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FLERON-VERVIERS 42/7-8
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FL IER 42/7-8

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NOTICE EXPLICATIVE

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CARTE GEOLOGIQUE DE WALLONIE : 1/25.000

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FLÉRON - VERVIERS

Martin Laloux
Service géologique de Belgique
rue Jenner 13 B-1000 Bruxelles.

Léon Dejonghe
Service géologique de Belgique
rue Jenner 13 B-1000 Bruxelles.

Pierre Ghysel
Service géologique de Belgique
rue Jenner 13 B-1000 Bruxelles.

Luc Hance
Service géologique de Belgique
rue Jenner 13 B-1000 Bruxelles.

Photographie de couverture :
Vue sur la Carrière de Trooz.
Synclinal déversé d’En Gelivau dans les grès, schistes
et dolomies de Montfort-Evieux (ME).

NOTICE EXPLICATIVE
1996
Feuille Fléron- Verviers n° 42/7-8

1. Résumé
La feuille Fléron-Verviers est située au centre est de la provin-
ce de Liège. C’est une région aux aspects contrastés et assez divers liés
aux grandes structures de son socle ainsi qu’aux allures particulières
de la Vesdre qui la traverse de part en part. L’ossature du territoire est
constituée par les terrains paléozoïques qui s’étagent depuis le
Dévonien inférieur jusqu’au Westphalien, exploité par les charbon-
nages dans le nord de la feuille jusqu’en 1974. Ces dépôts, plissés et
faillés par l’Orogenèse varisque, appartiennent au Synclinorium de
Verviers.
Ils sont recouverts en discordance par les sédiments du Crétacé
supérieur dans le triangle NW de la carte. Ils constituent une portion de
la crête du Pays de Herve.
Les sables tertiaires se distribuent en placages cantonnés sur
les plateaux ou préservés au creux des dépressions karstiques. Les dé-
pôts quaternaires sont représentés par des alluvions déposées par la
Vesdre et ses affluents dans les vallées ou laissées sur des terrasses qui
trahissent parfois d’anciens méandres abandonnés.
Le Synclinorium de Verviers est constitué du Massif de Herve,
du Massif de la Vesdre et de la Fenêtre de Theux. Ces grandes unités
affleurent sur la feuille où deux accidents majeurs, la faille de Theux au
sud, à faible pente vers le nord, et la faille du Tunnel au nord, à faible
pente vers le sud, définissent une vaste nappe limitée à sa base par une
faille plate. Cette constatation est appuyée par les divers sondages pro-
fonds, les travaux miniers et les profils sismiques réalisés sur la feuille.
C’est le Massif de la Vesdre amendé ici en ce qui concerne sa limite sep-
tentrionale. C’est une nappe complexe formée de plusieurs unités déli-
mitées par des grandes failles ondulantes, à pente générale vers le sud
ou vers le nord. Celles-ci découpent toutes les structures et circonscri-
vent diverses fenêtres tectoniques de plus petite dimension.
Au nord, et sous la nappe, les couches namuro-westphaliennes
du Massif de Herve, inclinant vers le sud, définissent le flanc normal
d’un grand pli ennoyé vers l’ouest, découpé en une série d’écailles im-
briquées .
Au sud, la Fenêtre de Theux s’inscrit dans une vaste dépression
axée sur la vallée de la Hogne. Il s’agit d’une fenêtre tectonique, cir-
conscrite par la faille de Theux. Elle montre un ensemble dévono-car-
bonifère aux couches retournées, dessinant un antiforme synclinal à
coeur namurien dont le flanc sud est très faiblement incliné vers le sud
(au sud de Pépinster) alors qu’à la Havée (coin SE) les couches en po-
sition normale sont inclinées vers le nord. Elles constituent une portion
du flanc inverse d’un grand pli, déformé et cisaillé en plusieurs écailles
par la faille de Theux et ses failles satellites.
Les effets d’une tectonique plus récente se superposent à la dé-
formation varisque sous forme d’un réseau assez dense de fractures et
de failles subverticales, de direction NNW-SSE ou N-S à NNE-SSW
dans le gisement charbonnier. Ces failles découpent l’ensemble des
structures en une succession de horsts et grabens transversaux dont le
plus important est le Graben de La Minerie, au creux duquel se logent
les entités urbaines de Verviers et de Dison.
L’extraction du charbon et dans une moindre mesure des mine-
rais de fer, plomb ou zinc, et l’exploitation de certains niveaux calcaires
ou gréseux à des fins ornementales ou industrielles ont constitué un sec-
teur important de l’économie au cours des siècles passés. Seuls les grès
famenniens et les calcaires carbonifères sont encore exploités à l’heu-
re actuelle.

3
2. Introduction

1. Etablissement de la carte

Le levé de la feuille 42/7-8 Fléron-Verviers a été com-


mandé par le Ministère de la Région Wallonne dans le cadre du
programme de révision des cartes géologiques de la Wallonie, fi-
nancé par la Région Wallonne, en collaboration avec le Service
géologique de Belgique, l’Université Catholique de Louvain,
l’Université Libre de Bruxelles, l’Université de Liège et la
Faculté Polytechnique de Mons. Le levé a été réalisé, à l’échel-
le du 1/10 000, par divers géologues, L. Dejonghe et L. Hance
pour le Dévonien inférieur et moyen et le Frasnien, P. Ghysel et
M. Laloux pour le Dévonien moyen et supérieur, le Carbonifère
et le Crétacé et J. M. Graulich pour le Carbonifère supérieur.
La carte a été élaborée suivant le principe lithostratigra-
phique, en suivant les règles du Code Stratigraphique Inter-
national (HEDBERG, 1976). Priorité est donc donnée aux
caractères lithologiques des ensembles cartographiés, afin de
répondre au souhait du plus grand nombre d’utilisateurs.
Les affleurements sont nombreux, essentiellement con-
centrés sur les versants des cours d’eau, les talus de route ou de
chemin de fer et dans quelques exploitations anciennes ou ré-
centes. Leur qualité est cependant très variable d’un point à
l’autre, suivant le degré d’altération. Au total, près de 3200
points d’affleurements ont été recensés auxquels s’ajoutent des
rapports inédits de J. M. Graulich sur la géologie de l’autoroute
Battice-Prüm entre Dison et Ensival et sur le projet de recouvre-
ment de la Vesdre à Verviers et les documents d’archives des di-
verses sociétés ayant exploité le charbon ou les minerais métal-
liques sur la feuille (cartes, coupes).
Parmi ces données figurent un certain nombre de forages
profonds exécutés par les Sociétés houillères et le Service géo-
logique de Belgique, les forages de reconnaissances effectués
pour le tracé des autoroutes Liège -Aachen et Battice-Verviers-
Prüm et les description des puits et galeries d’exploitation et de
prospections minières. Les descriptions des sondages de recon-
naissance pour le tracé du T.G.V. nous ont aimablement été
communiquées par le Laboratoire de Géologie de l’Ingénieur et
d’Hydrogéologie de l’Université de Liège (Prof. A. Monjoie) et
par la Direction Géotechnique du M.E.T. avec l’accord de la so-
ciété Tucrail. Deux grandes tranchées ont traversé de part en part
la feuille, la tranchée d’adduction d’eau Eupen-Seraing, d’est en
ouest, et la tranchée d’adduction de gaz Visé-Bastogne, du nord
au sud.
L’exploitation des données de la carte pédologique,
l’analyse des caractères géomorphologiques, les renseignements
fournis par les photos aériennes et l’inventaire des phénomènes
karstiques ont permis, suivant les cas, de préciser certains tracés
dans des zones pauvres en affleurements.

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A cet éventail des données, il faut ajouter cinq profils
de sismique réflexion qui ont traversé une portion de la feuille
(fig. 1). La définition obtenue dans les faibles profondeurs s’est
avérée d’une information insuffisante à la cartographie
(DEJONGHE et al., 1989).

Blégny

L4
L5
L5
Herve

Micheroux

Fléron Soumagne L3

Soumagne (2528,28 m)
Ensival
(1020,40 m) Vervier
Soiron (2000 m)
Olne
L2
Pép. 2
la Vesdre (1005,51 m)
Pépinster
Pép. 1 Jonkeu
(1004 m) (1000 m) (34
Tancrémont

Theux

5 km
principaux sondages (profondeur)

L1

La Reid Sp
L3

fig. 1 : Plan de situation des 5 profils sismiques avec situation des


grands sondages (Pép. = Pépinster).

La révision de la carte a abouti à la constitution d’un dos-


sier contenant :
- une minute détaillée des points d’affleurements, réactuali-
sant les données figurant dans le dossier “Minutes de la car-
te géologique de Belgique”, archivé au Service géologique
de Belgique;
- deux cartes géologiques détaillées à 1/10 000;
- deux cartes d’affleurements à 1/10 000.

Ce dossier peut être consulté :


- A la Direction Générale des Ressources Naturelles et de
l’Environnement, Ministère de la Région Wallonne, Service
de documentation, avenue Prince de Liège 15, 5100 Namur,
tél. 081/32.59.73;
- Au Service géologique de Belgique, rue Jenner 13, 1000
Bruxelles, tél. 02/627 03 50.

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2. Précédentes éditions

Le levé de la feuille n°136 Fléron-Verviers de la


première édition de la carte géologique de Belgique à 1/40 000,
publiée par la Commission Géologique de Belgique en 1898,
est l’oeuvre de H. FORIR.
En outre d’autres cartes géologiques plus ou moins
détaillées couvrent en tout où en partie le territoire de la feuille.
Nous ne retiendrons ici que les principales :
- DUMONT (1832) : carte géologique de la province de
Liège (jointe à son mémoire);
- DUMONT (1855) : carte géologique de la Fenêtre de
Theux;
- FOURMARIER (1901, pl. I) : carte géologique de la
Fenêtre de Theux illustrant la partie sur la feuille avec
localisation des affleurements;
- FOURMARIER (1904, pl. V) : carte géologique détaillée
de la feuille;
- FOURMARIER (1905, pl. IV) : carte géologique de
l’ensemble du Massif de la Vesdre et de la partie
septentrionale de la Fenêtre de Theux;
- FOURMARIER (1906, pl. V et VI) : même carte plus carte
géologique de la Fenêtre de Theux;
- HUMBLET (1941, pl. II) : esquisse géologique du Bassin
houiller de Liège à la cote -200 m sous le niveau de la mer
avec les structures de la feuille;
- HUMBLET (1942, pl. I) : esquisse géologique du Houiller
sur la feuille de Fléron;
- ASSELBERGHS (1944, pl. l) : carte géologique de
l’Éodévonien du Massif de La Vesdre. Cette carte est
reprise, à plus petite échelle dans son travail de synthèse en
1946;
- CHAUDOIR & ANCION (1950, pl. I) : esquisse
cartographique du gisement houiller exploité sur la feuille
aux cotes 0, -128, -385 et -485 m sous le niveau de la mer;
- GRAULICH (1975, pl 1) : carte géologique du tronçon
Dison-Verviers de l’autoroute Battice-Verviers;
- GRAULICH (1976, pl 1 à 5) : carte géologique détaillée du
Houiller sur la feuille de Fléron.

3. Cadre géographique et géologique général

La feuille Fléron-Verviers couvre 160 km2 au centre est


de la province de Liège. C’est une région aux aspects
contrastés et assez divers liés aux grandes structures de son

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socle ainsi qu’aux allures particulières de la Vesdre qui la
traverse de part en part. Le point culminant (356 m) se situe à
400 m au NE de la Croix de Fays, sur la feuille de Verviers et
le point inférieur dans la vallée de la Vesdre, à Prayon (90 m).

Au-delà des particularités locales, l’aire étudiée s’étend


sur trois sous-régions séparées par des frontières naturelles
nettes : la crête du Pays de Herve, la vallée de la Vesdre et les
contreforts de l’Ardenne liégeoise. Ces trois bandes, à peu près
parallèles, s’organisent selon l’orientation WSW-ENE des
structures géologiques.

Au nord, le Pays de Herve se singularise par un réseau


particulier de prairies bocagères, que de longues traditions de
cultures fruitières et pastorales ont façonnées et qui subsistent
encore aujourd’hui en dépit des profondes transformations
socio-économiques. C’est un paysage de plateau - ou de ce
qu’il en reste - qui se manifeste par une crête dominante,
prolongée par des ramifications septentrionales, vestige d’une
ancienne structure tabulaire monoclinale dont il ne subsiste
qu’une vague cuesta aux allures profondément échancrées par
l’érosion. Cette crête a définitivement fixé la ligne de
diffluence des écoulements superficiels entre le bassin versant
de la Meuse vers le nord et celui de la Vesdre vers le sud.

Le bord sud de la carte forme, sous l’apparence d’une


bande longitudinale, les contreforts du massif gréso-schisteux
ardennais, aux reliefs adoucis et dont les traditions sylvo-
pastorales ont modelé le paysage en un damier de bois et de
prairies parfois lâche et même déstructuré. La Fenêtre de
Theux s’y singularise par une vaste dépression ouverte au sein
du plateau ardennais : elle y abrite un paysage de type
condrusien, sculpté en alternance par des reliefs et des creux,
aux frontières bien tranchées au nord, plus incertaines au sud.
Elle laisse entrevoir une infime partie de l’extrême complexité
des structures géologiques qui définissent les soubassements du
Synclinorium de Verviers, à propos duquel tant de générations
de géologues ont disserté.

La Vesdre a creusé un profond sillon enclavé entre ces


deux reliefs résistants. La largeur de son lit majeur coïncide
avec l’extension du soubassement schisto-calcaire des
formations du Dévonien moyen et supérieur. Dans la région de
Verviers, le cours d’eau a élargi sa vallée sur un substrat
schisteux plissé et faillé très étendu (Frasnien-Famennien). A
Pépinster, la vallée se réduit à la bande des schistes rouges de
la Formation de Pépinster et à l’ouest, la Vesdre réduit la
largeur de son lit majeur à la bande restreinte des schistes et
des calcaires giveto-frasniens. Le relief de cette unité
morphologique s’apparente peu à la morphologie condrusienne
telle qu’on la connaît dans le Synclinorium de Dinant,
caractérisée par une alternance de bombements au droit des

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anticlinaux gréseux famenniens et de dépressions au coeur des
synclinaux calcaires dinantiens. Ici cette correspondance peut
non seulement ne pas refléter la nature géologique mais encore
s’inverser. Ainsi, par exemple, l’imposante barre longitudinale
famenienne qui s’exprime au travers de toute la feuille
supporte un synclinal calcaire perché à Andrimont, alors
qu’elle s’approfondit sous le synclinal calcaire de La Saute. La
région de Vaux-sous-Olne voit même une inversion du relief
d’un versant à l’autre du “Couloir de Nessonvaux”

BRUXELLES

AACHEN

LIEG
EG
EGE
Feuille
Fléron-Verviers
NAMUR

MONS

DINANT

Carbonifère

Silurien
Ordovicien
Cambrien

fig. 2 : Schéma structural du Paléozoïque de la Belgique.

Les terrains s’échelonnent du Dévonien inférieur au


Westphalien inférieur exploité par les charbonnages, recouverts
en discordance par des dépôts crétacés au nord, et des dépôts
meubles cénozoïques et quaternaires. Les séries paléozoïques
ont été plissées et faillées par l’Orogenèse varisque et
appartiennent au Synclinorium de Verviers (GRAULICH et al.
1984), prolongement oriental du Synclinorium de Dinant.

Le Synclinorium de Verviers est limité à sa base par un


décollement majeur dont l’émergence en surface coïncide avec
une faille de charriage nommée suivant les tronçons, faille
Eifelienne, faille des Aguesses-Asse et faille d’Aachen en
Allemagne.

Le Synclinorium de Verviers est subdivisé en trois


unités qui sont du nord au sud : le Massif de Herve, le Massif
de la Vesdre et la Fenêtre de Theux. Une zone d’écaillage dont
le toit est formé par une faille nommée selon les tronçons
considérés, faille de Magnée, faille de Soumagne, faille de
Soiron ou faille de Fossey, sépare les deux premières unités en
surface. Cette faille se rattache à la faille de Theux. Le Massif
de la Vesdre est donc une nappe de charriage interne au
Synclinorium de Verviers. En pratique, il est à son tour
subdivisé en plusieurs sous-unités sur la feuille du fait,

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notamment, des fenêtres tectoniques reconnues (Soiron, Olne,
Chant des Oiseaux et Fond des Trois-Bois) et amendé quant à
sa limite nord.

Massif de Herve Massif de la Vesdre Fen tre de Theux

NNW SSE

F.
Theux

Tu
F.
n
ne
M F. Theux
ag
l

e

F.
Agu
es
se Sondages de Pépinster
s- Sondage de Soiron
As
se
Sondage de Soumagne

5 km

fig. 3 : Structure simplifiée du Synclinorium de Verviers (voir fig. 22 et


coupe b-b’)

Cette conception du Synclinorium de Verviers n’est pas


partagée par MICHOT (1980,1988,1989). Le désaccord porte
sur l’importance qu’il faut accorder à la faille des Aguesses-
Asse : charriage majeur limitant le Synclinorium de Verviers
au nord (GRAULICH, 1984) ou chevauchement interne au
Synclinorium de Herve (MICHOT). Les différents points de
vues sur la question ont été développés par COEN (1986,
1989), GRAULICH (1986), GRAULICH & DEJONGHE
(1986), MICHOT (1980, 1988, 1989) et HOLLMANN &
WALTER (1995).
Aux déformations liées au raccourcissement varisque
s’est superposé un réseau de failles transversales, globalement
orientées NNW/SSE et liées au système d’effondrement du
Graben du Rhin. Elles semblent avoir pris naissance au
Permien et ont été réactivées à diverses périodes du
Mésozoïque et du Cénozoïque. Certaines étaient encore actives
au cours du Quaternaire récent, ainsi qu’en témoignent les
travaux de FORIR (1906), GRAULICH (1959,1969) et
DEMOULIN (1988). Ce réseau de failles est encore
susceptible de mouvements actuels comme l’indique la
disposition des zones d’intensité macrosismique maximale
relevées pour divers tremblements de terre enregistrés dans
l’est de la Belgique depuis le début du siècle, et le contrôle de
l’activité sismique d’octobre 1989 à avril 1990
(CAMELBEECK, 1990; BLESS et al., 1991).
La couverture crétacée affleure dans la partie nord de la
feuille. Elle est subtabulaire (inclinaison très faible vers le NW)
et recouverte par une épaisseur variable d’argile à silex plus ou
moins consolidée. La couverture tertiaire semble avoir été
piégée dans des poches de dissolution des calcaires et de la
craie. Les alluvions et dépôts de terrasse sont surtout
développés dans les vallées et sur les rives de la Vesdre, de la
Hogne et de la Magne. Enfin, les limons couvrent des étendues
considérables notamment sur substratum calcaire.

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4. Hydrologie.

Le tracé de la Vesdre dans la région suit grossièrement


la limite des terrains dévono-calédoniens de la retombée nord
de l’Anticlinorium de Stavelot, plus précisément dans une
dépression schisto-calcaire et giveto-frasnienne périphérique de
l’Ardenne.

Déjà formé au lendemain du retrait des mers oligocènes,


le cours de la Vesdre se serait surimposé dans le socle
paléozoïque tout en s’adaptant aux différences de résistances
locales des roches. L’encaissement le plus facile du cours d’eau
se marque par un couloir qui coïncide assez bien avec la bande
des schistes et des calcaires giveto-frasniens à structure
verticale.

A cette règle, il convient de relever quelques exceptions,


la Vesdre effectuant trois “incursions” famenniennes de grande
ampleur. Dans la première, après être sortie de l’encaissement
du massif calcaire des Croisiers à l’est, elle s’ouvre sur un
thalweg élargi qui forme le soubassement du centre de
Verviers, tout en s’encaissant au pied des contreforts
famenniens depuis Rénoupré et les Dardanelles jusqu’à
Lambermont. La seconde incursion, tout comme la troisième,
plus à l’ouest, voit la Vesdre traverser et s’encaisser à travers
toute la succession des terrains gréseux famenniens de
Goffontaine à Nessonvaux puis de Trooz à Prayon. Ces
différentes incursions seraient le résultat de la surimposition du
cours tertiaire de la rivière dans le socle, guidé par les accidents
tectoniques transversaux qui affectaient déjà la couverture.

Par ailleurs, les méandres du cours d’eau sont


préférentiellement orientés et étirés selon une direction
localement constante, perpendiculaire à la schistosité et à la
stratification des roches schisteuses famenniennes et giveto-
frasniennes, dont on admet que la résistance à l’érosion est bien
plus faible lorsqu’elles sont attaquées perpendiculairement à la
schistosité.

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2. Lithostratigraphie

1. Introduction

Les formations utilisées ont été définies ou précisées dans


divers travaux :
- Dévonien inférieur : GODEFROID et al. (1994);
- Dévonien moyen : BULTYNCK et al. (1991);
- Dévonien supérieur : COEN-AUBERT & LACROIX
(1979) et THOREZ & DREESEN (1986);
- Carbonifère : PAPROTH et al. (1983a), PAPROTH et al.
(1983b);
- Crétacé : FELDER (1975), ALBERS & FELDER (1979).

1) Des regroupements de 2 ou plusieurs formations se


justifient lorsque les conditions d’affleurement sont
mauvaises ou lorsque les épaisseurs sont insuffisantes.

2) Des modifications ont été apportées aux canevas lithostrati-


graphiques existants avec l’approbation des Commissions
nationales de Stratigraphie : de nouveaux termes de rangs
différents (groupes, formations, membres) ont été créés et
certaines limites, non strictement lithostratigraphiques, ont
été redéfinies.

Les particularités locales propres à chaque unité tectonique


seront soulignées s’y il a lieu, y compris le parautochtone
rencontré dans les grands sondages sous la faille de Theux.

Les noms de lieux cités dans le texte ont été orthographiés


selon la carte IGN et non suivant l’usage local.

2. Description

Formation de Marteau (MAR)

Origine du nom de la formation :


Lieu-dit à l’ouest de Spa.

La formation est essentiellement formée d’une


alternance de schistes (siltites) et de grès fins, bordeaux et
bigarrés, avec de nombreux niveaux celluleux (aspect donné
par la dissolution de nodules carbonatés). Sur la feuille 43/5-6
Limbourg-Eupen, le sommet de la formation présente un faciès
de transition qui annonce la Formation du Bois-d’Ausse avec

11
intercalations de grès grossiers, kaolineux, parfois graveleux,
voire conglomératiques. Les grès vert olive ne sont bien
développés que dans la région de Pépinster au sommet de la
Formation. Ils annoncent le changement latéral de faciès vers la
Formation de Fooz du bord nord du Synclinorium de Dinant à
large dominante verdâtre.

Sur la feuille, la base de la formation est tronquée par la


faille de Theux.
Epaisseur : de 50 à 350 m.
Age : La formation est datée par palynologie du
Lochkovien (voir HANCE et al., 1992).
Utilisation : locale (niveaux gréseux, voir Ressources
minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- versant à l’est de la route Pépinster - Theux, au lieu-dit
Chinhé, après le pont sur le chemin de fer.

Pour en savoir plus :


FOURMARIER (1958)
HANCE et al. (1992)
GODEFROID et al. (1994)
Légende de la carte Légende généralede la carte Asselberghs Hance et al.
1898 1928 1946 1992

Bt (pars) GIVET.
Cb2 VIC
Poudingue de Burnot E3
Poudingue à la base Formation de Vicht
Burnot
EIFEL.

Cb3 Cb2a E1-E2 ACO


PRAGUIEN

Grès de Wépion Grès de Wépion Wépion - Winenne Formation d'Acoz

S3b Complexe
Cb1c SOL
Grès d'Acoz gris du Bois de
Cb2 F. de Solières
Fraipont
schistes, psammites
et grauwackes, grès d'Acoz
Cb1b S3a NON
Grès et grauwacke à Couches d'Acoz F. de Nonceveux
Rensselaria

Cb1 Cb1a S1 BAU


Grès du Bois d'Ausse Grès du Bois d'Ausse Faciès du Bois d'Ausse Formation du Bois d'Ausse
LOCHKOVIEN

Gdb G2 MAR
schistes bigarrés de Fooz schistes de Saint-Hubert
Assise de Fooz Formation du Marteau
et du Marteau

fig. 4 : Position lithostratigraphique des Formations du Dévonien


inférieur et comparaison avec les interprétations précédentes.

Formation du Bois d’Ausse (BAU)

Origine du nom de la formation :


Lieu-dit Bois d’Ausse, à l’est de Sart-Bernard (bord
nord du Synclinorium de Dinant).
La base de la formation est placée à la base de la
première barre plurimétrique de grès grisâtres grenus et
souvent quartzitiques qui font suite à la série à dominante
bordeaux de la Formation de Marteau. Plusieurs niveaux

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conglomératiques à cailloux de quartz sont répartis dans la
partie inférieure. Les grès grenus kaolineux à galets de schiste
(shale) foncé sont particulièrement caractéristiques. Les
couches bordeaux ont un faible développement. Certains
niveaux renferment des nodules carbonatés. Plusieurs niveaux
ont livré une riche macroflore. Étant donné la dominante gréso-
quartzitique, la formation est aisément cartographiable et
repérable dans la topographie.
Epaisseur : de 120 à 250 m.
Age : La formation est datée par palynologie du
Lochkovien supérieur et de la base du
Praguien (Hance et al., 1992).
Utilisation : locale (pierre à bâtir, voir Ressources
minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- talus de la route de Pépinster à Banneux, au lieu-dit Hauts
Sarts;
- les traces d’anciennes exploitations sont bien visibles sur
les versants de la Hogne, au sud de Pépinster.
Pour en savoir plus :
HANCE et al. (1992)
GODEFROID et al. (1994)

Formation de Nonceveux (NON)

Origine du nom de la formation :


Nonceveux, dans la vallée de l’Amblève entre
Remouchamps et Trois-Pont (bord oriental du
Synclinorium de Dinant.

La formation n’est présente que dans l’Unité structurale


de Goé (voir Tectonique). Elle présente un caractère rythmique
prononcé, avec l’empilement d’au moins une dizaine de
séquences. L’épaisseur des séquences varie de 1,75 à 14 m.
Des quartzites de tonalité claire, en bancs métriques à
plurimétriques passent à des grès argileux puis à des schistes
(siltites) gris, bordeaux ou beiges.
Epaisseur : elle ne peut être estimée qu’à partir d’une
coupe géologique (maximum 120 m).
Age : Lochkovien supérieur à Praguien sur base de
la palynologie.
Utilisation : locale (barres de quartzite, voir Ressources
minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- la formation n’est bien exposée que dans la tranchée de
chemin de fer Pépinster - Spa, de part et d’autre de la
borne K1.

13
Pour en savoir plus :
MONSEUR (1959)
HANCE et al. (1992)
GODEFROID et al. (1994)

Formation de Solières (SOL)

Origine du nom de la formation :


hameau de Solières (Ben-Ahin - Huy, bord nord du
Synclinorium de Dinant).

La formation n’a été observée que dans l’Unité structura-


le de Goé (voir Tectonique). Elle est formée de grès quartzi-
tiques et de grès beiges, verdâtres et gris bleu alternant avec des
schistes (shales et siltites) de teinte grise dominante. Les niveaux
à macrofaunes marines sont bien présents, mais leur découverte
nécessite une investigation attentive. Il n’y a pas de caractère
rythmique prononcé. Le développement des teintes grises et les
niveaux à faune marine différencient la formation de celles qui
l’encadrent.
Epaisseur : elle ne peut être estimée qu’à partir d’une cou-
pe géologique (maximum 200 m).
Age : Lochkovien supérieur à Praguien sur base de
la palynologie.
Utilisation : locale.

Affleurements représentatifs :
- versant droit de la Hogne à l’est de la station de Pépinster :
affleurements situés dans les talus d’un chemin serpentant
depuis le chemin du Bois-Robert jusqu’au bas du versant;
- lieu-dit Chant des Oiseaux : plusieurs affleurements sur le
versant droit du ruisseau de Fréri.

Pour en savoir plus :


HANCE et al. (1992)
GODEFROID et al. (1994)

Formation d’Acoz (ACO);

Origine du nom de la formation :


versants de la vallée de la Bième à Acoz (Gerpinnes, bord
nord du Synclinorium de Dinant).

La formation est à large dominante de schistes (shales,


siltites) bordeaux qui incorporent des barres métriques plus gré-
seuses, voire quartzitiques et souvent de teinte claire.

Remarque : les grès et siltites bordeaux avec bancs de


grès blancs qui constituent le sommet de l’Éodévonien à Prayon
(carr. de la Rochette) sont attribués à la Formation d’Acoz, avec

14
réserves. Le faciès ne correspond ni à la Formation de Burnot, ni
à celle de Wépion et la datation palynologique doit être précisée
(voir HANCE et al., 1992, fig.7).
Epaisseur : dans le Massif de la Vesdre, elle est extrême-
ment variable suivant le niveau d’érosion at-
teint avant le dépôt du Conglomérat de Vicht.
A Pépinster, elle est de l’ordre de 50 m.
Age : La formation est datée par palynologie du
Praguien (Hance et al., 1992).
Utilisation : locale (barres de quartzites, voir Ressources
minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- affleurements le long du chemin qui serpente depuis la sta-
tion de Pépinster jusqu’à la Cité en haut du versant.

Pour en savoir plus :


HANCE et al. (1992)
GODEFROID et al. (1994)

Formation de Vicht (VIC)

Origine du nom de la formation :


vallée de la Vicht, dans la localité du même nom
(Allemagne, SE de Stolberg).

Le Conglomérat de Vicht marque le retour de la sédi-


mentation du Dévonien moyen après une lacune qui, selon les
endroits, englobe le sommet du Praguien, l’Emsien et la partie
inférieure de l’Eifelien. Il s’agit d’un conglomérat à éléments
ovaires à pugilaires de quartz et de quartzite et qui incorpore lo-
calement des bancs lenticulaires de grès. Les variations latérales
de faciès de cette formation ont été étudiées par KASIG & NEU-
MANN-MAHLKAU (1969 pp. 342-344). Le Conglomérat de
Vicht constitue un excellent repère cartographique dont le tracé
est parfois bien visible dans la topographie lorsque les couches
sont en dressants.
Epaisseur : de quelques mètres à 21 m.
Age : La formation, fortement diachronique, est da-
tée par palynologie de l’Eifelien supérieur à
Eupen et du Givetien inférieur à Heusy (Hance
et al., 1989, 1992).
Utilisation : locale.
Affleurements représentatifs :
- Pépinster : le conglomérat forme un dressant remarquable,
visible sur les 2 rives de la Hogne et connu sous le nom de
“Mur de Diable”. Les observations sont plus faciles sur la
rive est, à l’extrémité du sentier qui serpente depuis la gare
de Pépinster jusqu’à la cité en haut du versant (fig. 5).

15
fig. 5 : Croquis schématique du contexte géologique du “Mur du Diable”
à Pépinster.

Pour en savoir plus :


KASIG & NEUMANN-MAHLKAU (1969)
BULTYNCK et al. (1991)
HANCE et al. (1996)

Formation de Pépinster (PER)

Stratotype :
localité de Pépinster, affleurements répartis sur les deux
rives de la Hogne.

Cette formation englobe la série terrigène encadrée par le


Conglomérat de Vicht à la base et les calcaires de la Formation
de Névremont au sommet. Elle est particulièrement bien expo-
sée dans la localité type où elle a une épaisseur de 95 à 97 m en-
viron, qui se répartissent comme suit, de bas en haut :
- 1,5 m de schistes (siltites) verts, bigarrés au sommet;
- 10 à 12 m de schistes (siltites) rouges à nodules de carbonates
et de barite, avec localement des grès fins très argileux, gri-
sâtres à rouges;
- Membre d’Heusy : 24 m de grès verts à débris de plantes qui
incorporent 3 niveaux conglomératiques dans les 7,5 m de la
base; le niveau supérieur est carbonaté et fossilifère (rhyn-
chonelles, tentaculites...);
- 60 m environ de schistes (shales et siltites) et de grès fins, de
teinte rougeâtre dominante. Dans la partie supérieure, on
note l’installation progressive de faciès carbonatés fossili-
fères qui annoncent le passage à la Formation de Névremont
sus-jacente. Strincocephalus burtini est présent au sommet.

A l’ouest de Fraipont, on note le développement progres-


sif, dans la partie supérieure de la formation, d’une barre de
quartzites blancs, conglomératiques. Dans les vallées du ruis-

16
seau de Targnon et du Ry de Mosbeux, cette barre atteint une
épaisseur d’une dizaine de mètres. Les grès conglomératiques de
Pépinster, qui affleurent dans la coupe du promontoire sous la
tour des Mazures sur une épaisseur de 3,65 m (COEN-AUBERT,
1969) pourraient en être l’équivalent latéral. Dans la coupe de la
gare de Pépinster, il ne reste qu’un niveau d’une dizaine de cen-
timètres d’épaisseur, visible une dizaine de mètres sous les cal-
caires de la Formation de Névremont. Il a été choisi par FORIR
(1898) comme base de l’étage givetien du fait de la présence de
Stringocephalus burtini et d’Hexagonaria quadrigemina.
Epaisseur : 95 à 97 m à Pépinster.
Age : Eifelien supérieur - Givetien. A Heusy, l’âge
est Givetien indiquant donc un important dia-
chronisme latéral.
Utilisation : locale (voir Ressources minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- Pépinster : tranchée de chemin de fer de la ligne Pépinster -
Spa, au nord de la station de Pépinster;
- Pépinster : versant ouest de la Hogne, au lieu dit Mousset;
- le talus nord de la route Liège-Verviers, au lieu-dit Louhau
(grand virage à l’ouest de Pépinster) montre le sommet de la
formation;
- Heusy : la tranchée de l’autoroute Verviers-Prüm a été illus-
trée par Hance et al. (1989).

Pour en savoir plus :


LIÉGEOIS (1953)
COEN-AUBERT (1969)
COEN-AUBERT (1974)
HANCE et al. (1989)
BULTYNCK et al. (1991)
HANCE et al. (1996)

La description et la distinction des cinq formations sui-


vantes (Névremont, Roux, Presles, Lustin, Aisemont) sur la
feuille sont l’oeuvre de COEN-AUBERT (1974), sous d’autres
appellations, leurs noms ayant été introduits par après.

Il est cependant nécessaire de rappeler que les premières


tentatives de canevas lithostratigraphique pour les couches assi-
gnées à ces formations sont l’oeuvre de FOURMARIER (1954a)
et de DUBRUL (1954).

Dans l’angle SE de la feuille affleurent des couches fras-


niennes dans la partie septentrionale de la Fenêtre de Theux.
GRAULICH (1979) a publié une colonne lithostratigraphique
complète des couches rencontrées lors des travaux du Viaduc de
Polleur (feuille 49/4 Spa). Les Formations de Pépinster, de
Roux, de Névremont, de Presles, de Lustin, d’Aisemont, de

17
Lambermont et de Hodimont y ont été recoupées. Sur la feuille,
seules les Formations de Lustin et d’Aisemont affleurent.
Parmi des grands sondages, seul le sondage de Soumagne
a traversé des couches frasniennes dans le parautochtone. Les
3,5 m de calcaire gréseux à stromatopores massifs surmontant
les couches du Dévonien inférieur sont attribués à la Formation
de Lustin.

Formation de Névremont (NEV)

Origine du nom de la formation :


hameau de Névremont à l’W d’Aisemont dans la com-
mune de Fosses-la-Ville (Prov. de Namur).
Cette formation carbonatée s’individualise pour la pre-
mière fois dans la vallée du Ry de Mosbeux, au sud de Trooz.
Elle est formée, à la base, de quelques mètres de calcaires fins,
laminaires, puis de dolomies finement ou grossièrement recris-
tallisées, à rares bioclastes (crinoïdes) et quelques bancs plus
gréseux. Cet ensemble, épais d’une vingtaine de mètres, sur-
monte une alternance de grès plus ou moins graveleux et de
schistes rouges de la Formation de Pépinster. A l’ouest, dans la
carrière de Prayon (rive nord de la Vesdre), il n’existe que 4 m
de schistes et calcaires entre des grès blancs du sommet de la for-
mation de Pépinster et les calcaires de la Formation de Lustin.
Aucun affleurement significatif ne permet d’illustrer cette quasi
disparition de la Formation entre ces deux observations distantes
de 2,8 km. Elle semble déjà ne plus exister au lieu-dit Les
Croisettes, 800 m à l’ouest du Ry de Mosbeux.
Dans la région de Nessonvaux, la formation peut être
subdivisée en deux unités caractéristiques :
- une unité inférieure, épaisse de ± 20 m, formée de calcaire
gris clair, généralement fin, à fenestrae, souvent laminaire et
parfois bréchique. La dolomitisation affecte l’ensemble à des
degrés divers. Des Stringocephalus burtini, des coraux
(Hexagonaria) et des tabulés sont localement présents;
- une unité supérieure, épaisse de 20 à 30 m, formée de calcai-
re mal stratifié à massif et riche en organismes récifaux, stro-
matopores massifs et branchus, coraux divers (rugueux,
Hexagonaria) et tabulés (Alveolites, Thamnopora, Caliapora,
Scoliopora). C’est la phase récifale de la formation qui peut
être localement envahie par la dolomitisation. Les Stringo-
cephalus burtini peuvent être abondants. Des niveaux légè-
rement gréseux ou argileux sont toujours présents.
Ces deux unités peuvent s’observer jusqu’à l’extrémité
orientale de la feuille, dans la région de Stembert-Renoupré.
Dans la région d’Andoumont, au sud de la feuille, seuls
quelques petits pointements dispersés fournissent des témoins de
ces 2 unités.

18
Epaisseur : environ 40 à 50 m lorsqu’elle existe.
Age : Givetien sur base de la macrofaune.
Utilisation : pierre de taille (voir Ressources minérales et
fossiles).

Affleurements représentatifs :
- le versant est du Ruisseau de Mosbeux (Ry de Mosbeux) offre
une coupe continue des Formations de Névremont, Roux et
de la partie basale de la Formation de Lustin à ± 1 km au sud
du carrefour avec la route Liège-Verviers;
- les talus nord de la route Liège-Verviers montrent de nom-
breux pointements au nord de Pépinster depuis le grand vi-
rage de Louhau jusqu’à l’entrée de Verviers (ancienne car-
rière du Purgatoire);
- la grande coupe du promontoire sous la tour des Mazures est
difficile d’accès mais elle montre toute la formation. Une an-
cienne carrière située au sud de la tour, sur le promontoire,
permet d’en observer la partie inférieure.

Pour en savoir plus :


D’HEUR (1970)
COEN-AUBERT (1974)
COEN-AUBERT et al. (1985)
DEJONGHE (1987)

Formation du Roux (ROU)


Origine du nom de la formation :
Village du Roux dans la commune de Fosses-la-Ville
(Prov. de Namur).
Tout comme la formation précédente, la Formation du
Roux s’individualise pour la première fois dans le Ry de
Mosbeux. Elle est absente à Prayon, à moins qu’elle ne soit
confondue avec celle de Névremont dans l’intervalle schisto-
calcaire signalé. Elle montre déjà toutes les unités qui la carac-
tériseront sur toute l’étendue de la feuille, hormis les épaisseurs
qui s’accroissent d’ouest en est :
- à la base, un épisode terrigène formé de grès micacé, plus ou
moins carbonaté, avec des débris de végétaux. Cette unité,
épaisse de 4 à 5 m sur toute l’étendue de la formation, passe
latéralement à des schistes (shales) carbonatés entre
Pépinster et Ensival (Verviers);
- une unité calcaire, formée dans le Ry de Mosbeux de cal-
caires fins et clairs, bréchoïdes (ép. 3,3 m). Cette unité s’en-
richit progressivement en organismes constructeurs (stroma-
topores, coraux, tabulés) et passe latéralement dans la région
de Renoupré, à l’est sur la feuille 43/7-8 Limbourg-Eupen, à
un niveau de calcaire construit (stromatopores massifs, ru-
gueux massifs et solitaires, tabulés accompagnés de nom-
breux Stringocéphales), épais de ± 8 m;

19
- une unité essentiellement dolomitique, formée de dolomie fi-
nement à grossièrement recristallisée, grisâtre s’altérant en
jaunâtre, et de calcaire dolomitisé, interrompue près de la
base par deux niveaux de calcaire dolomitisé partiellement
construits par des stromatopores massifs (± 4 m). L’épaisseur
de cette unité varie de ± 9 m dans le Ry de Mosbeux à ± 30
m dans la région de Renoupré (20 m à Pépinster).

Dans la région d’Andoumont, au sud de la feuille,


quelques pointements épars de dolomie, situés entre les calcaires
à stringocéphales au nord et les calcaires biostromaux de la
Formation de Lustin, au sud, témoignent de la présence de la for-
mation.
Epaisseur : D’ouest en est, l’épaisseur passe d’environ
17 m à 45 m (lorsqu’elle existe).
Age : Givetien supérieur sur base des macrofaunes
et des microfaunes (conodontes).
Utilisation : locale (voir Ressources minérales et fossiles).

LAMBERMONT
N

AISEMONT

LUSTIN

PRESLES

ROUX

Prayon

NÉVREMONT

Trooz
10m
brachiopodes

tabulés

coraux massifs, fasciculés, solitaires PÉPINSTER

stromatopores massifs, branchus, lamellaires Ensival


-
Lambermont

fig. 6 : Variations d’ W en E des Formations de Névremont, Roux,


Presles, Lustin et Aisemont.

20
Affleurements représentatifs :
- mêmes coupes que pour la formation précédente;
- la plus méridionale des 2 anciennes carrières situées sur le
versant est du ruisseau de Targnon, à ± 300 m au sud de
l’embranchement avec la route Liège-Verviers, montre le
contact avec la Formation de Lustin.

Pour en savoir plus :


D’HEUR (1970)
COEN-AUBERT (1974)
COEN-AUBERT et al. (1985)
DEJONGHE (1987)

Formations de Presles

Origine du nom de la formation :


Presles entre Namur et Charleroi.

Cette formation a été introduite pour désigner l’ensemble


peu épais qui sépare les épisodes carbonatés du sommet du
Givetien de ceux du Frasnien. C’est une unité relativement argi-
leuse caractérisée par un développement important des calcaires
argileux et de dolomies, souvent imprégnés d’hématite ooli-
thique.

A l’ouest de la feuille, dans le Ry de Mosbeux, elle est


formée de calcaire dolomitisé ou argileux, à brachiopodes et
rugueux, ferrugineux avec des ooïdes brisés. A partir de
Goffontaine, et surtout Pépinster, s’intercalent, à la base, de
minces niveaux de schiste (shale) à hématite oolithique (0,20 à
0,30 m) surmontés de niveaux pluricentimétriques de schiste
(shale), de calcaire dolomitisé et de calcaire argileux fort crinoï-
dique.

Cette formation est cartographiée avec la Formation de


Lustin sus-jacente, du fait de sa trop faible épaisseur.
Epaisseur : 2 m.
Age : Frasnien basal sur base des macrofaunes et des
microfaunes (conodontes).

Affleurements représentatifs :
- la formation n’est plus visible aujourd’hui hormis dans des
propriétés privées (ancienne carrière des Golettes) ou des
coupes d’accès difficiles (Mazures).

Pour en savoir plus :


D’HEUR (1970)
COEN-AUBERT (1974)
COEN-AUBERT et al. (1985)
DEJONGHE (1987)

21
Formation de Lustin (LUS)

Origine du nom de la formation :


Lustin dans la vallée de la Meuse, au sud de Namur.
La Formation de Lustin possède des caractères litholo-
giques et fossilifères similaires à ceux de la partie supérieure de
la Formation de Névremont (termes récifaux, calcaires lami-
naires, subnoduleux ou bréchoïdes) ce qui, en l’absence de
coupes continues, peut amener l’observateur à confondre ces
deux unités. Elle a été subdivisée en plusieurs unités faciétales
par COEN-AUBERT (1974).
Elle débute sur l’ensemble de la feuille par un niveau mal
stratifié voire massif constitué de calcaire organoclastique riche
en rugueux (Disphyllum goldfussi), rugueux solitaires (Macgeaa),
tabulés (Thamnopora, Alveolites) et quelques stromatopores la-
mellaires et branchus. Cette unité est surmontée d’alternances de
termes biostromaux (stromatopores massifs, rugueux solitaires
et massifs dont Hexagonaria, tabulés) et de termes de calcaire
fin, gris foncé, souvent subnoduleux et argileux, à faune plus
clairsemée.
La partie supérieure est formée de calcaires fins gris clair,
en bancs moyens à épais (0,20 à 0,50 m) souvent laminaires (la-
minations algaires), avec des fenestrae, des niveaux bréchoïdes
avec quelques bancs à stromatopores massifs et Hexagonaria.
Le nombre de ces bancs augmente de l’ouest vers l’est où l’on
peut observer dans la région des Surdents, à l’est sur la feuille
43/5-6 Limbourg-Eupen, une alternance sur 45 à 50 m d’épais-
seur de bancs à stromatopores massifs (avec Hexagonaria et ta-
bulés) et de calcaires fins et clairs, laminaires et bréchiques.
L’ensemble est chapeauté par une unité biostromale à
stromatopores massifs, nombreux et volumineux à la base, plus
petits et plus rares au sommet, lui conférant un aspect noduleux
typique.
Dans la région d’Andoumont, au sud de la feuille, et dans
la Fenêtre de Theux, quelques pointements de calcaires biostro-
maux ou des blocs tirés des fondations des maisons témoignent
de la présence de la formation. Dans la Fenêtre, les sondages du
viaduc de Polleur (NE de la feuille 49/4 Louveigné) ont montré
que la formation est formée de 12,3 m de dolomies grises ou
ocres surmontées de 30 m de calcaires fins, gris clair à violacés,
souvent laminaires, à coraux et stromatopores et de calcaires
fins, noirs, et noduleux.
Epaisseur : de ± 45 à 50 m à l’ouest (Prayon) à 80 m à l’est
(région des Surdents).
Age : Frasnien sur base des macrofaunes et des mi-
crofaunes (conodontes).
Utilisation : pierre de taille (voir Ressources minérales et
fossiles).

22
Affleurements représentatifs :
- l’ancienne carrière située à Prayon, sur le versant ouest de
la route Prayon-Fléron au-dessus d’anciennes usines est ex-
ceptionnelle pour analyser les unités biostromales de la for-
mation;
- coupe du Ry de Mosbeux;
- ancienne carrière du Targnon;
- mur d‘escalade le long de La Vesdre en contrebas de la gare
de Goffontaine;
- coupe sous la tour des Mazures;
- ancienne carrière Taminon (ou Jaminon) à Pépinster, ac-
tuellement école d’escalade;

Pour en savoir plus :


COEN-AUBERT (1974)
COEN-AUBERT et al. (1985)
CNUDDE et al. (1986)
DEJONGHE (1987)

Formation d’Aisemont (AIS)

Origine du nom de la formation :


village d’Aisemont dans la commune de Fosses-la-Ville.

Cette formation comporte 2 niveaux calcaires, biostro-


maux (respectivement appelés 1er et 2e biostrome par COEN-
AUBERT, 1974) qui encadrent une unité schisteuse plus ou
moins carbonatée. Ces biostromes sont caractérisé par l’appari-
tion et la succession des rugueux massifs des genres Frecha-
straea et Phillipsastrea, précisée par COEN et al. (1976).
1. La formation débute à la base du 1er biostrome. Il s’agit d’un
niveau de calcaires organoclastiques, subnoduleux surmontant
immédiatement les bancs à stromatopores et Hexagonaria du
sommet de la Formation de Lustin. Il est reconnaissable par
la présence d’une semelle montrant de nombreux Frechastraea
rubanés. Les débris fossilifères abondants, peu remaniés, se
composent de tabulés, de coraux branchus et solitaires et de
brachiopodes. L’épaisseur globale de l’unité est variable sur
la feuille (6 m à Prayon, 2 m dans le Ry de Mosbeux, 3 m à
Pépinster, 6 m à Renoupré-Bellevaux).
2. Cette unité est surmontée par un intervalle argileux puis ar-
gilo-carbonaté s’épaississant rapidement d’ouest en est (< à
20 m à Prayon, ± 35 m à Pépinster, 67 m à Renoupré-
Bellevaux). Il s’agit de schistes plus ou moins carbonatés
avec de nombreux brachiopodes, surtout à la base, avec des
passées carbonatées (nodules carbonatés, bancs de calcaires
subnoduleux). Ces dernières acquièrent un plus grand déve-
loppement dans la région d’Ensival-Lambermont, avec
quelques niveaux épais (de 1 à 10 m) de calcaire fin, argi-

23
leux, noir, de calcaire subnoduleux gris et de calcschistes
(shales carbonatés) avec des brachiopodes situés au sommet
de l’unité (entre 6 et 10 m sous le 2e biostrome).
3. Le 2e biostrome est formé d’une masse de calcaire organo-
clastique subnoduleux, gris clair, riche en organismes géné-
ralement remaniés (Frechastraea, Phillipsastrea, rugueux
solitaires, tabulés, localement stromatopores lamellaires et
brachiopodes). Son épaisseur varie de 17 m à l’ouest (Prayon)
à ± 7 m à l’est (Renoupré-Bellevaux). Cette unité constitue
un bon repère cartographique. Elle présente localement, dans
la région comprise entre Pépinster et Ensival-Lambermont,
une composition plus complexe sous forme d’une masse car-
bonatée qui peut atteindre 25 m d’épaisseur, subdivisée par 1
ou 2 intervalles schisteux irréguliers. Les lentilles carbona-
tées supérieures ont une extension latérale limitée et ne sont
pas continues.
Dans la Fenêtre de Theux, les sondages du viaduc de
Polleur montrent les 1er et 2e biostromes (1,65 et 6,65 m), sépa-
rés par 17,1 m de schistes gris avec des niveaux de calcschistes
et de calcaires fins, noirs, avec des brachiopodes. Aucun affleu-
rement n’a été reconnu sur la feuille.
La composition de la formation dans le sondage de
Soumagne a été détaillée par COEN-AUBERT (1974).
Epaisseur : de 25 à 100 m.
Age : Frasnien supérieur sur base des macrofaunes
et des microfaunes (conodontes).

Affleurements représentatifs :
- le versant ouest de la route Prayon-Fléron au nord de l’an-
cienne carrière signalée pour la Formation de Lustin montre
de nombreux pointements du 2e biostrome;
- le talus de la route Liège-Verviers au nord de la gare de
Goffontaine montre les schistes à brachiopodes suivis vers
l’ouest de pointements du 2e biostrome;
- la plus septentrionale des carrières du Targnon montre ce 2e
biostrome dans un environnement tectonique complexe;
- talus nord de la rue des Combattants à Hodimont, à l’est du
passage sous l’autoroute;
- l’échangeur d’accès de l’autoroute à Lambermont (talus
ouest et sous l’autoroute) montre un coeur anticlinal formé
du 2e biostrome.

-Pour en savoir plus :


COEN-AUBERT (1974)
DEJONGHE (1987)

Une importante phase schisteuse assez uniforme surmon-


te le dernier épisode récifal de la Formation d’Aisemont. Elle a
été divisée en deux unités sur une base biostratigraphique : un

24
ensemble inférieur, frasnien, nommé “Schistes supérieurs”
(COEN-AUBERT, 1982) ou “Schistes de Matagne” (DREE-
SEN, 1988) et un ensemble supérieur, famennien, nommé
“Schistes de la Famenne” dans les différents travaux de DREE-
SEN (voir références par après). Hormis sur les niveaux d’hé-
matite, aucune étude lithostratigraphique régionale et détaillée
n’a été présentée sur ce dernier ensemble.
Sur le terrain néanmoins, il n’est possible de distinguer
facilement que deux ensembles aux caractéristiques propres.
- Une partie inférieure constituée de schistes (shales) à no-
dules calcaires et bancs minces de calcaire argileux avec de
nombreux brachiopodes. L’élément le plus typique de cette
unité est cependant un niveau biostromal, rougeâtre, à
Frechastraea et Phillipsastrea, nommé par COEN-AUBERT
(1982) “3e biostrome à Phillipsastrea”;
- Une partie supérieure caractérisée par la présence de plu-
sieurs niveaux d’hématite oolithique au sein de sédiments
schisteux (shales et siltites).
Dans les limites de la feuille, les Formations de Matagne,
de Senzeilles et de Mariembourg ne sont pas reconnaissables. Le
concept de Formation de Barvaux pourrait être utilisé pour l’uni-
té inférieure mais elle présente des caractères propres (présence
d’un biostrome). Les critères macroscopiques de discrimination
retenus par les divers auteurs pour établir une distinction entre
les schistes du Frasnien et du Famennien sont variables et sou-
vent locaux (couleur, composition, granulométrie,...). En pra-
tique, ces critères peuvent exister mais leur évolution est gra-
duelle, sans que l’on puisse placer une limite précise. Deux
nouvelles formations cartographiables, Lambermont et Hodimont,
ont été créées sur base des deux ensembles signalés.

Formation de Lambermont (LAM)

Stratotype :
Localité de Lambermont où est située la coupe type (ta-
lus ouest de la bretelle d’accès à l’autoroute, sortie n° 4,
Lambermont).
La base de la Formation de Lambermont est constituée
par le sommet du 2e biostrome de la Formation d’Aisemont. Elle
se termine sous le premier niveau d’hématite oolithique.
Dans la coupe-type, la formation est exposée sur le flanc
nord d’un anticlinal faillé dont le coeur est occupé par la partie
supérieure du 2e niveau à Phillipsastrea (sommet de la F.
d’Aisemont). Cette coupe est utilement complétée par les nom-
breux petits forages réalisés lors de la construction de l’autorou-
te Verviers-Prüm et pour le projet de canalisation de la Vesdre à
Verviers. Ils ont recoupé l’entièreté de la formation (descriptions
inédites de J. M. Graulich).

25
5

11

fig. 7 : La Formation de Lambermont à Lambermont

De bas en haut :
1. 8 m de shales verts et gris à rares nodules calcaires, brachio-
podes et fenestelles (de 3 à 12 m dans les sondages);
2. 10 m de calcaires argileux, noduleux et de shales noduleux,
rouges et verts, à bioclastes de Frechastraea, avec à la base,
un banc biostromal à Frechastraea et Phillipsastrea (0,10 à
0,50 m) correspondant au 3e biostrome à Phillipsastrea (de
7,35 à 11,25 m dans les sondages);
3. 9,8 m d’alternances de shales et de calcaires noduleux verts,
avec, à 4,6 m de la base, un mince lit de grès fin, micacé;

26
4. 13,7 m de shales gris à lingules et nodules calcaires dans la
partie supérieure;
5. ± 9 m de shales verts, violacés et gris, avec, à la base, de
minces lits de calcaires gris contenant de nombreux brachio-
podes et, au sommet, de nombreux nodules calcaires et lits
plus ou moins continus d’accumulations de brachiopodes.
Ces shales sont couronnés par le premier niveau d’hématite
oolithique.
L’épaisseurs des 3 derniers niveaux varie de 29 à 33 m
dans les sondages.
L’élément le plus caractéristique de la formation est le 3e
niveau à Phillipsastrea et les calcaires noduleux rouges et verts
qui le surmontent. Cet ensemble rougeâtre, plus ou moins épais,
est connu sur toute l’étendue de la feuille. Il est le mieux indivi-
dualisé entre Pépinster et Les Surdents. Il est aussi rencontré
dans la Fenêtre de Theux (ép. 12,60 m, situé 5,0 m au-dessus du
2e biostrome dans les sondages du Viaduc de Polleur) et le par-
autochtone du sondage de Soumagne.
L’intervalle schisteux séparant les 2 biostromes s’épais-
sit latéralement d’ouest en est. Il a une composition variable
comme l’avait déjà souligné DUBRUL (1954 : «faciès de
Chaudfontaine, Verviers et Eupen»). On y trouve des shales no-
duleux à nombreux grands brachiopodes, des shales à lits plus ou
moins continus de calcaire, des shales ou siltites finement mica-
cés à lits de nodules calcaires à brachiopodes ou des shales noirs
à lingules avec tous les intermédiaires possibles.
La limite supérieure, constituée par le 1er niveau d’hé-
matite oolithique est connue depuis Chaudfontaine jusqu’aux
environs de Membach (niveau I de Dreesen, 1982, fig. 3) ainsi
que dans la Fenêtre de Theux (DUSAR & DREESEN, 1976;
GRAULICH, 1979).
Epaisseur : de 50 m à l’ouest de la feuille à 100 m à l’est.
Age : La transition entre le Frasnien et le Famennien
est fixée dans l’intervalle compris entre ce “3e
biostrome“, frasnien, et le premier niveau
d’hématite oolithique, famennien, sur base de
conodontes (COEN-AUBERT, 1974; DREE-
SEN, 1982). Dans la coupe type, MOURA-
VIEFF (inédit) a récolté les premiers cono-
dontes famenniens dans un niveau carbonaté à
une dizaine de mètres sous le sommet de la
formation.
Utilisation : locale (murs, empierrement, etc...). Selon J.
M. GRAULICH (inédit), il est très probable
que les marbres colorés de Verviers exploités
vis à vis du “Casino” et en “Crotte” (DU-
MONT et DAVREUX dans GROESSENS
(1981) proviennent de la semelle calcaire du
3e niveau à Phillipsastrea.

27
Affleurements représentatifs :
- coupe-type;
- rue de la Grappe à Dison, sous la Mission Protestante (3e
biostrome);
- versant ouest du méandre de la Vesdre au nord de
Francomont (multiples pointements);
- Drolenval, rive de la branche ouest du méandre de la Vesdre,
au lieu-dit “Les Douwis (accès privé);
- talus nord de la rue des Combattants à Hodimont, à l’est de
son passage sous l’autoroute;
- talus le long de la voie n°1 de la gare de Verviers;
- sentier public sur le versant boisé au pied de la Cité de
l’Espoir à Renoupré.

Pour en savoir plus :


COEN-AUBERT (1974)
VANGUESTAINE et al. (1983)
DREESEN (1982)

Formation de Hodimont (HOD)

Stratotype :
Localité de Hodimont dans l’agglomération verviétoise
où existent de nombreuses coupes représentatives. La
coupe de référence est située sur le talus ouest de la rue
de la Grappe à Dison (versant rocheux).

Cette unité est formée, à la base, d’environ 34 m de


schistes (siltites) micacés, gris verdâtre, en bancs décimétriques
à pluridécimétriques, avec localement, de nombreux nodules
calcaires décimétriques à brachiopodes et goniatites et plusieurs
niveaux d’hématite oolithique. Il s’agit de bancs souvent lenti-
culaires de calcaires gréseux, bigarrés, à crinoïdes, brachiopodes
et céphalopodes avec des ooïdes ferrugineuses. Ils ne présentent
pas tous une continuité latérale et leur épaisseur peut varier de
l’ordre du décimètre au mètre. La première étude détaillée qui
leur a été consacrée est l’oeuvre de MACAR & CALEMBERT
(1938) qui en décrivent un certain nombre sur la feuille et les si-
tuent stratigraphiquement. Leur étude a été reprise par DREE-
SEN (1982) qui les a analysés sédimentologiquement et biostra-
tigraphiquement. L’étude sédimentologique détaillée montre
que ce sont des niveaux de condensation paléontologique carac-
térisés par la présence de surfaces de ravinement, d’ooïdes, de
pisolithes, d’oncoïdes et d’encroûtements algaires, ferrugineux
et allochtones. DREESEN les a regroupés en quatre niveaux dis-
tincts nommés I, II et III, subdivisé en IIIa et IIIb, sur une base
biostratigraphique. Ils forment de remarquables niveaux repères,
chronostratigraphiques, dans l’ensemble du Massif de la Vesdre
et, pour certains d’entre eux, dans les Synclinoriums de Dinant
et de Namur.

28
- Le premier d’entre eux (I) est le plus caractéristique par la
taille moyenne de ses ooïdes (pisolithiques) et son épaisseur
relativement constante (de l’ordre du mètre). La présence de
brachiopodes et d’Orthoceratidae est à signaler;
- Le deuxième niveau (II) regroupe en réalité un certain
nombre d’occurrences d’hématite oolithique, interstratifiées
dans des calcaires gréseux, subnoduleux, gris bleuté, à bra-
chiopodes et céphalopodes (Orthoceratidae et Cheiloceratidae),
situés dans la même biozone de conodontes;
- Le troisième niveau comprend deux occurrences notées IIIa
et IIIb dont la première, d’épaisseur métrique, est la plus no-
table. Elle est caractérisée par la présence de rhynchonelles
et d’abondants céphalopodes (Cheiloceratidae).

Dans la Fenêtre de Theux, le contenu micropaléontolo-


gique (conodontes) des niveaux d’hématite a été décrit par
DUSAR & DREESEN (1976). Ils y ont reconnu les niveaux
I et II (DREESEN, 1982). Un très beau niveau à goniatites (III ?)
a été repéré le long de la route Polleur-Jehanster, à proximité de
La Havée.

DREESEN (1982, 1984,1989) fixe le niveau IIIa comme


base de la Formation d’Esneux, sur un critère biostratigraphique.
Or, lithostratigraphiquement, le faciès schisteux se maintient au-
dessus de ce banc marqueur sur une épaisseur variable suivant
les endroits, avant d’atteindre le faciès “psammite stratoïde “ ty-
pique. Il s’agit de schistes (siltites) micacés, en bancs épais sou-
lignés ponctuellement par de minces horizons de nodules cal-
caires fossilifères, lumachelliques. Dans le contexte de
plissement intense, ils montrent une schistosité bien marquée. Le
nombre et l’épaisseur des lamines gréseuses tendent à s’accroître
progressivement vers le sommet de cet ensemble.
Epaisseur : de 50 à 110 m.
Age : - Le niveau I représente une condensation de
la partie supérieure et de la partie inférieu-
re des 2 premières biozones à conodontes du
Famennien (Palmatolepis triangularis et
crepida);
- Le niveau IIIa représente une condensation
de la dernière biozone du Famennien infé-
rieur et de la première du Famennien supé-
rieur;
- Le niveau IIIb représente une condensation
de la partie supérieure et de la partie infé-
rieure des 2 premières biozones du
Famennien supérieur.
La présence de la goniatite Cheiloceras dans
ces 2 derniers niveaux en font un important ni-
veau marqueur pour les corrélations interna-
tionales (DREESEN, 1989).

29
Affleurements représentatifs:
- coupe-type;
- coupe-type de la Formation de Lambermont, au nord;
- Verviers, berge de la rive droite de la Vesdre en contrebas de
la rue des Récollets (Renoupré);
- Verviers, aire de l’ancien “bassin de natation “ devenu un
terrain de motocross (quartier des Gris Chevris);
- Basse-Fraipont, début du sentier pédestre du Thier de Hansé
(El Chin’hotte);
- Lambermont, vallon du ruisseau de Fiérain au pied du lotis-
sement de Wazai.

Pour en savoir plus :


MACAR & CALEMBERT (1938)
DREESEN (1982)
DREESEN (1989)

Formation d’Esneux (ESN)

Origine du nom de la formation :


Village d’Esneux, dans la vallée de l’Ourthe.

Cette formation correspond aux “psammites stratoïdes“


de la littérature. C’est une succession rythmique en bancs
d’épaisseur relativement constante (pluricentimétriques à déci-
métriques, localement pluridécimétriques) de grès fins plus ou
moins argileux, peu micacés, de couleur généralement gris oli-
ve, séparés par des joints argileux minces. Cette lithologie est le
siège de plis serrés (plis en chevrons) affectés des stries de glis-
sement banc sur banc. L’épaisseur de cette formation est de ce
fait malaisée à évaluer.

Dans la région de Trooz existe un faciès particulier au


sommet de la formation, constitué de bancs de grès quartzi-
tiques, pluridécimétriques, avec un horizon de petits pseudono-
dules.
Epaisseur : de 25 m à l’ouest à 150 m maximum à l’est en
considérant l’enveloppe du plissement.
Age : Cette formation peut être placée dans le
Famennien supérieur sur base de la datation
des formations qui l’encadrent.

Affleurements représentatifs :
Cet ensemble géologique homogène, résistant bien à
l’érosion, marque d’une empreinte particulière les rives des
cours d’eau par de longs et imposants développements rocheux
de couleur brun rouge foncé à noire :
- falaises escarpées sur la rive droite de la Vesdre, dominant
de manière continue les villages de Trooz et de Prayon;

30
- promontoires rocheux sur les deux versants de la route de
Prayon à Fléron;
- escarpement rocheux le long de la rue du ruisseau à
Nessonvaux ;
- talus sud puis ouest de la route Liège-Verviers dans le grand
virage à l’est de Trooz sous le Château des Roches (faciès
particulier);
- falaise le long de la route Liège-Verviers, à l’extrémité
orientale du Bois de Longtra (magnifique anticlinal);
- extrémité nord du versant rocheux de la rue de la Grappe à
Hodimont;
- “Chemin des Dardanelles” à Verviers;
- affleurements situés au fond du vallon au nord de la Chapelle
de Renoupré.

Formation de Souverain-Pré (SVP)

Origine du nom de la formation :


Localité de Souverain-Pré dans la vallée de l’Ourthe.
Au sein de l’ensemble gréseux et schisteux du Famennien,
se détache une formation particulière qui marque un arrêt provi-
soire de la sédimentation terrigène au profit d’un épisode carbo-
naté assez nettement tranché.
Il est caractérisé par la présence de nodules pluricentimé-
triques de calcaire fin, crinoïdique, gris bleuté, dans des grès fins
ou des siltites argileuses. Les nodules sont alignés suivant la stra-
tification et déformés suivant la schistosité. Les affleurements
altérés ont un aspect celluleux typique. Sur la feuille, la forma-
tion s’individualise dans la région de Trooz et s’épaissit gra-
duellement pour atteindre environ 80 m à Andrimont. Elle atteint
cependant sa puissance maximale (± 100 m) sur le tronçon de
Nessonvaux à Halinsart. La coupe montre 4 horizons carbonatés
séparés par des épisodes gréseux similaires à ceux de la
Formation d’Esneux.
Dans la partie NE de la Fenêtre de Theux sur la feuille, la
formation, non observée, devrait présenter le même faciès
que celui décrit sur la feuille 49/3-4 (FOURMARIER, 1949,
DREESEN, 1978) : nodules calcaires dans une matrice schisto-
gréseuse. Son épaisseur est de 6 m à Franchimont (feuille 49/4
Louveigné).
GRAULICH (1984) assigne à la formation les quelques
mètres de dolomie fine à crinoïdes et gros noyaux d’anhydrite
reconnus dans le sondage de Soumagne entre 1986,5 et
1990,04 m.
Epaisseur : 100 m maximum.
Age : Famennien supérieur par conodontes (biozone
à Palmatolepis marginifera et base de la bio-

31
zone à Scaphignathus velifer). La présence de
foraminifères est à signaler.
Utilisation : locale (voir Ressources minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- l’assise du château des Roches à Trooz est taillée dans cette
formation;
- les sentiers de promenade surplombant la voie de chemin de
fer au sud d’Halinsart illustrent les 4 horizons décrits;
- le sentier promenade sur la rive ouest de la Vesdre, au nord
de la ferme de Goffontaine, montre l’entièreté de la forma-
tion;
- l’affleurement situé aux pieds de la façade est de l’église de
Dison est important. Il s’agit en effet d’un des niveaux qui
ont été confondus avec les calcaires de la Formation de
Dolhain lors du tracé de la carte par FORIR (1898,
noté Fa2d). Il contient des foraminifères étudiés par
BOUCKAERT, CONIL & THOREZ (1967) et se poursuit le
long du talus de la voie d’accès de l’autoroute étudié par
DREESEN (1975);
- route d’accès à la Cité de l’Espoir à Andrimont.

Pour en savoir plus :


BOUCKAERT, CONIL & THOREZ (1967)
DREESEN (1975)
DREESEN (1978)
DREESEN (1986)

Formations de Montfort et d’Évieux (ME)

Origine du nom des formations :


Localités de Montfort et Évieux, dans la vallée de
l’Ourthe.
Sous ce vocable sont regroupées les diverses unités de
l’ensemble détritique terrigène compris entre la Formation de
Souverain-Pré et les calcaires à stromatopores de la Formation
de Dolhain.
Les études menées par THOREZ et ses collaborateurs ont
conduit à diviser cet ensemble en 6 formations et une douzaine
de membres. Ceux-ci s’organisent entre eux de manière com-
plexe selon un modèle sédimentaire et paléogéographique de
type littoral, caractérisé par de rapides variations de faciès. Leur
reconnaissance nécessite une étude détaillée sur des affleure-
ments relativement continus. La surface cartographiée n’offre
pas de coupe continue. Les affleurements sont généralement lo-
calisés dans d’anciennes petites carrières, sur les talus de routes
ou de chemins ou sur les versants des cours d’eau. L’application
stricte du canevas lithostratigraphique de THOREZ et al. (1977)
est donc très malaisée.

32
Sur la feuille, trois unités se dégagent sans qu’il soit pos-
sible d’en préciser les transitions.

Unité A : à la base existe une unité homogène de 10 à 15 m


de puissance en bancs réguliers de grès fins micacés similaires à
ceux de la Formation d’Esneux. Ils s’en distinguent toutefois par
l’abondance des structures sédimentaires, laminations obliques,
convoluées, et rides de courants;

Unité B : elle est formée de successions de couches mas-


sives et lenticulaires de termes gréseux micacés et feldspa-
thiques, granoclassés et caractérisés par des laminations croi-
sées, obliques ou parallèles et des structures en auge et
mamelons. Ces successions sont interrompues par des épisodes
silteux laminaires ou dolomitiques ou par des niveaux à nodules
carbonatés organoclastiques (crinoïdes, brachiopodes). C’est
dans cette unité qu’il est possible d’observer plusieurs niveaux
spectaculaires de figures de charges et de pseudonodules (sensu
MACAR, 1963). Sa partie sommitale est marquée, dans la car-
rière de Trooz, par la présence de bancs plurimétriques de quart-
zite gris bleu.

Unité C : elle est soulignée par l’apparition régulière de


bancs de teinte bigarrée rougeâtre et verdâtre (grès ou schistes)
dans un ensemble rythmique. La partie supérieure est la plus ca-
ractéristique. Il s’agit d’alternances de grès à feldspaths en bancs
épais (pluridécimétriques à métriques), souvent lenticulaires et
bioturbés, de schistes (siltites et shales), gris sombre à noir ou
rougeâtre, avec intercalations de bancs carbonatés (grès dolomi-
tiques, grès calcaires, calcaires gréseux, dolomies gréseuses, mi-
cacés, et dolomies finement cristallisées, noires) décimétriques à
métriques. La fréquence des horizons carbonatés croît vers le
haut de la série. Certains de ces bancs contiennent de nombreux
ostracodes (dont Cryptophyllus) et de nombreux végétaux. Dans
la carrière de Trooz, on peut aussi noter la présence de niveaux
charbonneux (millimétriques à centimétriques).

D’importantes variations latérales de faciès existent ce-


pendant. Ainsi le flanc nord du Synclinal de Goffontaine-
Nessonvaux est caractérisé par l’abondance des horizons carbo-
natés sous forme de niveaux noduleux, de bancs de grès
carbonatés et dolomitiques, de calcaires gréseux ou de siltites
carbonatées, souvent finement laminaires, avec des bioturba-
tions nombreuses et variées et des passées riches en nombreux
brachiopodes. Ce faciès affleure de manière discontinue sur le
versant nord de La Vesdre entre Nessonvaux et Goffontaine.
L’accès aux affleurements est toutefois difficile. Certains au-
teurs ont rattaché les parties les plus noduleuses de l’ensemble
considéré ici à la Formation sous-jacente de Souverain-Pré. Il
s’agit de bancs épais (métriques à plurimétriques) de grès argi-
leux, souvent laminaires, avec de nombreux nodules calcaires
(décimétriques à pluridécimétriques) alignés suivant la stratifi-

33
cation. Certains nodules montrent des laminations, sans qu’elles
soient marquées dans la matrice, d’autres sont formés d’une ac-
cumulation de brachiopodes. Hormis leur caractère noduleux,
les faciès carbonatés ne ressemblent cependant en rien aux ni-
veaux typiques de la Formation de Souverain-Pré.
Epaisseur : ± 350 m.
Age : Cette formation est datée du Famennien supé-
rieur sur base des microfaunes.
Utilisation : exploité dans la carrière de Trooz pour la pro-
duction de granulat (voir Ressources miné-
rales et fossiles).

Affleurements représentatifs :
- l’observation du front de taille de la carrière de Trooz depuis
la route Liège-Verviers montre la partie supérieure de l’uni-
té cartographiée. La partie basale peut être observée le long
du sentier menant de Trooz à En Mazouhé, au sud de la voie
ferrée. Plusieurs affleurements quasi continus y montrent de
remarquables niveaux à pseudonodules étudiés par MACAR
(1963). D’anciennes carrières situées sur le versant ouest du
chemin, au nord de la voie ferrée, permettent de compléter
l’observation;
- le sentier promenade sur la rive ouest de la Vesdre, au nord
de la ferme de Goffontaine, montre de nombreux affleure-
ments significatifs;
- le versant escarpé du méandre de la Vesdre entre
Goffontaine et Nessonvaux expose le long de la route de
nombreux affleurements significatifs;
- les talus est et ouest de la rue Froidbermont menant de la
vallée de la Hazienne à Olne ont été étudiés par CONIL
(1964). Les affleurements illustrent la partie sommitale de la
formation;
- Dison, talus du sentier de randonnée d’Al Pisseroule.

Pour en savoir plus :


CONIL & GRAULICH (1963)
MACAR (1963)
CONIL (1964)
DREESEN (1975)

Formation de Dolhain (DOL)

Origine du nom :
Environs de Dolhain où la formation est la plus caracté-
ristique (feuille 43/5-6 Limbourg-Eupen).

Cette formation est caractérisée par l’existence de 3 épi-


sodes carbonatés, biostromaux (denses en organismes) qui tran-
chent au sein des séquences schisto-gréseuses (shales et siltites,
micacés, gris olive, avec de fines lamines gréseuses) :

34
FORMATION
DES DOLOMIES DE LA VESDRE

FORMATION DE LANDELIES

FORMATION
DE PONT D'ARCOLE

FORMATION D'HASTIERE
FORMATION DE DOLHAIN

Dolhain gare

stromatopores
coraux
brachiopodes
crinoïdes

10 m

FORMATION D'EVIEUX

Dolhain tranchée
fig. 8 : La Formation de Dolhain, à Dolhain (feuille 43/5 Limbourg)

35
1. Le 1er biostrome est formé d’une couche de calcaire bioclas-
tique de 0,50 m d’épaisseur située à la base ou au sommet
d’un niveau gréseux d’environ 1,80 m. Il est reconnaissable
par la présence de grands coraux (Palaeosmilia aquisgra-
nensis) et de stromatopores lamellaires;
2. Le 2e biostrome est un grès calcaire, bioclastique, d’environ
2 m d’épaisseur, avec de nombreux stromatopores lamellaires
et en boules et des coraux (Palaeosmilia aquisgranensis);
3. Le 3e biostrome («Biostrome principal de la Vesdre») est un
ensemble de calcaires gréseux et noduleux surmontés de cal-
caires crinoïdiques, en bancs pluridécimétriques, entrecou-
pés d’intercalations argileuses. Les stromatopores (lamel-
laires et en boules), les coraux (Palaeosmilia aquisgranensis,
Campophyllum flexuosum) et les tabulés (Syringopora,
Yavorskia) sont abondants. Son épaisseur est d’environ 20 -
25 m. Il constitue un excellent repère cartographique.

Cette formation a été rencontrée à l’extrémité nord de la


Fenêtre de Theux et dans les sondages de Fays et de Jonkeu, sous
la faille de Theux. Elle n’a pas été reconnue dans les sondages de
Soiron et Soumagne car les couches sous le niveau des shales de
la Formation de Pont d’Arcole sont dolomitisées.
Epaisseur : de 30 à 40 m.
Age : La microfaune et la macrofaune indiquent un
âge famennien supérieur («Strunien», sous-
zone à foraminifères Df3).
Utilisation : pierre de taille (voir Ressources minérales et
fossiles).

Affleurements représentatifs :
- la coupe la plus complète est celle située rue Trauty à Dison,
formant le talus nord d’un parking face aux bâtiments de la
société Interlac (1er, 2e et 3e biostrome);
- quelques beaux affleurements sont encore visibles au pied
de l’église de Soiron.

Pour en savoir plus :


CONIL (1964)
FOURMARIER & CONIL (1964)
CONIL & GRAULICH (1970)
BOONEN & VAN STEENWINKEL (1980)

Groupe de Bilstain (BIL)

Origine du nom :
Environs de Bilstain où les formations de base du groupe
sont le mieux exposées (feuille 43/5-6 Limbourg-Eupen).

Les Formations d’Hastière, de Pont d’Arcole et de


Landelies, très peu épaisses, ont été regroupées avec la Formation

36
des Dolomies de la Vesdre. Le groupe de Bilstain, ainsi défini,
affleure sur toute l’étendue du Synclinorium de Verviers (les di-
vers composants de ce groupe ont été rencontrés dans les son-
dages de Fays, de Jonkeu, de Soiron et de Soumagne sous la
faille de Theux).

Formation d’Hastière
Origine du nom :
Localité d’Hastière-Lavaux dans la vallée de la Meuse.

Cette formation est formée de calcaires (calcarénites),


plus ou moins crinoïdiques, en bancs métriques à plurimétriques,
gris bleu foncé, sur 5,75 m, surmontés par environ 1,50 m de cal-
caires plus argileux, en bancs pluridécimétriques, subnoduleux
au contact de la Formation de Pont d’Arcole. Elle est très rare-
ment visible.
Epaisseur : 7, 25 m.
Age : La microfaune et la macrofaune indiquent un
âge hastarien inférieur (Tournaisien, sous-
zone à foraminifères Cf1α, α’).
Utilisation : locale (voir Ressources minérales et fossiles).

Formation de Pont d’Arcole


Origine du nom :
grotte de Pont d’Arcole, sur la route reliant Hastière-
Lavaux au hameau d’Insemont.

Aucun affleurement de cette formation n’est actuelle-


ment visible sur la feuille. Sa présence a été signalée par FOUR-
MARIER (1928), le long de la route Nessonvaux- Olne, à hau-
teur du 1er carrefour vers l’ouest au nord du cimetière, et par
GRAULICH (1975) lors des travaux de l’autoroute Verviers-
Prüm sur la bretelle de la sortie vers Dison. Quelques pointe-
ments sont signalés dans les archives du Prof. CONIL à l’U.C.L.
Ils ont été mis au jour lors des fouilles de la tranchée DISTRI-
GAZ (Visé-Bastogne) au droit du passage sous la rue de
Xhendelesse à Soiron, Il s’agit d’un ensemble de schistes fins
(shales), gris brun à noirs, de calcschistes avec des nodules cal-
caires et, au sommet, de bancs de calcaires, gris sombre, de plus
en plus serrés.
Epaisseur : ± 7 m.
Age : La microfaune et la macrofaune indiquent un
âge hastarien (sous-zone à foraminifères
Cf1α’’).

Formation de Landelies
Origine du nom :
Commune des bords de la Sambre, au SW de Charleroi.

37
Les affleurements de cette formation sont actuellement
réduits mais les traces de son exploitation sont nombreuses
(dalles, seuils de fenêtres etc...). Elle est formée de calcaires (cal-
carénites), crinoïdiques, gris foncé, argileux à la base puis en
bancs épais (pluridécimétriques à plurimétriques), de plus en
plus dolomitisés au contact avec la formation suivante. La pré-
sence de cordons alignés montrant des articles de crinoïdes mil-
limétriques, des coraux (dont Syphonophylia) et des brachio-
podes brisés est une de ses caractéristiques. La partie supérieure
est marquée par la présence de nombreux nodules centimé-
triques de calcite blanche. Il est malaisé d’en définir une limite
supérieure du fait de la dolomitisation.
Epaisseur : de 4 à 10 m sur la feuille.
Age : La macrofaune et la microfaune indiquent un
âge hastarien (sous-zone à foraminifères
Cf1α’’).
Utilisation : pierre de taille (voir Ressources minérales et
fossiles).

Formation des Dolomies de la Vesdre


Origine du nom :
vallée de la Vesdre (BOONEN, 1979). L’auteur n’ayant
pas indiqué de coupes de référence, sa base peut être dé-
finie dans la coupe à 500 m au nord de la gare de Dolhain.
Son sommet peut être défini dans la carrière de Walhorn
(feuille 43/2, Raeren) où son contact avec la Formation
de la Brèche de la Belle-Roche est le plus caractéristique.

Il s’agit de dolomies et de calcaires plus ou moins com-


plètement dolomitisés avec plusieurs niveaux de nodules de
cherts, alignés parallèlement à la stratification, et de nombreux
nodules de calcite, dolomite et quartz (cm à dm).

La base de la formation montre des dolomies grossière-


ment recristallisées, gris brun, parfois crinoïdiques, en bancs
épais à massifs surmontant les calcaires dolomitisés de la
Formation de Landelies. La présence d’un niveau métrique à
fantômes d’ooïdes dans une ancienne petite exploitation isolée
au SE de Froidbermont est à signaler.

La partie supérieure des dolomies est constituée d’alter-


nances plurimétriques de dolomies grossièrement recristallisées,
gris clair, faiblement bioclastiques (crinoïdes, coraux, tabulés et
brachiopodes, partiellement ou totalement silicifiés), en bancs
pluridécimétriques à plurimétriques, avec souvent des lamina-
tions obliques, et de dolomies finement recristallisées, gris fon-
cé à noires, en bancs minces voire laminaires. Des nodules sili-
ceux, souvent formés d’un coeur de calcite ou de dolomite
entourés d’un anneau de lutécite et/ou de quartzine, forment des
bandes quasi continues, alignées parallèlement à la stratification

38
et associées à des nodules de cherts. Ces nodules siliceux
sont interprétés comme des pseudomorphoses d’anhydrite
(SWENNEN & VIAENE, 1986).

Le sommet de la formation est bien exposé dans les alen-


tours de la carrière du Bay-Bonnet (Magnée). Il s’agit d’un ni-
veau plurimétrique de calcarénite fine et de calcilutite bioclas-
tiques, gris sombre à noire, en bancs épais, irrégulièrement
dolomitisées (de 5 à 10 m d’épaisseur). Le long de la route
Nessonvaux-Olne, au sud d’Olne, le sommet de la formation est
apparemment formé d’une brèche à blocaux millimétriques à dé-
cimétriques de dolomie sombre dans une matrice dolomitique
gris brun (pointements isolés entre les dolomies au sud et la
brèche calcaire de la Formation de la Belle-Roche, au nord). Il
s’agirait de la dernière occurrence du Membre de Walhorn,
sommet de la Formation des Dolomies de la Vesdre vers l’est
(brèche à blocaux millimétriques à décimétriques de dolomie
sombre dans une matrice dolomitique fine, gris brun.). Ce
membre n’existe plus au Bay-Bonnet.

Dans la Fenêtre de Theux COEN et al. (1982) ont subdi-


visé la formation en 5 unités qui sont, de bas en haut :
- dolomies noires, crinoïdiques (I);
- dolomies claires (II);
- dolomies litées à fantômes d’oolithes et stratifications
obliques (III);
- dolomies massives, plus ou moins crinoïdiques (IV);
- dolomies crinoïdiques à cherts et Syringopora silicifiés (V).

Ces dolomies peuvent facilement être confondues et l’ont


été dans le passé avec des dolomies résultant de la dolomitisation
intense des calcaires de la Formation de Lives et de Seilles liée
aux fractures transversales et longitudinales. Cet aspect est plus
amplement détaillé dans la partie tectonique.
Epaisseur : Aucune coupe permettant d’en mesurer
l’épaisseur sur le terrain n’est connue dans le
Massif de la Vesdre, du fait du jeu des nom-
breuses failles. Son épaisseur ne peut donc être
estimée qu’à partir de la carte géologique ou
d’une coupe déduite de cette carte (maximum
150 m ).
Age : Dans le Massif de la Vesdre, les foraminifères
conservés dans le premier niveau de nodules
de cherts, situés à quelques 20 m de la base de
la formation indiquent un âge hastarien supé-
rieur, (sous-zone à foraminifères Cf1α’’’).
Ceux conservés dans les cherts de la partie su-
périeure de la formation indiquent un âge
Moliniacien inférieur (Viséen, sous-zone à fo-
raminifères Cf4α2), de même que ceux pré-

39
sents dans les calcaires dolomitisés du sommet
de la formation au Bay-Bonnet (sous-zone
Cf4α2).
Dans la Fenêtre de Theux, les conodontes pré-
sents dans les unités IV et V indiquent un âge
Ivorien.
Utilisation : pavés, granulat (voir Ressources minérales et
fossiles).

Affleurements représentatifs du groupe :


- les affleurements des Formations d’Hastière et de Landelies
ne sont plus visibles que dans des propriétés privées;
- les affleurements de dolomie sont très nombreux. Citons
entre autres le talus nord puis ouest de la route de Prayon à
Fléron entre Tri-Mottet et la carrière (rue de Bay-Bonnet) et
la base du mur d’enceinte de l’Église de Forêt.

Pour en savoir plus :


CONIL (1964)
CONIL & GRAULICH (1970)
GRAULICH (1979)
BOONEN (1979)
SWENNEN & VIAENE (1986)
SWENNEN et al. (1988)

Groupe du Bay-Bonnet (BBN)

Stratotype :
Affleurements situés dans les environs de la carrière du
Bay-Bonnet, le long de la route qui relie Trooz à Fléron.
Ce groupe englobe les Formations de la Brèche de la
Belle-Roche, de Terwagne et de Moha. Elles ont été regroupées
du fait de la faible épaisseur des deux premières et du manque de
critère permettant de distinguer les deux dernières hors du
contexte d’une carrière.

Formation de la Brèche de la Belle-Roche


Origine du nom :
Carrière de la Belle-Roche, située à Comblain-au-Pont,
sur la rive droite de l’Ourthe.
Il s’agit d’une brèche sédimentaire, calcaire et polygé-
nique. Elle montre une variation de faciès de l’est (Dison) vers
l’ouest (Bay-Bonnet). A Dison, il s’agit d’une brèche à éléments
subangulaires (mm à dm) jointifs et non jointifs (texture chao-
tique), de couleur gris brun clair tranchant sur une matrice ou ci-
ment de calcilutite gris foncé. La structure est grossièrement
stratifiée à massive. A Bay-Bonnet, l’intervalle est formé d’une
unité inférieure du même type qu’à Dison, d’une unité non bré-

40
chifiée d’environ 4 m d’épaisseur formée de calcilutite noire en
bancs épais et d’une unité supérieure formée de calcaire bré-
choïde (à intraclastes) passant graduellement vers le haut aux
calcaires de la Formation de Terwagne. Les blocaux représen-
tent diverses lithologies (calcilutites laminées, calcarénites bio-
clastiques, calcarénites à ooïdes...). Des pseudomorphes de gyp-
se et d’anhydrite y sont présents. La matrice contient des
bioclastes (ostracodes, foraminifères).

La formation a été rencontrée sous forme de pointements


disséminés dans la Fenêtre de Theux à l’est de la Hogne.

Elle n’existe pas dans les parautochtones des sondages de


Soiron et de Soumagne où la Formation de Terwagne surmonte
directement les dolomies.
Epaisseur : de 20 à 30 m.
Age : Cette formation est attribuée au Moliniacien,
par comparaison avec les unités qui l’enca-
drent.

Formation de Terwagne
Origine du nom :
Localité de Terwagne, dans la commune de Clavier.

La brèche passe graduellement à des calcaires gris foncé


à noirs, en bancs minces (quelques fois laminaires) à très épais,
de la Formation de Terwagne. Ceux-ci sont formés de séquences
métriques à plurimétriques de calcaires (calcarénite - calcilutite)
comportant des termes à intraclastes, bioclastes, ooïdes et struc-
tures cryptalgaires. On note la présence d’au moins 3 niveaux
conglomératiques, pluridécimétriques, contenant des blocs ar-
rondis de calcaires fins noirs, décimétriques, dans une matrice
argileuse ocre orange. Ces niveaux sont interprétés comme des
paléosols (SWENNEN, et al., 1988). Au sommet de la forma-
tion, on note, à divers endroits, la présence d’un niveau à colo-
nies de Dorlodotia briarti densa sous le niveau conglomératique
supérieur ou sous un niveau argileux (région de Bay-Bonnet). Ce
niveau se situe dans la partie sommitale de la formation.

La formation affleure dans la Fenêtre de Theux. Il existe


un faciès particulier nommé “Marbre noir de Theux”. Il s’agit
d’un calcaire fin, noir, laminaire (alternance de bandes claires et
gris foncé) se débitant en plaquettes centimétriques à décimé-
triques. Anciennement daté du Viséen supérieur, son attribution
à la Formation de Terwagne a été démontrée par COEN et al.
(1982). Ce faciès n’a pas été rencontré sur la feuille. La partie
sommitale de la formation, au nord de la feuille de Spa (Oneux)
montre 2 niveaux conglomératiques comparables à ceux décrits
précédemment.
Epaisseur : de 20 à 30 m.

41
Age : Moliniacien moyen, sur base de foraminifères
(sous-zone Cf4α2).
Utilisation : calcaire à chaux, pierre de taille (voir Res-
sources minérales et fossiles).

Formation de Moha
Origine du nom :
Localité de Moha au NE de Huy. Cette nouvelle forma-
tion a été approuvée par la Commission de Stratigraphie
du Carbonifère comme équivalent latéral de la Formation
de Neffe s.s., telle que définie en son lieu d’origine
(Faubourg de Dinant, sur la feuille Hastière-Dinant,
n°53/7-8).
Dans la région de la Vesdre, deux types de lithologies se
relaient latéralement au-dessus de la Formation de Terwagne :
- un premier ensemble dont la transition s’exprime par une
augmentation de la taille des bancs (très épais à massifs), de
la puissance des séquences (plurimétriques) et par l’impor-
tance relative des termes à intraclastes, bioclastes et ooïdes.
La couleur reste gris foncé à noire. Un membre apparemment
d’un seul tenant (10 à 12 m) couronne la série, quelques
mètres sous la limite inférieure de la Formation de Lives.
Cette unité est reconnue depuis la carrière de Dolhain-
Calvaire (feuille 43/5 Limbourg) jusqu’aux environs de
Magnée-Fonds de Forêt;
- un deuxième ensemble caractérisé par la présence de bancs
massifs, plus clairs, de calcarénite bioclastique et oolithique
avec des laminations parallèles et obliques et des stratifica-
tions obliques. Cette unité est bien visible sur la feuille de
Raeren (43/2) dans les carrières de Walhorn ou de Feldchen.
Ce dernier est le faciès classique de la formation. Le pre-
mier ensemble représente le faciès Dison de la formation (défini
dans la localité de Dison, carrières désaffectées de la rue
Pierreuse).

Cette formation est caractérisée par un corail particulier,


Dorlodotia briarti.
Epaisseur : de 30 à 40 m.
Age : Ces formations sont datées du Moliniacien su-
périeur, sur base de foraminifères et des co-
raux.
Utilisation : calcaire à chaux, pierre de taille (voir Res-
sources minérales et fossiles).

Affleurements représentatifs du groupe :


- l’entièreté du groupe est visible dans la carrière du Bay-
Bonnet et dans les anciennes carrières surplombant la route
Dison-Grand-Rechain à Petit-Rechain (propriétés privées);

42
F. de SEILLES

M. des Awirs
F. de LIVES

M. de Corphalie

L3

Siphonodendron martini
Lithostrotion araneum
"bouffées de pipes” (séqu.-1)
M. de Haut-Le-Wastia

Caninophyllum archiaci (séqu.-2)

L2
L1 - Banc d’Or
Corphalia mosae
Siphonodendron ondulosom
Dorlodotia briarti

F. de MOHA
(faciès DISON) Dorlodotia briarti

Dorlodotia briarti densa


20

F. de niveaux conglomératiques
TERWAGNE
10
LEGENDE
ooïdes coraux solitaires
nodules de chert coraux fasciculés
m struct.cryptalg. coraux massifs
stromatholites brachiopodes

F. de la en ” bouffée de pipe”
BR. DE LA BELLE-ROCHE

fig. 9 : Les Formations de Terwagne, Moha et Lives dans la région de


la Vesdre

- les versants de la route Prayon-Fléron, face et au nord de la


carrière montrent de nombreux pointements des diverses for-
mations;
- le sentier public longeant le ruisseau de la Gargonate
montre en particulier le passage de la Formation de Moha à
la Formation de Lives, quelques mètres au-dessus d’un banc
à nombreux coraux dont provient l’espèce type de

43
Dorlodotia briarti selon la description de l’affleurement par
Salée en 1920 (archives Service géologique de Belgique,
n° 135W73).

Pour en savoir plus :


VARLAMOFF (1937 a et b)
CONIL (1967)
SWENNEN (1986)
SWENNEN et al. (1988)

Groupe de Juslenville (JUS)

Origine du nom :
Localité de Juslenville le long de la Hogne, entre Theux
et Pépinster.

Ce groupe englobe les formations comprises entre le


sommet de la Formation de Moha et le Groupe houiller dans le
Synclinorium de Verviers. Il regroupe les Formations de Lives,
Seilles, Thon-Samson et Ronde-Haie. Il présente une composi-
tion variable suivants les endroits. Les 2 premières formations
sont de nature fort semblable, les 2 dernières n’affleurent que lo-
calement. C’est le long de la route de Juslenville au hameau de
Ronde-Haie, au NW de la feuille 49/4, Louveigné, que le grou-
pe est stratigraphiquement le plus complet bien que les limites
entre ses divers composants soient mal visibles.

Formation de Lives
Origine du nom :
communes de Lives, dans la vallée de la Meuse, à l’est de
Namur.

La Formation de Lives est formée de calcaires, gris


sombre, avec nombreux joints argileux et nodules de cherts ali-
gnés parallèlement à la stratification dans la partie supérieure.
L’ensemble est principalement composé de séquences grano-
classées à base ravinante et à sommet stromatolithique. Sa limi-
te inférieure est définie par l’apparition des premières structures
algaires. Ce niveau se situe à quelques mètres près sur ou sous le
Banc d’Or de Bachant, niveau conglomératique contenant des
blocs arrondis de calcaire fin, gris sombre, centimétriques à dé-
cimétriques, dans une matrice argileuse ocre orange.

La formation comprend 3 membres qui sont facilement


reconnaissables en cas d’affleurements continus :
- le membre inférieur (Membre de Haut-le-Wastia) est formé
de calcaires gris foncés, en bancs épais à très épais, consti-
tués de séquences métriques à plurimétriques (microconglo-
mérat intraformationnel, calcarénite souvent à ooïdes passant
à des calcaires très fins à stromatolithes) avec peu de macro-
faunes. Les rubanements stromatolithiques, lorsqu’ils sont

44
mis en évidence par l’altération, sont caractéristiques de ce
membre. Le sommet du membre est marqué par la présence de
grands coraux Caninophylum archiaci (séquence - 2, Dison)
et d’une séquence à stromatolithes “en bouffées de pipes”
(séquence -1 à Dison) (épaisseur de 25 m à Dison à 33 m dans
les environs de la carrière du Bay-Bonnet).
- le Membre de Corphalie, d’une puissance de 15 à 20 m, est
aisément repérable en carrière par son aspect apparemment
massif. Il est constitué de bancs épais de calcaires bioclas-
tiques (grands brachiopodes, Siphonodendron martini) sur-
montés d’une phase supérieure très diagnostique : 5 à 10 m
de minces bancs de calcilutite à joints argileux. A quelques
mètres du sommet, on peut observer la présence d’un niveau
argileux jaunâtre de 0,30 m. Les premiers nodules de cherts
surmontent immédiatement cet horizon dans la carrière du
Bay-Bonnet.
- le Membre des Awirs est constitué de séquences très riches
en faune dans le terme bioclastique (coraux, tabulés, bra-
chiopodes) avec de nombreux horizons de nodules de cherts
parallèles à la stratification et de nombreux joints ou niveaux
schisteux. Il est couronné par une unité entièrement bioclas-
tique à nombreux nodules ou boudins de cherts et à fossiles
silicifiés ou empâtés dans les cherts.

Cette formation est bien représentée sur la feuille, les ni-


veaux de cherts constituant un bon repère cartographique. Elle
existe dans la partie basale des sondages de Soumagne, Soiron et
Ensival.
Epaisseur : de 75 à 90 m.
Age : Cette formation est datée du Livien, sur base
des foraminifères (zone Cf5) et des coraux
(zone RC5).
Utilisation : exploitée dans la carrière du Bay-Bonnet com-
me fondant dans la métallurgie, granulat, pier-
re de taille.

Formation de Seilles
Origine du nom :
Agglomération de Seilles dans la région d’Andenne.

Elle se distingue de celle de Lives par la teinte générale-


ment plus claire des calcaires (gris bleu clair à gris beige clair) et
l’abondance de niveaux à ooïdes. Elle est formée d’alternances
de calcarénites bioclastiques, de calcarénites à ooïdes et de cal-
cilutites avec nombreuses structures algaires (oncolithes, stro-
matolithes, encroûtement des coquilles de brachiopode). Ces di-
verses lithologies sont organisées en séquences moins bien
discernables que celles de la Formation de Lives. La base est
souvent marquée par un microconglomérat intraformationnel.
Les bancs sont généralement métriques à plurimétriques.

45
La base de la formation est définie par l’apparition des
premiers bancs massifs de calcaires clairs surmontant le Membre
des Awirs. Elle n’est visible que dans les talus de la route
Prayon-Fléron, au sud du lieu-dit “En Vôtister”, et dans la car-
rière du Bay-Bonnet. Il existe localement des niveaux métriques
à plurimétriques de brèche calcaire, interstratifiés. Il ne faut pas
les confondre avec l’aspect bréchoïde donné à la roche par
l’abondance des structures algaires. Un niveau de cherts, assez
constant souligne la partie moyenne de la formation.

Cette formation est souvent peu discernable de la précé-


dente en cas d’affleurements isolés. Elle existe aussi dans la
Fenêtre de Theux et dans la partie basale des sondages de Soiron
et d’Ensival. Dans le sondage de Soumagne, les schistes du
Groupe houiller reposent sur les calcaires de la Formation de
Lives.
Epaisseur : 80 à 90 m.
Age : Cette formation est datée du Livien, sur base
des foraminifères (zone Cf5) et des coraux
(zone RC5).
Utilisation : exploitée dans la carrière du Bay-Bonnet com-
me fondant dans la métallurgie (Cockerill),
granulat, pierre de taille.

Formation de Thon-Samson
Origine du nom :
Ruisseaux de Thon et du Samson dans la province de
Namur, entre Namur et Andenne.

Elle n’est visible que dans la carrière du Bay-Bonnet où


elle est représentée par quelques mètres de calcarénite crinoï-
dique en bancs pluridécimétriques à décimétriques au contact
avec les schistes houillers.
Epaisseur : environ 8 m.
Age : Cette formation est datée du Warnantien infé-
rieur sur base des foraminifères (sous-zone
Cf6α).

Formation de Ronde-Haie
Origine du nom :
Hameau de Ronde-Haie, à l’est de Juslenville.

Il s’agit de calcaires noirs, crinoïdiques et rubanés qui af-


fleurent au contact avec le Groupe houiller au NW de la feuille
de Spa. Ils ne sont pas visibles sur la feuille Fléron-Verviers
mais ils devraient être présents dans le coin SW de la Fenêtre de
Theux, au contact entre les calcaires viséens et les schistes
houillers. Leur contact avec la Formation de Seilles est caracté-
risé par la présence de niveaux de brèche, assimilés à la Grande-

46
Brèche par PAPROTH et al. (1983a), le long de la route de
Juslenville à Ronde-Haie.
Epaisseur : inconnue.
Age : Cette formation est datée du Warnantien supé-
rieur sur base des foraminifères (sous-zone
Cf6γ).

Affleurements représentatifs du groupe :


- sentier public longeant le ruisseau de la Gargonate;
- les versants de la route Prayon -Fléron au nord de la carriè-
re du Bay-Bonnet montrent des affleurements disséminés et
d’anciennes carrières (propriétés privées) dans les
Formations de Lives et de Seilles;
- le sentier public longeant la Magne à partir de l’église de
Saint-Hadelin (site classé de La Neuville) montre de très
beaux affleurements de la Formation de Seilles;
- une ancienne carrière située à Petit-Rechain, le long de la
route Dison-Grand-Rechain montre la Formation de Seilles.
C’est une propriété privée mais le visiteur peut facilement en
examiner les caractéristiques dans les moellons utilisées
pour la façade du n°85 de la rue de Rechain;
- les sentiers promenades des Forges-Thiry (voir fig. 21).

Pour en savoir plus :


VARLAMOFF (1937a et b)
FOURMARIER (1939)
PIRLET (1976)
COEN et al. (1982)
SWENNEN (1986)
SWENNEN et al. (1988)

Groupe houiller (HOU)

Origine du nom :
De la houille.

Cet ensemble ne montre aucune coupure lithologique


majeure susceptible de justifier des subdivisions cartogra-
phiques. Dès la base, il est formé d’alternances, plus ou moins
épaisses, de schistes (shales et siltites, souvent finement lami-
naires), brun foncé à noir, renfermant de nombreux débris de vé-
gétaux, des grès argileux et des grès micacés avec des joints de
stratification souvent couverts de végétaux hachés, des grès
quartzitiques plus ou moins grossiers et de nombreuses “passées
de veine” (niveau charbonneux millimétriques à centimétriques
séparant un toit formé de shale et un mur formé d’une roche ar-
gileuse ou gréseuse avec rhizomes ou radicelles autochtones (=
sol de végétation) et veines ou veinettes de charbon dont les
noms sont donnés aux fig. 10 et 28. L’élément le plus remar-

47
quable est la présence de plusieurs niveaux plus ou moins épais
de grès grossiers ou conglomératiques (“poudingue”) à divers
niveaux stratigraphiques. L’épaisseur et le nombre des niveaux
charbonneux croît vers le haut de la séquence. Dans la partie ex-
ploitée du groupe, des lits ou des niveaux de concrétions carbo-
natées se rencontrent fréquemment. Il s’agit le plus souvent de
sidérose.

Le Groupe houiller occupe la majeure partie de la moitié


nord de la feuille. Les affleurements sont relativement nombreux
mais souvent peu significatifs. La tranchée d’adduction Seraing-
Eupen qui a recoupé la feuille d’est (Andrimont) en ouest
(Magnée), les nombreux puits et galeries d’extraction ou de re-
cherche de charbon, les travaux de l’échangeur de Battice (au
nord de la feuille) et les sondages de Soiron et de Soumagne
fournissent néanmoins une bonne idée de la stratigraphie.

Le contact, normal avec les calcaires viséens est affecté


par d’importants phénomènes paléokarstiques des calcaires
sous-jacents. Il en résulte une allure irrégulière décrite plus am-
plement dans la partie consacrée au karst.

L’ensemble est subdivisé tant lithostratigraphiquement


et biostratigraphiquement que chronostratigraphiquement
(PAPROTH et al., 1983b) par la répartition des goniatites dans
quelques horizons marins. Il s’étage depuis l’Arnsbergien
(Namurien inf.) jusqu’au Westphalien A. Le premier niveau ma-
rin rencontré est, dans le Massif de la Vesdre, le niveau E2b
(Arnsbergien). Il est situé à une dizaine de mètres au-dessus du
calcaire viséen. Dans la Fenêtre de Theux, il s’agit du niveau
E2b2 (à Cravenoceras holmesi) au contact avec le calcaire.
Hormis dans la région de Ronde-Haie, où nous ne disposons
d’aucune datation des schistes et grès surmontant les calcaires, il
y a donc une lacune de la majeure partie du Viséen supérieur
(Warnantien) et du Namurien inférieur (Pendleien). Seuls les dé-
pôts du Namurien et une partie du Westphalien inférieur affleu-
rent dans la partie méridionale de la zone couverte par le
Houiller. Le reste du Westphalien n’est connu que par les tra-
vaux miniers et les sondages profonds.

Les horizons marins rencontrés sont (nous indiquons


entre parenthèse les goniatites rencontrées et l’étage géologique
correspondant puisqu’ils sont indissociables; voir fig. 10) :
E2b - E2b1, Cravenoceras sp., E2b2, Cravenoceras holme-
si, E2b3 Cravenoceratoides nitidus
E2c - Nuculoceras nuculum
H1a - Homoceras subglobosum (base du Chokierien)
H1b - Homoceras beyrichianum et Homoceras subglobosum
H2a - Hudsonoceras proteum et Homoceras smithi (base de
l’Alportien)
H2c - Homoceratoides prereticulatus

48
Siège de José
(coupe synthétique)

Victoire - Stenaye - Gde Veine de Nooz - Général


(Wasserfall)

WESTPH.A
Cowette
Venta

Grosse - Grande Delsemme - Quatre Jean

Lairesse

Beaujardin (Bouxharmont-Finefrau Neb.)


Saint-Nicolas
Violette
Xhorré

Fraxhisse (Sarnsbank)
Schieferbank Schieferbank
YEADONIEN Hauptflöz
R2c Hauptflöz

R2b
MARSDENIEN
"Poudingue"
R2a d'Andenne
R2c Nivoie
R1c R2b
"Poudingue"
R1b2 d'Andenne
niveaux de grè ès grossiers
R1b1 R1b ératiques
KINDERSCOUTIEN "Poudingue"
de Houlteau R1b
R1b2 R1b grès
R1a3
niveau marin à goniatites
R1a2 charbon
R1a1
R1a1 R1b shistes (ess. siltites)
H2c H2c
ALPORTIEN
"Poudingue" H2
de calcaire
Saint-Hadelin
150 m
CHOKIERIEN

H1b
E2c
Faille du E2c
E2b E2b
ARNSBERGIEN Tunnel
léokarstique
surface pa
WARNANT. 0
LIVIEN Sondage de Soumagne
(autochtone entre 990 et 1580 m)
Faille de
Magnée

fig. 10 : Stratigraphie du Groupe houiller

R1a - R1a1, Homoceras magistrorum, R1a2, Reticuloceras


circumplicatile, R1a3, Reticuloceras todmordenense-
se (base du Kinderscoutien)
R1b - R1b1, Reticuloceras subreticulatum et Homoceras
moorei, R1b2 Reticuloceras nodosum et Reticuloceras
stubblefieldi
R1c - Reticuloceras reticulatum
R2a - Reticuloceras gracile (base du Marsdenien)
R2b - R2b1, Reticuloceras bilingue, R2b2 Reticuloceras
metabilingue
R2c ou Horizon de Nivoie - Reticuloceras superbilingue
(sommet du Marsdenien ou base du Yeadonien) et
Reticuloceras superbilingue, Gastioceras dans le
sondage de Soumagne (Nivoie, base du Yeadonien)
Horizon d’Hauptflöz - Gastrioceras cancellatum et
Gastrioceras crencellatum
Horizon de Schieferbank - Gastrioceras cumbriense
Horizon de Sarnsbank (= couche Fraxhisse dans le bassin mi-
nier de Herve) à Gastrioceras subscrenatum (base du
Westphalien A)

49
Horizon de Finefrau-Nebenbank (= Bouxharmont dans la
concession de Wérister et Beaujardin dans celles du Hasard
et Wérister-José) à Gastrioceras sp.
Horizon de Wasserfall (= Stenaye dans le bassin minier de
Herve, Grande veine de Nooz dans la concession de
Wérister, Général dans celle du Hasard et Victoire dans cel-
le de Wérister-José).

Ces horizons contiennent aussi d’autres fossiles marins


comme des lingules, des lamellibranches, des brachiopodes ou
des ostracodes.

Des repères lithostratigraphiques peuvent aussi être four-


nis par les niveaux de grès grossiers ou conglomératiques, pour
autant que leur position stratigraphique soit précisée par rapport
aux horizons précédents. Il en existe en effet plusieurs situés sur
toute l’épaisseur de la colonne stratigraphique et non un seul
comme figuré sur la carte de FORIR (1898, séparation entre 2
«assises» H1 et H2). Les principaux d’entre eux sont :
- le “Poudingue” de Saint-Hadelin : quartzite grossier et
conglomératique passant vers le haut à un quartzite grossier
avec nombreuses veines de charbon. Il présente vers le som-
met plusieurs niveaux à rides de courant (KLERKX, 1966).
Épais d’une dizaine de mètres maximum, il est situé 30 m en
dessous du niveau marin H2c;
- le “Poudingue” de Houlteau : grès clair, grossier, avec ni-
veaux conglomératiques ravinant des shales de l’horizon ma-
rin R1b2;
- les Grès d’Andenne : niveau de grès très grossier situé entre
les niveaux marins R1c et R2b;
- le “Poudingue” de Bouxharmont : niveau de grès très gros-
sier, souvent conglomératique, surmonté de grès quartzitique
puis de grès fin micacé de 10 à 15 m d’épaisseur, situé sous
l’horizon de Bouxharmont (Finefrau-Nebenbank), entre la
couche nommée Saint-Nicolas et ce dernier;
- les Grès de Stenaye : niveau de grès quartzitique massif,
épais de 10 à 15 m, situé sous l’horizon de Stenaye;
- les Grès des Forges-Thiry : important niveau de grès quartzi-
tique en bancs lenticulaires métriques à plurimétriques, avec
rides de courant (ripple-marks) et intercalation de schistes
(shales et siltites, laminaires). Ce niveau n’est connu que
dans la Fenêtre de Theux sur les versants ouest et est de la
Hogne, au lieu-dit Forges-Thiry. Les grès ne contiennent au-
cun élément de datation et leur attribution à un niveau strati-
graphique donné est fonction de l’interprétation tectonique
adoptée par les divers auteurs pour cette partie de la fenêtre.
S’ils sont en position inverse, comme les niveaux inférieurs
(horizon E2b2), ils seraient situés entre ce dernier horizon et
un horizon marin à Homoceras sp. (H1, GRAULICH, 1963b,
voir tectonique).

50
Ces horizons gréseux ne représentent pas tous des repères
continus sur l’ensemble de la feuille. Certains d’entre eux ont été
observés en affleurement et montrent une relative continuité la-
térale d’observation, d’autres n’ont été décrits que ponctuelle-
ment, dans un sondage ou une galerie de mine. Le niveau de
Bouxharmont a été choisi comme niveau repère des cartes pu-
bliées dans les synthèses de HUMBLET (1941) et de CHAU-
DOIR & ANCION (1950).
Epaisseur : > 1300 m.
Age : (voir texte).
Utilisation : charbon, moellons (“poudingues”, grès).

Affleurements représentatifs du groupe :


- Les affleurements dans les talus de route ou de chemin sont
nombreux mais peu significatifs. C’est le cas dans la région
située entre Saint-Hadelin et La Neuville. Dans la Fenêtre de
Theux, les plus intéressants se situent le long des sentiers
promenades aux Forges-Thiry (voir fig. 21);
- le lieu-type du “Poudingue” de Saint-Hadelin est une petite
carrière située le long de la route reliant le Fond des Gottes
à Saint-Hadelin à ± 1 km au nord de l’église de Saint-
Hadelin, sur la rive gauche de la Magne;
- le “Poudingue” de Houlteau a été défini par GRAULICH
(1976) dans un affleurement situé sur la rive gauche du ruis-
seau de Quareu, à 500 m en amont de son confluent avec le
ruisseau de Dison.

Pour en savoir plus :


FOURMARIER (1910)
FOURMARIER (1926)
HUMBLET (1941 )
HUMBLET (1942 )
CHAUDOIR & ANCION (1950)
DELMER & GRAULICH (1959 )
KLERKX (1966 )
GRAULICH (1976 )
GRAULICH (1984 )

Formation d’Aachen (AAC)

Origine du nom de la formation :


Région d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne, où la forma-
tion est la plus épaisse (> 100 m).

Cette formation n’affleure pas mais sa présence est


connue par les sondages de reconnaissance effectués pour l’au-
toroute Liège-Aachen et quelques petits sondages effectués au
NW de Petit-Rechain. Elle repose, en discordance, sur les
schistes et grès du Houiller très altérés. La base est formée d’un

51
complexe arénacé avec des variations de faciès très rapides
(silts, sables argileux ou à minces lits d’argile, sables fins à dé-
bris de végétaux et concrétions manganésifères, tourbes et ar-
giles violettes à végétaux). 6,5 m d’une argile gris vert en consti-
tue la partie supérieure.
Selon FORIR (1906), l’aire d’extension de la formation
ne dépasserait pas Chaineux. Cependant, les travaux de la tran-
chée d’adduction Eupen-Seraing (GRAULICH, 1959) et 3 petits
sondages recensés au Service géologique de Belgique montrent
que cette limite s’étend vers le sud jusqu’à la région de Petit-
Rechain. Ces observations peuvent être complétées par celles de
la Carte pédologique qui montrent une succession quasi continue
de lentilles sableuses allongées sur les versants ouest et est de la
colline de Hautregard, au nord de Petit-Rechain.
Epaisseur : elle se présente sous forme d’un biseau poin-
tant vers l’ouest avec une épaisseur de 10 m à
20 m maximum au nord.
Age : aucune datation n’a été effectuée sur la feuille.
Elle est datée en d’autres points du Santonien.
Pour en savoir plus :
FORIR (1906)
GRAULICH (1959)
GRAULICH (1969)
VANDENBERGHE (1983)

Formation de Vaals (VAA)

Origine du nom de la formation :


Région de Vaals au Pays-Bas, au NE de Gemmenich.
Cette formation, anciennement dénommée en Belgique,
“Smectite de Herve”, n’est connue à l’heure actuelle que par les
anciens travaux miniers et les divers sondages effectués pour
l’autoroute Liège-Aachen. Elle débute, suivant les endroits, par
un mince niveau graveleux (dragées de quartz blanc dans une
matrice argileuse à glauconie), par une argile glauconifère dé-
calcifiée ou par un niveau de sables verts. Les descriptions no-
tent que la formation est ensuite formée d’une masse complexe
de marnes ou d’argiles carbonatées, gris bleu à gris verdâtre, à
glauconie, avec localement la présence de nodules indurés de
diamètre très variable (“tuffeaux”). L’ensemble est peu per-
méable et repose en discordance sur les schistes et grès du
Houiller très altérés ou sur les dépôts de la Formation d’Aachen.
D’anciennes exploitations de “smectite” (argile plastique) sont
signalées par DUMONT (1882) au nord de Xhendelesse.
Cette formation a été subdivisée en six membres par AL-
BERS (1976) et ALBERS & FELDER (1979) dans la région-
type. Ils ne sont reconnaissables qu’en cet endroit du fait des ra-

52
pides variations de faciès tant verticales que latérales. D’est en
ouest, on passe progressivement des sables grossiers à lamina-
tions obliques dans les environs de Vaals à des silts et des sables
dans la région de Clermont et à une masse plus homogène de silt
quartzo-argileux carbonaté et glauconitique aux environs de
Visé.
Epaisseur : 30 m maximum.
Age : aucune datation n’a été effectuée sur la feuille.
Elle est datée, par ailleurs, du Campanien.
Utilisation : argiles plastiques (anciennement, voir Res-
sources minérales et fossiles).

Pour en savoir plus :


DUMONT (1882 ) pp. 429, 430, 441
FORIR (1906)
GRAULICH (1959)
GRAULICH (1969)
ALBERS (1976)
ALBERS & FELDER (1979)

Formation de Gulpen (GUL) et argiles à silex

Origine du nom de la formation :


de Gulpen au Pays-Bas

Cette formation crayeuse présente les mêmes caractéris-


tiques d’affleurement que les deux précédentes. Elle débute tou-
jours par un niveau métrique de craie très glauconifère, surmon-
té de craie blanche avec quelques petits silex noirs dans la partie
sommitale. La craie est souvent peu indurée ou altérée en une ar-
gile à silex avec glauconie à la base.

La figure 11 donne la succession lithostratigraphique de


la formation dans la carrière d’Haccourt-Hallembaye (Hesbaye).
La description des diverses unités est extraite de l’itinéraire 4 ré-
digé par HERMAN & ROBASZYNSKI dans ROBASZYNSKI
(1983).
- Horizon de Loën : niveau de craie glauconifère, limité à son
sommet par une surface perforée plus ou moins durcie;
- Craie blanche ou Craie de Zevenwegen : craie blanche, rela-
tivement pure, avec quelques silex noirs. Ce niveau est limi-
té vers le haut par un hard ground d’épaisseur métrique,
l’Horizon de Froidmont. Celui-ci constitue un important re-
père lithostratigraphique;
- Craie grise ou Craie de Vylen : craie argileuse grisâtre avec
de nombreux petits rognons de silex, gris pâle;
- Craie tigrée ou Calcarénite de Lixhe : calcarénites blan-
châtres avec bancs de silex continus dont la proportion aug-
mente vers le sommet;

53
- Craie grossière ou Calcarénite de Lanaye : calcarénite gra-
nuleuse, d’aspect tuffacé avec de nombreux lits subcontinus
de silex.

fig. 11 : Lithostratigraphie de la Formation de Gulpen.

Au vu de ces descriptions, on peut référer le niveau de


craie glauconifère à l’Horizon de Loën et la craie blanche à
rares silex à celui de Zevenwegen.

Le sommet de la craie est intensément karstifié. Cette sur-


face très irrégulière (voir Phénomènes karstiques) est recouver-
te inégalement par un conglomérat formé de rognons de silex de
toutes tailles, cimentés par du sable ou de l’argile brun à rou-

54
geâtre, plus ou moins indurés (éluvium cartographié Sx sur la
carte géologique à 1/40 000 ) avec des lentilles argilo-sableuses
à la base. Localement, les sondages montrent la présence d’amas
de silex sans argile. Ce conglomérat a une épaisseur très va-
riable, s’amenuisant du nord vers le sud (entre 5 et 15 m). Des
blocs métriques de conglomérat induré peuvent se rencontrer au
sud des limites actuelles de la craie (Touvoie, entre Nessonvaux
et Olne ou Saint-Hadelin) et des fragments de silex se rencon-
trent, dans les limons, sur toute l’étendue de la feuille. L’origine
de cette couverture, due au lessivage des formations supérieures,
est mieux détaillée dans la partie consacrée au karst. Elle n’a pas
été représentée sur la feuille du fait de ses limites très floues qui
ne correspondent pas aux limites figurées sur la carte géologique
à 1/40 000.
Epaisseur : 15 m maximum, très variable en fonction des
degrés d’altération et de karstification.
Age : aucune datation n’a été effectuée sur la feuille.
L’Horizon de Loën est daté, par ailleurs, du
Campanien supérieur, l’Horizon de Froidmont
marquant la limite traditionnelle avec le
Maastrichtien.
Utilisation : réservoir aquifère.

Pour en savoir plus :


DUMONT (1882 )
FORIR (1906)
GRAULICH (1959)
GRAULICH (1969)
ALBERS & FELDER (1979)

Dépôts sableux (sbl)

Le substratum calcaire de la feuille montre de nom-


breuses dépressions comblées de sables et d’argiles de couleurs
et de natures variées. Les travaux de DEMOULIN (1987, 1989),
GULLENTOPS (1987) et BLESS et al. (1990) permettent de les
placer dans le Rupélien (Oligocène). La majorité de ces dépôts
n’affleure pas bien (masqués par les limons), mais les rensei-
gnements fournis par les cartes pédologiques (PAHAUT,
1962,1963) et les anciennes descriptions permettent de les déli-
miter grossièrement (voir Phénomènes karstiques)

Formations superficielles

-Alluvions anciennes (ALA) et alluvions modernes (AMO)

Ces dépôts ne sont bien représentés que dans la vallée de


la Vesdre et dans quelques vallées adjacentes, notamment la

55
Hogne et la Magne. Leur épaisseur est généralement assez
faible, de 2 à 5 m en moyenne. Lorsque la succession est com-
plète, ils comportent à la base un gravier, souvent à gros galets,
formé de débris de roche entraînés et roulés, appartenant au bas-
sin hydrographique. Sur ce gravier, reposent des argiles, des ar-
giles sableuses ou des sables, de teinte jaunâtre, renfermant par-
fois des petits galets dans sa partie inférieure.

Il est souvent difficile de dissocier les véritables dépôts


de fond de vallées (AMO) de ceux des basses terrasses (ALA).
Plusieurs travaux partiels ont décrit quelques terrasses de la
Vesdre sur la feuille (RENIER, 1903, 1904, 1908) mais la seule
étude complète est celle de CHAPELIER (1957). Cet auteur,
analysant l’ensemble du cours, a dénombré dix niveaux de ter-
rasses surmontés de deux niveaux d’aplanissement dépourvus de
dépôts fluviatiles. Selon DEMOULIN (1988), la situation est
plus complexe, notamment du fait de la néotectonique (failles
transversales).

Le levé des terrasses n’a pas été réalisé de manière ex-


haustive et seules ont été figurées celles qui ont été repérées sur
le terrain ou dans la littérature.

-Limons, altérites, éboulis, dépôts de versants et colluvions


Ils couvrent des étendues considérables sur les plateaux
et les versants à pente douce en formant un manteau relativement
continu qui masque le tracé des terrains sous-jacents. Ils sont for-
més d’un mélange de produits de désagrégation du substrat et de
limons éoliens (argiles, limons et sables dans des proportions va-
riées avec un contenu variable en éléments grossiers, altérites, si-
lex). Leur épaisseur ne peut être estimée avec précision que lo-
calement par les renseignements fournis par les puits de mine,
sondages, tranchées ou fondations de maisons atteignant le sub-
stratum. Leurs caractéristiques sont détaillées dans les notices
explicatives des cartes pédologiques (PAHAUT, 1962, 1963).
Leur extension n’a pas été figurée sur la carte du fait de données
trop partielles. Sur les versants plus raides, existent des éboulis
résultant du démantèlement des roches qui affleurent en hauteur.

3. Schéma chronostratigraphique : relation avec


la division lithostratigraphique.
Les notions de chronostratigraphie (âges relatifs des ter-
rains) et de lithostratigraphie (formations possédant une identité
lithologique) ne doivent pas être confondues. Le lien entre ces
deux subdivisions stratigraphiques se fait essentiellement par la
biostratigraphie (relations basées sur les fossiles). Elle repose
principalement à l’heure actuelle sur les microfossiles (forami-
nifères, conodontes, spores et acritarches). La macrofaune est
aussi utilisée dans le Givetien-Frasnien et le Tournaisien-Viséen

56
(essentiellement coraux), dans le Famennien inférieur (Rhyn-
chonellidae) et dans le Namurien (goniatites).

Unités lithostratigraphiques Unités biostratigraphiques Unités chronostratigraphiques Ages


cartographiées basées sur : (Systèmes, Séries) (Ma)

Goniatites
300

Westphalien

Carbonifère
HOU Namurien

Foraminifères
JUS Viséen
BBN
Coraux

BIL Tournaisien
Conodontes

DOL

Dévonien
supérieur
Dévonien
Spores

Dévonien
PER VIC moyen

ACO
Dévonien
BAU inférieur
400
MAR
R

lacune

fig. 12 : Relations entre les divisions stratigraphiques.

4. Tectonique
Les terrains paléozoïques de la feuille sont intensément
plissés et faillés. Les plis, décimétriques à kilométriques, sont
généralement plus ou moins déjetés à déversés vers le N-NW. Ils
sont faiblement ennoyés vers le NW ou le SE, un même pli pou-
vant présenter des ennoyages divergents, notamment au nord de
la Fenêtre de Theux.

Deux grands types de failles existent. Le premier type est


représenté par des failles de chevauchement longitudinales, sub-
parallèles au plissement. Elles résultent de la phase de compres-
sion varisque, tout comme les plis qu’elles recoupent générale-
ment. Dans des séries aussi hétérogènes (lithologie, épaisseurs
des bancs, variations latérales de faciès...), le raccourcissement
induit par la compression a été amorti de façon très différenciée
(schistosité à inclinaison SE qui affecte les couches les plus ar-
gileuses de la série, glissements bancs sur bancs, failles de che-
vauchement secondaires). Les diverses fenêtres tectoniques af-
fleurant sur la feuille leur sont liées.

Les autres failles constituent un réseau de fractures trans-


versales, orientées NNW-SSE. Elles découpent les structures
précédentes et sont liées au système d’effondrement du graben
du Rhin (régime de distension).

Dans une région aussi complexe, nous ne nous attarde-


rons que sur les principales failles qui permettent de diviser

57
l’ensemble de la feuille en unités structurales plus ou moins im-
portantes (fig. 13). Il existe cependant des problèmes de nomen-
clature qui sont détaillés dans l’annexe 1. Dans le passé, par
exemple, des failles différentes ont reçu le même nom (ex. failles
de Verviers, Dison), d’autres ont été plusieurs fois redéfinies en
des endroits différents avec des conceptions différentes (ex.
failles de Saint-Hadelin, Magnée). Enfin, les noms de certaines
failles ont été abusivement extrapolés suivant des conceptions
tectoniques qui ont varié. Nous avons choisi ici de conserver le
nom local ou le nom communément reconnu à l’heure actuelle
pour chaque tronçon de faille défini sur la feuille (voir annexe 1
pour plus de renseignements).
F.Eupen

2 km
Massif de Stavelot
la Helle

0
la Soor

la Gileppe

elle
aH
F.L
F.Eupen
F. Oe
la Vesdre

Unité de Jalhay
pe Sud
F.Walhorn

F. Gilep
F. Renoupré

e
F. O
F.Soiron
4
F. Haut-Vent

Unités structurales sur la feuille Fléron-Verviers:


F. 2
Haute-Folie
H Folie

3 - Unité de Forêt-Andrimont
3a - sous-unité de Soiron
1

3b - sous-unité de Forêt
F.Theux
F. El Fagne

1 - Unité de La Gileppe
n
La Minerie

6 - Fenêtre de Theux
oiro
Graben de

5 - Massif de Herve
4 - Unité du Tunnel
F. S

2 - Unité de Goé
6
4
5

3a

F.Pépinster

Feuille Fléron-Verviers
F. Tunnel

2
3b
4
5

fig. 13 : Unités structurales

58
1. Description des unités structurales :

1- L’Unité de la Gileppe

Cette unité est encadrée par la faille de Theux au sud et


par une faille à pente nord nommée suivant les tronçons, Oe
(ASSELBERGHS, 1927) et El Fagne (ASSELBERGHS, 1944)
dans la vallée de la Hogne. Elle affleure dans la partie SE de la
feuille de Verviers et est illustrée par la coupe c-c’. Les couches
du Dévonien inférieur dessinent des grands plis très ouverts qui
descendent vers le nord. Les plis secondaires ont une allure gé-
nérale de plis en chaise, ouverts et dissymétriques. Ils sont fai-
blement déjetés vers le NW. Les plis sont relativement isopaques
à l’échelle des lithologies les plus compétentes (Formation du
Bois d’Ausse). Une schistosité grossièrement parallèle au plan
axial des plis, en éventail convergeant vers leur coeur, affecte les
niveaux les plus argileux de la série. Sur la feuille Limbourg-
Eupen, l’unité est limitée au sud par la faille de Gileppe Sud à in-
clinaison nord (FOURMARIER & ADERCA, 1956,1958;
GRAULICH, 1960). Celle-ci est recoupée par la faille de Theux
à Jehanster. La faille d’Oe se raccorde vers le NE (feuille 43/2
Raeren) à la faille de la Helle, à pente sud. Cette dernière est re-
coupée par la faille d’Eupen, au sud d’Eupen. Vers l’ouest, la
faille d’El Fagne est recoupée par la faille de Theux au sud de
Pépinster.

2- L’Unité de Goé

Cette unité est une nappe limitée à sa base par un che-


vauchement dont la trace au sud correspond à la faille d’Oe - El
Fagne à pente nord, et la trace septentrionale à une faille à pente
sud nommée, suivant les tronçons, Walhorn (FOURMARIER,
1905; FOURMARIER & ADERCA, 1958), Renoupré (COEN-
AUBERT, 1970), Haute-Folie (HANCE et al., 1989) et
Pépinster (FOURMARIER, 1927, 1941, 1943). Cette nappe est
découpée par la faille de Theux dans la transversale de Verviers.
Elle expose un grand anticlinal (de Heusy et Fraipont), aigu et
dissymétrique, à double ennoyage, suivi au NE des synclinaux
d’Heusy et de Mangonbrou, à coeur giveto-frasnien. Ces der-
niers constituent la terminaison périclinale du grand synclinal de
Goé sur la feuille Limbourg-Eupen et ils sont cisaillés vers
l’ouest par la faille de Walhorn-Pépinster. Le même type de
schistosité que dans l’unité précédente affecte les couches argi-
leuses.
La présence de petites fenêtres tectoniques, au sud
d’Ensival sur l’autoroute Verviers-Prüm (Fenêtre de Chant des
Oiseaux) et au SE de Fraipont (Fenêtre du Fond des Trois-Bois),
témoignent d’ondulations importantes de la faille Haute-Folie-

59
Pépinster. La première d’entre elles a été analysée en grand dé-
tail par HANCE et al. (1989).

3 - L’Unité de Forêt - Andrimont

Elle est limitée au sud par la faille de Walhorn-Pépinster


et au nord par une faille à pente sud qui, selon les tronçons et
d’ouest en est, est nommée faille de Magnée (FOURMARIER,
1905), faille de Soumagne (GRAULICH, 1963a), faille du
Corbeau (FOURMARIER, 1904) et faille de Soiron. Cette faille
est la limite septentrionale du Massif de la Vesdre selon les au-
teurs (voir “cadre géographique et géologique général”). C’est
une faille ondulante comme l’illustrent les diverses coupes.

Dans l’ensemble, le style des plis, bien que complexe, de-


meure assez semblable dans toutes les lithologies d’une extré-
mité à l’autre de l’unité : plis ouverts à aigus, dissymétriques et
plus ou moins déjetés à déversés vers le NW ou le N-NW. Ils
s’accompagnent d’intenses phénomènes de dysharmonies de
plissement sous forme d’inflexions progressives des surfaces
axiales (HENRY, 1983) jusqu’à la rupture par faille, associée à
des phénomènes de déformation et d’épaississement des char-
nières. Le plus bel exemple est illustré par le coeur du synclinal
d’En-Gélivau qui montre des couches schisteuses et dolomi-
tiques du Famennien supérieur intensément plissées dans la car-
rière de Trooz (fig. 14). D’autres exemples montrent que le dé-
versement d’un même anticlinal s’accentue de plus en plus vers
le sommet, jusqu’à sa rupture par faille.

WNW ESE

Faille transversale ME ME
DOL
ba
niveaux à pseudonodules nc
SVP sm SVP
ass
ifs ESN
ESN
Vesdre tunnel SNCB
carrière de Trooz
200 m

fig. 14 : Croquis schématique de la carrière de Trooz et de son contexte


structural.

Une schistosité de même type que celle rencontrée dans


les unités précédentes affecte les couches les plus argileuses de
la série jusqu’au sommet de la Formation de Souverain-Pré.
Localement, une schistosité peut être observée au coeur de syn-
clinaux serrés dans le Groupe houiller. Elle s’exprime souvent
par un clivage grossier dans les charnières des grands plis affec-
tant les calcaires giveto-frasniens (FOURMARIER, 1940).

Il existe deux types de failles de chevauchement à pente


sud : des failles contemporaines au plissement (rampes tecto-
niques dans les calcaires, plis-failles s’amortissant latéralement)

60
et des failles qui recoupent l’ensemble des structures (faille du
Trou-Renard,...). Ces dernières sont les plus nombreuses et les
plus importantes. Elles sont visibles en carrière.

Les travaux de l’autoroute Verviers - Prüm ont révélé la


présence de deux petites failles longitudinales normales à pente
nord (Lambermont).

La lecture de la carte montre l’existence de quatre zones


différentes dans cette unité (fig. 15) :

f. de Magnée
agne
N f. de Soum

2
ai
Rafh
f. de
j
m C s
1
B o
n
3

la Vesdre
d
la Vesdre

2km
BIL-BBN-JUS
axe synclinal, anticlinal, dir. de l'ennoyage
SVP faille, faille de chevauchement
NEV-ROU-LUS

fig. 15 : Carte synthétique de la zone Olne-Nessonvaux.

- au sud une bande de calcaires giveto-frasniens relativement


continue et homogène d’ouest vers l’est. Elle ne montre au-
cun accident majeur (A sur la fig. 15);
- une zone comportant des déformations anormales dans l’axe
de la vallée entre Nessonvaux et Olne (1 et 3 sur la fig. 15);
- à l’ouest, une zone montrant une succession de grands plis
synclinaux et anticlinaux, ennoyés vers le NE et découpés
par de nombreuses failles de chevauchement plus ou moins
importantes (B sur la fig. 15). A l’ouest de Vaux-sous-Olne,
une anse famenienne en contact anormal au coeur du syncli-
nal d’En-Gélivaux se démarque (3 sur la fig. 15);
- à l’est de cet axe, une zone décrivant une succession de
grands plis synclinaux et anticlinaux, très faiblement en-
noyés avec des axes montrant des ondulations transversales
bien marquées et de nombreuses failles de chevauchement.
Les grandes fenêtres tectoniques de Soiron (s sur la fig. 15)

61
et d’Olne (o sur la fig. 15) rompent la relative régularité de
l’ensemble en exposant les formations du Viséen. Elles s’ou-
vrent au sein d’un grand anticlinal à coeur famennien et sont
limitées par une faille plissée nommée faille de Soiron, à
pente sud, au sud (définie à l’ouest du village de Soiron par
FOURMARIER, 1904) et faille d’Henrister, à pente nord, au
nord (FORIR, 1898). Leurs structures internes sont bien vi-
sibles dans les carrières abandonnées de Petit-Rechain
(grand anticlinal faillé dans la Fenêtre de Soiron), sur le ver-
sant ouest de la route de Nessonvaux à Olne et dans le bois
voisin à l’est (anticlinal faillé de la Fenêtre d’Olne). La tran-
chée Distrigaz Visé-Bastogne a traversé la Fenêtre de Soiron
à l’ouest de Soiron, dans la vallée du Bola. Son prolonge-
ment a été traversé par le sondage de Soiron, sous 271,20 m
des couches famenniennes formant le flanc nord du synclinal
du Bola. La faille de Soiron découpe tous les plis, tant dans
les structures internes des fenêtres que dans l’allochtone (cf.
sondage de Soiron).

L’axe Nessonvaux-Olne est le siège de déformations


anormales. Entre Touvoie et le lieu-dit Fosses-Berger, au nord,
toutes les structures subissent à l’est une inflexion vers le nord et
à l’ouest, vers le sud (1 sur la fig. 15). Les couches namuriennes
au nord de la faille de Rafhai (GRAULICH, 1976) ne paraissent
plus affectées par cette déformation (2 sur la fig. 15). L’anse fa-
menienne de Vaux-sous-Olne s’insinue entre les couches tour-
naisiennes et viséennes du synclinal d’En-Gélivau et de l’anti-
clinal qui le borde au nord (3 sur la fig. 15). Entre Touvoie et
Nessonvaux, au sud, les couches s’orientent suivant une direc-
tion N-S, parallèle à l’axe de vallée (4 sur la fig. 15).

La présence de fractures transversales est matérialisée


par des minéralisations Pb-Zn, par des silicifications des roches
carbonatées et par des décalages clairement observés (n, m, j sur
la fig. 15). Ces fractures n’expliquent cependant ni toutes les dé-
formations constatées, ni l’anse de Vaux-sous-Olne, ni le fait
qu’il n’y a apparemment pas de correspondance entre les plis et
failles des zones ouest et est, hormis dans la bande des calcaires
giveto-frasnienne au sud.

La solution proposée par FOURMARIER, dès 1905, est


l’existence d’une faille de charriage plissée, nommée tout
d’abord, faille de Nessonvaux (FOURMARIER, 1904), assimi-
lée par la suite à la faille de Soiron (FOURMARIER, 1905) qui
adopterait localement un tracé N-S suite à son relèvement vers
l’ouest (fig. 16). Elle délimiterait une “nappe de Soiron”
(FOURMARIER, 1928) à l’est, charriée sur une “nappe de
Forêt” (FOURMARIER, 1904) à l’ouest.

Le tracé qu’il propose pour cette faille (fig. 16) est en réa-
lité la résultante d’une combinaison du jeu de 2 failles transver-
sales (faille des Marais, faille transversale de Nessonvaux, m et

62
n sur la fig. 15) qui affectent et masquent localement la faille de
Soiron. La faille qui limite l’anse famenienne de Vaux-sous-
Olne en constitue un témoin. Ce modèle respecte la continuité
des structures observées à l’est et à l’ouest de cet axe
Nessonvaux-Olne. Dès lors, les Fenêtres de Soiron et d’Olne ap-
partiennent à la sous-unité de Forêt, la sous-unité de Soiron, al-
lochtone, étant déplacée de 800 à 1200 m vers le nord (axes des
plis et failles secondaires).

fig. 16 : Interprétation de FOURMARIER (1928, d’après sa fig. 2,


modifiée)

Au sud de Nessonvaux, on n’observe aucune trace d’un


tel déplacement, la bande calcaire giveto-frasnienne n’étant
affectée que d’accidents mineurs. Plusieurs solutions ont été
proposées par Fourmarier pour expliquer cette apparente contra-
diction mais aucune d’entre elles ne s’avère pleinement satisfai-
sante (voir par exemple la fig. 16). Celle qui paraît la plus cohé-
rente est de répartir les rejets constatés au nord entre les diverses
failles de chevauchement mineures observées au sud de
Nessonvaux. L’existence d’une faille longitudinale qui abaisse
le panneau nord à Tranzinster (d sur la fig. 15) peut, de plus,
constituer un bon indice d’une zone de décollement importante
au sein des schistes supérieurs (dysharmonie de décollement).
Celle-ci initierait le transport du coeur du synclinal famennien de
Tranzinster vers le nord en provoquant en même temps le che-

63
vauchement de la sous-unité de Soiron sur celle de Forêt. C’est
la solution adoptée sur la feuille et les coupes géologiques.

Si toutes les déformations constatées sont dues à ce char-


riage, sa limite nord serait la faille de Rafhai au-delà de laquelle
il y a une continuité des structures. Celle-ci est cisaillée par la
faille de Soumagne.

La faille de Soiron sensu-stricto définit donc deux termes


différents d’une même unité structurale, la sous-unité de Forêt à
l’ouest et celle de Soiron à l’est (fig. 17a). A l’affleurement, le
long de l’autoroute à Dison, seuls les rejets lithostratigraphiques
observés permettent de la différencier d’un joint de stratifica-
tion. Elle y a été bien étudiée par GRAULICH (1969). Son in-
clinaison varie suivant les tronçons considérés de 25 à 45° vers
S-SW.

D’autres solutions sont bien entendu envisageables. Elles


n’ont pas été retenues car elles rompent la continuité des struc-
tures rencontrées. Nous en retiendrons deux ici :

fig. 17 : Coupes schématiques simplifiées d’après la fig. 16

- la plus simple d’entre elles consiste à admettre que la majeu-


re partie des déformations est postérieure à la phase de char-
riage et que l’anse de Vaux-sous-Olne est une fenêtre isolée
au même titre que celles d’Olne et de Soiron, séparée de ces
dernières par une zone de décrochement sénestre. Si elle pré-
serve l’unité des structures allochtones, elle introduit une
nouvelle unité tectonique (Unité X sur la fig. 17b) difficile-
ment interprétable. Un telle zone de décrochement devrait de
surcroît être bien marquée au nord et au sud du profil consi-
déré, ce qui n’est pas le cas;

64
- la deuxième possibilité est l’inverse de celle retenue. La fig.
17 c montre qu’il n’y a plus aucun lien entre les structures.
La limite sud d’un tel chevauchement est encore plus diffici-
le à mettre en évidence.
La faille de Magnée qui limite l’unité au sud du village de
Magnée a une histoire complexe (voir annexe). Son lieu de défi-
nition le plus communément reconnu est situé dans le ruisseau
de la Gargonate, au SW de Magnée où les couches du Viséen su-
périeur sont en contact avec des schistes houillers, datés du
Westphalien. Ce contact a été successivement interprété soit
comme une faille de charriage très plate, soit comme une faille
transversale verticale. La description du contact donnée par
MACAR en 1947 dans les minutes de la carte au Service géolo-
gique de Belgique exclut cette dernière interprétation (point
135W411). Les coupes sériées effectuées sur la feuille montrent
qu’elle se poursuit vers l’est sous le nom de faille de Soumagne,
faille du Corbeau et faille de Soiron en découpant toutes les
structures et se confondant avec - ou recoupant - la faille de
Soiron sensu-stricto à l’est de la feuille.

4 - L’Unité du Tunnel (“Massif de Saint-Hadelin” auct.)

Cette unité est relativement bien connue sur la feuille de


Fléron grâce aux travaux miniers et à la synthèse publiée par
GRAULICH (1976). Elle est comprise entre la faille de Magnée-
Soumagne-Corbeau-Soiron au sud et la faille du Tunnel
(FOURMARIER, 1910) au nord. Vers l’est, le manque d’affleu-
rements significatifs rend plus difficile l’interprétation de détail.
Le style général des plis du Groupe houiller sera mieux décrit
dans le Massif de Herve. Aucune roche ne montre de schistosité.
La coupe du tunnel du Bay-Bonnet, analysée par
FOURMARIER (1910) et GRAULICH (1976), permet de préci-
ser la structure. Il s’agit d’un ancien travers-banc creusé entre le
puits du Vieux-Bure ou Grand-Bure (voir fig. 27 et 28 et
Documentation complémentaire) et le vallon du Bay-Bonnet, à
la cote de ± 140 m. L’entrée se trouve dans la carrière du Bay-
Bonnet et le tunnel est actuellement inaccessible. La fig. 18
illustre cette coupe, complétée par les documents des archives
minières au nord. La faille d’Ayeneux (GRAULICH, 1976) sub-
divise l’unité en deux termes distincts. Au nord, les couches plis-
sées du Westphalien basal reposent par l’intermédiaire de la
faille du Tunnel sur la partie supérieure du Westphalien exploi-
té. Au sud, un niveau de conglomérat, le “Poudingue” de
Houlteau, décrit un anticlinal dissymétrique dont la retombée
nord affleure en surface au NE de Magnée. Cette structure peut
être suivie jusqu’à l’est du puits des Xhawirs où elle est recou-
pée par la faille du Tunnel.
La 2e sous-unité est mieux illustrée par la coupe de la fig.
19, suivant l’axe Soiron-Bure Dubois (ancienne bure située à

65
Puits Vieux-Bure F. de Magnée Carrière
E2c BBN
HOU JUS
U
Lairesse Dol. Vesdre
Sidonie
F. des Xhawirs Tunnel du Bay-Bonnet
- 122 m
"Poudingue" de Houlteau"
Beaujardin
Jeanne F.
d'Ay
Fraxhisse e

66
ne
ux
Général F. du
Tunn
el

Général

Beaujardin

Fraxhisse 1000 m
- 913m

fig. 18 : Coupe Tunnel du Bay-Bonnet - Puits Vieux-Bure.


l’est du puits des Xhawirs, voir Documentation complémentai-
re) où les renseignements sont significatifs. Les couches du
Namurien supérieur dessinent de nombreux petits plis dyshar-
moniques parmi lesquels émergent des structures anticlinales et
synclinales plus importantes. Il doit exister des failles mineures
de chevauchement mais les observations ne permettent pas de les
préciser. Cette structure se retrouve dans les environs de
Houlteau sans qu’il soit possible, par manque d’affleurements
significatifs, de mieux la préciser entre ces deux points.
Hauptlöz Aux Cours
F.Ayeneux -
Magne Schieferbank "Poud." de Saint-Hadelinn F. Henrister
F.Tunnel JUSS BBN
Bure Dubois R2cc R2bb N BIL F. Soiron

Victoire
- "Poud." de Houlteauu JUS BBN
Général "Poud." d'Andennee F. Soumagne

Beaujardin

F. Xhawirs
F.Xhendelesse
(transversale)

fig. 19 : Coupe Soiron-Bure Dubois.

A l’est, entre la faille du Corbeau et la faille du Tunnel, la


faille de Haut-Vent décrite par GRAULICH (1970) dans la tran-
chée de l’autoroute Liège-Aachen dans la Forêt de Grunhaut (sur
la feuille 43/1 Henri-Chapelle) limite au nord une 3e sous-unité
(de Grunhaut). Elle montre un anticlinal houiller à coeur viséen,
ennoyé vers l’est. Cette écaille peut être suivie jusqu’au nord de
Petit-Rechain où elle s’enfonce sous la faille de Soumagne.

5 - Le Massif de Herve

C’est l’unité située au nord de la faille du Tunnel. Elle


n’est bien connue que par les travaux miniers. HUMBLET
(1941) et CHAUDOIR & ANCION (1950), dans leurs travaux
de synthèse, en ont décrit les caractéristiques générales. Sur la
feuille, les couches à faible pendage S-SE définissent le flanc
normal d’un grand pli ennoyé vers l’ouest, le Namurien supé-
rieur affleurant à l’est de la feuille. Ce sont les couches west-
phaliennes de cette unité qui ont été exploitées par les charbon-
nages.
La coupe b-b’ illustre les particularités de la partie cen-
trale de l’unité sur la feuille. La régularité des plateures est in-
terrompue par des plis secondaires aigus, dissymétriques, déver-
sés vers le nord et faillés (flanc court vertical à retourné). Il n’y
a pas de schistosité. Le plissement est fortement dysharmonique
avec d’importants phénomènes de déformations et d’épaississe-
ment des charnières.
Vers l’ouest, la structure s’approfondit et se complique
par la présence de failles inverses importantes et connues de
longue date. Ce sont les failles de Wérister ( HUMBLET, 1941),
Micheroux (DE MACAR, 1879), Maireux (DE MACAR, 1879),

67
fig. 20 : Coupe En Vôtister-Fléron.

68
Steppes (HUMBLET, 1941), Hasard (FOURMARIER, 1910),
Xhawirs (FOURMARIER, 1926) et La Rochette (GRAULICH,
1955). Elles découpent l’unité en une série d’écailles imbriquées
(fig. 20, d’après la coupe C des archives des Charbonnages de
Wérister, 1964, complétée dans la partie superficielle).

L’examen des nombreux documents des archives mi-


nières montre la présence de plusieurs types de failles secon-
daires : des failles rarement plissées comme les grandes failles
déjà signalées, à faible pendage vers le sud (35° en moyenne),
des failles liées aux plis, d’extension limitée et en nombre rela-
tivement restreint, et des petites failles plissées avec les couches
qu’elles décalent (voir bas de la coupe de la fig. 18). De telles
failles, bien plus caractéristiques et de grande ampleur ont été
décrite dès 1905 par LEDOUBLE (1905) dans le Bassin de
Liège. HUMBLET (1941) en a fait une synthèse sous le nom de
“plat-crains” plissés.

Les coupes présentes dans les archives montrent aussi


que toutes ces structures sont cisaillées par la faille du Tunnel
tant à l’ouest qu’à l’est. La limite ouest de l’unité a souvent été
définie comme une faille transversale qui serait la prolongation
de la faille d’Évegnée. Les archives minières montrent cepen-
dant que les charbonnages ont exploité des couches supérieures
à l’horizon de Stenaye sous l’unité du Tunnel au SW de Fléron
(coupe a-a’, fig. 20 et GRAULICH, 1976). La configuration du
gisement ne montre pas de traces d’un contact par faille trans-
versale (voir failles d’Évegnée, Rettine et Tunnel dans l’annexe 1).

6 - La Fenêtre de Theux

Seule l’extrémité septentrionale de la Fenêtre de Theux


affleure sur la feuille Fléron-Verviers.

L’extrémité SE de la feuille montre les couches de la


Formation de Lustin jusqu’à celle de Dolhain s’enfonçant vers le
nord, sous la faille de Theux. Elles ont été recoupées par les son-
dages de Fays et de Jonkeu.

La zone au sud de Pépinster est une des régions tecto-


niques les plus discutées en Belgique comme en témoignent le
nombre de travaux qui lui ont été consacrés (voir historique dans
MICHOT, 1988).

Les couches dessinent un antiforme synclinal à coeur


houiller complexe bien visible de part et d’autre de la Hogne au
lieu-dit Forges-Thiry (fig. 21).

Le coeur de l’antiforme est constitué d’une unité gréseu-


se, les Grès des Forges-Thiry, surmonté de schistes (siltites) à ra-
dicelles et de calcaires de la base de la Formation de Seilles et du
membre des Xhawirs de la Formation de Lives. Hormis dans les

69
fig. 21 : Vue d’ensemble de l’allure renversée du Carbonifère sur les
rives de la Hogne. Le contact Viséen-Namurien est faillé (faille
mineure).

grès, toutes les structures montrent clairement que l’ensemble


des couches est retourné. Une lacune stratigraphique d’ampleur
variable dans le Viséen caractérise ce contact. A proximité du
hameau de Ronde-Haie (feuille 48/4 Spa), les couches ont été
datées du Warnantien supérieur; aux Forges-Thiry, elles sont da-
tées du Livien. Le contact calcaires- schistes est toujours proche
d’un niveau marin à goniatites daté E2b (Arnsbergien).
L’examen des microstructures autour de ce contact et les obser-
vations effectuées sur le tracé de la tranchée Distrigaz Visé-
Bastogne à Ronde-Haie montrent qu’il s’agit d’une faille mi-
neure d’ajustement entre les schistes et calcaires. Elle a été
originellement nommée faille de Pouillon-Fourneau, à pente
sud, et faille des Forges-Thiry, à pente nord, par FOURMARIER
(1901,1904).

Le style des plis des calcaires et des schistes est très dif-
férents de ceux présents dans l’unité gréseuse. Le contact entre
ces ensembles n’est pas clairement visible. Aucun indice de po-
larité fiable n’a été trouvé dans l’unité gréseuse. Des couches à
polarité apparemment normale côtoient des couches renversées
au gré des nombreux affleurements disséminés. La relative in-
homogénéité des structures rencontrées (direction et ennoyage
des axes de plis), l’absence de structures tectoniques propres aux
plis et le caractère clairement lenticulaire des couches nous
conduisent à penser qu’ils ont été l’objet de déformations très

70
précoces, voire synsédimentaires (slumps...) comme l’a illustré
GILL (1979) dans des niveaux d’âge et de lithologies compa-
rables en Irlande. Il n’y a donc pas lieu de les séparer du reste par
une faille de charriage importante sur base de cette seule consta-
tation comme l’ont fait FOURMARIER (1969, synthèse) et
MICHOT (1988).

Sur la rive droite de la Hogne, l’ensemble des couches


reste en polarité inverse avec une très faible inclinaison vers le
sud, hormis localement, jusqu’à Theux, où a lieu le retournement
(COEN et al., 1982, COEN, 1989). L’analyse stratigraphique re-
lativement détaillée de ces auteurs permet d’expliquer la grande
ampleur de ce flanc retourné par la présence de failles longitudi-
nales à pente nord, parallèles à la faille de Theux, dont l’effet est
d’abaisser les panneaux nord. Une telle structure est rencontrée
à Juslenville.

La partie est de cette portion de la fenêtre offre beaucoup


moins d’affleurements. Seuls le ruisseau et le bois de Sohan
montrent une succession depuis la Formation des Dolomies de la
Vesdre jusqu’aux schistes houillers. Les archives minières
(puits, galeries, forages) montrent que le contact est de la fenêtre
est une faille transversale avec des dolomies à l’ouest et des grès
et schistes rouges (Formation de Marteau) à l’est.

2. Fractures transversales

Les fractures transversales sont très nombreuses. Elles


décalent les plis, les failles longitudinales et les formations cré-
tacées et superficielles comme l’ont montré FORIR (1906),
GRAULICH (1959, 1969) et DEMOULIN (1988). Elles sont pa-
rallèles au linéament appelé Verviers-Trier par DVORAK
(1973), interprété comme une dislocation transversale profonde
passant approximativement au droit de la ville de Verviers, et
aux divers linéaments révélés par l’analyse de photos satelli-
taires (VANDENVEN, 1977).

Tous les éléments du réseau de failles transversales sont


orientés approximativement dans une direction NNW-SSE, pa-
rallèle à la direction des diaclases principales relevée dans toutes
les formations. Ce n’est toutefois pas le cas dans le Houiller, au
nord, où les archives minières montrent qu’elles adoptent une
orientation N-S puis NNE-SSW. Les failles cartographiées re-
flètent très mal leur densité réelle. Une étude détaillée de cer-
taines grandes coupes montre qu’elles sont très nombreuses bien
que leur faible rejet ne permette pas leur représentation carto-
graphique. Là où l’observation directe est possible, ces fractures
sont subverticales. En terrain plissé, il est difficile de discriminer
l’importance relative des diverses composantes du rejet. Le
Graben de la Minerie est connu depuis longtemps par les travaux

71
miniers. Défini sur la feuille de Herve (42/4), dans le gisement
exploité par le siège de Battice, son extension vers le sud a été
recoupée lors des travaux de l’autoroute Liège-Aachen, sur la
feuille de Herve (GRAULICH, 1969) et lors de la traversée de
Dison par l’autoroute vers Verviers (GRAULICH, 1969, 1975).
Cette structure d’effondrement se prolonge vers le sud, à travers
la ville de Verviers. L’analyse détaillée des failles bordières a
montré l’existence de 2 types de failles (ANCION & EVRARD,
1957) :
- failles composites à rejet de décrochement prépondérant (dé-
crochement sénestre, ex. 300 m de décrochement et 48 m de
rejet vertical pour la faille d’Ostende, bordant le graben à
l’est sur la feuille de Herve, 100 m et 10 à 30 m pour la faille
Mouhy);
- failles normales (30 m à 90 m d’affaissement relatif du pan-
neau est pour la faille Monty, bordant le graben à l’ouest sur
la feuille de Herve).

La lecture des déplacements apparents sur la carte montre


que les failles qui les prolongent vers le sud gardent ces mêmes
caractéristiques (failles de Dison ou de Verviers). L’existence de
ce graben se traduit par la complexité des structures rencontrées
à Dison et à Verviers.

Le tracé des failles transversales tel qu’il est établi ne


peut être qu’approximatif : une ligne de faille figurée sur la car-
te peut être, en réalité, non pas une cassure unique, mais une
zone failleuse avec des dispositions en relais si rapprochées qu’il
ne serait pas possible de les observer sur le terrain. Peut-être
avons-nous aussi cédé à la tentation de raccorder plusieurs zones
faillées se trouvant à peu près dans le prolongement l’une de
l’autre.

Ces failles sont liées au système d’effondrement du gra-


ben du Rhin-Roermond amorcé, selon les auteurs, au Permien et
réactivé à différentes périodes du Mésozoïque et du Cénozoïque.
Certains éléments de ce réseau sont encore actifs à l’heure ac-
tuelle comme en témoignent l’activité sismique d’octobre 1989
à avril 1990 et les caractéristiques du tremblement de terre de
Malmedy, le 12 mai 1985 (CAMELBEECK, 1990, BLESS et
al.,1991).

Remarque : fractures et dolomitisation


Un certain nombre de fractures transversales (diaclases,
failles) sont responsables de phénomènes de dolomitisation in-
tense des couches calcaires sur leurs épontes. Ce phénomène est
bien observable à Dison (talus ouest de l’autoroute, entre les km
3,700 et 3,950, et petites carrières situées le long de la route
Dison-Battice, dans des propriétés privées). Les calcaires de la
Formation de Lives sont intensément dolomitisés au contact des
fractures sur une épaisseur très variable (pluridécimétrique à

72
plurimétrique). Il s’agit de dolomies brun clair à grisâtre, fine-
ment à grossièrement recristallisées, se désagrégeant souvent en
arène dolomitique brune.
L’épaisse zone dolomitisée rencontrée au contact de la
faille de Soiron sur les talus de l’autoroute à Dison a été datée de
la biozone de foraminifères Cf5 (Livien, LALOUX inédit),
confirmant ainsi l’interprétation donnée par GRAULICH (1969,
1975). Selon lui ce faciès constitué de dolomies hétérogènes, fis-
surées et bréchiques, aurait une origine tectonique, liée à la faille
de charriage de Soiron. L’influence des nombreuses fractures
transversales relevées par GRAULICH (1969, pl. 2 et 11) et le
faible angle qu’elles forment avec les talus de l’autoroute ne sont
sans doute pas à négliger. Ces observations expliquent les pro-
blèmes rencontrés par les auteurs des cartes précédentes pour
tenter de résoudre le puzzle apparent de Dison (dolomies inter-
prétées comme tournaisiennes, voir GRAULICH, 1969, 1975).

3. Interprétation

Les coupes sont orientées perpendiculairement à l’axe


des structures et implantées de manière à éviter tout accident
transversal. Elles sont contraintes par les affleurements de surfa-
ce. La représentation des structures profondes tient compte des
données acquises par les levés sur les feuilles voisines, les son-
dages profonds, les archives minières et les profils sismiques.
Leur équilibrage (c’est à dire la possibilité de restaurer les
couches dans un état avant déformation) est relatif du fait des
failles qui découpent des structures déjà formées (plis) et de l’ab-
sence de point de référence en position autochtone. Ces coupes
montrent ainsi les effets du raccourcissement varisque qui s’est
opéré suivant une direction principale SSE-NNW. Elles permet-
tent de dégager une chronologie des déformations tectoniques.

a) la déformation varisque

Deux accidents majeurs, la faille de Theux au sud, à


faible pente vers le nord, et la faille du Tunnel au nord, à faible
pente vers le sud définissent une vaste nappe limitée à sa base
par une faille plate (fig. 22 et coupe b-b’).

Cette constatation est appuyée par les sondages profonds


de Pépinster 1 et 2, de Soiron, de Soumagne, de Fays, d’Ensival
et de Jonkeu, par les archives minières et par les profils sis-
miques. C’est le Massif de la Vesdre amendé ici en ce qui
concerne sa limite septentrionale. C’est une nappe complexe,
formée de plusieurs unités délimitées par des failles ondulantes,
à pente générale vers le sud ou vers le nord (faille d’Oe, faille
d’El Fagne). Ces failles découpent toutes les structures. La faille

73
fig. 22 : Coupe b-b’, synthétique.

74
Theux-Tunnel tronque la partie inférieure de la nappe à des ni-
veaux stratigraphiques et structuraux différents suivant les trans-
versales. Ces failles sont donc hors-séquences, contrairement à
l’opinion de HOLLMANN & WALTER (1995).

Au nord, sous la nappe, le Massif de Herve est caractéri-


sée par des couches inclinant faiblement vers le sud et organisées
en écailles imbriquées. Cette allure a été rencontrée dans la par-
tie basale des sondages de Soiron et de Soumagne (fig. 22). Au
sud, les couches de la Fenêtre de Theux montrent à l’affleure-
ment un ensemble retourné à inclinaison faible vers le sud, le re-
tournement des couches s’opérant à Theux (COEN, 1989). De
tels niveaux renversés ont été décrits sous la faille de Theux dans
les sondages de Pépinster 1 et 2, de Soiron et d’Ensival. Ces ob-
servations ont conduit certains auteurs à expliquer la structure
d’ensemble comme un vaste pli couché à plan axial horizontal
dont le flanc inverse apparaîtrait dans la Fenêtre de Theux. La
jonction entre celui-ci et le Massif de Herve aurait été rencontrée
dans le sondage de Juslenville sur la feuille 49/3 Spa (voir
GRAULICH, 1984 et historique dans MICHOT, 1988). Nulle
part dans la région, à quelque échelle que ce soit, on n’observe
de tels plis.

Le plissement et les déformations qui lui sont associées


sont les premières manifestations à considérer (“plats-crains
plissés” = rampes tectoniques plissées, plis-failles, failles mi-
neures de chevauchement et schistosité bien marquée dans les
roches à composante argileuse).

Si l’on restaure les couches avant le cisaillement par ces


grandes failles, on obtient l’image d’une grande structure anti-
clinale dysharmonique et déjetée vers le nord au droit du Massif
de Stavelot suivie au nord par un vaste synclinal.

L’accentuation du raccourcissement induit les cisaille-


ments qui sectionnent les flancs de ce grand anticlinal en plu-
sieurs écailles. Les couches retournées de la Fenêtre de Theux
peuvent être expliquées par l’étirement et la rotation des couches
du flanc inverse de ce pli, jusqu’à leur retournement complet, et
par leur cisaillement par des failles parallèles à la faille de Theux
lors du charriage de cette même faille De telles structures ont été
illustrées par MEILLIEZ & MANSY (1990, fig., 8A) ou récem-
ment par SCHÖNBORN (1992) ou STORTI & SALVINI
(1996). Elles donnent aux couches l’allure d’un faux pli couché
alors qu’il s’agit d’une structure acquise progressivement par le
démantèlement complet d’un flanc inverse qui peut être
originellement fort incliné. Il est possible, comme le pensait
GRAULICH (1963b), que la gravité ait joué un rôle prépondé-
rant dans la mise en place de l’unité structurale de Goé. On y ob-
serve une nette accentuation de la déformation vers le nord tan-
dis qu’au sud s’étalent des allures tranquilles. Ce n’est pas le cas
dans les unités septentrionales.

75
La faille de Theux, d’allure beaucoup plus plate, tronque
toutes ces unités y compris les failles de Walhorn-Pépinster,
Soiron ou Magnée. Dès lors, contrairement aux opinions ad-
mises jusqu’à présent, les grands accidents supérieurs ne lui sont
pas nécessairement liés génétiquement.
La faille d’Eupen définie sur la feuille 43/4 Eupen (fig. 13)
serait encore plus tardive selon les travaux de GEUKENS (syn-
thèse dans GEUKENS 1986) puisqu’elle recoupe la faille de
Theux au sud de la Fenêtre de Theux. Ce serait la dernière faille
du système.

b) les déformations post-varisques

Signalons, outre les failles transversales, le soulèvement


relatif du Massif de Stavelot, illustré par la disposition actuelle
des dépôts crétacés. C’est un phénomène plus récent (post
Rupélien) qui est lié au soulèvement général de l’Ardenne durant
le Pliocène (GULLENTOPS, 1987, BLESS et al., 1991). Cette
zone est encore active actuellement comme l’illustre la compa-
raison de deux nivellements IGN (1946-1948 et 1976-1990) par
PISSART & LAMBOT (1990).

5. Synthèse : histoire géologique (fig. 23)


Il est difficile de résumer en quelques lignes l’histoire
géologique de la région sans envisager un cadre géographique
plus étendu. Nous nous limiterons à une chronologie des événe-
ments décrits sur la feuille avec un bref commentaire des divers
paléoenvironnements rencontrés. Le lecteur pourra trouver dans
la liste bibliographique un choix de travaux plus approfondis.
Au terme de l’Orogenèse calédonienne, affectant les
couches cambro-ordoviciennes de l’Ardenne, un continent dont
le Massif de Londres-Brabant constitue l’éperon méridional
émerge au nord de l’Europe (Continent des Vieux grès rouges).
La transgression dévono-carbonifère, venant du sud, va progres-
sivement le recouvrir en trois grandes pulsations de plus en plus
étendues.
La première d’entre elles n’atteint la surface de la feuille
qu’au Lochkovien avec le dépôt d’un conglomérat fluviatile qui
n’est bien développé que localement (Poudingue de Quarreux
sur la feuille Limbourg-Eupen, GRAULICH, 1951, NEU-
MANN-MAHLKAU, 1970). Les sédiments du Dévonien infé-
rieur sont surtout le reflet d’un environnement de plaine alluvia-
le avec des caractères nettement plus côtiers au niveau de la
Formation du Bois d’Ausse et de nettes influences marines au ni-
veau de celle de Solières. Les couches correspondant au
Praguien supérieur, à l’Emsien et à une partie de l’Eifelien sont
en lacune. Localement, la lacune englobe tout l’Eifelien et une
partie du Givetien (Heusy).

76
fig. 23

Le Poudingue de Vicht marque la base de la deuxième


grande pulsation. La Formation de Pépinster témoigne encore
d’apports continentaux variables (conglomérats) avec des traces
d’émersion localisée; mais l’apparition des calcaires de la
Formation de Névremont traduit l’installation rapide d’une pla-
te-forme carbonatée au Givetien. Les sédiments témoignent
d’une alternance d’environnements de type lagunaire à sublagu-
naire (calcaires laminaires) et des milieux plus ouverts sur
l’océan (calcaires à stromatopores subsphériques ou nodulaires

77
et coraux) avec tous les intermédiaires. Les faciès de la
Formation du Roux traduisent une évolution vers un environne-
ment plus confiné (CNUDDE et al., 1986).

Le Frasnien s’inscrit dans une période de hausse généra-


le du niveau marin, en plusieurs phases, qui atteint son apogée au
Frasnien terminal. Le milieu de dépôt évolue parallèlement de-
puis une plate-forme marine vers une rampe homoclinale à sédi-
mentation mixte (BOULVAIN, 1993). Les phases de relative
stabilité sont marquées par le dépôt d’unités carbonatées qui pré-
sentent les mêmes caractéristiques que celles du Givetien. Les
sédiments argileux représentent la réponse sédimentaire aux
montées eustatiques. L’acmé de la montée eustatique est attein-
te au Frasnien terminal avec développement d’une sédimenta-
tion essentiellement argileuse, hormis les 3 biostromes des
Formations d’Aisemont et de Lambermont.

Le Famennien occupe une place particulière dans nos ré-


gions par sa nature terrigène enclavée dans les dépôts essentiel-
lement carbonatés du Frasnien et du Tournaisien-Viséen. Il
s’inscrit dans un contexte essentiellement régressif matérialisé
par l’évolution des dépôts depuis des milieux relativement pro-
fonds (décantation de sédiments fins) vers des milieux proches
de l’émersion (sédiments grossiers).

Les schistes de la Formation de Hodimont se sont dépo-


sés dans un milieu infratidal soumis périodiquement à l’influen-
ce des tempêtes (dépôts plus grossiers). Cette influence prend
plus d’importance dans la Formation d’Esneux. L’étude des ni-
veaux d’hématite oolithique révèle une genèse complexe (voir
Lithostratigraphie).

L’ensemble des sédiments du Famennien supérieur


montre une structure faite d’emboîtements, de superpositions et
de relais des différents faciès correspondant à la progradation
saccadée d’un complexe littoral. La Formation de Souverain-Pré
est la trace, dans la région, d’une brève phase transgressive avec
colonisation de foraminifères. Ces caractéristiques ont conduit
de nombreux auteurs à postuler un contrôle de la sédimentation
par une tectonique synsédimentaire (tectonique de blocs). Des
failles précoces, d’orientation NNW-SSE, contemporaines de la
sédimentation, limiteraient des blocs à contexte paléoenvironne-
mental différent (THOREZ & DREESEN, 1986, fig.33). Cette
hypothèse pourrait expliquer les rapides variations latérales de
faciès observés latéralement dès le Givetien. Ces failles précoces
ne doivent pas être confondues avec les failles transversales fi-
gurées, d’origine plus récente.

La troisième grande pulsation est marquée par l’appari-


tion des sédiments carbonatés au Famennien terminal. Les cal-
caires crinoïdiques suggèrent un environnement marin ouvert re-
lativement turbulent. Les shales de la Formation de Pont d’Arcole

78
sont la marque de conditions infratidales plus profondes. La
Formation des Dolomies de la Vesdre reflète une évolution vers
des environnement lagunaires restreints, hypersalins, avec fina-
lement le développement de niveaux d’évaporites dans des
conditions de sabkha. La dissolution des évaporites est à l’origi-
ne de la brèche du Membre de Walhorn. L’analyse détaillée de
la dolomitisation, secondaire, révèle une histoire très complexe.

Les Formations de la Brèche de la Belle-Roche, de


Terwagne et de Moha témoignent d’une nouvelle évolution vers
des milieux marins plus ouverts, avec encore des traces d’émer-
sion dans la Formation de Terwagne (paléosols). La brèche sé-
dimentaire, de composition fort variable suivant les endroits, est
partiellement interprétée comme résultant de la dissolution
d’évaporites dans un contexte différent de celui du Membre de
Walhorn.

Les Formation de Lives et de Seilles traduisent, par leurs


séquences, des alternances entre des environnements marins ou-
verts et des environnements plus confinés de type lagunaire
(stromatolithes).

Le sommet des calcaires viséens est caractérisé par une


surface d’érosion affectée de phénomènes karstiques (cavités
remplies de sédiments namuriens). Elle souligne une lacune stra-
tigraphique d’ampleur croissante de l’ouest vers l’est (sommet
du Viséen - base du Namurien). Ces événements sont le résultat
des manifestations de l’orogenèse varisque (surrection d’une
cordillère loin vers le sud, voir Phénomènes karstiques, les pa-
léokarsts). L’origine des sédiments détritiques du Namuro-
Westphalien provient du sud et ils s’étalent sur une plate-forme
subsidente et peu profonde en prenant les caractères d’une mo-
lasse d’avant-pays

Avec le Namurien s’installe un milieu de type paralique


de moins en moins soumis aux influences marines dans le
Westphalien. Celles-ci sont soulignées par les niveaux à gonia-
tites qui résultent de transgressions généralisées provenant de
l’est (BOUCKAERT, 1967). Les nombreux niveaux de grès
grossiers et de conglomérats ont une origine fluviatile deltaïque.

C’est pendant le Carbonifère tardif que se déclenchent


dans la région les processus de plissement et de charriage qui
vont imprimer la structure tectonique actuelle.

Après une période d’émersion, d’érosion et d’altération


superficielle, la transgression tardi-crétacée vient recouvrir en
discordance les couches affectées par l’orogenèse varisque et les
premières manifestations de la tectonique distensive due au gra-
ben du Rhin. Elle va envahir progressivement le Massif de
Stavelot considéré comme formant une butte résiduelle (BLESS
et al., 1991). Après une période continentale de dissolution et

79
d’érosion des dépôts crétacés, la région sera une nouvelle fois re-
couverte par les sédiments résultant de la transgression rupélien-
ne.

La répartition actuelle de ces dépôts (fig. 24) illustre le


soulèvement général de l’Ardenne dès la fin de l’Oligocène, in-
fluence de l’orogenèse alpine (GULLENTOPS, 1987).

FAGNES
HAUTES
NW SE

Warche
Vesdre
HERVE
CAMPINE

Meuse

500 m

dépôts crétacés résiduels

E ±0 m
E
ÏQU ÏQU
ZO ZO
EN
O EO
C P AL
-500m
25 Km
dépôts crétacés

soulèvement de l'Ardenne

PALEOZOÏQUE
±0 m actuel 500 m

fig. 24 : Comparaison entre l’extension actuelle des dépôts crétacés et


leur position à la fin du Crétacé, illustrant le soulèvement du
Massif de Stavelot

6. Ressources du sous-sol

1. Hydrogéologie

La couverture tabulaire mésozoïque repose en discordan-


ce sur la structure plissée du Paléozoïque. Telle est la représen-
tation succincte obtenue après une lecture rapide de la carte géo-
logique. L’hydrologie et l’hydrogéologie locales dépendent de
cette disposition.

Un premier domaine rassemble des aquifères superposés


abrités au sein des formations du Crétacé. Ils appartiennent au
bassin versant drainé par les ruisseaux du Bolland, de la
Berwinne, de la Voer et de la Gulpe qui confluent tous vers la
Meuse à Visé et plus au nord encore.

Un second domaine rassemble des aquifères apparem-


ment disparates mais qui s’organisent suivant la structure plissée
du Paléozoïque. Ils correspondent à une portion du bassin ver-
sant de la Vesdre.

Une ligne de partage entre ces deux bassins versants


s’étend du sud-ouest au nord-est en suivant assez fidèlement la
crête de la limite méridionale des terrains crétacés.

80
a) Les réservoirs du socle paléozoïque

D’une manière générale, les nappes logées dans des


roches réservoirs schisto-gréseuses sont superficielles. L’eau qui
s’y infiltre, s’accumule dans la tranche supérieure densément
fissurée et altérée des roches. Leur réserve est, dès lors, variable
et soumise aux variations climatiques. Elles renferment des eaux
de dureté moyenne, plus ou moins minéralisées et sensibles aux
influences de l’activité anthropique en surface. En revanche, les
grandes zones de failles peuvent, à elles seules, jouer le rôle
d’accumulateur et de drain important. Moins sujettes aux in-
fluence de surface, elles sont à même de soutenir des productions
plus intensives.

Les réservoirs de la bande schisto-gréseuse du Dévonien


inférieur et moyen sont essentiellement localisés sur le versant
sud de la Vesdre. Dans ce domaine, citons la galerie captante du
Rocheux à Pépinster. Anciennement creusée pour la prospection
du gisement métallifère du Rocheux-Oneux, elle draine aujour-
d’hui l’eau souterraine accumulée dans le massif qu’elle traver-
se et accessoirement celui, plus en amont, des calcaires carboni-
fères de la Fenêtre de Theux. Les eaux produites dans ce
contexte sont peu minéralisées, douces (dureté : Th = ± 5°F) et
d’une acidité prononcée (pH 5 à 6).

La bande de schistes et de grès du Frasnien et du


Famennien est essentiellement située sur le versant nord de la
Vesdre. Elle abrite de nombreux petits captages tels que ceux du
Trou Haké à Theux, les sources de Chabottes, des Doux-Fonds
à Cornesse et du Fonds de Fièrain à Wegnez. Ils se composent de
drains, de galeries à flanc de coteau et de sources captées, de pro-
duction limitée (< 100 m3/j) à usage local et sont gérés par les
communes ou par les sociétés intercommunales de production
d’eau. La chimie des eaux produites par ces aquifères révèle une
dureté moyenne (Th ± 15-25° F) et une acidité proche de la neu-
tralité. Ajoutons-y une particularité intéressante, propre à la
Formation de Souverain-Pré, seule bande carbonatée importante
insérée au sein du massif siliceux famennien : les cavités kars-
tiques qui s’y sont développées accentuent les capacités d’em-
magasinement. Cet aquifère a l’avantage de soutenir une pro-
duction minimale en période d’étiage. Ce pourrait être le cas des
captages similaires à ceux de Lambermont - Fièrain (Verviers) et
de Grande Fontaine à Cornesse.

La production d’eau issue des schistes du Houiller est


faible et demeure réservée à la production locale. C’est le cas d’un
des captages à l’émergence de Dison dont les eaux titrent habi-
tuellement une faible dureté et une légère acidité. Des installa-
tions plus importantes sont implantées au contact des schistes du
Houiller et des calcaires du Viséen, siège de phénomènes kars-
tiques développés. Citons le captage de Grand-Rechain. L’eau
est neutre et de dureté faible mais d’une minéralisation accentuée.

81
La nappe du calcaire carbonifère s’inscrit dans une ban-
de comprenant les formations carbonatées depuis le sommet du
Famennien (Formation de Dolhain) jusqu’au Viséen. A cette
bande qui s’étend depuis Tri-Mottet à l’ouest jusqu’au delà de
Dison à l’est, se greffe l’excroissance du synclinal d’En-
Gélivau. Ajoutons-y les îlots calcaires des synclinaux de Soiron
et d’Andrimont ainsi que les fenêtres tectoniques d’Olne et de
Soiron et l’extrémité nord de la Fenêtre de Theux.

Ces formations unifiées en une seule entité hydrogéolo-


gique constituent généralement de grands réservoirs aquifères.
Ils sont perméables en «grand» grâce au réseau de fissures, de
diaclases et de joints qui morcellent les calcaires, sans compter
les phénomènes karstiques qui, par leur développement en ré-
seaux souterrains, accroissent considérablement leur capacité
d’emmagasinement. La rivière souterraine du Trou Wuinant à
Forêt (perte du Gué d’Hadelin en relation avec l’émergence du
Bai-Bonnet), celle de Vaux-sous-Olne (chantoire de la Falize à
Olne hydrauliquement reliée aux résurgences de Vaux-sous-
Olne), le karst d’effondrement du Bois des Lutins à Soiron ou le
complexe karstique de Clisore à Andrimont constituent des
exemples d’une karstification souterraine active de la roche-ré-
servoir.

Parmi les captages importants, citons, outre le captage de


Grand-Rechain déjà mentionné, l’emprise de Chinhote à Olne
implantée sur un contact par faille de la Dolomie de la Vesdre et
des schistes des Formations de Montfort-Évieux. Ils produisent
une eau fortement minéralisée de dureté élevée (Th = 30 à 40 °F).

b) Les réservoirs des terrains de couverture.

Les sables d’Aachen se présentent sous la forme d’un bi-


seau pointé vers l’ouest. De puissance croissante vers le NE
s’étendant sous le plateau de Herve, cette formation abrite nor-
malement un aquifère captif confiné entre les argiles d’altération
des schistes du Houiller au mur et les marnes imperméables de
la Formation de Vaals au toit. Sur la feuille cet aquifère se res-
treint à une excroissance située au sud de Chaîneux et, dépouillé
de son toit imperméable, il se comporte en nappe libre de puis-
sance très réduite. Il ne fait l’objet que d’exploitations locales
par des particuliers. Il produit généralement une eau peu miné-
ralisée et peu agressive mais soumise aux aléas des précipita-
tions.

La Formation crayeuse de Gulpen, fondamentale pour


l’hydrogéologie du Pays de Herve, constitue l’essentiel des res-
sources naturelles en eau de la région. D’une quarantaine de
mètres vers le nord sur le plateau, sa puissance est réduite à
quelques mètres à sa bordure sud. Cette unité comporte une nap-
pe aquifère libre qui s’écoule vers le nord alimentant la plupart

82
des sources du bassin de la Berwinne. Il s’agit d’une nappe de
fissures, qui fait l’objet d’exploitations locales (plusieurs cen-
taines de puits particuliers) dont 2 ou 3 captages plus importants.

Dans ce domaine citons les galeries captantes de


Soumagne et les captages de Fléron (communaux et privés). Les
caractéristiques chimiques en font évidemment une nappe forte-
ment minéralisée et de dureté importante (Th = 30 à 40° F).

Logées dans les sables et les graviers fluviatiles, les


nappes d’alluvions sont indirectement en liaison avec les cours
d’eau. Elles sont donc exposées à leurs caprices (remaniements,
inondations, tarissement etc...) et soumises à l’influence des pol-
lutions de surface. Peu sollicitées pour la consommation domes-
tique, ces nappes sont cependant destinées à des usages indus-
triels notamment dans la zone industrielle de Pépinster, par
exemple. Un certain nombre de drains captants ont été implantés
dans les alluvions de la Hogne.

2. Les phénomènes karstiques

1) Généralités

L’activité karstique d’un massif calcaire s’exprime en


surface par une panoplie d’appareils aux formes les plus variées :
dolines, ouvalas, chantoirs, puits naturels, abris-sous-roche,
grottes, pertes, résurgences, sources vauclusiennes, etc.... Ils ne
sont que le reflet assez lointain de tout un espace souterrain fait
de réseaux drainants, noyés et dénoyés, plus ou moins bien dé-
veloppés (parfois colmatés) et structurés : couloirs, galeries, col-
lecteurs, puits, siphons, salles aux décors parfois somptueux,
etc...

L’attrait de leur découverte allié aux exigences sportives


a donné naissance à la spéléologie que pratiquent bon nombre de
groupements sportifs. Elle s’est aussi élevée au rang de discipli-
ne à part entière de la recherche scientifique.

Ces phénomènes sont le résultat de la dissolution d’un


substrat rocheux carbonaté à l’air libre : suite à la régression des
mers qui les ont déposés, ces sédiments, une fois émergés, su-
bissent une érosion mécanique associée à une dissolution chi-
mique (plus ou moins intense en fonction du temps d’exposi-
tion). Ils seront recouverts à leur tour par les sédiments de la
transgression suivante qui préserveront ainsi les témoins des ni-
veaux d’érosion (ou des pénéplanations), des phénomènes pa-
léokarstiques et des horizons pédogénétiques qui leur sont par-
fois associés. On a dénombré plusieurs de ces témoins au cours
de l’histoire géologique en Belgique notamment au Frasnien
(EK, 1976), au Viséen supérieur et au Crétacé tardif.

83
Néanmoins, l’essentiel du réseau spéléologique (c’est à
dire les cavités pénétrables par l’homme) a affecté en Belgique
des massifs de calcaire cohérent du socle paléozoïque et son dé-
veloppement ne commence que bien après l’émergence conti-
nentale définitive au Plio-Quaternaire et une fois les terrains de
couverture éliminés par l’érosion.
Un réseau karstique s’est structuré selon certaines orien-
tations préférentielles en exploitant des zones de faiblesse de la
roche : parallèlement à la structure des couches sédimentaires et
suivant un système de fractures prééxistantes et récentes. Les va-
riations du niveau de base des grands cours d’eau (la Meuse et la
Vesdre) couplées aux oscillations climatiques durant le Plio-
quaternaire ont en outre aménagé le karst sur plusieurs niveaux
superposés.

2) Spéléogenèse dans le bassin de la Vesdre.

Les formations rocheuses susceptibles de donner lieu à


des développements spéléologiques comprennent la bande cal-
caire et dolomitique giveto-frasnienne des Formations de
Névremont, du Roux, de Lustin et, pour partie, celle
d’Aisemont, et les calcaires du Tournaisien et du Viséen.
Chacune de ces entités carbonatées est affectée par un système
karstique spécifique fonction de la structure géologique des
couches et du régime hydrologique en surface.
Comme ailleurs en Belgique (QUINIF, 1977), on y dis-
tingue 2 grands types de réseaux spéléologiques :

a. Le réseau de recoupement souterrain de méandre.

Il consiste à relier les deux bras en amont et en aval d’un


ou de plusieurs méandres par un réseau souterrain phréatique.
Des «adugeoirs», sièges de pertes actives ou fossiles, s’ouvrent
en amont du méandre, en rives ou dans le lit d’un cours d’eau et
absorbent une partie de l’écoulement aérien en assurant une mise
en charge du réseau karstique. En aval, des résurgences vauclu-
siennes, également actives ou fossiles, débouchent sur les berges
ou dans le lit du cours d’eau, en rejetant une partie l’eau emma-
gasinée. Ce réseau peut ainsi «court-circuiter» plusieurs méan-
dres successifs sans “voir” la surface ou, en revanche, assurer un
relais systématique des bras du méandre par le truchement de ga-
leries noyées.

Trois faits régionaux marquants ont orienté le réseau


karstique selon 2 directions à peu près orthogonales :
- l’orientation WSW-ENE du plissement (ici la verticalité des
couches) qui s’accompagne d’une première génération d’ac-
cidents longitudinaux parallèles et de cassures annexes héri-
tées de l’orogenèse varisque au Paléozoïque;
- l’orientation SSE - NNW des failles transversales;

84
- à la détente généralisée des massifs rocheux due à la surrec-
tion et l’érosion continentales (Plio-Quaternaire) s’ajoute la
détente des versants des cours d’eau. Ces dernières ont ravi-
vé et amplifié le réseau existant en un carroyage dense de
fractures dans lequel le système phréatique initiera le réseau
karstique.

- Le réseau de recoupement souterrain de la Vesdre.

La Vesdre, à l’instar des autres grandes rivières, fait par-


tie des cours d’eau du type I. Dès le Tertiaire, elle s’enfonce par
saccades d’origine climatique dans le substratum en surimposant
son cours. Elle méandre le plus souvent dans un couloir dépres-
sif schisto-calcaire giveto-frasnien, qui serpente ENE-OSO
entre le relief dévono-calédonien des Hautes Fagnes au sud et
une épaisse barrière schisto-gréseuse résistante du plateau fa-
mennien au nord. Ce couloir, où les couches se présentent en
dressants renversés, constitue la retombée nord de l’Anticlinorium
de Stavelot.

La présence de lambeaux de terrasses alluviales étagées


sur les versants de la Vesdre témoigne des encaissements suc-
cessifs du cours d’eau. L’existence de ces niveaux montre que le
soulèvement généralisé du massif au Plio-Quaternaire s’accom-
pagne d’un enfoncement de la Vesdre dans le socle par à-coups
liés à des alternances de périodes climatiques froides et chaudes.

La période froide (périglaciaire) est réputée freiner l’en-


caissement du cours d’eau, occasionner le comblement du lit par
solifluxion d’une charge accrue de sédiment, accélérer l’érosion
latérale des berges, et, d’une manière corollaire, favoriser le col-
matage des appareils karstiques.

Durant la période chaude (interglaciaire), par un apport


pluviométrique plus important (fonte de neige, phases humides),
le cours d’eau récupère sa capacité érosive et s’encaisse de nou-
veau en laissant sur le côté les témoins alluviaux des périodes
froides. Parallèlement au niveau de base de la Vesdre, l’abaisse-
ment de la nappe phréatique entraîne l’abandon des galeries et
des cavités hautes, et la réactivation du réseau phréatique par le
déblaiement, le recreusement ou le surcreusement des anciennes
galeries et le développement de nouvelles inférieures aux pre-
mières.

L’exemple d’un recoupement souterrain de méandre le


mieux connu dans la région est le complexe karstique de Flère
sur la Vesdre entre Nessonvaux et Pépinster (AKWA-CWEPSS
inédit).

La tête de la Vesdre souterraine comporte la grotte et le


chantoir du Drap Volé situés au pied de la tour des Mazures. Il

85
s’agit d’une perte active en période de crue, dotée de 4 entrées
basses (les 4 chantoirs d’Elènes) s’ouvrant à la base d’une paroi
calcaire de la Formation de Lustin (DUBOIS, 1975). La Grotte
“Les Effondrements” à l’extrémité nord du promontoire des
Mazures comporte un réseau inactif et étagé fait de fissures à
4 ouvertures. L’émergence est localisée 1200 m en aval dans le
lit de la Vesdre à la Résurgence de Goffontaine, au pied de la
gare du même nom. Il s’agit d’un siphon (30 m) prolongé par un
puits reconnu jusqu’à -53 m (FSBS, dans Speleo Flash, n° 137,
sept. 1983). Il est surmonté d’une petite grotte inactive, vrai-
semblablement une résurgence fossile.
Surplombant le transit souterrain de la Vesdre, la zone
des Douwis, à Flère, comprend un ensemble de 4 pertes en fis-
sures alignées NW-SE parallèlement à la rive du méandre de la
Vesdre, intégrant les eaux de crue au réseau souterrain. Ces fis-
sures correspondent à la zone de détente des versants.
La Grotte Jumelle de Flère est un ensemble de 2 réseaux
séparés en Grande Jumelle et Petite Jumelle, dont la particulari-
té est de développer des cavités, des puits de soutirage, des re-
gards phréatiques et des galeries à plusieurs niveaux, qui se re-
coupent dans les 3 directions de l’espace selon une structure en
treillis (QUINIF, 1977). Il n’est pas impensable d’arriver à
mettre les différents niveaux de galerie en relation avec les ter-
rasses de la Vesdre.
Le sommet du promontoire de Flère est comme balafré
par une échancrure béante et profonde (12 m) empruntant 2 di-
rections de fractures. Enfin, Grotte Daumerie, Grotte de l’Air
Vif, Cavité de Bécoyin, Petite faille du Bois de Douwis, Grotte
de la Grotte etc..., sont autant de témoins en surface d’un déve-
loppement karstique qui se développe à l’aplomb d’une Vesdre
souterraine.
Le deuxième exemple de ce type de réseau de recoupe-
ment souterrain se situe dans le massif calcaire plissé du Viséen
des sites classés de La Neuville et de Fonds-de-Forêt. La Magne
après un parcours sur le plateau schisteux du Houiller, au nord
de Saint-Hadelin, aborde dès le village de La Neuville le substrat
calcaire viséen en s’encaissant profondément. Trois pertes ac-
tives et fossiles (notamment la Perte du Gué Saint-Hadelin et le
Chantoir de la Magne) jalonnent les berges du cours d’eau en
amont des carrières du Bay-Bonnet. Elles soutirent une partie de
l’écoulement aérien au profit d’une Magne souterraine.
La résurgence a lieu à Fonds-de-Forêt aux Émergences
du Wuinant et de Bay-Bonnet, après un parcours souterrain de
l’ordre de 1000 m. Ce site est connu des spéléologues pour abri-
ter sur son versant est une forte densité d’appareils karstiques.
Certains d’entre eux (Grotte Verticale S.F.F., faille de la
Résurgence) témoignent de l’existence d’un faisceau de fissures
inhérentes à la détente du versant rocheux.

86
D’autres ouvertures (Trou Wuinant, Trous des Nutons)
localisées sur le plateau aboutissent, parfois via un étagement in-
termédiaire de galeries, sur le parcours même de la Magne sou-
terraine. La Grotte de l’Ours et la Caverne de Fonds de Forêt,
quant à elles, comportent dès l’entrée un niveau d’ancienne ter-
rasse alluviale.
La Grotte Walou, perchée au sommet d’un versant, com-
porte diverses ouvertures entamant les niveaux calcaires des
Formations de Terwagne, Moha et Lives (Viséen). Les fouilles
(en cours) ont mis au jour une coupe stratigraphique quaternaire
exceptionnelle pour l’Europe occidentale (GROESSENS-VAN
DYCK, 1989), qui s’étage depuis le Paléolithique moyen jus-
qu’au Néolithique. La composition de l’avifaune fossile et le
contenu palynologique des diverses couches montrent une oscil-
lation climatique caractérisée par un environnement de landes et
de prairies humides aux paysages très ouverts, qualifié de froid
(Préboréal-30 000 BP) et similaire à celui du nord de l’Ecosse
actuelle, suivi d’un climat vif (Boréal) et enfin tempéré chaud
(Atlantide). Jusqu’ici, on y a exhumé les restes d’une industrie
lithique aurignacienne, cresswellienne, magdalénienne et péri-
gordienne.
Le réseau karstique d’Olne/Vaux-sous-Olne.

La chantoir de la Falize à Olne engouffre deux cours


d’eau dont l’aire d’alimentation est implantée sur des terrains
schisteux houillers. Elle s’ouvre par une grotte et un entonnoir au
pied d’une paroi calcaire de 10 m de hauteur et précède un dé-
veloppement spéléologique reconnu sur 142 m (Topo.
XHAARD, P.; IAFRATE, M.; SIRAUD, D.; G.R.S.C.; 1988
dans Clair Obscur Avril 1985).

Les tests de coloration auxquels ont procédé NYS et


LINSMAN (1929), ont établi l’existence d’une liaison souterrai-
ne entre cette perte pérenne et une seule des trois résurgences si-
tuées dans la propriété de la Villa des Hirondelles à Vaux-sous-
Olne : 192 heures ont été nécessaires au colorant pour parcourir
une distance de 825 m pour une dénivelée de 60 m, émerger d’un
massif dolomitique et entamer le cours aérien du Ry de Vaux sur
les assises gréseuses des Formations de Montfort-Évieux.

La rivière souterraine oriente son cours parallèlement à


une vallée sèche, sinueuse et assez échancrée qu’emprunte en
partie la rue Froidheid en direction de Vaux-sous-Olne. Elle vi-
site au passage le Trou du Rhinolophe et la Grande faille de
Vaux-sous-Olne, des ouvertures propres aux fissures de détente
de versant, à demi -colmatées et ouvertes dans la Fenêtre d’Olne.

Il s’agit donc d’un transit souterrain qui emprunte un ré-


seau karstique quasi transverse aux couches des formations tour-
naisiennes et viséennes, au travers de deux unités tectoniques
distinctes, dans une zone de convergence de failles multiples (f.
de Soiron et f. des Marais, f. transversale de Nessonvaux).

87
b. Le réseau chantoir-résurgence.

Ce type de réseau est lié aux affluents subséquents des ri-


vières principales, faiblement encaissés et au cours générale-
ment rectiligne. Il date de la dernière période froide. On dis-
tingue encore deux dispositions morpho-structurales selon la
situation du massif karstique par rapport aux bassins d’alimenta-
tion voisins.
Le premier dispositif abrite un collecteur hypogée qui
suit une bande calcaire et débouche par une résurgence dans une
rivière principale (type I). Le ruissellement de surface se con-
centre en de multiples ruisseaux (type II) dévalant les pentes voi-
sines non karstiques, pénètre le calcaire en s’engouffrant dans
des chantoirs alignés et atteint le collecteur.
Dans le second dispositif, un cours d’eau prend sa source
en tête d’un bassin “imperméable” (grès famennien, schiste
houiller par exemple), descend des hauteurs et se perd dès
l’amont d’une vallée sèche. Il n’engendre pas de confluence sou-
terraine et l’énergie mise en oeuvre n’est pas suffisante pour
permettre un développement karstique de grande ampleur.
Le réseau karstique de Clisore à Andrimont.

L’aire d’alimentation comporte un vaste chantoir actif


composé de multiples pertes formant une vallée aveugle au bout
de laquelle le ruisseau de Clisore, après drainage du substrat
schisteux du Houiller, entame un parcours souterrain dans les
calcaires viséens des Groupes de Bay-Bonnet et de Juslenville.
Ce parcours, jusqu’ici inconnu des spéléologues, suscite
l’une des 2 hypothèses suivantes ou leur combinaison :
- les joints de stratification ont orienté le dispositif karstique
vers l’ouest et guident l’écoulement souterrain en direction
du graben de Dison;
- la rivière souterraine s’écoule vers le sud par le truchement
d’un faisceau de fractures transversales, percole au travers
des terrains famenniens et alimente le bassin versant du ruis-
seau des Prés du Mont.
Le régime de crue voit, en outre, la Grotte Brebonne dé-
biter l’excédent d’eau emmagasiné après un transit souterrain de
plus de 200 m, amorcer l’écoulement aérien vers le sud dans un
vallon sec et grossir le débit du ruisseau des Prés du Mont. En
chemin, surgissent encore une perte (Perte de la Grotte du
Trokay) et une résurgence (Résurgence du Trokay) qui réamor-
cent le karst sur un petit tronçon.
Le Ruisseau de Clisore, à l’origine uni au ruisseau des
Prés du Mont (au sud), aurait surimposé son cours tertiaire dans
le socle paléozoïque, guidé vraisemblablement par un faisceau
d’accidents transversaux similaires à ceux qui affectent le pla-
teau d’Andrimont. Par cette surimposition le recoupement sou-

88
terrain de la bande de calcaire se serait édifié dans une disposi-
tion analogue. Les appareils karstiques superficiels se concen-
treront donc de préférence sur le trajet souterrain et aux contacts
faillés des schistes houillers (f. du Corbeau) en amont et des grès
famenniens des Formations de Montfort-Évieux (f. de Soiron)
en aval.

Le système karstique de la Turlurette à Court-Xhendelesse

Ce système karstique tient plutôt de la seconde disposi-


tion morpho-structurale, bien qu’il ne réponde pas à toutes les
conditions : le ruisseau de Xhendelesse descend du plateau
schisteux houiller du même nom et se perd en profondeur en ar-
rivant sur les roches calcaires viséennes dans les chantoirs de
Court-Xhendelesse. Ceux-ci ont été creusés en tête d’un vallon
asséché qui surplombe un tronçon du réseau souterrain. NYS et
LINSMAN (1929) ont découvert à 3750 m de là l’émergence de
ce réseau au débouché d’une seconde résurgence de la Villa des
Hirondelles, lors d’un essai de traçage (63 h de transit).
Il est intéressant de relever l’existence d’une vallée sèche
aveugle transversale à la précédente, marquée par un plancher
argileux rouge et bordée par le Champ de dolines du Bois des
Lutins, dont la position prolonge la faille transversale de Chinhé.
La Dépression du Bois des Lutins a l’aspect d’un vaste
cratère ouvert dans les calcaires viséens (F. de Moha et de
Lives), au périmètre ruiniforme fait d’amas de blocs désorgani-
sés. Elle présente certaines caractéristiques d’un ouvala résultant
de la coalescence de dolines.

Le système karstique du Bola

Entre la perte du Bola en aval de Soiron et une résurgen-


ce dans le Ry de Vaux à Touvoie les mêmes spéléologues ont
établi une liaison souterraine par un traçage de 16 h au travers
des terrains dolomitiques tournaisiens (Formation des Dolomie
de la Vesdre).

3) Les paléokarsts

Le paléokarst viséen.

Le contact Viséen-Namurien est marqué à l’échelle ré-


gionale par une karstification intense des calcaires viséens som-
mitaux. Il en résulte une surface irrégulière formée de réseaux
plus ou moins denses de chicots et de dolines comblées par des
dépôts terrigènes houillers et des blocs de calcaires de tailles di-
verses.
Les caractéristiques d’une poche de dissolution remplie
de brèche de schistes houillers avec morceaux de calcaires, au

89
sommet des calcaires viséens dans le sondage de Soiron (1533m),
ont permis à GRAULICH (1962) de montrer que la dissolution
des calcaires s’est faite sous une couverture de sédiments argi-
leux marins du Groupe houiller (dépôts en lacune actuellement),
dans la zone de percolation météorique (au-dessus de la nappe
aquifère). Cette karstification aurait eu lieu lors d’une émergen-
ce continentale qu’il date de la phase sudète de l’orogenèse va-
risque. Ce processus aurait été suivi par une nouvelle phase
transgressive déposant les niveaux continentaux et marins de
l’Arnsbergien (E2b-E2c).

EK & POTY (1982) émettent aussi l’opinion que les pro-


cessus de karstification des calcaires sont intervenus après le dé-
pôt d’une couverture non soluble (grès, schistes houillers).
L’accentuation des phénomènes créent des puits et des dépres-
sions comblés par les débris provenant de l’effondrement des
terrains surimconbants auxquels peuvent s’ajouter des argiles et
des minéralisations diverses

A la surface topographique, ce paléokarst se trahit sou-


vent par un alignement de dépressions qui ponctuent le paysage.
Ces appareils résultent probablement de la réactivation récente
du paléokarst sur une ampleur généralement restreinte à une
tranche superficielle. Ils peuvent aussi constituer, le plus sou-
vent, les reliques d’anciennes minières ou des fosses d’extrac-
tion dont il ne subsiste parfois plus que de vagues talus de haldes
ou de déblais à proximité (F. POLROT comm. pers.).

Mais l’impact de ces deux morphologies se différencie


peu sur le paysage et conduit souvent à un diagnostic malaisé
dans une région aplanie et dénuée d’affleurements rocheux. En
outre, la présence d’une épaisse couverture pédologique quater-
naire masque la délimitation réelle des calcaires et des schistes
et peut fausser l’observation.

Citons les pertes et les alignements de champs de dolines


de Stokis à Grand-Rechain ouvertes sur la faille de Soumagne.

Les dissolutions karstiques du Crétacé.

Lorsque la mer crétacée a entamé son retrait au


Maastrichtien supérieur depuis les contreforts des Hautes-
Fagnes, elle laisse en place un biseau de sédiments sableux et
crayeux émergés au détriment desquels se développe aussitôt
une “surface d’érosion pré-oligocène”. Un premier épisode d’al-
tération et de dissolution karstique des corps crayeux s’opère. Le
modelé du relief résultant se manifeste vraisemblablement par
un ensemble de phénomènes karstiques plus ou moins dévelop-
pés et comblés d’argiles. L’évolution extrême de ces processus
est soulignée par les lambeaux résiduels d’accumulations de si-
lex et d’argiles présents sur les plus hauts sommets des Hautes-
Fagnes (BLESS et al., 1991, voir fig. 24).

90
Cette surface sera remodelée durant l’Oligocène par une
nouvelle transgression qui dépose des sables jusqu’au coeur du
Massif ardennais (DEMOULIN 1986, 1995, GULLENTOPS,
1987, BLESS et al., 1991, voir fig. 25).

fig. 25 : Profil topographique Blégny-La Gleize, 1- surface pré-


maestrichtienne, 2- surface pré-oligocène, 3- dépôt oligocène
sur le profil, 4- idem à proximité du profil (d’après DEMOULIN,
1986).

La tendance régressive amorcée à la fin de cette période


se confirme au Mio-Pliocène. Les rivages des diverses trans-
gressions ultérieures reculent définitivement vers le nord et font
place à une plaine littorale de plus en plus étendue. Au Pliocène
le rivage marin régresse vers le nord et fait place à la plaine lit-
torale. Débute alors l’érosion continentale qui entaille la plaine
émergée par un drainage hydrographique “primitif”, la dénude
de sa gangue de sable tertiaire, découvre les horizons crayeux du
Crétacé en même temps que s’opère un deuxième épisode kars-
tique qui en dissout une bonne partie.

Actuellement, les actions dissolvantes s’opèrent au dé-


pens de la Formation de Gulpen dont il ne subsiste dès lors plus
que les horizons inférieurs. C’est cet ensemble géologique, ins-
tallé sur son socle paléozoïque, qui structure ce qu’on appelle le
Pays de Herve.

Cette région se singularise dans le paysage par une sorte


d’échine à corps crayeux d’extension E-W, prolongée par des ra-
mifications septentrionales, aux bords profondément ciselés. Ce
sont les derniers témoins d’un ancien vaste plateau tabulaire dont
le front de cuesta domine la vallée de la Vesdre au sud et qu’un
réseau hydrographique dense a profondément échancré au nord.

La craie, au coeur du plateau, présente une surface alté-


rée et très irrégulière. Elle est profondément découpée dans sa
masse par un réseau de fissures élargies et colmatées, et traver-
sée par un labyrinthe de galeries et de poches de dissolution rem-
plies de sédiments résiduels et tertiaires. Elle tend à évoluer vers
des caractéristiques morphologiques que EVRARD (1951,

91
1958) assimile à des «hums», sortes de réseau serré de reliefs
isolés dominant une surface d’érosion karstique colmatée par
des éléments issus de la décalcification.
Les roches résiduelles qui recouvrent la plupart du temps
les versants et le plateau crayeux de Herve se composent d’ar-
giles à silex, parfois indurées, agrémentées à la base de lentilles
argilo-sableuses. L’argile à silex provient essentiellement du ré-
sidu insoluble de la dissolution karstique dont on devine encore
certains horizons d’une craie disparue. Le sable, d’origine ter-
tiaire, a été introduit par infiltration météorique dans le réseau
karstique de la craie.
La présence de dolines en tête de vallons, leur élargisse-
ment et leur approfondissement s’accompagnent d’effondre-
ments brusques et fréquents; ils attestent de la poursuite actuelle
des processus de dissolution en profondeur par les eaux météo-
riques agressives sur la craie. Les rideaux de glissement parfois
très longs et étagés et les arrachements de terrains qui affectent
les coteaux, témoignent de l’instabilité et de la mobilité de l’ar-
gile à silex. Celle-ci est affectée par des tassements différentiels
en bordure du massif crayeux, phénomènes qui ont des réper-
cussions dommageables encore aujourd’hui sur la stabilité des
ouvrages d’art.

3. Ressources minérales et fossiles

A l’heure actuelle, seules deux carrières sont encore en


activité (car. de Trooz et de Bay-Bonnet) mais la surface de la
feuille fourmille d’anciens témoins d’une activité extractive im-
portante tant du point de vue carrier que du point de vue minier
(charbon, Pb, Zn, Fe).

- charbon

Le charbon a été intensivement exploité sur la surface de


la feuille depuis la fin du XVIe siècle (La Houillère des Xhawirs,
DAVREUX, 1833, MALHERBE, 1862, DEWÉ, 1947, GAIER,
1988 ). Située dans la partie méridionale du “Bassin houiller de
Herve” (au sens de l’Administration des Mines = district), la
moitié nord de la feuille est couverte d’une série de concessions
qui ont été exploitées jusqu’en 1974. GAIER (1988) a illustré
leurs histoires.

Le gisement a été essentiellement exploité dans l’inter-


valle Beaujardin (= Bouxharmont = Finefrau Nebenbank) -
Grande Veine de Nooz-Général-Victoire (= Stenaye =
Wasserfall). L’épaisseur des veines exploitées est pluridécimé-
trique à métrique et leur épaisseur cumulée représente environ 3 %
de l’épaisseur totale. Les charbons exploités appartenaient aux
catégories de houille demi-grasses, quart-grasses et maigres

92
fig. 26 : Carte des concessions houillères (1948) du Bassin de Liège.

avec un rendement en matière volatile de 7,5 à 16 % suivant la


couche considérée (CHAUDOIR & ANCION, 1950).
Du fait de la configuration tectonique du gisement, limi-
té au sud par la faille du Tunnel (chevauchement par une écaille
stérile) et de l’infrastructure des transports, les principales fosses
d’exploitation sont essentiellement localisées le long de la route
Liège-Battice entre Fléron et la limite nord de la feuille.
L’exploitation comportait des puits d’extraction, des
puits d’aérage et des puits de descente du personnel (voir plus de
détails dans Documentation complémentaire) :
- siège José de la concession de Herve-Wergifosse avec deux
puits, celui des Halles (prof. 409 m) et celui des Xhawirs
(prof. 550,42 m);
- concession de Micheroux, puits Théodore (prof. 690 m);
- siège de Micheroux de la concession du Hasard-Cheratte
avec divers puits, celui du Grand-Bure ou Vieux-Bure (prof.
913 m), Vieux Gustave (prof. 800 m) et Bas-Bois (prof.
447 m);

93
1km

fig. 27 : Concessions sur la feuille avec localisation des principaux puits


de mine

- siège de Fléron de la concession du Hasard-Cheratte avec les


puits Charles (prof. 429 m) et Sainte-Anne (prof. 520 m);
- la concession de Wérister est exploitée par le siège de
Wérister (feuille 42/5-6 Seraing-Chênée) mais possédait 2
puits sur la feuille (Vaux-Soxhluse, prof. ± 605 m et Onhons,
prof. 434 m).

Sous la couverture crétacée (“morts terrains” 10 à 46 m),


le gisement exploité est formé de couches à faible inclinaison
vers le sud (20 à 30°) dont la structure a été développée dans la
partie tectonique. L’ensemble s’approfondit donc vers le sud et
l’exploitation se faisait par étages pris successivement en des-
cendant (fig. 28). Certaines galeries (bacnures) dépassent les
1500 m vers le sud à partir des puits.

De nombreuses bures (= puits) d’exploitation plus an-


cienne existent dans cette zone (bure Guillaume, de Maireux, de
Lonette...). Quelques unes, souvent à des fins de recherches, ont
été creusées au sud de la faille du Tunnel (Bure de recherche de
Saint-Hadelin, Nouveau puits Saint-Hadelin) (voir FOURMA-
RIER, HUMBLET, 1941, 1942 ou GRAULICH, 1976 ).

Un dernier vestige de cette époque est en cours de restau-


ration. Il s’agit des bâtiments et de la belle-fleur métallique du
charbonnage du Bas-Bois (rue Célestin Demblon à 4630
Soumagne).

- Grès et quartzites

La carrière de Trooz, le long de la Vesdre exploite les


roches des Formations de Montfort-Évieux comme granulat. Les
grès et quartzites de ces formations ont été exploités localement
pour l’empierrement des routes ou la construction sur toute
l’étendue de la feuille. Une multitude de petites carrières, ou-
vertes dans les faciès les plus favorables (zones plus ou moins

94
Théodore (275,95m)
Grand Bure (258,5m)
HASARD-MICHEROUX MICHEROUX HERVE-WERGIFOSSE

Morts terrains (32,4 m)


58m
m Léopold
é p Florent
78m
m Ferdinand
Louise Emile
136mm Appoline
pp Sidonie Théodore Gde Veine
122m
m Léonie Léopold
Louise Franck Mathy
Malgarnie Appoline Fecher
Léopold 1e Veine des Champs
221m Général Jeanne 2e Veine des Champs
Léopold 260m Jeanette 2e Veine des Champs
284m
340m Général Victoire horizon de Stenaye
Général (Wasserfall)
360m
Deux sillons Deux sillons Cowette
Général Quatre Jean

95
450m Venta
440m 200m Venta Venta
Quatre Jean Grosse
Quatre Jean
520m Beaujardin Fornay
Venta 580m Beaujardin Beaujardin Beaujardin horizon de Bouxharmont
Quatre Jean St. Nicolas (Finefrau-Nebenbank)
600m St. Nicolas St. Nicolas
0m Violette
Douce Veine Xhorré
680m
Beaujardin Fraxhisse horizon de Fraxhisse
700m Fraxhisse
Schieferbank (Sarnsbank)
Hauptflöz

les diverses concessions et corrélations (voir fig.10)


Fraxhisse (Sarnsbank) b
825m a

position de quelques veines; b) nom des veines exploitées dans


fig. 28 : a) Étages d’exploitation des puits Grand-Bure et Théodore avec
homogènes et épaisses de grès et quartzites), s’alignent sur les
zones d’affleurement des formations. La même caractéristique
peut être observée dans les diverses formations gréseuses pré-
sentes sur la feuille. C’étaient essentiellement des exploitations
artisanales à usage plus ou moins local.

- Calcaires

Les calcaires des Formations de Névremont et de Lustin


ont été largement exploités pour la construction (pierre de taille)
et éventuellement pour la production de la chaux. D’anciennes
carrières, plus ou moins importantes s’échelonnent sur toute leur
surface à travers la feuille (Verviers, Pépinster, Fraipont). Il est
possible d’en voir les témoins dans les linteaux, seuils etc... de
nombreuses anciennes maisons.

Les calcaires des Formations de Moha, de Lives et de


Seilles sont exploités dans la carrière du Bay-Bonnet pour
Cockerill. Parmi un grand nombre d’anciennes exploitations,
quelques-unes soulignent l’importance de ces niveaux comme
granulat, matériau de construction et pour la fabrication de la
chaux (ancienne carrières, à Dison, Petit-Rechain, Petite-
Juslenville...). Les calcaires des Formations de Dolhain,
d’Hastière et de Landelies ont été exploités dans de minuscules
carrières, comme pierre de taille.

Signalons enfin, à titre anecdotique, que les roches parti-


culières de la Formation de Souverain-Pré peuvent se rencontrer
sur la feuille comme blocs dans des murets ou dans divers mo-
numents (croix, etc...).

- Dolomies

Les dolomies de la Vesdre ont été exploitées dans le pas-


sé comme pavés et pierres destinées à la confection des fours à
chaux dans diverses petites exploitations locales (Soiron, Olne)
(DAVREUX, 1833).

- Sables

Les sables ont été utilisés localement (petites sablières à


Olne, Fonds de Forêt).

- Argiles

Les argiles plastiques (“smectite”) de la Formation de


Vaals et les argiles d’altération des schistes houillers, souvent
difficilement dissociables, ont été exploitées sur la feuille com-
me terre à foulon (dégraissant) pour l’industrie drapière de
Verviers et comme liant pour l’agglomération des poussiers ré-

96
sultants de l’exploitation de la houille (DAVREUX, 1833, DU-
MONT, 1882, CALEMBERT, 1947). Il n’en reste aucune trace.

- Limons

Ils ont servi localement pour la fabrication de briques. Il


ne reste aucune trace aujourd’hui de cette industrie.

- Minerais métalliques :

Diverses anciennes exploitations et indices sont signalés


sur la planchette et ce dès le XVIIe siècle (DE LIMBOURG,
1770). Des études générales relatives aux gisements et indices
plombo-zincifères du Synclinorium de Verviers ont été effec-
tuées par DEJONGHE & JANS (1983) et DEJONGHE et al.
(1993). En outre, le rôle historique de la Vieille-Montagne dans
l’exploitation minière et la métallurgie du zinc dans l’ancien
Duché de Limbourg a été précisé par LADEUZE et al. (1991a et b).

Namurien
Tournaisien - Viséen

Frasn.sup.-Famennien

Givetien calc. - Frasnien

Dév. inf. et moyen.


gisements sédimentaires Socle
et filoniens

fig. 29 : Exemple de mise en place d’un filon (d’après DEJONGHE,


1990). La figure illustre le cas d’un filon mis en place dans les
formations tournaisiennes et viséennes avec développement
d’amas aux contacts entre les roches carbonatées et les
formations terrigènes encaissantes (contacts stratigraphiques
ou tectoniques avec le Famennien ou le Namurien). Les
métaux proviennent principalement du lessivage des roches
carbonatées du Givetien et du Frasnien par les eaux
météoriques. Un modèle simple suppose que la circulation de
ces solutions est interrompue par une faille transversale, ce qui
provoque leur remontée le long de la faille (-> filon). Au contact
des formations terrigènes sus-jacentes, formant écran, se
développent les amas.

La majorité des gisements Pb-Zn exploités dans le


Synclinorium de Verviers était constituée par des filons logés
dans des failles transversales liées à la tectonique d’effondre-
ment du Graben du Rhin. La plupart de ces filons et, en tout cas,
les plus importants du point de vue tonnage, étaient encaissés
dans les formations carbonatées du Tournaisien- Viséen, et gref-
fés d’amas localisés au contact stratigraphique et/ou tectonique

97
de formations lithologiquement distinctes, les amas situés au
contact lithostratigraphique du Viséen et du Namurien étant très
nettement les plus importants. La minéralogie de ces gisements
était généralement simple : il s’agissait le plus souvent d’assem-
blages de sphalérite (ZnS), de galène (PbS), de pyrite ou de mar-
casite (FeS2) et de leurs produits d’oxydation. Parmi ces der-
niers, citons la calamine, un mélange de minéraux oxydés de
zinc, carbonatés (smithsonite et hydrozincite) et silicatés (willé-
mite et hémimorphite), souvent souillés par des oxydes de fer (li-
monites) et des argiles.
Sur la feuille Fléron-Verviers, les gisements Pb-Zn sont
peu nombreux et leur importance économique très réduite.
Citons :
+ Rocheux-Oneux : Ce gisement situé à cheval sur les feuilles
Verviers et Louveigné-Spa (49/3-4) est le plus important. Il
s’agit d’un filon minéralisé, discontinu, sur environ 1200 m
de longueur avec des amas latéraux irréguliers sur 100 à
150 m de largeur. Il est lié à des fractures de direction NNW-
SSE (zone failleuse Sasserotte-Le Rocheux). La minéralisa-
tion est composée d’environ 54% de sulfures (pyrite, marca-
site, galène et sphalérite) et 46% d’oxydes (limonite,
calamine et d’autres minéraux divers). Le gisement a été ex-
ploité, apparemment dès le XVe siècle jusqu’en 1880. Les
dernières études datent de 1982-1983. Elles ont décelé, à la
profondeur de 250 m, deux passes minéralisées avec des te-
neurs en Pb-Zn de l’ordre de 9% à 25 %.

Sur la feuille, existaient 4 puits d’exploitation (Sohan,


Kenway 1 et 2, Ferme) avec des galeries les rejoignant à diverses
profondeurs. Il n’en reste plus que des haldes.
+ Stembert : il s’agit d’un gisement apparemment filonien
(DEJONGHE et al., 1993), situé dans des calcaires de la
Formation de Lustin et lié à des fractures transversales. Il
était formé en fait de 3 axes filoniens se recoupant à hauteur
de la gare de l’Est à Verviers (filon 1, direction N135E, filon
2, direction N225E, filon 3, direction N200E). Il apparaît
comme une succession de lentilles divergeant en profondeur
avec un chapeau de fer constitué d’argiles et de sables limo-
nitiques en surface. La minéralisation est composée d’envi-
ron 34% de sulfures (pyrite, galène et sphalérite) et 56%
d’oxydes (limonite, calamine et d’autres minéraux divers).
Le gisement a été exploité depuis au moins le XVe siècle
jusqu’en 1860. Les dernières prospections datent de 1979 (géo-
chimie, géophysique). Elles se sont soldées par un échec;
+ Corbeau-Tapeu : gisement de type filonien dont la minérali-
sation est composée d’environ 37% de sulfures (galène,
sphalérite et pyrite) et de 63% d’oxydes (limonite, cérusite,
smithsonite);
+ Haute-Saurée : gisement exploité jusqu’en 1864 pour la ca-
lamine, la galène, la pyrite et la limonite (selon FRANQUOY,

98
1869 ). Il est situé au contact entre les calcaires viséens et les
siltites et grès du Namurien (faille du Corbeau) dans le pro-
longement nord du filon précédent. Ces deux derniers gise-
ments semblent liés à la même fracture transversale;
+ Pouillon-Fourneau : amas limonitique situé au nord de la rou-
te Petite-Juslenville-Ronde-Haie (feuille 49/3-4 Louveigné-
Spa), apparemment au contact entre le Viséen et le Namurien
le long du tracé de la faille de Theux. Il contient également
de rares sulfures (galène, sphalérite). Il a été exploité par ga-
lerie souterraine jusqu’en 1863, essentiellement pour le mi-
nerai de fer.

De nombreux autres indices ou petites exploitations de


sulfures et de limonite figurent dans les divers travaux cités. Ils
n’ont fait l’objet que de prospections ou d’exploitations artisa-
nales :
- au contact des Formations de Pépinster et de Névremont ou
Lustin (hématite oolithique de la Formation de Presles) :
+ au sud du village de Fraipont;
+ à l’extrémité occidentale de la carte aux environs des
lieux-dits El Péri (La Pirir selon FRANQUOY, 1869; x=
242,25, y= 139,80 ) et Au Tier (Aux Thiers selon FRAN-
QUOY, 1869; x=242,50, y= 141, 00).
- au contact des Formations de Montfort-Évieux et des cal-
caires ou dolomies des Formations de Dolhain à Lives :
+ Andrimont : “poches “ de limonite sur le calcaire selon
FRANQUOY (1869);
+ Petit-Rechain-Dison, au lieu-dit Bois des Haies (Bois des
Heids selon FRANQUOY,1869; x = 254,20, y = 147,70) :
gisement de limonite reposant sur le calcaire;
+ Soiron : limonite;
+ Vaux-sous-Olne (x= 247,20, y= 142,38) : lentille de mi-
nerai orientée parallèlement au contact méridional faillé
de la Fenêtre d’Olne (FORIR, 1898). Les associations
minérales sont des sulfures (galène) et des oxydes (cala-
mine). Il a été exploité artisanalement jusqu’en 1874;
+ Forêt : gîte de limonite sous le calcaire exploité jusqu’à
60 m de profondeur.
- au contact des formations de Lives-Seilles et du Groupe
houiller :
+ amas de limonite situés sur ce contact entre Saint-
Hadelin-Olne et Cour à Xhendelesse;
+ Petit-Rechain : limonite.

Des indices de minéralisation ont été trouvés sur la feuille


Fléron le long du contact septentrional faillé de la Fenêtre de
Soiron, au sud de la ferme Mohontier. Signalons enfin le filon
minéralisé découvert en 1876 à l’est du lieu-dit Renoupré dans
la Formation de Lambermont.

99
7. Documentation complémentaire

1) Sondages

Les divers grands sondages réalisés sur la feuille ont été


guidés par le souci de reconnaître l’extension méridionale du
“bassin houiller de Herve” et la structure tectonique du parau-
tochtone sous les massifs charriés. Ils ont été réalisés à deux
époques bien distinctes :
- au début du 20e siècle, par les sociétés charbonnières pour
rechercher des gisements éventuels sous la faille de Theux
suite aux travaux de FOURMARIER (In FOURMARIER,
1913). A cette occasion furent effectués les sondages de
Pépinster 1 et 2, de Fraipont et de Trooz. Seuls subsistent les
descriptions originales de FOURMARIER (1913) et quel-
ques échantillons (pour les 2 sondages de Pépinster) réétu-
diés par GRAULICH (1963b);
- à partir des années 1950 par le Service géologique de
Belgique. Les descriptions détaillées de ces sondages ont été
publiées et des échantillons sont conservés au Service géolo-
gique de Belgique.

L’interprétation tectonique des résultats obtenus a été


source de nombreuses interprétations. Celles-ci portent essen-
tiellement sur la structure profonde et affectent peu l’interpréta-
tion de la cartographie de surface, hormis dans le Groupe
houiller (GRAULICH, 1976). Les différents points de vue
récents sur la question ont été développés par COEN
(1986,1989), GRAULICH (1986a et b ), MICHOT (1988, 1989)
et HOLLMAN & WALTER (1995).

Les résultats des sondages de Fraipont (x = ± 245,818,


y = ± 140,578, prof. 280 m) et de Trooz (x = ± 244,140,
y = ± 140,770, prof. 683,04 m) sont malheureusement peu
utilisables. Les caractéristiques et descriptions, faites par
FOURMARIER (1913), ne permettent pas d’en tirer des rensei-
gnements précis.

Les deux sondages de Pépinster ont confirmé l’interpré-


tation émise par FOURMARIER (1906) sur base cartogra-
phique, à savoir la faible pente vers le nord de la faille de Theux
et la présence de houiller. sous cette dernière.
- sondage de Pépinster 1 (projeté sur la coupe b-b’ et la fig.
22 : x = 251,560, y = 140,090, z = ± 140 m, prof. 1004 m);
- description : FOURMARIER (1913);
- interprétation : GRAULICH (1963b, c, 1986), MICHOT
(1988).

100
Sous la faille de Theux, recoupée à la profondeur de
209 m, le sondage a traversé un ensemble de couches du Groupe
houiller. L’inclinaison des couches est très faible, hormis
quelques petites tranches fortement inclinées (sur max. 30 m)
qui témoignent, par leurs caractéristiques, de la présence de pe-
tits plis et de failles. GRAULICH (1963b) interprète cet inter-
valle comme une superposition d’un ensemble renversé sur un
ensemble à polarité normale par l’intermédiaire de la faille de
Juslenville (540 m). C’est l’hypothèse retenue.

Il considère que la lame calcaire de 9 m, directement sous


la faille de Theux, est le prolongement des calcaires surmontant
les dépôts houillers, en position renversée, aux Forges-Thiry. Il
assimile l’ensemble épais de grès rencontré plus bas aux Grès
des Forges-Thiry.
- sondage de Pépinster 2 (projeté sur la coupe b-b’ et la fig.
22 : x = 251,100, y = 140,690, z = ± 135 m, prof. 1005,51 m);
- description : FOURMARIER (1913);
- interprétation : GRAULICH (1963b, c, 1986), MICHOT
(1988).

La faille de Theux a été traversée à la profondeur de 350 m


(GRAULICH, 1963b) sous des couches à forte inclinaison attri-
buées aux Formations de Névremont à Aisemont (renversées).
Les couches sous-jacentes du Groupe houiller montrent la même
allure qu’au sondage de Pépinster 1. GRAULICH (1963b) en
fait la même interprétation (faille de Juslenville à 405 m). Les ni-
veaux repères biostratigraphiques sont cependant plus abon-
dants.
- sondage de Fays (coupe c-c’ pour la partie supérieure :
x = 256,417, y = 138,563, z = 328 m, prof. 349,65 m);
- description et interprétation : GRAULICH (1979a et b),
BOONEN & VAN STEENWINCKEL (1980).

Situé à 400 m au nord de la faille de Theux en surface, le


sondage l’a recoupée entre les profondeurs de 122,65 m et
126,65 m avec une inclinaison de 15° vers le nord. Sous celle-ci,
ont été rencontrées les formations qui affleurent dans le coin SE
de la feuille, hormis les Dolomies de la Vesdre, avec une faible
inclinaison vers le nord.
- le sondage de Jonkeu (coupe c-c’ pour la partie supérieure :
x = 255,629, y = 139,300, z = 330 m, prof. 1000 m);
- description et interprétation : inédit Graulich et Vandenven,
HANCE et al. (1991, p.124) pour la partie surmontant la
faille de Theux.

Au-dessus de la faille de Theux rencontrée à la profon-


deur de 413 m, le sondage a traversé une série éodévonienne
comportant la partie inférieure de la Formation du Bois d’Ausse
et la plus grande partie de la Formation du Marteau. Sous la faille

101
de Theux, le sondage a recoupé une épaisse série dolomitique
correspondant au Groupe de Bay-Bonnet (avec la Formation de
Pont d’Arcole) et la Formation de Dolhain, en position normale,
redoublée par une faille de chevauchement très importante
(715,50 m). Le sondage a été arrêté dans la partie supérieure de
la Formation d’Évieux à la profondeur de 1000 m.
- le sondage d’Ensival - Lambermont (ce sondage peut être
projeté à l’extrémité nord de la coupe c-c’ : x = 254, 442,
y = 142,922, z = 150 m, prof. 1020,4 m);
- description et interprétation : GRAULICH & VANDENVEN
(1973), COEN-AUBERT (1974).

La faille de Theux a été recoupée à la profondeur de 448 m.


Elle met en contact une série supérieure constituée des Forma-
tions de Lambermont à Pépinster (polarité normale, dessinant un
pli en chaise) et une série inférieure composée des formations de
Lives et de Seilles et du Groupe houiller, plissée et faillée.
GRAULICH & VANDENVEN (1973) y voient, comme aux
sondages de Pépinster, la superposition entre un ensemble à
polarité inverse (Viséen et Namurien ) et un ensemble à pola-
rité normale par l’intermédiaire de la faille de Juslenville (à
520,30 m).
- le Sondage de Soiron (coupe b-b’ et fig. 22 : x = 249,360,
y = 142,656, z = 175,67 m, prof. 2000 m);
- description : GRAULICH (1977);
- interprétation : GRAULICH (1963c, 1984), MICHOT
(1988), HOLLMANN & WALTER (1995).
Le sondage a découpé plusieurs unités séparées par des
failles importantes :
- une partie supérieure formée de couches des Formations de
Montfort-Évieux formant le flanc nord du synclinal de
Touvoie;
- la faille de Soiron (241,20 m);
- un ensemble formé de couches plissées des Formations de
Seilles, Lives et Moha correspondant au prolongement de la
Fenêtre de Soiron, visible en surface à l’est;
- la faille de Magnée-Soumagne (583,25 m);
- une série comportant la Formation de Seilles et la partie in-
férieure du Namurien en polarité inverse;
- la faille basale de la nappe charriée (778,94 m);
- des couches du Namurien supérieur (Marsdenien-Yeadonien)
dessinant un couple anticlinal-synclinal de grande dimen-
sion, dissymétrique et déversé vers le nord. Dans le détail,
cette structure est compliquée par la présence de nombreuses
petites failles provoquant de multiples redoublements des
horizons repères;
- un ensemble westphalien inférieur faiblement incliné
(1232,7 et 1260,35 m);

102
- une série à inclinaison faible et à polarité normale allant du
Namurien (Kinderscoutien) au Famennien supérieur.

Les différences d’interprétation concernent essentielle-


ment la délimitation de la partie médiane, plissée et faillée en di-
verses unités structurales (position des failles de Magnée,
d’Ayeneux et du Tunnel). GRAULICH (1984) place la faille de
Juslenville entre un ensemble à polarité inverse et un ensemble
à polarité normale (778,94 m ) alors que MICHOT (1988) y voit
une simple superposition d’écailles sans implication de critères
de polarité.
- le Sondage de Soumagne (coupe b-b’ et fig. 22 :
x = 248,473, y = 144,713, z = 256,58 m, prof. 2528,28 m);
- description : GRAULICH, (1963a, 1977);
- interprétation : GRAULICH (1963c, 1984), MICHOT
(1988), HOLLMANN & WALTER (1995).
Comme le sondage précédent, celui-ci a découpé plusieurs
unités séparées par des failles importantes :
- surmontant la faille de Soumagne, les couches du Namurien
supérieur visibles en surface;
- la faille de Soumagne (178,45 m);
- une série namurienne supérieure (Marsdenien-Yeadonien)
dessinant un couple anticlinal-synclinal de grande dimen-
sion, dissymétrique et fortement déversé vers le nord. Cette
structure est compliquée par la présence de nombreuses pe-
tites failles provoquant de multiples redoublements des hori-
zons repères dans le dressant;
- la faille basale de la nappe charriée (faille du Tunnel à
610,35 m);
- des couches de la partie supérieure du gisement exploité
(Westphalien) faiblement inclinées (610,35-719,50 m);
- un ensemble comportant la veine Beaujardin, plissée et
faillée, qui se raccorde au gisement exploité au nord
(719,50-963,00 m);
- une série à inclinaison faible et à polarité normale allant de la
base du Westphalien au Dévonien inférieur.

Les différentes interprétations divergent quant à la déli-


mitation de la partie supérieure en diverses unités structurales.

De nombreux petits sondages ont été effectués dans le


cadre des travaux des autoroutes Liège-Aachen et Battice-
Verviers. Leurs descriptions détaillées ont été publiées par
GRAULICH (1969a, 1969b, 1970, 1975) ou figurent dans des
rapports internes du Service géologique de Belgique. Certains
d’entre-eux ont été utilisés pour tracer les limites des formations
crétacées mais ils ne figurent pas sur la carte du fait des travaux
postérieurs de construction de l’autoroute.

103
2) Puits de charbonnages

Certains puits des charbonnages sont quasi aussi pro-


fonds que les forages décrits. S’il est très facile d’analyser la par-
tie exploitée (Westphalien), ce n’est pas le cas pour les terrains
de couverture. Il y a en effet des divergences en ce qui concerne
la nature et l’épaisseur de ces dépôts entre les documents pu-
bliés, les archives du Service géologique de Belgique et les ar-
chives des sociétés houillères. Les coordonnées Lambert ont été
calculées d’après les coordonnées mines dont nous disposons.
Les profondeurs sont celles figurant sur les documents les plus
récents en notre possession.
Références utilisées :
1) dossier “Minutes de la carte géologique de Belgique,
feuilles 135W et 135E”, archivé au Service géologique de
Belgique;
2) FORIR (1898), carte géologique 135 Fléron-Verviers;
3) LEDOUBLE, 1905;
4) FOURMARIER, 1910;
5) FOURMARIER, 1927;
6) HUMBLET, 1941;
7) HUMBLET, 1942 ;
8) CHAUDOIR & ANCION, 1950;
9) DELMER & GRAULICH, 1959;
10) GRAULICH, 1976;
11) Archives des charbonnages de Herve-Wergifosse conser-
vées au Service géologique de Belgique;
12) Archives des charbonnages de Hasard-Cheratte conservées
au Service géologique de Belgique;
13) Archives des charbonnages de Wérister conservées au
Service géologique de Belgique;
14) Archives du charbonnage de Lonette conservées au Service
géologique de Belgique;
15) Archives des charbonnages de Maireux-Bas-Bois conser-
vées au Service géologique de Belgique.

- Puits des Halles (coupe b-b’, fig. 22 : x = 248,743,


y = 147,688, z = 288,13 m, prof. 409 m).
Références : 1, 2, 6, 8, 11.
Épaisseur des morts-terrains : (1) (2)
- limons 1,3 m 1,5 m
- argile à silex 6,9 m 7,0 m
- craie (Formation de Gulpen) 7,8 m 7,8 m
- Formation de Vaals 18,7m 18,1 m
- total 34,7m 34,4 m
Remarques : (6) et la coupe du puits figurée dans (11) indi-
quent 34,2 m de morts-terrains.

104
- Puits des Xhawirs (coupe b-b’, fig. 22 : x = 248,553,
y = 147,008, z = 271,02 m, prof. 550,42 m).
Références : 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11.
Épaisseur des morts -terrains : (1) (2)
- limons 0,3 m 7,1 m
- argile à silex et sables 2,4 m
- Formation de Vaals 15,9 m 11,1 m
- total 18,6 m 18,2 m
Remarques : (6) et la coupe du puits figurée dans (11) indi-
quent 20,6 m de morts-terrains.

- Bure des Deux-Tilleuls (x = 247,770 y = 147,450,


z = 279,3 m, prof. inconnue).
Références : 1, 2.
Épaisseur des morts-terrains : (1) et (2)
- limons 1,0 m
- argile à silex 6,0 m
- craie 8,7 m
- Formation de Vaals 27,3 m
- total 43,0 m

- Puits Théodore ou Bois de Micheroux (fig. 28 :


x = 246,277, y = 147,348, z = 275,95 m, prof. 690 m).
Références : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 12.
Épaisseur des morts-terrains : (1) et (2) (8)
- limons 5,5 m
- argile à silex 6,5 m 6,0 m
- craie 13,0 m 16,0 m
- Formation de Vaals 16,0 m 12,0 m
- total 41,0 m 34,0 m
Remarques : (3), (6) et (12) indiquent 41 m de morts-terrains.

- Bure Guillaume (x = 246,873, y = 147,646, z = 279,55 m,


prof. ± 450 m).
(3) et (15) indiquent 46,15 m de morts-terrains sans plus de
précisions.

- Bure de Bas-Bois (x = 246,892, y = 146,303, z = 237,01 m,


prof. 447 m).
Références : 4, 5, 6, 7, 8, 12, 15.
(15) indique quelques mètres de terrains superficiels, sans
Crétacé.

- Bure de Maireux (x = 247,697, y = 146,501, z = 248,01 m,


prof. ± 245 m).
Références : 15.
(15) indique quelques mètres de terrains superficiels, sans
Crétacé.

- Vieux-Bure ou Grand-Bure (fig. 18 et 28 : x = 245,021,


y = 146,909, z = 258,48 m, prof. 913 m).

105
Références : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12.
Épaisseur des morts-terrains : (1) et (2) (8)
- limons 4,05 m
- argile à silex et sables 8,5 m 10,0 m
- craie 3,5 m 15,0 m
- Formation de Vaals 14,5 m 15,0 m
- total 30,5 m 40,0 m
Remarques : (3), (6) et la coupe du puits figurée dans (12)
indiquent 32,4 m de morts-terrains.
- Vieux-Gustave (x = 244,900, y = 146,845, z = ± 260 m, prof.
± 800m)
Références : 8, 12.
Les documents ne donnent aucune indication sur les terrains
de couverture.
- Puits Charles (x = 243,571, y = 146,329, z = 261,38 m, prof.
± 520 m).
Références : 6, 8, 12.
(6) et la coupe du puits figurée dans (12) indiquent 45 m de
morts-terrains sans plus de précisions.
- Puits Sainte-Anne (x = 243,561, y = 146,362, z = ± 263 m,
prof. 520,00 m).
Références : 8, 12.
(12) indiquent 33m de morts-terrains sans plus de précisions.
- Bure des Onhons ou Saint-Léonard n°3 (x = 242,634,
y = 145,513, z = 267,7 m, prof. 434 m).
Références : 1, 2, 3, 13.
Épaisseur des morts-terrains : (1) et (2)
- limons 3,0 m
- argile à silex 6,0 m
- craie 4,5 m
- Formation de Vaals 16,5 m
- total 30,0 m
Remarques : (3) indique 34,5 m.
- Puits de Soxhluse (Vaux) (x = 242,298, y = 144,700,
z = 255,42 m - Puits de Service -, prof. 605 m).
(6) et la coupe du puits figurée dans (12) indiquent 10, 02 m
de morts-terrains sans plus de précisions.
- Bure de Lonette (x = 243,330, y = 147,610, z = ± 247,50 m,
prof. ± 520 m).
Références : 1, 2, 3.
Épaisseur des morts-terrains : (1) et (2)
- limons 4,5 m
- argile à silex 9,0 m
- craie 6,5 m
- Formation de Vaals 12,5 m
- total 32,5 m

106
Remarques : (3) indique 31,3 m de morts-terrains sans plus
de précisions.

- Bure Charles (feuille Verviers, x = 250,331, y = 147,590,


z = 275,80 m, prof. 170,00 m).
Références : 2, 5, 10.
(2) indique 21 m d’épaisseur pour la Formation de Vaals.

- Ancien Puits Saint-Hadelin (x = 247,573, y = 144,692,


z = 223,66 m, prof. 348,00 m).
voir analyse détaillé et références dans (10).

- Nouveau Puits Saint-Hadelin (x = 248,854, y = 146,174,


z = 210,00 m, prof. 214,00 m).
voir analyse détaillé et références dans (10).

- Bure Dubois (fig. 19 : x = ± 248,915, y = 147,001,


z = ± 246,00 m, prof. ± 40 m).
voir analyse détaillé et références dans (10).

De nombreux autres anciens petits puits sont figurés et


décrits sommairement dans (2) et (10).

107
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accompagner l’article précédent et qui ont été publiées à
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la fenêtre de Theux. Ann. Soc. géol. Belgique, 60 : B313-320.

125
ANNEXE 1 :
INVENTAIRE CRITIQUE DES FAILLES
RENSEIGNÉES DANS LA LITTERATURE
ET LES DOCUMENTS MINIERS

1. Failles décrites dans les charbonnages ou les sondages :

Failles de chevauchement :
- Ayeneux : définie par FOURMARIER (1910) dans le tunnel
du Bay-Bonnet, dénommée par GRAULICH (1976);
- Hasard : définie par FOURMARIER (1910) dans le
charbonnage du Hasard-Micheroux. Elle se prolongerait par
la faille des Steppes, à l’ouest, par la faille des Xhawirs à
l’est (HUMBLET, 1941, CHAUDOIR & ANCION, 1950 et
GRAULICH, 1976);
- La Rochette : (voir 4);
- Maireux : faille définie par DE MACAR (1879) et revue par
HUMBLET (1924);
- Micheroux : faille définie par DE MACAR (1879) et revue
par HUMBLET (1924, 1941) et CHAUDOIR & ANCION
(1950);
- Steppes : définie par HUMBLET (1941) dans le
charbonnage de Wérister (voir faille du Hasard);
- Soumagne : définie par GRAULICH (1963) dans le sondage
de Soumagne, à 178,20m de profondeur (voir faille de
Magnée);
- Tunnel : (voir 4);
- Xhawirs : définie par FOURMARIER (1926) dans le
charbonnage de Wérister-José (voir faille du Hasard);
- Wérister : définie par HUMBLET (1941) dans le
charbonnage de Wérister.

Failles transversales :
- Bas-Bois : faille connue de longue date, affectant la partie est
du gisement de Hasard-Cheratte et limitant un horst avec la
faille de José à l’est (voir CHAUDOIR & ANCION, 1950);
- Evegnée : il s’agit selon HUMBLET (1941) d’une faille
transversale ou d’un faisceau de failles qui se suivent depuis
la Vesdre jusqu’au nord du Bassin de Liège et provoquent
constamment un affaissement du compartiment est. Les
renseignements fournis par les archives minières montrent
que le rejet de cette faille s’annule à l’est de Fléron;
- José : faille connue de longue date, affectant la partie est du
gisement de Hasard-Cheratte et limitant un horst avec la
faille de Bas-Bois à l’ouest (voir CHAUDOIR & ANCION,
1950);
- Lonette : faille définie dans l’ancienne concession minière
de même nom. Il s’agit selon CHAUDOIR & ANCION
(1950) d’une grande faille transversale affectant la partie

127
ouest du gisement de Hasard-Cheratte. Elle est reconnue par
les travaux miniers jusqu’au nord du haras de la Rochette et
elle se poursuivrait vers le sud par la faille de La Brouck
selon GRAULICH (1980);
- Monty : faille connue de longue date dans la concession de
la Minerie (Battice, DUMONT, 1832) et analysée par
ANCION & EVRARD (1957) lors de leur étude détaillée du
Graben de la Minerie. FORIR (1906) constate qu’elle affecte
les couches crétacées et tertiaires en surface;
- Mouhy : idem;
- Ostende : idem;
- Xhendelesse : définie par GRAULICH (1976) dans la
concession de Herve-Wergifosse.

2. Failles définies en surface :


Failles de chevauchement :
- Andrimont : faille limitant le bord sud du synclinal
d’Andrimont (FOURMARIER, 1904 , FOURMARIER &
KOLATCHEVSKI, 1932);
- Corbeau : définie par FOURMARIER (1904) au contact
Viséen-Namurien sur la route Dison-Petit-Rechain;
- El Fagne : faille de chevauchement définie par
ASSELBERGHS (1944). Elle constitue le prolongement
ouest de la faille d’Oe (HANCE et al., 1996) et présente une
pente nord et non sud, comme le pensait ASSELBERGHS;
- Faweu : définie par GRAULICH (1976) dans le Namurien
entre La Neuville et Ayeneux;
- Forges-Thiry : faille définie par FOURMARIER (1901)
comme une faille à inclinaison nord, faisant reposer le
calcaire carbonifère sur le Houiller des Forges-Thiry. Cette
faille a connu de nombreuses évolutions conceptuelles par la
suite. Nous l’utilisons ici suivant sa définition originale. Pour
de plus amples explications, le lecteur peut consulter
MICHOT (1988);
- Haute-Folie : définie par HANCE et al. (1989) dans la
tranchée de l’autoroute Verviers-Saint-Vith à Heusy (voir
faille de Walhorn);
- Henrister : faille longitudinale tracée par FORIR (1898)
depuis l’ouest de Soiron jusqu’à Dison. Elle limite le bord
nord de la Fenêtre de Soiron (voir faille de Soiron);
- Magnée : (voir 4);
- Nessonvaux : définie par FOURMARIER (1904) comme
une faille de charriage de direction N-S contournant l’anse
famenienne de Vaux-sous-Olne. Elle témoignerait d’un
chevauchement d’une unité ouest (“Nappe de Forêt”) sur une
unité est. FOURMARIER (1905) l’assimile à l’extrémité
occidentale de la faille de Soiron. Elle témoignerait alors
d’un chevauchement d’une unité est (“Nappe de Soiron”,
FOURMARIER, 1928) sur une unité ouest. Il ne variera plus
d’interprétation par la suite, l’assimilant à la faille de Soiron;

128
- Pépinster : définie par FOURMARIER (1927), au sud de la
gare de Pépinster et dénommée par lui en 1941 (voir faille de
Walhorn);
- Pouillon-Fourneau : définie par FOURMARIER (1901)
comme une faille à inclinaison sud, mettant en contact le
Houiller des Forges-Thiry avec le Viséen qui le borde au sud
(voir MICHOT, 1988);
- Rafhai : définie par GRAULICH (1976) dans le Namurien à
l’ouest de Xhendelesse;
- Renoupré : définie par COEN-AUBERT (1970, 1974) le
long de la voie de chemin de fer sur la feuille Limbourg-
Eupen (voir faille de Walhorn);
- Soiron : (voir 4);
- Theux : définie par FOURMARIER (1901, “Grande faille
courbe de Theux”) comme une faille inverse, courbe,
contournant le “bassin” ou “massif” dévono-carbonifère de
Theux puis comme la faille de charriage limitant la Fenêtre
de Theux (“Faille de Theux”, FOURMARIER, 1905,1906);
- Trou-Renard : définie par DUCARME (1945) entre
Nessonvaux et les Mazures;
- Verviers : définie par STAINIER (1933) comme une faille
inverse, à pente forte à l’affleurement. Elle passe dans la ville
de Verviers. STAINIER l’assimile à la faille de Walhorn. Il
s’agit en fait d’une des nombreuses failles mineures affectant
les séries au nord de cette faille (voir faille de Walhorn);
- Walhorn : (voir 4).

Failles transversales :
- La Brouck : définie par FOURMARIER (1954b) comme
une faille, localement minéralisée en Pb-Zn, abaissant le
panneau est sur la feuille Chênée. Il la reconnaît entre les
lieux-dits “Les Croisettes” et “La Rochette”. GRAULICH
(1980) conclut que c’est la prolongation sud de la faille de
Lonette;
- Lonette : faille définie dans l’ancienne concession minière
de même nom. Il s’agit selon CHAUDOIR & ANCION
(1950) d’une grande faille transversale affectant la partie
ouest du gisement de Hasard-Cheratte. Elle est reconnue par
les travaux miniers jusqu’au nord du haras de la Rochette et
elle se poursuivrait vers le sud par la faille de La Brouck
selon GRAULICH (1980);
- Dison : (voir 4);
- Marais : définie par GRAULICH (1976);
- Verviers : définie par FOURMARIER & KOLATCHEVSKI
(1932) pour une faille transversale située à l’est de la faille
transversale de Dison et qui traverse Verviers entre Sécheval
et Dison (gisement du Corbeau).

129
3. Failles citées dans la littérature et non représentées
Failles de chevauchement :
- Dison : (voir 4);
- Hameau-du-Bois : faille de chevauchement définie par
ASSELBERGHS (1944) comme marquant le contact entre le
Méso- et l’Éodévonien depuis l’est de Pépinster jusqu’au sud
d’Ensival. Une telle faille n’a pas été confirmée par les
nouveaux tracés cartographiques;
- Herve (Grande Faille de et Seconde Faille de) : noms
donnés par DE MACAR (1879) à des failles de
chevauchement situées au sud de la faille de Micheroux . Ces
failles n’ont plus été reconnues par la suite;
- Mariomont : faille de chevauchement définie par
ASSELBERGHS (1944) au sud de Verviers dans
l’Éodévonien, sur une base essentiellement stratigraphique.
Les levés et les datations palynologiques ont montré que
cette faille n’a pas lieu d’exister;
- Olne : nom donné par FOURMARIER (1904) à une faille
longitudinale qui marquerait le contact entre le Viséen et le
Namurien au nord d’Olne. Cette faille n’existe pas;
- Pré de Fléron : nom donné par DE MACAR (1879) ( voir
failles de Herve);
- Saint-Hadelin : (voir 4).
Failles longitudinales normales
- Jevoumont-Jehanster : faille normale, verticale, dont le
tracé sur la feuille serait celui de la faille de Theux entre Fays
et Jehanster (feuille Limbourg-Eupen), selon KLEIN (1977a,
b). Ce serait la limite méridionale d’une Fenêtre de Theux
limitée à la partie carbonifère. Elle abaisserait le panneau
sud. Le sondage de Fays (GRAULICH,1979a), situé à 400 m
au nord de la faille de Theux en affleurement a rendu cette
hypothèse caduque car il a recoupé la faille de Theux à
± 126 m de profondeur avec une pente de 15° vers le nord.
Failles transversales :
- Crèvecoeur (crain de) : faille transversale mineure de
direction NW-SE affectant la partie est du gisement de la
concession de Herve-Wergifosse (voir CHAUDOIR &
ANCION, 1950);
- Elvaux (crain d’) : idem;
- Herve (crain de) : faille transversale mineure de direction
NE-SW affectant le centre de la concession de Herve-
Wergifosse (voir CHAUDOIR & ANCION, 1950);
- Husquet : faille transversale définie par FOURMARIER &
KOLATCHEVSKI (1932) comme une petite faille au SE de
la faille transversale de Dison. C’est sans doute une des
nombreuses failles transversales relevées par GRAULICH
(1975);
- Grand-Bure : selon CHAUDOIR & ANCION (1950) il
s’agit d’une faille transversale de direction N-S et

130
d’importance relativement faible, affectant la partie est du
gisement de Hasard-Cheratte entre les failles d’Évegnée et de
Bas-Bois. Elle abaisse le panneau est et son rejet semble
s’atténuer vers le sud à l’ouest de Micheroux;
- José (crain de) : faille transversale mineure de direction NE-
SW affectant l’extrémité ouest de la concession de Herve-
Wergifosse (voir CHAUDOIR & ANCION, 1950);
- Retinne : faille connue dans les charbonnages du Hasard
(FOURMARIER, 1905). FOURMARIER la prolonge dans la
vallée des Fonds de Forêt, au nord de Prayon. Il n’en tient
plus compte dès 1910 (remplacée par les faille de Magnée et
du Tunnel). Selon HUMBLET (1941), il s’agit d’une faille
transversale au sud de la faille d’Évegnée, appelée plus
souvent faille de Magnée dans le trajet donné par
FOURMARIER (1904) entre Magnée et La Rochette. Nous
avons repris l’interprétation de FOURMARIER (1910) (voir
faille de Magnée);
- Wergifosse (crain de) : faille transversale mineure de
direction NE-SW affectant l’extrémité ouest de la concession
de Herve-Wergifosse (voir CHAUDOIR & ANCION, 1950).

4. Historique des failles posant problème

Dison
- faille longitudinale courant depuis l’ouest de Soiron jusqu’au
nord d’Andrimont, tracée sous ce nom par FORIR (1898).
Elle met en contact le Famennien supérieur au sud avec le
calcaire carbonifère au nord (= faille de Soiron sensu-stricto);
- FOURMARIER (1904) la restreint à la portion de faille
longitudinale située à l’est de Dison où elle rejoint la faille
du Corbeau, au nord d’Andrimont (“nappe qui vient en
recouvrir une autre“). La tranchée de chemin de fer de Dison
(disparue), permettait de constater qu’elle incline vers le sud
de 35° à 40° environ. Il nomme la branche ouest de la faille
de Dison de Forir, faille de Soiron mais à l’inverse de Forir,
il ne les connecte pas;
- FOURMARIER (1905) en fait une faille transversale de
direction SSW-NNE qui établit le contact entre sa faille de
Soiron et sa faille de Dison (sensu 1904), assimilée à la faille
de Soiron qui se prolonge vers l’est. Il note le passage de la
faille au sud de Dison;
- FOURMARIER & KOLATCHEVSKI (1932) en précisent le
tracé et notent qu’elle est accompagnée de plusieurs fractures
parallèles (faille de Husquet, faille de Verviers);
- GRAULICH (1969, 1975) précise son tracé, en tant que
faille transversale, le long de l’autoroute Battice-Verviers
(faille mettant en contact subvertical le Viséen et le
Famennien);
- GRAULICH (1976) précise que, bien que le nom soit
antérieur à celui de faille de Soiron, il l’utilise en tant que
faille transversale pour éviter les confusions.

131
Eifelienne
- MALHERBE (1873) donne ce nom à une faille qui met en
contact entre Clermont-sous-Huy et Angleur le Houiller du
Bassin de Seraing avec l’Éodévonien qui le borde au sud et
MALHERBE (1879) poursuit la faille vers l’est pour séparer
le Bassin Houiller de Liège de celui de Herve;
- Le prolongement vers l’est de cette faille au-delà d’Angleur a
fait l’objet de nombreuses hypothèses, mais les résumer
dépasse le cadre de ce lexique. L’utilisation du nom sur la
feuille dans le passé résulte d’une extrapolation abusive.

Magnée
- tracée sans nom par FORIR (1898) comme une faille
apparemment transversale de direction SW-NE, limitant le
contact Tournaisien-Houiller au sud et se prolongeant
jusqu’à Fléron dans le Houiller;
- définie par FOURMARIER comme faille de charriage en
plusieurs points et à différents moments :
+ 1904 : coupe du ruisseau de la Gargonate (175W73) où le
Viséen est mis en contact sur le Westphalien;
+ 1905 : vallée des Fonds de Forêts suivant un contact entre
le Viséen et le Namurien, de direction WSW-ENE, et se
prolongeant vers l’est dans le Houiller. Il utilise le nom de
faille de Retinne pour une faille transversale qui établit le
contact précédemment cité;
+ 1910 : tunnel du Bay-Bonnet, au sein du Houiller car il
constate que le contact précédent n’est pas faillé;
- FOURMARIER (1926) illustre un tracé hypothétique dans le
Houiller;
- FOURMARIER (1928a) considère qu’elle rejoint la faille de
Soiron à l’ouest de Soumagne, mais que ces 2 failles sont
différentes, celle de Magnée se prolongeant dans le Houiller;
- HUMBLET (1941) la considère comme une faille
transversale dans le trajet entre Magnée et La Rochette en se
basant sur FOURMARIER (1904) et la met en
correspondance avec la faille de Retinne. Elle se poursuivrait
vers le nord par la faille d’Évegnée;
- CHAUDOIR & ANCION (1950) la considèrent comme une
faille transversale très importante qui se divise vers le nord
en deux failles, les failles d’Évegnée et de Lonette;
- analysée par GRAULICH (1976) qui reprend comme lieu-
type le contact de FOURMARIER (1904), précise son tracé
et établit sa correspondance avec la faille de Soumagne et la
faille de Soiron à l’est;
- correspondance récusée par MICHOT (1988) qui l’estime
impossible au vu de l’état des connaissances. Bien plus, il
estime que le contact de FOURMARIER (1904) est une
faille normale qu’il assimile à la faille d’Évegnée;
- une faille transversale, verticale, est impossible à cet endroit,
si l’on consulte la description du contact donnée par
MACAR dans les minutes de la carte au Service géologique

132
de Belgique, datée de 1947 (point 135W411) et les archives
minières. La faille nommée suivant les tronçons Magnée-
Soumagne-Corbeau-Soiron se confond avec - ou recoupe - la
faille de Soiron sensu-stricto à Petit-Rechain et à l’est de
Clisore.

La Rochette
Plusieurs failles portent ce nom :
- FOURMARIER (1904) : faille mettant en contact, dans les
bois de la Rochette, à l’est du Fort de Chaudfontaine (feuille
Seraing-Chênée), les plis du Dévonien qui buttent contre le
Houiller suivant une direction NW-SE;
- HUMBLET (1941) : faille signalée dans l’ancienne
concession de ce nom qui pourrait constituer dans cette
région le prolongement ouest de la faille du Tunnel. Cette
opinion est partagée par CHAUDOIR & ANCION (1950)
qui estiment son rejet à 600 m;
- GRAULICH (1955) établit la correspondance entre cette
faille et une faille longitudinale qu’il trace en surface au NW
de La Rochette. Il précise son tracé vers l’est en 1967.

Saint-Hadelin
- nom figurant pour la première fois dans une note de DE
MACAR (1878) comme limitant le ”Bassin de Herve” au
SW;
- définie par DE MACAR (1879) comme une faille
longitudinale, interne au Houiller de Herve séparant un
”Bassin de Herve” (sensu DE MACAR) au nord d’un
“Bassin de Saint-Hadelin” au sud et qui aurait eu pour effet
de supprimer les dressants qui devraient faire suite aux
grandes plateures du Houiller du ”Bassin de Herve”. Selon
GRAULICH (1976), on peut admettre que son lieu de
définition est situé au contact du Viséen et du Houiller dans
le tunnel du Hasard (Bay-Bonnet) ”là où le calcaire repose,
en stratification concordante sur le système Houiller, sans
relèvement en dressant de ce dernier et sans rencontre de son
étage inférieur, sans houille” (DE MACAR, 1879, p. 217);
- nom donné par FORIR (1898) à une faille qui établit le
contact Viséen-Houiller à Saint-Hadelin. Il la prolonge vers
l’est, en direction de Petit-Rechain sous le nom de faille de
Rechain ou de Saint-Hadelin;
- dénomination reprise par FOURMARIER (1904) pour
désigner uniquement la portion de la faille située à l’ouest de
la faille de Nessonvaux, tandis que la portion située à l’est,
suivant ce même contact est nommée faille d’Olne;
- HUMBLET (1942), définit le Massif de Saint-Hadelin
comme un synclinal à coeur Westphalien qui borde au sud le
Bassin Houiller de Herve. Il est limité au sud par la faille de
Saint-Hadelin. Il admet partiellement l’équivalence de cette
faille avec les failles d’Evegnée et de Magnée suivant le

133
tronçon défini par FOURMARIER (1904) pour la faille de
Magnée. Il estime le rejet à 3000 m;
- CHAUDOIR & ANCION (1950) : faille de charriage
parallèle à la faille des Xhawirs et limitant au sud le gisement
de Herve-Wergifosse;
- GRAULICH (1976) et MICHOT (1988) proposent l’abandon
définitif de ce nom pour éviter les confusions;
- il y a cependant bien une faille mineure entre le calcaire et
les schistes houillers à Saint-Hadelin suivant le contact tracé
par FORIR (1898) ou FOURMARIER (1904).

Soiron
- tracée sous le nom de faille de Dison par FORIR (1898);
- FOURMARIER (1904) nomme faille de Soiron la branche
ouest de la faille de Dison qui limite, en pratique, la Fenêtre
de Soiron au sud. Il considère que les failles de Soiron,
Henrister et Olne ne forment qu’une seule et même faille
courbe;
- FOURMARIER (1905) nomme de ce fait faille de Soiron
l’ensemble de ces 3 failles qu’il poursuit vers l’est en
englobant la branche est de la faille de Dison jusqu’au-delà
d’Aix-la-Chapelle et, vers l’ouest, en suivant le tracé de la
faille de Nessonvaux;
- FOURMARIER (1928a) précise son tracé aux environs de
Soiron et d’Olne et définit la Nappe de Soiron et les Fenêtres
de Soiron et d’Olne. Il considère que la faille de Soiron
rejoint la faille de Magnée au nord d’Olne;
- GRAULICH (1969, 1975) précise son tracé, découpé par de
nombreuses failles transversales, le long de l’autoroute
Battice-Verviers;
- GRAULICH (1976) précise qu’il maintient ce nom, malgré
l’antériorité du nom faille de Dison (par clarté) et établit que
les failles de Soiron, Magnée et Soumagne sont des noms
différents pour une même faille;
- MICHOT (1988) récuse cette correspondance;
- La faille de Soiron sensu-stricto délimite la sous-unité
structurale de Soiron. Son rejet est de l’ordre de 800 à 1200 m.
Elle se confond avec - ou est recoupée par - la faille nommée
suivant les tronçons Magnée-Soumagne-Corbeau-Soiron à
Petit-Rechain et à l’est de Clisore.

Tunnel
- définie par FOURMARIER (1910) dans le tunnel du Bay-
Bonnet. Elle limite un “lambeau de poussée” au nord du
Massif de la Vesdre;
- FOURMARIER (1927) précise que c’est une faille de
charriage qui cisaille les structures inférieures (plis du
substratum, faille des Xhawirs...) et qu’il s’agit d’une des
branches secondaires de la faille principale (faille de
Magnée);
- HUMBLET (1924, 1941) et CHAUDOIR & ANCION

134
(1950) la considèrent comme une faille similaire à celles de
Micheroux ou Maireux. Son rejet serait de l’ordre de 600 m.
Elle se poursuivrait à l’ouest par la faille de la Rochette et à
l’est, elle se confondrait avec la faille des Xhawirs;
- GRAULICH (1963) reprend l’opinion de FOURMARIER
(1910,1927), il précise le tracé de la faille en 1976;
- MICHOT (1988) reprend l’opinion de HUMBLET (1941) et
de CHAUDOIR & ANCION (1950);
- Selon les tracés cartographiques et les documents miniers,
c’est la faille qui limite l’unité charriée au nord et à l’ouest.

Walhorn
- définie par FOURMARIER (1905) pour désigner une
fracture longitudinale, bien visible aux environs de Walhorn
(feuille 43/2 Raeren), où elle met en contact le Famennien
supérieur sur le Houiller. Il la prolonge vers l’ouest
jusqu’aux environs de Stembert;
- ADERCA (1932) affine ce tracé vers l’ouest jusqu’aux
environs de Stembert où elle se perdrait dans un pli
secondaire en aval de Nasproué et précise son allure de faille
de charriage à faible pente sud, un peu oblique à la direction
des couches;
- STAINIER (1933) relie la faille de Walhorn à la faille
inverse qu’il a découvert dans Verviers, la faille de Verviers;
- DUBRUL & FOURMARIER (1954) précisent son tracé et la
relient vers l’est à la faille de Pépinster pour former une
grande faille qui cisaille les structures existantes;
- COEN-AUBERT (1970, 1974), dans la région de Renoupré-
Surdent, nomme faille de Renoupré l’accident nommé faille
de Walhorn par les auteurs précédents et D’HEUR (1970).
En 1974, elle précise qu’elle lui donne ce nom car elle ne
trouve pas trace vers le NE de son raccord avec la faille de
Walhorn;
- HANCE et al. (1989) définissent sous le nom de faille de
Haute-Folie un chevauchement important, ondulant, qui
affecte les couches du Dévonien inférieur et moyen à Heusy.
Il est souligné par l’existence d’une petite fenêtre et recoupe
des structures déjà constituées (plis). Le rejet est estimé à
750 m;
- La faille dénommée suivant les tronçons Walhorn-Renoupré-
Haute-Folie-Pépinster limite au nord l’Unité structurale de
Goé .

135
ANNEXE 2 : LOCALISATION DES CAPTAGES

Exploitant et Dénomination locale du captage X Y

Abattoir Marquet S.A. 243712 145970


Cabot plastics Belgium S.A. 252165 139567
Cabot plastics Belgium S.A. 253303 139711
Cabot plastics Belgium S.A. 252309 13566
CILE (Ry de Mosbeux) 243838 139650
Cockerill Sambre (Bay-Bonnet) 244237 143605
Meurens Natural S.A. 250610 148820
Meurens Natural S.A. 250606 148854
Pépinières Dubois 249584 140088
SWDE (Chabotte) 251529 141741
SWDE (Chind’hotte) 246716 141582
SWDE (Doux Fonds) 251665 141966
SWDE (Grande Fontaine) 251163 141619
SWDE (Rocheux) 252490 139901
SWDE (Ruisseau de Havegne) 245673 138475

Ministère de la Région Wallonne 1996 Division de l’eau


X, Y, Coordonnées LAMBERT en mètres

136
Farben- und Zeichenerklärung - Verklaring - Legend

Gesteinsgrenze - Formatiegrens - Geological boundary

Gesteinsgrenze unter Bedeckung - Begrenzing onder bedekking -


Geological boundary under covering

Verwerfung - Breuk - Fault

Überschiebung - Overschuiving - Overthrust

Verwerfung unter Bedeckung - Breuk onder bedekking -


Fault under covering

Muldenachse - Synclinale as - Synclinal axis

Antiform-Mulde - Pseudo-anticlinaal - Antiformal syncline

Sattelachse - Anticlinale as - Anticlinal axis

a Schichten normal gelagert: Streichen und Fallen (a) -


Strekking en helling (a): normaal hellende lagen -
Strike and dip (a) : inclined strata

Schichten vertikal gelagert: Streichen - Strekking: verticale lagen -


Strike of vertical strata

a Schichten überkippt: Streichen und Fallen (a) - Strekking en helling


(a) : overhellende lagen - Strike and dip (a) : overturned strata

a Geneigte Schieferung: Streichen und Fallen (a) - Strekking en helling


(a): druksplijting - Strike and dip (a): cleavage

Vertikale Schieferung: Streichen - Strekking: verticale druksplijting -


Strike : vertical cleavage
Fe Limonitischer hut- Ijzeren hoed - Gossan

Pb Bleihaltige Mineralisation - Loodhoudende mineralisatie -


Lead ore deposits

Zn Zinchaltige Mineralisation - Zinkhoudende mineralisatie -


Zinc ore deposits

Doline - Doline - Doline

Grotte - Grot - Cave

Schluckloch - Verdwijngat - Streamsink

Karstquelle - Karstbron - Resurgence

Steinbruch im Betrieb - Steengroeve in uitbating - Working quarry

Steinbruch ausser Betrieb - Verlaten steengroeve - Disused quarry

Aufgeschüteter Steinbruch - Opgevulde steengroeve - Filled quarry

Schacht - Mijnschacht - Mineshaft

a Bohrungen (a:Tiefe der Deckenformation, b: des Bohrlochs) -


b Boring (a: basis van het dekterrein, b: van de boring) - Borehole
(a: thickness of the superficial deposits, b: depth of the borehole)

a Geneigte Bohrungen (a:Tiefe der Deckenformation, b: Länge des


b Bohrlochs) - Schuine boring (a : basis van het dekterrein, b : lengte
van het boorgat) - Inclined borehole (a : thickness of the superficial
deposits, b : length of the borehole)

Waterwinning - Water - catchment

137
Farben- und Zeichenerklärung
Légende - Legend

Auffülung, Halde.
Ophoging, steenberg.
Fill, dump.

AMO
AMO Moderne alluviale Talablagerungen: Schotter und
Sande.
Recent alluvium: grind en zand
Recent alluvial deposits: gravels and sand

ALA
ALA Ältere alluviale Ablagerungen:
Lehme mit Kieselsteinen und Sanden.
Oud alluvium: keihoudende leem en zand.
Ancient aluvial deposits : silt with sand and gravel.

SBL
SBL Sandige und tonige Ablagerungen (Auffüllungen
von Karstdepressionen, Aufschüttungen)
Kleiige en zandige afzettingen (opvulling van
karstholten en resten van deklagen).
Sand and clay filling karst depressions.

GUL Gulpen Formation: weisse Kreide mit einigen


GUL
schwarzen Feuersteinen.
Formatie van Gulpen: wit krijt (kalksteen) met en-
kele zwarte silexen
Gulpen Formation : white chalk with black flints

VAA
VAA Vaals Formation: karbonatische Tone, Mergel,
mit einer Lage aus Kieseln oder Glaukonit füh-
renden Tonen oder grünen Sanden an der Basis.
Formatie van Vaals: kalkhoudende klei en mer-
gels; aan de basis: grindniveau of glauconiethou-
dende klei of groen zand.
Vaals Formation: calcareous clay, marls, coarse
grained glauconitic layers in the lower part.

AAC
AAC Aachen Formation: komplexes Gemisch aus vio-
letten Tonen mit Pflanzenresten, Silt, tonigen
Sanden und feinen Sanden, von Tonen überlagert.
Formatie van Aachen: complexe mengeling van
paarse klei met plantenresten, silt, kleiige zanden
en fijne zanden bedekt door kleien.
Aachen Formation: complex mixing of violet-co-
loured clays with plant debris, silts, argillaceous
sands and fine-grained sands overlain by clays.

HOU
HOU Steinkohlengruppe, «Groupe Houiller»:
Wechsellagerungen von schwarzen Schiefern (im

138
wesentlichen Siltite und Shales), tonigen Sand-
steinen, Sandsteinen und Quarziten; Lagen mit
sehr grobkörnigen Sandsteinen und Konglomera-
ten («poudingues», mit einer Mächtigkeit von
mehreren Dezimetern bis zu mehreren Metern);
dezimeter- bis metermächtige Kohlen-flöze; fos-
silführende Lagen mit Pflanzenresten und mari-
nen Faunen (darunter Goniatiten).
abgebildete Lagen:
- Stenaye - Grande Veine de Nooz - Général -
Victoire (von einer marinen Lage überlagertes
Kohlenflöz)
- Bouxharmont - Beaujardin (von einer Goniatit-
lage überlagertes Flöz)
- Schieferbank (Goniatitlage)
- Hauptflöz (Goniatitlage)
- R2c (Goniatitlage)
- R2b (Goniatitlage)
- Andenne («poudingue» d’)
- Houlteau («poudingue» d’)
- R1b (Goniatitlage)
- H2c (Goniatitlage)
- Saint-Hadelin («poudingue» de)
- E2c (Goniatitlage)
- Basis des Forges-Thiry Sandsteins (im Fenster
von Theux)
Groep van het Steenkoolterrein
afwisseling van zwarte schiefers (vooral siltsteen
en shale), kleiige zandsteen, zandsteen en kwart-
siet; niveaus met zeer grofkorrelige zandsteen en
conglomeraten (“poudingues”, decimeters- tot
tien meter dik); decimeters- tot meterdikke steen-
koollagen; fossielhoudende horizonten met plan-
tenresten en met mariene fauna (o.a. goniatieten).
Afgebeelde horizonten:
- Stenaye - Grande Veine de Nooz - Général -
Victoire (steenkoollaag bedekt door een mariene
horizont)
- Bouxharmont - Beaujardin (steenkoollaag be-
dekt door een horizont met goniatieten)
- Schieferbank (horizont met goniatieten)
- Hauptflöz (horizont met goniatieten)
- R2c (horizont met goniatieten)
- R2b (horizont met goniatieten)
- Andenne (“poudingue” of conglomeraat van)
- Houlteau (“poudingue” of conglomeraat van)
- R1b (horizont met goniatieten)
- H2c (horizont met goniatieten)
- Saint-Hadelin (“poudingue” of conglomeraat
van)

139
- E2c (horizont met goniatieten)
- basis van de Zandstenen van Forges-Thiry (in
het Venster van Theux)
Coal Measures Group : Alternating black shales
and siltstones, argillaceous sandstones, sand-
stones and quartzites ; coarse-grained sandstones
and conglomerates (plurimetre to decametre-
thick) ; coal veins (dm to m) ; fossiliferous hori-
zons with plant debris and marine fauna (inclu-
ding goniatites).
Figured horizons
- Stenaye - Grande Veine de Nooz - Général -
Victoire (coal vein overlain by a marine horizon)
- Bouxharmont - Beaujardin (coal vein overlain
by a goniatite horizon)
- Schieferbank (goniatite horizon)
- Hauptflöz (goniatite horizon)
- R2c (goniatite horizon)
- R2b (goniatite horizon)
- Andenne (Andenne conglomerate)
- Houlteau (Houlteau conglomerate)
- R1b (goniatite horizon)
- H2c (goniatite horizon)
- Saint-Hadelin (Saint-Hadelin conglomerate)
- E2c (goniatite horizon)
- Lower part of the Forges-Thiry sandstone in the
Theux Window

JUS
JUS Juslenville Gruppe:
Seilles und Thon-Samson Formationen (die
Ronde-Haie Formation schliesst nicht auf dem
Kartenblatt auf): Kalksteine in meist hellen
Tönen, mit Lagen aus Ooiden, Organoklasten und
Algenresten (darunter Stromatoliten), in meter-
dicken bis mehrere Meter mächtigen Bänken, stel-
lenweise von krinoidenführenden Kalksteinen der
Thon-Samson Formation überlagert
Lives Formation: rhythmische, dunkelgraue Kalk-
steine, mit stromatolitischen Sequenzen im unte-
ren Teil und Hornsteinknollen im oberen Teil.
Groep van Juslenville:
Formatie van Seilles en van Thon-Samson (de
Formatie van Ronde-Haie is niet waargenomen
op dit kaartblad): over het algemeen licht getinte
kalksteen met ooïden, organoklasten en algaire
niveaus (waaronder stromatolieten) in meter- tot
metersdikke banken, plaatselijk bedekt door de
crinoïdenkalksteen van de Formatie van Thon-
Samson.
Formatie van Lives: donkergrijze ritmisch ge-
laagde kalksteen met stromatolietische banden
aan de top van de sequenties in het onderste deel
en met chertknollen in het bovenste deel.

140
Juslenville Group
Seilles and Thon-Samson Formation (Ronde-Haie
Formation not observed on this sheet) : limes-
tones, generally light-coloured, metre- to pluri-
metrethick bedded, overlain by the crinoidal li-
mestones of the Thon-Samson Formation ; ooids
locally abundant, bioclastic and algal layers.
Lives Formation : dark grey stratified limestones
forming sedimentary sequences, with stromatoli-
thic top. Cherts are concentrated in the upper part.

BBN Bay-Bonnet Gruppe:


BBN
Moha Formation:
mittel- bis grobkörnige, dunkelgraue bis schwarze
Kalksteine in Bänken mehrerer Meter Mächtig-
keit; Vorkommen von Ooiden.
Terwagne Formation:
Feine bis grobkörnige Kalksteine, dunkelgrau bis
schwarz, in Bänken von einem Meter bis zu
mehrerer Meter Mächtigkeit, Vorkommen von 3
konglomeratischen Lagen mehrerer Dezimeter
Mächtigkeit (Kalksteinblöcke in einer tonigen
Matrix).
Brèche de la Belle-Roche Formation:
Kalkbreccie.
Groep van Bay-Bonnet:
Formatie van Moha: donkergrijze tot zwarte mid-
delmatig tot grofkorrelige kalksteen met ooïden,
in banken, één tot meerdere meters dik.
Formatie van Terwagne: donkergrijze tot zwarte,
fijne tot grofkorrelige kalksteen in banken, één tot
meerdere meters dik. Er komen drie decimeters-
dikke conglomeraathorizonten voor (kalksteen-
blokken in kleiige matrix).
Formatie van de Breccie van Belle-Roche: kalks-
teenbreccie.
Bay-Bonnet Group :
Moha Formation : thick-bedded medium- to co-
arse-grained limestones, dark grey to black ; oc-
currence of ooids.
Terwagne Formation : fine- to coarse-grained li-
mestones, dark grey to black, medium- to thick-
bedded; 3 decimetre-thick conglomeratic hori-
zons (limestone pebbles in an argillaceous
matrix).
Belle-Roche Breccia Formation: calcareous brec-
cia.

BIL
BIL Bilstain Gruppe:
Dolomies de la Vesdre Formation: Dolomitsteine,
krinoidenführende Dolomitsteine, dunkelgrau bis

141
braun, mit Lagen aus Hornsteinen.
Landelies Formation:
krinoidenführende Kalksteine, fein bis grobkör-
nig, dunkelgrau, in Bänken mehrerer Dezimeter
bis ein Meter Mächtigkeit.
Pont d’Arcole Formation:
grau-braune bis schwarze Schiefer (Shales),
schwarze Kalksteine in dezimeterdicken Bänken.
Hastière Formation:
mittel- bis grobkörnige Kalksteine, dunkel grau-
blau in Bänken mehrerer Meter Mächtigkeit.
Groep van Bilstain:
Formatie van het Dolomiet van de Vesder: don-
kergrijze tot bruine dolomiet en crinoïden-dolo-
miet, met chertknollen.
Formatie van Landelies: donkergrijze fijne tot
grofkorrelige crinoïdenkalksteen in decimeter tot
meterdikke banken.
Formatie van Pont d’Arcole: grijsbruine tot
zwarte schiefer (shale), donkergrijze kalksteen in
decimetersdikke banken.
Formatie van Hastière: donker grijsblauwe mid-
delmatig tot grofkorrelige kalksteen in metersdik-
ke banken.
Bilstain Group :
Vesdre Dolomites Formation : dolomites, crinoi-
dal dolomites, dark grey to brown ; chert nodules.
Landelies Formation : dark grey fine-grained cri-
noidal limestones, thin- to medium-bedded.
Pont d’Arcole Formation : grey-brown to black
shales and dark grey decimetre-thick-bedded li-
mestones.
Hastière Formation : dark grey-blue, medium- to
coarse-grained limestones, thick-bedded.

DOL
DOL Dolhain Formation:
krinoidenführende Kalksteine und karbonatische
Sandsteine mit Stromatoporen (3 Biostrome),
Schiefer (Shales, Siltite).
Formatie van Dolhain: kalkhoudende zandsteen
en crinoïdenkalksteen met stromatoporen (3 bios-
tromen), schiefer (kleisteen, siltsteen).
Dolhain Formation : calcareous sandstones and
crinoidal limestones with stromatoporoids (3
biostromes), shales and siltstones,.

ME Montfort und Evieux Formationen:


ME
Wechsellagerungen glimmeriger, feldspat-füh-
render und karbonatischer Sandsteine, Schiefer
(Siltite, Shales), grau; Überwiegen der schiefrigen
(oft in rötlicher Farbe) und karbonatischen Phasen

142
(sandiger Kalkstein, dolomitischer Sandstein,
Dolomitstein) im oberen Teil; Vorkommen von
Karbonatknollenlagen und bemerkenswerten
Horizonten von Pseudonodulen.
Formaties van Montfort en Evieux: afwisseling
van glimmer-, veldspaat- en kalkhoudende zand-
steen en grijze schiefer (siltsteen en kleisteen). In
het bovenste deel overwegend schieferig (dikwijls
met een roodachtige tint) en kalkhoudend (zandi-
ge kalksteen, dolomietzandsteen, dolomiet).
Niveaus met kalkknollen en merkwaardige hori-
zonten met pseudonodulen.
Montfort and Evieux Formations : alternating mi-
caceous, feldspathic and calcareous sandstones
with grey shales and siltstones. The upper part is
more shally (red-coloured) and calcareous (calca-
reous and dolomitic sandstones, dolomites); local-
ly, limestone nodules and ball-and-pillow struc-
tures.

SVP Souverain-Pré Formation:


SVP
Feine Sandsteine und Siltite mit Kalkknollen,
Kalke, Sandsteine;
Formatie van Souverain-Pré: fijnkorrelige zand-
steen en siltsteen met kalkknollen, kalksteen en
zandsteen;
Souverain-Pré Formation : fine-grained sand-
stones and siltstones with limestone nodules, li-
mestones, sandstones.

ESN
ESN Esneux Formation:
feine Sandsteine, mehr oder wenig tonig, oliv-
grau, in Bänken meherer Zentimeter, stellenweise
mehrerer Dezimeter Mächtigkeit.
Formatie van Esneux: olijfgroengrijze fijnkorreli-
ge min of meer kleihoudende zandsteen, in centi-
metersdikke bankjes, plaatselijk decimetersdik.
Esneux Formation : olive-grey, fine-grained argil-
laceous limestones, thin-bedded.

HOD
HOD Hodimont Formation:
glimmerige, grau grünliche oder violette Schiefer
(Siltite), in dezimetergrossen bis mehrere Dezi-
meter dicken Lagen aus rotem oolitischen Hematit
und aus Kalknollen.
Formatie van Hodimont: grijze groenachtige of
paarsachtige glimmerhoudende schiefer (silts-
teen) met decimeter tot meerdere decimetersdikke
niveaus met rood oölietisch hematiet en niveaus
met kalkhoudende knollen.
Hodimont Formation : grey-green or purple mica-

143
ceous siltstones, including limestone nodules and
decimetre-thick red layers of oolitic hematite.

LAM Lambermont Formation:


LAM
grünliche Schiefer (Shales und Siltite), organok-
lastische Kalksteine mit Frechastreae und
Phillipsastrea und knolligen Schiefern, in buntem
Rot und Grün.
Formatie van Lambermont: groenachtige schiefer
(kleisteen en siltsteen), organoklastische kalk-
steen met Frechastraea en Phillipsastrea, rood-
en groenkleurige knollige schiefer.
Lambermont Formation : green shales and silts-
tones, bioclastic limestones with Frechastreae
and Phillipsastrea and nodular shales red-green
party-coloured.

AIS
AIS Aisemont Formation:
Schiefer (Shales), dunkelgrau bis schwarz, tonige
Kalksteine und organoklastische, knolligere
Kalksteine mit Frechastreae und Phillipsastrea
(Biostrome), hell grau.
Formatie van Aisemont: donkergrijze tot zwarte
schiefer (kleisteen), lichtgrijze kalkschiefer en or-
ganoklastische subnodulaire kalksteen met
Frechastraea en Phillipsastrea (biostromen).
Aisemont Formation : dark grey to black shales,
calcareous shales and nodular light grey bioclastic
limestones with Frechastreae and Phillipsastrea
(biostromes).

LUS Lustin Formation:


LUS
biostromaler Kalkstein (Stromatoporen, Korallen),
feiner Kalkstein, gebändert oder knolliger und or-
ganoklastisch.
{Presles Formation: tonige Kalksteine und
Dolomitsteine, oft von oolithischem Hematit dur-
chdrungen}
Formatie van Lustin: biostromenkalksteen (stro-
matoporen, koralen), fijnkorrelige, gelamineerde
of subnodulaire en organoklastische kalksteen.
(Formatie van Presles: kleiige kalksteen en dolo-
miet, vaak doordrongen met oölietisch hematiet).
Lustin Formation : biostromal limestones (stro-
matoporoids, corals), fine-grained limestones, la-
minated or nodular and bioclastic.
(Presles Formation : argillaceous limestones and
dolomites, impregnated with oolitic hematite)

ROU
ROU Roux Formation:
Schiefer (Shales) oder glimmerige Sandsteine an

144
der Basis, Dolomitsteine, organoklastische Kalk-
steine, feine, gebänderte Kalksteine.
Formatie van Roux: schiefer (shale) of glimme-
rhoudende zandsteen aan de basis, dolomiet, or-
ganoklastische kalksteen, fijnkorrelige gelami-
neerde kalksteen.
Roux Formation : Shales or micaceous sandstones
in the lower part, dolomites, bioclastic limestones,
fine-grained laminated limestones.

NEV
NEV Névremont Formation:
feine, hellgraue Kalksteine, an der Basis gebän-
dert, anschliessend organoklastische Kalksteine.
Formatie van Névremont: lichtgrijze fijnkorrelige
kalksteen, gelamineerd aan de basis en erboven
organoklastische kalksteen.
Névremont Formation : Light grey fine-grained
laminated limestones in the lower part, bioclastic
limestones in the upper part.

PER
PER Pépinster Formation:
bordeauxfarbene Schiefer (Shales und Siltite),
grüne Sandsteine, weisse kaolinitische Sand-
steine, kieselig und konglomeratisch. Im Westen
von Fraipont, im oberen Teil Ausbildung einer
quarzitischen dekametergrossen Bank.
Formatie van Pépinster: wijnrode schiefer (kleis-
teen en siltsteen), groene zandsteen, witte gekao-
liniseerde, grind- en conglomeraathoudende
zandsteen. Ten westen van Fraipont ontwikkelt er
zich in de topzone een decameterdikke kwartsiet-
bank.
Pépinster Formation : claret-coloured shales and
siltstones, green sandstones and white kaolinitic
sandstones, coarse-grained and conglomeratic.

VIC Vicht Formation:


VIC
Konglomerat mit ei- bist faustgrossen Quarz- oder
Quarzitelementen.
Formatie van Vicht: conglomeraat met vuistdikke
kwarts- of kwartsietelementen.
Vicht Formation : conglomerate consisting of
quartz and quartzite pebbles.

ACO
ACO Acoz Formation:
Wechsellagerungen von Schiefern (Siltiten) und
bordeauxfarbenen, grünen oder bunten Sand-
steinen mit Bänken mehrerer Mächtigkeit aus hel-
lem Quarzit.
Formatie van Acoz: afwisseling van schiefers
(siltsteen) en van wijnrode, groene of veelkleuri-

145
ge zandstenen met metersdikke banken van bleke
kwartsiet.
Acoz Formation : Alternating shales (siltstones)
and claret-coloured, green or party-coloured sand-
stones, plurimetre-thick, light-coloured quart-
zites.

SOL
SOL Solières Formation:
Wechsellagerungen von quarzitischen Sand-
steinen und Schiefern (Siltite) in vorwiegend
grauen Tönen, wenige Lagen mit marinen
Makrofaunen.
Formatie van Solières: afwisseling van kwartsie-
tachtige zandsteen en schiefers (siltsteen) overwe-
gend grijs getint; enkele zeldzame niveaus met
mariene macrofauna.
Solières Formation : alternating quartzitic sand-
stones and shales (siltstones), dominantly grey-
coloured ; rare marine macrofauna.

NON
NON Nonceveux Formation:
rhythmische Abfolge von Quarziten in hellen
Farbtönen, tonigen Sandsteinen und grauen, bor-
deauxfarbenen oder beigen Schiefern (Siltite).
Formatie van Nonceveux: ritmische opeenvolging
van lichtgetinte kwartsieten, kleiige zandsteen en
grijze, wijnrode of beige schiefers (siltsteen)
Nonceveux Formation : succession of rythms
consisting of light coloured quartzites, argilla-
ceous sandstones and shales (siltstones), grey, cla-
ret or light brown.

BAU
BAU Bois d’Ausse Formation:
mittel- bis grobkörnige Sandsteine, graufarben,
oft kaolinitisch, Lagen mit Schiefergeröll, dunkel-
graue Schiefer (Shales, Siltite); stellenweise
Vorkommen von Kalkknollen; zusätzlich bor-
deauxfarbene Schichten.
Formatie van Bois d’Ausse: grijsachtige, vaak ge-
kaoliniseerde middelmatig tot grofkorrelige zand-
steen, niveaus met schieferrolstenen, donker grij-
ze schiefer (kleisteen en siltsteen); plaatselijk
kalkige knollen en wijnrode tussenschakelingen.
Bois d’Ausse Formation : medium- to coarsegrai-
ned sandstones, slightly kaolinitic, with shale
pebbles and dark shales. Locally, calcareous no-
dules and claret-coloured layers.

MAR Marteau Formation:


MAR
Wechsellagerungen von bordeauxfarbenen und
bunten Schiefern (Siltiten), im oberen Teil mehr

146
Sandsteine und olivgrüne Siltite; zahlreiche
Kalkknollenlagen.
Formatie van Marteau: afwisseling van wijnrode
en veelkleurige schiefer (siltsteen), vooral aan de
top olijfgroene zandsteen en siltsteen; talrijke ni-
veaus met kalkige knollen.
Marteau Formation : alternating siltstones claret-
coloured and party-coloured, olive-green silts-
tones and sandstones more developed in the upper
part; numerous layers with calcareous nodules.

147
148
1. Résumé ........................................................................... 3
2. Introduction..................................................................... 4
1. Établissement de la carte ........................................... 4
2. Précédentes éditions .................................................. 6
3. Cadre géographique et géologique général ............... 6
4. Hydrologie................................................................. 10
2. Lithostratigraphie............................................................ 11
1. Introduction ............................................................... 11
2. Description ................................................................ 11
Formation de Marteau (MAR)................................. 11
Formation du Bois d’Ausse (BAU) ......................... 12
Formation de Nonceveux (NON) ............................ 13
Formation de Solières (SOL)................................... 14
Formation d’Acoz (ACO)........................................ 14
Formation de Vicht (VIC) ....................................... 15
Formation de Pépinster (PER) ................................. 16
Formation de Névremont (NEV) ............................. 18
Formation du Roux (ROU)...................................... 19
Formations de Presles .............................................. 21
Formation de Lustin (LUS) ..................................... 22
Formation d’Aisemont (AIS)................................... 23
Formation de Lambermont (LAM).......................... 25
Formation de Hodimont (HOD) .............................. 28
Formation d’Esneux (ESN) ..................................... 30
Formation de Souverain-Pré (SVP) ......................... 31
Formations de Montfort et d’Évieux (ME).............. 32
Formation de Dolhain (DOL) .................................. 34
Groupe de Bilstain (BIL) ......................................... 36
Formation d’Hastière ......................................... 37
Formation de Pont d’Arcole .............................. 37
Formation de Landelies ..................................... 37
Formation des Dolomies de la Vesdre ............... 38
Groupe du Bay-Bonnet (BAY)................................ 40
Formation de la Brèche de la Belle-Roche ........ 40
Formation de Terwagne ..................................... 41
Formation de Moha............................................ 42
Groupe de Juslenville (JUS) .................................... 44
Formation de Lives ............................................ 44
Formation de Seilles .......................................... 45
Formation de Thon-Samson............................... 46
Formation de Ronde-Haie.................................. 46
Groupe houiller (HOU)............................................ 47
Formation d‘Aachen (AAC) .................................... 51
Formation de Vaals (VAA) ..................................... 52
Formation de Gulpen (GUL) et argiles à silex ........ 53
Dépôts sableux (sbl) ................................................ 55
Formations superficielles......................................... 55
Alluvions anciennes (ALA) et
alluvions modernes (AMO) ............................... 55
Limons, altérites, éboulis,
dépôts de versants et colluvions......................... 56

149
3. Schéma chronostratigraphique
relation avec la division lithostratigraphique........... 56
4. Tectonique ...................................................................... 57
1. Description des unités structurales
1 - L’Unité de la Gileppe ........................................ 59
2 - L’Unité de Goé .................................................. 59
3 - L’Unité de Forêt - Andrimont............................ 60
4 - L’Unité du Tunnel
(“Massif de Saint-Hadelin” auct.)...................... 65
5 - Le Massif de Herve............................................ 67
6 - La Fenêtre de Theux .......................................... 69
2. Fractures transversales .............................................. 71
3. Interprétation ............................................................. 73
a) La déformation varisque...................................... 73
b) Les déformations post-varisques ......................... 76
5. Synthèse: histoire géologique ........................................ 76
6. Ressources du sous-sol ................................................... 80
1. Hydrogéologie........................................................... 80
a) Les réservoirs du socle paléozoïque .................... 81
b) Les réservoirs des terrains de couverture. ........... 82
2. Les phénomènes karstiques....................................... 83
1) Généralités........................................................... 83
2) Spéléogenèse dans le bassin de la Vesdre. .......... 84
3) Les paléokarsts .................................................... 89
3. Ressources minérales et fossiles ............................... 92
- Charbon ................................................................. 92
- Grès et quartzites ................................................... 94
- Calcaires ................................................................ 96
- Dolomies ............................................................... 96
- Sables..................................................................... 96
- Argiles ................................................................... 96
- Limons................................................................... 97
- Minerais métalliques ............................................. 97
7. Documentation complémentaire ..................................... 100
1) Sondages ................................................................... 100
2) Puits de Mine ............................................................ 104
Références bibliographiques............................................... 109
Annexe 1 : inventaire critique des failles renseignées
dans la littérature et les documents miniers ....................... 127
Annexe 2 : captages ............................................................ 136
Légendes ........................................................................... 137

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