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Moulay Tahar
Faculté de technologie
Département d’Electrotechnique
Circuits magnétiques :
GENERALITES SUR LES CIRCUITS MAGNETIQUES
Un circuit magnétique est un circuit généralement réalisé en matériau ferromagnétique au travers duquel
circule un flux de champ magnétique. Le champ magnétique est généralement créé soit par des enroulements
enserrant le circuit magnétique et traversés par des courants, soit par des aimants permanents contenus dans
le circuit magnétique.
Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L
i
v n
Section du circuit
magnétique S
Enroulement
de n spires Matériau ferromagnétique
de perméabilité r 0
Un circuit magnétique peut comprendre un entrefer (petit espace d'air dans le circuit). Cet entrefer peut
être : Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L
i
Entrefer : espace d'air d‘épaisseur
v n (ou longueur) Le
le
Tous les matériaux ont une perméabilité très proche ou égale à celle du vide, à l’exception des matériaux
ferromagnétiques. Ceux-ci sont constitués de fer, de nickel, de cobalt et de leurs alliages. Ils sont caractérisés
par une perméabilité f nettement plus élevée que celle du vide :
f 0 (1.**)
La perméabilité relative rf f / 0 varie de 10 à 10 000, selon les matériaux et le niveau de saturation.
Un matériau ferromagnétique est caractérisé par des propriétés de saturation (diminution de la perméabilité
avec le niveau d’induction) et d’hystérésis. Celles-ci sont représentées par le diagramme de la figure (1.1).
Cycle Hystérésis : c’est le dédoublement de la caractéristique B(H) lors de l'aimantation d’un matériau
ferromagnétique enroulé par une bobine. Donc, il représente l’induction magnétique B du noyau
ferromagnétique en fonction du champ magnétique H appliqué par la bobine. Il est caractérisé par :
Br est dit aimantation rémanente : elle reste après la coupure du champ magnétisant.
H c est dit champ coercitif : excitation H nécessaire pour annuler l’aimantation rémanente Br.
Les propriétés des matériaux ferromagnétiques sont utilisées dans la conception et la construction des
transformateurs et des moteurs. Elles sont caractérisées dans les paragraphes suivants.
Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L
i
v n spires
Matériau ferromagnétique
de perméabilité r 0
Avec :
: Perméabilité magnétique du matériau constitutif du noyau (matériau ferromagnétique).
0 : Perméabilité magnétique du vide (μo = 4π.10-7 S.I).
Si l’induction magnétique est uniforme à travers la surface S l’équation (1.**) se simplifie comme suit :
B S (1.**)
Si les dimensions du circuit magnétique sont de sorte que toutes les lignes de flux magnétique restent dans le
circuit de longueur moyenne total Lc . Comme résultat, l’intégration linéaire de l’équation (1.**) devient:
F H k Lk j n j i j (1.**)
k j
Ou H k est la valeur moyenne du champ magnétique dans la portion du circuit magnétique d’ordre k.
Exemple :
Soit le circuit suivant
i1 i2 i1 i2
1 2 1 2
v1 v2 v1 v2
n1 n2 n1 n2
Circuit magnétique à double excitation à flux Circuit magnétique à double excitation à flux
additifs soustractifs
F n1 i1 n2 i2 H L F n1 i1 n2 i2 H L
Remarque : Lorsque plusieurs circuits électriques sont bobinés autour d'un même circuit magnétique, ils
constituent des circuits magnétiquement couplés.
Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L
i
v n spires
Matériau ferromagnétique
de perméabilité r 0
Théorème : Pour un circuit magnétique homogène, c’est-à-dire constitué d'un seul matériau et de section
homogène, il existe une relation permettant de calculer sa réluctance en fonction du matériau qui le
constitue et de ses dimensions :
1 L
[ A.t/Wb] (1.**)
S
: étant la perméabilité magnétique en kg·m.A-2·s-2,
L : la longueur en mètres,
S : la section en m2.
1 L
F n i L F n i F n i
S 0 r 0 r S
Conclusion :
F n i étant donné, le théorème d’Ampère F H L permet, connaissant L , de déterminer H puis
B 0r H par la courbe B(H ) et enfin B S , connaissant la section S du matériau.
v n spires
Matériau ferromagnétique
de Longueur moyenne L2
Matériau ferromagnétique
de perméabilité 2
Les lois d'association des réluctances permettent de calculer celle d'un circuit magnétique de forme
complexe ou composé de matériaux aux caractéristiques magnétiques différentes. On décompose ce circuit
en tronçon hétérogène/ homogène, c'est-à-dire de même section et constitué du même matériau.
Association en série : Lorsque deux tronçons homogènes ayant respectivement pour réluctance 1
eq,serie 1 2 (1.**)
Association en parallèle : Lorsque deux tronçons homogènes ayant respectivement pour réluctance
1 et 2 sont placés cote à cote, la réluctance de l'ensemble est eq , // telle que :
1 1 1
, (1.**)
eq , // 1 2
soit encore
1 2
eq , // . (1.**)
1 2
À l'aide de ces lois, on peut calculer la réluctance du circuit magnétique complexe dans son intégralité.
Démonstration :
a) Tronçons en série :
D’après le théorème d’Ampère,
F n i H dl H 1 L1 H 2 L2
Ou :
B1 B2
F n i L1 L2
0 r1 0 r 2
Le flux étant conservatif ( 1 2 ). Il est de même dans les deux parties du circuit inhomogène.
L L
F n i 1 2
0 r1 S1 0 r 2 S 2
Donc :
F n i 1 2 eq
Avec :
eq 1 2
b) Tronçons en parallèle:
Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L f
i
Entrefer étroit de longueur
v n spires Le Le (épaisseur)
Matériau ferromagnétique
de perméabilité r 0
Lf 1 Le Le
F ( 1)
Le r 0 S 0 S
F e
Pour les machines électriques l’épaisseur e est de l’ordre e (0.5 1.5)mm (pour une machine de puissance
moyenne).
S : section de l'entrefer
b. Entrefer large
Si l'épaisseur de l'entrefer est grande, il n'est plus possible de considérer que les lignes de champ magnétique
restent perpendiculaires à l'entrefer. On doit alors tenir compte de l'épanouissement du champ magnétique
c'est-à-dire considérer que la section S est plus grande que celle des pièces métalliques de part et d'autre de
l'entrefer.
Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L f
i
Entrefer large de longueur
v n spires Le (épaisseur)
Le
Matériau ferromagnétique
de perméabilité r 0
d’Hopkinson) : t / u .
Entrefer étroit : 1 .
Petit entrefer : 1.05 .
Machine ordinaire : 1.07à1.15
Grand entrefer : 1.20 .
Pour avoir l’induction désirée dans l’entrefer alors qu’il y a des fuites, on sera obligé d’augmenter t donc
2.5.1. Principes
Cette analogie consiste à faire un parallèle entre le circuit électrique et le circuit magnétique.
Résistance R Réluctance
Conductivité Perméabilité
n1 i1 n 2 i 2
Matériau ferromagnétique
Bf B de perméabilité r 0 ,
l f e le
f e de longueur L ,
et de Section S
Circuit magnétique à double
v e n d
excitation
dt
Bf , Be
Sf Se
F n i H f l f H e le
Bf Be
F l f le
f e
lf l lf
F e f
f S f e Se f Sf
le
e
e Se
F F
f e eq
V F
I
R1 R2 f e
Exercice 1 :
Soit le circuit magnétique suivant. Le courant I est 1.2A, la perméabilité relative du matériau est µr = 3000, le
nombre de tours N est 100 et une profondeur de 4cm.
Calculer :
La longueur moyenne du circuit (L),
La section du circuit (S),
La réluctance du circuit (R),
Le flux magnétique (),
La densité de flux (B),
Exercice 2 :
Soit le circuit magnétique suivant. Le courant I est 2A, la perméabilité relative du matériau est µr = 2500, le
nombre de tours N est 250 et une profondeur de 4cm. L’entrefer a une épaisseur de 0.5cm (l’entrefer est la
section où il manque une petite partie du circuit).
Donner le schéma équivalent de ce circuit magnétique.
Calculer :
La longueur moyenne du circuit L:
La section du circuit S,
La réluctance totale du circuit Req,
La force magnétomotrice F,
Le flux magnétique ,
L’induction magnétique B,
Les champs magnétiques H,
Exercice 3 :
On suppose que le circuit magnétique est en acier au silicium. Noter que la section "bc" moyenne est plus
grande que "ab" pour tenir compte de la diffusion du flux dans l'air.
Remplir le tableau ci-dessous. ( 0=4pi*10-7 , r=5000 )
0,8 110
100
0,87 115
0,9 132
50
1 165 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Exercice 5:
Soit un circuit magnétique fait en acier ayant une perméabilité magnétique absolue , le noyau central est de
section S = 10 cm2. il comporte aussi un enroulement de n = 300 spires, parcouru par un courant constant I.
Les deux branches latérales sont identiques de section droite s = 6 cm2. On veut établir un flux = 10-3 weber
dans le noyau central.
Calculer I sachant que le nombre d’ampère tours par mètre dans le noyau central est 1250 A/m alors
que dans une branche latérale est de 500 A/m ?
Donner le schéma électrique équivalent à ce circuit magnétique ?
Déterminer la perméabilité absolue ?
On donne : = 1 mm ; l = 10 cm ; l1 = 25 cm.
Circuits magnétiques :
BOBINE A NOYAU DE FER
2.1. Symbole
Symbole de la bobine à noyau de fer : (la barre représente le noyau du circuit magnétique).
Flux magnétique
Longueur moyenne du
circuit magnétique L
i
v n spires
Matériau ferromagnétique
de perméabilité r 0
une partie des lignes d’induction, correspondant à un flux , est entièrement canalisée par le circuit
magnétique ;
l’autre partie, correspondant au flux de fuites f , présente un trajet partiellement en dehors du circuit
magnétique.
Remarque importante :
Il est impossible, à priori, de localiser avec précision les lignes de champ du flux de fuite, même si on peut
prévoir que la majeure partie du flux de fuite circule autour des brins ou des bibines parcourus par des courants.
On pourra simplifier l’étude de ce phénomène en admettant que la totalité du flux de fuite f se situe au niveau
de la bobine. On dit que l’on a ramené toutes les fuites à l’enroulement (la bobine).
m,t m,t
i i
t
t
f f ,t v lf
v f ,t
n
ou :
t n m n f (1.**)
Les inductances exprimées en henry (H) sont définies par les formules suivantes :
l’inductance propre L de la bobine par
n t
L (1.**)
i
l’inductance principale Lp par :
n n2
Lp (1.**)
i
Ou représente la réluctance du circuit magnétique.
Contribution de la résistance r 1 :
r i(t )
Contribution de l'inductance de fuite l f :
di(t )
lf
dt
Contribution de l'inductance magnétisante Lm :
di(t )
Lm
dt
Donc ;
di(t ) di(t )
v(t ) r i(t ) l f Lm (1.**)
dt dt
i (t ) r
L
v(t ) e(t ) n
d di
e(t ) L
dt dt
De cette relation, on déduit le modèle électrique équivalent de la bobine à noyau de fer en régime linéaire
présenté à la Figure 2
i(t ) r lf
v(t ) e(t ) Lm
1
Résistance de l’enroulement : La résistance propre du conducteur de l’enroulement de longueur l, de section s et constitué d’un l
matériau de résistivité ρ est : r l
s
di(t ) d
l n
f dt dt
(1.**)
r i(t ) n d
dt
Alors
d
v(t ) n (1.**)
dt
Cette hypothèse est d’autant plus intéressante que la tension v est imposée à la bobine, si bien que le flux
découle directement de la tension : on travaille à flux forcé.
La tension efficace induite est de 1776V , et sa valeur crête est 1776 2 2512V .
Exercice 3.02 :
Une bobine de 90 spires est raccordée à une source de 220 V, 50 Hz. Calculer la valeur crête du flux.
Solution :
a) La valeur crête du flux est:
V 220
max 0.011Wb.
2 n f 2 90 50
2V
(t ) cos( t ) (1.**)
n
Par conséquent :
2V
i(t ) cos( t ) (1.**)
N2
Soit en introduisant l’inductance :
N2
2V
i(t ) cos( t ) (1.**)
L
On retrouve la définition de l’impédance de l’inductance en régime sinusoïdal : X L L
Exercice 3.03 :
Une bobine de 200 spires est raccordée à une source de 230 V, 50 Hz . Sachant que le courant magnétisant
est de 4 A, calculer :
a) la valeur crête de la FMM développée par la bobine.
b) la réactance inductive de la bobine.
c) l'inductance de la bobine.
Notons que le flux atteint sa valeur crête max à l'instant où la FMM est de 1131 A.tr
b) la réactance inductive de la bobine est :
2V
i(t ) cos( t )
L
V 230
X L L 57.5
I 4
c) l'inductance de la bobine est :
XL X 57.5
L L 0.18 H
2f 314.16
i(t )
PCF
v(t )
PH
2
Foucault (Léon), physicien français (1819-1868).
Licence (L2) Chapitre 01 (Partie-02) : Bobine à noyau de fer Page 9 /13
a) Evaluation des pertes par hystérésis
Les pertes proviennent de la différence entre l’énergie emmagasinée durant la croissance de H et celle restituée
lors de la décroissance. Pour un parcours complet du cycle, l’énergie est proportionnelle à son aire ( S H ) et au
volume du matériau (V ). Ces pertes sont d’autant plus importantes que le nombre de cycles par seconde est
élevé. Une tension évoluant à la fréquence f , crée des grandeurs magnétiques évoluant à cette fréquence. Les
pertes s’expriment par :
PH S H V f W ,W / m 3, m 3, Hz
b) Estimation expérimentale des pertes par hystérésis
Dans la pratique, seule une évaluation approchée est possible. On dispose de deux modèles :
a) Modèle exponentiel de Steinmetz3 :
SH Bmax
Avec : cte et 1.6 2
On remarquera que les deux types de pertes sont proportionnels au carré de l’induction maximale.
Pour la fréquence, les pertes par hystérésis sont proportionnelles et celles par courants de Foucault dépendent du
carré. Cette distinction permet d’effectuer des méthodes de séparation des pertes.
Avec :
K fer kCF f 2 kH f
3
Steinmetz (Charles Proteus), ingénieur allemand (1865-1923), travaux sur les pertes dans les matériaux magnétiques, ………………….…………
……… ……….………… ………………………… ……………………………….…………………………………………..
4
Richter (),…………………………………………………………………………………………………..……………………..
……………………………………………………………………………………………………………..
Licence (L2) Chapitre 01 (Partie-02) : Bobine à noyau de fer Page 10/13
2.7 Etablissement du schéma équivalent [Modèle de Kapp]
La mesure de la puissance active fournie les pertes fer : P Pfer . La puissance active Pfer est consommée par
une résistance RF soumise à la tension v(t ) et parcourue par le courant actif I a :
V2 Pfer V
RF 2
Pfer IF IF
i(t )
iF (t ) im (t )
RF Lm
La puissance réactive consommée traduit le déphasage entre le courant i et la tension : elle est matérialisée par
une inductance Lm soumise à la tension v(t ) parcourue par le courant réactif ir :
V2 Q fer V
X m Lm 2
Q fer Im Im
On remarquera cependant que ce modèle est limité par différents facteurs ( RF et Lm ne sont pas constantes):
RF et Lm dépendent de la fréquence (effet de peau).
Lm dépend de la saturation du matériau.
c) Le modèle ne traduit pas toute la réalité physique : c’est une approximation.
2.8) Schéma équivalent complet
La touche finale consiste à adjoindre au modèle issu de l’approximation de Kapp et l’assimilation du courant à
un équivalent sinusoïdal, la résistance r de l’enroulement et l’inductance l f de fuite (Figure 13).
i(t ) r lf
Eléments
absents
dans lapproximation iF (t ) im (t )
de Kapp
v(t ) RF Lm
Exercice 01 :
Une bobine possédant 4000 spires entoure un flux sinusoïdal dont la valeur crête est de 2 mWb et la fréquence
est 50 Hz. Calculer la valeur de la tension induite.
Exercice 02 :
Une bobine de 90 spires est raccordée à une source de 220 V, 50 Hz. Calculer la valeur crête du flux.
Exercice 03 :
Une bobine de 200 spires est raccordée à une source de 230 V, 50 Hz. Sachant que le courant magnétisant est de
4 A, calculer :
a) la valeur crête de la FMM développée par la bobine.
b) la réactance inductive de la bobine.
c) l'inductance de la bobine.
Solution 01:
On a :
E 2 n f max
La tension efficace induite est de 1776V , et sa valeur crête est 1776 2 2512V .
Solution 02:
a) La valeur crête du flux est:
V 220
max 0.011Wb.
2 n f 2 90 50
Solution 03 :
a) la valeur crête de la FMM est :
FMM n I max
FMM 200 2 4 1131.38 A tr
Notons que le flux atteint sa valeur crête max à l'instant où la FMM est de 1131 A.tr
b) la réactance inductive de la bobine est :
2V
i(t ) cos( t )
L
V 230
X L L 57.5
I 4
c) l'inductance de la bobine est :
XL X 57.5
L L 0.18 H
2f 314.16
Sommaire
1. Définitions
2. Constitution
3. Principes
4. Transformateur parfait
5. Transformateur réel
2. DEFINITIONS
Le transformateur est un convertisseur d’énergie électrique. Il modifié les amplitudes des grandeurs
électrique alternatives (tension et courant) sans changer la fréquence, d’où son intérêt dans l’alimentation
des dispositifs électriques.
V1, I 1, f V2 , I 2 , f
Figure 2.1 : - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
3. PRESENTATION
2.1. Constitution
Un transformateur est constitué d’un circuit ferromagnétique fermé sur lequel on a bobiné deux
enroulements électriquement indépendants (le primaire et le secondaire).
Le premier enroulement, nommé primaire, est alimenté par une source de tension alternative
sinusoïdale.
Un flux magnétique, forcé par cette alimentation, s’établit donc dans la carcasse magnétique (le
matériau ferromagnétique),
L’autre enroulement, nommé secondaire, voit apparaître entre ses bornes une f.e.m. induite (loi de
lenz). Si on le fait débiter dans un récepteur, il est traversé par un courant électrique.
i1 i2
v1 n1 n2 v2
e1 e2
2.4. Symboles
On utilise l’un des deux symboles suivants :
ou
(t) Le flux magnétique total circulant dans le circuit magnétique, en webers [Wb]
d(t)
La dérivée du flux (t) par rapport au temps t
dt
P1 V1 I 1 cos(1 ) P2 V2 I 2 cos( 2 )
Enroulement Circuit Enroulement
Primaire magnétique Secondaire
A noter : pour un transformateur parfait, il n’y a aucune perte ; le rendement est de 100%.
i1 i2
v1 e1 n1 n2 e2 v2
N.B. : Les f.e.m e1(t ) et e 2 (t ) sont de sens opposé aux flux (t ) circulant dans le circuit magnétique.
v 2(t) e 2(t) n2
v1(t) e1(t) n1
Au secondaire : V2 E 2 ( v 2 (t ) e 2 (t ) ),
Donc :
V2 E n
2 2
V1 E1 n1
Remarque : Cette relation indique que les tensions v1(t ) et v 2 (t ) sont en opposition de phase.
V 2 n2
m
V1 n1
Définition :
On définit le rapport de transformation m par :
n2
m
n1
Remarque : L’enroulement qui comporte le nombre de spires le plus élevé est l’enroulement haute-tension,
il est constitué d’un fil plus fin que l’autre enroulement basse-tension.
n i
D’où :
n1i1 n2i 2 0
Soit en complexe :
n1 I 1 n 2 I 2 0
I1 n
2
I2 n1
Donc ; la relation entre les valeurs efficaces I 1 et I 2 s’exprime ainsi :
I1
m
I2
A noter : en observant les valeurs instantanées v1(t ) et v 2 (t ) , on constate quelles sont en opposition de
pulsation et déphasé de - par rapport à la tension v1(t ) :
2
v1(t) V1 2 sin(t )
d(t)
v1(t) n1
dt
1
d(t) V1 2 sin( t ) dt v1 n1
n1
1
(t) 2V1 cos(t)
n1 ω
2V1
max
n1 ω
BS
Donc :
2V1
Bmax
n1 ω S
ou
V1
Bmax
4.44 n1 f S
Attention : la relation précédente n’est vraie qu’en utilisant les données du primaire V1 et n1 , en effet
la valeur maximale du champ magnétique B̂ ne se retrouve pas dans tous les cas au
secondaire, notamment lorsque l’on tient compte des pertes magnétiques.
I1 I2
V1 V2 Z
La charge va imposer un déphasage 2 entre les grandeurs I 2 et V 2 et en utilisant les relations suivantes :
I1
1
V1 V2
2
I2
En conclusion,
P1 P2 , Q1 Q2 , S1 S 2 et 1 2
V1 V2 Z
I1 I2 I1
Z
V1 V2 Z V1
m2
m
5. TRANSFORMATEUR REEL
Les enroulements d’un transformateur présentent une résistance non nulle et des pertes de flux, le circuit
magnétique sur lequel ils sont bobinés est de réluctance non nulle, saturable et dissipe des pertes fer. On a
vu lors de l’étude des bobines à noyau de fer qu’il est toujours possible de les remplacer par des dispositifs
fictifs de même comportement magnétique et énergétique et fonctionnant avec des grandeurs purement
sinusoïdales. Dans toute l’étude qui suit, un transformateur réel est représenté par le schéma de la figure ci-
dessous.
i1 i2
Si la tension efficace au primaire est constante, les pertes dans le fer sont constantes. Elles ne dépendent pas
du fonctionnement du transformateur.
Pfer K fer Bmax
2
ou
Pfer k V 2
i1 r1 l1, f l 2, f r2 i2
v1 e1 e2 v2
n1 n2
Démonstration :
Par définition :
E 2 V 2 (R2 jl 2) I 2
m
E1 V 1 (R1 jl1) I 1
L’essai à vide avec tension primaire nominale permet d’écrire :
V 20
m
V 1n (R1 jl 1) I 10
Si on néglige la chute de tension (R1 jl1) I 10 , donc le rapport de transformation peut se donner avec
une bonne approximation :
V 20
m
V 1n
Expérimentalement, on constate une chute de tension : V2 m V1 . Plus I 2 augmente (la charge
augmente) plus V2 diminue. Cette dernière observation vient du fait d’une chute de tension provoquée par la
résistance du bobinage V r2 I 2 (si I 2 augmente V augmente aussi).
P1 V1 I 1 cos(1 ) P2 V2 I 2 cos( 2 )
Les pertes fer sont dues à l’hystérésis du matériau ferromagnétique et aux courants de Foucault. Les pertes
2
fer sont proportionnelles à Bmax donc à V12 et à la fréquence f (voir chapitre **).
Pour réduire les pertes par courants de Foucault, le noyau est feuilleté. C’est-à-dire qu’il est
constitué de tôles vernies, donc isolées les unes des autres. La taille des boucles de courant de
Foucault est alors limitée par l’épaisseur de la tôle. Plus les boucles sont petites, plus les pertes sont
réduites.
Figure 5.* : circuit magnétique massif. Figure 5.* : circuit magnétique feuilleté.
P1 P2
P1
P2
Le rendement du transformateur [sans unité]
Ou
Putile P P1 PJ Pfer
2
Pabsorbée P1 P1
Avec ;
PJ PJ 1 PJ 2
Remarque :
Les pertes Joule sont parfois dites « pertes dans le cuivre : Pcui ».
Exemple ** : - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
--------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------
Les pertes sont déterminées par la méthode des pertes séparées. Nous évaluons séparément les deux types de
pertes, par effet Joule et magnétiques, en réalisant deux essais successifs, un essai à vide et un essai en
court-circuit.
La plaque signalétique permet de calculer rapidement les grandeurs n’y figurant pas à l’aide des relations
vues précédemment.
Exemple : la plaque signalétique d’un transformateur industriel porte les données suivantes : 8 kVA ,
5000 V/ 240 V ; 50 Hz .
Donc :
Sn 8 kVA : puissance apparente nominale,
U 1n 5000 V : tension nominale du primaire,
Le rapport de transformation :
V20 240
m 0.048
V1n 5000
Sn 8000
I 1n 1.6 A
V1n 5000
Sn 8000
I 2n 33.33A
V20 240
c) Bilan énergétique :
Le bilan énergétique pour cet essai est le suivant :
P1 PJ ,1 PJ ,2 Pfer P2
Donc,
PJ ,1 PJ ,2 Pfer P1 P2
d) Calcul du rendement :
P2
P1
c) Rapport de transformation :
A partir de la définition du rapport de la transformation :
V
m 20
V1n
A retenir : L’essai à vide permet donc de donner facilement le rapport de transformation à vide mv .
V20
m
V1n
d) Bilan énergétique :
A vide, le circuit secondaire est ouvert. L’intensité du courant au secondaire est nulle ( I 2 I 20 0 ), donc :
PJ 2 PJ 20 0 . la puissance P2 délivrée par le secondaire est donc également nulle P2 P20 0 . Alors,
toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes joules au
primaire, les puissances PJ ,20 et P20 étant nulles ;
2
P10 PJ 10 Pfer ,0 R1I 10 Pfer ,0
soit :
2
Pfer ,0 P10 PJ 10 P10 R1I 10
2
Le courant primaire à vide est très faible, Par conséquent R1I 10 est très faible. Donc, les pertes joule à vide
sont négligeables ce qui signifie que les pertes qu’on mesure sont les pertes dans le fer d’où Pfer :
Pfer P10
A retenir : L’essai à vide, à tension nominale au primaire, permet donc de donner facilement la valeur
des pertes dans le fer Pfer pour la valeur de la tension nominale au primaire. Si cette
tension primaire varie, il faut recalculer les pertes dans le fer.
b) Mode opératoire :
L’enroulement du secondaire est court-circuité (un fil relie les bornes de sortie).
La tension v1(t ) est réglée afin que l’intensité du courant au secondaire i 2 (t ) soit égale à sa valeur
nominale I 2cc I 2n .
Un wattmètre est branché pour évaluer la puissance P1cc absorbée par le primaire.
Un voltmètre relève la valeur efficace V1cc de la tension v1(t ) .
Deux ampèremètres mesurent les valeurs efficaces I 1cc et I 2cc des intensités des courants i1(t ) et
i 2 (t ) .
Attention : En court-circuit, pour obtenir I 2n , il faut travailler à très faible tension V1cc au primaire.
Il faut pas dépasser 10 % de la valeur nominale V1n .
Remarque :
L’indice cc indique qu’il s’agit de valeurs mesurées en court-circuit.
A retenir : La valeur efficace V1cc de tension au primaire v1(t ) est réduite à une valeur comprise
entre 5 et 10 % de sa valeur nominale V1n .
c) Bilan énergétique :
En court-circuit, La tension v 2 (t ) est nulle (V2 0 ), la puissance P2 délivrée par le secondaire est donc
également nulle ( P2 0 ). Le wattmètre, W, indique une puissance P1cc . Elle représente la somme de toutes
les puissances consommées par le transformateur dans cet essai.
Le bilan énergétique pour cet essai est le suivant :
P1cc PJ ,1cc PJ ,2cc Pfer ,cc
La tension V1cc au primaire est très faible, Par conséquent Pfer ,cc est très faible. Donc, les pertes dans le fer
sont négligeables ce qui signifie que les pertes qu’on mesure sont les pertes par effet Joule ou pertes dans
le cuivre d’où :
P1cc PJ ,1cc PJ ,2cc .
Etant donné que les courants de l’essai en court-circuit sont égaux aux courants de l’essai nominal, on
déduit :
Putile P P1 PJ Pfer
2
Pabsorbée P1 P1
ou
Putile P2 P2
Pabsorbée P1 P1 PJ Pfer
Les pertes par effet joule ( PJ ) et les pertes ferromagnétiques ( Pfer ) sont déterminées par la méthode des
pertes séparées. Nous évaluons séparément les deux types de pertes, par effet Joule et magnétiques, en
réalisant deux essais successifs, un essai à vide et un essai en court-circuit.
a. Essai à vide
L’essai à vide sous tension nominale V1n permet de déterminer les pertes dans le fer ; soit :
Pfer ,0 P10 PJ 10 P10 R1I 12
Remarque : à fréquence constante, si la valeur efficace V1 varie, on démontre que les pertes dans le fer
sont proportionnelles au carré de V1 et de la fréquence f soit :
Pfer K F V12 f 2 K H V12 f
Comme ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en charge, les pertes fer mesurées à vide sont les
mêmes que celles en charge:
Pfer Pfer ,0
Remarque importante : Il faut donc naturellement faire cet essai à la tension nominale, sinon il faut
chercher les pertes fer correspondantes à la tension nominale.
b. Essai en court-circuit
pour cet essai, le wattmètre indique une puissance P1cc . Elle représente la somme de toutes les puissances
consommées par le transformateur. La tension v 2 (t ) est nulle du fait du court-circuit (V2 0 ), la puissance
P2 délivrée par le secondaire est donc également nulle ( P2 0 ). Alors :
A retenir : L’essai en court-circuit permet de donner facilement les pertes joules pour une valeur de la
tension au primaire,
PJ ,n P1cc Pfer ,cc P1cc
Calcul du rendement :
Pour l’essai en charge nominal,
Putile P2,n P2,n P2nn
Pabsorbée P1,n P1,n PJ ,n Pfer ,n P1,n PJ ,n Pfer ,0
P2nn
P1,n (P1cc Pfer ,cc ) Pfer ,0
P2nn
P1,n P1cc Pfer ,cc Pfer ,0
P2nn
P1,n P1cc P10
Exercice 01 :
La puissance apparente d’un transformateur monophasé 5,0 kV / 230 V ; 50 Hz est Sn = 21 kVA. La section du circuit
magnétique est S = 60 cm2 et la valeur maximale du champ magnétique B = 1,1 T.
1) Calculer le nombre de spires n1 au primaire.
2) Calculer le rapport de transformation m et le nombre n2 de spires au secondaire.
3) Quelle est l’intensité efficace du courant secondaire I2n ?
Exercice 02 :
L’étude d’un transformateur monophasé 2300 V/240 V, 50 Hz a donné les résultats suivants :
Essai en courant continu au primaire : U 1 = 2.0 V ; I 1 = 10 A.
Essai en courant continu au secondaire : U 2 = 70 mV ; I 2 = 10 A.
Essai à vide : U 10 = 2300V ; I 10 = 2A ; U 20 = 240V ; P 10 = 275W.
Essai en court -circuit : U 1cc = 40 V, P 1cc = 175W, I 2cc = 200A.
1) Calculer les résistances des enroulements primaire et secondaire.
2) Déterminer le rapport de transformation « m ».
3) Vérifier que l’on peut négliger les pertes par effet Joule lors de l’essai à vide.
4) En déduire la valeur des pertes dans le fer pour l’essai à vide.
5) Montrer que les pertes dans le fer sont négligeables dans l’essai en court-circuit en admettant qu’elles sont
proportionnelles au carré de la tension primaire.
Exercice 03 :
La plaque d’un transformateur porte les indications suivantes : 220 V / 78 V ; 50 Hz ; 250 VA. La section S du circuit
magnétique vaut 16 cm2, le nombre de spires n2 du secondaire est de 182. La résistance R1 du primaire a une valeur de
8,0 .
1) Calculer les intensités I1n et I2n des courants nominaux.
2) Un essai à vide sous tension primaire nominale a donné : U20 = 78,0 V ; I10 = 0,12 A ; P10 = 8,0 W.
a) Donner le schéma du montage permettant de réaliser cet essai à vide.
b) Calculer le rapport de transformation « m », les pertes par effet Joule à vide Pj10, les pertes ferromagnétiques à
vide Pfer0, le facteur de puissance cos10.
c) Calculer la valeur approximative du champ magnétique maximal dans le fer. (la chute de tension du primaire est
négligée).
3) Un essai en court-circuit sous tension primaire réduite a donné : U1cc = 18,0V ; I1cc = 1,0 A ; P1cc = 15,0 W.
a) Donner le schéma du montage permettant de réaliser cet essai en court-circuit.
Montrer que les pertes fer en court-circuit Pfercc sont négligeables,
b) Calculer les pertes par effet Joule correspondant à cet essai.
Exercice 04 :
Les essais sur un transformateur monophasé à 50 Hz ont donné les résultats suivants :
1) Essai à vide : U1 = 230 V, I1v =19mA; P1v = 1,5 W; U2v =17V.
a) Calculer le rapport de transformation « m » du transformateur.
b) Que représente la puissance mesurée dans cet essai ?
2) Essai en charge nominale: U1n=230 V; U2n =15V; I2n =3A; P2n =40,5W; Sn =45VA
c) Calculer l’intensité nominale I1n au primaire.
d) En déduire les pertes par effet Joule en régime nominal pour ce transformateur (On a mesuré les résistances des
enroulements : r1 = 53 Ω au primaire et r2 = 0,2 Ω au secondaire).
e) A l’aide des résultats précédents, calculer le rendement η du transformateur en régime nominal.
Exercice 05 :
Lors d’un essai à vide sous tension nominale du transformateur monophasé on a relevé : U1 = 660 V ; f = 50 Hz ;
I10 = 0,60 A ; U20 = 382 V ; P10 = 50 W.
Un courant continu d’intensité égale à 3,0 A correspond à une tension V1 = 6,3 V lorsqu’il circule au primaire et V2
= 2,1 V lorsqu’il circule au secondaire.
Exercice 02+ :
Le primaire d’un transformateur parfait est alimenté par une tension sinusoïdale u1 de valeur efficace U1 = 1500 V et
de fréquence f = 50 Hz.
1) La valeur efficace de la tension secondaire étant U2 = 720 V, calculer le rapport de transformation du
transformateur.
2) Le secondaire débite un courant i2 de valeur efficace I2 = 110 A ; calculer la valeur efficace I1 du courant appelé
par le primaire.
3) Quelle est la puissance apparente du transformateur ?
4) Calculer la valeur maximale û2 de la tension u2, sa période T et sa pulsation ω.
Exercice 03+ :
Un transformateur est monophasé 230V / 30V. Sa puissance apparente nominale est Sn = 8,0 kVA.
1) Rappeler la définition de la puissance apparente en fonction de la valeur efficace de la tension et de l’intensité du
courant ; en déduire les intensités nominales I1n au primaire et I2n au secondaire.
2) Calculer le rapport de transformation m.
3) On veut mesurer la puissance active Pl absorbée et déterminer le facteur de puissance cosϕ1 au primaire. Placer les
appareils de mesure nécessaires sur un schéma de montage.
4) Le wattmètre indique P1n = 7,0 kW quand le transformateur absorbe son courant nominal. Calculer le facteur de
puissance cos ϕ1 et la puissance réactive nominale Q1n au primaire.
5) On a mesuré les pertes du transformateur en régime nominal : Pertes " cuivre " par effet Joule : Pcu = 160 W
Pertes " fer " ou magnétiques : Pfe = 140 W Calculer la puissance active P2n au secondaire, puis le rendement ηn
du transformateur en régime nominal.
Exercice 04+ :
Un transformateur est du type monophasé 220 V / 55 V de puissance apparente nominale 5000 VA. On appelle cosϕ 1 et
cosϕ2 les facteurs de puissance respectifs au primaire et au secondaire.
1) Calculer son rapport de transformation m, et le nombre de spires N1 qu'il doit comporter au primaire si son
Sommaire
i1 R1 l1, f l 2, f R2 i2
v1 e1 n1 n2 e2 v2
I1 R1 l1 I 1 I2 l2 R2
I m I 10
Zm E1 E2
V1 V2 Z
m
Bobine à noyau Transforma teur
de fer parfait
Bobine à noyau
de fer
I1 R1 l1 I 1 I2 l2 R2
I 10
V1 Zm E1 E2 V2 Z
m
Bobine à noyau Transforma teur
de fer parfait
Solution :
Tension secondaire :
E 2 (r2 j l 2) I 2 V 2 (4.*.x)
Avec :
E 2 m E 1
1
I 2 I
m 1
m V1 (R1 j l1) m I 1 m E1
m V1 (R1 j l1) m 2 I 2 m E1
Ou :
Rs : est la résistance totale ramenée au secondaire.
X s : est l’inductance totale ramenée au secondaire.
I1 I 1 I2 Rs Xs
I 10
V1 Zm V1 V 2v mV 1 V2 Z
Bobine à noyau Transforma teur
de fer parfait
I1 Rp Xp I 1 I2
I 10
V1 Zm E1 V2 mE1 Z
Bobine à noyau Transforma teur
de fer parfait
Rp R1 R2 / m 2
X p l1 l 2 / m 2
Ou :
Rp : est la résistance totale ramenée au primaire.
I 1v I 1v I2 0 Rs Xs
I 10
V1 Zm V1 V 20 mV 1 V2 V 20
Figure 4.*: Schéma équivalent du transformateur ramené au secondaire lors d’un essai à vide.
Au secondaire : V2 V20 , I 2 0 ,
a) Détermination de m :
Puisque le transformateur est à vide, la chute de tension dans R1 et l1, f est très faible par rapport à E1
RF V1,2n / P1,0
Xm V1,2n /Q1,0
Remarque importante :
Dans quelques ouvrages, on utilise une impédance de forme série. Dans ce cas, les formule de RF et
Xm changent1.
Exemple 03 :
On effectue un essai à vide d’un transformateur à une fréquence de 50 Hz. On a relevé les valeurs suivantes :
Au primaire : Tension primaire à sa valeur nominale U10 = U1N = 240 V, P10 = 110 W et I10 = 1,6 A.
Au secondaire : Tension secondaire U20 = 24 V.
1) Calculer le rapport de transformation m du transformateur.
2) Calculer les pertes par effet Joule à vide si R1=0.25 .
2) En déduire la valeur des pertes dans le fer du circuit magnétique,
1
Si on suppose que RF et Xm sont en série, c'est-à-dire Z m RF jX m
V1,n Z m I 1,0 donc Z m Z m V1,n /I 1,0
I 1cc I 1cc I 2 I 2n Rs Xs
I 10
Figure 4.* : Schéma équivalent du transformateur ramené au secondaire lors d’un essai en court-circuit.
Au secondaire : V2 0 , I 2 I 2,n ,
Rs P1cc / I 22,n
X s Z s2 Rs2
Avec :
V1,cc
Zs m
I 2,n
Démonstration :
Le bilan énergétique d’un transformateur en court-circuit s’exprime par :
P1,cc PJ ,cc Pfer ,cc
L’essai en court-circuit étant réalisé sous tension primaire réduite (V 1cc représente 5 à 10% de V1n), les
pertes fer sont très faibles et peuvent être négligées :
P1,cc PJ ,cc Pfer ,cc PJ ,cc
D’un autre coté :
PJ ,cc Rs I 22,cc Rs I 22,n
Donc :
P1,cc
Rs
I 22,n
Avec :
V 20 mV 1cc
Z s (Rs jX s )
Donc :
V1,cc
Z s Z s Rs2 X s2 m
I 2,n
Alors :
X s Z s2 Rs2
Exemple 04 :
On effectue un essai en court-circuit d’un transformateur V1n = 240 V, 50Hz. On a relevé les valeurs
suivantes : V1cc = 30 V, P1cc = 200 W et I1cc = 25 A (courant nominal primaire). On admet que les pertes
dans le fer sont négligeables au cours de cet essai.
1) Montrer que la puissance P1cc correspond aux pertes nominales par effet Joule.
2) Donner le schéma équivalent vu du secondaire du transformateur en court-circuit (V20 , RS , XS)
3) Calculer le courant I2cc et la résistance RS du modèle équivalent.
4) Déterminer les éléments V20 (f.e.m.) et ZS (impédance) de ce modèle du transformateur en court-
circuit, vu du secondaire, puis la valeur XS (réactance de l'impédance) du modèle équivalent.
Le schéma équivalent de la Figure (*.*) conduit au diagramme de Fresnel de la figure (*.*). Le triangle de
Kapp est celui obtenu en court-circuit. L’exploitation de ce diagramme permet la détermination de
V2 d’après le paragraphe suivant :§IV.3.2 (page10). Rs Xs I2
La loi des mailles permet d’écrire :
V
V 2,v R2 I 2 j X 2 I 2 V 2 V 2 ,v V2
V2 V2,v V2
4.8.4. Rendement :
Putile P P2
2
Pabsorbée P1 P2 PJ Pfer
Ou
Putile P P1 PJ Pfer
2
Pabsorbée P1 P1
Avec ;
PJ PJ 1 PJ 2
Solution :
3. Diagramme de KAPP :
Lorsque l’on branche une charge au secondaire d’un transformateur, celle - ci va imposer alors un déphasage
(I2,V2). En utilisant la relation établit précédemment :
-------------------------------
La plaque signalétique permet de calculer rapidement les grandeurs n’y figurant pas à l’aide des relations
vues précédemment.
Exemple 02 :
La plaque signalétique d’un transformateur industriel porte les données suivantes : 8 kVA , 5000V / 240V ;
50 Hz .
Donc :
Sn 8 kVA : puissance apparente nominale
U 1n 5000 V : tension nominale du primaire.
Sn 8000
I 2n 33.33 A
V2n 240
Exercice résolu
L’étude d’un transformateur monophasé 1500V ,225V ,50 Hz de puissance apparente 44 kVA , a donné les
résultats suivants :
Essai en continu au primaire : V1 2.5V , I1 10 A.
4.1- On suppose que l’impédance magnétisante est de type parallèle, calculer la composante active lors de
l’essai à vide I 1v :
Lors de l’essai à vide, le courant I 1v est déphasé par rapport à V1
I 1va V1
I 1vr
I 1v
d’où :
P1v 300
I1va 0.2 A
V1 1500
4.2- Vérifier que l’on peut négliger les pertes par effet Joule lors de l’essai à vide :
d’où maintenant :
Pf P1v R1 I 12v 300 1 299W
Ce qui montre bien que les pertes par effet Joule lors de l’essai à vide sont négligeables.
4.3- Montrer que les pertes dans le fer sont négligeables dans l’essai en court - circuit, en admettant
qu’elles sont proportionnelles au carré de la tension primaire.
En admettant que les pertes fer sont proportionnelles au carré de la tension primaire, on peut écrire :
Pf k V12
On peut ainsi calculer les pertes dans le fer lorsque la tension du primaire vaut 22,5 V ( essai en court -
circuit ) :
Pf ,cc k V1,2cc 1.33 104 22.5 3 103W
soit :
PJ ,cc P1,cc Pf ,cc 225 3 103 224.997W
Ce qui montre bien que les pertes dans de fer lors de l’essai en court - circuit sont négligeables.
d’où
4- Le transformateur alimenté au primaire sous une tension V1 1500V débite un courant constant
4.1- Déterminer la valeur de cos 2 , déphasage entre courant et tension secondaire, pour que la chute de
tension soit nulle.
sin 2 Rs 6 103
tan 2 0.35
cos 2 Xs 17.3 10 3
d’où
2 arctan(0.35) 63.6o
P2 V2 I 2 cos 2
P2 Pf PJ V2 I 2 cos 2 Pf Rs I 22
d’où :
221 200 0.8
0.98
221 200 0.8 300 6 10 3 2002
circuit magnétique vaut 16 cm2, le nombre de spires n 2 du secondaire est de 184. La résistance R1 du
primaire a une valeur de 8.0 .
1°) Calculer les intensités I 1n et I 2n des courants nominaux.
2°) Un essai à vide sous tension primaire nominale a donné : V20 78,0V, I 10 0,12A, P10 8,0W .
dans le fer Bmax (Pour ce dernier calcul la chute de tension du primaire est négligée).
3°) Un essai en court-circuit sous tension primaire réduite a donné : V1cc 18,0V, I 1cc 1,0A,
P1cc 15,0W .
résultats suivants :
Essai en continu au primaire : V1 2.5V , I 1 10 A.
4.
4.1- Calculer la composante active lors de l’essai à vide I 1v :
Lors de l’essai à vide, le courant I 1v est déphasé par rapport à V1
I 1va V1
I 1vr
I 1v
4.2- Vérifier que l’on peut négliger les pertes par effet Joule lors de l’essai à vide :
Lorsqu’on mesure la puissance à vide, on mesure :
P1v Pf R1 I 12v
Ce qui montre bien que les pertes par effet Joule lors de l’essai à vide sont négligeables.
En admettant que les pertes fer sont proportionnelles au carré de la tension primaire, on peut écrire :
Pf k V12
On peut ainsi calculer les pertes dans le fer lorsque la tension du primaire vaut 22,5 V ( essai en court -
circuit ) :
Pf ,cc k V1,2cc 1.33 104 22.5 3 103W
soit :
PJ ,cc P1,cc Pf ,cc 225 3 103 224.997W
Ce qui montre bien que les pertes dans de fer lors de l’essai en court - circuit sont négligeables.
Exercice 01 :
La puissance apparente d’un transformateur monophasé 5000 kV / 230 V ; 50 Hz est S = 21 kVA. La section du circuit
magnétique est S = 60 cm2 et la valeur maximale du champ magnétique B = 1,1 T.
L’essai à vide a donné les résultats suivants : V1 = 5 000 V ; V20 = 230 V ; I10 = 0,50 A et P10 =250 W.
L’essai en court-circuit avec I2CC = I2n a donné les résultats suivants: P1CC = 300 W et V1CC = 200 V.
1) Calculer le nombre de spires n1 au primaire.
2) Calculer le rapport de transformation m et le nombre n2 de spires au secondaire.
3) Quel est le facteur de puissance à vide de ce transformateur ? Interpréter ce résultat.
4) Quelle est l’intensité efficace du courant secondaire I2n ?
5) Déterminer les éléments RS; ZS et XS de ce transformateur.
6) Calculer le rendement de ce transformateur lorsqu’il débite un courant d’intensité nominale dans une charge inductive
de facteur de puissance 0,83.
Exercice 02 :
La plaque d’un transformateur monophasé porte les indications suivantes : 220V/44V, 400VA, 50Hz. Les essais
suivants ont été effectués :
Essai à vide : V10 V1n 220V , I10 0,18 A, V20 44V , P10 16 W .
Essai en court-circuit : V1cc 24V , I 1cc 1,82A, P1cc 25 W .
1) Essai à vide :
a) Faire un schéma de ce montage en précisant la place des appareils.
b) Calculer les intensités des courants nominaux I 1n et I 2n .
c) Déterminer le rapport de transformation. En déduire le nombre de spires au secondaire, le primaire comportant
165 spires.
d) Déterminer le facteur de puissance à vide. Interpréter ce résultat.
e) Monter que l'on peut négliger les pertes par effet Joule lors de l'essai à vide. En déduire les pertes fer.
f) En admettant que les pertes dans le fer sont proportionnelles au carré de la tension primaire, montrer qu'elles sont
négligeables dans l'essai en court-circuit. Faire l’application numérique.
2) Représenter le schéma équivalent du transformateur ramené au secondaire pour un fonctionnement en charge.
3) Déterminer les éléments du transformateur ramené au secondaire.
4) Le transformateur, alimenté sous sa tension primaire nominale, débite un courant de 9.1A dans une charge
inductive avec un facteur de puissance de 0.85 .
a) Déterminer la tension obtenue au secondaire, en utilisant l’expression approchée de la chute de tension au
secondaire.
b) Calculer la puissance P1 absorbée par le primaire
c) Déterminer le rendement du transformateur au cours de ce fonctionnement.
Exercice 03 :
L’étude d’un transformateur monophasé a donné les résultats suivants :
Mesure en continu des résistances des enroulements à la température de fonctionnement: R1=0,2Ω et R2=0,007 Ω
Essai à vide : V1 = V1n= 2 300 V ; V20 = 240 V ; I10 = 1,0 A et P10 = 275 W.
Essai en court-circuit : V1CC = 40 V ; I2CC = 200 A.
1) Calculer le rapport de transformation m.
2) Montrer que dans l’essai à vide les pertes Joule sont négligeables devant P 10 .
3) Déterminer la valeur de la résistance ramenée au secondaire RS .
4) Calculer la valeur de P1CC .
5) Déterminer XS .
6) Déterminer par la méthode de votre choix, la tension aux bornes du secondaire lorsqu’il débite un courant
d’intensité I2 = 180 A dans une charge capacitive de facteur de puissance 0,9.
7) Quel est alors le rendement.
Sommaire
2. Définition :
La machine à courant continu est une machine électrique tournante. Il s'agit d'un convertisseur
électromécanique permettant la conversion bidirectionnelle d'énergie entre une installation électrique
parcourue par un courant continu et un dispositif mécanique.
3. Types/Modes de fonctionnement
En fonctionnement moteur, l'énergie électrique est transformée en énergie mécanique.
En fonctionnement générateur, l'énergie mécanique est transformée en énergie électrique.
Excitation Be (e )
Excitation Be (e )
6. Symboles
ou
Ou
Pour faire fonctionner une machine à courant continu, Il faut disposer de deux alimentations : une pour
l’inducteur et l’autre pour l’induit. Les quatre grandeurs qui déterminent le fonctionnement du moteur sont :
Va, Ia, et Ω.
G
A1
Ia
Ie
M
Ve Va
E1 E2
N
A2
d e
Equation de l’inducteur : Ve Re I e
dt
d a
Equation de l’induit : Va Ra I a
dt
L’induit étant en rotation et traversé par le flux inducteur e , donc, chaque spire est traversée par un flux
variable :
a e cos( t )
Ea K
Ou :
G
A1
Ia
Ie
M
R e , Le Ra
Ve La Va
E1 E2
Ea
N
A2
A2
Caractéristiques :
Ea K ,
Tem K I a ,
A2
N
Caractéristiques :
Ea K ,
Tem K I a ,
Caractéristiques :
Ea K ,
Pertes collectives pc :
Ces pertes sont dites « constantes » ou « collectives ». C’est-à-dire que si le moteur travaille à vitesse et flux
constants, les pertes fer et mécaniques sont approximativement constantes. Elles ne varient pas avec la
charge.
PC Pfer Pméca
Puissance à l’inducteur
L’inducteur étant du point de vue électrique une simple résistance, toute l’énergie qu’il absorbe et dissipée
par effet joule. Il s’agit de puissance électrique.
Pae PJ ,e
Ve . I e re I e2
Au §16, j’ai appelé , Pae, Pa inducteur. L’indice « e » de Pae, Ie, ... signifie « excitation ». C’est ainsi que l’on
nomme parfois l’inducteur.
Puissance utile
Il s’agit d’une puissance mécanique de rotation.
Pu Tu
Bilan complet
Pa Pu PJ PC
Bilan intermédiaire
Pu Pem PC
Couple de perte Tp
PC
TP
PC cste
A flux constant, PC est proportionnel à Ω, donc PC cste et T p cste .
Le moment du couple de pertes est une caractéristique constante du moteur quelle que soit la vitesse.
Les pertes collectives PC dépendent de la vitesse de rotation et du flux magnétique . Ces deux
grandeurs restent identiques à vide ou en charge.
Remarque :
Du fait de ces différentes pertes, le rendement d’une machine à courant continu varie entre 80 et 95 %.
12. Plaque signalétique
A2
Dans un moteur à excitation séparée, l’inducteur et l’induit sont alimentés par deux sources distinctes. Les
cas fréquents où la tension d’excitation est constante sont équivalents à ceux des moteurs à aimants
permanents, dont le flux est constant.
Ce moteur est caractérisé par une vitesse réglable par tension et indépendante de la charge. En association
avec un convertisseur statique (hacheur) fournissant une tension réglable, la vitesse peut varier sur un large
domaine. Il fournit un couple important à faible vitesse (machines-outils, levage). En petite puissance, il est
souvent utilisé en asservissement avec une régulation de vitesse.
I
A1
Va
Re, Le
Ra
V
Ea N
E1 Ve E2
A2
L’excitation parallèle n’est utilisée que pour les génératrices, car le moteur, démagnétisé à l’arrêt, ne peut
pas démarrer. Le schéma de branchement se déduit du précédent (figure ci-dessus), en retirant l’inducteur
série.
I
A1
Va
Re, Le
Ra
V
Ea N
E1 E2
A2
Ce moteur possède un fort couple de démarrage. Il convient très bien dans le domaine des fortes puissances
(1 à 10 MW) pour obtenir un fonctionnement satisfaisant en faible vitesse (traction, laminoirs). En petite
puissance il est employé comme démarreur des moteurs à explosion.
On constate donc que le courant dans un moteur à excitation série peut-être inversé sans que le sens de
rotation le soit. Le moteur peut donc fonctionner en courant alternatif. Pour optimiser son fonctionnement
en courant alternatif il subit quelques modifications. On l’appelle le moteur universel.
A2
Dans le mode composé illustré sur la figure ci-dessus, l’inducteur est divisé en deux parties, l’une
connectée en série et l’autre en parallèle.
E
L+ A1
L q A
+ Ie
A Ua
V U0 V
G
E1
E2
N
Alimentation Interrupteur
A2
CC Stabilisée Interrupteur K2
K1
E v (V)
E=K’Ω
Remarque : la caractéristique est linéaire tant que la
saturation n’est pas atteinte. Ie = Cte
ž (rad.s-1 )
U V U V M
E E2
N
A2
Alimentation Interrupteur
CC Stabilisée K1
Figure *.* : Schéma de raccordement d'un Moteur à courant continu avec rhéostat de démarrage.
Expression de la vitesse : Va Ra I a K e
Va Ra I a
K e
Attention : à vide, il ne faut jamais supprimer le courant d’excitation Ie lorsque l’induit est sous tension,
car le moteur peut s’emballer. En effet si Ie 0 alors 0 et Ω0 .
Si tend vers 0, le couple électromagnétique aussi et il arrivera un moment où le couple sera inférieur au
couple résistant et la machine s’arrêtera.
à flux constant
K 2 (U RI )
1
Avec K 2 cte
K
Licence (L2) Chapitre 03 (P-01) : Machines à courant continu 16/26
La vitesse dépend de :
la tension d’alimentation U ;
l’intensité du courant I imposée par le moment du couple résistant.
U reste tout de même grand devant R.I. En conséquence la vitesse de rotation est essentiellement fixée par
la tension d’alimentation U et varie très peut en fonction du courant, c’est-à-dire de la charge.
ou I e = Cte
R.I0 << Un
U (V)
Tem Tu Tp
Exprimons le courant en fonction du couple utile : I
K K
Tu (N.m)
caractéristique
mécaniquedu moteur:
lavitessevarietrès peu
avec la charge
U = cste
ž (rad.s-1 )
Conclusion :
U
• La tension d’alimentation impose la vitesse de rotation .
K
Tr
• La charge impose la valeur du courant I .
K
Point de fonctionnement
Une charge oppose au moteur un couple résistant T r. Pour que le moteur puisse entraîner cette charge, le
moteur doit fournir un couple utile Tu de telle sorte que :
Tu Tr
T (N.m)
Tu caractéristique mécanique
du moteur
Tr caractéristique mécanique
de la charge
Point d’intersection =
point de fonctionnement
ž (rad.s-1)
Soient :
Tdc le couple de démarrage imposé par la charge (N.m);
Td le couple de démarrage du moteur (N.m);
Id le courant de démarrage (A);
Un =240 V la tension d’alimentation nominale de l’induit ;
In = 20 A le courant nominal dans l’induit ;
R=1 Ω la résistance de l’induit.
Un E Un
Au démarrage : 0 E 0 et donc I d 240A >> In
R R
Dès que le moteur commence à tourner, E augmente et Id diminue jusqu’à In.
Au démarrage en charge :
Td T
il faut que Td > Tdc il faut donc un courant de décollage I d dc
K K
On constate qu’étant donné la pointe de courant de démarrage, le moteur à excitation indépendante peut
démarrer en charge.
1.3. Conséquences
La pointe de courant de 240 A va provoquer la détérioration de l’induit par échauffement excessif par effet
joule. Il faut limiter le courant de démarrage : en générale on accepte I d 1,5 I n
Caractéristiques
Conditions expérimentales :
Fig. (A.1) : L’expérience des rails de Laplace : création d’une force électromotrice.
D’après la loi de Faraday, le circuit étant soumis à un flux variable, il se crée en son sein une force électromotrice e la
vérifiant la relation :
d
e
dt
Cette force électromotrice est une tension qui peut être mesurée en plaçant un voltmètre entre les points M et P.
Pour aller plus loin, nous pouvons à présent calculer la valeur de cette force. Dans les conditions de notre expérience,
étant donné que le courant se déplace perpendiculairement au champ magnétique, la force F appliquée à la barre NO a
pour intensité :
F I LB
Comme précédemment, ce qui est important dans ce résultat, ce sont les conclusions que l’on peut en tirer et qui
resteront vraies dans le cas d’une machine à courant continu fonctionnant en moteur.
d d cos()
e(t ) e
dt d
d
e(t ) e sin
dt
.
Si le cadre tourne à une vitesse angulaire constante , la f.é.m e(t )
induite devient : e
e(t ) e sin
e(t ) ns e sin
ns e
e(t )
ns e
x
vbb
0 / 4 / 2 3 / 4 5 / 4 3 / 2
x x x x x x x
a a a b a a a a a a a a a a
x x x x x x x
vvxx
aa
Exercice 1 :
Un moteur de puissance utile 3 kW tourne à 1500 tr/min.
Calculer le couple utile en Nm.
Exercice 2 :
La force électromotrice d’une machine à excitation indépendante est de 210 V à 1500 tr/min.
Calculer la f.é.m. pour une fréquence de rotation de 1000 tr/min, le flux étant constant.
Exercice 3 :
Un moteur à excitation indépendante alimenté sous 220 V possède une résistance d’induit de 0,8 . A la
charge nominale, l’induit consomme un courant de 15 A.
Calculer la f.é.m. E du moteur.
La machine est maintenant utilisée en génératrice (dynamo). Elle débite un courant de 10 A sous 220 V.
En déduire la f.e.m.
Exercice 4 :
Une génératrice à excitation indépendante fournit une f.é.m. de 220 V pour un courant d’excitation de 3,5
A. La résistance de l’induit est de 90 m.
Calculer la tension d’induit U lorsqu’elle débite 56 A dans le circuit de charge.
Exercice 5 :
La plaque signalétique d’un moteur à courant continu à excitation indépendante indique : 1,12 kW 1200
tr/min, induit (220 V 5,7 A), excitation (220 V 0,30 A), Masse 57 kg.
a. Calculer le couple utile nominal (en Nm).
b. Calculer le rendement nominal.
Exercice 6 :
La plaque signalétique d’une génératrice à courant continu à excitation indépendante indique : 11,2 Nm,
1500 tr/min, induit (220 V 6,8 A), excitation (220 V 0,26 A), Masse 38 kg.
a. Calculer la puissance mécanique consommée au fonctionnement nominal.
b. Calculer la puissance consommée par l’excitation.
c. Calculer la puissance utile.
d. En déduire le rendement nominal.
Exercice 7 :
Un moteur à courant continu à excitation indépendante et constante est alimenté sous 240 V. La résistance
d’induit est égale à 0,5 , le circuit inducteur absorbe 250 W et les pertes collectives s’élèvent à 625 W.
Au fonctionnement nominal, le moteur consomme 42 A et la vitesse de rotation est de 1200 tr/min.
1. Calculer :
la f.é.m.
la puissance absorbée, la puissance électromagnétique et la puissance utile
le couple utile et le rendement
Exercice 9 :
Un moteur à courant continu à excitation indépendante et constante a les caractéristiques suivantes : induit
(U = 160 V, R = 0,2 ). La f.é.m. E du moteur vaut 150 V quand sa vitesse de rotation est n = 1500 tr/min.
a. En déduire la relation entre E et n.
b. Déterminer l’expression de I (courant d’induit en A) en fonction de E.
c. Déterminer l’expression de Tem (couple électromagnétique en Nm) en fonction de I. En déduire
que : Tem = 764 – 0,477n
On néglige les pertes collectives du moteur. Justifier qu’alors :
d. Tu (couple utile) = Tem
e. Calculer la vitesse de rotation du moteur à vide.
Le moteur entraîne maintenant une charge dont le couple résistant varie proportionnellement avec la vitesse
de rotation (20 Nm à 1000 tr/min).
f. Calculer la vitesse de rotation du moteur en charge :
- par une méthode graphique
- par un calcul algébrique
g. En déduire le courant d’induit et la puissance utile du moteur.
Exercice 10 :
Un moteur bipolaire absorbe un courant de 40 A, sous une tension de 240 V, l'induit comporte 720
conducteurs, sa résistance est R = 0,6 Ω et il tourne à 1200 tr / min. Calculer :
a. La f.é.m.
b. Le flux utile sous un pôle.
c. La puissance électromagnétique.
d. Le couple électromagnétique.
Exercice 11 :
Un moteur bipolaire, alimenté sous une tension de 230 V est traversé par un courant d'une intensité de 50
A. L'induit comporte 620 conducteurs, il présente une résistance de 0,4 Ω. La fréquence de rotation est
égale à 1320 tr / min. Calculer :
a. La f.é.m.
b. Le flux utile sous un pôle.
c. Le couple électromagnétique.
A présent la machine fonctionne en génératrice. Le courant dans l'induit et le flux utile sous un pôle
conservent tout deux les mêmes valeurs.
d. Quelle est la nouvelle fréquence de rotation ?
e. Le moment du couple électromagnétique a-t-il changé ?
Exercice 12 :
L'induit d'une machine bipolaire comportant 1280 conducteurs actifs présente une résistance de 2 Ω entre
les balais la fréquence de rotation est de 1500 tr / min tandis que le flux utile sous un pôle vaut 4 mWb.
a. Calculer la f.é.m. induite.
La tension aux bornes de l'induit est de 110 V :
b. Montrer que la machine fonctionne en génératrice.
c. Calculer le courant traversant l'induit.
d. Calculer le couple électromagnétique.
La machine fonctionne désormais en moteur, mais, le courant, la tension et la fréquence de rotation gardent
les mêmes valeurs :
Machines Synchrones :
Généralités sur l’alternateur triphasé.
Sommaire
2. Définition :
Les machines synchrones sont des convertisseurs électromécaniques. Elles peuvent fonctionner aussi
bien en moteur synchrone qu’en générateur synchrone (alternateur). Sur le plan industriel, ces machines
se présentent le plus souvent en systèmes triphasés (machines synchrones triphasées).
Les alternateurs triphasés transforment l'énergie mécanique en énergie électrique avec des
puissances allant jusqu'à 1500 MW. Ils sont la source primaire de toute l'énergie électrique que
nous consommons.
Les moteurs synchrones permettent de convertir l’énergie électrique en énergie mécanique sous
forme couple mécanique.
A noter : Dans ce cours, nous allons porter une attention particulière au fonctionnement le plus utilisé
S N
(t ) Bm S cos((t ))
e (t )
t (s )
Figure (4-3): Positionnement des trois bobines soumises à un champ magnétique tournant.
Licence (L2) Chapitre 03 (P-01) : Machines Synchrones 3/ 48
La force électromotrice induite dans la bobine 1 est donc choisie comme origine des phases. Il est clair
que la force électromotrice induite dans la bobine 2 sera décalée par rapport à celle induite dans la bobine
1 de d’1/3 de tour. Celle induite dans la bobine 3 sera décalée de 2/3 de tour par rapport à la bobine 1.
À ces décalages correspondent des retards de phase de 2π/3 et de 4π/3 d’où l’expression des trois forces
électromotrices induites :
e1(t ) Em sin(t )
e 2 (t ) Em sin(t 2 / 3)
e3(t ) Em sin(t 4 / 3)
Avec :
Em ns Bm S
15
e1 (t ) e 2 (t ) e 3 (t )
10
0 t (s )
-5
-10
-15
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
S N
S
N
À l’instant initial, le vecteur B a la direction et le sens Ox, on pourra écrire à l’instant t :
(t ) Bm S cos((t ))
Notons qu’une période mécanique correspond à deux périodes électromagnétiques. Donc :
(t ) 2 t .
Avec :
Em ns Bm S ,
2
Avec :
Em ns Bm S ,
p
Remarque : Nous étudierons dans ce cours le cas d’un alternateur à rotor bobiné. Le cas de
Le courant inducteur est aussi appelé courant d’excitation, et la création du champ d’induction
magnétique est aussi appelée excitation de la machine. Enfin, de par son principe de fonctionnement, le
rotor (inducteur) est aussi appelé roue polaire.
Remarquons qu’un rotor bobiné doit être alimenté en courant alors qu’il est en mouvement : on sera ici
aussi confronté au problème du collecteur et des balais, avec toutes les conséquences qu’ils impliquent.
b) type de rotor :
Les rotors sont à pôles saillants ou à pôles lisses selon qu'ils sont entraînés à basse vitesse par des
turbines hydrauliques ou à haute vitesse par des turbines à vapeur.
Figure (4.*) : Rotor à pôles lisses. Figure (4.*) : Rotor à pôles saillants
a.2) Rotor à pôles saillants : Afin d'extraire la puissance maximale de la chute d'eau, les turbines
hydrauliques des centrales à basse et à moyenne chutes d'eau tournent toujours à basse vitesse : entre 50
et 300 tr/min. Comme les alternateurs sont raccordés directement aux turbines et puisqu'une fréquence de
60 Hz (ou 50 Hz). Lorsque la charge triphasée n'est pas équilibrée, l'enroulement amortisseur tend
également à combattre le déséquilibre des tensions induites dans le stator et à maintenir une forme d'onde
sinusoïdale à ses bornes
f p n
Avec
n : Vitesse de rotation en [ tr / s ].
f : Fréquence en [ Hz ].
[ rd / s ] p
f
n[tr / s ]
1
2 p 2 p
f
N [tr / mn] 60 60
2 p
Licence (L2) Chapitre 03 (P-01) : Machines Synchrones 7/ 48
Si la fréquence f 50Hz , les vitesses synchrones possibles sont :
p n [tr / s ] N [tr / mn ]
1 50 3000
2 25 1500
3 16,67 1000
4 12,5 750
6. Symboles électriques
Les symboles électriques, normalisés, utilisés pour représenter un alternateur synchrone triphasé à rotor
bobiné sont reportés sur la Fig. 6. Remarquons que l’inscription GS dans l’induit signifie génératrice
synchrone, et que le symbole − dans l’inducteur signifie courant continu.
MS
3~
La plaque signalétique permet de calculer rapidement les grandeurs n’y figurant pas à l’aide de la
relation :
Sn 3 U n I n
Exemple :
Une machine synchrone triphasée, dont les enroulements statoriques sont couplés en étoile, a les
caractéristiques nominales suivantes : 23 kVA, 127/220 V, 1500 tr/mn, 50 Hz. Interpréter ces grandeurs.
E0 K b f nc u
2
ou
E0 K b f nc B S
2
Avec:
p nombre de paires de pôles,
n fréquence de rotation en [rd / s ] ,
a) Essai à vide
Description
L’alternateur fonctionnant à vide (sans charge), on fait varier le courant d’excitation et on relève la f.é.m.
à vide correspondante. Le circuit statorique étant couplé en étoile.
Montage expérimental :
J MS 3~
A
+
V U0
N=Nn
L+ A1
A A
+ A
Ie Ia
V U V MCC
I
E1 E2 a
-
A2
Réalisation de l'expérience :
1. La vitesse de la roue polaire doit être ajustée et maintenue à la vitesse nominale pendant toute la
durée de l’essai (essai à vitesse constante).
2. Les mesures de la tension à vide U0 (U0 = 3 E0) aux bornes de l'induit de l'Alternateur doivent être
effectuées pour des valeurs du courant d'excitation J allons de 0 à deux fois le courant nominal
d’excitation.
J (A) 0 0.1 Jn 0.2 Jn 0.3 Jn 0.4 Jn 0.5 Jn 0.6 Jn 0.8 Jn 1.0 Jn 1.2 Jn
J (A) …… …… …… …… …… …… …… …… …… ……
E (V) …… …… …… …… …… …… …… …… …… ……
Représentation graphique :
La représentation de la tension E0 en fonction du courant d'excitation J est donnée par la figure ci-
dessous.
Montage expérimental :
On reprend le montage précédent, et on remplace le Voltmètre par un Ampèremètre.
J MS 3~
A
+
A Icc
N=Nn
L+ A1
A A
+ A
Ie Ia
V U V MCC
I
E1 E2 a
-
A2
Réalisation de l'expérience :
Brancher le circuit après vérification et autorisation du professeur et effectuer les essais suivants.
1. Mettre le moteur à courant continu en marche avec l'interrupteur K1, puis ajuster sa vitesse de
rotation à 1500 tr/mn et maintenir cette vitesse constante pendant toute la durée des essais.
2. L'interrupteur K2 étant ouvert, mesurer le courant circulant dans une phase de l'induit de
l'Alternateur.
3. Fermer l'interrupteur K2 et Régler sur les valeurs demandées dans le tableau ci-dessous, le courant
d'excitation Ie.
4. Mesurer le courant de court-circuit circulant dans une phase de l’induit de l'Alternateur ainsi que la
tension d'excitation Ue.
5. Reporter les valeurs mesurées dans le tableau de valeurs suivant.
Alternateur triphasé. …… kW
J (A) 0 0.1 Jn 0.2 Jn 0.3 Jn 0.4 Jn 0.5 Jn 0.6 Jn 0.8 Jn 1.0 Jn 1.2 Jn
J (A) …… …… …… …… …… …… …… …… …… ……
Icc (A) …… …… …… …… …… …… …… …… …… ……
Ve (V) …… …… …… …… …… …… …… …… …… ……
Re () …… …… …… …… …… …… …… …… …… ……
Représentation graphique :
In
Montage expérimental :
U
V
J MS 3~ I cos
A
A Ph
VDC
A1 N=Nn
MCC
I
A2
Réalisation de l'expérience :
Brancher le circuit après vérification et autorisation du professeur et effectuer les essais suivants.
1. Mettre le moteur à courant continu en marche avec l'interrupteur K1, puis ajuster la vitesse sa
rotation à 1500 tr/mn et maintenir cette vitesse constante pendant toute la durée des essais.
2. Fermer l'interrupteur K2 et ajuster le courant d'excitation sur sa valeur nominale et maintenir cette
valeur constante pendant toute la durée des essais.
3. Régler sur les valeurs demandées dans les tableaux ci-dessous, le courant et la tension fournis.
4. Reporter les valeurs mesurées dans le tableau de valeurs suivant.
Tableau de valeurs :
Facteur de puissance unitaire.
I = I(nom) et cos = 1
Représentation graphique :
Remarque :
Le comportement d'un alternateur dépend de la nature de la charge qu'il alimente. On distingue quatre
sortes de charges :
charge résistive.
charge inductive.
charge capacitive.
réseau infini.
Machines Synchrones :
Circuit électrique équivalent d'un alternateur triphasé
Sommaire
Machines Synchrones :
Généralités sur les moteurs synchrones triphasés
Sommaire