (11.110)
⎝ a ⎠ ⎝ b ⎠
En application de (11.109), l’énergie de déformation vaut dans ce cas :
2
a ⋅b ⎛ m2 ⋅ π 2 π 2 ⎞
W = D ⋅ A2 ⋅ ⎜ + 2⎟ α (11.111)
8 ⎝ a2 b ⎠
Timoshenko établit par ailleurs dans [9] que le travail de la force de compression
N xx = σ xx ⋅ e est égal :
ab 2
σ xx ⋅ e ⎛ ⎛ ∂w ⎞ ⎞
T = ⎟ ⎟ ⋅ dxdy
2 ∫0 ∫0 ⎜⎝ ⎝ ∂x ⎠ ⎟⎠
⎜ ⎜
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
(11.112)
2 ab
σ ⋅ e ⎛ m ⋅π ⎞ ⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ ⎛ m ⋅π ⋅ y ⎞
= A 2 ⋅ xx ⋅ ⎜ ⎟ ∫ ∫ cos2 ⎜⎝ a ⎟⎠ ⋅ sin2 ⎜⎝ b ⎟⎠ ⋅ dxdy
2 ⎝ a ⎠ 00
267
ab
⎛ m ⋅π ⋅ x ⎞ 2 ⎛ m ⋅ π ⋅ y ⎞ ⋅ dxdy αéquivaut également à ab , on
Comme ∫ ∫ cos2 ⎜⎝ a ⎠
⎟ ⋅ sin ⎜
⎝ b ⎠
⎟
4
00
obtient pour le travail :
σ xx ⋅ e ⋅ m 2 ⋅ π 2 ⋅ b
T = A2 ⋅ (11.113)
8a
Le potentiel total est donc égal à :
E = W −T
2
a ⋅b ⎛ m2 ⋅ π 2 π 2 ⎞ 2 ⋅ σ xx ⋅ e ⋅ m ⋅ π ⋅ b
2 2
= D ⋅ A2 ⋅ ⎜ + − A (11.114)
8 ⎝ a2 b 2 ⎟⎠ 8a
L’équilibre critique étant caractérisé par la dérivée seconde du potentiel total par
rapport à A, on obtient pour la contrainte critique de flambement :
2
∂2 E crit = k ⋅ π ⋅ E ⋅ ⎛ e ⎞
2
= 0 ⇔ σ xx ⎜ ⎟ (11.115)
∂A 2 12 (1 −ν 2 ) ⎝ b ⎠
2
⎛m φ ⎞ a
avec k = ⎜ + ⎟ ; φ = 1.
⎝φ m⎠ b
La variable m représentant le nombre d’ondes suivant x de la déformée de flam-
bement, on recherchera la valeur minimale de k correspondant à la plus petite des
contraintes critiques. Pour ce faire et en considérant m constant et f variable, on
dérive la fonction k par rapport à f soit :
dk ⎛m φ ⎞ ⎛ 1 m ⎞
= 2 ⋅ ⎜ + ⎟ ⋅ ⎜ − 2 ⎟ = 0 ⇒ m2 = φ 2 (11.116)
dϕ ⎝ φ m⎠ ⎝m φ ⎠
La contrainte critique minimale sera donc obtenue pour m = f ce qui correspond
à k = 4 (cf. figure 11.26).
268
10
6
A
k 5
4
3
m=1 m=2 m=3
2
m=4 m=5 m=6
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7
φ
Figure 11.26 – k fonction de f pour différentes valeurs de m.
269
a
On constate bien que la contrainte critique est minimale pour m = ϕ = =2.
b
■■ Calcul par éléments finis
Le calcul revient à appliquer les résultats du chapitre 11.1.3 et donc à rechercher les
valeurs et vecteurs propres du système : det ([ K 0 ] + λ .[ K σ ]) = 0 . L’élément utilisé
est un Q4 sans intégration réduite.
Le but étant de faire une comparaison précise des résultats avec la solution théo-
rique, la taille retenue pour les éléments est de 10 cm de côté. Il n’est bien évi-
demment pas nécessaire d’avoir systématiquement une telle densité de maillage.
Cependant, il est important de noter que cette précision dépendra de la qualité de
reconstitution de la déformée modale et ce d’autant plus que l’élément choisi est
«pauvre».
270
y
a
b q
A
x
Figure 11.30 – Exemple 15-1 : plaque en compression simple.
271
272
τ xy
b
A
x
τ xy
Figure 11.34 – Exemple 15-2 : plaque en cisaillement.
q
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
b q q
q x
273
Les conditions aux limites restant inchangées, on applique sur chacun des côtés du
contour (cf. figure 11.35) une charge linéaire transverse de 2 .106 N/m équivalente
à une pression q de 100 MPa.
274
y P2 y
w
x z
x
ϕ
w
z
Figure 11.38 – Le phénomène de déversement.
d 3ϕ dϕ
– Autour de l’axe x de torsion : − EI ω ⋅ 3 + GJ ⋅ = − M x 3.
dx dx
avec :
j : Angle de torsion (rad).
J : Inertie de torsion (m4).
Iw : Inertie de gauchissement (m6).
1. Dans le cas d’une poutre en I soumise à des charges verticales descendantes, on assiste en fait au flam-
bement de la semelle supérieure comprimée.
2. Bien souvent en raison d’une imperfection de forme.
3. Équation différentielle de torsion.
275
y
y
P
A x z
h
B
b
L/2
Considérant la poutre de la figure 11.39 avec des appuis « à fourche »1, on arrive
à démontrer grâce aux travaux de Timoshenko (cf. [9]) et Vlassov (cf. [20]) que la
charge critique de déversement d’une telle poutre est égale à :
⎡ 2 ⎤
3π 2 4π 2 EI y ⎢ I ω L2 GJ ⎛ 4 3 ⎞ 4 3
PCR = + ⋅ +⎜ ⋅ zg ⎟ − ⋅ zg ⎥
6 +π2 L3 ⎢ I y π 2 EI y ⎝ π 6 + π 2 ⎠ π 6 + π 2 ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
⎡ 2 ⎤
3π 2 4π 2 EI y ⎢ I ω L2 GJ ⎛ 4 3 ⎞ 4 3
PCR = + ⋅ +⎜ ⋅ zg ⎟ − ⋅ zg ⎥ (11.119)
6 +π2 L3 ⎢ I y π 2 EI y ⎝ π 6 + π 2 ⎠ π 6 + π 2 ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
h
avec z g = ± position du point d’application de la charge P.
2
Le phénomène de déversement étant associé à de la flexion-torsion, on préférera
utiliser la notion de moment critique de déversement qui dans notre cas est égal à :
PCR ⋅ L
MCR = (11.120)
4
1. Appuis simples pour la flexion mais rotation de torsion et déplacements latéraux empêchés.
276
Module d’élasticité transversal G = 8.0769 1010 N/m2
Section S = 152.2 cm2
Inertie Iz = 29144 cm4
Inertie Iy = 9003 cm4
Inertie de torsion J = 171 cm4
Inertie de gauchissement Iw = 2025000 cm6
Point d’application de la charge zG = +h/2 m
1. La charge ultime peut en effet être atteinte bien avant la charge critique. On a tendance parfois à l’oublier.
277
278
Les coordonnées des nœuds du modèle sont ensuite modifiées de telle manière à
obtenir :
Géométrie pré déformée = Géométrie initiale + µ ⋅ {φ1 } (11.123)
avec m choisi suffisamment petit pour ne pas perturber les résultats du calcul1.
Le calcul qui tient compte de la non linéarité géométrique, est basé sur une méthode
de longueur d’arc.
Les tracés (figures 11.42 et 11.43) de l’évolution de la charge P en fonction des
déplacements des jonctions âme-semelle de la section médiane2 mettent en évi- A
dence une croissance jusqu’à un maximum de 3858 kN, valeur qui reste proche
de la charge critique prévue en (11.121) et (11.122). Au-delà, celle-ci diminue
progressivement avec l’accroissement du déplacement latéral. Le passage de cet
extrémum traduit le changement prononcé de comportement de la poutre qui
passe de la flexion simple à une flexion-torsion. On le vérifie bien en visualisant la
déformée après la charge critique qui traduit bien le déplacement transversal lié au
flambement de la semelle supérieure.
L’analyse des courbes des figures 11.42 et 11.43 permet également de mettre
en évidence les différences de comportement des semelles supérieure et inférieure.
4 000
P (kN)
3 500
3 000
2 500
2 000
Semelle sup
1 500
Semelle inf
1 000
500
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
0
– 0,01 0,01 0,03 0,05 0,07 0,09
Déplacement transversal au milieu de la poutre (m)
279
4 000
3 500
3 000
2 500
P (kN)
2 000
Semelle
1 500
sup 1 000
500
0
– 0,07 – 0,06 – 0,05 – 0,04 – 0,03 – 0,02 – 0,01 0
Déplacement ver cal au milieu de la poutre (m)
280
[1] Miranville, Alain et Temam, Roger. Modélisation mathématique et mécanique
des milieux continus . s.l. : Springer, 2000.
[2] Bazergui, A., Bui-Quoc, T., Biron, A., McIntyre, G., Laberge, C. Résis-
tance des Matériaux – 2e édition. s.l. : École Polytechnique de Montréal, 1993.
[3] Dhatt, G. et Touzot, G. Une présentation de la méthode des élément finis. s.l. :
Maloine, 1981.
[4] Pilkey, Walter D. et Pilkey, Deborah F. Peterson’s Stress Concentration Fac-
tors – 3rd Edition. s.l. : Wiley, 2008.
[5] Prat, M. La modélisation des ouvrages. s.l. : Hermès, 1995.
[6] Timoshenko, S. Theory of Plates and Shells – 2nd Edition. s.l. : McGraw-Hill,
1959.
[7] Imbert, J.F. Analyse des structures par éléments finis. s.l. : Cepadues, 1995.
[8] Batoz J.L., Dhatt G. Modélisation des structures par élément finis – Vol.3 –
Coques. s.l. : Hermès, 1992.
[9] Timoshenko, S.P. et Gere, J.M. Theory of Elastic Stability. s.l. : McGraw-Hill,
1963.
[10] Zienkiewicz, O.C. et Taylor, R.L. The Finite Element Method For Solid and
Structural Mechanics – 6th Edition. s.l. : Elsevier Butterworth – Heinemann,
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
2005.
[11] Crisfield, M.A. Non-Linear Finite Element Analysis of Solids and Structures –
Essentials – Vol.1. s.l. : John Wiley & Sons, 1991.
[12] A fast incremental/iterative solution procedure that handles snap-through.
Computer and Structures. 1981, 13, pp. 55-62.
[13] Batoz J.L., Dhatt G. Incremental displacement algorithms for nonlinear
problems. International Journal for Numerical Methods in Engineering. 1979,
14, pp. 1262-1266.
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Toute utilisation des ressources mises à disposition sur le site de Dunod
implique la prise de connaissance des conditions générales d’utilisation.
1. Notice d’utilisation
Vous venez de télécharger les fichiers de données relatifs aux 16 exemples de l’ou-
vrage Méthode des Éléments Finis, paru chez Dunod. Ces exemples ont été établis
à partir de trois logiciels : Abaqus1 6.8.2, Advance Structure2 3.1, et Mathcad3
versions 13 et 14.
Les résultats de l’ouvrage peuvent ainsi être reproduits par les détenteurs des
logiciels mentionnés ci-dessus. Ceci étant, les utilisateurs d’Effel, édité égale-
ment par Graitec, pourront utiliser directement ces différents modèles, puisque
ceux-ci ont été construits à partir de ce logiciel. Ceux d’Advance devront les
importer à partir d’Effel.
Les exemples se divisent en trois catégories :
– exemples 1 à 4 : éléments barres et poutres ;
– exemples 5 à 12 : éléments membranes, plaques et coques ;
– exemples 13 à 16 : analyse non linéaire géométrique.
Pour différentes raisons, chacun des logiciels ne couvre pas l’intégralité des exemples.
Notamment, les n° 10, 12, 15 et 16 ne peuvent être traités qu’avec Abaqus et/ou
Effel en raison de leur taille. Pour la même raison, Mathcad ne permet de résoudre
que les n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 13 et 144.
Les fichiers de données ont des extensions :
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1 Abaqus™ est un logiciel de simulation numérique édité par la société Dassault Systèmes Simulia Corporation – lien inter-
net : www.simulia.com/products/abaqus_fea.html.
2 Advance Structure™ est un logiciel de calcul édité par la société Graitec et orienté vers les métiers du Génie Civil principa-
lement – lien internet : http://www.graitec.com/fr/ad.asp.
3 Mathcad™ est un logiciel de simulation mathématique édité par la société Parametric Technology Corporation – lien
internet : http://www.ptc.com/appserver/mkt/products/home.jsp?k=3901.
4 Certains exemples Mathcad comme les n°13 et 14 nécessitent une mémoire RAM importante (≈ 4 Go).
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Article 1 : responsabilités
La mise en ligne des différents fichiers de données mentionnés dans la notice d’uti-
lisation n’étant qu’une facilité offerte au lecteur pour suivre pas à pas les dévelop-
pements faits dans l’ouvrage Méthode des Éléments Finis, ni l’auteur, ni l’éditeur ne
pourront être rendus responsables de dysfonctionnements liés à l’utilisation de ces
fichiers. A
Les contenus mis à disposition ont été mis en ligne après avoir été jugés raisonna-
blement conformes à l’état de l’art. Les résultats correspondants restent néanmoins
soumis au jugement critique de l’utilisateur. L’auteur et l’éditeur déclinent toute
responsabilité quant aux dommages ou pertes pouvant survenir suite à l’utilisation
d’un de ces fichiers.
Article 2 : licence
L’utilisation de ces fichiers suppose que le lecteur possède une licence d’un, de deux
voire des trois logiciels mentionnés.
Article 3 : portabilité
Ni l’auteur, ni l’éditeur ne pourront être rendus responsables de la non-portabilité des fichiers
téléchargeables dans les versions ultérieures des logiciels Abaqus, Advance Structure, Effel et
Mathcad.
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