Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Casablanca
1
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Introduction générale
Pourquoi ne pas utiliser plus simplement une expression française ? Il y aurait au moins
quatre solutions, mais aucune n’est vraiment satisfaisante.
Le marketing d’entreprise à entreprise : traduction la plus logique, elle est restrictive en ceci
qu’elle exclut les organisations qui ne sont pas des entreprises au sens classique du terme,
telles que les administrations et les collectivités locales.
Le marketing d’affaires : le terme est utilisé pour les firmes dont l’activité est cyclique,
organisée autour de projets, de chantiers ou de missions successives commandées par le
client. Il est également appelé « marketing de projet ».
Il faut donc conclure que le terme business to business n’a pas d’équivalent aussi englobant en
français et, pour cette raison, se trouve ainsi souvent utilisé.
Le marketing business to business englobe toutes les transactions de biens et services conçus
et vendus à d’autres organisations et personnes morales dans le cadre de leur fonctionnement
(entreprises, groupements, artisans, professions libérales, collectivités, Etat, associations,
ONG, les organismes publics, les prestataires de services…)
Le poids économique du secteur business to business est dès lors considérable et dépasse
celui, du secteur des biens de grande consommation.
2
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
On estime généralement que les marchés industriels sont deux fois plus importants en
termes de volume et de montant global d’achat que les marchés des consommateurs. Des
produits et des services de toutes sortes, bien plus variés que ceux destinés aux individus, y
sont échangés par des types d’entreprises très différentes. Les liens entre les clients et les
fournisseurs y sont parfois complexes et souvent multiples.
Les biens industriels, comprennent l’ensemble des biens, produits ou services, fabriqués
et vendus par des entreprises à d’autres entreprises : industriels, organismes ou
professionnels.
Les biens industriels se caractérisent par leur très grande hétérogénéité : blé, coton,
ciment, microprocesseur…, Pour cette raison plusieurs méthodes de classification ont été
utilisées.
La première préconisée notamment par Kolter présente l’avantage de situer les biens
industriels en trois grandes catégories :
a. Les matières premières : leur qualité et leur prix sont d’une importance particulière
pour les acheteurs industriels,
b. Les matières transformées : Elles sont intégrées au produit final le plus souvent de
façon anonyme.
B. les biens d’équipement entrant directement dans le processus de fabrication ou
« production goods » :
3
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
✓ Production
La mission principale pour l’entreprise est de produire des biens industriels.
Elle intègre des matériaux et/ou des produits arrivant à des stades plus ou moins
élaborés de finition, pour proposer un produit qui sera utilisé tel quel (les emballages
Tetra Pack), qui entrera lui-même dans la composition d’un autre produit (les
processeurs Intel), ou qui subira des transformations par une autre entreprise (les
plâtres Lafarge).
✓ Distribution
La mission principale de l’entreprise est de distribuer les produits qu’une autre
entreprise lui aura livrés. Elle n’effectue donc aucune transformation au niveau du
produit, mais son travail de distributeur peut l’amener à installer les produits chez ses
clients, à les intégrer dans leur cadre final d’utilisation. DHL est spécialiste dans la
distribution.
✓ Service
La mission principale de l’entreprise est de proposer des services à des clients
industriels : entretien, assurance, sécurité informatique, etc.
✓ Le B to B de grande diffusion
Il s’adresse à une clientèle professionnelle mais en très grand nombre à l’instar
notamment des TPE, des professions libérales pour les fournitures de bureau et
l’informatique.
4
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
✓ Le B to B récurrent
Il est caractérisé par une relation continue entre le fournisseur et le client. Les
produits/services proposés ne sont alors plus standard mais customisés, voire totalement dédié
à un compte clé.
✓ B to B classique dont la cible reste l’organisation cliente sans qu’il soit possible
d’identifier spécifiquement des bénéficiaires individuels, qu’ils soient internes ou
externes à cette organisation.
✓ B to B to E, il s’agit de biens et de services qui sont bien vendus à l’organisation mais
qui, au final, sont utilisés ou consommées individuellement et professionnellement par
des employés utilisateurs.
✓ B to B to C qui cible les clients consommateurs des produits finis fabriqués par
l’organisation cliente.
✓ B to B to U qui cible non pas un consommateur mais un utilisateur (parfois appelé
« usager » dans le cas des services publics). Dans ce contexte « B to A to U »,
l’utilisateur final n’achète pas un bien de façon individuelle mais il le loue de façon
provisoire en payant un ticket d’accès, un droit d’usage ou in impôt.
Les marchés industriels présentent des spécificités fortes qui induisent des atouts et des
contraintes très différents de ceux des marchés de la grande consommation.
La nature même des produits et des services vendus limite le nombre de clients
potentiels directs, principalement en raison de la concentration des secteurs d’activités.
5
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
- La différence de taille : Un même produit industriel peut être acheté par une entreprise
individuelle ou une très grande multinationale, des franchisés ou des entreprises
indépendantes, des entreprises opérantes sur des secteurs très différents, etc
- La différence de motivation : telle entreprise aura par exemple pour premier souci la
garantie de dépannage très rapide, contrairement à son concurrent pour lequel le cout
d’acquisition restera le premier critère de décision.
- La différence de mode de fonctionnement : en fonction même de la nature de leur
activité et de leur secteur d’origine, mais également de leur structure (TPE,PME,
grandes entreprise), les organisations publiques, les associations, les groupements et
les entreprises industrielles ou commerciales procèdent de manière très différentes
dans leur mode d’acquisition d’un même bien (centralisé, localisé, appels d’offres…)
- La différence d’implantation géographique : elle s’observe entre des clients placés au
cœur de grandes zones d’activités par opposition à des usines relativement isolées ou
éloignées, y compris au plan international.
6
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
7. La création de la valeur
Quelle que soit la nature de leurs activités, les organisations qui achètent des biens et
services recherchent avant tout une solution capable de résoudre des problèmes particuliers.
La satisfaction du client repose sur la création de valeur pour ce dernier (et perçue comme
telle par ce dernier), ce qui nécessite une parfaite compréhension de ses besoins exprimés et
latents.
Conclusion
Le marketing Business to Business est pratiqué par les sociétés qui vendent des biens
et services à une autre organisation dans le cadre de leur fonctionnement (entreprises,
groupements, artisans, professions libérales, collectivités, Etat, association…).
7
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
1. L’entreprise elle-même.
L’entreprise est riche de données sur son marché. Certaines données sont accessibles
dans le système d’information, telle que les ventes dans l’ERP (Enterprise Ressource
Planning, logiciel qui gère les processus de l’entreprise, notamment financier et comptable),
les contrats et relations clients dans le CRM. D’autres sont disséminées dans des documents
et dans la mémoire des employés, tels que les réussites et échecs de lancements, de
campagnes, de partenariats. D’autres enfin apparaissent dans le temps et doivent faire l’objet
d’un système de recueil et de traitement systématique, tels que les informations sur les
concurrents et les affaires perdus des commerciaux.
Les recherches documentaires, les interviews internes sont des pratiques régulières, associés à
système de remontée d’information du terrain organisé par le marketing.
2. Les clients
La connaissance des clients des clients permet de comprendre l’usage final du produit.
Ainsi, un fabriquant de composants chimiques de couleurs s’intéressera aux fabricants de
peintures, ses clients, mais aussi aux fabricants de meubles, de jouets, d’électroménager, de
voitures, etc. qui emploient de la peinture. Leurs difficultés et leurs motivations sont autant
d’opportunités. C’est le concept de la chaine logistique globale, global supply chain, qui
pousse à l’analyse dans les deux directions, celle des fournisseurs des fournisseurs et celle des
clients des clients.
8
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
4. Les concurrents
Les concurrents sont scrutés sous plusieurs angles, qui conduisent à des typologies. La
première consiste à comparer les propositions de valeur : offres de produits et services, prix,
supports gratuits et méthodes de déploiement des solutions vendues. La seconde évalue leurs
réseaux de vente. La troisième cherche les intentions stratégiques : politiques d’innovation,
de diversification, apprentissages majeurs, alliances, business model.
Certaines entreprises possèdent leur propre réseau de distribution pour tout ou partie de
leurs ventes. C’est la distribution directe. Elles peuvent confier la vente à des réseaux
indirects. Les structures de distribution en B to B sont multiples et superposées. Filiales de
distribution, revendeurs à valeur ajoutée, intégrateurs et transformateurs, plateformes,
Internet, agents, concessionnaires.
8. Les partenaires
Se sont les partenaires qui créent des réseaux d’appui aux entreprises. Par exemple, au
niveau opérationnel des affaires, les bureaux d’études, les sociétés de conseil et de service ont
un impact considérable sur le choix des fournisseurs de logiciels, de matériel informatique et
de même les sociétés d’ingénierie pour le choix des entrepreneurs et matériaux industriel.
9
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Ces acteurs sont des prescripteurs particuliers à caractère public ou ayant reçu une
délégation. Autorité de régulation, commissions parlementaires, organismes de normalisation,
ils décident de textes contraignants dans tous les domaines. Il sera important de les informer
et d’influencer leur choix en toute connaissance par des actions de lobbying concertées.
Le prescripteur donne un avis sur la transaction prévue. Il est absolu si son avis interdit
ou autorise cette dernière. Par exemple, une mairie donnera un permis de construire. Il est
relatif si son opinion peut ne pas être suivie. C’est le cas des organismes qui aident à la
conception des produits, au choix des projets ou des fournisseurs.
Les entreprises B to B voient apparaitre dans leur écosystème des communautés virtuelles.
Elles regroupent des professionnels aux profils homogènes ou hétérogènes qui débattent
ensemble de bonnes pratiques, d’évolutions des technologies, des marchés ou des textes de
lois. Bien qu’elles soient virtuelles et souvent informelles, leur capacité de buzz peut
influencer les marchés, ou les choix de technologies.
Certains secteurs peuvent être influencés par des experts et des organes d’information. De
nombreux domaines technologiques, tels le nucléaire ou la génétique possèdent leurs revues
spécialisés, leur congrès où des leaders d’opinion exposent leurs points de vue, qu’il convient
de connaitre.
1. La notion de la filière
Le terme de filière provient de la présentation verticale simplifiée souvent utilisé pour
symboliser la succession d’opérations industrielles et l’interdépendance de l’ensemble de la
chaine de production, du matériau de base au produit.
10
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Cette deuxième approche est plus hardie, puisque l’entreprise adopte une politique de
communication qui s’adresse directement au client final. Il s’agit d’une forme de stratégie pull
au travers de laquelle l’entreprise cherche à créer une demande de la part du consommateur,
client de son client.
L’exemple d’Invista avec la fibre Lycra permet d’approfondir les différents niveaux
d’actions marketing pour un fournisseur placé en amont de la filière en ce qui concerne les
efforts de promotions.
11
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Cas du « LYCRA »
Problématique ?
« Invista » se trouve en haut de la filière et a donc pour but de toucher différents niveaux de la
chaîne de production. Quelle stratégie adoptera-t-elle pour convaincre de son importance aux
différents niveaux ? Comment réussira-t-elle à atteindre le client direct comme le client final ?
1. LES FABRICANTS :
2. LES DISTRIBUTEURS :
Le 2ème niveau d’intervention est celui de la distribution avec principalement :
• Des opérations ciblées sur les principaux décideurs : qui concernent les acheteurs, les
responsables opérationnels du département textile, repérés comme leaders d’opinion.
« Invista » pourra alors leur fournir des documents comprenant des études
comportementales sur le consommateur, des références dans d’autres pays, etc, mais
aussi la remise de plans d’actions détaillés sur la cible finale ;
• Des opérations plus classiques de média-planning : dont le but est de présenter les
différents produits fabriqués à partir du Lycra au grand public ;
• Des opérations de soutien à la politique de différenciation du Lycra : visant à pousser
les distributeurs à exiger la présence du Lycra et la possibilité de l’annoncer au
consommateur sur le packaging.
3. LES CONSOMMATEURS :
Le consommateur final achète tout naturellement le produit fini et donc n’a pas conscience de
toutes les opérations qui ont été effectuées auparavant. Alors comment atteindre le
consommateur final pour lui expliquer les qualités du Lycra et lui permettre de distinguer
cette fibre des autres ?
Les moyens utilisés sont :
- Le produit lui-même avec son packaging : le service marketing va donc essayer
d’obtenir la présence du logo Lycra sur le packaging à côté de la marque du fabricant
(ce qu’on appelle aussi le co-branding) ;
- Les médias classiques : les magazines féminins, la télévision, l’affichage mobile…
Questionnements :
Le consommateur final veut des produits fabriqués à partir de la fibre Lycra, les distributeurs
ne peuvent être que ravis de lui exaucer son vœu, mais le client-fabricant a une image de
marque à protéger et à promouvoir. Quelle pourrait-être sa réaction face aux interventions
marketing d’Invista pour le Lycra ?
13
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Lycra, dans le sens où toutes les marques se valent, puisque le plus important est la
présence de la fibre Lycra.
Six actions peuvent être retenues dans le cas du Lycra, ou dans des marchés voisins :
• Action 1 : la primeur d’une innovation en amont, c’est-à-dire que Lycra pourra
donner l’avantage à son entreprise cliente de profiter d’une idée créative ou
innovatrice pendant 6 mois jusqu’à un an (selon négociation). Le client direct sera le
premier à jouir de l’avantage et les autres marques seront alors considérées comme des
marques suiveuses, voire comme des imitations !
• Action 2 : la convergence des messages publicitaires, dans la mesure où le client-
fabricant peut miser sur la cohérence entre sa campagne publicitaire et celle de Lycra
en reprenant les mêmes messages mis en avant par cette dernière ;
• Action 3 : la juxtaposition de la campagne publicitaire du Lycra et de celle de son
client. Cette action concerne le média planning de Lycra (le choix des médias, des
supports, du calendrier de passage des spots publicitaires etc)… Le média-planning de
Lycra viendra renforcer celui du client direct ;
• Action 4 : la présence d’un produit du client-fabricant dans la publicité de Lycra.
Ce produit, bien distinct par ses qualités et fabriqué à partir de la fibre Lycra, fera la
promotion des deux marques en même temps et incitera les autres clients-fabricants à
plus d’innovation et les clients potentiels au choix du Lycra.
• Action 5 : Une assistance technique offerte à un nouveau client qui ne connait pas le
procédé d’utilisation du Lycra, ou aux autres clients si un nouveau procédé est utilisé,
peut faire l’objet d’une voie de collaboration qui joue indirectement un rôle marketing
important vis-à-vis des clients-fabricants.
• Action 6 : L’organisation d’actions communes de « mises en avant » pour la
promotion de la marque Lycra et celle du client-fabricant, le but étant de déclencher
une demande dérivée en aval pour stimuler l’activité en amont.
14
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
• Les technologies exploitées pour fournir un service. Par exemple, le GPS, exploité
par les fournisseurs de données de géolocalisation.
• Les technologies exploitées dans la relation client. Par exemple, les tablettes ou
l’Internet of things, technologie Web intégrée au produit permettant notamment de
livrer au client des informations de pilotage.
L’inventaire cherchera à repérer les concurrents ou les fournisseurs qui maitrisent les
technologies essentielles. Afin de donner une lisibilité à leur impact, il est utile de traduire les
technologies à l’aide de métriques : il s’agit de mesures de performances en rapport avec le
client. La technologie GPS aura pour métrique la précision, la vitesse d'information.
15
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
16
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
L’analyse des processus d’achat comprend des étapes centrées sur cinq thèmes :
On appelle centre d’achat ou DMU (decision making unit) l’unité de prise de décision d’une
entreprise qui rassemble l’« ’ensemble des individus et groupes qui interviennent dans le
processus de prise de décision d’achat et en partagent les objectifs ainsi que les risques ».
D’autres termes tels que « chaine décisionnelle » ou « spectre de décision » désignent aussi
parfois cette notion. Du point de vue théorique, le centre d’achat est structuré selon deux axes,
latéral et vertical :
La dimension latérale (ou largeur) du centre d’achat fait référence au nombre de services
concernés par la décision ;
La largeur et la profondeur sont d’autant plus importantes que l’achat représente un risque
élevé pour la qualité des produits et la rentabilité des entreprises.
Selon les métiers et les clients, le centre d’achat regroupe tous ceux qui assument l’un des
cinq rôles clés d’un achat en entreprise :
L’initiateur : c’est celui qui fait la demande initiale et catalyse le processus d’achat. Il peut
être l’utilisateur lui-même, mais aussi le patron de son unité, une personne qui planifie les
besoins, surveille les résultats d’exploitation ou encore un responsable qualité
Les prescripteurs influenceurs : un prescripteur est une personne ou une organisation qui
jouit d’un statut d’expert et donne un avis influençant le processus. Il peut être consulté à
propose du fournisseur, de la technologie, du produit, du service ou encore du processus
d’achat. L’avis peut être absolu (un architecte pour certains matériaux de construction, par
exemple) ou juste consultatif. Plusieurs prescripteurs peuvent intervenir dans un processus
17
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
d’achat, sur des aspects différents. Ils peuvent avoir des avis différents. Les prescripteurs
peuvent être internes ou externe.
• Le service qualité ;
• Le service maintenance ;
• Le service marketing ;
• Le service commercial.
Les prescripteurs externes : Parmi eux, on relève essentiellement les clients, les experts
professionnels (cabinet d’ingénierie, bureaux d’études, architectes) et les journalistes.
En revanche, dans les PME, le chef d’entreprise prendra souvent la décision en s’appuyant
sur le responsable qui aura su mériter sa confiance et présentera un niveau suffisant de
compétences en fonction du dossier traité.
L’acheteur : contrairement à ce que l’on pourrait croire, le service achat lorsqu’il existe, n’est
pas toujours le décideur. Il exécute souvent des décisions prises ailleurs et qu’il a aidé à
instruire. Leurs principales fonctions sont :
La procédure de collecte d’informations sur les différentes solutions que l’entreprise peut
trouver sur le marché, compte tenu des contraintes internes de savoir-faire technique et des
contraintes financières ; Le recensement des différents fournisseurs nationaux et
internationaux, susceptibles d’être interrogés et pouvant apporter une réponse adéquate
aux besoins de l’entreprise.
Cette double fonction nécessite une écoute large et une observation attentive du marché, au-
delà des fournisseurs déjà connus et pratiqués par l’entreprise.
18
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Les acheteurs sont les « administratifs de l’achat ». Ils veillent aux respects des
procédures de sélection des fournisseurs, au renouvellement des commandes pour éviter les
ruptures de stocks, etc ; ils interviennent surtout dans la négociation du contrat commercial. Il
est seul décisionnaire pour les achats mineurs, mais pour les achats importants, ce rôle est pris
en charge à un haut niveau hiérarchique. C’est un interlocuteur incontournable.
Les filtres ou les « gatekeepers » : ce sont ceux qui cherchent, par leur statut ou pour tenter de
se donner du pouvoir, à s’interposer entre les fournisseurs, les prescripteurs ou les utilisateurs.
Il peut s’agir, par exemple, d’un employé du service achat qui empêche le représentant d’un
fournisseur d’enter en contact avec l’utilisateur ou le décideur.
Dans un deuxième temps, les critères de décision et les motivations sont identifiés pour
l’ensemble de ces acteurs.
Les critères d’évaluation sont traduits en besoins d’information. Ils sont séparés en critères
d’évaluation de l’entreprise et critères d’évaluation des solutions proposées.
19
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
20
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
L’acheteur commence par établir la liste des fournisseurs potentiels. Ensuite vient le
recueil des informations qui doit s’effectuer de façon objective, minutieuse, sans a priori et en
essayant de ne pas tenir compte des expériences passées. Un grand avantage sera pris par le
fournisseur qui bâtira une proposition sur mesure. L’acheteur invite les fournisseurs
présélectionnés à soumettre une offre. Une fois les propositions analysées, il peut inviter
certains fournisseurs potentiels à venir faire une présentation formelle.
Une fois le besoin reconnu, l’acheteur doit définir les caractéristiques du produit demandé
(Le volet technique et la partie « service commercial »).
Dans le cas de produits de haute technicité, le cahier des charges sera élaboré par les
services techniques fonctionnels (ingénierie, services des méthodes, des normes) qui se font
aider par les utilisateurs, chefs d’atelier, contremaitres, etc. lorsqu’il s’agit de produits
banalisés, le service utilisateur signale immédiatement les besoins.
D. Négociation d’achat
Produits et services choisies, l’acheteur B to B entre dans une négociation sur les prix, les
conditions contractuelles et passe commande auprès du fournisseur.
Un processus d’achat complet nécessite une phase de contrôle. Ce n’est que par la
remontée des informations du terrain que le centre d’achat et le service achats en particulier
pourront évaluer la pertinence de leur choix. Les deux terrains principaux sont ceux du
marketing-vente et du service production. En fonction de leurs évaluations, l’entreprise
décidera de poursuivre, de modifier ou d’abandonner ses relations avec le fournisseur.
Une autre caractéristique rend encore plus complexe le marketing B to B : le poids des
interlocuteurs respectifs n’est pas le même selon le type d’achat. En effet, pour un même
matériel à acquérir, le fait de l’acheter pour la première fois ou pour la énième fois en fait un
type d’achat différent. On distingue trois grands types d’achat : le simple réachat, le réachat
modifié, le nouvel achat.
21
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Dans ce cas le niveau de risque est maximal. C’est pourquoi l’avis des prescripteurs
sera prédominant : d’abord externes (ils ont déjà rencontré ce type de situation pour d’autres
entreprises) puis prescripteurs internes. L’avis du service achats n’est plus prioritaire par
rapport aux avis des responsables techniques. C’est dans ce type d’achat que le jeu est le plus
ouvert pour les fournisseurs non encore référencés.
22
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Conclusion
L’achat industriel résulte d’une décision collective prise par un nombre variable de
personnes, plus au moins impliquées dans l’achat et très peu homogènes entre elle (en termes
d’expériences, de niveau de formation, de responsabilités, de niveau de confiance). La
compréhension de la position, des motivations, du poids, du rôle et des interactions de chaque
membre du centre d’achat est essentielle pour tout fournisseur qui se trouve face un acheteur
soucieux de réaliser un achat conforme aux différentes exigences de son entreprise.
23
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
1. Améliorer la connaissance des clients : la segmentation permet de faire le point sur les
caractéristiques, les contraintes et les attentes implicites et explicites des clients.
2. Rendre plus pertinente l’offre « produits » : en découpant le marché en segments
homogènes, il est possible d’élaborer une gamme de produits qui correspond mieux
aux attentes des clients de chaque segment. Leurs motifs de satisfaction et de
mécontentement concernant les produits précédents, concurrents ou non, sont mieux
cernés.
3. Permettre une communication mieux ciblée : la segmentation permet d’améliorer
l’efficacité de la stratégie publicitaire. En ayant bien définit ses différents segments de
clientèles, une entreprise connait mieux les principales motivations de ses clients. Par
conséquent, elle peut facilement choisir les arguments à mettre en avant pour tel ou tel
segment.
4. Permettre une approche commerciale plus efficace : Les responsables commerciales
en investissant du temps sur la connaissance technique des produits de leurs clients,
deviennent progressivement des professionnels, non seulement de leur métier mais du
secteur d’activité de leur client.
5. Contribuer à la politique de prix : sur le marché où le prix s’avère être le facteur
déterminant, il peut être retenu comme critère de segmentation. Ceci peut amener
l’entreprise à proposer des offres différenciées en fonction du niveau de prix.
6. Segmenter permet d’identifier de nouvelles
opportunités : La segmentation permet de déceler les opportunités encore inexploitées
sur le marché, les segments qui ne sont pas servis par les concurrents, les clients qui ne
consomment pas encore le produit mais qui auraient tout intérêt à le faire, etc. la
segmentation permet d’ouvrir les perspectives de l’entreprise industrielle.
24
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
25
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
26
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Lorsque le nombre de clients est élevé, il est possible de sectionner les clients en trois
catégories : gros, moyens et petits, soit respectivement A, B, C, en retenant pour A les 10%
plus importants, pour B, les 25% suivants et pour C les 65% plus petits, en fonction du chiffre
d’affaires. Cette règle ABC révèle que les gros clients représentent la plupart du temps entre
la moitié et les deux tiers du chiffre d’affaires.
Pour assurer le suivi de la clientèle, la direction commerciale peut utiliser des matrices de
portefeuille clients fondés sur leur rentabilité actuelle et potentielle.
27
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Forte Faible
Rentabilité potentiel Clients « désirables » (2) Clients « sous-développées »
Forte (1)
Faible Clients « mûrs » (3) Clients « indésirables » (4)
Ce classement des clients permet de faire ressortir les priorités et de vérifier si les efforts
entrepris jusqu'à présent sont en adéquation. Par exemple la première priorité devra porter sur
les clients « sous développés » qui représentent un potentiel supérieur à la situation actuelle.
Inversement, la direction commerciale doit vérifier que trop d’efforts ne sont pas consacré aux
clients « indésirables ».
On peut également classer les clients en fonction de leu importance stratégique et la difficulté
de la relation commerciale avec eux.
Elevée Faible
Elevée Comptes clés Autres comptes
« difficiles » prioritaires « difficiles »
Faible Comptes clés « faciles » Autres comptes « faciles »
prioritaires
Il est utile pour la direction commerciale de vérifier que les priorités de la force de vente sont
bien définies en fonction de l’importance des clients et non de la facilité de collaboration avec
un client. Ici les comptes clés difficiles ne doivent pas être négligés, tandis que l’impasse peut
être faite sur les aitres comptes difficiles.
Elevée Faible
Elevée Position « dominante » Position « mal gérée »
Faible Position de « niche » Position « marginale »
Cette matrice permet de vérifier que les efforts entrepris correspondent aux positions obtenues
et aux clients avec lesquels il faut envisager des modifications de stratégie commerciale.
Les matrices demeurent statiques, il faut toujours vérifier les points suivants avant de classer
un client comme « non prioritaire » :
28
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Yoram Wind et Richard Cardozo ont proposé une méthode de segmentation des marchés
industriels en deux étapes. On peut qualifier la première phase de « macrosegementation » et
la seconde phase de « microsegmentation ».
Ces variables sont en général faciles à observer, notamment à partir des sources
d’information secondaires. Malheureusement, cette macrosegmentation n’est généralement
pas suffisante. En effet, les modes d’organisation des entreprises et le comportement des
acheteurs sont très peu expliqués par des critères aussi généraux.
29
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Conclusion
La segmentation est une des étapes essentielles en marketing qui permet d’aboutir au
ciblage puis au positionnement de l’offre. L’objectif principal consiste à découper le marché
en sous-ensembles homogènes de clients professionnels en fonction de leur comportement
respectifs. La segmentation permet d’améliorer la connaissance des clients, de rendre l’offre
de l’entreprise plus pertinente, de permettre une communication mieux ciblée, de permettre
une approche commerciale plus efficace et d’optimiser la politique de prix.
La segmentation efficace repose donc sur la collecte méthodique des données auprès
des clients, ce qui suppose un travail de fond qualitatif mené par des ingénieurs commerciaux.
Grace à la segmentation de ses marchés, l’entreprise est davantage capable de cibler en
fonction de ses priorités et de ses moyens ainsi que d’affiner le positionnement de ses
différents offre.
30
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
- Les projets autonomes uniques comme la construction d’un aéroport, l’extension d’un
siège social ou la construction d’un satellite.
- Les projets prototypes (présérie) qui précédent une longue phase de marketing
industriel classique comme le développement d’un nouvel avion par exemple.
Par sa nature, le projet n’est pas répétitif. Ainsi une présentation est généralement unique :
a. Par son contenu technique : Les spécifications imposées par le client en termes de
surface, d’infrastructures, de services apportés, d’architecture et de décoration.
b. Par la nature relationnelle de son approche qui est également unique : tout
d’abord parce que l’organisation de deux entreprises privées ou de deux organisations
publiques est rarement la même. L’entreprise fournisseur (ou groupement de
fournisseurs) ne pourra pas développer la même approche relationnelle d’un client à
l’autre, malgré l’effet d’expérience déjà acquis.
c. Par le mode de financement, différent d’un projet à l’autre, même dans le cas où il y
aurait deux projets comparables. Le financement est devenu un atout commercial de
premier ordre. Les constructeurs essaient alors de faciliter le tour de table bancaire
pour permettre le financement et donc l’achat.
3. Compte tenu du mode de décision du client, qui est différent en fonction des
réglementations nationales mais également des différentes cultures et parfois des
spécificités individuelles.
31
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Les clients des projets peuvent être des entreprises privées (ou groupements) B to B mais
aussi des organisations publiques (B to A ou B to G). Dans de nombreux pays, existe une
législation, Code des marchés publics, établie pour répondre à plusieurs objectifs :
❑ Obtenir la prestation fournisseur la plus pertinente possible par rapport aux besoins.
S’il s’est agi de construire un nouveau siège social ou un nouveau site de fabrication, il
est possible que le client n’ait rien à commander de nouveau, même s’il était entièrement
satisfait par la prestation de ce fournisseur.
C’est le même cas lorsqu’il s’agit d’un projet concernant la phase prototype. Quand le
projet d’un nouvel avion ou d’un nouvel hélicoptère est arrivé à la phase d’industrialisation, le
produit a devant lui une quinzaine d’années et il est rare qu’un projet d’une aussi grande
envergure apparaisse les années suivantes.
Solutions :
Communiquer dans les revues internes du client pour afficher une présence continue
(solution mineure)
Gagner un marché de maintenance, ce qui permet au fournisseur de rester en contact
technique avec le client (solution lourde)
▪ Hors affaire : cela signifie qu’il n’y a même pas d’affaire en vue chez le prospect.
Tout investissement commercial doit donc être vu dans une logique relationnelle de
long terme. Ainsi une meilleure intimité peut être développée avec le prospect afin de
mieux le connaitre, d’où, il sera possible d’envisager des conseils et des transferts
d’informations et il pourra y avoir construction de la future demande.
▪ En amont de l’affaire : dans ce cas, le client potentiel a déjà décelé les points faibles
qu’il doit corriger ou le risque dont il doit se protéger. En intervenant en amont, le
fournisseur peut enrichir le débat par son expertise, orientant ainsi le futur cahier des
charges dans un sens qui leur sera favorable.
32
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Ce n’est pas le cas en marketing de projet où la structure cliente connait bien son besoin,
mais pas la meilleure réponse pour le satisfaire. Par exemple, l’administration d’un aéroport
peut souhaiter la construction d’un parking souterrain de 4000 places : le but est bien
d’enlever 4000 automobiles de la surface. Mais elle ne sait pas s’il vaut mieux 2 niveau de
2000 places ou 4 niveaux de 1000 place ; ne sait pas quelle technologie choisir pour
l’extraction de la fumée en cas d’incendie, quel système à adopter aux bornes de paiement.
Cette impossibilité pour le client de définir parfaitement sa demande constitue une
opportunité d’action pour le fournisseur. L’idée principale va être de façonner la demande
plutôt que la subir, et cette démarche se déroule en 4 étapes :
1. Demande latente.
2. Expression d’une insatisfaction.
3. Vision d’une solution.
4. Mise en forme d’une solution.
Pour y parvenir, Il est nécessaire de repérer les principaux enjeux du client : ceux qui ont
un impact sur le système de production, sur la position du client dans la chaine de valeur ou
sur l’efficacité commerciale du client. Il est possible de classifier les demandes latentes en
deux catégories principales :
C’est lors de ce premier face à face que le fournisseur va créer un climat de confiance
suffisant. Cette première rencontre va permettre d’évoquer des situations observées chez
d’autres clients. La sélection des clients de références est très importante : ils doivent être le
plus proche possible du client prospecté. Pour éviter toute perte de confidentialité et montrer
au client qu’on ne dévoile pas des informations d’une entreprise à l’autre, des performances
moyennes pondérées sont présentées à l’interlocuteur.
33
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
l’échantillon a été choisi avec pertinence. C’est l’étape de questionnement du client. Au cours
de plusieurs rendez-vous consécutifs plusieurs outils d’analyse lui sont présentés jusqu’à ce
qu’on parvienne à une lecture originale de ses propres enjeux par le client.
Les différents responsables des services concernés dans la structure cliente ont bien pris
conscience du problème posé et ils recherchent une solution la plus adéquate. Il va s’agir pour
le fournisseur de collaborer avec eux, pour entrevoir un type de solution en mettant en avant
des compétences en phase avec la solution proposée.
C’est ensemble que client et fournisseur doivent parvenir à une solution, c’est-à-dire une
offre, qui corresponde aux besoins créés par l’insatisfaction. Cette vision ne doit pas avoir été
imposée par le fournisseur, il est indispensable que le client se la soit appropriée
progressivement.
L’offre qui va être proposée par le fournisseur s’appuie sur quatre dimensions différentes
sur lesquelles il doit être le meilleur :
- Le contenu technico-fonctionnel
- Le contenu juridico-financier
Il s’agit de bénéficier d’appuis politiques forts dans le milieu du client. Le fournisseur doit
donc s’investir fortement dans le réseau relationnel de l’entreprise cliente.
34
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
- Le relationnel sociétal
Il est nécessaire d’avoir porté une attention particulière aux acteurs sociétaux qui
pourraient prendre parti, pour ou contre le projet :
L’intimité client est rendue possible par l’interaction existant entre l’entreprise fournisseur
et l’entreprise cliente, active de la coconception jusqu’à l’utilisation et la maintenance de
l’équipement projeté. Cette interaction peut être décomposée en deux dimensions :
1. La profondeur de l’interaction :
Niveau 2 : Offreur de solution : Dans ce cas, l’entreprise fournisseur est capable de proposer
une variante au cahier de charges afin de résoudre le problème posé. Elle commence alors à
améliorer son statut qui de simple fournisseur se rapproche de celui de partenaire.
35
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
2. La largeur de l’interaction :
Degré 1 : une seule relation vendeur/acheteur : Il s’agit des cas où un fournisseur n’a établi
qu’une seule relation entre un responsable commercial et un acheteur du client. C’est la
relation la plus fragile pour le fournisseur puisque la relation commerciale ne tient qu’à la
relation entre deux individus, avec les risques de désaccord.
Dès l’instant que le client a choisi une procédure prédéfinie pour informer et sélectionner
ses fournisseurs, l’essentiel du travail marketing va consister à travailler sur le contenu de
l’offre, c’est-à-dire la réponse à l’appel d’offres. Grâce à l’intimité client instaurée, il est
possible au fournisseur de travailler en amont de l’affaire bien avant que l’appel d’offres soit
lancé. Il s’agira d’aider le client à élaborer sa demande. Deux cas se présentent selon qu’on
arrive en amont de l’affaire ou que l’affaire soit déjà lancée.
Ici on parle de la densité du cahier des charges, ou bien les modifications qu'on peut y
ajouter. Par exemple : dans un projet d'une extension d'un aéroport, un fournisseur a mis
36
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
l'accent sur la nécessité de l'importance de la connexion Internet pour les passagers lors de
l'attente au sol. Dans ce cas on peut dire que ce fournisseur a pu plus ou moins gagner le
marché ou l'appel d'offre et les concurrents ne peuvent pas coller les mêmes modifications sur
leurs cahiers des charges.
Il s'agit d'influencer le client sur la composition des lots, c'est à dire sur le périmètre de
chaque procédure d'achat. Deux cas sont abordables dans ce sens :
-- Quand le fournisseur estime être très performant sur une catégorie de prestations mais
moins performant sur d'autres, dans ce cas il a intérêt à amener le client à séparer les
prestations de service dans des lots distincts, sinon il va être moins compétitif et il risque
carrément de perdre le marché.
-- Quand le fournisseur estime proposer une offre plus large que celle des concurrents. Dans
ce cas il convient d'amener le client à regrouper les lots sous forme de package ceci aide à
écarter les concurrents plus facilement en montrant au client leur failles en terme d'assise
financière ou bien la faible coordination.
Le cas est plus délicat puisque les spécifications techniques ont été déjà définies et
diffusées parfois avec l’influence d’un concurrent. L’idéal sera alors de parvenir à la
reconstruction de la demande par "l'approche risques". Au lieu de subir un cahier des charges
qui serait défavorable, il faut essayer de le remettre en question. Il est alors nécessaire
d’étudier l’importance accordée aux risques par le client.
a- Analyse des risques perçus : Il s'agit de reprendre les éléments détaillés au niveau du
cahier des charges et de détecter les failles latentes tout en prenant en considération les avis de
l'entreprise cliente.
b- Analyse des risques encourus : Lors des commencements des travaux, le fournisseur
peut constater des risques encourus par le client via l'expertise cumulée sur les projets
précédents réalisés avec d'autres clients.
c- Analyse comparative : Il se peut qu'il n'y ait aucune différence significative entre les
deux types de risques, sauf que dans le premier cas on prend l'avis du client et on le fait
participer dans le processus du cahier des charges, mais dans le 2ème cas on fait recours à des
expériences précédentes et on les projecte sur l'avenir de la relation qu'on a avec ce client.
37
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
V. La latitude du marketing
Pour maximiser ses chances d’obtention des contrats des marchés publiques, l'entreprise
doit mettre en œuvre des stratégies appropriées :
1- Se tenir informé : L’idéal consiste, bien sûr, à être au courant le plus tôt possible
du projet. Cela permettra d’être mieux préparer que les concurrents et de fournir ainsi une
proposition mieux finalisée, prenant davantage en compte les attentes des différents décideurs.
Ceci représente la phase amont.
3- Bien comprendre les rouages des collectivités territoriales : Il s'agit avant tout
d'être proche des élus soit par :
-- Des relations d'entreprise en les invitant à une inauguration d'un nouveau projet.
Conclusion
Le marketing de projet s’applique aux ventes en mode affaire. Il se caractérise par un enjeu
financier important, son unicité, des procédures d’achat souvent fixées au préalable et une
relation fournisseur-client généralement discontinue.
38
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
B. Le plan de communication
1. L’élaboration du plan de communication
2. La détermination du budget
3. La mise en œuvre du plan de communication
3. Les médias B to B
a. Les salons professionnels
b. La presse professionnelle
c. Les documents de vente
d. Les autres média : internet, la télévision, la radio, l’affichage
39
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
L’activité marketing ne se limite pas à l’élaboration d’un produit, d’un prix et d’un mode
de distribution. Les entreprises doivent également communiquer auprès de leurs clients,
prospect et distributeurs et de leurs différentes parties prenantes.
La communication marketing correspond aux moyens employés par une entreprise pour
informer et persuader les clients sur les marques, les produits et les services qu’elle
commercialise. En un sens, la communication est « la voix » de l’entreprise, qui permet
d’établir le contact et le dialogue avec les clients.
Pour la plupart d’entre elles, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non communiquer,
mais de décider quoi dire, à qui, avec quelle fréquence et quels outils. Pour parvenir à toucher
et à influencer leurs cibles, les responsables marketing industriel doivent recourir à de
multiples formes de communication. Elles reposent essentiellement sur des relations
individualisées, puis des médias spécifiques, les salons et la presse professionnelle en
particulier.
40
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Compte tenu des spécificités liées à l’achat industriel, les actions commerciales doivent
être ciblées par compte clé et par membre du centre d’achat. L’hétérogénéité des publics-cible
exige en effet des politiques de communication très différenciées pour susciter une adhésion à
l’achat. Il faut s’adresser aux prescripteurs, aux décideurs, aux acheteurs, aux utilisateurs et au
leader d’opinion, soit cinq types de cibles aux motivations et intérêts différents. Cela suppose
une multiplication des messages et des médias sélectifs en vue d’atteindre, selon un planning
très précis, les groupes de prospects.
B. Le plan de communication
Un plan de communication comporte une suite ordonnée d’opérations et de dispositions
destinées à atteindre les objectifs stratégiques fixés. Son rôle est de définir les objectifs et les
cibles à atteindre, de concevoir les différents moyens à mette on œuvre pour chacun de ces
objectifs, de préciser les responsabilités des différents acteurs, de fixer le calendrier et les
dates jalons, budgéter chacune des opérations et de définir les indicateurs de mesure des
résultats.
C’est un outil de management qui sert aux responsables de l’organisation émettrice à fixer
les objectifs communs, à piloter les actions et s’assurer que l’on est bien en ligne avec le plan
de marche prévu.
41
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Les prospects et les clients sont approchés par des publicités ; sites internet ; lettre directe ;
démonstration commerciale ; supports de vente ; les journaux internes, lettres d’information
sont à destination du personnel ; les rapports annuelles sont soignés pour influencer
favorablement les actionnaires et les institutions financières ; les journées « portes ouvertes »,
articles de journaux, relations publiques tentent de séduire l’ensemble du public.
• Focalisée sur les acheteurs : c’est en général la première étape de transition, choix
caractérisé par les petites entreprises au budget réduit. L’attention est
essentiellement portée sur les acheteurs, supposés décider seuls de l’achat.
• Etendu au centre d’achat : progressivement, l’entreprise fournisseur réalise que les
acheteurs ne sont que l’une des composantes du centre d’achat. Il convient alors
de communiquer prioritairement aux prescripteurs internes et principaux
utilisateurs.
• Elargie aux destinataires finals : lorsque le budget de communication le permet, il
s’agit de communiquer aux destinataires finales afin de pouvoir les utiliser comme
un levier d’influence auprès des clients business. C’est notamment le cas en B to
B to C pour influencer les responsables marketing et en B to B to E pour
influencer les responsables sécurités et ressources humaines.
2. La détermination du budget
Le budget d’un plan de communication dépend des objectifs (en termes de notoriété,
d’image…) et des conditions initiales (première action de communication, succès ou
échec des actions précédentes, phase du cycle de vie du produit à promouvoir, puissance
d’action de la concurrence…).
42
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Les entreprises les plus importantes investissent davantage en communication que les
petites et les moyennes entreprises. Celles-ci dépensent plus en promotion des ventes.
Une fois les objectifs, les cibles et les budgets déterminés, le plan de communication va
définir dans le détail les actions de communication commerciales :
• Les arguments ;
• Les axes et les thèmes ;
• Les moyens sélectionnés ;
• Le calendrier des opérations ;
• Le type de contrôle et d’évaluation de l’efficacité des actions menées en
fonction des objectifs.
Il est primordial de conserver l’unité et la cohérence du plan de communication avec la
stratégie marketing et les objectifs généraux de l’entreprise.
a. La copy strategy
Elle permet d’organiser la création publicitaire. Ce document définit le thème du message
qui exprime généralement l’avantage concurrentiel, la promesse ou le bénéfice client, ainsi
que les axes de la communication (ton, atmosphère du message…).
43
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
b. Le média-planning
Le média-planning consiste en la sélection des médias et la définition de leur mode
d’utilisation : il définit la répartition du budget de la publicité sur les différents types de
supports.
Une fois les médias choisis et les supports sélectionnés, il est indispensable de
programmer la campagne dans le temps et déterminer le caractère intensif ou extensif de la
campagne. Les campagnes de communication renforcent généralement les opérations menées
parallèlement, que ce soit par la force de vente ou par l’entreprise (participation à un salon,
une conférence internationale…).
Il s’agit enfin de contrôler l’efficacité et l’impact des actions mis en œuvre. Les analyses
et évaluations portent généralement sur :
44
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
• Un rôle d’anticipation des situations de crise : le but est de bénéficier d’un préjugé
favorable auprès des journalistes pour pouvoir, en cas de crise, leur fournir
sereinement les précisions demandées.
La communication collective
Il s’agit d’institutionnaliser le produit auprès des prescripteurs de la profession, des
utilisateurs et des particuliers par les grands médias, la presse horizontale et verticale, les
relations publiques et les relations presse.
La communication de marque-produit
Cette communication, axé sur le produit ou le service, est mise en œuvre pour soutenir et
promouvoir les ventes, en particulier à l’occasion du lancement d’un nouveau produit ou
d’actions de soutien aux produits déjà existants. Parmi les supports possible, la documentation
technique, les show-rooms, les salons professionnels, le marketing direct, la promotion des
ventes. A noter qu’en B to B, les documents de vente jouent un rôle très important en étant
l’un des premiers contacts avec les prospects.
La communication interne
La communication interne regroupe les actions de communication destinées aux cibles
internes de l’entreprise, avec l’objectif premier de conforter le sentiment d’appartenance du
personnel (motiver) mais également de mieux canaliser les messages véhiculés par le
personnel. Parmi les supports possibles, le journal d’entreprise ou house organ (magazine,
revue, lettre, newsletter…) demeure le plus répandu.
3. Les médias B to B
Les deux principaux médias utilisés en B to B sont les salons et la presse professionnelle.
46
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
b. La presse professionnelle
La presse professionnelle regroupe l’ensemble des publications portant sur un domaine
spécialisé dont le lectorat est constitué de professionnels. Pour ces lecteurs, elle est un outil
d’information, pertinent et pratique. Ces publications peuvent aussi bien être des magazines
que des journaux, des revues, des annuaires spécialisés… la plupart des titres de la presse
professionnelle sont diffusés dans un format papier ou via internet. On distingue deux types
de presse professionnelle :
47
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
✓ Les primes directes : les primes directes peuvent être classées selon leur valeur
(faible ou importante). L’expression « promotion par l’objet » est utilisée pour les
primes de faible valeur offertes lors des visites commerciales (Post-It publicitaires, clé
USB, pointeurs laser, casquette montres coupe-vent…). Ces cadeaux comportent la
marque du fournisseur et permettent d’en améliorer la mémorisation.
✓ Les primes différées : elle correspond à une offre de cadeau contre l’envoi de preuves
d’achat. Ils ont pour but de fidéliser les clients et de développer le montant des achats.
Exemple : pour la promotion de sa gamme de protection-distribution électrique Lexic,
la société Legrand a organisé une opération de prime différée. Il s’agissait d’offrir un
« duo de bagages » (valisette et sacoche de voyage) aux clients électriciens-
installateurs justifiant de 500 points de commande dans cette gamme.
✓ Les jeux et les concours : il s’agit de proposer aux clients de participer à un jeu ou à
un concours grâce auquel il peut gagner un lot.
Le jeu est principalement utilisé pour améliorer le taux de pénétration, en poussant un
client potentiel à acheter le produit pour la première fois.
48
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Le concours est davantage utilisé pour maintenir une bonne relation avec les clients,
dans la mesure où les questions sont faciles : il s’agit de leur faire plaisir en leur
offrant un cadeau apparemment mérité par le fait d’avoir participé.
✓ Les réductions de prix : elles peuvent être appliquées à tous les clients à des périodes
précises de l’année ou réservées à certains clients en fonction de leur volume ou de
leur fréquence d’achat.
✓ Les essaie et les échantillonnages : ces techniques sont utilisées pour promouvoir des
produits et services nouveaux. Il s’agit de favoriser l’essai par les clients et leur
permettre de faire l’expérience de ces produits/services, d’en apprécier la qualité, les
performances.
✓ La création de trafic : elle a pour but de générer des contacts et de susciter les ventes.
La formule la plus simple consiste à diffuser u message comportant un numéro Vertou
un numéro Azur. Lors de son appel, le client final s’entend spécifier les coordonnées
du distributeur ou de l’installateur le plus proche.
2. Le marketing direct
Il s’agit d’un outil de communication commercial, souple et rapide à mettre en œuvre,
permettant de soutenir la notoriété, de renforcer l’image et de développer les intentions
d’achat. Il permet par exemple d’annoncer le lancement d’un produit ou la participation de
l’entreprise à un salon particulier. Il est également souvent utilisé pour la création de trafic
(invitations, prises de rendez-vous, opération de promotion…). Ainsi le marketing direct ne
remplace pas la force de vente mais l’aide au contraire à convertir les clients potentiels en
prospects et les prospects en clients.
3. Le mécénat
Le mécénat concerne l’art, la culture ou de grandes causes sociales à travers des domaines
spécifiques. Il s’agit, sans aucune contrepartie ni exploitation, de soutenir une cause en
s’effaçant derrière l’événement crée. Ce mode de publicité par l’événement vise à améliorer
l’image de l’entreprise dans une perspective de moyen terme voire de long terme.
La compagnie Air France soutient par exemple l’association des Restaurants du Cœur en
transportant gratuitement les musiciens et artistes qui participent à l’opération.
49
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Conclusion
Les actions de communication doivent être adaptées aux cibles précises que sont les
utilisateurs, les prescripteurs internes et externes, les acheteurs et les décideurs.
En ce qui concerne les salons professionnels, il est conseillé d’en sélectionner un petit nombre
plutôt que de se disperser. La préparation est essentielle si l’on veut pouvoir profiter
pleinement des opportunités commerciales.
Pour la presse professionnelle, les principaux supports sont focalisés sur un secteur ou sur une
fonction. Les tirages sont bien plus faibles de l’ordre de 11000 exemplaires par numéro en
moyenne et les insertions publicitaires sont beaucoup moins couteuses que dans les supports
grand public.
Les documentations et les catalogues son très important et se présentent sous trois formes
complémentaires : papier, CD/DVD et Internet.
50
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Chapitre 7. La distribution
• Une solution interne, la distribution directe, lorsqu’elle peut compter sur ses propres
forces. Il n’ya pas d’intermédiaire entre le fournisseur et le client. C’est le cas pour
des biens aussi complexes que des machines-outils, du matériel de chantier ou des
véhicules de transport professionnels.
• une solution externe, la distribution indirecte, lorsqu’ elle va utiliser les forces
d’autres acteurs extérieurs à l’entreprise. Interviennent ainsi un ou plusieurs
intermédiaires entre le producteur et l’utilisateur final. C’est le cas pour la vente de
biens tels que les consommables ou les fournitures.
Section 1. La force de vente
L’expression « force de vente » s’emploi dans les entreprises qui ont choisi d’assurer la
distribution de leurs produits par leur propre service interne. Ce choix peut s’expliquer par le
manque d’intermédiaires indépendants capable, disponible ou désireux de distribuer la
production, mais aussi par la volonté de maitriser l’ensemble des opérations, de la production
à la distribution du produit.
✓ Lorsque le nombre de clients potentiels est très élevé : si, de plus, les produits sont
standardisés, comme par exemple le petit matériel de bureau, les clients potentiels sont
non seulement nombreux mais hétérogènes. C’est le cas, par exemple, pour le groupe
3M1, qui aura intérêt à utiliser le canal des distributeurs spécialisés en petit matériel de
bureau qui peuvent assurer une large diffusion des produits sur un territoire.
✓ Lorsque l’entreprise manque de compétences internes pour aborder un nouveau type
de clientèle: il peut s’agir d’une nouvelle clientèle professionnelle ou d’une nouvelle
zone géographique. Dans ces deux cas, il vaudra mieux utiliser un distributeur les
connaissant déjà.
✓ Lorsque la clientèle est très dispersée géographiquement : les frais de déplacement
sont alors trop élevés, rendant la solution indirecte plus efficace. Un distributeur local
dépensera moins pour commercialiser le produit auprès de sa clientèle.
✓ Lorsque l’entreprise n’a pas les moyens en interne d’organiser sa propre distribution :
soit parce qu’elle est trop petite pour le faire, soit parce que son activité s’est trop
développé et n’arrive plus à gérer sa distribution.
✓ Lorsque la clientèle ciblée est déjà fidélisée à un réseau : on peut citer les professions
agricoles fidélisées aux enseignes coopératives ou le second œuvre du bâtiment avec
les grossistes en matériaux ou en matériel électrique. L’enseigne est une telle caution
1
3M est une entreprise internationale diversifiée qui regroupe les marques Scotch, Post-it, Scotchgard, Thinsulate, Scotch-
Brite, Filtrete, Command, Vikuiti et Nexcare.
51
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
pour ces professionnels qu’elle constitue le moyen le plus efficace pour leur vendre un
nouveau matériel.
✓ Lorsque le potentiel commercial par client est trop faible pour permettre d’amortir les
coûts d’une structure commerciale : dans ce cas également, l’entreprise a intérêt à
« externaliser » sa force de vente. On peut citer l’exemple de Facom en matière
d’outillage technique de grande diffusion. un distributeur pourra mieux amortir ses
coûts fixes grâce à la commercialisation de produits complémentaires.
Section 3. Les différentes formes de distribution indirecte
A. Le négoce industriel
Les distributeurs industriels, principaux acteurs du commerce de gros, sont spécialisés
dans la livraison de produits, matières premières, biens d’équipements et fournitures
notamment, aux industries et collectivités.
Les négociants techniques sont, eux, des grossistes qui achètent ferme pour revendre. Ils
sont spécialisés dans la revente de fournitures industrielles telles que l’outillage, les produits
d’entretien et de maintenance, les biens d’équipement, les composants. Ils assurent les
fonctions de stockage, de groupage et de diffusion des produits de différents fabricants. Ils se
fournissent librement et leur force de vente démarche librement la clientèle potentielle.
Les conditions de collaboration sont définies dans la charte liant les deux parties :
durée, découpage géographique, utilisation de la marque, types de produits ou de gammes
distribués, délais de livraison, soutient promotionnel, formation, qualité de services et de
production, condition de stockage…
C. Le partenariat de distribution
Appelé également codistribution ou joint-distribution, ce partenariat consiste pour
l’entreprise à s’associer pour la distribution de sa production avec un producteur du même
secteur s’adressant à la même clientèle, mais avec un autre type de produit. L’association
52
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Les agents commerciaux n’achètent pas les produits qu’ils vendent, disposent
rarement de stocks et vendent aux prix dictés par le producteur. Ils assurent une fonction de
vente tout comme les distributeurs mais, techniquement très compétents et bon vendeurs. Leur
compétence tient notamment au fait qu’ils sont en charge d’une gamme restreinte de produits,
qu’ils maitrisent par conséquent mieux que les distributeurs aux centaines de références.
53
Pr. Hasnaa GABER
ENCG CASABLANCA Marketing B to B
Bibliographies
FOUCHARD (M), marketing industriel, Paris, Ed: Armand Colin, 2005, 359p.
KOTLER (P), KELLER (Kevin)…, Marketing management, Paris, Ed: Ed: Pearson
Education, 2009, 901p.
54
Pr. Hasnaa GABER