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Cours : Informatique Industrielle

CHAPITRE I
‘‘Introduction à l’Informatique Industrielle’’

I.1. Définitions
 L’informatique est un domaine d’activité scientifique, technique et technologique concernant
le traitement automatique de l’information, via un programme, par des machines: ordinateurs;
systèmes embarqués, robots, automates…etc.
 L'informatique appliquée désigne l'utilisation de l'informatique en tant qu'outil pour la réalisa-
tion d'une activité dans un domaine donné.
 L’industrie est l'ensemble des activités socio-économiques tournées vers la production en série
de biens. Elle sous-entend :
 Une certaine subdivision du travail ;
 Une notion d’échelle ;
 L’utilisation de machines, d'abord manuelles puis automatisées.

Ainsi on peut définir l’informatique industrielle comme étant une branche de l’informatique appliquée
qui couvre l'ensemble des techniques de conception, d’analyse et de programmation des systèmes in-
formatisés à vocation industrielle (qui ne sont pas uniquement à base d'ordinateurs) :

I.2. Domaines d’application

Aujourd’hui, il serait difficile de concevoir un système de production sans avoir recours aux
différentes technologies de l’informatique. Ainsi, l’informatique industrielle intervient dans de
multiples applications comme :

Les Alarmes
L’Automobile
L’Aéronautique
Domaine biomédical
La Robotique
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Multimédia grand public : Téléphonie mobile, tablette, téléviseur numé-
rique etc…
Les terminaux de paiement : Cartes bancaires
La Domotique.

I.3 Les mémoires en informatique

On appelle « mémoire » tout composant électronique capable de stocker temporairement ou à


long terme des données.
On distingue deux grandes familles de mémoires :
 Les mémoires mortes (ROM).
 Les mémoires vives (RAM).
Les différentes mémoires peuvent être classées comme indiqué sur le schéma ci-dessous :

I.3.1 Mémoire MORTE (ROM)


La ROM(Read Only Memory = Mémoire à lecture seule), appelé aussi mémoire morte, est une
mémoire permanente, non volatile et à lecture seule contrairement à la RAM. Cette mémoire (conte-
nant le programme ou les données numériques) reste en permanence intacte, même l’ordinateur éteint.

Nous pouvons distinguer plusieurs types de mémoires ROM :


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 La ROM classique : c’est une mémoire à lecture seule mais non modifiable (im-
possible d’écrire dedans). Le contenu est inscrit dans le composant lors de sa
fabrication.

 La PROM (Programmable Read Only Memory = Mémoire à lecture seule pro-


grammable) : Idem que la ROM, sauf que le fabricant du composant de la mé-
moire, n’inscrit rien dedans, et laisse la possibilité d’écrire 1 seule fois un pro-
gramme ou des données. Ce processus est appelé « programmation ».

 L’EPROM (Erasable Programmable Read Only Memory = Mémoire à lecture


seule programmable et effaçable) : Elle est identique à la PROM mais elle pré-
sente l'avantage de pouvoir être effacée et réécrite, l’effacement se fait à l’aide
d’un rayonnement UV.

 L’EEPROM (Electrically Erasable Programmable Read Only Memory= Mé-


moire à lecture seule effaçable et programmable électriquement) : C’est la
ROM la plus évoluée des quatre catégories, car elle a la possibilité d'être écrite
et effacée de façon électrique.
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 FlashROM : C’est une mémoire non volatile, elle ne perd pas ses données après
avoir coupé l'alimentation. Elle repose sur la technologie EEPROM, mais en
ayant une taille (densité) bien plus réduite.
Les clés USB, les mémoires pour appareils photos numériques sont aussi composées de mé-
moire flash.

I.3.2 Mémoire VIVE(RAM)


La RAM (Random Access Memory = Mémoire à accès aléatoire), appelé aussi mémoire vive,
est une mémoire volatile, cela signifie que si l'on coupe l'alimentation, les données qu'elle contient sont
perdues.

Il existe deux grandes familles de mémoires vives :

1. Les RAM Statiques: SRAM


2. Les RAM Dynamiques: DRAM
 La SRAM (Static Random Access Memory= Mémoire statique à accès aléa-
toire) : La mémoire statique à accès aléatoire (RAM statique ou SRAM) est un
type de RAM qui contient des données sous une forme statique, c'est-à-dire que
les données sont conservées tant que l'alimentation électrique est maintenue. La
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SRAM permet un accès direct et rapide aux données, car elle ne nécessite pas
de rafraîchissement périodique.
En résumé, la RAM statique (SRAM) est plus rapide, plus chère et offre une capacité de stockage plus
faible, tandis que la RAM dynamique (DRAM) est plus lente, moins chère et offre une plus grande ca-
pacité de stockage. Le choix entre les deux dépend des exigences spécifiques d'une application, notam-
ment en termes de vitesse, de capacité et de coût.
 Les mémoires synchrones et asynchrones
 Mémoire asynchrone : pour ce type de mémoire, l'intervalle de temps
entre deux accès mémoire consécutif n'est pas régulier. Le processeur ne sait donc
pas quand l'information qu'il attend est disponible et doit attendre
(wait-state) que la mémoire lui transmette les données.
 Mémoire synchrone : la cadence de sortie des informations est régulière,
on évite ainsi les états d'attente (wait state) du processeur.
On distingue deux types de mémoires synchrones :
1. SDRAM (Synchronous Dynamic Random Access Memory = mémoire dynamique
synchrone à accès aléatoire) : Est un type de mémoire vive ayant une interface de
communication synchrone.
2. DDR SDRAM (Double Data Rate Synchronous Dynamic Random Access Memory
‘mémoire dynamique synchrone à accès aléatoire à débit de données double’) : Elle
ajoute la possibilité de doubler le taux de transfert tout en conservant la même fré-
quence de fonctionnement qu’une SDRAM.

En plus des différents types de mémoire précédemment citées, il ya aussi ce qu’on appelle une
mémoire virtuelle qui est définie comme étant un mécanisme qui permet de donner plus de mémoire au
processeur pour travailler, ce qui permet d’augmenter artificiellement la mémoire vive d’un ordinateur,
en transférant temporairement des données vers le disque dur.
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I.4 Les différents types de circuits programmables

1.4. 1 Définition

Un circuit logique programmable, ou réseau logique programmable, est un circuit intégré


logique qui peut être reprogrammé après sa fabrication. Il est composé de nombreuses cellules
logiques élémentaires pouvant être librement assemblées.

1.4. 2 Types de circuits programmables

Les circuits programmables peuvent être classés en quatre grandes familles comme le
montre l’organigramme ci-dessous :

A. Les circuits ASIC : (Application Specific Integrated Circuit ‘circuit intégré


propre à une application’) sont des circuits spécialisés dès leur conception pour une applica-
tion donnée. Les circuits les plus répandus sont :
 La carte Graphique : Un processeur graphique, ou GPU Graphics Processing
Unit ‘unité de traitement graphique’, est un circuit intégré assurant les fonctions
de calcul de l'affichage afin de soulager le CPU (Central Processing Unit).
 Le DSP (Digital Signal Processor ‘processeur de signal numérique’ ou ‘traitement
de signal numérique’ : C’est un microprocesseur optimisé pour exécuter des appli-
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cations de traitement numérique du signal (filtrage, extraction de signaux, etc.) le
plus rapidement possible et en temps réel.

Exemple :

On les trouve dans les modems (modem RTC ‘Réseau Téléphonique Commuté’,
modem ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line ‘ligne d'abonné numérique à dé-
bit asymétrique’), les téléphones mobiles, les appareils multimédias (lecteur MP3), les
capteurs GPS (Global Positioning System ‘système de positionnement mondial’ …etc.

 Coprocesseur : C’est un circuit électronique destiné à ajouter une fonction à un


processeur classique. On compte des coprocesseurs arithmétiques (pour le calcul
en virgule flottante), graphiques (pour accélérer du rendu 2D ou 3D) et des copro-
cesseurs spécialisés dans le chiffrement. A titre d’exemple on peut citer le copro-
cesseur mathématique au début de l'aire des ordinateurs (8087 de Pentium).
B. Les circuits PLD (Programmable Logic Device ‘circuit logique programmable’ ):
Un circuit logique programmable est un circuit contenant un ensemble de portes logiques
élémentaires dont le câblage, l'interconnexion est laissée aux soins de l'utilisateur final en
vue de créer la fonction désirée. Ce type de composant électronique est communément dési-
gné par différents sigles anglais dont :
 FPGA (Field Programmable Gate Array ‘réseau de portes programmables’) : ce
sont des circuits logiques programmables et effaçables électriquement, les plus
répondus sont : FPGA Xilinx et FPGA Altera ;
 EPLD (Erasable Programmable Logic Device ‘ Circuit de logique programmable
effaçable’ : Ce sont des circuits logiques programmables éclectiquement et effa-
çables, soit par ultraviolets ou électriquement) ;
 CPLD (Complex Programmable Logic Device ‘circuit logique programmable
complexe’);
 PAL (programmable array logic, ‘réseau logique programmable’) ;
 GAL (Generic Array Logic ‘réseau logique générique’).
C. Les circuits micro-programmés
Dans la famille des circuits micro-programmés, on retrouve essentiellement deux types :
les microprocesseurs et les microcontrôleurs.
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 Les microprocesseurs
Le microprocesseur ou processeur ou encore CPU (Central Processing Unit ‘Unité centrale de
traitement’) est un composant complexe qui peut réaliser des opérations mathématiques de cal-
cul, mais également des opérations de lecture et d’écriture vers l’extérieur.
Il est l’instigateur des échanges de données chargées d’information sur la carte.

Il est constitué de :
 Une unité de commande qui lit les instructions et les décode ;
 Une unité de traitement (UAL - unité arithmétique et logique) qui exécute les ins-
tructions ;
 Un ensemble de mémoire appelés registres ;
 Un bus de données externe ;
 Un bus d’adresse externe ;
 Un bus de commande externe ;
 Un bus de données interne reliant l’unité de commande, l’UAL et les registres.
Les processeurs généraux actuels se répartissent en deux grandes catégories appelées CISC
(Complex Instruction Set Computer ‘ Ordinateur à jeu d’instruction complexe’) qui proposent plus
d'instructions donc codées sur plus de bits mais réalisant des traitements plus complexes et RISC (Re-
duced Instruction Set Computer ‘ Ordinateur à jeu d'instructions réduit ‘) dont les instructions sont ainsi
codées sur un nombre réduit de bits, ce qui accélère l'exécution. Les processeurs de ces deux catégories
se distinguent par la conception de leurs jeux d'instructions.

 Les microcontrôleurs
Un microcontrôleur est un circuit intégré comprenant essentiellement un microprocesseur, ses mémoires
et des éléments personnalisés selon l'application. Il existe plusieurs familles de microcontrôleurs, se
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différenciant par la vitesse de leur processeur et par le nombre de périphériques qui les composent.
Toutes ces familles ont un point commun ; c’est de réunir tous les éléments essentiels d’une structure à
base de microprocesseur sur une même puce. Parmi les microcontrôleurs les plus utilisés, on retrouve le
fameux PIC (Programmable Interrupt Controller ‘ contrôleur d'interruptions programmable ’).

Deux architectures possibles pour un système à microprocesseur ou à microcontrôleur qui sont :

 Architecture de Von Neumann


 Architecture Harvard

La différence entre les deux architectures se situe au niveau de la séparation ou non des mé-
moires programmes et données. La structure de Harvard permet de transférer données et instruction
simultanément, ce qui permet un gain de performances.
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D. Les circuits SoC (System on a Chip ‘ Système sur une puce’)

C’est un système complet embarqué sur une seule puce, pouvant comprendre de la
mémoire, un ou plusieurs microprocesseurs, des périphériques d'interface, ou tout autre
composant nécessaire à la réalisation de la fonction attendue. Nous pouvons citer quelques
exemples d’utilisation du circuit SoC :

 Processeur d'images DIGIC Canon ou EXPEED de Nikon ;


 Architecture ARM : Toutes les puces contenant des processeurs ARM Cortex-A;
 Rasberry Pi, un des nombreux ordinateurs sur une carte comportant un SoC
d'architecture ARM;
 Processeur Cell du consortium STI.

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