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Jésus et Mahomet de Mark A.

Gabriel
Fiabilité des textes sacrés :
• période écoulée entre les faits et l’écriture des plus anciens manuscrits
Textes évangéliques ont été écrits par des témoins oculaires fiables (ou des disciples de ces
derniers) peu après les faits et concordent avec de nombreux témoignages extérieurs
(Flavius Josèphe, Pline le Jeune). Les plus anciens manuscrits datent de 150 après JC.
Hadiths ont été recensés 200 ans après mort de Mahomet auprès de sources peu fiables
(temps long, manque de vérification scientifique). Leur écriture n’est pas chronologique et
nécessite donc une étude particulière. Le Coran a été compilé 23 ans après la mort de
Mahomet par des témoins discutables ; c’est ainsi que Othman dut unifier les différentes
versions du Coran.
• nombre de manuscrits
25 000 manuscrits de l’Evangile en langues anciennes, qui se recoupent dans leur quasi-
intégralité. Hadiths ont été diversement recensés par des lettrés musulmans (Mouslim, Al-
Boukhari), dont l’autorité n’est que religieuse.
• cohérence entre copies anciennes et modernes
Manuscrits bibliques quasiment identiques. 500 000 Hadiths contradictoires et divers.

• Leur mission : Selon l’islam, Mahomet est un esclave d’Allah, le sceau des prophètes
venu présenter au monde la véritable image d’Allah. Il n’est qu’un messager sans
pouvoir pour nous pardonner. Selon la Bible, Jésus est le Fils de Dieu venu nous
réconcilier avec le Père pour que nous vivions en enfant de Dieu. Annoncé par les
Ecritures, il jugera les vivants et les morts.
• Leur message : Mahomet est venu restaurer la religion révélée des falsifications
introduites par les juifs et les chrétiens. Etre un bon musulman nécessite d’obéir aux
commandements d’Allah (soumission exclusive, prière, ramadan, zakat, hadj) et
d’imiter l’intransigeance du prophète ("A partir d’aujourd’hui, il n’y aura plus deux
religions en Arabie. je suis descendu d’Allah avec l’épée en main, et ma richesse
proviendra de l’ombre de mon épée. Et celui qui ne sera pas d’accord avec moi sera
humilié et persécuté". Ibn Hicham). Jésus commande d’aimer Dieu et son prochain «
comme je vous ai aimé », « en donnant sa vie en rançon pour la multitude ».
• Le pardon d’Allah annoncé par Mahomet est possible pour les petits péchés en
faisant de bonnes œuvres. Quant aux grandes fautes (associationnisme), il est
incertain ; il dépend de la prédestination d’Allah. Après leur mort, les musulmans
attendent dans leur tombe jusqu’au jour du jugement, où Allah pèsera leurs actions.
On peut être assuré néanmoins du Salut en combattant sur le chemin d’Allah (s. 61).
Jésus a Lui le pouvoir de pardonner les péchés de la multitude et apporte l’assurance
du Salut.
• Ce qu’ils ont dit l’un de l’autre : Selon Mahomet, Jésus est le Messie, née d’une
vierge, prophète thaumaturge, adorateur unique d’Allah. Tout comme les nestoriens,
il le considérait comme un prophète respectable et non comme le Fils de Dieu
crucifié et ressuscité. Selon l’enseignement de Jésus, Mahomet serait un faux
prophète, qui porte de mauvais fruits (guerres, pillages, esclavage, etc.) ; un
pharisien qui impose de lourds fardeaux (règles en tout genre) ; l’adorateur
d’un faux Dieu (qui collabore avec les démons pour perdre les hommes, qui punit,
qui n’aime pas son peuple).
• Les miracles : Selon l’islam, même Mahomet ne peut changer les intentions d’Allah
et demander un miracle. En effet, selon l’islam, il y a toujours une raison derrière les
maux dont Allah accable l’humanité. Le plus grand miracle qui soit est celui du
Coran. La Bible raconte elle que Jésus a fait de grands miracles, pour manifester sa
divinité. Le mal en effet est une conséquence du péché originel dont Jésus est venu
nous libérer. Il a ainsi transmis à ses disciples la faculté d’opérer des signes.
• La tolérance mecquoise à l’égard des chrétiens doit laisser la place au
djihad médinois, en vertu du principe d’abrogation (naskh). "Dès que nous
abrogeons un verset ou dès que nous le faisons oublier, nous le remplaçons par un
autre, meilleur ou semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est puissant sur toute chose ?"
(s. 2:106). Le hadith d’Al-Ghazali qui interprète le djihad comme un combat spirituel
est en contradiction avec l’ensemble du Coran ; il n’annule pas la guerre physique ; il
est considéré comme de faible autorité. Mahomet a par contre préconisé de lire à
tous les hadjs ; "Tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez ; capturez-les,
assiégez-les, dressez-leur des embuscades" (s. 9:5). Il a encouragé à mener des
guerres de conquête et d’offensive. Selon l’islam, les combattants du djihad
recevront en récompense la richesse, l’amour d’Allah, le pardon des péchés, le
paradis et des vierges. Jésus, Lui, a souffert les persécutions pour la rémission de nos
péchés, et a enseigné à ses disciples à faire de même.
• L’amour : Selon l’islam, il faut se soumettre à Allah et aux enseignements de
Mahomet, pour être récompensé - ou puni, le cas échéant. Un musulman ne peut être
sûr de l’amour d’Allah avant sa mort ; il ne peut être ami avec un incroyant. Le
christianisme prône au contraire un amour universel, surgi du cœur de Dieu.
• La prière islamique est uniquement rituelle et codifiée ; son abandon équivaut à
être rejeté de la communauté des croyants. Le mobile de la prière est la recherche de
des bénédictions d’Allah et la fuite de son châtiment. La prière personnelle est
autorisée, mais elle guère préconisée (sauf chez les soufis). Allah n’entre pas en effet
directement en relation avec ses esclaves, sinon par l’intermédiaire de l’ange Gabriel,
qui ne les visite avec certitude que durant la dernière nuit du Ramadan. Au contraire,
la prière chrétienne est l’union tendre et affectueuse d’un fils pour son Père, et va
jusqu’à intercéder pour nos ennemis.
• Les femmes : Mahomet tient qu’il y a une majorité de femmes en enfer, qu’elles
annulent la prière d’un musulman lorsqu’elles sont à proximité, qu’elles manquent
d’intelligence (deux de leur témoignage vaut un unique témoignage viril) et de
religion (impureté pendant les règles), que les esclaves captives sont à disposition de
leurs maîtres. Jésus, Lui, a guéri des femmes (dans une société scindée par la
différence des sexes) même païennes, a pardonné leur péché, a vécu avec elles en
toute chasteté.
• Le mariage : L’islam enseigne que la femme doit se soumettre à son mari et l’homme
pourvoir aux besoins matériels de son épouse. Mahomet autorise le mari à punir sa
femme : "Admonestez celles dont vous craignez l’infidélité ; puis reléguez-les dans
des chambres à part et frappez-les légèrement si c’est utile. Mais ne leur cherchez
plus querelle si elles vous obéissent" (s. 4:34). Les conjointes n’ont pas le droit de se
refuser à leur mari. Le divorce est autorisé par la charia, plutôt à la faveur des
hommes. Un homme peut épouser jusqu’à quatre femmes. Par contre, le Christ
proclame l’indissolubilité et l'exclusivité du mariage « ils deviendront une seule
chair ».
• La vie conjugale : Mahomet, à partir de Médine, a épousé douze femmes.
Spécialement Aïcha, mariée à six ans, dont le mariage a été consommé à neuf ans
; Zainab, femme du fils adoptif de Mahomet ; Safya, fille d’un ennemi juif. Ses
femmes ne cessaient de causer des troubles. Il eut encore de multiples concubines.
Les musulmans n’ont droit eux qu’à quatre femmes maximum. Jésus est resté vierge,
et a choisi des femmes comme disciples privilégiées.
• Coïncidences : Mahomet a fait lapider une femme adultère après qu’elle eut
accouché (preuve de sa miséricorde) ; Jésus a pardonné à pareille femme. A la
bataille de Hunayn, les serviteurs de Mahomet ont défendu leur maître par la
violence ; Jésus les a empêchés de « vivre par l’épée ». Mahomet n’a pas pu nourrir
ses disciples lorsqu’ils avaient faim (l’Année de la faim) ; Jésus a béni cinq pains et
deux poissons pour nourrir toute une foule.
• Enseignements pratiques : Mahomet a interdit quelques aliments (vin, porc) ; Jésus
a répondu aux pharisiens : « Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui du dehors
entre dans l’homme ne peut le souiller ? » (Mc 7, 18). Mahomet a imposé un jeûne de
quarante jours ; Jésus s’est astreint au jeûne librement afin de croître dans l’Amour
du Père. Mahomet a prescris un contrôle social de l’application personnelle de
l’islam ; Jésus a dit : « ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ». Mahomet appelle à la
vengeance ; Jésus invite « à ne pas résister au méchant ». Mahomet a maudit des
ennemis dans la prière ; Jésus, du haut de la Croix, a demandé à son Père de les
pardonner. Allah venge les offenses ou les efface ; Jésus aime le pécheur et il ne se
condamne qu’en raison de sa Miséricorde. "Il n’appartient pas à un prophète de faire
des captifs, tant que, sur la terre, il n’a pas complètement vaincu les incrédules" (s.
8:67) ; « Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la libération ».

• Biographie de Mahomet :
Mahomet est né en 570. Enfant, il a passé beaucoup de temps à la Kaaba, centre d’idolâtrie
en Arabie situé dans sa ville natale, à La Mecque. L’histoire islamique raconte qu’à l’âge de
12 ans, il a fait l’objet d’une prophétie de la part d’un moine nestorien. Petit à petit, il a
commencé à remettre en question l’idolâtrie de son peuple. Jeune homme, Mahomet a
conduit une caravane de La Mecque en Syrie. A l’âge de 25 ans, il a épousé Khadidja, la
propriétaire de cette très grande caravane. Outre ses visites à la Kaaba, Mahomet a passé
de nombreuses journées à méditer seul dans une grotte près de La Mecque. A 40 ans, il a dit
avoir reçu la visite d’un être surnaturel alors qu’il méditait. Son épouse et son cousin, un
responsable ébionite, lui ont assuré qu’il avait reçu un message du vrai Dieu par
l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Durant trois ans, Mahomet a tranquillement partagé ses
révélations avec sa femme et son jeune cousin, alors âgé de 10 ans. Tous deux se sont
convertis. Cependant, les chefs de la tribu de Mahomet se sont vigoureusement opposés à
ses nouvelles idées au sujet d’Allah. Les convertis à l’islam étaient harcelés ou
torturés. Finalement, les chefs de la tribu ont boycottés les musulmans et le clan de
Mahomet. Au bout de deux ou trois ans, ils ont décidé de lever le boycott, mais Mahomet
savait qu’il avait besoin d’une protection. Il a donc signé un accord aves les deux tribus les
plus puissantes de Médine, s’assurant ainsi de leur soutien. Agé de 50 ans, il est parti pour
Médine, accompagné de tous les musulmans. Il a choisi, parmi ces deux tribus, douze chefs
pour l’assister. La vie publique et privée de Mahomet a complètement changé après son exil
à Médine. Ayant conclu un traité avec deux tribus puissantes, il est parvenu à constituer une
petite armée et à lancer des attaques. Lors de la bataille de Badr, il a remporté une victoire
surprenante sur l’armée de La Mecque. Après cette victoire, Mahomet a rapporté des
révélations de l’ange Gabriel ordonnant à tous les croyants d’attaquer les incrédules (s.
8:39). Les douze responsables qu’il avait choisis sont presque tous devenus des
chefs militaires. Chaque soldat avait le droit de garder un pourcentage du butin. A Médine,
la plus grande communauté juive d’Arabie qui côtoyait Mahomet a rejeté son message. La
force militaire de Mahomet grandissant, il est devenu pour eux une menace. Quelques juifs
se sont associés aux Mecquois pour combattre contre lui, mais sans succès. Pour les punir,
Mahomet a attaqué toutes les communautés juives d’Arabie et s’est emparé de leurs biens.
Lors de l’attaque de ma tribu juive de Qurayzah, il a tué tous les hommes (entre 600 et 900)
et fait prisonniers les femmes et les enfants. La vie de Mahomet à Médine était très
différente de la vie qu’il avait menée à La Mecque. Il y a épousé douze femmes qui sont
devenues pour lui une source de tension et de conflit. Pendant sa huitième année à Médine,
Mahomet a conquis La Mecque à la tête de sa puissante armée. Il a traversé les rues de la
ville à cheval et pris le contrôle de la Kaaba au nom d’Allah. A ce moment-là, il a rapporté de
nouvelles révélations de Gabriel qui appelaient les musulmans à combattre les opposants à
l’islam. La plupart des chefs d’Arabie lui ont envoyé des messagers en disant qu’ils se
soumettaient. Dans sa onzième année à Médine, Mahomet est tombé gravement malade.
Après vingt jours de maladie, il est mort dans les bras de son épouse Aïcha.

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