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UNE BIBLE POUR APPRENDRE À ÉCRIRE ET

RÉALISER UN FILM
Tom Weil Jan 14, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général500 comments

Un site Bible pour tout savoir


Sur comment faire un film
Cet article est fait pour tous ceux qui veulent commencer ou s’améliorer sur l’écriture
d’un film ou sa réalisation et tout savoir sur comment faire un film.
Premièrement, je tiens à vous féliciter car l’aventure dans laquelle vous vous apprêtez à
vous lancer est l’une des plus belles qui soit. Vous allez douter, être excité, bref passer d’une
émotion à une autre au fil de votre progression, de votre imagination.
Vous le savez déjà, ou du moins vous vous en doutez : l’écriture ou la réalisation n’a pas
pour but de rester dans un placard. Votre scénario a pour but d’être lu et votre film d’être vu.
Donc n’oubliez pas qu’à un moment vous serez confronté à un producteur, un réalisateur (si
votre but est de devenir scénariste), ou des lecteurs de commissions de films régionaux,
nationaux ou internationaux. Autant dire à une industrie qui a ses propres règles et pièges.
Une fois que vous avez intégré cela, vous vous apprêtez à prendre une décision
importante pour votre vie : faire un film, un scénario. Et croyez moi, cela va tout changer.
Ne vous inquiétez pas, je serai là pour vous aider, pour vous guider.
Avant de commencer, je voudrais juste me présenter. Mon nom est TOM WEIL et il y a 17
ans j’ai décidé de faire du cinéma. Je venais juste d’avoir 20 ans, et à l’époque j’exercais un
job de vrp ; autant dire que nous étions loin des plateaux de cinéma. Puis au cours
d’une journée ordinaire, face à toutes ces portes qui avaient du mal à s’ouvrir, il m’est apparu
comme une évidence que je ne voulais pas faire ça toute ma vie. J’ai donc décidé de tout
plaquer car le monde du cinéma c’était pour moi et qu’il n’attendait que moi. Je n’ai pas fait
d’études dans des écoles spécialisées, je ne suis pas issu d’une riche famille avec des
tonnes de connections, je suis sûrement comme vous : un autodidacte.
Comme vous pouvez l’imaginer, personne ne m’attendait. Le numérique balbutiait, internet
aussi. J’ai donc dû passer énormément de temps à lire des tas de livres, voir des tonnes de
films, suivre des formations de réalisations, d’écritures. Bref le parcours du combattant.

Une décennie est passée, et aujourd’hui l’accès aux caméras est beaucoup plus simple. Les
informations sur internet paraissent simples à trouver et il y en a une multitude. Donc tous les
« jeunes » scénaristes ou réalisateurs devraient avoir plus de facilités. Devinez quoi ??
j’avais tort ! Car sur le net, on trouve tout et n’importe quoi.

Depuis mes débuts, j’ai perdu du temps, beaucoup de temps et fait des erreurs. Les
erreurs sont parfois bonnes, car elles vous permettent d’avancer, d’apprendre. Mais trop
d’erreurs ce n’est jamais bon. Je n’avais pas les clés et surtout personne pour me les
donner d’un coup.
a katz/ shutterstock

Aujourd’hui, je travaille pour la télévision et le cinéma. Uniquement dans la fiction, films ou


téléfilms. Je suis en contact avec des scénaristes, réalisateurs, producteurs, des
commissions. Je vis de ma passion. J’écris depuis des années, je réalise. Je forme à mon
tour des « jeunes » sur les plateaux. Mais si j’avais eu un outil, un endroit où m’informer, me
former, j’aurais travaillé plus tôt sur un plateau de tournage. J’aurais pu en profiter plus vite.

C’est pourquoi depuis maintenant un an et demi, je réponds sur plusieurs forums à des
personnes qui se posent des questions, qui rencontrent des difficultés dans la poursuite de
leur rêve ou dans leur professionnalisation car faire/ écrire un film relève du véritable tour de
force. Mais je me suis rendu compte que c’était un travail sans fin. Trop de forums, trop de
personnes. Et moi pas assez de temps.
C’est pourquoi, j’ai décidé de mettre ce blog en ligne. Aider le maximum de gens, juste
avec un outil. Un endroit où l’échange et les conseils auraient leur place. Mettre mon
expérience et mes connaissances au service du plus grand nombre.
Ce dont vous avez besoin pour écrire :

– Des logiciels existent tels que Final draft, celtx ou scripped. Vous n’avez pas besoin non
plus de vous ruiner, Word ou Open office font très bien l’affaire ; une feuille et un crayon
aussi d’ailleurs… Mais dites-vous que la technologie ou le dernier logiciel à la mode ne vous
aideront pas à avoir de l’inspiration. En revanche aujourd’hui vous avez la possibilité d’écrire
partout tout le temps et une fois rentré chez vous, vous pouvez exporter vos fichiers écrit
« on the road » directement sur votre ordinateur grâce à des applications comme celtx :
pour IPAD ou IPHONE.

Je vous propose donc d’apprendre à :

– écrire un séquencier
– écrire un scénario
– écrire une note d’intention et un traitement
– Apprendre le vocabulaire technique et le langage cinématographique

– Faire un découpage technique

– La préparation au tournage
Et toutes les questions les plus fréquentes que vous vous posez feront l’objet d’articles
spécifiques.
Jag_cz/ shutterstock

Voici donc un blog Bible pour apprendre le cinéma et tout savoir sur comment faire un
film de A à Z.
Nous essayons toujours d’être le plus clair possible dans nos explications mais si vous avez
des questions n’hésitez pas à nous laisser un petit message.
Si vous avez aimé cet article, la meilleure manière de nous le dire c’est de cliquer sur le
bouton « Like » en haut de la page. Vous pouvez aussi retourner au plan du site pour lire
d’autres articles.

Pour lire la suite c’est : ici


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MÉTHODOLOGIE POUR ÉCRIRE UN SCÉNARIO EN 8 ÉTAPES

Un des articles les plus populaires sur « Comment Faire Un Film » c’est : « les 10 étapes
pour faire un film ». Forcément une de ces étapes s’intitule : « Écrire un scénario ». Je
vous propose cette semaine une méthodologie en 8 étapes pour structurer votre scénario et
votre travail.

1) Méthodologie pour écrire un scénario : Le concept / L’idée


C’est la première chose à avoir ! Sans idée, pas de film. Mais tout concept ou idée
semblant intéressant à être traité en film ne l’est pas forcément. Vous devez…
vous poser les bonnes questions, arriver à déterminer si cette idée vaut le coup d’être
développée.
 Dans le cas où vous souhaitez faire un long métrage, demandez-vous si vous
avez assez de matière pour tenir 90 minutes.
 Une idée ou un concept peut être traité de différentes manières. Demandez-vous à
quel genre va appartenir votre histoire
 Qui en est le héros ? Est-ce un homme ou une femme ? Est-ce que le sexe de votre
héros a une importance ? Si oui pourquoi ?
 Quels sont les besoins et les désirs de votre héros ?
Mais ce qui vous manque souvent c’est cette fameuse idée ! Il n’y a pas 36 solutions pour en
trouver…C’est de les chercher. Elles ne peuvent pas venir comme ça…Je veux dire
qu’elles ne peuvent pas tomber du ciel ! Il y a forcément des « éléments
déclencheurs » qui mettent votre imagination en marche : Image, son ou une rencontre.
Vous devez vous entraîner à capter et chercher toutes les choses qui vous permettent de 3)
CONSTRUIRE VOS PERSONNAGES
C’est ce que je vous racontais la semaine dernière avec le rôle de chaque personnage.
Mais avant ça il faut que vous définissiez qui est votre personnage :
 Qui est t-il ?
 D’où vient-il ?
 Que cherche t-il ? (objectif)
 Quel est son besoin ?
 Qui est son ennemi ?
Etc.

Vous devez mettre tous ces éléments dans une fiche et faire cela pour tous vos
personnages importants. Inventez-leur un passé, une famille, des amis. Quelle a été son
éducation ? Est-il un personnage moral ou pas ? Quels sont ses points faibles, ses points
forts ?
À partir de là toutes les idées que vous allez avoir, tous les dialogues ou les situations
auxquelles vous allez penser durant cette phase de construction de personnages, vous les
ajouterez au personnage correspondant.
N’oubliez pas qu’un personnage doit avoir des tics de langage et une façon de fonctionner.
Dès le moment où vous penserez à un dialogue vous saurez quel personnage est capable
de le dire ou pas.
Il n’y a que comme cela que vous construirez des personnages inoubliables et forts.

4) LA STRUCTURE
Vous le savez je suis un adepte du voyage du héros. D’ailleurs je crois que ce concept est
aussi analysable dans notre «vraie vie » tellement ce concept d’évolution, de changement et
de rythme est fort dans le voyage du héros.
Je reviens sur le fait que les apprentis scénaristes écrivent souvent dans la hâte au petit
bonheur la chance. La première règle, avant d’écrire, c’est de connaître la fin de l’histoire.
Posez-vous la question :
 Comment va se terminer cette histoire ?
Cette simple question n’est pas juste là pour dire : ça va bien se terminer, vive les happy
end ! Non !
Il faut se demander où va se terminer l’histoire, si votre héros réussira ou pas à atteindre
son objectif et comment il aura changé.
Une fois que vous savez où il doit aller, il sera temps de construire le reste de la structure
et revenir au début de l’histoire.
Là vous devez définir tout de suite :
 L ‘élément déclencheur
Quel évènement va bouleverser le monde ordinaire, la routine de votre héros.
Ensuite va venir le temps de définir l’élément charnière qui fera passer votre héros du
monde ordinaire vers le monde de l’aventure. Ce que Campbell nomme:
 Le passage du seuil
Enfin définir le moment charnière qui fera basculer l’acte 2 vers l’acte 3.
N’oubliez pas que ces passages sont la représentation que l’histoire, l’intrigue avance.
Vous devez aussi inclure un arc transformationnel à votre héros. Rappelez-vous qu’il ne
doit plus être le même au début de l’histoire et à la fin.
Cela implique aussi une évolution émotionnelle de sa part. C’est pour cela que vous avez
défini, dans l’étape 3, le besoin de votre personnage.
Il était une personne incomplète au début de l’histoire. A la fin de celle-ci il faut qu’il soit
complet, en phase avec lui-même.

5) Synopsis et Traitement
Il serait fou de penser qu’écrire un scénario commence par la continuité
dialoguée. Pourquoi voulez-vous passer des heures voire des semaines sur un dialogue,
une description ou une didascalie alors que vous ne savez pas encore bien comment va se
dérouler toute votre histoire. Pourquoi vouloir penser « aux détails » avant le reste ?
C’est un peu comme si vous construisiez une voiture et que votre tâche soit de construire la
carcasse et la décorer…Mais il n’y a pas de moteur, de transmission, de siège ni de
volant.
L’étape 1 c’est d’écrire votre histoire en quelques lignes. Alors quand je dis quelques
lignes c’est plutôt 5 pages !
Puis passer à l’étape 2 qui est d’écrire, en 20 pages, toute votre histoire.
Dans ces 20 pages nous devons comprendre l’intrigue principale, les enjeux et
la transformation de votre héros.

trouver une idée : Magazines, journaux, articles, internet…Tout comme un chef


d’entreprise vous devez faire de « la veille », c’est à dire regarder ce qui se passe autour de
vous pour toujours être dans le coup ;o)
Encore une fois toutes les idées ne se transformeront pas en scénario mais au plus vous
en aurez au plus vous pourrez trouver L’IDÉE
2) METTRE VOTRE IDÉE À L’ÉPREUVE

C’est ce que je disais dans le premier point. Toutes les idées ne deviendront pas des
scénarios et encore moins des films.
La plus grande erreur des apprentis scénaristes c’est de vouloir écrire tout de suite par
instinct, persuadés qu’ils ont l’idée du siècle et qu’ils vont pouvoir dérouler l’histoire d’une
traite ou presque. Résultat, ils arrêteront aussi vite qu’ils ont commencé.
Simplement parce qu’ils n’ont pas réfléchi à la portée de ce qu’ils souhaitaient raconter. Ils
n’ont pas pris assez de renseignements, d’éléments ou pas assez approfondi leur concept,
le rôle des personnages et où ils voulaient aller avec tout ça.
Il est indispensable de tester les intrigues, voir où elles mènent, vous demander quel thème
vous souhaitez aborder avec cette idée…
Tout est là pour vous mettre sur la voie de l’écriture en ayant conscience que votre histoire
va évoluer encore et encore.
Vous devez faire des recherches pour être cohérent. Vous devez toujours prendre du recul
sur ce que vous voulez raconter pour entrevoir les pièges.
J’Y VAIS

3) CONSTRUIRE VOS PERSONNAGES

C’est ce que je vous racontais la semaine dernière avec le rôle de chaque personnage.
Mais avant ça il faut que vous définissiez qui est votre personnage :
 Qui est t-il ?
 D’où vient-il ?
 Que cherche t-il ? (objectif)
 Quel est son besoin ?
 Qui est son ennemi ?
Etc.

Vous devez mettre tous ces éléments dans une fiche et faire cela pour tous vos
personnages importants. Inventez-leur un passé, une famille, des amis. Quelle a été son
éducation ? Est-il un personnage moral ou pas ? Quels sont ses points faibles, ses points
forts ?
À partir de là toutes les idées que vous allez avoir, tous les dialogues ou les situations
auxquelles vous allez penser durant cette phase de construction de personnages, vous les
ajouterez au personnage correspondant.
N’oubliez pas qu’un personnage doit avoir des tics de langage et une façon de fonctionner.
Dès le moment où vous penserez à un dialogue vous saurez quel personnage est capable
de le dire ou pas.
Il n’y a que comme cela que vous construirez des personnages inoubliables et forts.

4) LA STRUCTURE

Vous le savez je suis un adepte du voyage du héros. D’ailleurs je crois que ce concept est
aussi analysable dans notre «vraie vie » tellement ce concept d’évolution, de changement et
de rythme est fort dans le voyage du héros.
Je reviens sur le fait que les apprentis scénaristes écrivent souvent dans la hâte au petit
bonheur la chance. La première règle, avant d’écrire, c’est de connaître la fin de l’histoire.
Posez-vous la question :
 Comment va se terminer cette histoire ?
Cette simple question n’est pas juste là pour dire : ça va bien se terminer, vive les happy
end ! Non !
Il faut se demander où va se terminer l’histoire, si votre héros réussira ou pas à atteindre
son objectif et comment il aura changé.
Une fois que vous savez où il doit aller, il sera temps de construire le reste de la structure
et revenir au début de l’histoire.
Là vous devez définir tout de suite :
 L ‘élément déclencheur
Quel évènement va bouleverser le monde ordinaire, la routine de votre héros.
Ensuite va venir le temps de définir l’élément charnière qui fera passer votre héros du
monde ordinaire vers le monde de l’aventure. Ce que Campbell nomme:
 Le passage du seuil
Enfin définir le moment charnière qui fera basculer l’acte 2 vers l’acte 3.
N’oubliez pas que ces passages sont la représentation que l’histoire, l’intrigue avance.
Vous devez aussi inclure un arc transformationnel à votre héros. Rappelez-vous qu’il ne
doit plus être le même au début de l’histoire et à la fin.
Cela implique aussi une évolution émotionnelle de sa part. C’est pour cela que vous avez
défini, dans l’étape 3, le besoin de votre personnage.
Il était une personne incomplète au début de l’histoire. A la fin de celle-ci il faut qu’il soit
complet, en phase avec lui-même.

5) Synopsis et Traitement
Il serait fou de penser qu’écrire un scénario commence par la continuité
dialoguée. Pourquoi voulez-vous passer des heures voire des semaines sur un dialogue,
une description ou une didascalie alors que vous ne savez pas encore bien comment va se
dérouler toute votre histoire. Pourquoi vouloir penser « aux détails » avant le reste ?
C’est un peu comme si vous construisiez une voiture et que votre tâche soit de construire la
carcasse et la décorer…Mais il n’y a pas de moteur, de transmission, de siège ni de
volant.
L’étape 1 c’est d’écrire votre histoire en quelques lignes. Alors quand je dis quelques
lignes c’est plutôt 5 pages !
Puis passer à l’étape 2 qui est d’écrire, en 20 pages, toute votre histoire.
Dans ces 20 pages nous devons comprendre l’intrigue principale, les enjeux et
la transformation de votre héros.
6) Séquencier
Cette étape va vous permettre de « découper » en séquences votre histoire. A ce moment
du travail, vous n’écrivez toujours pas une ligne de dialogue etc.
Vous devrez vous demander :
 Où se passe l’action ?
 Avec qui ?
 Pourquoi ?
 Le rôle de chaque personnage
Tout doit s’enchaîner pour que vous arriviez jusqu’à la séquence de fin. Ce n’est pas
parce que vous ne pouvez pas écrire une ligne de dialogue que vous ne devez pas écrire ce
qu’il se dit ! Vous résumez ce qu’il se dit et ce qui se passe dans la séquence.
7) La continuité Dialoguée
Avec les étapes précédentes vous avez défini tout ce dont vous avez besoin pour que votre
scénario soit sur les bons rails. Avec l’étape précédente vous savez où se passe votre
action, avec qui, ce qui se dit. Maintenant vous pouvez aller dans les détails de vos
dialogues, de vos descriptions et des didascalies.
Et vous ne devez vous concentrer uniquement que sur ça ! Ne vous occupez plus de votre
histoire en tant que telle. Vous savez où elle va !
Cela ne veut pas dire que vous ne devez plus rien changer, non ! Un scénario c’est vivant,
ça change tout le temps. Mais votre travail avec cette continuité dialoguée c’est de réussir
à sortir le premier jet.
Pour vous aider, ne vous séparez jamais de votre séquencier. Si quelque chose vous
semble suspect, n’hésitez pas à revenir aux bases de votre histoire. C’est que quelque
chose vous a échappé. Si c’est le cas, arrêtez tout de suite d’écrire votre continuité et
pointez ce qui cloche pour résoudre le problème.
8) La réécriture
J’ai envie de dire que c’est véritablement ici que le travail commence. Pour réécrire il faut
que vous puissiez vous confronter à des personnes qui peuvent vous faire un retour sur
votre scénario. Je parle de personnes qui peuvent pointer du doigt les bonnes, les
moins bonnes et les mauvaises choses.
Une fois que vous avez tout ça, vous pourrez prendre en compte, ou pas, les différents
avis et retravailler votre histoire.
Et là vous vous demandez ce qui peut bien ne pas fonctionner dans votre scénario car vous
avez tout passé en revue et vous avez suivi toutes les étapes ?!

Problème logique

Imaginons qu’il n’y ait pas de problème de logique dans votre scénario. C’est-à-dire que
tous vos personnages sont cohérents. Tout ce qu’ils disent, font, ou la manière dont ils
agissent ou réagissent, fonctionnent…Si vous êtes en train d’écrire un scénario ou si vous
venez de le finir je sens que vous vous demandez si vos personnages n’ont pas ces
problèmes ;o)

Problème émotionnel

Mais ce qui va primer, dans un premier temps, c’est de savoir si votre lecteur a ressenti
des émotions ! A-t-il eu peur, de la peine, de la joie etc. Un scénario c’est un document de
travail pour qu’une équipe en fasse un film, mais il doit véhiculer de l’émotion. Peut-être
que vous avez mal dosé telle ou telle scène, sous exploité tel personnage ou que le conflit
n’est pas assez fort.
A cela peut aussi être lié la transformation de votre personnage qui n’est pas aussi fluide
ou évidente que vous le pensez.

Problème de structure

Peut-être aussi que la structure ou le temps que vous avez mis en place pour expliquer
le 1er acte est trop long ou trop court. Ce qui signifie devoir réduire, couper des
scènes…Des personnages…Ou en inventer d’autres. Forcément tous ces changements
vont déséquilibrer votre structure, vos personnages ou la portée de ceux-ci.

VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR LA MÉTHODOLOGIE EN 8 ÉTAPES POUR ÉCRIRE UN SCÉNARIO.

N’hésitez pas à me poser des questions sous cet article.

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5 ÉTAPES POUR CRÉER LE HÉROS DE TON


HISTOIRE (PART 1)
PARTIE 1
Sur commentfaireunfilm nous ne sommes pas à notre premier article sur comment créer
des personnages pour tes scénarios. Tu pourras trouver pas moins de 9 articles qui
parlent de ce sujet ! Il y en a pour tous les goûts et à tous les stades de ta création ou de tes
besoins. Une chose est certaine peu d’entre eux parlent du héros de ton histoire. C’est
quand même n’importe quoi, non ?! C’est un peu comme si je te disais « Tu veux perdre du
poids ? (Oui, c’est la mode, en ce moment, de parler de ça, l’été arrive bientôt… ), et de
répondre « demande à ton voisin s’il veut venir courir avec toi » !
Tu trouves cet exemple tiré par les cheveux ? Eh bien, pas moi ! Prends ton histoire et
réfléchis à ce que je viens de dire, c’est un peu pareil. Tu réfléchis sur tes personnages
secondaires, tu fais des fiches personnages, tu leur trouves une utilité, une fonction dans
ton histoire, un peu comme ton voisin à qui tu demandes de venir courir.

Mais ton héros est-il prêt ?


Un peu comme toi qui veux te remettre au sport, es-tu prêt ? As-tu les bonnes chaussures,
as-tu un but bien défini…

la motivation qui va avec et un plan ?!


Tu auras beau avoir un voisin prêt à courir à tes côtés, à t’épauler de temps en temps, mais,
au fond, si toi tu n’es pas au clair avec ce pourquoi tu entreprends d’aller courir cela ne sert
à rien !
Eh bien ton héros c’est la même chose ! « Mais perdre du poids c’est un but, non ?! » Oui,
effectivement, c’est un but, mais un but super flou ! Perdre 5 kilos c’est un but clair et
précis.

Sauver le monde n’est pas un objectif


Ton héros c’est la même chose. Sauver le monde ce n’est pas un but clair, voire un but tout
court. En revanche, exploser l’astéroïde qui se dirige vers la terre, là, oui c’est un but précis.
Sauver le monde n’en est que la résultante.
Bref, venons-en au cœur de notre article du jour et laissons la perte de poids, la course et
les astéroïdes de côté car je pense que vous avez compris la métaphore ;o) Avant de créer
des personnages secondaires as-tu bien pensé et construit ton
personnage principal…Ton héros (héroïne) ?!

Je connais parfaitement mon héros


C’est souvent ce que pense les apprentis scénariste/ réalisateur/ auteur. Forcément c’est
le premier personnage auquel il pense. Souvent le sujet du scénario vient en même temps
voire après avoir pensé au héros. Voilà pourquoi, souvent, les apprentis scénaristes se
plantent car ils définissent mal ce que peut faire ou pas leur héros, ce qui permet
l’identification ou pas du spectateur vis-à-vis de lui et je sais exactement ce qu’il doit faire
pour réussir sa mission !
Mais quand on creuse un peu sous le vernis de ces certitudes on se rend vite compte qu’il
n’y a pas grand-chose dessous ! L’exemple que je donnais plus haut sur le but : sauver le
monde c’est la mission de mon héros est souvent vrai. Or comme je vous l’ai démontré ce
n’est pas un but.

1) L’identification, la caractérisation et la
psychologie de votre personnage d’abord
Et là, pour toi et beaucoup de lecteurs vous allez me trouver lourdingue. Je sais à quel point
ça peut être hyper chiant de se poser des questions comme : D’où vient mon
personnage, qu’est-ce qu’il aime, déteste ? Quel est son niveau d’étude, d’où vient-il,
 quels milieux sociaux culturels ?
 A-t-il torturé des animaux ou créer une association pour les malentendants ?
 A-t il des pouvoirs ou des aptitudes particulières ?
 Pourquoi lui et pas un autre ?!
Pour répondre à cette dernière question il suffit, entre autres, de te demander si c’est par ce
personnage que l’histoire peut trouver sa finalité, son issue. Si la réponse est oui, tu es
sur la bonne piste.

L’erreur la plus commune


soit tu passes très vite sur ces questions, soit tu y passes du temps et tu veux tout
mettre dans ton histoire. Ce n’est pas parce que tu as passé 3 semaines à penser toute la
vie de ton héros que tu dois la mettre dans ton scénario !
On se moque, en tant que spectateur, que ton héros a eu 3 chats dans sa jeunesse et qu’il
est tombé de vélo à l’âge de 6 ans, s’éclatant le genou au passage, ou que son meilleur
ami de l’époque s’appelait Bubu, mais qu’il ne voit plus aujourd’hui !
Mais toi, en tant que scénariste, cela va t’aider à savoir qui est ton héros, ce qu’il peut être
ou ne pas être. En revanche, si un ou des éléments sont nécessaires à la compréhension
de ton héros alors oui il faudra inclure ces éléments dans ton histoire. A toi de savoir ce qui
est important pour la compréhension du spectateur…ou pas.
C’est grâce à toutes ces questions que tu vas découvrir qui est ton héros et ce qui fait qu’il
est comme il est. Ce sont toutes ses rencontres, déceptions, victoires, frustrations,
relations qui l’ont forgé tel qu’il est aujourd’hui.

Et c’est seulement à partir de là que tu vas pouvoir


répondre à cette question existentielle :
 Quel est le conflit interne de mon héros ? Car toute la psychologie de ton personnage se
retrouvera dans ce conflit. Ne t’inquiète pas je vais revenir sur cette histoire de conflit un
peu plus bas.
Pour terminer il va falloir que le spectateur s’identifie à lui et comprenne qui est ton héros
sans devoir faire des dialogues à rallonge ou des flashbacks pour que l’on comprenne
pourquoi il agit de la sorte ou pourquoi il dit telle ou telle chose.
Pense à une seule chose pour que l’on comprenne qui est ton héros : l’action ! C’est par ses
actes que tu vas expliquer concrètement qui est ton personnage. Si on découvre ton
héros en train d’aider une mamie à traverser la rue on comprendra qu’il est serviable et
attentif aux autres. En revanche si après l’avoir fait traverser on le voit piquer dans le sac de
la mamie, alors on saura qu’il n’est pas si sympa que ça ! Mais qu’il a un « don » de
pickpocket, qu’il est roublard, etc.

La psychologie de ton personnage


Ce sont les actions qui déterminent qui il est et sa psychologie. D’ailleurs, le mieux de tout,
c’est de lui définir un profil psychologique dominant dans lequel tu peux décider s’il est
plutôt extraverti ou introverti. Rien que cet aspect va te permettre de savoir ce qu’il peut
faire ou pas ou/ et comment réagir ou pas selon certaines situations.
Si tu réussis bien ton coup tu auras un héros complet et si tu réussis à le rendre humain de
par ses forces et faiblesses alors tu pourras gagner l’empathie des spectateurs pour arriver
à obtenir cette identification tant recherchée.
En fait, tu vas donner une vie à ton personnage. Cela implique un passé, un présent et un
futur (avec l’objectif). Savoir ce qui le rend heureux, ce qui le fait souffrir, ses frustrations et
ses réussites feront que ton héros est un être singulier, à part, bref un héros inoubliable.
2) Donner un objectif oui ! Mais pas seulement…
Donner un objectif à votre héros va permettre de fixer les premiers éléments du cadre de
ton histoire. Je ne reviens pas sur ce qu’est un objectif et ce qui n’en est pas un.
Avant d’aller plus loin sur ce sujet, je tiens à te rappeler qu’il est important de bien définir
l’univers et l’environnement dans lequel ton héros vit, ce que nous venons de voir dans le
point ci-dessus. En fonction de ses origines, de sa classe sociale, de son niveau d’étude et
de l’époque dans laquelle vit ton personnage l’objectif sera plus ou moins atteignable.
Si l’objectif de ton héros c’est de se rendre aux États-Unis pour rejoindre son frère, le
chemin sera plus ou moins difficile en fonction de l’époque, par exemple. Un homme du
19èmene vivra pas la même aventure qu’un homme du 21èmesiècle. Idem, si le héros vivant
au 21èmesiècle a les moyens financiers ou pas pour y aller.
En fonction de ce que tu choisis comme environnement et postulat de départ, eh bien ton
héros aura plus ou moins de difficultés à atteindre son objectif.
POUR REVENIR SUR L’OBJECTIF IL FAUT QUE JE TE DISE QUE TON HÉROS N’A PAS BESOIN DE

RÉUSSIR À L’ATTEINDRE. COMME DANS LA VIE, IL PEUT ÉCHOUER.


Un exemple que j’adore prendre c’est Rocky (le premier hein !), la vie de Rocky raconte
l’histoire d’un looser qui combattra pour le titre de champion du monde de boxe en
catégorie poids-lourds. Autant dire que l’Arc narratif est super fort et le script assez malin
pour que l’on y croit
Mais revenons à l’objectif de Rocky qui est de battre Apollo et de devenir, de fait, champion
du monde. Résultat (Attention spoiler LOL) il perd à la fin. Il loupe donc son objectif à
presque rien.
Mais au fond, même si le spectateur a envie de le voir gagner, la vraie victoire de Rocky est
ailleurs. Il s’est découvert en tant qu’homme, boxeur et petit ami. Il a réussi à construire ce
qui lui était impossible au début de l’histoire car Rocky avait un problème de confiance en
soi et pensait que le milieu social d’où il venait ne pouvait pas lui offrir plus. Au fond, le vrai
champion c’est lui et pas Apollo Creed.
Ton héros peut donc passer à côté de son objectif, le louper, à condition que ce qu’il
gagne soit une vérité ou un gain personnel.

La mort de ton héros


Idem si tu décides de tuer ton héros pour qu’il réussisse son objectif, c’est possible à
condition qu’il meure pour quelque chose de plus grand que lui. Par exemple, dans
Batman the dark knight rises, Batman se « sacrifie » en amenant la bombe au large de
Gotham. Il réussit sa mission qui est de retrouver la bombe et sauver les habitants de
Gotham au prix de « sa vie ». Idem pour Elysium, le héros, joué par Matt Damon, se
sacrifie pour le plus grand nombre.
Il faut penser l’objectif du héros comme quelque chose d’impossible en partant de là où
est le héros, exemple Rocky. Au début de l’histoire impossible de le voir combattre Apollo
Creed simplement parce qu’il n’a pas le niveau, ni les clefs pour organiser un tel match.
Pourtant, à la fin du film, c’est bien ce qui se passe. Et tout cela fonctionne car les
obstacles mis sur son chemin permettent à Rocky de franchir, étape par étape, les
obstacles et d’arriver au combat final.
Voila pour cette première partie de l’article : Les 5 étapes pour créer le héros de ton histoire.
CLIQUE ICI POUR LIRE LA DEUXIÈME PARTIE : LES 5 ÉTAPES POUR CRÉER TON HÉROS. (PART 2).
Sur La chaîne Youtube de comment faire un film quelques vidéos sont disponibles, d’autres
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 Créer vos personnages principaux et secondaires
 Le héros aux mille et un visage : de Campbell à Vogler

LES 5 ÉTAPES POUR CRÉER TON HÉROS (PART


2)

Partie 2
Choses promise chose dû, voici la deuxième et dernière partie sur les 5 étapes pour
créer ton personnage principal, c’est à dire votre héros. Je te laisse lire ces trois points,
n’hésite pas à me poser des questions en bas de l’article ou me faire des remarques ;o)

3) L’arche narrative (Ton personnage sera


quelqu’un d’autre)
En voilà un point des plus importants ! L’arche narrative c’est quoi ? Si je veux aller au plus
simple c’est…
la transformation de ton héros. Il est dans un état « A » au début de l’histoire et il sera dans
un état « Z » à la fin de celle-ci. Le but de ton histoire c’est de raconter comment et
pourquoi il arrive à passer de l’état « A » à « Z ». Ça peut paraître simple, dit comme cela,
mais pour que cela fonctionne il faut que le spectateur y croit et c’est là tout l’enjeu pour le
scénariste : Qu’il y croit sans se poser de question.
Ça veut dire quoi se transformer ? Si tu préfères ça veut dire : changer. Passer de
l’adolescence à l’âge adulte, c’est être timide et devenir don juan, ou avoir peur du vide et
savoir sauter en parachute ou marcher sur un fil à 10 mètres de haut à la fin de l’histoire.
Oui, c’est caricatural mais au moins c’est clair ;o) ! Le changement de ton héros ne doit pas
le faire changer de but (d’objectif) c’est le chemin, les obstacles, les rencontres qui
font changer ton héros mais le but, la quête reste la même.
Analyse les séries
Si tu as suivi Game of thrones regarde l’arche de Daenerys. Au départ elle est soumise,
fragile et naïve pour finir aveuglée par le pouvoir, forte et violente mais son but entre le début
et la fin est resté le même : monter sur le trône de fer.
Je sais que la fin de la transformation de Dany est controversée mais l’arche est complète,
elle n’est plus celle qu’elle était au début de la série que cela plaise ou non.
Idem pour orange is the new black. Si tu prends Piper au début de la série : Elle ne connaît
pas les codes, elle pense être quelqu’un de moral, innocente etc…Avec ce qu’elle est
devenue à la fin de la saison 6, c’est le jour et la nuit ! Son personnage a évolué mais son
but est resté le même : sortir de cette prison en vie.
L’arc narratif c’est ça ! Sans ça pas de héros digne de ce nom. Un héros qui ne se
transforme pas n’est pas un héros.
4) Un héros = des conflits
Nous avons vu que le héros vivait un conflit interne de par son passé. Mais il faut aussi qu’il
vive des conflits externes. C’est par le conflit que l’histoire existe. Pas de conflit = Pas
d’histoire.
Mais au-delà de ces conflits il faut ABSOLUMENT que ton héros soit actif aux situations
qui surviennent, voire même il faut qu’il crée ou qu’il affronte les conflits. Un héros qui subit
tout le temps les situations n’est pas un héros, mais juste un pantin. Soyons clair les
spectateurs n’aiment pas ce genre de personnage, ils veulent un personnage qui prenne
le taureau par les cornes quitte à y laisser des plumes et se ramasser un gadin voire même
se sacrifier.
Si je prends la série The Walking Dead, Rick et ses amis ne vivent que des conflits et c’est
bien cela qui fait avancer l’histoire du groupe. Soit ce sont des conflits liés au groupe lui-
même : Pouvoir, Amour, trahisons, violence ou dus à d’autres groupes et pour finir aux
zombies eux-mêmes.
Vu que c’est une série aux multiples saisons il a bien fallu multiplier les conflits internes et
externes pour faire évoluer les personnages mais aussi pour répondre aux
différents objectifs de chaque saison.

Accroche ton spectateur


C’est d’ailleurs le conflit qui donne l’envie au spectateur de rester devant sa TV ou sur son
siège. À partir du moment où l’on sait que le héros va se confronter à une situation ou un
autre personnage nous n’avons qu’une envie : Voir comment il va s’en sortir ou comment il
va gérer la situation
Dans Matrix l’affrontement avec l’Agent Smith est un conflit incroyable. En tant que
spectateur nous ne voulons qu’une chose, que les deux se battent. C’est parce que l’on sait
que les enjeux sont colossaux pour le héros que nous souhaitons voir la situation se
produire. Mais aussi parce que nous, en tant que spectateurs, nous ne saurions y faire
face. Nous vivons donc par procuration ce conflit, via ce dont je te parlais tout à l’heure :
l’identification.
Tu vois, tout est lié.
5) Besoin, faiblesse, désir : Le trio gagnant
Pour terminer le tour d’horizon, pour que vous puissiez construire et penser le héros de
votre histoire, il faut absolument revoir ce concept de « besoin, faiblesse et désir » : Le trio
gagnant.
J’en ai déjà parlé dans d’autres articles mais cela ne fait jamais de mal de revenir dessus ;o)

Pourquoi je parle de trio gagnant ? Car tout est lié, eh oui, encore une fois.

La faiblesse
En fait, c’est plutôt simple à comprendre pour le coup, c’est ce qui empêche le héros
d’avancer ou du moins c’est ce qui empêche le héros d’être un être « complet ». C’est le
conflit interne.
C’est en évoluant, en comprenant ce qui ne va pas chez lui que le héros va se transformer
et vaincre sa faiblesse.
Tout l’intérêt pour vous, auteur, c’est de trouver une faiblesse « universelle » permettant à
votre spectateur de s’identifier ou de la comprendre. Manque de confiance en soi, il
est violent, peureux, séduit toutes les femmes (hommes) etc…Et c’est sur cette
faiblesse que votre héros va devoir travailler, même si c’est inconscient.

Le désir de ton héros


Rien de plus simple c’est ce qu’il souhaite ! Ce n’est rien d’autre que l’objectif de ton héros.
Et c’est là que l’écriture d’un scénario devient passionnante et que le héros est incroyable,
c’est que pour atteindre son désir, il va devoir obtenir ce dont il a besoin en anéantissant sa
faiblesse. En gros, l’histoire que tu racontes, au travers de l’objectif, de la quête, n’est rien
d’autre qu’un prétexte pour raconter la vraie histoire du héros : son changement
intérieur, bref son besoin.
Mais le besoin c’est quoi ? C’est tout simplement ce dont le héros « a besoin » (la bonne
blague) mais qu’il ignore. En gros c’est ce qui pousse inconsciemment le héros vers
l’aventure. Le besoin c’est de réduire sa faiblesse à néant.
Le désir de votre héros n’est atteignable si et seulement s’il arrive à vaincre sa faiblesse. Sa
faiblesse vaincue il obtient ce dont il a besoin et le besoin lui permet d’obtenir ce qu’il
désire et pour cela il lui aura fallu rencontrer des alliés, des ennemis, des conflits, se
sacrifier, gagner, perdre etc…
Voila pour cette première partie de l’article : Les 5 étapes pour créer le héros de ton histoire.

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FICHE PERSONNAGE, CARTE D’IDENTITÉ DES


PERSONNAGES
Tom Weil Mar 27, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général146 comments

Faire une fiche personnage


Créer des personnages forts et
inoubliables
Vous venez de définir votre histoire avec son début, son milieu et sa fin.
Vos personnages principaux ont un nom, une mission, des épreuves, ainsi que des alliés
et des ennemis. C’est pas mal du tout non ?!

Mais connaissez-vous votre ou vos héros ? Ainsi


que tous les autres personnages de votre histoire
?
 D’ou viennent ils ?
 quel est leur parcours ?
 comment en sont-ils arrivés là ?
 quels sont leurs traits de caractère ?
 leur éducation ?
 leurs rapports aux autres ?
J’aimerais être là pour voir votre tête ! Pourquoi il veut savoir tout ça ? J’ai mis moi-même
un certain temps à admettre que c’était une étape déterminante. Ne perdez jamais de vue
que toutes ces étapes sont là pour vous faire gagner du temps, même si vous avez envie
de foncer droit vers l’écriture de votre scénario. Croyez moi, votre film vous l’écrivez en
répondant à toutes ces questions. Nous revenons à l’erreur d’écrire votre scénario tout de
suite par la continuité dialoguée. Découvrir son propre personnage au fil de l’écriture, peut
amener à des incohérences de réaction, de langage, de jugement… et mettre par terre tout
votre scénario.

Wisanu Boonrawd/ shutterstock

Il n’y a rien de plus frustrant, que d’entendre un lecteur (producteur par exemple) vous dire «
ce n’est pas logique la façon dont il agit / ou parle). Et vous voilà revenu au point de départ
!!!!
Donner un passé aux personnages permettra de comprendre ses réactions futures. C’est
tout simplement une biographie. Avec son parcours, son profil psychologique, ses
habitudes, ses tics, ses tics de langage, son niveau d’étude etc.… Mais ce qui caractérise
le plus votre personnage sont ses actions. Cela va dépeindre un univers et donner une
consistance à tous vos personnages, et surtout une manière de parler. En effet si votre
héros est un universitaire, il aura un langage soutenu, une situation familiale ou sera d’une
timidité maladive typique des rats de bibliothèque, peut être une maison. Il aimera peut être
le jardinage etc.…
Prenons un exemple (j’aime bien ça) : Les aventuriers de L’arche perdue / crusaders of
the lost ark. Lorsque l’on découvre pour la première fois Indiana, nous ne découvrons qu’une
partie de son corps, ses vêtements (chapeau, fouet) puis à la toute fin son visage. Il arrive
face à la grotte et tous les indigènes s’enfuient en courant. Il est là, il pénètre dans la grotte,
très vite il se retrouve seul.
En quelques lignes de scénario tout est dit ou presque. C’est un aventurier, mystérieux,
qui n’a peur de rien, ou du moins qui n’a pas peur dans cette situation car plus intelligent
que les indigènes. Il évite les pièges, manque de périr, mais survit (ben oui c’est le héros).
Puis nous le retrouvons à l’université donnant des cours d’archéologie. C’est donc
effectivement quelqu’un d’instruit et qui a du succès avec les jeunes filles, donc les femmes
etc.…
ATTENTION : n’en faites pas trop non plus. Vous n’êtes pas anthropologue. Vous ne faites
pas une étude comportementale. Vous ne devait pas inventer une vie entière, ne perdez
pas votre temps non plus. Voici quelques pistes :
 nom, prénom, âge
 sa taille, ses cheveux, ses handicaps (béquille, lunettes, prothèse etc.)
 l’aspect psychologique, son caractère : peureux, courageux, frustré etc.…
 catégorie sociale, études, est-il riche ou pauvre ?
 où vit-il ? : maison, appartement, locataire, propriétaire
 marié ? des enfants ? si non pourquoi ? (choix de vie ?) si ça femme est décédée ou s’il
est divorcé savoir pourquoi ou comment.
 son rapport aux autres ? agréable, a-t-il des amis ? asociale ?
 a-t-il de la famille ?
 son métier
 son look vestimentaire
 sa phrase ou sa maxime préférée
 etc.…
Faites une fiche personnage ou si vous préférez une carte d’identité pour chaque
personnage. Écrivez quelques lignes pour l’aspect psychologique, de leurs traits
caractères etc..pour que l’on comprenne bien qui ils sont. Qu’il n’y est pas d’ambiguïté. Au
plus vous serez précis, au plus l’écriture du scénario sera facile. Pour l’aspect
psychologique prenez qu’un seul trait de caractère, ne vous piégez pas.
Baibulsinov Serik/ shutterstock

Ce trait de caractère vous permettra aussi de faire


évoluer votre personnage.
 S’il est agoraphobe au début du film, le fait de réussir à traverser un stade bondé lors
d’une poursuite par exemple peut être jouissif pour le spectateur. Voir le héros vaincre
ses démons, il n’y a rien de mieux.
 S’il se faisait passer à tabac par le même gamin pendant des années. Le fait qu’il soit à
nouveau confronter à lui quelques années plus tard, et qu’il en sorte victorieux est
du meilleur effet. Cela donne un sentiment de satisfaction extrême aux spectateurs et
permet une plus forte identification.
N’en faites pas un surhomme/ ou une loque humaine. N’oubliez pas que le film est destiné
à des spectateurs. S’il n’y a pas un minimum d’identification, cela ne fonctionnera pas. Il
faut qu’il nous ressemble dans sa façon d’agir ou de fuir, même s’il vit des aventures
extraordinaires.
Prenez autant de temps pour vos personnages principaux que les secondaires ou les
ennemis. Hitchcock disait « plus un méchant est réussi, plus le film est bon ». Un méchant
qui est incohérent dans ses actes ne fonctionnera pas.
Imaginons que votre méchant soit un tueur sans pitié. Lors d’exécution il ne fait pas de
différences entre hommes, femmes et enfants, sauf si dans votre façon de créer votre
personnage vous indiquez, qu’enfant il a été témoin du meurtre de son jeune frère. Tué un
enfant serait pour lui une chose impensable. Comme si lui-même l’avait tué. Cela peut
amener dans l’histoire un conflit entre son métier et son côté psychologique.

Sheikoevgeniya/ shutterstock
Tout comme votre héros, n’hésitez pas à y semer une part sombre, que vous pourrez
développer. Confrontez-le à ses propres démons, à ses contradictions. Ne perdez jamais
de vue son évolution et son objectif. J’insiste mais c’est le point le plus important ! Pour le
spectateur, il est important que le héros change, cela lui permet de vivre par procuration, via
l’identification. Vous même, je suis sûr que vous êtes déjà sorti d’une salle obscure gonflé à
bloque, prêt à changer vous-même. Non ? Je parie que si ;o) l’identification est dû au travail
fait grâce à la fiche personnage.
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si vous avez des
questions n’hésitez pas à me laisser un petit message.

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CRÉER DES PERSONNAGES, PERSONNAGES
PRINCIPAUX OU SECONDAIRES
Tom Weil Juin 8, 2013 Apprendre à écrire un court-métrage, Apprendre à écrire un film / un
téléfilm, Général17 comments
Créer des personnages
Les émotions de vos Personnages
Partie 2
Voici la suite de l’article sur créer des personnages, les émotions de vos personnages. Nous
allons voir comment vous pouvez définir quelles émotions vous voulez donner à votre
personnages et surtout que cela soit vraisemblable ;o) Si vous n’avez pas lu la première
partie cliquez sur le lien ;o)

Et si Plutchik m’était conté ou comment créer des personnages


émotionnellement vrai
La première fois que quelqu’un a prononcé ce nom, j’ai dû répondre : « A tes
souhaits »…bon j’admets, elle est nulle cette blague !

Avant de vous dire ce qui se cache derrière ce drôle de nom, je voudrais revenir sur ce que
je disais juste au dessus. Revivre ou repenser à vos propres émotions peut vous
aider, voire vous sauver. Ce que l’on cherche lorsqu’on écrit, c’est que le spectateur
(lecteur) s’identifie à nos personnages. Si vous arrivez à retranscrire ce que vous avez
ressenti à l’intérieur de vos personnages, vous atteindrez ce que tout scénariste
recherche : La vérité, le vrai…la vraisemblance ! Ce n’est qu’à ce prix que vous toucherez
au cœur vos spectateurs car vos personnages réagiront de manière cohérente.
Revenons à plutchik…(j’adore ce nom lol)
Robert Plutchik, psychologue américain, a inventé la roue des émotions. C’est un modèle
qui définit les émotions humaines et leurs relations. Cette roue est composée des 8 émotions
de base qu’il oppose deux à deux.

Exemples :
– Joie – Tristesse

– Sympathie – Dégoût

– Peur – Colère

– Surprise – Excitation

Voici un exemple de tableau que j’ai trouvé sur les émotions et leurs nuances ;o)
Essayons d’appliquer tout cela afin que vous compreniez bien. Ne vous inquiétez pas si vous
pataugez un peu, c’est normal car l’exercice n’est pas simple.
Jean est vendeur dans un magasin d’électro-ménager et ce mois-ci il a tout déchiré. Ses
ventes n’ont jamais été aussi bonnes. Une fois prêt, il se rend à son travail en toute
décontraction. Pourtant, aujourd’hui c’est le jour des bilans personnels, ses collègues et lui-
même vont connaître le montant de leur prime de fin de mois (Jean est donc serein). Les
ventes de tous les vendeurs vont être épluchées, lui est au top.

Alors qu’il attend son tour, il voit revenir tous ses collègues, la mine déconfite. Le tour de
Jean arrive, son patron lui offre une promotion, il passe responsable des ventes (il ressentira
de la joie). Au cours de sa journée, il rencontre une cliente plutôt jolie (il pourra passer soit
par l’attirance ou l’excitation). L’émotion qu’il ressentira ou vivra sera donc soit l’amour ou
l’optimisme.

Autre exemple :
Jean se lève ce matin. C’est le jour des bilans, ce mois-ci a été un mauvais mois. Il se rend
dans son magasin (il est contrarié). Alors qu’il se change dans les vestiaires il renverse son
café et tache sa chemise (il passe de la contrariété à la colère). Pendant que ses collègues
passent un à un et reviennent la mine déconfite, il est en train de faire une très grosse vente
de plusieurs milliers d’euros (il est très excité), mais le client a oublié sa carte bleue et ne peut
pas payer. L’émotion qui ressortira sera l’agressivité. L’entretien pour son bilan risque d’être
plus que houleux ;

Maintenant que vous avez compris le système, grâce à ce schéma, vous replonger dans
vos émotions vous aidera à très vite définir quelle réaction votre personnage devra adopter.
Je vous conseille néanmoins de vous reporter au tableau ci dessus si vous avez un doute
sur le cheminement de chaque émotion.
Cela fonctionne évidemment pour vos personnages principaux et secondaires !

ATTENTION : vous pouvez aussi désamorcer les problèmes de vos personnages. Si le but
de votre personnage et de se libérer de ses remords, vous devrez régler le fait qu’il soit
triste et le dégoût qu’il a (pour lui ou pour quelqu’un d’autre)
Évidemment pour vos personnages principaux vous devrez détailler et connaître la vie de
celui-ci au maximum. Tandis que vous pourrez être un peu plus vague sur le pourquoi de
telle ou telle émotion chez vos personnages secondaires.
Dites vous que si vous réussissez à intégrer cela, vous gagnerez une bonne longueur
d’avance sur les autres apprentis scénaristes, j’irais même jusqu’à dire sur certains
scénaristes tout court ;o) De plus créer des personnages deviendra « presque » un jeu
d’enfant ;o)

Les actions et les réactions de vos personnages font partie intégrante de leur psychologie,
ne l’oubliez jamais.

J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.

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LE HÉROS AUX MILLE ET UN VISAGE


Tom Weil Mar 6, 2013 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général10 comments
Le Héros aux mille et un visages
De Campbell à Vogler.
Malgré les années d’expériences, les recherches, les discussions avec d’autres scénaristes,
réalisateurs ou producteurs, il y a un livre qui a changé ma vie de scénariste : « Le héros aux
mille et un visages » de Joseph Campbell. Mais cela ne serait pas juste si je ne faisais pas le
lien de Campbell à Vogler.

J. Campbell
C. Vogler

On peut lire, ça et là, que réduire l’écriture à une seule structure (un schéma narratif) ou à
la théorie du Monomythe (Un seul Mythe) est faux et/ou réducteur. Mais à bien y regarder,
la plupart des personnes qui tiennent ce discours n’ont jamais lu le travail de Campbell ou
n’ont pas poussé plus loin la réflexion et l’analyse de son travail. Pourtant le Voyage du
Héros est la clé de bien des récits. A en croire la multitude de réalisateurs qui l’appliquent ou
l’ont appliqué, comme Stanley Kubrick ou Georges Lucas avec Star Wars par exemple,
cette « recette fonctionne ». Elle fonctionne aussi pour les romanciers, le succès de J.K
Rowling avec Harry Potter en est le parfait exemple.
Mais revenons un instant sur le concept du monomythe qui est la source du héros aux
mille et un visages. Campbell avance l’idée que tous les mythes ou rites de passages de
toutes les civilisations du monde se basent, ou sont construits sur une seule et même
histoire. A chaque fois, ce qui rend l’histoire unique ce sont les variations qui sont faites
d’un peuple à l’autre.
Ce qui est encore plus fort, c’est que Campbell scinde ces rites de passages en trois parties
– Départ

– Initiation

– Retour

Ne serait-ce pas les trois actes, c’est à dire la structure de base de toute histoire ?
Évidemment que oui.
Comme je l’ai déjà expliqué dans l’article le voyage du Héros : Campbell divise en 12 étapes
clé le héros aux mille et un visages. Je vous invite d’ailleurs à lire cet article qui vous éclairera
sur le concept.
Une fois que vous avez vos 3 actes, vous pouvez commencer à poser les 5 premières
étapes du héros aux mille et un visages comme suit :
– L’appel de l’aventure
– Une série d’épreuves
– Réussite du voyage, le héros a acquis un nouveau savoir
– Retour dans le monde ordinaire
– Utilisation du savoir pour améliorer le monde

Si vous devez avoir deux livres dans votre bibliothèque de (jeune)


scénariste, « le héros aux mille et un visages » de Joseph Campbell
doit être de ceux là. Je vous invite à le commander de suite grâce à
notre partenaire.

Et Vogler dans tout ça ?


Christopher Vogler est un scriptdoctor américain. Il travaille pour Disney lorsqu’il rencontre
Joseph Campbell. Cette rencontre va changer sa vie. Tout comme rencontrer Vogler
aujourd’hui lors d’une de ses Masterclass peut changer votre vie. Il rédige alors un Mémo
de 7 pages qui est repris par toutes les majors dont la lecture devient obligatoire. Plus tard il
développe ce mémo pour en faire un livre : The writer’s journey (le guide du scénariste).
Dans ce livre Vogler va encore plus loin que Campbell.
Voici une vidéo ou Alexandre Astier parle de la méthode Vogler, interview réalisée par
Actingstudiofrance :
httpvh://www.youtu.be/UgbyBlao_kU
Vogler reprend « à son compte » le voyage du héros pour le retranscrire au format du
scénario. Je vous invite à découvrir le cycle du voyage du héros.
Je vous parlais de deux livres à posséder dans votre bibliothèque de scénariste, vous
l’aurez compris le deuxième livre est : le guide du scénariste de Christopher Vogler.

Vous pouvez le commander grâce à notre partenaire :

Ces deux livres peuvent vous aider à aller plus loin dans la
compréhension du voyage du héros. J’insiste sur le fait qu’ils sont
essentiels dans votre travail, vos recherches.
Après tous ces trucs et astuces, le voyage du héros ne devrait plus avoir de secret pour
vous.

Donnez à vos scénarios une dimension que vous ne soupçonniez pas.


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A bientôt,

FONCTION PERSONNAGE : CHAQUE


PERSONNAGE DOIT AVOIR UN RÔLE
Tom Weil Sep 9, 2018 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général, les Bases27 comments

Tous les personnages de votre histoire ont un


rôle !
Certains ne le savent pas mais je me suis pris aussi quelques jours de vacances, histoire de
recharger les batteries. Je m’étais juré de ne pas toucher à mon ordinateur, ni m’occuper du
blog pendant ce temps. En vérité je n’y suis pas arrivé et j’ai répondu à vos commentaires
et à toutes les questions ou interrogations que vous postiez sur le Chat. D’ailleurs, c’est sur
celui-ci qu’un utilisateur de « Comment Faire Un Film » m’a demandé comment écrire un
film romantique. Son plus grand problème était : « De ne pas savoir à quoi servaient les
personnages secondaires ».
Je lui ai proposé de poser sa question directement sur le blog, de cette manière tout le
monde pourrait profiter de ma réponse. J’ai réfléchi quelques minutes et j’ai pris la décision
d’écrire un article sur le sujet car il n’y a pas vraiment de véritable article qui traite du sujet.
Personnage = Action/ personnage = Fonction
Vous ne pouvez pas vous dire : « Tiens, je vais mettre 4 copains avec mon héros ». Vous
pourriez vous le dire, mais vous devriez d’abord vous demander :
 A quoi servent-ils ?
 Pourquoi 4 ?
 Ils servent à raconter quoi ?
Pour que vous compreniez bien, un personnage sert à faire avancer l’histoire : il a donc une
fonction narrative. Cela signifie que tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait ou fera, comment il agit
doit être lié à l’intrigue et doit servir votre histoire.
Voilà pourquoi avant même d’intégrer un personnage dans votre histoire vous devez
définir son rôle exact dans celle-ci.

1) Exercice pratique à faire tout de suite :


Faites une liste de tous vos personnages et en face de chacun d’eux donnez
leur fonction ou le rôle qu’il joue dans l’intrigue.
Cet exercice va vous montrer si un personnage est utile ou pas. Une fois que vous avez
défini cela vous devrez faire exactement la même chose pour chaque séquence.

2) Exercice pratique à faire tout de suite :


Prenez chaque personnage, chaque séquence de votre film et définissez l’intérêt que tel
ou tel personnage soit là ou pas. Ce que raconte la scène et à quoi celle-ci sert dans votre
histoire doit être lié à votre personnage.
La fonction de l’apprenti scénariste
Cela me fait penser aux apprentis scénaristes qui commencent une histoire par la
continuité dialoguée. Ils ont une superbe idée et veulent tout de suite écrire un scénario en
entier avant même de savoir :
 Ce qu’ils veulent raconter (le pourquoi de l’histoire)
 Comment ils vont la raconter
 Quel est leur héros
 Quel est l’objectif du héros, son besoin
 Ou encore comment va finir leur histoire
Bref, des questions essentielles pour écrire un scénario et surtout des questions
essentielles pour qu’ils puissent le terminer. Comme ils ne se les posent pas, ils arrêtent
l’écriture à un moment donné, l’abandonne ou recommence tout. Pourquoi ? car ils ne sont
pas contents de ce qu’ils ont écrit ou parce qu’ils se sont perdus.
Ce petit aparté pour vous prouver qu’il faut aussi penser au rôle de chaque personnage
sinon vous risquez de vous perdre. Mais le pire c’est d’avoir un personnage plat qui ne
sert pas à grand-chose et surtout qui ne fait pas avancer votre histoire. J’arrête tout de suite
ceux qui pensent que c’est anti artistique que de penser en premier à l’utilité de son
personnage plutôt qu’à son côté cool, violent ou mystérieux.

Un exemple de fonction des personnages


Depuis que ce blog existe je prends des exemples de films que tout le monde connait et
qui pour moi sont parfaits en terme de structure, de narration et de construction de
personnage. « Back to the future » fait partie de ceux-là.
Je profite de parler de ce film pour revenir 2 secondes sur le concept, sur l’idée d’un film.
Souvent vous cherchez l’idée originale, encore une fois c’est la manière dont vous allez
raconter l’histoire qui va la rendre originale. Bob Gale (le scénariste de Retour vers le futur
ndrl) a construit l’idée du scénario sur une idée simple et pourtant incroyable.
Lors d’un w-e chez ses parents il est tombé sur une malle contenant des affaires appartenant
à son père, dont un almanach de lycée dans lequel il y avait une photo de son père à l’âge
de 18 ans, président de sa promotion. Gale s’est demandé, s’il avait la possibilité de
remonter le temps et d’aller en cours avec son père, s’ils seraient devenus amis. De
retour à Los Angeles, Gale en parle à Zemeckis…L’idée de base de « Back to the future »
était née. Un concept peut être simple et ouvrir la voie à un film incroyable.
La fonction de Marty
Regardons la « Fonction » de Marty Mc Fly. Certes, c’est le héros de l’histoire et de prime
abord on pourrait croire que la fonction de Marty c’est de retourner en 1985…
Mais si nous regardons l’objectif de Marty, ce n’est pas de retourner en 1985 mais
de réparer l’erreur qu’il a commise en interférant dans la rencontre entre ses
parents…Comme il a pris la place de son père en se faisant renverser par le père de
Lorraine, celle-ci tombe amoureuse de Marty au lieu de Georges (son père). Résultat, ils ne
s’embrasseront jamais au bal des sirènes, ne se marieront jamais et n’auront jamais
d’enfant.
Pour réussir cette mission il faut que les fonctions des autres personnages permettent de
faire avancer l’intrigue.

La fonction de Doc
Prenons la « fonction » de Doc. Sa fonction première c’est de pousser Marty à partir à
l’aventure. Il lui explique le fonctionnement de la machine et de par l’entourloupe qu’il a fait
aux Libyens, il plonge Marty dans une course poursuite qui, dans la panique, l’envoie en
1955. Ainsi Marty évite de se faire tuer comme Doc. Il joue le rôle du mentor.

Si nous revenons à Marty, ce n’est pas la seule fonction qu’il a dans l’histoire car il joue un
rôle de Mentor auprès de Georges, son père.

La fonction de Georges
La fonction de Georges c’est, au-delà d’être le père de Marty, d’oser aller voir
Lorraine…Mais encore une fois ce n’est que de la surface car son rôle c’est de permettre à
Marty de voir ses parents sous un jour inconnu et qu’il s’en rapproche…Qu’il les
comprenne. D’ailleurs, Georges joue le rôle du Trickster dans le film. C’est à dire qu’il est
contre Marty au début de l’histoire puis avec lui…C’est à la fois un ennemi et un allié.
Biff Tannen est clairement l’ennemi. Sa fonction c’est que Georges Mc Fly reste le raté qu’il
est, abuser de Lorraine et se venger de Marty pour garder son statut de brut du lycée.
Vous voyez, chaque personnage doit avoir une fonction pour faire avancer l’histoire et
« challenger » le héros. Si vous n’avez pas cette notion de fonction en tête pour vos
personnages c’est que vous avez loupé quelque chose.
catwalker/ shutterstock

La fonction d’un personnage et les archétypes


Cet article fait forcément écho aux archétypes que l’on retrouve dans toutes les histoires
mais aussi que l’on retrouve chez les « Gourous » du scénario comme Joseph
Campbell. Je vous invite d’ailleurs à lire ou relire cet article qui vous dévoile les différents
archétypes pour vous guider, vous y trouverez la définition du « Trickster » par exemple ;o).
Grâce à ces archétypes vous allez pouvoir définir plus facilement quels personnages auront
comme rôle et comme fonction.
VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR : TOUS LES PERSONNAGES DE VOTRE HISTOIRE ONT UN RÔLE À

JOUER.
N’hésitez pas à me poser des questions sous cet article.

D’ailleurs, Partagez sans compter Comment Faire Un Film avec vos réseaux et vos amis.
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CRÉER UN PERSONNAGE DE FICTION EN 3


ÉTAPES
Tom Weil Juin 7, 2015 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général56 comments
Bonjour à tous. Cette semaine, je tiens à revenir sur un sujet qui vous concerne tous et avec
lequel vous avez parfois des petits problèmes : Comment créer un personnage ?
Je sais que j’en ai déjà parlé plus d’une fois sur le blog (vous retrouverez tous les articles sur
le sujet en bas de cette page). Vous commencez à bien me connaître, dans tous les sujets
que je traite : Scénario, didascalies, technique, je souhaite toujours aller un peu plus loin
pour simplifier à l’extrême. Si je réfléchis bien, cet article j’aurais dû l’écrire en premier…mais
personne n’est parfait ;o)
Grâce à cet article vous poserez les bases puis en lisant les autres vous pourrez créer la
fiche de vos personnages, travailler sur l’émotion, la caractérisation, comment trouver le nom
de vos personnages, travailler sur l’identification etc…Bref peaufiner votre (vos)
création(s) :o)
JE VAIS VOUS DONNER 3 TEMPS, OU ÉTAPES SI VOUS PRÉFÉREZ, AFIN QUE VOUS PUISSIEZ

CRÉER VOS PERSONNAGES.


Avant toute chose, il est important de partir du global pour finir sur les détails. Créer un
personnage c’est comme écrire un scénario. Il faut d’abord savoir où l’on va, c’est à dire
connaître ce que l’on veut raconter, connaître l’objectif du héros avant d’écrire les séquences
et les dialogues. Pour les personnages c’est exactement la même chose.
scyther5/ shutterstock

 L’environnement/ Qui est-il et d’où vient-il ?


Lorsque je vous dis : « qui est votre personnage ? » je ne vous demande pas son prénom
ou son nom…non…pour le moment ces informations sont des détails, ou en tous les cas, ce
n’est pas indispensable de le savoir pour le moment.
Je mets : « qui est-il » et « d’où vient-il » dans la même étape car les personnages de fiction
sont comme nous (doivent être comme nous).
« CE QU’ILS ONT VÉCU DANS LEUR ENFANCE, DANS LEUR PASSÉ DOIT FORCÉMENT JOUER SUR

LEUR PERSONNALITÉ AUJOURD’HUI. »

Si je prends l’exemple d’un afghan ayant fuit son pays et ayant rejoint la France
clandestinement, il n’aura pas les mêmes peurs, la même confiance ou les mêmes
« cicatrices » qu’un Français du même âge élevé dans le 16ème à Paris !
Je sais que cet exemple est peut être un peu trop marqué.
Prenons l’exemple de cet homme élevé dans le 16ème. Il n’aura pas les mêmes repères que
son voisin de palier, ni la même éducation s’il a des parents médecins et que son voisin de
palier a été élevé par des comédiens ! Imaginons que les parents de ce dernier soient
Français par le père et Indien par la mère, il n’aura pas les mêmes repères culturels que son
voisin…cela peut forcément impliquer : Les croyances, les principes, la façon de se
nourrir etc…
Vous l’aurez compris, par ces exemples l’environnement de chaque personnage est
important et déterminant dans une partie de sa conception. Je ne sais plus où j’ai lu ça : Si
tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens.

Tout à reconstruire
En tapant cette phrase je viens de me rappeler ! Je vous le dis en aparté. Cette phrase vient
d’un afghan (justement) que Marine Place, la réalisatrice avec qui j’ai fait un long-métrage en
octobre, a filmé pour un documentaire qui s’intitule : « tout à reconstruire » racontant leur
histoire. D’ailleurs Marine vient d’obtenir le grand prix du jury de L’Acharnière pour celui-ci.
Cela me fait penser à un autre aspect de la conception d’un personnage : L’époque et le
lieu. Je parlais des Afghans un peu plus tôt. Si votre film se passe en temps de guerre ou
dans un autre pays, cela va forcément influencer le comportement de votre personnage,
voire même sa façon de vivre.
MEMO :
 ENVIRONNEMENT/ ÉDUCATION

 ÉPOQUE/ LIEU

 MILIEU SOCIAL
PhuShutter/ Shutterstock

 Aspect psychologique/ Qui est-il ? bis


Savoir d’où il vient ne suffit pas à définir votre personnage. Il faut que vous vous
demandiez quelle sorte de personne il est.
Voici un exemple très simple :

J’ai personnellement un frère et une sœur…malgré le fait que nous ayons été élevés par nos
deux parents, nous sommes radicalement différents ! J’ai plutôt un tempérament fonceur et
extraverti alors que mon frère, de deux ans mon cadet, est plus discret et réfléchi.
Cet aspect psychologique va jouer un rôle déterminant sur comment appréhender
différentes situations dans lesquelles vous allez plonger vos personnages et la manière dont
ils vont réagir, tout comme mon frère et moi.

Tes personnages doivent être complexes


Nous sommes fait d’un tas d’aspects psychologiques. Notre personnalité est complexe.
Vos personnages doivent l’être aussi (dans une certaine mesure). Mais avant toute chose
vous devez définir un aspect psychologique général ou dominant si vous préférez.
N’oubliez pas que vous n’avez qu’1H30 pour raconter votre histoire. Vous ne pouvez pas
raconter la vie de tous vos personnages. D’ailleurs la plupart du temps votre histoire raconte
une infime partie de la vie de votre héros, par exemple.

Une fois que vous savez si tel personnage est fonceur, trouillard, introverti, extraverti, vous
pouvez, à partir de là, chercher les raisons ou approfondir son profil.

LES RELATIONS :
Cet aspect psychologique peut aussi être déterminé par les relations qu’il a avec ses amis et
son entourage.

La pratique d’un sport peut aussi jouer sur le caractère futur. Si durant sa jeunesse votre
personnage a été un sportif de haut niveau, il sera plus enclin à suivre une directive, à se
préparer ou à savoir gérer le stress. Il aura aussi un mental plus combatif.
Ce côté sportif de haut niveau pourra aussi jouer en sa défaveur. S’il ne supporte pas l’échec
il pourra s’entêter jusqu’à risquer de tout perdre ou pourra être un atout…tout est une
question de dosage et de choix ;o)
POUR FINIR VOUS POUVEZ DOTER VOTRE OU VOS PERSONNAGES DE PATHOLOGIES

DIFFÉRENTES : MENTALE, PHYSIQUE OU VIRALE.


Cette maladie influencera sa vie, ses réactions, ses relations avec les autres. Il peut avoir
des tocs en particulier, une phobie etc…

Tout cela devra être complété avec son aspect dominant. Vous voyez qu’en partant d’un
simple aspect psychologique il peut être couplé à l’infini avec d’autres caractéristiques
qui influeront sur les situations dans lesquelles vous mettrez vos personnages.
MEMO :
 PSYCHOLOGIE

 INTROVERTI/ EXTRAVERTI

 PATHOLOGIE/ PHOBIE
ra2studio/ shutterstock

 La profession et ses relations/ Que fait-il et avec


qui ?
Je sais que certains d’entre vous se disent : » mais son métier on s’en fout ! Et puis de toute
façon mon personnage est au chômage !» Alors ceux qui se disent ça…ont tout faux !

Le métier a une importance capitale. Imaginez que l’un de vos personnages soit issu
d’une famille ouvrière du nord de la France. La mère fait des ménages et le père travaille
comme opérateur dans une usine de carton…Et leur 3ème fils, votre personnage, est devenu
médecin.
Et bien, malgré le fait qu’il ait une bonne situation aujourd’hui, le sacrifice qu’a dû faire ses
parents (ou pas !!) et la somme de travail et de barrières qu’il a dû abattre pour y arriver est
énorme.

CETTE PROFESSION LUI DONNE UN STATUT PARTICULIER DANS LA SOCIÉTÉ ET LE FAIT ÉVOLUER

DANS UN MILIEU DIFFÉRENT QUE CELUI QUE VOUS AVEZ DÉFINI PLUS HAUT GRÂCE À

L’ENVIRONNEMENT ET SON PASSÉ.


Ces deux milieux peuvent rentrer en conflit.

CETTE PROFESSION PEUT (DOIT) JOUER SUR LES RELATIONS QU’IL ENTRETIENT AVEC LES

AUTRES PERSONNAGES.
Peut-être que ces relations sont (doivent être) conflictuelles. Pour que ce personnage
devienne médecin un de ses frères a peut-être dû être « sacrifié ». Ce frère lui en veut
sûrement.

Il faut que les relations des personnages jouent sur les conflits. Comme le dit Joe
Eszterhas, les conflits assurent la fusion entre les vertèbres. C’est à dire qu’il est le
ciment/ la colle qui rend solide votre scénario. S’il n’y a pas de conflit, le public s’ennuie et
s’en va.
Le métier peut être une source de conflits. Ce conflit doit être combiné avec un autre
ingrédient, l’attraction. Là encore le métier de votre personnage peut influencer les deux.

Si votre héros ou protagoniste est policier, qu’il pourchasse une cambrioleuse dont il tombe
amoureux. Il y a conflit et attraction !
Reprenons l’exemple du personnage de médecin. L’un de ses frères est jaloux = conflit mais
peut-être que leur sœur à son frère médecin pour modèle = Attraction. Autant dire que cette
famille est assise sur une poudrière émotionnelle.

Le conflit lié au métier du héros


On pourrait trouver des tas de conflits ou d’attractions grâce aux métiers de vos personnages
mais j’en entends certains qui disent : « oui mais si l’objectif de mon héros n’a rien à voir avec
son métier ? Ou sa famille ? »

Encore une fois, les relations devront être dans le conflit et l’attraction à un moment. Le
métier peut tout aussi bien être à la source de préjugés, ou le métier peut juste servir d’aide
ou de talent particulier dans votre histoire.
Si votre personnage médecin se retrouve dans une forêt ou sur une île déserte et qu’il se
casse une jambe, il pourra se faire une attelle ou je ne sais quoi. Il pourra aider une femme à
accoucher dans un bateau ou un avion.

Si votre personnage est policier il sera familiarisé aux armes…mais pourra être une cible
idéale s’il est envoyé en prison.
Si votre personnage est prof de physique/ chimie il pourra sûrement construire une bombe
artisanale ;o)…Etc…

LE MÉTIER EST UN ATOUT POUR VOTRE HISTOIRE ET LES RELATIONS ENTRE LES

PERSONNAGES VOUS AIDERONT À INTENSIFIER LA DRAMATURGIE.


Car vous créerez de véritables éléments qui aideront le spectateur à croire en vos
personnages. Tout ces éléments vont les rendre plus humains, plus crédibles et plus
profonds…bref un premier pas vers l’identification.
MEMO :
 MÉTIER

 RELATION

 CONFLIT/ ATTRACTION
Voilà pour les 3 étapes pour créer vos personnages.

Laissez-moi vos commentaires en bas de l’article ;o)

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Tom Weil

PERSONNAGES ET ARCHÉTYPES
Tom Weil Juin 14, 2015 Général39 comments
Bonjour à tous. Je crois que l’article de cette semaine est un très bon complément à celui de
la semaine dernière sur « comment créer un personnage en 3 étapes ». Si vous l’avez lu
vous devez vous souvenir que je vous invitais à définir sa psychologie dominante. Dans
ce qui va suivre je vais vous parler des différents archétypes de personnages qui existent.
De cette manière le choix dominant de votre personnage/ héros en sera fortement
facilité ;o)

Un archétype c’est quoi et ça sert à quoi ?


Nous avons vu la semaine dernière que créer un personnage demande de la
méthodologie mais surtout de multiples connections entre les différents critères que vous lui
donnez. Si vous pensez à un personnage sans lui fournir de la matière, vous allez créer un
personnage sans relief, fade… bref, un personnage dont le spectateur va se détourner.
Le but, lorsque l’on crée un personnage, c’est donc d’éviter la caricature… le stéréotype.
D’ailleurs lorsque votre personnage ou vos personnages sont fades, il est compliqué de faire
avancer l’histoire. Voilà pourquoi il est important d’avoir du conflit et de l’attraction. Mais
pour cela il faut des personnages qui ne soient pas lisses.
Si vous regardez ou analysez tous les personnages qui nous ont marqués en tant que
cinéphiles (ou simples spectateurs) et bien ce sont des personnages complexes. Prenez
Harry Potter, il a une part sombre ou encore Mc Call dans the Equalizer, je ne vais pas faire
la liste ici des personnages incroyables qui nous ont scotchés et fait ressentir des émotions
de folie.
MAIS JE VOUS INVITE À ME LAISSER LE NOM DE VOS PERSONNAGES PRÉFÉRÉS DANS LES

COMMENTAIRES DE CET ARTICLE. …


Zurainy Zain/ shutterstock

L’archétype au service des personnages et de votre


histoire
Dites-vous qu’une bonne histoire ne suffit pas à faire un bon film. Il faut qu’elle soit couplée à
des personnages forts car de tels personnages créeront une identification tout aussi forte
et amènera votre film sur des hauteurs insoupçonnées. Mais pour qu’il soit intéressant, au
delà du fait qu’il doive être complexe, il faut qu’il y ait une évolution. Il faut qu’il change, voilà
pourquoi le voyage du héros ou le voyage initiatique est primordial dans votre histoire. Ce
changement se nomme l’arc transformationnel du héros.
« C’EST L’ARCHÉTYPE QUI PERMET AUX SPECTATEURS DE S’IDENTIFIER PLUS FACILEMENT »

Car l’Archétype que vous allez choisir va permettre à votre (vos) personnage(s) de réagir
d’une certaine façon. Alors je vous entends déjà dire : « oui mais il n’y a pas 36 000
archétypes (et c’est vrai) ! Forcément, si on en choisit un il ressemblera au même
personnage d’un autre scénario qui aura choisi le même archétype !
Soyons clairs, l’archétype vous donne une voie. Mais c’est la totalité des éléments que
vous mettez dans la construction de vos personnages qui permet à l’archétype de votre
scénario de se différencier d’un même archétype dans un autre scénario.

Quels sont les archétypes ?


 Le héros
C’est l’archétype indispensable à tous les scénarios et il y a autant de héros différents que
d’histoires ;o) Le héros est celui qui vit le voyage initiatique. Il fait ce voyage pour se trouver,
pour découvrir qui il est. Ce personnage doit, pour pouvoir partir à l’aventure, vivre une
rupture avec son monde, les siens etc…
C’est au héros que le spectateur va s’identifier. Pour que cela fonctionne il faut que le héros
ait des motivations universelles que le spectateur a forcément ressenties un jour : tomber
amoureux, se venger, défendre les plus faibles, combattre l’injustice et j’en passe. Mais il faut
faire attention à ne pas tomber dans la caricature.

Voilà pourquoi il faut que la personnalité de votre héros soit en conflit. Par exemple : s’il est
champion de karaté, il peut être timide avec les femmes. S’il est charmeur, il peut être
impulsif etc…cette complexité rend votre héros plus crédible mais aussi plus humain et
donc facilite l’identification avec le spectateur. Il y a une multitude de héros : héros malgré lui,
anti-héros, le héros solitaire etc…Il est aussi possible de fusionner l’archétype du héros avec
d’autres archétypes…mais là, c’est une autre histoire ;o)

 Le métamorphe
C’est un archétype un peu particulier car il est là pour que le doute s’installe. C’est un
personnage que l’on n’arrive pas à classer. Il peut être bon ou mauvais et parfois les deux.
Il prend donc plusieurs formes dans l’histoire, il peut mettre en doute la quête, le héros etc….
C’est le cas typique de personnage qui trahit le héros.

 Le gardien du seuil
L’archétype du gardien est là pour empêcher le héros d’avancer. Il n’est pas un
antagoniste. Si je devais faire un parallèle avec les jeux vidéo, le gardien du seuil serait un
sous boss de fin de niveau. C’est à dire que pour passer d’un niveau à l’autre il faut que le
héros en vienne à bout. Mais le gardien n’est pas forcément un personnage contre le héros.
Il peut, suivant vos besoins, devenir un allié. Passer et vaincre les gardiens permet au
héros d’évoluer et de vaincre ses névroses, ses peurs…bref tout ce qui l’empêche
d’atteindre celui qu’il est vraiment. Le gardien est là pour tester le héros.
Tinseltown/ shutterstock

 Le messager
Ce personnage est là pour annoncer le besoin de partir ou l’arrivée de l’aventure, le
besoin de changement. Parfois le messager peut ne pas être un personnage mais un rêve
ou un élément.

 L’ombre
Cet archétype va rechercher la défaite du héros. L’ombre peut aussi représenter la part
destructrice du héros. L’ombre est représentée par l’antagoniste mais pas que ! Tous les
ennemis du héros sont des ombres.
catwalker/ shutterstock

 Le mentor/ La bonne mère


Cet archétype est important pour le héros car c’est lui qui le guide et le conseille.
A chaque fois que je pense au mentor c’est Jiminy Cricket qui me vient en tête. Le mentor
est là pour guider le héros. Il a aussi pour rôle d’enseigner au héros les nouvelles règles qui
régissent le nouveau monde. Mais attention, le mentor ne prend jamais part au combat (ou
très très rarement). Le mentor représente aussi ce que le héros doit devenir une fois son
voyage terminé. Car souvent le mentor est un ancien héros.

Si je prends comme exemple : hunger games, Haymitch Abernathy (woody harrelson) se


trouve être le mentor de Catniss Everdeen, mais il est lui-même le vainqueur des jeux. Il est
donc le mieux à même à aider et conseiller l’héroïne. Mais attention, le mentor doit laisser le
héros affronter « seul » les épreuves.
Mais cela ne l’empêche pas aussi d’agir de manière héroïque. Le mentor est aussi une sorte
de précepteur, il peut aider le héros à être plus fort, plus intelligent ou bien utiliser ses
capacités (will hunting) ou lui montrer ce dont il est capable de contrôler (la force pour luc
skywalker).

 L’allié
Je pense que l’on connait tous cet archétype. Nos scénarios en ont quelques uns ;o) Il a
pour but d’assister le héros mais en aucun cas il n’est là pour guider le héros.

 Le trickster/ Ludion
Cet archétype sert au héros à garder les pieds sur terre en lui faisant comprendre que rien
n’est gagné. Il est là pour désamorcer une situation trop lourde ou trop dramatique. Le
trickster affecte la vie du héros et des autres personnages afin qu’ils se surpassent.
Le trickster peut aussi agir de manière héroïque. Vogler parle du trickster comme celui « qui
soulage par le comique ».
D’AUTRES ARCHÉTYPES EXISTENT : LA BÊTE AMICALE, LE DIABLE, LA TERRE MÈRE, LA

TENTATRICE, LA MÈRE ET LE PÈRE.


Mais au fond tous ces archétypes se retrouvent (plus ou moins) dans ceux cités ci-
dessus. Gardez bien à l’esprit que pour créer des personnages forts il est parfois
nécessaire (primordial) de mixer plusieurs archétypes ensemble, ou pour répondre à un
besoin de votre histoire.
Vous pouvez avoir un mentor/ ombre, un héros trickster, un allié métamorphe, un gardien
allié etc…
Vous aurez compris que chaque archétype peut correspondre à un personnage de votre
histoire. Vous comprendrez, grâce à chaque résumé en dessous de chaque archétype,
comment vous pouvez allouer un mode de fonctionnement qui va définir « le rôle » et
la façon d’appréhender les situations pour chacun. Mais au delà d’appréhender tout cela
les archétypes vous permettent de savoir quels personnages feront les attractions et les
conflits.
Le spectateur percevra inconsciemment les signes des archétypes et permettra une plus
facile identification.
VOUS POURREZ ALORS TERMINER CETTE IDENTIFICATION GRÂCE AUX ÉMOTIONS ET AUX

SITUATIONS QUE VOUS CRÉEREZ AUTOUR D’EUX.


Voilà pour l’article sur les archétypes. Laissez-moi un message pour partager vos
impressions ou me poser des questions.
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Tom Weil.

COMMENT TROUVER LE NOM DE VOS


PERSONNAGES
Tom Weil Avr 12, 2015 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général72 comments
Prénom et nom de personnage…le casse
tête ?
Cette semaine je vais vous parler d’un problème qui vous touche presque tous. Un fléau
qui vous empêche d’avancer, d’écrire, bref de créer…J’avais commencé à parler (je crois) de
ce problème dans l’article concernant la caractérisation des personnages et de… la
procrastination. Ce fléau n’est autre que : le nom de vos personnages ! Comment les
trouver ? Où ? Pourquoi est-ce important ? Et comment bien le choisir en fonction de votre
sujet ?
Autant de questions auxquelles je vais répondre aujourd’hui.
Je ne vais pas vous le cacher, sur le blog je reçois des tonnes de synopsis, d’idées et dans
tous il est question, à un moment ou à un autre, de prénoms ou de noms d’un ou de
plusieurs personnages et c’est bien normal !
Que vous écriviez une série, un long-métrage ou un dessin animé, que votre héros soit
humain, extra-terrestre ou animal, il lui faut un nom ou/ et un prénom.

Comment faire pour choisir le bon nom ?


Dans un premier temps il ne faut pas trop vous casser la tête. Gardez à l’esprit que le plus
important à faire c’est de réussir à écrire votre histoire, de la structurer dans les grandes
lignes afin que vous sachiez exactement où vous devez aller.( Cf : la Timeline). Dans cette
étape le nom de votre héros et de vos personnages est assez peu important. Mais très vite
vous allez tomber dans une spirale infernale…trouver un nom à vos personnages.

Pourquoi nommer vos personnages


correctement ?
Je sais que la dernière phrase du dernier paragraphe vous fait rire : « Tomber dans une
spirale infernale » mais soyez honnête avec vous-même. Combien de fois vous êtes-vous
cassé la tête et les dents sur le nom/ prénom de vos personnages ? Parfois vous le trouvez
tout de suite, puis quelques jours (minutes ?) ou semaines plus tard, vous revenez sur
votre idée et changez. Pourquoi ? Parce que, d’un coup, soit :
 Vous le trouvez nul
 Plus adapté au personnage et à ses actions
 Vous avez peur qu’on le trouve nul
Et vous tombez dans la procrastination la plus totale car vous n’arrivez plus à avancer tant
le nom de vos personnages vous obsède !
Alors pourquoi les nommer correctement ? Comme je le disais juste au dessus, il faut que le
nom de votre personnage sonne juste. Juste dans ce qu’il est mais aussi dans ce qu’il fait.
Je vais prendre un exemple que tout le monde connait (ou presque) MacGyver. Ça c’est un
nom qui claque ! ça me rappelle les noms tels que James Bond ou John
Mclane…MacGyver…! Whouaaaouuu. Pendant quelques temps la question restée en
suspens était : « quel est le prénom de MacGyver »…Je me souviens qu’à l’époque les
spéculations allaient bon train : John ? Robert ? Jack ? Mickael ?...Je crois que si cela
avait été un de ceux là j’aurais été déçu. Le prénom de MacGyver c’est Angus ! ANGUS !
Non mais je rêve ! Je me souviens avoir été déçu aussi. Au fond, n’importe quel prénom
m’aurait déçu, alors autant que cela soit un vieux prénom. En fait c’est un prénom hors
norme pour un personnage hors norme. Avec le recul, les auteurs ont vraiment bien choisi.
Au final, le prénom de ce personnage est secondaire. Ce que le spectateur retient c’est
MacGyver.
Alors forcément je vous parle de série ou de film américain. Mais nous sommes en France.
C’est à dire que si votre personnage se nomme Kevin et bien, pour le spectateur français, il
n’aura pas la même résonance que pour un américain ! C’est triste mais c’est comme ça !
D’ailleurs je tiens à présenter mes excuses aux Kevin pour ce qui suit ;o)
J’ai entendu qu’une étude a été faite, il y a peu, sur l’égalité des chances de trouver un
emploi, d’un prénom face à un autre prénom. (Je vous mets l’article ici )
En gros, Kevin est un prénom populaire choisi par des parents issus de milieu défavorisé. A
terme, à CV égal, le petit Kevin aura entre 10% et 30% de chance en moins de trouver un
travail face à un Pierre ou un Arthur !
Cela signifie que le choix du nom de votre personnage aura une connotation pour le
spectateur, d’où l’importance de les nommer correctement.

Prénom, Nom + genre + localisation =


Caractérisation

relif/ shutterstock
Nous venons de le voir au dessus, le choix des noms de vos personnages va faire partie
de leur caractérisation. Il donc important de donner un nom en fonction de leur
caractéristique et du genre de votre film et de sa localisation géographique. Alors attention, la
caractérisation d’un personnage ne se fait pas seulement grâce ou à cause du nom et de
la localisation, mais ça y contribue.
Par exemple si votre film se déroule en Afrique mais met en scène un héros/ protagoniste
de France, il faut une différence entre son nom et le nom des personnages qu’il rencontrera
sur place. Attention tout de même à ne pas tomber dans le cliché. Pour vous aider voici
un lien qui classe les noms en fonction des pays.
En parlant de cliché ça me rappelle le premier Godzilla (avec Jean Réno) où tous les
Français du film se nommaient : Jean, Jean-philippe, Jean-François, Jean-Marc, Jean-
Edouard, Jean-Claude etc…Mais là c’était clairement fait exprès ;o)
Donc, une fois que vous avez fait la fiche de votre personnage, que vous savez d’où il
vient, milieu social, parents etc.…ce qu’il fait dans la vie et tous les détails de sa vie, alors
vous pouvez lui trouver un prénom et/ ou un nom.
Par exemple si votre personnage s’appelle Kevin, que son père est Américain, sa mère
Française et qu’il a vécu les 10 premières années de sa vie aux USA et qu’il vit maintenant
en France, ça fonctionne !
Le nom a forcément une importance capitale ! S’il est issu d’un milieu aisé il peut très
bien avoir une particule genre : Nicolas de saint machin. Bon je suis d’accord avec vous, ça
peut vite faire cliché. Mais il y a des noms qui sonnent plus bourgeois que d’autres.
Autre chose importante destinée aux plus jeunes ou aux scénaristes en herbe dopés au ciné
US. Il n’y a pas de honte à appeler ses personnages : Arthur, Pierre, Ludovic,
Sandrine ou Chloé ! Ni : Vaillant, Lebrun, Laville etc…pour ce qui est des noms de familles.
Pour bien choisir vos prénoms il faut donc tenir compte :

 Du milieu social
 Du pays
 De la région de provenance
 De l’âge de vos personnages
 Du genre de votre film
 L’époque
D’ailleurs sur ce dernier point que je n’ai pas traité, le genre est important. Si vous écrivez
une comédie, il se peut que le choix des prénoms et noms soit important. Ceux-ci vont
contribuer à l’ambiance et à servir le propos. Si je prends « la vie est un long fleuve
tranquille » Le nom Groseille et Le Quesnoy, les deux familles socialement opposées,
jouent en faveur de la comédie. Si ce film avait été un drame le nom Groseille aurait été tout
autre.
PathDoc/ shutterstock
Pour l’époque c’est la même chose. Si votre film se déroule en 1930 : André, Jean,
Auguste seront plus adaptés que : Kevin, Enzo ou Théo ! N’hésitez donc pas à faire une
recherche sur le net pour savoir quels prénoms étaient en vogue à l’époque. Il faut faire la
même recherche pour vous orienter sur le prénom en fonction de l’âge de vos personnages.
Un personnage de 45 ans et un de 19 ans, pour un film se déroulant de nos jours, n’auront
pas le même choix de prénoms.

L’originalité tue l’originalité et copier ce n’est pas


beau !
A vouloir à tout prix trouver un nom original, vous risquez de passer à côté de votre
personnage ou de le rendre ridicule…encore pire, vous risquez de perdre votre spectateur.
Tout comme lui donner des surnoms. Idem, prendre le nom d’un personnage de fiction déjà
existant est à oublier. Une recherche rapide sur le net va vous permettre de voir si
quelqu’un y a déjà pensé…mais je sais que les plus jeunes d’entre vous veulent écrire un
scénario car ils pensent à des personnages qu’ils ont aimés dans d’autres films et souhaitent
les ré-emprunter par facilité, ou pour faire un clin d’œil à leurs films préférés. Trouvez un
autre nom !
Si vous êtes comme moi et que vous aimez connaître la signification des noms ou si
vous voulez que, symboliquement, le nom de vos personnages veuille dire quelque chose, je
vous donne un lien sur l’étymologie, en français, des noms par région et par pays ;o)
Voilà pour cet article : « le nom de personnage » Laissez-moi vos commentaires et vos
noms de personnages ;o) en bas de l’article.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
Partager » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire d’autres articles.
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A bientôt,

COMMENT DONNER DE L’ÉMOTION À VOS


PERSONNAGES
Tom Weil Juin 8, 2013 Apprendre à écrire un court-métrage, Apprendre à écrire un film / un
téléfilm, Général27 comments
Les Émotions de vos personnages
Partie 1 :
La semaine dernière j’ai lu un projet envoyé par un jeune apprenti scénariste. Je pense que
c’était la 3e où 4e fois que je lisais une version différente. A chaque nouvelle lecture j’ai
vu les progrès et le travail fourni. Ce sont des choses qui se voient mais aussi qui se sentent.
En dépit de tous ses efforts dans l’apprentissage de la maîtrise de la technique, il restait
encore des problèmes évidents de structure et de construction de personnages.
Je vous rassure, il n’est pas le seul dans ce cas là. C’est d’ailleurs une des raisons pour
laquelle ce site existe et que Tom et moi même mettons toutes nos connaissances, notre
temps et nos forces pour vous aider.

Je ne sais pas pourquoi mais son scénario a mis en évidence un point fondamental que je
n’ai pas encore abordé et que tous les jeunes scénaristes ou réalisateurs oublient : les
émotions.
Apprendre la technique est primordiale, savoir comment s’articule un scénario et comment
toutes les séquences doivent s’imbriquer est la base de la base. Mais il ne faut pas oublier
que le cinéma est là pour nous faire vivre des émotions. Il faut, à un moment, que la
technique s’efface pour laisser place au ressenti….à la vie.
La magie de l’écriture est là : d’un simple morceau de papier noirci d’encre vous allez en faire
jaillir quelque chose qui sera partagé par bon nombre de vos spectateurs.
Attention, j’ai aussi des scénaristes en herbe sur le site qui ont le problème inverse. C’est à
dire qu’ils sont tellement dans l’émotion, le ressenti, qu’ils n’arrivent plus à s’y retrouver. Le
recul, de ce fait, n’est plus possible pour qu’ils réussissent techniquement à articuler leur
histoire.

Écrire est donc l’équilibre difficile entre technique et émotion.


Il est assez rare que je lise sur le blog des commentaires me disant que vous ne savez pas
quoi raconter. En général vous ne manquez pas de créativité, votre imagination est
débordante. Si vous êtes ici, c’est que vous avez sûrement lu les articles pour définir votre
histoire, votre thème, vos personnages et leurs buts non ?! Le dernier article, mis en ligne
mercredi, revient sur ces bases.

Mais avez-vous défini les émotions de vos personnages ?


Je pense savoir que non ;o) Comme je vous l’ai dit plus haut, l’émotion c’est la vie et j’irai
plus loin en disant que derrière toute émotion il y a une histoire…je crois que là je commence
drôlement à vous intéresser non ? Parce que si votre personnage vit un enchaînement de
situations sans que l’on comprenne quelles émotions il traverse, comment voulez-vous que
le spectateur/ lecteur soit dans l’empathie ou l’identification avec votre personnage ?
N’oubliez pas LA CHOSE primordiale : vous écrivez/ réalisez un film afin de créer de
l’émotion chez le spectateur. RIEN D’AUTRE ! ;o)
Vous êtes là aussi pour le distraire, c’est vrai mais vous aurez beau mettre les plus belles
explosions ou les plus beaux baisers du cinéma, si vos spectateurs ne sont pas accrochés
émotionnellement, toutes vos « supers séquences » seront sans goût.
Pour que vous puissiez écrire l’émotionnel, vous allez devoir apprendre ses mécanismes. Je
ne vais pas vous mentir : c’est difficile.
La difficulté existe quel que soit le niveau que vous avez dans l’écriture scénaristique. Il n’y a
rien de plus compliqué que de transmettre une émotion au travers d’un personnage et d’un
écran.

Qu’est ce qui crée l’émotion ?


Dans un premier temps, vous vous êtes chargé en émotions. Je suis certain qu’au cours de
vos « séances » d’écriture, vous vous êtes retrouvé transporté par ce que vous étiez en
train d’écrire. Vous véhiculez donc vos propres émotions au sein de votre histoire pour que
vos personnages vivent : vous leur transmettez donc une part de l’émotion que vous
souhaitez créer. D’ailleurs lorsque vous êtes dans cet état, vous trouvez certainement que
ces scène sont bien meilleures que lorsque vous écrivez « pour avancer ».
Une fois que vous savez quelle émotion vous souhaitez donner à votre personnage, il va
falloir que vous preniez du recul afin de définir les étapes qui vous ont amené à ressentir
telle ou telle émotion pour les transposer dans l’histoire de votre héros. Nous ne sommes
pas loin de la psychanalyse, lol

Oui, mais alors ? Où veux-tu en venir ? C’est quoi la solution ?


Alors il faut que vous appreniez la mécanique des émotions : comment elles naissent et
pourquoi ! Mais pour cela il faut aussi connaître vos personnages par cœur, cela veut dire de
savoir d’où il viennent et où ils vont mais surtout ce qui les remplis. Sont ils crédules, ont ils
été blessés par quelqu’un, quelle est leur histoire ? Qu’est ce qui les fait souffrir ? Quelle est
leur Madeleine Proust ? etc…
C’est tout simplement la bible des personnages ;o)
Dans le prochain article nous verrons un modèle qui définit les émotions humaines et
leurs relations. Nous verrons aussi grâce à des exemples concrets comment les appliquer.
Lire la deuxième partie : Les émotions de vos personnages part2
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.

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 Le voyage du héros : partie 1
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VOYAGE DU HÉROS, APPRENDRE LES 12


ÉTAPES DU SCÉNARIO PARTIE I
Tom Weil Avr 20, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général92 comments

Le voyage du Héros
Les 12 étapes du scénario
Appréhender le livre de Campbell n’est pas forcément aisé. Il utilise beaucoup de termes
spécifiques et techniques. Je vais vous l’expliquer en vous donnant des exemples très
précis de films que tout le monde connaît. Bien évidemment, vous pourrez à votre tour
prendre les films que vous souhaitez (plus proche de votre univers) pour travailler votre
scénario.
Dites vous que même si les exemples que je donne sont très loin de votre histoire, vous
y trouverez des similitudes. C’est là toute la magie du voyage du Héros. Je vous invite
tout de même à lire le livre de Campbell que vous pouvez trouver ici : Le Héros Au Mille Et
Un Visages.

Voici à quoi ressemble le schéma du voyage du


héros s’il devait être synthétisé.

1. le monde ordinaire
2. l’appel de l’aventure
3. refus de l’aventure
4. rencontre du mentor/ guide
5. passage du seuil de l’aventure
6. épreuve, rencontre des alliés et ennemis
7. approche/accès à la caverne
8. dernière épreuve : mort et renaissance
9. récompense/ prise de l’épée
10. chemin du retour
11. renaissance
12. retour avec l’objet de la quête
Ok ! Super. Mais réellement ça veut dire quoi ? Voici les clefs d’un scénario.

1 – le monde ordinaire
La plupart des histoires que l’on écrit ont un caractères exceptionnel de part :
leurs personnages, l’époque, le monde où elles se déroulent etc. La première règle est de
montrer votre personnage dans le monde dans lequel il vit. Celà créera de ce fait un
contraste avec le reste de l’histoire.
Prenons Retour vers le futur / back to the future. On voit Marty agir comme tous les jours. Il
fait du skate, il traverse Hill valley. C’est un étudiant qui aime aller jouer de la guitare, il
auditionne pour le bal de fin d’année. Il a une petite amie. Et il a comme ami un inventeur fou.
D’ailleurs la présentation de Doc est formidablement mise en scène par Zémeckis. Car au
travers des inventions ratées qui se mettent en marche les unes après les autres, on devine
qu’il est un peu farfelu, bordélique, mais incroyablement ingénieux.

2 – l’appel de l’aventure
C’est le moment où votre héros est confronté à un problème. Son ami Doc lui donne rdv
dans la nuit car il a quelque chose à lui montrer.
Marty doit aller au lac avec la voiture de ses parents, mais Biff l’a un peu endommagée. Les
relations entre Lorène (sa mère) et Georges (son père) sont pitoyables. Bref il a une vie de
merde.

3 – Le refus de l’aventure
A ce moment de l’histoire, votre personnage principal rechigne à changer sa vie. Il hésite à
entrer dans l’aventure car ce qui lui fait face, que se soit quelqu’un ou une situation, lui fait
extrêmement peur.
Pour Marty, c’est le moment où il est face à Biff alors qu’il lui a explosé la voiture. Il voit son
père se faire maltraiter par Biff, mais Marty ne dit rien. Surtout lorsque Biff lui fait face et lui
dit « tu veux ma photo Banane ! ». Puis il s’endort, jusqu’au coup de fil de doc. Marty se lève
et part le rejoindre.
eenevski/ shutterstock

4 – Rencontre du Mentor / Guide


Il faut savoir que votre personnage seul ne peut appréhender l’aventure dans laquelle il
s’embarque. C’est pourquoi à ce moment précis, il faut lui présenter un guide, une
personne qui peut lui expliquer les bases, lui donner ses premières armes, pour qu’il puisse
continuer l’aventure. Dans retour vers le futur, Doc explique comment la Delorean
fonctionne et les principes du voyage dans le temps.

Vous pouvez utiliser ce guide de plusieurs manières :


 Il n’est pas nécessaire qu’il suive le héros après ce passage pour que votre
personnage affronte seul l’inconnu.
 Au contraire il peut l’accompagner très loin, mais attention le héros devra passer
l’épreuve finale seul.
 Le guide/ mentor, n’est pas obligé de donner quelques chose de matériel. Cela peut
tout simplement être une discussion entre votre personnage et le mentor. Il lui donne
juste un coup de pouce pour que le personnage « se lance ».

5 – Passage du seuil de l’aventure


C’est un moment important. C’est le nœud dramatique. L’histoire bascule définitivement.
L’aventure de votre héros commence et il ne peut plus faire marche arrière. Lorsque La
Delorean revient du futur avec le chien, les libyens arrivent, Doc se fait tuer. Marty manque
de mourir mais l’arme du terroriste s’enraye. Il monte dans la voiture et met les gaz. La
voiture s’enclenche et disparaît.
Voila pour cette première partie sur le voyage du héros. La semaine prochaine je vous
expliquerai les points 6 à 9, dans 2 semaines nous verrons les derniers points de passage,
puis dans 3 semaines je vous expliquerais comment appliquer le voyage du héros grâce à la
méthode de la Timeline.
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VOYAGE INITIATIQUE OU LE VOYAGE DU HÉROS


: APPRENDRE LES 12 ÉTAPES PARTIE II
Tom Weil Mai 3, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général18 comments
Le voyage initiatique ou
Le Voyage du Héros
Les 12 étapes du scénario Partie 2
Le voyage du héros suite…Vous l’aurez compris avec le premier article le voyage du héros
est en fait un voyage initiatique. Vous allez décrouvrir bien assez tôt, que ce voyage
initiatique est valable pour votre héros mais aussi pour vous : scénariste. J’espère que
l’attente n’a pas été trop longue. Voici la suite des 12 parties du voyage du héros.

6 – Epreuves, rencontres des alliés et ennemis


Votre personnage est seul face à son aventure/ sa quête. Il ne peut s’en sortir seul. Surtout
qu’à ce moment il rencontre les ennemis qu’il va devoir battre. Il doit donc se trouver des
alliés qui connaissent le monde dans lequel il est. Quand je parle de monde, ce n’est pas
forcément une autre « planète », cela peut être un métier qu’il ne connaît pas. Prenez la
vérité si je mens, Richard Anconina a besoin de maîtriser les règles du sentier. Pour ce
faire, il s’allie avec Garcia, Solo etc.. Pour Marty dans Retour vers le Futur, il s’agit de
convaincre Doc de 1955 qu’il vient du futur, puis de persuader son père d’inviter Lorène au
bal. Bien évidemment l’ennemi suprême est Biff.

7 – Approche / accès à la caverne


C’est le moment où dans votre scénario votre héros va dans un endroit très dangereux où
l’objet de sa quête est enfoui. Souvent, cet endroit est sous terre, d’où le terme de caverne
ou grotte. D’ailleurs Campbell explique que dans beaucoups de mythes le héros doit
descendre aux enfers pour retrouver l’être aimé, ou combattre un dragon. Dans Retour vers
le Futur, il y a une petite nuance. Marty se glisse dans la chambre de son père avec sa
combinaison jaune. Il se fait passer pour un monstre d’une autre planète. De cette
manière, il effraie son père, qui accepte l’aide de Marty.
Mais si vous regardez bien, c’est un endroit sombre, fermé, il y a un monstre et Marty gagne
son combat contre son père….

8 – Dernière épreuve / mort


Nous sommes presque à la fin de la quête. Votre héros doit entrevoir la fin de celle-ci. Il doit
frôler la mort. Vos lecteurs doivent penser à ce moment que votre héros a échoué. Les
forces du mal l’ont emporté et rien ne semble leur dire qu’il y ait un espoir. Cela doit être
un moment très noir. Mais votre personnage va re-naître, ré-apparaître. C’est la force de tous
les héros : la renaissance. Car à ce moment pour vos lecteurs/ spectateurs, il n’y a plus
d’équivoque, votre personnage est le héros. Le spectateur doit s’identifier au héros. Il doit
vibrer pour lui, avoir peur, puis lors de sa renaissance, le spectateur doit exploser de joie.
A ce moment de Retour vers le Futur, Biff a été mis K.O par George. Marty est sur scène et
joue de la guitare. Tout semble aller pour le mieux, mais Georges abandonne Lorène sur la
piste, malmené part un autre étudiant. Marty disparaît peu à peu, il meurt. Georges a baissé
à nouveau les bras, rien ne nous dit qu’il peut revenir. C’en est donc fini pour Marty, il a tout
simplement échoué. Mais Georges revient et embrasse Lorène. Marty réapparait
immédiatement et joue à nouveau.
Srdjan Vukovic/ shutterstock

9 – Récompense / prise de l’épée


Il a réussi. Votre héros détient à présent ce pourquoi il a commencé l’aventure. Cela peut
être un objet magique qui va permettre de rétablir l’ordre de son monde. Mais parfois, cela
peut être autre chose, un objet, vaisseau, ou autre. La récompense peut être l’expérience, la
connaissance qui vont permettre au héros de mieux vivre. Cela peut aussi être une
réconciliation. Votre personnage peut régler le conflit qu’il a avec son frère, son père, son
meilleur ami. La récompense peut aussi être d’être aimé par la femme après qui il a couru
tout le long du film.
Pour Marty, c’est que ses parents prennent un meilleur départ. Biff ne sera plus une menace
car Georges lui a tenu tête. Marty connait mieux ses parents, il saura mieux les comprendre
à son retour.
La suite dans un autre article. Si vous n’avez pas lu le livre de Campbell ou Christopher
Vogler , je vous encourage à le faire. Faites aussi des recherches sur le voyage initiatique
sur internet, au travers des âges et des civilisations. Je disais en haut de cet article que le
voyage initiatique était aussi vécu par le scénariste car chaque roman ou scénario que
l’auteur écrit, c’est autant de voyages qu’il fait sur lui même.
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VOYAGE DU HÉROS MAITRISER LES 12 ÉTAPES


DU SCÉNARIO PARTIE III
Tom Weil Mai 20, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général43 comments
Le voyage du héros maîtriser
les 12 étapes du scénario
Voila la dernière partie des articles consacrés au voyage du héros. si vous n’avez pas lu les
articles précédents cliquez ici.
Dernière partie !!!

10 – Le chemin du retour
Même s’il a réglé la majeure partie de ses problèmes, votre personnage n’est pas encore
sorti de l’auberge. A partir de maintenant, votre histoire va encore monter en puissance. Il
est d’ailleurs possible de faire glisser dans cette partie, la fin de la partie 9. En effet, si Marty
n’avait pas parlé à ses parents à la sortie du bal des sirènes, c’est à ce moment là que cela
doit être fait.
Le chemin du retour est la partie de tous les dangers. Si dans votre histoire votre
personnage est poursuivi, la poursuite finale doit se faire là. Ainsi tous les problèmes de
l’aventure liés au monde que votre héro s’apprête à quitter doivent être réglés !
Pour Marty c’est la scène de l’horloge de l’hôtel de ville. Doc trouve et déchire la lettre que
Marty lui a écrite. Le câble qui se bloque, la voiture qui ne démarre pas. La foudre qui s’abat
sur la voiture et la fait disparaître.
11 – La résurrection
Le héros retourne dans son monde. Il n’est plus le même, car l’aventure l’a transformé
(physiquement, intellectuellement etc..). Il y a une petite ressemblance avec la mort et la
renaissance de l’étape 8 (dernière épreuve / mort), car à nouveau le héro défie la mort et
gagne. Chaque épreuve l’a endurci, transformé ou donné de l’expérience. Il peut désormais
affronter son monde sans crainte.
La Delorean apparaît en 1985. Marty revient au moment de la mort de Doc. Celui-ci a recollé
la lettre. Il a donc survécu. Puis Marty rentre chez lui.

Dmitrijs Bindemanis/ shutterstock

12 – Retour avec l’objet de la quête


Votre héros est donc de retour dans son monde. Mais maintenant il possède l’expérience
ou l’objet qu’il a ramené de son aventure.
Lorsque Marty se réveille, la maison a changé. Ses parents, ses frères et sœurs sont
transformés. Tout va pour le mieux. Il y a même Biff qui brique la voiture de son père.
Cerise sur le gâteau, ses parents lui offre un 4×4 pour partir au Lac avec sa petite amie.
Résumons : Votre personnage vit dans son monde, puis l’aventure l’appelle. Au départ il
refuse celle-ci puis l’accepte, aidé par le guide/mentor pour passer la première épreuve. Là,
il rencontre ses alliés et ennemis. Il va affronter ses peurs dans la caverne et endure
l’épreuve suprême. Il survit et revient avec l’épée. Il fait le chemin inverse, transformé par
ses expériences, avec l’objet de sa quête.
ATTENTION : comme pour toute « formule » il y a des choses que vous devez éviter, pour
utiliser cette recette correctement.
Vous allez suivre ces 12 étapes, mais ne le faites pas de manière trop rigide. Je veux dire
par là, que vous ne pouvez pas avoir que 12 séquences, 12 scènes. Vous ne devez pas
montrer les ficelles, les trucs que vous utilisés. Etre trop stricte est un danger.
Je m’explique : Ce guide. Ces 12 étapes ne sont qu’un squelette qui doit être noyé dans
l’histoire générale. Tout comme votre squelette, sans cœur, poumons, peau etc… vous
n’êtes qu’un sac d’os peu attrayant.
Parfois même, votre histoire ne va pas forcément suivre l’ordre de 1 à 12. Vous pourrez
bouger certaines d’entre elles, les allonger etc…
Reprenons retour vers le futur : sa structure est plus complexe qu’il n’y paraît. Car le
mentor (doc) est présenté deux fois ! Le père de Marty est présenté comme un ennemi au
début de l’histoire, car il ne fait rien pour son fils. Alors qu’au milieu du film il est clairement un
allié….
Mettez toutes les étapes dans votre scénario. Peu importe l’ordre et la durée. Chaque
étape ne perdra pas de son impact, de sa force, croyez-moi.
Tout est possible, seules votre imagination et votre concentration seront un frein.
Encore une dernière chose pour ceux qui aiment être un peu plus guidés. Vous trouverez ci-
dessous la durée en temps et nombre de pages moyennes pour chaque étape (ces
indications sont données à titre indicatif, ce n’est qu’une idée, pas une loi !)
1 – 12 pages soit 12 minutes
2 – 10 pages soit 10 minutes
3 – 5 pages soit 5 minutes
4 – 2 à 4 pages soit 2 à 4 minutes
5 – 1 à 2 pages soit 1 à 2 minutes
6 – 18 à 20 pages soit 20 minutes
7 – 20 pages soit 20 minutes
8 – 15 pages soit 15 minutes
9 – 3 pages soit 2 à 3 minutes
10 – 20 à 25 pages soit 25 minutes
11 – 5 pages soit 5 minutes
12 – 2 pages soit 1 à 3 minutes
Le voyage du héros et ses 12 étapes n’est pas une chose facile. Même si les explications
sur le blog sont « normalement » simples à appréhender, il faut un certain temps pour bien
maîtriser toutes ces étapes du voyage du héros. Il faut vous mettre au travail, il faut tester,
écrire et écrire encore et toujours. Puis petit à petit, les secrets du voyage du
héros deviendront une évidence.
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 Le voyage du héros : partie 2
 Structure du scénario: l’approche du voyage du héros
A bientôt,

COMMENT RÉDIGER UN SCÉNARIO DE FILM


Tom Weil Avr 5, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général365 comments

Comment écrire un scénario


La structure du scénario c’est quoi ?
Apprendre les bases de l’écriture
On entend par structure du scénario : le squelette, c’est à dire des points de passage
obligés autour desquels s’articule votre histoire. Souvenez vous de vos premières
dissertations ou rédactions. Nos professeurs nous ont appris qu’il fallait trois parties ou 3
actes. Pour l’écriture d’un scénario c’est un peu la même chose :
 Le premier acte nous présente le décor. Il présente le personnage principal ainsi que
la majeure partie des personnages. A la fin de celui-ci, on doit placer un événement qui
bouleverse la vie du personnage principal. Il a, suite à ce bouleversement, un but
difficile/ une quête à atteindre qui le motive tout le long des deux actes suivants : c’est
ce qu’on appel le noeud dramatique.
 Le deuxième acte nous montre le personnage en quête d’un nouvel équilibre. C’est la
partie la plus longue du film. Pour cela il rencontre des alliés, des ennemis. Des
épreuves se dressent devant lui. Le deuxième acte se termine par un
rebondissement qui donne une nouvelle direction à la quête. C’est ce qu’on
appellera le Climax.
 Le troisième acte est le plus court et nous décrit la dernière étape de la quête. Le
personnage se voit confronté à une ultime épreuve dans laquelle il doit mettre toutes
ses ressources, pour finalement triompher ou échouer sans retour possible.
Vous le savez déjà cette division, cette structure du scénario en trois actes n’est pas née
d’hier. Personnellement, lorsque j’ai commencé à écrire, je me suis senti un peu perdu.
Beaucoup de questions restaient sans réponses. J’ai donc regardé beaucoup de films. J’ai
aussi multiplié mes lectures, cherchant le livre qui pourrait répondre à toutes mes
questions.
Creative Lab/ shutterstock

J’ai trouvé que mon squelette n’avait pas assez « d’articulations » pour tenir debout. Un
jour le miracle s’est produit, j’ai entendu parlé de Joseph Campbell. Cet homme étudiait les
mythes du monde entier. Au travers de toutes ces civilisations différentes, il a remarqué que
des points communs existaient. Pour faire simple, tous les mythes se ressemblaient, du
moins ils avaient la même base, mais étaient déclinés quasiment à l’infini.
Au travers de ces légendes, il a composé un schéma reprenant les étapes
déterminantes qui les composent, la structure du scénario parfaite. Il les a regroupées
toutes ensemble, il les a ordonnées et nommées. Il a créée la base qui compose 99 % de
tous les films qui existent aujourd’hui. D’ailleurs je vous invite à regarder à nouveau tous les
films que vous pouvez et à partir du schéma et des explications que je vais vous donner,
trouver les différentes parties de chacun d’eux. Vous aurez par la suite plus de facilité à
articuler votre propre scénario. Vous aurez des scènes concrètes auxquelles vous
raccrocher. Une mine d’informations incroyables.
Aujourd’hui il est simple de trouver sur le net quelques sites qui parle de Campbell et de
son livre : the hero with a thousand faces / le héros aux mille visages. Vous trouverez même
des responsables RH (ressources humaines) de certaines entreprises qui l’utilisent….
Mais il y a encore quelques années trouver ces informations n’étaient pas si simple. Encore
faut il pouvoir appliquer le schéma et le comprendre. D’ailleurs si vous souhaitez en savoir
plus sur l’étude faite par Campbell et comprendre pourquoi tous les Mythes ont la même
base, il n’y a pas d’autre moyens que de lire le livre. Je dirais même que sa lecture changera
la manière dont vous aborderez les contes et légendes.
Je sens déjà votre intérêt grandir. Mais vous vous demandez en quoi cela va pouvoir aider
votre histoire. Je vous propose donc de tout vous dire, tout vous expliquer en détail. Dans le
prochain article je vais vous expliquer comment transformer cette théorie et d’en faire une
surprenante « boite à outils » avec laquelle vous pourrez construire une histoire solide
quelque soit votre sujet. Vous pourrez aussi revenir sur n’importe quelle partie de votre
scénario et déterminer si telle ou telle partie n’est pas bonne ou flotte un peu. Et trouver
la meilleure solution à votre problème.
Maintenant que vous avez les premières clés sur comment écrire un scénario c’est à vous
de jouer :
YuryZap/ shutterstock

Vous êtes prêt ? Car ce qui va suivre va changer beaucoup de choses…


J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.

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 Les règles 6 et 7 de chez Pixar
 Règles 12 et 13 de l’écriture chez Pixar
A bientôt,

LES RÈGLES PIXAR POUR ÉCRIRE UN SCÉNARIO


1À5
Tom Weil Juin 21, 2015 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général53 comments

Les 22 règles pour raconter une histoire


(Pixar ou presque)
Règles 1 à 5
Bonjour à tous. Cette semaine, je vais continuer à parler personnage et scénario. Cela fait
un moment que j’hésite à poster cet article car ces 22 règles vous pouvez les trouver un peu
partout sur le net…et puis je me suis dis que peut-être certains d’entre vous n’en avaient
jamais entendu parler. Voilà pourquoi j’ai changé d’avis et pourquoi je vous livre aujourd’hui
ces 22 règles qui sont, pour la plupart, des règles de bon sens. Je voulais vous les livrer
d’un coup, mais je suis en tournage actuellement pour une grosse série et je manque de
temps. Voici donc les 2 premières règles.
Dans un premier temps, je vais vous expliquer pourquoi j’ai mis Pixar entre
parenthèses. En faisant quelques recherches vous allez vous apercevoir que ces 22
règles sont nommées : Les 22 règles pour écrire une histoire selon pixar…en vérité
ce n’est pas tout à fait exact, ce ne sont pas des règles que Pixar adopte à la lettre ou
les applique comme une sacro sainte religion, ce sont juste des constats que des
LES RÈGLES 6 ET 7
membres de chez Pixar ont fait et ils en ont éta
DE CHEZ PIXAR (OU PRESQUE)
Tom Weil Juil 12, 2015 Apprendre à écrire un court-métrage, Apprendre à écrire un film / un
téléfilm, Général26 comments

Anatomie du scénario
Les règles 6 et 7 de Pixar pour raconter une
histoire
Bonjour à tous, voici les règles 6 et 7 des 22 règles d’écriture de Pixar. Vous pourrez
retrouver les règles 1 à 5 ici ;o)
Je vais vous mettre un lien vers L’E-book gratuit (mais en anglais) écrit par Stephane
Vladimir Bugaj qui a été auteur/ réalisateur chez Pixar et qui a « compilé » ces règles.
Comme sur son site, il permet à tout le monde de télécharger et de parler de son E-book. Je
vous mets le lien
ici : http://static1.squarespace.com/static/52675998e4b07faca3f636a5/t/527f0a75e4b012bf9
e7361c5/1384057461885/Pixar22RulesAnalyzed_Bugaj.pdf
Cela va vous permettre d’avoir une sorte d’anatomie du scénario une fois les 22 règles
seront en lignes.

Vous pouvez aussi aller voir le site de Stéphane Vladimir Bugdaj ici (en anglais).
Pour ceux qui ne parlent pas anglais voici la synthèse des 22 règles. C’est une
traduction à ma façon ;o) c’est à dire avec parfois des conseils en plus :

6) Définissez les points positifs de votre personnage et


mettez son opposé comme ennemi.
Je ne vous cache pas qu’en fait cette règle, si on la prend au premier degré, peut entraîner
pas mal de scénaristes dans un piège assez courant…
Je m’explique. Cette règle dit : mettez vos personnages hors de leur zone de confort. Leur
faire passer des épreuves et analyser comment ils agissent, interagissent et gèrent les
situations. Bref, faire ce que je vous dis depuis le début : faire évoluer vos personnages en
fonction des épreuves qu’ils rencontrent.
Donc, cette règle, prise au sens premier, vous fait mettre en place un monde qui entre tout le
temps en contradiction avec votre personnage et vous créez un système de narration
plutôt plat et dénué de nuance. Mais cela implique aussi d’enlever la possibilité à vos
spectateurs le plaisir de découvrir comment votre (vos) personnages réagissent face à des
situations confortables…c’est à dire de tous les jours.
Écrire et construire une histoire uniquement basée sur des conflits constamment
« contrariants » induit une structure très mécanique. Les scénaristes tombent alors dans un
piège commun qui cherche à tout prix à créer des conflits par tous les moyens.
Exemple : Si votre personnage est violoniste hors pair, le parfait opposé vous amènerait à le
mettre dans des situations où il ne pourrait pas jouer juste. Mais cette situation ne peut
jouer que sur le rythme plus que sur le conflit vraisemblablement.
Neftali / Shutterstock.com
Alors que cette règle est beaucoup plus intéressante lorsqu’elle est employée
pour l’émotionnel et non les aptitudes des personnages. C’est comme forcer ou obliger
un personnage à ne pas utiliser une de ses compétences (dons) car ça vous éloignerait
d’une possibilité d’ajouter de la valeur à votre histoire non pas en tant qu’élément central ou
conflit central dans votre histoire mais comme conflit secondaire.
Il faut vous dire que l’arc transformationnel de vos personnages se construit sur
l ‘émotionnel en grande partie. Cette règle peut être utilisée pour que votre personnage sorte
de sa zone de confort émotionnel. En faisant cela, non seulement vos personnages
subissent des épreuves mais vous les incitez à changer leurs réponses émotionnelles. Ce
n’est que comme ça que vous construirez correctement l’arc émotionnel de vos
personnages.
Voici un exemple pour que vous compreniez ce que je tente de vous expliquer :
Imaginons qu’un de vos personnages ne s’en sorte que grâce aux mensonges.
Admettons que vous placiez celui-ci dans une situation où il est obligé de dire la vérité. Vous
créez une situation intéressante de vous servir de ce qu’il est pour créer un conflit qui est lié
directement à l’arc transformationnel de votre personnage. Ce conflit amènera votre
personnage soit à développer sa sincérité ou au contraire le plongera vers sa destruction si
l’histoire est une tragédie.
Vous devez vous obliger à présenter vos personnages dans leur zone de confort, leur
monde ordinaire pour que vos spectateurs sachent à qui ils ont à faire. Si on reprend
l’exemple du menteur, le monde ordinaire de celui-ci serait un monde où le mensonge pour
lui est naturel et facile. Le spectateur verrait celui-ci comme un don, une caractéristique
incroyable de votre personnage.
Puis vous sortirez votre personnage de sa zone de confort en lui faisant vivre des
situations où il ne pourrait pas se servir de ce qu’il fait habituellement dans son monde
ordinaire. Vous créerez à ce moment là des situations dramatiques qui vont le forcer à
changer, à se transformer.
Une fois que votre personnage se sera habitué à ce changement et qu’il sera devenu
« naturel » ou sera devenu une partie de lui-même, alors vous pourrez le mettre dans une
situation dans laquelle le mensonge serait la solution la plus évidente à un nouveau conflit. Il
sortira alors à nouveau d’une zone de confort et vous mettrez en opposition, lors d’une
épreuve, ces deux valeurs.
Ce genre de confrontation est très efficace car tout personnage ayant subit une
transformation de sa personnalité va utiliser ses anciennes aptitudes non pas comme
quelque chose faisant partie de lui mais plutôt comme des outils lui permettant de se sortir
d’une situation sans retomber dans les travers de son ancien lui. Ce n’est pas non plus une
situation obligatoire que de se servir « des outils » qui le caractérisaient. Le héros peut très
bien, ayant évolué, ne pas retomber dans ce qu’il était avant, mais trouver une solution
équivalente à celle d’utiliser ses anciens travers.
Cette confrontation à ce qu’il était avant alors qu’il vient de subir une transformation est
très forte en terme de dramaturgie surtout si durant l’histoire et les épreuves qu’il vient
d’affronter vous lui avez donner le temps d’accepter cette transformation. Vous susciterez
l’intérêt du spectateur qui n’attendra qu’une chose : savoir ce que le personnage va choisir.
 Revenir à ce qu’il était (qui est néfaste)
 Ou rester ce qu’il est devenu
En sachant que revenir à ce qu’il était avant risque de le détruire…
Si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est que vous devez construire votre histoire et
toute la dramaturgie à partir de vos personnages et de leur zone de confort. Puis les mettre
dans des situations, des épreuves qui les obligent à aller au-delà de ces zones afin qu’ils
trouvent d’autres solutions et qu’ils se transforment. Puis une fois transformés, les confronter
à ce qu’ils étaient avant leur transformation pour voir comment ils réagissent. L’intérêt d’une
histoire est bâti autour du fait (d’une idée) que le héros peut choisir de revenir ou non en
arrière.
Neftali / Shutterstock.com

7) Il faut connaître la fin de son histoire avant de


commencer
Comme dans la règle 3, je suis entièrement d’accord avec cette règle : Il faut connaître
absolument la fin de votre histoire avant même le début !
Simplement parce que savoir comment votre histoire se termine vous donne un but à
atteindre dans votre travail d’écriture et c’est beaucoup plus simple de savoir où l’on va.
La manière la plus efficace pour structurer votre travail est la suivante :
 Partez d’un concept dramatique de base, une situation de base si vous préférez, qui
intègre le principe de la transformation (l’arc transformationnel)
 Définissez les détails de cette fin : la résolution de tous les conflits et surtout les
réponses à toutes les questions posées durant l’histoire. Pour répondre à ces questions
vous devez connaître ce que cela implique pour votre héros et surtout de connaître
comment le conflit principal de votre histoire va se régler et ce que cela va
impliquer dans les enjeux thématiques de votre histoire et émotionnellement pour votre
héros.
 Définissez le début de votre histoire, c’est à dire : Le monde ordinaire et l’élément
déclencheur desquels vont découler toutes les questions et conflits de votre histoire.
Vous devez avoir un vision globale de votre histoire (vous devez savoir ce que vous
voulez raconter), c’est à dire aussi bien l’intrigue que la personnalité (l’émotionnel) de
votre héros. Puis vous devez définir quel sera le conflit central autour duquel ce que
vous venez de définir tend.
 Établissez ce que va être le milieu de votre histoire en gardant en tête que toutes les
parties doivent se relier naturellement afin d’avoir un récit clair et structuré.
Cette structure peut vous sembler « rigide ». Certains doivent se dire « Je ne peux pas
suivre ce modèle car mes idées viennent spontanément » et je vous dirai que tout le monde
est comme ça. Mais il faut vous dire que cette phase n’est là que pour avoir de bonnes
bases et associer votre concept. Dites-vous qu’utiliser ce modèle n’est qu’un
intermédiaire et qu’elle évite une perte de temps énorme que si vous suiviez les réflexions
du genre : » J’ai une superbe idée ! Voyons ce que je peux en faire ».
Dès que vous avez votre concept de base vous devez, quoi qu’il arrive, le structurer !
Quelles que soient les idées qui vous viennent en tête, ce ne sont que des idées…aucune
de ces idées n’est structurée, aucune de ces idées n’est une histoire exploitable. Il faudra,
quoi qu’il arrive, transformer cette idée, ces idées en histoire. Il faut donc passer par un
travail de structuration. Utiliser ce modèle peut donc vous éviter pas mal de difficultés pour la
suite. La structure va aussi vous permettre de pouvoir retravailler/ réécrire plus facilement
votre histoire.
Vous devez vous demander :
Comment et pourquoi le concept/ l’idée de base a-t-elle changé ?
Est-ce que la fin fonctionne toujours ?
Si ce n’est pas le cas, jusqu’à quel point le fait de changer cette fin changera le reste
de l’histoire ?
Vous devez faire la même chose pour le début et pour le milieu. Une fois que vous avez
une idée globale de ce qu’ont pu avoir tous ces changements vous pourrez vous pencher
sur les détails de l’histoire. Si vous prenez toujours le temps de réfléchir au but que vous
voulez atteindre dans votre histoire, vous trouverez toujours le moyen de l’atteindre ! Peut-
être que vous n’y arriverez pas du premier coup/ au premier essai et vous devrez essayer
autre chose afin de découvrir comment y parvenir. C’est d’ailleurs là que réside l’intérêt de
la réécriture et de la réflexion.
Voilà pour cet article sur “Les règles d’écriture chez pixar règle 6 et 7”, qui compte
beaucoup pour moi.
Laissez-moi vos commentaires en bas de l’article.

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MÉTHODE D’ÉCRITURE D’UN SCÉNARIO SELON


PIXAR RÈGLES 8 À 11
Tom Weil Août 2, 2015 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général73 comments
Anatomie du scénario selon Pixar

Régles 8 à 11
Bonjour à tous. Nous continuons, cette semaine, les règles de chez Pixar. Je vous avoue
que les dernières semaines… mois n’ont pas été de tout repos. Comme vous le savez,
j’étais en tournage pour Canal+ et je n’ai pas eu une minute à moi. Profitez des vacances
pour peaufiner vos scénarios grâce à ces règles Pixar. C’est une traduction faite de l’E-book
de Stephan Vladimir Bugaj. Lorsque j’emploie le « Je » il faut comprendre que c’est
Stephan qui parle. J’ai ajouté quelques petits trucs en plus pour vous aider à y voir plus
clair ;o) Toutes ces règles formeront à la fin une sorte de méthode d’écriture de scénario…ou
une méthode, une base de réécriture pour vos projets ;o)

8) Écrivez votre histoire de A à Z même si elle n’est


pas parfaite
Ce que vous devez retenir de cette règle c’est de ne pas laisser la perfection devenir
l’ennemi du bien. Il est normal que vous tentiez de faire le mieux possible ou le plus parfait
possible mais vous devez combattre cela pour sortir une première fois votre histoire. Arriver
au premier jet c’est une des choses les plus difficiles à faire pour n’importe quel artiste
Vous devez d’emblée considérer que votre histoire/ scénario ne sera pas parfait(e). Mais au
moins il sera allé jusqu’au bout et vous pourrez le considérer comme terminé. Le but c’est le
premier jet ! De plus, vous courez après quelque chose qui n’existe pas « la perfection » à
moins que vous viviez dans un monde idéal….Mais au fond, même en passant 10 ou 15
ans sur votre scénario, vous arriverez à la conclusion suivante « ça ne sera jamais
parfait ».
Dites-vous une chose importante : Les films que vous adorez, les histoires qui vous
bouleversent sont considérées par leurs auteurs et réalisateurs comme imparfaites, alors
que pour vous ce sont des chefs d’œuvres. Vous êtes donc, en tant qu’auteur/
réalisateur, du mauvais côté de la barrière pour juger de la perfection ou non de votre
histoire. Le but c’est d’y mettre un point final ;o)
Forcément, vous savez tous qu’atteindre la perfection est impossible. Mais au fond, cela
implique que l’on peut au moins s’en approcher le plus possible…et c’est justement ça qui
vous pousse à vous perdre dans les détails et les changements continuels. Vous voulez être
fier de votre histoire et pour cela elle doit être parfaite pour vous. Résultat : vous perdez du
temps, vous vous énervez ou vous êtes frustré.
enchanted_fairy/ shutter stock
La maladie de « la paralysie du perfectionnisme» existe ! Et elle peut vous handicaper
grandement. Ce que vous devez absolument faire pour éviter cela c’est de savoir
« lâcher prise ». Il y a une citation de Paul Valery qui tourne dans le milieu du cinéma aux
USA, c’est : « un film n’est jamais terminé, il est abandonné ». Cette citation prend tout
son sens lorsque l’on vous impose des deadlines car ce n’est pas l’artiste qui détermine le
jour de livraison du script, du film, du montage ou je ne sais quoi mais le distributeur, le
producteur ou le client. Sans cela, vous ne verriez jamais aucune pub ou film à la TV ou
au cinéma lol
Si vous restez sur l’idée que vous pourrez atteindre la perfection ou le script idéal, je peux
vous dire que vous allez droit dans le mur ou vous allez perdre tout votre temps. Autant
abandonner l’idée d’avoir un script parfait tout de suite ;o)
Idem, ne tentez pas de créer un monde parfait où se passerait votre histoire qui, elle
aussi, serait parfaite. Vous allez perdre votre temps. (Sauf si le monde parfait que vous créez
a un sens dans la narration ou les enjeux. C’est à dire que votre film parlerait d’un monde
idéal (cf : The Truman Show), Truman vit dans un monde parfait et vit des histoires parfaites
jusqu’au jour ou quelque chose dérape ;o))
Je comprends que vous soyez passionné par ce que vous écrivez. Mais si vous comptez
faire carrière, il faut faire taire (la contrôler) cette passion ou elle va vous dévorer car elle vous
poussera à chercher la perfection. Un projet peut lancer votre carrière mais un seul projet ne
suffit pas à faire une carrière ;o) Cela veut dire qu’à force de vouloir chercher la perfection sur
un projet, ce projet peut vous lancer…mais il vous prendra tellement de temps que vous
n’aurez pas le temps nécessaire pour en lancer un autre. Un projet de scénario qui vous tient
à cœur n’est pas une carrière. Comment savoir si on est prêt ?! Je vous conseille de
travailler sur plus d’un projet et d’arriver au bout. Toutes ces règles sont là justement pour
aider tous ceux qui désirent avoir une carrière, se lancer ! Les « rêveurs » qui s’accrochent à
leur projet unique, dévoués corps et âme, ceux-là ne veulent pas entendre ce genre de
conseil.
Un de mes collègues scénaristes a malheureusement connu ça. Il coécrivait un
scénario dans lequel son co-auteur a cherché la perfection à tout prix. Ce co-auteur ne
voulait plus aller de l’avant, s’aérer la tête ou même penser à travailler sur un autre projet qui
lui aurait permis de prendre du recul. Au lieu de ça, il a fait appel à des scriptdoctors, des
consultants cherchant tout ce qui n’était pas parfait et s’enfonçant dans un processus
dénué de sens car ne faisant plus avancer réellement le projet dans le bon sens.
Il est important d’avoir un retour. Mais chacun des retours sera différent (plus ou moins)
d’une personne à l’autre. Ça n’a aucun sens d’essayer de plaire à tout le monde (et donc de
prendre toutes les critiques comme argent comptant) et de surcroît essayer de trouver ce
qui pourrait satisfaire tout le monde. Et c’est particulièrement vrai si vous, scénariste, vous
refusez d’enlever des choses qui déplaisent aux autres mais qui vous plaisent à vous,
auteur.
Tenter de satisfaire tout le monde, vous inclus, c’est ce que l’on peut aussi appeler :
« la recherche de la perfection » ;o)
Pour réussir en tant que scénariste, vous devez apprendre à identifier ce qui a un impact
sur votre histoire et ce qui en change sa nature. En gros, il ne faut pas modifier, faire des
changements pour rendre meilleur votre scénario mais pour qu’il soit différent. La
perfection, comme but, est souvent lié au doute du scénariste mais aussi à sa capacité à
prendre des décisions intuitives et ainsi éviter tout ce qui n’apporte rien à son histoire.
Le propre d’un scénariste c’est qu’il sait ce qu’il souhaite raconter et sait, du même coup,
quelle est la meilleure manière de raconter cette histoire en donnant le maximum de ce qu’il
peut au moment où il la raconte. Il faut savoir lâcher prise ! Une fois que vous aurez terminé
votre premier jet, il sera temps de le laisser de côté et de passer à autre chose.
NB : Une fois que vous avez terminé votre projet et que vous avez la sensation de ne pas lui
avoir fait honneur, gardez en tête que vous pourrez revenir dessus plus tard. Parfois vous
attendrez des semaines, des mois, voire des années avant de revenir dessus car vous aurez
eu un coup de génie, une idée incroyable et de nouvelles perspectives pour votre histoire. Le
temps que ce coup de génie revienne il sera important pour vous de travailler sur de
nouveaux projets, de nouveaux scénarios. Bref, faire ce que font les vrais artistes ;o)
catwalker/ shutterstock

9) Trouvez des solutions pour débloquer votre


histoire
Lorsque vous êtes coincé dans votre histoire, faites une liste de ce qui ne pourrait pas se
passer par la suite. C’est souvent comme cela que vient la solution qui va vous permettre
de débloquer la situation.
Cette règle a une approche incroyable. Elle nous amène à tester nos idées pour
finalement écarter celles qui ne conviennent pas et extraire les autres (les meilleures). C’est
aussi une règle à double tranchant car elle vous dévoile une quantité incroyable de
situations qui pourraient effectivement ne pas se produire et donc vous bloquer dans votre
processus créatif…
Dans ce cas, vous pouvez passer toute une vie à faire la liste sans fin de « tout ce qui ne
pourrait pas se passer ». Mais au fond la chose qui mérite d’être approfondie c’est :

« Comment faire pour que cet exercice soit utile et pertinent ? »


Le meilleur moyen pour cela c’est de prendre un exemple : 2 étudiants plutôt maladroits
viennent de se battre entre eux, dans un magasins de disques.

Si nous suivons la règle, nous pourrions faire une liste comme suit :
 Tout le monde s’assoit et mange une tarte
 La planète terre est engloutie par World serpent
 Un plan rapproché sur un personnage en train de résoudre une équation
 Etc…
Bref, il y a de fortes chances que vous passiez un temps de fou à dresser cette liste avant
de pouvoir dire : » mais c’est bien sur, cette idée est parfaite pour mon histoire ». Même si
vous mettez toutes les solutions illogiques de côté, il y a énormément de chances que vous
mettiez un temps de dingue avant de trouver la solution idéale et donc de vous retrouver
avec une liste longue comme le bras si vous vous focalisez uniquement sur « ce qui ne
devrait pas se passer après ». Tant en terme de logique que vis à vis du monde dans
lequel vos personnages évoluent et de la crédibilité que l’on peut y associer.
Il faut donc que pour chaque situation vous vous demandiez : »Quelles possibilités vos
personnages seraient-ils incapables de gérer ? ». De cette façon vous créez une
relations forte entre ce qui est possible dans votre histoire et les aptitudes de vos
personnages. La question que vous devez vous poser est : « Quelle est la dernière chose
que votre personnage voudrait être amené à faire pour gérer la situation. Ou se sortir de la
situation dans laquelle il est ». La différence peut paraître subtile mais pourtant elle est
plutôt radicale ;o)
Dites-vous que ce qui définit la manière dont votre histoire va s’articuler s’appuie, en fait,
sur l’arc transformationnel de votre héros et donc sur la personnalité de vos
personnages, leurs besoins, leur volonté, leurs objectifs etc…Si vous ne deviez retenir
qu’une chose sur cette règle 9, c’est : »qu’est-ce que vos personnages ne voudraient
pas faire ». N’oubliez pas que vous êtes bloqué dans votre histoire, qu’au lieu de trouver la
meilleure solution, vous avez tendance à ne percevoir que les réponses les plus évidentes.
Se poser cette question c’est s’obliger à aller au delà de ce qui nous vient spontanément et
aller au-delà de nos blocages.
Les idées évidentes n’ont que pour effet d’atténuer l’évolution des personnages et de
l’intrigue. On arrive à des situations prévisibles et plates. Explorer « ce qui ne devrait pas se
passer » va vous obliger à vous diriger vers les idées les moins évidentes, mais sûrement
les plus intéressantes. Vous évitez ainsi la routine et vous êtes dans une démarche de
découverte. Dès que vous mettrez en phase tout ce qui ne pourrait pas se passer avec vos
personnages, vous ouvrez un champs incroyable de possibilités de : « ce qui pourrait se
passer ». Cela implique aussi d’avoir un point de vue plus nuancé sur vos personnages et
les situations.

Nicescene/ shutterstock
Bien évidemment, penser à des actions ou des événements qui seraient en
contradiction avec vos personnages, n’est pas la situation que vous souhaitez. Il vaut
mieux mettre à l’épreuve toutes les convictions (le nouveau moi) de votre héros et de l’obliger
à prendre des décisions difficiles.
Notez que les décisions issues du héros ne sont pas forcément dues uniquement au héros
lui-même. Je m’explique : Parfois, les ennemis et l’antagoniste peuvent faire en sorte que le
héros réagisse d’une manière ou d’une autre, ils l’obligent à prendre une décision. Comme
tous les choix qu’il fait, le héros évolue en fonction de ses décisions. Il est toujours plus
intéressant d’amener les obstacles qu’il rencontre par l’intermédiaire d’un antagoniste
actif.
Par exemple : Un assassin vient de trouver la personne qu’il cherchait. Si nous cherchions
ce qu’il « ne devrait pas faire ensuite », cela serait sûrement de laisser sa victime en vie.
Mais pour que cet exercice soit utile et que vous alliez au bout de la démarche, il faut adopter
une démarche plus « active ». Nous savons maintenant que laisser sa victime en vie est une
option, mais peut-être qu’il peut tout de même la blesser ou la mutiler, mais ne pas la tuer.
Si nous allions plus loin, il se pourrait même que l’assassin sympathise avec elle ou même
en tombe amoureux ! Il est même possible que les rôles s’inversent…ou encore que
l’assassin ne considère pas sa victime comme un adversaire à sa hauteur…vous l’aurez
compris il n’y a pas de choix intéressant lorsque l’on cherche des pistes « qui ne pourraient
pas se passer ensuite ».
Vous devez vous demander comment résoudre chaque situation, de façon
imprévisible, que tous les personnages peuvent provoquer de par leurs motivations et leurs
implications.
Chaque personnage de votre histoire a une façon évidente, voire cliché, de réagir à
toutes les situations. Il faut donc, dans un premier temps, identifier cette situation évidente
et vous mettre à penser autrement afin de trouver la meilleure solution. Bref, penser à toutes
les possibilités, même les possibilités dans ce qui vous paraît impossible en vous basant sur
ce que vous connaissez de vos personnages et la situation dans laquelle ils sont confrontés.
De cette manière vous réussirez à créer des scènes réelles et justes car vous
amènerez des réponses inattendues de la part de vos personnages et sortirez des
situations clichées. Sans oublier de rester cohérent avec ce que sont vos personnages, le
mot d’ordre à garder en tête c’est de rester : Crédible ! ;o)
Vous l’aurez compris cette règles n’est pas juste là pour vous débloquer. Si vous
réussissez à la maîtriser vous pourrez également l’employer pour créer de meilleures
scènes et éviter les clichés ou le déjà (trop) vu.
Neftali / Shutterstock.com

10) Ce que vous mettez de personnel dans votre


histoire
C’est une des questions que je pose dans le guide de ma méthode scénario+. Quels sont
les films que vous aimez ? Pourquoi ces histoires vous plaisent-elles ? Les choses qui
vous touchent dans ces films, ces histoires, correspondent à quelque chose en vous. Votre
objectif est alors d’identifier ces éléments qui vous touchent. Et de savoir en quoi ces
histoires vous ressemblent avant de pouvoir les utiliser à votre tour dans vos scénarios.
Savoir et reconnaître ce qui nous plaît est un exercice que vous devez faire absolument afin
de comprendre ce pourquoi vous voulez écrire et de surcroît écrire un scénario.
Forcément, faire cet exercice, lorsque vous êtes en plein milieu de l’écriture de votre
scénario, ce n’est pas très utile. Sauf si vous êtes bloqué, que vous n’arrivez pas à vous
dépêtrer de votre histoire malgré les précédentes règles. Dans ce cas une mise à plat est
plus que nécessaire. Vous pouvez, dans ce cas, chercher des histoires semblables à la
vôtre, histoire de vous en inspirer. Mais attention, s’inspirer veut ici dire, s’inspirer de la
structure et du concept et non pas de faire du plagiat ! ;o) Dans ce cas il n’y a plus rien de
personnel forcément ! Mais ce sont deux possibilités qui sont à votre disposition. Ces deux
solutions se valent mais n’ont pas la même portée pour votre projet.
Cette règle va vous permettre de découvrir vos points forts (et vos faiblesses) et de mieux
vous connaître. Car vous allez réussir à faire ressortir tout ce qui vous plaît dans les histoires
sous des formes assez différentes comme : les mécanismes de narration, le rythme, des
différentes formes de caractérisation de personnage etc… Vous devez avoir une
compréhension de l’ensemble de ce qui vous plaît, vous ne devez pas mettre de barrière à
ce que vous relevez. Notez tout ce que vous ressentez, dans n’importe quel ordre. Ce qui
compte, dans un premier temps, c’est de capter le maximum de choses en restant le plus
honnête possible avec vous-même, puis une fois que vous avez terminé, vous pourrez tout
trier par type ou par genre.
Vous constaterez que d’un genre d’histoire à l’autre vous n’aimerez pas les mêmes choses
et c’est bien normal. Si vous regardez un film d’amour et un film de guerre, ces deux films
ne vous parleront pas de la même manière…Mais identifier et comprendre le quand, le
comment et le pourquoi des choses qui construisent ces histoires vous aidera à utiliser ces
éléments dans vos propres scénarios. En gros vous vous servez de ce que vous avez
aimé en les transformant avec ce que vous êtes.
Comprendre ce que l’on veut (besoin) écrire, pourquoi on veut l’écrire et comment on peut
l’écrire est une liberté immense que cette règle va vous apporter. (C’est d’ailleurs un des
premiers exercices que je fais faire à mes élèves dans la méthode de scénario+). Cette
analyse va vous permettre de savoir de manière naturelle ce que vous voulez mettre dans
vos histoires. Mais aussi de savoir jusqu’où vous souhaitez aller avec ces idées, vous aurez
un regard sur votre travail sans passer trop de temps sur ce qui doit être ou ne pas être
dans votre histoire. Ce qui est compliqué lorsque l’on regarde un film qui nous touche c’est
de pouvoir prendre de la distance, mais aussi de réussir à comprendre les éléments qui
sont au cœur de la thématique développée. Lorsque vous analyserez plusieurs films,
vous découvrirez ce que mon ami Barry Levins nomme « La thématique personnelle ».
C’est un concept central autour duquel vous tournez lorsque vous racontez vos histoires et
que vous regardez un film.
Pour étayer mes propos, voici quelques exemples :
– L’amour peut tout vaincre : Nora Ephron
– Monsieur tout le monde peut atteindre le pouvoir et être corrompu : Franck Capra
– Le pouvoir et la corruption anéantissent toujours Monsieur tout le monde : Alan J. Pakla
– Les choses ne semblent jamais ce qu’elles semblent être : M. Night Shymalan
– Toujours être honnête avec soi-même, quoi qu’en dise la société : Tim Burton
– La vie est une salope et puis vous mourrez : Alex Cox
Alors tous les films de ces réalisateurs ne tournent pas strictement (uniquement) autour
de leurs thématiques personnelles mais l’idée centrale de chacun de ces films tourne
autour via certains éléments. La thématique personnelle fait partie de nous, il y a donc
forcément toujours des éléments quel que soit le film qui nous pousse vers elle. C’est ce
qui constitue notre vision, notre point de vue sur le monde et ce que nous voulons
partager. Cette thématique personnelle n’est autre qu’une part de notre
personnalité. Avec les années et l’expérience notre vision du monde change ou en tous cas
évolue, mais elle ne change pas du tout au tout, l’idée originelle, la vision première que
nous avons sur le monde reste toujours là d’une manière ou d’une autre.
Alors pas d’affolement non plus. Faire apparaître votre thématique personnelle dans vos
scénarios n’induit pas le fait de raconter toujours la même chose. Il y a des milliers de
façons de parler, de raconter des histoires. Mais pour pouvoir parler de ce qui nous touche,
ce qui nous meut, il faut le recul nécessaire et se comprendre (se connaître) soi-même afin
de pouvoir jouer sur des subtilités, des tonalités de notre personnalité et réussir à
construire notre « voix d’auteur ». Si vous êtes redondant c’est que vous n’avez pas pris
assez de recul et que vous n’avez pas pleinement travaillé sur votre thématique personnelle.
Cette règle nous dit simplement : Regarde, analyse les histoires que tu aimes et devient
un meilleur scénariste.
11) Vous n’êtes pas parfait, votre scénario non
plus
Ça nous rappelle un peu la règle précédente qui nous disait que « ça ne sert à rien de
chercher la perfection, car elle n’existe pas » et puis c’est une perte de temps. Ce que je
nomme aussi la « paralysie du perfectionnisme ». Comme vous pouvez le voir, ce
problème revient assez souvent dans l’analyse des règles car c’est un fléau pour les
scénaristes et c’est un fléau difficile à surmonter. Donc rien ne sert de se surinvestir dans un
projet avec l’idée de sortir quelque chose de parfait car c’est peine perdue. Ne laissez pas la
perfection être l’ennemie du bien. Mais l’idée de ne pas se surinvestir par rapport à la
perfection nous amène à une autre vérité : « Ne laissez pas la perfection être l’ennemie
du moins bien »
OK, vous voulez que votre scénario soit bon, voire génial…alors pour ça il faut vous
confronter à une version inintéressante de votre histoire, simplement pour que vous
puissiez mettre de côté ce qui vous semble mauvais ! Une fois cela fait vous pourrez
l’améliorer.
Hemingway disait : Le premier jet de n’importe quelle histoire ou de n’importe quoi d’autre
c’est de la merde ! »
Tous ceux qui vous disent le contraire sont des menteurs, ou ils sont, dans ces rares
instants, de grande inspiration qui les amènent à penser que ce genre de phrase (d’adage)
est discutable. Et ils ont tort !!! Maintenant que vous savez ça, n’hésitez pas à prendre du
plaisir à pousser un cran plus loin votre réflexion et vos idées sur vos histoires et
commencer à réécrire ! Ne pas laisser la perfection être l’ennemie du mauvais est aussi
primordial que de ne pas laisser la perfection être l’ennemie du bien. N’ayez pas peur de
l’échec, n’ayez pas peur de tomber, c’est ce qui va vous permettre de moins réussir.
Accepter l’échec c’est accepter le fait d’écrire un scénario, vos idées même si c’est
mauvais, car vous vous inscrivez dans une démarche d’action ! Et il vaut mieux passer à
l’action que de rester à ne rien faire ! Puis vous devrez travailler dur pour vous
corriger mais c’est là la clé de tout artiste. Évidemment vous ne pourrez pas retravailler
toutes vos idées, même si une de celles-ci est « parfaite », vous devrez même peut-être la
laisser de côté pour un moment. Car une idée parfaite, n’est pas forcément une idée
intéressante par rapport à ce que vous êtes et ce que vous souhaitez raconter. Vous
pourrez, bien entendu, revenir sur cette idée plus tard, beaucoup plus tard, lorsque vous
aurez trouvé quoi faire avec cette idée. Dites-vous que tant que vous continuerez à
travailler sur vous- même vous réussirez à trouver des solutions pour traiter vos idées, les
modifier car vous devenez meilleur de jour en jour.
On peut toujours se demander : « Mais d’où vient cette obsession de vouloir rechercher
la perfection ? » Pour faire simple, cela vient de notre manière que nous avons d’interpréter
la vison que le monde a de nous. En gros, cette paralysie du perfectionnisme vient du fait
que nous nous comparons toujours aux autres. C’est tout de même ballot !
Pour parler de moi, il m’est souvent arrivé de sympathiser avec des scénaristes ou des
musiciens professionnels dont leur travail m’inspire énormément. Leur art, ce qu’ils sont
capables de faire, m’inspire beaucoup, je le trouve « parfait » et cela me pousse à donner le
meilleur de moi-même. Cela ne veut pas dire que je copie ce qu’ils font, mais je retire
énormément d’enseignements lors de nos échanges. Il ne s’agit pas d’amitié car on ne
peut pas construire sur une amitié où l’on cherche à obtenir quelque chose de quelqu’un. En
amitié on donne un point c’est tout.
Alors forcément, lorsque je me compare à ces artistes, je peux me sentir inférieur et
être bloqué. Si notre démarche est de faire un scénario aussi bon que celui de machin ou
de truc, alors cela signifie que votre démarche créative n’est pas bonne. Si vous faites
cela, vous devez vous arrêter et prendre le temps de comprendre que faire comme ça
ne mènera nullepart. Simplement parce que vous n’êtes pas machin ou truc ! Vous ne
réussirez jamais à faire comme eux.
Rien ne dit que vous serez meilleur ou moins bon qu’eux. Vous ne serez peut-être
jamais aussi expérimenté qu’eux, mais vous restez vous-même ! Et c’est le plus important.
En fait, cette idée de la recherche de perfection vient de la comparaison que nous
faisons des personnes que nous adorons et qui nous inspirent. Ce sont ces mêmes
personnes qui nous apportent artistiquement mais qui reflètent aussi nos faiblesses.
S’entêter à être parfait c’est se tirer une balle dans le pied car cela implique que vous
vous empêchez de passer à l’action…d’être concret tant que vous n’avez pas atteint la
perfection dans les aptitudes où vous sentez que vous avez des difficultés. Au final c’est le
chien qui se mord la queue car vous ne pourrez jamais améliorer ces aptitudes si vous ne
passez jamais à l’action, même pour faire quelque chose…d’imparfait ;o) Il faut donc
accepter le fait de produire quelque chose de mauvais. Puis une fois votre premier jet
terminé, vous pourrez réécrire, réécrire, réécrire. Mais cela ne veut pas dire que ce que vous
aurez créé pendant ce temps de réécriture ne sera peut-être pas votre meilleur
scénario. Mais au fil des réécritures vous gagnez en expérience et en maturité.
Car au fond, votre travail le plus ancien devrait être moins bon que votre dernière réécriture.
Mais votre dernière réécriture peut aussi être un échec. C’est donc un travail sans fin,
mais c’est la seule et véritable manière d’apprendre : Accepter l’échec. Même si vous êtes
un pro du scénario, l’échec est toujours possible. Pour dire les choses simplement, un bon
exemple est toujours mieux que de longs discours : le Baseball.
Une équipe de baseball joue plus de 150 matches sur une saison. Autant dire qu’elle joue
souvent et engrange de l’expérience ! Les Cubs de Chicago ont remporté 77% de leurs
matches, c’est tout simplement la meilleure performance de victoire dans toute l’histoire du
Baseball. Mais les Cubs ont aussi perdu les world series avec 33% de leurs matches
réguliers. 14 équipes ont remporté les world séries en gagnant 70% des matches réguliers
dans toute l’histoire du baseball.
Ted Williams n’a réussi à atteindre la seconde base « seulement » 48% des fois lorsqu’il
était batteur. Encore une fois, il s’agit de la meilleure performance jamais vue ! Cela veut
dire que Ted Williams, qui était la plus grande menace à ne jamais avoir existé, échouait
plus d’une fois sur deux !!
Au baseball avoir une moyenne d’échecs de 65% lorsque l’on est batteur est considéré
comme une bonne performance pour faire carrière dans le baseball !
A chaque fois que vous entreprenez quelque chose, dans n’importe quel domaine, vous
risquez d’échouer, les professionnels sont ceux qui continuent quoi qu’il arrive et
s’améliorent. Les meilleurs sont ceux qui n’abandonnent jamais, qui apprennent de
chaque erreur, qui persévèrent avec habilité et qui poussent leur chance toujours plus
loin.
Comparer le sport et l’artistique est toujours un peu osé mais au fond l’idée est la
même. Savoir accepter l’échec c’est évoluer constamment dans le bon sens, c’est
revenir sur le terrain tant que votre but n’est pas atteint, toujours en continuant à étudier, à
pratiquer et améliorer votre art dans le même temps.
Voilà pour cet article sur “Les règles d’écriture chez pixar 8 à 11”.
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LES RÈGLES DU SCÉNARIO PAR PIXAR


Tom Weil Août 16, 2015 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général52 comments
Storytelling pixar : règles 12 et 13
Encore une fois je vous livre cette semaine deux nouvelles règles pour vous aider à
écrire votre histoire et vos personnages, vous sortir d’une impasse ou, comme disait un
lecteur de ce blog par mail : réussir tout simplement à mettre un point final à son
scénario qui traînait depuis des mois…
Voila pourquoi je tiens à garder le contact avec vous toutes les semaines, car d’un article à
un autre, vous pouvez trouver la solution à votre problème, donner un nouveau souffle à
votre histoire ou simplement vous (re)motiver. Être actif c’est le plus important ! passez à
l’action ! n’attendez pas le dégèle, l’idée géniale ou de connaitre parfaitement la présentation
d’un scénario ou je ne sais quoi. PASSEZ À L’ACTION MAINTENANT !

12) Sortez des sentiers battus


Il faut absolument aller hors des sentiers battus pour explorer des solutions qui sortent de
« l’évidence » ! A première vue, cela va à l’encontre même de la règle n°11.
Penser/ réfléchir à ses choix et les écarter d’un revers de la main avant même de les avoir
essayés est la meilleure manière de se bloquer en essayant de trouver la chose qui vous
surprendrait au lieu de trouver une voie qui fonctionnerait.
VOUS N’ÊTES PAS LES SEULS À VOUS LAISSER PIÉGER, ÇA M’EST AUSSI ARRIVÉ !
Se forcer à trouver une idée surprenante plutôt que de trouver une idée qui fonctionne.

Attendre la bonne idée, l’idée géniale m’a souvent conduit à mettre mes projets de côté avec
la mention : » à revoir plus tard quand j’aurai une idée géniale ». Vous l’aurez compris, il
est tout aussi important de tester les premières idées qui vous viennent que les autres car il
ne faut rien mettre à la poubelle avant de l’avoir essayé.
Dites-vous que si vous avez eu cette idée, c’est qu’à la base elle doit être intéressante,
donc si vous ne savez pas quoi en faire tout de suite, mettez-là de côté, reprenez-là et
testez-là. Il n’y a que comme cela que vous pourrez avancer.

Nicescene / Shutterstock.com

« IL EST DIFFICILE DE POUVOIR SE DÉBARRASSER D’UNE IDÉE SANS L’AVOIR TESTÉE »


Puis faites la même chose avec les autres idées jusqu’à ce que quelque chose vous
convienne dans la structure ou dans la narration de ce que vous souhaitez raconter.
Prenez ça comme un simple exercice. Il est difficile de pouvoir se débarrasser d’une
idée sans l’avoir testée, sans savoir si elle fonctionne ou pas et vous pouvez, bien entendu,
vous rendre compte, qu’en fait, la première idée était la meilleure. Avec cet exercice vous
retirerez deux choses importantes :
 VOUS TROUVEREZ PLUS FACILEMENT CE QUE VOUS CHERCHEZ À EXPRIMER

 VOUS FEREZ ÉVOLUER LA VISION QUE VOUS AVEZ DE VOTRE PROJET EN PARCOURANT

TOUTES CES PISTES.


Vous n’avez pas besoin que tous les éléments de votre histoire soient nouveaux ou
surprenants. Mon très bon ami John August est venu chez Pixar pour donner une
conférence sur « les attentes/ les exigences du (d’un) genre ».
Il expliquait très justement qu’il faut répondre à toutes les attentes qu’a le spectateur d’un
genre et qu’il faut choisir très prudemment les éléments inattendus que nous voulons
intégrer à l’histoire et les utiliser au bon moment pour surprendre le spectateur sans qu’il ne
sorte de l’histoire et que les moments inattendus tombent à plat.

La bonne recette c’est une à deux (maximum)


grosses surprises.
Si vous mettez trop de surprises dans votre histoire, vous arriverez au résultat suivant : vous
aurez un film étrange, peut-être intéressant intellectuellement parlant, voire intrigant mais
vous n’aurez jamais un film satisfaisant émotionnellement parlant pour toucher un large
public. L’expérimental et les travaux « visionnaires » c’est très bien.
D’ailleurs ces « genres » sont d’un grand intérêt, ce sont des oeuvres qui ne laissent
jamais indifférent le spectateur. Il m’arrive aussi d’en faire. Mais vous devez être en phase
avec ce que vous écrivez, le budget que vous avez et pour qui vous l’écrivez, tout doit être
cohérent. Les spectateurs préfèrent voir des personnages intéressants plutôt que de
nouvelles idées.
« UN BON PERSONNAGE SURPASSERA TOUJOURS L’ORIGINALITÉ ! »

Évidemment, nous voulons faire les deux ! Avoir de supers personnages et des idées
géniales. Mais au fond, si votre héros et vos personnages ont un arc transformationnel bien
construit ou si vos personnages ont une profondeur, cela surpassera une histoire se basant
sur des idées originales. En gros, un bon personnage surpassera toujours
l’originalité. Vouloir surprendre à tout prix c’est se diriger vers le blocage assuré. Il est
impossible de trouver une nouvelle idée à chaque pivot, nœud dramatique ou étape du
voyage, dans vos histoires.
Je vous en parlais dans la règle 11, il est toujours préférable d’écrire quelque chose de
mauvais plutôt que de ne pas écrire du tout. Si vous êtes discipliné et que vous
réécrivez, que vous êtes ouvert d’esprit pour tester vos nouvelles idées, alors commencez
par la première idée qui vous vient et vous serez sur la bonne voie pour réussir, que cette
idée soit banale, géniale ou une interprétation personnelle d’une idée convenue.
Nicescene / Shutterstock.com

13) Créer des personnages avec un objectif et quelque


chose à défendre
Dans vos histoires, cette règle est primordiale ! Cela ne veut pas seulement dire : donner
une opinion, mais aussi une direction, des désirs, et des objectifs qui les poussent à
passer à l’action. Les conflits, les actes sont à la source de toute narration.
Ils sont les racines de toute œuvre et ne peuvent naître que de l’action des personnages.
Si votre héros est passif, c’est la mort assurée de votre histoire, surtout si celle-ci se passe
dans un monde complètement inventé (imaginaire), complexe, dont l’auteur est amoureux et
laisse de côté ses personnages.
Un monde extraordinairement riche avec des personnages passifs, cela ne sert à rien.
Dans ce cas, ce sont les circonstances de l’histoire qui font avancer le héros dans l’histoire
et non pas ses actions, c’est à dire sa propre volonté.
DES PERSONNAGES VIDES, PEU ÉTOFFÉS AURONT FORCÉMENT PEU D’ENJEUX, CAR RIEN À

DÉFENDRE OU DE RAISON DE SE BATTRE.


De fait, ils seront aussi moins attachants. Le spectateur aura moins d’empathie (pas ou peu
d’identification) que des héros ou personnages qui sont mus par un objectif et des
motivations qui emmènent le spectateur dans leurs folles aventures. Les spectateurs
viennent voir un film pour ça, voir le héros développer une volonté à toute épreuve et qui leur
est propre.
C’est l’essence même de ce qui les rend intéressant, bien plus que le fait de les trouver
sympathique ou pas ! D’ailleurs le fait de vouloir absolument que l’on trouve vos
personnages sympathiques c’est la racine du problème car vouloir cela à tout prix rend
souvent (toujours) vos personnages plus faibles (au point de vue caractère) et plus
malléables.
« LES SCÉNARISTES PENSENT QUE : PARCE QU’UN HÉROS EST UNE SIMPLE VICTIME DES

CIRCONSTANCES, SOIT À LA MERCI DE VILAINS OU PRIS AU PIÈGE D’UNE SITUATION

DANGEREUSE, CELA VA FORCÉMENT LE RENDRE SYMPATHIQUE ! »

Cela peut effectivement arriver, mais au fond ce n’est pas l’émotion la plus importante que
les spectateurs veulent vivre. Si le spectateur ne ressent que de l’amitié pour le héros, c’est
une grossière erreur car c’est le personnage en entier qui doit réussir à les emporter et à
les scotcher sur leur siège.
Une intrigue forte peut très bien mettre un héros à la merci des circonstances de
l’histoire et du monde dans lequel vous l’avez projeté, mais il faut dans ce cas que le héros
ait un objectif ou ait le désir d’aller à l’encontre de ce qui lui arrive. Même les héros les plus
rabaissés (nuls, amorphes) doivent lutter contre les éléments extérieurs qui se déchaînent
pour s’en sortir. Il n’y a que comme ça que vous ferez croire aux spectateurs que ce
personnage mérite de gagner ou d’atteindre son but.
AU DÉBUT, LE HÉROS N’EST PAS CAPABLE DE SURMONTER CE QUI LUI ARRIVE.
Il ne peut pas résoudre ou vaincre ses ennemis tout de suite. D’ailleurs, c’est ce que le public
attend ! Si on présentait un héros capable de venir à bout de tous les problèmes qui
surgissent, il n’y aurait pas vraiment d’intérêt au film. Il faut le faire évoluer et c’est là le
principe de la dramaturgie.

Il faut que le héros se batte/ lutte pour atteindre son objectif, qu’il soit vainqueur ou pas.
D’où l’importance de présenter des héros qui ont du caractère, des opinions fortes qui vont
les conduire à prendre des chemins et des décisions pour atteindre leurs objectifs (Pas
besoin pour cela d’avoir des objectifs défendant de grandes causes. Un objectif est important
dès le moment où il l’est pour le héros.) A ce moment, vous donnerez envie à vos
spectateurs de suivre et de s’identifier au héros.

Le biopic d’Iceman
Si je prends le bio pic d’ « Iceman », le « héros » Ritchie est un personnage effroyable et
repoussant mais qui réussit à être pour le spectateur un personnage sympathique ! Mais
ses obsessions et les conséquences de ses choix font que l’intrigue prend, même si l’histoire
de ce personnage n’est pas des plus attrayantes.
Elle réussit à scotcher le spectateur. Lorsque vous créez vos personnages, ne soyez pas
gêné par le genre de votre film. C’est à dire que le genre de votre film ne doit pas étriquer la
caractérisation de vos personnages. Il ne faut pas que le genre, le rythme ou le ton de
votre histoire influence les personnages. Il se peut que votre héros soit très fort,
violent etc…et que votre film soit une comédie et pas un film d’action !
Par exemple, une comédie comme : « Pour le pire et le meilleur » ou un drame historique
très lent comme : « Oscar et Lucinda » sont bâtis sur des personnages aux opinions et aux
objectifs forts. Ces opinions et objectifs sont plus « communs » et humains, au lieu
d’être héroïques, épiques et mythiques que s’ils étaient dans un film d’action, mais ils
poussent les personnages à être actifs et à avancer.
« LE BESOIN D’AVOIR DES PERSONNAGES ACTIFS VA BIEN AU DELÀ DE LA SIMPLE IDÉE QUE

« LES PERSONNAGES PASSIFS SONT ENNUYEUX », MÊME SI C’EST VRAI. »

Mais la chose la plus importante à retenir c’est que les personnages actifs sont obligatoires
(nécessaires) parce qu’ils donnent aux spectateurs la possibilité de comprendre le
contexte de l’histoire dans son intégralité. Car il n’y a que les personnages qui permettent
de raconter une histoire aux spectateurs. L’intérêt du spectateur se focalisera sur les
émotions que lui procurent les personnages et rien d’autre.
Si vous prenez l’espace, la matrice de « the Matrix » ou le fonds des océans, ce sont
effectivement des endroits qui sont fascinants, mais ils sont tous peuplés de
personnages qui nous procurent des émotions et qui ont des opinions et des objectifs
forts, et ce quel que soit leur genre : extra-terrestres, pandas ou des voitures !
L’important c’est que nous donnions à ces personnages une caractérisation
anthropomorphique qui va permettre aux spectateurs de ressentir à leur tour des
émotions et d’être à fond dans ces histoires.

Sans point de vue, un personnage n’a aucun


intérêt pour nous.
Nous avons besoin que ses réactions soient en corrélation avec ce qui se passe dans
l’histoire que l’on nous raconte. De plus, pour qu’il y ait identification avec le personnage ou
que nous réussissions à ressentir des émotions, il faut que nous comprenions ce
personnage en partageant ce qu’il ressent.

Si nous ne comprenons pas la vision qu’a le personnage, ses motivations ou ses


actions, nous passerons inévitablement à côté de ce qui nous permettrait de
comprendre ce que ressent le personnage, pourquoi il le ressent par rapport à ce qui lui
arrive. Ici il n’est pas question d’une quelconque formule magique mais plutôt de science
cognitive, c’est à dire à la description, l’explication et la simulation de la pensée
humaine.
Si les spectateurs voient des personnages ressentir des émotions, ils pourront en tirer de
la satisfaction. Au contraire, si les spectateurs ne comprennent pas le point de vue ou
la vision des personnages, ce qui les meut et leurs objectifs, ils ne pourront pas ressentir
de l’empathie, de la sympathie ni s’identifier à eux.
VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR “LES RÈGLES D’ÉCRITURE CHEZ PIXAR 12 À 13”.
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catwalker/ shutterstock

D’ailleurs je vais vous mettre tout de suite un lien vers un E-book gratuit (mais en anglais)
écrit par Stephane Vladimir Bugaj qui a été auteur/ réalisateur chez Pixar. Comme sur son
site, il permet à tout le monde de télécharger et de parler de son E-book. Je vous mets le lien
ici : Télécharger l’E-book
Vous pouvez aussi aller voir le site de Stéphane Vladimir Bugdaj ici (en anglais).
Pour ceux qui ne parlent pas anglais voici la synthèse des 22 règles avec des ajouts
en plus ;o) :

1) L’admiration du personnage pour ce qu’il tente de


faire et non pour ce qu’il réussit à faire.
Le voyage du héros et le voyage initiatique sont là pour raconter la transformation de vos
personnages. Nous aimons les voir se battre et se dépêtrer des toutes sortes de situations et
au fond peu importe s’ils réussissent à passer avec succès ou non toutes les situations. Le
piège dans lequel tombent beaucoup de scénaristes et d’apprentis scénaristes c’est qu’ils
s’attachent énormément à leurs personnages et ont tendance « à leur faciliter la tâche » et
n’osent plus vraiment les mettre en réelle difficulté ou leur faire du mal. Comme je vous le dis
depuis les deux dernières semaines c’est le conflit et l’attraction qui fait que l’histoire avance
et est intéressante. L’empathie et l’identification que nous pouvons éprouver pour nos
personnages tiennent au fait qu’ils soient crédibles mais surtout à leur aptitude à faire face à
des situations compliquées.
Si vous regardez un film où le héros réussit tous les défis et les obstacles qui se dressent
devant lui et bien il y a une forte chance pour que vous (le public) vous désintéressiez de
l’histoire.
Il est donc important d’avoir un bon équilibre entre les réussites de votre héros et les
défaites. Il ne faut pas que votre héros soit parfait. Ce qui va permettre de générer l’empathie
et l’identification du public c’est un personnage proche d’eux. La plupart du temps les gens
ont une image d’eux-mêmes plutôt « normale » voire banale. Ils voient surtout leurs points
faibles et regardent le long chemin qu’il leur reste à parcourir plutôt que leurs points forts. Un
personnage comme cela remportera une plus forte adhésion du/des spectateur(s).
Ce genre de personnage est classique : C’est Monsieur tout le monde qui tente de faire
ce que seuls les gens « spéciaux » arrivent à faire.
Il y a toujours des contre exemples : John Mclane et Indiana Jones qui sont toujours au
cœur de l’action sont aussi appréciés car ils sont sensibles, vulnérables, que cela
soit physiquement ou émotionnellement.
C’est dans ce cas de figure que les scénaristes doivent se demander si leur héros doit à tout
prix être admiré ?

La réponse est non ! Il faut surtout que le personnage soit intéressant, attirant plutôt qu’il
soit admiré. C’est d’ailleurs pour cela que vous pouvez créer un héros antipathique,
méprisable etc…C’est aussi dans ce contexte qu’un personnage qui échoue plus qu’il ne
réussit devient intéressant.
Et les supers-héros ? Ils ont l’habitude de tout réussir et que tout soit facile pour eux. C’est
pourquoi l’histoire les amène à protéger, aider, faire quelque chose de très important comme
sauver le monde. D’ailleurs le but du méchant dans ces histoires c’est de tout
simplement bouleverser l’équilibre. Et créer du conflit.
A chaque conflit, chaque passage difficile, le héros fait son chemin, il se transforme ! (C’est
l’arc transformationnel dont je parlais la semaine dernière).
Vous pouvez utiliser ce principe en racontant une histoire où votre héros n’a pas de conflit
direct. C’est à dire que c’est sa propre vie qui devient la source de ses problèmes. Toutefois,
cette approche est assez rarement employée.
2) Écrire pour votre public et pas pour vous
Pourquoi quelque chose, un sujet ou un thème intéressant pour vous ne le serait pas
pour le public ? Il est important que les scénaristes prennent du plaisir et écrivent des
histoires qu’ils aiment. Sinon ça ne sert pas à grand chose d’écrire.
Cette question pose en fait une vraie question. Car, au fond, tous les scénaristes écrivent
des histoires qui les intéressent et qui seront intéressantes pour le public. Mais ce qu’il faut
garder à l’esprit c’est à qui est destiné le scénario ?! C’est à dire qui va lire le scénario et
non pas qui verra le film réalisé.
Pour la plupart vous écrivez un spec-script, c’est à dire un scénario original et non pas un
scénario commandé par un producteur. Et que si vous voulez signer une option ou vendre
votre scénario, il va falloir faire attention à ne pas utiliser un langage trop littéraire, par
exemple, ou de faire des didascalies/ descriptions trop longues ou romanesques ou encore
de faire trop parler votre personnage en voix off plutôt que de le faire passer à l’action.
En revanche, si vous écrivez un scénario que vous voulez réaliser et produire vous-
même, vous pouvez vous permettre de plus grandes libertés sur la présentation ou sur le
contenu. Mais n’oubliez pas que votre scénario sera lu par l’équipe technique, les comédiens
et qu’il faut qu’il soit compris par tout le monde pour que vous retrouviez ce que vous avez
écrit à l’écran. Si vous ne pouvez pas expliquer vos idées simplement c’est que vous
ne pourrez pas les transformer en images.
En revanche si vous tournez un film à petit budget, voire sans budget, il faut y aller à fond.
C’est le moment de tester des choses, des plans etc…il faut que cela soit votre
laboratoire, votre terrain de jeu. C’est grâce à cet entraînement que vous pourrez vous
améliorer et parfois obtenir des résultats bluffants.
Si votre but c’est d’écrire un scénario et de trouver une production, une équipe pro, un
distributeur etc…alors il faudra écrire votre scénario comme il se doit : présentation,
description courte et visuelle, avoir une bonne structure etc…
Bref il faut aller à l’essentiel.
Une erreur que font les scénaristes (les jeunes scénaristes) c’est de vouloir en faire trop,
d’être trop démonstratifs comme dans l’exemple ci-dessous :
« Il la regarda comme s’il se disait : Comment peux-tu penser ça de moi après toutes ces
années ?»
Ce n’est pas vraiment la forme qu’il faut adopter dans un scénario car un simple regard ne
peut pas en dire autant sur ce que pense le personnage. Vous devez donc faire attention
a ce que vous voulez faire passer et ce qui va être possible pour votre comédien. Dites-vous
que vos comédiens vont devoir faire passer les intentions que vous avez écrites dans votre
scénario et cela va être difficile si vos indications sont dans le subjectif plutôt que dans
l’action et n’utilisez la voix off que très rarement.
N’oubliez jamais que le but d’un scénariste, au delà de créer une histoire et des
personnages, c’est de créer un « outil » qui va permettre au réalisateur et son équipe de
créer des images. Au plus votre façon d’écrire va être subjective et non démonstrative au
moins votre scénario pourra être transformé en film.
L’écriture d’un scénario est la première pierre d’un travail en équipe et d’un
processus artistique.
Christian Bertrand / Shutterstock.com

3) Votre histoire évolue jusqu’à la fin de l’écriture et


bien après.
Il ne faut pas penser qu’une fois votre premier jet terminé que l’aventure de l’écriture
s’arrête là. C’est d’ailleurs le contraire. Il faut penser qu’une fois votre histoire terminée et
bien il va falloir la réécrire. Car l’histoire évolue pendant l’écriture et après. Il est important
d’arriver au premier jet de votre scénario car une fois cela fait votre scénario ne sera plus
imaginaire, il sera couché sur le papier, il sera réel et à partir de ce moment là vous pourrez
le retravailler.
Il serait fou aussi de commencer à écrire sans avoir une thématique et sans connaître la
fin de votre histoire. Si vous décidez tout de même de commencer votre scénario sans
connaître la fin, attendez- vous à en payer le prix fort ! ça veut dire quoi ? Construire une
histoire petit à petit en tâtonnant sans avoir de cap vous offre plein de possibilités, mais
vous y passerez plus de temps qu’avec un cap ! Vous risquez même de vous perdre plus
d’une fois, d’être bloqué et finir simplement par abandonner.
Commencez à rebours. Démarrez par la fin pour arriver au début. Et soyons d’accord, ce
n’est pas parce que vous savez où vous allez que cela ne vous empêche pas de prendre, de
tester d’autres pistes. Le balisage, la structure n’est pas un frein à votre imagination.
Planifié et structuré, votre scénario va vous permettre de clarifier votre idée et peut-être de
découvrir une nouvelle idée cachée à l’intérieur de votre histoire. Tout cela vous permettra de
pouvoir réécrire plus vite, plus clairement et plus efficacement pour arriver à votre scénario
final.
C’est d’ailleurs par manque de structuration et de planification que l’on entend, les jeunes
scénaristes et parfois les moins jeunes, dire :
« Putain ! C’est difficile d’écrire, je pensais qu’il suffisait d’écrire mes idées sur le papier, que
les gens allaient adorer mes histoires et que je gagnerais naturellement de l’argent ! »
Le truc c’est qu’il ne faut pas non plus se perdre dans l’analyse de votre thématique. Il
faut parfois juste écrire.
Aujourd’hui, vous avez à votre disposition de multiples méthodes connues et reconnues
inventées par « les gourous » de l’industrie cinématographique qui se vantent d’avoir une
approche très théorique de l’écriture d’un scénario. Il est évident que leurs méthodes peuvent
vous être d’une grande utilité à condition que vous en trouviez une qui vous
convienne mais aussi une qui vous permette de vous approprier cette méthode, de la
transformer afin qu’elle vous convienne parfaitement. C’est la méthode qui doit s’adapter et
pas le contraire en fonction de l’historie que vous avez à raconter.
Toutes ces méthodologies et tous les processus d’écriture ne sont là que pour
n’avoir qu’une finalité : raconter une histoire. Ne passez pas trop de temps non plus à
peaufiner ou tenter d’avoir des séquences parfaites car c’est une perte de temps surtout si
vous êtes en train d’écrire votre premier jet. Vous aurez bien assez de temps après cette
étape pour les améliorer.
D’ailleurs vous pouvez très bien écrire votre premier jet sans vous soucier de grand
chose. En revanche une fois celui-ci terminé vous pourrez commencer à améliorer la
caractérisation de vos personnages, les phases d’exposition, les péripéties, les
préparations et paiements etc…
Ce que vous devez retenir c’est qu’écrire un scénario c’est avant tout du feeling. Si vous
connaissez votre thématique, que votre structure est bonne, ce qui compte le plus ce sont
les émotions que le spectateur va ressentir. Une fois que vous avez choisi votre
méthode, votre structure, et à chaque fois que vous réécrivez (améliorez) votre scénario,
vous devez garder en tête que le plus important ce sont les émotions et ce pourquoi les
spectateurs vont venir voir votre film.
enchanted_fairy/ shutter stock

4) La structure de votre scénario


Modèle de structure :
Il était une fois,…..

Tous les jours,…..

Un jour,…..

C’est pourquoi,….
C’est pourquoi,….

Jusqu’à ce que finalement,….

Ce modèle de structure se nomme « Story spine ». Il s’agit d’un exercice assez efficace
et une excellente solution pour développer et structurer des idées d’une manière spontanée
et assez précise. Vous l’aurez compris cette structure permet tout simplement de simplifier
ce que vous souhaitez raconter. Comme vous pouvez le remarquer cette structure
comporte une « évolution ». On sent que le personnage de cette structure (sa vie) va être
bouleversé et qu’il va devoir s’en sortir (ou pas). Mais l’état dans lequel il sera au début
n’aura plus rien à voir avec celui qu’il aura à la fin.
Nous passons d’un vieux monde à un nouveau monde.
Ce n’est ni plus ni moins que la structure de Campbell, Truby, Vogler, Mckee etc… Ils
l’expliquent tous différemment mais au fond c’est exactement cette structure là.
Toutes les histoires partent d’une situation de départ. Puis surviennent le conflit et
l’évolution du personnage dans ce conflit qui se termine par la résolution de ce conflit et la
transformation du héros.
Encore une fois, il est important de comprendre la structure mais ne suivez pas
aveuglément ces principes. Il faut parfois savoir les utiliser pour qu’ils servent votre histoire. Il
ne faut pas juste remplir les cases puis passer à la suivante pour créer votre histoire. Vous
devez comprendre la mécanique pour l’utiliser correctement. Cela implique parfois de
bouger la structure, de la remanier.
Le story spine ne suffit pas à raconter une histoire en englobant toute la dramaturgie dont
un scénario a besoin.
Vous vous doutez bien que ce modèle a besoin d’être approfondi et qu’il doit absolument
comporter plusieurs points fondamentaux pour être complet comme :
 La définition d’un ensemble de personnages, le contexte et l’univers dans lequel ils
évoluent.
 Un monde « ordinaire » où l’histoire débute, c’est à dire sans conflit, sans problème,
bref un monde qui pose les bases de l’univers dans lequel votre personnage évolue.
 Un élément déclencheur qui vient perturber ce monde et la vie des personnages.
 Des conflits, des péripéties que le héros doit surmonter. De la réussite ou de l’échec
dépend la suite de l’histoire. Il faut donc vous demander comment il va survivre à tout ça.
Tous ces moments préparent le héros (et le spectateur) au climax
 Le climax et le dénouement de l’histoire
Il est important de prendre en compte que le conflit et les péripéties doivent être de plus en
plus difficiles au fil de l’histoire. Il faut qu’il y ait « une surenchère » une graduation des
obstacles pour le héros.
Voici un exemple de Story spine :
 Il était une fois un boulanger qui faisait des tartes .Tous les jours, des gens venaient
dans sa boulangerie acheter ses tartes. Un jour, plus personne ne vint. C’est pourquoi il
décida de baisser les prix de ses tartes. C’est pourquoi les gens revinrent plus nombreux
pour acheter ses tartes. C’est pourquoi il ne put plus assurer les commandes. C’est
pourquoi il recruta de nouveaux employés pour l’aider. C’est pourquoi la production de
tartes augmenta jusqu’à ce que finalement le boulanger fût à la tête de la plus grande
société de tartes du pays.
Cet exemple montre que le Story spine rend les histoires plates. Car au fond il n’y a pas de
tension ou de graduation des obstacles. Bref, il n’y a pas vraiment de dramaturgie et surtout il
n’y a pas d’arc transformationnel du personnage principal : Le boulanger. Celui-ci n’évolue
pas…ce qui rend l’histoire encore plus inintéressante.
Sans héros ou personnages qui vivent des conflits, des hauts, des bas, des victoires et
des défaites , s’il n’y a pas une dynamique et de profonds changements…bref il n’y a pas
d’histoire car pas d’intérêt.
Réellement, le story spine est intéressant pour chercher de nouveaux concepts ou de
commencer un développement rapide d’une histoire, mais pas pour s’en servir comme seule
structure. Pour être le plus clair, le Story Spine est une bonne solution pour vos pitchs
mais c’est tout.
Si vous souhaitez vous lancer dans l’écriture d’un scénario il faut vous baser sur les modèles
des « gourous » dont je vous parlais tout à l’heure.

ToskanaINC/ shutterstock
5) Simplifier votre histoire et vos personnages
C’est une règle assez difficile que les apprentis scénaristes et scénaristes ont du mal à
appliquer : Simplifier ! Enlever des personnages, éviter de trop expliquer ou de mixer
plusieurs personnages en un n’est pas aisé. Vous avez l’impression de perdre du
contenu et de la valeur… alors qu’en fait, vous vous libérez.
Mais vous avez raison, simplifier c’est enlever du contenu ! D’ailleurs c’est un concept ou
un précepte connu chez les auteurs depuis fort longtemps, bien avant l’époque du scénariste
William Faulkner sous la phrase : »Kill your darlinds » qui veut dire « tuez ce que vous
aimez ».
Vous devez en toute conscience sacrifier des séquences, des personnages et des
éléments de votre histoire que vous trouvez intéressants dans l’optique de retirer ce qui
encombre l’histoire et de la rendre plus compréhensible pour les spectateurs.
Bref, vous allez devoir enlever de la matière, même si vous savez que les séquences et les
personnages que vous allez devoir retirer sont extraordinaires. Car il faut faire la
différence entre ce qui fonctionnent tout seul/ une très bonne séquence mais qui au fond
n’apporte rien à l’intrigue, casse le rythme et alourdit inutilement l’histoire.
Evidemment c’est la même chose pour les personnages ! Si vous vous apercevez que deux
personnages qui interagissent avec votre héros n’apportent rien de plus l’un et l’autre à
votre personnage alors il se peut qu’il y ait un personnage de trop. Dans ce cas il faut
simplement les combiner. N’oubliez pas qu’un scénario doit être concis.
Il faut que chaque nouvelle séquence et chaque nouveau personnage apportent au
spectateur (et à l’histoire) de nouvelles informations et fassent avancer le tout.
Voilà pour cet article sur “Les règles d’écriture chez pixar”, qui compte beaucoup pour
moi.
Laissez-moi vos commentaires en bas de l’article.

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POURQUOI EST-CE SI DIFFICILE D’ÉCRIRE UN
SCÉNARIO ?
Juin 7, 2020 Apprendre à écrire un court-métrage, Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Apprendre Le Cinéma
/ Comment Faire Un Film0 comments

Souvent, notre envie d’écrire un scénario vient d’un seul et même moment que nous avons
tous partagé : une salle de cinéma ou une série à la TV. C’est ce moment qui nous réunit
aujourd’hui ici.

Le plaisir d’aller au cinéma


Ce plaisir que nous avons ressenti lors de notre entrée dans la salle, de se placer sur le
siège que nous avons, parfois, patiemment choisit devant notre écran d’ordinateur. On
enlève notre veste, on s’installe et les lumières se baissent, notre cœur commence à battre
un peu plus vite, le bonheur nous envahit alors que le film n’a pas encore commencé.
Puis les premières images du film s’impriment sur la grande toile blanche, c’est parti ! Et le
film que nous voyons nous transporte. Puis tout se rallume ; on se dit peut-être que ce n’était
pas forcément un chef-d’œuvre mais quoi qu’il en soit la magie a opéré et a fait naître en
nous ce désir de se lancer dans l’aventure d’écrire notre film, ton scénario…Ce que nous
avons vu semblait tellement simple dans sa construction, dans la transmission des émotions
et tout ça, à la base, n’était que de simples feuilles…Un scénario…Nous aussi nous allons
pouvoir faire vivre tout ça à notre futur public.
Malheureusement rien n’est si simple, toutes les personnes qui ont ouvert Word, celtx ou
n’importe quel logiciel de traitement de texte ou d’écriture savent que ce n’est pas aussi
simple. Il faut commencer à écrire et ce n’est pas une mince affaire. Non pas qu’il soit
compliqué de bien présenter un scénario, de respecter les espaces, la police ou les
marges, mais que tout cela ne va pas t’aider à structurer votre histoire, véhiculer des
émotions et rendre tes dialogues cohérents et convaincants.

Ecrire un scénario, ce n’est pas comme écrire un


roman
Je te le dis souvent, écrire un scénario ce n’est pas comme écrire un roman. La différence la
plus flagrante, c’est que lorsque tu écris un roman, tu n’as pas autant de contraintes qu’avec
un scénario. Par exemple un roman n’a pas de limite de pages, alors qu’un scénario doit
toujours prendre en compte le format et la diffusion…Bref, la finalité. Il faut donc éviter
d’écrire des lignes et des lignes qui n’amènent rien à l’intrigue ou aux personnages. Il faut
aller à l’essentiel et pourtant nous avons tant de choses à dire et d’émotions à faire passer…
Pourquoi ? Simplement parce que le simple mot que tu écris et qui te semble sans
conséquence, la description des décors ou les lieux vont impliquer des dizaines et des
dizaines de techniciens si ton scénario est transformé en film, sans compter l’argent qu’il va
falloir trouver en plus pour « rendre vivant » ce que tu as écrit.
Alors écrire un scénario, cela ne veut pas dire penser « économie » cela veut simplement
dire que chaque dialogue ou chaque scène que tu écris doit avoir un but. Tout cela en 90 ou
120 pages si tu écris un long-métrage ou 40 à 52 minutes si tu écris une série. Tout doit
couler comme de l’eau, comme si en lisant ton scénario on regardait le film sur un écran. Et
c’est souvent ça qui est difficile pour un apprentis scénariste : savoir pourquoi tu écris telle
scène ou tel dialogue et surtout leur but. C’est quelque chose, c’est un concept qui te
dépasse souvent : connaitre le but de chaque chose.
Il faut donc peser chaque mot, travailler et encore travailler, la simplicité demande beaucoup
de travail.

Comprendre comment la simplicité se crée :


regarde ce que font tes paires
LIS POUR APPRENDRE COMMENT FAIRE
Quand je te dis d’apprendre, je veux dire par là : « il faut lire ». Je sais que tu as dû voir des
dizaines et des centaines de films, mais as-tu lu des scénarios ? Car au fond, le film c’est la
transcription du scénario, si tu ne sais pas comment il a été fabriqué, tu ne pourras jamais
refaire la même chose. C’est un peu comme si tu voulais devenir pâtissier et que tu voulais
refaire un gâteau sans comprendre les techniques et les ingrédients qui ont été
utilisés. La lecture de scénario va te faire comprendre comment ça fonctionne, comment
les séquences s’enchaînent, comment les scénaristes structurent. Et là je ne te dis pas de
lire 1 scénario, mais des dizaines et des dizaines.
Ne lis pas non plus n’importe quoi, commence par les films ou les séries qui te poussent à
écrire et que tu aimes par-dessus tout. Fais une liste et va sur imsdb, simplyscripts ou
encore screenplays pour les films américains. Tu peux aussi aller sur
la scenariothèque pour certains films en français. Après tu peux toujours tenter ta chance
en googlelisant le titre du film, et avec un peu de chance tu trouveras le scénario que tu
cherches.

Maintenant, tu sais pourquoi écrire un scénario c’est difficile : parce que cela semble simple !
C’est le pire piège dans lequel tu peux tomber : croire ça. Il n’y a rien de plus difficile. Souvent
d’ailleurs parce que tu te jettes corps et âme dans l’écriture sans avoir pensé à tes
personnages ou encore pire : à ce que tu veux raconter et ce que tu veux transmettre à tes
futurs spectateurs.

Savoir expliquer son histoire


Rappelle-toi que si tu ne sais pas expliquer ton histoire ou écrire ton histoire en quelques
phrases c’est que ton histoire n’est pas vraiment claire dans ta tête.
Alors imagine si tu commences à écrire un scénario de 120 pages…Cela risque de n’avoir ni
queue ni tête. Pense toujours à fonctionner par étape, pars du plus court pour aller vers le
plus long. Fais des recherches, travaille tes personnages, ton intrigue et tout devrait bien se
passer.

VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR : POURQUOI EST-CE DIFFICILE D’ÉCRIRE UN SCÉNARIO.
Laisse-moi tes questions sous cet article je te réponds très vite !

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IDÉE DE SCÉNARIO, IL ÉTAIT UNE FOIS…UNE
IDÉE LES PREMIÈRES BASES POUR CRÉER UN
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Tom Weil Fév 28, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général466 comments

Idée de scénario
une idée tout simple peut devenir un
grand film
Bon, nous y voilà ! Nous sommes encore loin de parler de réaliser un film, de plateau,
d’équipe, de caméra ou de lumière. Parlons, si vous voulez bien, du cœur de ce qui nous
intéresse : L’histoire. Et pour avoir une histoire il nous faut une idée de scénario.
Vous avez cette idée en tête car elle vous stimule, elle vit en vous. Vous devez la laisser
sortir, c’est plus fort que vous.
Aujourd’hui vous vous êtes levé avec la ferme intention d’écrire, poser la première pierre
de votre futur scénario/ film. Mais voilà, tout n’est pas si simple.
En effet, vous avez votre idée. Elle vous semble super, peut-être la meilleure histoire à
laquelle vous ayez pensé jusqu’alors. Tout content, vous en parlez à vos proches (mari ou
femme, amis, parents…) et là c’est la tuile.
Deux possibilités
 Votre entourage trouve votre histoire pas mal ou complétement idiote
 Vous racontez votre idée, mais vous vous embourbez dans les explications, les détails,
bref la confusion s’installe. Résultat votre idée n’a pas le succès que vous attendiez.
Premièrement faites-vous confiance. Ça paraît bête, mais si vous-même vous ne croyez
pas en ce que vous dites, comment ceux qui vous entourent y croiraient à leur tour. De plus,
ce n’est pas parce qu’autour de vous personne, ou plutôt tout le monde trouve votre idée
idiote, qu’elle l’est !!!!!!!!!

lassedesignen/ shutterstock

Je vais vous donner un exemple concret avec une idée de scénario.


 C’est l’histoire d’un spécialiste des phénomènes d’ovni. Depuis quelques temps, des
faits étranges se produisent partout sur Terre. Il pense que des extraterrestres peuvent
en être la cause. A l’autre bout du pays un autre homme assiste à des apparitions
lumineuses dans le ciel. Quelques jours plus tard, il a des visions du lieu où les
extraterrestres vont se poser.
Vous en pensez quoi ? Moi je dirais : tiré par les cheveux, mal raconté, ou encore
mouais…bof. Je viens tout simplement de dire à Steven Spielberg que son idée de
rencontre du troisième type/ close encounters of the third kind est à chier ! Vous voyez où
je veux en venir ? Si vous livrez votre idée brute, il y a de forte chance que cela fasse un flop.
Alors que ça ne veut pas dire qu’elle soit mauvaise. N’est ce pas Steven ?
Revenons à la deuxième possibilité. Pour éviter de vous embarquer dans des
explications ou détails qui n’en finissent plus, vous devez impérativement écrire votre idée
en quelques lignes : 2 ou 3 pas plus. Et donnez des noms, même provisoires à vos
personnages. Reprenons l’exemple de Steven.
Tinseltown/ shutterstock

 Claude Lacombe est un spécialiste des OVNI. Alors qu’il est au Mexique, il retrouve des
avions de la seconde guerre en parfait état, alors qu’ils avaient disparu sans laisser de
trace. D’autres phénomènes étranges se produisent sur Terre. A l’autre bout du pays,
Roy assiste à l’apparition d’un OVNI. Quelques jours plus tard, Roy a de plus plus de
visions sur l’endroit où la rencontre va se dérouler…
Vous voyez la différence ? J’ai juste ajouté des noms, un fait, un enjeu et ce n’est plus du
tout la même chose.
Encore une chose concernant les retours de vos proches sur vos idées. Plusieurs d’entre
vous me disent sur les forums : A chaque fois que je raconte mon histoire, les réactions sont
: « ah ! ça me fait penser à tel ou tel film »
Si vous vivez cela ne paniquez pas. Tous les sujets ont pour ainsi dire été traités. Je pourrais
vous donner une multitude de films qui parle de rencontres amoureuses, de trahisons, de
gangsters ou encore d’extraterrestres….votre sujet fera forcement penser à un film, cela ne
veut pas dire que les actions, les rebondissements, les personnages et leurs quêtes seront
les mêmes. L’histoire que vous écrivez et le traitement de celle-ci vont faire toute la
différence. En un mot comme en cent : laissez les gens parler.
Maintenant à vous de jouer. Prenez votre idée et synthétiser la en quelques phrases.
Allez au plus simple. Dites vous bien une chose, si vous ne réussissez pas à faire cet
exercice, c’est que votre idée est encore floue. Une idée floue pour vous, le sera
immanquablement pour les autres….
Une dernière chose. Nous avons vu dans le précédent article que votre scénario a pour but
d’être lu. Parfois même vous allez devoir raconter l’histoire de vive voix, à un producteur
par exemple. Cette exercice vous permettra de savoir raconter (pitcher) votre histoire d’une
façon claire et précise, tout en suscitant le désir d’en savoir plus…vous me suivez ?!

Cela peut-être
 Pierre est marié à Fanny. Alors qu’il l’attend depuis une heure dans leur restaurant
préféré, pour fêter leur 15 ème anniversaire de mariage, il la voit s’attabler avec un autre
homme. Intrigué Pierre se lève et se dirige vers leur table. A sa grande surprise Fanny
affirme ne pas le connaître…
Grace à cet exercice nous voyons les prémices du Synopsis, que nous verrons en détail
un peu plus tard, ne vous inquiétez pas. ATTENTION tout s’écrit au présent.
docstockmedia/ shutterstock

Résumons :
 il n’y a pas de mauvaises idées
 Faites-vous confiance
 Nommer vos ou votre personnage principal/aux
 Synthétiser votre idée en 2 ou 3 phrases simples.
 Pas de : c’est l’histoire d’un mec/fille.
 On écrit au présent
A vous de trouver une idée de scénario qui vous stimule ou qui vous fait rêver.
Si tu as des questions n’hésite pas à me laisser un petit message.
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STIMULE TON IMAGINATION !


Tom Weil Mar 9, 2014 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général59 comments

Comment trouver des idées ?


Cette semaine j’aimerais attirer votre attention sur la recherche d’idées pour votre (vos)
scénario(s). Que cela soit pour débuter votre histoire ou pour trouver des solutions pour vos
ressorts dramatiques. Vous êtes nombreux à me demander une idée de scénario…pour
cela il faut que l’on parle de votre imagination.
Si vous voulez écrire un film et que vous commencez comme cela…vous n’irez pas loin. Je
veux dire : Si vous demandez déjà de l’aide juste pour trouver une idée…vous n’êtes
pas sorti de l’auberge !

Comment déceler les fausses bonnes idées ?


Au final, j’ai pris un peu de recul sur cette curieuse demande. Je me suis dis qu’il devait y
avoir un manque quelque part. Peut-être un manque d’organisation ou de
technique…Mais comment expliquer simplement où chercher ses idées et réussir à les
rassembler, les organiser pour lancer des pistes d’histoires ? Il y a une multitude d’idées, de
thèmes, de situations ou des personnages qui se révèlent à nous chaque jour. Mais
comment déceler les bonnes idées, des idées normales ou des FBI. FIB ? Fausses
bonnes idées !
Et pourquoi une FBI ne serait t-elle pas une bonne idée de scénario pour un autre projet ?
Bref, autant de questions qui me font dire qu’il y a peut-être quelques pistes à vous donner.
Jacek Dudzinski/ shutterstock

Travailler son imagination mais comment


alimenter la machine ?
A chaque étape de l’écriture de notre scénario nous avons besoin de nous alimenter en
idées, que cela soit pour sortir notre personnage d’une situation inextricable ou pour donner
du corps, de l’inattendu à notre scénario.
Je crois sincèrement que notre imagination est comme un muscle. Plus on l’entraîne plus
notre capacité à trouver et traiter les idées est simple.

Comment faire pour stimuler votre imagination ?


Parfois je m’amuse à regarder le monde (les gens) qui m’entoure. La dernière fois, dans
une gare, je remarque un homme adossé contre un mur, un téléphone scotché à l’oreille, il
semble se cacher…Est-ce un indic qui renseigne un policier ? Un terroriste ? Ou un amant
qui appelle sa femme avant d’accueillir sa maîtresse sur le quai ? Et cette femme qui court,
qui semble vouloir traverser la gare le plus vite possible, sans bagage…pourquoi ? Elle est
peut être sur le point de sauver le monde, qui sait ?
L’homme contre le mur lève la tête, regarde la femme passer, il semble s’y intéresser. Il y a
peut être un lien entre eux ?!!! Est ce un ravisseur qui s’assure que la femme suit
correctement les instructions qu’on lui a données ! Mais pour sauver qui ? Son frère ?
Son mari ? Ou alors son fils ? Les deux derniers ? Elle-même?
JE ME DIS QUE JE TIENS PEUT ÊTRE QUELQUE CHOSE…MAIS POUR LE MOMENT JE SAIS QUE JE

SUIS SUR UNE IDÉE BANALE, DÉJÀ VUE…QU’EST-CE QUI RENDRAIT CETTE HISTOIRE

INCROYABLE ?

Elle stoppe et regarde autour d’elle, affolée, elle regarde son poignet gauche…une montre ?
Puis son regard accroche un petit garçon qui attend à côté d’un agent SNCF. Son regard
s’illumine, elle rejoint le petit garçon qu’elle embrasse…
Je me tourne vers l’homme au portable, je m’aperçois qu’il prend des photos de
l’architecture de la gare, des quais etc…
D’un coup mon cerveau s’emballe. Et si la mère n’avait pas une montre à son poignet
gauche mais un minuteur. Que l’agent SNCF n’en était pas vraiment un et qu’il tenait le
garçon en otage…et si le compte à rebours de la mère était arrivé à zéro et qu’elle
était tombée raide morte à quelques centimètres de son fils ?!…
Et que l’homme au portable ne prenait pas de photos mais filmait la scène !
Oui mais pourquoi filmer la scène ? La mettre sur internet ? L’envoyer à la police ? s’en servir
comme trophée ?

Qui sont réellement l’homme déguisé en agent SNCF et l’homme au portable ? Une
organisation ? Des sérials killers ? Des fans de jeux de rôles ?

L’imagination et l’organisation d’une idée de


scénario
Vous voyez, je ne dis pas que c’est l’idée du siècle, je ne dis pas non plus que cette idée
mérite d’être creusée. Mais juste en regardant autour de moi, j’ai développé une idée. C’est
peut être la séquence d’ouverture du film, pourquoi pas ! Quoi qu’il en soit, je note cette idée
et le cheminement de ma pensée car cela pourra sûrement me servir plus tard.
Il faut que vous vous forciez à regarder autour de vous et à imaginer qui sont les gens,
pourquoi ils sont là, quelles interactions ils peuvent avoir les uns avec les autres. Peut être
que la plupart du temps cela ne va pas aller très loin mais vous verrez qu’à force de faire
cet exercice, vous allez réussir à rebondir de plus en plus.
Forcément cette technique ou plutôt cet entraînement va aussi vous servir pour les
différentes parties de votre histoire. Il y a toujours à un moment, des moments pour être
exact, où vous serez coincé. Cette gymnastique va décupler votre imagination ou plutôt
va la libérer.
Pincasso/ shutterstock

Idées de scénario et FBI


Je vous parlais au début, des FBI. Je crois sincèrement qu’il n’y a pas de fausses bonnes
idées. C’est pour cela qu’il faut que vous écriviez toutes vos idées, soit dans un cahier, soit
sur votre ordinateur afin de pouvoir y revenir de temps en temps. Pourquoi ? Simplement
parce qu’en tant qu’être humain, et de surcroît en tant que scénariste (amateur ou confirmé)
vous êtes en perpétuel changement. C’est votre capacité à rebondir, c’est votre parcours
de vie qui va faire qu’une idée de scénario est bonne ou pas.
Je ne veux pas que vous pensiez que je me transforme en gourou lol. Je tente juste de
vous expliquer qu’une idée de scénario, que vous n’arrivez pas à développer à un moment
de votre vie, pourra se concrétiser plusieurs années plus tard. C’est d’ailleurs pour cela que
beaucoup de scénaristes professionnels ou non traînent plusieurs projets non finalisés
dans leur tiroir ou plusieurs cahiers remplis d’idées de scénario et de recherches.

Imagination et idée de scénario à travers le temps


Je suis tombé, il n’y a pas longtemps, sur un vieux carton qui se trouvait dans le grenier.
Rien n’est indiqué dessus, je décide donc de l’ouvrir. A l’intérieur mes premiers scénarios,
mon cahier à idées de l’époque, mes recherches sur des idées de scénario de courts-
métrages et des lettres de réponses de producteurs…
Au delà de me prendre une claque temporelle lol, j’ai parcouru mon cahier d’idées.
Franchement…j’étais jeune et je ne devais pas aller bien. Lol
Ça parlait de monstre, de sang, de meurtre…certains synopsis n’étaient pas très
cohérents…je passais du coq à l’âne…
Sauf que les idées étaient là ! Elles ne s’étaient pas perdues. Et pour tout vous dire, mon
goût pour « les films de genre » est revenu à la surface (il n’était pas parti loin…)
« LA PETITE IDÉE MALADROITEMENT ÉCRITE IL Y A PLUSIEURS ANNÉES VIENT DE VIVRE UN

NOUVEAU SOUFFLE, DE PRENDRE UN NOUVEAU DÉPART. »

Dans le cahier j’ai retrouvé un vieux dessin, un début de synopsis…et bien vous savez
quoi ? Tout s’est mis en place dans ma tête en quelques secondes. J’ai pu terminer
le synopsis, renforcer l’idée de base, penser à une ou deux pistes d’histoires secondaires, le
tout englobé dans un thème fort. La petite idée maladroitement écrite il y a plusieurs
années vient de vivre un nouveau souffle, de prendre un nouveau départ.
Il est évident que je n’aurais pas pu traiter ce sujet à l’époque car l’histoire que je tentais de
raconter il y a plus de 15 ans traitait de la paternité. Je ne pouvais traiter ce sujet que du point
de vue de l’enfant que j’étais (que j’avais été)…il me manquait le point de vue du père,
indispensable pour être cohérent et crédible dans les choix que les personnages feront dans
l’histoire.

Bonne idée de scénario ? l’imagination livré sur


un plateau
Il n’y a pas d’idée qui ne mérite pas d’être écrite ou développée, il n’y a pas de fausse
bonne idée. Gardez-les toutes. Notez-les. Faites des recherches, gardez-les. Car les idées
que VOUS n’arrivez pas à rendre exceptionnelles aujourd’hui, vous les rendrez sûrement
incroyables demain ;o)
Pour terminer, il peut arriver de trouver des idées en tendant l’oreille. J’ai relu les quelques
notes que j’avais prises l’hiver dernier. Je vous en confie une : Je suis dans le métro pour
me rendre à un rendez-vous en ville. Je m’installe sur un strapontin. Derrière moi deux
jeunes femmes discutent. Après quelques instants de silence l’une d’elle lâche :
Jeune femme 1
Tiens, avant hier, y a un canard qui a sonné chez moi

Jeune femme2
Hein ?! Qu’est-ce que tu racontes !

Jeune femme1
J’te jure, un canard. Enfin…tu te souviens de Stéphane ?!

Jeune femme 2
Stéphane…non !

Jeune Femme1
Mais si le mec que j’ai rencontré au mariage de machin…le mec que j’ai largué y a 6 mois !

Jeune femme 2
Ben y vit à 200 bornes ! Qu’est-ce qu’il foutait là ?!

Jeune Femme1
Me demander si j’acceptais que l’on se remette ensemble…Déguisé en canard avec un
bouquet de fleurs dans les mains.

Jeune femme2
Et t’as fait quoi ?

Jeune femme 1
Ben j’ai claqué la porte ! Il est complétement taré ce mec…en canard !

CETTE SITUATION EST EXTRAORDINAIRE NON ?! LA CHUTE EST INCROYABLE.


La jeune femme 1 insinue que si le mec avait été déguisé en pompier elle l’aurait sûrement
laissé rentré !

Mais le point de vue du « Canard » est aussi fantastique. Pourquoi est-il déguisé en canard
à noël ? Qu’est-ce qu’il lui a pris ? Pourquoi, au bout de 6 mois, il s’est décidé à revoir cette
fille ? Il avait quoi en tête ? L’élément déclencheur doit être énorme !
Les idées et les situations les plus farfelues sont autour de vous. C’est à vous de les noter,
de les stocker et de les exploiter aujourd’hui ou dans 15 ans. Vous voulez de l’aide pour
trouver des idées de films, de scénario ? Allez vous balader et vous reviendrez avec un
cahier rempli d’idées et de dialogues.
J’ESPÈRE QUE CET ARTICLE SUR : « TRAVAILLER SON IMAGINATION » VOUS A PLU ;O)
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A bientôt,
HANSEL ET GRETEL OU COMMENT MAITRISER
SON IMAGINATION
Tom Weil Mar 16, 2014 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général29 comments

Maîtrisez votre imagination


Souvenez-vous d’Hansel et Gretel
Je me doute que ce titre « Maîtrisez votre imagination … souvenez-vous d hansel et
gretel » peut paraître bizarre ;o) La semaine dernière, je vous parlais de méthodes
pour stimuler votre imagination. Ce qui est surtout ressorti de cet article, ce n’est pas que
vous aviez besoin de stimulation mais plutôt de réussir à libérer votre imagination.
Vous devez vous servir de tout ce qui vous entoure pour commencer à écrire ou alimenter
vos histoires.
alphaspirit/ shutterstock

Pourquoi cet article cette semaine ?


Le commentaire de l’un d’entre vous m’a interpelé et est à l’origine de cet article.

Il disait en substance : « Je n’ai pas de problème d’imagination, bien au contraire même.


J’en ai tellement que je commence à écrire le scénario puis une autre idée me vient. Je
décide donc d’abandonner la première idée pour me consacrer à la seconde et ainsi de
suite ».
Ma première réaction a été de lui demander s’il voulait vraiment connaître la réponse…Ce
lecteur m’a répondu qu’il ne devait sûrement pas être fait pour être scénariste, alors autant
que je lui dise tout de suite.
Vous commencez à me connaître et vous savez bien que je ne dirais jamais une telle
chose. En revanche, lorsque je lui demande s’il veut vraiment connaître la réponse, ce n’est
pas anodin.
Parfois on pose une question et on connaît déjà la réponse…on ne veut pas se l’avouer.
Et puis, on pose la question car c’est plus simple que quelqu’un nous dise ce qui ne va pas
plutôt que s’auto analyser. Parfois, nous ne sommes pas prêts à entendre la réponse ;o)
Je ne dis pas que c’est forcément le cas de notre lecteur ! Mais il fallait que je lui demande s’il
voulait vraiment connaître ce que je m’apprête à vous dire.
Au fond, je suis certain que ce futur scénariste ou collègue (qui sait !) n’est pas le seul à
vivre ce problème. J’ai analysé pas mal de scénarios durant l’année et le temps que je leur
envoie mes observations ils étaient déjà passés à un autre scénario.
Et Hansel et Gretel dans tout cela ? Un peu de patience…

C’est parti !
Avoir une imagination débordante c’est une chance extraordinaire. Encore faut-il savoir la
contrôler. Au delà d’appliquer des techniques pour la maîtriser, il faut surtout se demander
pourquoi on passe d’une idée à une autre sans avoir terminé la première.
La réponse est évidente : C’est plus facile que d’aller au bout !

Ecrire…c’est voyager en nous


Vous ne me trouvez pas clair ? C’est très simple : changer d’idée tout le temps, sans
prendre le temps de traiter la première idée jusqu’au bout nous évite de nous mettre en
danger. Changer d’idée nous évite d’être confronté à nos propres limites, manque de
technique, aux difficultés ainsi qu’à la portée de notre idée, est-elle viable ou pas ?
Il est facile de commencer une histoire car nous sommes transportés par
l’adrénaline qu’elle nous procure et la multitude de possibilités qui s’offre à nous. Mais une
idée n’est bonne que si elle tient la route et surtout la longueur.
Je vous le dis depuis le début de ce blog, avoir de bonnes idées ne garantit pas de faire de
bons films. Car c’est le traitement de cette idée qui fait que votre scénario sera différent
des autres et qu’il sera formidable.
Sauf que pour traiter une idée il faut se mettre à poil. Il faut se mettre à travailler et ça c’est le
plus difficile. Je me répète, il faut tenir la longueur ! Le fait de passer d’une idée à l’autre nous
donne la sensation de toujours travailler…D’être prolifique. Or il n’en est rien. Vous pouvez
commencer à écrire 30 idées, 30 débuts de scénarios…A la fin vous n’aurez rien écrit. Car
30 débuts de scénarios ne feront jamais un scénario en entier.
ImageFlow/ shutterstock

Alors c’est quoi la solution ?


Lorsque l’on se met à écrire un scénario où que l’on commence à exploiter une idée, il
arrive souvent que notre cerveau fasse des associations d’idées. C’est ce qui nous entraîne
sur d’autres pistes. Je crois qu’au fond cela peut être un bon moyen pour faire rebondir
votre histoire à un moment donné. Notez les nouvelles idées dans un dossier à part puis
fermez ce dossier et continuez à travailler sur votre scénario. Vous pourrez y revenir plus
tard si vous êtes en panne ou coincé sur une partie de votre récit. Cela vous aidera
à réamorcer la pompe.
En bref, il ne faut pas balayer ces nouvelles idées d’un revers de la main. Il faut les sortir de
votre tête car elles pourront servir. Évitez de faire de trop longs textes pour fixer vos idées car
vous aurez envie d’écrire un maximum de détails. C’est bien sûr là le piège !!. Il faut que vous
résumiez votre idée en une phrase ou deux. Vous verrez qu’avec le temps, lorsque vous
reviendrez dessus, certaines de ces idées vous paraîtront bizarres ou peu exploitables avec
le projet que vous êtes en train d’écrire.

La véritable solution !
A chaque fois que vous passez d’une idée à une autre, ou plutôt que vous abandonnez une
idée pour une autre, c’est qu’au fond, vous ne savez pas vraiment où vous allez. C’est le
symptôme classique de l’apprenti scénariste qui a sauté les étapes de base comme le
squelette, les étapes du voyage du héros où des recherches nécessaires pour traiter l’idée
et plus précisément le sujet qu’il est en train de traiter.

shutterstock
Hansel et Gretel ?
Ah oui, j’avais presque oublié ! Souvenez-vous du conte d’Hansel et Gretel. Dans ce conte,
la belle-mère d’Hansel et Gretel a peur de la famine. Elle demande à leur père d’emmener
les enfants dans la forêt pour qu’ils se perdent. Deux bouches à nourrir en moins…Ce n’est
pas rien…Sauf que les enfants entendent le plan de la belle-mère, prennent des petits
cailloux qu’ils jettent de temps en temps pour baliser le chemin. Grâce à ce stratagème ils
retrouvent le chemin de la maison.
Amis scénaristes, vous devez mettre en place le même procédé afin que votre histoire
puisse être cohérente. Vous devez baliser votre pensée, votre histoire, afin de toujours
retrouver votre chemin. Sans quoi, vous vous perdrez dans les idées farfelues et
l’imagination débordante de votre cerveau. Ou pire, vous ne réussirez pas à retrouver ce que
vous vouliez dire. Vous ne pourrez pas retrouver le cheminement de votre pensée. Vous
partirez dans tous les sens.

VIVE HANSEL ET GRETEL


Hansel et Gretel nous apprennent autre chose. La deuxième fois que le père amène Hansel
et Gretel dans la forêt, ils n’ont plus de cailloux pour baliser le chemin. Ils se servent donc de
pain que les oiseaux mangent. Hansel et Gretel se retrouvent donc dans l’incapacité de
rentrer chez eux et atterrissent chez la sorcière.
Nous pouvons faire un parallèle à cette histoire lorsque nous balisons le chemin de notre
histoire. En effet, si les points de passage de notre histoire ne sont pas solides, il est possible
qu’ils soient balayés par nos nouvelles idées, tout comme le pain d’Hansel et Gretel. C’est
pourquoi, chaque balise et chaque étape du voyage du héros doivent être fortes et
réfléchies.
Pour résumer : Si vous vous mettez à écrire sans plan précis, il est normal que vous vous
perdiez et que votre cerveau vous emmène sur d’autres pistes.
Il est très rare de trouver un scénariste ou un auteur/ réalisateur qui réussisse à sortir d’un
coup un premier jet de scénario, avec le début, le milieu et la fin. Quand bien même vous
pourriez faire cela, vous seriez obligé d’y revenir pour retravailler les passages un peu
faibles sans partir dans tous les sens.
Il faut donc structurer votre pensée afin de limiter votre imagination à naviguer de balise
en balise que vous avez définie grâce à votre timeline.
Vous l’aurez compris, le secret réside dans la préparation de votre histoire et la capacité
que vous avez à la traiter.
Avoir une imagination débordante est donc une très bonne chose lorsque l’on veut écrire
des romans ou des scénarios. Il faut simplement s’en tenir au schéma. Il faut aller jusqu’au
bout de l’idée. Faire ce chemin c’est aussi aller jusqu’au bout de soi-même. Ce que vous
écrivez est forcément lié à ce que vous êtes ou ce que vous projetez de vous même. Il est
impossible d’écrire ce qui nous est totalement étranger. Voilà pourquoi on y met toujours une
part de nous même.
Passer d’une idée à l’autre tout le temps peut donc mettre le doigt sur le fait qu’on ne sait pas
vraiment où l’on va. Je sais, c’est un peu bizarre mais c’est comme ça. Il faut terminer ce
que l’on a commencé sous peine de ne jamais rien finir. Mais pour cela il faut savoir ce
que l’on a envie de dire ;o)
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L’OFFRE ET LA DEMANDE
Tom Weil Août 21, 2016 Général, Trucs et Astuces30 comments

L’important c’est le marché !


Je sais que nous sommes en plein cœur de l’été mais je ne peux pas attendre pour vous
parler de ce sujet qui touche beaucoup d’entre vous. Vouloir faire un film ou écrire un
scénario ne doit pas se faire comme ça… juste parce que l’on en a envie ! Oui je sais, c’est
étrange comme phrase, du moins comme entrée en matière, mais maintenant je sais que j’ai
toute votre attention pour vous parler de l’offre et de la demande.

Il y a plusieurs cas :
Si vous écrivez un scénario de long-métrage il est difficile de savoir ce qu’un producteur
veut… mais c’est possible. Il faut regarder ce qui se fait en ce moment, les sujets ou les
thèmes qui ont le vent en poupe. C’est déjà un bon point de départ pour avoir plus de chance
d’être produit.
Avant de passer des semaines, voire des mois à écrire votre synopsis, votre bible et vos
scénarios, il faut que vous vous posiez LA question : « Est-ce que ça va intéresser un
producteur, ou une chaîne ? » Souvent, pour ceux qui se posent LA question, la réponse est :
« oui ! ».
Et elle est évidente cette réponse : « Si ça vous intéresse vous, si votre histoire est top, vous
ne voyez pas pourquoi elle ne pourrait pas intéresser un producteur ou une chaîne de tv !
Eh bien vous vous trompez !

La ligne éditoriale
Vous n’êtes pas dirigeant de chaîne et n’avez pas la ligne éditoriale de celle-ci. Vous n’avez
pas les courbes d’audiences et la stratégie de la production ou de la chaîne de tv.
En plus de celle-là, de nouveaux acteurs sont entrés en jeu depuis quelques temps :
– les plateformes genre netflix etc…

Que ce soit les chaînes ou les plateformes, ces médias ont une ligne éditoriale. Ils
cherchent des programmes en particulier. Ces programmes sont des produits ! Des produits
de consommation.

Le binge watching
C’est la manière dont de plus en plus de personnes consomment les séries. C’est à dire
qu’elles avalent plusieurs épisodes, les uns à la suite des autres, en très peu de temps.
Les plateformes doivent renouveler rapidement et étendre le nombre de productions. Mais
elles ne sont pas prêtes à prendre tout et n’importe quoi de n’importe qui ! Elles
sélectionnent et prennent des séries ou des unitaires qui rentrent dans leur ligne éditoriale.
Même si vous n’avez pas le téléphone de Xavier Niel, de ses managers ou le numéro de
téléphone du boss de Netflix, avant d’écrire regardez ce qu’ils produisent ! Le sujet, le thème,
la durée, le nombre d’épisodes ! Et adaptez votre idée à ça ou alors faites un long-métrage !

Vous devez coller au marché


Mais si votre idée c’est de faire de la série, vous êtes dans l’obligation de coller au
marché. De plus vous devez aussi penser à écrire à plusieurs ! Il faut aller vite ! Écrire vite,
produire vite, tourner vite et diffuser vite… une fois que la diffusion a commencé et que les
premiers chiffres tombent vous devez recommencer avec la deuxième saison !
Un auteur seul et encore moins un auteur/réalisateur ne peut supporter la charge de travail,
le rythme et la pression ! Vous devez penser « écriture collective » ou vous êtes mort !
Sortez-vous de la tête que ce que vous écrivez comme histoire va intéresser ce genre
de personne/plateforme si aucun des critères qu’ils cherchent, que les acheteurs ou les
producteurs qui bossent avec ces acheteurs, ne se trouvent dans votre projet, cela ne sert
à rien.
Les plateformes ne recherchent pas forcément des séries
humoristiques !
Elles cherchent des séries de genres :
 fantastique
 thriller
 policière
 etc…
En gros, tout ce que vous souhaitez voir à la tv ! Regardez la qualité des
séries…Beaucoup pensent qu’à la tv il n’y a que de la merde… pourtant certaines chaînes
tirent leur épingle du jeu et surtout, aujourd’hui, sur votre TV, vous pouvez regarder des
séries produites par :
 Netflix
 Bientôt Blackpills
 Hulu
 Amazon
 Canal play.
Alors oui, je vous parle, aujourd’hui, de produits, de coûts, de décideurs…mais c’est comme
ça. Il reste tout de même la créativité et la place pour des jeunes (ou moins jeunes) qui ont
de bonnes idées. J’entends souvent parler de standardisation ou « de rentrer dans le
moule » tout comme les séries ou téléfilms à la tv.

Comprendre les besoins des producteurs et diffuseurs


Il y en a, je ne vais pas vous le cacher. Mais franchement il y a de la place pour de belles
idées et de beaux projets pour ceux qui savent entendre et comprendre les besoins ou les
envies de ces producteurs/diffuseurs.
Aujourd’hui une web-série coûte en moyenne 200 à 300 mille euros. Mais les budgets
peuvent aller jusqu’au million d’euros. On tourne vite, on produit vite, on consomme vite, mais
c’est la chance de pouvoir raconter des histoires plus complexes, plus longues.
Je suis un fan de séries et je suis adepte du Binge watching. Je suis tombé sur une série
que j’ai dévorée en quelques jours : The killing. 2 saisons de 13 épisodes pour raconter
l’enquête du meurtre d’une adolescente. Franchement une telle histoire, retranscrite au
cinéma, n’aurait pas eu autant de profondeur. Les personnages ont le temps d’être travaillé,
l’intrigue poussée à l’extrême… et ça marche !
POUR CONCLURE, INTÉRESSEZ-VOUS AU MARCHÉ, À LA DEMANDE ET LE MARCHÉ, LA DEMANDE

S’INTÉRESSERA À VOUS.
Voilà pour l’article sur la : l’important c’est le marché.
Laissez-moi un commentaire en dessous de cet article.
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VOIR UN FILM, VOIR DES FILMS ET LIRE DES


SCÉNARIOS
Tom Weil Fév 11, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général46 comments
voir un film, voir des films et Apprendre
le cinéma
PASSE FORCÉMENT PAR VOIR DES FILMS ET LIRE DES SCÉNARIOS
voir un film et Apprendre le cinéma…nous commençons tout petit sans le savoir car Nous
sommes tous influencés par les films que nous avons vus. Nos scénarios, l’univers que nous
dépeignons dans nos oeuvres ont été nourris par les films qui nous ont fait vibrer, flipper,
rire…
A chaque fois, la magie du film vous a emporté.
Vous allez écrire un scénario, une histoire à laquelle vous pensez depuis longtemps (ou
pas.)
Mais voir un film c’est aussi savoir assimiler une méthode pour la mettre au service de votre
imagination.
1. Structurer vos idées
2. Créer des lieux
3. Des personnages
4. Des conflits
5. Des résolutions
6. Inventer des plans
Reprenez vos films préférés et regardez les comme vous ne l’avez jamais fait. Prenez du
recul, analyser, décortiquer, trouver la manière dont ils sont construits. Car la meilleur
manière d’apprendre le cinéma c’est de prendre du recul.
Nourrissez-vous des plus grands. Voici une liste de films incontournables, tous genres
confondus, dans laquelle vous trouverez sûrement les solutions que vous cherchez.
ATTENTION : je ne parle pas de plagiat. Faire du copier coller de scènes connues et les
utiliser dans votre scénario ne sert à rien.
Voir un film et comprendre ce qui fonctionne peut vous aider à débloquer une situation ou
une séquence qui vous gène. De plus chacun de ces films est une mine d’informations sur la
manière de tourner un film. Comprendre le langage cinématographique (que nous
verrons plus loin en détail) ainsi que les ressorts scénaristiques sont primordiaux.

rzstudio/ shutterstock

Autant apprendre avec les plus grand :


Le Parrain
Forrest Gump
Apocalypse Now
Le Bon, La Brute & Le Truand
2001 : L’odyssée De L’espace
Il Etait Une Fois En Amérique
Casablanca
Voyage Au Bout De L’enfer
Les Temps Modernes
Eternal Sunshine Of The Spotless Mind
Alien, Le Huitième Passager
Sueurs Froides
Autant En Emporte Le Vent
Les Aventuriers De L’arche Perdue
Edward Aux Mains D’argent
Star Wars 6 : Le Retour Du Jedi
The Dark Knight : Le Chevalier Noir
Le Silence Des Agneaux
American History X
Heat
Die Hard 1 : Piège De Cristal
Il Etait Une Fois Dans L’ouest
Million Dollar Baby
La Planète Des Singes
Le Cercle Des Poêtes Disparus
La Vie De Brian
Danse Avec Les Loups
The Thing
Trainspotting
Docteur Folamour
Les Incorruptibles
The Blues Brothers
Philadelphia
Jean De Florette
Les Trois Frères.
Christian Bertrand/ shutterstock

Retour Vers Le Futur


Pulp Fiction
Les Affranchis
Citizen Kane
Seven
Raging Bull
The Usual Suspects
Taxi Driver
The Big Lebowski
Orange Mécanique
Full Metal Jacket
Blade Runner
Matrix
Le Dictateur
Psychose
Elephant Man
Amadeus, Shining
Shining
Fenêtre Sur Cours
Les Dents De La Mer
Barry Lyndon
Jurassic Park
Brazil
Monty Python
Casino
Un Jour Sans Fin
Les Enfants Du Paradis
Lawrence D’Arabie
ET L’extraterrestre
Metropolis
La Grande Evasion
L’impasse
La Grande Vadrouille
A Bout De Souffle
[/one_half_last]
marekuliasz/ shutterstock

Ce n’est qu’une courte liste qui mélange chefs d’oeuvres et succès populaires. Ne soyez pas
élitiste : succès populaires ne riment pas avec mauvais film !! Tout comme séries populaires
ne riment pas avec mauvaises séries. Je pense notamment à des séries comme : les petits
meurtres d’Agatha Christie. La série réunit 5 millions de personnes en moyenne. C’est une
production française, les scenarii sont très bien adaptés, les décors sont formidables. On
peut ne pas aimer le genre, mais on ne peut pas dire, parce que c’est français et que ça
marche, que c’est de la merde. Voir un film…un mauvais film peut aussi être une bonne
leçon ;o) de ce qu’il ne faut pas faire.
J’aimerais terminer en disant que regarder, analyser, décortiquer des films va vous
aider dans votre écriture.
Ce travail ne serait pas complet sans le comparer avec le scenario original. Il est primordial
que vous lisiez des scenarios. Vous apprendrez beaucoup plus vite. Une catégorie que
j’aime toujours regarder afin d’apprendre ce qu’il ne faut pas faire. Faire un film c’est aussi
ça, apprendre le cinéma passe par le nanar ou la série Z (je vous le disais plus haut ;o)
pour comprendre ce qu’il ne faut pas faire :o)
Color Symphony/ shutterstock

Les mécanismes vous apparaitront plus limpides et vous gagnerez du temps. Parfois
même, vous verrez qu’entre le scenario (prêt à être tourné) et le film, il y a quelques
différences; soit dans les dialogues, soit dans les décors, ou même que certaines séquences
ont disparu. Vous pouvez trouver des tonnes de scénarios de cinéma et de séries sur : The
daily script, imsdb, the internet movie script database, horror lair, sci fi
script.com, planet megamall.
C’est important d’en prendre conscience. Votre histoire/ scenario sera en changement
perpétuel et ce jusqu’au montage !
ATTENTION : la plupart des scénarios que vous trouverez seront en anglais et si vous ne
parlez pas la langue de Shakespeare, essayez le google translate ;o)
Voila pour cet article sur voir un film pour savoir comment faire un film , vous trouverez
d’autres articles plus spécifiques sur comment écrire, comment réaliser, comment
préparer. Bref, ici vous pourrez apprendre le cinéma et tous ses secrets, à votre rythme et
gratuitement ;o)
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.

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FAIRE UN FILM OU FAIRE UN TÉLÉFILM ?


Tom Weil Jan 29, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général51 comments
Faire un film
pour la télé ou faire un film pour le
cinéma ?
En voici une vaste question, non ? Et bien non ! Au fil des forums et des discussions que j’ai
pu lire, certaines personnes arrivaient encore à dire : « Un film c’est sur grand écran ou ça
n’est pas ! » Pardon ?!
Arrêtons les bêtises deux secondes. Il y a des scénarios de téléfilms qui sortent en
salle, et il y a des scénarios de longs-métrages qui finissent sur une chaine généraliste !!
Voilà la vérité.
Peut être qu’en temps que scénariste/scénariste réalisateur, vous préféreriez voir votre film
plus au cinéma qu’à la télévision et vice versa. Rien de plus normal.

Réellement il y a deux paramètres importants dans


la décision
1. le genre de votre scénario, son ambition
2. le modèle économique
3. Le genre est important. Si vous écrivez un film de genre type : slasher, science fiction,
grosse comédie style « buddy movie », horreur etc… c’est à dire tous les genres un
peu hors normes, sachez que vous aurez énormément de mal à trouver un producteur
et à fortiori une chaine prête à vous produire, coproduire et diffuser. Dans ce cas
préférez l’option cinéma.
4. (La « norme » Française étant plutôt : Joséphine ange gardien, Julie Lescaut, louis la
brocante, r.i.s etc…)
5. L’ambition du scénario : même topo. La télévision ne peut lever autant de fonds que le
cinéma. Qui dit science fiction, dit studio, effets spéciaux, grosse équipe, maquillage.
6. Je crois que vous avez compris.
7. Le modèle économique est primordial et rejoint un peu l’ambition du scénario. En
effet
8. Le budget d’un téléfilm est en moyenne de 1 à 1,5 millions d’euros. Il se prépare en 4
à 6 semaines; se tourne en 21 jours (et ça a tendance à encore baisser), soit un peu
plus de 4 semaines. L’équipe du film tourne 5 minutes utiles par jour, autant dire que
c’est très rapide. Le nombre de plans par jour avoisine les 12 à 15; parfois 30 plans
avec deux caméras (que vous n’avez que quelques jours seulement sur la totalité du
tournage, car cela coûte cher). De plus le format sera toujours de 90 minutes !!! ni plus,
ni moins.
Nota : Les minutes utiles sont la somme de tous les plans tournés dans la journée une fois
qu’ils seront montés. C’est la scripte qui pré-minute chaque scène et plan. Ainsi le réalisateur
et la production savent où ils en sont.
ATTENTION : « la norme » française change doucement. Des producteurs, alliés à
certaines chaines comme Canal+ tentent un nouveau genre de série : Les Borgia, Mafiosa,
Braquo, Kaboul kitchen, working girls, XIII. Des séries hautement qualitatives, des scénarii
dignes de ce nom avec un peu de budget. TF1 se met aussi au diapason avec une nouvelle
série avec Jean Reno et tournée en Anglais.
Tout ça pour dire que les Murs entre la Télévision et le cinéma ont tendance à s’effriter et
tendent plus vers le modèle américain. Mais nous sommes encore loin des 15 millions de
Dollars d’investissement pour un pilote de série tel que Lost. Mais dans un futur proche nos
séries n’auront plus rien à envier aux séries américaines commme : boardwalk empire, the
walking dead, dexter ou breaking bad.
Revenons à nos moutons. Le cinéma est une autre façon de tourner, plus lente. Le
budget d’un premier film est de 1 à 4 millions d’euros ; parfois un peu moins. Une productrice
pour qui je travaille parfois vient de faire un long pour 600 000 euros (autant dire : avec rien).
En moyenne la préparation est de 8 à 12 semaines. Le tournage de 50 à 60 jours soit 10 à
12 semaines. Le nombre de plans par jour tourne autour de 10 à 12. L’équipe du film tourne
2 minutes utiles par jours. Le format varie entre 1h 15 et 2h30.
Kues/ shutterstock

Parlons un peu argent


Imaginons que vous écriviez un téléfilm unitaire ou une série ; outre le prix de la bible des
personnages et la charte (pour une série !), le tarif pour un scénario est en moyenne de 40
000 euros. Un réalisateur peut espérer entre 35 000 et 60 000 euros pour le tournage.
Le cinéma, lui, a une autre approche. Réellement il n’y a pas de prix d’achat de
scénario. Cela peut osciller entre 1 500 euros et 300 000 euros. Le salaire du réalisateur
est au dessus de celui du chef opérateur soit 2500 euros/ semaine ou un pourcentage du
montant du film. Mais un film est beaucoup plus long à monter financièrement. Il faut
compter en moyenne deux ans pour que votre film voit le jour. Le système de distribution
d’un long métrage est complétement différent d’un téléfilm. En effet, des spectateurs
payent un ticket de cinéma. Au plus il y a d’entrées au plus tout le monde touche de
l’argent. Sans compter les ventes de dvd, les ventes à l’étranger. Ce qui veut dire que le
temps est plus long, mais les gains peuvent être substantiellement plus importants. A
condition que le film marche, car si personne ne va voir le film : pas de retombée d’argent !
Pour faire simple, si vous pensez que faire un film va vous rendre millionnaire, passez votre
chemin. J’espère que cela vous aura éclairé.
Donc dans un premier temps, écrivez votre histoire, sans vous soucier de ces
questions. Ne bridez pas votre imagination, vous aurez tout le loisir de vous confronter aux
producteurs et problèmes économiques plus tard.
Pour le moment un seul mot d’ordre pour faire un film : Le plaisir d’écrire.
Voila pour cet article sur faire un film ou un téléfilm. N’oubliez pas que faire un film c’est
avant tout une superbe aventure. Faire un film c’est rencontrer des gens, des amateurs, des
professionnels. On ne peut pas faire un film seul, soyez donc à l’écoute.
Si tu as des questions n’hésite pas à me laisser un petit message.
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APPRENDRE LE CINÉMA
Tom Weil Jan 5, 2014 Apprendre Le Cinéma / Comment Faire Un Film, Général, les Bases, Trucs et
Astuces102 comments
J’ai tenu à faire un article intitulé « apprendre le cinéma » pour rappeler deux ou trois petites
choses en ce début d’année. Il ne faut pas oublier pourquoi ce blog existe. « Comment faire
un film » est en ligne afin que tous ceux qui le souhaitent, puissent apprendre le cinéma,
quel que soit le niveau de l’utilisateur, futur scénariste/ futur réalisateur ou technicien, qui
lit ces lignes.
Pourquoi ce rappel ? Il y a quelques jours, un utilisateur (anonyme) a laissé un
commentaire (un peu moqueur) au sujet d’un article expliquant ce qu’était le synopsis. Cette
personne trouvait que le niveau de connaissance approchait le niveau d’un élève de 6ème
et donnait l’impression qu’il avait perdu son temps.
Parfois, vulgariser un métier ou des techniques n’est pas simple. Vous savez mieux que
personne, vous qui écrivez, vous qui réalisez, que connaître une technique d’écriture ou de
réalisation, ne veut pas dire que vous sachiez la maîtriser ! De plus, des livres sur le
cinéma et ses techniques, j’en ai avalé des tonnes, certains étaient indigestes au possible
! La complexité ne fait pas la qualité.

Je dis souvent : Il y a une différence entre


connaître le chemin et parcourir le chemin.
Cela veut dire que ce n’est pas parce que vous avez appris à écrire à l’école que vous
savez écrire un roman ou un film. Je suis sûr que nous sommes d’accord ?!
Même si vous connaissez toutes les étapes du voyage du héros, cela ne signifie pas que
vous sachiez l’appliquer.
Pour terminer sur ce sujet, je tiens aussi à vous rappeler qu’il est primordial que vous soyez
humble vis à vis de votre travail et que vous soyez à l’écoute des autres. Car seul, vous
n’arriverez à rien !
Pour la plupart, vous souhaitez savoir comment faire un film, apprendre le cinéma ou
comment travailler dans le cinéma/ TV, que cela soit au travers de l’écriture, du matériel,
des techniques et de la réalisation. Mais apprendre le cinéma demande de la volonté,
surtout lorsque l’on est jeune et/ ou autodidacte.

Tu lis les articles, mais veux-tu faire du cinéma ?


Comme je vous le disais il y a quelques semaines, vous êtes plus de 50 000
internautes par mois à vous connecter sur « comment faire un film », autant vous dire que
la majeure partie ne fera jamais du cinéma, son métier. Depuis que ce Blog existe, le mot
d’ordre a toujours été de dire la vérité non ?!
Certes, l’autre partie des utilisateurs de ce blog souhaite apprendre le cinéma car c’est une
passion. Elle souhaite s’améliorer dans l’écriture ou la réalisation pour se faire plaisir et
c’est tant mieux ;o) Ils ont simplement besoin d’écrire, de mettre sur le papier des idées,
des histoires ou de mettre en image des choses qui leur tiennent à cœur.

Pourquoi cet article maintenant ?


C’est le moment des bonnes résolutions. On est gonflé à bloc, nos envies et nos rêves sont
boostés par ce moment particulier de l’année. Mais très vite, face au temps qui passe, aux
difficultés de devoir remettre et de revoir son travail encore et encore, nos bonnes
résolutions s’envolent…Voilà pourquoi je tente de vous aider chaque semaine. Le blog
prend de plus en plus de corps. Il y a de plus en plus de commentaires, de questions et
d’articles. Il est difficile, peut être, d’appliquer certaines méthodes ou techniques, tellement
le chantier/ l’aventure, dans laquelle vous vous êtes lancé, est grande.
kryzhov/ shutterstock

Comment apprendre le cinéma ?


Vous êtes nombreux à vouloir travailler dans le cinéma et la télévision, nombreux à me
demander : comment avoir des stages ? Qui appeler ? Comment trouver un tournage
? Trouver un producteur ? Comment faire lire son scénario ? ou simplement me
demander de lire vos scénarios pour avoir un avis pro etc.
C’est la raison pour laquelle j’ai fait les fiches métiers dans l’article sur les métiers du
cinéma ou que j’accepte de vous aider dans l’écriture de vos histoires. Pour certains, ça
marche pas mal d’ailleurs. Mais encore une fois, tout cela ne suffira pas, si vous ne vous
donnez pas les moyens d’y arriver. Je peux vous aider, mais si vous ne travaillez pas, si
vous ne faites pas le premier pas, alors rien ne sera possible.

Je veux écrire une histoire mais je ne sais pas quoi


Apprendre le cinéma, c’est tout d’abord apprendre sur soi même. Si, en tant
qu’auteur ou réalisateur, vous ne savez pas quoi défendre comme idée ou si vous ne
savez pas ce que vous voulez raconter, alors personne ne peut rien pour vous.
Avoir envie de quelque chose, c’est bien, mais se donner les moyens de le faire, c’est
encore mieux. Se donner les moyens d’écrire une histoire ne veut pas dire avoir le dernier
ordi ou le dernier logiciel ni trouver quelqu’un qui vous souffle une idée !
Vous voulez écrire un scénario, c’est à vous de trouver l’idée ! Vous ne savez pas
comment faire pour l’écrire, mettre en forme votre histoire etc… Alors là, oui je peux vous
aider.

Travailler dans le cinéma, oui, mais comment ?


Que cela soit par mail ou sur le blog, vous me demandez parfois s’il est possible de
vous donner un coup de pouce : pour un stage, un poste ou rencontrer certaines
personnes. Même si je prends, à chaque fois, le temps de vous répondre, je tiens à vous
donner, ici, à vous, la réponse que je donne en général.
Comme vous le savez, je suis autodidacte. La place que j’ai aujourd’hui, je ne la dois qu’à
moi.
ATTENTION : lorsque je dis : qu’à moi, il faut comprendre que j’ai travaillé dur, j’ai fait mes
preuves, je me suis remis en question et j’ai parfois « mis mon mouchoir dans ma poche ».
Mais si personne ne m’avait donné ma chance, j’en serais toujours au même point. Voilà
pourquoi je disais, au début de cet article, qu’il fallait écouter les autres et être humble !

Tu veux travailler dans le cinéma ? Il faut que tu


t’en donnes les moyens
Bref, Si vous voulez travailler dans le cinéma, il faut vous en donner les moyens. Soit
vous faites une école, un BTS, la fac etc… Soit vous vous formez seul, en parcourant les
plateaux, en allant voir les productions ou en faisant du court-métrage.
Sachez que personne, je dis bien personne, ne vous donnera un stage ou un poste sur un
film si vous n’avez rien fait ou si vous ne pouvez pas avoir de convention de stage grâce à
votre école ! PERSONNE !
Personnellement, je n’ai jamais fait d’école, donc je n’ai jamais été en stage ! ça ne m’a
pas pénalisé pour autant.

Oui, mais vous voulez voir ce qu’est un tournage


avant de vous décider…
Pourquoi pas ! Mais encore une fois, sur un film, ça sera compliqué. A une époque France
télévision acceptait des élèves de 3ème pour faire : un stage d’observation de 3 jours.
Franchement, c’est du vent, le temps que vous compreniez qui fait quoi, votre observation
est déjà terminée et vous n’avez rien appris ou compris. Pour les autres, vous n’obtiendrez
jamais un stage…à moins d’un miracle.
Je le répète depuis un moment, mais la seule possibilité de savoir si tel ou tel métier du
cinéma vous plait, c’est de le pratiquer ! Aujourd’hui, les technologies, le matériel de prise
de vue n’ont jamais été aussi abordables. PROFITEZ-EN !

Apprendre le cinéma en faisant du court-métrage


Je vous entends d’ici, il nous ressert le chapitre sur le court-métrage ! Et bien oui, car c’est
pour moi la seule manière d’apprendre sans que cela vous coûte un bras et cela ne vous
empêche pas de faire d’autres choses à côté (école, boulot etc…)
Intégrez une équipe pour un projet, allez faire le café, portez du matos, apprenez à éclairer
ou cadrer… certaines asso ou jeunes sociétés de prod ne demandent que cela !
BOUGEZ VOUS !

YuryZap/ shutterstock

Oui, mais je veux devenir pro !


Vous rêvez de cinéma, de film, de téléfilm…comme je vous comprends ! Prenons un
exemple. Pour le prochain film sur lequel je vais travailler, je vais devoir chercher un 3ème
assistant (que l’on nomme aussi stagiaire). D’après vous, je vais choisir qui ? Entre un mec
qui veut faire du cinéma mais qui ne se bouge pas (à force d’attendre et d’envoyer des
courriers ou des mails, il se dit que ça finira sûrement par payer) ou entre un gars (ou une
fille) qui se démène comme un fou depuis un moment, à courir tous les courts-
métrages du coin, qui en veut, qui t’appelle de temps en temps, qui montre qu’il est là ?
Même s’il n’a fait que du court-métrage, que cela soit associatif ou avec des prods, je
donnerai sa chance à cette personne là ! Car il ne suffit pas de dire que l’on veut faire du
cinéma, il faut le montrer, le mériter.

Apprendre le cinéma pour apprendre à écrire et


devenir scénariste
Il est très important que vous connaissiez les techniques de réalisation, ou du moins que
vous en ayez conscience, pour que cela serve votre scénario.
Vous venez ici pour apprendre à écrire ou améliorer votre écriture. Vous avez écrit un
roman et vous souhaitez l’adapter, vous voulez devenir scénariste ou vous avez un besoin
d’écrire et le scénario vous semble le meilleur moyen pour « accoucher » de votre histoire,
alors vous êtes au bon endroit.
GRÂCE À L’ONGLET « ARTICLE » QUI SE TROUVE À LA PAGE D’ACCUEIL, VOUS AVEZ ACCÈS À TOUS

LES ARTICLES POUR QUE VOUS PUISSIEZ COMMENCER, DÈS MAINTENANT, À ÉCRIRE OU POUR

QUE VOUS PUISSIEZ METTRE EN FORME OU AMÉLIORER VOTRE SCÉNARIO.


Mais écrire est un travail solitaire et donc difficile. Malgré mon emploi du temps chargé, je
tente d’être le plus présent possible. Je me rends aussi compte que, pour plusieurs
d’entre vous, il est difficile de vous y retrouver, non ?
Je pense de plus en plus à un moyen de vous accompagner encore plus loin, afin que
vous ne soyez plus seul face à votre histoire, que vous soyez stimulé tout le temps, bref
une solution presque miracle pour sortir de la solitude de l’écriture et vous permettre
d’avancer à pas de géant. J’espère pouvoir vous en dire plus à la fin du premier
semestre…peut être avant, si tout va bien…
QU’EN PENSEZ VOUS ?
N’oubliez pas non plus que devenir scénariste n’est pas une chose facile, ce n’est pas non
plus un métier de tout repos et où, on ne gagne pas des sommes d’argent
astronomiques. C’est un métier de passion.
J’espère que cet article sur « apprendre le cinéma » vous aura plu. Dès la semaine
prochaine, je vais vous proposer un article sur une technique d’écriture que nous n’avons
pas encore abordée ;o)
N’HÉSITEZ PAS À ME POSER DES QUESTIONS AU BAS DE CET ARTICLE.
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IRONIE DRAMATIQUE, C’EST QUOI ?


Tom Weil Août 18, 2019 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général11 comments
Sans ironie dramatique pas de film digne de
ce nom !
J’accompagne, en tant que scriptdoctor/ coach, des apprentis scénaristes qui souhaitent
adapter leur roman en long métrage. Nous venons d’aborder les ironies dramatiques. Cet
article m’a été inspiré par eux. Je pense qu’il est important de faire ou refaire un petit point
sur ce sujet, oh combien important pour tes histoires.

L’ironie dramatique c’est quoi ?


Voici une définition simple : C’est une information essentielle que le spectateur connaît
et que le héros de l’histoire ignore.
En gros, le spectateur dispose d’une information capitale avant que le héros ne
l’apprenne. Ce qui crée forcément une émotion forte chez le spectateur. L’ironie est là pour
que le spectateur tremble ou se réjouisse pour le héros.
Je vais te donner une ironie dramatique simple, que tout le monde doit connaître…
Dans back to the future 2, Marty et le doc sont dans la maison de Marty de 2015 pour
récupérer Jennifer. Biff de 2015 profite de ce moment pour voler la Delorean et donner
l’almanach des sports à Biff de 1955.
Le spectateur voit que Biff vole la voiture et la remet en place. Puis Marty, Doc et Jennifer
repartent en 1985. Le spectateur sait que quelque chose va se passer alors que les héros
l’ignorent. C’est une ironie dramatique classique.
L’Émotion avant tout
Au-delà de donner une information essentielle au spectateur, l’ironie est surtout là
pour impliquer le spectateur encore plus qu’il ne l’est. C’est un peu comme dans la vraie
vie, quand quelqu’un te dit un secret, une information qui implique une personne proche de
toi. Cela crée du stress, tu es plus tendu.
Ce stress se transforme en émotion une fois que le héros est confronté à l’information que
tu avais.
On vit souvent des ironies dramatiques sans s’en rendre compte. Tente de les détecter
pour t’en servir !
Combien de fois ça t’arrive de connaître le cadeau d’anniversaire de l’un de tes proches, de
savoir à quel point celui-ci va rendre fou de joie ce proche. Souviens-toi de l’émotion que
tu as ressentie quand, à son tour, ce proche découvre son cadeau ?! Cette tension que tu
avais s’est transformée en joie immense pour lui, pour toi.
Tu as vécu une ironie dramatique !

Tous les genres :Thriller, comédie, drame, slasher etc. ont des ironies dramatiques. Parfois,
certaines sont très courtes.
Par exemple : 2 cow-boys se font face. Ils sont désarmés tous les deux car ils viennent de
poser leur pistolet à leurs pieds. Mais le plan suivant montre l’un des deux ayant, de dos, un
autre pistolet coincé dans sa ceinture.
Ce simple plan nous montre une ironie. Nous avons l’information qu’un autre pistolet est
caché.

Le fonctionnement d’une ironie dramatique


Une ironie dramatique fonctionne en 3 temps :

1. L’annonce (ou l’exposition)


2. L’exploitation
3. Le paiement (ou la résolution)
Je sais que l’annonce et le paiement sont utilisés pour autre chose (cf : article annonce et
paiement) mais j’aime ces termes car ils expliquent très bien ce qui s’y passe.
Je trouve que l’ironie dramatique la plus simple à comprendre c’est celle de Titanic. Le film
commence avec l’annonce, l’exposition que le Titanic a coulé dû au choc avec un Iceberg.
Nous rencontrons Rose, la protagoniste, qui nous raconte son histoire.
Le spectateur sait que le Titanic va couler alors que le héros (Jack) ne le sait pas (Rose non
plus d’ailleurs). L’exploitation de cette ironie c’est tout le film, jusqu’au naufrage ! Le
spectateur a le temps de s’attacher à Jack et Rose et sait que le paiement c’est-à-dire la
résolution va être difficile.
Le spectateur est en tension tout au long du film. Cette tension est à son paroxysme lors
de la collision. L’émotion est à son comble quand les deux jeunes gens luttent pour sauver
leur vie.
L’ironie dramatique diffuse
Alors, je vais faire une chose que je fais rarement ici, je vais parler d’Yves Lavandier.
J’apprécie beaucoup son travail, il sait de quoi il parle. Ce que je reproche en général,
surtout ses bouquins, c’est que ce n’est pas à la portée de tout le monde.
Parfois, vulgariser un peu plus ce qu’il fait, serait parfait.
Bref, L’ironie dramatique diffuse. C’est un principe assez simple. C’est donner une
information au spectateur en même temps que le héros, mais, implicitement, le spectateur
sait que cette information est totalement fausse. Un exemple ? Yves Lavandier donne
l’exemple des « dents de la mer ». Au bout de 30 minutes de film des pêcheurs capturent
un requin énorme en disant qu’ils ont attrapé le requin tueur. Tous les personnages du film
sont certains que c’est le bon requin et que tout le monde va pouvoir retourner à ses
activités. Mais le spectateur sait que cette résolution, que ce requin n’est pas le bon !
Pourquoi ? ! Simplement parce que la résolution arrive au bout de 30 minutes de film ! Et
qu’il n’y a pas eu le grand combat entre le héros et le requin…Voilà ce qu’est une ironie
dramatique diffuse.

L’ironie dramatique commune


Alors, ce terme n‘existe pas, je l’ai inventé car j’aime différencier l’ironie dramatique
classique, une information est détenue par le spectateur et pas par le héros, et l’ironie
dramatique détenue par le spectateur et par le héros !
Tu vas me dire : « Si l’information est connue des deux il n’y a pas d’ironie dramatique ?! »
Et bien il existe un cas où c’est possible : L’identité secrète d’un héros.
Il y a bien une information que les deux ont : L’identité secrète, et pas le reste des
personnages. Ce qui crée des tensions, de l’émotion, soit pour conserver le secret, soit
lorsque celui-ci est révélé à un personnage ! Le spectateur se pose forcément la question :
« Qu’est-ce qui va se passer au moment ou « machin » va découvrir que Peter Parker est
Spiderman » ou Superman, Batman etc….

En conclusion
L’ironie dramatique fait partie des histoires depuis les tragédies grecques. Elles sont
indispensables dans vos intrigues, vos histoires car elles vont permettre de l’émotion et de
la tension chez votre spectateur, mais surtout elles vont permettre de faire participer votre
spectateur, l’engager encore plus dans votre histoire.
Attention tout de même à ce que tu donnes comme information car si tu doses mal ou si tu
donnes trop d’informations tu risques de donner tout de suite les clés de ton histoire qui
aura pour conséquence le désintérêt de ton spectateur !
N’oublie pas, l’ironie dramatique doit être un élément important pour ton héros que celui-ci
ignore. L’ironie doit créer de la tension et de l’émotion.
Voilà pour l’article sur : L’ironie dramatique, tu l’auras compris il faut absolument que tu
bosses dessus pour donner à tes histoires encore plus de poids.

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ETUDE DU VOYAGE DU HÉROS


Tom Weil Avr 3, 2016 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général21 comments
Etude de cas : comprendre la construction du voyage du héros
Bonjour à tous. L’article sur l’élément déclencheur vous a beaucoup inspirés. Vous vous
êtes rendus compte pour certains qu’il n’était pas si simple de définir l’élément déclencheur,
l’exposition ou les catalyseurs de l’élément. Souvent vous vous trompez avec soit un
catalyseur, soit avec le passage du seuil…et c’est normal étant donné que certains sites qui
parlent de scénarios se trompent aussi. Mais ce n’est pas grave, l’erreur est humaine, je fais
aussi parfois des conneries…Enfin pour cet article je vais « tenter » de ne pas en faire lol.
Comme il faut prendre des exemples que tout le monde ou presque a vus, je vais vous
parler du voyage du héros au travers d’un film :
 CAST AWAY (SEUL AU MONDE)
Même si le voyage initiatique peut paraître compliqué car au fond il n’y a presque qu’un
personnage. Mais une fois que vous aurez fini cet article vous trouverez ce
voyage évident, je peux vous l’assurer ;o)
L’histoire
Chuck Noland travaille pour Fedex. Il voyage dans le monde entier pour améliorer le
service, le rendement et la productivité de l’entreprise. Il est marié à Kelly et est très
heureux. Alors qu’il prépare les fêtes de Noël il reçoit un coup de téléphone (ou un sms je ne
sais plus) qui lui annonce qu’il ne pourra pas passer Noël en famille car il doit partir en
Malaisie et revenir 4 jours plus tard. Malgré une certaine réticence Chuck s’envole dans un
petit avion qui n’arrivera jamais car l’avion, pris dans un orange, se crashera au dessus de
l’océan pacifique. Maintenu en vie sur un canot de sauvetage Chuck va s’échouer sur une île
déserte où il restera et tentera de survivre plusieurs années…
Comme vous pouvez le constater dans ce pitch (synopsis court), plusieurs éléments sont
présents. Pour ceux qui nous rejoignent maintenant, je tiens à rappeler que le voyage du
héros, le voyage initiatique comporte 12 étapes, chacune de ces étapes représente un
moment important dans l’histoire, la narration mais aussi dans le changement qui
s’opère chez le héros.

Tout commence avec


 LE MONDE ORDINAIRE
On voit Chuck travailler, vivre etc…Il est heureux dans le travail, au contact de beaucoup de
monde. Il a une vie sociale bien remplie et une vie amoureuse tout autant épanouie.

 L’APPEL DE L’AVENTURE
C’est l’élément déclencheur ! C’est la scène où Chuck reçoit un sms ou l’appel qui lui
demande de partir en Malaisie. La vie de Chuck est bousculée car il avait prévu de passer
les fêtes en famille. Sa femme Kelly râle etc…

 LE REFUS DE L’AVENTURE
Il tente par tous les moyens de ne pas y aller mais il est forcé, il n’a pas le choix et doit
prendre l’avion

 LE PASSAGE DU SEUIL
Tout le monde aura compris que c’est le moment où l’avion s’écrase en mer. On peut
d’ailleurs se dire que les éclairs, le vent, la tempête sont les gardiens du seuil. C’est un
personnage ou une force qui fait peur mais qui n’est pas insurmontable pour le héros. Là, il
traverse l’orage et s’écrase.

 LE NOUVEAU MONDE
Lorsque Chuck s’échoue sur l’île, il est clairement projeté dans le nouveau monde. Là où il y
a de nouvelles règles, des dangers, où Chuck va devoir s’adapter pour survivre.

 LES TESTS, ALLIÉS ET ENNEMIS


Dans Cast away ce sont tous les apprentissages de Chuck, la chasse, la pêche, faire du feu
etc…
 APPROCHE DE LA CAVERNE
C’est un endroit dangereux. C’est le moment où le héros descend sauver la princesse du
mauvais sorcier. Ici c’est un peu différent. C’est le moment où Chuck monte sur le point
culminant de l’île et décide de se pendre…puis renonce…un peu forcé par le sort ;o)

 LA GRANDE ÉPREUVE, LA PRISE DE L’ÉPÉE


Clairement, le moment où Chuck, après plusieurs essais infructueux pour passer les vagues
immenses qui l’empêchent de partir utilise la partie des toilettes en plastique en guise de
voile et réussit à prendre la mer.

 LE CHEMIN DU RETOUR
Il commence au moment où le navire sauve Chuck. Peu de temps après le passage du seuil
du retour est symbolisé lorsque Chuck descend de l’avion et revient à la civilisation.

 RÉSURRECTION
Le moment où Chuck voit que sa vie, sa femme ne sont plus pour lui. Mais Chuck décide de
retourner voir Kelly.

 LE RETOUR AVEC L’ÉLIXIR/ MAÎTRE DES DEUX MONDES


Grâce à ce qu’il a appris sur l’île et sur lui pendant ces 4 ans, Chuck devient le maître des
deux mondes (l’île et son ancien monde). Il décide donc de prendre la route et de vraiment
vivre sa vie.

Alors je vois vois déjà me dire mais il n’y a que 11 étapes ! Mais je n’ai pas trouver d’étape
avec un mentor…Comme quoi un film ne doit pas forcément comporter toutes les étapes
absolument !
VOILÀ POUR CETTE ÉTUDE DE CAS POUR LE FILM « SEUL AU MONDE » : CAST AWAY.
J’espère que grâce à cet exemple vous allez pouvoir y voir plus clair et redéfinir l’exposition
et l’élément déclencheur des films que vous m’avez donnés en exemple.
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LE VOYAGE DU HÉROS, MISE EN PRATIQUE


Tom Weil Juin 14, 2012 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général88 comments
Le voyage du héros
Méthode pour l’appliquer simplement : la
Timeline
Si vous avez suivi depuis le début vous devez être impatient d’appliquer tout ce que vous
avez appris sur le voyage du héros. Comme je l’ai spécifié dans un des articles précédents,
il est très rare d’écrire son film d’une traite. Personnellement je ne commande pas les idées
qui me viennent. Je suis sûr que vous êtes pareils. Alors comment ordonner tout ça ?
Et puis combien de séquences vais-je devoir écrire ? En sachant que chaque point du
voyage du héros est une séquence, vous devez en avoir déjà 12 !! Pour qu’un scénario
tienne la route en terme de temps et de lieux, il va vous falloir en écrire encore au moins
88 !!! Et oui. En effet votre scénario va devoir comporter pas moins de 100 séquences. Si
vous ne savez pas ce qu’est une séquence ou comment doit être présenté un scénario lisez
l’article : présentation d’un scénario.
ATTENTION : Le nombre de séquences peut varier. Vous pouvez en avoir un peu moins
comme un peu plus. Je pars sur une durée d’un film de 90 à 120 minutes.
Il y a plusieurs méthodes. Je les ai plus ou moins toutes essayées.
– Ouvrir un document vierge type » word « et noter vos idées les unes à la suite des autres.
Ajouter chacune de vos idées les unes après les autres.
– Créer un tableau Excel. Noter chaque idée dans une case numérotée de 1 à 100.
– Noter toutes les idées ou tous vos flashs dans un cahier
Ces trois méthodes peuvent être bonnes…pour quelqu’un de structuré, d’ordonné. Moi ce
n’était pas mon cas, et ce n’est peut être pas le votre non plus. Je trouve que fonctionner
comme cela ne me permettait pas :
1 – d’avoir une vue d’ensemble de mon histoire
2 – il est très difficile de bouger une séquence en la remplaçant par une autre etc.
3 – le risque d’oublier certaines séquences
J’ai donc très vite abandonné. Il me fallait quelquechose de plus global, de plus simple.
J’avais donc trouvé l’arme absolue :
– le post-it.

Rawpixel.com/ shutterstock

J’ai donc acheté un nombre incalculable de post-it, assez grands pour noter un maximum
d’infos dessus. J’ai réquisitionné un mur dans le bureau/ chambre dans lequel j’écrivais, et
le tour était joué. J’ai pu pendant un moment visualiser mon film, déplacer les post-it à
volonté, les enlever, les échanger, en ajouter.
C’est une très bonne méthode. Le problème c’est que l’écriture prend des semaines, voire
des mois. En général vous ne vivez pas seul ou vous avez une vie sociale, vous vivez
chez vos parents : bref plein d’inconvénients ou de possibilités que quelqu’un vous enlève
ces morceaux de papier coller savamment sur votre mur. Sans parler des courants d’air et
ses petits désagréments… De plus niveau déco ça laisse un peu à désirer.
J’ai surtout appris qu’un film, qu’un scénario a une histoire principale ainsi que
des histoires secondaires. Je me suis retrouvé donc avec des centaines de post-it de
couleurs différentes et numérotés en fonction des personnages et des actions. Bref, mon
bureau était le repère d’un psychopathe en devenir, tel un sérial killer collectionnant les
articles de journaux. J’ai donc décidé de trouver une solution, prouvant par la même
occasion à tout mon entourage que je n’étais pas devenu fou.

La solution était là devant moi depuis le début :


– le cercle qui compose le voyage du héros.

le voyage du héros / the hero’s journey

Travailler sur un cercle n’est pas évident, mais si vous le transformez en ligne du temps
alors là, oui. Et ça devient très vite intéressant.
Tracez une ligne partant du point A vers B sur une grande feuille A3 ou sur un document
word en mode paysage. Comme ceci :

le voyage du héros timeline 1

Puis ajoutez le nom de votre personnage principal à gauche du point A. Et ajoutez vos 12
séquences du voyage du héros. ATTENTION : la timeline doit être assez grande pour que
vous puissiez y ajouter vos séquences.
le voyage du héros timeline 2

Vous y êtes ? Bien. Maintenant c’est très simple. Il vous suffit à chaque fois que vous avez
une idée ou un flash avec une séquence, de l’ajouter à votre ligne de temps (timeline). En
fonction de l’action et des intervenants que vous imaginez, votre séquence viendra
s’imbriquer entre les 12 points du voyage du héros. Voilà un exemple avec une partie de
votre timeline :

le voyage du héros mise en application

Encore plus fort ! A chaque fois, que vous inventez un personnage secondaire, ou si vous
préférez « un personnage important », venez l’ajouter. Comme ceci :
le voyage du héros mise en application complète

ATTENTION : Seule l’histoire de votre héros clôturera votre scénario. Toutes les histoires
secondaires doivent être réglées avant celle du héros.
De cette manière vous aurez en un seul coup d’œil tout votre film, avec vos
personnages. Mais surtout, vous venez de commencer à écrire votre séquencier. Car votre
ligne de temps (timeline) n’en est que le résumé.
Grâce à cet article sur comment appliquer le voyage du héros et grâce à la timeline vous
devriez avancer à pas de géants ;o)
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 Le voyage du héros : partie 3
Tom

INSIDE STORY, COMPRENDRE L’ARC


TRANSFORMATIONNEL
Tom Weil Mai 22, 2016 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général52 comments
Le voyage intérieur : L’Arc transformationnel est une histoire
Je vous parle souvent de la structure de votre scénario, de l’arc transformationnel de
votre héros et de vos personnages en général. Je sais que certains d’entre vous ont du mal
à appréhender cette notion de transformation d’un personnage, liée à son voyage
intérieur.Souvent les apprentis scénaristes/ réalisateurs pensent que ce sont les
événements, les obstacles que rencontre ou traverse votre personnage qui le font changer.
Ce n’est pas aussi simple que cela. Pour simplifier il faut vous dire qu’il y a deux
histoires qui se déroulent en parallèle et qui sont toutes les deux complémentaires pour
que l’intrigue et l’histoire avancent logiquement.Pour être franc vous faites très bien la
première partie de l’écriture. C’est à dire que vous définissez les évènements et les
obstacles qui vont s’interposer à votre héros. Vous construisez tout le cheminement
qu’aura à faire votre héros et les défis qu’il aura à relever. Si vous faites bien le job tout
cela doit s’enchaîner logiquement et créer une première trame.

Mais cette première partie, l’intrigue, ne va pas répondre à


certaines questions
Qu’est ce qui change chez mon personnage ? En quoi il se transforme ? Que se passe t-il
dans sa tête pour qu’il ne soit plus le même à la fin de mon histoire qu’au début ?
Prenons un exemple :
– Votre héros est un macho absolu au début de l’histoire.C’est à dire que dans la partie
de l’exposition de votre scénario (le monde ordinaire si vous préférez) vous allez le mettre
dans des situations qui confortent son état d’esprit et les croyances profondément ancrées
en lui. Puis dès qu’il sera passé dans le nouveau monde (l’acte 2) il commencera à être
confronté à la première histoire que vous avez mise en place (les obstacles, les ennemis,
les alliés etc…). Même si le fait d’être un parfait macho ne le dérange pas dans sa vie de
tous les jours, une fois parti à l’aventure, ses convictions, sa manière de vivre, ses
faiblesses vont être mises à jour par l’aventure.Il ne suffit pas que le
personnage s’entende dire qu’il est macho pour qu’il se transforme et arrête de
l’être…non…Ça serait trop simple et, tout comme nous, votre héros a besoin de prendre du
recul sur lui, d’apprendre des épreuves qu’il traverse et de prendre conscience de ce qu’il
est vraiment.Toutes ces découvertes, ces choses qu’il apprend sur lui doivent être autant
de catalyseurs pour l’amener sur une autre voie…une autre forme de pensée. C’est ce
mécanisme intérieur qui va permettre à votre héros de se transformer et d’être un meilleur
homme ou une meilleure femme.

Le changement intérieur doit être flagrant


La différence entre ce qu’il était avant l’aventure et ce qu’il est devenu après doit être
flagrante !Les apprentis scénaristes ne savent pas comment « matérialiser » ce monde
intérieur, ce que ressent le personnage, cette histoire qui se déroule à l’intérieur des
personnages. Alors ils vont au plus simple et utilisent l’artifice de la voix off…de la
pensée…du rêve…pour « montrer » à l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur du
personnage.Vous savez à quel point je vous pousse à éviter cet artifice ! NE PAS
UTILISER LA VOIX OFF, LA PENSÉE etc…Car un film, un scénario, est là pour montrer
les choses. Un scénario doit être dans l’action et non pas dans l’explication. Dès que vous
rentrez dans le jeu de l’explication, l’intrigue ralentit…le rythme se brise…et votre histoire
perd en efficacité

N’oubliez pas que vous devez montrer !


J’ai pris l’exemple d’un personnage macho car, autant il est facile de montrer un homme
macho dans des situations de la vie de tous les jours, autant retranscrire le changement
intérieur et la prise de conscience d’un tel personnage ce n’est pas évident…pourtant c’est
possible.Il est possible d’aller loin dans l’introspection…savoir d’où vient cette attitude, peut-
être due à son père…à une histoire de cœur qu’il a eu plus jeune etc…revenir sur les
traces du passé, revoir les personnages qui l’ont forgé peut l’aider à se transformer et avoir
un autre regard sur lui-même.Il y a quelques temps j’ai lu le livre suivant : Inner story :
Understand your mind. Change your world.C’est exactement ce que votre personnage doit
faire, comprendre qui il est pour pouvoir changer le monde qui l’entoure (son monde).

La bible des personnages


Pour vous, en tant qu’auteur, c’est là qu’intervient la bible des personnages. Il faut travailler
chaque fiche de vos personnages minutieusement. N’ayez jamais peur d’aller trop loin dans
ce qui construit votre personnage. Qui est son père ? Sa mère ? Son copain d’enfance ou
imaginaire ? Ses peurs, ses doutes, ses phobies, mais aussi ses talents, ses blessures ?
(Amours de jeunesse, expériences traumatisantes etc…). Même si vous ne vous servez pas
du tiers ou de la moitié de ce que vous avez écrit sur ces fiches, c’est autant de matière
dont vous pourrez vous servir pour alimenter cette histoire intérieure. Plus vous en
savez, plus il sera facile de trouver des éléments pouvant servir pour l’histoire intérieure et
extérieure, c’est à dire l’histoire interne au personnage et externe.Prenez le temps aussi
de distiller une révélation, une vérité, elle aura encore plus de poids. Faites en sorte que
votre personnage et votre spectateur prennent conscience en même temps.Pour
rythmer les changements intérieurs il faut que vous les combiniez avec les étapes clés du
voyage du héros. Le voyage intérieur est intimement lié aux événements extérieurs que vit
votre personnage et vice versa.
VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR : LE VOYAGE INTÉRIEUR
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ou si vous avez des questions.Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire
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ÉCRIRE UN SCRIPT : LE SOUS-TEXTE ET LE NON


VERBAL
Écrire un script c’est aussi écrire ce qui
ne peut pas se lire.

Utiliser le sous-texte pour écrire un script


Écrire un script ce n’est pas simple et encore plus quand on doit faire passer des émotions
sans les écrire.
Dans cet article nous allons toucher à quelque chose d’extrêmement important qu’aucun
apprenti scénariste n’utilise ! Le non verbal ! Vous devez écrire, dans votre script, des
choses qui ne passent pas par les mots mais par le sous-texte.
Vous allez me dire « Mais de quoi il parle encore ?! ». Pour aller plus loin je dirais même
que votre plus grand problème en tant qu’apprenti scénariste, lorsque vous écrivez votre
scénario, c’est que vous faites…
tout passer par le dialogue et c’est une grave erreur !
Lorsque vous ne faites pas parler vos personnages, pour qu’ils nous disent ce qu’ils
ressentent ou ce à quoi ils pensent, et bien vous utilisez la voix-off !
Et vous avez…Tort !

Le scénario/ script, votre histoire, doivent être réels pour que le spectateur puisse y
adhérer. C’est-à-dire que, pour qu’une situation semble cohérente et possible, il faut qu’elle
ressemble aux conventions, aux codes que le spectateur connaît.
Photo by Manan Chhabra on Unsplash

Parlons un peu de vous !


Ainsi, pour écrire un script vous vous demandez souvent comment faire un dialogue ou
écrire une situation etc…En vérité tout ce dont vous avez besoin vous l’avez déjà.
Pensez à la dernière situation que vous avez vécue, qu’elle soit heureuse ou non, et
analysez là. De ce fait, écrire un script ne tiens pas uniquement sur l’imagination…Bien au
contraire.
Par exemple, si vous vous êtes fighté avec votre femme, votre mari ou votre frère ce
matin, tentez d’analyser comment vous avez réagi et comment vous avez exprimé votre
joie ou votre peine.
Je parie ce que vous voulez que vous n’avez pas dit « Tu m’énerves plus que tout ! Je ne
comprends pas pourquoi tu me fais ça alors que j’ai toujours fait ce que tu voulais ! »
Mais vous avez sûrement dit : « Tu m’fait chier ! » et vous êtes parti en claquant la porte.
Ou vous avez simplement claqué la porte sans rien dire.
Idem pour la joie. Si vous avez passé un examen et que vous allez voir les résultats : En
face de la feuille annonçant les admis vous n’allez pas dire : « Mon dieu, j’espère que je vais
l’avoir, j’ai tellement travaillé pour…Je suis anxieuse, mon cœur bat à toute vitesse ».
Mais vous allez tenir la main de votre copine, vous regardez avec anxiété, vous approcher
de la feuille et exploser de joie ou vous effondrez.
Tout ça sans un mot ! Et les gens qui vous observeront comprendront que vous avez
obtenu, ou pas, votre examen.
Écrire un script, encore plus quand c’est un dialogue, c’est toujours se demander si celui-ci
est nécessaire et s’il ne peut pas être remplacé un sous texte.

Faire dire autre chose !


C’est aussi une technique importante si vous ne pouvez pas vous passer de
dialogue dans votre séquence. Si vos personnages sont à table en train de prendre un
repas il peut être parfois difficile de se passer de dialogues. Mais cela ne vous empêche pas
d’être inventif et de vous servir de votre vie pour rendre une scène vivante et réelle.
Par exemple si votre mari a invité un collègue un peu relou à manger et qu’il n’arrête pas de
parler de gens que vous ne connaissez pas…Et que ça vous énerve, vous n’allez pas lui
dire : « Tu peux pas te taire Jean-Michel ?» Ou « Tu peux parler d’autre chose ?! » Ou « Tu
peux fermer ta gueule Jean-Michel ?! »
Forcément vous ne pouvez pas faire ça, même si vous en avez très envie. En revanche,
vous pouvez, sur un ton un peu exaspéré, lui dire : « Passe-moi le sel Jean-Michel ! ». Qui
peut en fonction de la scène dire exactement la même chose que : « Ta gueule ». Et
reprendre la main de la conversation, car souvent les gens s’arrêtent de parler pour faire ce
qu’on leur demande.
Photo by Cristian Newman on Unsplash

Écrire un script, La politesse et l’histoire


Là aussi tout peut passer par le non-verbal. Il faut être poli dans un scénario mais il ne faut
pas non plus en faire trop. De ce fait, deux personnages ne sont pas obligés de dire :
Mathilde
« Bonjour Franck »

Franck
« Salut Mathilde »

Mathilde
« Comment vas-tu aujourd’hui ? »

Franck
« Bien et toi ? ça a donné quoi le meeting d’hier ? »
Mathilde
« Ça va merci ! Pas mal pour le meeting, Gérard a encore fait son show »
Vous voyez ? On se moque des banalités de la vie de tous les jours ! Il suffit de montrer les
deux personnages se faire la bise et d’entamer la conversation sur le meeting.
Ou pour être plus efficace, commencer la scène par la : « Alors le meeting d’hier ? »
Le spectateur va faire le lien et combler les trous tout seul. Il partira du principe que les
personnages se sont dit bonjour ou pas, en fonction de son éducation.

Pour terminer
Utiliser le sous-texte ou le non verbal va terriblement vous aider à :
– Passer des informations émotionnelles

– Éviter les dialogues « bouche trou »

– Éviter les dialogues

– Chercher le dialogue qui sonne juste

– Mettre du rythme et gagner du temps


Photo by Raj Eiamworakul on Unsplash
Le sous-texte prend toute sa puissance lorsque votre fiche personnage est bien
travaillée. Par exemple si je prends Indiana Jones. Une de ces phobies se trouve être les
serpents…Lorsqu’il tombe dans la pyramide remplie de serpent, le spectateur comprend tout
de suite que le héros en a peur et qu’il se trouve dans une situation difficile. Tout ça sans dire
un mot !
C’est d’ailleurs grâce à une autre technique qui se nomme : Annonce et paiement que
vous pouvez retrouver sur le blog en suivant ce lien.
Voilà donc pour cet article sur « Écrire un script : Le sous texte et le non verbal dans un
scénario ». N’hésitez pas à me poser des questions sous cet article.
Si tu as aimé cet article, la meilleure manière de me le dire c’est de cliquer sur le bouton «
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SAVOIR ÉCRIRE LES DESCRIPTIONS DANS UN


SCÉNARIO
Tom Weil Sep 8, 2019 Général25 comments
Description / Action
SAVOIR ÉCRIRE DE BONNES DESCRIPTIONS POUR VOS SCÉNARIOS
C’est un sujet que j’ai déjà abordé sur ce site, mais au vu de ce que je peux lire en ce
moment, il est bon de refaire une piqûre de rappel sur les descriptions et de te donner
de vrais exemples de scénarios qui ont été produits, afin que tu vois comment décrire les
personnages et les scènes.
Dans cet article je vais t’expliquer facilement comment écrire tes descriptions pour
qu’elles fassent mouche et rendent ton scénario encore plus attractif.
Dans un scénario il y a 2 choses qui, le plus souvent, posent problèmes. Ce sont :
 Les dialogues
 Les descriptions
Pourquoi ? Parce que ce sont les deux choses les plus compliquées à écrire. On peut
passer des heures à choisir les bons mots pour un dialogue et on peut passer des
heures à se demander ce que l’on doit décrire ou pas pour les descriptions.

Définition des descriptions


Les descriptions ou actions sont des textes que l’on trouve entre l’intitulé de séquence
et le dialogue. Les descriptions permettent au lecteur de comprendre ce que le spectateur
va voir à l’écran. Ainsi le lecteur a le même niveau d’information que le spectateur et tout
ça sans voir la moindre image. Elles décrivent les actions que les personnages font en plus
de décrire l’ambiance, l’univers et les décors dans lesquels ils évoluent. Grâce aux
descriptions et aux dialogues le lecteur a une compréhension globale de l’histoire.
Voici l’exemple du scénario : Air comprimé, écrit par Antoine Giordini, Pierre-Erwan
Guillaume et produit par Deuxième ligne

On peut aussi trouver la description entre deux dialogues.

Comment doit-on écrire les descriptions


Je le dis tout le temps, un scénario ça ne s’écrit pas comme un roman ou une nouvelle.
Donc il est impossible de trouver de grandes phrases, des envolées lyriques, des rimes ou
je ne sais quoi ! Les descriptions doivent être écrites au présent de l’indicatif. Il faut des
mots et des phrases simples. Ce n’est pas parce que tu emploies un vocabulaire soutenu
que le producteur va te prendre plus au sérieux.
Alors, oui, ça montre que tu sais écrire…Mais pas que tu saches écrire un scénario ! Car
un scénario ce n’est qu’un document intermédiaire pour autre chose…devenir un film.
Contrairement à un roman qui n’a pas d’autre finalité que d’être un roman.
Le scénario n’est rien d’autre qu’un document de travail.
Un scénario est là pour donner des informations utiles pour comprendre ce que va être le
futur film. Il est vrai qu’un scénario doit aussi véhiculer des émotions, dévoiler une
ambiance, mais tout cela ne doit prendre vie qu’au travers des situations et des actions
que les personnages vivent…Comme dans un film.
Alors comment doit-on écrire une description ? Le plus simplement du monde c’est-à-
dire avoir uniquement les informations dont le lecteur a besoin pour comprendre ce qu’il se
passe ou avoir une idée de qui est le personnage dont on parle.
Elles doivent être :
 Courtes
 simple
 Précises
Le résultat doit être un texte fluide et rythmé.
L’erreur des débutants
Leur erreur ? Faire trop long, trop descriptif et trop compliqué. Je vais te donner
un exemple très simple. Imagine que tu doives décrire deux personnages dans un
commissariat assis à un bureau.
L’apprenti scénariste va décrire l’ambiance de la pièce, les policiers présents, peut-
être des gens qui sont arrêtés ou en train de faire une déposition. Puis décrire le
bureau devant lequel les personnages sont assis, décrire le policier en face d’eux etc. Et là
tu te doutes bien que la description, certes complète, reflétant l’ambiance d’un
commissariat sera plutôt longue. Est-ce mal ? Non.
Mais cela ne sert à rien au fond. Cela rend les descriptions lourdes et difficiles. Le lecteur
d’un scénario a envie de tout sauf de devoir se concentrer sur une description ou un texte.
Revenons à l’exemple du court-métrage Air comprimé, écrit par Antoine Giordini, Pierre-
Erwan Guillaume et produit par Deuxième ligne :

Cet exemple est intéressant à plusieurs niveaux. D’abord la description du commissariat :


Un bureau minimaliste. Tout le monde a une idée ou peut se faire une idée d’un
commissariat français. De plus, ici, les auteurs ne décrivent pas un commissariat mais un
bureau. Le spectateur comprend, quoi qu’il arrive, qu’il se trouve dans un commissariat,
même s’il ne voit qu’un bureau.
Ici pas de description superflue du bureau. On ne parle pas de la pièce en elle-même, des
murs, du désordre ou pas qui se trouve sur le bureau, du type d’ordinateur (vieillot ou pas).
On a, en revanche, l’information qu’il y en a un sur le bureau. Pourquoi ? Parce qu’au
fond on s’en fiche ce n’est pas le propos du film. On ne fait pas un film sur un
commissariat ! Idem pour la description des policiers : ils sont en uniforme, point.
Ce que les auteurs nous racontent est simple. Deux personnes viennent faire une
déposition. Le décor est planté et en 4 lignes le lecteur a compris l’essentiel.

Mais comment faire quand on doit décrire des personnages ?


Encore une fois tu t’enflammes souvent quand il faut présenter un personnage, c’est
normal d’ailleurs car tu le vois, tu sais exactement à quoi il ressemble et tu veux
logiquement qu’on se le représente comme toi. Car ton personnage est complexe, de lui se
dégage des émotions, une ambiance, un caractère…Tu as sûrement raison. Mais cela ne
sert à rien de rentrer trop dans la description, car on va prendre ça pour une perte de temps.
Le lecteur va s’ennuyer à lire des lignes et des lignes de descriptions de personnages. Le
lecteur n’a qu’une envie, la même que celle du spectateur, qui est que l’histoire et
l’intrigue avancent. La complexité du personnage viendra par ses actes et par la manière
qu’il a de vivre l’intrigue.
Voyons comment les auteurs de « Air comprimé » font :
Regarde la description de Vincent. Pas de taille, de vêtement, ni de couleur de cheveux,
d’yeux etc. On ne sait que le principal pour se donner une idée de Vincent : Teint pâle,
sympa et l’air un peu mou.
Pour Hélène en revanche, la description se porte plus sur ses vêtements, pourquoi ? Parce
que cela nous donne une indication importante sur elle : Elle dissimule ses formes. Son
corps la gêne ou elle n’est pas forcément à l’aise avec ça. La raison sera peut-être dévoilée
plus tard dans le scénario.
Alors je sais que tu vas me dire : « oui mais c’est un court-métrage alors les auteurs n’ont
pas forcément le temps de décrire les personnages comme il faut. » Tu crois ?
Voici un extrait des 2 premières séquences du long métrage « Des frères Sisters » écrit par
Jacques Audiard, Thomas Bidegain et produit par Why not productions, Page 114 et
Annapurna pictures.
Le scénario commence fort car c’est une scène d’action. Pourtant les descriptions sont
courtes et précises. Si on s’attarde sur la description des personnages, elle ne fait que 3
lignes ! Ce qui est intéressant c’est qu’elle ne s’attarde pas sur les vêtements, le look ou la
gueule des héros. La description joue juste sur la différence entre les deux héros de par
leur visage, ou du moins ce qu’ils dégagent.
Si nous poussons un peu plus loin l’analyse de ces descriptions nous voyons que l’action
est à son paroxysme, pourtant les auteurs ne nous noient pas sous les descriptions et les
détails.
POURQUOI ?
Tout est dans le rythme, l’action et les lignes qui s’enchaînent comme les plans d’un film.
On voit les actions, les plans dans notre tête. Voilà tout l’avantage de bien réfléchir à la
manière dont tu vas écrire tes descriptions et bien faire attention aux mots que tu vas choisir.
Qu’en disent les producteurs, les chaînes ou les commissions ?
Ils sont tous d’accord avec ce que je viens de vous dire dans cet article ! Est-ce que ça
veut dire que vous n’aurez jamais personne pour vous dire que vous devriez mettre plus de
descriptions, moins de descriptions, de donner plus d’infos, moins d’infos, de décrire un
peu plus vos personnages etc. Non.
Forcément que vous aurez ce genre de retour car un scénario n’est jamais parfait et vous
trouverez toujours quelqu’un qui a quelque chose à dire sur votre scénario et pour
l’améliorer. Mais il vaut mieux avoir une, voire deux personnes qui vous demandent un peu
plus de descriptions plutôt que tous vos lecteurs qui meurent d’ennuie en les lisant ou
qu’ils le trouvent indigeste.
Voilà pour l’article sur : Savoir écrire des descriptions dans vos scénarios. Merci de
partager cet article et le site autour de toi, c’est le meilleur moyen pour nous faire plaisir.
Si tu as des questions ou si tu as des remarques, des ajouts à faire sur ce sujet, laisse ton
commentaire sous cet article. Je te réponds au plus vite.
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5 RÈGLES POUR ÉCRIRE DES DIALOGUES QUI


DÉCHIRENT
Tom Weil Juil 14, 2019 Général2 comments
Écrire des dialogues top !
C’est un problème récurrent : Comment écrire des dialogues ? Et comment écrire des
dialogues qui déchirent ?! Alors, tu vas me dire « qui déchire » ça veut dire quoi ?! Pour
moi un dialogue qui déchire c’est un dialogue qui fait mouche, qui est cohérent mais qui,
surtout, semble naturel. Naturel dans la bouche du personnage mais aussi naturel du point
de vue de la situation qui est en train de se jouer.
Donc, tu l’auras compris un dialogue qui déchire ce n’est pas forcément
une punchline ou…
une vanne ! N’oublie pas que le dialogue n’est pas là pour expliquer ce qui se passe ou ce
qui peut se comprendre via l’image ou le son. Le dialogue c’est le «Cherry on the top», soit,
la cerise sur le gâteau, en Français, qui sublime la situation ou qui explique quelque chose
que l’on ne peut pas comprendre autrement. MAIS SURTOUT un dialogue doit faire
avancer l’intrigue. Grave cette dernière phrase, note-la, tatoue-la toi sur le corps s’il le faut
mais c’est la règle d’or du dialogue. L’autre règle pour écrire un dialogue qui se tienne c’est
de se souvenir des fiches personnages : d’où vient le personnage qui parle, son éducation,
son métier etc…Pourquoi ? Car un dialogue caractérise les personnages, il raconte d’où
ils viennent.
Le dialogue au plus c’est long au plus
c’est…mauvais ! (enfin…souvent)
Je ne compte plus les fois où je lis des scénarios d’apprentis scénaristes qui font des
pavés de dialogue. Je comprends la démarche…mais ça ne sert à rien et puis dis-toi qu’un
dialogue à rallonge sera aussi long à filmer…et à jouer, donc durera longtemps à l’écran.
Et ce que déteste le spectateur c’est d’avoir des tonnes d’informations qui ne servent pas à
grand chose (banalités etc… ) Ce que souhaite le spectateur c’est que l’histoire avance et
qu’il ne doive pas trop supporter les bavardages des personnages.

Alors, que faire ?


« Show don’t tell », ça veut dire qu’il est toujours préférable de montrer que de dire. Cette
règle va te faire gagner de précieuses lignes de dialogue. Mais surtout, comme tu devras
montrer et que ça va « allonger » ton scénario en terme de séquences, tu devras réfléchir à
deux fois pour savoir si l’information que tu dois faire passer est nécessaire ou pas.
Un dialogue ne doit pas être plus long que 3 lignes ! Oui, je sais, ça peut paraître peu mais
je t’assure que c’est largement suffisant. Alors, c’est une règle ! Pas la sainte parole !
Forcément que ton personnage peut, parfois, avoir plus de 3 lignes mais c’est qu’il
développe une idée. Ça doit rester exceptionnel.
Dans la formation : Savoir présenter un scénario sur l’Academy. Je vais te montrer que
parfois les scénaristes professionnels s’en donne à coeur joie et font des pavés…Mais c’est
rare et toujours justifier.
Pense à l’autre
Ça c’est une règle que j’adore ! Elle est simple. Lorsque tu écris le dialogue d’un
personnage et qu’il parle à un autre personnage, imagine le comportement de celui qui
écoute. Comment réagit-il ? Dans quel état d’esprit est-il ? Que fait-il ?
Le plus souvent quand on écrit un dialogue on pense surtout au personnage qui parle et
plus du tout à l’autre qui écoute. Pourtant celui qui écoute doit « faire » quelque chose.
Encore une fois, sers-toi de l’action, fais en sorte d’occuper ce personnage pour que la
réponse qu’il va apporter au premier personnage soit en phase avec lui et la situation. De
plus, le fait de penser à celui qui écoute va te permettre de calibrer le dialogue de celui qui
parle : En longueur, en intention et en rythme.
Par exemple, si le personnage « A » parle au personnage « B » qui se trouve sous une
voiture en train de la réparer, on peut très bien, grâce à cette situation, montrer en même
temps que de dire. De ce fait le spectateur a deux « lectures » possibles : Celui qui parle et
celui qui réagit « par l’action ».

Dialogue : Transmettre l’information à un


personnage
Alors, ça c’est un point qui vous tracasse beaucoup, vous les apprentis scénaristes/
réalisateurs. Imaginons que le spectateur voit Sandra embrasser Léo, mais que Sandra
sorte avec Cindy et que le meilleur ami de Cindy surprenne la scène. Il n’aura qu’une envie
c’est de raconter à Cindy ce qu’il a vu ! Peut-être même que Cindy, une fois qu’elle l’aura
appris, voudra en parler à son père ou sa mère…En gros, tu vas devoir faire passer 2 fois
l’information alors que le spectateur sait déjà ce qui s’est passé.
Dans un scénario la première révélation du meilleur ami de Cindy à celle-ci peut être
intéressante en terme de réaction, de conflits et d’intrigue. Mais la révélation de Cindy à
son père moins, voire pas du tout.
Pour éviter que cela soit trop redondant il est toujours possible d’avoir recours à des
« trucs ». Soit de laisser les personnages de Cindy et son père parler sans entendre ce qui
se dit, soit de les laisser commencer à parler et enchaîner sur une nouvelle séquence.
Pourquoi ? Car le spectateur connait déjà ce qui va se dire, pas besoin que le spectateur
l’entende à nouveau. Sans entendre le dialogue le spectateur sait exactement ce qui se
joue.
Le dialogue c’est la vie ou presque
Ce qui me chagrine souvent quand je lis des dialogues c’est de voir à quel point ils sont à
côté de la plaque sur plusieurs aspects : l’époque, le rythme, le langage.
Je te le disais au début de cet article, le dialogue sert aussi à caractériser le personnage, il
le trahit presque parfois. Alors pourquoi, la plupart du temps, tu m’écris des dialogues avec
un langage soutenu alors que ton personnage vient d’un milieu modeste.
Alors, je caricature, évidemment. Ce que je vois aussi ce sont des dialogues où tous les
mots sont écrits.
Par exemple :

Bonjour comment vas-tu ? alors que l’on pourrait avoir : « Salut, ça va ? » ou « Salut tu vas
bien ? » ou « Yo frèro » ou « Hey ! bien ou bien ?! » ou « j’suis trop content de t’voir » ou
« Fais un béco à mémé » et je peux encore, comme ça, vous en trouver des dizaines.
Votre personnage a une manière de parler bien à lui. Il faut donc que dans la manière
d’écrire les dialogues, le vocabulaire ou les contractions s’y retrouvent aussi, pour faire
plus vrai.
Ce qui va te permettre d’avoir des dialogues plus proches du réel, plus rythmés et ancrés
dans une époque correspondant à ton personnage.
J’ai vu, il n’y pas longtemps : « Cht’tite famille » de et avec Dany Boon. Bon, je ne te
cache pas que là, pour le coup, c’est caricatural à mort. Mais la manière dont parle Valentin
D, joué par Dany Boon, est à 100 mille lieues de ce qu’il est vraiment. Mais cette cassure
entre ce qu’il est et d’où il vient est un ressort de la comédie. Elle raconte aussi que le
langage soutenu est une « couverture » un « personnage » qu’il s’est inventé car il a
souhaité couper les ponts avec sa famille ch’timi.
Le recours au langage soutenu est donc un ressort dramatique, une caractérisation du
personnage qui sera mis en opposition une fois qu’il aura perdu la mémoire et qu’il parlera
à nouveau ch’ti !
Les ficelles sont grosses mais ça marche ! Là, plus qu’ailleurs, les dialogues caractérisent
le personnage, donnent une couleur, un rythme et servent à ce que l’intrigue
avance etc…

Le sous texte et l’intention


Un dialogue sert à quelque chose. On ne fait pas parler un personnage parce que ça fait
beau et on ne fait pas parler un personnage trop directement !

Ça veut dire quoi ?


Dans chaque dialogue il doit y avoir une intention et cette intention doit-être cachée !
Prenez l’exemple d’un enfant à table. Ok, je vous mets dans l’ambiance. Papa a fait des
courses dans la journée et a ramené des millefeuilles, les gâteaux préférés de Léo et Sarah.
Ils rentrent de l’école et voient les gâteaux !
SARAH

On peut goûter papa ?

PAPA

Oui, bien sûr, et après on fait les devoirs

LEO

Moi je sais ce que je vais prendre

Léo prend la boîte de gâteaux.

Dans cette scène de tous les jours Léo et Sarah n’ont qu’une idée en tête c’est
de manger le millefeuille. Mais pour des raisons évidentes de voir leur père dire non, ils
parlent juste de goûter.
PAPA

Mais les millefeuilles c’est pour ce soir, prenez un fruit ou du pain.

Léo repose la boîte et fait la moue.

Le père annonce que les gâteaux c’est pour le dessert du dîner.


Il dit clairement « non » sans dire « non ».
Si, le soir à table, après avoir mangé 2 bouchées de leur assiette Sarah dit :

SARAH
J’ai plus faim, j’peux arrêter ?

Le sous texte et l’intention sont : Je ne veux plus manger mon assiette car je préfère me
jeter sur le millefeuille.
A ce moment là il se jouera un conflit entre Sarah et son père pour qu’elle finisse son
assiette et Sarah fera tout pour manger au plus vite le gâteau.
Tu comprends ? La vraie vie est faite de dialogue « non frontaux » on dit toujours par le
sous texte nos intentions…Ce que l’on veut vraiment. Et bien dans votre scénario c’est
pareil. De plus pour vos comédiens ça sera plus simple à jouer car la
situation, l’enjeu et l’intention seront clairs et précis.
Là je pars d’une situation simple de tous les jours mais, au fond, c’est la même chose pour
toutes les situations, les conflits etc. Que votre histoire parle d’amour, de trouver un
producteur, de sauver quelqu’un, personne ne parle ouvertement.
(Bonus) Pour de vrai
Je ne vais pas la faire trop longue sur ce point mais il est important. Le scénariste n’est
pas acteur mais c’est la première personne qui peut tester chaque mot qu’il écrit. Les
apprentis scénaristes font l’impasse sur ça, ils se passent les dialogues dans leur tête, ils
les jouent et souvent trouvent que c’est super !
C’est le pire piège ! Pour voir si ça fonctionne il faut dire tes dialogues à voix haute ! Yep ! Il
n’y a pas d’autre moyen et il ne faut pas juste t’approprier le dialogue, il faut le lire comme
tu l’as écrit.
Je m’explique, si tu écris : « Non je ne souhaite pas cela et je t’interdis de dire que c’est de
ma faute. » Il faut prononcer chaque mot ! et non pas : « Non, j’souhaite pas ça et j’t’interdis
de dire qu’c’est d’ma faute ».
Même si tu n’es pas comédien tu vas pouvoir « sentir » le dialogue et voir s’il convient et
s’il est juste dans l’intention. Tu vas aussi voir si les mots choisis vont bien ensemble et
sont faciles à prononcer. Parfois les mots s’entrechoquent entre eux, on « savonne » c’est-
à-dire que l’enchaînement ne se fait pas naturellement. Dans ce cas, tu vas pouvoir changer
de mots pour que le dialogue « glisse » plus aisément en bouche.
Pour conclure, quand tu écris un dialogue pose-toi la question du but du
dialogue ! Pourquoi il dit ça et pourquoi il dit ça de cette manière. Je te l’ai déjà dit tout à
l’heure mais une fois que tu as dit tout haut le dialogue demande toi si :
 C’est juste dans l’intention
 Pourquoi il dit ça (le but)
 La manière de le dire est-elle la bonne ?
 N’y a-t-il pas un autre moyen de le dire ?
Voilà pour cet article sur : les 5 règles pour apprendre à écrire des dialogues qui
déchirent.
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LES 10 ETAPES POUR ÉCRIRE UN FILM


Tom Weil Juin 5, 2013 Apprendre Le Cinéma / Comment Faire Un Film, Général, les Bases516 comments
une série ou un court-métrage
Je tenais à faire cet article sur comment écrire un film en 10 étapes car la semaine dernière,
l’un d’entre vous m’a posé une question anodine sur l’écriture du synopsis. Après lui avoir
répondu, cette personne m’a demandé s’il n’était pas plus judicieux de faire une bible des
personnages (définir les personnages) avant de raconter l’histoire. Je lui ai répondu par
l’affirmatif. Evidemment, il est préférable de travailler sur les personnages avant de travailler
sur le synopsis. Pour moi la réponse est évidente mais elle ne l’est pas forcément pour
tous.
C’est pourquoi j’écris cet article : les 10 étapes pour écrire un film. Cela sera d’ailleurs le
premier article d’une nouvelle rubrique : Les bases.
Apprendre le cinéma, c’est aussi savoir se remettre en question ;o)

Même si vous vous êtes lancé dans l’aventure de l’écriture ou de la réalisation, il est
parfois salutaire de retourner aux bases.
Mes chers amis et lecteurs voici donc : les 10 étapes pour écrire un film.

J’y vais !
1) L’idée (ou pitch)
Cette étape est simplement ce qui vous pousse à vouloir écrire un scénario/ raconter une
histoire. Cette étape se résume à écrire en 2 ou 3 lignes l’idée ou le concept principal de
votre histoire.

Exemple :
Jean est bloqué sur une île déserte depuis plusieurs années. Après plusieurs mois de
construction, son radeau est prêt. Aujourd’hui sera le jour où il réussira à passer la barrière
de vagues qui l’empêche de fuir ou bien ce sera le dernier jour de sa vie. Alors qu’il
s’apprête à prendre la mer, un homme apparaît sur la plage…

2) Le thème
C’est le thème principal de votre film ou si vous préférez ce sera le « message » que votre
film véhiculera.
Votre scénario peut, par exemple, parler de : La jalousie, la recherche de l’amour, la solitude,
le combat contre la maladie.

Le message associé peut être :


– lorsqu’on est seul au monde, il faut surtout se battre contre soi-même

– ou que la jalousie ne mène qu’à la perte

– qu’à force de chercher l’amour, on se retrouve par dépit avec la mauvaise personne
etc…
3) Le héros (protagoniste) et son objectif
C’est le personnage qui va vivre l’aventure. Au delà du fait qu’il est le « héros » de l’histoire, il
est très important. C’est à lui que le public va s’attacher et s’identifier.
Ne tombez pas dans le piège de trop stéréotyper votre héros au risque de le rendre
ridicule, insipide et monotone. Trouvez des exemples de vraies personnes, des traits de
caractères ou physiques correspondant à son métier, son éducation etc…
Encore une fois, ça peut paraître bête mais il faut bien définir le protagoniste, c’est à dire le
héros ou anti héros de votre histoire.
– Qui est-il ?

– Que fait-il ?
– D’où vient-il ?

– Où va t-il ?

– Pourquoi y va t-il ?

Etc…

4) Les obstacles à sa quête


Souvent votre personnage principal va devoir se « battre » ou « combattre » contre des
ennemis. Ces ennemis peuvent revêtir différents aspects. Cela peut être :
– un patron

– une belle-mère

– une femme

– un truand

Etc…

C’est communément ce que l’on appelle un antagoniste c’est à dire le personnage qui
s’oppose à votre héros. Le but de l’antagoniste est de faire échouer le protagoniste.
Idem que pour le protagoniste, l’antagoniste ne doit pas être stéréotypé. Tous les bons films
ont un méchant en béton !
Les obstacles : on distingue deux types d’obstacles :
– internes

– externes

Les obstacles internes sont liés à votre personnage, c’est à dire à la manière dont votre
héros voit le monde au début de son aventure ou les phobies qu’il a.

Par exemple, si votre héros a peur des serpents et que, durant le film, il est confronté à cette
phobie, il sera face à un obstacle.
Cela peut aussi être le fait qu’il ne veuille plus parler à son père. Pour réussir
sa « mission » il devra renouer avec lui pour avancer. Cela peut être aussi des complexes
etc…
Les obstacles externes sont tous le reste : personnages, situations, événements etc…

5) La bible des personnages


Ecrire un film c’est aussi définir tous les personnages importants qui vont intervenir dans
votre histoire. Je vous laisse lire l’article : cartes d’identité, des personnages forts et
inoubliables.

6) Le synopsis
Maintenant que vous connaissez :

– le sujet

– le thème

– votre héros

– son objectif

– les personnages secondaires

– les ennemis

– et les obstacles …

Vous allez pouvoir écrire le synopsis c’est à dire toute l’histoire résumée en quelques
pages, le tout, écrit au présent. Ce document est important et nécessite toute cette
préparation car au final cela risque d’être le seul document que le producteur lira après votre
note d’intention. Si votre projet lui plait alors il lira le scénario. Le synopsis doit refléter
parfaitement l’histoire, l’esprit, le ton, etc…

7) La timeline
C’est la méthode que je mets à votre disposition. Elle est basée sur le voyage du héros
de Joseph Campbell et Christopher Vogler, que j’ai remanié pour que vous puissiez
l’appliquer facilement. La timeline est là pour vous aider à écrire. Elle deviendra, en un rien
de temps, le squelette de votre film.

8) Le séquencier
Une fois que vous avez toutes les étapes de votre histoire, (quand je dis étapes, je parle des
séquences qui se trouvent sur votre timeline), il vous suffit de développer chacune des
séquences mais de manière résumée c’est à dire sans dialogue, soit l’inverse d’une
continuité dialoguée. Ce que les personnages se disent doit être raconté et non prononcé.
Exemple : Nora se tourne alors vers Jean et lui annonce qu’elle est enceinte. Jean est ému,
après un temps il prend Nora dans ses bras et lui promet de l’épouser avant la fin du mois.

9) La continuité dialoguée
Vous venez de résumer toutes les séquences, vous avez réglé les problèmes
d’incohérences, de structures, entre les personnages etc… c’est donc le moment de passer
à la continuité dialoguée
Maintenant vous pouvez faire parler vos personnages.
Exemple :
Nora se tourne vers jean
Nora
Je suis en enceinte

Jean reste sans rien dire puis prend Nora dans ses bras
Jean
C’est… c’est génial ! Faut que l’on se marie…aujourd’hui !

Nora
Mais il est 22 heures

Jean
Demain…non pas demain…à la fin du mois ! Oui ça c’est bien…je t’aime

Les futurs parents s’embrassent fougueusement.

10) La note d’intention


Votre sésame pour que votre scénario soit lu par un producteur. N’oubliez jamais cette
phrase !!!!!! Vous pouvez écrire un film ou dix, si vous n’avez pas de note d’intention vous
risquez d’avoir travaillé pour rien.
Mais c’est quoi ?
C’est trois ou 4 pages de texte qui présentent votre scénario. La note d’intention explique :
pourquoi vous avez choisi d’écrire ce scénario, le choix de votre thème. Elle doit aussi
présenter les personnages et l’univers que vous avez créé. En bref vous présentez votre
projet de A à Z, pourquoi, avec qui et comment !
Vous devez surtout, dans cet exercice, défendre votre projet (c’est à dire son intérêt), votre
histoire (son originalité, son authenticité) et vous même !
Il n’y a pas plus personnel que la note d’intention. C’est aussi l’exercice le plus difficile
pour un scénariste ou un réalisateur car il doit se livrer, se dévoiler en restant simple et sans
faire de la « masturbation » de cerveau (inutile et souvent chiant comme la pluie et sans
intérêt). On ne vous demande pas de remplir de la feuille blanche mais d’expliquer tout le
potentiel de votre scénario.
J’essaie toujours d’être le plus clair possible dans mes explications mais si tu as des
questions n’hésite pas à me laisser un petit message.

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MAITRISER L’ÉCRITURE ET L’UNITÉ D’UN
SCÉNARIO
Tom Weil Juin 1, 2014 Apprendre à écrire un film / un téléfilm, Général44 comments

L’écriture, cet art où le moindre changement peut modifier toute votre histoire. Parfois…
souvent, je ne sais pas de quoi je vais vous parler d’une semaine à l’autre. Puis « comme
par miracle » je reçois un commentaire qui m’oriente vers un sujet important à traiter. Cette
semaine, je vais donc parler de l’unité d’un scénario et des changements dûs à la
réécriture…
…Hier, j’ai reçu le commentaire de l’un d ‘entre vous qui me faisait part de son
interrogation face à son synopsis de long métrage qui ne faisait que 3 pages. Pour tout dire,
un synopsis de 3 pages pour un long métrage est une bonne chose car ce n’est pas
un traitement ou un synopsis long comme je le nomme parfois. Il ne fallait donc pas
s’affoler.
Or, notre ami scénariste en herbe me disait que malgré le fait qu’il avait énormément donné
de détails dans son synopsis, il n’arrivait pas à compléter la timeline avec les étapes du
voyage de son héros et qu’il n’arrivait pas à dépasser les 3 pages.
stock photo mania/ shutterstock

ET LÀ, CE N’EST PAS NORMAL !


Ma réflexion a été de lui dire qu’il ne devait pas uniquement se concentrer sur
son personnage principal. Qu’il avait dû oublier d’inclure les personnages
secondaires ainsi que leurs intrigues mais aussi d’inclure dans son synopsis une partie des
étapes indispensables à la transformation de son héros. Il paraît donc évident qu’elles ne
doivent pas y être étant donné qu’il n’arrive pas à compléter le squelette de sa
structure…c’est à dire compléter les étapes indispensables au voyage.
Mais imaginons qu’il le fasse et que vous le fassiez aussi. Vous avez toute votre
structure, les séquences intermédiaires… bref, que vous avez un scénario « complet ».
Il ne faut pas oublier que, pour que toutes ces séquences fonctionnent entre elles, il va falloir
les unifier.

Unifier cela veut dire quoi ?


Je parle d’unification mais en réalité je fais allusion aux annonces et aux paiements (voir
article sur le sujet). Pour rappel, une annonce c’est un détail visuel, un dialogue ou une piste
que le scénariste donne aux lecteurs/spectateurs. Ainsi, quelques minutes plus tard, cette
annonce aura des répercutions sur l’intrigue et sur votre héros. C’est ce que l’on nomme
le paiement. Ça donne aux spectateurs l’impression d’être « chez lui » c’est à dire de pouvoir
anticiper et d’être inclus dans l’histoire.
Unifier un scénario, faire en sorte que toutes les séquences semblent ne faire qu’une ne
veut pas seulement dire faire des annonces et des paiements. Vous pouvez aussi donner ce
sentiment unité, de terrain connu, avec d’autres moyens comme la musique, la répétition
de scènes, de situations ou de dialogues : le running gag par exemple dans les comédies
peut en faire partie.
« L’ANNONCE DU DÉBUT NOUS PERMET DE COMPRENDRE ET DE PRENDRE PART PLEINEMENT À

L’HISTOIRE. »

Un exemple d’unification ou d’annonce/paiement que j’aime beaucoup se trouve


dans l’arme fatale 1. Au début du film nous voyons Riggs, un pistolet dans la bouche. Il
souhaite se suicider mais renonce, il n’y arrive pas. Nous comprenons tout de suite qu’il ne
va pas bien…lol. Puis la première mission de Riggs et Murtaugh c’est d’aller secourir un
homme qui veut se suicider en se jetant du haut d’un building.
En tant que spectateur nous savons que Riggs souhaite en finir. Il décide de monter à son
tour pour « aider » cet homme. Murtaugh s’y oppose mais sans succès. Nous savons
évidemment que les craintes de Murtaugh sont tout à fait justifiées. Le fait que Riggs
dépasse les limites et oblige l’homme à sauter du building pour qu’ils se tuent ensemble
prend alors une dimension incroyable. L’annonce du début nous permet de comprendre
et de prendre part pleinement à l’histoire.

Jouer sur les différences


Cela peut aussi permettre à un scénario d’avoir une continuité. Cela peut paraître bizarre
mais cela marche très bien. Reprenons l’exemple de Riggs qui saute du building avec
l’homme qu’il devait secourir. Le fait qu’il y ait un matelas gonflable de sécurité dont Riggs
connaissait l’existence alors que l’homme (et nous) n’en savait rien.

Cette séquence joue aussi sur le contraste car nous savons que Riggs a des pulsions
suicidaires alors que dans cette situation il n’avait aucunement envie d’en finir. Mais en
général les contrastes fonctionnent mieux lorsque l’on montre quelque chose et son
contraire. Par exemple, la manière dont vit Riggs et la manière dont vit Murtaugh. Forcément
ces deux façons de vivre vont s’entrechoquer et créer des situations que nous,
spectateurs, pourrons anticiper. Vous pouvez aussi contraster sur des différences entre
des époques, des comportements ou le niveau social etc…
Et la réécriture ?
Beaucoup d’entre vous ont des idées qui débordent de partout. C’est une bonne chose
mais il faut, non seulement savoir les canaliser pour éviter qu’elles ne polluent votre scénario,
mais il faut aussi savoir les utiliser, les imbriquer, bref savoir les exploiter intelligemment et
ça c’est une autre histoire !
Je ne veux pas dire par là que vous êtes tous, ou presque tous, benêts ! Non ! Je veux juste
dire que beaucoup d’entre vous ne font pas la démarche de réfléchir aux
conséquences qu’une réécriture peut avoir.

Changer son scénario pour apporter une plus-value


En général, on ne réécrit pas tout le scénario ou la moitié de son scénario. Sinon, cela
veut dire que vous n’avez pas bien réfléchi et pensé votre projet, votre histoire, ainsi que
l’évolution de votre personnage.
Dans la plupart des cas, vous réécrivez une petite partie de votre scénario, voire juste une
scène par ci par là. Ce qui est une bonne chose en soi. Vous pensez, en faisant cela, que
cela va apporter une plus value à votre histoire et vous avez sûrement raison. Sinon
pourquoi changer ?
Le problème majeur qui se passe c’est que vous ne réécrivez que telle ou telle
séquence en vous disant : « ça va, ça colle avec le reste… » Détrompez-vous, vous ne
pouvez pas retoucher ou ajouter une séquence sans retoucher quelques séquences
avant…et après.
Car vous devez utiliser des annonces et des paiements mais aussi utiliser les contrastes
etc… Bref tout ce qui unifie votre histoire. Ce qui veut forcément dire que les séquences qui
se trouvent avant et après risquent de se modifier…et donc de modifier d’autres séquences
qui sont liées par des annonces, des paiements, des contrastes ou des récurrences.
Alors ? Vous devez bien réfléchir à toute nouvelle idée et à tout nouveau changement ou
ajout sur votre scénario.
PARFOIS UNE TRÈS BONNE IDÉE PEUT AVOIR DES CONSÉQUENCES IMPORTANTES ET NÉFASTES

SUR VOTRE SCÉNARIO.


Vous devez connaître la structure de votre scénario sur le bout des doigts. Avoir une vue
d’ensemble de votre histoire afin de pouvoir agir sur ses éléments. Parfois un changement
ou une bonne idée vous fera prendre la décision d’en annuler d’autres.
VOILÀ POUR CET ARTICLE SUR L’ÉCRITURE, LA RÉÉCRITURE ET L’UNITÉ D’UN SCÉNARIO…

J’ESPÈRE QU’IL VOUS AIDERA ;O)


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