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Machines Électriques

(Partie 1)

Professeur Hattab MAKER


Ch1 : Circuits magnétiques
I. Introduction
1. Notion de champ magnétique
Les physiciens ont introduit la notion de champ magnétique pour
décrire l’interaction entre les aimants.

Le premier aimant crée


un champ magnétique B lignes de
dans son environnement champ magnétique
S N

B
Ce champ magnétique agit sur
un autre aimant. La force
magnétique tend à aligner
l’aimant dans la direction
du champ magnétique B.
Une des expériences qui permet
de caractériser ce champ est
celui de la limaille de fer :
on pose un aimant au milieu de
limailles de fer éparpillées
et il se dessine alors ce
qu'on appelle les lignes de
champ ou lignes de force. En
fait, le champ magnétique créé
par l'aimant transforme chaque
grain de limaille de fer en de
petits aimants qui s'alignent
naturellement selon le champ
magnétique.
2. Champ magnétique créé par les courants électriques

Oersted a observé que le passage d’un courant électrique à


proximité d’une aiguille aimantée faisait dévier cette aiguille,
donc créait un champ magnétique. Les lois de l’électromagnétisme
permettant de calculer le champ magnétique crée par un courant ont
été données par Ampère, Biot et Savart ….
Exemple: champ magnétique d’un solénoïde, analogue à un aimant

S N

I I
3. Polarisation magnétique des matériaux

La polarisation magnétique d’un matériau


lors de son exposition à un champ
magnétique H est caractérisé par le
vecteur d’induction B, exprimé par:

B = 𝝁0 (1+X) H = 𝝁0 𝝁r H = 𝝁H

H = Champ d’excitation magnétique (A/m)

B = Champ d’induction magnétique (T)

X = Susceptibilité magnétique

𝝁0 = Perméabilité du vide (H/m)


𝝁r = Perméabilité relative
Diamagnétisme  < 0 , très petit 10-6
(Bois, Plastique, Cuivre,….)

Paramagnétique  > 0,  10-4 à 10-2


(Aluminium, Or,..)

Ferromagnétisme  > 0, grand  10000


(Fer, Nickel, Cobalt,…)
II. Matériaux Ferromagnétiques
1. Processus d’aimantation et de désaimantation
Un matériau ferromagnétique est constitué d’un grand nombre de
domaines (domaines de Weiss) présentant chacune une polarisation
dans une certaine direction (équivalentes à des petits aimants).
Les frontières entres les domaines sont appelées parois (paroi de
Bloch)

Lorsque le matériau ferromagnétique n’est pas magnétisé, les


effets des petits aimants s’annulent entre eux
Sous l’action d’un champ magnétique H créé par le passage d’un
courant i dans un bobinage, les parois séparant les domaines se
déplacent de telle manière à favoriser l’orientation imposée par
l’excitation. A certain valeur de i, l’aimantation arrive à
saturation.
Si le courant i est supprimé, l’aimantation interne ne revient
pas à zéro.

En résumant ce processus: la courbe d’aimantation se stabilise à


un cycle d’hystérésis.

Br : champ magnétique rémanent,


Hc : l’excitation coercitive.
2. Matériaux ferromagnétique doux et durs

Les matériaux magnétiques durs se


désaimante difficilement, on les
utilisera pour fabriquer des aimants
permanents.

Les matériaux magnétiques doux se


désaimante facilement et seront siège
de pertes par hystérésis faibles, on
les utilisera pour construire les
circuits magnétiques des machines de
l’électrotechnique.
III. Circuits magnétiques
1. Circuits magnétiques homogènes et linéaires, Relation d’Hopkinson
Les circuits magnétiques homogènes linéaires sont essentiellement
réalisés avec un seul matériau ferromagnétique doux, car il permet
d’obtenir des inductions élevées.

Relation d’Hopkinson
avec 
L
 .S
H 
1

Ni  .
2. Analogie avec les circuits électriques
3. Inductance
L’inductance est, en régime linéaire, la grandeur de
proportionnalité entre le courant dans le bobinage et le flux dit «
total » intercepté par le bobinage.

N2
L

4. Réalisation d’entrefer
Un entrefer est une mince couche d’air d’épaisseur e dans un circuit
magnétique. Il permet de repousser la saturation dans le circuit
magnétique à un courant élevé, mais avec l’inconvénient de la
diminution de l’inductance.

N2
L
éq
e

éq   fer  air


5. Circuits magnétiques en régime alternatif sinusoïdal
L’effet de la f.e.m. induite est tel qu’il s’oppose à la variation
de flux qui le produit.

 S
 S

V V
N
N

 
La loi de Lenz Bext
Bext
d
e
dt

 IBind
I Bind
En régime alternatif sinusoïdal, la relation entre la valeur
efficace de la tension aux bornes du bobinage et l’induction
maximale (la valeur maximale de l’induction sinusoïdale) est
exprimée par:

V  4 ,44. f .Bmax .N .S
6. Inductance de fuite
Le flux de fuite dans un circuit magnétique correspond à des
lignes de champ qui se referment partiellement dans l’air. Il
est représenté par une inductance dite de fuite.

t  N .c   f

d t dc d f
u  N. 
dt dt dt

Lm : Inductance magnétisante,
di di
Lf : Inductance de fuite, u  Lm  L f
dt dt
7. Inductance mutuelle
Dans un circuit magnétique contenant plusieurs bobinages, une
variation de courant dans un bobinage quelconque induit une
variation de tension dans tous les bobinages. On parle donc
d’inductance mutuelle.

di1 di2
u1  L1  M 12
dt dt

L1 : Inductance propre du 1er bobinage,

M12: Inductance Mutuelle entre le bobinage 1 et


le bobinage 2,
8. Modèle linéaire d’une bobine à noyau de fer
Le modèle linéaire d’une bobine à noyau de fer introduit une
résistance Rf représentant les pertes fer (pertes par hystérésis
et pertes par courants de Foucault).

Pertes par hystérésis : Pertes par courants de Foucault :


PH PCF
9. Circuits magnétiques déformables
(conversion électromécanique)
Soit un courant circulant dans un enroulement monté sur un
circuit magnétique contenant une pièce mobile. Le flux magnétique
créé provoque une force susceptible de centrer la partie mobile
dans l’entrefer afin de minimiser la réluctance du circuit
magnétique.

1 2 dL  1 2 dL x 
C i F i
2 d 2 dx

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