Date : 24 DEC 16
Journaliste : Geneviève Daune
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 89089
L'eau, support d'information dans les tissus
Un chimiste de Strasbourg, le Pr Marc Henry, a développé une théorie autour de l'eau, dans laquelle celle-ci serait capable de transporter de l'information dans les cellules, par
le biais d'ondes électromagnétiques. Il estime qu'en creusant ce domaine de recherche, on pourrait peut-être arriver à une médecine beaucoup plus personnalisée et efficace.
Textes : Geneviève Daune
L'eau est indissociable de la vie et elle
compose près de 90 % de notre corps.
Depuis sa thèse, le Pr Marc Henry, chi-
miste à Strasbourg, s'intéresse à
l'eau. Après quinze années de recher-
ches au CNRS, il a été recruté par l'uni-
versité de Strasbourg en 1993 pour
enseigner. « j'y ai découvert une nou-
velle chimie, la chimie supramolécu-
laire de Jean-Marie Lehn... » Cette
chimie repose sur des liaisons faibles
entre les atomes. « Dans la biologie,
explique-t-il, tout est affaire de
liaisonsfaibles via l'hydrogène. En dé-
couvrant cette chimie, ça a fait tilt : le
point commun, c'était l'eau ! Et pas
seulement comme solvant, car l'eau a
des propriétés structurantes en elle-
même quand on la met avec des com-
posés biologiques. »
Le professeur Marc Henry, chimiste à Strasbourg, vient de publier un livre où il
développe sa théorie de l'eau, vecteur d'information dans La cellule.
Tous droits réservés à l'éditeur
Regie,
MÉDECINE
En 1988, ila lu le papierdu médecin et
immunologiste Jacques Benveniste
sur la mémoire de l'eau. Un article qui
avait créé une polémique, le cher-
cheur ayant été discrédité par une
grande partie de la communauté
scientifique internationale. « Moi-
même, je me soigne par homéopathie
et j'ai eu envie de comprendre... l'ai
donc commencé à m'intéresser à ce
que faisait l'eau et j'ai découvert un
tas de choses. »
L'eau à l'échelle
quantique
Une autre chose intéresse le cher-
cheur iles ondes électromagnétiques
utilisées pour éviter l'entartrement.
« Quand on place un aimant sur une
canalisation, cela change la forme
des cristaux. Sans aimant, les cristaux
Photo L'A[sace/|ean-Marc Loos
Page 1/4
forment des plaques avec le biofilm
bactérien, qui recouvrent la surface in-
térieure du tuyau. Avec l'aimant, les
cristaux prennent la forme d'aiguilles
et les bactéries ne peuvent plus s'y ac-
crocher. »
Ce qui intrigue aussi le chimiste, ce
sont des études qui montrent que
l'homéopathie peut agir sur les gè-
nes. « Mais elle réagit avec quoi ? Ça
ne peut agir que via l'eau, estime-t-il.
Or rien dans la physique ne permet de
comprendre cela. »
En 1988, un groupe de trois cher-
cheurs italiens avait publié un papier
sur l'eau comme laser hydrique. Marc
Henry s'attelle à apprendre et à com-
prendre la physique quantique des
champs qui concerne les particules
élémentaires. « Les molécules d'eau
peuventformerun "domaine de cohé-
rence" au niveau nanométrique. »
Dans la nature, il existe des domaines
de cohérence comme un vol d'étour-
neauxou un bancdesardines, où l'en-
semble desoiseauxou des poissons se
comportent comme une seule entité.
« On peut désinformer
et réinformer l'eau »
Pour revenir aux domaines de cohé-
rence de l'eau, ces derniers peuvent
absorberde l'énergie électromagnéti-
que et chacun va se comporter com-
me un support d'information. « Cela
veut dire qu'on peut désinformer et
réinformer l'eau... » Ce qu'un autre
prix Nobel, Szent-Gyorgyi, avait déjà
pressenti, lui qui, dans les années
1950, voulait déjà appliquer les théo-
ries de la physique quantique à la bio-
chimie du cancer. « D'après lui, selon
l'information donnée, on pouvait al-
ler vers la dégénérescence ou vers la
vie. »
Plus le chimiste strasbourgeois se
penche sur l'eau et plus il est fasciné
TRAJECTOIRE 5220700500524

Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 89089
L'eau est indissociable de la vie et elle compose près de 90 % de notre corps. « Pourtant les chimistes comme les médecins
ne s'intéressent pas trop à l'eau, s'étonne le Pr Marc Henry. Et les biologistes ont oublié qu'il y a de l'eau dans la
cellule... »
par ce qu'il découvre. « Pourtant les
chimistes comme les médecins ne
s'intéressent pas trop à l'eau. Et les
biologistes ont oublié qu'il y a de l'eau
dans la cellule... Pourtant, si l'ADN et
les protéines sont entourées d'eau,
quand on introduit un polluant ou un
médicament, leur premier contact,
c'estl'eau. »
De là, il se demande si on ne peut pas
soigner sans amener de la matière.
« Les Russes l'ont fait dans les années
1950, en traitant des patients par des
fréquences et des ondes. On entre
Tous droits réservés à l'éditeur
dans une médecine dématérialisée. »
La question
de l'efficacité
Pour Marc Henry, la médecine basée
sur les médicaments ne prend pas en
compte le spectre de fréquence carac-
téristique d'une molécule. « Or l'eau,
dans ses domaines de cohérence, en-
registre ou présente une fréquence. Et
on peut imaginer qu'il y a échanges
d'informations électromagnéti-
ques. » D'où lesapplicationsen méde-
cine par biorésonance (lire ci-dessous)
Date : 24 DEC 16
Journaliste : Geneviève Daune
Page 2/4
Archives L'Alsace/|ean-Marc Lcos
et en homéopathie, où on dynamise
l'eau par une forte agitation. Marc
Henry ne prétend pas avoir raison.
« je veux simplement ouvrir de nou-
velles pistes de travail qui ont été né-
gligées. L'homéopathie, ça marche
pour soulager des gens ! On ne peut
pas l'interdire parce qu'on ne com-
prend pas... La question est : est-ce
que c'est efficace ou pas ?»
LIRE L'eau et la physique quantique,
vers une révolution de la médecine,
par le Pr Marc Henry, éd. Dangles
(octobre 2016).
TRAJECTOIRE 5220700500524

Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 89089
Biorésonance : des soins à La carte
De l'autre côté du Rhin, des praticiens de santé soignent en utilisant la biorésonance. Une thérapie qui découle des
réflexions et théories sur le rôle de l'eau dans les cellules, développées dans le livre du chimiste Marc Henry.
A quelques kilometres de Strasbourg,
de l'autre côte du Rhin, des praticiens
de sante soignent par une therapie
par bioresonance basée sur la biophy
sique Elle vise a décrypter etanalyser
les différents processus biologiques
ducorps.enpartantduprmcipequele
corps est un systeme complexe d'mte
ractions entre des champs physiques,
armterieurdesquelsunechanged'm
formations spécifiques a lieu Toutce
ci via des mécanismes biochimiques
électromagnétiques Un concept qui
se rapproche beaucoup de la théorie
de l'eau comme vecteur d'mforma
lion par transfert de fréquences vibra
toires que développe dans son livre le
Pr Marc Henry (lire ci-dessus)
Un procédé oublié
Les promoteursde la therapie par bio-
résonance partent du principe que de
nombreux systemes dans le corps rea-
gissent a une vibration ou frequence
électromagnétique Ce procede n'a
rien de nouveau puisqu'ila ete décou-
vert a la fin du XIXe siecle Maîs il était
tombe dans l'oubli
« Avec mon man, nous avons mis au
point notre methode, explique Raule
Hartgens, praticienne de sante, profi-
tant des progres faits dans la concep-
tion des machines pour mesurer la
bioresonance Au depart, mon man et
moi-même avons commence par l'ho-
meopathie, la phytotherapie et la me-
decine naturopathe, ce qu'on appelle
en Allemagne les Heilpraktiker, ou
praticiens de sante Et on voyait que
quand on donnait des choses basi-
ques, cela ne suffisait pas surtout
pouretablirundiagnosticsûr »
Tous droits réservés à l'éditeur
Raule Hartgens, praticienne de sante, soigne par bioresonance en Allemagne.
C'est son man qui entend parler de
bioresonance en 1977 et s'intéresse a
cette technique en premier Elle le re-
|omt deux ans plus tard « Maîs il y
avait un problème de diagnostic, car
les premiers tests en bioresonance
étaient manuels et un peu archaï-
ques Maîs avec l'avènement des nou-
velles technologies, ces tests sont
devenus beaucoup plus performants,
en donnant énormément d'informa-
tions On mesure ainsi aujourd'hui
I 300 possibilités de diagnostic en
moins de2 minutes ' »
Édition d'une ca rte
magnétique
Faire un test de bioresonance donne
une image a un temps donne de la
personne, avec les perturbations plus
Photo LAlsace/Domimque Gutekunst
oumomsimportantesdecertamspro
cessus physiologiques ou biochimi
ques M a î s la bioresonance est
éminemment dynamique, ce qui si-
gnifie que c'est l'évolution au coursdu
temps qui va permettre d'affiner le
diagnostic « Si on retrouve le même
problème chez la personne lors de
deux ou trois séances successives,
poursuit Raule Hartgens, on va attirer
l'attention dupatientsurcepomt Lui
peut ne pas l'avoir remorque car le de
sequilibre peut être repere avant que
les symptômes n'apparaissent Et on
va pouvoir, le cas échéant, l'orienter
vers son medecin traitant pour faire
d'autres examens qui ne sont pas du
ressort de la bioresonance »
Maissi ^traitement relevé de la biore-
sonance, une carte magnétique va
TRAJECTOIRE 5220700500524
Date : 24 DEC 16
Journaliste : Geneviève Daune
Page 3/4
être éditée, portant des fréquences
destinées a rééquilibrer le systeme
biochimique altère « La personne
porte cette carte pendant un certain
temps sur elle Et l'examen suivant va
permettre de voir comment son corps
a réagi » Des medecins n'hésitent
pas non plus a envoyer leurs patients
chez Raule Hartgens afin de savoir si
c'est le bon moment pour entamer un
traitement ou une intervention chi-
rurgicale « On discute alors beau-
coup ensemble », re lève-t-elle
«Une grande pa rt
d'empirisme »
La methode de diagnostic repose sur
le passage d'un courant de faible in-
tensité dans le corps et recherche ou
se trouvent d'éventuels blocages, en
mesurant les perturbations de l'écho
ou résonance des vibrations induites
par les échanges de fréquences élec-
tromagnétiques Cet examen peut
être complète par un examen de l'iris
dei'ceil, l'indologie,quipeutapporter
des elements complementaires «Hy
a une grande part d'empirisme dans
le décryptage des donnees, reconnaît
Raule Hartgens Maîs ca fonctionne,
parce que l'y joins mes connaissances
medicales et mon experience de prati-
cienne »
Apres le deces de son epoux ily a quèl-
ques annees, elle a poursuivi dans la
même voie et a continue de se former
régulièrement au fildes ans, la forma-
tion continue étant obligatoire de
l'autre côte du Rhin Elle forme aussi
de |eunes thérapeutes a la technique
de bioresonance « Cequ'onfaiticiest
assez unique », conclut-elle

Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 89089
« |e me suis dit : qu'est-ce
que j'ai à perdre ? »
A. habite le nord de l'Alsace. En
2009 des troubles de santé le pous-
sent à consulter. Il passe de son gé-
néraliste à un spécialiste, puisdans
un service hospitalier et là, après
divers examens, on lui annonce
qu'il doit se faire greffer rapide-
ment un foie en raison d'une mala-
die rare.
« En parallèle, je suis allé voir Poule
Hartgens, explique-t-il, l'en avais
entendu parler par un ami de mon
père qui, apprenant ma situation,
luiavaitditavoirétécondamnépar
la médecine classique, n'ayant se-
lon elle plus que deux mois à vivre.
Depuis plusieurs années, il allait là-
bas et vivait toujours ! je me suis
dit : qu'est-ce que j'ai à perdre I »
Au fil des examens au cabinet de
Raule Hartgens, « le foie est sorti
systématiquement. Etj'aiportésur
moi plusieurs cartes magnéti-
ques. » Côté médecine classique,
untraitementendoscopiqueluidé-
bouche les conduits biliaires.
«l'avais un contrôle à faire ensui-
te, tous les trois mois. Le professeur
qui me suivait était content, mais
assez étonné des résultats... »
«|e crois que
tout est lié dans
le corps humain»
Au bout de deuxans, son médecin,
intrigué, veut en avoir le coeur net.
Il l'interroge pour savoir s'il suit un
autre traitement. «Ie lui ai alors
parlé de l'approche biorésonance.
Tout ce qu'il m'a dit, c'est : "Ah,
bon, si cela ne vous coûte pas trop
cher..." » A. poursuit : « lésais qu'à
terme, je n'échapperais pas à la
Tous droits réservés à l'éditeur
Date : 24 DEC 16
Journaliste : Geneviève Daune
Page 4/4
greffe. Mais cela fait déjà sept ans
que je tiens et cela m'arrange. Ets!
cela peut encore durer'autant... »
ll sait que le professeur pense que
sa thérapie alternative n'a aucun
sens. « Ce qui l'intéresse c'est de
faire la greffe, relève-t-il. // voit un
organe malade et veut simple-
ment le remplacer. Ie trouve que
cette approche ressemble plus à
celle d'un mécanicien du corps hu-
main. On a l'impression que les dif-
férentes parties du corps n 'ont rien
à voir les unes avec les autres. Or je
crois que tout est lié dans le corps
humain. »
«ll y a des choses
qu'on n'arrive pas
à expliquer »
ll insiste : «je sais qu'à l'hôpital,
les médecins sont très forts dans ce
qu'ils font. Mais pourquoi ne peu-
vent-ils pas accepter ou même ima-
giner que les médecines alternati-
ves peuvent aussi soulager ? tiya
des choses qu'on n'arrive pas à ex-
pliquer mais qui fonctionnent.
Pourquoi les négliger I »
Depuis qu'il a entrepris ce traite-
ment alternatif, les consultations
et les traitements lui coûtent envi-
ron IOU € par mois, soit près de
9 DOO € depuis 2009. Sortis de sa
poche puisque cette approche mé-
dicale n'est pas reconnue. Une
greffe de foie coûte entre 21900 à
47 600 € (chiffres 2011 de l'Agence
de biomédecine). Et cela unique-
ment pour l'hospitalisation et
l'opération. Reste à y ajouter les
traitements à vie post-transplanta-
tion...
TRAJECTOIRE 5220700500524