Votre Plan de Roman

www.ficellesdauteur.
fr
VOTRE PLAN DE ROMAN

EN SEULEMENT 9 ETAPES
Quelques mots...
Bonjour,
Merci d'avoir téléchargé ce guide.
D'abord, j'aimerais me présenter. Je m'appelle Magali. Mon parcours est celui

d'une auteur autodidacte. J'ai toujours aimé écrire. Enfant, j'avais entrepris la
publication d'un petit magazine papier sans prétention, sur la nature. Je
l'envoyais à des correspondantes, à qui j'écrivais quand internet n'existait pas
encore. Cette passion pour l'écriture ne m'a jamais quittée, entre l'écriture d'un
roman, de scénarios, contes fantastiques et textes de chansons (ma 2ème
passion est le chant).
J'ai une sensibilité artistique prononcée et je me suis enrichie de toutes mes

expériences, rencontres et projets personnels. Mes souvenirs sont autant de
sources d'inspiration qui m'ont permis de développer mon écriture : au-delà des
mots, j'imagine la scène, les images, les sons, paroles... Je vois l'écriture
comme la construction d'un film, dans son ensemble, mais aussi ses détails. Ne
soyez donc pas surpris(e) si j'utilise souvent des exemples dans le cinéma.
Cette expérience, j'aimerais la partager avec vous, et vous apporter, peut-être,

une nouvelle vision des choses. Je comprends très bien votre démarche
d'écriture, et ce qui vous pousse à le faire. Cela fait partie de nous. On a tous
une histoire, quelque chose à raconter, et à partager. J'ai toujours aimé être à
l'écoute des autres, pour les booster dans leurs projets, avec toujours, empathie
et pédagogie. Contribuer à la réussite des autres est une réelle satisfaction
personnelle.
Voilà pourquoi j'ai écrit cet ebook. Je souhaite sincèrement que cela vous inspire
dans votre écriture.
Bonne lecture à vous !
Magali
www.ficellesdauteur.fr
PREMIERE PARTIE :
ORGANISEZ VOTRE ECRITURE
Avant propos
Quand on débute en écriture, on a tendance à s'éparpiller et à produire des essais

inachevés. Moi-même, il y a quelques années, j'avais entrepris plusieurs fois d'écrire
un roman en partant d'une idée qui me trottait dans la tête : souvent un début
d’histoire ou un passage fort. Le résultat, c’est qu’après avoir développé cette idée
sur quelques pages, avec de belles phrases bien construites, que j'améliorais
constamment, je ne savais plus comment poursuivre. J'ai laissé de côté ces idées,
qui, au final, ne se sont jamais transformées en roman. Avec le recul, cela n'a rien
d'étonnant, puisqu'elles n'étaient liées à aucun ensemble.
Certains auteurs parviennent pourtant à écrire au fil de l'eau. Ils commencent un

premier chapitre, puis en arrivent au chapitre suivant, et ainsi de suite… Mais cela
signifie qu'ils improvisent au fur et à mesure. Je ne dis pas que cela ne peut pas
fonctionner pour vous, mais je suis convaincue que l’improvisation est beaucoup
plus difficile pour un débutant, quel que soit le domaine. C'est aussi beaucoup plus
risqué pour la cohérence de l'histoire, car on n'a aucune vision d'ensemble. Sur la
durée d'écriture d'un roman, qui comprend parfois des pauses plus ou moins
longues, on peut perdre le fil de son histoire, ou même son intention de départ, qui
sont les bases de la motivation.
Alors, je me suis demandée comment je pourrais créer mon premier roman en étant
plus organisée et efficace, avec une vraie méthode qui me permettrait d'arriver
jusqu'au bout. J'avais entendu, comme beaucoup, que cela pourrait prendre des
mois, voire des années. Décourageant, n'est-ce pas ? Et pourtant, c'est à la portée
de n'importe quel passionné d'écriture. A condition d'accepter de décomposer son
travail en étapes, au lieu de tout vouloir faire en même temps.
Ce que je peux dire, c’est que cette méthode a fonctionné pour moi, alors que je
partais de zéro, et que je l'utilise toujours aujourd'hui. Je veux donc partager ma
propre expérience avec vous, en espérant qu’elle vous aidera, vous aussi, à écrire
votre premier roman. Mais on va d'abord parler de tout ce qui freiner l'écriture, mais
aussi d'organisation, avant de vraiment entrer dans le vif du sujet.
Erreur n° 1 :
Les fausses croyances sur l'inspiration
J'ai plusieurs fois entendu dire « je n'ai jamais écrit mais je sais que je n'ai
aucun talent pour l'écriture », ou encore « l'inspiration ne me vient pas
naturellement ». C'est peut-être votre cas.
Mais comment affirmer qu'on n'a pas de talent pour l'écriture, si on n'écrit
« jamais » ou trop peu pour se donner le temps de le découvrir ?
Pourquoi croire que l'inspiration viendrait forcément naturellement chez les
autres, et qu'on ne pourrait rien y faire, comme une sorte de fatalité ?
Je pense, au contraire, que n'importe qui est capable de construire son

inspiration. Ce qu'il faut avant tout, c'est l'envie et le courage d'écrire, et
surtout, ne pas se dévaloriser d'emblée, en se comparant trop aux autres.
Contrairement aux idées reçues, l'inspiration n'est pas innée dans 99% des cas.
Si vous vous sentez parfois (voire même souvent) en manque d'inspiration,

rassurez-vous, cela n'a rien à voir avec le manque de talent. On peut être doué
dans quelque chose qu'on ne soupçonne même pas, le plus difficile est de s'y
mettre et de franchir les premiers obstacles. C'est de cette manière que l'on
peut s'améliorer, dans n'importe quelle discipline.
"Plus grand est l'obstacle, et plus grande est la gloire de le surmonter". Molière
Quand j'ai commencé à écrire, comme beaucoup d'auteurs, j'étais bloquée sur
mon inspiration, je me disais aussi que cela ne me venait pas naturellement. Je
me demandais comment les écrivains pouvaient écrire plusieurs centaines de
pages, et trouver toujours de nouvelles choses à dire. Et surtout, je ne
comprenais pas comment ils faisaient pour mener un long projet d'écriture à son
terme, sans se décourager avant la fin. Comme si c'était réservé à une sorte
d'élite (certains auteurs ont tendance à en rajouter d'ailleurs, pour que nous,
"simples mortels", le pensions vraiment). Lire qu'un roman pouvait prendre
deux/trois ans ou plus à écrire, cela me faisait peur ! Et pourtant, j'avais en tête
de réussir à en écrire un, un jour.
Alors, j'ai commencé à lire quelques conseils par-ci par là sur internet. Parmi
eux, il y avait celui-ci : "écrivez au fil de l'eau, dès que vous avez de
l'inspiration. Posez votre cahier si l'inspiration ne vient pas et revenez-y plus
tard". Ou encore "commencez par écrire, et cela va finir par venir tout seul"...
Ce sont les plus mauvais conseils que j'aie jamais lus ! En tous cas, de mon
point de vue.
Si j'avais un seul bon conseil à vous donner, ce serait celui-ci "dans n'importe
quel art, l'inspiration ne vient pas à nous passivement. On doit s'activer à la
créer. Indépendamment du talent et du style, tout le monde est capable de
trouver quelque chose d'intéressant à dire ou à créer."
Car, à moins d'être un Mozart, Beethoven ou Shakespeare, c'est une erreur de

penser que tous ceux qui ont réussi étaient des génies surdoués dont l'inspiration
venait naturellement. D'ailleurs, aucun génie, aussi bon soit-il, n'aurait réussi sans
un travail acharné en parallèle. Ce n'est pas parce qu'on a des facilités pour faire
quelque chose que c'est acquis. Un passionné peut donc très bien écrire, sans génie.
Ce que j'ai tiré de mon expérience, c'est que l'inspiration n'est pas vivante ni
passive, ce n'est pas elle qui va venir vous trouver comme par magie. Cela peut
arriver, mais ce serait compter sur la chance. On n'a aucune influence sur la chance,
mais on l'a sur son travail. L'inspiration est le résultat du travail pour la trouver.
Si vous attendez chaque rêve, chaque événement marquant, chaque pleine lune...
(j'exagère volontairement) pour vous mettre à écrire, vous verrez qu'il ne se
produira pas grand-chose.
Vous êtes peut-être en plein dedans. Ce qui vous manque alors, c'est une méthode
pour organiser les idées qui sont en vrac dans votre tête. Car si vous avez envie
d'écrire, sans savoir comment, c'est que ces idées sont déjà là. C'est déjà une forme
d'inspiration; elle n'est juste pas sur le papier.
Erreur n° 2
Le manque de méthode : ou l'art d'improviser
Le deuxième danger lorsque l'on écrit au fil de l'eau, c'est que quand l'inspiration
du moment s'en va, il ne reste plus rien de votre motivation, car vous ne savez
pas comment faire pour la relancer. La conséquence, c'est que vous remettez à
plus tard, avec comme justification, le manque d'inspiration ou de temps. La
vérité, c'est que vous n'avez rien organisé, et rien prévu à l'avance. Résultat,
vous ne savez plus quoi faire du texte que vous avez commencé. Il finira avec
ses amis, dans un dossier de vos essais inachevés, comme le "plat fourre-tout"
dont parle Gad Elmaleh dans un sketch :
"[...]y'a plein de choses, dont tu sais pas quoi faire avec, mais tu veux surtout
pas les jeter, c'est important. T'as des clés de valises... t'as plus les valises...
[...] le stylo qui écrit pas depuis 6 ans est là...[...]T'as des numéros de
téléphone sans le nom des gens, t'as des piles qui marchent plus, mais tu les
gardes. Et surtout, t'as des sachets avec des boutons que t'as mis là après avoir
acheté un costume."
Toute ressemblance avec des faits réels serait une pure coïncidence...
Si vous aussi, vous avez un dossier qui vous fait penser à ce plat... Vous ne
reviendrez probablement jamais retravailler les textes qui s'y trouvent. Au
mieux, ce sera pour les relire une fois, et les refermer aussitôt. J'en sais quelque
chose. Pour ma part, je ne savais même plus de quoi j'avais voulu parler en les
relisant plusieurs mois ou années après, j'avais même honte d'en avoir écrit
certains tellement c'était mauvais avec le recul. J'en avais un bon paquet sur
mon ordinateur; je ne sais plus où ils sont aujourd'hui, et cela ne me manque
pas; ils ont peut-être refait leur vie quelque part...
Pour en revenir à nos moutons, si vous écrivez sans méthode, sans plan, c'est
comme un acteur ou un chanteur qui improviserait sur scène. Si vous ne savez
pas ce que vous écrivez, tout va partir dans tous les sens. Vous ne saurez pas
où vous voulez en venir et vous écrirez n'importe quoi, dans un ensemble
incohérent d'idées, pour finir par vous en débarrasser avec une fin en queue de
poisson (si vous terminez !). C'est quelque chose qui vous dégoûtera à terme de
l'écriture, car vous ne serez pas content(e) de ce que vous avez fait, vous
l'aurez d'ailleurs écrit difficilement et sans grande conviction. Vos lecteurs
l'auront remarqué.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu la série Lost, qui raconte l'histoire de
rescapés d'un crash d'avion, perdus sur une ile au milieu de nulle part, où ils
sont victimes de nombreux éléments surnaturels.
Alors qu'on pouvait s'attendre à une fin digne des "Langoliers" de Stephen King,
la série a misé sur la multiplication de mystères non résolus, dont le mélange
d'événements sans queue ni tête ont fini par lasser le spectateur au cours des
saisons. Aucune explication n'aurait pu justifier le tout. Je crois qu'il est devenu
évident à ce moment que même les scénaristes n'avaient aucune idée de ce
qu'ils faisaient, ou même de la fin, et improvisaient au fur et à mesure, pour
relancer l'intrigue. Résultat, un beau gâchis d'un scénario prometteur. Ils ont
tué la poule aux œufs d'or et laissé un goût amère pour les fans d'avoir été
tenus en haleine autant de temps... pour du vent, et qui ont finalement
abandonné la série.
La conclusion de tout cela : évitez l'improvisation, vous risquez de vous y

perdre, de perdre votre lecteur et votre crédibilité. Un écrivain qui vit de son art
depuis plusieurs années peut se permettre d'improviser, et encore, ce sera
souvent moins bon qu'un texte préparé. Une bonne méthode permet d'écrire
plus efficacement et de manière cohérente.
Erreur n° 3
L'organisation défectueuse :
écrire n'importe quand
L'un des principaux problèmes des personnes qui écrivent est d'écrire à défaut
d'une autre activité, quand elles n'ont rien de plus intéressant à faire, qu'il pleut
dehors, qu'il fait nuit, qu'il est dimanche et que tous les magasins sont fermés,
ou qu'il n'y a personne à aller voir etc... (maj : bon, c'est sûr, avec le Corona,
ces activités sont plutôt limitées en ce moment, donc raison de plus pour
écrire).
En général, ces moments où on n'a rien à faire sont relativement rares. Même
quand ils arrivent, avouez qu'il y a toujours une bonne série à regarder sur
Netflix ou Youtube, quelque chose à lire sur votre mur sur Facebook etc...
quelque chose qui passera toujours avant.
Or, chaque écrivain vous le dira, le secret de la réussite, ce n'est pas juste
d'écrire, ou d'avoir du talent. C'est de savoir travailler, encore et encore, avec
ténacité. Comprendre que c'est un vrai travail et pas "juste" un loisir, du moins,
si vous avez pour objectif de vendre un écrit abouti, voire même de vivre de
votre art.
Cela se confirme dans tous les arts. Certains "artistes" ont eu la chance (la
fameuse dont je vous parlais) de tomber sur les bonnes personnes au bon
moment. Mais l'effet de mode passe, et on n'entend plus parler d'eux. Les vrais
artistes se différencient dans la durée, car en plus d'avoir du talent, ce sont de
vrais bosseurs; il n'y a qu'à voir sur internet les projets qu'ils ont menés à terme
: livres, albums, films... La liste est parfois impressionnante.
Vous devez être prêt à travailler pour devenir le spécialiste dans votre art ! Mais
pas n'importe comment, sinon, vous allez vous décourager.
Je vais vous donner des astuces pour tenir sur la durée et garder votre
motivation.
Conseil n° 1 :
Déclenchez votre inspiration
Au risque de me répéter... l'inspiration n'est pas passive : c'est vous qui devez aller
la chercher activement ! Ce que j'entends par "actif" ne signifie pas que vous allez
galérer, bien au contraire. Cela signifie qu'au lieu de chercher à faire original et
beau... vous allez faire simple, et vous autoriser à faire du moche et du "bateau".
Personne ne vous lit encore, s'il y a un moment pour vous lâcher, c'est bien celui-là.
C'est beaucoup plus simple qu'il n'y parait, à partir du moment où l'on comprend
qu'il ne faut pas partir très loin chercher l'inspiration.
Gardez à l'esprit que l'inspiration n'est PAS uniquement l'imagination, même si
l'imagination en fait partie. Beaucoup d'histoires sont inspirées de faits réels, voire
même, n'ont rien de l'imaginaire : c'est le cas des documentaires, ou récits
biographiques.
Alors faites au plus simple, commencez par lister des sujets que vous maîtrisez.
Quel genre d'histoire j'aimerais écrire ? Pourquoi ? Est-ce que mon but est plutôt de
raconter une aventure, ou est-ce que j'ai un message à transmettre au lecteur ?...
Recherchez de la documentation qui vous intéresse dans la mesure du possible, et

qui doit être facilement à portée (un vieux grimoire caché dans un coffre... désolée,
je voulais dire une encyclopédie en ligne), en rapport avec votre thématique. Cela
peut prendre du temps, mais il ne faut pas que cela devienne chronophage et
ennuyeux, ce qui pourrait détruire complètement votre motivation.
On reviendra vraiment sur tout cela plus en détails dans la 2ème partie de cet
ebook.
Conseil n° 2 :
Faites-vous un plan
C'est bien beau d'avoir un sujet, et de savoir à peu près ce que vous allez écrire.
Mais ça ne suffit pas. Il faut un minimum organiser ce que vous allez raconter.
Le but n'est pas d'écrire quelque chose de parfait, mais si vous vous contentez
de l'à peu près, vous finirez par vous contenter de faire du moyen, voire du
médiocre. Visez le top : structurez votre histoire, classez vos idées. On ne bâtit
rien de solide sur du sable.
Vous vous rappelez vos devoirs sur table en histoire ou en philosophie ? C'est le
moment de vous en inspirer. Faites vous un plan : qu'il soit chronologique,
thématique, ou dialectique (thèse/antithèse/synthèse), utilisez un référentiel de
travail qui vous parle, et qui s'adapte à votre histoire.
Pourquoi est-ce aussi important ?
Eh bien, un plan, c'est vraiment, au sens littéral, une carte qui vous indique où
aller. On verra aussi comment le réaliser en 9 étapes dans la 2ème partie de cet
ebook.
Prenons un premier exemple. Si je vous dis "rendez-vous à Barnes-les-Bains",
est-ce que ça vous parle ? Bien sûr que non. Et si je le sais, c'est que je viens
d'inventer ce nom, mais j'aurais pu aussi bien utiliser un nom existant sur la
carte, que vous ne connaissez pas. Par contre, si vous aviez vu sur une carte ou
un GPS que c'est une ville "à 312 km de chez vous", ou "à côté de Lille", là, vous
auriez déjà une idée beaucoup plus précise d'où cela se situe. Le plan vous
indique donc la bonne direction, pour vous rendre là où vous voulez. Sans lui,
vous ne savez pas. C'est pareil qu'espérer arriver à destination avec une barque
sans rames. Si vous y arrivez, vous avez vraiment de la chance !
Prenons un deuxième exemple. Imaginons un sablier géant, qui contient des

tonnes de sable. Vous venez d'arriver devant, vous n'avez aucune idée du temps
qui s'est écoulé, ni du temps qu'il reste encore avant le dernier grain de sable.
Maintenant, prenons une barre de progression, avec un pourcentage. Si la barre

est à 35%, vous savez qu'elle est à 35% d'avancement, et par déduction, qu'il
reste 65% pour qu'elle arrive à la fin.
Quand vous faites un plan, vous savez où en est exactement votre progression,
au lieu d'en avoir une idée vague et imprécise. Vous pouvez même estimer,
d'après votre rythme de travail, quand vous allez terminer, ce qui vous donne la
sensation de toujours avancer. Et en plus, vous n'êtes pas obligé(e) d'écrire
dans l'ordre des chapitres, et cela n'affectera pas la cohérence. Vous pouvez
écrire là où vous êtes le plus inspiré(e) à ce moment. C'est le secret pour rester
motivé(e) sur la durée.
Conseil n° 3 :
Écrivez quand vous le devez,
pas quand vous le pouvez
Je vais surtout vous parler ici de la manière d'optimiser votre travail d'écriture. Il
est important de réserver un créneau pour écrire, plutôt que d'écrire n'importe
quand, et quand vous avez du temps.
Comme je vous l'ai expliqué, si vous attendez un moment propice pour écrire,
vous ne le trouverez jamais, ou trop peu souvent. On peut trouver 1000 raisons
de ne pas le faire.
Ecrire chez soi, c'est exactement la même chose que se rendre à une activité,
que ce soit des cours de guitare, de danse ou autre... Si vous ne pratiquez pas
au moins une fois par semaine (et c'est vraiment un minimum !), vous ne
progresserez pas, ou trop lentement. Vous aurez l'impression de stagner, et ce
ne sera pas qu'une impression. Fixez-vous un créneau régulier, et vous serez
certain d'évoluer sur la durée ! Il vaut mieux de courtes séances régulières
qu'une seule très longue.
Conseil n° 4:
Mettez-vous dans de bonnes conditions
Vous devez absolument être dans de bonnes conditions pour écrire : ne pas être
fatigué(e), stressé(e), pressé(e) par le temps. Si vous avez de la paperasse
administrative à faire, réglez tout cela avant. Ainsi, vous n'aurez pas de
pensées parasites, qui viendront polluer votre écriture. Attention, je parle bien
de régler ce qui est important, et assez urgent. Pas de répondre à des emails ou
tchatter sur facebook.
Vous devez absolument vous isoler, et vous couper de toute perturbation

extérieure, pour rester concentré(e). S'il y a du bruit prolongé (le voisin qui fait
des travaux, ou passe la tondeuse, le chien qui aboie...), plutôt que de vous
énerver, reportez. L'inspiration vient par phases, durant vos moments de
réflexion. Une interruption peut venir tout gâcher et vous faire perdre le fil de ce
que vous étiez en train de faire. Vous allez perdre du temps à vous remettre
dans ce même état de concentration et productivité. Je sais que certains
n'aiment pas ce mot quand on parle d'artistique, mais c'est pourtant cela. On
produit des idées, que l'on met en forme. Faites absolument le vide autour de
vous.
Gardez à l'esprit que l'écriture demande de l'entraînement et de la discipline, comme

n'importe quel loisir, quand on veut passer à un stade supérieur. Se créer de bonnes
conditions mentales et physiques permet d'optimiser son écriture, et de la rendre
plus efficace.
Conseil n° 5 :
Fixez-vous des objectifs précis et atteignables
Se fixer des objectifs précis et atteignables renforce cette efficacité. Chaque but
atteint est une nouvelle victoire, qui vous booste à écrire encore plus.
C'est un conseil connu en marketing, sous le nom de "Smart".
Pour preuve que cela s'adapte bien au monde de l'écriture, c'est aussi ce que
conseille JK Rowling, l'auteur de la célèbre saga "Harry Potter". A ce propos,
saviez-vous que lorsqu'elle a entrepris l'écriture de son roman, elle était sans
emploi et seule à élever sa fille en bas âge ? Elle écrivait lorsque sa fille
dormait. Malgré cette situation précaire, elle a tenté le tout pour le tout. A la
sortie du livre, une douzaine d'éditeurs l'ont refusé, avant qu'il ne connaisse le
succès progressif qu'on lui connait.
C'est un bel exemple de Success Story, et la preuve qu'il ne faut jamais rien
lâcher !
Selon son expérience, se fixer de petits objectifs limiterait le risque d'échecs, et

favoriserait au contraire les petites victoires faciles et rapides, ce qu'elle appelle
les "quick win". Ainsi, vous gagnez en confiance pour mieux rebondir et
entreprendre un nouvel écrit. C'est l'une des leçons qu'elle a tiré de ses échecs
pour progresser.
Voilà pourquoi vous ne devez pas partir sur un roman, si vous n'arrivez déjà pas
à finaliser un texte court, de type nouvelle, essai, conte, poème.... D'ailleurs,
rien ne vous empêche de transformer ce texte en roman par la suite, s'il vous a
vraiment plu. Certains écrivains, insatisfaits du rendu de leur livre, en écrivent
même plusieurs versions.
Je me répète, mais vous ne devez pas brûler les étapes en cherchant à écrire un
texte long tout de suite, mais y aller progressivement. Plus vous vous
entraînerez à écrire, plus vous écrirez vite et mieux. Vous pourrez relever de
nouveaux challenges, écrire en un temps limité, ajouter un nombre de pages à
atteindre, écrire sur un sujet que vous ne maîtrisez pas ou à partir d'éléments
imposés (par vous-même ou vos lecteurs), etc...
Une fois que vous serez plus à l'aise et que vous vous ferez confiance, vous
pourrez inventer ce qui n'existe pas. Vous pourrez sortir des codes habituels,
tout en gardant votre cohérence, puisque vous saurez exactement où vous allez.
Petit à petit, vous allez trouver votre style, car plus vous écrirez, plus vous
deviendrez perfectionniste dans le choix de vos mots. En parallèle, cultivez-vous,
soyez toujours curieux et ouvert, et lisez.
DEUXIEME PARTIE :
CREEZ LE PLAN DE VOTRE ROMAN
Attention : cette partie est une suggestion de méthode basée sur ma

propre expérience et en aucun cas la seule méthode qui peut fonctionner.
9 ETAPES :
1 - Déterminez le sujet principal de votre histoire

2 - Choisissez un genre
3 - Faites des recherches documentaires
4 - Trouvez des liens entre vos personnages
5 - Créez un plan basique de votre histoire
6 - Listez vos idées
7 - Classez vos idées
8 - Construisez vos chapitres
9 - Développez votre histoire et suivez son avancement
1 - Déterminez le sujet principal
de votre histoire
Tout d'abord, j’imagine que si vous vous demandez comment construire la structure
de votre roman, c’est que vous avez une idée, même vague, d'un sujet. Mais si ce
n'est pas le cas, pas de panique, voici quelques pistes de réflexion, qui devraient vous
aider à trouver ce sujet. Le plus simple, c’est de vous poser la question : « quel est
l’objectif de mon protagoniste/héros » ?
●
Résoudre un crime (vol, meurtre, braquage)
●
Résoudre une énigme, un mystère
●
Échapper à quelqu'un ou quelque chose, survivre
●
Ne pas se faire attraper
●
Braquer un bâtiment (banque, bijouterie)
●
Voler un objet ou des richesses
●
Gagner une récompense ou une épreuve (examen, tournoi, compétition,
argent, trésor, mariage)
●
Se battre pour un héritage
●
Se débarrasser de quelqu'un (hors mort)
●
Assassiner quelqu'un
●
Se venger / venger quelqu'un
●
Changer de condition sociale
●
Démontrer la faille d'un système
●
Trouver un remède scientifique à un problème (préventif ou curatif)
●
Faire une découverte scientifique dans un but financier
●
Gagner une guerre ou une cause
●
Retrouver une personne disparue (qui n'est pas emprisonnée)
●
Sauver/délivrer une ou plusieurs personnes
●
Sauver le monde
●
Trouver, avouer ou sauver un amour
●
Faire un témoignage historique, social, commémoratif
●
Réparer ses erreurs etc...
2 - Choisissez un genre
Comme vous le savez, il existe un grand nombre de genres en écriture : roman

policier, biographie, science fiction, thriller, romance…
Vous devez choisir un genre qui vous plaît particulièrement, et dans lequel vous vous
sentez à l'aise pour écrire. Pensez d'abord à vous, ce qui vous fait plaisir, avant de
penser à ce qui pourrait plaire aux autres. C'est essentiel pour aller jusqu'au bout de
votre premier roman. Par exemple, inutile de vous compliquer la vie à décrire des
processus scientifiques qui vous ennuient et auxquels vous ne comprenez rien. A
moins que ce ne soit complètement inventé, cela demanderait des connaissances trop
approfondies pour maîtriser votre sujet. Faites au plus simple pour commencer.
●
Si vous avez déjà une idée du genre, mais que vous ne savez pas vraiment le
définir, trouvez
sur Amazon les livres qui semblent s'en rapprocher, pour voir dans quoi ils sont
classés, à la rubrique « détails sur le produit ». Si votre livre appartient à plusieurs
genres, notez-les tous.
●
Si vous n'avez aucune idée du genre sur lequel écrire, recherchez les maisons
d’édition qui ont édité les livres qui vous inspirent et renseignez-vous sur leur ligne
éditoriale. Souvent, elles indiquent la liste de leurs collections sur leur site internet.
Souvenez-vous, je vous ai dit que vous deviez choisir un genre qui vous plaît pour
écrire, avant de plaire aux autres, et c'est vrai, en grande partie... Car ce que vous
écrirez trouvera généralement un public, intéressé par les mêmes choses que vous.
Mais attention à certaines exceptions ! Par exemple, si vous écrivez des mémoires ou
un roman autobiographique, ce public sera souvent restreint à vos proches. Or, si ce
n'est pas votre objectif, il faudra élargir le sujet à un thème plus large pour toucher les
gens et intéresser une maison d'édition. Encrez votre roman dans un contexte
historique, social, ou romancez votre histoire, pour que cela devienne une fiction
inspirée de faits réels.
Une fois que vous aurez déterminé votre genre principal, renseignez-vous sur ses
codes d'écriture. Faites-vous une fiche par genre utilisé, avec toutes les informations
que vous aurez trouvées dessus. Prenez si possible des sources depuis différents sites
d'écriture sur internet, afin que cela reste objectif et à jour.
Je ne pourrai pas vous lister ici tous ces codes, car il y en a tellement et ils peuvent
évoluer. Mais par exemple, rien qu’en littérature de l’imaginaire, alors que la science
fiction se passe généralement dans un univers futuriste, sur une autre planète, la
fantasy, elle, s'apparente plutôt à l’époque du moyen âge. Quant au roman gothique, il
fait référence au 19ème siècle, et se passe souvent à Londres.
Vous devez écrire à partir de ces contraintes, en adaptant, si nécessaire, le point de

vue et le temps de votre écriture. En effet, certains genres sont plus propices à
l'écriture à la première personne, et d'autres à la troisième personne. Il y aussi des
romans qui s'écrivent plutôt au présent, et d'autres au passé.
Si vous ciblez les lecteurs adeptes d’un genre en particulier, notez que certains restent
attachés à l’utilisation de ces codes et qu’ils ne vous pardonneront pas certaines
libertés.
Alors que si vous visez un public plus large, vous pouvez vous permettre plus
facilement de mélanger des genres, tant que vous n’abusez pas de leur nombre (je
dirais 3 maximum), et que votre histoire reste cohérente.
Dans tous les cas, vous devez savoir dans quelle(s) catégorie(s) classer votre roman,
surtout si vous visez les maisons d’édition. Ceci dit, c'est toujours mieux, même en
autoédition, pour défendre votre roman, et adapter votre communication en fonction
du public visé.
A qui votre roman s'adressera-t-il donc ? Voici un exemple de résumé pour Harry
Potter, en 4ème de couverture (le dos du livre). On comprend, même sans consulter la
fiche produit du livre, qu'il s'adresse à un public plutôt jeune (Folio Junior) et adepte
de Fantasy :
3 - Faites des recherches documentaires
Maintenant que vous avez défini votre sujet principal et un ou plusieurs genre(s), vous
allez devoir faire des recherches en rapport, pour trouver des sources d’inspiration.
Par exemple :
A quelle époque votre histoire se situe-t-elle ? S’il s’agit d’une époque existante,
quel est le contexte historique, les métiers, costumes, avancées technologiques et
scientifiques ?
●
Quels lieux vous semblent intéressants à utiliser dans votre histoire ?
●
Quels personnages colleraient bien avec ce genre / thème / ambiance ?
●
Pourquoi avez-vous eu l'intention d'écrire cela, et qu'est-ce qui pourrait le mettre
en valeur ?
Etc...
Sur votre ordinateur (ou en papier, si vous préférez), créez un dossier où vous allez
ranger tout votre travail de préparation. Nommez-le par exemple « recherches
documentaires ». Créez une fiche par personnage (qui doivent être en nombre
restreint pour un premier roman), une par lieu, et enfin, une pour l'époque, en
donnant le plus de détails possibles.
Trouvez des images sur internet pour illustrer vos idées. Pensez à des rôles d’acteurs
et actrices que vous avez aimés, et inspirez-vous de leur physique ou de leur
caractère lorsque vous faites vos fiches personnages. Mettez une photo de leur
portrait, et une autre image en pied, pour le costume qu'il/elle pourrait porter dans
votre histoire. Je vous invite à (re)lire mon article :
https://www.ficellesdauteur.fr/creez-une-fiche-personnage-en-7-points-cles/
Voici un modèle de fiche que j'ai créée pour un personnage principal de mon dernier
roman, si vous voulez vous inspirer de la structure, et l'adapter :
Trouvez aussi des photos d'ambiances, pour les lieux. Ces éléments vous aideront à
visualiser votre future histoire. Rien ne vous empêche de réaliser des croquis, pour
compléter, surtout si vous inventez des personnages (monstres, créatures) ou des
objets inexistants.
Même si cela peut paraître fastidieux, ces fiches sont essentielles.
Elles vont d'abord servir à maintenir la cohérence dans votre travail, car vous pourrez
vous y référer en cas de doute. Par exemple, si vous n'avez pas parlé d’un
personnage depuis longtemps, et que vous ne savez plus ce qu’il faisait comme
métier, ou sa manière de parler…
Ensuite, le fait de visualiser des images, et de dresser un profil précis et détaillé de

vos personnages, va faire naître énormément d’idées, de relations entre les
personnages, de décors, ou de « scènes ». Notez tout ce qui vous passe par la tête.
N'hésitez pas à relire cet article :
https://www.ficellesdauteur.fr/7-methodes-ludiques-pour-decrire-un-lieu/
4 - Trouvez des liens entre vos personnages
Maintenant que vous avez créé vos fiches, vous devez savoir ce que vos personnages
aiment, détestent, qui ils sont, ce qu'ils font, et comment ils peuvent évoluer en bien
ou en mal au cours de votre histoire. Qui vous semble le plus intéressant pour devenir
votre protagoniste (héros) ?
Dressez un tableau comparatif entre ce personnage et les autres. Qu'est-ce qui peut
les rassembler ou les éloigner, parmi leurs traits de caractères, passions, valeurs,
métiers....
Exemples : Le héros, Marc, est passionné par le dessin, comme Julien.

Marc travaille dans la publicité, comme Bertrand.
Marc est calme et introverti, contrairement à Lucienne, qui est très extravertie et
dynamique Etc...
Ces comparaisons vont vous donner des idées de relations entre les personnages.
Lesquels feraient de bons amis ou ennemis pour Marc ? Dans quel contexte pourrait-il
faire leur connaissance ? Est-ce que cette rencontre serait plutôt bonne ou mauvaise ?
Qu'est-ce qui pourrait faire que leur relation évolue de manière positive ou négative ?
Un exemple de comparaison entre deux fiches :
Imaginons les personnages suivants : Hugues et Samantha. Ils sont tous les
deux fans du même groupe de musique. Hugues adore chasser. Samantha est végan.
1er Cas
Ils peuvent se rencontrer au cours d'un concert de leur groupe préféré, et entamer
une relation amoureuse. Cette rencontre/relation est positive. Mais que se passera-t-il
le jour où Samantha découvrira que Hugues aime la chasse, alors qu'elle est végan ?
L'évolution risque d'être négative, surtout si Samantha n'a pas un caractère conciliant.
La rupture semble inévitable, si c'est un point sensible sur sa fiche de personnage, car
le fait d'aimer la chasse sera rédhibitoire pour elle.
2ème Cas
Ils peuvent aussi se rencontrer au cours d'une manifestation de Samantha, contre la

chasse. A priori, ce serait une rencontre négative, conflictuelle. Mais rien n'empêche
que cela puisse évoluer de manière positive, si Samantha découvre que son ennemi a
beaucoup plus de points communs avec elle qu'elle ne le croyait, dont les mêmes
valeurs sociales et familiales, le fait d'aimer le même groupe de musique etc... Peut-
être qu'il abandonnera la chasse pour elle ? L'évolution peut être positive, même si
c'est mal parti.
Bien sûr, une relation peut être positive ou négative dès le départ, et le rester. Mais si
vous ne voulez pas que vos personnages ressemblent à des robots sans états d'âme, il
faut qu'il y ait quand même des hauts et des bas entre eux, par moments.
3ème Cas
Les évolutions apporteront du piment à votre histoire, que ce soit le changement d'un
personnage ou de la relation entre deux personnages, suite à une situation donnée.
C'est particulièrement intéressant pour créer des rebondissements, des retournements
de situations. Évitez que cela reste trop linéaire.
Ces recoupements entre les personnages vous donneront vos premières
pistes d'intrigues.
Essayez de voir si l'une de ces idées vous paraît suffisamment intéressante pour
l'adapter à votre sujet principal. Notez les autres. On y reviendra par la suite.
A ce stade, vous devez être capable de déterminer qui sera l'antagoniste de votre
héros, la personne qui aura le plus raisons de s'opposer à sa quête (l'intrigue
principale). Même s’il s’agit d’un symbole au lieu d’une personne.
Vous ne trouvez pas votre antagoniste parmi vos fiches personnages ?
Essayez alors de le créer à partir de votre protagoniste. Par exemple, si Hugues aime
la chasse, on peut imaginer que son antagoniste puisse être un chasseur concurrent,
ou un dresseur de chien, qui veut être meilleur que lui. Et pourquoi pas Samantha,
devenue sa femme, qui sabote tout ce qu'il fait, et invente des stratagèmes pour le
dégoûter définitivement de la chasse ?
Un ennemi est souvent, soit un concurrent, soit un opposant. Quoiqu'il en soit,

essayez de construire un ennemi charismatique, et qui ne soit pas (trop) stéréotypé. Il
peut avoir ses propres raisons d'agir ainsi : son passé, ses souffrances, son histoire...
Les schémas en pages suivantes illustrent parfaitement les relations entre le héros et
les personnes qui « gravitent » autour de lui. Vous pouvez vous en inspirer. Et
pourquoi pas créer un arbre généalogique à part, en ce qui concerne sa famille ?
Relations entre le héros
et les autres personnages
Héros,
protagoniste
Ennemi(s),
Amis, proches antagoniste(s)
Alliés, experts Alliés ennemi(s)

Relations entre les autres personnages
Maintenant que vous savez comment

faire des rapprochements entre deux
fiches, vous pouvez créer des relations Héros
entre les autres personnages, et pas
seulement entre votre héros et les
autres.
Amis, proches
Kevin, Amis Quentin,

Meilleur ami Ami au judo
du héros
Attirance unilatérale
s
Mésentente
B
ce
on
an
Amants
ne
te
ss
n
en
e
i
nt
na
e
ten
e
on
n n
t
Bo
C
ies Virginie,
Am
voisine
Justine, Corinne,
femme amie
Rivales
5 - Créez un plan basique de votre histoire
Après ces recherches, fixez-vous comme objectif de trouver les grandes étapes de
votre histoire. Le but, c’est que vous soyez capable d’expliquer ce qui se passe, dans
les grandes lignes, du début à la fin. Cela devrait tenir sur une page A4 maximum (en
police Times New Roman, taille 12).
●
La situation initiale : qui est le protagoniste de votre roman, le contexte au
début de l’histoire (période, lieu, temps) ?...
●
L’élément déclencheur : dites pourquoi le protagoniste doit accomplir l’objectif
qu’on lui a fixé en (1). Pourquoi sa « quête » commence précisément à ce
moment-là ? Qu’est-ce qui s’est passé, impactant la situation initiale ? En quoi
est-il concerné : pourquoi lui et pas quelqu’un d’autre ?
●
L’obstacle ou péripétie : racontez « comment » votre protagoniste est sur le
point d'obtenir ce qu'il souhaite, et « pourquoi » il n'y parvient pas. Trouvez ce
que votre antagoniste va faire pour lui mettre des bâtons dans les roues.
●
Le dénouement ou résolution : refermez l’intrigue. Comment l’obstacle est
franchi ou non ? (Nota : Les intrigues secondaires, s’il y en a par la suite, seront
également résolues à ce stade, mais elles ne sont pas essentielles dans ce plan
basique).
●
La situation finale : expliquez ce qui a changé par rapport à la situation
initiale, et en particulier pour le protagoniste, que ce soit en positif ou en négatif.
Si vous avez déjà une idée d’ouverture pour une éventuelle suite, vous pouvez
l'indiquer, mais votre histoire doit être en « one shot » lorsqu'il s'agit d'un
premier roman (pas de tome, ou de trilogie, laissant l'intrigue principale en
suspens).
Situation Elément Obstacle, Dénouement, Situation

initiale déclencheur péripétie résolution finale
6 - Listez vos idées
Maintenant que vous avez votre histoire de A à Z, dans ses grandes lignes, il va falloir
étoffer votre intrigue.
C'est le moment de reprendre les premières idées que vous avez trouvées, et de les
énumérer, une à une, dans un tableur (1 seule idée par case, et sur 2 lignes
maximum) :
●
Les idées qui font partie de votre plan basique.
●
Les idées pour raconter le passé d'un personnage, expliquer un comportement.
●
Les idées de rencontres ou liens entre les personnages.
●
Les idées de scènes fortes (pensez à des actions, en utilisant les personnages,
lieux, contexte)
etc...
Inutile de les classer, ou de juger de leur valeur. Notez vraiment tout ce qui vous
passe par la tête, sans restriction. Plus il y en aura, mieux ce sera : vous pourrez
toujours en éliminer certaines par la suite. Exemple :
Un criminel tue ses victimes selon le même mode opératoire, d'après les
enquêteurs. Raconter ce mode opératoire.
On retrouve le corps de sa première victime, une adolescente, étranglée
dans un centre commercial. Décrire la scène du meurtre.
Le meurtrier est poursuivi par l'esprit de sa victime, qui tente de le tuer une
première fois (accident de voiture).
Raconter l'enfance difficile du criminel, pourquoi il a commencé à tuer
Le meurtrier est harcelé par l'esprit de la victime. Il croit devenir fou et se

confie à un psychologue, qu'il fait chanter pour le forcer à garder le secret
professionnel.
Le meurtrier est arrêté par la police. Alors qu'il s'apprête à tout avouer, il
comprend qu'il est interpellé pour un petit délit ou un témoignage dans une
autre affaire.
Le meurtrier fait une 2ème victime. Etc...
7 - Classez vos idées
Au final, vous allez vous retrouver avec un certain nombre d'idées « pêle-mêle », que
vous pourrez déplacer à votre guise sur Excel, ou en découpant les bandes, si vous
travaillez sur papier.
●
Pour les classer, commencez d'abord par repérer lesquelles pourraient se ranger
facilement dans votre plan basique en 5 points :
Quelles idées trouveraient leur place en situation initiale ? En élément
déclencheur ? En obstacle ou péripétie principale ? En dénouement de l'intrigue
principale ? En situation finale ?
Il peut y avoir plusieurs idées dans chaque grande étape, dans ce cas-là, faites un
deuxième tri, par ordre chronologique. D'ailleurs, le fait de donner des dates à chaque
événement peut aider.
Ce premier classement constitue votre « ligne directrice » ou « la quête principale de

votre protagoniste ». Vous reconnaîtrez le fait que ces idées soient importantes, si, en
les supprimant, votre histoire ne tient plus debout. D'ailleurs, vous allez peut-être
remarquer qu'il vous manque quelques idées importantes pour la compléter. Rajoutez-
les toujours, avec un résumé sur une ou deux lignes.
D’autres idées ne sont pas essentielles à votre histoire, ce qui ne veut pas dire qu’elles
ne soient pas intéressantes. Il s’agit des « intrigues/ quêtes secondaires ». A vous de
trouver leur place dans le scénario principal. Entre quels chapitres principaux pourriez-
vous les intégrer de façon cohérente ?
Par exemple, si le fait que le héros se soit disputé avec son ami est un passage
important dans l’histoire, qui prête à un retournement de situation (trahison), vous
pouvez raconter leur complicité passée, plus tôt dans l’intrigue. Ou encore, si le héros
a besoin d’un objet pour atteindre sa quête (ex : baguette magique pour vaincre le
dragon), vous devrez expliquer comment il a réussi à se procurer cet objet. Dans cet
exemple, peut-être qu'il a du accomplir une quête secondaire pour qu'un sorcier
accepte un échange. Rajoutez une ligne au bon endroit, à chaque nouvelle idée.
Les intrigues secondaires vont vous permettre d’apporter des précisions et du relief à
votre histoire. Sauf si vous maîtrisez les flashbacks (à utiliser avec modération),
essayez de garder une certaine chronologie dans les faits. Rajoutez d'autres idées de
transition si nécessaire, pour améliorer la fluidité et la compréhension de votre histoire
ou des personnages. Mais attention : aucune idée ne doit être là pour faire joli, elle
doit toujours faire avancer l'intrigue et/ou renforcer l'attachement aux personnages.
Ici, j'ai utilisé l'exemple de
Cendrillon, que vous
connaissez sans doute,
pour montrer comment les Héroïne : Cendrillon,
personnages interviennent
dans l'intrigue version Walt Disney
Amis, proches
Situation initiale :
Cendrillon est une
Ennemie :
esclave dans sa propre Lady Tremaine,
maison, depuis la mort
de son père, qui s'était Belle mère
Pataud,
remarié avec Lady
chien Tremaine Veut que ses filles
épousent le prince, mais Lucifer,
Repousse le chat
Élément déclencheur : redoute la beauté de chat
Lucifer, qui s'en
un bal est annoncé au Cendrillon
prend aux souris château,pour que le
prince choisisse sa
Gus, Jaq, future épouse. Alliés ennemie
souris Cendrillon rêve d'y aller
souris souris et de le rencontrer
Avec les oiseaux, Donne plus de Anastasie,

fabriquent la 1ère robe, ●
Obstacles : corvées à fille
pendant que Cendrillon ●
Malgré l'aide de ses Cendrillon,
est accablée de tâches amis, la belle famille incite ses filles
Vole de Cendrillon fait tout à saccager sa Veulent aller au bal
nt la pour l'empêcher 1ère robe et épouser le prince
clé d'aller au bal
pou
r libé
re r Ce
ndri
llon Dénouement,
résolution :
●
Cendrillon va enfin au Enferme Cendrillon pour empêcher
Alliés, experts bal. Elle est libérée de le prince de la retrouver après le
sa chambre par ses
bal
amis et peut essayer la
pantoufle
Situation finale :
Marraine Cendrillon épouse
Grand-duc La fée le prince et
change de
condition sociale
Insiste pour que Utilise la magie pour ●
Cendrillon essaie fabriquer une 2ème robe

la pantoufle et un carrosse pour que
Cendrillon aille au bal
8 - Construisez vos chapitres
En réalité, vous venez déjà de créer vos chapitres, car 1 idée principale = 1 chapitre.
Comme pour l’épisode d’une série, vous avez résumé brièvement ce qui va se passer
dans chaque chapitre. Maintenant que votre ordre est en place, numérotez vos
chapitres. Vous pouvez étoffer vos phrases, si vous souhaitez y apporter des
précisions (idées d'actions, d'ambiance, ou sujets de conversation entre les
personnages). Vous pouvez même ajouter des personnages secondaires, qui ne sont
pas sur vos fiches (un serveur, un passant...). C'est votre plan complet.
Enfin, sachez qu'il arrive qu'au moment d'écrire, on s'aperçoit que certains chapitres
mériteraient d'être regroupés en un seul, ou qu'il peut en manquer. Le rythme est
avant tout une question de feeling. Si vous faites des modifications importantes,
adaptez vos lignes en fonction (et changez bien la numérotation des chapitres), pour
que votre plan reste toujours à jour.
Mais combien de chapitres devriez vous avoir, au moins au départ ? Pour déterminer le
nombre de chapitres, mon astuce est d’effectuer un petit calcul...
Dans le milieu de l’édition, on ne parle pas en terme de pages, mais plutôt en nombre
de mots ou signes (espaces compris). En effet, le nombre de pages varie énormément
en fonction de la police et taille utilisée. Beaucoup de maisons d’édition préfèrent
partir sur du classique, lorsque vous leur présentez votre manuscrit : format A4,
Times New Roman, 12, avec interligne de 1,5 voire 2, impression recto uniquement,
marges d'environ 2,5 à droite et 3 à gauche (pour la reliure).
On considère généralement que le minimum de mots pour un roman est de 50 000

mots. La moyenne semble se situer autour de 75 000 mots, mais on voit certains
romans atteindre les 100 000 mots. Il n’y a pas vraiment de règle quant au
maximum, toutefois, il semble que certaines maisons d’éditions préfèrent un petit
roman pour les nouveaux auteurs. On va donc partir sur 60 000 mots, pour avoir une
marge. A titre indicatif, c’est environ 240 pages, si on considère qu’il y a 250 mots par
page. Le nombre de mots par chapitre est d'environ 1000 à 2000 mots. Cela signifie
que votre livre doit comporter environ entre 30 et 60 chapitres (selon s’il y a 4 ou 8
pages par chapitre). Bien sûr, ce n'est pas une science exacte, mais juste une base.
En bref, si vous n'avez pas assez de chapitres, soit vous trouvez des intrigues
secondaires pour augmenter leur nombre, soit vous devez raconter beaucoup de
choses dans chaque chapitre, autour de l'idée générale de celui-ci. Mais ne faites pas
que broder pour ajouter des mots, car le lecteur ne doit surtout pas s'ennuyer. A vous
de trouver un bon compromis !
9 - Développez votre histoire
et suivez son avancement
Enfin, c'est l'étape finale. Vous allez enfin pouvoir commencer l'écriture de votre
roman, selon le plan complet que vous avez préparé. Servez-vous de vos fiches pour
décrire vos personnages, la première fois qu'ils apparaissent, les lieux, époques,
temps etc...
Écrivez vos dialogues en utilisant des tirets cadratin, avec un alinéa à au moins 0,5cm
de la marge. Vous obtenez ces tirets « — » avec la touche alt + 0151 sur votre pavé
numérique. Cela vous évitera de devoir tout corriger par la suite. Faites un saut de
page à chaque fois que vous changez de chapitre.
Quand vous terminerez un chapitre, barrez-le sur votre plan. Ainsi, vous verrez
exactement votre avancement, ce que vous avez déjà fait, et ce qu'il vous reste
encore à écrire. C'est beaucoup plus motivant.
Je vous conseille de garder une copie de votre roman et de votre plan, à chaque mise
à jour, et si possible sur deux supports différents, pour ne pas les perdre (par
exemple, ordinateur, clé USB ou envoyez-vous le fichier sur votre email).
Par rapport au temps que vous mettrez à écrire chaque chapitre, et le nombre de
chapitres prévu, il sera facile d'en déduire dans combien de temps vous aurez terminé
le premier jet de votre roman. Vous pouvez aussi faire l'inverse : vous fixer un objectif
de temps pour le terminer, et calculer combien de chapitres vous devriez écrire par
semaine, en fonction.
Une fois le premier jet de votre roman terminé, il ne restera plus qu'à le relire pour en
corriger les fautes éventuelles. Améliorez votre style en raccourcissant vos phrases et
en ajoutant des mots de transition, qui rendront la lecture plus facile. Puis, demandez
un avis constructif à des bêta-lecteurs. Inscrivez-vous dans des groupes de lectures
sur Facebook, ou sur des forums d'écriture. Et n'oubliez pas de protéger votre roman
avant, on ne sait jamais...
LE MOT DE LA FIN
Voilà. Cet ebook est terminé.
Je vous souhaite bonne chance pour écrire votre roman,

en espérant que ces conseils vous permettront d'avancer dans votre projet.
Vous pouvez me contacter sur magali@ficellesdauteur.fr pour partager vos

commentaires sur cet ebook, ou me faire part des problématiques que vous
rencontrez en écriture. En fonction des demandes, peut-être que j'écrirai un prochain
article dessus.
Et bien sûr, n'hésitez pas à consulter les autres articles du blog.
A bientôt !
Magali

Votre Plan de Roman

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Votre Plan de Roman

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

www.ficellesdauteur.

VOTRE PLAN DE ROMAN

Merci d'avoir téléchargé ce guide.

D'abord, j'aimerais me présenter. Je m'appelle Magali. Mon parcours est celui

J'ai une sensibilité artistique prononcée et je me suis enrichie de toutes mes

Cette expérience, j'aimerais la partager avec vous, et vous apporter, peut-être,

Bonne lecture à vous !

Quand on débute en écriture, on a tendance à s'éparpiller et à produire des essais

Certains auteurs parviennent pourtant à écrire au fil de l'eau. Ils commencent un

Je pense, au contraire, que n'importe qui est capable de construire son

Si vous vous sentez parfois (voire même souvent) en manque d'inspiration,

Car, à moins d'être un Mozart, Beethoven ou Shakespeare, c'est une erreur de

La conclusion de tout cela : évitez l'improvisation, vous risquez de vous y

Recherchez de la documentation qui vous intéresse dans la mesure du possible, et

Pourquoi est-ce aussi important ?

Prenons un deuxième exemple. Imaginons un sablier géant, qui contient des

Maintenant, prenons une barre de progression, avec un pourcentage. Si la barre

Vous devez absolument vous isoler, et vous couper de toute perturbation

Gardez à l'esprit que l'écriture demande de l'entraînement et de la discipline, comme

Selon son expérience, se fixer de petits objectifs limiterait le risque d'échecs, et

Attention : cette partie est une suggestion de méthode basée sur ma

1 - Déterminez le sujet principal de votre histoire

Comme vous le savez, il existe un grand nombre de genres en écriture : roman

Vous devez écrire à partir de ces contraintes, en adaptant, si nécessaire, le point de

Même si cela peut paraître fastidieux, ces fiches sont essentielles.

Ensuite, le fait de visualiser des images, et de dresser un profil précis et détaillé de

N'hésitez pas à relire cet article :

Exemples : Le héros, Marc, est passionné par le dessin, comme Julien.

Un exemple de comparaison entre deux fiches :

Ils peuvent aussi se rencontrer au cours d'une manifestation de Samantha, contre la

Vous ne trouvez pas votre antagoniste parmi vos fiches personnages ?

Un ennemi est souvent, soit un concurrent, soit un opposant. Quoiqu'il en soit,

Alliés, experts Alliés ennemi(s)

Maintenant que vous savez comment

Kevin, Amis Quentin,

Situation Elément Obstacle, Dénouement, Situation

Le meurtrier est harcelé par l'esprit de la victime. Il croit devenir fou et se

Ce premier classement constitue votre « ligne directrice » ou « la quête principale de

Avec les oiseaux, Donne plus de Anastasie,

Cendrillon essaie fabriquer une 2ème robe

On considère généralement que le minimum de mots pour un roman est de 50 000

Je vous souhaite bonne chance pour écrire votre roman,

Vous pouvez me contacter sur magali@ficellesdauteur.fr pour partager vos

Et bien sûr, n'hésitez pas à consulter les autres articles du blog.

Vous aimerez peut-être aussi