Vous êtes sur la page 1sur 9

G.E.I.I.

– BUT2 -Cours N°1– Matière : Energie


Le champ tournant Date :
Module : M3101 – Ener 3 Principe de fonctionnement de la Thème :
machine synchrone et asynchrone

Objectif :
Être capable de :
- connaître l’expression mathématique et les différents moyens de créer d’un champ magnétique tournant,
- connaître et comprendre le principe de fonctionnement de la machine asynchrone et synchrone,
- réaliser des calculs de dimensionnement élémentaires sur ces deux machines : puissances mise en jeu,
vitesse, couple, couplage des enroulements.

Mise en situation :

Il existe deux grands types de machine alternative : la machine synchrone et asynchrone. Leurs caractéristiques
(mécanique et électrique) et modèles reposent sur des principes différents, mais ces deux machines reposent sur un
point commun : la création d’un champ tournant dans l’entrefer est à la base de leur fonctionnement.

1. Champ produit par une bobine.

1.1 Bobine traversée par un courant continu.


Si on alimente une bobine longue par un
courant continu (rappel : amplitude
constante et sens unidirectionnel), cette
bobine va créer un champ magnétique
B image et proportionnel à ce courant
électrique : son amplitude sera
constante et son sens unidirectionnel.
En approchant un aimant (ici une
boussole) de la bobine, le pôle sud de
l’aimant sera attiré par le pôle nord du
champ crée par la bobine.

1.2 Bobine traversée par un courant alternatif.

Si on alimente une bobine


longue par un courant
alternatif cette bobine va créer
un champ magnétique
alternatif (amplitude variable et
sens bidirectionnel). La boussole
est alors animée d’un
mouvement de rotation : en
effet, les pôles (Nord et Sud) de
la bobine changent de
désignation au rythme du signe
1/9 du champ B.
1.3 Somme vectorielle de deux champs.

On alimente simultanément deux bobines


identiques (inductance et résistance identique) sous
une tension continue de même amplitude (V1 = V2) :
la boussole s’oriente suivant le champ résultant Br
qui représente la somme vectorielle du champ B1 et
B2, respectivement champ crée par le courant I1
traversant la bobine 1 et champ crée par le courant I2
traversant la bobine 2.

2. Champ tournant.

2.1 Champ tournant crée par 3 enroulements identiques, disposés régulièrement à la périphérie d’un
axe circulaire (espacé de 120 ° dans l’espace) et parcourus par des courants triphasés.

B1 : crée par i1
On alimente simultanément 3
B2 : crée par i2 enroulements (qui représenteraient
B3 : crée par i3 le stator d’une machine à courant
B : champ alternatif), décalés dans l’espace de
tournant 120 °, par un système de courant
(B1+B2+B3)
triphasé équilibré : la résultante de la
somme des champs B1, B2 et B3
donne un champ tournant (noté B
dans l’illustration) qui effectue un
tour dans l’espace lorsque une période
temporelle est écoulée. Le champ
tournant a une amplitude constante.
A noter qu’il est possible de connaître
la position du champ tournant : celui-
ci se trouve dans l’axe de la bobine où
l’intensité du courant est maximale
(voir les deux exemples des 2
illustrations !).

2/9
2.2 Champ tournant crée par un aimant animé d’un mouvement de rotation.

Un champ magnétique tournant dans l’espace peut être également crée par un aimant animé d’un
mouvement de rotation circulaire : cette aimant sera soit naturel (……) ou un électroaimant qui
nécessitera alors d’une alimentation à courant. On appellera alors, dans ce cas précis, l’aimant par la
désignation suivante : « la roue polaire ». La roue polaire (aimant naturel ou électroaimant) est présente
dans les alternateurs et moteurs synchrones triphasés et monophasés.

3. Principe de fonctionnement de la machine synchrone et asynchrone.

3.1 Principe de fonctionnement du moteur synchrone.

A la mise sous tension, le champ


tournant B est créé par 3 enroulements
identiques (stator de la machine),
disposés régulièrement à la périphérie
d’un axe circulaire (espacé de 120 °
dans l’espace) et parcourus par des
courants triphasés. Le rotor (partie
tournante de la machine), sur lequel la
roue polaire (aimant bipolaire dans
l’exemple) repose par une liaison pivot,
démarre en retard à cause de l’inertie
consécutive à sa masse.

Progressivement la fréquence de rotation


du rotor se rapproche à celle du champ
B tournant, puis à un instant donné, le rotor
tourne à la même vitesse que le champ
tournant, mais avec un angle de retard
θ, angle imposé par la charge. Cette
angle, noté θ, ne doit pas excéder 90°
sous peine de décrochage du rotor.

En régime permanent, le rotor tourne à la


même vitesse que le champ tournant,
cette vitesse est appelée vitesse de
synchronisme, notée nS.

Nota : on remarque que dans notre illustration, le stator est couplé en étoile (sortie de chaque
enroulement interconnectée). Le couplage du stator d’une machine alternatif triphasée n’est pas réalisé au
hasard : il dépend de sa tension nominale et de la désignation du réseau de tension triphasé auquel il est
raccordé (3×U).

3/9
3.2 Principe de fonctionnement du moteur asynchrone.

On place un disque en métal (image du rotor) sous l’influence du champ tournant B et on constate :
-le disque tourne,
-il tourne moins vite que le champ tournant.

La position du champ tournant varie dans l’espace et donc, un point quelconque du disque ne voit pas
la même amplitude (projection orthogonale suivant un axe de référence).

Ainsi le disque en métal est sujet de force électromotrice induite selon la loi de Lenz et se comporte
comme un aimant artificiel. Il tourne et cherche à accrocher le champ tournant mais ne peut pas
tourner à la même vitesse (vitesse de synchronisme) , car dans ce cas la cause qui lui a donné naissance
disparaît (variation du flux relatif : e = Δφ/Δt =0 !!!!). Le disque tourne moins vite que la vitesse de
synchronisme du champ tournant.

On dit qu’il y a glissement, et on distingue la vitesse du rotor, notée n et celle de synchronisme du


champ tournant notée nS.

4/9
3.3 Machine asynchrone Tétrapolaire – fréquence de synchronisme.

Une machine comprend une paire de pôle par phase, c’est-à-


dire, un enroulement constitué d’une bobine (une entrée et
une sortie).

Quand on alimente les 3 enroulements (enroulement 1 -


enroulement 2 - enroulement 3 ) par un système de tension
triphasé, le champ tournant effectue un tour par période
imposé par le réseau (T = 20 ms – f = 50 Hz). La fréquence
de rotation dépend donc la fréquence d’alimentation.

A 50 Hz, le champ tournant d’un moteur asynchrone bipolaire


tourne à 50 tr.s-1, soit 3000 tr.min-1

Une machine trétrapolaire comprend 2 paires de pôle par


phase, c’est-à-dire, un enroulement constitué de 2
bobines (2 entrées et 2 sorties par enroulement).

Le rotor sous l’effet des champs doublés, est également


tétrapolaire. le champ tournant effectue un tour en deux
périodes.

A 50 Hz, le champ tournant d’un moteur asynchrone


tétrapolaire tourne à 25 tr.s-1, soit 1500 tr.min-1.

5/9
4. Bilan des puissances d’un moteur asynchrone.

Ptr : Puissance transmise au rotor (W)


Ω : vitesse angulaire du rotor (rad.s-1)
ΩS : vitesse de synchronisme du champ
tournant (rad.s-1)

6/9
5. L’alternateur synchrone triphasé : principe de fonctionnement – Bilan des puissances

5.1 Principe de fonctionnement.

7/9
5.2 Architecture d’un alternateur synchrone triphasé et incidence du nombre de pôle de la roue polaire.

8/9
5.3 Bilan des puissances d’un alternateur synchrone triphasé.

9/9

Vous aimerez peut-être aussi