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Cours

physique Sections :
4 M- 4Sc-Exp- 4 Sc-T-4Sc.Inf

Induction électromagnétique-
dipôle RL

Une bobine est un dipôle électrocinétique constitué d'un enroulement dans le même
sens, de fil conducteur recouvert d’un vernis isolant. De ce fait, elle a une
résistance électrique interne. Un tel dipôle placé dans un circuit électrique,
se comporte-t-il alors comme un résistor vis à vis du courant électrique ?
La bobine est-elle, comme le condensateur, un réservoir d'énergie ?

I - LE PHÉNOMÈNE D’INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE


1- PRODUCTION D’UN COURANT INDUIT PAR DÉPLACEMENT
RELATIF D’UN AIMANT ET D’UNE BOBINE
Expérience 1

On réalise le montage de la figure ci-dessous, comportant une bobinereliée à un


milliampèremètre à zéro central, sensible aux courants très brefs.

N S N S N S

Sens de déplacement Sens de déplacement

On relie une bobine à un En approchant l'un des En éloignant l'aimant de


appareil qui mesure pôles d’un barreau aimanté la bobine, l'aiguille du
l'intensité du courant de l'une des faces de la milliampèremètre dévie
électrique. Le circuit ne
bobine, l'aiguille du de nouveau, mais dans le
comporte pas de générateur
électrique, l'intensité I du milliampèremètre dévie dans sens contraire Les mêmes
courant électrique est nulle un sens. L'aiguille du observations sont faites
milliampèremètre retourne à quand, au lieu de
zéro dès que cesse le déplacer l'aimant, on le
déplacement de l'aimant. maintien fixe et on
déplace la bobine
suivant
son axe disposé
parallèlement au grand
axe de l'aimant

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Expérience 2
On réalise le circuit fermé, comportant une bobine (B1) et un résistor de
résistance R.
Les deux bornes du dipôle sont reliées à l'entrée Y1 d'un oscilloscope à mémoire.
On peut visualiser ainsi l'évolution temporelle de la tension uR aux bornes du
résistor.

A B
S

On comprime le ressort puis on le lâche , l’aimant se met en mouvement ,On observe


l’oscillogramme ci-dessus

= production d’un courant induit variable

Conclusion :

Avec un déplacement relatif bobine-aimant, on peut produire un courant électrique dans la


bobine en circuit fermé. un tel courant est appelé courant induit, alors que l’aimant est
appelé inducteur. L’intensité du courant induit est d’autant plus grande que le déplacement
relatif bobine-aimant est plus rapide

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2- AUTRE MODE DE PRODUCTION DU COURANT INDUIT
Expérience
Y2 Y1

B1
GBF
B2

En appliquant, aux bornes du solénoïde (B2) une tension sinusoïdale, on observe aux bornes de
la bobine (B1) une tension de forme semblable

Y1

Y2

Constatation

La variation de l'intensité du courant électrique dans une bobine produit un


courant induit dans une autre bobine en circuit fermé à proximité de la
première. Le courant électrique variable, qui est à l'origine du courant
induit, est appelé courant inducteur, tandis que le circuit dans lequel il
circule est appelé circuit inducteur

Interprétation

Lorsqu'une bobine est à proximité d'un aimant, elle est évidemment dans le
champ magnétique de l'aimant. Par suite, tout déplacement relatif bobine-
aimant fait varier les caractéristiques du champ où se trouve instantanément
la bobine Lorsque la même bobine est placée dans une autre bobine parcourue
par un courant électrique variable, elle se trouve aussi dans un champ
magnétique variable. Il s'avère alors que, dans les deux cas étudiés

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expérimentalement, le courant induit produit dans le circuit fermé de la
bobine est dû à une variation des caractéristiques du champ magnétique où
baigne cette bobine, d'où la dénomination du champ magnétique variable comme
étant le champ magnétique inducteur.

Conclusion
Toute variation de champ magnétique crée dans un circuit électrique fermé
situé à proximité du champ, un courant électrique appelé courant induit :
c'est le phénomène d'induction électromagnétique. Le courant induit est
d'autant plus intense que la variation locale des caractéristiques du champ
inducteur est plus rapide. Le sens du vecteur champ magnétique inducteur est
un facteur dont dépend le sens du courant induit

3- LOI DE LENZ

Manipulation

 N S  N S N S
Ba Ba

 binduit
iinduit binduit Sens de déplacement Sens de déplacement
iinduit

Aimant au repos : la valeur de Approche l’aimant : la valeur de Eloignement de l’aimant : la valeur


  
champ magnétique Ba est champ magnétique Ba augmente, de champ magnétique Ba
constante la bobine s’oppose à diminue, la bobine s’oppose à la
l’augmentation de champ diminution de champ magnétique
magnétique par un champ induit  
   par un champ induit binduit : Baet
binduit : Baet binduit sont de sens 
binduit sont de même sens
contraires

Loi de Lenz : Le courant induit à un sens tel qu’il s’oppose par ses effets à la cause qui lui donne
naissance

4- La force électromotrice d’induction :

Le courant induit est produit dans l dans le circuit circuit fermé, sans aucun générateur.
Donc il est dû à une f.e.m délocalisé ; elle la ; partout dans le circuit . Elle prend naissance
dans le circuit avec la cause et cesse avec la cause cette f.e.m est appelé f.e.m
d’induction ou f.e.m induite

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5- L’AUTO-INDUCTION
Mise en évidence expérimentale

On réalise le montage ci-dessous, comportant deux dérivations ; la première est


constituée d'un conducteur ohmique de résistance ajustable R et d'une lampe L1 ;
la seconde est constituée d'une bobine à noyau de fer doux et d'une lampeL2. Les
deux lampes sont identiques ; le conducteur ohmique
et la bobine ont la même résistance R.

Résistor R Lampe L1

i i1

i2
Bobine
Lampe L2

Interrupteur K

Observation
En fermant l'interrupteur K, on constate que :
- la lampe L1 brille tout de suite,
- la lampe L2 n'atteint son éclat maximal (identique à celui deL1) qu'avec un
retard de quelques millièmes de secondes.

Interprétation
Lors de la fermeture de l'interrupteur K, il y a variation de l'intensité du
courant électrique dans la bobine de zéro à une valeur I non nulle , et par
suite, variation du vecteur champ magnétique propre de la bobine, celle-ci
produit un courant induit qui, conformément à la loi de Lenz, s'oppose à la
variation de l'intensité du courant dans la branche AB. Une telle induction
électromagnétique due à une variation du vecteur champ magnétique propre de
la bobine (le circuit induit est lui même le circuit inducteur) est appelée
auto-induction. Dans ce cas particulier, la f.e.m. qui est à l'origine du
courant induit est appelée f.e.m. d'auto-induction (ou f.e.m. auto-induite)

Conclusion
Une bobine ne se comporte pas comme un conducteur ohmique. Placée dans un
circuit fermé, elle s'oppose aux variations de l'intensité du courant électrique
qui y circule.

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6- RELATION ENTRE LA TENSION AUX BORNES D’UNE BOBINEET
L’INTENSITÉ DU COURANT QUI Y CIRULE
Symbole d’une bobine

La bobine, étant caractérisée par une inductance L et une résistance interne r on lui
attribue comme symbole

- Une bobine est caractérisée par son inductance L et sa résistance r.

- Tant que i varie, la bobine se comporte comme un électromoteur,

elle est donc équivalente à l'association série

d'une générateur de tension de f.e.m : e (grandeur algébrique) et

d'un conducteur ohmique de résistance r.

di
e = - L. ,
dt

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7- FACTEURS DONT DÉPEND L’INDUCTANCE D’UNE BOBINE
On refait l’expérience du TP, mais en fixant la fréquence de la tension d’alimentation à une
autre valeur et en utilisant respectivement les bobines (B1), (B2), (B3) et (B4) :
N : nombre total de spires,
l : longueur de la bobine,
D : diamètre moyen de la bobine.
En gardant les mêmes sensibilités de l’oscilloscope, on obtient les oscillogrammes ci-dessous

Bobine (B1) (B2) (B3) (B4)


N 500 500 500 250
l (cm) 20 30 20 20
D (cm) 10 10 15 10

B1 B2 B3 B3

Conclusion
L’inductance d’une bobine ne dépend que de ses caractéristiques géométriques, à savoir le
nombre total de spires, la longueur et la section moyenne, d’où sa qualification d’inductance
propre.

Remarque
Pour une bobine idéale ou purement inductive(r=0), la tension aux bornes de la bobine est.

di
uAB = -e = L.
dt

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8- ÉNERGIE MAGNÉTIQUE EMMAGASINÉEDANS UNE BOBINE

Mise en évidence expérimentale

D
K
Diode
A

i
Moteur
M
(L, r) oulampe
i’

B C

On ferme l’interrupteur K. L’ampèremètre détecte un courant inon nul Le moteur ne tourne pas (la
lampe ne s’allume pas) car la diode est bloquée
On ouvre l’interrupteur K : le moteur tourne (la lampe s’allume) un instant.
 La bobine avait donc emmagasiné de l’énergie qu’elle a restituée au moteur (lampe)

Conclusion
Tant qu’elle est parcourue par un courant électrique, la bobine inductive est un réservoir
d’énergie dite magnétique
On montreque l’énergie magnétique emmagasinée dansune bobine d’inductance L s’écrit

EL énergie en joule (J)


1
EL = W L = L . i2 L inductance en henry (H)
2
I intensité en ampère (A)

Remarque
L’énergie magnétique ne peut rester stockée dans une bobine en l’absence de courant. Par
contre, l’énergie potentielle électrique reste stockée dans le condensateur même hors circuit.
Donc, le condensateur est un réservoir permanent d’énergie, tandis que la bobine en est un
réservoir temporaire

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Étincelle de rupture
a)- Montage :

L = 0,1 H et r = 4 Ω

b)- Observations :

- Les étincelles de rupture montrent que l'énergie emmagasinée dans la bobine est libérée
brutalement lors de l'ouverture du circuit.

- L'étincelle correspond à la conduction de l'air

Si le stylet est distant de 0,1 mm, alors , |e| ≈ 300 V

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Exercice

L’intensité du courant traversant


une bobine idéale d’inductance L =
10 mH a l’allure représentée ci-
contre. La bobine est étudiée en
convention récepteur.
Représenter l’allure de la tension u
aux bornes de la bobine
(prendre
1 cm ↔ 1 V
et
1 cm ↔ 1 ms)

Réponse
di
u =L.
dt

- Première phase : Pour t[ 0, 1 ms ], l’intensité i = a . t + b. En conséquence,

- Il faut trouver la valeur du coefficient directeur :

- 0,3 - 0,2
 a≈ - 5 x 10 A / s
3
a= -3
1 x 10
- Pour

di
t [ 0, 1 ms ] Þ u = L  u = ( 10x 10 - 3 ) (- 5 x 10 3)  u≈ - 5,0 V
dt

- Deuxième phase : Pour t[ 1 ms, 6 ms ], l’intensité i = a’ . t + b’. En conséquence,

- Il faut trouver la valeur du coefficient directeur :

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( 0,2) - (- 0,3)
a' = -3
 a'≈ 1 x 10 2 A / s
(6 -1) x 10
- Pour

di
t Î[ 1 ms, 6 ms ]  u = L  u = ( 10x 10 - 3 ) (1 x 10 2)  u≈ 1,0 V
dt

Allure de la tension :

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II - ETUDE DE LA REPONSE D’UN DIPOLE RL A UN ECHELON
DE TENSION
Le dipôle RL
Un dipôle RL est constitué de l’association d’un conducteur ohmique de résistance R et d’une bobine
de résistance interne r et d’inductance L
. r
L D E
A B
R0

Un dipôle RL a donc pour résistance totale : R = R0 + r

A- RÉPONSE D’UN DIPÔLE RL À UN ÉCHELON DE TENSION

1- ÉTUDE EXPÉRIMENTALE

Avec un générateur de tension idéal de f.e.m. E = 5V, une bobine d'inductance


L = 0,1 H et de résistance r = 10 Ω, un résistor de résistance Ro = 40 Ω ,
une diode D et un interrupteur K, on réalise le montage schématisé sur la
figure ci-dessous. Puis, on relie les points A et B du circuit respectivement
aux entrées Y1 et Y2 d'un oscilloscope à mémoire, (ou à une interface
d'acquisition informatique de données). En fermant l'interrupteur K,

K A
Voie 1

E B Voie 2 U AC
D Ro
u BC

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On obtient sur l’écran de l’oscilloscope les chronogrammes
(1) et (2).

U(v)

3 uBC
uAC
2

0
0 2 4 6 8 10 12 t(10-2s)

Interprétation

Dès que l'on ferme l'interrupteur K, il s'établit instantanément aux bornes A et C du dipôle RL
une tension UAC = E, tandis que la tension uRo (chronogramme 2) augmente
progressivement à partir de zéro jusqu'à atteindre, au bout d'une fraction de seconde, une
valeur Uo inférieure à E : c'est le régime transitoire.

Une fois, uRo devient égale à Uo, elle reste constante : c'est le régime permanent

On a uBC = uRo = Ro.i, ce qui signifie i = U Ro /R o

Donc, la courbe représentant uBc(t) traduit bien l'évolution de l'intensité i du courant


parcourant la bobine. On déduit alors de son allure que le courant continu ne s'établit pas
instantanément dans la bobine. Le retard (ou le régime transitoire) est dû à la bobine qui
s’oppose à la variation de i de zéro à la valeur Io, grâce à la f.e.m. auto-induite qui y naît avec
la fermeture du circuit.

Conclusion

La réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension E est un courant continu d’intensité I=E/R
avec R=Ro+r . Celui-ci ne s’établit pas instantanément à cause de l’inductance L de la

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bobine. Autrement dit, la bobine s’oppose à l’établissement du courant électrique dans la
portion de circuit où elle se trouve insérée.

Remarque

En l'absence de la diode, il apparaîtra aux bornes du dipôle RL une tension élevée qui
provoquera au niveau de l’interrupteur K une étincelle de rupture

2- Etude théorique

a L’équation différentielle
K

i R0 uR0

A la date t=0, on ferme l’interrupteur K. E i

d’après la loi des mailles :


L,r uB
uR0 + uB = E avec uR =Ri

di di
R 0i  L  ri  E L  (R0  r)i  E , on pose R=R0
dt dt
+r

di L di E L L di E
L  Ri  E on divise l’équation par R  i on pose      i
dt R dt R R R0  r dt R

Remarque :
On peut avoir l’équation différentielle régissant les variations de
uR0
) d(
uR0 R0 u E
 uR0 en remplaçant i par , on trouve   R0 
R0 dt R0 R
 duR0 uR0 E du RE
  en multipliant l’équation par R0  R0  uR0  0
R0 dt R0 R dt R

b Solution de l’équation différentielle

di
La solution de l’équation différentielle L  Ri  E s’écrit sous la forme i(t)  A  Bet
dt
avec A, B et  sont des constantes positives qui dépendent des caractéristiques du circuit.

Déterminons A, B et  :

 A t=0, on ferme le circuit donc à cette date l’intensité du courant est nulle d’où i(0) = 0

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A  Be0  0 A + B =0 A = - B. i(t)  A  Ae t .

 Cette solution vérifie l’équation différentielle :


d(A  Ae t )
L  R(A  Aet )  E
dt

L(0  Aet )  RA  RAet  E LAet  RA  RAet  E

(L  R)Aet  RA  E c ette égalité est valable quelque soit t.

E E
Lorsque t 
 +∞ ; Aet 
 0 d’où 0 + RA = E donc A   En remplaçant
R R0  r
A par son expression, on aura :

E t E E E
(L  R) e  R  E (L  R) e t  E  E d'ou(L  R) e t  0
R R R R

E t R R r 1
e  0 d'ou L  R  0    0 
R L L 
t t
E E L L
Donc i(t)  (1  e ) 

(1  e  ) avec   
R R0  r R R0  r

c Expression de uR0(t) et de uB(t)

a- Expression de uR0(t) :
t t
R0E RE RE
UR0(t) = R0i(t) = (1  e  )  0 (1  e  ) avec URomax  0  E
R R0  r R0  r

b- Expression de uB(t) :
t
R0E
uB = E – uR0 = E - (1  e  ) on va mettre les deux quantités au même dénominateur
R0  r

t
(R0  r)E R0E
=  (1  e  )
R0  r R0  r

t t t
R E  rE  R0E(1  e  ) R0E  rE  R0E  R0Ee  ) rE  R0Ee 
= 0 = =
R0  r R0  r R0  r

t
rE R0
uB (t)   Ee 
R0  r R0  r

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e graphes de i(t), uR0(t) et de uB(t)

t t t
E  RE  rE R0
uB (t)   Ee 
i (1  e  ) uR0  0 (1  e  ) R0  r R0  r
R0  r R0  r

i(A) uR0(A) uB(V)


E E
E
R0  r R0E
R0  r

rE
t(s) R0  r t(s)
t(s)
0 0
0

t(s) 0 + t(s) 0 + t(s) 0 +

E R0E
rE
i(A) 0 R0  r uR0(V) 0 R0  r uB (A) E
R0  r

f La constante de temps 

a- Définition :
La constante de temps  est une grandeur caractéristique du dipôle RL, elle nous renseigne
sur la rapidité avec laquelle s’effectue l’établissement du courant dans le circuit.

b- Unité de  :
u V Vs
L *R  R donc R est en
  avec { i A d'où  est en A  s (seconde) donc  est un
R uB uB.dt V.s V
*L   donc L est en
di di A A
dt
temps.

c- Détermination de  :
 Par calcul :
Ayant les valeurs de R(en Ω) et de L(en H), on peut calculer directement (en s).

 Graphiquement :
o 1ère méthode (utilisation de la tangente à l’origine) : on peut montrer que  est
l’abscisse du point d’intersection de la tangente à la courbe de i(t)[de même pour
uR(t) et uB(t) ] à la date t=0 avec l’asymptote (lorsque t+).

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uB(V)
Tangente E
i(A)
Tangente
Imax Asymptote

Point Asymptote
d’intersection 0
 t(s)

Point
t(s) d’intersection
0 

o 2ème méthode (lecture graphique) : i(mA)


à partir du graphe de i(t)
4
Pour t=, quelle est la valeur de i?
2,52

t(s)
0


E E E E
i()  (1  e  )  (1  e1)  0, 63.  0, 63  0, 63Imax
R R R R0  r

Exemple :

On a Imax= 4 mA d’où 0,63.4 =2,52 mA donc l’abscisse du point d’ordonnée 2,52 mA est
égale à 

7 Durée de l’établissement du courant dans le dipôle RL

On peut considérer que le courant s’établit dans le dipôle RL lorsque i= 0,99Imax


E L
 0,99 ce qui donne une durée t5=  5
R0  r R0  r

La durée de l’établissement de courant augmente :

 R0 ou r diminue.
 L augmente.
Pour t < 5, on a le régime transitoire.

Pour t  5, on a le régime permanent.

Remarque :

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 la réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension E est un courant continu d’intensité
E
Imax  qui ne s’établit pas instantanément à cause de l’inductance L de la bobine( la
R
bobine s’oppose à l’établissement du courant dans le circuit). Avant d’atteindre le régime
permanent, on passe par un régime transitoire.
 On peut déterminer l’expression de Imax en utilisant l’équation différentielle en régime
permanent :
en régime permanent i=Imax =constante et l’équation différentielle est
dImax dI E
L  RImax  E or max  0carImax est cons tante , d’où : Imax 
dt dt R

 Dans le cas où la bobine est une inductance pure (on remplace dans les expressions
précédentes r par 0).
t t t
L E   
 i (1  e  ) uR0  E(1  e  ) uB  Ee 
R0 R0

et le graphe de uB(t) est :


uB(V)

t(s)
0

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Série dipôle RL
Exercice 1(Bac 2008)
On réalise un circuit électrique AM comportant en série un conducteur
ohmique de résistance R=50 Ω, une bobine (B1) d’inductance L et de résistance supposée nulle et un
interrupteur K. Le circuit AM est alimenté par un générateur de tension de force électromotrice
(f.e.m) E (fig 1). Un système d’acquisition adéquat permet de suivre l’évolution au cours du temps
des tensions uAM et uDM.

A l’instant t=0s, on ferme l’interrupteur K. Les courbes traduisant les variations de uAM(t) et uDM(t)

K A
i
Courbe 2
R

Fig 2 D
E
L
Courbe 1
A
M Fig 1

sont celles de la figure 2.

1) a- Montrer que la courbe 1 correspond à uDM(t).


b- Donner la valeur de la fem du générateur.

2) a- A l’instant t1=10 ms, déterminer


graphiquement la valeur de la tension uB1
aux bornes de la bobine (B1) et déduire la
valeur de la tension uR aux bornes du
conducteur ohmique.
b- A l’instant t2=100 ms, montrer que
l’intensité du courant électrique qui Fig 3
s’établit dans le circuit électrique est
I0=0,12 A.

3) a- Déterminer graphiquement la valeur


de la constante de temps du dipôle RL.
b- Sachant que = L/R, déterminer la valeur
de l’inductance L de la bobine (B1).

c- Calculer l’énergie emmagasinée dans la bobine en régime permanent.

4) On remplace la bobine (B1) par une bobine (B2) de même inductance L mais de résistance r non
nulle. Les courbes traduisant les variations de uAM(t) et uDM(t) sont celles de la figure 3

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a- Montrer qu’en régime permanent, la tension aux bornes de la bobine (B2) est donnée par la
r.E
relation uB2= .
Rr
b- Déduire la valeur de la résistance r.

K
EXERCICE N°2
i
On considère le montage de la figure ci-contre, constitué d’un
L; r
conducteur ohmique de résistance R, un générateur de E

f.e. m E=6Vet une bobine d’inductance L(variable) et de résistance

interner= 2 ,5Ω.On réalise deux expériences pour deux valeurs


R
de l’inductance L1=30mHet L2sans modifier les autres grandeurs

de circuit. On obtient les deux graphes ci-dessous.(Figure 1) .

uR(V)

L1
5

4
L2
3

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 t(ms)

Figure 1

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1) a- En régime permanent quelles sont les valeurs de la tension uR aux bornes de résistor, uB
aux bornes de la bobine et l’intensité du courant IP.

b- Pourquoi ces 3 valeurs sont-elle indépendantes de l’inductance L ?

2)a-Etablir l’équation différentielle qui régie l’évolution de l’intensité di courant i(t).


Rt
 .t
b- Vérifier que i (t )  A(1  e L
) avec Rt=R+r est solution de l’équation différentielle. Identifier A.

3) a- Déterminer les constantes du temps1 et2pour les deux expériences en précisant la


méthode utilisée.

b- En déduire la valeur de l’inductance L2 et la résistance R.

4) Lors de la première expérience, on visualise simultanément les tensions aux bornes de la


bobine uB(t) et aux borne de résistor uR(t). (Figure 2). Si on modifie un seul paramètre chaque
fois, tracer les courbes pour chaque cas :

a- L’allure de la courbe uR(t) pour R= 25 Ω.

b-L’allure de uB(t) pour r=0Ω

6
u(V)
5
uR
4

2
uB
1

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 t (ms)

Figure 2

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