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Les personnages et les événements décrits dans ce livre sont fictifs. Toute similarité avec des personnes
réelles, vivantes ou décédées, est une coïncidence et n'est pas délibérée par l'auteur.
Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, stockée dans un système de récupération, ou
transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, électronique, technique,
photocopieuse, enregistrement ou autre, sans autorisation écrite expresse de l'éditeur.
ISBN-13 : 9781234567890
ISBN-10 : 1477123456
Couverture
Marina Avila
Diagramme
Julie Tseng
Leal, Hermes
Les Passions dans les Personnages: Méthode basée sur la Sémiotique des Passions
pour écrirer des séries telles que “Game of Thrones” et des films tels que “Roma”
ISBN: 978-65-81550-03-5
HL FILMES
hlfilmes.com.br
TABLE DES MATIÈRES
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Page de titre
De l'état de choses à l'état d'âme
1ère PARTIE
PROGRAMME NARRATIF
DESTINATEUR
CONTRATS ET ARRANGEMENTS
ÉVÉNEMENTS EXTRAORDINAIRES
DOMMAGE ET FRACTURE
2ème PARTIE
LES PASSIONS DANS LES PERSONNAGES
SIMULACRE EXISTENTIEL
STRUCTURE INVISIBLE DE « ROMA »
3ème PARTIE
La structure invisible du script “Parasite”
Hermes Leal
DE L'ÉTAT DE CHOSES À
L'ÉTAT D'ÂME
Structures Concessives
Du point de vue de la structure passionnelle du personnage, cette
sémiotique absorbée dans cette théorie éclaire un domaine du sujet que nous
appelons « l'âme », fondée à partir de la « souffrance », sans laquelle il serait
impossible d'établir les schémas permettant de comprendre le récit concessif.
Le schéma d'organisation de cette structure sensible est la « concession »,
c'est un point de tension dans le récit en raison de son effet de « surprise »
qu’il cause à l'histoire et au personnage.
Du point de vue de la structure de l'action, la concession est le moment de
la surprise. Du point de vue des effets des affects, la « surprise » est régie par
un schéma « concessif », en raison de l’arrivée de l’imprévu. La surprise est
la rupture de l'attendu, elle rompt avec l'implication et ouvre une concession à
cette narration pour que l'inattendu survienne.
En résumé, le schéma concessif est « l’inattendu » (par opposition à
l’implicatif, « l’attendu »), où nous pouvons dominer le changement de cap
des personnages et leurs arrêts soudains face à l’imprévu.
Les personnages changent constamment de cap, car ils sont guidés par le «
survenir », par quelque chose qui survient subitement et surprend le
personnage de manière concessive lorsqu'il ne s’y attend pas. C'est l'attente
de l'inattendu.
Tandis que dans les structures « implicatives », par opposition à «
concessive », se trouve l'action attendue et programmée par le personnage,
qui est l'attente de l'attendu. La concession, au contraire, est basée sur
l'inattendu, tandis que l'implication est basée sur l'attendu. Ce n’est donc une
surprise que si le personnage est affecté par l’imprévu.
Du point de vue de la structure du script, cette théorie peut révéler les
couches invisibles du récit et des personnages, avec les mêmes principes de
base du récit laissés par Aristote, que les événements ont besoin, d’au moins,
deux transformations, divisées en trois actes, le temps nécessaire pour former
l'arc dramatique de l'histoire et du personnage.
Le parcours affectif et d'action d'un personnage est tracé à partir
d'événements qui le sortent d'un état d' « attente » qui a du poids s'il est
surpris par l'inattendu, provoquant une rupture dans le monde d‘agir du
personnage et laissant une fracture dans son âme et l’objet de son projet
d’action sera de fermer cette fracture, de liquider cette lacune qui le pousse à
agir.
Le parcours sera la réalisation d'un arc affectif, basé sur ses
transformations constantes et nécessaires.
Le parcours d’un personnage dans la narration, à travers d’un programme
de réalisation, s’établit à partir de ces événements qui promeuvent l’action,
mais qui, en réalité, sont à la recherche d’une liquidation de sa souffrance,
d’une potentialisation de son âme, même que cela soit de manière concessive.
Chaque personnage est motivé par son imperfection à la recherche d'une
perfection concessive.
Notre théorie, avec ses modules très explicatifs, permet de décrire la
courbe invisible de ce qui favorise la courbe du visible, de l’action. Nous
avons accès à cet arc invisible du personnage et à son contrôle pour l'utiliser
de manière logique et correcte dans le développement de ses histoires.
Structure Du Livre
Ce livre présente, sous forme de cours, une nouvelle théorie du récit de
fiction, à travers de "schémas", qui s'interconnectent jusqu’à former une
grande théorie du point de vue du parcours génératif du sens, dans les
personnages et dans la structure du script.
Nous avons divisé la théorie en deux groupes de schémas, qui ne se
séparent pas dans la pratique: d’une part, les schémas qui nous aident à
élaborer les couches structurelles du récit, tels que le Programme Narratif et
le Simulacre Existentiel; et, d'autre part, les schémas structurels des
personnages, tels que les événements extraordinaires, le dommage et la
fracture, la haine et la vengeance.
Dans les schémas structurels, se trouve le Programme Narratif, un
programme d’exécution d’une réalisation d’un personnage sur un parcours en
trois actes basé sur un contrat dans le premier acte, une manipulation dans le
deuxième acte et une sanction dans le troisième acte.
Le programme a un noyau, qui peut être exposé sur un graphique, avec des
fonctions qui seront occupées par des personnages. Ce programme en trois
actes est opéré par, au moins, trois fonctions, d’un « sujet » et d’un « objet »,
réalisant un contrat pour un parcours où le « destinateur » a pour fonction
d’interférer dans cette relation, en tirant le sujet ou l’objet vers lui, en
échange de compétences.
Tel que pour le schéma du Simulacre Existentiel, où nous pouvons
percevoir le même parcours dans une couche plus profonde du récit, la phase
de contrat étant virtualisée, dans laquelle un personnage n'a qu'un « vouloir »
; la phase de manipulation, actualisée, dans laquelle les personnages doivent
acquérir « savoir » et « pouvoir »; et la phase de sanction, réalisée, où le
personnage se potentialise dans la croyance de ses compétences.
Tandis que dans le Programme Narratif, les personnages développent des
intrigues, en particulier entre un sujet, un objet et un destinateur, dans le
Simulacre Existentiel, les personnages engendrent des concessions, sautent
des étapes et créent une autre phase dite de potentialisation.
Le point important entre les schémas des personnages est pour
l’Événement Extraordinaire, la centralité de l’action, le point de tensivité, la
transformation du personnage dans son sentir, de la colère à la haine, par
exemple, et de l’action, promouvant un tournant dans l’histoire après
l'interruption de l'événement, obligeant l'existence d'un passage d'un acte à un
autre.
Ce schéma révèle comment un personnage reçoit le choc de l’imprévu, ce
qui entraînera un Dommage, qui a également un schéma qui relie le
dommage à la souffrance et la quête de la recherche de liquidation de ce
dommage, qui se produit également dans l’âme du personnage.
Un autre schéma qui se distingue est celui de la Surprise, qui est ce qui fait
que l’événement extraordinaire soit tensif et surprenant. La surprise a un
schéma basé sur l'attente de l'imprévu, quand ce qui était prévu se produire ne
se passera pas. Et l'inattendu se produit.
Ce schéma donne au scénariste une notion de comment traiter ses
personnages pour qu’ils deviennent surprenants, comme dans « Roma », ou
comment surprendre le spectateur, comme dans « Game of Thrones ».
Et enfin, les schémas des effets des passions sur les personnages, tels que
le schéma de la vengeance et le schéma de la colère, deux grandes passions
qui ont des causes différentes et surgissent en raison d'autres passions, telles
que la rage, la haine, le ressentiment, l'apathie, entre autres.
La preuve de l'efficacité de cette théorie réside dans la manière de
comment elle peut être appliquée à différents types de fiction, de romans et
de séries, tels que « Game of Thrones » de HBO et « Roma » d'Alfonso
Cuarón, produit par Netflix, l'un des films les plus acclamés et récompensés
de ces dernières années.
1ÈRE PARTIE
PROGRAMME NARRATIF
Noyau De L’action
Le schéma du Programme Narratif a un noyau formé par trois fonctions:
un sujet, un objet et un destinateur. Ces trois fonctions sont la réduction de
six fonctions de base du récit, qui incluaient également un destinataire, un
assistant et un adversaire.
Le schéma sert à organiser la fonction et le rôle du personnage dans le
récit, ainsi que ses relations contractuelles qui engendreront des conflits et
des arrangements. Les personnages font des programmes d'action dans le
schéma formé par ces trois fonctions, de sujet, d'objet et de destinateur, sur
lesquelles tout ce qui vient en direction des structures plus profondes de l'âme
des personnages sera appliqué à partir de ce petit schéma à trois fonctions.
Le schéma peut être mis sur un graphique à six fonctions, étant entendu
que les fonctions d'assistant, d'adversaire et de destinataire peuvent être
occupées par le sujet, l'objet ou le destinateur.
Arrangements Et Manipulations
L'arrangement sera nécessaire pour faire avancer l'action, pour que la
manipulation des personnages soit plus facile à identifier par l’écrivain, afin
qu'il puisse tirer le meilleur parti de chaque personnage, en particulier quand
un contrat est conclu entre un sujet et un objet disjonctif.
Comme le contrat entre Brienne de Tarth et Jaime Lannister, dans GOT,
qui, avant d'établir une relation de confiance, ont commencé leurs
Programmes Narratifs en tant qu’ennemis.
L’arrangement s’opère principalement au deuxième acte de la journée
dans la phase de « manipulation », une phase pour que les personnages
obtiennent la « compétence » nécessaire à l’exécution d’une performance, et
pour cela ils ont besoin d’arrangements avec d’autres personnages, soit pour
acquérir ces valeurs, soit pour les refuser.
Dans le deuxième acte du Programme Narratif de Jon Snow avec Ygritte,
le garde devra prouver qu’il est en train de devenir un sauvage et qu’il remplit
le contrat qu’il a assumé avec elle alors qu’il était toujours en disjonction,
dans un arrangement dans lequel il devra prouver qu’il est en train de changer
de côté quand il est forcé d’attaquer la Garde de Nuit. Il attaque le mur avec
les sauvages pour manipuler Ygritte.
Ceci parce que la sauvage craint toujours une rupture de contrat,
engendrant une tension vers une sanction qui s’annonce. À un moment
donné, l’« arrangement » entre les deux n'aura plus aucun sens.
Cet arrangement, dans lequel Jon Snow devra devenir un sauvage, existe
comme forme de manipulation pour obtenir sa liberté et pour qu'Ingrid exerce
un anti-programme narratif en refusant cette liberté à Jon.
Les affects sont en jeu et dans les mains d'une femme qui le domine
facilement, car Jon a également la même inclination et le même sentiment
pour la révolte et la rébellion des sauvages, tous autant exclus que lui.
L'arrangement est une action et une intention des personnages de faire de
telle sorte que ce qui était subjectif et concessif sous forme d'affect dans les
contrats « soit couronné de succès ». Il n'y a pas de contrats définitifs, tous se
transforment dans une sanction et une réalisation, et à la fin, ils ont toujours
besoin d'un renouvellement ou d'une rupture. Pour cela, les contrats sont
provisoires et les concessifs ont obligatoirement besoin d’un arrangement.
Cette phase entre le contrat et la sanction a la force d'un destinateur,
opérant et interférant sur l’exécution du contrat existant entre le sujet et
l'objet. C'est dans ce deuxième acte qu'Arya apprend à devenir une assassine,
à partir d’un contrat avec son destinateur, Jaqen H'gha, qui lui apprendra l'art
de manipuler pour liquider ses ennemis.
Dans le contrat, le personnage est régi par le « vouloir », motivé afin
d’atteindre son objectif et, dans la phase de manipulation, il a besoin de «
savoir » et de « pouvoir », pour alors, se réaliser dans la sanction. Arya a
besoin du partenariat de Jaqen pour obtenir ce savoir-tuer, que son
destinateur lui donne.
Pour qu'Arya manipule Jaqen, il était nécessaire de créer un « arrangement
» entre les deux, une jonction concessive par le fait qu’il s’agit de personnes
très différentes, afin de faire de sorte que le contrat soit un succès. Le bon
arrangement est toujours le résultat d'un contrat illusoire qui se défait.
Ce ne sont pas de bons personnages qui engendrent de bons arrangements,
mais les bons arrangements qui engendrent de bons personnages. Jamais
l'inverse.
Les grandes œuvres littéraires sont basées sur ces arrangements entre des
personnages, de la même manière que les super-héros ont besoin d'un
arrangement affectif avec leurs partenaires. Le roman de l'écrivain japonais
Junchiro Tanizaki « Le Chat, son maître et ses deux maîtresses » est basé sur
un arrangement en forme d'affection pour une chatte, entre Shozo, sa chatte
Lily, son épouse Fukuko et l'ex-épouse Shinako, dans un triangle affectif
prodigué par l’existence de la chatte. L'arrangement pour dominer les deux
femmes est manipulé à travers de l'attachement et les affects que son
propriétaire dédie à sa chatte.
João Guimarães Rosa, l'un des maîtres de notre littérature brésilienne, a la
force et la puissance de ses contes et romans basés sur ces arrangements
compliqués dans des contrats impossibles à réaliser.
Dans « Diadorim [Grande Sertão: Veredas] », Guimarães Rosa extrait
l'âme des personnages dans leurs simulacres existentiels, à travers d’un
arrangement entre Diadorim et Riobaldo, deux cangaceiros qui ont lutté
ensemble pendant de nombreuses années dans la région du Nordeste du
Brésil. Riobaldo est amoureux de Diadorim, mais cache cette passion, car il
n'est pas attiré par un autre homme, et transforme ce contrat affectif dans un
arrangement sous la forme d'une "amitié", afin qu’ils restent ensemble.
Le fait que Diadorim soit une femme déguisée en homme, un brave
cangaceiro, et que Riobaldo ne perçoit pas ce secret, est ce qui rend cet
arrangement exceptionnel et engendre la structure sémiotique de tout le
roman. C’est seulement à la fin de l'histoire, quand Diadorim meurt, que
Riobaldo découvre qu'il était en fait amoureux d'une femme et qu'il ne le
savait pas. Le contrat entre les deux a été manipulé sous la forme d'un «
arrangement d'amitié ».
L’arrangement a été l’âme de la fiction, explorée au cinéma sous les plus
différentes formes, des plus évidentes, comme la relation entre des
personnages pauvres et riches, entre des laids et des beaux, comme La Belle
et la Bête, entre des forts et des faibles, des oppresseurs et des opprimés et
entre des races et des religions et des cultures différentes et entre des
personnes du même sexe.
Les arrangements de la série « Games of Thrones » sont bien visibles et
grotesques dans leur structure dramatique, comme forme d'accentuer les
différences, tels que "Le Lion d'Or et la Reine" (Jaime et Cersei), un
arrangement difficile pour garder le secret sur la relation entre deux frères.
Un arrangement aussi décalé que celui entre le tandem « Le Nain et
l'Eunuque » (Tyrion et Varys), qui s'unissent en raison de leurs faiblesses, de
leurs dommages et de leurs souffrances.
Tyrion, de son côté, a un autre arrangement avec son frère, « Le Lutin et le
Lion d'Or », entre deux personnages très différents physiquement, l'un grand,
beau blond et idiot, et l'autre, nain, dépravé et rejeté par la famille. Le lion
utilise son génie et le Lutin, l’occultisme dans son intelligence et sa sagesse.
C'est cet arrangement entre des différences qui sensibilise le plus le
spectateur.
Il y a également l'arrangement de "La Princesse et le Proxénète " (Sansa et
Littlefinger), dans un contrat de survie Sansa, une union en faveur de
l'échange de faveurs. L’arrangement est entièrement manipulé par le
corrupteur, Littlefinger, qui perd son pouvoir quand la princesse découvre la
vie.
L'accord mortel entre « Le Roi et la Sorcière » (Melisandre et Stannis), à
la recherche du Trône de Fer, met en jeu le surnaturel. Un roi dépressif et
psychopathe s'allie à une sorcière qui a le pouvoir du feu et de ressusciter les
morts, pour vaincre ses ennemis, mais qui est également ensorcelé par cette
dernière.
L'arrangement poétique et romantique revient à « Fluffy et la Sauvage »
(Sam et Gilly), le tandem qui déambule tout au long de toutes les saisons
avec l'un des arrangements affectifs des plus étranges et des plus touchants de
la série.
Il est le résultat d'un contrat par lequel le petit gros devient le destinateur
transcendant de la sauvage, pour ne jamais l'abandonner, elle et son fils, le
fruit de l'inceste avec son propre père et qui porte le nom de Sam. Deux êtres
sans protection, unis par l'admiration que la sauvage a pour la sagesse de
Sam.
Son parcours dans le contrat, quand il fait partie de la Garde de Nuit, n'a
qu'un « vouloir ». Lors de la phase de manipulation, il aura besoin d’un
arrangement avec les Mestres pour obtenir le "savoir", pour être également un
Mestre, pour qu’alors dans la sanction, dans le troisième acte de son
Programme Narratif, il puisse effectivement se révéler un Mestre.
La Fin De La Journée
L'arc du personnage et du récit termine dans la sanction, lorsqu'il y aura un
règlement de comptes entre les sujets, les objets et les destinateurs, où la
vérité cachée dans les contrats est en jeu. C'est quand Sam prouve que son
contrat avec lui-même, par le fait d’être un autre-destinateur, a été rempli,
qu'il n’a pas sauté d'étapes, qu’il est passé par toutes les souffrances de la
phase de manipulation.
De la même manière qu'Arya, qui, après une longue souffrance dans son
actualisation d’un vouloir, pour savoir en fait être une assassine, est obligée
de manipuler son destinateur, qui de son côté la manipule également, pour se
libérer et partir à la quête de sa vengeance. L'arc se fermera quand il se
vengera.
La phase de sanction, correspondant au troisième acte, survient quand le
destinateur et le sujet passent par un règlement des comptes pour déterminer
si le contrat a été exécuté ou non. C'est la fin de l'histoire narrée et la
possibilité de potentialisation de l'âme des personnages.
Dans le Programme Narratif d’Arya, sa sanction commence quand elle
quitte le Château Noir et Blanc et part avec sa liste de noms à éliminer. Elle
doit, en guise de sanction, utiliser son savoir et son pouvoir-tuer pour liquider
ses souffrances, pouvoir-tuer ceux qui ont tué ses parents, mais également
tuer la "haine" qui l’a propulsée dans le programme de vengeance.
Dans cette sanction, elle tue le vieux Frey avec des raffinements de
cruauté, se faisant passer pour une domestique à la recherche d’un moyen
d’éliminer le regret et le dommage causé par la mort de ses parents.
La fin de l’arc du programme de Jon Snow avec Ygritte a été une rupture
de contrat, une promesse non tenue et la fin d’un arrangement fait pour ne pas
avoir de succès. Jon s'échappe des mains des sauvages à la première
occasion, rompant avec Ygritte qui n'accepte pas la rupture et tente de le
tuer.
La sanction révélatrice a été que Jon ne s’est pas transformé dans un
sauvage, qu’il fut suffisamment astucieux pour tromper tout le monde. Son
arc se ferme de stupide à rusé, dans ce premier Programme Narratif de sa
longue trajectoire dans la série.
Schéma De La Sanction
La Sémiotique des Passions se caractérise par le schéma du « carré
sémiotique », qui permet d’observer le sens non seulement à travers de ses
contraires, mais également à travers ses contradictoires. Ainsi, nous pouvons
articuler les effets de la «vérité», tels que la fausseté, le secret et le mensonge.
Surprise !
La sémiotique de l'événement peut également être appelée « sémiotique de
la surprise ». L'événement, pour être spécial et marquer l'imagination et l'âme
du personnage, se doit d’être surprenant. La surprise est un choc qui marque
les personnages, qui restera dans leur mémoire et même dans leur âme, en
fonction de l'impact de cette surprise, parfois pour toute la vie.
Et le schéma de la « surprise » a besoin de l'événement extraordinaire,
aussi bien du point de vue du personnage qui se surprend, que de celui du
spectateur, qui doit être touché par ce sentiment inattendu du personnage face
à une surprise.
Les événements extraordinaires se distinguent des autres événements par
la condition d’être « surprenants », qu’ils ne causent des surprises que s'ils
sont concessifs et non attendus.
L’événement de Cleo (Plot Point)
Les événements sont surprenants, parce qu’ils sont concessifs, ils
n’auraient pas dû se produire, mais ils se sont produits. La concession est ce
qui permet la surprise de Cleo devant un bébé dans une couveuse dans «
Roma » et d’Arya face à la mort violente de son père. Les événements, dans
les deux cas, furent intenses et concessifs, car la bonne surprise tend toujours
le personnage quand il rompt avec l'attendu.
L'événement inattendu est concessif, car il n'était pas prévu qu'il se
produise, tandis que, dans l’attente de l’attendu, pour le personnage, implique
que l’attendu vienne par surprise, étant entendu que l'imprévu est une
concession de de l’attendu.
Le « choc » entre l'attendu et l'inattendu est dénommé « jonction
concessive » parce que le personnage peut engendrer des contrats qui ne
devraient pas exister. Mais ils créent même ainsi, sans connaître l'objet qui a
frappé leur âme. Comme dans le cas du personnage Cleo, de « Roma », qui
aura plusieurs séquences dans le script ponctuées d'événements
extraordinaires.
Scène dans le script de « Roma », de Cleo à la maternité.
L’événement D’Arya
Le parcours de vengeance d'Arya commence par un événement
extraordinaire survenu lors de la mort de son père et aura beaucoup de sens
dans le développement de la série sur plusieurs saisons.
L'événement extraordinaire qui a occasionné le désir de vengeance d'Arya
est déclenché par une surprise occasionnée par une déception causée par un
manque de confiance. Ned n'était pas censé être tué, mais il a quand même
été tué.
La mort de Ned Stark, le père d'Arya, a été une surprise et une concession,
car il y a eu une rupture de l'attendu, une rupture d'un accord entre Ned et le
Roi Joffrey, qui était censé sauver la vie de Ned. Il y avait un accord qui
signifiait donner la liberté à Ned s’il avouait sa culpabilité pour trahison.
Le manquement à la parole donnée de Joffrey survient après que Ned ait
assumé, pour épargner sa vie, qu'il était un traître et qu'il avait envisagé de
prendre le pouvoir, mais il le regrettait et reconnaissait Joffrey comme le
véritable roi. Cependant, au moment où il aurait dû pardonner Ned, Joffrey
revient sur sa parole et surprend tout le monde en ordonnant de tuer Ned.
L'impact sur Arya est dû au manque de confiance que le roi avait promis
de ne pas tuer Ned et de l'envoyer au Mur pour être un garde de nuit à titre de
punition.
Au cœur de l'événement est le moment où Ned Stark est décapité sur ordre
du roi Joffrey et prend Arya par surprise, qui souffre un fort impact
émotionnel. Au moment de l'impact, Arya ferme les yeux, tout s'assombrit et
le silence se fait, le monde s'arrête quelques secondes. Quand l’intervalle de
l'événement se termine, Arya ouvre les yeux et voit des oiseaux voler dans le
ciel.
Et au moment où elle revient dans le monde cognitif, aux sons et au drame
qui l'entoure, elle est déjà bouleversée et son état d’attente avait changé en
raison d’une déception. Et son sentir commence également à changer à ce
moment-là, jusqu'à ce qu'il se transforme en haine à cause de ce dommage.
La Courbe Du Sensible
L'événement se produit dans le personnage de deux manières. Dans une «
intensité » et une « extensité », le résultat d'une forte émotion dans le champ
du sentir et un prolongement dans le temps d’agir
Nous dénommons « intervalle » cette courbe du personnage entre l'agir et
le sentir, qui a une durée, un début et une fin, causé par l'impact de l'objet
surprenant.
L’intervalle commence lorsque le personnage est surpris et ne se termine
que lorsque le personnage a retrouvé ses sens et retourne dans le monde
cognitif. C'est le temps qui s'est écoulé dans le plan de l'action, de l'être et du
temps, de l’être retiré du temps, où le personnage "ne pense pas", seulement
ressent. Ce temps, entre la peur et la récupération, démontre l'hégémonie de
la surprise sur le personnage. Du sentir sur l’agir.
Sur le graphique, nous pouvons exposer, sur la courbe de l'intervalle, la
jonction concessive entre « l'intensité », où se trouvent les contenus affectifs,
émotionnels et sensibles, et « l'extensité », le monde des choses, du temps et
des objets. Ceci parce que, comme nous l'avons dit, du sentir, (état d'âme)
régir l'agir (état de choses), parce que le sensible (immanent) régit
l'intelligible (le monde des choses).
Après un pic tensif dans l’événement, le sujet perd sa force, sa tonicité et
se rétablit de l’impact dans une atonie et une décélération causées par les
difficultés inattendues du survenir. De cette manière, un personnage absorbe
la surprise inattendue dans un pic intense, qui perd de la force dans une forme
extensive, dans une courbe de décélération, d’un état du sentir à celui de
l’agir.
Courbe de l'intervalle
Arrangements Concessifs
Mais l'admiration peut être plus clairement et obligatoirement perçue dans
les contrats, quand les arrangements et les manipulations ne sont pas encore
prévus.
Les contrats concessifs doivent contenir un « mais » ou un « cependant »
dans leurs règles, qui devront causer des surprises si l’on prend en compte
leur concession encore dans la phase initiale des arrangements.
Il ne fallait pas que Cleo ait de bonnes expectatives avec Fermín, « mais »
elle en a eu. Il ne fallait pas que Sansa soit charmée par Joffrey, mais elle a
été charmée. Il ne fallait pas que Jon Snow tombe amoureux de Daenerys,
mais il est tombé amoureux. Il ne fallait pas que Sofia ait des espoirs avec
son mari, mais elle en a eu.
Dans le premier épisode de GOT, quand Sansa Stark rencontre pour la
première fois le prince Joffrey Lannister, elle est enchantée uniquement en
croisant son regard. Sansa est prise d'une admiration et est enchantée par la
beauté du prince, sans se rendre compte qu'il pourrait être un objet différent
de ce à quoi il ressemblait.
Quand Jon Snow rencontre Daenerys, il est pris d’admiration pour sa
beauté, qui le rend aveugle aux conseils de ses amis quand ils lui disent
qu’elle était une personne différente de ce à quoi elle ressemblait et l'attirait.
Cet arrangement concessif entre Jon Snow, le Roi du Nord, et Daenerys, la
Mère des Dragons, est assorti d'une sanction de jugement de la vérité sous la
forme de perception pour Snow, une reconnaissance de l'objet, selon laquelle
il ne s'agirait pas simplement d'une concession qui ferait changer son
inclinaison d’incendiaire.
Jon Snow, dans son admiration, n'a pas tenu compte de cette implication, «
tel père pyromane, telle fille pyromane », et c'est seulement dans la sanction
que Jon a la perception que Daenerys était vraiment une pyromane. Il
s’aperçoit qu’il a fait un très mauvais contrat et que son arrangement n'a pas
marché. Alors, sa perception se transforme dans la fin douloureuse d'une
admiration. Et il la tue.
DOMMAGE ET FRACTURE
Peur De Quoi ?
L'effet des passions de la « peur » et de la « terreur » est lié à une
anticipation de ce qui va survenir, de ce qui va arriver et qui peut surprendre
le personnage. Pour cela, il a peur et panique.
Une façon de montrer les effets d’une passion sur des personnages, tels
que la peur, est de transporter cette passion dans le carré sémiotique, pour en
observer ses variations et laquelle d’entre-elles s’adapte au personnage qui est
créé par le scénariste.
Dans le récit, nous pouvons voir que la peur est un sentiment « présent »,
du moment, elle va et vient comme des vagues et résulte d’un manque de
compétence d’un personnage de ne pas pouvoir ressentir cette peur, une sorte
de passion qui n'existe que par anticipation et qui détruit d'emblée le destin de
nombreux personnages.
La peur est placée entre un état de « fermeté » d'un personnage et un état «
d'inquiétude » qui apparaîtra en raison de cette peur. La peur se caractérise
principalement par l’inquiétude causée par le manque de fermeté, que seul un
personnage serein peut atteindre, qui ne se laisse pas facilement perturber.
Schéma De La Passion
Ces passions opèrent sur le personnage à travers un schéma sur les
transformations des passions et du sentir des personnages dans leurs actions,
à partir d'un état « d'attente ». Le personnage peut être dans un état d’attente
totalement submergé par la peur, la haine, la détresse, l’admiration, quand il
est touché par une émotion.
Le personnage, dans la fonction « d’attente », lorsqu'il est surpris par un
objet qui lui cause une émotion et le tire de son état de bonheur ou de
malheur et qui est influencé par une inclination liée aux valeurs du
personnage, est jeté dans une passion sous forme d'ambition, de haine, de
jalousie, qui peut finalement causer au personnage un sentiment de révolte et
de vengeance ou d'ennui et de mélancolie.
Passion De La Colère
L’ire, la fureur et la colère surviennent quand le personnage n'a plus le
contrôle de ses actes, de ses actions. Elles peuvent être causées par un abus
de confiance ou par un état de déception ou d’insatisfaction entraînant le
personnage à passer soudainement d’un état calme à un état explosif.
La colère est un type de passion de plus grande intensité, avec un pic très
élevé et de courte durée, et une décélération aussi rapide que son accélération,
du passage d’un état calme à un état cholérique.
Pour qu'un personnage agisse avec fureur, il est nécessaire qu’il soit passé
par certaines étapes antérieures à l’agressivité. Issu d'une attente pour une
émotion ou un événement, son explosion provient de la propension de ce
personnage à la fureur et de son manque de compétence pour contrôler ses
émotions.
Schéma de la colère
L'un des meilleurs exemples pour illustrer ce type de passion agissant sur
le personnage est le film « Les Nouveaux Sauvages » de Damián Szifron,
composé de six courts métrages basés précisément sur la passion de la colère.
Ses personnages ont leur logique dans le récit car ils agissent selon notre
schéma.
Dans l'épisode sur Monsieur « Bombita », un homme qui travaille avec
des explosifs, le personnage sort d'un état calme quand il va acheter un gâteau
pour l'anniversaire de sa fille, à un état colérique, quand il reçoit une amende
et que sa voiture est remorquée par le fait d’être stationnée dans un local
interdit pendant qu’il achetait le gâteau.
Mécontent en raison de cette amende, il proteste et reçoit en retour plus
d'indifférence et finit par exploser et casser les vitres du bureau de la société
qui a remorqué sa voiture.
Le schéma de l'agressivité est lié à la propension de Bombita à l'explosion,
qui s'est produite peu de temps après la frustration suscitée par l'abus de
confiance dans l'État qui le représente. Il explose contre le système social qui
devrait le protéger.
Cette déception, qui le conduit de la frustration à l’explosion, se produit
dans un enchaînement qui implique une variété de motifs, du contrat à la
sanction. Sa courbe affective fait partie d'un enchaînement formé par une
série de raisons.
Un personnage explose à cause de son agressivité et est agressif à cause de
son mécontentement. Il est mécontent en raison de sa déception et est déçu en
raison de ce à quoi il s'attendait. Quoi qu'il en soit, il attendait en raison de ce
qu'ils lui avaient promis ou de l’expectative créée par les autres ou par lui-
même.
Le classique « Chute Libre » (Falling Down, 1993), avec l’enragé Michel
Douglas, est basé sur l’enchaînement d’une déception qui a résulté dans une
frustration débouchant sur une action furieuse par le manque de confiance en
la justice et en les gens.
Après avoir perdu son emploi, sa femme et sa fille, un homme se
désespère et, atteint d’une fureur de jour de l'anniversaire de sa fille, il
élimine tous ceux qui lui causent un type quelconque de frustration ou de
déception, d’un commerçant à un groupe de néo-nazis.
Certaines explosions de fureur sont moins dramatiques, parfois même
subtiles. Le personnage de Sofia, dans « Roma », en conduisant la voiture de
son mari qui l'a laissée pour une autre femme plus jeune, sur une longue
avenue, finit par éprouver un sentiment de fureur.
Sofia conduit la voiture de son mari en compagnie de Cleo sur une longue
avenue, avec peu de circulation. En s’arrêtant à un feu rouge, Sofia, au lieu de
s'arrêter, passe avec la voiture entre deux camions, délibérément, comme un
petit acte de fureur contre son mari, rayant la voiture des deux côtés. Une
petite perte de contrôle émotionnel sous la forme de fureur.
Le mari, dans le film, est symbolisé par la voiture, et Sofia n’a pas pu se
retenir et endommage l'objet qui la fait souffrir, elle a endommagé ce qui lui a
causé un dommage. Sa fureur découle d’une frustration face à un contrat
rompu, de la déception suscitée par un objet qui un jour a été de l’admiration.
Mais ce ne sont pas toutes les frustrations qui terminent dans une
explosion de colère. Certaines conduisent au désespoir ou à des
mécontentements simples et durables; tandis que d'autres seront compensées
par des contre-stratégies de vengeance ou de représailles, quand le sujet
retient l'explosion immédiate de la colère. Et il y en a encore quelques-unes
qui peuvent résulter dans un état d’ennui et de mélancolie.
Schéma De La Vengeance
Arc: Attente → Émotion → Propension → Passion → Sentiment
(événement) (haine) (vengeance)
Le Vengeur
Pour développer un parcours de vengeance, qui est long, nous devons
observer au moins deux caractéristiques importantes du personnage du
vengeur; la ruse du point de vue de l'action et l'existence d'une fracture dans
son âme, du point de vue de la passion.
Ce qui caractérise le vengeur du point de vue de la dramaturgie, est
comment il « cache » son récit de vengeance, en utilisant un « déguisement »
pour manipuler les personnages qui doivent être éliminés, et pour cela il doit
être rusé et astucieux.
La fracture, en tant que cause du sentiment qui a déclenché le désir de
vengeance, aura un programme d’élimination de ce manque dans son âme.
Le schéma de vengeance est l’un des plus anciens de la dramaturgie. Il est
présent dans le théâtre grec comme l’un des éléments forts de la tragédie,
comme dans « Médée » d’Euripide, l’un des symboles maximaux de la
vengeance, sur une femme qui tue ses propres enfants pour se venger de son
mari infidèle.
Ce schéma plus articulé de la vengeance a été éternisé dans « Hamlet », le
chef-d'œuvre de William Shakespeare, dans lequel le personnage revient de
France au Danemark pour venger la mort de son père, le roi du Danemark,
assassiné par son frère Claudius.
Le père de Hamlet surgit sous forme de fantôme, dit que son frère l'a tué et
exige vengeance. Hamlet se déguise en fou et, dans la folie, il cherche la
raison de la vie, mais tout son déguisement de folie était pour cacher son plan
mirobolant d'une vengeance en cours.
La tragédie d’Hamlet a comme axe affectif central le désir de vengeance
en mettant davantage l'accent sur les arrangements et les manipulations,
étendant cette phase au maximum pour que non seulement la vérité soit
révélée, mais également pour que le personnage puisse montrer d'autres
passions qui déstabilisent son être, telles que l'envie et la cupidité. C'est le
sens même de la vie qu'un jour termine devant une mort imminente.
Dans cette phase de manipulation d’Hamlet pour exposer le meurtrier, le
personnage se demande s'il a le sang-froid nécessaire pour tuer son oncle, si
sa haine ne suffit pas à l'aveugler. Il était assez fort pour ne pas ressentir
d'autres passions, y compris pour la femme bien-aimée. La vengeance doit
être exécutée de sang-froid, comme l’a fait monsieur Bombita « Les
Nouveaux Sauvages », et Hamlet n'a aucune compétence pour la confronter
et succombe à ses propres folies.
Mais il n'est pas possible que le vengeur fonctionne bien sans
déguisement. Arya a appris à porter un déguisement dans lequel elle change
son visage contre celui de quelqu'un d'autre. Son déguisement est de se
transmuter pour quelqu'un d'autre et de l’attaquer par surprise.
Il existe également des exemples de déguisements très caractéristiques,
tels que « Le Comte de Monte Cristo », un livre de 1844, écrit par Alexandre
Dumas, ou encore « V de Vendetta », dont le symbole est un masque et le
vengeur un sujet occulté.
Et il y a des films, comme « Les bruits du voisinage » de Kleber
Mendonça Filho, qui cache non seulement le parcours de la vengeance, mais
aussi le sentir des personnages, où la haine dans les personnages n'est pas
perçue. Déguiser la haine est plus difficile que de déguiser les actions des
vengeurs.
Pour cette raison, les films avec des récits plus denses sont ceux qui
arrivent à transformer ces structures classiques, évidentes, dans un sens et
rendre ces structures affectives invisibles de manière sensitive.
SIMULACRE EXISTENTIEL
(L'ARC DU PERSONNAGE)
La Potentialisation Concessive
Si le personnage anticipe un savoir et un pouvoir qu'il n'a pas, s'il saute des
étapes avant d'atteindre une réalisation, ce sera sous la forme d'une
anticipation d'une réalisation, une « concession » du monde implicatif dans
lequel une phase en précède une autre, sous la forme d'une « potentialisation
».
La potentialisation n'a pas de référence dans les trois actes, car elle
fonctionne comme une concession au sein du Simulacre Existentiel en se
plaçant, au moins, de deux manières dans le personnage. Après la réalisation,
quand les événements sont mis en mémoire, avec les antagonismes conclus,
ou avant la réalisation, comme une anticipation sous forme de simulacre de
quelque chose qui n’a pas encore été réalisé.
La potentialisation concessive se produit si le personnage n’a pas la
compétence nécessaire pour passer de virtualisé à réalisé, normalement il
ouvre une concession dans son Simulacre Existentiel, engendrant une
potentialisation trompeuse, concessive qui, à un certain moment montrera
qu'il n'a pas encore changé, qu’il est encore dans son état de vouloir.
Quand il n'acquiert pas cette compétence, il anticipe dans son imaginaire
cette compétence non encore acquise. Dans ce cas, il s’agit d’une anticipation
de ce qui n’est pas encore, comme l’étant déjà.
Un personnage qui part d’un vouloir a besoin d’un savoir et d’un pouvoir
pour réaliser ce vouloir. Et pour cela, il faut qu’il y ait une puissance dans son
âme et une existence pour modifier le passage d'une phase à l’autre, et qu'il
"croit" dans sa compétence pour exécuter une performance.
Le schéma consiste ici à rechercher des variations du vouloir, savoir et
pouvoir, en essayant de comprendre quelle est la logique affective de chaque
personnage dans son programme de réalisation, à la recherche d’une
potentialisation, d’une satisfaction, d’un non-souffrir, un état neutre sans
antagonismes qui ne pourrait être rencontré qu’avec le personnage
potentialisé.
La Concession Sensible
Dans le Programme Narratif de la domestique Cleo, le personnage
principal de « Roma », il y a une scène révélatrice d'une anticipation de cette
potentialisation face à un objet admiré. Quand Cleo a eu cet événement
extraordinaire devant un bébé dans une couveuse et qu’elle a été submergée
par la sensation très intense d'être également une mère, sa concession a été
d’anticiper une compétence du savoir et du pouvoir.
La sensation de Cleo est une « anticipation » du sentiment d'être mère et
elle ne devrait avoir ce sentiment que lorsque son enfant sera né. Comme elle
n'est pas encore une mère, son sentiment de mère est une concession, qui se
produit de manière inattendue, et le personnage ne se rend même pas compte
qu'il a été pris par ces forces immenses qui ont fait qu’un vouloir-être mère
ressemble à un pouvoir-être.
Un vouloir-être est tout aussi fort qu'un vouloir-non-être. Mais pour qu'un
personnage exerce sa liberté, il doit être capable de pouvoir vouloir-non-être.
Beaucoup de personnages échouent dans leurs parcours narratifs car ils n'ont
pas la compétence pour pouvoir refuser quelque chose qui ne leur plaît pas ou
qui les dénigrera.
Quand Cleo réalise-t-elle qu'elle a anticipé des étapes ? Quand son petit
ami Fermín la rejette, il fuit de tout engagement envers elle et réagit avec un
non-vouloir-être le père d'un enfant.
Cleo a sauté des étapes, non pas en raison d’un manque de compétence à
ne pas avoir un enfant, mais pour non-pouvoir-non sentir face à un objet
admiré. Elle a anticipé un « sentir » à travers d’une sensation. Cette
anticipation, sans que le personnage passe par une actualisation, devra
résulter dans un problème à résoudre dans la sanction.
STRUCTURE INVISIBLE
DE « ROMA »
La Perception De Sofia
Le tournant du premier acte au second dans la structure du film se produit
presque parallèlement aux événements extraordinaires de Cleo et Sofia.
Alors que le contrat avec Fermín était visible, la phase contractuelle dans
le Programme Narratif de la patronne Sofia est subjective, car dans ses
scènes, elle agit déjà touchée par la fin du contrat avec son mari, un sujet qui
est davantage représenté par une automobile que par sa présence dans la
scène. Sofia développe déjà sa tension dans une sanction, à partir d'un
parcours avec son mari qui se termine
Mais la fin de ce contrat devra être implicite dans tout le premier acte,
pour être une surprise à la fin de l'acte. Cela a été caché depuis la première
scène de Sofia sous la forme d’une « famille heureuse », l’épouse, le mari et
les enfants regardent la télévision unis comme une famille équilibrée, jusqu’à
ce qu’à un moment donné, cette rupture est rendue explicite et tout ce qui
semblait parfait est en réalité imparfait. Le premier acte a servi pour
dissimuler une imperfection, une disjonction entre elle et son mari.
Le contrat est révélé dans la scène où Sofia dit au revoir à son mari
Antônio, dans la rue devant sa maison, avant un voyage au Canada, quand on
s’aperçoit qu'Antônio ne la supporte pas, il n'accepte pas l'affection qu'elle lui
dédie, se produisant ensuite un événement extraordinaire, qui résulte dans
une perception révélatrice au moment du départ de son mari.
Mais cette révélation du contrat rompu, échu, n'apparaît qu'à la fin du
premier acte avec force, du fait de l'existence d'un événement extraordinaire,
suffisamment puissant pour provoquer un tournant dans le personnage et dans
l'action. Et la révélation arrive sous la forme de surprise pour le personnage et
pour qui suit l'intrigue. Cela surprend le personnage et le spectateur.
Du point de vue de l’agir, il est clair qu'il n'y avait pas d'harmonie dans le
foyer et elle n'était pas heureuse avec son mari comme cela avait été montré
quand tout le monde regardait un programme humoristique à la télévision. Le
portrait d’une famille parfaite de classe moyenne mexicaine était faux en
raison de ce que Sofia a laissé transparaître.
Cette information surprenante prendra tout son sens pour la manipulation
qui viendra par la suite, quand Sofia cache à ses enfants le contrat rompu
avec leur père, et maintiendra la « fausse harmonie » qui existait dans le
premier acte. Sofia crée un contrat avec les enfants pour dissimuler le contrat
rompu sur la base d'un « mensonge », tandis qu’elle gagne du temps pour
acquérir le savoir et le pouvoir nécessaires pour faire face à l’absence du mari
dans leur sentir.
La surprise parfaite doit être dessinée comme étant quelque chose qui
sensibilise le personnage, et cette sensibilisation doit également surprendre le
spectateur pris au dépourvu dans son sentir.
Schéma de la Perception
Dans ce carré sémiotique, la perception de Sofia se produit en sens inverse
à celle du sentir, avec une perte de la force du sentir, qui était d’admiration,
pour un non-sentir et, seulement alors, percevoir.
Du point de vue de la sensibilisation, un personnage qui perçoit et ne
ressent pas est INSENSIBLE; le personnage qui ne ressent pas et ne perçoit
pas est IDIOT (sans intelligence); celui qui ressent et ne perçoit pas, comme
Cleo face à Fermín et au fils dans le ventre, est une personne SANS
NOTION; et celui qui perçoit et ressent est une personne INTELLIGENTE,
consciente de la réalité et de sa sensation.
Extrait du scénario original avec la scène de Sofia disant au revoir à son
mari.
Les événements qui marquent le passage au deuxième acte sont suivis par
le besoin d’éliminer le sentir provenant de ces événements, de Sofia, de sortir
de l'état de malheur et de Cleo, de ne pas sortir cet état de bonheur du premier
acte, avec un programme de réalisation en cours qui est celui d’avoir un
enfant.
Deux événements qui clôturent le premier acte requièrent une forme
quelconque d’actualisation: celui de Cleo, qui croit en Fermín et clôture le
premier acte avec une admiration pour un homme beau et intelligent, avec
des expectatives d’une relation amoureuse qui pourrait donner naissance à un
enfant, et celui de Sofia, qui discrédite son mari et clôture le premier acte en
réalisant que sa phase contractuelle d’admiration avec son mari est arrivée à
sa fin.
Pour Sofia, l'actualisation c’est l’élimination de l’absence du mari, c’est
d’acquérir un pouvoir de ne pas sentir l’absence de son mari, tandis que pour
Cleo, c'est d'avoir l'enfant qu'elle désire tant, réalisant ce désir sous forme de
sensation dès le premier acte.
Existence Concessive
Le deuxième acte de « Roma » commence avec la confirmation de la
grossesse de Cleo, avec des examens médicaux dans une maternité, quand un
événement extraordinaire se produit, dans lequel elle aura une sensation
inespérée d'être une mère sans même que son enfant soit né quand elle voit
un nouveau-né dans un incubateur.
Ce sentir fut nécessaire et renforcé avec l'inclusion d'un tremblement de
terre dans la scène qui, dans le script originel, n'existait pas. Il fut inclus dans
le film pour renforcer la force du sentir sur l'agir à ce moment-là. Parce que
c’est ce sentir qui donnera un sens aux autres étapes dans le Simulacre
Existentiel de Cleo avec son enfant, et non plus avec Fermín.
Extrait du script de Roma
Le deuxième acte, qui inclut la naissance de son enfant, ne commence à
changer pour Cleo que lorsqu'elle sort de son état de bonheur et entre dans
celui de malheur, par le fait d’avoir été rejetée par Fermín, qui l'humilie et la
traite violemment avant la naissance de l'enfant, en détruisant les expectatives
de Cleo et en démontant peu à peu son simulacre.
Cleo passera par une actualisation de la sensation sentie, comme un
tumulte interne d’une déception, quand elle est surprise par un rejet, parce
que Fermín l'a bien traitée dans le contrat, avec des promesses d'amour non-
dites lors de son séjour dans la chambre d'hôtel. Et soudain, il se montre être
quelqu'un d'autre, violent et capable de l’agresser.
Ce sentiment de rejet marquera le parcours d’actualisation de Cleo. Un
désir de se concrétiser sur le plan de réalisation commence lorsqu'elle se
trouve dans un état « d'attente » de l'enfant espéré, dans un magasin de
meubles, et achète le berceau du bébé qui va naître et rencontre Fermín.
Armé, l'ex-petit ami participe à l’assassinat d'un étudiant devant elle.
La surprise a provoqué la rupture de la poche des eaux et Cleo commence
le travail d’accouchement avant l’heure, marquant ainsi l'aboutissement du
deuxième acte, qui durera plus de dix minutes, à partir de l’actualisation
déchirante de Cleo, sur un long parcours qui mène à la réalisation de l’enfant,
du « naissant » au « né ».
Choquée par l’événement avec Fermín, Cleo est témoin des événements
qui l’entourent, du parcours qui l’a menée en voiture du magasin à l’hôpital,
au milieu d’une guerre entre les étudiants et le gouvernement, avec des
bombes, des manifestations et des morts dans la rue, l’attente afin d’être prise
en charge à l’hôpital et la longue tentative de réanimation du bébé mort-né.
Dans la dernière scène de cette actualisation, durant laquelle survient
l’arrivée de l’inattendu, Cleo tient le bébé mort dans ses bras, affectée par un
sentiment qui ne sera révélé que lorsqu'elle sera à nouveau affectée par un
autre événement. Sous l'effet d'un autre événement, la fin d'une admiration
sera révélée, qui se montre en raison de l'effet d'autres passions, telles que le
repentir et le remords.
Après ce point haut, il y a un passage d'acte, à partir d'un événement
gigantesque du point de vue de la tension et une détente soudaine pour
marquer la fin de l’actualisation.
Cleo, après avoir perdu le bébé, entre en dépression. Son projet d'avoir un
enfant a été interrompu, mais elle doit encore sanctionner le contrat, la
question de son sentir n'a pas encore été réglée.
Son sentir quasi-mort marque un tournant pour le troisième acte, dans
cette pause des événements, avec un arrêt dans les événements. Le film sort
de la tourmente pour entrer dans un silence total. Il y a un silence dans la
maison et dans la rue, qui a toujours été bruyante et est pour la première fois
silencieuse. Le film devient muet pour montrer la tension négative de Cleo.
Il existe une « pause » dans laquelle des objets silencieux neutralisent les
événements relatés, tout comme il y a eu une « ellipse » sous la forme de
passage du temps en passant de la scène de la chambre d'hôtel à la scène de la
douche, quand un saut de trois mois dans le temps a été fait.
Ce qui différencie l'ellipse d'une pause, c'est que, sur le plan de la
narrativité, le texte est le résultat d'un « temps de l'histoire » et d’un « temps
du discours » et, dans l'ellipse, le temps du discours est interrompu et le
temps de l'histoire continue. Mais dans la pause, le temps de l'histoire est
interrompu (les objets dans la pause dans « Roma » semblent libérés dans
l'espace) au fur et à mesure que le discours avance.
La pause est une forme de détente, d’absence d’action, de réorganisation
des dégâts laissés par les événements imprévus et peut aider à marquer le
tournant, comme dans ce cas, où de nouveaux rituels commenceront. La
pause fonctionne ici comme un passage du deuxième au troisième acte,
comme la révélation du contrat rompu de Sofia dans le passage du premier au
deuxième acte.
Et seulement alors, dans le troisième acte, dans la sanction, la surprise
apparaît lors d’un nouvel événement extraordinaire qui surviendra au cours
d’un week-end à la plage, surprenant Cleo, et ce n’est qu’alors que le
sentiment qui l’a affecté durant l’actualisation deviendra clair.
Actualisation De Sofia
L’actualisation de Sofia est tout aussi angoissante que celle de Cleo, en
raison d'un mensonge sur la disparition de son mari, Antônio, le père des
enfants. Cette phase pour Sofia est très implicative, elle accumule des
tensions dues à l’agressivité des enfants, motivée en raison du manque
d’autorité et de sécurité que le père symbolisait, entretenant un « mensonge »
qui devient cumulatif et demande une sanction.
Le fait que Sofia invente des excuses que son mari est en voyage, alors
qu'il vit déjà avec une autre femme beaucoup plus jeune, démontre que sa
manipulation pour acquérir de la compétence et ne pas ressentir l’absence de
son mari ne fonctionne pas. Le fait de forcer les enfants à écrire à leur père
pour lui demander de revenir est une démonstration du non-pouvoir-non-faire
ce qu'elle désire.
D'autre part, Sofia, en plus de démontrer avoir encore un peu d'espoir,
s’actualise en détruisant la voiture de son mari, en cassant son lien de manière
symbolique, en refusant de sauter des étapes et permettant la naissance d’une
autre affaire affective. Sofia ne cherche pas un autre arrangement avec un
autre homme, mais à se libérer de l'arrangement qu'elle a, pour cela, il y a une
scène dans une ferme, durant de la célébration du Nouvel An, durant laquelle
cette condition est démontrée quand elle rejette les avances d’un autre
homme.
Son programme de réalisation exige que son objet de quête soit
l’élimination de l'impuissance de ne pas pouvoir réussir à ne pas sentir
l’absence de son mari. Sofia a besoin de se virtualiser avec un peu de savoir
et un peu de pouvoir, une condition pour ne plus sentir sa présence.
ANALYSES DES
SCÉNARIOS
LA STRUCTURE
INVISIBLE DU SCRIPT
“PARASITE”
Au cours de cette journée, par exemple, avec Jon Snow comme sujet, son
objet contractuel est la Veille de nuit, et votre expéditeur est l’humanité qui
l’élit comme protecteur. La journée du héros de Jon Snow est commandée par
un ordre du destinateur, qui entrera en conflit avec sa journée interne. Ce qui
est en jeu dans ce noyau, c’est une relation de «jonction» entre le sujet et
l’objet et le destinateur.
ourquoi y at-il des points de l’ intrigue? Il est l’ une des plus connues
P des techniques aristotélicienne dans la théorie du script, qui se révèle
être cette scène forte, plus accentuée qui fait la promotion d’ une pause
dans l’histoire et le parcours du personnage. Et il y a des centaines de théories
autour de son concept, l’ utilisation et la fonction. Maintenant, avec une
nouvelle théorie du récit, une science du script lui - même, un sémiologique
du personnage, il est possible d’avoir une étude propre pour cet aspect du
récit, dans lequel le point de tracé est généré et réalisée par le personnage.
En ce qui concerne la structure du script, le point de tracé sont des
séquences, des scènes, un pic dans l’action, ce qui favorise une secousse
intense dans les passions et les croyances des personnages, et sert à régler le
temps entre les trois actes et forme l’arc de l’histoire et les personnages. Du
point de vue du récit, il se produit, du premier au deuxième acte, lorsque les
contrats entre les personnages sont terminés. Et, du deuxième au troisième
acte, quand l’histoire et le mouvement de caractère vers une résolution finale
de l’intrigue.
Chaque scénariste a étudié que le point de la parcelle, le célèbre point de
complot , sont les scènes d’ un grand accent dramatique, utilisé pour
promouvoir un rebondissement, un incident ou un événement qui interrompt
la continuité de l’histoire et non pas le récit. Syd Field a bien structuré le rôle
du point de basculement au niveau d’action. Mais, au niveau de caractère, sur
le terrain a dit qu’il n’y avait toujours pas de théorie pour atteindre les
caractères de l’âme, leur structure interne, considérée comme « invisible », et
décrivant les personnages de l’âme était comme « décrivant le soleil un jour
nuageux ».
Maintenant, nous pouvons ajouter à vos études structurales de ces scènes
fortes, le pic de tension qui secoue les âmes des personnages. Le récit
contractuel prévoit une théorie que pour le point de complot, appelé, en
sémiologie de tension, « événements extraordinaires ». Ces pics de tension
dans le récit, qui changent le cours de l’histoire, sont appelés extraordinaires
si elles sont « concessives », imprévue, sous l’effet de la surprise qui affecte
le caractère. Le point de la parcelle est seulement important si elle est
élaborée à partir du point de vue de l’action et les passions des personnages.
Ce point de complot imprévu, qui ébranle la connaissance du personnage,
ce qui provoque une interruption de sa journée, modifiera le caractère et
l’histoire racontée lui-même, en prenant une autre direction inattendue.
Les deux points de retournement, dans le script « Joker », se déroulent
selon la norme aristotélicienne, aussi des événements tendus, qui ferment
chaque épisode. L’événement extraordinaire tendue, de promouvoir le point
de complot d’Arthur, se produit à la suite du métro, quand il tire et tue les
garçons. Il est une scène tendue, qui ébranle profondément Arthur. Après cet
événement, il sort modifié, danse sa victoire alors, gagne en puissance, pense
qu’il ne doit plus prendre des médicaments. Ce fut sa transformation de la
première à la deuxième acte, en raison de cette scène qui se passe sans être
attendu, et qui favorisera le point tournant dans l’histoire et dans le caractère,
la fin du premier acte, lorsque tous les contrats entre les personnages ont déjà
eu lieu.
La deuxième parcelle point de « Joker », ce qui favorisera le passage du
deuxième au troisième acte, se produit lorsque, sur la scène, avec deux tiers
du temps du film, Arthur tue sa mère, par surprise, en une action inattendue.
Cette scène est tendue, extraordinaire, le personnage agit sans penser, Arthur
se mettra en état de choc et sera à nouveau modifié. Après cette scène, Arthur
ne semble plus à perdre le contrôle de ce qu’il « sent » lors de la préparation
de son dernier spectacle, totalement modifié, avec le pouvoir de continuer de
tuer sans remords ni culpabilité.
Écrivain, avec sept livres publiés, dont le roman «Avant la Fin du Rêve»
(Geração Editorial, 2016), sur un jeune homme fuyant l’Amazonie, dans les
temps sombres de la Guerre Froide.
Son premier roman, “Je suis Fuck!”, sorti en 1997 et réédité en 2006 avec le
titre “Knife in the Throat”, a suscité la controverse en montrant une
génération d’adolescents dans les années 1990 qui pouvaient tout faire sauf
battre le SIDA.
Bon conteur, Hermès est un explorateur, ses aventures sont toujours
authentiques dans des endroits peu ou jamais explorés. Il est l’auteur de
«Quilombo - Une Aventure à Vão das Almas» (1995) et de la première
biographie de l’aventurier qui a inspiré Indiana Jones, «L’Énigme du Colonel
Fawcett» (Editorial Generation, 4e édition, 2008), sur le chasseur de ville
anglais perdu au Brésil. Le livre est devenu un petit best-seller, avec cinq
éditions imprimées, et raconte l’aventure de Fawcett et de l’auteur lui-même
à la recherche d’indices sur sa mystérieuse disparition.
Des nouvelle séries font ses débuts en 2020: «Dans la Force de la Loi», qui
montre la transformation du Brésil à travers 13 lois qui ont changé sa histoire;
et “Amazon Fashion”, pour la chaîne Fashion TV, qui aborde la mode à partir
de produits durables en Amazonie. En tant que producteur, il a sorti le
documentaire “L’Âge d’Eau”, d’Orlando Senna (“Iracema, uma Transa
Amazônica”), qui a participé à plus de 20 festivals au Brésil et à l’étranger, et
aborde la question de la crise de l’eau en Amazonie.
Contrairement aux manuels de scripts, "Les Passions dans le Récit" traite des
formules, des schémas et des modèles théoriques qui abordent les couches
superficielles et profondes des personnages et du récit, où les états
pathémiques d’âme des personnages, tels que l'admiration, la haine, la
rancœur, régissent leurs actions.
Contrairement aux manuels de scripts, "Les Passions dans le Récit" traite des
formules, des schémas et des modèles théoriques qui abordent les couches
superficielles et profondes des personnages et du récit, où les états
pathémiques d’âme des personnages, tels que l'admiration, la haine, la
rancœur, régissent leurs actions.
As Paixões Na Narrativa
Le grand défi du cinéma est d'établir un lien absolu entre ce que vos
personnages pensent et ressentent avec le spectateur. Empathie avec le
spectateur. C'est la partie la plus difficile. Qu'est-ce qui a fonctionné, par
exemple, dans des films à succès comme Central do Brasil et Django Livre?
Qu'est-ce qui fait d'eux de grands succès? Sur la base de la théorie sémiotique
des passions du linguiste AJ Greimas et des concepts de "sujet" et "d'être"
présentés par des penseurs comme Freud et Heidegger, l'auteur nous emmène
dans un voyage dans la conception et le développement des principaux scripts
du cinéma récent, et explique comment leur construction cela fait toute la
différence dans la perception du public.
Faca Na Garganta
Ce premier roman d'Hermes Leal traite des aventures, des amours et de la
folie d'une partie de la jeunesse de la classe moyenne inférieure à São Paulo.
Une histoire d'amour pleine d'événements imprévus, qui révèle les déviations
et le manque de perspectives de la jeunesse pauvre, sans valeurs, dans une
ville monstrueusement inhumaine et violente, sans frontières entre normal et
anormal, entre folie et lucidité.