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Origine(s) du jeu
Ce jeu est utilisé par les MRJC (mouvement rural de jeunesse Chrétienne)
www.mrjc.org
Dans sa version originelle énoncée en 1950 par Albert W. Tucker, le dilemme du
prisonnier présente une situation où deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais où
de fortes incitations peuvent convaincre un joueur rationnel de trahir l'autre. Pourtant si
les deux joueurs trahissent, tous deux sont perdants. Classiquement utilisé en
économie, en sciences sociales mais aussi en écologie. C’est dans ce contexte que
nous l’utilisons. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_prisonnier .
Objectifs généraux
Faire prendre conscience des notions d’intérêt individuel, intérêt collectif ; des stratégies
de groupe : gagnant – gagnant ou perdant – perdant ; des notions de biens communs et
bien collectifs et par extension, de la gestion de la ressource collective.
Ce jeu permet de faire comprendre que nous sommes conditionnés à faire passer nos
intérêts personnels plutôt que de mettre en œuvre des stratégies collectives
Publics
Le jeu
Matériel
Déroulement de l’animation
Les points que vous capitaliserez dépendent aussi du vote des autres prisonniers et
seront calculés de la façon suivante :
Pour la 2° manche les points sont multipliés par 3, et par 5 pour la 3° manche.
Suivant le temps disponible, il n’est pas obligatoire de faire la 3° manche.
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Dilemme du prisonnier RED 2013
Le jeu (20 mn)
A partir de la 2° manche l’animateur explique que les prisonniers ont mis en place un
système de communication entre les cellules. Attention, la communication est réduite
dans le temps. Laisser 1 mn de communication puis laisser 30 secondes par équipe
avant de lancer le vote.
Idem pour la 3° série mais l’animateur a pris le soin d’insister sur le fait qu’il y a toujours
au moins un perdant dans le système actuellement mis en place.
Si les joueurs n’essaient pas de mettre en place des stratégies communes, on peut
faire plus de jeux et l’animateur peut inciter à l’entente.
Il est important de remarquer les réactions qui s'installent au fur et à mesure que le jeu
avance (esprit de compétitivité, frustration, confiance, rupture de la confiance,...)
Les résultats :
L’animateur compte le total des points. Il demande qui a gagné et qui sera libéré. Puis il
annonce que personne ne peut être libéré car le maximum des points n’est pas gagné.
Il rempli alors les 2 colonnes vides à la droite du tableau avec :
Total par ligne / Total si vote 4 rouges à chaque fois
Le maximum n’est donc pas atteint (4 points possibles par jeu soit 16 points à la fin de
la première manche). Conclusion, tout le monde reste en prison.
Débat :
On sort du jeu. Faire rendre les cartons ou post-it. Remettre les participants en cercle
pour le débat.
Que fallait-il faire pour gagner ?
Pourquoi avez-vous réagi de cette manière ?
Quelle confiance aviez-vous dans les autres équipes ?
Que faudrait-il pour faire confiance et développer une démarche de coopération ?
Qu’est-ce que ce jeu met en évidence ?
Les ressentis :
Qu’avez-vous ressenti quand vous avez découvert que vous gagniez ? Que vous
perdiez ? Que les autres ne respectaient pas les engagements ?
Est-ce que vous avez découvert quelque chose sur vous-même ?
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Dilemme du prisonnier RED 2013
Pour aller plus loin (20 mn)
Faire le lien avec les ressources naturelles. Exemple : pêcher dans le même
environnement, prélever une ressource commune, devrait demander une entente entre
les divers acteurs dans le souci de préserver la ressource halieutique. Il y a conflit entre
intérêt individuel (pêcher le maximum de poisson) et intérêt collectif (préserver la
ressource).
Une somme d’intérêts individuel ne fait pas toujours un intérêt collectif.
Faire le lien avec les notions de développement durable
Bien collectif : Bien non rival et non excluable. La consommation du bien par un
consommateur n’empêche pas sa consommation par un autre. (Lumière du réverbère dans la
rue, paysage, …)
Souvent fournis par la puissance publique car il est impossible d’exclure quelqu’un par le
marché (l’Etat remplace alors le marché), mais pas toujours (paysage, radio associative
gratuite, …)
La qualité de l’air, la couche d’ozone, la connaissance, … sont des biens collectifs car il n’y a
pas de rivalité.
Le débat existe en ce qui concerne la forêt Amazonienne. Est-ce un bien commun qui
régénère l’oxygène du monde ou un bien qui appartient au Brésil ?
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