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1 Sommes
1.1 Définition
Définition 1 - Somme.
• Pour tous zm , . . . , zn P C, avec m ď n deux entiers, la somme zm ` zm`1 ` . . . ` zn sera notée
n
ÿ ÿ
zk ou zk ,
k“m mďkďn
et on lira « Somme pour k allant de m à n des zk ». Le symbole Σ (lire « sigma », lettre majuscule de
l’alphabet grec) indique donc que l’on somme les nombres zk et l’on précise entre quelles valeurs l’indice k
varie (ou dit autrement : les valeurs parcourues par l’indice k).
• Plus généralement, si I est un sous-ensemble fini et non vide de Z et pzi qiPI une famille de nombre complexes
ÿ
indexée par I, on note zi la somme des éléments de la famille pzi qiPI .
iPI
ÿ
Par convention, lorsque I est vide, zi “ 0.
iPI
Notez que cette notation a pour but de préciser le sens de des . . . qui interviennent parfois dans une somme (ou
dans un produit, voir le dernier paragraphe). En particulier, elle va nous ouvrir des possibilités de calculs. La présence
des . . . reste tolérée pour un temps (ou pour des cas simples), mais sera peu à peu délaissée pour le symbole Σ. Dans
tous les cas, ne mélangez pas les deux !
Exemple 2
n 3n´1 ? ?
ÿ 1 1 1 1 1 ÿ ? ? ?
• “ 1 ` ` ` ... ` ` et p “ 5 ` 6 ` . . . ` 3n ´ 2 ` 3n ´ 1.
k“1
k 2 3 n´1 n p“5
ÿ
• Si I “ t1, 5, 7, 13u, alors zi “ z1 ` z5 ` z7 ` z13 .
iPI
• Pour tout nombre complexe z et tous entiers m et n, avec m ď n,
n
ÿ
z “ loomo
z on ` loomo
z on ` . . . ` loomo
z on “ zloooooooomoooooooon
` z ` . . . ` z “ pn ´ m `1 q z.
k“m k“m k“m`1 k“n n´m`1 termes
Règle pour les indices de sommes. Quelle lettre peut-on choisir pour l’écriture d’une somme à l’aide du symbole
ÿ
? En cas de doute, il suffit simplement d’écrire cette somme en utilisant . . ., d’observer quelles variables apparaissent
dans cette écriture et de choisir pour indice de sommation n’importe quelle autre lettre.
100
ÿ 100
ÿ 100
ÿ 100
ÿ
Par exemple, pour « 12 ` 22 ` . . . ` 1002 », on peut choisir n’importe quelle lettre : n2 “ i2 “ k2 “ p2 , . . .
n“1 i“1 k“1 p“1
ÿn ÿn ÿn ÿn
tandis que pour « 12 ` 22 ` . . . ` n2 », la lettre « n » doit être exclue : @n2 ‰ i2 “ k2 “ p2 , . . .
@
n“1 @ i“1 k“1 p“1
Doit-on utiliser des indices différents lorsque plusieurs sommes apparaissent dans un calcul ? Que penser par exemple
ÿn ÿn ÿn ÿn n
ÿ n
ÿ
des écritures suivantes : pak `bk q “ ak ` bk et pak `bk q “ ai ` bj ? Les deux sont convenables
k“1 k“1 k“1 k“1 i“1 j“1
et symbolisent, en dépit des apparences, la même situation :
pa1 ` b1 q ` pa2 ` b2 q ` . . . ` pan ` bn q “ pa1 ` a2 ` . . . ` an q ` pb1 ` b2 ` . . . ` bn q.
ÿ
Théorème 3 - Linéarité du symbole . Soit xm , . . . , xn et ym , . . . , yn des complexes, avec m ď n, et α un
complexe. On a
n
ÿ n
ÿ ÿn n
ÿ n
ÿ
pxk ` yk q “ xk ` yk et αxk “ α xk .
k“m k“m k“m k“m k“m
α ne dépend pas de l’indice k, il peut
donc être sorti de l’environnement Σ.
Changement d’indice. Une même somme peut toujours être écrite de différentes manières, indépendamment du
choix de la lettre-indice, et le passage d’une écriture à une autre est appelé changement d’indice. Deux exemples valent
mieux qu’un long discours :
n
ÿ n´1
ÿ n
ÿ n
ÿ
zk “ z1 ` . . . ` zn “ zp`1 zk “ z0 ` z1 ` . . . ` zn “ zn´p
k“1 p“0 k“0 p“0
Pour n’importe quel changement d’indice, il faut toujours garantir que l’on a ni supprimé ni ajouté aucun terme à la
somme initiale, mais juste modifié la façon de parcourir les éléments de la somme. Il est souvent bon de se rassurer en
vérifiant les termes “extrémaux”.
Sommes télescopiques. Il arrive fréquemment que lors d’une étape d’un calcul on aboutisse à une somme de la forme
¨¨¨
ÿ
« zk`1 ´ zk », dite somme télescopique. Or ces sommes se simplifient extrêmement bien :
k“¨¨¨
n simplification simplification
hkkkkkikkkkkj hkkkkkkkkkikkkkkkkkkj simplification
hkkkkkkkkkikkkkkkkkkj
ÿ
zk`1 ´ zk “ pzn`1 ´zn q ` pzn ´zn´1 q ` pzn´1 ´zn´2 q ` . . . ` pzm`2 ´zm`1 q ` pzm`1 ´zm q “ zn`1 ´ zm .
k“m
n ˆ ˙ ÿ n n n ˆ ˙
ÿ 1 ÿ 1 ÿ 1 1 1
Exemple 5 ln 1 ` “ plnpp ` 1q ´ ln pq “ lnpn`1q et “ ´ “ 1´ .
p“1
p p“1 k“1
kpk ` 1q k“1
k k ` 1 n ` 1
Démonstration.
n
ÿ
• Pour tous m, n P N˚ avec n ě m, soit S la somme k. L’astuce pour déterminer l’expression de S en fonction
k“m
de m et n consiste à écrire cette somme en sens inverse :
S“ m ` m`1 ` ... ` n´1 ` n
S“ n ` n´1 ` ... ` m`1 ` m
Ainsi, en sommant les deux lignes, 2S “ n`m ` n`m ` ... ` n`m ` n`m “ pn ´ m ` 1qpn ` mq
Remarque 7 Notons le lien entre la somme des cubes et celle des entiers consécutifs :
˙2 ˜ ¸2
n ˆ n
ÿ npn ` 1q ÿ
k3 “ “ k .
k“0
2 k“0
1 ´ z n´m`1 z m ´ z n`1
$
n
ÿ & zm ˆ
’ “ si z ‰ 1,
zk “ 1´z 1´z
’
k“m %
n´m`1 si z “ 1.
n
ÿ 1 ´ z n`1
@z ‰ 1, zk “
k“0
1´z
n
ÿ
Démonstration. Posons S “ z k . Le cas z “ 1 étant évident, supposons z ‰ 1.
k“m
Alors
n
ÿ n
ÿ n
ÿ ` ˘
pz ´ 1qS “ z zk ´ zk “ z k`1 ´ z k “ z n`1 ´ z m ,
k“m k“m k“m
Voici une application importante, qui sert entre autre en optique à estimer la superposition d’ondes cohérentes :
1. En faisant apparaître des exponentielles complexes, relier Cn pθq et Sn pθq à des sommes géométriques.
2. En déduire une forme explicite des ces sommes, puis les factoriser avec la technique de l’angle moitié.
3. Résoudre l’équation Sn pθq “ 0, d’inconnue θ P R.
Corollaire 10 - Identité remarquable pour les grands. Soient a et b dans C, ainsi que n P N˚ . On a
n´1
ÿ
an ´ bn “ pa ´ bqp ak bn´1´k q
k“0
Notez que la mise en facteur par pa ´ bq était prévisible puisque le membre de gauche s’annule lorsque a “ b. Ce
type de raisonnement doit devenir systématique et permet de retrouver de nombreuses identités.
2 Sommes doubles
Fréquemment, l’ensemble I indexant une somme est ÿ un ensemble de couples.
ÿ Par j
1 2 ... n
exemple, si I “ J0 ; mK ˆ J1 ; nK “ tpi, jqu0ďiďm , la somme zk sera plutôt notée zi,j . i
1ďjďn
kPI 0ďiďm
1ďjďn 0 z0,1 z0,2 ... z0,n
D’apparence peut-être plus compliquée, cette somme n’est jamais que celle des termes du
tableau à double entrées ci-contre. 1 z1,1 z1,2 ... z1,n
m n
ÿ ÿ .. .. .. .. ..
Que se passe-t-il par exemple quand on multiplie deux sommes ai et bj ? On obtient . . . . .
i“1 j“1
ÿ
en développant une somme de mn termes pouvant être écrite à l’aide d’un seul : m zm,1 zm,2 ... zm,n
ÿm n
ÿ ÿ
ai ˆ bj “ pa1 ` . . . ` am q pb1 ` . . . ` bn q “ a1 b1 ` a1 b2 ` . . . ` am bn´1 ` am bn “ ai bj .
i“1 j“1 1ďiďm
1ďjďn
ÿ m
ÿ n
ÿ ÿ
Théorème 11 - Produit de deux . Pour tous a1 , . . . , am , b1 , . . . , bn P C, ai ˆ bj “ ai bj .
i“1 j“1 1ďiďm
1ďjďn
Sommes doubles. La somme des termes d’un tableau à deux entrées peut être calculée en sommant par paquets
d’abord sur les lignes ou d’abord sur les colonnes.
Somme ÿ
des termes d’un tableau
ÿ carré : Somme des termes d’un tableau
ÿ triangulaire
zi,j aussi notée zi,j . avec diagonale : zi,j .
1ďiďn 1ďi,jďn 1ďiďjďn
1ďjďn
j j
1 2 ... n 1 2 ... n
i n
ÿ
, i n
ÿ
,
/
/
z1,j /
/ z1,j /
/
1 z1,1 z1,2 ... z1,n 1 z1,1 z1,2 ... z1,n
/
/ /
/
j“1 /
/ j“1 /
/
n
n
/
/ /
/
ÿ /
/ ÿ /
/
2 z2,1 z2,2 ... z2,n z2,j /
.ÿn ÿ
n 2 z2,2 ... z2,n z2,j /
.ÿn ÿ
n
j“1 zi,j j“2 zi,j
.. .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . .. /
/ i“1 j“1 . . .
/
/ i“1 j“i
.
/
.
/
/ /
/ /
/
n
n
/
/ /
ÿ / ÿ /
/
n zn,n
/
n zn,1 zn,2 ... zn,n zn,j /
/
/ zn,j /
/
/
- -
j“1 j“n
+ n ÿ
n
+ j
n ÿ
n
ÿ n
ÿ n
ÿ ÿ 1
ÿ 2
ÿ n
ÿ ÿ
zi,1 zi,2 ¨¨¨ zi,n zi,j zi,1 zi,2 ¨¨¨ zi,n zi,j
i“1 i“1 i“1 j“1 i“1 i“1 i“1 i“1 j“1 i“1
ÿ
On traite de la même façon les sommes de la forme zi,j – tableaux triangulaires sans diagonale.
1ďiăjďn
ÿ
Théorème 12 - Permutation des . Pour toute famille pzi,j q1ďi,jďn de nombres complexes :
ÿ n
ÿ n
ÿ n
ÿ n
ÿ ÿ ÿ j
n ÿ n ÿ
ÿ n ÿ n j´1
ÿ ÿ n´1
ÿ n
ÿ
zi,j “ zi,j “ zi,j , zi,j “ zi,j “ zi,j , zi,j “ zi,j “ zi,j .
1ďi,jďn i“1 j“1 j“1 i“1 1ďiďjďn j“1 i“1 i“1 j“i 1ďiăjďn j“2 i“1 i“1 j“i`1
. En pratique . Pour la ÿ
permutation des
ÿ sommes doubles « triangulaires », il est vivement conseillé d’utiliser les
expressions intermédiaires zi,j et zi,j , plutôt que de chercher à retenir les formules précédentes.
1ďiďjďn 1ďiăjďn
Remarque 13 Pour les calculs de sommes doubles, on peut retenir l’idée suivante :
ÿÿ
Quand on ne sait pas quoi faire de deux sommes emboîtées « zi,j », on peut toujours essayer de les permuter !
i j
n ÿ n
ÿ 1
Exemple 14 “ n.
Montrer que
i“1 j“i
j
ÿ
Les sommes de la forme zi,j sont plus courantes qu’il n’y paraît, on les
1ďiăjďn
j
rencontre par exemple naturellement quand on calcule le carré d’une somme. Le calcul 1 2 ... n
i
qui suit repose essentiellement sur l’idée que le tableau ci-contre est symétrique par
rapport à sa diagonale. 1 z12 z1 z2 ... z1 zn
Termes au-dessus Termes Termes au-dessous
de la diagonale diagonaux de la diagonale
˜
ÿn
¸2
ÿn ÿn ÿ
hkkkkikkkkj
ÿ
hkkkkikkkkj
ÿ
hkkkkikkkkj
ÿ 2 z2 z1 z22 ... z2 zn
zk “ zk ˆ zk “ zi zj “ zi zj ` zi zj ` zi zj .. .. .. .. ..
k“1 k“1 k“1 1ďi,jďn 1ďi,jďn 1ďi,jďn 1ďi,jďn . . . . .
iăj i“j iąj
n
ÿ ÿ n zn z1 zn z2 ... zn2
“ zi2 `2 zi zj
i“1 1ďiăjďn
` ˘ ` ˘
Exemple 15 pa ` bq2 “ a2 ` b2 ` 2ab et pa ` b ` cq2 “ a2 ` b2 ` c2 ` 2 pab ` ac ` bcq.
˜ ¸2 Doubles produits
hkkkkkkikkkkkkj
ÿ n
ÿ n
ÿ ÿ
Théorème 16 - Carré d’un . Pour tous z1 , . . . , zn P C, zk “ zi2 ` 2 zi zj .
k“1 i“1 1ďiăjďn
3 Produits
Nous passerons sur les produits plus vite que sur les sommes - il s’agit essentiellement de la même chose !
Définition 17 - Produit. Pour toute famille pzi qiPI de nombres ź complexes indexée par un ensemble fini et non
vide I, le produit de tous les nombres zi , i décrivant I, sera noté zi .
ź iPI
Par convention, lorsque I est vide, zi “ 1.
iPI
n n´m`1 facteurs
hkkkkkkkkikkkkkkkkj
ź
Exemple 18 Pour tout z P C et tous entiers m et n, avec m ď n, z “ z ˆ z ˆ . . . ˆ z “ z n´m`1 .
i“m
Définition 19 - Factorielle.
n
ź
Pour tout n P N˚ , on appelle factorielle n et on note n! l’entier n! “ k “ 1 ˆ 2 ˆ 3 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ n.
k“1
Par convention 0! “ 1. Relation de récurrence. Pour tout n P N˚ , n! “ n ˆ pn ´ 1q!.
n n facteurs
hkkkkkkkkikkkkkkkkj n
ź ź
n
Exemple 21 n “ n “ n ˆ n ˆ . . . ˆ n à ne pas confondre avec n! “ k “ 1 ˆ 2 ˆ 3 ˆ . . . ˆ n.
k“1 k“1
ÿ ź
Attention ! Contrairement au symbole , le symbole n’est pas linéaire. L’analogue du théorème 3
est donné par le résultat suivant.
ź
Théorème 22 - Règles de calculs pour . Soit xm , . . . , xn et ym , . . . , yn des complexes, avec m ď n, et α un
complexe. On a Nombre de kfacteurs
n n n n
hkkik j n
ź ź ź ź ź
n´m`1
pxk yk q “ xk ˆ yk et αxk “ α xk .
k“m k“m k“m k“m k“m
n
ź zi`1 zn`1
Théorème 23 - Simplification télescopique. Pour tous zm , . . . , zn P C, avec m ď n, “ .
i“m
zi zm
ź
Théorème 24 - Permutation des . Pour toute famille pzi,j q1ďi,jďn de nombres complexes :
ź n ź
ź n n ź
ź n ź ź j
n ź n ź
ź n ź n j´1
ź ź n´1
ź n
ź
zi,j “ zi,j “ zi,j , zi,j “ zi,j “ zi,j , zi,j “ zi,j “ zi,j .
1ďi,jďn i“1 j“1 j“1 i“1 1ďiďjďn j“1 i“1 i“1 j“i 1ďiăjďn j“2 i“1 i“1 j“i`1
¨ ˜ ¸2 ˛ ˜ ¸n
n ź
n n n n n
ź ` 2
˘ ź ` 2
˘ ź
n
ź ź ` n 2
˘ ź ` ˘n
Exemple 25 ij “ ij “ ˝i j ‚“ i n! “ i ˆ n!2 “ n!n ˆ n!2n “ n!3n .
1ďi,jďn i“1 j“1 i“1 j“1 i“1 i“1
Exemple 26 - Des fonctions qui échangent sommes et produits. On sait que les fonctions réelles exponentielle et
logarithme interchangent les sommes et produits :
4 Coefficients binomiaux
4.1 Définition et propriétés
En Première, on vous a donné une définition des coefficients binomiaux dans un contexte probabiliste, en lien avec
le comptage de chemins dans certains arbres. On adopte ici une présentation différente et a priori plus féconde.
Définition
ˆ ˙ 27 - Coefficients binomiaux. Pour tous n P N et k P Z, on appelle (coefficient binomial) k parmi n,
n
noté , le nombre
k $
ˆ ˙ & n!
n si 0 ď k ď n,
“ k!pn ´ kq!
k % 0 sinon.
ˆ ˙
n npn ´ 1q ¨ ¨ ¨ pn ´ k ` 1q
Pour 0 ď k ď n, après simplification des factorielles, on a aussi : “ .
k k!
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n n n npn ´ 1q
En particulier, pour tout n P N, “ 1, “n et “ .
0 1 2 2
k 0 1 2 3 4 5 ¨¨¨
n
Formule de Pascal
0 1
1 1 1 Triangle ˆ ˙ ˆ ˙
de Pascal n n
`
2 1 2 1 k k`1
3 1 3 3 1 ˆ
n`1
˙
4 1 4 6 4 1 “
k`1
5 1 5 10 10 5 1
.. .. .
. . Symétrie . .
Démonstration. ˆ ˙ ˆ ˙
n n
(i) Si k ă 0, alors n ´ k ą n et “ “ 0. La raisonnement est analogue si k ą n.
k n´k
ˆ ˙ ˆ ˙
n n! n! n
Si 0 ď k ď n, alors 0 ď n ´ k ď n et “ “ “ .
n´k pn ´ kq!pn ´ pn ´ kqq! pn ´ kq!k! k
˚. Blaise Pascal (1623 à Clermont – 1662 à Paris) est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe et théologien français.
n ˆ ˙
ÿ n k n´k
n
Théorème 29 - Formule du binôme. Pour tous n P N et a, b P C, pa ` bq “ a b .
k“0
k
Exemple 30 Concernant les coefficients, on reconnaîtra les premières lignes du triangle de Pascal.
Pour n “ 2 : pa ` bq2 “ a2 ` 2ab ` b2 . Pour n “ 3 : pa ` bq3 “ a3 ` 3a2 b ` 3ab2 ` b3 .
Pour n “ 4 : pa`bq “ a `4a b`6a b `4ab `b . Pour n “ 5 : pa`bq5 “ a5 `5a4 b`10a3 b2 `10a2 b3 `5ab4 `b5 .
4 4 3 2 2 3 4
n ˆ ˙ n ˆ ˙ "
ÿ n ÿ n 0 si n ě 1
Application 31 Pour tout n P N, “ 2n et p´1qk “
k k 1 si n “ 0.
k“0 k“0
En effet, il suffit d’appliquer la formule du binôme avec pa, bq “ p1, 1q et pa, bq “ p´1, 1q respectivement.
Exemple 32
n ˆ ˙
ÿ n k
n
1. En dérivant la fonction f pxq “ px ` 1q , montrer que pour tous x P R et n P N, k x “ nxpx ` 1qn´1 .
k“0
k
n ˆ ˙
ÿ n
2. En déduire k .
k“0
k
qui montrent comment sont reliées des expressions polynomiales en sin x et cos x avec une combinaison linéaire de sin x,
sinp2xq, cos x et cosp2xq. (Dé)linéariser consiste à trouver des formules similaires pour des puissances plus élevées.
´ π
Exemple 33 Linéariser sin2 pxq et cos2 pxq, ainsi que cos3 pxq et sin3 pxq. Calculer π
3
sin3 pxq dx
6
1
Exercice 34 Pour tout x P R, montrer que sin5 x “ psinp5xq ´ 5 sinp3xq ` 10 sin xq.
16
En effet, pour tout x P R,
˙5
eix ´ e´ix
ˆ
5 Euler
sin x “
2i
Binôme 1 ` ˘
“ e5ix ´5 e3ix `10 eix ´10 e´ix `5 e´3ix ´ e´5ix
32i
1 `` 5ix ˘ ` ˘ ` ˘˘
“ e ´ e´5ix ´ 5 e3ix ´ e´3ix ` 10 eix ´ e´ix
16 ˆ 2i
Euler 1
“ psinp5xq ´ 5 sinp3xq ` 10 sin xq .
16
. En pratique . (Dé-linéarisation d’expressions trigonométriques) Cela est moins courant, mais l’on peut aussi
« dé-linéariser » les expressions trigonométrique, i.e. effectuer la transformation inverse de la linéarisation. Les deux
ingrédients essentiels sont la formule de Moivre et celle du binôme.