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E. S. I. ING S.T.G.

Chapitre 2

Circuits magnétiques

Circuits magnétiques 1
E. S. I. ING S.T.G.I

SOMMAIRE
I. MILIEUX MAGNETIQUES

II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES

III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF


SINUSOÏDAL

IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.1. Classification des matériaux magnétiques
La classification des matériaux magnétiques se fait en fonction du signe et de la
valeur de la susceptibilité magnétique χ. Il existe quatre catégories de matériaux
magnétiques :

➢ Matériaux Diamagnétiques : 𝝌 < 0 de l’ordre de 10-4 à 10-6


Ils possède une susceptibilité magnétique  négative. Ils s’aimantent faiblement dans le sens
opposé au champ extérieur. Le champ magnétique résultant est quasiment négligeable à
l’intérieur de ces matériaux. Exemple : Plomb, Zinc, Cuivre, …

Les lignes de champ sont moins concentrées à l’intérieur du matériaux que dans le vide

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.1. Classification des matériaux magnétiques

➢ Matériaux paramagnétiques : 𝝌 > 0 de l’ordre de 10-3 à 10-7

Ils possèdent une susceptibilité magnétique  positive et très faible. Ils s’aimantent
faiblement dans le sens du champ d’excitation. Le champ magnétique résultant à
l’intérieur de ces matériaux est quasiment négligeable. Exemples : Aluminium,
Sodium, Manganèse, etc.

Les lignes de champ sont un peu plus concentrées à l’intérieur du matériaux que dans le vide

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.1. Classification des matériaux magnétiques
➢ Matériaux ferrimagnétiques : 𝝌 > 0 de l’ordre de 103
Ils s’aimantent fortement dans le sens de l’excitation magnétique. Les matériaux
ferrimagnétiques ou ferrites sont utilisés dans les applications haute-fréquence et
l’électronique de puissance pour la réduction des pertes par courant de Foucault. En effet, les
ferrites possèdent de forte résistivité vis-à-vis des courants de Foucault.
➢ Matériaux ferromagnétiques : 𝝌 ≫ 𝟎 de l’ordre de 104 à 106
Les matériaux ferromagnétiques sont utilisés dans un grand nombre d’appareillage en
électrotechnique. On les retrouve dans les machines électriques, inductances,
transformateurs, etc…... Ces matériaux possèdent une susceptibilité magnétique 
extrêmement grande, développant ainsi une aimantation importante mais limitée par la
saturation.
Exemples: le fer (Fe) et la magnétite,
le cobalt (Co), le nickel (Ni) et leurs
alliages

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.1. Classification des matériaux magnétiques
➢ Matériaux ferromagnétiques : 𝝌 ≫ 𝟎 de l’ordre de 104 à 106
Les matériaux ferromagnétiques ont une conductivité élevée. Ainsi, lorsqu’on les
soumet à une variation du champ magnétique, ils donnent naissance à des
courants induits (courant de Foucault) gênants.
Pour les matériaux ferromagnétiques, il existe une température caractéristique, dite
température de Curie Tc, au-dessus de laquelle ils perdent leur propriété
ferromagnétique et deviennent des matériaux paramagnétiques.

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.1. Classification des matériaux magnétiques

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.1. Comportements des matériaux ferromagnétiques
I.2.1.1. Processus d’aimantation et de désaimantation
Un matériau ferromagnétique est constitué d’un grand nombre de domaines
magnétiques (dits « domaines de Weiss ») présentant chacun une certaine
polarisation dans une certaine direction. Les frontières entre ces domaines sont
appelés Parois de Bloch.

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.1. Comportements des matériaux ferromagnétiques
I.2.1.1. Processus d’aimantation et de désaimantation
Au repos, un matériau ferromagnétique présente une aimantation résultante très faible. En
effet, la somme de toutes les aimantations (moments magnétiques) est statiquement nulle.
En présence d’un champ d’excitation magnétique 𝐻 extérieure, les parois de Bloch se
déplacent de telle manière à favoriser l’orientation imposée par l’excitation. La résultante des
aimantations prend alors la direction de l’excitation et augmente en valeur. À partir d’une
certaine valeur d’excitation, les domaines se rassemblent en un domaine unique dans le sens
de 𝐻. L’aimantation est alors arrivée à saturation et l’induction qui en résulte n’évoluera plus.

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.1. Comportements des matériaux ferromagnétiques
I.2.1.2. Courbe de première aimantation
On désigne par courbe de première aimantation, la caractéristique B = f(H) que l’on obtient
quand on magnétise pour la première fois un matériau ferromagnétique

La courbe de première aimantation comporte trois zones :


• Zone linéaire : dans cette zone, B = μ.H avec μ
constante. C’est cette zone qui est généralement
exploitée pour les transformateurs et les machines
tournantes.
• Coude de saturation :
• Zone de saturation : lorsque H devient trop grand, B
ne varie presque plus. Le matériau magnétique est dit
saturé. On a toujours B = μ.H, mais μ n’est plus
constant.

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.1. Comportements des matériaux ferromagnétiques
I.2.1.2. Courbe de première aimantation
Ci-dessous, les courbes de première aimantation des matériaux couramment utilisé.

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.1. Comportements des matériaux ferromagnétiques
I.2.1.3. Cycle d’hystérésis et courbe de première aimantation
La caractéristique B = f(H) lorsque le matériau ferromagnétique est excité par un
champ d’excitation variable est appelée cycle d’hystérésis.
Il apparait sur le cycle d’hystérésis de valeurs
particulières telles que :
▪ Br désigne l’induction rémanente
(l’induction qui subsiste en l’absence
d’excitation magnétique)
▪ Hc qui désigne le champ d’excitation
coercitive (champ d’excitation nécessaire à
la désaimantation totale du matériau). Tout
aimant permanent possède l’induction
rémanente.

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.2. Classification des matériaux ferromagnétiques
Les cycles d’hystérésis des matériaux ferromagnétiques présentent la même allure,
pourtant les valeurs prises par les grandeurs Br et Hc sont différentes. Par conséquent, les
matériaux ferromagnétiques sont classés en deux familles qui se distinguent par leur
courbe 𝐵 = 𝑓 𝐻 .

➢ Les matériaux ferromagnétiques durs

➢ Les matériaux ferromagnétiques doux

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.2. Classification des matériaux ferromagnétiques
➢ Les matériaux ferromagnétiques durs

▪ Un champ rémanent 𝐵𝑟 plutôt faible.


▪ un champ coercitif élevé (104 A/m < Hc < 106 A/m)
donc difficile à annuler (démagnétisation difficile).
▪ Un cycle d’hystérésis large (surface du cycle
d’hystérésis grande) ce qui conduit à des pertes
magnétiques assez importante
▪ Ils sont utilisés pour faire des aimants permanents
(ex : acier).

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.2. Classification des matériaux ferromagnétiques
➢ Les matériaux ferromagnétiques doux
▪ Un champ rémanent 𝐵𝑟 plutôt élevé.
▪ Un champ coercitif faible (10-2 A/m<Hc < 100 A/m) donc
facile à annuler (démagnétisation facile).
▪ Un un cycle d’hystérésis très étroit (surface du cycle
d’hystérésis faible).
▪ Ils sont utilisés dans la réalisation des circuits magnétiques
des machines tournantes et des transformateurs (fer,
certains aciers de fer et nickel, des ferrites).

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I. MILIEUX MAGNETIQUES
I.2. Comportement et classifications des matériaux ferromagnétiques
I.2.2. Classification des matériaux ferromagnétiques
➢ Les matériaux ferromagnétiques doux
Ci-dessous quelques exemples de matériaux ferromagnétiques doux :

Matériaux Bsat (T) Observation

Fe 2,2
Bonne tenue mécanique (Moteur,
FeSi 1,8
transformateur)
FeCo 2,4 Faibles pertes, cher

Céramique 0,5 Très faibles pertes (H.F.)

FeNi 1,3 Faible Hc (alimentation à découpage)

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES


II.1. Définition
Ensemble de matériaux ferromagnétiques dont le rôle principal est de canaliser le
flux d’induction d’un champ magnétique à l’intérieur duquel il est placé.
Le circuit magnétique est pour le flux magnétique ce qu’un circuit électrique est
pour le courant électrique.
Le circuit magnétique est dit homogène s’il a été réalisé avec un seul matériau. Il
est dit hétérogène dans le cas contraire.
Un entrefer sur un circuit magnétique est l’intervalle (d’ouverture) occupé par un
matériau non ferromagnétique (air par exemple).

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES


II.2. Circuits magnétiques homogènes linéaires, relation d’Hopkinson et réluctance
Les circuits magnétiques homogènes linéaires sont réalisés à partir d’un seul type de
matériau magnétique, avec une géométrie constante (homogène) et en dehors du domaine
de saturation (c’est-à-dire que le courant d’excitation est suffisamment faible pour que
l’induction dans le matériau n’atteigne pas 𝐵𝑠𝑎𝑡 ) (linéaire).

En appliquant au circuit ci-contre, de longueur moyenne L


et de section S, le théorème et en considérant que
l’induction et l’excitation sont constantes le long de cette
ligne on a :

ර𝐻 . 𝑑𝑙 = 𝐻𝐿 = 𝑁. 𝐼

B=µH φ=B.S
𝜇
𝐵 = 𝑁𝐼
𝐿

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES


II.2. Circuits magnétiques homogènes linéaires, relation d’Hopkinson et réluctance

ර𝐻 . 𝑑𝑙 = 𝐻𝐿 = 𝑁. 𝐼

B=µH φ=B.S
𝜇
𝐵 = 𝑁𝐼
𝐿
𝐿
𝑁𝐼 = 𝜑
𝜇𝑆

𝒍
En posant 𝓡= on obtient la relation d’Hopkinson :
𝝁𝑺
𝓡𝝓 = 𝑵𝑰

ℛ est la reluctance du circuit magnétique L’unité de la reluctance ne possède pas de nom


NI = ℇ est la force magnétomotrice (f.m.m). particulier, il est possible de l’exprimer en At.Wb-1 ou
plus simplement H-1.

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.3. Analogie Circuit électrique – Circuit magnétique
A tout circuit magnétique linéaire on peut affecter une représentation électrique
permettant de résoudre des problèmes magnétiques.
CIRCUIT ELECTRIQUE CIRCUIT MAGNETIQUE
Intensité du courant I Flux d’induction Φ
Force électromotrice E Force magnétomotrice 𝜀
Résistance R Reluctance ℛ
Conductivité 𝜎 Perméabilité µ
Loi d’ohm U=RI Loi d’Hopkinson 𝑁𝐼 = ℛ𝜙
Lois de Kirchhoff Lois de Kirchhoff
෍ 𝐼𝐸 = ෍ 𝐼𝑆 ෍ ϕ𝐸 = ෍ ϕ𝑆
𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑

Lois d’association de 𝑁 Lois d’association de 𝑁


résistances 𝑅𝑒𝑞 𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒 = ෍ 𝑅𝑖 reluctances ℛ𝑒𝑞 𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒 = ෍ ℛ𝑖
𝑖=1 𝑖=1
𝑁 𝑁
1 1 1 1
=෍ =෍
𝑅𝑒𝑞 (//) 𝑅𝑖 ℛ𝑒𝑞 (//) ℛ𝑖
𝑖=1 𝑖=1

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.4. Circuits magnétiques hétérogènes linéaires
Un circuit est dit hétérogène dès lorsqu’il est constitué de matériaux différents ou de
géométries à section variables. La méthode d’étude consiste alors, comme dans un circuit
électrique, à utiliser les associations connues de réluctance afin de calculer les différentes
grandeurs recherchées.

𝑁𝐼
ϕ=
ℛ𝑓𝑒𝑟 + ℛ𝛿

𝑁𝐼
ϕ=
ℛ ×ℛ
ℛ + ℛ 1 + ℛ2
1 2

ℛ2
ϕ1 = ϕ
ℛ1 + ℛ 2
ℛ1
ϕ2 = ϕ
ℛ1 + ℛ 2
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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.5. Circuit magnétique saturé (non linéaire)
Dès lors qu’il est impossible de négliger la saturation du matériau dans un circuit
magnétique, la relation d’Hopkinson et l’utilisation de la reluctance deviennent
incompatibles. Les seules relations valables sont :

▪ Le théorème d’ampère : 𝐻. 𝑙 = 𝑁𝐼
▪ 𝜑 = 𝐵𝑆 à section constante e
• 𝐵 = 𝜇 𝐻 .𝐻

Dans ce cas, la courbe d’aimantation B=f(H) de chacun des matériaux constituants


le circuit magnétique, doit être connue pour l’étude de ses propriétés. Deux types
de problèmes peuvent se poser :

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.5. Circuit magnétique saturé (non linéaire)
➢ Rechercher le nombre d’ampères-tours ou la force magnétomotrice
nécessaires pour obtenir un flux donné
Connaissant le flux φ et la section Sj de certains tronçons, on calcule
l’induction de ceux-ci par Bj= φ/Sj, puis on lit sur la courbe B=f(H), la valeur de
H et on calcule enfin la force magnétomotrice NI=HL relative à chaque tronçon.
L’application de la loi des mailles magnétiques peut permettre de lever
certaines indéterminations.
➢ Calculer le flux connaissant les ampères-tours ou la force magnétomotrice
Ce problème doit être résolu graphiquement (ou par simulation). On se fixe
différentes valeurs de φ et on détermine comme précédemment les ampères
tours NI relatifs à chaque φ. On trace ensuite la courbe φ = f(NI) et on lit sur
cette courbe la valeur du flux correspondant aux ampères-tours de l’énoncé.

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.6. Notion d’inductance
II.6.1. Inductance propre d’une bobine (fonctionnement linéaire)
Considérons une bobine de N spire traversé par un courant 𝑖, le flux 𝜙 à travers une spire est :
𝜙 = 𝐵. 𝑆
Le flux dit "total" à travers les N spires est :
𝜙 𝑇 = 𝑁𝜙 = 𝑁. 𝐵. 𝑆 = 𝐿𝑖
Le fonctionnement étant linéaire, on a :
𝐵 = 𝜇𝐻 𝐻𝑙 = 𝑁𝑖
On en déduit que : 𝜇𝑆
𝜙𝑇 = 𝑁2 𝑖
𝑙
En introduisant la réluctance du matériau, l’inductance propre de la bobine s’exprime par :
𝑵𝟐
𝑳=
𝓡
N.B : Si le fonctionnement n’est pas linéaire, l’inductance propre L n’est plus constante et
dépend du courant i. Le flux n’est plus proportionnel à i.
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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.6. Notion d’inductance
II.6.2. Inductance de fuite et inductance magnétisante
Le matériau d’un circuit magnétique ne canalise jamais vraiment toutes les lignes
de champ. En réalité, il existe toujours des "fuites" magnétiques qui correspondent
à un flux dit "de fuites" qui ne parcourt pas le circuit magnétique et se referment
dans l’air.
𝜙𝑡 𝑡 = 𝜙𝑐𝑚 𝑡 + 𝜙𝑓 𝑡

𝑑𝜙𝑡 𝑡 𝑑𝜙𝑐𝑚 𝑡 𝑑𝜙𝑓 𝑡


𝑣 𝑡 = 𝑁. = 𝑁. + 𝑁.
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑖 𝑑𝑖
𝑣 𝑡 = 𝐿𝑚 . + 𝐿𝑓 .
𝑑𝑡 𝑑𝑡

▪ 𝐿𝑚 est l’inductance propre (inductance magnétisante) de la bobine.


▪ Lf est l’inductance de fuite

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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.7. Réalisation d’un « entrefer »
Un entrefer est une mince « couche » d’air, d’épaisseur e, ménagée dans un circuit
magnétique. Le fait que cette couche soit mince permet de faire l’approximation qu’il ne se
produit aucune fuite aux abords de l’entrefer et que la surface traversée par le flux au niveau
de l’entrefer est la même que la surface S du circuit magnétique.

Les réluctances des diverses parties du circuit magnétique s’écrivent alors :


𝑒 𝑙
ℛ𝑎 = ℛ𝑓 =
𝜇0 . 𝑆 𝜇0 . 𝜇𝑟 . 𝑆
D’où :
𝑁. 𝐼 = ℛ𝑎 + ℛ𝑓 . 𝜑
𝑁. 𝐼
𝜑=
ℛ 𝑎 + ℛ𝑓
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II. LES CIRCUITS MAGNÉTIQUES
II.7. Réalisation d’un « entrefer »
L’utilisation d’un entrefer permet d’augmenter le courant de saturation du circuit
magnétique comme illustré sur suivante. En revanche il diminue la valeur de
l’inductance du circuit bobiné.

𝑁2 𝑁2
𝐿avec entrefer = < 𝐿sans entrefe𝑟 =
ℛ𝑎 + ℛ𝑓 ℛ

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.1. Expression de la f.é.m. induite aux bornes d’une bobine à noyau de fer

𝑑𝜙
𝑣 = 𝑟𝑖 − 𝑒 = 𝑟𝑖 + 𝑁 Si on néglige la résistance r, on obtient : 𝑣 = −𝑒
𝑑𝑡
𝑑𝜙
Avec 𝑣 = 𝑉 2 sin 𝜔𝑡 On a 𝑉 2 sin 𝜔𝑡 = 𝑁
𝑑𝑡
𝑉 2
D’ou 𝜙 𝑡 = cos 𝜔𝑡 = 𝜙𝑚𝑎𝑥 cos 𝜔𝑡 en procédant par identification, on obtient :
𝑁𝜔
2𝜋
𝑉= 𝑁𝑓𝑆𝑐 𝐵𝑚𝑎𝑥 𝑽 = 𝟒, 𝟒𝟒𝑵𝒇𝑺𝑪 𝑩𝒎𝒂𝒙 = 𝟒, 𝟒𝟒𝑵𝒇𝜱𝒎𝒂𝒙 Formule de Boucherot
2
La valeur maximale du flux 𝛷𝑚𝑎𝑥 ne dépend que de la valeur efficace 𝑉𝑒𝑓𝑓 de la tension d'alimentation (à f
constante) : on dit que la bobine travaille à flux forcé. Un transformateur électrique ou une machine
asynchrone fonctionnent à flux forcé.
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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.2. Modèle linéaire d’une bobine à noyau de fer
On appelle « bobine à noyau de fer » tout circuit magnétique bobiné utilisé en
régime alternatif, le plus souvent sinusoïdal.

La résistance R représente la
résistance du bobinage ramenée
hors des enroulements.

On peut représenter le bobinage par les éléments suivants :

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.3. Courant absorbé

Si le flux et l'induction
magnétique (φ = B.S) sont
sinusoïdaux ce n'est pas le cas de
l'excitation magnétique et donc
du courant absorbé par la bobine
(H.L = Ni) du fait de la forme en
hystérésis de la courbe B(H).

Ils sont cependant périodiques de


même période et génèrent des
harmoniques.

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.4. Perte dans le matériau ferromagnétique
Lorsqu’un matériau ferromagnétique fonctionne sous une tension alternative, il
devient le siège de pertes (par hystérésis et par courant de Foucault) qui provoquent
son échauffement.
III.4.1. Pertes par Hystérésis
Ces pertes proviennent de la différence entre l’énergie emmagasinée pendant l’aimantation et
la désaimantation du matériau.
En considérant un matériau avec un cycle d’hystérésis de période T, l’énergie utilisée
s’exprime par :
𝑇

𝑊 = න 𝑣 𝑡 . 𝑖 𝑡 𝑑𝑡
0
En utilisant la loi de Lenz, on écrit :
𝑇
𝑑𝜑
𝑊 = න𝑁 . 𝑖 𝑡 𝑑𝑡 = න 𝑁. 𝑖 𝑡 . 𝑑𝜑
𝑑𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
0

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.4. Perte dans le matériau ferromagnétique
III.4.1. Pertes par Hystérésis
𝑇
𝑑𝜑
𝑊 = න𝑁 . 𝑖 𝑡 𝑑𝑡 = න 𝑁. 𝑖 𝑡 . 𝑑𝜑
𝑑𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
0 𝐻. 𝑙
𝜑 = 𝐵. 𝑆, 𝑖=
𝑁
𝐻. 𝑙
𝑊=න 𝑁. . 𝑆. 𝑑𝐵 = 𝑙. 𝑆. න 𝐻 𝐵 . 𝑑𝐵
𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑁 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒

Le produit 𝑙 ∗ 𝑆 étant le volume du circuit magnétique,

𝑊 = 𝑉. 𝐴𝐻

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.4. Perte dans le matériau ferromagnétique
III.4.1. Pertes par Hystérésis
Le phénomène étant cyclique, les pertes par hystérésis (pH) se calculent :

𝑊
𝑝𝐻 = = 𝑓𝑉𝐴𝐻
𝑇

En pratique, on utilise une formule empirique pour déterminer les pertes par hystérésis (pH) :

Kh est une constante qui dépend du matériaux, f désigne


𝒑𝑯 = 𝑲𝒉 𝒇𝑽𝑩𝒏𝒎𝒂𝒙 la fréquence, V(m3) le volume du matériau, n le coefficient dite de
« Steinmetz » dont la valeur est d’environ 1,8 et Bmax l’induction
maximale.

Pour réduire les pertes par hystérésis, on peut utiliser un matériau à cycle
d’hystérésis étroit (matériau doux).

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.4. Perte dans le matériau ferromagnétique
III.4.2. Pertes par courant de Foucault
Les pertes par courants de Foucault sont dues aux courants de Foucault. En effet
toute variation de flux dans une masse métallique produit une f.é.m. induite qui
induit à son tours des courants de Foucault qui circulent dans le matériau.
Pour estimer la valeur des pertes par courant de Foucault, il existe une formule
empirique largement utilisée dans l’industrie et qui s’exprime par :
𝐾𝑐𝑓 est une constante qui dépend du matériau, e est
𝒑𝑪𝑭 = 𝑲𝒄𝒇 𝑽𝒆𝟐 𝒇𝟐 𝑩𝟐𝒎𝒂𝒙 l’épaisseur du matériau, V est le volume du matériau, f
est la fréquence et Bmax est l’induction maximale.

Il existe des moyens de réduction des pertes par courant de Foucault :


▪ Utiliser un matériau plus résistif : fer avec addition de silicium, ferrite.
▪ Circuit magnétique composé de tôles (feuilletage) isolées entre elles
par oxydation surfacique (épaisseur de 0,1 à 0,5 mm).

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.4. Perte dans le matériau ferromagnétique
III.4.2. Pertes par courant de Foucault
Circuit magnétique feuilleté

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.4. Perte dans le matériau ferromagnétique
III.4.3. Pertes fer
C’est la somme des pertes par hystérésis et des pertes par courant de Foucault qui
sont physiquement indissociables.
𝑷𝑭 = 𝑷𝑯 + 𝑷𝒄𝒇

En pratique, les pertes fer du circuit magnétique se déterminent à partir de la


masse totale M des tôles utilisées et de leur facteur de qualité q qui est donné par
le constructeur. 𝒇 𝟐
𝑷𝑭 = 𝒒𝑴 𝑩𝒎𝒂𝒙
𝟓𝟎
Dans les applications en alternatif, les matériaux magnétiques utilisés sont le siège
d’échauffements qui sont l’expression physique de pertes fer. Même si les matériaux sont
choisis et façonnés pour minimiser ses échauffements, la valeur de ces pertes n’est pas
négligeable et représente un critère important dans la qualité d’un appareillage.
Dans le domaine des fortes puissances, les pertes fer justifient l’utilisation des dispositifs de
refroidissement des appareillages liés à la production et à la distribution électrique
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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL
III.5. Électroaimant
Un électroaimant produit un champ magnétique lorsqu'il est alimenté par un courant
électrique. Les électroaimants sont très largement utilisés dans l’industrie.

Un électroaimant est constitué d’une


partie mobile et d’une partie fixe. Sur le
noyau ferromagnétique de la partie fixe,
on a un réalisé un bobinage de 𝑁 spires
parcourues par un courant continu ou
alternatif 𝑖 . Sous l’effet du champ
magnétique créé, le noyau s’aimante et
attire la partie mobile. En pratique, la
partie mobile est solidaire à des contacts
qu’elle ouvre ou qu’elle ferme en se
déplaçant (principe des relais
électromagnétiques, des disjoncteurs, des
interrupteurs, etc).

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.5. Électroaimant

A partir du bilan énergétique on peut distinguer :


▪ WT : Energie totale fournie par la source : dWT= U.i.dt
▪ WJ : Energie perdue par effet joule : dWJ=r.i2dt
1
▪ WE : Energie emmagasinée dans la bobine L : dWe= d(2 𝐿𝑖2)
▪ WF : (Energie) travail des forces : dWF=F.dx
Ce qui nous permet d’écrire : dWT= dWJ + dWE + dWF

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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.5. Électroaimant
Équations électriques : 𝑢𝑖𝑑𝑡 = 𝑅𝑖 2 𝑑𝑡 − 𝑒𝑖𝑑𝑡
En posant : dWe = -eidt, on obtient : dWT= dWJ + dWe
Soit dWe = dWL+ dWF
1 2 𝑑𝑖 𝑑𝐿
D’où : −𝑒𝑖𝑑𝑡 = 𝑑 𝐿𝑖 + 𝐹𝑑𝑥. Et comme : 𝑒 = −𝐿 𝑑𝑡 − 𝑖 𝑑𝑡 , on obtient :
2
1
𝑖𝐿𝑑𝑖 + 𝑖 2 𝑑𝐿 = 𝑖𝑙𝑑𝑖 + 𝑖 2 𝑑𝐿 + 𝐹𝑑𝑥
2
Le courant 𝑖 étant constant, l’expression de 𝐹 est :
1 2 𝑑𝐿
𝐹= 𝑖
2 𝑑𝑥
Si l’on suppose que le circuit magnétique est de reluctance ℛ, alors on a :
1
𝑑𝐿 = 𝑁 2 𝑑 = 𝑁 2 𝑑𝒫 (𝒫 représente la perméance)

Il vient donc que (Formule de Picou) :
1 𝑑𝒫
𝐹 = 𝑁 2𝑖 2
2 𝑑𝑥
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III. CIRCUIT MAGNÉTIQUE EN RÉGIME ALTERNATIF SINUSOÏDAL


III.5. Électroaimant
Si le circuit est indéformable (x est fixe), alors la reluctance du circuit est :
𝑙𝑐 2𝑥
ℛ= +
𝜇0 𝜇𝑟 𝑆 𝜇0 𝑆
On en déduit l’expression de :
2
𝑑𝒫 𝜇0 𝑆
= 2
𝑑𝑥 ℛ
Et celle de F :
2
𝑁𝑖 1
𝐹=
ℛ 𝜇0 𝑆
𝑁𝑖
Or, selon Hopkinson : 𝜙 = . D’où, la force portante d’un électroaimant est (formule

de Maxwell) :
𝑩𝟐 𝑺
𝑭𝑨 = 𝑭𝑩 =
𝟐𝝁𝟎
La formule de Maxwell s’applique en particulier lorsque la partie mobile est
sensiblement en contact avec la partie fixe (x=0).
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IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES


IV.1. Inductance mutuelle
L’inductance mutuelle notée M caractérise l’effet mutuelle entre deux circuits 1 et 2
parcourus respectivement par des courants i1 et i2 et possédant N1 et N2 spires.
Ψxx : Flux totalisé propre du circuit x, Ψxf : Flux totalisé de fuite du circuit x, Ψxy : Flux totalisé
produit par le circuit x et traversant le circuit y

𝛹11 = 𝑁1 𝜙11 = 𝐿1 𝑖1 𝛹22 = 𝑁2 𝜙22 = 𝐿2 𝑖2


൞𝛹12 = 𝑁2 𝜙12 = 𝑀12 𝑖1 ൞𝛹21 = 𝑁1 𝜙21 = 𝑀21 𝑖2 En général, M12 = M21 = M.
𝛹𝑓1 = 𝛹11 − 𝛹12 𝛹𝑓2 = 𝛹22 − 𝛹21

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IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES


IV.1. Inductance mutuelle
IV.1.1. Cas du couplage parfait
Couplage parfait suppose que le flux de fuite est nul. On obtient donc :
𝛹 = 𝛹12 𝛹 = 𝛹21
ቊ 11 ቊ 22
𝜙11 = 𝜙12 𝜙22 = 𝜙21

Par suite, on tire :


𝑁1 𝐿1 𝑁2 𝐿2
= =
𝑁2 𝑀 𝑁1 𝑀

De ces deux relations, on déduit l’expression de l’inductance mutuelle M en fonction des


inductances propres L1 et L2
𝑀 2 = 𝐿1 𝐿2 soit 𝑀 = ± 𝐿1 . 𝐿2

𝑁12 𝑁22
Avec 𝐿1 = et 𝐿2 = les inductances propres des bobines 1 et 2.
ℛ ℛ

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IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES


IV.1. Inductance mutuelle
IV.1.2. Cas du couplage non parfait
Il est pratiquement impossible de réaliser un couplage parfait entre deux circuits. Si
le couplage est imparfait, une fraction seulement du flux produit par le circuit 1 est
embrassé par le circuit 2 et réciproquement. L’autre partie du flux produit par le
circuit 1 ne traverse pas le circuit 2. C’est le flux de fuite du circuit 1. On a donc :

𝑀< 𝐿1 . 𝐿2

On définit le degré du couplage k (avec 0<k<1) par :

𝑀
𝑘=
𝐿1 . 𝐿2

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IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES


IV.1. Inductance mutuelle
IV.1.3. Inductance de fuite de Boucherot
𝛹1𝑓 = 𝛹11 − 𝛹12
Le flux de fuite circuit 1 a pour expression : ൝
𝛹1𝑓 = 𝑙1 𝑖1
Avec 𝑙1 : inductance de fuite du circuit 1
On a donc :
𝑁1 𝜙1𝑓 = 𝑁1 𝜙11 − 𝑁2 𝜙12
En faisant apparaître les différentes inductances, on obtient :
𝑀
𝑙1 𝑖1 = 𝐿1 𝑖1 − 𝑁2 × 𝑖
𝑁2 1
D’où :
𝑙1 = 𝐿1 − 𝑀
De même, on montrerait aisément que :
𝑙2 = 𝐿2 − 𝑀

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IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES


IV.2. Loi d’OHM de circuits couplés
Considérons une maille alimentée sous une tension V sinusoïdale, comportant une
impédance Z en série avec bobinage self inductance L couplé avec un second circuit par une
mutuelle inductance M

𝑉 = 𝑍. 𝐼1 + 𝑗𝐿𝜔𝐼1 ± 𝑗𝑀𝜔𝐼2

Pour fixer le signe affectant le coefficient de mutuelle inductance M, il est nécessaire de


définir au préalable le sens positif.
La règle pratique consiste à marquer d'un
point chacun pour des circuits l'extrémité par
laquelle devrait pénétrer le courant pour que
le flux engendré par les deux enroulements
soit concordant.

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IV. NOTIONS COMPLEMENTAIRES


IV.2. Loi d’OHM de circuits couplés
Lorsqu’un circuit magnétique possède plusieurs enroulements, chacun de ces
enroulements présente à la fois une inductance propre et des inductances mutuelles
par rapport à tous les autres bobinages. La tension aux bornes du bobinage d’indice
k parmi n s’écrira sous la forme

𝑑𝑖1 𝑑𝑖2 𝑑𝑖𝑘 𝑑𝑖𝑛


𝑣𝑘 𝑡 = 𝑀1𝑘 . + 𝑀2𝑘 . + ⋯ + 𝐿𝑘 . + ⋯ + 𝑀𝑛𝑘 .
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡

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