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Centre Mohamed V Feuille d'exercices n◦ 2 M.P.

Exercice 1:
Déterminer toutes les normes sur R et C.
Exercice 2:
On admettra le résultat suivant : (Théorème de Hamel)
Tout espace vectoriel admet une base.
Montrer que tout espace vectoriel peut être muni d'une norme.

Exercice 3:
Soient (E, k . k) un E.V.N ; a, b ∈ E et r, s ∈ R∗+ .
1) Montrer que si Bf (a, r) ⊆ Bf (b, s) alors k b − a k≤ s − r .(Considérer le vecteur a + r ka−bk
a−b
si a 6= b).
2) Montrer que si Bf (a, r) ∩ Bf (b, s) = ∅ alors k b − a k> s + r .(Considérer le vecteur a + r kb−ak ).
b−a

3) Montrer que si Bf (a, r) = Bf (b, s) alors a = b et r = s .

Exercice 4: (Normes de Hölder sur Kn .)


Soient n ∈ N∗ ; p, q ∈]1, +∞[ tels que p1 + 1q = 1.
1) Montrer que : ∀a, b ∈ R+ , a.b ≤ p1 ap + 1q bq . (Utiliser la concavité de la fonction log).
2) On note k . kp : Kn → R+ l'application dénie par :
n
X 1
k X kp = ( | xi |p ) p , ∀X = (x1 , . . . , xn ) ∈ Kn .
i=1

i) Montrer que : ∀ X = (x1 , . . . , xn ), Y = (y1 , . . . , yn ) ∈ Kn ; ni=1 | xi yi | ≤ k X kp k Y kq .


P
ii) Montrer que : ∀ X = (x1 , . . . , xn ), Y = (y1 , . . . , yn ) ∈ Kn ; k X + Y kp ≤ k X kp + k Y kp .
(Utiliser que pour a, b ∈ R ; | a + b |p ≤| a || a + b |p−1 + | b || a + b |p−1 ).
iii) En déduire que : k . kp est une norme sue Kn .
3) Montrer que : ∀X ∈ Kn , lim k X kp = k X k∞
p→+∞

Exercice 5: (Normes de Hölder sur C([a, b], K).)


On considère l'E.V.N. E = C([a, b], K) où a, b ∈ R, a < b et K = R ou C.
Pour tout p ∈]1, +∞[ on dénit l'application :
k · kp : E → R
Rb 1
f 7→ ( a | f |p ) p .

1) Montrer que pour tout p, q ∈]1, +∞[ tels que p1 + 1q = 1 et pour tout f, g ∈ E , ab | f g |≤k f kp · k g kq .
R

2) Montrer que pour tout p ∈]1, +∞[, k · kp est une norme sur E .
3) Montrer que k · k1 est dominée par k · kp pour tout p ∈]1, +∞[.
4) Montrer que pour p, q ∈]1, +∞[, p 6= q , k · kp et k · kq ne sont pas équivalentes.
5) Montrer que ∀f ∈ E , lim k f kp =k f k+∞ .
p→+∞

Exercice 6:
Soient a, b ∈ R, a < b , et E l'ensemble des fonctions réelles dénies sur [a, b] , lipschitziennes.
1) Montrer que E est un R-espace vectoriel .
2) On considère l'application :
K: E→ R
f 7→ K(f ) = inf {k ∈ R+ /∀x, y ∈ [a, b], | f (x) − f (y) |≤ k. | x − y |}
K est-elle une norme sur E ?
3) Montrer que l'application N : f 7→ K(f )+ | f (a) | est une norme sur E .
4) Comparer N et la norme de la convergence uniforme k . k∞ sur E .

Exercice 7:
Soit a ≥ 0. Pour P ∈ R[X] on dénit :
Z 1
Na (P ) =| P (a) | + | P 0 (t) | dt
0

1
M.P.*

1) Montrer que Na est une norme sur R[X].


2) Soient a, b ≥ 0 avec a 6= b et b > 1. Montrer que Na et Nb ne sont pas équivalentes.
3) Montrer que si a, b ∈ [0, 1], alors Na et Nb sont équivalentes .

Exercice 8:
Soit (E, k . k) un E.V.N. et A une partie non-vide et bornée de E , on appelle diamètre de la partie A le
réel positif : δA = sup (k x − y k).
x,y∈A
Montrer que si E est un espace de Banach et (Fn )n∈N une suite décroissante de fermés non-vides, et dont
le diamètre tend vers 0 alors il existe a ∈ E tel que ∩ Fn = {a}.
n∈N

Exercice 9:
Soient (E, k . k) un E.V.N. et F un sous-espace vectoriel de E .

Montrer que si : F 6= ∅, alors F = E .

Exercice 10:
Soit E un K-E.V.N et A ⊂ E une partie non vide de E ; on dénit alors pour x ∈ E :
d(x, A) = inf k x − z k
z∈A
.
1) Montrer que ∀x, y ∈ E ; | d(x, A) − d(y, A) |≤k x − y k .
2) En déduire la nature de l'application : dA : x ∈ E 7→ d(x, A) .
3) Montrer que ∀x ∈ E, x ∈ A ⇔ dA (x) = 0
4) Monter que pour toute partie non-vide A de E , dA = dA .
5) Dans l'E.V.N. C([a, b], R) muni de la norme de la convergence uniforme k · k∞ , on considère :
Z 1
A = {f ∈ E/f (0) = 0 et f (t)dt ≥ 1}.
0

Calculer dA (0).

Exercice 11:
Soit (E, k · k) un E.V.N. et A ⊂ E une partie non-vide de E , pour r ∈ R∗+ on dénit :
V (A, r) = {x ∈ E, d(x, A) < r}, et V 0 (A, r) = {x ∈ E, d(x, A) ≤ r}.
1) Monter que V (A, r) est un ouvert de E , et V 0 (A, r) est un fermé de E .
2) Montrer que A = ∩ ∗ V (A, r).
r∈R+

Exercice 12:
(Le but de cet exercice est de montrer que toutes les normes sont équivalentes dans un E.V.N de dimension
nie.)
Soit (E, k . k) un E.V.N de dimension nie n ∈ N∗, (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E .
n
On munit E d'une deuxième norme : k x = xi · ei k∞ = max | xi | .
P
i=1 i∈J1,nK
1) Vérier que k . k∞ est bien une norme sur E .
2) Montrer que la norme k . k est dominée par la norme k . k∞ .
3)
i) Montrer que : k . k: (E, k . k∞ ) → R+ est continue.
ii) En déduire, en remarquant que A = {x ∈ E/ k x k∞ = 1} est un fermé et borné dans (E, k . k∞ ),
qu'il existe β > 0 , telle que : k x k ≥ β , ∀x ∈ A.
iii) Montrer qu'alors k . k∞ est dominée par k . k.
iv)Conclure.

Exercice 13:
Soit (E, k . k) un E.V.N.
Montrer que l'application x 7→ x
max(1,kxk) , est 2-lipschitzienne sur E .

Exercice 14: (Normes subordonnées)


Soient (E, k . kE ) et (F, k . kF ) deux espaces vectoriels normés.

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Pour u ∈ Lc (E, F ) , on dénit ||| u |||= sup ku(x)kF


kxkE .
x∈E\{0}
1) Justier l'existence de ||| u ||| pour u ∈ Lc (E, F ) .
2) Pour u ∈ Lc (E, F ) montrer que :
||| u |||= sup k u(x) kF = sup k u(x) kF .
x∈E\{0},kxkE ≤1 x∈E,kxkE =1

3) Montrer que ||| . ||| est une norme sur Lc (E, F ) .


4) Montrer que ∀u ∈ Lc (E, F ), ∀x ∈ E, k u(x) kF ≤||| u ||| . k x kE .
5) On suppose que E = F , montrer que pour u, v ∈ Lc (E) , ||| u ◦ v |||≤||| u ||| . ||| v ||| .

Exercice 15:
Soient E et F deux E.V.N. et f une application de E dans F , montrer que f est continue sur E si et
seulement si pour toute partie A de E , f (A) ⊆ f (A).

Exercice 16:
Soit E un E.V.N.
1) Montrer que pour toute partie ouverte O de E et toute partie A de E , l'ensemble :
O + A = {x + y/x ∈ O, y ∈ A} est une partie ouverte de E .
2) Montrer que pour toute partie compacte K de E et toute partie fermée F de E , l'ensemble :
K + F = {x + y/x ∈ K, y ∈ F } est un fermé de E .

Exercice 17:
Soient E1 , E2 , . . . En et G des E.V.N. de dimensions nies dont on notera indiéremment les normes k . k
n
et M : Ei → G une application multilinéaire.
Q
i=1
n
1) Montrer qu'il existe k ∈ R∗+ tel que: ∀(x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ Ei ;
Q
i=1

k M ((x1 , x2 , . . . , xn )) k≤ k k x1 kk x2 k . . . k xn k .

2) En déduire que M est continue.

Exercice 18:(Théorèmes de point xe)


Soit X un ensemble non vide, et f : X → X une application, on dit que f admet un point xe, s'il existe
x0 ∈ X tel que f (x0 ) = x0 , on dit alors que x0 est un point xe de f .
I) Théorème de Banach-Picard :
Soit E un E.V.N., une application f : E → E est dite contractante s'il existe k ∈]0, 1[ tel que f soit
k -Lipschitzienne.
On suppose que E est un espace de Banach. 1) Soit f : E → E montrer que si f est contractante, alors
f admet un unique point xe.
2) Soit f : E → E montrer que s'il existe n ∈ N∗ tel que l'application f n = f ◦ · · · ◦ f soit contractante
| {z }
nf ois
alors f admet un unique point xe.
II) Théorème d'Edelstein
Soit K une partie compacte de E et f : K → K telle que : ∀x, y ∈ E, k f (x) − f (y) k<k x − y k.
1) Montrer que f admet un unique point xe a ∈ K .
2) Montrer que ∀x ∈ K la suite (f n (x))n∈N converge vers a.
III)
Soit K un compact, convexe de E , et f : K → K telle que : ∀x, y ∈ K k f (x) − f (y) k≤k x − y k.
Montrer que f admet un point xe.

Exercice 19:
Soit E = C ∞ (R, R).
D:E → E
Montrer que l'application linéaire n'est continue pour aucune norme considérée sur E .
f 7 → f0

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