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Copyright InterEditions, Paris, 2011

9782729611415
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Avant-propos

J’AI GRAND PLAISIR À ÉCRIRE CET AVANT-PROPOS pour le livre de Jérôme et ce


pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci, la joie de voir se poursuivre un
voyage commencé il y a trente ans avec la Process Com au-delà du
continent américain. Cet été 2007, lors du second congrès international de
Process Com qui se tenait dans l’Arkansas, j’ai entendu nos collègues
européens, japonais, africains, et australiens évoquer leurs travaux, leurs
ouvrages, leurs recherches sur la Process Com. En les écoutant, j’ai senti
que notre propos touchait de nouvelles générations sur de nombreux
continents.
La Process Com est conçue pour être aussi profonde qu’elle est simple.
Ce livre est une incitation à s’emparer de la boîte à outils de la Process Com
au quotidien. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie pour nous-mêmes
et aussi pour notre entourage. Et Jérôme le fait si bien, parfois avec humour,
souvent très simplement, toujours efficacement.
Je suis fier et heureux que Jérôme ait écrit ce livre, le premier dans son
genre, qui accompagne notre rêve de voir des gens différents, de toutes
cultures et tous horizons partager le monde dans une relation à la fois lucide
et bienveillante.
Taibi Kahler
Préface

JÉRÔME ME FAIT L’AMITIÉ de me demander de préfacer son nouvel ouvrage.


Je profite de cette occasion pour vous parler de lui, de notre rencontre et de
notre histoire commune.
J’ai rencontré Jérôme en juin 1996 ; il participait alors à la formation de
formateurs que nous assurions Taibi Kahler et moi-même en Process
Communication.
J’ai été interpellé tout d’abord par sa belle assurance indiquant une solide
confiance en lui-même.
Jérôme montrait parfois les caractéristiques passionnées du type Promoteur,
et il faisait surtout preuve d’un grand talent.
Brillant oh combien, lorsqu’il a passé sa certification, il nous a fait un grand
show, très théâtral. De ces quinze ans de théâtre lui restaient de beaux
restes ! Pour ce très (ou trop) théâtral, Taibi Kahler avait décidé de lui
donner la note minimale pour être certifié (7 sur le contenu et 7 sur le
processus). Je savais de quoi il était capable et nous lui avons demandé de
repasser la certification dans la foulée. Jérôme a montré alors sa véritable
puissance canalisée de façon pertinente et il a obtenu le score maximal.
Jérôme était décidé : c’est avec nous qu’il voulait travailler ! Cet été-là, le
moment n’était pas encore venu.
Il s’est donné les moyens d’atteindre son but. « Vous avez besoin d’un site
Internet, je vous le fais gratuitement » nous proposa-t-il quelques jours
après sa certification. Il n’avait jamais fait cela. Et ça ne l’a pas arrêté une
seule seconde. Il a acheté un ordinateur et s’en est plus qu’honorablement
sorti ! Intervenant pour nous en sous-traitance chez certains de nos clients,
il a su très vite se rendre à mes yeux « indispensable ».
Jérôme a su faire preuve de patience et de persévérance pour gagner ma
confiance. En juillet 2001, celle-ci était acquise. Je l’ai embauché pour
qu’un jour il reprenne le flambeau de la Process Com en France, assurant la
relève pour les formations de formateurs.
C’est aujourd’hui chose faite. Comme je pars vers d’autres horizons avec de
nouveaux projets, Jérôme prend ma suite.
Le livre que vous allez découvrir est un véritable concentré de son talent.
Jérôme est créatif, intuitif, laissant sa spontanéité s’exprimer librement, il
utilise l’humour avec pertinence et, le plus important pour moi, il est
profondément humain.
Nul doute que ce livre très pratique sera d’une grande utilité au « Process
communiquant » débutant pour intégrer les concepts de la Process Com
dans sa vie quotidienne.
Je vous souhaite une lecture enrichissante.
Gérard Collignon
Avant de commencer
Le contraire de l’amour n’est pas la haine. C’est l’indifférence.
Le contraire de l’art n’est pas la laideur. C’est l’indifférence.
Le contraire de la foi n’est pas l’hérésie. C’est l’indifférence.
Et le contraire de la vie n’est pas la mort. C’est l’indifférence.
Elie Wiesel

LA PROCESS COM va au-delà d’une simple attitude positive.


La première étape à franchir est la connaissance de soi. Nous gaspillons
beaucoup d’énergie en expliquant et en motivant nos comportements de
manière fantaisiste faute d’en (re)connaître la source émotionnelle, donc la
valeur.

Notre objectif
Bon nombre des participants à mes séminaires me disent que trois jours,
parfois quatre, c’est trop peu pour acquérir des réflexes dans le quotidien.
Cette remarque-là est une des plus frustrantes à entendre pour un formateur.
Elle est cependant vraie, maîtriser des pratiques nouvelles dans le champ du
comportement passe par des changements parfois considérables. Formation
n’est pas coaching et les stages sont plus souvent l’occasion de comprendre
et d’apprendre que de pratiquer.
Les séminaires ont pour but de donner le top départ à un travail sur soi-
même qui peut durer toute une vie. Une vie c’est long… Ils offrent ce qu’un
livre n’offrira jamais : le geste. Les formateurs dans nos séminaires
apportent la musique, les couleurs, les visages. Ils peuvent aussi répondre
aux questions et les compléter. Reste ensuite le travail le plus important, le
travail individuel pour s’approprier dans le quotidien ce qui a été
appréhendé en stage.
Alors voici un manuel de travail constitué d’expériences, des plus simples
aux plus élaborées, logiques ou ludiques. Elles ont chacune la
caractéristique de pouvoir être pratiquées sans l’aide d’un formateur ou
d’un coach. S’il ne s’agit pas d’auto-formation ni d’auto-coaching, il s’agit
bien d’acquérir de la compétence.
Ce manuel ne s’arrête pas sur les « pourquoi » de la Process Com, il vous
proposera, page après page, des « comment » que vous pourrez pratiquer et
repratiquer jour après jour.
Notre objectif général : passer de la connaissance à la compétence, du
« comprendre » au « faire ». Le savoir-faire viendra avec le temps et la
pratique. Concrètement : voici trente jours d’exercices et d’expériences à
mener pour intégrer la puissante boîte à outils de la Process Com et la
transformer en réflexes.
Ainsi, lorsque vous sentirez le naturel revenir au galop, ce sera une bonne
nouvelle puisque Process Communiquer sera pour vous, comme ça l’est
devenu pour moi, une évidence simple et lumineuse, naturelle quoi !

Avant de nous mettre au travail


Je vous propose de puiser dans vos ressources Travaillomane pour préparer
notre méthode et rassembler l’équipement nécessaire à ce trekking de la
communication qui nous attend. Nous établissons un parcours d’exercices et
expériences sur 30 jours. Il faut comprendre ici qu’il convient d’investir un
mois de travail et que vous répartirez l’effort selon votre disponibilité et
votre motivation.
Certains exercices sont autonomes et d’autres s’enchaînent. Un ordre
séquentiel vous est proposé pour une acquisition graduelle des outils et
pratiques de la Process Com. Cet ordre est indicatif ; il se peut que, lors de
votre propre expérience, vous ayez déjà acquis certaines compétences et
que vous décidiez de ne pas faire les exercices concernés. Si je m’écoutais,
je vous dirais : faites-les quand même (voilà c’est dit).
Les expériences sont elles-mêmes séquencées en exercices. Respectez
l’ensemble des consignes. Faites taire la petite voix intérieure qui vous
souffle à l’oreille : « cette étape-là, je laisse tomber, ça sert à rien, j’ai déjà
fait… » ou pire celle dit : « Oui, oui, ça j’ai compris !
Ah comprendre ! Si seulement ça suffisait.
Important
Si vous n’avez pas lu mais seulement survolé les lignes précédentes, vous avez cédé à votre
étage Rebelle « je veux jouer tout de suite » ou à votre étage Promoteur : « je laisse le bla bla
introductif et passe à l’action ». Retournez à la ligne « Avant de nous mettre au travail », et
lisez.

L’Équipement conseillé et l’État d’esprit nécessaire


Pour entreprendre ce trekking Process Com, munissez-vous :

d’un journal de bord et d’un stylo,


de votre inventaire de personnalité Process Com si vous l’avez,
du blog processcomblog (voir page 10),
de votre « Process Cam » (voir page 1),
de la bienveillance et de la lucidité (position +/+).

Un journal de bord et un stylo


Si vous n’aimez pas écrire, je vous rappelle l’adage Rebelle : « Je déteste
me lever tôt, mais j’adore m’être levé tôt ! ».
J’entends par là que vous apprécierez à la fin de votre parcours d’avoir
écrit. De nombreuses expériences proposées dans ce livre nécessiteront de
collecter des informations, de préparer un entretien, de se raconter un
souvenir ou de consigner ce qu’aura filmé votre « Process Cam ».
Les plus technophiles pourront préférer un enregistreur ou autre support du
nouvel âge… Je n’irai pas exercer sur vous un surcontrôle de type
Travaillomane au deuxième degré de stress dès les premières pages et avant
même d’avoir commencé !
« Ce qu’il y a de formidable avec l’intelligence, c’est que chacun s’en
trouve suffisamment pourvu puisque c’est avec ça qu’il juge. »
Michel Colucci[1]

Votre inventaire de personnalité


C’est l’outil incontournable de travail.
« Oh ! Je n’ai pas besoin de faire mon inventaire, je sais très bien que j’ai
une base Travaillomane ! » me dit l’amateur de Process Com éclairé.
Bravo ! vous répondrai-je. Cependant, cette phrase ne correspond pas à ce
profil…
L’inventaire de personnalité apporte des informations précieuses, très
subtiles et précises. Ne vous privez pas de l’utiliser comme support. Si vous
l’avez égaré, sachez que vous pouvez en faire la demande à Kahler
Communication France[2]. Si votre inventaire a été réalisé par un formateur
certifié, vous pourrez le récupérer contre frais d’impression et envoi. À
cette occasion, n’hésitez pas à demander le feuillet appelé « les
10 composantes » qui donne le détail quantifié des différentes composantes
de votre Profil Process Com.

La bienveillance et la lucidité (position +/+)


Un comportement rare et précieux. Entreprendre de pratiquer la Process
Com demande de prendre une décision forte : adopter quoi qu’il arrive une
position Gagnant-Gagnant dans nos relations.
Cela ne signifie pas de naïvement considérer que « tout le monde il est
beau, tout le monde il est gentil », mais de toujours aborder l’autre comme
ayant autant de valeur que soi, même dans un conflit. Ce qui définirait
simplement la bienveillance.
La lucidité, c’est la capacité à se souvenir que l’autre ne voit pas le monde
selon les mêmes critères que soi et que ses enjeux sont différents des miens.
Quels que soient ses enjeux, ils sont respectables.
Cette attitude de tolérance et de bienveillance systématique, il n’y a ni outils
ni de méthodes pour la faire naître en soi. Elle vient de notre libre arbitre.
C’est une décision. Et l’expérimenter, c’est l’adopter.
Terry Mac Guire, le psychiatre de la NASA qui a fait le recrutement des
astronautes pendant les grandes années de cette noble institution et sollicité
Taibi Kahler pour créer l’inventaire de Personnalité Process Com, m’a
confié un jour cette phrase que je n’oublierai jamais : « Je n’ai jamais vu
gagner quelqu’un qui partait perdant. Et même si en partant gagnant, c’est
pas toujours gagné, ça reste la seule manière d’arriver quelque part. »
Comment savoir si j’ai quitté la zone +/+ de bienveillance et lucidité ?

Je pense que l’autre a moins de valeur que moi (intelligence, humanité,


statut). Je suis meilleur que lui (elle). Position +/–.
Je pense l’autre a plus de valeur que moi (intelligence, humanité,
statut). Il (elle) est meilleur(e) que moi. Position –/+.
Je pense que rien n’a de valeur, ni moi, ni les autres. Posi-tion –/–.

Les personnes que nous admirons parce qu’elles ont réalisé des choses exceptionnelles ne sont
pas meilleures que nous… elles ont réalisé des choses exceptionnelles.

La « Process Cam » ☺
La Process Cam ☺ est l’art de s’observer soi-même de manière lucide et
avec recul. C’est ici aussi une démarche plus exigeante qu’il n’y paraît.
Êtes-vous capable de décrire vos comportements, de vous rappeler de vos
propos précis et de vos attitudes non verbales sans réinventer ou
réinterpréter l’histoire ?
Une caméra avec micro postée en permanence au-dessus de vous pourrait
fournir ces informations. Nous appellerons ce matériel votre Process
Cam ☺. Votre Process Cam ☺ gagnera en performance si vous pouvez au
début vous faire aider par un observateur bienveillant à qui vous pourriez
demander : Quels mots ai-je prononcés ? Qu’est-ce que je fais à ce moment
là ? Qu’ai-je montré sur mon visage ou par mes gestes.
Et encore une fois, rassurez-vous, avec un peu d’entraînement vous
arriverez vite à le faire seul.

Le blog Processcomblog
Certaines des expériences qui vous sont proposées n’ont pas un corrigé
type. En vous connectant à www.web.me.com/dejemage/processcomblog
avec code utilisateur : processcomblog et mot de passe : kahler, vous
pourrez comparer vos propositions et les mettre en commun.
À chaque occasion qui m’en sera donnée, je me rendrai sur le blog pour
commenter à mon tour vos propositions.
Rappel de fondamentaux Processcom
Savez-vous ou vous rappelez-vous ce qu’est le deuxième de degré de
stress ? Faites-vous la différence entre une partie de personnalité et un canal
de communication ?
Si ce n’est pas le cas (c’est d’abord bien normal), le livre « Comment leur
dire[3] » offre les réponses techniques approfondies que le présent manuel
aborde. Vous apprécierez d’avoir sous la main l’explication théorique du
pourquoi nous faisons tel exercice, telle expérience.
Depuis vos étages Travaillomane, Persévérant ou Rêveur, vous pourriez
souhaiter des apports plus complets et de nécessaires éclairages sur le fond.
Vous trouverez dans les pages à venir des rappels synthétiques bien sûr, des
arcanes du modèle Process Com et des tuyaux ou ficelles de travail
personnel.

La structure de personnalité
En Process Com nous représentons la structure de personnalité d’un
individu sous la forme d’un immeuble de 6 étages. Nous avons chacun dans
notre structure de personnalité un « mix » des 6 types de personnalité
suivants :

Rebelle,
Promoteur,
Rêveur,
Persévérant,
Travaillomane,
Empathique.

La base
Ce type de personnalité principal (appelé « base ») est déterminé très tôt
dans la vie ; une fois établi, il ne changera plus. Il détermine les points forts
dominants de chacun, les besoins psychologiques clés, les canaux de
communication préférentiels et les séquences de mécommunication les plus
probables.
La phase
Certaines personnes (environ 70 % de la population) traversent un ou
plusieurs changements importants de leurs sources de motivation
psychologiques au cours de leur vie. Lorsque se produit un tel
« changement de phase », un type de personnalité différent de celui de la
base devient déterminant de la motivation principale de l’individu concerné.
Nous décidons avec notre phase. Lorsqu’il y a passage dans une nouvelle
phase, la personne fait l’expérience à la fois de nouveaux besoins
psychologiques et des séquences de stress spécifiques de cette nouvelle
phase. Une phase dure au moins deux ans, parfois toute la vie et un stress
intense et durable peut provoquer un changement de phase.

Les caractéristiques secondaires


Au type de base de chaque personne viennent s’ajouter des caractéristiques
secondaires, provenant des autres types de personnalité. Bien que ces
« caractéristiques » ne soient pas aussi développées que les premières, elles
sont disponibles et peuvent être utilisées comme ressources
complémentaires en cas de besoin. Plus nous utilisons ces caractéristiques
de la personnalité, plus nous accroissons notre potentiel d’adaptabilité.

Le principe de l’ascenseur
Lorsque les besoins de nos étages de base et phase sont satisfaits, nous
prenons notre ascenseur pour monter plus facilement dans les étages
correspondant à nos caractéristiques secondaires. Si ces besoins sont
insatisfaits ou frustrés, l’ascenseur est en panne. Nous aurons alors du mal
à monter dans les étages. Nous aurons parfois tendance à montrer les
comportements négatifs de notre type de personnalité de base et/ou phase
pour satisfaire ces besoins (figure 1).

Éthique et fondamentaux du modèle


Dans ce modèle il n’y a aucun jugement de valeur. Toutes les combinaisons
de structures sont possibles et se valent (720).
Nous entendons avec notre base (pour communiquer, utiliser le canal de
communication et la perception de la base de notre interlocuteur). Notre
motivation est dans la phase (pour l’aider à se motiver, répondre au(x)
besoin(s) psychologique(s) de la phase).

Fig. 1 Le principe de l’ascenseur

Il y a un changement de phase lorsque, de façon durable (minimum deux


ans), nous présentons les caractéristiques de motivation d’un autre type de
personnalité que celui de notre phase actuelle.
Tout au long de la journée, nous pouvons utiliser, en fonction des
sollicitations de notre environnement, tous les « étages » de notre
immeuble. Plus l’étage est élevé, plus il sera coûteux en énergie de nous y
maintenir durablement et plus nous serons invités au stress négatif.

Les composantes observables des 6 types de personnalité


À ce jour, le modèle s’appuie sur 13 composantes observables pour chaque
type de personnalité :

1. les questions existentielles[4] (6),


2. les points forts (18),
3. les parties de personnalité (6 dont 4 sont significatives),
4. les styles d’interaction ou de management (4),
5. les canaux de communication (5 dont 4 sont significatifs),
6. les perceptions (6),
7. les environnements préférentiels (4 dans une matrice),
8. les besoins psychologiques (8),
9. Les comportements drivers au premier degré de stress (5 dont 4 sont
significatifs et répartis en 6 catégories),
10. Les mécanismes d’échec au deuxième degré de stress (6),
11. Les scénarios d’échec (4+2 secondaires),
12. Les problématiques de phase (6),
13. Les comportements de désespoir (6).

Les informations clés sur chaque type

Type Travaillomane
Organisé, responsable et logique.

Canal Interrogatif/affirmatif.

Perception Pensées/Faits : sérieux. Il questionne ou donne des informations.


Recherche les éléments factuels. Méthode.

Besoins de structuration du temps et reconnaissance du travail. Quantifie.


Évoque son parcours professionnel. Détaille ses activités et méthodes.

Sous stress : commence par être perfectionniste et finit par surcontrôler.

Type Empathique
Chaleureux, compatissant et sensible.

Canal Nourricier. Perception Ressentis : ton chaleureux et réconforteur.


Partage. Propose sans imposer. Invite à l’échange. Utilise un vocabulaire
sensoriel, exprime le vécu et les émotions.
Besoins de reconnaissance de la personne et besoins sensoriels : parle de
lui, de vous, de ses besoins sensoriels.

Sous stress : commence par se suradapter et finit par faire des erreurs
involontaires.

Type Rebelle
Créatif, spontané et ludique.

Canal Émotif/Ludique. Perception Réactions : exprime et affiche son


émotion. Déclenche de l’émotion. Énergique, joueur ou gentiment
provoquant. Il réagit avant de réfléchir.

Besoin de contact : joue, interpelle, plaisante.

Sous stress : commence par souffler et « ramer » et finit en blâmant les


autres.

Type Persévérant
Dévoué consciencieux et observateur.

Canal Interrogatif/affirmatif. Perception Pensées/Opinion : sérieux. Il


questionne ou donne des informations. Donne son avis, évalue et demande
que l’on se positionne.

Besoins de reconnaissance des opinions et du travail. Apprécie qu’on lui


demande son avis. Propose des conseils ou en donne. Évoque sa force de
travail et son dévouement.

Sous stress : commence par être trop exigeant et finit en croisade.

Type Promoteur
Charmeur, plein de ressources, adaptable.
Canal Directif. Perception Actions : puissant, ferme, décidé, utilise
beaucoup l’impératif. Vise l’utilité, l’opportunité. Verbes d’actions.

Besoin d’excitation : prend des risques et affiche sa puissance.

Sous stress : commence par des défis trop forts et finit par manipuler.

Type Rêveur
Imaginatif, calme et introspectif.

Canal Directif en réception. Perception Imagin’actions. Vise l’utile. Parle


peu. Phrases courtes. Longues pauses.

Besoin de solitude. Parle peu. Il s’isole à la première occasion. Écoute bien

Sous stress : commence par ne plus montrer ses ressentis et finit dans
l’attente passive.
Inventaire de personnalité
Nom : Jean DUPOND
Commentaire : Gérard COLLIGNON
Type de Personnalité : Persévérant Score relatif de management : 49
Points Forts : Dévoué, Observateur, Consciencieux
Développant : Responsable, Logique, Organisé
Composantes Score Composantes Score
1) Style de management 6) Perceptions
Démocratique 100 Opinions 100
Autocratique 38 Pensées 73
Laissez-Faire 29 Actions 36
Bienveillant 20 Réactions 27
Inaction/imagination 22
Émotions 18
2) Parties de la personnalité 7) Éventail d’interactions
Ordinateur 100 Persévérant 74
Directeur 37 Travaillomane 71
Émoteur 28 Promoteur 31
Réconforteur 19 Rebelle 24
Rêveur 20
Empathique 17
3) Canaux de communication 8) Comportements «Driver»
Interrogatif 100 Sois parfait-Parent 100
Directif 34 Sois parfait 73
Émotif 26 Sois fort-Parent 36
Nourricier 16 Fais des efforts 27
Sois fort 23
Fais plaisir 18
4) Besoins Psychologiques 9) Scénarios d’échec
Rec. travail/opinions 100 Jusqu’à ce que 100
Structuration du temps 70 Toujours 35
Excitation 33 Jamais 22
Contact 24 Presque 2 (Pro.) 17
Solitude 19
Rec. personne et sensoriels 15
5) Environnements préférés 10) Mécanismes d’échec
Mot. Int./Ret. 100 Part en croisade 100
Mot. Ext./Eng. 35 Sur-contrôle 68
Mot. Ext./Ret. 21 Manipule 31
Mot. Int./Eng. 17 Blâme 22
Attend passivement 18
Fait des erreurs 13

Copyright © 2001 Kahler Communication, France


Inventaire de personnalité

Nom : Jean DUPOND


Commentaire : Gérard COLLIGNON
Copyright © 2001 Kahler Communication, France

La séquence de stress
À l’observation et après avoir intégré les signaux correspondants aux
premier et deuxième degrés de stress de chaque type de personnalité, vous
avez du même coup une information sur le niveau d’intensité de ce stress.
Fig. 2 La séquence de stress

Notez que lorsque vous voyez une personne au premier et deuxième sous-
sol, vous pourrez reprendre contact en process communiquant, c’est-à-dire
en utilisant canal + perception de la base.
Si la personne est au troisième ou au quatrième sous-sol, il vous faudra
offrir de quoi satisfaire le besoin psychologique correspondant.
Si la personne est au cinquième sous-sol, elle est en état de souffrance.
Montrez avant tout de la bienveillance.

En Process Com nous appelons cet état désespoir


et représentons cela par le masque ci-contre.

Nos thèmes d’expériences


Au menu de notre voyage, quatre thèmes clés :

se connaître mieux et prendre soin de soi ;


entendre et comprendre ce que dit l’autre ;
communiquer ;
éviter ou sortir de la mécommunication.

Vous pouvez tout à loisir prendre les expériences au fil du livre ou en


travaillant par thème. Mais surtout prenez :
le temps,
du plaisir,
soin de vous-même.

Alors commençons !
Ces exercices pratiques sont issus à la fois de mon expérience de formateur,
ou de coach, ainsi que de celle de mes proches collègues, sans compter les
apports inestimables de Taibi Kahler dans la conception de ce parcours.
Chaque exercice que vous trouverez au fil des pages a été utilisé et
expérimenté par son auteur. Ils sont évalués selon quatre niveaux de
difficulté :
* facile à mettre en œuvre sans faire appel à la théorie ;
** facile à mettre en œuvre et demandant de comprendre la théorie ;
*** plus complexe à mettre en œuvre sans faire particulièrement appel à la
théorie ;
**** Plus complexe à mettre en œuvre et qui demande de faire appel à la
théorie.
Partie 1 Expériences sur le thème

SE CONNAÎTRE MIEUX
ET PRENDRE SOIN DE SOI

Chapitre 1. Les points forts des types de personnalité


Chapitre 2. La première caractéristique secondaire
Chapitre 3. Les besoins psychologiques
Chapitre 4. La question existentielle
Chapitre 5. La matrice d’évaluation
Chapitre 1

Les points forts des types de personnalité

La conscience de soi est le socle de l’édifice relationnel et social d’un


individu.
Daniel Goleman

Chacun de nous a développé des points forts (en anglais : character strengths ). Ils sont en
liens étroits avec différentes dimensions de la construction de notre immeuble. Ce sont les
compétences que nous avons considérées consciemment ou non consciemment capitales pour
répondre aux besoins de l’environnement et pour répondre favorablement à notre question
existentielle.

Allons plus loin : Points forts et question existentielle…


Les compétences comportementales et émotionnelles que nous développons plus ou moins
tout au long de notre vie sont probablement liées à ce que Taibi Kahler appelle la question
existentielle.
Chaque type de personnalité a une question existentielle qui lui est propre. Par exemple la
question existentielle du type Empathique est « suis-je aimable » lorsque celle du type
Travaillomane est « suis-je compétent ? ». C’est sans doute pour ça que les personnes de base
Empathique vont développer plutôt les points forts tels que compatissant, chaleureux ou
sensible et que les personnes de base Travaillomane privilégieront les points forts responsable,
organisé et logique.
Les questions existentielles sont évoquées au chapitre 4.

Expérience 1 : Je suis formidable


Si vous avez fait le séminaire Process Com en France, la séquence qui suit
vous est peut-être familière. Elle a fait quelques émules parmi les
formateurs certifiés.
OBJECTIF : Identifier mes points forts et mettre de la nuance (des couleurs) à
mon profil.
OUTILS : Votre IDP.
DURÉE : 30 minutes.
DIFFICULTÉ : *
CONSIGNE : Dans les pages qui suivent sont décrits 18 points forts
(compétences comportementales, émotionnelles ou relationnelles). Lisez
attentivement les exemples donnés pour vous assurer du sens que nous
donnons à ce terme dans le lexique Process Com. Vous devez reporter ces
18 compétences dans le tableau 1 en les répartissant en trois catégories :
« C’est tout à fait moi », « C’est parfois moi » et « Ce n’est pas vraiment
moi ».
Comment choisir sa colonne ?
Lorsque vous vous retrouvez tout à fait dans au moins un des exemples
donnés pour l’une de ces compétences, reportez-
la dans la colonne « C’est tout à fait moi ».
Lorsque vous vous reconnaissez parfois seulement dans un au moins des
exemples donnés, reportez la compétence dans la colonne « C’est parfois
moi ».
Lorsqu’aucun des exemples ne vous ressemble, reportez alors la
compétence dans la colonne « Ce n’est pas vraiment moi » (ne vous
alarmez pas s’il y a peu de mots dans cette colonne, c’est fréquent).
Tab. 1 Identifiez vos points forts
C’est tout à fait moi C’est parfois moi Ce n’est pas vraiment moi

Liste des 18 compétences à reporter dans le tableau 1

Diriez-vous que vous êtes logique :


Vous savez trouver la structure d’une idée et la clarifier pour les
autres.
Vous rassemblez les faits à votre disposition et les analysez
jusqu’à trouver une cohérence entre eux.
Vous savez ramener aux faits un événement complexe.
Diriez-vous que vous êtes chaleureux :
Vous avez un réel talent pour créer une ambiance confortable et
agréable.
Vous aimez partager avec autrui ce que vous avez, aimez et
ressentez.
Vous aimez recevoir chez vous.
Diriez-vous que vous êtes charmeur :
Votre charme vient à la fois de votre manière directe de
communiquer et de votre sens du compliment qui fait mouche.
Même quand vous en faites vraiment trop, votre entourage
n’arrive pas à vous en vouloir et même vous apprécie pour ça.
Vous avez l’art de la persuasion.
Diriez-vous que vous êtes plein de ressources :
Vous êtes celui (ou celle) qui aime relever les défis.
Vos ressources apparemment intarissables vous permettent de
vous relever quels que soient les « tuiles » ou les coups durs qui
vous ont fait trébucher, vous rebondissez toujours.
Vos échecs sont pour vous des opportunités.
Diriez-vous que vous êtes spontané :
Vous dites les choses comme elles viennent sans réfléchir aux
conséquences.
Votre spontanéité génère une énergie positive et gaie dans vos
contacts avec autrui.
Vous aimez étonner et surprendre.
Diriez-vous que vous êtesresponsable :
Votre sens des responsabilités vous attire la confiance de votre
entourage tant professionnel que personnel.
Aussi loin que remonte votre mémoire vous avez toujours pris en
charge l’organisation des choses, de manière souvent instinctive
et spontanée.
Vous n’avez pas besoin qu’autrui vous le demande pour
entreprendre ce qui est logique de faire.
Diriez-vous que vous êtes introspectif :
Souvent en exploration de vous-même, vous observez les autres
et avez appris à ne pas juger trop vite.
Vous passez beaucoup de temps à vivre dans votre tête des
situations de votre vie quotidienne comme pour les tester
mentalement.
Vous consacrez du temps à imaginer votre vie.
Diriez-vous que vous êtes calme :
Quelle que soit la gravité d’une situation vous restez d’humeur
égale.
Vous pouvez rester très longtemps à ne rien dire ou faire et vous
êtes pourtant là à 100 %.
Vous prenez un temps de recul avant d’agir.
Diriez-vous que vous êtes adaptable :
Votre sens inné de l’adaptation vous permet d’intégrer
rapidement un nouveau contexte, si différent soit-il du précédent.
Vous comprenez d’instinct les règles du jeu d’un environnement.
Vous côtoyez des gens de tous les milieux avec aisance
Diriez-vous que vous êtes observateur :
Votre qualité d’observation pointue vous permet d’évaluer avec
grande acuité une situation, une personne ou une idée.
Vous relevez très facilement les détails qui ressortent.
Vous commencez par évaluer et vérifier avant d’entreprendre.
Diriez-vous que vous êtes sensible :
Vous ressentez en profondeur les émotions, les tensions, les
vibrations de votre entourage.
Vous percevez le monde par le prisme privilégié de vos cinq sens
et de vos sensations.
Vous savez « lire » les messages émotionnels non dits de votre
entourage.
Diriez-vous que vous êtes imaginatif :
Votre sens de l’imagination vous permet d’explorer toutes les
hypothèses, les options et de les démultiplier semble-t-il à l’infini.
Vous « faites » tout dans votre tête, si bien que vous n’avez pas
besoin de passer à l’acte : « c’est comme si c’était fait ».
Vous visualisez les possibilités dans votre tête.
Diriez-vous que vous êtes créatif :
Vous trouvez une solution là où les autres ne voyaient que des
problèmes.
Vous arrivez souvent avec des idées qui sortent de l’ordinaire.
Vous maniez le paradoxe avec délectation et esprit.
Diriez-vous que vous êtes organisé :
Vous savez planifier de façon très exhaustive toutes les étapes
d’une tâche à entreprendre.
Vous êtes expert(e) dans l’art de constituer une check-list.
S’il s’agit de coordonner une action, on fera plus volontiers appel
à vous.
Diriez-vous que vous êtes compatissant :
Vous attachez une importance fondamentale au ressenti d’autrui.
Vous avez une compréhension instinctive de ce que votre
interlocuteur ressent.
Vous aimez écouter les gens.
Diriez-vous que vous êtes ludique :
Vous avez le don de transformer une tâche ingrate en un jeu.
Vous entrez en contact avec autrui par le jeu ou l’humour.
Pour vous rien n’est assez sérieux qu’on ne puisse en rire « ou
alors il vaut mieux se taire ».
Diriez-vous que vous êtes consciencieux :
Vous avez développé une éthique, une morale et des valeurs
auxquelles vous êtes attaché…
Vous considérez comme important et naturel de faire les choses
du mieux que l’on peut.
Vous faites appel à votre conscience avant de décider.
Diriez-vous que vous êtes dévoué :
Vous estimez qu’il faut être tenace pour respecter un idéal, un
principe, une valeur, une personne jusqu’au bout.
Vous vous engagez à fond et sans réserve lorsque vous êtes
convaincu.
Votre entourage sait que vous êtes une personne de confiance.

Que faire de vos réponses ?


J’ai observé et vérifié avec mes stagiaires ou particuliers en coaching trois
catégories de points forts :

les talents,
les compétences,
les capacités.

Comment les distinguer[1] ?


Les talents sont déjà en germe avant l’acquisition du langage. Ils sont en
lien avec les points forts que nous développons pour répondre à notre vision
primitive du monde et probablement à la question existentielle (voir
chapitre 4). En effet un enfant qui n’est pas en âge de mettre des mots sur
ses peurs agit inconsciemment pour les réduire. Par exemple il a déjà en lui
des croyances telles que « si je veux être aimé il faut que je comprenne ce
qui m’entoure », ou « si je veux être aimé, il faut que je sois gentil ». Ces
deux exemples renvoient respectivement aux questions existentielles du
type Travaillomane : « suis-je compétent ? » et du Type Empathique :
« suis-je aimable ? ».
L’enfant pourra développer des points forts comme logique et organisé pour
répondre à la première, et compassion et chaleur humaine pour répondre à
la deuxième. Nous observons que nos talents correspondent souvent à ces
compétences acquises dans les premières années de la vie et qui sont
ancrées en nous à tel point que nous ne nous souvenons plus quand ni
comment nous les avons développées.
Le pendant de cette bonne nouvelle est que nous avons tendance à utiliser
ces points forts-là de manière inconsciente, en pilote automatique, pour
résoudre tous nos problèmes, ce qui s’avère parfois inadapté. La deuxième
expérience que je vous propose plus loin nous permettra d’explorer pour
vous-même cette notion de talent.
Les compétences elles, sont acquises et développées ensuite jusqu’à l’âge
adulte. Elles correspondent aux points forts que nous développons
consciemment pour répondre aux demandes intrinsèques que cette fois nous
savons nommer et extrinsèques, c’est-à-dire les demandes de notre
environnement : parents, école, société.
Ce que j’appelle ici compétences a ceci de rassurant : nous savons quand,
comment et pourquoi nous les avons développées. Nous pouvons faire
appel à elles quand c’est nécessaire le reste de notre vie.
Quant aux capacités, elles correspondent aux points forts développés sur le
tard à l’âge adulte pour répondre à de nouvelles demandes de
l’environnement qui, jusque-là, n’avait pas été essentielles pour notre vie.
Ces demandes peuvent être professionnelles, matrimoniales, parentales…
Nous nous retrouvons à l’âge adulte à devoir apprendre un nouveau
comportement. Par exemple, devenir parent oblige à développer un peu de
sens des responsabilités et/ou de la compassion. Cela peut s’avérer aussi dur
que d’apprendre une langue étrangère.
Il est courant de dire qu’il est plus facile d’apprendre quand on est jeune
qu’à l’âge adulte. Nos séminaires sont remplis de personnes qui viennent
acquérir des capacités nouvelles de communication, d’organisation, de
management. Combien en feront des compétences ?
Un phénomène décrit par Taibi Kahler nous renvoie également à cette
notion de capacités acquises tard dans la vie. Le changement de phase qui
amène une nouvelle perspective sur le monde par l’introduction de
nouveaux besoins psychologiques. Pour nourrir ces besoins, la personne
développera parfois de nouveaux comportements et compétences.
Comme promis plus haut, pour identifier vos talents, je vous propose une
deuxième expérience. Je préfère vous prévenir, je suis un peu taquin sur ce
coup-là…

Si vous avez votre inventaire de personnalité, regardez votre « Pyramide » (la structure de
personnalité). Vous constaterez qu’y sont reportés en haut de la page vos probables points forts
(ceux de la base).
Si vous avez changé de phase une ou plusieurs fois, vous verrez indiqués les points forts en
développement. Ceux-ci correspondent aux points forts que vous pourriez développer pour
mieux nourrir les besoins psychologiques nouveaux de votre nouvelle phase.
Expérience 2 : Les défauts de mes qualités !
OBJECTIF : Identifier mes « talents » les plus ancrés ; avoir un indicateur
clair lorsque je me laisse aller à une démarche trop systématique.
DURÉE : 3 minutes.
Difficulté : *
CONSIGNE : Retournez au tableau 1 que vous avez complété page 24 et
regardez dans la colonne de gauche les points forts que vous avez retenus.
Posez-vous maintenant la question suivante : y a-t-il dans cette liste des
compétences tellement ancrées en moi qu’elles en deviennent parfois un
problème ?
Si vous avez du mal à répondre, alors prenez un crayon gris et finissez les
phrases ci-dessous en choisissant un, deux ou trois adjectifs que vous avez
écrits dans la colonne de gauche :

Il m’arrive parfois, c’est vrai, d’être un peu trop…


Il m’arrive parfois, c’est vrai, d’être un peu trop…
Il m’arrive parfois, c’est vrai, d’être un peu trop…

Vous en avez trouvé un, ou deux, … ou trois ! Bravo. Vous venez de pointer
sur vos talents. Nos talents sont un cadeau et un danger. Notre entourage
nous le rappelle souvent.
Vous avez donc également trouvé des indicateurs précieux pointant sur vos
« fâcheuses » tendances. Rappelons-nous que quelqu’un trop logique
devient pointilleux puis tatillon, au risque de finir tyrannique. Quelqu’un de
trop sensible bascule dans la sensiblerie puis devient fragile au risque de
finir geignard…
La conclusion de cette découverte est : soyez vigilant lorsque vous êtes en
résolution de problème ou de conflits. Il peut arriver que vous utilisiez pour
le faire vos meilleurs talents et que, dans certains cas, ce ne soit pas une
démarche efficace.
C’est intéressant pour comprendre ce que nous avons coutume de reprocher
aux autres (leurs défauts) de faire l’exercice que vous venez de faire pour
tous les autres points forts. Ceci nous aide à comprendre pourquoi certaines
personnes sont si ceci ou si cela. Bref, un bel exercice pour développer la
tolérance.

Expérience 3 : Quizz – Nos talents d’Achille


(ou lorsque nos points forts deviennent des faiblesses)
OBJECTIF : Comprendre les défauts que je perçois chez autrui. Réduire ma
frustration quand je suis confronté à des comportements que je ne
comprends pas. Augmenter ma tolérance.
DURÉE : 30 minutes.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : Finissez les phrases (aidez-vous des définitions si nécessaire).
Quelqu’un de trop créatif devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop responsable devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop organisé devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop chaleureux devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop compatissant devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop dévoué devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop observateur devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop consciencieux devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop imaginatif devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop introspectif devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop charmeur devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop adaptable devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop plein de ressources devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop calme devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop spontané devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quelqu’un de trop ludique devient …………………
puis………………… au risque de finir …………………
Quand vous aurez terminé cette liste, vous comprendrez pourquoi, en
Process Com, nous considérons que les défauts n’existent pas. Ce que nous
appelons les défauts chez autrui ou chez nous-mêmes correspondent à deux
choses. Vous venez de découvrir la première : une personne peut utiliser de
manière excessive une qualité (un point fort) qui devient ainsi un défaut.
Vous trouverez en fin d’ouvrage mes propositions de formulations pour cet
exercice. Vous pouvez les comparer aux vôtres. Si vous voulez les partager
avec d’autres lecteurs, passez nous voir sur le blog processcomblog et nous
pourrons profiter ainsi d’un grand élan créatif.
Chapitre 2

La première caractéristique secondaire

La première caractéristique secondaire est l’étage de personnalité qui se trouve au-dessus de la


phase actuelle. Pour certains d’entre nous qui n’ont jamais changé de phase, cette
caractéristique est au premier étage ; pour d’autres qui ont changé une ou plusieurs fois, elle
peut se trouver dans les deuxième, troisième, quatrième, et même cinquième étage de notre
structure[1]. (Par convention nous disons que la base est le rez-de-chaussée.)
Allons plus loin. Pourquoi s’intéresser à la première caractéristique secondaire ?
L’observation chez soi et autrui de cette caractéristique permet de nombreux exercices et
interventions. En voici trois qui feront l’objet d’une consigne chacune :
• vérifier le niveau de santé émotionnelle,
• enrichir l’expérience du monde,
• améliorer la qualité de la communication.
Je vais d’abord donner la parole à mon ami Pascal Legrand qui a rédigé un bel article sur ce
thème en 2005. Pascal est chez Kahler Communication France le spécialiste des applications
professionnelles de la Process Com, telles que la psychothérapie, le coaching, le recrutement.
Il est auteur de l’ouvrage Coacher avec la Process Com , co-écrit avec Gérard Collignon.
Son impressionnant curriculum vitae cache l’essentiel : il est à la fois drôle, brillant et
profondément humain. Découvrez son article et retrouvons-nous ensuite pour les applications
pratiques.

L’intérêt et l’importance de la première caractéristique


secondaire[2]
Nous connaissons tous l’importance de la base et de la phase dans les processus de
communication et de motivation.
Mais avez-vous remarqué que la première caractéristique secondaire suivant la phase actuelle
(ou suivant la base si la personne n’a jamais changé de phase) a également son importance et
son intérêt ?

Prenons un exemple :
1re Caractéristique secondaire
PROMOTEUR
Phase actuelle
PERSÉVÉRANT
Base
TRAVAILLOMANE

Jean est de base Travaillomane, en phase Persévérant. Ingénieur de formation, il travaille


depuis de nombreuses années comme responsable de production dans une grande entreprise
industrielle. Lors de sa formation Process Com, il évoque sa situation professionnelle actuelle.
Il nous dit qu’il se sent plutôt satisfait par son travail, mais que :
– les briefings du lundi matin lui paraissent trop longs, voire inutiles, car ne débouchant pas
sur suffisamment d’actions concrètes,
– les choses n’avancent pas assez vite dans son entreprise,
– les décisions pourraient être prises plus rapidement.
Il nous apprend également qu’il a une vie extra professionnelle stimulante (rallyes
automobiles, escrime de compétition…).
Je lui demande si, à l’avenir, il envisage de trouver un job plus stimulant, plus basé sur
l’action…ou éventuellement de se mettre à son compte. Il me confirme qu’il a effectivement le
projet de créer son entreprise, pour être plus libre d’agir à sa guise et vivre de façon
indépendante.
Cet exemple me donne l’occasion de vous faire part de mes hypothèses. Jean est en phase
Persévérant. La validité de son inventaire est élevée. Jean se retrouve bien dans la description
Travaillomane de base, en phase Persévérant. Parfois il montre le driver « Sois-Parfait Parent »
mais pas le driver « Sois-Fort Parent ». Il reconnaît que, sous stress, « il part en croisade »,
mais ne se reconnaît pas dans les comportements de « Manipulation ».
Hypothèse 1 : tout ceci nous indique un changement de phase à venir.
Hypothèse 2 : lorsque les besoins psychologiques de la phase sont satisfaits (et de façon
positive), nous cherchons à satisfaire le(s) besoin(s) psychologique(s) de la première
caractéristique secondaire. Ainsi, Jean cherche à satisfaire son besoin d’excitation, une fois
son besoin psychologique de « Reconnaissance des opinions » satisfait.

Prenons un autre exemple :


L’immeuble de mon collègue Jérôme est le suivant :
1re Caractéristique secondaire
RÊVEUR
Phase actuelle
REBELLE
Base
PROMOTEUR

Jérôme nous apprend qu’il a effectivement un besoin de contacts, et qu’il ressent de manière
significative le besoin de solitude.
Il n’est pas cyclothymique (!) : il a parfois besoin de satisfaire le besoin psychologique de sa
caractéristique secondaire immédiate. Par exemple, quand Jérôme a passé une super journée
d’animation, avec beaucoup de contacts ludiques et excitants avec les participants, il ressent le
besoin de calme et de retrait dans sa voiture pendant le trajet de retour.

Un dernier exemple :
1re Caractéristique secondaire
REBELLE
Phase actuelle
EMPATHIQUE
Phase vécue
PERSÉVÉRANT
Base
TRAVAILLOMANE

Je suis de base Travaillomane en phase Empathique.


En situation d’animation de groupe, lorsque je me sens bien avec les participants, je montre
autant l’Empathique que le Rebelle.
J’adore provoquer de façon ludique, raconter une histoire drôle ou une anecdote, je prends
plaisir aux blagues de mes clients, j’accepte les digressions : je cherche à satisfaire mon besoin
de contacts.
Dans un stage Process Com, les participants me situent pour partie dans la phase Empathique,
et pour partie dans la phase Rebelle. Les participants de type Rebelle, par contre, me situent
bien en phase Empathique.
Sous stress, je montre le driver « Fais-Plaisir » et non pas le Driver « Fais effort ». Sous stress,
je ressens la culpabilité, je me dévalorise, je doute de moi, mais je n’ai pas un comportement
de blâme.
Quand je me sens bien (besoins psychologiques de la reconnaissance pour la personne +
besoins sensoriels), j’ai besoin de contacts, et non pas d’excitation ou de solitude.
Quand je ne me sens pas bien, j’ai besoin de convivialité, d’écoute, de chaleur humaine…
d’une bonne soirée feu de bois… mais pas de contacts !
Lors de la certification de nos nouveaux collègues le 21 septembre dernier, j’ai fait part de
mon hypothèse à Taibi.
Il m’a répondu : « La 1re caractéristique secondaire est importante. Elle agit comme une
cheminée d’aspiration . » Il m’a confirmé également que nous ne montrons pas les aspects
négatifs de cette caractéristique secondaire. (…)
Lorsque vous souhaitez affiner votre processus de communication avec une personne : une
fois le(s) besoin(s) de la phase satisfait(s), l’inviter à satisfaire le(s) besoin(s) psychologique(s)
de sa 1re caractéristique secondaire, c’est la cerise sur le gâteau ! !

Expérience 4 : La cerise sur le gâteau est à l’étage au-dessus


OBJECTIFS : Entretenir et vérifier son niveau de santé émotionnelle.
OUTILS : Votre IDP
DURÉE : 15 minutes chaque soir
DIFFICULTÉ : ***
CONSIGNE : Le soir, en vous brossant les dents ou en comptant les
moutons, demandez-vous ceci :
Aujourd’hui ai-je visité l’étage de ma première caractéristique secondaire ?
(dit comme ça, je sais que ça sonne tarte ! vous, vous direz, selon votre
structure, ai-je été dans l’étage Rebelle, Promoteur, Persévérant, etc.)
Pourquoi aller dans cet étage serait-il un indicateur de bonne santé
émotionnelle ? Ce que nous observons en Process Com, c’est que
lorsqu’une personne est exposée au stress du quotidien, elle met son énergie
et son attention à nourrir les besoins psychologiques de la phase. Elle le fera
positivement ou négativement. En état de stress fort, elle va chercher à
nourrir (soulager) la base en priorité.
Ainsi affirmons-nous qu’une personne sous stress n’a plus accès aux étages
de sa structure qui se trouvent au-dessus de la phase actuelle ou même
d’une phase vécue. CQFD : Si je me suis trouvé aujourd’hui plusieurs fois
dans les étages au-dessus de la phase actuelle, c’est donc que j’étais hors
stress.
Pourquoi cet étage-là et pas les autres ? La première caractéristique
secondaire est aussi la première couleur de notre nuancier de la vie. Lorsque
nous avons un choix à faire, une décision à prendre, de l’eau à mettre dans
le vin, c’est d’abord (prioritairement) dans cet étage que nous puiserons de
la ressource. Le fait d’accéder aux autres étages est également signe que
nous sommes hors stress. Si nous pointons sur cet étage-là, c’est parce que
c’est le premier et le plus fréquemment visité après la base et la ou les
phase(s).
Que faire de cette information ? Si vous constatez que vous avez eu du mal
aujourd’hui, ou que vous avez du mal en ce moment à accéder à cet étage,
votre priorité est de vous occuper de votre (ou vos) besoin de phase actuelle
(voir chapitre 3).
Chapitre 3

Les besoins psychologiques

Le carburant que nous devons mettre dans le moteur de notre existence s’appelle « satisfaction
du besoin psychologique de la phase de notre personnalité ». La condition d’équilibre de
chacun de nous repose sur la satisfaction de ce(s) besoin(s).
Pour faire un jeu de mots qui fonctionne mieux en français que dans la version originale de
Taibi Kahler : nourrir le besoin psychologique de ma phase actuelle me permet d’être en phase
avec moi-même, avec autrui et la vie.
C’est lorsque nous ignorons comment satisfaire ce besoin (parfois que nous ignorons le besoin
lui-même) que nous allons adopter des comportements inefficaces et négatifs.
Nous adoptons ces comportements négatifs parce que la satisfaction de ce besoin est tellement
essentielle que nous sommes alors « prêts à tout » pour le satisfaire. Une personne qui adopte
un comportement négatif lié à son besoin de base ou de phase n’en est souvent pas consciente.
Et plus le comportement est fort et hostile, moins cette personne s’en rend compte.
Par exemple, une personne cherchant à satisfaire un besoin de reconnaissance de ses opinions
peut le faire de manière positive en proposant un débat ouvert. Si, en revanche, elle est frustrée
depuis quelque temps par un manque de reconnaissance, elle va sans s’en rendre compte
imposer son avis, faire la leçon et relever constamment ce qui ne va pas pour faire valoir,
même négativement, la valeur de ses jugements et opinions.
Elle risque de s’enfermer de plus en plus dans une croyance du type : « Plus je leur explique
moins ils veulent comprendre, je dois donc les convaincre malgré eux. »
En Process Com on identifie huit besoins clés.
Chaque besoin est associé à une phase de personnalité :

Phase Empathique
Reconnaissance en tant que personne.
Satisfaction sensorielle.
Phase Travaillomane
Reconnaissance du travail.
Structuration du temps.

Phase Persévérant
Reconnaissance du travail.
Reconnaissance des opinions.

Phase Rêveur
Solitude.

Phase Promoteur
Excitation

Phase Rebelle
Contact

Si vous avez votre inventaire de personnalité, la composante numéro 4 indique les besoins
psychologiques. Le premier score de 100 (ou 95 si nous n’avons jamais changé de phase)
indique le besoin psychologique de la base. Le premier score en dessous de 100 indique le
besoin le plus important à satisfaire au quotidien puisqu’il s’agit du besoin de la phase.

Sur le besoin de structuration du temps , nous observons que ce besoin est observé plus
souvent dans la base que dans la phase. Les personnes qui ont changé de phase vers
Travaillomane nous disent souvent en séminaire se reconnaître d’avantage dans le besoin de
reconnaissance du travail et de la pensée claire.

Témoignage Besoins psychologiques


Christian Vandelet, Réalisateur de cinéma
J’ai utilisé les outils de la Process Com pour travailler ou retravailler mes scénarios. Et je ne
suis pas un spécialiste de Process Com, loin de là !
La première fois, c’était sur un scénario de comédie qui ne fonctionnait pas. À chaque fois que
je le faisais lire, les gens des comités de lecture disaient que ce n’était pas crédible et que
c’était impossible de s’identifier aux personnages.
Jérôme Lefeuvre est un ami et je lui ai demandé ce qu’il en pensait. À la lecture, il m’a fait
cette remarque agaçante que j’avais entendue déjà de nombreuses fois : « on ne comprend pas
ce qui motive les personnages ». Nous avons repris ensemble les personnages avec son
approche Process Com et un par un nous leur avons « fixé » un profil base et phase. Je me suis
ensuite appuyé sur leurs besoins psychologiques pour réécrire les scènes. À ma grande surprise
et plaisir, ça ne me privait pas des gags que j’avais prévus comme je l’avais craint. Ce qui a
sensiblement changé ce sont les réactions des personnages et leur comportement au moment
des échanges. Après ce travail de modification, une chaîne de télé a dit OK pour s’engager
financièrement sur la préproduction. Je me suis dit que ça marchait ce truc-là !
La deuxième fois, j’avais des saynètes de sketches à écrire de type Caméra Café présentant des
profs dans le milieu scolaire. Fort de la première expérience, je me suis lancé cette fois seul et
j’ai trouvé mon travail remarquablement simplifié. Depuis, je ne me vois plus procéder, mais
je sais que j’ai toujours en tête les 7 ou 8 besoins de la Process Com quand j’aborde mes
scénarios. Grâce à la Process Com, je commence maintenant par définir les profils de mes
personnages et leur motivation.
Juin 2007

Expérience 5 : Où vais-je prendre mon carburant ?


Cette expérience a été imaginée par Gérard Collignon pour ses premiers
séminaires, il y une quinzaine d’années. À elle seule, elle justifierait un
livre entier, tant elle ouvre des horizons multiples et des applications à la
fois simples comme le jour qui se lève ou complexes et profondes. Je vous
en propose ici quelques variantes et j’en profite pour remercier une fois de
plus Gérard pour m’avoir autorisé à proposer cet exercice dans ce livre.
OBJECTIFS :

Identifier mes besoins clés à satisfaire et comment.


Développer ma santé émotionnelle.
Comprendre la mécanique de mon stress lié aux besoins
psychologiques.
Lutter efficacement contre mes comportements négatifs.
Explorer les types de personnalité que je connais moins par des
comportements à expérimenter au quotidien.

OUTILS : Ma Process Cam ☺


DURÉE : 1 heure.
DIFFICULTÉ : *
CONSIGNE : Prenez 45 minutes et, sur les pages qui suivent, cochez les
exemples de comportements que :

vous adoptez,
vous avez adopté dans le passé.

Soulignez ceux qui sont particulièrement fréquents ou forts. Identifiez


d’une flèche (←) ceux qui appartiennent plutôt au passé. Vous disposez de
coches vierges pour ajouter des exemples personnels. Soyez le plus honnête
possible dans vos réponses.
Une variante plus riche consiste à le remplir une fois vous-même et à le
faire également remplir par quelqu’un qui vous connaît bien et vous aime
suffisamment pour être honnête dans les réponses. Pour cela, faites des
photocopies des pages qui suivent pour les donner à votre ami(e) ou rendez-
vous sur notre blog pour y récupérer le fichier de l’expérience.
Pour finir, vous reporterez dans le tableau 2 page 64 le nombre par besoin et
par catégorie (positif/négatif – professionnel/personnel) et découvrez
comment décoder vos réponses. Vous trouverez également des expériences
à mener et des conseils.

Besoin d’être reconnu en tant que personne – Vie personnelle


Comportements positifs
Entretenir les relations avec ses amis proches et chaleureux et les
appeler quand le besoin se fait ressentir.
Organiser régulièrement un dîner dans un restaurant chaleureux avec
son conjoint ou ami intime avec qui partager « ce qui compte ».
Organiser à échéances régulières des rencontres et des échanges avec
des personnes avec qui l’on se sent bien.
Demander directement et simplement à ses intimes ce qui nous ferait
plaisir.
Se faire à soi-même des petits cadeaux qui font plaisir et savourer le
bien être que l’on se procure ainsi.
Avoir les photos des êtres chers et prendre le temps de les regarder et
de ressentir les émotions qu’elles suscitent et la tendresse qui nous lie
à eux.
S’autoriser à veiller à prendre soin de soi d’abord, sachant que c’est la
meilleure façon de donner ensuite aux autres ce dont ils ont besoin.
……………………………………
……………………………………

Comportements négatifs

Se dévaloriser.
Geindre, se présenter en victime impuissante.
Ennuyer les autres avec tout ce qui ne va pas bien.
Susciter la colère et le rejet des autres par un comportement
envahissant.
Devenir par son comportement celui ou celle qu’on évite, plutôt qu’on
invite.
Étouffer ses proches par des demandes, ou des dons débordants
d’affection.
Maintenir ses enfants dans une relation de dépendance et les empêcher
de grandir.
……………………………………
……………………………………
……………………………………
Besoin d’être reconnu en tant que personne – Vie professionnelle
Comportements positifs

Entretenir les relations avec quelques collègues dont on se sent proche


et déjeuner avec eux ou faire des pauses pour se ressourcer.
Prendre le temps, chaque matin d’un moment chaleureux et
authentique avec les personnes qui nous entourent.
Quand un conflit avec une personne pointe le bout du nez, mettre de
l’énergie pour le résoudre positivement sans le laisser dégénérer.
Oser s’affirmer positivement.
Lors d’un feed-back négatif, s’autoriser à demander un feed-back
positif sur ce qui va bien.
……………………………………
……………………………………
……………………………………

Comportements négatifs

Ne plus voir que ceux dont on ne se sent pas aimé et méconnaître ceux
qui nous aiment.
Se dévaloriser et dévaloriser ses capacités.
Accumuler des erreurs « stupides » et agaçantes pour les autres.
S’arranger pour que les autres se moquent de soi.
Méconnaître que la colère des autres peut-être la conséquence de nos
erreurs.
Éviter par la fuite les moments d’échange avec les collègues qui nous
aiment bien.
Faire de l’autodérision.
……………………………………
……………………………………
……………………………………
Besoins sensoriels – Vie personnelle
Comportements positifs

Veiller à créer un environnement personnel et si possible professionnel


dans lequel « on se sent bien ».
S’offrir régulièrement ce qui fait plaisir : fleurs, parfum, vêtements,
spectacles, musique...
Cuisiner pour soi et ses proches des mets savoureux, raffinés.
Choisir toujours des vêtements dans lesquels on se sent bien et qui
mettent en valeur.
En cas de petite déprime, se faire un cadeau ou se refaire une
« beauté » plutôt que de foncer dans le frigidaire.
S’offrir régulièrement des séances de massage, de sauna, de hammam
ou pourquoi pas de thalasso.
Faire du sport régulièrement pour se sentir bien dans sa peau.
……………………………………
……………………………………
……………………………………

Comportements négatifs

Avoir des excès de boulimie.


Ne plus être vigilant à son bien-être.
Abuser des « bonnes choses » (trop manger, trop boire…).
Prendre des kilos, sans réagir, suite à une suralimentation.
Ne pas prendre suffisamment de temps le matin pour se sentir bien.
Renoncer à ce qui pour soi est source de plaisir : parfum, fleurs...
Ne plus prendre soin de son apparence, se laisser aller.
……………………………………
……………………………………
……………………………………
Besoins sensoriels – Vie professionnelle
Comportements positifs

Avoir autour de soi des objets chargés de valeur affective.


Prendre le temps, le matin, avant d’aller au bureau, de se « faire du
bien » dans son environnement personnel.
Écouter de la musique qui apaise.
Avoir à portée de la main quelques « gâteries » bonnes pour soi et pour
sa forme.
Régulièrement pratiquer un sport à l’heure du déjeuner, puis prendre
un « en-cas » sain, équilibré et bon.
Organiser ses déjeuners professionnels dans des lieux chaleureux et
intimes, si possible avec une nourriture équilibrée et plaisante pour les
sens.
……………………………………
……………………………………
……………………………………

Comportements négatifs

Rester dans un environnement qui ne convient pas.


Abandonner le soin de son apparence physique, se laisser aller.
Grignoter toute la journée au bureau et se sentir mal avec cela.
Être mal à l’aise avec son apparence physique.
Laisser ses plantes vertes dépérir.
Ne pas investir son bureau en prétextant que cela n’est pas chez soi.
……………………………………
……………………………………
……………………………………

Besoin d’être reconnu pour son travail – Vie personnelle


Comportements positifs
Organiser son environnement personnel de façon efficace et pratique,
en utilisant les derniers apports de la technologie (informatique,
téléphonie…).
Réaliser des choses que ses proches et soi-même apprécient (cuisine,
entretien de la maison ou du jardin).
Transmettre le goût d’apprendre à ses enfants.
Organiser des occasions de compléter ses connaissances en les faisant
partager avec plaisir à ses enfants.
Intéresser ses proches en s’appuyant sur ses domaines de compétence
ou d’expertise.
Choisir des lectures qui développent ses connaissances sur les sujets
auxquels on s’intéresse.
……………………………………
……………………………………
……………………………………

Comportements négatifs

Sacrifier sa vie familiale en consacrant toute son énergie à la réussite


professionnelle.
Imposer à sa famille et ses amis des discussions centrées uniquement
sur ses activités, ou ses sources d’intérêt.
Attacher plus d’importance à l’ordre et à l’entretien de la maison qu’à
la qualité de la relation avec ses proches.
Refuser de déléguer des tâches ménagères pour de fausses raisons de
compétence ou de budget.
Ne s’occuper de ses enfants que pour le travail scolaire.
Critiquer un enfant qui ne réussirait pas à l’école.
Ne plus avoir de patience et/ou de disponibilité pour passer du temps à
jouer avec ses enfants et/ou à faire du sport.
Les dégoûter de la scolarité par overdose d’exigence.
Devenir « maniaque » concernant le rangement et la propreté dans la
maison.
Critiquer les dépenses considérées comme inutiles.
Se montrer critique à l’égard de la maison mal rangée d’une personne
chez qui on est invité.
Gérer sa vie familiale comme une entreprise.
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Besoin d’être reconnu pour son travail – Vie professionnelle


Comportements positifs

Féliciter son équipe et/ou de l’un de ses collaborateurs pour l’atteinte


des objectifs ou un travail de qualité.
Prendre le temps de savourer le plaisir du travail accompli.
Expliquer à son patron combien il est motivant pour soi d’avoir un
feed-back régulier sur son travail.
Développer sa compétence professionnelle (stages, lectures, revues
professionnelles).
Aider ses collaborateurs à développer leurs propres compétences
professionnelles ou à effectuer un travail donné.
Accepter que son travail comporte quelques imperfections.
Rechercher les échanges avec des experts.
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Comportements négatifs

Ne parler que de travail lors des pauses et des déjeuners avec ses
collègues et éluder toute conversation sur des sujets extra-
professionnels.
S’approprier les idées de ses collaborateurs et les faire passer pour les
siennes auprès de sa hiérarchie.
Penser que si on ne le fait pas soi-même, cela ne sera jamais aussi bien
fait par quelqu’un d’autre.
Garder ses collaborateurs même si cela doit nuire à leur propre
carrière.
Exercer un sur-contrôle démotivant même pour les collaborateurs les
plus engagés.
Se comporter en « premier de la classe » qui sait mieux que les autres.
Se surmener au point de ne tenir le coup qu’avec des excitants ou des
tranquillisants.
Être convaincu que ses collaborateurs sont incompétents et
méconnaître que c’est son style de management qui les démotive.
Empêcher le développement professionnel et personnel de ses
collaborateurs de peur qu’ils ne nous dépassent.
Perdre du temps en faisant de la sur-qualité par souci de
perfectionnisme.
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Besoin de structuration du temps – Vie personnelle


Comportements positifs

Organiser et planifier à l’avance ses loisirs et vacances.


Planifier du temps non structuré pour s’ouvrir à l’imprévu.
Être satisfait de la façon dont on gère le temps de ses loisirs.
Éviter de ramener du travail à la maison, pour être ainsi plus
disponible pour soi-même et pour ses proches.
Si on doit ramener du travail à la maison, le soir ou en week-end,
négocier avec son conjoint le moment le moins dérangeant pour le
faire.
Avoir une bonne connaissance de ce qui est efficace pour se ressourcer
et planifier du temps pour cela durant ses loisirs.
Accepter sereinement de perdre du temps.
Prendre le temps de faire des choses inutiles.
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Comportements négatifs

Être agacé ou se mettre en colère si un repas n’est pas servi à l’heure


ou si quelqu’un est en retard.
Manifester de l’impatience et de l’agacement si l’un de ses proches a
besoin de plus de temps pour se préparer que l’on juge qu’il n’en faut.
Surcharger l’emploi du temps de ses enfants pendant leur temps de
loisirs.
Mener sa famille ou ses amis « tambour battant » afin d’optimiser
chaque instant qui passe.
Refuser une invitation parce qu’elle n’était pas prévue.
Éviter toute activité de loisirs (théâtre, cinéma, restau-rant…).
Devenir agressif quand on est pris dans un embouteillage.
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Besoin de structuration du temps – Vie professionnelle


Comportements positifs

Préparer avec soin ses interventions, condition sine qua non de son
efficacité.
Prévoir du temps pendant lequel il est possible de travailler sans être
interrompu.
Chaque matin hiérarchiser ses priorités de la journée et prévoir du
temps libre pour gérer l’imprévu.
Utiliser du temps non structuré pour concevoir de nouvelles idées ou
creuser une idée en attente.
Veiller à ce que les réunions dont l’on est responsable commencent et
finissent à l’heure.
Veiller à ne pas trop charger l’ordre du jour d’une réunion, compte
tenu du temps imparti.
Montrer de la flexibilité face au dépassement d’un délai ou d’un
timing.
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Comportements négatifs

Refuser toute discussion « à bâtons rompus ». Gérer agressivement les


digressions en réunion.
Imposer ses exigences temporelles aux autres.
Refuser d’écouter un collaborateur confronté à un problème en
prétextant un manque de temps.
Attendre la dernière minute pour travailler sur un projet important et
faire ainsi exagérément monter la pression. Se mettre sous pression
pour des sujets sans importance ou non prioritaires.
Refuser tout moment de détente tant que l’on n’a pas terminé son
travail.
Accepter de recevoir un collaborateur à l’improviste et ne pas se
rendre vraiment disponible pour l’écouter.
Être agressif envers ceux qui nous dérangent.
Faire preuve de rigidité sur les horaires ou les délais.
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Besoin de reconnaissance pour les opinions – Vie personnelle


Comportements positifs

Avoir quelques amis fidèles avec qui discuter de ses opinions.


Être engagé dans une association, parti politique ou syndicat en accord
avec son cadre de référence.
Tenir un journal de bord dans lequel noter les principaux événements
politiques ou sociaux ainsi que ses commentaires à leurs propos.
Organiser des débats sur des thèmes qui tiennent à cœur.
Exprimer librement ses valeurs et ses opinions en veillant à ne pas
chercher à les imposer.
Développer si besoin ses capacités d’écoute et de tolérance, cela
enrichira la qualité des débats.
Lire des proverbes, des maximes d’auteurs que l’on apprécie.
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Comportements négatifs

Être le seul qui parle lors de repas familiaux.


Passer plus de temps à faire la morale à ses enfants qu’à les écouter
vraiment.
Se mettre en colère dès que les choses ne vont pas comme elles le
devraient selon soi.
Être toujours plus exigeant envers ses proches et soi-même et
considérer leurs progrès comme normaux.
Se brouiller avec des amis intimes qui ne voient plus les choses
comme soi.
Passer plus de temps à lire le journal ou des revues professionnelles
qu’à être avec ses proches.
Rester convaincu que si les autres voyaient les choses de la même
façon que soi, il n’y aurait pas de problème.
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Besoin de reconnaissance pour les opinions – Vie professionnelle


Comportements positifs

Être celui ou celle à qui on demande son avis avant de prendre une
décision importante.
Obtenir des missions en accord avec ses valeurs et avec celles de son
entreprise.
Travailler dans une entreprise avec laquelle l’on est d’accord sur les
valeurs qui y sont affichées.
Montrer de façon positive son niveau d’exigence pour soi et pour les
autres et développer, si besoin est, son acceptation des « petites
faiblesses » humaines.
Aider ses collaborateurs à progresser en soulignant leurs
comportements positifs au même titre que ceux qui sont négatifs.
Être leader et entraîner les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes.
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Comportements négatifs

Monopoliser l’espace et la parole pour convaincre à tout prix.


S’arc-bouter sur ses positions et refuser de les remettre en cause.
Refuser a priori toute idée qui ne vient pas de soi.
Devenir cassant ou méprisant lorsqu’une idée émise n’est pas « à la
hauteur » de ses exigences.
Souffrir d’un déficit chronique d’écoute.
Entendre ses collaborateurs se plaindre qu’ils ne sont pas consultés
avant les prises de décision.
Monter sur ses grands chevaux et partir en croisade même si son image
auprès de sa hiérarchie ou de ses collègues doit en pâtir.
Être décrit par les autres comme « soupe au lait ».
Décider seul.
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Besoin de solitude – Vie personnelle


Comportements positifs

S’aménager un coin chez soi dans lequel se retirer régulièrement.


Une à deux fois par an passer une semaine dans un lieu de calme, de
réflexion, de sérénité (monastère, maison isolée...).
Faire de longues promenades seul(e), dans la nature.
Veiller à vivre dans un environnement calme.
Choisir les heures de moindre affluence pour faire ses courses.
Écrire, peindre, dessiner, bricoler au calme, sans être dérangé(e).
S’autoriser à s’isoler quand le besoin se fait sentir.
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Comportements négatifs

Mettre si peu d’énergie dans les contacts avec ses amis qu’ils finissent
par moins se manifester.
Mettre si peu d’énergie dans les contacts avec ses amis qu’ils finissent
par se détourner.
Lors d’une fête avec ses amis, rester dans son coin et ne parler à
personne.
Se replier sur soi-même et ne plus communiquer avec les autres.
Rester longtemps sans prendre ou donner de nouvelles à ses proches.
Être « absent » dans ses relations avec les autres.
Croire qu’il n’y a qu’en étant malade qu’on peut être tranquille et sans
obligations.
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Besoin de solitude – Vie professionnelle


Comportements positifs

Aller déjeuner seul de temps en temps (en ayant au préalable expliqué


à ses collègues que c’est important pour soi).
Pratiquer plusieurs fois dans la journée de courts moments de détente,
de relaxation, sans être dérangé(e).
Dans la mesure du possible, arriver avant ses collègues ou partir plus
tard pour travailler seul.
Profiter de ses instants de solitude pour nourrir des réflexions
approfondies concernant l’évolution des activités professionnelles.
Avoir régulièrement des échanges tranquilles, riches et profonds avec
ses collègues.
Avant de « monter en scène », s’aménager un temps de détente, de
calme et de réflexion.
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Comportements négatifs
Refuser toute invitation à déjeuner ou à dîner alors que rien n’est
prévu.
Éviter toute manifestation professionnelle (colloque, séminaire,
cocktail...) au risque de se nuire professionnellement.
Refuser tout voyage professionnel par crainte d’affronter l’inconnu.
S’arranger pour être « transparent » afin de ne pas être dérangé(e).
Montrer si peu de confiance en soi qu’on évitera des responsabilités
plus importantes.
Ne jamais prendre la parole en réunion sans y avoir été invité(e).
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Besoin d’excitation – Vie personnelle


Comportements positifs

Prêter main forte vite et bien à un ami dans le besoin plutôt que de
donner conseil.
Trouver des solutions rapides et efficaces grâce à ses contacts pour soi
et ses proches.
Utiliser son goût du risque et de l’action pour être celui ou celle avec
qui on ne s’ennuie jamais.
Provoquer des situations d’intimité avec ses proches.
Entraîner les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Pratiquer régulièrement un sport à haut niveau d’excitation
(parachutisme, escalade, ski hors piste...).
Veiller à être sain dans son comportement pour soi-même et pour les
autres.
Identifier ses sources d’excitations positives et les satisfaire.
Participer à des compétitions.
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Comportements négatifs

Lancer des défis stressants.


Ne pas accepter les accès de faiblesse chez ses enfants.
Dévaloriser ceux qui expriment de la peur ou du chagrin.
Inciter ses enfants à être toujours le plus fort.
Coincer l’autre verbalement, l’air de rien.
Faire durer une dette jusqu’à son extrême limite.
Prendre des risques dommageables pour sa santé ou sa sécurité.
Transgresser les règles pour voir ce qui se passe et avoir des
comportements antisociaux.
Manipuler ou faire du chantage avec ses proches.
Faire quelque chose parce que c’est interdit ou dangereux.
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Besoin d’excitation – Vie professionnelle


Comportements positifs

Se fixer chaque jour un défi (prendre un risque chaque jour).


Être à l’affût des opportunités pour l’entreprise et soi-même.
Se faire reconnaître comme celui ou celle dont le goût pour l’action est
soutenu par un grand professionnalisme.
Investir une haute énergie dans l’action productive en évitant
l’agitation.
Aider ses collaborateurs à se dépasser.
Utiliser son charisme pour être un modèle positif d’identification.
Stimuler un esprit de conquête dans l’entreprise.
Prendre des risques (raisonnables) pour essayer des pistes nouvelles.
Se faire identifier comme celui ou celle à qui on confie les missions
« délicates ».
Dépasser ses objectifs.
Oser rebondir en cas d’échec.
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Comportements négatifs

Monopoliser l’espace et la parole pour séduire à tout prix.


Ne considérer que l’effervescence comme milieu efficace.
Imposer un niveau d’énergie et de puissance trop fort pour son
environnement.
Provoquer gratuitement l’autre seulement pour voir s’il a du
répondant.
Foncer tête baissée au point de risquer de se nuire à soi ou à
l’entreprise.
Montrer un froid mépris à l’égard des collaborateurs considérés
comme faibles.
Utiliser la compétition négative comme mode de management.
Utiliser la dérision ou la moquerie quand les collaborateurs ont besoin
de soutien.
Chercher l’esclandre avec un collègue afin qu’il « se passe quelque
chose ».
Faire courir des bruits ou calomnier les autres (semer la zizanie).
Faire dire des choses personnelles et les utiliser ensuite contre la
personne qui les a dites.
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Besoin de contacts – Vie personnelle


Comportements positifs
Participer ou organiser des fêtes régulièrement.
Avoir un réseau d’amis disponibles pour l’imprévu.
Garder à portée de la main un gadget, un objet fun.
Se démarquer par l’habillement ou ses idées, sans chercher à choquer.
Veiller lors des soirées ou week-ends à faire des trucs sympas.
Avoir des activités qui plaisent et dans lesquelles peut se lâcher sa
créativité (musique, peinture, bricolage, jardinage...).
Jouer avec ses enfants et y trouver du plaisir.
Téléphoner à quelqu’un comme ça, pour rien, juste pour causer.
Aller vers les inconnus avec un mot sympa pour entrer en contact.
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Comportements négatifs

Se moquer de l’incidence sur le voisinage de la musique trop forte, de


fêtes trop fréquentes.
Râler et souffler à la première frustration.
Refuser de faire quelque chose dès que l’envie n’y est pas.
Bouder ou embêter ses proches dès que c’est ennuyeux (ch…t !)
Refuser les idées des autres sans proposer quoi que ce soit.
Accuser ses proches d’être responsables si l’on est mal.
Se foutre de tout !
Rejeter sur les autres la responsabilité de ses propres comportements
négatifs.
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Besoin de contacts – Vie professionnelle


Comportements positifs

Avoir des collègues sympas avec qui faire de courtes pauses marrantes,
pour ses ressourcer quand le besoin s’en fait ressentir.
Veiller à la variété des tâches à accomplir tout au long d’une journée
de travail.
Aménager des plages d’activités fun tout au long de la journée pour
mieux faire le travail « sérieux ».
Lors des pauses, détendre l’atmosphère.
Utiliser sa créativité pour apporter des idées nouvelles et originales.
Montrer son sérieux sans se prendre au sérieux.
Faire des pauses et se remettre au boulot une fois les batteries
chargées.
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Comportements négatifs

Aller déranger un collègue par ennui.


Ne pas accepter d’échanges sérieux plus de quelques minutes d’affilée.
Pousser ses collègues ou son supérieur à bout jusqu’à ce qu’ils se
mettent en colère.
Se moquer de ceux qui préfèrent finir leur travail avant de faire une
pause.
Refuser de reconnaître sa part de responsabilité dans les problèmes.
S’arranger pour que ce soit les autres qui fassent ce qu’on n’a pas
envie de faire.
Se justifier indéfiniment quand une erreur est commise.
Contester uniquement pour le plaisir.
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Expérience 6 : Faites-moi le plein et révision du moteur
Votre tableau de décodage
Indiquez dans le tableau 2 le nombre de coches que vous avez faites par
catégorie (positif/négatif – professionnel/personnel) et lisez ensuite
comment décoder vos réponses. Vous y trouverez des expériences à mener
et des conseils.
Tab. 2 Déterminez vos besoins
Besoins Comportements positifs Comportements négatifs
Reconnaissance Personnel
de la personne Professionnel
Satisfaction sensorielle Personnel
Professionnel
Reconnaissance Personnel
du travail Professionnel
Structuration Personnel
du temps Professionnel
Reconnaissance Personnel
des opinons Professionnel
Solitude Personnel
Professionnel
Excitation Personnel
Professionnel
Contact Personnel
Professionnel

OBJECTIF : décoder vos réponses.


OUTILS : Votre Process Cam ☺
DURÉE : 1 semaine pour expérimenter les premières recommandations. Puis
une vie entière je suppose…
DIFFICULTÉ : ***
CONSIGNE : Vous observerez quatre critères :
les comportements positifs,
les comportements négatifs,
la vie personnelle,
la vie professionnelle.

À partir de deux coches dans les comportements positifs ou deux coches


dans les comportements négatifs, nous considérons l’information comme
significative.
1. Vous avez coché sur la même page deux comportements positifs et plus
(mais rien coché en comportements négatifs)
Les besoins liés à ces comportements sont importants pour vous. Ils sont
probablement source de satisfaction importante lorsqu’ils sont satisfaits.
Vous aurez sans doute plus d’empathie pour les personnes manifestant ces
comportements puisque vous en faites vous-même l’expérience.
2. Vous avez coché sur la même page deux comportements négatifs et plus
Les besoins liés à ces comportements sont des clés essentielles de
motivation pour vous. Si vous n’avez pas coché de comportements positifs
sur la même page, vous avez alors une indication de ce que vous pouvez
faire pour vous nourrir positivement. Choisissez dans cette même page,
parmi les comportements positifs (au-dessus) ce que vous pourrez mettre en
œuvre au quotidien et faites-le comme s’il s’agissait d’une ordonnance du
médecin : une fois le matin, une fois à midi, une fois le soir… Si vous
sentez que non seulement vous ressentez de la satisfaction mais en plus
vous vous sentez plus généralement motivé dans votre quotidien, vous avez
trouvé votre martingale de succès.

Attention, il n’est pas conseillé de chercher à se discipliner pour « arrêter » un comportement


négatif. Cela ne marche pas. En général les personnes qui font cela, remplacent un
comportement négatif par un autre à la manière du fumeur qui arrête de fumer et compense en
mangeant de manière excessive. Le principe est de nourrir positivement le besoin qui engendre
le comportement. Le document sur lequel vous avez travaillé vous en donne une liste à titre
d’exemple.
3. Vous avez coché des comportements négatifs et positifs sur la même page
Vous aurez besoin de travailler d’avantage la conscience et la maîtrise de
vous-même quand vous activez les comportements négatifs. Notre conseil
reste le même, c’est-à-dire de rechercher dans la liste des comportements
positifs ceux que vous pouvez renforcer et mettre en œuvre le plus souvent
dans votre journée.
Quelle différence dans ces pages entre les besoins de la base et ceux de la
phase ? Rappelons qu’en Process Com les comportements négatifs liés à un
besoin constituent un indicateur très fort de source de motivation et
démotivation.
Notre motivation actuelle est dans la phase de personnalité. Ce qui signifie
que tant que le besoin psychologique de la phase est insatisfait, notre
priorité, consciemment ou inconsciemment, est de nourrir ce besoin. Le
besoin de la base reste un besoin fondamental pour nous. Cependant nous
observons deux choses :

un changement de phase place le besoin de la phase en condition sine


qua non de bien-être au quotidien ;
le besoin psychologique de la base est par définition le plus ancien
dans notre vie. Nous avons appris consciemment et non consciemment
à le nourrir. Il y a moins de risque qu’il soit insatisfait.

Gérard Collignon propose souvent cette formule : la motivation est dans la


phase, et la démotivation est dans la base.
Que veut dire par là Collignon ? Nous apprenons en Process Com que le
développement, la performance et le bien-être sont rendus possible par la
satisfaction du besoin psychologique de la phase actuelle ; cependant une
personne « frustrée » de la satisfaction du besoin de sa base pourrait
toujours nourrir le besoin de phase, cela resterait inefficace. Les bons
managers le savent : ce qui démotive un individu n’est pas le contraire de ce
qui le motive. Voilà pourquoi en entreprise il ne s’agit pas seulement de
regarder vers les salaires pour remotiver des collaborateurs.
La base se retrouve généralement sur les comportements négatifs anciens
(je faisais avant et je fais moins aujourd’hui), intenses mais rares (pétages
de plomb).
Les besoins psychologiques de la base sont les plus importants pour nous,
mais ils sont satisfaits plus facilement que ceux de la phase, d’abord parce
qu’ils sont les plus anciens (puisque vécus depuis l’enfance). En revanche
la frustration d’un besoin de la base peut provoquer un putsch émotionnel
fort et nous pouvons alors montrer des comportements négatifs très forts en
réaction. Pour finir, dans les moments de lourd stress nous pouvons montrer
une tendance à « retourner à la base », vers nos fondamentaux, valeurs et
croyances clés.
La phase actuelle se retrouve généralement sur les comportements négatifs
les plus fréquents, réguliers et générateurs de stress dans notre vie actuelle.
Il conviendra de commencer par un travail sur ces besoins-ci qui constituent
le point de départ, la condition sine qua non de l’équilibre au quotidien.
Nourrir les besoins psychologiques de la phase revient à se mettre en phase
avec soi-même, son environnement et la vie en général !
La(es) phase(s) vécue(s) se retrouvent généralement sur les comportements
négatifs qui reviennent de temps en temps, mais qui ont été à une période de
la vie beaucoup plus fréquents. Les besoins des phases vécues restent
sensibles, même s’ils sont désormais « détrônés » par ceux de la phase
actuelle. Il peut se produire que le besoin se réactive en quelque sorte s’il
est frustré depuis trop longtemps ou que nous vivons une expérience qui
réveille une émotion forte liée à la période de notre vie où nous étions dans
la phase concernée.
4. Vous n’avez rien coché pour un comportement donné ni en professionnel,
ni en personnel
Ceci indique :

que vous ne faites jamais ou très rarement l’expérience consciente de


ce besoin. Ce qui ne signifie pas que vous n’avez pas ce besoin, mais
plutôt que vous n’en recherchez pas la satisfaction ;
que rien dans la liste proposée ne ressemble à votre propre expérience
de ce besoin. Dans ce dernier cas, retournez à la page concernée et
proposez un exemple qui vous correspondrait mieux.

Ceci peut avoir plusieurs conséquences :

Vous aurez peut-être du mal à comprendre les personnes qui montrent


ces comportements, fussent-ils positifs. Pourquoi ? Parce qu’il est plus
facile de comprendre ce que nous partageons avec autrui. Notre
tendance humaine sera plutôt de rejeter ce qui nous est différent. Cela
commence par le rejet de comportements auxquels je ne peux pas
m’identifier.
Peut-être frustrez-vous sans le savoir depuis longtemps une source de
satisfaction parce que vous ne lui accordez que peu de valeur. Par
exemple, si je ne coche rien dans les comportements visant à la
satisfaction du besoin de solitude. Peut-être que je ne m’accorde
jamais le répit de la prise de recul ou encore d’arrêter la machine à
penser du cerveau pour être plus introspectif ou contemplatif.

Nous préconisons si c’est votre cas, de chercher dans la page (bien sûr au
rayon des comportements positifs et non pas négatifs) ce que vous pourriez
expérimenter de temps en temps, en vous forçant un peu mais pas trop.
Histoire de voir ce que cette expérience vous apporte de nouveau et de
valeur dans votre quotidien.
5. Vous avez coché une fois en positif et/ou une fois en négatif
Vous nourrissez les besoins liés à ces comportements et vous savez les
satisfaire. Pour éviter les comportements négatifs, vous les remplacerez par
des positifs.
6. Vous avez coché partout (ou presque) plus de deux fois… alors comment
repérer les plus importants ?
Vous êtes un (e) gourmand (e) de la vie ! Pour savoir sur quoi vous aurez
besoin de travailler, vous répondrez à la question suivante : de tout ce que
j’ai coché, qu’est-ce qui aujourd’hui me pose le plus de difficultés
relationnelles ou professionnelles (la phase) et qu’est-ce qui depuis toujours
me pose des difficultés (la base) ?
Pourquoi distinguer la vie professionnelle et la vie personnelle ? Comparez
vos réponses dans ces deux environnements pour vérifier s’il peut y avoir
ici un phénomène de compensation d’un coté plutôt que de l’autre. Il y a la
« compensation positive » qui consiste à nourrir un besoin au moins au
travail ou chez soi et puis il y a la compensation négative qui consiste à
montrer des comportements négatifs dans un milieu et pas dans l’autre.
Notre tendance partagée à la sur-adaptation sociale fait que parfois nous
avons tendance à lâcher les comportements négatifs à la maison et à
« encaisser » au travail.
Si c’est le cas, vous devriez voir le phénomène apparaître clairement sur
votre tableau.

S’il n’y avait qu’une chose à retenir de tout ça ?


Pour chaque comportement négatif que vous avez coché et que vous souhaitez atténuer ou
réduire, regardez les exemples de comportements positifs sur la même page et donnez-vous un
moment régulièrement pour en mettre quelques uns en œuvre... Vous m’en direz des nouvelles.

Expérience 7 : Se faire du bien tout partout !


Gérard Collignon propose également dans les séminaires de quatre jours et
plus, de faire l’expérience des besoins psychologiques de tous les étages.
L’idée est à la fois de voir ce que c’est et ce que ça fait !
OBJECTIF : Découvrir ce que signifie pour soi et pour autrui un besoin
psychologique ; identifier quelle partie de soi nourrissent les besoins
psychologiques.
OUTILS : Votre journal de bord et votre IDP.
DURÉE : Une demi-journée par besoin.
DIFFICULTÉ : * ou *** selon votre niveau d’implication.
CONSIGNE : Choisissez une demi-journée au cours de laquelle il est possible
pour vous d’expérimenter les besoins psychologiques en prenant soin de
vous concentrer sur seulement l’un d’entre eux à la fois. Aidez-vous pour
l’expérience des suggestions des pages suivantes et notez ensuite dans votre
journal de bord pour chaque besoin :

ce que vous avez pensé ;


ce que vous avez ressenti ;
ce que cela vous a donné envie de faire.

Pour finir, comparez vos conclusions avec les scores « besoins


psychologiques » de votre IDP.

Expérimenter le besoin d’être reconnu en tant que personne


Pendant une demi-journée par exemple :

Appelez un ami proche et évoquez de bons moments vécus ensemble.


Organisez un dîner dans un restaurant tranquille et chaleureux avec la
personne que vous aimez ou un ami intime.
Reprenez contact avec quelqu’un que vous aimez.
Demandez à quelqu’un qui vous aime ce qui vous ferait plaisir.
Demandez à ceux qui vous aiment ce qu’ils aiment chez vous.
Dites que vous l’aimez à quelqu’un que vous aimez.

Expérimenter le besoin de satisfaction sensorielle


Pendant une demi-journée par exemple :

Offrez-vous quelque chose de sensoriel dont vous avez envie : fleurs,


parfum, vêtements, spectacle, musique...
Cuisinez pour vous ou vos proches des mets savoureux, raffinés, un
jour où vous avez du temps pour le faire.
Choisissez des vêtements dans lesquels vous vous sentez beau (belle)
et mettez-les.
Offrez-vous une séance de massage, de sauna, de hammam ou
pourquoi pas de thalasso.
Trouvez-vous un environnement qui corresponde à votre notion de la
beauté ou de bien-être et passez-y un moment significatif.

Expérimenter le besoin de reconnaissance pour son travail


Pendant une demi-journée par exemple :

Après la réalisation d’une tâche prenez le temps de savourer le plaisir


du travail accompli.
Demandez un feed-back sur un travail que vous avez fait et dont vous
êtes fier.
Prenez la demi-journée pour organiser votre environnement personnel
de façon efficace et pratique, en utilisant les derniers apports de la
technologie (informatique, téléphonie…).
Réalisez quelque chose que vos proches et vous-même appréciez
(cuisine, entretien de la maison ou du jardin).
Enseignez quelque chose que vous savez à quelqu’un que ça intéresse.

Expérimenter le besoin de structuration du temps


Pendant une demi-journée par exemple :

Organisez et planifiez à l’avance une sortie de famille ou entre amis.


Faites une liste des choses à faire avant 100 ans puis priorisez-les.
Triez (enfin) les photos qui sont au grenier.
Planifiez pour l’année à venir des journées pour faire des choses
inutiles.
Planifiez pour l’année à venir des journées pour faire des choses utiles.

Expérimenter le besoin de reconnaissance des opinions


Pendant une demi-journée par exemple :
Écrire un article (pour un blog ou un magazine que vous appréciez) sur
un sujet qui vous tient à cœur et dans lequel vous donnez votre
opinion, puis soumettez-le.
Proposez d’animer un débat sur un thème qui les intéresse à des amis.
(S’ils refusent, n’insistez pas.)
Exprimez vos valeurs et vos opinions en veillant à ne pas chercher à
les imposer. (Entraînez-vous, ce n’est pas si simple.)
Demandez-vous en quoi vous avez mis en œuvre les valeurs
auxquelles vous croyez dans votre vie.
Si vous en avez la possibilité ou la compétence, proposez de
« coacher » dans un domaine dans lequel vous excellez.

Expérimenter le besoin de solitude


Pendant une demi-journée par exemple :

Prenez un vrai moment pour aller réfléchir seul à une décision que
vous avez à prendre.
Faites une longue promenade seul(e), sans planifier où vous irez.
Faites votre shopping hebdomadaire pendant une heure de moindre
affluence (mardi 11 heures du matin).
Artiste ou pas, prenez un crayon, une feuille, laissez votre imagination
vagabonder.
Écrivez-vous une lettre à vous-même.
Allez déjeuner seul dans un restaurant que vous aimez.
Faites des photos au hasard d’une promenade.

Expérimenter le besoin d’excitation


Pendant une demi-journée par exemple :

Allez faire un achat et négociez un bon prix.


Offrez vous une folie. (Sans vous mettre votre banquier à dos quand
même.)
Fixez-vous un défi du jour. Faites quelque chose que vous n’avez
jamais fait.
Montrez un de vos talents, sans fausse humilité.
Prêtez main forte vite et bien à un ami dans le besoin.
Participez à une compétition.

Et en bonus spécial base Empathique, phase Promoteur

Dites-lui (enfin) que vous l’aimez et que vous voulez l’épouser.

Expérimenter le besoin de contacts


Pendant une demi-journée par exemple :

Organisez une fête marrante (du type fête déguisée).


Ajoutez un détail fun à votre garde-robe et observez les réactions de
votre environnement.
Dites le contraire de ce que vous pensez, attendez deux secondes et
ajoutez : « Je plaisante, en fait… » (puis dites ce que vous pensez
vraiment). Observez l’impact sur vos interlocuteurs.
Faites un truc de gamin qui vous tente depuis longtemps.
Jouez avec des enfants.
Téléphonez à quelqu’un comme ça pour rien juste pour « causer ».

Expérience 8 : Batteries en charge pour la nuit


Cette expérience, qui relève quasiment de l’hygiène de vie, nous est offerte
par Pascal Legrand. J’aime appeler ça de l’auto-coaching.
OBJECTIF : Entretenir notre santé émotionnelle.
OUTILS : Votre journal de bord et votre IDP.
DURÉE : Une demi-journée par besoin.
DIFFICULTÉ : * ou **** selon votre niveau d’implication.
CONSIGNE : Le soir avant de vous coucher, passez en revue les besoins
psychologiques que vous avez nourris dans la journée. Vérifiez que ceux
qui correspondent à votre Phase et à votre Base l’ont été. Dans le cas
contraire, il vous sera certainement plus agréable de prévoir comment vous
les nourrirez demain. Cette perspective vous permettra de trouver le
sommeil encore mieux.
Notez dans votre journal de bord les comportements ou actions qui ont été
efficaces ou pas pour nourrir vos besoins.
CONSIGNE SUBSIDIAIRE : Demandez-vous si vous avez aujourd’hui offert de
quoi nourrir les besoins de ceux qui vous entourent et comment. Dans le cas
contraire, demandez-vous comment vous pourriez le faire dès demain. Ceci
vous permettra sans doute de vérifier que proposer de la nourriture
psychologique alentour apporte son lot de fluidité et de bonheur dans les
relations.

Témoignage Besoins d’autrui


Karine Pottier, Chargée de Formation
« Lors d’un séminaire Process Com, j’ai réalisé quelque chose d’important sur la façon de
conduire ma vie. Et particulièrement ma vie personnelle !
De base Travaillomane, phase Rebelle avec une petite tendance Promoteur à l’étage du dessus,
les journées doivent être remplies au maximum.
À la suite d’un exercice sur les besoins psychologiques, je me souviens avoir vu de manière
limpide et pour la première fois de ma vie à quel point je menais ma famille tambour battant.
Les week-end étaient chargés, très chargés : douze activités à la journée, le tout chronométré
pour ne pas perdre de temps ! Le dimanche soir, j’étais plutôt satisfaite ! J’étais peut-être la
seule ! Sartre disait que « l’enfer c’est les autres ».
Et bien pour les miens, l’enfer, c’était sans doute moi ! J’avais confondu mes besoins et les
leurs. Lorsque j’en ai pris conscience, je me suis dit : «arrêtons de combler le vide ! C’est
terminé, j’ai pris sur moi et été plus vigilante aux besoins de mes proches. En faisant cela, j’ai
vu que leurs besoins n’étaient pas les miens et j’ai appris à y répondre.
Je n’ai pas dit que c’était facile…
Octobre 2007
Ah, si ça pouvait être si simple !
Pourquoi dit-on offrir la satisfaction d’un besoin psychologique à autrui et pas nourrir autrui ?
Nous ne pouvons pas décréter que dire à quelqu’un que nous l’aimons suffit à nourrir son
besoin d’amour. Pour que cette personne soit authentiquement nourrie, il faut remplir trois
conditions :
– Mon offre est réelle (je l’aime vraiment).
– Elle est à l’écoute (elle est émotionnellement et intellectuellement disponible quand je lui
dis).
– Elle en a besoin (peut-être que l’amour dont cette personne a besoin n’est pas le mien).
Nous n’avons pas le pouvoir de rendre les autres heureux. Nous sommes tous et chacun en
charge de nos besoins. Connaître les besoins psychologiques d’une personne et offrir de quoi
les satisfaire est la compétence que la Process Com nous permet d’atteindre. L’acceptation de
l’offre n’est pas en notre pouvoir.
Chapitre 4

La question existentielle

Nous nous sommes construits (et avons construit notre immeuble) en établissant des priorités
non conscientes et conscientes.
La question existentielle remonte loin dans notre enfance. Elle repose sur l’idée et sans doute
la crainte que pour survivre sur cette étrange planète et dans cette drôle de vie il nous faudra
répondre oui à l’une ou plusieurs des six questions suivantes :
1. Suis-je compétent ?
2. Suis-je aimable ?
3. Suis-je digne de confiance ?
4. Suis-je voulu ?
5. Suis-je vivant ?
6. Suis-je acceptable ?

Témoignage Question existentielle


Franck Issan, Account Manager
J’ai fait un séminaire Process Com avec Gérard Collignon en 2005 et j’ai emporté avec moi
quelques précieux conseils. Dans mon métier où l’enjeu est de garder une relation durable
avec des clients que nous appelons grands comptes, c’est essentiel d’être à l’écoute de mes
interlocuteurs. C’est un lieu commun de le dire. Je continue d’ailleurs à ne pas comprendre
pourquoi la communication n’est pas enseignée dans les écoles !
J’ai découvert qu’il n’y avait que les besoins psychologiques pour entretenir une relation
durable avec mes clients et inter-locuteurs. La question existentielle est aussi un excellent
point de contact. Il m’arrive de mettre en valeur pour un client à dominante Travaillomane que
je suis enthousiaste sur ses compétences ou d’insister sur le fait que la confiance est quelque
chose de précieux qui se gagne dans la relation lorsque j’ai un payeur en retard dont le profil
de Base m’apparaît Persévérant. Je trouve facile (plus facile que les besoins psychologiques)
de nourrir la question existentielle en étant généreux dessus.
Je crois même que c’est l’outil de relation que j’utilise le plus dans la Process Com.
Mars 2007

L’expérience suivante m’a été inspirée par un de mes maîtres à penser qui était aussi
clairvoyant que drôle : Paul Watslawick, père de l’école constructiviste et des thérapies dites
Brèves .
Pour aller plus loin… c’est quoi, constructiviste ?
L’hypothèse est que le monde dans lequel nous vivons les uns les autres n’a de réalité que dans
la construction mentale que nous en avons. Ma réalité est une construction, mes problèmes
sont bien réels puisque je les ai construits ! Boris Vian, en parlant de son roman, L’écume des
jours , disait : « Cette histoire est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à
l’autre ».
Lorsqu’une personne (un patient dans ce cas précis) perdait sa confiance en elle-même ou
montrait des peurs irrationnelles, par exemple la peur paranoïaque d’être détestée de tous,
Watslawick lui proposait (prescrivait) pendant toute une journée de faire « comme si » elle
était en fait aimée de tous et appréciée à sa juste valeur.
La personne alors prenait contact avec son environnement de manière agréable et enjouée (elle
faisait comme si…) et l’effet de son nouveau comportement sur l’environnement lui amenait
des réponses chaleureuses et amicales, tant est si bien que le jour fini, le patient prenait
conscience du fait que c’était sans doute lui (ou elle) qui produisait par sa peur des réactions
négatives, qui en retour confirmaient sa croyance qu’on le l’aimait pas…
En Process Com Pratique, nous pouvons agir (de manière certes plus superficielle) sur quelque
chose de profondément ancré en nous : la question existentielle.

Expérience 9 : On f’rait comme si qu’on s’rait super…


OBJECTIF : Entretenir l’image de soi.
OUTILS : Votre journal de bord.
DURÉE : Une journée et la soirée qui suit.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Selon votre base, vous privilégiez, le « faites comme si » qui
correspond.

Base Empathique – Question existentielle : « suis-je aimable ? »


Pendant toute une journée du lever au coucher, vous ferez comme si vous
étiez aimable, c’est-à-dire que vous ferez comme si vous saviez
pertinemment que les gens qui vous connaissent, aussi bien que les gens qui
vous rencontrent pour la première fois, sont irrésistiblement attirés par votre
présence, qu’ils trouvent à la fois agréable, apaisante et précieuse. Vous
ferez comme si tous les gens qui vous entourent désirent votre amitié et
agirez en conséquence.
À la fin de la journée, prenez votre Process Cam, repassez-vous le film et
notez ce que vous avez constaté d’intéressant dans les réactions de vos
interlocuteurs. Si vous êtes déjà convaincu(e) sans l’ombre d’un doute
d’être aimable et que votre base est Empathique, faites cet exercice avec la
question existentielle de votre deuxième étage.

Base Travaillomane – Question existentielle : « suis-je


compétent ? »
Pendant toute une journée, du lever au coucher vous ferez comme si vous
étiez compétent, c’est-à-dire que vous ferez comme si vous saviez
pertinemment que, quel que soit le problème que vous pouvez rencontrer
dans la vie, vous avez l’intelligence et le temps nécessaire pour le résoudre.
Vous ferez comme si tous les gens qui vous entourent sont conscients de
votre capacité à analyser le monde sans que vous ayez à les en convaincre
et agirez en conséquence.
À la fin de la journée, prenez votre Process Cam, repassez-vous le film et
notez ce que vous avez constaté d’intéressant dans les réactions de vos
interlocuteurs. Si vous êtes déjà convaincu(e) sans l’ombre d’un doute
d’être compétent et que votre base est Travaillomane, faites cet exercice
avec la question existentielle de votre deuxième étage.

Base Persévérant – Question existentielle : « suis-je digne de


confiance ? »
Pendant toute une journée, du lever au coucher vous ferez comme si vous
étiez digne de confiance, c’est-à-dire que vous ferez comme si vous saviez
pertinemment que toutes les personnes de votre entourage se sentent en
sécurité près de vous car elles ont confiance en votre jugement et sagesse.
Vous ferez comme si, lorsque les gens ont un conseil à demander, vous êtes
la première personne vers qui ils iraient volontiers et vous agirez en
conséquence.
À la fin de la journée, prenez votre Process Cam, repassez-vous le film et
notez ce que vous avez constaté d’intéressant dans les réactions de vos
interlocuteurs. Si vous êtes déjà convaincu(e) sans l’ombre d’un doute
d’être digne de confiance et que votre base est Persévérant, faites cet
exercice avec la question existentielle de votre deuxième étage.

Base Rêveur – Question existentielle : « suis-je voulu ? »


Pendant toute une journée, du lever au coucher vous ferez comme si vous
étiez voulu, c’est-à-dire que vous ferez comme si vous saviez pertinemment
que le silence ou l’absence de contact des gens qui vous entourent est
d’abord le respect de votre espace privé. Vous ferez comme si vous saviez
pertinemment que tous les gens que vous connaissez ont tous envie de vous
avoir près d’eux, même si vous ne dites rien, vous savez aussi sans en
douter que, si vous approchez, vous serez accueilli avec bienveillance et
enthousiasme et vous vous conduisez en conséquence.
À la fin de la journée, prenez votre Process Cam, repassez-vous le film et
notez ce que vous avez constaté d’intéressant dans les réactions de vos
interlocuteurs. Si vous êtes déjà convaincu(e) sans l’ombre d’un doute
d’être voulu et que votre
base est Rêveur, faites cet exercice avec la question existentielle de votre
deuxième étage.

Base Promoteur – Question existentielle : « suis-je vivant ? »


Pendant toute une journée, du lever au coucher vous ferez comme si vous
étiez vivant, c’est-à-dire que vous ferez comme si vous vous sentiez vivant
et comme si chaque seconde qui passe vous le confirmait intensément.
C’est-à-dire que vous ferez comme si vous saviez pertinemment que rien ne
vous est impossible, qu’il vous suffit de vouloir pour pouvoir. Vous ferez
comme si les gens autour de vous vous trouvaient irrésistible parce que rien
ne vous arrête.
À la fin de la journée, prenez votre Process Cam, repassez-vous le film et
notez ce que vous avez constaté d’intéressant dans les réactions de vos
interlocuteurs. Si vous êtes déjà convaincu(e) sans l’ombre d’un doute
d’être vivant et que votre base est Promoteur, faites cet exercice avec la
question existentielle de votre deuxième étage.

Base Rebelle – Question existentielle : « suis-je acceptable ? »


Pendant toute une journée, du lever au coucher vous ferez comme si vous
étiez accepté tel que vous êtes, c’est-à-dire que vous ferez comme si vous
saviez pertinemment que votre différence et votre style sont appréciés de
tous et qu’ils ne cachent pas pour autant votre intelligence et votre intégrité,
voire les mettent en valeur. Vous ferez comme si vous aviez le droit d’être
vous-même sans risquer d’être rejeté ni catalogué.
À la fin de la journée, prenez votre Process Cam, repassez-vous le film et
notez ce que vous avez constaté d’intéressant dans les réactions de vos
interlocuteurs. Si vous êtes déjà convaincu(e) sans l’ombre d’un doute
d’être acceptable et que votre base est Rebelle, faites cet exercice avec la
question existentielle de votre deuxième étage.

De l’auto-coaching et de la magie
Ne méprisons pas la part magique des outils d’auto-coaching. Rappelons-nous que ce qui
marche pour l’un ne marche pas nécessairement pour l’autre.
Dans toutes ces expériences, je sais que certaines vous seront incroyablement utiles (j’insiste
sur « incroyable ») et d’autres impraticables ou sans effet. La machine humaine est
passionnante et mystérieuse. Gardons la part de son mystère et rappelons-nous que la personne
la mieux à même de nous faire du bien : c’est nous-mêmes.
Chapitre 5

La matrice d’évaluation

Dans une matrice sur deux axes, l’axe des buts et celui des relations, nous retrouvons les
préférences de chaque type dans sa manière de prendre contact avec le monde.
Par « déclencheurs internes », nous voulons dire que la personne entre spontanément en
contact avec les personnes (engagé) ou les activités (en retrait). Déclencheurs externes signifie
que la personne devra être stimulée par un élément externe pour s’engager. Ainsi retrouvons-
nous les types de personnalité comme l’indique la matrice complète de la figure 5.1.

Fig. 3 Matrice d’évaluation

Bruno Dusollier[1], mon premier complice de Process Com, a fait une très intéressante
observation qu’il m’a proposé de partager avec vous à l’occasion des conversations que nous
avons eues pendant que je rédigeais ce livre. Il a écrit un livre s’adressant plus
particulièrement aux coachs, dans lequel il questionne les ressorts positifs ainsi que les
possibles conflits intérieurs entre notre base et notre phase. Par exemple une personne qui
présente une base Empathique et une phase Rêveur dont le développement personnel aura été
riche, montrera une personnalité surprenante, à fois secrète et introspective en même temps
que chaleureuse et proche. Ces dimensions qui semblent si opposées peuvent devenir
complémentaires et une force. Elle peuvent aussi expliquer les conflits internes que nous
rencontrons parfois.
Au congrès International de la Process Com à Little Rock en août 2007, Bruno a émis les
hypothèses suivantes.

Plus la distance est longue entre la base et la phase sur la matrice :


• plus il sera potentiellement difficile de gérer ses conflits internes ;
• plus les perceptions et les canaux de communications seront larges ;
• plus les messages émis seront susceptibles d’être complexes (perceptions et canaux variés
mélangés dans le même message).

Plus la distance est courte entre la base et la phase sur la matrice :


• plus il sera potentiellement simple de gérer ses conflits internes ;
• moins les perceptions et canaux de communications seront variés ;
• plus les messages émis seront susceptibles d’êtres clairs et lisibles (perceptions et canaux
cohérents entre eux dans le même message).

Expérience 10 : Faut que je demande à ma base si ma phase est


d’accord
OBJECTIF : Rechercher les freins et leviers dans votre structure base/phase.
DURÉE : 2 heures
OUTILS : Votre IDP si vous l’avez et votre journal de bord.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Sur la figure 3, repérez le smiley de votre base et celui de votre
phase actuelle (de vos phases vécues s’il y en a).
Regardez l’écart entre ces smileys dans deux dimensions : horizontale et
verticale. L’écart est-il maximal ou minimal ? Sont-ils dans le même
cadran ? Qu’en pensez-vous ? Cela vous renvoie-t-il à votre expérience
personnelle ?
Ensuite utilisez le guide suivant pour vous interroger de manière plus
pointue :
Ma base : Ma phase :
Éléments positifs que je me connais émanant de ma base :
…………………………………………………………………………
Éléments positifs que je me connais émanant de ma phase :
…………………………………………………………………………
Cohérence et harmonie entre eux :
…………………………………………………………………………
Action à mener :
…………………………………………………………………………
Éléments négatifs que je me connais émanant de ma base :
…………………………………………………………………………
Éléments négatifs que je me connais émanant de ma phase :
…………………………………………………………………………
Conflits internes et difficulté qui en résultent :
…………………………………………………………………………
Action à mener :
…………………………………………………………………………
Partie 2 Expériences sur le thème

COMPRENDRE ET ENTENDRE
CE QUE DIT L’AUTRE

Chapitre 6. Les parties de personnalité


Chapitre 7. Les perceptions
Chapitre 6

Les parties de personnalité

Une partie de personnalité est un ensemble cohérent de comportements verbaux et non


verbaux que nous utilisons lorsque nous sommes en situation de communication.

Allons plus loin…


Les parties de personnalité peuvent être décrites comme un état d’esprit positif et un
comportement à un moment donné. Lorsque nous entrons en contact avec quelqu’un, nous le
faisons dans un état d’esprit positif (depuis une partie de personnalité) ou négatif (depuis une
position de vie non bienveillante ni lucide). Nous portons alors un masque provoqué par le
stress.
Il existe cinq parties de personnalité. Quatre d’entre elles sont utilisées (activées) de manière
préférentielle par un type de personnalité de base. Ces parties sont reconnaissables car elles
s’expriment de façon spécifique par les indicateurs suivants :
Les mots | Le ton de la voix | Les gestes | L’attitude corporelle | Les expressions du visage
.
Lorsque nous observons au moins trois de ces indicateurs, nous pouvons en déduire que la
partie de personnalité correspondante est activée.

À quoi ça sert de savoir repérer la partie de personnalité ?


Il y a trois applications importantes :
• Identifier (ou répondre à) un canal de communication offert . (les canaux sont une offre de
communication faite depuis une partie de personnalité à une autre, ce que nous verrons dans
les séries d’expérience consacrées aux canaux au chapitre 8).
• Identifier la base probable de la structure de personnalité d’une personne.
• Et par défaut à repérer qu’une personne est sous stress. En effet, si je n’observe pas une
partie de personnalité, c’est que l’autre est en train de mécommuniquer, consciemment ou non
consciemment.
Si vous avez votre inventaire de personnalité, les parties de personnalité sont la
composante numéro 2. Le premier score de 100 donne la partie de personnalité de la base.
Plus le score est bas, moins souvent la partie concernée est activée.

L’Ordinateur
La partie de personnalité la plus développée pour les types
Rêveur, Travaillomane et Persévérant.

Mots : « Quoi ? », « Voulez-vous... ? », « Est-ce-que ? », « Comment ? ». Toute question


posée de façon non émotionnelle, non critique.
Ton de voix : Neutre.
Gestes : Pratiquement pas.
Attitude corporelle : Droite, calme.
Expression du visage : Attentif.

L’Émoteur
La partie de personnalité la plus développée pour le Type Rebelle.

Mots : « C’est super », « Génial », « C’est cool », « Fantastique », « J’aime », « J’adore »,


Onomatopées langage « adulescent ».
Ton de voix : Haut, énergique, enthousiaste, ludique.
Gestes : Animés, vivants.
Attitude corporelle : Relâchée, ouverte, fluide, flexible, dégagée, pleine de ressort, tonique.
Expression du visage : Rayonnante, vivante, naturelle, yeux brillants.
Allons plus loin…
La Partie Émoteur est le « lieu » d’expression des émotions et des réactions spontanées. Ainsi
la colère comme la peur authentique sont également une manifestation de l’Émoteur.

Le Réconforteur
La partie de personnalité la plus développée pour le Type
Empathique.

Mots : « J’apprécie ta présence », « Tu es important dans ce projet », « Je suis content que tu


sois avec nous ».
Ton de voix : Doux, gentil, apaisant, qui prend soin.
Gestes : Contact chaleureux.
Attitude corporelle : Tournée vers l’autre, ouverte.
Expression du visage : Acceptante, chaleureuse, souriante, douce.

Le directeur
La partie de personnalité la plus développée pour le type
Promoteur.

Mots : « Dites… », « Faites... », « Racontez-moi ». Ton impératif qui implique que


l’interlocuteur réfléchisse.
Ton de voix : Ferme, non critique, non menaçant.
Gestes : Pratiquement pas de gestes.
Attitude corporelle : Droite. Ancrée.
Expression du visage : Sourcils ni relevés ni froncés. Sans expression.

Si ça pouvait être si simple :


Attention au Directeur !
Si l’on prend le modèle de Taibi Kahler à la lettre, alors une personne de base Promoteur
devrait montrer le plus souvent, la partie Directeur.
Cette hypothèse fait souvent débat entre nous et nous conduit à faire la réserve suivante : la
partie Directeur est activée ou utilisée pour « instruire » l’action, ce qui n’est pas toujours
nécessaire. Les personnes de base Promoteur montreront plus de Directeur que les autres et le
reste du temps ont la particularité de s’adapter aux demandes de l’environnement.
Chez le type Rêveur une nuance est également à apporter. Il semble que les personnes de
type Rêveur de base montrent et utilisent beaucoup la partie Ordinateur. Nous savons en
revanche qu’elles préfèrent que l’on s’adresse à elles depuis la partie Directeur.

Le protecteur
Cette partie de personnalité n’est pas liée à un type spécifique. Nous activons la
partie Protecteur lorsque nous voulons rassurer une personne dans un état de stress
émotionnel fort (un enfant qui se réveille à cause d’un cauchemar, une personne en
état de choc ou de perte de contrôle émotionnel).
Mots : Tous les ordres sont adressés à l’un des cinq sens (odorat, goût, vue, ouïe et toucher).
Aucune menace, attaque ou colère n’est présente.
Ton de voix : Ferme, protecteur, calme, acceptant.
Gestes : Mains et bras en avant comme s’ils étaient posés sur les épaules d’un enfant.
Attitude corporelle : Calme mais ferme.
Expression du visage : Non critique, ouverte, un regard de confiance et de soutien.

Loi fondamentale de la Process Com


Nous entendons avec la base, la motivation est dans la phase.
Pourquoi le rappeler ici ? Nous communiquons en « émettant » nos messages depuis une
partie de personnalité, nous écoutons « recevons » les messages depuis une partie de
personnalité. Maîtriser l’observation, l’activation des parties de personnalité est donc
essentiel pour Process Communiquer.

Au travail… (Prévoir un travail sur 3 à 5 jours minimum pour peaufiner votre pratique.)

Expérience 11 : Écoute avec les oreilles et surtout écoute avec


les yeux…
OBJECTIFS : Repérer la partie de personnalité dominante ; vérifier le
diagnostic.
OUTILS : Tableaux 3 et 4 de diagnostic des parties de personnalité (pages
suivantes).
DURÉE : 2 jours et plus
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : L’idéal serait de vous installer avec un mémo papier et
d’observer des personnes en train de communiquer entre elles. Une réunion
professionnelle ou familiale, une formation au cours de laquelle les gens
interagissent. Pour faire bien cet exercice, il faudra que vous ne soyez pas
acteur des échanges pour pouvoir concentrer votre observation et, si
possible, prendre des notes.
L’objectif est de pouvoir vous débarrasser du mémo à la longue afin
d’intégrer le diagnostic sans avoir à y penser trop. Il vous faudra pour ça
répéter cet exercice jusqu’à ce que vous puissiez vérifier les 5 critères pour
les 4 parties de personnalité. Votre premier entraînement se fera en
observant les autres.

Comment repère-t-on la partie de personnalité ?


C’est par l’observation que vous pourrez déterminer la partie dominante. Le
bonus de cette séquence est le suivant : si d’aventure vous ne parvenez pas
à repérer une partie de personnalité car les critères d’observation ne sont
pas réunis, c’est que vous observez une personne sous stress. Passez à une
autre personne.
Rappel : une personne communique depuis une partie de personnalité et
aussi elle y perçoit le monde. Nous disons que nous entendons et percevons
le monde depuis la base.

Que faut-il observer ?


Le diagnostic des parties de personnalité est rendu très simple lorsque l’on
s’appuie sur les cinq critères d’observation proposés par Taibi Kahler :

les expressions du visage,


les mots employés,
le ton,
les gestes,
les postures et attitudes.

Règle du 3/5
Si nous observons 3 critères sur 5, il s’agit bien de la partie de personnalité correspondante.

D’autres expériences dans la suite du parcours vous donneront à nouveau la


possibilité de travailler sur les parties de personnalité, en particulier lors du
travail sur les canaux de communication et celui de repérage des masques
de stress. Photocopiez le tableau 3 et utilisez-le pour vérifier vos
observations.
Tab. 3 Diagnostic des parties de personnalité
Gestes Mots Expression Attitude Ton
Directeur Gestes rares qui Dites..., Faites..., Regard Ancrée Ferme et
indiquent et Racontez-moi ferme et et puissante non
placent ferme- Ton impératif qui décidé menaçant
ment les choses implique que Invite à agir
l’interlocu-teur
réfléchisse ou
agisse
Ordinateur Pas de gestes Quoi ? Voulez- Attentif Droite, calme Neutre
vous... ? Est-ce
que ? Comment ?
Toute question
posée de façon non
émotionnelle, non
critique
Réconforteur Contact J’apprécie ta Acceptante, Tournée vers Doux,
chaleureux présence. chaleureuse, l’autre, ouverte gentil,
Tu es important souriante, apaisant,
dans ce projet. douce qui prend
soin
Je suis content que
tu sois avec nous
Émoteur Animés, vivants C’est super, Génial, Rayonnante, Relâchée, ouverte, Haut,
C’est cool, vivante, fluide, flexible, énergique,
Fantastique, naturelle, dégagée, pleine de enthousiaste
J’aime, J’adore yeux ressort, tonique et ludique
Onomatopées brillants

Vocabulaire
« adulescent »

Expérience 12 : Sans les mains…


Dans un deuxième temps, photocopiez le tableau 4 et vérifiez que vous avez
intégré les critères d’observation.
Tab. 4 Diagnostic des parties de personnalité
Gestes Mots Expression Attitude Ton
Directeur

Ordinateur

Réconforteur

Émoteur

Si ce n’est pas le cas, refaites l’expérience avec la fiche documentée et


recommencez avec le support vierge. Quand vous sentez que c’est intégré,
donnez-vous vingt-quatre heures et refaites l’observation sans feuille ni
stylo.

Témoignage Parties de personnalité


Delphine Montaigne, Comédienne
La Process Com, j’en carrément suis fan ! Ça m’a changé la vie de comprendre pourquoi les
gens bloquent et ce qui les « débloque ». Je continue, après dix ans à l’utiliser tous les jours
dans ma vie personnelle d’abord (et y a du boulot !) et aussi bien sûr dans mon travail.
Jérôme m’a demandé un témoignage sur une pratique précise et j’ai un peu galéré pour trouver
parce que je ne me vois plus faire. Je sais que j’utilise Process Com mais c’est devenu naturel.
D’ailleurs je n’aime pas dire Rebelle, Empathique, Travaillomane, etc. Je préfère faire
d’instinct.
Finalement en réfléchissant, j’ai trouvé un truc que j’utilise beaucoup et il a fallu que je revoie
un peu le bouquin pour mettre un nom dessus : les parties de personnalité.
Dans les séances d’enregistrement de voix ou le doublage de films, les directeurs de plateaux
nous demandent à nous, comédiens, des trucs pas toujours clairs du genre : « fais le moi plutôt
desperate housewife guindée ».
Parfois je peux faire d’instinct et parfois j’utilise le guide voix + posture + gestes + ton (les
mots, on me les donne). Et c’est extrêmement aidant. Le directeur de plateau, lui, il ne sait pas
qu’il m’a demandée une femme de base Persévérant tendance Travaillo’. Je me garde bien de
lui en parler… J’aurais sûrement l’air d’une dingue.
Juillet 2007

Expérience 13 : Coupe le son, je vois pas ce que tu dis…


OBJECTIF : Vérifier la fluidité de diagnostic que vous avez acquise.
DURÉE : 2 heures.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : Choisissez une séquence télé dans laquelle la caméra s’arrête sur
les visages de personnes amenées à parler suffisamment longtemps pour
que vous puissiez faire un diagnostic (évitez les talk show où les animateurs
parlent plus que les invités).
Coupez le son ! Vous n’avez plus ni les mots, ni le ton. Pour avoir trois
critères sur cinq, il faut que la personne montre la posture, les expressions et
les gestes.
Allez-y, reprenez la fiche vierge. Faites sans elle (sans les mains et sans le
son). Si vous vous sentez fluide dans le diagnostic, alors vous avez
mémorisé la technique…

Quand vous aurez mémorisé la technique,


voici la bonne nouvelle
Vous pouvez maintenant dire que vous disposez d’un réflexe d’observation très efficace pour :
– connaître la partie de personnalité dominante de vos interlocuteurs ;
– choisir le canal de communication le plus efficace pour leur parler ;
– identifier la mécommunication ou le stress (par défaut, puisque si ce n’est pas une partie de
personnalité, c’est donc un masque de stress).
Entrons maintenant dans le filtre des perceptions…
Chapitre 7

Les perceptions

Cette composante des profils de personnalité présente de nombreux avantages pour le débutant
en Process Com. Pour ma part, c’est par les Perceptions que je commence pour explorer le
profil des personnes que je découvre.
Pourquoi les perceptions sont-elles un bon point de départ pour diagnostiquer un profil ?
Chaque type de personnalité a une perception préférentielle unique. Ceci facilite le diagnostic
pour l’observateur et l’interaction pour celui qui souhaite communiquer. En effet, lorsque l’on
puise des éléments de diagnostic en Process Com, on observe les ingrédients suivants :
• canal + perception observés pour la base,
• besoin psychologique observé pour la phase .
On dénombre 5 parties, 5 canaux, et 8 besoins significatifs pour les 6 types. Ceci oblige donc
à croiser les informations afin de s’y retrouver. Les perceptions, elles, sont au nombre de 6.
L’information donnée est ainsi directement corrélable à un type donné. Voici pourquoi, je
préconise de commencer par cette composante puis de croiser avec les autres ensuite pour
vérifier le premier diagnostic.
Pour finir (et c’est un avantage majeur), les perceptions s’observent par l’écoute des mots
employés. Il suffit simplement de tendre l’oreille et d’écouter le choix de vocabulaire de notre
interlocuteur.

Pour aller plus loin…


Nous avons tous un filtre préférentiel pour entendre, et traduire les informations que le monde
nous présente. Ce filtre conditionne la qualité de notre compréhension dans les échanges. Dit
autrement, choisir une perception inadéquate sera source d’incompréhension, et nous risquons
le malentendu.
Rappel des 6 perceptions : Émotions, Opinions, Faits et informations, Imagin’action, Action,
Réactions. On distingue deux zones liées à la pensée : Opinion et Faits et informations, et trois
zones liées à l’action : Imagin’action, Action et Réactions.
Si vous avez votre inventaire de personnalité , les perceptions sont la composante
numéro 6. Ce que votre score indique est ceci : le score affiché (sur 100) correspond à la
taille de nos filtres de perception disponibles. Plus le score est bas, moins nous percevons le
monde par ce filtre et moins le vocabulaire de ce dernier nous est accessible et
compréhensible. Nous courons alors le risque de l’interprétation.

La zone de perceptions « Émotions »


C’est la perception privilégiée du type Empathique.
C’est le domaine du ressenti, des sensations, des perceptions physiques et affectives. Les mots
employés sont : j’aime, plutôt que j’adore, je sens, je ressens. La personne demande des
ressentis, des « vécus » à autrui. C’est la perception privilégiée de la base Empathique, qui va
commencer par ressentir les choses ; ainsi n’est-il pas rare qu’elle évoque d’abord ce que les
autres vont ressentir devant une situation. Elle considérera par ailleurs comme essentiel de
commencer par le bien-être ou les malaises ressentis pour régler une situation donnée…
Attention si quelqu’un dit : « J’ai le sentiment », il ne s’agit pas toujours d’émotion mais bien
plus souvent d’opinion…

La zone de perception « pensée/Opinion »


C’est la perception privilégiée du type Persévérant, qui a besoin d’entrer en contact avec autrui
en donnant son avis et a besoin que l’autre se positionne. Lorsqu’il pose une question, on
entend clairement dans le ton qu’il emploie ce que lui en pense. Il va souvent commencer par
faire valider son opinion par son interlocuteur ; ainsi emploiera-t-il volontiers la forme interro-
négative.

Soyons subtils, allons plus loin sur la perception Opinion


Nous dirons d’une personne qu’elle est dans une perception opinion lorsqu’elle affirme une
chose non vérifiable. Affirmer par exemple que les Français sont des râleurs est une opinion.
Lâcher à la volée que « Titanic » est vraiment un bon film ! en est une autre…
Plus subtilement, complimenter quelqu’un en lui disant « tu as bien agi » est encore une
opinion.

Retenons
La force de l’opinion est qu’elle est un signe d’assertivité, de confiance en soi. L’opinion a
pour fragilité d’être parfois généralisante et peu nourrissante comme compliment si elle est
émise par une personne qui nous est indifférente.
Elle peut inviter l’autre dans une position –/+ car elle peut laisser entendre : je suis mieux
placé que toi pour évaluer ta performance.
Autre point de subtilité : la différence entre la perception Opinion et la satisfaction du besoin
de reconnaissance de l’opinion.
La perception implique l’expression des opinions. Ces dernières seront mieux entendues et
plus souvent exprimées par une personne de base Persévérant. Ce besoin implique qu’autrui
écoute et respecte notre opinion et pas nécessairement qu’il exprime la sienne. Du coup les
personnes en base et phase Persévérant ont à la fois la perception Opinion dominante et le
besoin de reconnaissance pour leurs opinion comme condition de bien-être.
Une vigilance leur sera probablement nécessaire à ce niveau-là.

La zone de Perception « pensée/Faits et Informations »


C’est la perception privilégiée du type Travaillomane, qui préfère apprendre et rassembler
toutes les informations disponibles afin de les analyser et d’en faire une synthèse. Ainsi va-t-il
plutôt questionner et prendre le temps d’analyser avant de conclure. Pour comprendre, il se
renseigne, compare, analyse. C’est la perception du factuel et du mesurable.

La zone de Perception « Imagin’actions »


C’est la Perception privilégiée du type Rêveur, qui doit voir l’utilité des choses pour être
motivé. S’il donne l’impression d’être perdu dans ses pensées, il s’agit moins pour lui
d’analyse que d’exploration et de visualisation du champ des possibles. Il se projette en train
de faire et « vit » mentalement ce qu’il imagine. Il ne ressent pas forcément le besoin de mettre
en œuvre. Voilà pourquoi lorsqu’on lance une question à la volée à un groupe, les personnes de
base Rêveur ne répondent pas tout de suite. Elles se projettent en train de répondre et savent
pertinemment que quelqu’un d’autre répondra. Une personne de type Rêveur ne s’ennuie pas,
elle est toujours en train de faire quelque chose… dans sa tête.

Soyons subtils, allons plus loin sur la perception Imagin’action


Le terme exact dans la traduction anglaise est bien imagination. C’est Taibi Kahler lui-même
qui fait ce jeu de mots pour bien faire comprendre que les personnes de base Rêveur qui ont
cette perception en dominante ont besoin d’imaginer l’action dans leur tête avant de décider.
Le verbe imaginer est lui aussi à prendre à la lettre : il s’agit de se passer des images mentales,
pas de réfléchir ou d’analyser.

Retenons
Pour se faire bien comprendre d’un interlocuteur dont c’est le filtre privilégié, nous devrons
l’inviter à imaginer ce qu’il va faire avant d’attendre un passage à l’acte.
La zone de perception « Actions »
C’est la perception privilégiée du type Promoteur, de ceux qui vont tester avant d’analyser, qui
se demandent « à quoi ça sert ? Qu’est-ce que je vais en faire ? » Ces personnes parlent à
l’impératif, sont vite impatientes. Pour elles, il suffit d’expérimenter et on verra bien. Ainsi
vivent-elles très bien l’erreur puisque cette dernière fait partie de leur système de référence. Se
tromper, c’est simplement avoir essayé quelque chose qui n’a pas marché. Leur vocabulaire est
direct, parfois cru.
La zone de perception « Réactions »
C’est la perception privilégiée du type Rebelle, qui aime entrer en contact de manière
énergique. Il s’exprime avec beaucoup d’onomatopées et de superlatifs. Il veut faire réagir son
entourage. Pour lui, communiquer, c’est stimuler. Faute de réaction de notre part, il en fera
davantage jusqu’à ce que nous réagissions en invitant à la réaction, allant de l’humour à la
provocation. Le vocabulaire adulescent fait partie du registre.
Soyons subtils… allons plus loin sur la Réaction
Elle se caractérise par son élan spontané qui vient rebondir sur un stimulus. Ce que la Process
Com entend par réagir, c’est une réaction émotionnelle et non réfléchie.
La deuxième caractéristique de cette réaction est sa dynamique forte parfois surjouée…
« Waouh » semble parfois excessif en lieu et place de « oui ».
Troisième caractéristique fréquente (mais pas systématique), la polarité. La réaction
commence par aller dans le sens contraire. Si tu dis « waouh », je réagis « bof »… puis ajoute :
« non je plaisante, en fait waouh aussi ! »
Puis viendra ensuite la réponse réfléchie.
Ce que les personnes de type Rebelle valorisent ici par ce filtre de perception, c’est la
spontanéité, principe premier de ce type de personnalité. Ce mode réactif/émotif permet par
ailleurs de fournir de l’énergie et de la surprise, deux ingrédients importants lorsque le besoin
de contact se fait sentir. Une image pour repérer la perception Réaction : ping-pong.
Une personne envoie un stimulus, l’autre réagit à ce stimulus sur le même niveau d’énergie
sans s’arrêter pour réfléchir, seulement « renvoyer la balle au bond ». Il s’agit d’une Opinion si
la personne « réagit sur le contenu » et d’une Réaction si elle réagit sur le processus.
Exemple : Je dis à mon père que je vais amener ma fille de douze ans voir un film d’horreur.
Mon père s’écrie : « Tu es fou ! ». C’est une opinion.
Témoignage Perceptions
Isabelle Ecckhout, Responsable Département Ressources Humaines
En ce qui concerne la Process Com, que j’essaie d’utiliser en particulier pour utiliser les mots
de l’autre pour exprimer une idée qui m’est propre, c’est efficace surtout lorsque l’enjeu est
fort ou le stress important ; mon plus beau souvenir reste
l’expression d’un collègue à la fin du stage disant : « je
comprends maintenant pourquoi (…) cette autre collègue dit des conneries... ».
Cela reste l’exemple le plus flagrant de l’importance de la communication et surtout de la
manière dont elle se fait, même s’il le dit avec ses mots à lui !
Hormis cet exemple, j’en ai un plus personnel. Je partage une partie de ma vie avec un homme
de base Persévérant et phase Travaillomane et lorsque nous échangeons, il doute parfois de ce
que je lui dis car j’utilise peu les mots « important, grave, fondamental, essentiel... » et je
prends rarement un air très préoccupé lorsque j’évoque un sujet, même si ce sujet est
sérieux. C’est amusant car je lui fait remarquer et de son côté
il met une gravité dans ses propos sur des choses qui n’en valent pas la peine à mes yeux ! ! !
Juin 2007

Expérience 14 : Mon petit dico des perceptions !


Fabriquez vous-même votre lexique des perceptions. Voici un exercice
« jeu » que vous pouvez jouer en famille et avec des amis. Quel serait le
vocabulaire préféré de chaque type de personnalité en passant par les
perceptions ?
OBJECTIF : Intégrer le lexique de chaque perception.
DURÉE : 1 heure.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE DE L’EXPÉRIENCE : Pour chaque perception trouvez au moins 5
mots ou locutions dans chaque catégorie proposée sur les pages qui suivent.
Je vous propose un exemple à chaque fois pour vous donner de l’élan. Les
catégories sont :

verbes,
nom communs,
adjectifs,
proverbes ou phrases types.

Bien sûr votre production pourra être proposée sur le blog processcomblog
et y sera très certainement appréciée

Lexique de la perception Opinion


(Perception privilégiée du type Persévérant de base)
Verbes : Croire, …………………………………
…………………………………………………………………………

Noms communs : L’honneur, …………………………………


…………………………………………………………………………

Adjectifs : Important, …………………………………


…………………………………………………………………………

Proverbes, citations, ou phrases types : C’est en forgeant qu’on devient


forgeron, …………………………………
…………………………………………………………………………

Lexique de la perception Faits


(Perception privilégiée du type Travaillomane de base)
Verbes : Observer, …………………………………
…………………………………………………………………………

Noms communs : La méthode, …………………………………


…………………………………………………………………………

Adjectifs : Précis, …………………………………


…………………………………………………………………………

Proverbes, citations, ou phrases types : Chaque chose en son


temps, …………………………………
…………………………………………………………………………

Lexique de la perception Émotions


(Perception privilégiée du type Empathique de base)
Verbes : Ressentir, …………………………………
…………………………………………………………………………

Noms communs : La douceur, …………………………………


…………………………………………………………………………

Adjectifs : Agréable, …………………………………


…………………………………………………………………………

Proverbes, citations, ou phrases types : Je suis touché(e),


…………………………………
…………………………………………………………………………

Lexique de la perception Imagin’action


(Perception privilégiée du type Rêveur de base)
Verbes : Imaginer, …………………………………
…………………………………………………………………………

Noms communs : Une distance, …………………………………


…………………………………………………………………………

Adjectifs : Utile, …………………………………


…………………………………………………………………………

Proverbes citations, ou phrases types : Tout vient à point à qui sait attendre,
…………………………………
…………………………………………………………………………

Lexique de la perception Action


(Perception privilégiée du type Promoteur de base)
Verbes : Saisir, …………………………………
…………………………………………………………………………

Noms communs : L’action, …………………………………


…………………………………………………………………………

Adjectifs : Puissant, …………………………………


…………………………………………………………………………

Proverbes citations, ou phrases types : Let’s go,


…………………………………
…………………………………………………………………………

Lexique de la perception Réaction


(Perception privilégiée du type Rebelle de base)
Verbes : S’éclater, …………………………………
…………………………………………………………………………

Noms communs : Le fun, …………………………………


…………………………………………………………………………

Adjectifs : Génial ! …………………………………


…………………………………………………………………………

Proverbes ou phrases types : Il est interdit d’interdire,


…………………………………
…………………………………………………………………………

Expérience 15 : Que dis-je, c’est un cap ? c’est une péninsule !


Nous allons nous inspirer pour cette expérience de la célèbre tirade du nez
du grand Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac. La scène est la
suivante : Cyrano dont le nez est certes fort grand se fait insulter par un
paltoquet sans esprit dans une auberge de son quartier. Cyrano qui ne
manque pas de répartie lui fait alors une démonstration de tous les styles
dans lequel une personne d’esprit pourrait lui faire entendre que son
appendice nasal est des plus volumineux.
OBJECTIF : Passer du dictionnaire à l’utilisation concrète du lexique.
DURÉE : 1 heure.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : Prenez un sujet de société, un sujet qui vous tient à cœur, une
idée que vous souhaitez partager et rédigez un court texte de cinq ou six
lignes donnant votre position sur le sujet dans l’espace ci-dessous.

Avant de poursuivre l’exercice, relisez-vous et identifiez votre perception


dominante par rapport aux mots que vous avez employés. Ensuite, à la
manière de Cyrano vous allez reprendre ce texte et travailler chaque mot
pour qu’il donne le même message (c’est important, le fond doit toujours
être le même) en passant par une perception unique.
Exemple : Si je reprends : « Vous avez un gros nez Monsieur ! »
Opinion : Je crois qu’il est important que vous compreniez que votre nez est
trop gros.
Fait : J’observe que la taille de votre nez est inhabituellement plus grande
que ce que j’ai l’habitude de voir.
Ressenti : Je suis dérangé et triste de vous dire que la vue de votre nez si
grand m’est inconfortable.
Imagin’action : J’imagine ce que vous pourriez faire de cet imposant
appendice dans un métier de parfumeur.
Réaction : Waouh, très gros pif mec ! J’adore !
Action : Tiens, installe-toi ici et tourne ton grand nez vers l’ouest, ça me
permettra de mieux voir la mer.
À vous à partir de votre texte.

Opinions :
Faits :

Ressenti :

Réaction :

Imagin’action :

Action :

Bravo… et n’hésitez pas à publier vos propositions sur processcomblog.


Partie 3 Expériences sur le thème

(PROCESS)
COMMUNIQUER

Chapitre 8. Les canaux de communication


Chapitre 9. La Stratégie d’interaction
Chapitre 8

Les canaux de communication

Les canaux sont un puissant outil de connexion. En effet lorsque nous sentons que la
communication (le courant) passe mal avec notre interlocuteur, il est nécessaire de
« réajuster » la communication en choisissant un canal approprié. Un canal de communication
n’est pas une caractéristique d’un type de personnalité mais le phénomène qui se produit
lorsque qu’une personne utilise une partie de personnalité pour se connecter avec un
interlocuteur et que ce dernier répond favorablement à l’offre. Chaque type de personnalité
« entend » cependant mieux l’un de ces canaux que les autres.
Pour aller plus loin…
Le canal de communication est la manière (ton et expression utilisés pour adresser un
message) qui permet d’être compris au mieux pour recevoir une réponse. À la manière d’une
onde radio, lorsque la communication est émise d’une personne vers une autre, il faut que
l’émetteur soit sur la même longueur d’onde que le récepteur.
Métaphore : Le canal, c’est à la fois la longueur et la forme de l’onde utilisée lors de
l’émission d’un message et de sa réponse.
Principe : Je propose un canal. Si celui-ci est accepté, alors la communication a lieu ; s’il est
refusé, ignoré, mal interprété, il y a mécommunication.
Que dit le modèle ? Il y a communication si l’offre et l’acceptation de l’offre se font dans le
canal proposé.

Les 5 canaux de communication identifiés


• Le canal directif,
• le canal interrogatif,
• le canal nourricier,
• le canal émotif (appelé parfois ludique),
• le canal interruptif.

Le canal directif : partie Directeur vers partie Ordinateur


Donne des ordres en visant la partie pensante de son interlocuteur. Pour que ce soit un canal, il
faut que l’ordre soit bienveillant et réalisable. Ce canal est corrélé aux types de personnalité
Promoteur et Rêveur de base. On notera que, pour le type Rêveur, il s’agira plutôt d’un canal
de réception. Pour émettre ses messages, le type Rêveur de base communique en utilisant la
partie ordinateur ou le canal du type de personnalité qui vient en deuxième position dans sa
structure.

Le canal interrogatif/informatif : partie Ordinateur vers partie


Ordinateur

Échange de l’information. Pose des questions. Il est bien écrit ici « échange » et non impose
ou parle tout seul. Ce canal est corrélé aux types de personnalité Travaillomane ou Persévérant
de base.

Le canal nourricier : Partie Réconforteur vers partie Émoteur

Témoigne compréhension, sympathie et chaleur à son interlocuteur. Ce canal est souvent


difficile à faire « jouer » en séminaire puisqu’il s’agit d’exprimer une authentique
bienveillance ou tendresse à l’égard de l’autre, ce qui ne peut pas s’inventer ou se jouer. Il est
corrélé au type de personnalité Empathique de base.

Le canal ludique/émotif : Partie Émoteur vers partie Émoteur

Vise les réactions de l’interlocuteur. Ton enthousiaste et ludique quand c’est possible. C’est
par ce canal que s’échange l’énergie spontanée. La spontanéité est elle aussi une denrée plus
difficile à faire jouer ou expérimenter en séminaire. Ce canal est corrélé au type de
personnalité Rebelle de base.

Le canal interruptif : partie Protecteur vers partie Émoteur


appelée ici le Senseur

Vise à apaiser quelqu’un qui se trouve dans un état de panique ou de grand désordre
émotionnel. Emploi de termes simples, visant les sens, de manière ferme et bienveillante.
On pensera ici au langage à tenir avec un enfant qui se réveille terrorisé par un cauchemar. Ce
canal n’est pas corrélé à un type de personnalité particulier.

Nous avons tous un canal préférentiel


Lorsque nos interlocuteurs l’utilisent, non seulement nous comprenons mieux mais en plus
nous ressentons du confort dans l’échange. Lorsque notre interlocuteur utilise un canal non
préférentiel, nous entrons alors plus ou moins dans l’effort pour comprendre ce que l’autre
nous dit, mais aussi plus ou moins dans l’inconfort un peu comme si l’utilisation d’un canal
non approprié créait une pénibilité, un effort.

Témoignage Exemple dans la vraie vie de vrais gens


Jérôme Lefeuvre, Consultant, Khaler Communication, France
L’été dernier nous étions en villégiature, Delphine, les filles et moi dans le sud de la France.
Nous avions trouvé un petit hôtel charmant en bord de plage dont l’hôtesse était
remarquablement accueillante.
Ceci est un bon moment pour indiquer que Delphine a l’Empathique au deuxième étage (phase
vécue) Géraldine, l’aînée, probablement en troisième étage, Mathilde la benjamine semble
l’avoir en base et Lise la cadette, comme son papa l’aurait plutôt en moindre quantité (pour ma
part, il est au cinquième étage).
Notre jolie famille :
Delphine (mon épouse) : Base Rebelle, phase vécue Empathique et actuelle Travaillomane.
Géraldine (treize ans) : Base Travaillomane puis Rebelle, puis Empathique.
Mathilde (neuf ans) : Base Empathique, puis probablement Rêveur.
Lise (quatre ans) : Tous les signes d’une base Promoteur, peu de signaux du type Empathique.
Jérôme : Base Promoteur, Phase Rebelle (tendance Rêveur).
Dès le premier jour, je me sentais irrité par notre adorable hôte et fuyais son contact. Mathilde
et Delphine, elles, recherchaient sa présence, Géraldine semblait neutre, quant à Lise, 4 ans,
elle refusait de l’approcher (et pourtant c’était une bien gentille dame). Cette « gentille » dame
proposait sans répit un canal nourricier !
Et il est toujours surprenant (puisque défiant la logique relationnelle) qu’une personne
montrant de l’authentique bienveillance (bien sûr ça ne se limitait pas au seul canal de
communication) puisse générer de la méfiance, voire de la défiance chez certains, dont je fais
partie. La leçon que j’en tire est que sans la vision Process Com, j’aurai vite fait de juger cette
dame fort injustement. Car la fin du séjour nous a montré que sa bienveillante hospitalité
n’était pas feinte mais bien un art de vivre le monde.

À savoir
On me pose souvent la question en séminaire : y a-t-il un canal à privilégier dans le doute ? La
réponse est indubitablement « oui : le canal interrogatif ».

À quoi servent les canaux de communication ?


Je vais proposer une information à quelqu’un en activant un canal. Il n’est pas besoin de mots
de manière systématique puisque qu’un canal est « ouvert » à partir d’une partie de
personnalité, laquelle (rappelons-le) se distingue à partir de 5 éléments observables : le ton, les
expressions du visage, les gestes, la posture, les mots.
Prenons un exemple. Lorsque j’aperçois un ami entrant dans une pièce et que je lui adresse un
regard neutre en hochant la tête pour le saluer, j’ai ouvert un canal. S’il me répond en hochant
lui aussi la tête, il y a eu communication et le canal proposé a été accepté.
Si en revanche il ouvre un large sourire et me lance tonitruant et joyeux : « Ah mon beau Jéjé,
viens que je t’embrasse ! », il y a rupture. Le mot le plus approprié est sans doute
« malentendu ».
Notez bien que ça ne signifie pas stress ou conflit mais simplement que le canal que je lui
proposais ne lui convient pas et qu’il m’en a alors proposé un autre. De mon côté, je voulais
simplement échanger un rituel bonjour, mais mon ami, lui, me propose un vrai contact,
énergique et chaleureux.
Que va-t-il se passer ?
Je peux adopter une des décisions suivantes dans ma tête (en une fraction de seconde !).
1. Je peux refuser la proposition en renvoyant mon offre initiale de canal, c’est-à-dire lui
répondre par exemple de manière neutre, sans gestes ni sourire « Bonjour Philippe, je ne peux
pas te rejoindre, je suis occupé là ! ». Si je retiens cette hypothèse, encore faudra-t-il que
Philippe l’accepte en changeant de canal.
2. Je peux accepter le canal et ainsi entrer en communication réelle avec lui en répondant par
exemple : « Ah, Ah, sacré Philippe j’t’offre un p’tit Kawa ? ».
3. Nous pouvons l’un ou l’autre, consciemment ou inconsciemment, prendre ombrage de cette
situation (moi obligé de donner de l’énergie, lui obligé de passer à côté d’un moment de
relation) et enchaîner sur un mode de communication sous stress en portant un masque. Nous
aborderons cette troisième hypothèse en quatrième partie de ce livre.
Ce que cette histoire raconte (ou plutôt ne raconte pas), c’est ce qui se passe lorsque nous
sommes stimulés sur un canal qui ne nous convient pas : un danger de malentendus s’installe,
en particulier lorsque le canal proposé ne convient pas. Tout ce que je viens de décrire se
détermine en une fraction de seconde… et ce type de situation se répète à longueur de
journées…

Si vous avez votre inventaire de personnalité , la composante numéro 3 est le canal de


communication. Ce que votre score indique est ceci : tout score de 100 ou 95 indique que le
canal est naturellement utilisé sans effort et accepté de même. Plus le score est bas moins le
canal vous est familier. Tout score en dessous de 50 % suggère que le canal est susceptible
d’engendrer des malentendus.

Entraînement
(Prévoir un travail sur 3 à 5 jours pour peaufiner votre pratique.)
Vous avez pris une avance formidable en travaillant sur les parties de
personnalité car un canal, ça n’est rien d’autre qu’une partie de personnalité
en visant une autre. Nous dirons qu’il y a communication lorsque la réponse
est faite depuis la partie visée… facile, simple comme bonjour !
Témoignages Pratique du canal nourricier
Isabelle Domenech, Responsable de département formation
La Process Com est, pour moi, un modèle simple d’utilisation et non, pour autant, simpliste,
puisqu’il respecte la diversité de l’être humain et lui donne la possibilité de progresser dans sa
communication, quel que soit son profil.
Ce modèle m’a permis de comprendre le fonctionnement de certains, très éloignés de moi, et
de conserver ma « zénitude » face à de la mauvaise foi, colère... J’ai pu développer le canal de
communication de l’empathie en apprenant à moduler le ton de ma voix, à diminuer
l’énergie, à élargir mon vocabulaire (utilisation d’un vocabulaire sensoriel : sentir, ressentir...)
et aussi, en développant une vraie bienveillance.
Je suis devenue plus actrice de ma communication et j’ai pris du recul. J’ai identifié mes
signaux de stress, l’impatience par exemple, et je les ai utilisés comme des indicateurs d’alerte
qui me permettent d’agir pour me ressourcer lorsque je les identifie.

Octobre 2006

Ghislain de Baillencourt, Country Manager

De retour du séminaire Process Com avec le sémillant JL, j’ai voulu mettre en application
immédiate les outils fournis. Ma Responsable Administrative (Brigitte) allait être ma première
« sparring partner ».
J’ai découvert en séminaire d’une part qu’elle avait une base Empathique et que d’autre part,
par le fait même, elle était sensible à la façon dont je lui parlais !
Avant : quand je lui demandais de faire quelque chose, dans notre grand bureau paysager, je
me levais de mon bureau en commençant à lui parler et j’avais quasiment fini ma requête en
arrivant au sien ! Je repartais à ma place illico avec la satisfaction d’avoir été efficace dans ma
demande, notamment sur le plan de l’optimisation du temps :-) (dois-je préciser ma Base ?). Si
elle demandait une précision, je croisais alors son regard... Sans m’en rendre compte, je l’ai
laissée plusieurs fois dans un état de détresse avancé...
Maintenant : je me lève de mon bureau sans rien dire, plus calmement je marche jusqu’à elle.
Ensuite, je m’assois à côté d’elle et je lui demande si elle a un instant à m’accorder. De nature
très serviable, elle ne refuse jamais. Je lui expose alors ma demande puis, avant de me relever,
je vérifie si elle souhaite obtenir une précision.

Septembre 2006
Expérience 16 : La danse des canaux
Votre premier entraînement se fera en observant les autres. Grâce à votre
travail sur les parties de personnalité, vous avez déjà fait la moitié du
voyage, maintenant vous prenez votre ticket retour.
OBJECTIF : Training de repérage des canaux.
DURÉE : 1 journée.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : Installez-vous confortablement pour observer deux personnes en
train de dialoguer et, si vous percevez d’emblée du stress ou de la
communication, changez de cobayes, nous verrons ça plus tard. Rappelez-
vous que le contenu de leur conversation nous importe peu. L’objectif de
l’exercice est de repérer les canaux et leurs changements subtils dans
l’échange pour, plus tard, améliorer l’observation de la danse des canaux.

Expérience 17 : Change de chaîne, le film ne me plaît pas !


Obervons les « switches ». Tout d’abord pardon à mes lecteurs qui
apprécient peu les termes anglicisés. Qu’est-ce que le « Switch » ? C’est
l’art de pratiquer la danse des canaux. Switcher veut simplement dire
changer de canal, comme on le fait avec son téléviseur lorsque le
programme nous déplaît. Il en ira de même avec les canaux de
communication. Si vous réalisez que le canal que vous offrez n’est pas le
bon (les mauvais signaux vus dans l’expérience précédente apparaissent), il
ne vous reste qu’une chose à faire : changer de canal, faire un « Switch »
quoi !
OBJECTIF : Pratiquer le « switch » de canaux.
DURÉE : 1 journée.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : Vous pouvez le faire seul ou avec un ami qui connaît la Process
Com pour vous faire aider un peu. L’entraînement consiste à tenir un
discours ou une conversation sur un seul et même canal et brusquement
« switcher ». En jouant à deux, vous pouvez switcher sur demande de votre
partenaire d’expérience qui vous dira quel canal il souhaite entendre.
Je vous donne quelques tuyaux si vous êtes à cours d’idée pour switcher sur
un autre canal :
Informatif / Interrogatif :

« est-ce que je peux te poser une question ? »


« que penses-tu de … »
« as-tu un exemple de … »

Directif :

« tiens, donne moi un exemple »


« pose-moi une question »
« dis moi ce que tu ferais de cette idée»

Nourricier :

« je comprends ce que tu ressens »


« j’apprécie (…) chez toi … »
« tu es important pour moi »

Émotif :

« et si tu … !»
« on est bien hein ! »
« je déteste (ou j’adore) et toi ? »

Canaux de Communication Ah si ça pouvait être


si simple : le Canal émotif avec un interlocuteur
de base Rebelle… pas si évident
Attention à l’emploi du canal Émotif vers une personne de type Rebelle mal lunée, c’est-à-dire
au deuxième degré de stress. L’impression que l’on cherche à la « dérider » alors qu’elle est en
pétard risque d’aggraver la situation.
En règle générale, retenons que le canal Émotif a des vertus libératrices puisqu’il invite à
répondre depuis la partie Émoteur. Le pendant de cette bonne nouvelle c’est le côté intrusif de
ce canal, puisque activer la partie Émoteur revient à monter sa réaction émotionnelle
spontanée, donc de se « lâcher », d’être soi.
Nos amis de l’Analyse Transactionnelle disent « montrer l’Enfant Libre ». Cette disponibilité
n’est pas toujours évidente et, dans le quotidien, nous observons que, si les gens aiment bien
voir de temps en temps se voir proposer le canal, il n’est pas rare qu’ils y restent peu de temps,
voire n’y répondent pas vraiment depuis l’Émoteur.

Expérience 18 : L’interview pilotée (pour pratiquer la danse)


Choisissez un moment privilégié et tranquille avec quelqu’un prêt à avoir
une discussion avec vous. Le thème importe peu puisque, ici encore, nous
nous concentrons sur le canal et non sur la perception ou les besoins. Lors
de cette conversation, vous vous maintiendrez cependant à 100 % dans le
sujet pour ne pas laisser imaginer à votre interlocuteur que vous faites
semblant de vous intéresser à ce qu’il vous dit. D’abord, ce ne serait pas
très sympa, ensuite c’est irrespectueux
et pour finir ça ferait échouer l’expérience car votre ami(e) pourrait en
prendre ombrage. Rien ne vous empêche d’ailleurs de le prévenir de votre
démarche.
OBJECTIF : Training à deux sur les canaux.
DURÉE : 1 journée.
DIFFICULTÉ : ***
CONSIGNE : Pendant votre discussion, vous allez « switcher », changer de
canal régulièrement comme vous avez appris à le faire dans l’expérience 17
et observer les réactions de votre interlocuteur.
Les réactions bon signe : fluidité des réponses, plaisir visible, décontraction
physique, questions, écoute active de votre interlocuteur.
Les réactions mauvais signe : votre ami(e) vous fait répéter, ne comprends
pas, répond à côté, entre dans l’effort, s’assombrit et perd en qualité
d’attention.
Quand les réactions sont négatives, bien sûr, « switchez » au plus vite ;
quand elles sont positives maintenez le canal aussi longtemps que vous le
pouvez. Soyez vigilant au fait que, dans votre échange, votre interlocuteur
pourra chercher à switcher
pour son propre confort. Dans ces cas-là, observez votre aisance ou effort
pour maintenir la conversation.
Si vous être très taquin, regardez ce qui se passe lorsque vous refusez le
switch. (Cette dernière option est déconseillée, cela va de soi.)

Expérience 19 : Process Cam


OBJECTIF : Faites le point sur vos canaux ouverts et vos canaux fermés.
OUTILS : Votre Process Cam ☺ et votre journal de bord.
DURÉE : 1 jour, une soirée.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : À la fin d’une journée où vous avez expérimenté de nombreux
échanges, repassez-vous le « film ». Quand vous êtes à l’origine de
l’échange, y a-t-il un canal que vous avez tendance à réclamer ou imposer ?
Savez-vous dire quels sont les canaux que vous avez tendance à privilégier
et à offrir à vos interlocuteurs, vos canaux ouverts ?
Savez-vous dire quels canaux sont ceux qui vous demandent un effort, voire
créent de la douleur, brefs quels sont vos canaux fermés ?
Est-ce que ce sont les mêmes en réception et en émission ? Utilisez votre
Process Cam et votre journal de bord.

Expérience 20 : « Au théâtre ce soir »


OBJECTIF : Pour finir d’intégrer la notion de canaux, travail créatif.
DURÉE : 2 heures.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Prenez votre plus belle plume et écrivez quatre saynètes pour
vous entraîner. Je vais jouer le rôle du metteur en scène et vous aurez celui
du dramaturge qui écrit la pièce que je suis en train de diriger. Je vais donc
vous « commander » des scènes qui doivent respecter un cadre précis.
Envoyez votre créative prose sur le blog : processcomblog.
Scène 1 : Une personne de base Travaillomane discute avec un ami. Un
malentendu s’installe car à chaque fois qu’elle lui adresse un canal
interrogatif, l’ami répond par un canal ludique. La troisième fois que cela se
produit, elle « switche » en ludique à son tour et l’ami semble enfin
comprendre.

Scène 2 : Deux amis de base Empathique discutent aimablement lorsque


soudain, l’un des deux subit un « coup de base Promoteur » et « switche »
en canal directif. L’autre demeure interdit.

Scène 3 : Deux amis dans la file du cinéma parlent du film qu’ils vont voir.
Ils sont bien sur le même canal (interrogatif/affirmatif) cependant l’un a une
base Travaillomane et l’autre une base Persévérant. (Vous pouvez vous
aider du chapitre 7 Perceptions pour peaufiner la scène.)

Scène 4 : Deux personnes parlent d’un événement qu’ils ont vécu ensemble.
Ils sont chacun sur un canal différent et switchent alternativement pour se
rejoindre pendant plusieurs échanges, passant de ludique à nourricier et
directif, puis pour finir interrogatif. Par bonheur l’un des deux finit par
accepter le canal offert au lieu de switcher.
Ouf ! Tout est bien qui finit bien comme au cinéma.

P.S. : vous trouverez en fin d’ouvrage un exemple pour chaque saynète.


Chapitre 9

La Stratégie d’interaction

La Base et la Phase sont des éléments de profil déterminants pour connaître les clés de
fonctionnement général d’une personne, mais cependant elles ne nous révèlent pas qui est cette
personne. En effet, lorsque le profil Process Com est remis à une personne ayant rempli le
questionnaire, sont détaillés dans le profil les six étages de son immeuble, c’est-à-dire
comment se répartissent les dix composantes de chacun des six types de personnalité dans son
profil complet.
Le détail de ces composantes est présenté dans l’expérience suivante. L’intérêt d’isoler les
informations sur la base et la phase est surtout marqué lorsque nous souhaitons travailler sur la
dimension communication, motivation et stress.

Expérience 21 : Comment Process Com’écouter ?


OBJECTIF : Diagnostic rapide de la base et de la phase.
DURÉE : Vérification toujours nécessaire. (Un bon diagnostic, ça n’existe
pas. Si je pense avoir affaire à quelqu’un d’une base x et d’une phase y, je
vérifie en offrant la Process Communication adéquate… Si le courant passe,
c’est que, dans l’instant, le diagnostic est bon. Demain, avec la même
personne, je vérifierai de nouveau.)
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Utilisez les éléments suivants pour vous entraîner à reconnaître
la base et la phase d’un interlocuteur. Vérifiez que vous vous servez
toujours de la stratégie d’interaction, c’est-à-dire canal + perception de la
base avec offre pour le besoin de la phase.

Entendre la base
Nous entendons et percevons avec notre base. Ce sont donc la partie de
personnalité, le Canal et la Perception préférentiels qui sont les critères
discriminants, le langage non-verbal, la tonalité, le vocabulaire et les
registres choisis pour s’exprimer.
Base Travaillomane

Canal de communication préférentiel : Interrogatif/Informatif.


Perception : pensées/Faits.
Sérieux. Il questionne ou donne des informations.
Recherche les éléments factuels. Structure. Méthode.

Base Promoteur

Canal de communication préférentiel : Directif.


Perception : Actions.
Puissant, ferme, décidé, utilise beaucoup l’impératif.
Vise l’utilité, l’opportunité. Verbes d’actions.

Base Persévérant

Canal de communication préférentiel : Interrogatif/Informatif.


Perception : pensées/Opinion.
Sérieux. Il questionne ou donne des opinions.
Donne son avis, évalue et demande que l’on se positionne.

Base Empathique

Canal de communication préférentiel : nourricier.


Perception : Émotions.
Ton chaleureux et réconfortant. Partage. Propose sans imposer. Invite à
l’échange.
Utilise un vocabulaire sensoriel, exprime le vécu et les émotions.

Base Rebelle
Canal de communication préférentiel : émotif/ludique.
Perception : réactions.
Exprime et affiche son émotion.
Énergique, joueur ou gentiment provoquant. Il réagit avant de réfléchir.

Base Rêveur

Canal de communication préférentiel : Directif en réception. (Utilise


souvent l’Ordinateur pour émettre.)
Perception : Imagin’actions.
Vise l’utile. Parle peu. Phrases courtes. Longues pauses.

Identifier la Phase
Nous décidons et nous nous motivons avec notre phase. C’est donc le
besoin psychologique qui est discriminant : les critères de motivation, les
attentes fortes exprimées.
Phase Travaillomane

Besoins de structuration du temps et reconnaissance du travail.


Quantifie.
Évoque son parcours professionnel. Détaille ses activités et méthodes.
Propose des analyses et planifie l’activité.

Phase Promoteur

Besoin d’excitation.
Prend des risques.
Affiche sa puissance et ses victoires. Se lance des défis.
Phase Persévérant

Besoin de reconnaissance de la valeur de ses opinions et de sa


contribution dans le travail.
Apprécie qu’on lui demande son avis. Propose des conseils ou en
donne. Évoque sa persévérance dans le travail, les idées et les projets
et son dévouement.

Phase Empathique

Besoin de reconnaissance en tant que personne et besoin de confort et


satisfaction sensoriels.
Parle un peu de lui, beaucoup de vous. Fait preuve d’attentions et en
demande.
Évoque ses besoins sensoriels en visant le confort et en évoquant
l’inconfort.

Phase Rebelle

Besoin de contacts positifs.


Joue, interpelle, plaisante.
Vient au contact sans raison particulière. « Juste comme ça… »

Phase Rêveur

Besoin de solitude (du temps et de l’espace à soi pour imaginer et


recharger les batteries).
Parle peu. Se met à l’écart un moment quand l’occasion se présente.
Écoute bien.
Témoignage Stratégie d’interaction
Bodil Sonesson, Vice President Global Sales
Il y a eu pour moi un avant et un après la découverte de la Process Com.
Je l’utilise pour bien des choses. Jérôme Lefeuvre m’a demandé un exemple concret, en voici
un premier :
Je fais désormais tous mes recrutements de cadres supérieurs en m’appuyant sur le Profil
Process Com. Je rencontre plusieurs candidats et lorsque je commence à avoir un bon feeling
avec certains d’entre eux, je leur demande de rencontrer un consultant certifié Process Com
qui prend deux ou trois heures avec eux. Pendant l’entretien qu’ils ont ensemble, le consultant
leur présente les hypothèses faites par le profil informatique et les invite à les commenter.
Ce qui m’a particulièrement convaincue dans cette méthode, c’est que les informations sont
vérifiées par la forme de leur réponses et leur comportement pendant l’entretien. Il n’y a pas
de doute lorsqu’il s’agit de vérifier un canal ou une perception. Les critères sont indiscutables.
Pas de subjectivité.
Je peux ensuite croiser les critères objectifs du Profil Process Com avec mon propre feeling.
Pour l’un de ces recrutements voici quelques années, je n’ai pas tenu compte des informations
croisées et pourtant cohérentes entre mon feeling et les commentaires du consultant Process
Com. J’ai eu à le regretter. Ce fut, et ce sera la dernière fois…
Dans mon quotidien professionnel, je souhaite donner un autre exemple. Je suis utilisatrice de
Process Com depuis plus de dix ans et il est devenu facile pour moi de repérer les signaux de
stress des personnes que je côtoie. J’ai appris à offrir les mode de communication ou la
satisfaction du besoin que j’ai détectés. Dans de très nombreux cas, j’ai pu rétablir un contact
efficace et performant. Dans mon métier où l’efficacité dépend beaucoup de la rapidité et de la
fluidité, je constate que la Process Com m’a apporté l’une et l’autre.

Octobre 2007

Expérience 22 : Quizz – Diagnostic avec besoins, parties et


perceptions
OBJECTIF : Vérifier vos réflexes de diagnostic avec les éléments acquis.
DURÉE : 15 à 20 minutes.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Dans les phrases qui suivent, la personne qui parle vise à la fois
la base et la phase de son interlocuteur. Saurez-vous les retrouver ?
Rappel : Pour Process Communiquer efficacement je parle le langage de la
base et j’offre la satisfaction du besoin de la phase.
1. Base : Phase :
Ton rapport était très complet… et dans les délais ! Quand pouvons-nous
nous voir pour en parler ?
2. Base : Phase :
J’ai apprécié ta contribution sur le projet. Je crois que cela va
considérablement faire avancer les choses.
3. Base : Phase :
Je suis touché par votre compliment ! Que pensez-vous de cette autre
photo ?
4. Base : Phase :
Prend un moment pour lire ça tranquille et pour me dire ce que tu en
penses.
5. Base : Phase :
Tu vas tout déchirer avec ton équipe ! Je te propose d’organiser une réunion
pour présenter le planning d’ici jeudi soir ?
6. Base : Phase :
J’ai été convaincu par ton approche que je pense être la meilleure… Quelle
méthode as-tu déployée l’année dernière sur l’opération marketing avec la
région Nord-Pas-de-Calais ?
7. Base : Phase :
J’ai reçu tes informations. Installons-nous confortablement pour en parler,
je suis bien heureux de pouvoir passer un moment avec toi.
8. Base : Phase :
Waouh ! Ça va être génial ! Je suis ravi qu’on vive ça ensemble toi et moi.
9. Base : Phase :
On va faire un gros coup, là ! Quel est ton sentiment sur notre nouvel
associé ? J’ai grand confiance en ton jugement.
10. Base : Phase :
Je vais me retirer entre mardi matin et jeudi, 17 heures dans mon bureau de
Rouen, seul au calme pour trouver l’inspiration.
11. Base : Phase :
Je te propose de finaliser le document en deux temps. Donne-moi le go, tu
vas me donner ta baraka.
12. Base : Phase :
Waouh ! Ça va être de la balle ! Faisons le quand tu te sens prêt.
13. Base : Phase :
Prends le temps d’y réfléchir. Si tu vas au bout, t’es trop fort !
14. Base : Phase :
Vas-y ! Fais-le ! C’est un défi colossal !
15. Base : Phase :
J’ai un petit peu peur que tu n’y arrives pas ! Peut-être vaut-il mieux que tu
laisses tomber !
Réponses en fin d’ouvrage.

Témoignage Stratégie d’interaction à l’école primaire


Marie-Christine Antoni, professeur de français depuis 1977
J’enseigne le français. Mon souci permanent est de bien communiquer avec mes élèves. Pour
un professeur en charge de plusieurs classes de trente à trente-cinq élèves, il s’agit d’un défi.
J’ai toujours cherché les moyens d’entrer en contact avec chaque élève, en pressentant que
nous ne parlons pas tous le même langage. Depuis que j’ai découvert la Process Com, j’ai pu
m’expliquer et même développer ce que je faisais d’instinct.
Quelques exemples individuels :
À Louis, un petit tendance Rebelle retranché dans un refus passif, lors de la lecture d’un
dialogue dans un roman, je propose de jouer comme un acteur telle ou telle réplique d’un
personnage. Il se lève, il ose, toute la classe apprécie, plusieurs volontaires veulent lire… si
c’est ça, la lecture !
Pour capter son attention, pour lui permettre d’accepter des règles strictes d’apprentissage, un
mot surprenant ou à contre-pied, une proposition de jeu. Si je le rencontre dans le couloir, je
joue : « Mais, je te connais, toi… tu ne serais pas Louis ? » Alors qu’on vient de se voir, il sait
que je plaisante. Et dans ses bons jours, il est capable de me dire : « Moi, non ! ! ! Vous vous
trompez, je suis Jules. »
À Marie, une blondinette mâtinée Empathique qui aime rendre service et me tend le billet
d’absence à signer : « Merci, ma belle. Tu as assorti ton stylo à la couleur de ton pull. C’est
joli ! » Une remarque sur l’élégance de son écriture, le soin de son travail. Et je sais que la
leçon sur l’attribut du sujet passera mieux. Ou encore : « Que ressens-tu face à ce poème ? »
À Arthur, le Rêveur aux yeux bleus : « Lis tranquillement ce texte. Prends le temps de
réfléchir. Repère les pronoms personnels et souligne-les en bleu. » S’il n’est pas bousculé, il
est probable qu’il atterrira. Et saura même préciser ce que chaque pronom remplace.
À Sophie, l’apprentie Persévérante qui va au bout de ses idées : « Que penses-tu de ce
personnage ? Crois-tu qu’il a raison de faire tel ou tel choix ? » Elle saura exprimer ses
convictions.
À Lionel, le bientôt Travaillomane : « Si tu as fini ces exercices, tu peux t’entraîner en
commençant le suivant ». Ou, si sa rédaction est terminée avant la fin du cours, il peut la
rendre et je lui permets de réviser ses maths ou son contrôle d’anglais. Il ne s’énervera pas,
n’aura pas l’impression de perdre son temps. Il sera content si je lui donne une fiche avec un
tableau lui permettant de bien s’organiser dans son travail à la maison.
À Fabien, coloré Promoteur dans l’âme qui veut toujours se jeter à l’eau le premier, je propose,
dans un groupe de recherche, d’organiser et de distribuer le travail, de mettre en scène ses
camarades dans un extrait de théâtre.
Dans les sujets de devoirs ou de recherches que je fabrique, dans les leçons et les cours,
j’essaie de varier le plus possible les approches afin que chacun s’y retrouve. Ce n’est pas
facile. Il faut être en grande forme, mais c’est passionnant. Finalement, après trente et un ans
d’enseignement, j’apprends chaque jour grâce à mes élèves.
Bien sûr, je ne cherche jamais à poser d’étiquettes. Je cherche, par expériences successives, ce
qui ouvre les portes de l’attention, de la réflexion, de la confiance et surtout du plaisir
d’apprendre.

Septembre 2007
Partie 4 Expériences sur le thème

ÉVITER LA MÉCOMMUNICATION

L’intellect doit servir et non pas conduire…


Albert Einstein

Chapitre 10. Les positions de vie


Chapitre 11. Les comportements Drivers
Chapitre 12. Les Masques : Les mécanismes d’échec
Chapitre 13. Le scénario d’échec : une « bonne » raison d’attaquer, geindre
ou blâmer
Chapitre 10

Les positions de vie

Le mot mécommunication est un anglicisme. Encore un ! me direz-vous et pourtant je trouve


intéressant de noter que la langue anglaise propose un mot pour qualifier cette situation si
commune ( miscommunication ) alors que nos ancêtres les Gaulois[1] n’ont pas prévu de nom
commun dans le dictionnaire pour ça. Pour faire simple, la mécommunication, c’est tout ce qui
n’est pas de la communication positive, en partant du malentendu pour finir au conflit.
Les philosophes chinois nous rappellent, dans leur infinie sagesse, qu’une image vaut mieux
que 10 000 mots. Je cède ci-après.

Fig. 4 Les mécanismes de la mécommunication

Nous apprenons en Process Com à vérifier que nous sommes ou pas sur un canal de
communication. Nos expériences porteront principalement sur cet aspect.
Le sujet des comportements sous stress est volontairement seulement abordé dans cette
dernière partie parce qu’il est très difficile de travailler seul dessus, même avec un livre aussi
épatant ! Comment en effet être à la fois juge et partie. Comment savoir que nous sommes
sous stress, alors même que, comme l’a décrit Taibi Kahler, sous stress :
• nos perceptions sont altérées. Nous n’avons plus accès à la pensée claire ;
• nous ressentons des émotions inopportunes puisque liées à nos perceptions altérées ;
• nos comportements sont inadaptés car conduits par ces émotions inopportunes .
Tab. 5 Repérez les positions de vie
Moi Vous Les autres Position de vie
J’ai de Vous avez de la Ils ont de Communication
la valeur valeur la valeur
+ + +
J’ai de Vous avez Ils n’ont pas « Bitching »
la valeur de la valeur de valeur (déblatérer)
+ + –
J’ai de Vous n’avez pas de Ils ont de la Missionnaire
la valeur valeur valeur (Persécuteur)
+ – +
J’ai de Vous n’avez pas de Ils n’ont pas Ancien
la valeur valeur de valeur missionnaire

+ – –
Je n’ai pas Vous avez de la Ils ont Victime
de valeur valeur de la valeur
– + +
Je n’ai pas Vous avez Ils n’ont pas Fan(atique)
de valeur de la valeur de valeur
– + –
Je n’ai pas Vous n’avez pas Eux ont de la Utopiste
de valeur de valeur valeur « Ailleurs c’est
– – + mieux »

Je ne vaux Vous non plus Eux non plus Dépressif


rien – – ouCynique

Cette grille de lecture montre qu’il n’existe qu’une seule position communiquante.

Si vous avez votre inventaire de personnalité, la séquence de descente sous stress la plus
probable se trouve sous la pyramide de structure. Si vous n’avez jamais changé de phase,
votre séquence n’a que trois sous-sols : driver, puis mécanisme d’échec, puis désespoir de la
base.

Avec votre entraînement vous savez désormais repérer une personne qui mécommunique. En
effet, si mon interlocuteur ne montre pas une partie de personnalité, il est en train de
mécommuniquer. Les deux possibilités les plus courantes :
• il est en train d’émettre un message conditionnel (driver) ou négatif (mécanisme d’échec) ;
• ce message est ou direct ou sous-entendu.
Rappel : Sous-entendre n’est pas communiquer, c’est mécommuniquer.

Des sous-entendus et des hommes


Il y a différents degrés de sous-entendus et tous ne sont pas douloureux, certains mêmes sont
drôles. Seulement voilà, drôle pour qui ? Et qui rit de qui ? Dans l’entreprise, je connais deux
pratiques courantes et discutables : les vannes et le bitching (activité pratiquée sur les heures
payées par l’entreprise, qui consiste à se défouler en disant du mal de quelqu’un).
Les vannes ont ceci de pervers que si la personne vannée le prenait mal, il serait toujours
possible de lui dire sur un ton étonné : mais je plaisante voyons…
Quant au bitching , il produit un cercle vicieux : si Albert dit du mal de Bernard à Charles,
demain Charles pourra dire du mal à Albert de Bernard. Une fois le cercle bouclé, tout le
monde a dit du mal de tout le monde et chacun est prisonnier du cercle. Ce phénomène ramené
à l’échelle de tout un service ou toute une entreprise est dévastateur.
Les sous-entendus sont surtout une manière de ne pas dire directement ce que je pense ou
ressens à ton sujet.
Exemple de sous-entendu de premier degré : « Sois gentil, tu peux me passer le sel ? »
Traduction : « Si tu ne passes pas le sel tu n’es pas gentil. » Cette mauvaise habitude dans le
langage est parfois aussi le fruit d’une éducation que nous avons reçue, qui « sous-entend »
que demander gentiment est égal à demander poliment…
Autre exemple : « Es-tu vraiment sûr de ce que tu dis ? ». Traduction : « tu as intérêt à en
être sûr sinon … »
Cette autre mauvaise habitude de langage, elle, repose parfois sur la croyance qu’en parlant
ainsi je laisse une chance à l’autre d’être parfait. (Il en a de la chance !)
En Process Com, l’intensité de la mécommunication est observée à trois degrés : au premier
degré les comportements drivers ; au deuxième les mécanismes d’échec ; au troisième du
désespoir.
Nous partirons d’une idée simple. Si je repère un sous-entendu, je ne le laisse pas filer et j’en
parle sur le champ à mon interlocuteur. Dans la vie de tous les jours c’est plus facile à dire
qu’à faire. Cependant la chasse au sous-entendu vaut l’effort qu’elle génère car le résultat n’a
pas de prix : une vie relationnelle de qualité.
Alors au travail !

Définition : La position de vie dans laquelle nous sommes dépend de la croyance que nous
avons en notre propre valeur et en la valeur des autres (Éric Berne).

Expérience 23 : Quizz – Mets tes feux de position qu’on y voie


clair
OBJECTIF : Repérer les positions de vie.
DURÉE : 15 minutes.
DIFFICULTÉ : *
CONSIGNE : Repérez dans les phrases suivantes la position de vie de celui
qui parle (tableau 4). Quand seulement deux personnes sont impliquées par
la position de vie (Moi/Toi), utilisez : + +, + – ou – +. Quand trois
personnes sont impliquées par la position de vie (Moi/Toi /Les autres)
utilisez les positions à trois signes comme + + –.
En bonus, faites une hypothèse de profil Process Com base et phase quand
la position est communiquante (+ + +).
1. Fais ce que je te dis. Je n’ai pas l’intention de changer de façon de faire.
2. Pourquoi nous fait-on toujours porter le chapeau ? Nous nous donnons du
mal quand même !
3. Je ne comprends pas votre demande. Pourriez-vous m’expliquer ce que
vous souhaiteriez voir fait différemment sur le traitement de ce dossier ?
4. Je sais que je ne suis pas un expert mais ne pensez-vous pas que vos
jugements sont un peu durs ?
5. J’ai peur de lui parler, il est si méchant avec moi. Tu ne voudrais pas lui
parler pour moi ?
6. Que penses-tu de Robert ? On devait se voir avant midi et bien sûr il n’a
toujours pas donné signe de vie.
7. Merci de m’avoir accordé de votre temps. J’ai apprécié notre entrevue,
même si nous ne sommes pas toujours d’accord.
8. C’est votre décision ? OK, on verra bien… moi je vous aurais alertés ! !
9. Je suis le responsable de l’unité ; votre rôle devrait être de me fournir des
résultats et non pas de me compliquer la vie !
10. La prochaine fois que ça se présente, appelle-moi qu’on en parle avant.
OK ?
11. Vous dites que vous allez me rappeler quand vous aurez trouvé mon
dossier… Vous devriez savoir où il est non ? !
12. Merci d’avoir respecté notre demande. Je constate que vous tenez à la
qualité du service rendu et vous en félicite.
13. J’élève peut-être mal mes enfants, mais vous êtes mal placée pour me
faire la leçon !
14. Ne me donnez que de bonnes réponses techniques. Vous n’avez pas
besoin de comprendre !
15. J’ai trouvé des coquilles dans ton rapport. Veux-tu que je te les
surligne ?
Solution du quizz en fin d’ouvrage.

Expérience 24 : T’en veux ou t’en veux pas ?


(Proposé par Pascal Legrand.)
OBJECTIF : Repérer les comportements de mécommuni-cation.
DURÉE : selon.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : C’est la même pour commencer que celle de l’expérience 18,
L’interview pilotée dans nos travaux sur les canaux de communication. Ici,
pas question de provoquer l’événement, je ne vais pas vous inciter à offrir
de la mécommunication à vos amis. Cependant, il se peut que vous soyez
invités à en faire l’expérience comme suit.
Allumez la Process Cam ☺ lors d’une discussion avec un interlocuteur.
Concentrez-vous encore une fois plutôt sur le canal et non sur la perception
ou les besoins pour l’instant. Lors de cette conversation, vous vous
maintiendrez à 100 % en position de vie positive avec votre interlocuteur.
Pour cela, vous avez deux conditions à remplir :

vous considérez que votre interlocuteur a autant de valeur que vous ;


vos canaux de communication sont clairs (partie de personnalité
présentant 5 critères sur 5 (je sais, je sais, c’est pas facile, c’est pour ça
que l’expérience a 4 étoiles).

Pendant votre discussion observez les signaux émis par votre interlocuteur.
Si vous repérez des signaux parasites tels que : votre ami(e) vous fait
répéter, ne comprends pas, répond à côté, entre dans l’effort, s’assombrit,
perd en qualité d’attention ou se rigidifie, alors vous avez sans doute repéré
un début de mécommunication. Faites ce que nous avons abordé plus tôt :
« switchez » au plus vite sur un autre canal pour rétablir la communication.
D’accord, mais quel canal utiliser quand il y a mécommunication ? Et est-
ce que cela suffit ?

La règle de Taibi Kahler


pour gérer la mécommunication
Lorsque vous voyez un comportement Driver (mécommunication de premier degré), offrez le
canal et la perception correspondant à ce comportement.
Lorsque vous voyez un Mécanisme d’Échec (mécommunication de deuxième degré), laissez
tomber canal et perception et offrez la satisfaction du besoin psychologique correspondant (si
ça ne marche pas bien, aller faire un tour du côté du besoin de la base).
Si vous voyez un comportement de Désespoir (mécommunication de troisième degré),
n’abandonnez pas la personne mais évitez d’entrer dans les contenus de l’échange.
Chapitre 11

Les comportements Drivers

(Mécommunication de premier degré)

Un Driver est un des premiers signaux annonciateurs du stress, ainsi nommé parce qu’il nous
conduit vers un stress plus fort et des émotions négatives.

Allons plus loin…


Ces Drivers sont des comportements subtils, appris et acquis dans l’enfance qui nous
permettaient alors d’obtenir de l’attention. Nous réactivons ces comportements lorsque la
pression exercée par notre environnement nous invite au stress. Efficaces autrefois, ils sont
aujourd’hui inadéquats :
• comportements parce que visibles et observables ;
• subtils parce que difficiles à percevoir ;
• appris et acquis , donc intégrés comme modèles disponibles sans y réfléchir, de manière
instinctive.
Mais encore :
Lorsque nous entrons dans un comportement Driver, une partie de l’énergie qui pourrait nous
servir à penser clairement est utilisée comme pour écouter une petite voix à l’intérieur qui
nous dicte quoi faire. Cette petite voix vient altérer notre bienveillance et notre lucidité en
nous disant une de ces deux choses :
• Tu auras de la valeur si…
• L’autre aura de la valeur si…
Taibi Kahler a identifié un comportement Driver pour chaque type de personnalité.

Type Travaillomane
« J’ai de la valeur si je suis parfait pour les autres ». Parle en donnant trop
d’informations et utilise des mots alourdissant ses propos. Tendance à la
surinformation, à la répétition et au perfectionnisme.

Type Empathique
« J’ai de la valeur si je fais plaisir aux autres ». Parle avec un petit air inquiet.
Tendance à la suradaptation aux autres pour obtenir leur assentiment.

Type Persévérant
« Il aura de la valeur s’il est parfait comme moi » . Relève seulement ce qui ne
va pas. Tendance à la méfiance et la condescendance.

Type Rêveur
« J’ai de la valeur si je suis fort » . Parle peu et de manière impersonnelle.
Tendance à se retirer de la communication et cacher ses ressentis.

Type Promoteur
« Il aura de la valeur s’il est fort comme moi » . Donne des défis excessifs.
Tendance à la défiance et invitation à jouer au plus fort.

Type Rebelle
« J’ai de la valeur si je fais des efforts » .
Parle en cherchant ses mots et en soupirant. Tendance à trouver des choses
simples lourdes et difficiles.

Si vous avez votre inventaire de personnalité, les Drivers sont la composante numéro 8. Ce
que votre score indique est ceci : le premier score en dessous de 100 nous indique le driver de
la phase actuelle. Il est notre signal d’alarme car c’est notre porte d’entrée dans le stress.

Expérience 25 : Mon truc en plume


OBJECTIF : Identifier les comportements Drivers que je suis susceptible
d’adopter.
OUTILS : Votre Process Cam ☺ et votre journal de bord.
DURÉE : 10 minutes.
DIFFICULTÉ : *
CONSIGNE : Posez-vous les questions suivantes.
M’est-il déjà arrivé de ressentir un malaise…

parce qu’il fallait dire non ?


en regardant mon travail parce que je le trouvais imparfait et
améliorable ?
en réalisant que je m’isole des autres ?
et de l’agacement en voyant que les autres ne font pas bien leur
travail ?
et de l’agacement lorsque quelqu’un vient me demander de l’aide ?
et un découragement tel que j’ai beau mettre toute mon énergie, je
n’arrive pas à avancer ?

« Lorsque l’un de ses sentiments se présente, c’est plus fort que moi, il faut
que je… » Vous pourriez finir cette phrase n’est-ce pas ? Et en la finissant,
ce que vous vous apprêtez à décrire est un comportement de
mécommunication lié au stress appelé Driver.
En page 141, vous trouverez à quel Driver chacune des propositions fait
référence… Alors allez-y, prenez votre Process Cam ☺ et votre journal de
bord et écrivez votre phrase. Vous venez d’identifier un ou plusieurs
Drivers.

Expérience 26 : Le kilo de plomb


OBJECTIF : Intégrer le lexique des mots et expressions entendus dans les
comportements Drivers qui viennent peser dans les échanges.
DURÉE : Une heure.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Lorsque nous activons un Driver, nos comportements changent
ainsi que notre vocabulaire. Les mots et expressions employés ne sont plus
ceux des parties de personnalité. Comme vous l’avez fait pour le lexique
des perceptions, notez ci-dessous les mots et expressions souvent entendus
dans les Drivers. (Je vous aide un peu avec quelques exemples.)

« J’aurai de la valeur si je suis parfait pour les autres »


Effectivement ; en fait ; très précisément ; je ne suis pas absolument sûr… ;
…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………

« J’aurai de la valeur si jefais plaisir aux autres » :


…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………
Un petit peu ; peut-être que je pourrais… ; je ne te dérange pas ? ;
…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………

« J’aurai de la valeur si jesuis fort » :


Il me vient une idée ; c’est pas grave ; non non je t’assure ça va ;
…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………

« J’aurai de la valeur si jefais des efforts » :


Pff, c’est dur ; euh ; je comprends rien ? ;
…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………

« Il aura de la valeur s’il est fort » :


Débrouille toi ; comment j’ai fait moi ! ; C’est pas si difficile !
…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………
« Il aura de la valeur s’il est parfait » :
Soyez plus précis ; je m’attendais à mieux ;
…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………

Pensez à partager votre production sur le blog processcomblog.


Expérience 27 : Quizz – Stratégie d’interaction en driver
OBJECTIF : Intégrer et tester la règle d’interaction.
DURÉE : 20 minutes.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Lorsque vous repérez un Driver, offrez le canal et la perception
correspondant au type de personnalité dont vous avez reconnu le Driver.
Faites une offre par écrit dans le quizz ci-dessous et ensuite testez la
démarche dans le réel.
1. J’espère que je vous ne dérange pas trop mais j’ai oublié ma montre…
Driver reconnu :
Offre :
2. Pourriez-vous très précisément m’expliquer ce que vous faites ici ?
Driver reconnu :
Offre :
3. Écoute, fais-le sans moi, hein !
Driver reconnu :
Offre :
4. En fait je ne suis pas sûr d’avoir parfaitement compris le concept, je veux
dire le principe de Driver.
Driver reconnu :
Offre :
5. J’ai rien compris du tout à rien, pff !
Driver reconnu :
Offre :
6. Il ne me vient pas d’idée.
Driver reconnu :
Offre :

Réponses au quizz et suggestion d’offres en fin d’ouvrage.

Partagez votre production sur le blog processcomblog.


Expérience 28 : Métaphore – Le Samouraï et le Ninja Driver
OBJECTIF : Appréhender les drivers de l’intérieur.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Lisez la métaphore que m’a racontée mon ami Pierre Agnese
que je vous poétise ici et apprenez à reconnaître le noble (samouraï) et le
perfide (ninja) qui veillent en vous...

À la porte de la conscience veille sans répit, le jour, la nuit, et le jour qui suit, mon Samouraï.
Sa mission depuis l’aube de moi, protéger l’entrée de ma conscience pour lui éviter de se
laisser envahir par la fausseté, les non-dits, les petites mesquineries et lâchetés du quotidien.
Dans sa main droite, la bienveillance et dans son cœur, la lucidité.
Mon Samouraï parfois fatigué peut baisser sa garde. Alors se présente à la porte de ma
conscience un Ninja masqué. Celui-ci s’annonce sous un abord aimable. Il porte un masque
double. Sur l’avant un visage avenant, sur l’arrière, un autre tout pareil. Seules ses mains sont
cachées. Un peu d’acuité permet pourtant d’apercevoir l’inquiétant rebondi d’un pommeau
d’épée.
Mais lorsque mon Samouraï est fatigué, il ne voit que les masques. Le Ninja masqué lui dit
qu’il est lui aussi gardien protecteur. Il dit au Samouraï qu’il vient prendre la relève car les
tensions accumulées justifient bien qu’il prenne un peu de repos. Le Ninja masqué veillera
pour lui. Ses armes sont protectrices et défensives, dit-il. Si l’Autre est acceptable, alors il sera
accueillant, si je suis frappé d’une insuffisance passagère, il me rappellera à l’ordre gentiment,
sans brutalité inutile, parfois même sans que quiconque ne le remarque, ne laissant finalement
qu’une empreinte persistante appelée Humeur.
À chaque fois que mon Samouraï laisse l’entrée de ma conscience à la garde du Ninja masqué,
mes humeurs me jouent des tours.

Pierre Agnese, Septembre 2007


Chapitre 12

Les Masques : Les mécanismes d’échec

(deuxième de degré de mécommunication)

Chaque type de personnalité a une manière bien spécifique d’entrer en stress léger à intense,
lequel induit une émotion négative, accompagnée de comportements et pensées hostiles à
autrui ou soi-même.
Les Mécanismes d’Échec sont des comportements d’origine inconsciente, prévisibles, et
observables. Ils sont la conséquence de la recherche de la satisfaction de nos besoins
psychologiques de manière négative.

Le surcontrôle
Ce comportement est significatif du type Travaillomane en stress fort qui aura
tendance à commencer par imposer ses méthodes deviendra de plus tyrannique et
pourra, s’il n’y prend garde, aller jusqu’à constater que les autres sont stupides.

Les erreurs involontaires stupides


Ce comportement est significatif du type Empathique en stress fort qui aura
tendance à commencer par se laisser submerger par ses émotions, puis à perdre le
contrôle de ses faits et gestes (fait des gaffes) et pourra, s’il n’y prend garde, aller
jusqu’à penser que, de toute façon, les autres ne l’aiment plus.

La croisade
Ce comportement est significatif du type Persévérant en stress fort qui aura
tendance à commencer par imposer ses convictions, puis à lancer des croisades
contre des projets ou des gens et pourra, s’il n’y prend garde, aller jusqu’à penser
qu’ils ne sont pas fiables, donc dangereux.

L’attente passive
Ce comportement est significatif du type Rêveur en stress fort qui aura tendance
à commencer par attendre, sans rien faire ni dire, que l’objet de son stress
disparaisse comme par magie, et pourra, s’il n’y prend garde, aller jusqu’à penser
que c’est en n’agissant pas que les problèmes s’évanouissent.

La manipulation
Ce comportement est significatif du type Promoteur en stress fort qui aura
tendance à commencer par manipuler émotionnellement les autres pour les pousser
à l’humiliation ou l’erreur et pourra, s’il n’y prend garde, aller jusqu’à penser que
ce sont eux qui se font du mal tout seul, et non pas lui qui est l’artisan de leur
souffrance.

Le blâme
Ce comportement est significatif du type Rebelle en stress fort qui aura tendance
à commencer par rejeter sur autrui la responsabilité de ses paroles et de ses actes et
pourra, s’il n’y prend garde, aller jusqu’à penser que tout ce qui lui arrive est de la
faute d’autrui.

Si vous avez votre inventaire de personnalité , les Mécanismes d’Échec sont la


composante numéro 10. Le premier score en dessous de 100 indique le Mécanisme d’Échec
de la phase. Lorsque nous l’activons, il est grand temps de concentrer son énergie sur nourrir
le besoin psychologique de notre phase ; sinon nous risquons de nous mettre dans l’échec
professionnel ou personnel.

Le stress un état de confusion ?


Daniel Goleman, qui s’est fait connaître ces vingt dernières années par ses travaux sur
l’intelligence émotionnelle, nous rappelle qu’en cas de putsch émotionnel une inondation
hormonale se produit dans les circuits du corps (sang, système nerveux). Le pouls peut alors
prendre plus de 20 ou 30 pulsations à la minute.

Témoignage Gérer le stress


Célia Martineau, Directrice de Réseau
J’ai une façon bien à moi de pratiquer la Process Com. Je n’y pense quasiment jamais et
pourtant je sais intuitivement que j’ai certaines difficultés avec les personnes dans une
dynamique plutôt Promoteur sous stress. Ma sensibilité me permet aisément de repérer les
tentatives de manipulation et la dureté qui les précède. J’ai mis du temps pour comprendre ces
mécanismes et en atténuer les effets négatifs qui pouvaient parfois se prolonger pendant des
jours.
Il me fallait encore apprendre à gérer ces situations. Que ce soit dans mon travail ou dans mes
relations personnelles, je me suis surprise à utiliser un ton direct et des ordres à l’impératif
pour stopper la dynamique négative et pour la remplacer par un processus plus constructif.
Cela me coûte de le faire car ma facette promoteur est au 6e étage de ma structure de
personnalité.
Je suis parfois très fière de moi lorsque je réussis à ne pas rentrer dans un système de
communication malsain simplement en utilisant un langage approprié. Je dois juste veiller à
réaliser cette prouesse sans que cela ne soit, de ma part, une sur-adaptation à l’autre.
Je dirige depuis quelques mois une équipe de middle managers et cette nouvelle ressource me
permet d’insuffler, quand cela est nécessaire, une dynamique d’actions et de challenges.

Juin 2007

Que faire lorsque je vois un Mécanisme d’Échec chez


Autrui ?
D’abord soyons humble : la proposition qui suit est une option souvent efficace, pas une
panacée.
Dans le cas des Mécanismes d’Échec, il est déconseillé de rechercher une solution dans la
communication ; il faudra cette fois adopter une stratégie d’interaction visant les besoins
psychologiques.
Lorsque vous repérez un mécanisme d’échec, offrez une authentique satisfaction du besoin
psychologique correspondant au type de personnalité dont vous avez reconnu le Mécanisme
d’Échec.
Si d’aventure la personne n’accepte pas votre offre, n’insistez pas. Il n’y a pas de baguette
magique dans ces cas-là…
Vous devrez dans un premier temps savoir faire la différence entre un surcontrôle et une
croisade, entre un blâme et une critique. Ce sera votre premier entraînement avec le quizz qui
suit.

Expérience 29 : Quizz – C’est du lard et du cochon


OBJECTIF : Réviser les « masques » de deuxième degré de stress pour les
reconnaître d’un seul coup d’œil.
DURÉE : 20 minutes.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Identifiez le masque, puis faites une offre par écrit pour offrir le
besoin psychologique correspondant.
1. Je crois que tu ne veux pas écouter parce que tu me caches quelque
chose.
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
2. Si tu m’avais laissé faire, on n’en s’rait pas là !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
3. Tu sais quoi, fais comme tu veux et assume. Mais après viens pas
pleurer !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
4. Ben voyons ! Après tu diras que c’est moi, pas vrai !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
5. C’est pourtant simple, tu mets le bleu ici et le rouge là. Qu’est-ce qu’il
faut pour que tu comprennes ?
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
6. Ah… il fallait que je l’appelle… personne ne m’en a parlé…
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
7. Je n’ai pas amené le bon dossier. Je sais que tu avais insisté. Tu sais ça,
c’est tout moi !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
8. C’est ce que tu veux… hein ? C’est ce que tu veux ? OK tu l’auras
voulu !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
9. Je vais vous dire ce que je crois… ce que je crois, c’est que vous vous
moquez de moi et puis c’est tout !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
10. Pourquoi je suis comme ça, moi… ? Ça va encore faire des histoires à
cause de moi, j’en suis sûr.
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
11. Fais comme je te dis et tout ira bien, au lieu de n’en faire qu’à ta tête.
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
12. Ça ne se terminera pas comme ça croyez moi !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
13. Oui, j’ai reçu ton mail. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas répondu.
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
14. Moi, tu m’aurais prévenu, j’aurais jamais fait ça !
Mécanisme d’Échec reconnu :
Offre :
Vos réponses seront bienvenues pour partage sur le blog processcomblog.

Vous trouverez un corrigé à la fin du livre.


C’est pas si simple de tendre la main à quelqu’un qui veut me
mordre
Offrir de la satisfaction à quelqu’un qui nous agresse reste une gageure pour toute personne
qui n’a pas essayé.
Une évidence : offrir de l’insatisfaction supplémentaire à quelqu’un sous stress n’a jamais
apporté à personne une meilleure humeur.
Chapitre 13

Le scénario d’échec : une « bonne » raison


d’attaquer, geindre ou blâmer

Définition de Taibi Kahler du scénario d’échec


Un scénario d’échec est une fausse croyance déclenchée par les drivers, renforcée par les
structures de nos phases et rejouée tout au long de la vie, de plus en plus intensément comme
moteur de stress.

Le scénario vient du fait que la personne se trouve sous l’influence d’un driver. Étant donné
que les drivers sont des comportements que nous avons développés dans l’enfance et qui
avaient pour but d’obtenir l’attention conditionnelle de l’entourage, nous continuons à les
utiliser de façon répétitive dans notre vie actuelle avec d’autres personnes.
Ces répétitions de croyances altèrent alors le mécanisme de la pensée et entraînent des
changements dans la structure des phrases utilisées. Ces changements qui peuvent se
manifester des centaines de fois par jour déclenchent la dynamique d’échec, puis l’alimentent.
Le scénario agit comme un cheval de Troie dans nos pensées…
Cette séquence se reconnaît chez chacun de nous selon la structure des phrases que nous
prononçons.
Le point commun de chacun de ces scénarios d’échec est qu’ils sont tous démarrés par
l’activation du driver. Ainsi, avec suffisamment d’entraînement, nous pouvons l’entendre
lorsque nous parlons ou discutons avec un interlocuteur.
Parmi les outils dont nous disposons pour atténuer l’impact des scénarios, le plus important est
la prise de conscience de ce dernier. Cette prise de conscience est la plus grosse partie du
chemin à faire car les scénarios sont à la fois d’origine inconsciente et activés par les drivers
qui sont aussi inconscients !
C’est un sujet que nous n’abordons que superficiellement dans nos séminaires de niveau 1 en
Process Com car il touche à des sujets sensibles puisque très personnels.
Que faire une fois que nous avons pris conscience de notre scénario
le plus récurrent ?
La deuxième étape de travail personnel consiste à rechercher en soi les permissions qui nous
manquent pour désactiver ce scénario.
Par exemple, le scénario « Après » est-il provoqué par la difficulté à accepter le bonheur à
l’instant présent ? Peut-être la personne devra-t-elle réapprendre à s’autoriser (permission) à
être heureuse ici et maintenant.
Ce travail demande parfois une aide extérieure comme celle d’un coach ou d’un psy.
Je vous propose un exercice lié à ces permissions.
Vos réponses seront publiées sur le processcomblog .

Expérience 30 : Les permissions ou le plus court chemin vers


réussir plutôt qu’échouer !
Si vous avez fait le séminaire Process Com en France, la séquence qui suit
vous est peut-être familière. Elle a fait quelques émules parmi les
formateurs certifiés.
OBJECTIF : Identifier la liste des permissions pour chaque type de
personnalité afin de savoir où aller les chercher en cas de besoin.
DURÉE : 1 heure.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Allez à chaque étage de votre structure et réfléchissez au type de
personnalité qui s’y trouve pour identifier la liste des permissions possibles.
Je vous aide en vous en suggérant une à chaque étage. À vous de finir la
liste.

Permissions à l’étage Empathique

C’est OK de prendre soin de ceux qu’on aime.

…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Permissions à l’étage Travaillomane

C’est OK de vouloir comprendre.

…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Permissions à l’étage Persévérant

C’est OK de vouloir donner du sens à ce que je fais.

…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Permissions à l’étage Rêveur

C’est OK de prendre mon temps.

…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Permissions à l’étage Promoteur


C’est OK de gagner.

…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Permissions à l’étage Rebelle

C’est OK d’être soi.

…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Quand le scénario entraîne l’échec de la communication !


Le scénario d’échec en Process Com est fait de toutes les « scènes » de notre vie que nous
jouons en étant l’acteur principal de nos échecs.
Nous savons, d’après les premiers travaux de Taibi Kahler, qu’en fonction de l’intensité du
driver et de sa durée, nous sommes susceptibles de montrer des comportements de second
degré. En reculant de quelques pas, nous pouvons voir un tableau d’ensemble que nous
appelons le scénario.
Si le mécanisme d’échec alimente à son tour la croyance scénarique, alors les personnes qui
vont au deuxième degré de stress aggravent leur vision d’elles-mêmes et montrent les masques
de deuxième degré :
Empathique en mécanisme d’échec : Fait des erreurs. Elle (ou il) fait des erreurs parce
que : « de toutes façon ça devait arriver, ça ne pouvait pas durer… » (Après)
Travaillomane en mécanisme d’échec : Surcontrôle. Il (ou elle) sur contrôle parce que :
« ce n’est pas possible de faire des choses agréables tant que les choses ne sont pas faites
parfaitement… » (Jusqu’à ce que).
Persévérant en mécanisme d’échec : Part en croisade. Il (ou elle) part en croisade parce
que : « ce n’est pas possible de faire des choses agréables tant que le devoir n’est rempli
parfaitement… » (Jusqu’à ce que).
Rêveur en mécanisme d’échec : Attend passivement. Elle (ou il) attend passivement parce
que : « à quoi bon ? De toutes manières on n’obtient jamais ce que l’on désire le plus… »
(Jamais).
Promoteur en mécanisme d’échec : Manipule. Il (ou elle) manipule parce que : « sinon,
quoique je fasse d’autre, j’aurais été coincé… » (Toujours).
Rebelle en mécanisme d’échec : Blâme. Elle (ou il) blâme parce que : « quoique je fasse,
c’est toujours pareil, je suis coincé… » (Toujours).
L’exercice suivant vous permettra de rechercher quelques « parades ».

Expérience 31 : Mais non t’es pas moche !


Cet exercice a été conçu avec Pierre Agnèse et Taibi Kahler pour notre
séminaire « Process Com niveau 3 – Praticiens ».
OBJECTIF : Trouver les formules les plus efficaces pour limiter l’impact
négatif d’un scénario d’échec sur la relation.
DURÉE : 2 heures.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Cherchez les réponses possibles que vous pouvez proposer à une
personne qui active un scénario à la lisière du deuxième degré de stress.

Scénario Après
Vous entendez : « Ah là là, je savais bien que je finirais par faire une
bêtise… j’avais raison de m’inquiéter, tu vois ! »
Vous répondez :
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Scénario Tant que Travaillomane


Vous entendez : « Tu vois bien que je n’ai pas encore fini ! Partez devant,
n’oublie rien, dis aux enfants de prendre leur manteau…. Dois-je penser à
tout en plus ?!!! »
Vous répondez :
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Scénario Tant que Persévérant


Vous entendez : « Est-ce que tu crois vraiment que je vais les laisser agir à
leur guise sans faire ce qu’il faut ?! C’est à moi de le faire ! Alors tu penses
bien que le reste ! »
Vous répondez :
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Scénario Jamais
Vous entendez : (rien… la personne attend passivement et se dit
probablement : « Que faire ? »)
Vous dites :
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Scénario Toujours Promoteur


Vous entendez : « Si tu veux rester avec ces ploucs, c’est comme tu veux,
moi je sais ce qu’il me reste à faire ! »
Vous répondez :
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………

Scénario Toujours Rebelle


Vous entendez : « C’est nul ton truc, c’est toujours pareil, on est bloqué et
on peut pas se tirer ! »
Vous répondez :
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
Vous pouvez proposer vos réponses sur processcomblog. Si vous avez
identifié un scénario actif pour vous, ces réponses peuvent faire l’objet
d’une introspection.
Conclusion

Comment « toucher » avec un compliment


authentique

Bouclons nos expériences en Process Com avec des cadeaux à faire à ceux que nous aimons et
à nous-mêmes.
Satisfaire ses propres besoins est une chose, offrir à notre interlocuteur un besoin de façon
authentique en est une autre.
Nous faisons l’hypothèse que la valorisation sincère d’un des points forts de l’autre est une
façon de toucher la zone visée.
En effet, l’ensemble des composantes du modèle forme un système connecté.
Si nous savons reconnaître les points forts montrés par nos interlocuteurs, nous sommes sur le
bon chemin pour atteindre la satisfaction de leurs besoins.
Nous pensons qu’il est très agréable de s’entendre dire à quel point nous sommes
consciencieux, créatifs ou logiques, combien nous savons rester calme, apporter de la chaleur
ou rebondir comme personne !
Dans un premier temps faisons un inventaire de notre dynamique la plus efficace de notre
développement personnel. Nous l’appelons l’alignement.
Je suis aligné lorsque je peux utiliser les ressources de mes 6 étages.
Mon ami Pierre Agnèse et moi appelons cela « l’Immeuble aligné ».
Fig. 5 Exemple d’immeuble aligné

Expérience 32 : Frappé d’alignement


Cet exercice a été conçu avec Pierre Agnèse et Taibi Kahler pour notre
séminaire « Process Com niveau 3 – Praticiens ».
OBJECTIF : Aller chercher en soi les ressources clés de développement, de
résistance au stress et de résilience quand les choses ont mal tourné.
DURÉE : 20 minutes.
DIFFICULTÉ : **
CONSIGNE : Offrez-vous une visite virtuelle de votre immeuble et trouvez le
point fort dominant à chacun des 6 étages. Placez ce point fort à l’étage
concerné sur la figure 6 et prenez du recul pour observer la ligne verticale
que cette combinaison vous offre.
Nous émettons avec vous l’hypothèse que cet alignement est le vôtre, celui
avec lequel vous avez le plus de puissance pour faire face aux difficultés.
Faites l’expérience avec vos points forts.
Tab. 6 Repérez votre point fort dominant à chaque étage
Empathique Compatissant Sensible Chaleureux
Travaillomane Logique Responsable Organisé
Persévérant Observateur Consciencieux Engagé
Rêveur Calme Réfléchi Imaginatif
Promoteur Charmeur Adaptable Plein de ressources
Rebelle Créatif Spontané Ludique

Fig. 6 Alignez vos points forts

Expérience 33 : Les points forts, un cadeau résonnant


Cet exercice a été conçu avec Pierre Agnèse et Taibi Kahler pour notre
séminaire « Process Com niveau 3 – Praticiens ».
OBJECTIF : Offrir à ses interlocuteurs un signal de reconnaissance aussi
puissant qu’authentique pour viser le besoin psychologique.
DURÉE : 1 heure.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Entraînez-vous à formuler un compliment contextualisé à ceux
que vous aimez en visant strictement un seul point fort que vous leur
reconnaissez. Observez l’impact sur votre interlocuteur.
Expérience 34 : S’aimer soi-même, quelle bonne idée !
Cet exercice a été conçu avec Pierre Agnèse et Taibi Kahler pour notre
séminaire « Process Com niveau 3 – Praticiens ».
OBJECTIF : Apprendre à nourrir nous-mêmes de façon pertinente et lucide
nos propres besoins psychologiques quand personne n’est alentour pour
nous « nourrir ».
DURÉE : 1 minute.
DIFFICULTÉ : ****
CONSIGNE : Maintenant que vous savez le faire pour autrui (expérience
précédente) que diriez-vous de le faire pour vous-même ?
Ainsi finirons-nous nos expériences par un petit coup de « j’me fais du
bien ».
Épilogue

AU MOMENT DE CONCLURE, je suis toujours un peu triste. Conclure pour moi,


base Promoteur, c’est finir. Et finir, c’est un peu mourir. Ma question
existentielle, c’est « suis-je vivant ? » Alors je ne finis pas. À la place, je
vous propose une histoire vraie que m’a racontée Pierre, mon frangin de
Process Com. Nous avons un rituel tous les mois : il vient dormir à la
maison la veille de notre réunion mensuelle avec l’équipe de Kahler Com
France. Cette réunion se tient en Normandie où se trouve notre centre de
formation et siège. Ma maison est à la sortie de Paris sur l’autoroute A13.
Nous faisons ainsi la route ensemble et parlons des mille manières de faire
notre beau métier.
Un matin, sur la route, je lui dis que je cherche des témoignages pour
enrichir mon livre d’exercices d’histoires vraies. Mon copain Pierre sourit
d’un sourire que j’aime… il va me dire quelque chose qui va frapper fort. Je
le vois qui se prépare et qui s’élance. Il me dit que ce n’est pas la peine
d’aller chercher ailleurs des exemples Process Com. J’ai tout ce qu’il faut à
la maison. Et le voilà qui me décrit la scène avec les accents, les intonations
et les gestes. Il rit, complice et joyeux comme un gamin qui vient de faire
une espièglerie. Quant à moi, je suis ému. Je lui demande s’il veut bien
m’écrire tout ça, pour mettre dans mon livre. Il est d’accord. Merci encore
Pierrot.
Alors voici :

Chez Jérôme, quand la maison s’éveille…


Pierre Agnese
Ce matin, je me réveille chez mes amis les Lefeuvre. Jusque-là rien de spécial à signaler, tout
est calme et normal. Après mes premiers soupirs et grognements habituels du matin, je vois
débarquer mon Jéjé, en vrac, marchant d’un pas décidé vers son ordinateur. Il est déjà en
action, le bougre, alors que moi, j’ai du mal à comprendre pourquoi il va vers son ordinateur à
7 heures du mat ! ! Il me chante au passage une chanson instantanée avec des paroles choisies.
Je sais que c’est drôle et je suis frustré parce que c’est trop tôt pour moi pour me marrer, alors
je lâche un caverneux : « ça va ? ». De toute façon, il ne m’entend pas puisqu’il a déjà
enchaîné à tue-tête sur le second couplet. Plus la chanson avance, plus les notes sont fausses et
les paroles incompréhensibles.
Là, mon Jérôme rigole un grand coup, revient vers moi et me parle… j’ai peur ! !
Dans ma torpeur matinale, j’ai une intuition qui me rassure. Je me dis que toutes ces vocalises
et autres chants rituels sont probablement de bons moyens pour mon pote de vérifier s’il est
bien vivant. Il me l’aurait demandé, je lui aurais dit, mais bon, il se régale tellement, et puis je
ne suis pas là tous les matins !
Maintenant, le voilà qui descend à la salle de bain. Les bruits étranges continuent à nous
parvenir, signe que Jérôme est toujours vivant ! !
Géraldine (son aînée qui a 13 ans) vient prendre son petit déjeuner et rentre en contact avec
moi, à sa manière :
Gé. : Bonjour !
Moi : Salut Géraldine ! (Toujours les bruits qui remontent.)
Gé. : À quelle heure vous êtes rentrés avec Papa ?
Moi : Vers 22 h 30.
Gé. : C’est tard ! Vous allez travailler ensemble aujourd’hui ?
Moi : Oui.
Gé : T’as bien dormi sur le nouveau canapé ?
Moi : Oui.
Gé. : Vous allez faire quoi ?
Moi : Réunion de l’équipe KCF.
Gé. : Vous partez à quelle heure ?
Moi : À 8 h 00.
Après cette série d’informations, d’un mouvement de tête je montre la direction de la salle de
bain, comme pour demander : « t’entends ton père ? »
Mon moment préféré, c’est quand Géraldine lève les épaules et fait rouler ses yeux au ciel
avec une petite moue rigolote qui en dit long sur la merveilleuse complicité qu’elle entretient
avec son Papa.
Tiens, voilà Mathilde (9 ans) qui arrive droit sur moi pour me faire la bise :
Mathilde : Bonjour Pierre !
Moi : Salut Mathilde !
Mathilde : T’as dormi ici ? !
Moi : Ouais !
Mathilde : T’es au courant qu’on va avoir un nouveau chat ? Il va être trop mignon ! En plus
c’est une femelle. Ça va être trop bien. Mais on aimera toujours Tibère (le chat qui n’aime pas
les caresses !). Attend je vais te montrer une photo pour que tu vois comment c’est trop
mignon.
Moi : Ok, montre-moi.
Je crois que je commence à me réveiller. Au fait, je n’entends plus les cris et les chants tribaux
de mon copain. Il doit être en train de choisir sa chemise. C’est important la chemise. Tu ne
peux pas chanter et choisir en même temps une belle chemise à motifs qui font réagir les
autres. Quand les vocalises reprendront, c’est qu’un choix aura été fait. Voilà, c’est un peu
comme la fumée blanche ou la fumée noire au Vatican, sauf que là, c’est pour élire la chemise
du jour !
Moi : Salut Delphine ! (Madame Lefeuvre.)
Delphine : Oh Pierrot Biskoto ! Comment il va le Pierrot !? Il a bien dormi ? Est-ce que tu es
intéressé par du café ?
Moi : Volontiers !
Moi je crois que Delphine, elle aime autant que moi se lever tôt ! Comme nous avons la même
base de personnalité, nous devrions théoriquement râler ensemble. Et bien non ! Nous arrivons
à nous renvoyer quelques échanges rapides sur un ton rigolo et tonique. Il paraît que c’est ça le
contact ludique qui nous procure de l’énergie.
À la table du petit déjeuner il y a un petit bout de chou de 4 ans qui s’appelle Lise. C’est la
petite dernière de l’équipe Lefeuvre. Lise, c’est la petite fille super dégourdie et qui cause
comme une grande. Elle me regarde avec ses grands yeux bleus et dit :
Lise : Toi, toi… et ben toi t’as dormi ici. T’as vu, y’a un nouveau canapé !
Moi : Oui ma puce, j’ai vu et c’est très confortable !
Lise : (Silence, traitement de l’information : « confortable » = nouveau mot à essayer.)
Moi : Ça va ?
Lise : Moi, moi… et ben moi aussi mon lit c’est
COUFONRTABLE ! !
Gros éclats de rire de ma part qui la font elle aussi éclater de ce rire si pur de gamin heureux…
Quand elle découvre quelque chose de nouveau, cette petite coquine, elle teste tout de suite
comment ça marche. Et ça donne des trucs comme
« COUFONRTABLE ! »
Bon il va bien falloir aller travailler. Jérôme est prêt et nous avons 45 minutes de trajet pour
parler technique. C’est notre échauffement préféré pour arriver en réunion en pleine forme et
retrouver l’équipe avec une belle énergie. C’est lors d’un de ces trajets que j’ai raconté à
Jérôme ce que je viens de vous raconter à vous. Je lui ai confié combien j’étais heureux de voir
une famille si complice où la personnalité de chacun avait la place de s’épanouir. Je l’ai vu
sourire, ému, rire, et reconnaître le tableau que je lui dépeignais. Le soir en rentrant il m’a
offert ce beau cadeau de lui écrire ce témoignage pour boucler son livre...

30 septembre 2007 (Saint Jérôme)


Réponses aux quizz
Et plus encore sur le blog : processcomblog

Expérience 3 : Quizz – Nos talents d’Achille


(Proposé avec l’aide de Pascal Legrand)
Quelqu’un de trop créatif peut devenir irrationnel puis utopique et pour
finir dit et fait n’importe quoi.
Quelqu’un de trop responsable peut devenir débordé puis surmené et pour
finir épuisé.
Quelqu’un de trop organisé peut devenir pinailleur puis maniaque et pour
finir tyrannique.
Quelqu’un de trop chaleureux peut devenir collant puis intrusif et pour finir
exaspérant.
Quelqu’un de trop compatissant peut devenir trop attentionné pour autrui
puis trop inquiet et pour finir pleurnichard.
Quelqu’un de trop dévoué peut devenir méfiant puis défiant et pour finir
parano.
Quelqu’un de trop observateur peut devenir condescendant puis critique et
pour finir intolérant.
Quelqu’un de trop consciencieux peut devenir rigoriste puis donneur de
leçons et pour finir part en croisade.
Quelqu’un de trop imaginatif peut devenir confus puis incompréhensible et
pour finir décroché de la réalité.
Quelqu’un de trop introspectif peut devenir renfermé puis isolé et pour finir
se retrouver dans la confusion interne.
Quelqu’un de trop charmeur peut devenir flatteur puis flagorneur et pour
finir manipulateur.
Quelqu’un de trop adaptable peut devenir caméléon puis insaisissable et
pour finir opportuniste.
Quelqu’un de trop plein de ressources peut devenir impatient avec les
autres puis laisser tomber ses amis et pour finir loup solitaire.
Quelqu’un de trop calme peut devenir passif puis transparent et pour finir
indifférent à son entourage.
Quelqu’un de trop spontané peut devenir provoquant puis insolent et pour
finir blessant.
Quelqu’un de trop ludique peut devenir déplacé puis j’menfoutiste et pour
finir incontrôlable.

Expérience 20 : « Au théâtre ce soir »


(Suggestions)
Scène 1 : Une personne de base Travaillomane discute avec un ami. Un
malentendu s’installe, car à chaque fois qu’elle lui adresse un canal
interrogatif, l’ami répond par un canal ludique. La troisième fois que cela se
produit, elle « switche » en ludique à son tour et l’ami semble enfin
comprendre.
– As-tu reçu le mail de Jean ?
– T’as raison mon Léon !
– Tu as lu ce qu’il annonce ?
– Boh, moi tu sais, chais pas lire !
– Je pense que ça va changer les choses dans le service… qu’en pense-tu ?
– J’préfère pas penser, ça m’fatigue !
– Oh toi t’as besoin d’un gros câlin j’ai l’impression !
– T’as compris…
Scène 2 : Deux amis de base Empathique discutent aimablement lorsque
soudain, l’un des deux subit un « coup de base Promoteur » et « switche »
en canal directif. L’autre demeure interdit.
– C’est toujours si agréable de passer un moment avec toi.
– Je te remercie. Ca fait plaisir à entendre. C’est partagé.
– Comment vont tes amis Jean et Sophie que tu m’as présentés ? Je les ai
trouvés charmants.
– Dis donc, passe-moi ton téléphone, urgence !
– (…)
Scène 3 : Deux amis dans la file du cinéma parlent du film qu’ils vont voir.
Ils sont bien sur le même canal (interrogatif/affirmatif) ; cependant l’un a
une base Travaillomane et l’autre une base Persévérant.
– Sais-tu qui a réalisé ce film ?
– Je crois que l’on accorde trop d’importance aux réalisateurs ces temps-ci.
– Ils ont une responsabilité de plus de 60 % du processus de création.
– Ce n’est pas faux. Je considère que le spectateur devrait laisser ces
éléments de côté.
– As-tu un réalisateur que tu apprécies particulièrement ?
– Bien sûr, mais ce n’est pas le fond du sujet. Je parle « en principe ».
– Je ne comprends pas.
– C’est important pour moi et je peux comprendre que ça ne le soit pas
pour toi.
Scène 4 : Deux personnes parlent d’un événement qu’ils ont vécu ensemble.
Ils sont chacun sur un canal différent et switchent alternativement pour se
rejoindre pendant plusieurs échanges, passant de ludique à nourricier et
directif, puis pour finir interrogatif. Par bonheur l’un des deux finit par
accepter le canal offert au lieu de switcher. Ouf ! Tout est bien qui finit bien
comme au cinéma.
– J’ai adoré notre pique-nique le mois dernier. C’était du top fun de chez
grand-mère.
– J’ai moi aussi apprécié de passer un moment privilégié avec toi.
– Rappelle-moi qui était là avec nous.
– Est-ce que tu as oublié ?
– Il y avait Jean, Sophie, Marie, toi et moi, n’est-ce pas ?
– En effet.

Expérience 22 : Quizz – Diagnostic avec besoins, parties et


perceptions
1. Base : Travaillomane Phase : Travaillomane
Ton rapport était très complet… et dans les délais ! Quand pouvons nous
voir pour en parler ?
2. Base : Persévérant Phase : Persévérant
J’ai apprécié ta contribution sur le projet. Je crois que cela va
considérablement faire avancer les choses.
3. Base : Empathique Phase : Persévérant
Je suis touché par votre compliment ! Que pensez-vous de cette autre
photo ?
4. Base : Rêveur Phase : Persévérant
Prend un moment pour lire ça tranquille et pour me dire ce que tu en
penses.
5. Base : Travaillomane Phase : Promoteur
Tu vas tout déchirer avec ton équipe ! Je te propose d’organiser une réunion
pour présenter le planning d’ici jeudi soir ?
6. Base : Persévérant Phase : Travaillomane
J’ai été convaincu par ton approche que je pense être la meilleure… Quelle
méthode as-tu déployée l’année dernière sur l’opération marketing avec la
région Nord-Pas-de-Calais ?
7. Base : Travaillomane Phase : Empathique
J’ai reçu tes informations. Installons-nous confortablement pour en parler,
je suis bien heureux de pouvoir passer un moment avec toi.
8. Base : Rebelle Phase : Empathique
Waouh ! ça va être génial ! Je suis ravi qu’on vive ça ensemble toi et moi.
9. Base : Promoteur Phase : Persévérant
(Piège avec le mot sentiment qui souvent est employé dans la perception
Opinion comme ici.)
Dis-moi, on va faire un gros coup, là ! Quel est ton sentiment sur notre
nouvel associé, j’ai grand confiance en ton jugement.
10. Base : Travaillomane Phase : Rêveur
Je vais me retirer entre mardi matin et jeudi, 17 heures dans mon bureau de
Rouen, seul au calme pour trouver l’inspiration.
11. Base : Travaillomane Phase : Promoteur
Je te propose de finaliser le document en deux temps. Donne-moi le go, tu
vas me donner ta baraka.
12. Base : Rebelle Phase : Rêveur
Waouh ! ça va être de la balle ! Faisons-le quand tu te sens prêt.
13. Base : Rêveur Phase : Promoteur
Prends le temps d’y réfléchir. Si tu vas au bout, t’es trop fort !
14. Base : Promoteur Phase : Promoteur
Vas-y ! Fais le ! C’est un défi colossal !
15. Base : piège Phase : piège
(La phrase qui suit n’est pas émise par une partie de personnalité positive.)
J’ai un petit peu peur que tu n’y arrives pas ! Peut-être vaut-il mieux que tu
laisses tomber !

Expérience 23 : Quizz – Mets tes feux de position qu’on y voit


clair
Vous trouverez ici des réponses que je qualifie de « probables » car, faute
d’entendre le ton, de voir les expressions du visages, les gestes et les
postures des personnes qui parlent, je suis privé de 80 % des informations
clés !
1. Fais ce que je te dis. Je n’ai pas l’intention de changer de façon de faire.
Position probable : + –
2. Pourquoi nous fait-on toujours porter le chapeau ? Nous nous donnons du
mal quand même !
Position probable : – –
(Nous n’avons pas de valeur et eux non plus…)
3. Je ne comprends pas votre demande. Pourriez-vous m’expliquer encore
une fois ce que vous souhaiteriez voir fait différemment sur le traitement de
ce dossier ?
Position probable : + +
Profil probable : Travaillomane, base et phase. Canal Interrogatif.
Perception Faits. Besoin de clarification. (Bien sûr cette phrase peut offrir
une position de vie négative selon le ton employé sans même changer les
mots.)
4. Je sais que je ne suis pas un expert mais ne pensez-vous pas que vos
jugements sont un peu durs ?
Position probable : – –
(Nous n’avons pas de valeur, ni vous ni moi.)
5. J’ai peur de lui parler, il est si méchant avec moi. Tu ne voudrais pas lui
parler pour moi ?
Position probable : – + – (Fan-atique)
(Cette position de vie permet de faire faire le travail par autrui au moyen
d’une flatterie.)
6. Que penses-tu de Robert ? On devait se voir avant midi et bien sûr il n’a
toujours pas donné signe de vie.
Position probable : + + – (Bitching)
7. Merci de m’avoir présenté votre travail. J’ai apprécié notre entretien,
même si nous ne sommes pas toujours d’accord.
Position probable : + +
Profil probable : base Travaillomane et phase Persévérant ; canal
Interrogatif ; perception Faits. Besoin de partage des opinions et apprécie la
contradiction positive.
8. C’est votre décision ? OK, on verra bien… moi je vous aurais alertés ! !
Position probable : + –
(Moi je sais, mais vous ne voulez pas m’écouter… cette personne se
prépare à une position – – – (cynique) lorsqu’elle finira par se dire qu’elle
n’arrive pas à convaincre.)
9. Je suis le responsable de l’unité ; votre rôle devrait être de me fournir des
résultats et non pas de me compliquer la vie !
Position probable : + –
(Cette position de vie isole de manière claire l’interlocuteur pour le
persécuter.)
10. La prochaine fois que ça se présente, appelle-moi qu’on en parle avant.
OK ?
Position probable : + +
Profil probable : base Promoteur et phase Travaillomane ; canal Directif ;
perception Action. Besoin d’être consulté pour travailler ensemble.
11. Vous dites que vous allez me rappeler quand vous aurez trouvé mon
dossier… Vous devriez savoir où il est, non ? !
Position probable : + –
12. Merci d’avoir respecté notre demande. Je constate que vous tenez à la
qualité du service rendu et vous en félicite.
Position probable : + +
Profil probable : base et phase Persévérant ; canal Interrogatif ; perception
Opinion ; reconnaissance des valeurs (qualité).
13. J’élève peut-être mal mes enfants, mais vous êtes mal placée pour me
faire la leçon !
Position probable : – –
14. Ne me donnez que de bonnes réponses techniques. Vous n’avez pas
besoin de comprendre !
Position probable : + –
(Imaginez que ceci soit dit à une personne de base ou phase Travaillomane.
Voici un déclencheur de conflit très fort… avec n’importe quel profil
d’ailleurs !)
15. J’ai trouvé des coquilles dans ton rapport. Veux-tu que je te les
surligne ?
Position probable : + +
Profil probable : base et phase Travaillomane ; canal Interrogatif ;
perception Faits ; reconnaissance du travail.

Expérience 25 : Mon truc en plume


Comportements Drivers corrélés à chaque proposition.
M’est-il déjà arrivé de ressentir un malaise parce qu’il fallait dire non ?
Fais plaisir
M’est-il déjà arrivé de ressentir un malaise en regardant mon travail parce
que je le trouvais imparfait et améliorable ?
Sois parfait
M’est-il déjà arrivé de ressentir un malaise en réalisant que je m’isole des
autres ?
Sois fort
M’est-il déjà arrivé de ressentir de l’agacement en voyant que les autres ne
font pas bien leur travail ?
Soyez parfait pour moi (appelé Sois Parfait Parent)
M’est-il déjà arrivé de ressentir de l’agacement lorsque quelqu’un vient me
demander de l’aide ?
Soyez fort pour moi (appelé Sois Fort Parent)
M’est-il déjà arrivé de ressentir un tel découragement que toute mon
énergie me sert à ne surtout pas avancer ?
Fais des efforts

Expérience 27 : Quizz – Stratégie d’interaction en driver


1. J’espère que je vous ne dérange pas trop mais j’ai oublié ma montre…
Driver : Je dois faire plaisir.
Offre (Canal Nourricier + Perception Émotion) : Je suis content de vous
revoir. Il est 5 heures.
2. Pourriez-vous très précisément m’expliquer ce que vous faites ici ?
Driver : Soyez parfait !
Offre (Canal Informatif + Perception Opinion) : Bien sûr. Je suis là pour
rencontrer Jean. Voulez-vous en savoir plus ?
(Principe : pour une personne montrant un Driver « soyez parfait », la
Process Com recommande de commencer par donner un élément de
réponse et de demander si la personne veut en savoir plus.)
3. Écoute, fais-le sans moi, hein !
Driver : Soyez fort !
Offre (Canal Directif + Perception Action) : Donne-moi le top départ et je
fonce.
4. En fait je ne suis pas sûr d’avoir parfaitement compris le concept, je veux
dire le principe de Driver.
Driver : Je dois être parfait.
Offre (Canal Interrogatif + Perception Faits Information) : Quel point
souhaitez vous que j’aborde en premier ?
5. J’ai rien compris du tout à rien, pff !
Driver : Je dois faire des efforts.
Offre (Canal Émotif + Perception Réaction) : Waouh, c’est horrible quand
ça fait ça, hein ? Si on faisait une pause.
6. Il ne me vient pas d’idée.
Driver : Je dois être fort.
Offre (Canal Directif + Perception Imagin’action) : Laisse ton imagination
faire. Tu vas trouver.

Expérience 29 : Quizz – C’est du lard et du cochon


Vous trouverez ici encore des réponses « probables » ; faute d’entendre le
ton, de voir les expressions du visage, les gestes et les postures des
personnes qui parlent, je suis privé de 80 % des informations clé ! Les
phrases sont ici cependant beaucoup plus flagrantes que dans l’expérience
21 sur les positions de vie car certains mots ne laissent pas de doute !
1. Je crois que tu ne veux pas écouter parce que tu me caches quelque
chose.
Mécanisme d’Échec reconnu : Croisade (type Persévérant).
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance des opinions.
– C’est important, tu as raison, que nous commencions par reposer les bases
de la confiance. Que penserais-tu que nous en parlions ?
2. Si tu m’avais laissé faire, on n’en s’rait pas là !
Mécanisme d’Échec reconnu : Blâme (type Rebelle).
Offre possible : Nourrir le besoin de contact.
– Viens on s’fait un break, on s’boit un bon café et on r’fait le point après.
3. Tu sais quoi, fais comme tu veux et assume. Mais après viens pas
pleurer !
Mécanisme d’Échec reconnu : Manipulateur blâmeur (type Promoteur).
Offre possible : Nourrir le besoin d’excitation.
– Hey, c’est un gros challenge, donne le go et j’y vais. Avec toi j’y vais, je
gagne !
4. Ben voyons ! Après, tu diras que c’est moi, pas vrai !
Mécanisme d’Échec reconnu : Blâmeur.
Offre possible : Nourrir le besoin de contact amical.
– Toi et moi on est des copains ! Là, je n’aime pas comment on s’parle. Ne
nous prenons pas la tête sur des trucs comme ça. Viens on se remet ça à
plat, OK ?
5. C’est pourtant simple, tu mets le bleu ici et le rouge là. Qu’est-ce qu’il
faut pour que tu comprennes ?
Mécanisme d’Échec reconnu : Surcontrôle.
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance du travail.
– J’ai compris maintenant. Je te remercie pour tes conseils.
6. Ah… il fallait que je l’appelle… personne ne m’en a parlé…
Mécanisme d’Échec reconnu : Attente passive (type Rêveur).
Offre possible : Nourrir le besoin de solitude.
– Prends un moment pour préparer ce que tu vas lui dire et appelle-le ce
soir.
7. Je n’ai pas amené le bon dossier. Je sais que tu avais insisté. Tu sais, ça
c’est tout moi !
Mécanisme d’Échec reconnu : Erreurs involontaires (type Empathique).
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance de la personne.
– Je te sens fatigué et sans doute sous pression. Prenons un moment
ensemble et parlons de ce que tu traverses.
8. C’est ce que tu veux… hein, c’est ce que tu veux ? OK, tu l’auras voulu !
Mécanisme d’Échec reconnu : Manipulateur blâmeur (type Promoteur).
Offre possible : Nourrir le besoin d’excitation.
– Parlons-en et vidons le sac, je sais que tu as ce courage.
9. Je vais vous dire ce que je crois… ce que je crois, c’est que vous vous
moquez de moi et puis c’est tout !
Mécanisme d’Échec reconnu : Croisade (type Persévérant).
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance des opinions.
– Le respect est important. Comment suggérez-vous de régler ce différend
entre nous ?
10. Pourquoi je suis comme ça, moi… ? Ça va encore faire des histoires à
cause de moi, j’en suis sûr.
Mécanisme d’Échec reconnu : Erreurs involontaires (type Empathique).
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance de la personne.
– Tu es précieux quand il s’agit de prendre soin de nous. Ce qui t’est arrivé
aurait tout aussi bien pu m’arriver à moi.
11. Fais comme je te dis et tout ira bien, au lieu de n’en faire qu’à ta tête.
Mécanisme d’Échec reconnu : Surcontrôle (type Travaillomane).
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance du travail.
– Tu as des méthodes de travail que j’apprécie et, dans le cas présent, ton
explication me sera précieuse.
12. Ça ne se terminera pas comme ça, croyez-moi !
Mécanisme d’Échec reconnu : Croisade (type Persévérant).
Offre possible : Nourrir le besoin de reconnaissance des opinions.
– Je crois que vous êtes une personne intègre et fiable. Croyez-vous que le
conflit peut se résoudre autrement que par la guerre ?
13. Oui j’ai reçu ton mail. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas répondu
Mécanisme d’Échec reconnu : Attente passive (type Rêveur).
Offre possible : Nourrir le besoin de solitude et de directives claires.
– Relis-le tranquille et réponds-moi d’ici demain.
14. Moi, tu m’aurais prévenu, j’aurais jamais fait ça !
Mécanisme d’Échec reconnu : Blâme (type Rebelle).
Offre possible : Nourrir le besoin de contact.
– Tiens passe-moi ta colère, on la pose là et on s’y remet.
Vos réponses seront bienvenues pour partage sur le blog
processcomblog
Bibliographie

De Taibi Kahler
Manager en personne, InterEditions, 2000. Nouvelle version du best-seller
de Taibi Kahler, révisée et enrichie pour la France dans une édition
préfacée par Gérard Collignon. Le premier ouvrage écrit par Taibi
Kahler disponible en français. Une approche ludique et didactique du
modèle Process Com appliqué aux situations de management.
Le Grand Livre de la Process Therapie, Eyrolles, 2010.

Sur la Process Com


BAILLY BÉATRICE, Enseigner, une affaire de personnalité, InterEditions,
1999. La Process Com et les enfants en âge scolaire. Un ouvrage
destiné aux professionnels de l’enseignement.
CHALUDE MICHEL, Vous et votre projet, InterEditions, 2001. Un livre
ludique et clairvoyant présentant la dynamique de la conduite de projet
à la lumière de la Process Com.
COLLIGNON GÉRARD, Comment leur dire… : la Process Communication,
InterEditions, 2005. Le livre de Gérard Collignon est l’ouvrage de
référence sur la Process Communication. Il présente l’ensemble du
modèle sous une forme à la fois ludique et très structurée, devenant
ainsi le parfait outil pour poursuivre sa formation à la suite d’un
séminaire Process Com.
COLLIGNON GÉRARD, LEGRAND PASCAL, Coacher avec la Process
Communication, InterEditions, 2006. Le plus récent ! Plus de quinze
ans d’expérience et de pratique du coaching avec la Process Com. Ce
nouvel ouvrage présente également les nouveaux concepts développés
par Taibi Kahler, tels que les problématiques des types de personnalité
et leur relation avec les émotions authentiques.
DUSOLLIER BRUNO, Comprendre et pratiquer la Process Com, Inter-
Editions, 2006. Un ouvrage pratique pour les coaches appliquant la
Process Com. Ma base, c’est bon, je connais ;
ma phase, je connais de mieux en mieux aussi. Mais que se passe-t-il
avec mon couple base/phase ? Y a-t-il des complémentarités
particulières, ou au contraire, y a-t-il des inter-actions nocives ?
LEFEUVRE JÉRÔME, Découvrir la Process Communication, Inter-Editions,
2007. Pour connaître les origines et les différentes applications du
modèle Process Com.

En anglais, deux ouvrages clés sur l’éducation et suivi scolaire :


PAULEY, BRADLEY & PAULEY, Here’s How to Reach Me : Matching
Instruction to Personality Types in Your Classroom. Paul H. Brookes
Publishing Company, Baltimore, Maryland 2002.
BRADLEY, PAULEY & PAULEY,Effective Classroom Management : Six Keys to
Success.

Et
AGNESE Pierre, LEFEUVRE Jérôme, Déjouer les pièges de la manipulation et
de la mauvaise foi au quotidien avec le triangle de Kerpman,
InterEditions, 2010.
Filmographie
UN AIR DE FAMILLE, Cédric Klapisch, 1996. Un florilège de profils bien
taillés. Chaussez vos lunettes Process Com et régalez vous. Entre le
serveur plutôt Rêveur, amoureux de la jeune femme tendance Rebelle.
Sur une soirée ou celui de la famille qui a réussi (éblouissant
Travaillomane de base sous stress) vient de passer à la télé et aimerait
savoir s’il a été bon. Un régal ! Au scénario : Agnès Jaoui et Jean-
Pierre Bacri, son compagnon à la ville.
LE GOÛT DES AUTRES, Agnès Jaoui, 2000. Ici encore la galerie de portraits est
parfaite. Agnès Jaoui est la fille de Gysa Jaoui, auteur d’ouvrages de
grande qualité sur l’analyse transactionnelle dont « Le triple moi ».
LE CLUB DE LA CHANCE, Wayne Wang, 1994. Dans ce très beau film, l’histoire
de cinq femmes. Vous vous attarderez sur celle de Rose qui a tout
donné à l’homme de sa vie en cédant aux mythes de sa base
Empathique.

La sélection de films de Taibi Kahler


FORREST GUMP, Robert Zemeckis, 1994. Observez Forrest vivre une vie à
influencer l’histoire du monde sans le savoir et vivre une longue étape
de doute dans sa base Rêveur, à courir trois ans et demi avant de
reprendre le cours de son existence. Redécouvrez dans le même film
son ami Lieutenant Dan traverser une difficile épreuve pour sa base
Persévérant, lui qui se voyait poursuivre un destin écrit et mourir avec
honneur au combat.
AN OFFICER AND A GENTLEMAN, Taylor Hackford, 1982. Dans ce film, Zack
Mayo, Promoteur de base, va découvrir à l’école des officiers de
l’armée de l’air américaine le plaisir de visiter le reste de son
immeuble de personnalité, non sans avoir lutté pour rester dans sa base
pour commencer bien sûr… sans quoi pas de romantisme !
MRS DOUBTFIRE, Chris Columbus, 1994. Robin Williams incarne un acteur
de base Rebelle qui a poussé le bouchon de la fantaisie tellement loin
qu’il a perdu son job et sa famille. Pour revoir ses enfants, il devra se
faire passer pour Madame Doubtfire, une nounou old school, tout sauf
Rebelle. Il va découvrir une chose étonnante et merveilleuse : on peut
l’aimer sans qu’il soit un grand enfant puisque ses enfants et même sa
femme adorent Madame Doubtfire.
SEUL AU MONDE, Robert Zemeckis, 2001. Chuck Nolen, chef d’équipe chez
Fedex, compagnie de courrier américaine présente une indiscutable
base Travaillomane. Il s’écrase sur une île du Pacifique et y passe
quatre ans. Au retour, observez bien dans les dernières scènes son
changement vers la phase Empathique.
Avez-vous des suggestions ? Proposez-les sur le Blog….
Éléments sous copyright de TKA et KCI
1. Les six types de personnalité : travaillomane, empathique, persévérant,
rêveur, rebelle, promoteur. Taibi Kahler, Ph.D., Manager en Personne,
Kahler Communication, Inc., Little Rock, Arkansas, 1988, 1992, 2000,
2004.

2. La structure de personnalité est constituée des six types de personnalité.


L’immeuble de personnalité. Taibi Kahler, Ph.D. Séminaire Process
Communication Management, Taibi Kahler Associates, Inc., Little Rock,
Arkansas, October 1982, 1996.

3. Chaque type de personnalité présente trois points forts : travaillomane


(responsable, logique, organisé) ; empathique (compatissant, sensible,
chaleureux) ; persévérant (observateur, dévoué, consciencieux) ; rêveur
(imaginatif, introspectif, calm)e ; rebelle (spontané, créatif, ludique) ;
promoteur (adaptable, charmeur, plein de ressources). Taibi Kahler, Ph.D.,
Manager en Personne, Kahler Communication, Inc., Little Rock, Arkansas,
1988, 1992, 2000, 2004.

4. Ces six types de personnalité sont en chacun de nous avec un


séquencement différent des points forts dès l’âge de sept ans lequel
habituellement ne change plus. Stansbury, Pat, Report of Adherence, selon
les observations faites sur le même sujet à l’aide de l’Inventaire de
Personnalité passé deux fois. Kahler Communications, Inc., Little Rock,
Arkansas, 1990.

5. Chaque type de personnalité a un style de management et de relations qui


lui est propre : travaillomane et persévérant utilisent le style démocratique,
empathique le style démocratique, rebelle utilise le style laisser-faire ;
travaillomane et persévérant utilisent le style démocratique, empathique le
style démocratique, rebelle utilise le style laisser-faire, promoteur utilise et
rêveur accepte le style autocratique. Taibi Kahler, Ph.D., Manager en
Personne, Kahler Communication, Inc., Little Rock, Arkansas, 1988, 1992,
2000, 2004.

6. Les parties de personnalité identifiées sont : protecteur, senseur,


réconforteur, directeur, ordinateur, réconforteur ; et émoteur. Taibi Kahler,
Ph.D. Séminaire Process Communication Management, Taibi Kahler
Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

7. Chaque type de personnalité a une partie de personnalité correspondante :


travaillomane, persévérant et rêveur utilisent l’ordinateur ; empathique
utilise le réconforteur ; rebelle utilise l’émoteur ; promoteur utilise le
directeur. Taibi Kahler, Ph. D., Séminaire Process Communication
Management, Taibi Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October
1982, 1996.

8. Cinq canaux sont identifiés : le canal interruptif (1) fait une offre depuis
le protecteur qui est acceptée depuis le senseur ; le canal directif (2) fait une
offre depuis le directeur qui est acceptée depuis l’ordinateur ; le canal
interrogatif (3) fait une offre depuis l’ordinateur qui est acceptée depuis
l’ordinateur ; le canal nourricier (4) fait une offre depuis le réconforteur qui
est acceptée depuis l’émoteur ; le canal émotif (5) fait une offre depuis
l’émoteur qui est acceptée depuis l’émoteur. Taibi Kahler, Ph.D., Séminaire
Process Communication Management, Taibi Kahler Associates, Inc., Little
Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

9. Les types persévérant et travaillomane utilisent le canal interrogatif (3)


ensemble. Promoteur émet sur le canal directif (2) vers le rêveur ; rebelle
utilise le canal émotif (5) ensemble : empathique utilise le canal nourricier
ensemble et vers le rebelle.

Taibi Kahler, Ph. D., Séminaire Process Communication Management,


Taibi Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

10. Les perceptions suivantes correspondent aux types de personnalité


indiqués :
Travaillomane : pensées
Persévérant : opinions
Empathique : émotions
Rêveur : inactions
Rebelle : réactions (« J’aime », « J’aime pas »)
Promoteur : actions

Taibi Kahler, Ph.D., Manager en personne, Kahler Communication, Inc.,


Little Rock, Arkansas, 1988, 1992, 2000, 2004.

11. Chaque type de personnalité a un environnement préférentiel, selon la


matrice suivante : la ligne verticale est l’axe des buts, la ligne horizontale
est l’axe des relations. Le point supérieur est appelé motivation interne, le
point inférieur est appelé motivation externe. Le point de gauche est appelé
engagé, le point de droite est appelé en retrait.
Ceci forme les quatre quadrants. Le quadrant haut gauche abrite le type
empathique qui préfère les groupes, le quadrant haut droite abrite les types
persévérant et travaillomane qui préfère la relation un à un. le quadrant bas
droite abrite le type rêveur qui préfère être seul et le quadrant bas gauche
abrite les types rebelle et promoteur qui préfèrent aller de groupe en groupe
ou rester en bordure de groupes variés.
Taibi Kahler, Ph.D. Séminaire Process Communication Management, Taibi
Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

12. Chaque type de personnalité a reçu un thème récurrent (alias « la


question existentielle ») :

Travaillomane : « Suis-je compétent ? »


Persévérant : « Suis-je digne de confiance ? »
Promoteur : « Suis-je vivant ? »
Rêveur : « Suis-je voulu ? »
Rebelle : « Suis-je acceptable ? »
Empathique : « Suis-je aimable ? »
Spencer/Shenk/Capers and Taibi Kahler Associates. Séminaire Process
Communication, Gardena, California, 1989 ; Taibi Kahler, Ph.D., Building
Quality Teams, Kahler Communications, Inc., Little Rock, Arkansas.
1990,1996.

13. Phases des types de personnalité et besoins psychologiques :

Travaillomane [phase] : besoin de reconnaissance du travail et de


structuration du temps.
Persévérant [phase] : besoin de reconnaissance du travail et des
convictions.
Empathique [phase] : besoin de reconnaissance en tant que personne,
satisfactions sensorielles.
Rebelle [phase] : besoin de contacts.
Rêveur [phase] : besoin de solitude.
Promoteur [phase] : besoin d’excitation.

Taibi Kahler, Ph.D., Manager en Personne, Kahler Communication, Inc.,


Little Rock, Arkansas, 1988, 1992, 2000, 2004.

14. Trois degrés de stress : Premier degré-porte d’entrée ; deuxième degré-


la cave ; troisième degré-les oubliettes. Taibi Kahler, Ph.D. Séminaire
Process Communication Management, Taibi Kahler Associates, Inc., Little
Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

15. Les drivers sont « la manifestation comportementale de scénarios


négatifs structurels ». Taibi Kahler a découvert les cinq drivers de base :
« Fais plaisir », « Fais des efforts », « Sois parfait », « Sois fort », et
« Dépêche-toi », auxquels correspondent des mots, tons de voix, gestes,
postures, et expressions faciales. Taibi Kahler, Ph.D., avec Hedges Capers,
Div. M, LHD. « Le mini-scénario », Transactional Analysis Journal, 4:1,
pp. 26-42, January 1974.

16. Chaque type de personnalité a un driver primaire : travaillomane – sois


parfait (je dois être parfait pour les autres) ; persévérant – sois parfait (pour
moi) ; empathique – fais plaisir ; rebelle – fais des efforts (je dois faire des
efforts pour les autres) ; rêveur – sois fort (je dois être fort pour les autres) ;
promoteur – sois fort (pour moi). Taibi Kahler, Ph.D. Séminaire Process
Communication Management, Taibi Kahler Associates, Inc., Little Rock,
Arkansas, October 1982, 1996.

17. Un premier degré de comportements de « dysmanagement » est associé


avec chaque driver de type de personnalité :

travaillomane – « Sois parfait » : le manager ne délègue pas bien ;


persévérant – « Sois parfait (pour moi) » : le manager se concentre sur
ce qui ne va pas et qui n’est pas bien ;
empathique – « Fais plaisir » : le manager est trop attaché au bien-être
des gens et a du mal à prendre des décisions;
rebelle – « Fais des efforts (je dois faire des efforts pour les autres) » :
le manager a du mal à savoir comment faire quoi et délègue mal ;
rêveur – « Sois fort (je dois être fort pour les autres) » : le manager
attend que les choses se résolvent seules et ne prend pas de décisions ;
promoteur – « Sois fort (pour moi) » : le manager n’apporte pas de
soutien (« débrouille-toi ! »)

Taibi Kahler, Ph.D., Manager en Personne, Kahler Communication, Inc.,


Little Rock, Arkansas, 1988, 1992, 2000, 2004.

18. Au deuxième degré de stress chaque type de personnalité montre un


mécanisme d’échec : le travaillomane surcontrôle ; le persévérant impose
ses croyances ; l’empathique fait des erreurs ; le rebelle blâme ; le rêveur
attend passivement ; le promoteur manipule. Taibi Kahler, Ph.D., Manager
en Personne, Kahler Communication, Inc., Little Rock, Arkansas, 1988,
1992, 2000, 2004.

19. Au deuxième degré de stress chaque type de personnalité montre un


masque : le travaillomane et le persévérant montrent un masque
d’attaquant ; l’empathique et le rêveur montrent un masque de victime ; le
rebelle et le promoteur montrent un masque de blâmeur. Les masques sont
tous identifiés avec des mots, tons de voix, gestes, postures, et expressions
faciales.
Taibi Kahler, Ph.D. Process Communication Management Seminar, Taibi
Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

20. Au deuxième degré de stress chaque type de personnalité montre des


signaux d’avertissement :

Travaillomane : frustré par ceux qui ne pensent pas logiquement,


devient obsessionnel sur le timing, l’argent, l’ordre, la propreté ;
Persévérant : extrêmement sensible aux critiques, devient suspicieux et
donneur de leçons. Croit que seules ses opinions sont les bonnes ;
Empathique : plus de confiance en soi, rit de soi de manière
inappropriée, et invite la critique ;
Rebelle : se montre négatif se plaint. Adresse des « oui mais » aux
autres et se met à blâmer les autres, les événements, les situations ;
Rêveur : retrait long dans la passivité, plus d’initiative et projets qui ne
finissent pas ;
Promoteur : provoque des bagarres, ignore ou casse les règles et
manipule les autres.

Taibi Kahler, Ph.D. Process Communication Management Seminar, Taibi


Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

21. Au deuxième degré de stress, chaque type de personnalité montre une


position de vie comportementale :

Travaillomane et persévérant montrent : , « Je suis OK – Tu n’es pas


OK » ;
Empathique et rêveur montrent, « Je ne suis pas OK – Tu es OK » ;
Rebelle et promoteur montrent, « Je suis OK – Tu n’es pas OK ».
Taibi Kahler, Ph.D., Séminaire Process Communication Management, Taibi
Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982, 1996.

22. Au troisième degré de stress chaque type de personnalité envisage un


bénéfice négatif final :

Travaillomane : veut exclure ceux qui ne pensent pas clairement ;


Persévérant : veut exclure ceux qui ne sont pas fiables ;
Empathique : sent bien qu’on va l’exclure parce qu’on ne l’aime plus ;
Rebelle : réagit avec : « Si tu me rejettes, je vais te montrer ! » ;
Rêveur : attend qu’on lui dise quoi faire et se montre surpris quand il
est exclu ;
Promoteur : veut exclure ceux qui n’encaissent pas.

23. Quand une personne montre un driver, l’intervention efficace est


d’utiliser le canal et la perception associés au type décelé dans le driver.

avec « Sois parfait (pour toi) », utiliser le canal interrogatif et les


pensées ;
avec « Sois parfait (pour moi) », utiliser le canal interrogatif et les
opinions ;
avec « Fais plaisir (pour toi ) », utiliser le canal nourricier et les
émotions ;
avec « Fais des efforts (pour toi) », utiliser le canal émotif et les
réactions [j’aime/j’aime pas] ;
avec « Sois fort (pour toi) » utiliser le canal directif et les inactions ;
avec « Sois fort (pour moi) » utiliser le canal directif et les actions.

Taibi Kahler, Ph.D., The Advanced PCM Seminar, Kahler Communications,


Inc., Little Rock, Arkansas, 1997.

24. Chaque phase de type de personnalité type a une problématique


potentielle qui détermine si une personne changera ou pas de phase dans le
cours de sa vie :

Travaillomane : le chagrin lié à la perte ;


Persévérant : la peur ;
Empathique : la colère ;
Rebelle : la responsabilité ;
Rêveur : l’autonomie ;
Promoteur : le lien.

Taibi Kahler, Ph.D., The Advanced PCM Seminar, Kahler Communications,


Inc., Little Rock, Arkansas, 1997.

25. Chaque type de personnalité de base a un scénario avec une séquence


d’échec observable dans les structures de phrases :

Travaillomane et persévérant : « Jusqu’à » ;


Empathique : « Après » ;
Rebelle et promoteur : « Toujours » ;
Rêveur : « Jamais ».

Certaines combinaisons de types depPersonnalité produisent les scénarios


« Presque 1 » et « Presque 2 » pro et perso.
Taibi Kahler, Ph.D., Séminaire Process Communication Management, Taibi
Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, October 1982 ; Taibi Kahler,
Ph.D., The Advanced PCM Seminar, Kahler Communications, Inc., Little
Rock, Arkansas, 1997.

26. Les quatre mythes sont : « J’ai le pouvoir de te faire te sentir bien » ;
« J’ai le pouvoir de te faire te sentir mal » ; « Je crois que tu as le pouvoir
de me faire me sentir bien » ; « Je crois que tu as le pouvoir de me faire me
sentir mal. » Taibi Kahler, Transactional Analysis Revisited, Human
development Publications, Little Rock Arkansas, 1978.
27. Le PTM (Process Therapy Model®) présente les mécanismes de défense
du premier degré de chaque type :

Travaillomane : rationalisation ;
Persévérant : projection ;
Empathique : internalisation ;
Rebelle : déplacement ;
Rêveur : dépersonnalisation ;
Promoteur : séduction.

Taibi Kahler, Ph.D., Transactional Analysis Script Profile (Guide for the
Therapist), Taibi Kahler Associates, Inc., Little Rock, Arkansas, 1997.

28. Le PTM (Process Therapy Model®) présente les rackets, jeux, et


injonctions pour chaque type de personnalité, basé sur la recherche et
produit à partir d’un inventaire informatisé. Taibi Kahler, Ph.D., The
Transactional Analysis Script Profile, Taibi Kahler Associates, Inc., Little
Rock, Arkansas, 1997.
© March 1, 2006, Taibi Kahler, Ph.D.
Pour en savoir plus

Contacter l’auteur par e-mail : jerome@kcf.fr

Écrire à :

Kahler Communication France


Le moulin du Béchet
Impasse du Béchet
27120 Croisy-sur-Eure

Téléphoner au 02 32 22 22 50

Consulter sur Internet :

www.kcf.fr (site français de Kahler Communication)


www.processcom.fr (site non commercial du modèle Process Com)
www.kahlercom.com (site US)
www.taibikahlerassociates.com (Site de Taibi Kahler)
www. www.kcg-pcm.de (Site Allemagne)
www.kahlercommunication.it (site Italie)
www.kahlerjapan.com (site Japon)
www.process-communication.ro (site Roumanie)
www.invoke-pcm.com (site Finlande)
www.kahlerbelgium.com (site Belgique)
www.processcom.com (site multilingue du distributeur européen à
l’attention des professionnels souhaitant développer une licence
nationale hors France)
Notes
[1] Philosophe du XXe siècle.
[2] Khaler Communication, France, Le Moulin du Béchet, Impasse du
Béchet, 27120 Croisy-sur-Eure. Tél. : 02 32 22 22 50. www.kcf.fr.
[3] Gérard Collignon, Comment leur dire… : la Process Communication,
InterEditions, 2005.
[4] Les composantes en italiques font l’objet d’expériences dans ce livre.
Notes
[1] Les commentaires qui suivent sont le résultat de mes propres
observations.
Notes
[1] Ceci est un concept nouveau rarement abordé en stage ou en séminaire.
[2] Article de Pascal Legrand, septembre 2005.
Notes
[1] Bruno Dusollier a écrit Comprendre et pratiquer la Process Com »,
InterEditions, 2006.
Notes
[1] Je me suis laissé dire que nos vrais ancêtres seraient en fait les Gallo-
Romains, mais ce n’est pas le sujet.
Table of Contents
Avant-propos
Preface
Avant de commencer
Partie 1. Expériences sur le thème
Chapitre 1. Les points forts des types de personnalité
Chapitre 2. La première caractéristique secondaire
Chapitre 3. Les besoins psychologiques
Chapitre 4. La question existentielle
Chapitre 5. La matrice d’évaluation
Partie 2. Expériences sur le thème
Chapitre 6. Les parties de personnalité
Chapitre 7. Les perceptions
Partie 3. Expériences sur le thème
Chapitre 8. Les canaux de communication
Chapitre 9. La Stratégie d’interaction
Partie 4. Expériences sur le thème
Chapitre 10. Les positions de vie
Chapitre 11. Les comportements Drivers
Chapitre 12. Les Masques : Les mécanismes d’échec
Chapitre 13. Le scénario d’échec : une « bonne » raison d’attaquer,
geindre ou b...
Conclusion. Comment « toucher » avec un compliment authentique
Épilogue
Réponses aux quizz
Bibliographie
Filmographie
Éléments sous copyright de TKA et KCI
Pour en savoir plus

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