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Maintenant que nous avons vu dans le détail ce qu’était un SI, voyons plus
précisément ses 4 fonctions qui, pour rappel, sont de collecter, stocker, traiter et
diffuser l’information de son environnement.
La collecte de l’information
Pour toute organisation, l’information est précieuse et indispensable pour
sa pérennité. On le verra plus en détail, mais elle permet à l'organisation de prendre
des décisions, de surveiller et piloter son activité, et même de créer de la valeur.
La collecte d’information du SI, c’est donc recueillir l’information, puis la saisir, c’est-
à-dire la faire « entrer » dans le SI. On peut dire que la collecte d’information, c’est le
fait d’enregistrer l’information afin de procéder à son traitement. L’information
ainsi recueillie va généralement être décomposée de façon structurée afin d’en
faciliter le stockage et le(s) traitement(s) ultérieur(s).
Il n’en reste pas moins que l’information est coûteuse, car sa saisie nécessite, en
règle générale, une intervention humaine, donc coûteuse pour l’entreprise.
Par exemple, une facture est un document basé sur un bon de commande. Dans le
cas d’une saisie manuelle, les informations (produits, quantité, prix…) sont saisies
deux fois : à la commande et à la facture. Avec un SI, les informations sont saisies
une fois et en quantité limitée : les produits et la quantité.
une provenance interne : c’est le flux d’informations qui est généré par les
entités internes à l'organisation (approvisionnement, production, gestion des
salariés, comptabilité, vente, etc.), par son fonctionnement (processus,
méthodes), mais aussi le flux d’informations informelles (climat social, bien-
être des salariés, savoir-faire, etc.), moins simples à mettre en évidence mais
déterminantes, etc. ;
une provenance externe : il s'agit du flux d’informations généré par des
parties prenantes externes à l'entreprise (clients, fournisseurs, État...), et qui
sont essentielles pour anticiper les mutations et l'adaptation du SI pour servir
l’organisation. Par la mise en place de veilles (technologiques, sociétales,
légales, commerciales, etc.), l’entreprise prend conscience qu’il est
fondamental pour elle d’être particulièrement attentive aux informations de
source externe.
Si je reprends l’exemple de Google Maps que je vous ai précédemment donné, la
provenance de l’information est externe. En effet, les données cartographiques et les
recherches des utilisateurs du service sont des informations ne provenant pas du SI.
Le premier provient des satellites externes au SI de Google Maps, et le 2e, lui, vient
des utilisateurs, c’est-à-dire vous, lorsque vous tapez votre recherche de lieu sur le
site.
La mémorisation de l’information
Une fois collectée et saisie, l'information doit être stockée de manière durable,
stable et sécurisée afin de pouvoir être ultérieurement utilisée, ou tout simplement
pour répondre à des obligations légales.
C’est ce que fait votre opérateur téléphonique lorsque vous recevez ou passez des
appels. Chaque appel est horodaté et consigné dans une base de données. Cela
permet d’établir vos factures détaillées, mais aussi de transmettre vos relevés
d’appels lorsque la justice l’exige.
E
xemple de stockage par fichiers
La base de données (BDD) est une structure de rangement d’informations
qui prend un peu la forme de grands tableaux, à la manière d'un tableau
Excel. Chaque colonne sert à trier un type de donnée, et chaque ligne
représente un enregistrement.
Exemple de stockage par base de données
Prenons l’exemple d’un carnet de contacts téléphoniques. On peut retrouver en
colonne le numéro du contact, son nom, son prénom, sa fonction et son numéro de
téléphone. Chaque ligne représente un enregistrement.
Exemple de
système d'un carnet de contacts
Lieu de stockage
Enfin, ces fichiers et bases de données doivent être stockés. On peut les trouver :
Dans ce chapitre, nous avons vu les 4 rôles clés d’un SI : la collecte, le stockage, le
traitement et la diffusion de l’information. Dans le prochain chapitre, je vous propose
de voir comment ces rôles s’appliquent dans l’entreprise. En d’autres termes, quels
enjeux le SI représente pour l’entreprise.
En résumé
Le SI a 4 fonctions : collecter, stocker, traiter et diffuser l’information.
Les informations collectées peuvent provenir de flux internes ou externes au
SI de l’organisation.
Les informations peuvent être stockées sous forme de base de données ou
de fichiers.
Les BDD et fichiers peuvent être stockés physiquement sur un serveur,
une aire de stockage au sein de l’organisation, ou bien dans le Cloud.
4 formes de traitement de l’information sont possibles :
la consultation, l’organisation, la mise à jour et la création de nouvelles
informations.
Les composants du SI
Si vous réfléchissez à cette question, un élément vous vient certainement à
l’esprit : l’ordinateur ! C’est juste, c’est un élément central, mais il n’est pas seul. On
trouve aussi :
les commutateurs réseau qui créent le réseau physique (c’est là que l’on
branche les fils !) ;
les routeurs chargés de faire circuler l’information entre différents réseaux.
Ces réseaux peuvent être de différentes tailles :
Une architecture est dite centralisée quand les utilisateurs, les traitements et
les données sont situés sur le même ordinateur. Un ordinateur qui n’est pas
raccordé à un réseau représente un bon exemple.
Une architecture répartie, a contrario, permet de distribuer les différentes
briques fonctionnelles (application utilisateur, traitements et données sur des
ordinateurs différents). Si l'on pousse cette logique à l'extrême, on trouve les
architectures de type Cloud que nous verrons en détail dans ce cours.
Dans les faits, les SI des entreprises sont souvent mixtes, et ont évolué au gré des
besoins du métier.
Les différents types d'architectures que l’on peut trouver aujourd’hui dans les
entreprises sont une combinaison des architectures du tableau ci-dessous :
Centraliser ou répartir ?
Au niveau global, centraliser l’infrastructure a un impact sur la manière d’opérer le SI.
Avantages Inconvénients
Avantages Inconvénients
Ces évolutions ont été permises par l’émergence rapide des techniques de
virtualisation qui ont donné naissance au Cloud.
La virtualisation
Jusque dans les années 1990, les applications, les traitements et les données
étaient hébergés sur des serveurs physiques. Ce terme désigne un ordinateur avec
un système d’exploitation (comme Windows) équipé d’éléments de réseau pour
pouvoir communiquer, et de logiciels pour offrir des services.
Pour bien comprendre ce que c’est, on peut faire le parallèle avec le covoiturage. En
comparant le système d’exploitation à un passager et le serveur à la voiture, il est
aisé d’imaginer qu’un monospace avec 4 passagers est bien mieux utilisé que 4
citadines avec leur seul conducteur. Il consomme certes un peu plus, mais toujours
moins que 4 automobiles.
Prêt ? On y va !
Servi
ces IaaS, PaaS et Saas
IaaS : l’infrastructure en tant que service
IaaS pour Infrastructure As A Service signifie Infrastructure en tant que service. Il
s’agit du premier service que l’on rencontre dans le Cloud.
Pas besoin d’acheter un ensemble de matériel pour installer votre infrastructure, les
entreprises se contentent de le louer. Très pratique pour disposer de serveurs de
dernière génération et très rapidement disponibles.
Le fournisseur (AWS, Azure…) loue un parc informatique virtualisé créé et géré
par lui-même dans son centre de données, à distance. Une couche logicielle de
virtualisation sur les serveurs de son centre de données.
Comme vous pouvez le voir, vous partez du besoin pour finir en bas par
l’implémentation technique. C’est ce qu’on appelle une démarche « top-down ».
Maintenant que vous avez vu comment le SI est structuré par l’équipe de la DSI, je
vous propose, dans le chapitre suivant, de découvrir les différents critères constituant
l’infrastructure technique. Une fois le SI conçu, comment se construit l’infrastructure ?
Quels critères sont pris en compte pour faire les choix ? Qui les fait ? Et pourquoi ?
En résumé
Un SI repose sur un ou plusieurs systèmes informatiques eux-mêmes
composés de différents éléments, comme des ordinateurs et des équipements
de communication.
Plusieurs types de déploiement sont possibles : centralisé ou réparti tant au
niveau des traitements, des données, que des utilisateurs du SI.
La virtualisation permet de faire cohabiter sur un même serveur physique
des systèmes d’exploitation différents.
La tendance majeure des dernières années consiste à distribuer les différents
composants d’un système informatique comme le Cloud.
Les fournisseurs du Cloud proposent 3 services (IaaS, PaaS, Saas), et
4 déploiements types d’architecture Cloud sont possibles (privé, public,
hybride et communautaire).