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MdIII. ,5'0c. géo/. France, N.S., 1990, nO 156, pp.

217-226
Mélll. SOl' gdol. suisse, 1990, nO I, pp. 217-226
Vol. spec. Soc. Gcol. Italiana, 1990, nO 1, pp. 217-226

Interprétation structurale des données du profil de sismique réflexion profonde


ECORS-CROP Alpes entre le front Pennique et la ligne du Canavese
(Alpes occidentales)
par MARe TARDY*, ERle DEVILLE*, SERGE FUDRAL*, STÉPHANE GUELLEC*, GlLLES MENARD*,
FRANCOIS THOUVENOT** et PIERRE VIALON**

MOls clés. ~ Alpes occidentales, Domaine pennique, Sismique réflexion profonde ECORS-CROP, Ecaillage lithosphérique, Accrétion tectonique,
Modéli:mtion.
Résumé. - Cette note monlre Ics difficu1tés d'une interprétation structuralc unique du domaine pennique des Alpes oecidentales imagé par le
profil de sismique réf1exion profonde ECORS-CROP Alpes. Les données de ce\ui-ci sont en effet insuffisantes à elles scules pour permettre de trancher
entre la présence de deux ou trois écaillages affeetant la limite croùte-manteau et de poursuivre Ics structures dans la croùte. De méme les données
restent discutables pour interpréter seulemenl en "procharriages» ees ditlérents écaillages ou au contraire admettre l'existenee d'un chevauchement en
retour pour expliquer l'écaille du corps d'Ivrea supérieur. Il s'ensuit que l'émergence des différents plans dc découplage profonds à l'avant ou au
sein des massifs cristallins externes, ou dan;; le chevauchement pennique frontal, ne peuI 61re gue suggérée en fonction des hypothèses préalab1cs
admises. Différents modèlcs interprétatifs sont proposés; ils ne sont pas contrcdits par les autres données actuellement disponibles.

Structural interpretation of the ECORS-CROP Alps deep seismie data


between the Penninic thrust and the Canavese Hne

Key word.\'. - Western AJps, Penninic realm, ECORS-CROP deep seismic rellcction, Lithospheric slicing, Tectonic accretion, ModeJisation.

Abslracl. -" Open interpretative possibilities are offered by the ECORS-CROP Alps seismic profi1e data, between the Penninic thrust and the
Canavese line (western Alps). However they are aH consistent with largc crostai flakings involving more or less intensiveJy the upper mant1e and
showing a more than 50 km crustal thickening, beneath the Gran Paradiso massif.
Two likely hypothesis have led om interpretations. These hypotheses take into account the vertical reflection results, those of the wide ang!c
shots and those or the gravity. The first one interests the number of slices involving the crust-mantle boundary. Two main mantlc slices look sure.
The highest agree with the classical Ivrea body called here "corps d'Ivrea principal" (C.I.P.) or main lvrea body. The second, deepest, only revealed
by wide angle shot,., is named "corps d'Ivrea inférieur" (C.I.I.) or lower Ivrea body. The second one interests the assumed kinematic mode!. The
shortening logic does not forbid supcrimposed back thrustings on early westward thrustings.
Two basìc interpretative possibilities of the profi!c are developped and discussed. The I"irst model (fig. 6A) expands the logic 01" the consUmt
wcstward thrustings, and the main Ivrea body flaking is connected with the westward thrusting of the HP metamorphosed alpine units upon the exlernal
Briançonnais units or "zone houillère" (F.Y.). Therel"orc the "corps d'Ivrea inférieur" (C.I.I.) or lower Ivrea body is connected with the Penninìc thrust
(C.P.F.). The second model (fig. 6B) shows the carly westward thrustings cui by backthrustings leading to the complete isolalion of the main Ivrea
body. In thi,., model the lower Ivrea body sustains in piace or subtitutes south-Alpine erust.

L - INTRODUeTION erustale [Butler, 1983; Ménard el Thouvenot, 1987J conduit


à des schémas cohérents possibles des racines de cet édifice
né de la eollision [Argand, 1916; Laubscher, 1971; Dal Piaz
Daos les Alpes occidcntales franco-italiennes les zones et al., 1972; Compagnoni et al., 1977; Tapponnier, 1977;
penniques (OU zones internes) comprises eotre les massifs Mattauor cl Tapponnier, 1978J,
cristallins externes et la plaine du PO, sont constituées d'é-
cailles imbriquées et de nappes de charriage dont la plupart Compte tenu du style des déformations souvent pro-
ont été, au cours de l'évolution alpine mésozoi'que et cé- fondes et synmétamorphes, il était prévisible que la mé-
nozoi'que, polydéformées et polymétamorphisées. Elles for- thode de sismique réf1exion industrielle mise en ceuvre par
ment un ensemble extrèmement complexe, objet de les programmes CROpl et ECORS2, ne fournirait gue guel-
controverses, malgré les nombreuses analyses géologiques gues rares informations sur Ies structures héritées des prc-
qui y sont pratiquées. Les parties profondes de ces zones miers stades de la tectogenèse alpine classiquement
sont encore mal connues; des données géophysiq ues oot ce- rapportés à la subduction et à la collision intervenues durant
pendant permis de proposer, pour le corps d'Ivrea, une mo- le Crétacé supérieur et le Tertiaire inférieur. Par contre, une
délisation en plusieurs unités [Ménard et Thouvcnot, 1984], image sur laquelle apparaltraient les déformations Ics plus
tandis que la réalisation de coupes équilibrées à l'échelle récentes de ceHe partie de la chaine était attendue, Celle-ci

*
Géologic, Univo Savoie, BP 1104, 7301 I Chambéry cedex et URA au CNRS n" 69, Géologie alpine.
** LGIT-IRIGM, Univo Fourier, BI' 53X. 38041 Grenoble cedcx et URA au CNRS nO 733.
l. CROP : Crosta profonda (Italie).
2. ECORS Etude dc la croute Continentale et Océaniquc par Réflexion et Réfraction Sismiques (France).

Mém. Soc. géol. Pr.. 1990, n" 156; Mém. Soc. géof. suis.I'e, 1990, n" 1; Vol. sper'. Soc. Geol. Il .. 1990, nO I
.
218 M. TARDY cl al.

dannée par le profil ECORS-CROP Alpes [Baycr cl al.,


1987], est ici décritc plus précisément en ce qui concerne
la partie comprise cntrc le Front pennique et la ligne du N
Canavese, puis, une fois eonfrontéc aux donnécs dc la géo-
iogie de surface et d'autrcs méthodes géophysiques, inter-
prétée.

II. - RAPPEL DES PRINCIPALES UNITÉS PENNIQUES RE-


COUPÉES PAR LE PROFIL ECORS-CROP ALPES

Entre la retenue de Roselend implantée sur la rctombéc


orientale du massif cristallin externe de Belledonne et la
plaine du PO, Ics infonnations sismiqucs profondes 001 été
recueillies le long des vallées du Torreot des Glaciers jus-
qu'à Bourg-Saint-Maurice, de la haute Isère jusqu'au col
de la Galise et de l'Orco jusqu'à san débouché dans la
plaine du PÒ (fig. l eI 2).
• ~3
Sclan ce trajet, choisi au mieux possible, perpendiculaire Turin
aux structures penniques de cette partie de l'arc alpin [Da-
motte et al., 1990], ont été recoupés successivement du
nord-ouest vers le sud-est (fig. 2 et 3):

1) Le Front pennique

C'est la limite structuraie entTe domaines externe et in-


terne de la chalne. Il s'agit d'une zone d'écrasement et de
chevauchement, large de quelques kiIomètres, OÙ les acci- o
__ SOKm
c·· _ _
dents soulignés à l'affleurement par des amas plus ou moins
épais de cargneules et de gypses, apparaissent avec des géo-
métries diverses : chevauchements cisaillants plongeant
MER MEDITERRANEE
vers le sud~est, accidents verticaux à composantes latéraies
parfois importantes, plans de chevauchements plissés se~ FIG. l. .- Localisation du profil ECORS-CROP Aires au travers des Alpes
condairement... L'accident amenant la première unité pen~ occidcntalcs.
nique en contact avec le domai ne externe est dit I zones alpines externes (a : contours des massifs cristallins externes);
Chevauchement pennique frontal [Gignoux et Moret, 1934]. 2 . unilés pcnniques externes et briançonnaises; 3 massifs cristal1ins in-
ternes; 4 Schistes lustrés; 5 unités austro-alpines et sud~alpincs; 6
A l'affleurement, dans le secteur du Connet de Roselend, flyschs à HelminthoYdes.
le Chevauehement pennique frontal apparalt comme un ci- Aa-Go massifs dc l'Aar et du Gothard; A.R. massif des Aiguillcs
Rouges; M.B.· massif du mont Blanc; B massif de Bel1edonne; Pel.
saillement pian qui plonge à 40° vers le sud~est. Tronquant massif du Pe\voux; P. : Préalpes; S.T. : nappes simplo-tessinoises; M.R.
à leur base les unités antérieurement plissées qu'il porte et massif du Mont Rose; G.P. : massif du Grand Paradis; D.M. massif de
cisaillant Ics unités ultra helvétiques et deIphino-helvéti- Dora Maim; S .. massif de Sesia; S.L. : Schistes lustrés; D.B. nappe de
ques sous-jacentes, rétTodéversées à l'arrière des massifs la Dent BIanche; c.p.r. : Chevauehement pennique frantal; Le. lignc du
Canavese.
cristallins externes, ses caractères sont ceux d'un accident,
FIG. I. - Locarion (~r Ihe ECOR.)"-CROP Alps projile in the western Alps.
postérieur à la structuration en nappes du domai ne externe l: external Alpine zones (a: ollitille oi fhe exlernal haH'ment mass(fs);
et de ce fait, pour le moins, postérieur à l' Aquitanien. Ré- 2: externaf Penninic alUl Briançonnai,l' zOlles; 3: internai crvstalfine mas-
cemment Ménard l1988J, à partir d'arguments complémen- ,l'III'; 4: "Schistes lllstrò" complex; 5: Al/slro-mld SOlllh-Alpine zones; 6:
taires, propose que la surfaee de l'accident pennique frontaI, Hefminthoi"d flv.\'chs.
après avoir guidé le chevauchement des unités penniques Aa-Go: Aar 'a;Jd Gothard massij:~; A.R.: Aiguilfes ROlIges ma.l·sij·; M.B.:
Mont Blanc nw,l's(f; B.: Belfedonne massif; Pc!.: Pelvoux mas,I'I:r; P.: Pré-
vers le nord-ouest à l'OIigocène-Miocène basaI, joue depuis alpes; S.T.: Simpfon and Ticino nappe,I'; M.R.: Monte Rosa massif; G.P.:
en déeroehement dextre. Gran Paradiso ma,l'sif; D.M.: Dora Maira massif; D.B.: Denf BIanche
nappe; c.p.f.: fronlal Pellninic fhra,I'I; 1.c.: Canavese fine.
Dans la bande étroite du Front pennique que le Profil
ECORS traverse sur lO km, des écailles de toutes tailles
et de natures variées sont rassemblées selon un dispositif
géométrique en relais extremement complexe. Ce sont à périeur-Paléocène [Antoinc, 1971]. Elle est affeetée par un
l'endroit du profi! : métamorphisme épizonal.
Les Roches vertes du Versoyen, élément des ophiolites
- la nappe des Brèches de Tarentaise dans laquelle un valaisannes, forment un feston étroit et d'extension limitée
substratum d'affinité briançonnaise est surmonté par une sur la frange orientale de la nappe. Leur interprétation est
puissante série de t1ysch calcaire rapportée au Crétaeé su- toujours sujette à discussions. Il s'agit de coulées basiques

Mém. Soc. géol. Fr.. 1990, nO 156; Mém. SOL géof. suissc. 1990, nO 1: Vol. spec. Soc. Geol. /t .. 1990, n" l.
INTERPRÉTATION STRUCTURALE: PROFIL FRONT PENNIQUE-UGNE DU CANAVESE 219

Plaine du PÒ

O;;.._~5~=~
Km.

FIG. 2. Schéma structural simplifié du secteur des Alpes occidentales recoupé par le profil ECORS-CROP Alpes.
1 massifs cristallins externes; 2 couverture sédimentaire delphino-helvétique; 3 unités ultra-dauphinoises; 4 nappe des Brèchcs de Tarentaise;
5 zone subbriançonnaisc et unité des Schistes du Petit Saint-Bernard; 6 zone houillère; 7 Briançonnais interne; 8 massifs cristallins internes;
9 couverture des massifs cristallins internes; lO: ophiolites y compris Lam.o; Il Schistes lustrés; 12 domai ne sud-alpin. La surcharge en grisé
désigne les unités al'fectées par les métamorphismes HP alpins.
B. massil' de Belledonnc; Mb. massif du Monl Blane; U.H.· Ultra-helvétique; Y. roches verles du Versoyen; S.B. Schistes du Petit Saint-Bernard;
R. massi l' du Ruitar; c.p.r. chevauchement penniquc l'rontal; FV. front des unités à métamorphisme HP de Vanoisc; F.l.. h. front de la zone
houiJlère; C.G. col dc la Galise; C.R. Cormet de Roselend.
FIG. 2. - Simpi~fied structural sketch-map of Ihe weslern A/ps area crossed by the ECORS-CROP Alps pn~fi/e.
l: external hasement mas.I'(f\·; 2: Dauphinois-Helvelic sedimentary eOV('I"; J: (lilrahe/velic tlnilS; 4: Brèches de Tarentaise nappe; 5: Suhhriançonnais
zone alld Pelil Saint-Bernard uniI; 6: ":olle houi/fère "; 7: il1lernai Briançonnais unils; 8: inlernal hasemenf nwssl:t:~; 9: sedimentary cova (~f Ihe
inlernai hasemellt massijl'; lO: ophiofites and Lanzo hody; II: "Schistes fuslrés"; 12: sOllthern Alpine rea/m. The grey domain eorrespollds to Ihe HP
metamorphosed Aipine units.
B.: Bel1edonne massif; M.b.: Monl-Blane massif; U.H.: Uitrahefl'etic unirs; v.: Versoyen grecn stO!1e.I·; S.B.: Pelil Saint-Bernard IInil; R: Ruifor massif;
e.p.L: jàmtal Penninic tllrt/sl; F.Y.: jàmla{ Ihrust ol the HP metu.morpho.l'ed ullits ol \lanoi.l'('; f.z.h. "zone houillère" froll/a/ thrusl; c.G.: Calice
pa.I·S; C.R.: Cormet de Roselend.

(d'age crétacé inférieur probable) à rares pillows, interca- briançonnaise) sont affectées de plis isoclinaux synschis-
lées dans des assises volcano-détritiques. Elles présentent teux et par un métamorphisme à faciès schiste vert [Elter
un métamorphisme à faciès schiste bleu, récemment daté à et Elter, 1957].
76 Ma [Schurch, 1987]. En un point affleurenl des gabbros
dont le métamorphisme est de type éclogitique [Lasserre et
Laveroe, 1976]. Anloine [1971] en fail la base stratigraphi- 2) La zone houillère Oli Briançonnais externe
que normale d'une unité particulière qui serait issue d'une
dépendance septentrionale du paléo-domaine océanisé té- En Tarentaise, elle montre à l'aft1eurement une épaisse
thysien le bassin valaisan [Debelmas, 1975; Trtimpy, série détritique perrno-carbonifère qui n'a conservé que çà
1980]; et là des lambeaux de couverture réduite du Trias. L'en-
semble est affecté par des plis et schistosités disposés en
éventail et par un métamorphisme éocène terrninal-oligo-
- l'unité des Schistes du Petil Saint Bernard dans la- cène inférieur, de faciès schiste vert ou à lawsonite, albite,
quelle les formations d'age fini-triasique à jurassique chlorite pour la partie la plus interne de la zone [Caby el
moyen et d'affinité externe (delphino-helvétique à sub- al.. 1978].

Mém. Soc. gioi. Fr.. 1990, n" 156; Mém. Soc. gioI..wis.l'e, 1990, n" I; Vo!. .Ipe('. Soc. Geo/. /t., 1990, nO
220 M. 'l'ARDY ('t al.

L,es roches cristallincs du massìf du Ruitor, parfois consi-


2 dérécs camme le socle de ceUe zone houillère, possèdcnt
an.. :g loca1e111cnt des reliques d'un métamorphisme anté-alpin dc

v
.;
o faciès amphibolite [BocqucL 1974a1; elles ant été affeetées
~

o
o au cours du cycle alpin par un métamorphismc HP de faciès
o
N schistc bleu à grenat [Dal Piaz et Gavi, 1965; Bocquet,
1974bJ avec, localerncnt, développement du faciès éclogi-
""
~ tique fCaby et al., 1978J.
L'àge du chevauchcrncnt de la zone houillère briançon-
naise sur Ics unités penniques les plus cxtcrnes, pro-
bablement contcmporain du premier jeu chevauchant dc
l'accident pennique frontaI, est au moins postérieur à l'Eo-
eène moyen [Ellenberger et al., 1952].

3) Une ceinture complexe polytectonisée et polyméta-


- morphisée
<
~ ,"" Elle regroupe plusieurs ensembles structuraux : Brian-
,
i{ çonnais interne de Vanoise, massifs cristallins internes du
Grand Paradis et de Scsia cnveloppés de Schistcs lustrés.
Ces derniers, selon Ics travaux récents, comprenant d'une
part Ics couvertures originellcs de ces massifs et donc de
la paléo-marge européenne, d'autre partles ophiolites et sé-
diments issus du paléo «océan» téthysien [Aubouin et al.,
~
1977; Marion, 1984; Fudral et Deville, 1986; Deville, 1987;
"
~
~
Fudral et al., 1987J.
o Les formations de celte ceinture ont été affectées par des

~ 1- déformations de niveau structurai profond et par des méta-


morphismes HP de faciès schiste bleu (daté 38-40 Ma);
3 [Bocquet et al., 1974; Cbopi n et Maluski, 1980] pour le
ii
Briançonnais interne de Vanoise et Ics enveloppes supé-
rieures de Schistes lustrés et de faciès éclogitique (daté en-
tre 130 et 65 Ma) [Boequet et al., 1974; Hunziker, 1974;
Chopin et Maluski, 1980; Dal Piaz et Lombardo, 1985J pour
!! ,~ Ics massifs cristallins internes et Ics enveloppes inférieures
~ ~ de Sehistes lustrés. Pour Marion [1984J et Deville f 1987],
~tJl_

~-8 . la mise en piace de celte ceinture sur la zone houillère,


"'
~ ~
o
<Il daterai t de l 'Oligocène.
o
Les structures en coupoles des massifs cristallins internes
(et en particulier du Grand Paradis) ont pour origine des
bombements tardifs vraisembiabiement miocènes [Carpena,
1985J.

p .. eu .."s lU!es l!Hd


np l'l!Un
4) La ligne du Canavese
ua"Q~.. al\ np ,;a~J"1\ s"'<P0tl"
~ ~
w w ;;:: Elle correspond à une bande étroite de fractures pro-
z<l>:Z:w>-
o i!i ~ Cl Z ~ fondes très redressées à Ieur émergence et dont les jeux
N ~ ~: ' sont à composantes verticales et décrochantes dextres
anb!W~la4e"11n"" __
[Laubscher, 1971; Lacassin, 1986]. Elle sépare la précé-
dente ceinture polymétamorphisée de la zone d'Ivrée dé-
pourvue dc métamorphisme alpin, laquclle fait partie du
domaine sud-alpin eft'ondré ici en bordure de la plainc du
P6.
Les premiers jeux vcrticaux des failles de la Iigne du
Canavese sont pour le moins contemporains du dép6t des
premiers niveaux molassiques conglomératiques d'eau
douce (gompholite oligocène) déposés dans la plaine du P6
au début de sa subsidence.

Mhll. Soc. g/o/. Fr., [990, nO [56; Mém. Soe. géol. suisse, 1990, n" [; Val. spcc. Soc. Geo!. ft .. [990, n" l.
INTERPRÉTATION STRlIcrURALE: PROFJL FRONT PENNIQUE-LlGNE DU CANAVESE 221

1Il. - LES DONNÉES DU PROEIL ECORS-CROP ALl'ES c) Entre le Grand Paradis et la ligne du Canavese, la
coupe sismique est pauvre en réflecteurs (fig. 4, 3a), en
ElIcs sont présentées d'abord SUl" un pointé sismique réa- contraste avec la complcxité de celte partie du domaine
lisé à partir des données sismiques non migrées puis sur pennique. Un seuI marqueur est présent sous le massif de
une caupe profondeur obtenue après migration. Sesia à 5 sec. T.D. (fig. 4, 3b); il s'agit d'un réfleeteur dc
forte énergie, d'cxtension limitéc, légèremcnt concave vers
le haut, qui a été également repéré par la sismique rénexion
I) Le poinlé sismique (fig. 4) grand angle à la méme pIace et à la mcme profondeur
[ECORS-CROP DSSG, 1989; Thouvenot et al .. 1990].
Du nord-oucst vers le sud-est ont distingue trois grands
cnscmbles aux signatures sismiques différentes. Au-dessous, vers 6 à 7 sec. T.D. (fig. 4,3c), quelques ré-
a) Une bande de réf1ectcurs (fig. 4, 1a) inclinés vers le f1ecteurs discrets plongent vers le sud-est. Ils peuvent re-
sud-est qui rccoupe la surface à l'cndroit du Front penniquc présenter un éventucl prolongement des zones réflectives
rectilignes situées sous le Grand Paradiso
et plus précisément eotfe le Chevauchement pcnniquc fran-
tal émergeant au Carmet dc Roselend et l'accident frantal Aucun marqueur sismique n'apparait sur le profil à la
de la zone houillère briançonnaise près de Sez. Elle se suit verticale dc la ligne du Canavese, certainement en raison
jusqu'à une profondeur de 6 sec. T.D. sous Val d'Isère. de la géométrie trop redressée dc ses accidents. Au-dclà,
Au-dessous de ceHe bande, entre 5 et 8 sec. T.D., on sous la plaine du PO, Ics réflecteurs sont ceux du bassin
note des réflecteurs plongeant vers le nord-ouest (fig. 4, padan et des ensembles sud-alpins sous-jacents.
1b).
b) Sous la Vanoise et sous le Grand Paradis, trois zones 2) La coupe profondeur
de réflecteurs peuvent ctre identifiées à l'intérieur du se-
cond ensemble. Pour rendre possible l'interprétation géologiq.ue de ce
Près dc la surfaee, entre O ei 2 sec. T.D. (fig. 4, 2a) les profi! sismique écoute longue, une migration a été réalisée
réflecteurs sont rares et ténus, horizontaux ou faiblement par l'un d'entre nous (S.G.). Elle pennet de mieux replacer
inc1inés vers le nord-ouest. Ics réflccteurs inc!inés de la coupe temps.
Entre 3 et 8 sec. T.D., la croute alpine est beaucoup plus Il a été choisi de migrer le pointé sismique initial (pointé
réfléchissante. Son litage présente un profil convexe vers à la main), à l'aide du logiciel RAYMIG TM [Raynaud,
le haut dont l'apex est situé sous la Vanoise orientale (fig. 4, 1988], afin de visualiser les principales modifications ap-
2b). Sous le massif du Grand Paradis deux zones réflectives portées par rapport à la eoupe temps de départ (fig. SA).
superposées sont inclinées vers le sud-est (fig. 4, 2c). Là Les positions des différents ensembles de réflecteurs repé-
encore un profil convexe vers le haut caractérise la moins rés sur la coupe temps (cf. supra) sont modifiées propor-
profonde, à environ 3 sec. T.D. Vers le bas, ces zones sont tionnellement à leurs inclinaisons et profondeurs. Plusieurs
plutot reetilignes. hypothèses de vitesses ont été testées. Il a été ainsi constaté
Au-dessous de 8 sec. T-D., la coupe sismique montre un que des variations faibles (lO à 15 %) des vitesses, seule-
caractère différent avec peu ou pas de réflecteurs. C'est ap- ment possibles, induisaient des modifications minimes de
proximativement la profondeur où la sismique réflexion l'image obtenue. Il a finalement été choisi de présenter une
grand angle [ECORS-CROP DSSG, 1989; Thouvenot et al., coupe profondeur réalisée à l' aide d'une migration faite
1990J, quelques dizaines de kilomètres au sud, a reconnu avec Ics vitesses indiquées SUl' la figure 5B. Les vitesses
un réflecteur interprété comme une écaille de manteau entre dc propagation dans les parties profondes sans réflecteurs
25 et 30 km (fig. 4, 2d). qui n'ont que très peu d'influence n'ont pas été portées.

NW SE

ECORS ALPES I eROP ALPI I

BORNES BEllEDONNE GRAND PARADIS PLAINE DU PO

CDI d~5 Acavi. Ligne d"


Cocm~t de Ros~lend
C~nav~5e
Entr~mont Flumet Saint~ Foy Val (i'ls"re C~resole
Beau/or·t Locana Castellamonte Cal"so Cigliano
S~e7 Noasca Pont

~_~'"~ __20km

FIG. 4. - Pointé sismiquc non migré de la partic du profi[ ECORS-CROP Alpes compri se entrc le massif subalpin des Bornes et [a plaine du' PCJ.
Commentai re dans le texte.
[:IG. 4. - VI/migra/cd line drmt'ilrg o!, Ihe ECORS-CROP Alps 110/ migra/cd proflle he/v.,·cclI (he Borne.l' massi!, of /he Suhafpine chains alld Il1e p"
\'alle)'.

Mém. Soc. géo/. Fr.. 1990, n" [56; Mém. Soe. géo/. suisse, 1990, n" I: \lo/. spe('. Soe. Geo/. 1/ .. 1990, n" I
122 M, TARDY ('/ a/,

Bassin Grand
Bornes Paradis Sésia Plaine du PC
Molassique
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4km/s 4.5km/s 5km/s 6km/s 6,8km/s 7,8km/s

Bassin Bornes Belledonne Plaine du PC


Grand
Molassique Paradis Sésia
L.C.
O

10 10

20
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~_'" 3b
3c 20
C
:..---_........-
30
~~--
-----~ 30

40 ~: 40

50 50
km km
O

FIG. 5. - Migration de la partie du profil sismique ECORS-CROP Alpes compri se entre le massif subalpin des Bornes et la plaine du l'o.
A. - Pointé sismiquc initial simplifié coupc lcmps.
B. - Lois de vitesses utilisées pour réaliser la migratian.
C. - Pointé sismiquc migré coupc prorondcur.
FIG. 5. - MiRratio/J of the ECORS-CROP Afps seismic pr(!fife hefween fhe Bornes mass(f of fhe Suha/pine chains and fhe Po \Yllfey.
A. - Simpllfied !ine drawing: lime seclio!l.
B. - Vefocil}' modef.
C. - Migraied deplh .\·cclio!l.

Sur la coupe profondeur ainsi obtenue (fig. 5E) on re- - quc Ics réflectcurs 3b sous le massif de Sesia to~t
margue : en dessinant une forme concave vers le haut s'étalcnt sur
- gue l'ensemble des réflecteurs lb se replace, pour plus de 20 km du nord-ouest vers le sud~est, entre 12 et
l'essentiel, dans la zone Iitée sous la Vanoise, entre lO et 15 km dc profondeur.
20 km de profondeur et conserve son inclinaison vers le
nord-ouest à 30°. Seuls demeurent au-dessous dc l'ensembie
la, entre 17 et 11 km de profondeur, quelques uns de ces IV. - lNTERPRÉTATION STRUCTURALE
réflecteurs, plongeant vers le nord-ouest;
- que l'ensemble des réflecteurs 2c apparalt moins net~ Il est clair que pour interpréter ces données il est néces-
tement ce qui n'empeche pas une figure générale convexe saire de formuler quelques hypothèses vraisemblables qui
vers le haut dc se dessiner dans la croùte, sous le Grand prenncnt en compte non seulcment Ics résultats dc la sis-
Paradis; mique réf1exion verticale, mais aussi ceux de la sismique

Mém. Soc. géof. Pr., 1990, nO 156; Mém. Soc. géot. .l'uisse, 1990, n" I; Vot. spec. Soc. Geo/. Il., 1990, nO l.
INTERPRÉTATION STRUCTURALE: PROFIL FRONT PENNIQUE-LlGNE DU CANAVESE 223

grand angle et de la gravimétrie. De meme il est également inférieur (C. LI.) correspond au chevauchement à l'intérieur
nécessaire de choisir, à priori, un modèle cinémalique per- des massifs cristallins externes, dans la logique du modèle
mettant de guider son raisonnement sur des données encore en «procharriages» constants. C'est l'hypothèse défendue
insuffisantes et qui ne doivent néanmoins pas etre contre- dans ce volume par Mugnier el al. Elle est raisonnablement
dites. soulenue par les résultats dc sismique verticale qui peuvent
et re effectivement lus dans cette perspective;
La premlere hypothèse vraisemblable et aetuellement - mais le chevauchement des massifs cristallins ex-
admissible, concerne le nombre d'écaillages affectant la li- ternes pourrait etre relié à un écaillage plus profond et plus
mite craute-manteau. Deux écailles mantelliques paraissent externe dont il faut se demander s'il implique le manteau
sures. La plus éIevée, la plus interne, eorrespond au eorps ou seulement la croute inférieure (hypothèse des 3 écailles
d'Ivrea classique, qui sera dit principa1. Son toit est à 12- crustales). Alors Ics écaillages du corps d'Ivrea principal
15 km de profondeur et elle s'étend vers l'ouest à quelques (C.I.P.) et du corps d'Ivrea inféricur (C.I.I.), pcuvcnt étre
kiIomètres au-delà de l'aplomb du massif de Sesia. La se- reliés respectivement au chevauchement du domaine pen-
conde, plus externe et profonde qui n'a été vue qu'en sis- nigue interne sur le dOl11aine pennique externe (F. V. ::: front
mique grand ang!e sera dite corps d'Ivrea inférieur. Son des unités à métamorphisme HP de Vanoise) et au Chevau-
toit se situerait vers 22-24 km et elle s'étendrail jusqu'à chement pennique frantal (C.P. F.), dans la logique des «pro-
l'extrémité occidentale de l'anomalie d'Ivrea alors qu'à charriages» constants. C'est l'hypothèse des 3 écailles
l'est, elle s'enfonce sous l'écaille mantellique supérieure. progrades (en fait une quatrième qui n'affecte que la croute
Une troisième écaille plus externe pourrait exister. Est-elle parait se développer dans l'avant-pays en écaillant la croute
constituée de matériel mantellique ou seulement de craute inférieure litée et émergeant sous la Haute Chalne du Jura)
inférieure ? Son existence éventuelle ne s'appuie pas SUI' que l'on peut soutenir ici (fig. 6A), en opposition à celle
Ies données sismiques mais est déduite de la grande épais- défendue par Mugnier ef al. [1990]. Mais si la logique ci-
seuI' de croute (25 à 30 km) qu'il est nécessaire dc piacer nématique appliquée est celle des charriages en retour re-
entre le eorps d'Ivrea inférieur et la partie la plus profonde prenant tardivement les procharriages, alors les deux
du Moho, ainsi que des réflexions sismiques enregistrées éeailles mantelliques du corps d'Ivrea doivent etre reliées
antérieurement [Closs et Labrouste, 1963; ECORS-CROP au Chevauchement pennique frantal. Cependant après la
DSSG, 1989; Thouvenot el al., 1990] vers 55 km de pro- phase de procharriages, un recoupel11ent en retour, ou un
fondeur, au sud du profil ECORS, et mises aussi en évi- sous charriage du corps d'Ivrea inférieur (C.I.I.), proba-
dence plus au nord dans !es Alpes centra!es [Pfiffner el a/., blement à partir du Miocène moyen, permet l'isolement du
1988]. corps d'Ivrea principal (C.I.P.), qui est détaché de la pointe
de l'écaille inférieure et reste ainsi plus superficiellement
La seconde hypothèse à formuler concerne le modèle ci- «flottant» en arrière de celle-ci. Celte hypothèse, également
nématique adopté : doit-on rester dans un système d'imbri- non contredite par les données, peut etre soutenue en pa-
cation d'écailles successives toujours normalement rallèle avec la précédente (fig. 6b).
superposées et en direction du nord-ouest (::: procharriages)
ou bien la 10gique du raecourcissement permet-elle d'intro-
duire des écaillages à vergence opposée (charriages vers Y. - DISCUSSION ET ARGUMENTS
l'arrière ou en retour ::: rétrocharriages à l'échelle des
écailles crustales à manteau impliqué et non seulement à Ces interprétations assez différentes découlent essentiel-
l'échelle des unités superficielles que sous-entend souvent lement dc l'idée que l'on peut avoir des mécanismes de
ce tenne) ? raccourcissement-épaississement lithosphériques liés à la
collision alpine. Il convient de situer maintenant sur quelles
On pourrait penser que les données sismiques aequises, données sismiques peuvent indifféremment etre soutenues
confrontées à d'autres, gravimétriques en particulier, per- l'une ou l'autre de ces hypothèses.
mettent de trancher facilement. En fait il n'en est rien, et
dans l'état actuel des données et de leur traitement, il est - Les réflecteurs la émergent (fig. 6) où se situe car-
seulement possible d'éliminer des hypothèses, incompati- tographiquement le Front pennique entre le Chevauchement
bles avec ces données, et non de proposer, et seulement à pennique frontal (C.P.F.) et le chevauchement de la zone
partir de celles-ci sans idée préconçue, de nouvelles hypo- houillère briançonnaise (F.Z.H.).Les autres structures géo-
thèses. Il est don c actuellement justifié de ne conserver que logiques majeures - front des zones métamorphiques in-
les seules possibilités dc modèles structuraux qui ne sont ternes (F.Y.), écailles de Viu-Locana (V.L.), tignc du
pas formellement contredits par les données disponibles. Canavese (L.C.) - sonI très redressées au voisinage de la
surface. C'est sans doute pourquoi elles ne laissent aucune
La conséquence de la confrontation des deux lots d'hy- signature sismique qui permettrait de mieux contraindre un
pothèses (nombre d'écailles possibles et sens des chevau- modèle cinématigue donné. Il en est dc meme pour les dif-
chements) est la poursuite dans la croute superficielle et férents toits successifs des écailles mantelliques qui ne sont
l'émergence des principales surfaces de découplage pro- donnés sur le profil considéré que par la projection des
fondes. Selon les hypothèses adoptées, il existe plusieurs images de sisl11ique grand angle obtenues plus au sud
possibilités : [ECORS-CROP DSSG, 1989; Thouvenot el al., 1990].
- Les réflecteurs attribués au Chevauchement pennique
- si l'écaillage du corps d'Ivrea principal (C.I.P.) est di- frontal plongent très régulièrement vers le sud-est jusqu'à
rectement relié au Chevauchement pennique frontal, alors enviran 25 km de profondeur sous Val d'lsère. A ce niveau
on peut penser que l'écaillage plus profond du corps d'Ivrea i1s tendent à s'aplatir et à disparaitre dans une zone sismi-

Mém. Soe. géo/. Fr.. 1990, nO 156; Mém. Soc. géo/. SUiS.H', 1990, nO I; Vo/. spec. Soc. Geo/. II., 1990, n" I
224 M. TARDY et al.

NW SE
Belledonne
Bassin molassique Bornes Vanoise Grand Paradis Sesia
P/aine du Pd

IO

20 20

40

so

@
E. Deville, S. Fudral, S. Guellee et M. Tardy

NW SE
Be//edonne
Bassin mo/assique Bornes Vanoise Grand Paradis Sesia
P/aine du Pii

[]JIr~~20
20

30

40 40

so
G. Ménard, F. Thouvenot et P. Vialon.

=, o' - - - - - - - ~
SDKm

FIG. 6. - Deux schémas inlcrprétatifs possibles du prafil sismique migré ECORS CROP Alpes dans lesqucls le chcvauchement du massif cristallin
exlerne de Belledonne est lié à un écaillage crustal profond et externe.
A. - Dans cc premier modèle (E.D., S.F., S.G. et M.T.) aù la eollision alpine induil un système d'écailles lithosphériques cn procharriages vers le
nord-ouest, l'écaille du eorps d'lvréa inférieur est reliéc au Chevauchement pennique fronlal et l'écaille du corps d'lvréa prineipal au front des unités
à métamorphismes HP de Vanoise.
B. - Dans ce second modèlc (G. M., FT. et P.V.) où des charriages cn rctour rcprennent tardivement \es procharriages du domaine pennique, le eorps
d'lvréa principai détaché, flolle en arrière et au-dessus du eorps d'lvréa inférieur. Cc dernicr est surmonté de croùle sud ulpine (cn pIace OLI subSlituéc).
i eouvertures sédimentaires et métasédimentaires; 2 croùte continentale supérieure eurapéenne ou croùle européenne indifférenciée; 3 craute in-
férieure litée; 4 craute continentale sud-alpine; 5 manleau; c.G. col de la Galise; CJ.l. corps d'lvréa inférieur; CI.P. corps d'lvréa principal;
CP.F chcvallchement pennique frantal; F.V. fronl dcs unités à métamorphisme HP de Vanoise; FZ.H. front de la zone houillère; L.C ligne du
Canavese; r.e. rameau externe de Belledonnc; r.i. rameau interne de Belledonne; v.L. écailles de Viu-Locana.
FIG. 6. - Tv.'{) i/1/erprelativc skctchs of Ihe ECORS-CROP Alps seismic profilI' in li'hich the fhru.I·/ing or !he eX/l'mai hasemenf massif (d' Be/fedonne
is connected with dI'l'p exfemal crusfaf /lake.
A. - Wifhin fhì.l" firs/ mode! (E. D., S.F, S.G. and M.T.), /he Alpine coflisioll lead fo a conslanl v.'e.\·llvard /ilhospheric sfacing. The "corps d'Ivrea
inférieur (Cl.!.)" or lowcr Ivrea body is connecled wi/h Ihe Pcnllinic fhmsf (CP.F) and /he "corps d'Ivrea principaf" (CI.P.) 01" main Ivrea body,
/() !he fronl qf the HP me/amorpho.H'd Alpinc units (EY.).
B. - Wilhin Ihis scco/ld modcl (G.M" FT. amI P. v.), lale backfl1ru.I'fillgs eu/ fhe Vl"es/-dipping Penninic fhl"Usl. The maill Ivrea (CI.P.) hody is hack/hl"U.\"/ed
0/1/0 /he 100,1'1'1' Ivrea body (Cl.!.) l'l'hich is .l'u.l'laining in piace or subslilu!ed by sou/h-Alpine crust.
I: sedime/}/ary and metasedimenlary co l'l'I'; 2: Europea/} conIi nenIa I upper Cl'usl or Europeon undifjérenf"Ìaled cru.I't; 3: layered lower crllsf; 4: sOllf1l-
\/pine col1fineflfal c!'Us/; 5: mali/le; C.G.: Galise pass; CI.I.: /rm·'('/" Ivrea body; C.I.P.: main Ivrea body; CP.F: Penninic thl"U.I'/; F.V.: fronlal thn/s!
or Ihe HP melamorphosed IIl1its or Vanoise; FZ.H, "zone houil/ère" fronfal thrus/; L.C: Canavese /ine; Le.: "1'Hemal slob" (~r fhe Beifedonnc
Ilra.l·sif; r.i.' "inlcrnaf slab" (~r fhe Be!fedonne mass~f; y.L.: Viu-Locana slices.

!o;fém. Soc. géol. Fr. 1990, nO 156; Mém. Soc. géof. sui.l'sl'. l'I'I(). nO I; Vol . .I/H'I·. Soc. Gcof. It. 1990, nO 1.
INTERPRÉTATION STRlICTURALE: PROFIL FRON'r PENNIQLJE-L1(ìNE DU CANAVESE 225

quernent transparente. Selon l 'hypothèse retenue on peut fonce sous la ceinture métamorphique entre 7 et 8 km dc
voir là un raccord du Front pennique avec le corps d'Ivrea profondeur. Les gneiss du Money qui apparaisscnt en fe-
inférieur (écaille la plus avancée vcrs le nord-ouest) et dans netre sous le Grand Paradis quelques kilomètres au nord-est
cc cas Ies massifs cristallins externes chevauchent à partir du profil, en sont des témoins possibles à l·affleurement
d'un écaillage profond sans trace sismique évidente mais [Compagnoni et al., 19741. Une structure en duplex est re-
déduit des géométries annexes et de la piace disponible présentée affectant celte lame sous la VOllSSllre du Grand
(fig. 6A). On peut voir aussi dans l'image obtenue sous Val Paradis qui en résulterait.
d'Isère, le sommet aplati dc l'écaille de manteau d'Ivrea Les réfleeleurs pentés vers le nord-ouest sous la Vanoise
inférieur se prolongeant vers l' avant sous les massifs cris- entre 8 et 15 km de profondeur traduiraient l'existence dc
tallins externes (hypothèse retenue par Mugnier et al.) ou structures alpincs précoces, tronquées secondaircmcnt par
encore le recoupement de la pointe dc l'écaille par un pian Ics limites dc l'unité (fig. 6A et 6B). Des traits structuraux
de chevauchement en retour (fig. 6B). comparables ont été décrits dans le soc!e du Ruitor [Caby
- La limite supérieure de l'ensemble 1a se confond à et al., 19781, quelques kilomètres au nord-est du prafi!.
l'émergence avec le chevauehement dc la zone houillère ~- La ceinture la plus mélamorphiquc au toit de l'édi-
(F.Z.H.) et plonge vers le sud-est. également à 40". Elle fice, est généralcment transparentc; sallf en Vanoise où des
demeure parallèIe au Chevauchement pennique frontal jus- rétlecteurs à faible pendage nord-ouest peuvent témoigner
qu'à 15 km, profondeur à partir dc laquelle elle se raceorde de contacts tectoniques précoces, secondaircmenl basculés
sous la Vanoise, à l'interface convexe vers le haut qui sé- lors du soulèvement du Grand Paradis (fig. 6A), teis qu'i[s
pare, entre 15 km et Il km (profondeur minimum à la ver- ant été décrits en surface [Marian, 1984; Deville, 19871.
ticale du col de la Galise), une partic supérieure de la eroute Parmi ces réflecteurs, celui se rapprochant le plus de la sur-
peu réfléehissante d'une partie inférieure plus réfléchis- faee en direction du col dc la Galise, est intcrprété comme
sante. la marque sismique possible de la célèbre digitation dc 1'1-
Les parties Ics plus réfléehissantes de la eroute situées seran [Raguin, 1930; Ellenberger, 1958J. Mais ces réllec-
entre le Chevauehement pennique frontal et le chevauehc- teurs peuvcnt également signaler des structures cisaillantes
ment de la zone houillère ou portées par la prcmièrc écaille tardives en retour (fig. 6B).
mantelliquc (corps d'Ivrea inférieur), eorrespondent aux Les données sismiqucs recueillics laisscnt donc de larges
unités penniques basales Ies plus externes (unités subbrian- possibilités d'interprétation. Cependant dans tous Ics cas
çonnaises, nappe des Brèehcs de Tarentaise, roches vertes elles sont compatibles avec dc vastes écaillages cruslaux
du Versoyen, unité du Petit Saint Bernard, etc ... ) dans la qui impliquent plus ou moins intensémcnt le manteau su-
bande inc1inée à 40°. Au-delà, elles pourraient témoigncr périeur et montrent un épaississement crustal qui doit at-
dc l'existence du prolongement ou d'un équivalent méri- teindre plus de 50 km à [a verticale du Grand Paradiso
dional des nappes simpIo-tessinoises, nappes récemment ré-
examinées [Escher et al., 1988J. Remerciements. - Les autcurs remcrcient G.Y. Dal Piaz
- La zone houillère, portée par Ics unités plus «réflé- et A. Pfiffncr pour leurs critiques constructives qui ont pcr-
chissantes» précédentes, forme une longue lame qui s'en- mis d'améliorer scnsiblcment le contenu dc celte note.

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