L3 ComptabilitéThéorie des jeux

Module : Jeux des entreprises et des organisations

(Théorie des jeux)

Troisième année Licence en Comptabilité

Présenté par Dr Ibrahim Housseyni MAÏGA

Introduction générale

I. Définition
La théorie des jeux peut être définie comme l’étude des interactions stratégiques entre plusieurs
agents rationnels. Les mots important dans cette définition sont :

• Interaction : il y a plusieurs agents (appelés aussi joueurs) ; et ils interagissent : le

contentement de chacun (appelé aussi paiement, gain, utilité, bien-être) ne dépend pas que
de lui, mais aussi en partie des autres.

• Stratégique : les joueurs ont le choix entre plusieurs options.

• Rationnel : un joueur ne joue pas n’importe comment, il cherche à optimiser son gain.

Elle propose une description formelle de situations conflictuelles entre agents.

• Un ensemble de joueurs : Quels sont les joueurs impliqués dans le jeu ?

• Un ensemble de règles du jeu : Procédure à suivre et les possibilités d’actions offertes aux
joueurs

• L’information dont disposent les joueurs : Nombre de joueurs, règles, références et autres
informations

• Un ensemble d’issues

➢ Chaque issue est la conséquence des actions prises par les joueurs.

➢ Pour chaque ensemble possible d’actions des joueurs et de la nature, quel est le résultat
du jeu ?

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• Un ensemble de gains : Les issues déterminent des gains distribués aux joueurs II. Branches

de la théorie des jeux

Nous avons deux (2) branches : les jeux coopératifs et les jeux non coopératifs

1. Les jeux coopératifs

• Le pouvoir de décision est transféré à la collectivité.

• Les joueurs sont supposés coopérer malgré les conflits d’intérêt : La signature d’un contrat de
coopération les engage définitivement.

• L’analyse est nettement orientée vers les accords de coopération que les joueurs peuvent
signer et la manière dont la collectivité arbitre les conflits d’intérêt en redistribuant les gains
issus de la coopération.
• La règle du jeu spécifie les types de joueurs (les coalitions) qui ont la possibilité de signer des
accords.

• Une issue est le produit d’un accord de coopération entre les membres d’une coalition.

• Enfin, les gains sont déterminés pour chaque coalition en fonction des issues associées à cette
coalition.

Une solution pour une classe de jeux coopératifs est une manière d’allouer les gains aux joueurs.

2. Les jeux non coopératifs

• Le pouvoir de décision est complétement transféré aux joueurs.

• L’étude est centrée sur les comportements décentralisés des joueurs et sur les mécanismes
stratégiques et informationnels qui facilitent la coopération.

• La règle du jeu spécifie quand un joueur à la main, ce qu’il sait sur l’histoire du jeu à un moment
précis et les actions mises à sa disposition.

• La combinaison des actions prises par les joueurs détermine une unique issue du jeu.

• Pour chaque issue possible, les joueurs perçoivent individuellement un gain.

Une solution pour une classe de jeux non coopératifs est une prédiction sur les choix stratégiques des
joueurs dans chacun des jeux de cette classe.
III. Exemples de jeux
1. Le partage du gâteau

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Les joueurs sont deux enfants : N = {1 ; 2}. Ils doivent se partager un gâteau. Le premier enfant
découpe le gâteau en 2 parts puis laisse le deuxième enfant choisir son morceau. Les stratégies des
deux joueurs sont :

a) Pour le joueur 1 :

➢ Découper le gâteau en parts égales

➢ Découper le gâteau en parts inégales

b) Pour le joueur 2 :

➢ Toujours choisir la plus grosse part

➢ Toujours choisir la plus petite part Quelle est la meilleure stratégie pour le

joueur 1 ?

Enfant 2
Grande part Petite part
Parts égales (Moitié ; Moitié) (Moitié ; Moitié)
Enfant 1
Parts inégales (Petite ; Grande) (Grande ; Petite)
La meilleure stratégie pour l’enfant 1 est d’essayer de couper le gâteau en parts égales. En découpant
le gâteau en parts inégales, il pourrait se retrouver avec la plus petite part.
Cette représentation du jeu dans un tableau est appelée la forme normale du jeu. Une autre
représentation existe : la forme extensive. Elle consiste à représenter le jeu par un arbre de
décisions.
Enfant 1

Parts inégales
Parts égales
Enfant 2

Grande Petite Grande Petite

part part part part

(Moitié ; Moitié) (Moitié ; Moitié) (Petite ; Grande) (Grande ; Petite)

La forme extensive précise :

• le déroulement du jeu,

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• l’information ainsi que les actions dont disposent les joueurs quand c’est à leur tour de jouer
• les gains distribués.
Ajoutons aux stratégies du deuxième enfant les 2 stratégies suivantes :
• Prendre la plus grosse part seulement si les parts sont égales
• Prendre la plus grosse part seulement si les parts sont inégales
Enfant 2
Grande si parts Grande si parts
Grande part Petite part
égales inégales
( Moitié ;
Parts égales ( Moitié ; Moitié) ( Moitié ; Moitié) ( Moitié ; Moitié)
Moitié)
Enfant 1
Parts
( Petite ; Grande) ( Grande ; Petite) ( Grande ; Petite) ( Petite ; Grande)
inégales
La meilleure stratégie pour l’enfant 1 reste inchangée ; C’est-à-dire découper le gâteau en parts
égales.
2. Le dilemme du prisonnier

Assitan et Bamoye ont commis un délit ensemble. Ils sont arrêtés par la police et sont interrogés
dans des pièces séparées. Chacun des deux a le choix entre 2 stratégies : parler ou se taire. On
propose à chacun d’eux ceci :

• Si un seul parle, il écope d’1 an de prison et l’autre en prendra 4.

• Si tous les deux parlent, ils prendront chacun 3 ans de prison.

• Si aucun ne parle, ils ne prendront que 2 ans de prison chacun.

Ce jeu est un jeu non coopératif car les deux joueurs ne peuvent pas communiquer pour décider
ensemble d’un résultat.

Bamoye
Parler Se taire
Parler (-3 ; -3) (-1 ;- 4)
Se taire (-4 ; -1) (-2 ; -2)
Assitan
La meilleure stratégie pour chacun des joueurs est de parler car ils préféreront minimiser leurs
années de prison. Par contre si chacun utilise sa meilleure stratégie, {Parler, Parler}, ils auront droit
à 3 ans de prison chacun. Chacun des joueurs, en voulant minimiser sa peine, se retrouve dans une
pire situation.
Concept de solutions

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I. Stratégies dominées – Stratégies dominantes

1. Dominance

a) Définition 1 : Stratégie faiblement dominée La

stratégie x du joueur I domine faiblement sa stratégie y si :
• ∀ stratégies des autres joueurs, gain de x ≥ gain de y.
• ∃ au moins une stratégie d’un autre joueur tel que gain de x > gain de y.

➢ La stratégie x du joueur I domine faiblement sa stratégie y si, quoi que fassent les autres
joueurs, x procure un gain supérieur ou égal à y. Cette comparaison étant strict au moins
dans un cas.
➢ La stratégie x est faiblement dominée s’il existe une stratégie y qui la domine faiblement.

b) Définition 2 : Stratégie strictement dominée La

stratégie x du joueur I domine strictement sa stratégie y si :
• ∀ stratégies des autres joueurs, gain de x > gain de y.

➢ La stratégie x du joueur I domine strictement sa stratégie y si, quoi que fassent les autres
joueurs, x procure un gain supérieur à y.
➢ La stratégie x est strictement dominée s’il existe une stratégie y qui la domine strictement.

c) Définition 3 : Stratégies équivalentes

La stratégie x du joueur I est équivalente à sa stratégie y si :
• ∀ stratégies des autres joueurs, gain de x = gain de y.

➢Deux stratégies x et y du joueur I sont équivalentes si, quoi que fassent les autres joueurs, x
procure le même gain que y.

d) Définition 4 : Stratégie dominante

On dira qu’une stratégie est strictement dominante si elle domine strictement toutes les autres
stratégies.
Il ne faut pas confondre « la stratégie x domine la stratégie y » et « la stratégie x est dominante ».
Dans le 1er cas, la comparaison se fait uniquement entre les 2 stratégies (entre x et y) tandis que
dans le second la stratégie x bat toutes les autres stratégies.

Exemple

Soit le tableau suivant retraçant les stratégies de 2 joueurs ainsi que les gains qui y sont associés :

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Joueur 2
D E
A (2 ; 0) (1 ; 0)
Joueur 1 B (2 ; 2) (0 ; 0)
C (1 ; 0) (0 ; 2)

Comparons toutes les stratégies entre elles et voyons s’il y en a qui dominent.
Commençons par l’un des joueurs : le joueur 1 par exemple. Il a 3 stratégies. Pour comparer ces 3
stratégies entre elles, l’on doit tenir compte de ce que va faire l’autre joueur.
• Si le joueur 2 choisit la stratégie D :
➢ A = B (2 = 2)
➢ A > C (2 > 1)
➢ B > C (2 > 1)
• Si le joueur 2 choisit la stratégie E :
➢ A > B (1 > 0)
➢ A > C (1 > 0)
➢ B = C (0 = 0)
er
1 résultat : A domine faiblement B car dans un cas elles sont égales et dans l’autre A est supérieure
à B. Quelle que soit la stratégie du joueur 2, le joueur 1 obtient un gain supérieur ou égal en jouant
A. Ici B est faiblement dominée par A.

2e résultat : A domine strictement C car, quelle que soit la stratégie du joueur 2, A rapporte des gains
supérieurs à C. On dit alors que C’est strictement dominée par A.

3e résultat : B domine faiblement C car dans un cas B rapporte un gain supérieur à celui de C et dans
l’autre, les gains sont égaux. Quelle que soit la stratégie du joueur 2, le joueur 1 obtient un gain
supérieur ou égal en jouant B. Donc C’est faiblement dominée par B.

Passons au joueur 2. Il a 2 stratégies. Essayons de les comparer en tenant compte des stratégies du
joueur 1.
• Si le joueur 1 choisit la stratégie A : D = E (0 = 0)
• Si le joueur 1 choisit la stratégie B : D > E (2 > 0)
• Si le joueur 1 choisit la stratégie C : D < E (0 < 2) On ne peut donc rien dire ici.

Conclusion
i. Pour le joueur 1 : A domine faiblement B ; A domine strictement C ; B domine faiblement C.
A est faiblement dominante.
ii. Aucun ordre de dominance ne peut être établi pour le joueur 2.

2. Solution par éliminations successives des stratégies strictement dominées

a) Chaque joueur peut faire une analyse individuelle sur ses actions et sur celles des autres.
b) Il va donc éliminer toutes ses stratégies strictement dominées.

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c) Après chaque élimination, un nouveau croisement des stratégies est observé et on recherche
à nouveau des stratégies strictement dominées.
d) Le même raisonnement est appliqué pour éliminer les nouvelles stratégies strictement
dominées et ainsi de suite jusqu’à ce qu’aucune élimination ne soit plus possible.

Ce comportement est connu sous le nom de comportement sophistiqué.

Résoudre un jeu par élimination successive va consister à déterminer tous les profils stratégiques
obtenus par application du principe d’élimination successive des stratégies strictement dominées
(sous l’hypothèse du comportement sophistiqué).

Méthode
Étape 1 : Éliminer la stratégie dominée d’un des joueurs.
Étape 2 : Éliminer la stratégie dominée d’un autre joueur.
Étape 3 : Le profil de stratégie obtenu (s’il existe) est l’équilibre en stratégies dominantes du jeu.

Exemple 1 : Reprenons le dilemme du prisonnier et appliquons cette méthode :

Bamoye
Parler Se taire
Parler (-3 ; -3) (-1 ;- 4)
Se taire (-4 ; -1) (-2 ; -2)
Assitan
Si Bamoye joue « Parler », pour Assitan, « Parler » domine « Se taire ». Donc elle préférera « Parler
».
Si Bamoye joue « Se taire », Assitan préférera toujours « Parler ».
La stratégie « Se taire » est strictement dominée pour Assitan, quelle que soit la stratégie de Bamoye.
Donc on peut l’éliminer du tableau. Nous avons un nouveau tableau :

Bamoye
Parler Se taire
Assitan Parler (-3 ; -3) (-1 ;- 4)

On fait la même chose pour Bamoye. Si Assitan joue « Parler » (la seule stratégie qui reste pour elle),
chez Bamoye, la stratégie « Se taire » est strictement dominée par « Parler ». Donc Bamoye
préférera « Parler ». On se retrouve alors avec une seule case : {Parler ; Parler}.
Il existe un équilibre en stratégies dominantes : {Parler ; Parler} = (-3 ; -3). Cet équilibre est toutefois
dominé par le couple {Se taire ; Se taire} = (-2 ; -2).
Exemple 2 :

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D E F
A (3 ; 0) (0 ; -5) (0 ; -4)
B (1 ; -1) (-3 ; -3) (-2 ; -4)
C (2 ; 4) (4 ; 1) (-1 ; 8)

Joueur 1 :
➢ Si le joueur 2 joue D, le joueur 1 ne préfère pas jouer B.
➢ Pareil s’il joue E et F.
➢ B est strictement dominée. Donc on élimine cette stratégie.

On se retrouve avec le tableau suivant :

D E F
A (3 ; 0) (0 ; -5) (0 ; -4)
C (2 ; 4) (4 ; 1) (-1 ; 8)

On ne peut rien dire entre A et C. On passe alors au joueur 2.

➢ Si le joueur 1 joue A, le joueur 2 ne préfère pas jouer E.
➢ Pareil si le jouer 1 joue C.
➢ E est strictement dominée. On l’élimine.

Le nouveau tableau :

D F
A (3 ; 0) (0 ; -4)
C (2 ; 4) (-1 ; 8)

On ne peut rien dire entre D et F. On repasse au joueur 1.

➢ Si le joueur 2 joue D, A domine C. Idem si le joueur 2 joue F. Donc C’est strictement
dominée. Le nouveau tableau :

D F
A (3 ; 0) (0 ; -4)

On passe enfin au joueur 2. Si le joueur 1 joue A (sa seule stratégie restante), D domine F. Il ne reste
alors que le couple {A ; D} = (3 ; 0) qui constitue l’équilibre en stratégies dominantes du jeu.
Remarque 1 :
L’ordre d’élimination des stratégies strictement dominées n’affecte pas le résultat final.
Remarque 2 :

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Les stratégies dominantes n’existent pas toujours et même le comportement sophistiqué ne permet
pas toujours de réduire un jeu à un seul profil et donc de prévoir le comportement des joueurs.

D E
A (5 ; 1) (4 ; 0)
B (6 ; 0) (3 ; 1)
C (6 ; 4) (4 ; 4)
Comment procède-t-on alors ?
Lorsqu’un joueur ne peut disposer d’une stratégie strictement dominante, il peut examiner chaque
situation et choisir une « meilleure réponse » pour chaque situation à laquelle il fait face (équilibre
de Nash).

II. Équilibre de Nash

1. Définitions
a) Définition 1
Dans un jeu, une stratégie x* du joueur I est une meilleure réponse au choix stratégique x’ d’un ou
des autres joueurs si le gain de x* est supérieur ou égal au gain de ses autres stratégies face à la
stratégie x’.

b) Définition 2
On appelle équilibre de Nash, tout profil de stratégies où aucun joueur n’a intérêt à dévier
unilatéralement de sa stratégie (pendant que les autres conservent leurs stratégies respectives). En
d’autres termes, la stratégie de chaque joueur est une meilleure réponse aux stratégies adoptées
par les autres.

2. Équilibre de Nash dans un jeu sous forme normale

Pour chaque joueur et pour toute contingence, marquer d’une étoile toutes les cases correspondant
aux stratégies de I qui maximisent ses gains ; c’est-à-dire marquer les meilleures réponses x* du
joueur I face à la stratégie x’ de ses adversaires. Les équilibres de Nash sont alors les profils de
stratégie pure dont chaque composante est marquée d’une étoile.
Reprenons le tableau précédent :

D E
A (5 ; 1*) (4* ; 0)
B (6* ; 0) (3 ; 1*)
C (6* ; 4*) (4* ; 4*)
• Pour le joueur 1 :
➢ Si J2 joue D : B ou C
➢ Si J2 joue E : A ou C

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• Pour le joueur 2 :
➢ Si J1 joue A : D
➢ Si J1 joue B : E
➢ Si J1 joue C : D ou E
Nous avons 2 équilibres de Nash : (C ; D) et (C ; E).

Le jeu de Pierre-Feuille-Ciseaux met en opposition au moins 2 joueurs. Chacun doit choisir l’un de
ses 3 objets : la pierre, la feuille ou les ciseaux. Chaque objet est supérieur à un autre selon le schéma
suivant : la pierre (P) bat les ciseaux (C), les ciseaux (C) battent la feuille (F) et la feuille (F) bat la
pierre (P). Dans notre exemple nous nous limitons à 2 joueurs. Les issues sont représentées comme
suit :
• En cas de victoire, le gagnant remporte 1 point tandis que le perdant se voit infliger -1
point.
• En cas de match nul, aucun des 2 ne remporte de point. Pour ce jeu, déterminer
l’équilibre de Nash s’il y en a.

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Concept de solutions : Maximin et Maximax

Définitions
a) Une stratégie maximin est une stratégie par laquelle le joueur adopte une attitude prudente
et cherche à maximiser son gain minimal.
b) Une stratégie maximax est une stratégie par laquelle le joueur cherche à atteindre son gain
le plus élevé.

Exemple

Le tableau suivant indique les 3 choix possibles de l’entreprise X ainsi que ses profits qui y sont liés
par rapport aux réponses possibles de ses concurrentes. Quelle stratégie doit adopter X ?

Réponses des concurrentes

A B C
1 -20 25 90
Stratégies de X 2 50 30 60
3 75 45 15

Stratégie maximin : En adoptant la stratégie 1, le pire résultat que X puisse avoir est que ses
concurrentes adoptent la stratégie A (-20). En adoptant la stratégie 2, son pire résultat est une
réponse B des concurrentes (30). Enfin, en adoptant 3, le pire résultat est la réponse C des
concurrentes (15). En comparant ces « pires » résultats, X préférera la stratégie 2 car c’est elle qui
maximise son gain minimal. Donc sa stratégie maximin est 2.

Stratégie maximax : En adoptant la stratégie 1, le meilleur gain pour X est obtenu par une réponse
C des concurrentes (90). En jouant la stratégie 2, son meilleur gain est obtenu lorsque les
concurrentes jouent C (60). Pour la stratégie 3, le meilleur gain est obtenu lorsque les concurrentes
jouent A (75). En comparant ces « meilleurs » gains, X préférera jouer alors 1. Sa stratégie maximax
est alors 1.

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2
Exercice 1
Soit 2 entreprises concurrentes (X et Y) avec des couts et des produits identiques. Chacune doit
choisir entre les 2 stratégies suivantes : A et B. Si toutes les 2 choisissent la stratégie A, elles font un
profit de 100 000. Si une seule choisit la stratégie A, elle réalise un profit de 175 000 tandis que
l’autre réalise un profit de 80 000. Si toutes 2 choisissent la stratégie B, leur profit s’élève alors à
150 000 chacune.
1) Représenter ce jeu sous forme extensive puis sous forme normale.
2) Quelle est la meilleure stratégie pour chacune des 2 entreprises ? Que peut-on dire si chacune
décide d’adopter sa meilleure stratégie ?

Exercice 2
Soit le tableau suivant récapitulant les gains liés à 2 joueurs par rapport à leurs différentes
stratégies :
Joueur 2
A B C
D (2 ; 1) (3 ; 4) (1 ; 1)
Joueur 1
E (2 ; 4) (4 ; 6) (5 ; 3)
1) Représenter ce jeu sous forme extensive.
2) Déterminer les stratégies qui dominent pour chacun des joueurs et indiquer, s’il y a, leurs
stratégies dominantes.

Exercice 3
Soit le tableau suivant présentant les stratégies de 2 entreprises concurrentes ainsi que les gains qui
y sont liés :

E se Y
4 5 6
1 (3 ; 2) (-2 ; 0) (0 ; -1)
se
E X 2 (0 ; -1) (3 ; 4) (2 ; 1)
3 (3 ; 3) (3 ; 2) (1 ; 3)
1) Déterminer les stratégies qui dominent pour chacune des entreprises et indiquer, s’il y a,
leurs stratégies dominantes.
2) Déterminer l’équilibre en stratégies dominantes.
3) Déterminer l’équilibre de Nash.

Exercice 4
Le tableau suivant indique les profits qui résultent des trois choix possibles de l’entreprise Alpha par
rapport aux six réponses possibles de ses concurrentes.

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2
Réponses des concurrentes
A B C D E F
1 100 60 -20 10 30 80
Stratégies
2 40 50 20 30 25 60
de Alpha
3 90 15 30 25 20 50
Déterminer les stratégies maximin et maximax de Alpha.

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Dr. Ibrahim Housseyni MAÏGA

 Examen session principale
Établissement TechnoLab – Ista / Sotuba
Module Jeux des entreprises et des organisations
Classe Troisième année LSTCF – CCA
Enseignant Ibrahim Housseyni MAÏGA
Durée 02 heures
Nombre de pages 02
Année universitaire 2022 – 2023
Documents autorisés Aucun
Questions de cours (05 points)

1) Définir la théorie des jeux. (1 pt)

2) Citer les deux branches de la théorie des jeux. (1 pt)
3) Expliquer le cas d’une stratégie qui domine faiblement. (2 pts)
4) Définir un équilibre en stratégies dominantes. (1 pt)

Exercices

Exercice 1 : (04 points)

L’entreprise X a le choix entre 4 décisions possibles (S1, S2, S3 et S4) et ses concurrentes ont 5
réponses possibles à ces 4 choix (a, b, c, d, et e). Les conséquences sur les profits de X sont
indiquées dans le tableau suivant :
Réponses des concurrentes
a b c d e
S1 30 20 80 - 10 100
Stratégies de S2 -5 105 40 100 30
X S3 90 0 50 45 60
S4 30 15 10 20 25
1) Quelle est la stratégie maximax de X ? (2 pts)
2) Quelle est sa stratégie maximin ? (2 pts)

Exercice 2 : (05 points)

Soit le tableau suivant retraçant les stratégies de 2 joueurs (1 et 2) et les gains qui y sont associés :
Joueur 2
C D E
A (0 ; 2) (2 ; 2) (0 ; 1)
Joueur 1
B (0 ; 1) (0 ; 0) (2 ; 0)
1) Comparer, pour chaque joueur, ses stratégies. (3 pts)
 1/2
2) Déterminer la(les) stratégie(s) dominante(s), s’il y en a. (2 pts)

Exercice 3 : (06 points)

Soit le tableau suivant retraçant les stratégies de 2 entreprises rivales (X et Y) et les gains qui y

sont 2) Déterminer l’(les) équilibre(s) de Nash. (2 pts)

associés :
Entreprise Y
D E
A (0 ; 3) (4 ; 2)
Entreprise X B (-5 ; 0) (1 ; 4)
C (-4 ; 0) (8 ; -1)
1) Démontrer que le profil de stratégies (A ; D) est un équilibre en stratégies dominantes. (4
pts)
2/2