Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RÉALISER UN FILM
Tom Weil Jan 14, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général500 comments
Une décennie est passée, et aujourd’hui l’accès aux caméras est beaucoup plus simple. Les
informations sur internet paraissent simples à trouver et il y en a une multitude. Donc tous les
« jeunes » scénaristes ou réalisateurs devraient avoir plus de facilités. Devinez quoi ??
j’avais tort ! Car sur le net, on trouve tout et n’importe quoi.
Depuis mes débuts, j’ai perdu du temps, beaucoup de temps et fait des erreurs. Les
erreurs sont parfois bonnes, car elles vous permettent d’avancer, d’apprendre. Mais trop
d’erreurs ce n’est jamais bon. Je n’avais pas les clés et surtout personne pour me les
donner d’un coup.
a katz/ shutterstock
C’est pourquoi depuis maintenant un an et demi, je réponds sur plusieurs forums à des
personnes qui se posent des questions, qui rencontrent des difficultés dans la poursuite de
leur rêve ou dans leur professionnalisation car faire/ écrire un film relève du véritable tour de
force. Mais je me suis rendu compte que c’était un travail sans fin. Trop de forums, trop de
personnes. Et moi pas assez de temps.
C’est pourquoi, j’ai décidé de mettre ce blog en ligne. Aider le maximum de gens, juste
avec un outil. Un endroit où l’échange et les conseils auraient leur place. Mettre mon
expérience et mes connaissances au service du plus grand nombre.
Ce dont vous avez besoin pour écrire :
– Des logiciels existent tels que Final draft, celtx ou scripped. Vous n’avez pas besoin non
plus de vous ruiner, Word ou Open office font très bien l’affaire ; une feuille et un crayon
aussi d’ailleurs… Mais dites-vous que la technologie ou le dernier logiciel à la mode ne vous
aideront pas à avoir de l’inspiration. En revanche aujourd’hui vous avez la possibilité d’écrire
partout tout le temps et une fois rentré chez vous, vous pouvez exporter vos fichiers écrit
« on the road » directement sur votre ordinateur grâce à des applications comme celtx :
pour IPAD ou IPHONE.
– écrire un séquencier
– écrire un scénario
– écrire une note d’intention et un traitement
– Apprendre le vocabulaire technique et le langage cinématographique
– La préparation au tournage
Et toutes les questions les plus fréquentes que vous vous posez feront l’objet d’articles
spécifiques.
Jag_cz/ shutterstock
Voici donc un blog Bible pour apprendre le cinéma et tout savoir sur comment faire un
film de A à Z.
Nous essayons toujours d’être le plus clair possible dans nos explications mais si vous avez
des questions n’hésitez pas à nous laisser un petit message.
Si vous avez aimé cet article, la meilleure manière de nous le dire c’est de cliquer sur le
bouton « Like » en haut de la page. Vous pouvez aussi retourner au plan du site pour lire
d’autres articles.
Un des articles les plus populaires sur « Comment Faire Un Film » c’est : « les 10 étapes
pour faire un film ». Forcément une de ces étapes s’intitule : « Écrire un scénario ». Je
vous propose cette semaine une méthodologie en 8 étapes pour structurer votre scénario et
votre travail.
Vous devez mettre tous ces éléments dans une fiche et faire cela pour tous vos
personnages importants. Inventez-leur un passé, une famille, des amis. Quelle a été son
éducation ? Est-il un personnage moral ou pas ? Quels sont ses points faibles, ses points
forts ?
À partir de là toutes les idées que vous allez avoir, tous les dialogues ou les situations
auxquelles vous allez penser durant cette phase de construction de personnages, vous les
ajouterez au personnage correspondant.
N’oubliez pas qu’un personnage doit avoir des tics de langage et une façon de fonctionner.
Dès le moment où vous penserez à un dialogue vous saurez quel personnage est capable
de le dire ou pas.
Il n’y a que comme cela que vous construirez des personnages inoubliables et forts.
4) LA STRUCTURE
Vous le savez je suis un adepte du voyage du héros. D’ailleurs je crois que ce concept est
aussi analysable dans notre «vraie vie » tellement ce concept d’évolution, de changement et
de rythme est fort dans le voyage du héros.
Je reviens sur le fait que les apprentis scénaristes écrivent souvent dans la hâte au petit
bonheur la chance. La première règle, avant d’écrire, c’est de connaître la fin de l’histoire.
Posez-vous la question :
Comment va se terminer cette histoire ?
Cette simple question n’est pas juste là pour dire : ça va bien se terminer, vive les happy
end ! Non !
Il faut se demander où va se terminer l’histoire, si votre héros réussira ou pas à atteindre
son objectif et comment il aura changé.
Une fois que vous savez où il doit aller, il sera temps de construire le reste de la structure
et revenir au début de l’histoire.
Là vous devez définir tout de suite :
L ‘élément déclencheur
Quel évènement va bouleverser le monde ordinaire, la routine de votre héros.
Ensuite va venir le temps de définir l’élément charnière qui fera passer votre héros du
monde ordinaire vers le monde de l’aventure. Ce que Campbell nomme:
Le passage du seuil
Enfin définir le moment charnière qui fera basculer l’acte 2 vers l’acte 3.
N’oubliez pas que ces passages sont la représentation que l’histoire, l’intrigue avance.
Vous devez aussi inclure un arc transformationnel à votre héros. Rappelez-vous qu’il ne
doit plus être le même au début de l’histoire et à la fin.
Cela implique aussi une évolution émotionnelle de sa part. C’est pour cela que vous avez
défini, dans l’étape 3, le besoin de votre personnage.
Il était une personne incomplète au début de l’histoire. A la fin de celle-ci il faut qu’il soit
complet, en phase avec lui-même.
5) Synopsis et Traitement
Il serait fou de penser qu’écrire un scénario commence par la continuité
dialoguée. Pourquoi voulez-vous passer des heures voire des semaines sur un dialogue,
une description ou une didascalie alors que vous ne savez pas encore bien comment va se
dérouler toute votre histoire. Pourquoi vouloir penser « aux détails » avant le reste ?
C’est un peu comme si vous construisiez une voiture et que votre tâche soit de construire la
carcasse et la décorer…Mais il n’y a pas de moteur, de transmission, de siège ni de
volant.
L’étape 1 c’est d’écrire votre histoire en quelques lignes. Alors quand je dis quelques
lignes c’est plutôt 5 pages !
Puis passer à l’étape 2 qui est d’écrire, en 20 pages, toute votre histoire.
Dans ces 20 pages nous devons comprendre l’intrigue principale, les enjeux et
la transformation de votre héros.
C’est ce que je disais dans le premier point. Toutes les idées ne deviendront pas des
scénarios et encore moins des films.
La plus grande erreur des apprentis scénaristes c’est de vouloir écrire tout de suite par
instinct, persuadés qu’ils ont l’idée du siècle et qu’ils vont pouvoir dérouler l’histoire d’une
traite ou presque. Résultat, ils arrêteront aussi vite qu’ils ont commencé.
Simplement parce qu’ils n’ont pas réfléchi à la portée de ce qu’ils souhaitaient raconter. Ils
n’ont pas pris assez de renseignements, d’éléments ou pas assez approfondi leur concept,
le rôle des personnages et où ils voulaient aller avec tout ça.
Il est indispensable de tester les intrigues, voir où elles mènent, vous demander quel thème
vous souhaitez aborder avec cette idée…
Tout est là pour vous mettre sur la voie de l’écriture en ayant conscience que votre histoire
va évoluer encore et encore.
Vous devez faire des recherches pour être cohérent. Vous devez toujours prendre du recul
sur ce que vous voulez raconter pour entrevoir les pièges.
J’Y VAIS
C’est ce que je vous racontais la semaine dernière avec le rôle de chaque personnage.
Mais avant ça il faut que vous définissiez qui est votre personnage :
Qui est t-il ?
D’où vient-il ?
Que cherche t-il ? (objectif)
Quel est son besoin ?
Qui est son ennemi ?
Etc.
Vous devez mettre tous ces éléments dans une fiche et faire cela pour tous vos
personnages importants. Inventez-leur un passé, une famille, des amis. Quelle a été son
éducation ? Est-il un personnage moral ou pas ? Quels sont ses points faibles, ses points
forts ?
À partir de là toutes les idées que vous allez avoir, tous les dialogues ou les situations
auxquelles vous allez penser durant cette phase de construction de personnages, vous les
ajouterez au personnage correspondant.
N’oubliez pas qu’un personnage doit avoir des tics de langage et une façon de fonctionner.
Dès le moment où vous penserez à un dialogue vous saurez quel personnage est capable
de le dire ou pas.
Il n’y a que comme cela que vous construirez des personnages inoubliables et forts.
4) LA STRUCTURE
Vous le savez je suis un adepte du voyage du héros. D’ailleurs je crois que ce concept est
aussi analysable dans notre «vraie vie » tellement ce concept d’évolution, de changement et
de rythme est fort dans le voyage du héros.
Je reviens sur le fait que les apprentis scénaristes écrivent souvent dans la hâte au petit
bonheur la chance. La première règle, avant d’écrire, c’est de connaître la fin de l’histoire.
Posez-vous la question :
Comment va se terminer cette histoire ?
Cette simple question n’est pas juste là pour dire : ça va bien se terminer, vive les happy
end ! Non !
Il faut se demander où va se terminer l’histoire, si votre héros réussira ou pas à atteindre
son objectif et comment il aura changé.
Une fois que vous savez où il doit aller, il sera temps de construire le reste de la structure
et revenir au début de l’histoire.
Là vous devez définir tout de suite :
L ‘élément déclencheur
Quel évènement va bouleverser le monde ordinaire, la routine de votre héros.
Ensuite va venir le temps de définir l’élément charnière qui fera passer votre héros du
monde ordinaire vers le monde de l’aventure. Ce que Campbell nomme:
Le passage du seuil
Enfin définir le moment charnière qui fera basculer l’acte 2 vers l’acte 3.
N’oubliez pas que ces passages sont la représentation que l’histoire, l’intrigue avance.
Vous devez aussi inclure un arc transformationnel à votre héros. Rappelez-vous qu’il ne
doit plus être le même au début de l’histoire et à la fin.
Cela implique aussi une évolution émotionnelle de sa part. C’est pour cela que vous avez
défini, dans l’étape 3, le besoin de votre personnage.
Il était une personne incomplète au début de l’histoire. A la fin de celle-ci il faut qu’il soit
complet, en phase avec lui-même.
5) Synopsis et Traitement
Il serait fou de penser qu’écrire un scénario commence par la continuité
dialoguée. Pourquoi voulez-vous passer des heures voire des semaines sur un dialogue,
une description ou une didascalie alors que vous ne savez pas encore bien comment va se
dérouler toute votre histoire. Pourquoi vouloir penser « aux détails » avant le reste ?
C’est un peu comme si vous construisiez une voiture et que votre tâche soit de construire la
carcasse et la décorer…Mais il n’y a pas de moteur, de transmission, de siège ni de
volant.
L’étape 1 c’est d’écrire votre histoire en quelques lignes. Alors quand je dis quelques
lignes c’est plutôt 5 pages !
Puis passer à l’étape 2 qui est d’écrire, en 20 pages, toute votre histoire.
Dans ces 20 pages nous devons comprendre l’intrigue principale, les enjeux et
la transformation de votre héros.
6) Séquencier
Cette étape va vous permettre de « découper » en séquences votre histoire. A ce moment
du travail, vous n’écrivez toujours pas une ligne de dialogue etc.
Vous devrez vous demander :
Où se passe l’action ?
Avec qui ?
Pourquoi ?
Le rôle de chaque personnage
Tout doit s’enchaîner pour que vous arriviez jusqu’à la séquence de fin. Ce n’est pas
parce que vous ne pouvez pas écrire une ligne de dialogue que vous ne devez pas écrire ce
qu’il se dit ! Vous résumez ce qu’il se dit et ce qui se passe dans la séquence.
7) La continuité Dialoguée
Avec les étapes précédentes vous avez défini tout ce dont vous avez besoin pour que votre
scénario soit sur les bons rails. Avec l’étape précédente vous savez où se passe votre
action, avec qui, ce qui se dit. Maintenant vous pouvez aller dans les détails de vos
dialogues, de vos descriptions et des didascalies.
Et vous ne devez vous concentrer uniquement que sur ça ! Ne vous occupez plus de votre
histoire en tant que telle. Vous savez où elle va !
Cela ne veut pas dire que vous ne devez plus rien changer, non ! Un scénario c’est vivant,
ça change tout le temps. Mais votre travail avec cette continuité dialoguée c’est de réussir
à sortir le premier jet.
Pour vous aider, ne vous séparez jamais de votre séquencier. Si quelque chose vous
semble suspect, n’hésitez pas à revenir aux bases de votre histoire. C’est que quelque
chose vous a échappé. Si c’est le cas, arrêtez tout de suite d’écrire votre continuité et
pointez ce qui cloche pour résoudre le problème.
8) La réécriture
J’ai envie de dire que c’est véritablement ici que le travail commence. Pour réécrire il faut
que vous puissiez vous confronter à des personnes qui peuvent vous faire un retour sur
votre scénario. Je parle de personnes qui peuvent pointer du doigt les bonnes, les
moins bonnes et les mauvaises choses.
Une fois que vous avez tout ça, vous pourrez prendre en compte, ou pas, les différents
avis et retravailler votre histoire.
Et là vous vous demandez ce qui peut bien ne pas fonctionner dans votre scénario car vous
avez tout passé en revue et vous avez suivi toutes les étapes ?!
Problème logique
Imaginons qu’il n’y ait pas de problème de logique dans votre scénario. C’est-à-dire que
tous vos personnages sont cohérents. Tout ce qu’ils disent, font, ou la manière dont ils
agissent ou réagissent, fonctionnent…Si vous êtes en train d’écrire un scénario ou si vous
venez de le finir je sens que vous vous demandez si vos personnages n’ont pas ces
problèmes ;o)
Problème émotionnel
Mais ce qui va primer, dans un premier temps, c’est de savoir si votre lecteur a ressenti
des émotions ! A-t-il eu peur, de la peine, de la joie etc. Un scénario c’est un document de
travail pour qu’une équipe en fasse un film, mais il doit véhiculer de l’émotion. Peut-être
que vous avez mal dosé telle ou telle scène, sous exploité tel personnage ou que le conflit
n’est pas assez fort.
A cela peut aussi être lié la transformation de votre personnage qui n’est pas aussi fluide
ou évidente que vous le pensez.
Problème de structure
Peut-être aussi que la structure ou le temps que vous avez mis en place pour expliquer
le 1er acte est trop long ou trop court. Ce qui signifie devoir réduire, couper des
scènes…Des personnages…Ou en inventer d’autres. Forcément tous ces changements
vont déséquilibrer votre structure, vos personnages ou la portée de ceux-ci.
VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR LA MÉTHODOLOGIE EN 8 ÉTAPES POUR ÉCRIRE UN SCÉNARIO.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
1) L’identification, la caractérisation et la
psychologie de votre personnage d’abord
Et là, pour toi et beaucoup de lecteurs vous allez me trouver lourdingue. Je sais à quel point
ça peut être hyper chiant de se poser des questions comme : D’où vient mon
personnage, qu’est-ce qu’il aime, déteste ? Quel est son niveau d’étude, d’où vient-il,
quels milieux sociaux culturels ?
A-t-il torturé des animaux ou créer une association pour les malentendants ?
A-t il des pouvoirs ou des aptitudes particulières ?
Pourquoi lui et pas un autre ?!
Pour répondre à cette dernière question il suffit, entre autres, de te demander si c’est par ce
personnage que l’histoire peut trouver sa finalité, son issue. Si la réponse est oui, tu es
sur la bonne piste.
Partie 2
Choses promise chose dû, voici la deuxième et dernière partie sur les 5 étapes pour
créer ton personnage principal, c’est à dire votre héros. Je te laisse lire ces trois points,
n’hésite pas à me poser des questions en bas de l’article ou me faire des remarques ;o)
Pourquoi je parle de trio gagnant ? Car tout est lié, eh oui, encore une fois.
La faiblesse
En fait, c’est plutôt simple à comprendre pour le coup, c’est ce qui empêche le héros
d’avancer ou du moins c’est ce qui empêche le héros d’être un être « complet ». C’est le
conflit interne.
C’est en évoluant, en comprenant ce qui ne va pas chez lui que le héros va se transformer
et vaincre sa faiblesse.
Tout l’intérêt pour vous, auteur, c’est de trouver une faiblesse « universelle » permettant à
votre spectateur de s’identifier ou de la comprendre. Manque de confiance en soi, il
est violent, peureux, séduit toutes les femmes (hommes) etc…Et c’est sur cette
faiblesse que votre héros va devoir travailler, même si c’est inconscient.
SUR LA CHAÎNE YOUTUBE DE COMMENT FAIRE UN FILM QUELQUES VIDÉOS SONT DISPONIBLES,
Il n’y a rien de plus frustrant, que d’entendre un lecteur (producteur par exemple) vous dire «
ce n’est pas logique la façon dont il agit / ou parle). Et vous voilà revenu au point de départ
!!!!
Donner un passé aux personnages permettra de comprendre ses réactions futures. C’est
tout simplement une biographie. Avec son parcours, son profil psychologique, ses
habitudes, ses tics, ses tics de langage, son niveau d’étude etc.… Mais ce qui caractérise
le plus votre personnage sont ses actions. Cela va dépeindre un univers et donner une
consistance à tous vos personnages, et surtout une manière de parler. En effet si votre
héros est un universitaire, il aura un langage soutenu, une situation familiale ou sera d’une
timidité maladive typique des rats de bibliothèque, peut être une maison. Il aimera peut être
le jardinage etc.…
Prenons un exemple (j’aime bien ça) : Les aventuriers de L’arche perdue / crusaders of
the lost ark. Lorsque l’on découvre pour la première fois Indiana, nous ne découvrons qu’une
partie de son corps, ses vêtements (chapeau, fouet) puis à la toute fin son visage. Il arrive
face à la grotte et tous les indigènes s’enfuient en courant. Il est là, il pénètre dans la grotte,
très vite il se retrouve seul.
En quelques lignes de scénario tout est dit ou presque. C’est un aventurier, mystérieux,
qui n’a peur de rien, ou du moins qui n’a pas peur dans cette situation car plus intelligent
que les indigènes. Il évite les pièges, manque de périr, mais survit (ben oui c’est le héros).
Puis nous le retrouvons à l’université donnant des cours d’archéologie. C’est donc
effectivement quelqu’un d’instruit et qui a du succès avec les jeunes filles, donc les femmes
etc.…
ATTENTION : n’en faites pas trop non plus. Vous n’êtes pas anthropologue. Vous ne faites
pas une étude comportementale. Vous ne devait pas inventer une vie entière, ne perdez
pas votre temps non plus. Voici quelques pistes :
nom, prénom, âge
sa taille, ses cheveux, ses handicaps (béquille, lunettes, prothèse etc.)
l’aspect psychologique, son caractère : peureux, courageux, frustré etc.…
catégorie sociale, études, est-il riche ou pauvre ?
où vit-il ? : maison, appartement, locataire, propriétaire
marié ? des enfants ? si non pourquoi ? (choix de vie ?) si ça femme est décédée ou s’il
est divorcé savoir pourquoi ou comment.
son rapport aux autres ? agréable, a-t-il des amis ? asociale ?
a-t-il de la famille ?
son métier
son look vestimentaire
sa phrase ou sa maxime préférée
etc.…
Faites une fiche personnage ou si vous préférez une carte d’identité pour chaque
personnage. Écrivez quelques lignes pour l’aspect psychologique, de leurs traits
caractères etc..pour que l’on comprenne bien qui ils sont. Qu’il n’y est pas d’ambiguïté. Au
plus vous serez précis, au plus l’écriture du scénario sera facile. Pour l’aspect
psychologique prenez qu’un seul trait de caractère, ne vous piégez pas.
Baibulsinov Serik/ shutterstock
Sheikoevgeniya/ shutterstock
Tout comme votre héros, n’hésitez pas à y semer une part sombre, que vous pourrez
développer. Confrontez-le à ses propres démons, à ses contradictions. Ne perdez jamais
de vue son évolution et son objectif. J’insiste mais c’est le point le plus important ! Pour le
spectateur, il est important que le héros change, cela lui permet de vivre par procuration, via
l’identification. Vous même, je suis sûr que vous êtes déjà sorti d’une salle obscure gonflé à
bloque, prêt à changer vous-même. Non ? Je parie que si ;o) l’identification est dû au travail
fait grâce à la fiche personnage.
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si vous avez des
questions n’hésitez pas à me laisser un petit message.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton
« Like » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Avant de vous dire ce qui se cache derrière ce drôle de nom, je voudrais revenir sur ce que
je disais juste au dessus. Revivre ou repenser à vos propres émotions peut vous
aider, voire vous sauver. Ce que l’on cherche lorsqu’on écrit, c’est que le spectateur
(lecteur) s’identifie à nos personnages. Si vous arrivez à retranscrire ce que vous avez
ressenti à l’intérieur de vos personnages, vous atteindrez ce que tout scénariste
recherche : La vérité, le vrai…la vraisemblance ! Ce n’est qu’à ce prix que vous toucherez
au cœur vos spectateurs car vos personnages réagiront de manière cohérente.
Revenons à plutchik…(j’adore ce nom lol)
Robert Plutchik, psychologue américain, a inventé la roue des émotions. C’est un modèle
qui définit les émotions humaines et leurs relations. Cette roue est composée des 8 émotions
de base qu’il oppose deux à deux.
Exemples :
– Joie – Tristesse
– Sympathie – Dégoût
– Peur – Colère
– Surprise – Excitation
Voici un exemple de tableau que j’ai trouvé sur les émotions et leurs nuances ;o)
Essayons d’appliquer tout cela afin que vous compreniez bien. Ne vous inquiétez pas si vous
pataugez un peu, c’est normal car l’exercice n’est pas simple.
Jean est vendeur dans un magasin d’électro-ménager et ce mois-ci il a tout déchiré. Ses
ventes n’ont jamais été aussi bonnes. Une fois prêt, il se rend à son travail en toute
décontraction. Pourtant, aujourd’hui c’est le jour des bilans personnels, ses collègues et lui-
même vont connaître le montant de leur prime de fin de mois (Jean est donc serein). Les
ventes de tous les vendeurs vont être épluchées, lui est au top.
Alors qu’il attend son tour, il voit revenir tous ses collègues, la mine déconfite. Le tour de
Jean arrive, son patron lui offre une promotion, il passe responsable des ventes (il ressentira
de la joie). Au cours de sa journée, il rencontre une cliente plutôt jolie (il pourra passer soit
par l’attirance ou l’excitation). L’émotion qu’il ressentira ou vivra sera donc soit l’amour ou
l’optimisme.
Autre exemple :
Jean se lève ce matin. C’est le jour des bilans, ce mois-ci a été un mauvais mois. Il se rend
dans son magasin (il est contrarié). Alors qu’il se change dans les vestiaires il renverse son
café et tache sa chemise (il passe de la contrariété à la colère). Pendant que ses collègues
passent un à un et reviennent la mine déconfite, il est en train de faire une très grosse vente
de plusieurs milliers d’euros (il est très excité), mais le client a oublié sa carte bleue et ne peut
pas payer. L’émotion qui ressortira sera l’agressivité. L’entretien pour son bilan risque d’être
plus que houleux ;
Maintenant que vous avez compris le système, grâce à ce schéma, vous replonger dans
vos émotions vous aidera à très vite définir quelle réaction votre personnage devra adopter.
Je vous conseille néanmoins de vous reporter au tableau ci dessus si vous avez un doute
sur le cheminement de chaque émotion.
Cela fonctionne évidemment pour vos personnages principaux et secondaires !
ATTENTION : vous pouvez aussi désamorcer les problèmes de vos personnages. Si le but
de votre personnage et de se libérer de ses remords, vous devrez régler le fait qu’il soit
triste et le dégoût qu’il a (pour lui ou pour quelqu’un d’autre)
Évidemment pour vos personnages principaux vous devrez détailler et connaître la vie de
celui-ci au maximum. Tandis que vous pourrez être un peu plus vague sur le pourquoi de
telle ou telle émotion chez vos personnages secondaires.
Dites vous que si vous réussissez à intégrer cela, vous gagnerez une bonne longueur
d’avance sur les autres apprentis scénaristes, j’irais même jusqu’à dire sur certains
scénaristes tout court ;o) De plus créer des personnages deviendra « presque » un jeu
d’enfant ;o)
Les actions et les réactions de vos personnages font partie intégrante de leur psychologie,
ne l’oubliez jamais.
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
J. Campbell
C. Vogler
On peut lire, ça et là, que réduire l’écriture à une seule structure (un schéma narratif) ou à
la théorie du Monomythe (Un seul Mythe) est faux et/ou réducteur. Mais à bien y regarder,
la plupart des personnes qui tiennent ce discours n’ont jamais lu le travail de Campbell ou
n’ont pas poussé plus loin la réflexion et l’analyse de son travail. Pourtant le Voyage du
Héros est la clé de bien des récits. A en croire la multitude de réalisateurs qui l’appliquent ou
l’ont appliqué, comme Stanley Kubrick ou Georges Lucas avec Star Wars par exemple,
cette « recette fonctionne ». Elle fonctionne aussi pour les romanciers, le succès de J.K
Rowling avec Harry Potter en est le parfait exemple.
Mais revenons un instant sur le concept du monomythe qui est la source du héros aux
mille et un visages. Campbell avance l’idée que tous les mythes ou rites de passages de
toutes les civilisations du monde se basent, ou sont construits sur une seule et même
histoire. A chaque fois, ce qui rend l’histoire unique ce sont les variations qui sont faites
d’un peuple à l’autre.
Ce qui est encore plus fort, c’est que Campbell scinde ces rites de passages en trois parties
– Départ
– Initiation
– Retour
Ne serait-ce pas les trois actes, c’est à dire la structure de base de toute histoire ?
Évidemment que oui.
Comme je l’ai déjà expliqué dans l’article le voyage du Héros : Campbell divise en 12 étapes
clé le héros aux mille et un visages. Je vous invite d’ailleurs à lire cet article qui vous éclairera
sur le concept.
Une fois que vous avez vos 3 actes, vous pouvez commencer à poser les 5 premières
étapes du héros aux mille et un visages comme suit :
– L’appel de l’aventure
– Une série d’épreuves
– Réussite du voyage, le héros a acquis un nouveau savoir
– Retour dans le monde ordinaire
– Utilisation du savoir pour améliorer le monde
Ces deux livres peuvent vous aider à aller plus loin dans la
compréhension du voyage du héros. J’insiste sur le fait qu’ils sont
essentiels dans votre travail, vos recherches.
Après tous ces trucs et astuces, le voyage du héros ne devrait plus avoir de secret pour
vous.
La fonction de Doc
Prenons la « fonction » de Doc. Sa fonction première c’est de pousser Marty à partir à
l’aventure. Il lui explique le fonctionnement de la machine et de par l’entourloupe qu’il a fait
aux Libyens, il plonge Marty dans une course poursuite qui, dans la panique, l’envoie en
1955. Ainsi Marty évite de se faire tuer comme Doc. Il joue le rôle du mentor.
Si nous revenons à Marty, ce n’est pas la seule fonction qu’il a dans l’histoire car il joue un
rôle de Mentor auprès de Georges, son père.
La fonction de Georges
La fonction de Georges c’est, au-delà d’être le père de Marty, d’oser aller voir
Lorraine…Mais encore une fois ce n’est que de la surface car son rôle c’est de permettre à
Marty de voir ses parents sous un jour inconnu et qu’il s’en rapproche…Qu’il les
comprenne. D’ailleurs, Georges joue le rôle du Trickster dans le film. C’est à dire qu’il est
contre Marty au début de l’histoire puis avec lui…C’est à la fois un ennemi et un allié.
Biff Tannen est clairement l’ennemi. Sa fonction c’est que Georges Mc Fly reste le raté qu’il
est, abuser de Lorraine et se venger de Marty pour garder son statut de brut du lycée.
Vous voyez, chaque personnage doit avoir une fonction pour faire avancer l’histoire et
« challenger » le héros. Si vous n’avez pas cette notion de fonction en tête pour vos
personnages c’est que vous avez loupé quelque chose.
catwalker/ shutterstock
JOUER.
N’hésitez pas à me poser des questions sous cet article.
D’ailleurs, Partagez sans compter Comment Faire Un Film avec vos réseaux et vos amis.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Si je prends l’exemple d’un afghan ayant fuit son pays et ayant rejoint la France
clandestinement, il n’aura pas les mêmes peurs, la même confiance ou les mêmes
« cicatrices » qu’un Français du même âge élevé dans le 16ème à Paris !
Je sais que cet exemple est peut être un peu trop marqué.
Prenons l’exemple de cet homme élevé dans le 16ème. Il n’aura pas les mêmes repères que
son voisin de palier, ni la même éducation s’il a des parents médecins et que son voisin de
palier a été élevé par des comédiens ! Imaginons que les parents de ce dernier soient
Français par le père et Indien par la mère, il n’aura pas les mêmes repères culturels que son
voisin…cela peut forcément impliquer : Les croyances, les principes, la façon de se
nourrir etc…
Vous l’aurez compris, par ces exemples l’environnement de chaque personnage est
important et déterminant dans une partie de sa conception. Je ne sais plus où j’ai lu ça : Si
tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens.
Tout à reconstruire
En tapant cette phrase je viens de me rappeler ! Je vous le dis en aparté. Cette phrase vient
d’un afghan (justement) que Marine Place, la réalisatrice avec qui j’ai fait un long-métrage en
octobre, a filmé pour un documentaire qui s’intitule : « tout à reconstruire » racontant leur
histoire. D’ailleurs Marine vient d’obtenir le grand prix du jury de L’Acharnière pour celui-ci.
Cela me fait penser à un autre aspect de la conception d’un personnage : L’époque et le
lieu. Je parlais des Afghans un peu plus tôt. Si votre film se passe en temps de guerre ou
dans un autre pays, cela va forcément influencer le comportement de votre personnage,
voire même sa façon de vivre.
MEMO :
ENVIRONNEMENT/ ÉDUCATION
ÉPOQUE/ LIEU
MILIEU SOCIAL
PhuShutter/ Shutterstock
J’ai personnellement un frère et une sœur…malgré le fait que nous ayons été élevés par nos
deux parents, nous sommes radicalement différents ! J’ai plutôt un tempérament fonceur et
extraverti alors que mon frère, de deux ans mon cadet, est plus discret et réfléchi.
Cet aspect psychologique va jouer un rôle déterminant sur comment appréhender
différentes situations dans lesquelles vous allez plonger vos personnages et la manière dont
ils vont réagir, tout comme mon frère et moi.
Une fois que vous savez si tel personnage est fonceur, trouillard, introverti, extraverti, vous
pouvez, à partir de là, chercher les raisons ou approfondir son profil.
LES RELATIONS :
Cet aspect psychologique peut aussi être déterminé par les relations qu’il a avec ses amis et
son entourage.
La pratique d’un sport peut aussi jouer sur le caractère futur. Si durant sa jeunesse votre
personnage a été un sportif de haut niveau, il sera plus enclin à suivre une directive, à se
préparer ou à savoir gérer le stress. Il aura aussi un mental plus combatif.
Ce côté sportif de haut niveau pourra aussi jouer en sa défaveur. S’il ne supporte pas l’échec
il pourra s’entêter jusqu’à risquer de tout perdre ou pourra être un atout…tout est une
question de dosage et de choix ;o)
POUR FINIR VOUS POUVEZ DOTER VOTRE OU VOS PERSONNAGES DE PATHOLOGIES
Tout cela devra être complété avec son aspect dominant. Vous voyez qu’en partant d’un
simple aspect psychologique il peut être couplé à l’infini avec d’autres caractéristiques
qui influeront sur les situations dans lesquelles vous mettrez vos personnages.
MEMO :
PSYCHOLOGIE
INTROVERTI/ EXTRAVERTI
PATHOLOGIE/ PHOBIE
ra2studio/ shutterstock
Le métier a une importance capitale. Imaginez que l’un de vos personnages soit issu
d’une famille ouvrière du nord de la France. La mère fait des ménages et le père travaille
comme opérateur dans une usine de carton…Et leur 3ème fils, votre personnage, est devenu
médecin.
Et bien, malgré le fait qu’il ait une bonne situation aujourd’hui, le sacrifice qu’a dû faire ses
parents (ou pas !!) et la somme de travail et de barrières qu’il a dû abattre pour y arriver est
énorme.
CETTE PROFESSION LUI DONNE UN STATUT PARTICULIER DANS LA SOCIÉTÉ ET LE FAIT ÉVOLUER
DANS UN MILIEU DIFFÉRENT QUE CELUI QUE VOUS AVEZ DÉFINI PLUS HAUT GRÂCE À
CETTE PROFESSION PEUT (DOIT) JOUER SUR LES RELATIONS QU’IL ENTRETIENT AVEC LES
AUTRES PERSONNAGES.
Peut-être que ces relations sont (doivent être) conflictuelles. Pour que ce personnage
devienne médecin un de ses frères a peut-être dû être « sacrifié ». Ce frère lui en veut
sûrement.
Il faut que les relations des personnages jouent sur les conflits. Comme le dit Joe
Eszterhas, les conflits assurent la fusion entre les vertèbres. C’est à dire qu’il est le
ciment/ la colle qui rend solide votre scénario. S’il n’y a pas de conflit, le public s’ennuie et
s’en va.
Le métier peut être une source de conflits. Ce conflit doit être combiné avec un autre
ingrédient, l’attraction. Là encore le métier de votre personnage peut influencer les deux.
Si votre héros ou protagoniste est policier, qu’il pourchasse une cambrioleuse dont il tombe
amoureux. Il y a conflit et attraction !
Reprenons l’exemple du personnage de médecin. L’un de ses frères est jaloux = conflit mais
peut-être que leur sœur à son frère médecin pour modèle = Attraction. Autant dire que cette
famille est assise sur une poudrière émotionnelle.
Encore une fois, les relations devront être dans le conflit et l’attraction à un moment. Le
métier peut tout aussi bien être à la source de préjugés, ou le métier peut juste servir d’aide
ou de talent particulier dans votre histoire.
Si votre personnage médecin se retrouve dans une forêt ou sur une île déserte et qu’il se
casse une jambe, il pourra se faire une attelle ou je ne sais quoi. Il pourra aider une femme à
accoucher dans un bateau ou un avion.
Si votre personnage est policier il sera familiarisé aux armes…mais pourra être une cible
idéale s’il est envoyé en prison.
Si votre personnage est prof de physique/ chimie il pourra sûrement construire une bombe
artisanale ;o)…Etc…
LE MÉTIER EST UN ATOUT POUR VOTRE HISTOIRE ET LES RELATIONS ENTRE LES
RELATION
CONFLIT/ ATTRACTION
Voilà pour les 3 étapes pour créer vos personnages.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Exemples d’archétypes
Les différents archétypes
Quel nom donner à tes personnages ?
Tom Weil
PERSONNAGES ET ARCHÉTYPES
Tom Weil Juin 14, 2015 Général39 comments
Bonjour à tous. Je crois que l’article de cette semaine est un très bon complément à celui de
la semaine dernière sur « comment créer un personnage en 3 étapes ». Si vous l’avez lu
vous devez vous souvenir que je vous invitais à définir sa psychologie dominante. Dans
ce qui va suivre je vais vous parler des différents archétypes de personnages qui existent.
De cette manière le choix dominant de votre personnage/ héros en sera fortement
facilité ;o)
Car l’Archétype que vous allez choisir va permettre à votre (vos) personnage(s) de réagir
d’une certaine façon. Alors je vous entends déjà dire : « oui mais il n’y a pas 36 000
archétypes (et c’est vrai) ! Forcément, si on en choisit un il ressemblera au même
personnage d’un autre scénario qui aura choisi le même archétype !
Soyons clairs, l’archétype vous donne une voie. Mais c’est la totalité des éléments que
vous mettez dans la construction de vos personnages qui permet à l’archétype de votre
scénario de se différencier d’un même archétype dans un autre scénario.
Voilà pourquoi il faut que la personnalité de votre héros soit en conflit. Par exemple : s’il est
champion de karaté, il peut être timide avec les femmes. S’il est charmeur, il peut être
impulsif etc…cette complexité rend votre héros plus crédible mais aussi plus humain et
donc facilite l’identification avec le spectateur. Il y a une multitude de héros : héros malgré lui,
anti-héros, le héros solitaire etc…Il est aussi possible de fusionner l’archétype du héros avec
d’autres archétypes…mais là, c’est une autre histoire ;o)
Le métamorphe
C’est un archétype un peu particulier car il est là pour que le doute s’installe. C’est un
personnage que l’on n’arrive pas à classer. Il peut être bon ou mauvais et parfois les deux.
Il prend donc plusieurs formes dans l’histoire, il peut mettre en doute la quête, le héros etc….
C’est le cas typique de personnage qui trahit le héros.
Le gardien du seuil
L’archétype du gardien est là pour empêcher le héros d’avancer. Il n’est pas un
antagoniste. Si je devais faire un parallèle avec les jeux vidéo, le gardien du seuil serait un
sous boss de fin de niveau. C’est à dire que pour passer d’un niveau à l’autre il faut que le
héros en vienne à bout. Mais le gardien n’est pas forcément un personnage contre le héros.
Il peut, suivant vos besoins, devenir un allié. Passer et vaincre les gardiens permet au
héros d’évoluer et de vaincre ses névroses, ses peurs…bref tout ce qui l’empêche
d’atteindre celui qu’il est vraiment. Le gardien est là pour tester le héros.
Tinseltown/ shutterstock
Le messager
Ce personnage est là pour annoncer le besoin de partir ou l’arrivée de l’aventure, le
besoin de changement. Parfois le messager peut ne pas être un personnage mais un rêve
ou un élément.
L’ombre
Cet archétype va rechercher la défaite du héros. L’ombre peut aussi représenter la part
destructrice du héros. L’ombre est représentée par l’antagoniste mais pas que ! Tous les
ennemis du héros sont des ombres.
catwalker/ shutterstock
L’allié
Je pense que l’on connait tous cet archétype. Nos scénarios en ont quelques uns ;o) Il a
pour but d’assister le héros mais en aucun cas il n’est là pour guider le héros.
Le trickster/ Ludion
Cet archétype sert au héros à garder les pieds sur terre en lui faisant comprendre que rien
n’est gagné. Il est là pour désamorcer une situation trop lourde ou trop dramatique. Le
trickster affecte la vie du héros et des autres personnages afin qu’ils se surpassent.
Le trickster peut aussi agir de manière héroïque. Vogler parle du trickster comme celui « qui
soulage par le comique ».
D’AUTRES ARCHÉTYPES EXISTENT : LA BÊTE AMICALE, LE DIABLE, LA TERRE MÈRE, LA
Exemples d’archétypes
Créer un personnage de fiction en 3 étapes
Quel nom donner à tes personnages ?
Tom Weil.
relif/ shutterstock
Nous venons de le voir au dessus, le choix des noms de vos personnages va faire partie
de leur caractérisation. Il donc important de donner un nom en fonction de leur
caractéristique et du genre de votre film et de sa localisation géographique. Alors attention, la
caractérisation d’un personnage ne se fait pas seulement grâce ou à cause du nom et de
la localisation, mais ça y contribue.
Par exemple si votre film se déroule en Afrique mais met en scène un héros/ protagoniste
de France, il faut une différence entre son nom et le nom des personnages qu’il rencontrera
sur place. Attention tout de même à ne pas tomber dans le cliché. Pour vous aider voici
un lien qui classe les noms en fonction des pays.
En parlant de cliché ça me rappelle le premier Godzilla (avec Jean Réno) où tous les
Français du film se nommaient : Jean, Jean-philippe, Jean-François, Jean-Marc, Jean-
Edouard, Jean-Claude etc…Mais là c’était clairement fait exprès ;o)
Donc, une fois que vous avez fait la fiche de votre personnage, que vous savez d’où il
vient, milieu social, parents etc.…ce qu’il fait dans la vie et tous les détails de sa vie, alors
vous pouvez lui trouver un prénom et/ ou un nom.
Par exemple si votre personnage s’appelle Kevin, que son père est Américain, sa mère
Française et qu’il a vécu les 10 premières années de sa vie aux USA et qu’il vit maintenant
en France, ça fonctionne !
Le nom a forcément une importance capitale ! S’il est issu d’un milieu aisé il peut très
bien avoir une particule genre : Nicolas de saint machin. Bon je suis d’accord avec vous, ça
peut vite faire cliché. Mais il y a des noms qui sonnent plus bourgeois que d’autres.
Autre chose importante destinée aux plus jeunes ou aux scénaristes en herbe dopés au ciné
US. Il n’y a pas de honte à appeler ses personnages : Arthur, Pierre, Ludovic,
Sandrine ou Chloé ! Ni : Vaillant, Lebrun, Laville etc…pour ce qui est des noms de familles.
Pour bien choisir vos prénoms il faut donc tenir compte :
Du milieu social
Du pays
De la région de provenance
De l’âge de vos personnages
Du genre de votre film
L’époque
D’ailleurs sur ce dernier point que je n’ai pas traité, le genre est important. Si vous écrivez
une comédie, il se peut que le choix des prénoms et noms soit important. Ceux-ci vont
contribuer à l’ambiance et à servir le propos. Si je prends « la vie est un long fleuve
tranquille » Le nom Groseille et Le Quesnoy, les deux familles socialement opposées,
jouent en faveur de la comédie. Si ce film avait été un drame le nom Groseille aurait été tout
autre.
PathDoc/ shutterstock
Pour l’époque c’est la même chose. Si votre film se déroule en 1930 : André, Jean,
Auguste seront plus adaptés que : Kevin, Enzo ou Théo ! N’hésitez donc pas à faire une
recherche sur le net pour savoir quels prénoms étaient en vogue à l’époque. Il faut faire la
même recherche pour vous orienter sur le prénom en fonction de l’âge de vos personnages.
Un personnage de 45 ans et un de 19 ans, pour un film se déroulant de nos jours, n’auront
pas le même choix de prénoms.
A bientôt,
Je ne sais pas pourquoi mais son scénario a mis en évidence un point fondamental que je
n’ai pas encore abordé et que tous les jeunes scénaristes ou réalisateurs oublient : les
émotions.
Apprendre la technique est primordiale, savoir comment s’articule un scénario et comment
toutes les séquences doivent s’imbriquer est la base de la base. Mais il ne faut pas oublier
que le cinéma est là pour nous faire vivre des émotions. Il faut, à un moment, que la
technique s’efface pour laisser place au ressenti….à la vie.
La magie de l’écriture est là : d’un simple morceau de papier noirci d’encre vous allez en faire
jaillir quelque chose qui sera partagé par bon nombre de vos spectateurs.
Attention, j’ai aussi des scénaristes en herbe sur le site qui ont le problème inverse. C’est à
dire qu’ils sont tellement dans l’émotion, le ressenti, qu’ils n’arrivent plus à s’y retrouver. Le
recul, de ce fait, n’est plus possible pour qu’ils réussissent techniquement à articuler leur
histoire.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Le voyage du Héros
Les 12 étapes du scénario
Appréhender le livre de Campbell n’est pas forcément aisé. Il utilise beaucoup de termes
spécifiques et techniques. Je vais vous l’expliquer en vous donnant des exemples très
précis de films que tout le monde connaît. Bien évidemment, vous pourrez à votre tour
prendre les films que vous souhaitez (plus proche de votre univers) pour travailler votre
scénario.
Dites vous que même si les exemples que je donne sont très loin de votre histoire, vous
y trouverez des similitudes. C’est là toute la magie du voyage du Héros. Je vous invite
tout de même à lire le livre de Campbell que vous pouvez trouver ici : Le Héros Au Mille Et
Un Visages.
1. le monde ordinaire
2. l’appel de l’aventure
3. refus de l’aventure
4. rencontre du mentor/ guide
5. passage du seuil de l’aventure
6. épreuve, rencontre des alliés et ennemis
7. approche/accès à la caverne
8. dernière épreuve : mort et renaissance
9. récompense/ prise de l’épée
10. chemin du retour
11. renaissance
12. retour avec l’objet de la quête
Ok ! Super. Mais réellement ça veut dire quoi ? Voici les clefs d’un scénario.
1 – le monde ordinaire
La plupart des histoires que l’on écrit ont un caractères exceptionnel de part :
leurs personnages, l’époque, le monde où elles se déroulent etc. La première règle est de
montrer votre personnage dans le monde dans lequel il vit. Celà créera de ce fait un
contraste avec le reste de l’histoire.
Prenons Retour vers le futur / back to the future. On voit Marty agir comme tous les jours. Il
fait du skate, il traverse Hill valley. C’est un étudiant qui aime aller jouer de la guitare, il
auditionne pour le bal de fin d’année. Il a une petite amie. Et il a comme ami un inventeur fou.
D’ailleurs la présentation de Doc est formidablement mise en scène par Zémeckis. Car au
travers des inventions ratées qui se mettent en marche les unes après les autres, on devine
qu’il est un peu farfelu, bordélique, mais incroyablement ingénieux.
2 – l’appel de l’aventure
C’est le moment où votre héros est confronté à un problème. Son ami Doc lui donne rdv
dans la nuit car il a quelque chose à lui montrer.
Marty doit aller au lac avec la voiture de ses parents, mais Biff l’a un peu endommagée. Les
relations entre Lorène (sa mère) et Georges (son père) sont pitoyables. Bref il a une vie de
merde.
3 – Le refus de l’aventure
A ce moment de l’histoire, votre personnage principal rechigne à changer sa vie. Il hésite à
entrer dans l’aventure car ce qui lui fait face, que se soit quelqu’un ou une situation, lui fait
extrêmement peur.
Pour Marty, c’est le moment où il est face à Biff alors qu’il lui a explosé la voiture. Il voit son
père se faire maltraiter par Biff, mais Marty ne dit rien. Surtout lorsque Biff lui fait face et lui
dit « tu veux ma photo Banane ! ». Puis il s’endort, jusqu’au coup de fil de doc. Marty se lève
et part le rejoindre.
eenevski/ shutterstock
10 – Le chemin du retour
Même s’il a réglé la majeure partie de ses problèmes, votre personnage n’est pas encore
sorti de l’auberge. A partir de maintenant, votre histoire va encore monter en puissance. Il
est d’ailleurs possible de faire glisser dans cette partie, la fin de la partie 9. En effet, si Marty
n’avait pas parlé à ses parents à la sortie du bal des sirènes, c’est à ce moment là que cela
doit être fait.
Le chemin du retour est la partie de tous les dangers. Si dans votre histoire votre
personnage est poursuivi, la poursuite finale doit se faire là. Ainsi tous les problèmes de
l’aventure liés au monde que votre héro s’apprête à quitter doivent être réglés !
Pour Marty c’est la scène de l’horloge de l’hôtel de ville. Doc trouve et déchire la lettre que
Marty lui a écrite. Le câble qui se bloque, la voiture qui ne démarre pas. La foudre qui s’abat
sur la voiture et la fait disparaître.
11 – La résurrection
Le héros retourne dans son monde. Il n’est plus le même, car l’aventure l’a transformé
(physiquement, intellectuellement etc..). Il y a une petite ressemblance avec la mort et la
renaissance de l’étape 8 (dernière épreuve / mort), car à nouveau le héro défie la mort et
gagne. Chaque épreuve l’a endurci, transformé ou donné de l’expérience. Il peut désormais
affronter son monde sans crainte.
La Delorean apparaît en 1985. Marty revient au moment de la mort de Doc. Celui-ci a recollé
la lettre. Il a donc survécu. Puis Marty rentre chez lui.
J’ai trouvé que mon squelette n’avait pas assez « d’articulations » pour tenir debout. Un
jour le miracle s’est produit, j’ai entendu parlé de Joseph Campbell. Cet homme étudiait les
mythes du monde entier. Au travers de toutes ces civilisations différentes, il a remarqué que
des points communs existaient. Pour faire simple, tous les mythes se ressemblaient, du
moins ils avaient la même base, mais étaient déclinés quasiment à l’infini.
Au travers de ces légendes, il a composé un schéma reprenant les étapes
déterminantes qui les composent, la structure du scénario parfaite. Il les a regroupées
toutes ensemble, il les a ordonnées et nommées. Il a créée la base qui compose 99 % de
tous les films qui existent aujourd’hui. D’ailleurs je vous invite à regarder à nouveau tous les
films que vous pouvez et à partir du schéma et des explications que je vais vous donner,
trouver les différentes parties de chacun d’eux. Vous aurez par la suite plus de facilité à
articuler votre propre scénario. Vous aurez des scènes concrètes auxquelles vous
raccrocher. Une mine d’informations incroyables.
Aujourd’hui il est simple de trouver sur le net quelques sites qui parle de Campbell et de
son livre : the hero with a thousand faces / le héros aux mille visages. Vous trouverez même
des responsables RH (ressources humaines) de certaines entreprises qui l’utilisent….
Mais il y a encore quelques années trouver ces informations n’étaient pas si simple. Encore
faut il pouvoir appliquer le schéma et le comprendre. D’ailleurs si vous souhaitez en savoir
plus sur l’étude faite par Campbell et comprendre pourquoi tous les Mythes ont la même
base, il n’y a pas d’autre moyens que de lire le livre. Je dirais même que sa lecture changera
la manière dont vous aborderez les contes et légendes.
Je sens déjà votre intérêt grandir. Mais vous vous demandez en quoi cela va pouvoir aider
votre histoire. Je vous propose donc de tout vous dire, tout vous expliquer en détail. Dans le
prochain article je vais vous expliquer comment transformer cette théorie et d’en faire une
surprenante « boite à outils » avec laquelle vous pourrez construire une histoire solide
quelque soit votre sujet. Vous pourrez aussi revenir sur n’importe quelle partie de votre
scénario et déterminer si telle ou telle partie n’est pas bonne ou flotte un peu. Et trouver
la meilleure solution à votre problème.
Maintenant que vous avez les premières clés sur comment écrire un scénario c’est à vous
de jouer :
YuryZap/ shutterstock
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton
« Like » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Anatomie du scénario
Les règles 6 et 7 de Pixar pour raconter une
histoire
Bonjour à tous, voici les règles 6 et 7 des 22 règles d’écriture de Pixar. Vous pourrez
retrouver les règles 1 à 5 ici ;o)
Je vais vous mettre un lien vers L’E-book gratuit (mais en anglais) écrit par Stephane
Vladimir Bugaj qui a été auteur/ réalisateur chez Pixar et qui a « compilé » ces règles.
Comme sur son site, il permet à tout le monde de télécharger et de parler de son E-book. Je
vous mets le lien
ici : http://static1.squarespace.com/static/52675998e4b07faca3f636a5/t/527f0a75e4b012bf9
e7361c5/1384057461885/Pixar22RulesAnalyzed_Bugaj.pdf
Cela va vous permettre d’avoir une sorte d’anatomie du scénario une fois les 22 règles
seront en lignes.
Vous pouvez aussi aller voir le site de Stéphane Vladimir Bugdaj ici (en anglais).
Pour ceux qui ne parlent pas anglais voici la synthèse des 22 règles. C’est une
traduction à ma façon ;o) c’est à dire avec parfois des conseils en plus :
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Régles 8 à 11
Bonjour à tous. Nous continuons, cette semaine, les règles de chez Pixar. Je vous avoue
que les dernières semaines… mois n’ont pas été de tout repos. Comme vous le savez,
j’étais en tournage pour Canal+ et je n’ai pas eu une minute à moi. Profitez des vacances
pour peaufiner vos scénarios grâce à ces règles Pixar. C’est une traduction faite de l’E-book
de Stephan Vladimir Bugaj. Lorsque j’emploie le « Je » il faut comprendre que c’est
Stephan qui parle. J’ai ajouté quelques petits trucs en plus pour vous aider à y voir plus
clair ;o) Toutes ces règles formeront à la fin une sorte de méthode d’écriture de scénario…ou
une méthode, une base de réécriture pour vos projets ;o)
Si nous suivons la règle, nous pourrions faire une liste comme suit :
Tout le monde s’assoit et mange une tarte
La planète terre est engloutie par World serpent
Un plan rapproché sur un personnage en train de résoudre une équation
Etc…
Bref, il y a de fortes chances que vous passiez un temps de fou à dresser cette liste avant
de pouvoir dire : » mais c’est bien sur, cette idée est parfaite pour mon histoire ». Même si
vous mettez toutes les solutions illogiques de côté, il y a énormément de chances que vous
mettiez un temps de dingue avant de trouver la solution idéale et donc de vous retrouver
avec une liste longue comme le bras si vous vous focalisez uniquement sur « ce qui ne
devrait pas se passer après ». Tant en terme de logique que vis à vis du monde dans
lequel vos personnages évoluent et de la crédibilité que l’on peut y associer.
Il faut donc que pour chaque situation vous vous demandiez : »Quelles possibilités vos
personnages seraient-ils incapables de gérer ? ». De cette façon vous créez une
relations forte entre ce qui est possible dans votre histoire et les aptitudes de vos
personnages. La question que vous devez vous poser est : « Quelle est la dernière chose
que votre personnage voudrait être amené à faire pour gérer la situation. Ou se sortir de la
situation dans laquelle il est ». La différence peut paraître subtile mais pourtant elle est
plutôt radicale ;o)
Dites-vous que ce qui définit la manière dont votre histoire va s’articuler s’appuie, en fait,
sur l’arc transformationnel de votre héros et donc sur la personnalité de vos
personnages, leurs besoins, leur volonté, leurs objectifs etc…Si vous ne deviez retenir
qu’une chose sur cette règle 9, c’est : »qu’est-ce que vos personnages ne voudraient
pas faire ». N’oubliez pas que vous êtes bloqué dans votre histoire, qu’au lieu de trouver la
meilleure solution, vous avez tendance à ne percevoir que les réponses les plus évidentes.
Se poser cette question c’est s’obliger à aller au delà de ce qui nous vient spontanément et
aller au-delà de nos blocages.
Les idées évidentes n’ont que pour effet d’atténuer l’évolution des personnages et de
l’intrigue. On arrive à des situations prévisibles et plates. Explorer « ce qui ne devrait pas se
passer » va vous obliger à vous diriger vers les idées les moins évidentes, mais sûrement
les plus intéressantes. Vous évitez ainsi la routine et vous êtes dans une démarche de
découverte. Dès que vous mettrez en phase tout ce qui ne pourrait pas se passer avec vos
personnages, vous ouvrez un champs incroyable de possibilités de : « ce qui pourrait se
passer ». Cela implique aussi d’avoir un point de vue plus nuancé sur vos personnages et
les situations.
Nicescene/ shutterstock
Bien évidemment, penser à des actions ou des événements qui seraient en
contradiction avec vos personnages, n’est pas la situation que vous souhaitez. Il vaut
mieux mettre à l’épreuve toutes les convictions (le nouveau moi) de votre héros et de l’obliger
à prendre des décisions difficiles.
Notez que les décisions issues du héros ne sont pas forcément dues uniquement au héros
lui-même. Je m’explique : Parfois, les ennemis et l’antagoniste peuvent faire en sorte que le
héros réagisse d’une manière ou d’une autre, ils l’obligent à prendre une décision. Comme
tous les choix qu’il fait, le héros évolue en fonction de ses décisions. Il est toujours plus
intéressant d’amener les obstacles qu’il rencontre par l’intermédiaire d’un antagoniste
actif.
Par exemple : Un assassin vient de trouver la personne qu’il cherchait. Si nous cherchions
ce qu’il « ne devrait pas faire ensuite », cela serait sûrement de laisser sa victime en vie.
Mais pour que cet exercice soit utile et que vous alliez au bout de la démarche, il faut adopter
une démarche plus « active ». Nous savons maintenant que laisser sa victime en vie est une
option, mais peut-être qu’il peut tout de même la blesser ou la mutiler, mais ne pas la tuer.
Si nous allions plus loin, il se pourrait même que l’assassin sympathise avec elle ou même
en tombe amoureux ! Il est même possible que les rôles s’inversent…ou encore que
l’assassin ne considère pas sa victime comme un adversaire à sa hauteur…vous l’aurez
compris il n’y a pas de choix intéressant lorsque l’on cherche des pistes « qui ne pourraient
pas se passer ensuite ».
Vous devez vous demander comment résoudre chaque situation, de façon
imprévisible, que tous les personnages peuvent provoquer de par leurs motivations et leurs
implications.
Chaque personnage de votre histoire a une façon évidente, voire cliché, de réagir à
toutes les situations. Il faut donc, dans un premier temps, identifier cette situation évidente
et vous mettre à penser autrement afin de trouver la meilleure solution. Bref, penser à toutes
les possibilités, même les possibilités dans ce qui vous paraît impossible en vous basant sur
ce que vous connaissez de vos personnages et la situation dans laquelle ils sont confrontés.
De cette manière vous réussirez à créer des scènes réelles et justes car vous
amènerez des réponses inattendues de la part de vos personnages et sortirez des
situations clichées. Sans oublier de rester cohérent avec ce que sont vos personnages, le
mot d’ordre à garder en tête c’est de rester : Crédible ! ;o)
Vous l’aurez compris cette règles n’est pas juste là pour vous débloquer. Si vous
réussissez à la maîtriser vous pourrez également l’employer pour créer de meilleures
scènes et éviter les clichés ou le déjà (trop) vu.
Neftali / Shutterstock.com
Attendre la bonne idée, l’idée géniale m’a souvent conduit à mettre mes projets de côté avec
la mention : » à revoir plus tard quand j’aurai une idée géniale ». Vous l’aurez compris, il
est tout aussi important de tester les premières idées qui vous viennent que les autres car il
ne faut rien mettre à la poubelle avant de l’avoir essayé.
Dites-vous que si vous avez eu cette idée, c’est qu’à la base elle doit être intéressante,
donc si vous ne savez pas quoi en faire tout de suite, mettez-là de côté, reprenez-là et
testez-là. Il n’y a que comme cela que vous pourrez avancer.
Nicescene / Shutterstock.com
VOUS FEREZ ÉVOLUER LA VISION QUE VOUS AVEZ DE VOTRE PROJET EN PARCOURANT
Évidemment, nous voulons faire les deux ! Avoir de supers personnages et des idées
géniales. Mais au fond, si votre héros et vos personnages ont un arc transformationnel bien
construit ou si vos personnages ont une profondeur, cela surpassera une histoire se basant
sur des idées originales. En gros, un bon personnage surpassera toujours
l’originalité. Vouloir surprendre à tout prix c’est se diriger vers le blocage assuré. Il est
impossible de trouver une nouvelle idée à chaque pivot, nœud dramatique ou étape du
voyage, dans vos histoires.
Je vous en parlais dans la règle 11, il est toujours préférable d’écrire quelque chose de
mauvais plutôt que de ne pas écrire du tout. Si vous êtes discipliné et que vous
réécrivez, que vous êtes ouvert d’esprit pour tester vos nouvelles idées, alors commencez
par la première idée qui vous vient et vous serez sur la bonne voie pour réussir, que cette
idée soit banale, géniale ou une interprétation personnelle d’une idée convenue.
Nicescene / Shutterstock.com
Cela peut effectivement arriver, mais au fond ce n’est pas l’émotion la plus importante que
les spectateurs veulent vivre. Si le spectateur ne ressent que de l’amitié pour le héros, c’est
une grossière erreur car c’est le personnage en entier qui doit réussir à les emporter et à
les scotcher sur leur siège.
Une intrigue forte peut très bien mettre un héros à la merci des circonstances de
l’histoire et du monde dans lequel vous l’avez projeté, mais il faut dans ce cas que le héros
ait un objectif ou ait le désir d’aller à l’encontre de ce qui lui arrive. Même les héros les plus
rabaissés (nuls, amorphes) doivent lutter contre les éléments extérieurs qui se déchaînent
pour s’en sortir. Il n’y a que comme ça que vous ferez croire aux spectateurs que ce
personnage mérite de gagner ou d’atteindre son but.
AU DÉBUT, LE HÉROS N’EST PAS CAPABLE DE SURMONTER CE QUI LUI ARRIVE.
Il ne peut pas résoudre ou vaincre ses ennemis tout de suite. D’ailleurs, c’est ce que le public
attend ! Si on présentait un héros capable de venir à bout de tous les problèmes qui
surgissent, il n’y aurait pas vraiment d’intérêt au film. Il faut le faire évoluer et c’est là le
principe de la dramaturgie.
Il faut que le héros se batte/ lutte pour atteindre son objectif, qu’il soit vainqueur ou pas.
D’où l’importance de présenter des héros qui ont du caractère, des opinions fortes qui vont
les conduire à prendre des chemins et des décisions pour atteindre leurs objectifs (Pas
besoin pour cela d’avoir des objectifs défendant de grandes causes. Un objectif est important
dès le moment où il l’est pour le héros.) A ce moment, vous donnerez envie à vos
spectateurs de suivre et de s’identifier au héros.
Le biopic d’Iceman
Si je prends le bio pic d’ « Iceman », le « héros » Ritchie est un personnage effroyable et
repoussant mais qui réussit à être pour le spectateur un personnage sympathique ! Mais
ses obsessions et les conséquences de ses choix font que l’intrigue prend, même si l’histoire
de ce personnage n’est pas des plus attrayantes.
Elle réussit à scotcher le spectateur. Lorsque vous créez vos personnages, ne soyez pas
gêné par le genre de votre film. C’est à dire que le genre de votre film ne doit pas étriquer la
caractérisation de vos personnages. Il ne faut pas que le genre, le rythme ou le ton de
votre histoire influence les personnages. Il se peut que votre héros soit très fort,
violent etc…et que votre film soit une comédie et pas un film d’action !
Par exemple, une comédie comme : « Pour le pire et le meilleur » ou un drame historique
très lent comme : « Oscar et Lucinda » sont bâtis sur des personnages aux opinions et aux
objectifs forts. Ces opinions et objectifs sont plus « communs » et humains, au lieu
d’être héroïques, épiques et mythiques que s’ils étaient dans un film d’action, mais ils
poussent les personnages à être actifs et à avancer.
« LE BESOIN D’AVOIR DES PERSONNAGES ACTIFS VA BIEN AU DELÀ DE LA SIMPLE IDÉE QUE
Mais la chose la plus importante à retenir c’est que les personnages actifs sont obligatoires
(nécessaires) parce qu’ils donnent aux spectateurs la possibilité de comprendre le
contexte de l’histoire dans son intégralité. Car il n’y a que les personnages qui permettent
de raconter une histoire aux spectateurs. L’intérêt du spectateur se focalisera sur les
émotions que lui procurent les personnages et rien d’autre.
Si vous prenez l’espace, la matrice de « the Matrix » ou le fonds des océans, ce sont
effectivement des endroits qui sont fascinants, mais ils sont tous peuplés de
personnages qui nous procurent des émotions et qui ont des opinions et des objectifs
forts, et ce quel que soit leur genre : extra-terrestres, pandas ou des voitures !
L’important c’est que nous donnions à ces personnages une caractérisation
anthropomorphique qui va permettre aux spectateurs de ressentir à leur tour des
émotions et d’être à fond dans ces histoires.
D’ailleurs je vais vous mettre tout de suite un lien vers un E-book gratuit (mais en anglais)
écrit par Stephane Vladimir Bugaj qui a été auteur/ réalisateur chez Pixar. Comme sur son
site, il permet à tout le monde de télécharger et de parler de son E-book. Je vous mets le lien
ici : Télécharger l’E-book
Vous pouvez aussi aller voir le site de Stéphane Vladimir Bugdaj ici (en anglais).
Pour ceux qui ne parlent pas anglais voici la synthèse des 22 règles avec des ajouts
en plus ;o) :
La réponse est non ! Il faut surtout que le personnage soit intéressant, attirant plutôt qu’il
soit admiré. C’est d’ailleurs pour cela que vous pouvez créer un héros antipathique,
méprisable etc…C’est aussi dans ce contexte qu’un personnage qui échoue plus qu’il ne
réussit devient intéressant.
Et les supers-héros ? Ils ont l’habitude de tout réussir et que tout soit facile pour eux. C’est
pourquoi l’histoire les amène à protéger, aider, faire quelque chose de très important comme
sauver le monde. D’ailleurs le but du méchant dans ces histoires c’est de tout
simplement bouleverser l’équilibre. Et créer du conflit.
A chaque conflit, chaque passage difficile, le héros fait son chemin, il se transforme ! (C’est
l’arc transformationnel dont je parlais la semaine dernière).
Vous pouvez utiliser ce principe en racontant une histoire où votre héros n’a pas de conflit
direct. C’est à dire que c’est sa propre vie qui devient la source de ses problèmes. Toutefois,
cette approche est assez rarement employée.
2) Écrire pour votre public et pas pour vous
Pourquoi quelque chose, un sujet ou un thème intéressant pour vous ne le serait pas
pour le public ? Il est important que les scénaristes prennent du plaisir et écrivent des
histoires qu’ils aiment. Sinon ça ne sert pas à grand chose d’écrire.
Cette question pose en fait une vraie question. Car, au fond, tous les scénaristes écrivent
des histoires qui les intéressent et qui seront intéressantes pour le public. Mais ce qu’il faut
garder à l’esprit c’est à qui est destiné le scénario ?! C’est à dire qui va lire le scénario et
non pas qui verra le film réalisé.
Pour la plupart vous écrivez un spec-script, c’est à dire un scénario original et non pas un
scénario commandé par un producteur. Et que si vous voulez signer une option ou vendre
votre scénario, il va falloir faire attention à ne pas utiliser un langage trop littéraire, par
exemple, ou de faire des didascalies/ descriptions trop longues ou romanesques ou encore
de faire trop parler votre personnage en voix off plutôt que de le faire passer à l’action.
En revanche, si vous écrivez un scénario que vous voulez réaliser et produire vous-
même, vous pouvez vous permettre de plus grandes libertés sur la présentation ou sur le
contenu. Mais n’oubliez pas que votre scénario sera lu par l’équipe technique, les comédiens
et qu’il faut qu’il soit compris par tout le monde pour que vous retrouviez ce que vous avez
écrit à l’écran. Si vous ne pouvez pas expliquer vos idées simplement c’est que vous
ne pourrez pas les transformer en images.
En revanche si vous tournez un film à petit budget, voire sans budget, il faut y aller à fond.
C’est le moment de tester des choses, des plans etc…il faut que cela soit votre
laboratoire, votre terrain de jeu. C’est grâce à cet entraînement que vous pourrez vous
améliorer et parfois obtenir des résultats bluffants.
Si votre but c’est d’écrire un scénario et de trouver une production, une équipe pro, un
distributeur etc…alors il faudra écrire votre scénario comme il se doit : présentation,
description courte et visuelle, avoir une bonne structure etc…
Bref il faut aller à l’essentiel.
Une erreur que font les scénaristes (les jeunes scénaristes) c’est de vouloir en faire trop,
d’être trop démonstratifs comme dans l’exemple ci-dessous :
« Il la regarda comme s’il se disait : Comment peux-tu penser ça de moi après toutes ces
années ?»
Ce n’est pas vraiment la forme qu’il faut adopter dans un scénario car un simple regard ne
peut pas en dire autant sur ce que pense le personnage. Vous devez donc faire attention
a ce que vous voulez faire passer et ce qui va être possible pour votre comédien. Dites-vous
que vos comédiens vont devoir faire passer les intentions que vous avez écrites dans votre
scénario et cela va être difficile si vos indications sont dans le subjectif plutôt que dans
l’action et n’utilisez la voix off que très rarement.
N’oubliez jamais que le but d’un scénariste, au delà de créer une histoire et des
personnages, c’est de créer un « outil » qui va permettre au réalisateur et son équipe de
créer des images. Au plus votre façon d’écrire va être subjective et non démonstrative au
moins votre scénario pourra être transformé en film.
L’écriture d’un scénario est la première pierre d’un travail en équipe et d’un
processus artistique.
Christian Bertrand / Shutterstock.com
Un jour,…..
C’est pourquoi,….
C’est pourquoi,….
Ce modèle de structure se nomme « Story spine ». Il s’agit d’un exercice assez efficace
et une excellente solution pour développer et structurer des idées d’une manière spontanée
et assez précise. Vous l’aurez compris cette structure permet tout simplement de simplifier
ce que vous souhaitez raconter. Comme vous pouvez le remarquer cette structure
comporte une « évolution ». On sent que le personnage de cette structure (sa vie) va être
bouleversé et qu’il va devoir s’en sortir (ou pas). Mais l’état dans lequel il sera au début
n’aura plus rien à voir avec celui qu’il aura à la fin.
Nous passons d’un vieux monde à un nouveau monde.
Ce n’est ni plus ni moins que la structure de Campbell, Truby, Vogler, Mckee etc… Ils
l’expliquent tous différemment mais au fond c’est exactement cette structure là.
Toutes les histoires partent d’une situation de départ. Puis surviennent le conflit et
l’évolution du personnage dans ce conflit qui se termine par la résolution de ce conflit et la
transformation du héros.
Encore une fois, il est important de comprendre la structure mais ne suivez pas
aveuglément ces principes. Il faut parfois savoir les utiliser pour qu’ils servent votre histoire. Il
ne faut pas juste remplir les cases puis passer à la suivante pour créer votre histoire. Vous
devez comprendre la mécanique pour l’utiliser correctement. Cela implique parfois de
bouger la structure, de la remanier.
Le story spine ne suffit pas à raconter une histoire en englobant toute la dramaturgie dont
un scénario a besoin.
Vous vous doutez bien que ce modèle a besoin d’être approfondi et qu’il doit absolument
comporter plusieurs points fondamentaux pour être complet comme :
La définition d’un ensemble de personnages, le contexte et l’univers dans lequel ils
évoluent.
Un monde « ordinaire » où l’histoire débute, c’est à dire sans conflit, sans problème,
bref un monde qui pose les bases de l’univers dans lequel votre personnage évolue.
Un élément déclencheur qui vient perturber ce monde et la vie des personnages.
Des conflits, des péripéties que le héros doit surmonter. De la réussite ou de l’échec
dépend la suite de l’histoire. Il faut donc vous demander comment il va survivre à tout ça.
Tous ces moments préparent le héros (et le spectateur) au climax
Le climax et le dénouement de l’histoire
Il est important de prendre en compte que le conflit et les péripéties doivent être de plus en
plus difficiles au fil de l’histoire. Il faut qu’il y ait « une surenchère » une graduation des
obstacles pour le héros.
Voici un exemple de Story spine :
Il était une fois un boulanger qui faisait des tartes .Tous les jours, des gens venaient
dans sa boulangerie acheter ses tartes. Un jour, plus personne ne vint. C’est pourquoi il
décida de baisser les prix de ses tartes. C’est pourquoi les gens revinrent plus nombreux
pour acheter ses tartes. C’est pourquoi il ne put plus assurer les commandes. C’est
pourquoi il recruta de nouveaux employés pour l’aider. C’est pourquoi la production de
tartes augmenta jusqu’à ce que finalement le boulanger fût à la tête de la plus grande
société de tartes du pays.
Cet exemple montre que le Story spine rend les histoires plates. Car au fond il n’y a pas de
tension ou de graduation des obstacles. Bref, il n’y a pas vraiment de dramaturgie et surtout il
n’y a pas d’arc transformationnel du personnage principal : Le boulanger. Celui-ci n’évolue
pas…ce qui rend l’histoire encore plus inintéressante.
Sans héros ou personnages qui vivent des conflits, des hauts, des bas, des victoires et
des défaites , s’il n’y a pas une dynamique et de profonds changements…bref il n’y a pas
d’histoire car pas d’intérêt.
Réellement, le story spine est intéressant pour chercher de nouveaux concepts ou de
commencer un développement rapide d’une histoire, mais pas pour s’en servir comme seule
structure. Pour être le plus clair, le Story Spine est une bonne solution pour vos pitchs
mais c’est tout.
Si vous souhaitez vous lancer dans l’écriture d’un scénario il faut vous baser sur les modèles
des « gourous » dont je vous parlais tout à l’heure.
ToskanaINC/ shutterstock
5) Simplifier votre histoire et vos personnages
C’est une règle assez difficile que les apprentis scénaristes et scénaristes ont du mal à
appliquer : Simplifier ! Enlever des personnages, éviter de trop expliquer ou de mixer
plusieurs personnages en un n’est pas aisé. Vous avez l’impression de perdre du
contenu et de la valeur… alors qu’en fait, vous vous libérez.
Mais vous avez raison, simplifier c’est enlever du contenu ! D’ailleurs c’est un concept ou
un précepte connu chez les auteurs depuis fort longtemps, bien avant l’époque du scénariste
William Faulkner sous la phrase : »Kill your darlinds » qui veut dire « tuez ce que vous
aimez ».
Vous devez en toute conscience sacrifier des séquences, des personnages et des
éléments de votre histoire que vous trouvez intéressants dans l’optique de retirer ce qui
encombre l’histoire et de la rendre plus compréhensible pour les spectateurs.
Bref, vous allez devoir enlever de la matière, même si vous savez que les séquences et les
personnages que vous allez devoir retirer sont extraordinaires. Car il faut faire la
différence entre ce qui fonctionnent tout seul/ une très bonne séquence mais qui au fond
n’apporte rien à l’intrigue, casse le rythme et alourdit inutilement l’histoire.
Evidemment c’est la même chose pour les personnages ! Si vous vous apercevez que deux
personnages qui interagissent avec votre héros n’apportent rien de plus l’un et l’autre à
votre personnage alors il se peut qu’il y ait un personnage de trop. Dans ce cas il faut
simplement les combiner. N’oubliez pas qu’un scénario doit être concis.
Il faut que chaque nouvelle séquence et chaque nouveau personnage apportent au
spectateur (et à l’histoire) de nouvelles informations et fassent avancer le tout.
Voilà pour cet article sur “Les règles d’écriture chez pixar”, qui compte beaucoup pour
moi.
Laissez-moi vos commentaires en bas de l’article.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Souvent, notre envie d’écrire un scénario vient d’un seul et même moment que nous avons
tous partagé : une salle de cinéma ou une série à la TV. C’est ce moment qui nous réunit
aujourd’hui ici.
Maintenant, tu sais pourquoi écrire un scénario c’est difficile : parce que cela semble simple !
C’est le pire piège dans lequel tu peux tomber : croire ça. Il n’y a rien de plus difficile. Souvent
d’ailleurs parce que tu te jettes corps et âme dans l’écriture sans avoir pensé à tes
personnages ou encore pire : à ce que tu veux raconter et ce que tu veux transmettre à tes
futurs spectateurs.
VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR : POURQUOI EST-CE DIFFICILE D’ÉCRIRE UN SCÉNARIO.
Laisse-moi tes questions sous cet article je te réponds très vite !
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Idée de scénario
une idée tout simple peut devenir un
grand film
Bon, nous y voilà ! Nous sommes encore loin de parler de réaliser un film, de plateau,
d’équipe, de caméra ou de lumière. Parlons, si vous voulez bien, du cœur de ce qui nous
intéresse : L’histoire. Et pour avoir une histoire il nous faut une idée de scénario.
Vous avez cette idée en tête car elle vous stimule, elle vit en vous. Vous devez la laisser
sortir, c’est plus fort que vous.
Aujourd’hui vous vous êtes levé avec la ferme intention d’écrire, poser la première pierre
de votre futur scénario/ film. Mais voilà, tout n’est pas si simple.
En effet, vous avez votre idée. Elle vous semble super, peut-être la meilleure histoire à
laquelle vous ayez pensé jusqu’alors. Tout content, vous en parlez à vos proches (mari ou
femme, amis, parents…) et là c’est la tuile.
Deux possibilités
Votre entourage trouve votre histoire pas mal ou complétement idiote
Vous racontez votre idée, mais vous vous embourbez dans les explications, les détails,
bref la confusion s’installe. Résultat votre idée n’a pas le succès que vous attendiez.
Premièrement faites-vous confiance. Ça paraît bête, mais si vous-même vous ne croyez
pas en ce que vous dites, comment ceux qui vous entourent y croiraient à leur tour. De plus,
ce n’est pas parce qu’autour de vous personne, ou plutôt tout le monde trouve votre idée
idiote, qu’elle l’est !!!!!!!!!
lassedesignen/ shutterstock
Claude Lacombe est un spécialiste des OVNI. Alors qu’il est au Mexique, il retrouve des
avions de la seconde guerre en parfait état, alors qu’ils avaient disparu sans laisser de
trace. D’autres phénomènes étranges se produisent sur Terre. A l’autre bout du pays,
Roy assiste à l’apparition d’un OVNI. Quelques jours plus tard, Roy a de plus plus de
visions sur l’endroit où la rencontre va se dérouler…
Vous voyez la différence ? J’ai juste ajouté des noms, un fait, un enjeu et ce n’est plus du
tout la même chose.
Encore une chose concernant les retours de vos proches sur vos idées. Plusieurs d’entre
vous me disent sur les forums : A chaque fois que je raconte mon histoire, les réactions sont
: « ah ! ça me fait penser à tel ou tel film »
Si vous vivez cela ne paniquez pas. Tous les sujets ont pour ainsi dire été traités. Je pourrais
vous donner une multitude de films qui parle de rencontres amoureuses, de trahisons, de
gangsters ou encore d’extraterrestres….votre sujet fera forcement penser à un film, cela ne
veut pas dire que les actions, les rebondissements, les personnages et leurs quêtes seront
les mêmes. L’histoire que vous écrivez et le traitement de celle-ci vont faire toute la
différence. En un mot comme en cent : laissez les gens parler.
Maintenant à vous de jouer. Prenez votre idée et synthétiser la en quelques phrases.
Allez au plus simple. Dites vous bien une chose, si vous ne réussissez pas à faire cet
exercice, c’est que votre idée est encore floue. Une idée floue pour vous, le sera
immanquablement pour les autres….
Une dernière chose. Nous avons vu dans le précédent article que votre scénario a pour but
d’être lu. Parfois même vous allez devoir raconter l’histoire de vive voix, à un producteur
par exemple. Cette exercice vous permettra de savoir raconter (pitcher) votre histoire d’une
façon claire et précise, tout en suscitant le désir d’en savoir plus…vous me suivez ?!
Cela peut-être
Pierre est marié à Fanny. Alors qu’il l’attend depuis une heure dans leur restaurant
préféré, pour fêter leur 15 ème anniversaire de mariage, il la voit s’attabler avec un autre
homme. Intrigué Pierre se lève et se dirige vers leur table. A sa grande surprise Fanny
affirme ne pas le connaître…
Grace à cet exercice nous voyons les prémices du Synopsis, que nous verrons en détail
un peu plus tard, ne vous inquiétez pas. ATTENTION tout s’écrit au présent.
docstockmedia/ shutterstock
Résumons :
il n’y a pas de mauvaises idées
Faites-vous confiance
Nommer vos ou votre personnage principal/aux
Synthétiser votre idée en 2 ou 3 phrases simples.
Pas de : c’est l’histoire d’un mec/fille.
On écrit au présent
A vous de trouver une idée de scénario qui vous stimule ou qui vous fait rêver.
Si tu as des questions n’hésite pas à me laisser un petit message.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton
« Like » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
SUIS SUR UNE IDÉE BANALE, DÉJÀ VUE…QU’EST-CE QUI RENDRAIT CETTE HISTOIRE
INCROYABLE ?
Elle stoppe et regarde autour d’elle, affolée, elle regarde son poignet gauche…une montre ?
Puis son regard accroche un petit garçon qui attend à côté d’un agent SNCF. Son regard
s’illumine, elle rejoint le petit garçon qu’elle embrasse…
Je me tourne vers l’homme au portable, je m’aperçois qu’il prend des photos de
l’architecture de la gare, des quais etc…
D’un coup mon cerveau s’emballe. Et si la mère n’avait pas une montre à son poignet
gauche mais un minuteur. Que l’agent SNCF n’en était pas vraiment un et qu’il tenait le
garçon en otage…et si le compte à rebours de la mère était arrivé à zéro et qu’elle
était tombée raide morte à quelques centimètres de son fils ?!…
Et que l’homme au portable ne prenait pas de photos mais filmait la scène !
Oui mais pourquoi filmer la scène ? La mettre sur internet ? L’envoyer à la police ? s’en servir
comme trophée ?
Qui sont réellement l’homme déguisé en agent SNCF et l’homme au portable ? Une
organisation ? Des sérials killers ? Des fans de jeux de rôles ?
Dans le cahier j’ai retrouvé un vieux dessin, un début de synopsis…et bien vous savez
quoi ? Tout s’est mis en place dans ma tête en quelques secondes. J’ai pu terminer
le synopsis, renforcer l’idée de base, penser à une ou deux pistes d’histoires secondaires, le
tout englobé dans un thème fort. La petite idée maladroitement écrite il y a plusieurs
années vient de vivre un nouveau souffle, de prendre un nouveau départ.
Il est évident que je n’aurais pas pu traiter ce sujet à l’époque car l’histoire que je tentais de
raconter il y a plus de 15 ans traitait de la paternité. Je ne pouvais traiter ce sujet que du point
de vue de l’enfant que j’étais (que j’avais été)…il me manquait le point de vue du père,
indispensable pour être cohérent et crédible dans les choix que les personnages feront dans
l’histoire.
Jeune femme2
Hein ?! Qu’est-ce que tu racontes !
Jeune femme1
J’te jure, un canard. Enfin…tu te souviens de Stéphane ?!
Jeune femme 2
Stéphane…non !
Jeune Femme1
Mais si le mec que j’ai rencontré au mariage de machin…le mec que j’ai largué y a 6 mois !
Jeune femme 2
Ben y vit à 200 bornes ! Qu’est-ce qu’il foutait là ?!
Jeune Femme1
Me demander si j’acceptais que l’on se remette ensemble…Déguisé en canard avec un
bouquet de fleurs dans les mains.
Jeune femme2
Et t’as fait quoi ?
Jeune femme 1
Ben j’ai claqué la porte ! Il est complétement taré ce mec…en canard !
Mais le point de vue du « Canard » est aussi fantastique. Pourquoi est-il déguisé en canard
à noël ? Qu’est-ce qu’il lui a pris ? Pourquoi, au bout de 6 mois, il s’est décidé à revoir cette
fille ? Il avait quoi en tête ? L’élément déclencheur doit être énorme !
Les idées et les situations les plus farfelues sont autour de vous. C’est à vous de les noter,
de les stocker et de les exploiter aujourd’hui ou dans 15 ans. Vous voulez de l’aide pour
trouver des idées de films, de scénario ? Allez vous balader et vous reviendrez avec un
cahier rempli d’idées et de dialogues.
J’ESPÈRE QUE CET ARTICLE SUR : « TRAVAILLER SON IMAGINATION » VOUS A PLU ;O)
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
C’est parti !
Avoir une imagination débordante c’est une chance extraordinaire. Encore faut-il savoir la
contrôler. Au delà d’appliquer des techniques pour la maîtriser, il faut surtout se demander
pourquoi on passe d’une idée à une autre sans avoir terminé la première.
La réponse est évidente : C’est plus facile que d’aller au bout !
La véritable solution !
A chaque fois que vous passez d’une idée à une autre, ou plutôt que vous abandonnez une
idée pour une autre, c’est qu’au fond, vous ne savez pas vraiment où vous allez. C’est le
symptôme classique de l’apprenti scénariste qui a sauté les étapes de base comme le
squelette, les étapes du voyage du héros où des recherches nécessaires pour traiter l’idée
et plus précisément le sujet qu’il est en train de traiter.
shutterstock
Hansel et Gretel ?
Ah oui, j’avais presque oublié ! Souvenez-vous du conte d’Hansel et Gretel. Dans ce conte,
la belle-mère d’Hansel et Gretel a peur de la famine. Elle demande à leur père d’emmener
les enfants dans la forêt pour qu’ils se perdent. Deux bouches à nourrir en moins…Ce n’est
pas rien…Sauf que les enfants entendent le plan de la belle-mère, prennent des petits
cailloux qu’ils jettent de temps en temps pour baliser le chemin. Grâce à ce stratagème ils
retrouvent le chemin de la maison.
Amis scénaristes, vous devez mettre en place le même procédé afin que votre histoire
puisse être cohérente. Vous devez baliser votre pensée, votre histoire, afin de toujours
retrouver votre chemin. Sans quoi, vous vous perdrez dans les idées farfelues et
l’imagination débordante de votre cerveau. Ou pire, vous ne réussirez pas à retrouver ce que
vous vouliez dire. Vous ne pourrez pas retrouver le cheminement de votre pensée. Vous
partirez dans tous les sens.
L’OFFRE ET LA DEMANDE
Tom Weil Août 21, 2016 Général, Trucs et Astuces30 comments
Il y a plusieurs cas :
Si vous écrivez un scénario de long-métrage il est difficile de savoir ce qu’un producteur
veut… mais c’est possible. Il faut regarder ce qui se fait en ce moment, les sujets ou les
thèmes qui ont le vent en poupe. C’est déjà un bon point de départ pour avoir plus de chance
d’être produit.
Avant de passer des semaines, voire des mois à écrire votre synopsis, votre bible et vos
scénarios, il faut que vous vous posiez LA question : « Est-ce que ça va intéresser un
producteur, ou une chaîne ? » Souvent, pour ceux qui se posent LA question, la réponse est :
« oui ! ».
Et elle est évidente cette réponse : « Si ça vous intéresse vous, si votre histoire est top, vous
ne voyez pas pourquoi elle ne pourrait pas intéresser un producteur ou une chaîne de tv !
Eh bien vous vous trompez !
La ligne éditoriale
Vous n’êtes pas dirigeant de chaîne et n’avez pas la ligne éditoriale de celle-ci. Vous n’avez
pas les courbes d’audiences et la stratégie de la production ou de la chaîne de tv.
En plus de celle-là, de nouveaux acteurs sont entrés en jeu depuis quelques temps :
– les plateformes genre netflix etc…
Que ce soit les chaînes ou les plateformes, ces médias ont une ligne éditoriale. Ils
cherchent des programmes en particulier. Ces programmes sont des produits ! Des produits
de consommation.
Le binge watching
C’est la manière dont de plus en plus de personnes consomment les séries. C’est à dire
qu’elles avalent plusieurs épisodes, les uns à la suite des autres, en très peu de temps.
Les plateformes doivent renouveler rapidement et étendre le nombre de productions. Mais
elles ne sont pas prêtes à prendre tout et n’importe quoi de n’importe qui ! Elles
sélectionnent et prennent des séries ou des unitaires qui rentrent dans leur ligne éditoriale.
Même si vous n’avez pas le téléphone de Xavier Niel, de ses managers ou le numéro de
téléphone du boss de Netflix, avant d’écrire regardez ce qu’ils produisent ! Le sujet, le thème,
la durée, le nombre d’épisodes ! Et adaptez votre idée à ça ou alors faites un long-métrage !
S’INTÉRESSERA À VOUS.
Voilà pour l’article sur la : l’important c’est le marché.
Laissez-moi un commentaire en dessous de cet article.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Stimuler votre imagination
Maîtrisez votre imagination
Voir des films, lire des scénarios
rzstudio/ shutterstock
Ce n’est qu’une courte liste qui mélange chefs d’oeuvres et succès populaires. Ne soyez pas
élitiste : succès populaires ne riment pas avec mauvais film !! Tout comme séries populaires
ne riment pas avec mauvaises séries. Je pense notamment à des séries comme : les petits
meurtres d’Agatha Christie. La série réunit 5 millions de personnes en moyenne. C’est une
production française, les scenarii sont très bien adaptés, les décors sont formidables. On
peut ne pas aimer le genre, mais on ne peut pas dire, parce que c’est français et que ça
marche, que c’est de la merde. Voir un film…un mauvais film peut aussi être une bonne
leçon ;o) de ce qu’il ne faut pas faire.
J’aimerais terminer en disant que regarder, analyser, décortiquer des films va vous
aider dans votre écriture.
Ce travail ne serait pas complet sans le comparer avec le scenario original. Il est primordial
que vous lisiez des scenarios. Vous apprendrez beaucoup plus vite. Une catégorie que
j’aime toujours regarder afin d’apprendre ce qu’il ne faut pas faire. Faire un film c’est aussi
ça, apprendre le cinéma passe par le nanar ou la série Z (je vous le disais plus haut ;o)
pour comprendre ce qu’il ne faut pas faire :o)
Color Symphony/ shutterstock
Les mécanismes vous apparaitront plus limpides et vous gagnerez du temps. Parfois
même, vous verrez qu’entre le scenario (prêt à être tourné) et le film, il y a quelques
différences; soit dans les dialogues, soit dans les décors, ou même que certaines séquences
ont disparu. Vous pouvez trouver des tonnes de scénarios de cinéma et de séries sur : The
daily script, imsdb, the internet movie script database, horror lair, sci fi
script.com, planet megamall.
C’est important d’en prendre conscience. Votre histoire/ scenario sera en changement
perpétuel et ce jusqu’au montage !
ATTENTION : la plupart des scénarios que vous trouverez seront en anglais et si vous ne
parlez pas la langue de Shakespeare, essayez le google translate ;o)
Voila pour cet article sur voir un film pour savoir comment faire un film , vous trouverez
d’autres articles plus spécifiques sur comment écrire, comment réaliser, comment
préparer. Bref, ici vous pourrez apprendre le cinéma et tous ses secrets, à votre rythme et
gratuitement ;o)
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton
« Like » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
APPRENDRE LE CINÉMA
Tom Weil Jan 5, 2014 Apprendre Le Cinéma / Comment Faire Un Film, Général, les Bases, Trucs et
Astuces102 comments
J’ai tenu à faire un article intitulé « apprendre le cinéma » pour rappeler deux ou trois petites
choses en ce début d’année. Il ne faut pas oublier pourquoi ce blog existe. « Comment faire
un film » est en ligne afin que tous ceux qui le souhaitent, puissent apprendre le cinéma,
quel que soit le niveau de l’utilisateur, futur scénariste/ futur réalisateur ou technicien, qui
lit ces lignes.
Pourquoi ce rappel ? Il y a quelques jours, un utilisateur (anonyme) a laissé un
commentaire (un peu moqueur) au sujet d’un article expliquant ce qu’était le synopsis. Cette
personne trouvait que le niveau de connaissance approchait le niveau d’un élève de 6ème
et donnait l’impression qu’il avait perdu son temps.
Parfois, vulgariser un métier ou des techniques n’est pas simple. Vous savez mieux que
personne, vous qui écrivez, vous qui réalisez, que connaître une technique d’écriture ou de
réalisation, ne veut pas dire que vous sachiez la maîtriser ! De plus, des livres sur le
cinéma et ses techniques, j’en ai avalé des tonnes, certains étaient indigestes au possible
! La complexité ne fait pas la qualité.
YuryZap/ shutterstock
LES ARTICLES POUR QUE VOUS PUISSIEZ COMMENCER, DÈS MAINTENANT, À ÉCRIRE OU POUR
Tous les genres :Thriller, comédie, drame, slasher etc. ont des ironies dramatiques. Parfois,
certaines sont très courtes.
Par exemple : 2 cow-boys se font face. Ils sont désarmés tous les deux car ils viennent de
poser leur pistolet à leurs pieds. Mais le plan suivant montre l’un des deux ayant, de dos, un
autre pistolet coincé dans sa ceinture.
Ce simple plan nous montre une ironie. Nous avons l’information qu’un autre pistolet est
caché.
En conclusion
L’ironie dramatique fait partie des histoires depuis les tragédies grecques. Elles sont
indispensables dans vos intrigues, vos histoires car elles vont permettre de l’émotion et de
la tension chez votre spectateur, mais surtout elles vont permettre de faire participer votre
spectateur, l’engager encore plus dans votre histoire.
Attention tout de même à ce que tu donnes comme information car si tu doses mal ou si tu
donnes trop d’informations tu risques de donner tout de suite les clés de ton histoire qui
aura pour conséquence le désintérêt de ton spectateur !
N’oublie pas, l’ironie dramatique doit être un élément important pour ton héros que celui-ci
ignore. L’ironie doit créer de la tension et de l’émotion.
Voilà pour l’article sur : L’ironie dramatique, tu l’auras compris il faut absolument que tu
bosses dessus pour donner à tes histoires encore plus de poids.
Abonne toi au compte Instagram de comment faire un film ou je poste de nouvelles photos
plusieurs fois par semaine pour vous montrer l’envers du décors, mes rencontres, les
tournages, l’équipe…
C’est ici pour s’abonner, IL SUFFIT DE SCANNER CE TAG AVEC VOTRE
SMARTPHONE :
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
L’APPEL DE L’AVENTURE
C’est l’élément déclencheur ! C’est la scène où Chuck reçoit un sms ou l’appel qui lui
demande de partir en Malaisie. La vie de Chuck est bousculée car il avait prévu de passer
les fêtes en famille. Sa femme Kelly râle etc…
LE REFUS DE L’AVENTURE
Il tente par tous les moyens de ne pas y aller mais il est forcé, il n’a pas le choix et doit
prendre l’avion
LE PASSAGE DU SEUIL
Tout le monde aura compris que c’est le moment où l’avion s’écrase en mer. On peut
d’ailleurs se dire que les éclairs, le vent, la tempête sont les gardiens du seuil. C’est un
personnage ou une force qui fait peur mais qui n’est pas insurmontable pour le héros. Là, il
traverse l’orage et s’écrase.
LE NOUVEAU MONDE
Lorsque Chuck s’échoue sur l’île, il est clairement projeté dans le nouveau monde. Là où il y
a de nouvelles règles, des dangers, où Chuck va devoir s’adapter pour survivre.
LE CHEMIN DU RETOUR
Il commence au moment où le navire sauve Chuck. Peu de temps après le passage du seuil
du retour est symbolisé lorsque Chuck descend de l’avion et revient à la civilisation.
RÉSURRECTION
Le moment où Chuck voit que sa vie, sa femme ne sont plus pour lui. Mais Chuck décide de
retourner voir Kelly.
Alors je vois vois déjà me dire mais il n’y a que 11 étapes ! Mais je n’ai pas trouver d’étape
avec un mentor…Comme quoi un film ne doit pas forcément comporter toutes les étapes
absolument !
VOILÀ POUR CETTE ÉTUDE DE CAS POUR LE FILM « SEUL AU MONDE » : CAST AWAY.
J’espère que grâce à cet exemple vous allez pouvoir y voir plus clair et redéfinir l’exposition
et l’élément déclencheur des films que vous m’avez donnés en exemple.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Rawpixel.com/ shutterstock
J’ai donc acheté un nombre incalculable de post-it, assez grands pour noter un maximum
d’infos dessus. J’ai réquisitionné un mur dans le bureau/ chambre dans lequel j’écrivais, et
le tour était joué. J’ai pu pendant un moment visualiser mon film, déplacer les post-it à
volonté, les enlever, les échanger, en ajouter.
C’est une très bonne méthode. Le problème c’est que l’écriture prend des semaines, voire
des mois. En général vous ne vivez pas seul ou vous avez une vie sociale, vous vivez
chez vos parents : bref plein d’inconvénients ou de possibilités que quelqu’un vous enlève
ces morceaux de papier coller savamment sur votre mur. Sans parler des courants d’air et
ses petits désagréments… De plus niveau déco ça laisse un peu à désirer.
J’ai surtout appris qu’un film, qu’un scénario a une histoire principale ainsi que
des histoires secondaires. Je me suis retrouvé donc avec des centaines de post-it de
couleurs différentes et numérotés en fonction des personnages et des actions. Bref, mon
bureau était le repère d’un psychopathe en devenir, tel un sérial killer collectionnant les
articles de journaux. J’ai donc décidé de trouver une solution, prouvant par la même
occasion à tout mon entourage que je n’étais pas devenu fou.
Travailler sur un cercle n’est pas évident, mais si vous le transformez en ligne du temps
alors là, oui. Et ça devient très vite intéressant.
Tracez une ligne partant du point A vers B sur une grande feuille A3 ou sur un document
word en mode paysage. Comme ceci :
Puis ajoutez le nom de votre personnage principal à gauche du point A. Et ajoutez vos 12
séquences du voyage du héros. ATTENTION : la timeline doit être assez grande pour que
vous puissiez y ajouter vos séquences.
le voyage du héros timeline 2
Vous y êtes ? Bien. Maintenant c’est très simple. Il vous suffit à chaque fois que vous avez
une idée ou un flash avec une séquence, de l’ajouter à votre ligne de temps (timeline). En
fonction de l’action et des intervenants que vous imaginez, votre séquence viendra
s’imbriquer entre les 12 points du voyage du héros. Voilà un exemple avec une partie de
votre timeline :
Encore plus fort ! A chaque fois, que vous inventez un personnage secondaire, ou si vous
préférez « un personnage important », venez l’ajouter. Comme ceci :
le voyage du héros mise en application complète
ATTENTION : Seule l’histoire de votre héros clôturera votre scénario. Toutes les histoires
secondaires doivent être réglées avant celle du héros.
De cette manière vous aurez en un seul coup d’œil tout votre film, avec vos
personnages. Mais surtout, vous venez de commencer à écrire votre séquencier. Car votre
ligne de temps (timeline) n’en est que le résumé.
Grâce à cet article sur comment appliquer le voyage du héros et grâce à la timeline vous
devriez avancer à pas de géants ;o)
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton
« Like » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Le scénario/ script, votre histoire, doivent être réels pour que le spectateur puisse y
adhérer. C’est-à-dire que, pour qu’une situation semble cohérente et possible, il faut qu’elle
ressemble aux conventions, aux codes que le spectateur connaît.
Photo by Manan Chhabra on Unsplash
Franck
« Salut Mathilde »
Mathilde
« Comment vas-tu aujourd’hui ? »
Franck
« Bien et toi ? ça a donné quoi le meeting d’hier ? »
Mathilde
« Ça va merci ! Pas mal pour le meeting, Gérard a encore fait son show »
Vous voyez ? On se moque des banalités de la vie de tous les jours ! Il suffit de montrer les
deux personnages se faire la bise et d’entamer la conversation sur le meeting.
Ou pour être plus efficace, commencer la scène par la : « Alors le meeting d’hier ? »
Le spectateur va faire le lien et combler les trous tout seul. Il partira du principe que les
personnages se sont dit bonjour ou pas, en fonction de son éducation.
Pour terminer
Utiliser le sous-texte ou le non verbal va terriblement vous aider à :
– Passer des informations émotionnelles
Bonjour comment vas-tu ? alors que l’on pourrait avoir : « Salut, ça va ? » ou « Salut tu vas
bien ? » ou « Yo frèro » ou « Hey ! bien ou bien ?! » ou « j’suis trop content de t’voir » ou
« Fais un béco à mémé » et je peux encore, comme ça, vous en trouver des dizaines.
Votre personnage a une manière de parler bien à lui. Il faut donc que dans la manière
d’écrire les dialogues, le vocabulaire ou les contractions s’y retrouvent aussi, pour faire
plus vrai.
Ce qui va te permettre d’avoir des dialogues plus proches du réel, plus rythmés et ancrés
dans une époque correspondant à ton personnage.
J’ai vu, il n’y pas longtemps : « Cht’tite famille » de et avec Dany Boon. Bon, je ne te
cache pas que là, pour le coup, c’est caricatural à mort. Mais la manière dont parle Valentin
D, joué par Dany Boon, est à 100 mille lieues de ce qu’il est vraiment. Mais cette cassure
entre ce qu’il est et d’où il vient est un ressort de la comédie. Elle raconte aussi que le
langage soutenu est une « couverture » un « personnage » qu’il s’est inventé car il a
souhaité couper les ponts avec sa famille ch’timi.
Le recours au langage soutenu est donc un ressort dramatique, une caractérisation du
personnage qui sera mis en opposition une fois qu’il aura perdu la mémoire et qu’il parlera
à nouveau ch’ti !
Les ficelles sont grosses mais ça marche ! Là, plus qu’ailleurs, les dialogues caractérisent
le personnage, donnent une couleur, un rythme et servent à ce que l’intrigue
avance etc…
PAPA
LEO
Dans cette scène de tous les jours Léo et Sarah n’ont qu’une idée en tête c’est
de manger le millefeuille. Mais pour des raisons évidentes de voir leur père dire non, ils
parlent juste de goûter.
PAPA
SARAH
J’ai plus faim, j’peux arrêter ?
Le sous texte et l’intention sont : Je ne veux plus manger mon assiette car je préfère me
jeter sur le millefeuille.
A ce moment là il se jouera un conflit entre Sarah et son père pour qu’elle finisse son
assiette et Sarah fera tout pour manger au plus vite le gâteau.
Tu comprends ? La vraie vie est faite de dialogue « non frontaux » on dit toujours par le
sous texte nos intentions…Ce que l’on veut vraiment. Et bien dans votre scénario c’est
pareil. De plus pour vos comédiens ça sera plus simple à jouer car la
situation, l’enjeu et l’intention seront clairs et précis.
Là je pars d’une situation simple de tous les jours mais, au fond, c’est la même chose pour
toutes les situations, les conflits etc. Que votre histoire parle d’amour, de trouver un
producteur, de sauver quelqu’un, personne ne parle ouvertement.
(Bonus) Pour de vrai
Je ne vais pas la faire trop longue sur ce point mais il est important. Le scénariste n’est
pas acteur mais c’est la première personne qui peut tester chaque mot qu’il écrit. Les
apprentis scénaristes font l’impasse sur ça, ils se passent les dialogues dans leur tête, ils
les jouent et souvent trouvent que c’est super !
C’est le pire piège ! Pour voir si ça fonctionne il faut dire tes dialogues à voix haute ! Yep ! Il
n’y a pas d’autre moyen et il ne faut pas juste t’approprier le dialogue, il faut le lire comme
tu l’as écrit.
Je m’explique, si tu écris : « Non je ne souhaite pas cela et je t’interdis de dire que c’est de
ma faute. » Il faut prononcer chaque mot ! et non pas : « Non, j’souhaite pas ça et j’t’interdis
de dire qu’c’est d’ma faute ».
Même si tu n’es pas comédien tu vas pouvoir « sentir » le dialogue et voir s’il convient et
s’il est juste dans l’intention. Tu vas aussi voir si les mots choisis vont bien ensemble et
sont faciles à prononcer. Parfois les mots s’entrechoquent entre eux, on « savonne » c’est-
à-dire que l’enchaînement ne se fait pas naturellement. Dans ce cas, tu vas pouvoir changer
de mots pour que le dialogue « glisse » plus aisément en bouche.
Pour conclure, quand tu écris un dialogue pose-toi la question du but du
dialogue ! Pourquoi il dit ça et pourquoi il dit ça de cette manière. Je te l’ai déjà dit tout à
l’heure mais une fois que tu as dit tout haut le dialogue demande toi si :
C’est juste dans l’intention
Pourquoi il dit ça (le but)
La manière de le dire est-elle la bonne ?
N’y a-t-il pas un autre moyen de le dire ?
Voilà pour cet article sur : les 5 règles pour apprendre à écrire des dialogues qui
déchirent.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
Même si vous vous êtes lancé dans l’aventure de l’écriture ou de la réalisation, il est
parfois salutaire de retourner aux bases.
Mes chers amis et lecteurs voici donc : les 10 étapes pour écrire un film.
J’y vais !
1) L’idée (ou pitch)
Cette étape est simplement ce qui vous pousse à vouloir écrire un scénario/ raconter une
histoire. Cette étape se résume à écrire en 2 ou 3 lignes l’idée ou le concept principal de
votre histoire.
Exemple :
Jean est bloqué sur une île déserte depuis plusieurs années. Après plusieurs mois de
construction, son radeau est prêt. Aujourd’hui sera le jour où il réussira à passer la barrière
de vagues qui l’empêche de fuir ou bien ce sera le dernier jour de sa vie. Alors qu’il
s’apprête à prendre la mer, un homme apparaît sur la plage…
2) Le thème
C’est le thème principal de votre film ou si vous préférez ce sera le « message » que votre
film véhiculera.
Votre scénario peut, par exemple, parler de : La jalousie, la recherche de l’amour, la solitude,
le combat contre la maladie.
– qu’à force de chercher l’amour, on se retrouve par dépit avec la mauvaise personne
etc…
3) Le héros (protagoniste) et son objectif
C’est le personnage qui va vivre l’aventure. Au delà du fait qu’il est le « héros » de l’histoire, il
est très important. C’est à lui que le public va s’attacher et s’identifier.
Ne tombez pas dans le piège de trop stéréotyper votre héros au risque de le rendre
ridicule, insipide et monotone. Trouvez des exemples de vraies personnes, des traits de
caractères ou physiques correspondant à son métier, son éducation etc…
Encore une fois, ça peut paraître bête mais il faut bien définir le protagoniste, c’est à dire le
héros ou anti héros de votre histoire.
– Qui est-il ?
– Que fait-il ?
– D’où vient-il ?
– Où va t-il ?
– Pourquoi y va t-il ?
Etc…
– une belle-mère
– une femme
– un truand
Etc…
C’est communément ce que l’on appelle un antagoniste c’est à dire le personnage qui
s’oppose à votre héros. Le but de l’antagoniste est de faire échouer le protagoniste.
Idem que pour le protagoniste, l’antagoniste ne doit pas être stéréotypé. Tous les bons films
ont un méchant en béton !
Les obstacles : on distingue deux types d’obstacles :
– internes
– externes
Les obstacles internes sont liés à votre personnage, c’est à dire à la manière dont votre
héros voit le monde au début de son aventure ou les phobies qu’il a.
Par exemple, si votre héros a peur des serpents et que, durant le film, il est confronté à cette
phobie, il sera face à un obstacle.
Cela peut aussi être le fait qu’il ne veuille plus parler à son père. Pour réussir
sa « mission » il devra renouer avec lui pour avancer. Cela peut être aussi des complexes
etc…
Les obstacles externes sont tous le reste : personnages, situations, événements etc…
6) Le synopsis
Maintenant que vous connaissez :
– le sujet
– le thème
– votre héros
– son objectif
– les ennemis
– et les obstacles …
Vous allez pouvoir écrire le synopsis c’est à dire toute l’histoire résumée en quelques
pages, le tout, écrit au présent. Ce document est important et nécessite toute cette
préparation car au final cela risque d’être le seul document que le producteur lira après votre
note d’intention. Si votre projet lui plait alors il lira le scénario. Le synopsis doit refléter
parfaitement l’histoire, l’esprit, le ton, etc…
7) La timeline
C’est la méthode que je mets à votre disposition. Elle est basée sur le voyage du héros
de Joseph Campbell et Christopher Vogler, que j’ai remanié pour que vous puissiez
l’appliquer facilement. La timeline est là pour vous aider à écrire. Elle deviendra, en un rien
de temps, le squelette de votre film.
8) Le séquencier
Une fois que vous avez toutes les étapes de votre histoire, (quand je dis étapes, je parle des
séquences qui se trouvent sur votre timeline), il vous suffit de développer chacune des
séquences mais de manière résumée c’est à dire sans dialogue, soit l’inverse d’une
continuité dialoguée. Ce que les personnages se disent doit être raconté et non prononcé.
Exemple : Nora se tourne alors vers Jean et lui annonce qu’elle est enceinte. Jean est ému,
après un temps il prend Nora dans ses bras et lui promet de l’épouser avant la fin du mois.
9) La continuité dialoguée
Vous venez de résumer toutes les séquences, vous avez réglé les problèmes
d’incohérences, de structures, entre les personnages etc… c’est donc le moment de passer
à la continuité dialoguée
Maintenant vous pouvez faire parler vos personnages.
Exemple :
Nora se tourne vers jean
Nora
Je suis en enceinte
Jean reste sans rien dire puis prend Nora dans ses bras
Jean
C’est… c’est génial ! Faut que l’on se marie…aujourd’hui !
Nora
Mais il est 22 heures
Jean
Demain…non pas demain…à la fin du mois ! Oui ça c’est bien…je t’aime
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
Tu aimeras aussi les articles :
L’écriture, cet art où le moindre changement peut modifier toute votre histoire. Parfois…
souvent, je ne sais pas de quoi je vais vous parler d’une semaine à l’autre. Puis « comme
par miracle » je reçois un commentaire qui m’oriente vers un sujet important à traiter. Cette
semaine, je vais donc parler de l’unité d’un scénario et des changements dûs à la
réécriture…
…Hier, j’ai reçu le commentaire de l’un d ‘entre vous qui me faisait part de son
interrogation face à son synopsis de long métrage qui ne faisait que 3 pages. Pour tout dire,
un synopsis de 3 pages pour un long métrage est une bonne chose car ce n’est pas
un traitement ou un synopsis long comme je le nomme parfois. Il ne fallait donc pas
s’affoler.
Or, notre ami scénariste en herbe me disait que malgré le fait qu’il avait énormément donné
de détails dans son synopsis, il n’arrivait pas à compléter la timeline avec les étapes du
voyage de son héros et qu’il n’arrivait pas à dépasser les 3 pages.
stock photo mania/ shutterstock
L’HISTOIRE. »
Cette séquence joue aussi sur le contraste car nous savons que Riggs a des pulsions
suicidaires alors que dans cette situation il n’avait aucunement envie d’en finir. Mais en
général les contrastes fonctionnent mieux lorsque l’on montre quelque chose et son
contraire. Par exemple, la manière dont vit Riggs et la manière dont vit Murtaugh. Forcément
ces deux façons de vivre vont s’entrechoquer et créer des situations que nous,
spectateurs, pourrons anticiper. Vous pouvez aussi contraster sur des différences entre
des époques, des comportements ou le niveau social etc…
Et la réécriture ?
Beaucoup d’entre vous ont des idées qui débordent de partout. C’est une bonne chose
mais il faut, non seulement savoir les canaliser pour éviter qu’elles ne polluent votre scénario,
mais il faut aussi savoir les utiliser, les imbriquer, bref savoir les exploiter intelligemment et
ça c’est une autre histoire !
Je ne veux pas dire par là que vous êtes tous, ou presque tous, benêts ! Non ! Je veux juste
dire que beaucoup d’entre vous ne font pas la démarche de réfléchir aux
conséquences qu’une réécriture peut avoir.