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UNIVERSITE CHOUAIB DOUKKALI

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES


APPLIQUEES D’EL JADIDA

Polycopié de Travaux Pratiques


ELECTROMAGNETISME

Edition 2018/2019

Pr A. Boutahar
Sommaire
TP N°1 ETUDE D’UN TRANSFORMATEUR .............................................................................. 2
1. PRESENTATION .................................................................................................................. 2
2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT ................................................................................ 2
2-1. Rappel (voir cours, chapitre I) .............................................................................................. 2
2-2. Flux magnétique .................................................................................................................... 2
2-3. Relation entre les tensions .................................................................................................... 3
3-1. Transformateur parfait .......................................................................................................... 4
3-2. Transformateur réel ............................................................................................................... 4
3-2-1. Rapport de transformation ......................................................................................... 4
3-2-2. Transformateur en charge .......................................................................................... 4
3-2-3. Bilan énergétique ......................................................................................................... 5
3-2-4. Rendement .................................................................................................................... 6
3-2-5. Calcul du rendement : Mesure par la méthode des pertes séparées ....................... 6
3. MANIPULATION .................................................................................................................. 8
4-1. Loi des tensions.................................................................................................................... 8
4-1-1. Utilisation en abaisseur de tension ............................................................................. 9
4-1-2. Utilisation en élévateur de tension ............................................................................. 9
4-2. Puissance consommée à vide ................................................................................................ 9
4-3. Rendement du transformateur ............................................................................................. 10
TP N°2 HSTERESIS D’UN FERROMAGNETIQUE .................................................................. 11
1. INTRODUCTION ................................................................................................................ 11
2. PRINCIPE............................................................................................................................. 12
3. AIMANTATION DES MATERIAUX FERROMAGNETIQUES .................................. 12
3-1. Courbe de première aimantation ......................................................................................... 12
3-2. Hystérésis ........................................................................................................................... 13
4. MANIPULATION ................................................................................................................ 15
4-1. Dispositif expérimental.................................................................................................... 15
4-2. Théorie et évaluation........................................................................................................... 18
4-3. Résultats........................................................................................................................... 20
4-3-1. Courbes B = f(I) ......................................................................................................... 20
4-3-2. Courbes B = f(H) ........................................................................................................ 20
4-3-3. Application ................................................................................................................. 20

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TP N°1 ETUDE D’UN TRANSFORMATEUR

1. PRESENTATION
Un transformateur se compose d’une carcasse de fer sur laquelle sont embobinés deux
enroulements distincts N1 et N2. La carcasse formée par les culasses et les noyaux, constitue un
circuit magnétique fermé (la substance ferromagnétique canalise presque la totalité des lignes de
champ) (figure 1). Le circuit 1 auquel on fournit de l’énergie électrique s’appelle circuit primaire
(P) ; le circuit 2 qui la restitue s’appelle circuit secondaire (S). Du point de vue conduction, on ne
distingue pas le circuit primaire du secondaire.

flux magnétique 
i1 i2
primaire u1 u2 secondaire
N1 spires N2 spires

Figure 1 : Circuit ferromagnétique canalisant le flux magnétique

2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
2-1. Rappel (voir cours, chapitre I)

Loi de Faraday : une variation de flux à travers une spire crée une f.é.m noté e. Inversement une
f.é.m e dans une spire crée une variation de flux à travers celle-ci :

2-2. Flux magnétique

Pour un transformateur parfait l’enroulement du primaire, formé de N1 spires, est le siège d’une
f.é.m :

est une tension électrique sinusoïdale de valeur efficace et qui s’écrit sous la forme :

d’où

2
et

i1 i2

u1 e1 e2 u2

Figure 2

Le flux étant défini par la relation où est le champ magnétique à travers les spires et S
la section (supposée constante) du circuit magnétique. Soit:

2-3. Relation entre les tensions

Pour un transformateur parfait tout le flux créé par l’enroulement primaire traverse l’enroulement
secondaire :
et
soit :

Conclusion : Les tensions u1 et u2 sont en opposition de phase.

3. TRANSFORMATION D’ENERGIE

Le transformateur est un convertisseur statique (pas de pièce en mouvement). Il transforme une


tension sinusoïdale en une autre tension sinusoïdale de valeur efficace différente. En effet,
3
quelque soit le transformateur, il n’y a aucun contact électrique entre le circuit primaire et le
circuit secondaire.

3-1. Transformateur parfait


Transformateur parfait : il n’y a aucune perte ; le rendement est de 100%.
On définit le rapport de transformation par

où et sont les valeurs efficaces des tensions électriques et .


 si m 1, le transformateur et élévateur de tension ;
 si m 1, le transformateur est abaisseur de tension.
De plus,

Remarque :
En observant les valeurs instantanées u1(t) et u2(t), on constate qu’elles sont en opposition de
phase. C’est-à-dire que lorsque u1 et maximum ; u2 est minimum (m = - u2/u1).

3-2. Transformateur réel


3-2-1. Rapport de transformation
Le rapport de transformation se mesure à vide (pas de charge : I2=0) :

3-2-2. Transformateur en charge


On constate une chute de tension :
U2mU1
Plus I2 augmente plus U2 diminue.
Cette chute de tension est provoquée par la résistance du bobinage U = r2I2 (si I2 augmente U
augmente aussi).

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3-2-3. Bilan énergétique

Les pertes fer sont dues à l’hystérésis du matériau ferromagnétique et aux courants de Foucault.
Elles sont proportionnelles au carré du champ magnétique maximal Bmax 2
(donc à U12) et à la
fréquence de l’excitation magnétique .

Bilan des puissances :

a) Pertes par hystérésis


Une fois le matériau aimanté, si on diminue lentement H, on ne reste pas sur la courbe de
première aimantation. En fait on décrit un cycle, appelé cycle d’hystérésis (cf. cours
d’électromagnétisme ch. VI). Son aire représente l’énergie volumique dissipée par les pertes par
hystérésis (voir TP N°2). Ces pertes sont dues à des variations locales d’induction provoquées par
l’évolution de la structure magnétique (la structure est constituée de zones dans lesquelles les
moments magnétiques sont tous orientés dans le même sens). Les pertes dues à l’hystérésis sont
proportionnelles à la surface du cycle. Elles se traduisent par un dégagement de chaleur et une
élévation de température du matériau magnétique.
Les pertes par hystérésis constituent une partie des « pertes dans le fer » des machines. L'autre
source de « pertes dans le fer » est la circulation de courants induits dans les masses métalliques
constituant les circuits magnétiques des machines : on appelle ces courants les courants de
Foucault. Pour minimiser les courants de Foucault, on utilise des circuits magnétiques feuilletés
ou des circuits magnétiques isolants.
On modélise la puissance dissipée par ces pertes par : où k est une constante.
b) Pertes par courants de Foucault
Les pertes par les courants de Foucault sont dues à la fréquence de l’excitation magnétique H. En
effet, si on fait évoluer H périodiquement à une fréquence élevée, on observe toujours un cycle
d’hystérésis, mais celui-ci aura une aire plus importante que celui relevé pour des évolutions très
lentes de H. L’aire du cycle augmente donc avec cette fréquence. La différence entre l’aire des
deux cycles représente ce qu’on appelle les pertes par courants de Foucault. En fait elles sont
dues aux courants de Foucault macroscopiques qui apparaissent avec l’augmentation de la vitesse
de déplacement des parois de domaine due à l’augmentation de la fréquence de l’excitation
magnétique. On modélise souvent la puissance dissipée par ces pertes par une expression
similaire à celles des pertes par hystérésis.
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c) Limitation des pertes fer
Pour réduire les pertes par hystérésis il faut choisir un matériau ferromagnétique avec un cycle
d’hystérésis le plus étroit possible. Pour réduire les pertes par courants de Foucault, le noyau doit
être feuilleté. C’est à dire qu’il est constitué de tôles vernies, donc isolées les unes des autres. La
taille des boucles de courant de Foucault est alors limitée par l’épaisseur de la tôle. Plus les
boucles sont petites, plus les pertes sont réduites.

3-2-4. Rendement
Le rendement  d’un transformateur est défini comme le rapport de la puissance utilisée (fournie
par le secondaire à la charge) et la puissance absorbée (fournie au primaire) :

La puissance dissipée par effet joule s’écrit :

où R1 et R2 sont respectivement les résistances du primaire et du secondaire.

Le rendement varie en fonction des conditions d’utilisation du transformateur. Le meilleur


rendement s’obtiendra pour les grandeurs d’utilisation nominales indiquées sur la plaque
signalétique du transformateur.

Les bons transformateurs de fortes puissances peuvent atteindre un rendement de 98%.

3-2-5. Calcul du rendement : Mesure par la méthode des pertes séparées


Cette méthode consiste à évaluer les différentes pertes dans les conditions nominales
d’utilisation.
a) Essai à vide : mesure des pertes fer
Considérons le montage de la figure 3.
N1 N2
I’ I1.0
I’’

6V  U1

Figure 3

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Lorsqu’un transformateur fonctionne, il y a d’une part des pertes de puissance par effet joule dans
les résistances des enroulements primaire et secondaire et d’autre part, des pertes dans le fer par
hystérésis ou par les courants de Foucault.
Les pertes fer dépendent essentiellement du champ magnétique donc de la tension U1 et de la
fréquence f. Comme ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en charge les pertes fer
mesurées à vide sont les mêmes que celles en charge.

Déterminons la puissance consommée à vide :

U1 : tension efficace aux bornes du primaire,


I1.0 : courant à vide en valeur efficace
 : déphasage de la tension électrique u1 (de courant de valeur efficace I’’) par rapport au
courant électrique de valeur efficace I1.0 traversant le circuit primaire.

A vide, le circuit secondaire est ouvert : I2 = 0 P2 = 0 et Pj2 = 0.

Bilan des puissances :

 Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes
joules au primaire.

Remarque : l’indice 0 (zéro) indique qu’il s’agit de valeurs à vide.

Finalement, à vide la puissance dissipée dans le fer est


.
R1 étant la résistance du primaire.

On détermine le déphasage  en construisant le diagramme de Fresnel des trois intensités I’, I1.0
et I’’ ou en utilisant la formule :

Les paramètres I’, I1.0 et U1 sont mesurés directement alors que

I’’ = U1/Rv

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où Rv est la résistance interne du voltmètre ferromagnétique.

Remarque : Pour avoir des valeurs mesurables de I’’, on mesure la tension U1 par un voltmètre
de résistance interne faible connu sous le nom de voltmètre ferromagnétique.

b) Essai en charge :

I1 N1 N2 I2

6V  U2

Figure 4

et
et Pf est constante (déterminée à vide).
3. MANIPULATION
4-1. Loi des tensions
Réaliser le montage suivant :

6V  V U1 V U2

Figure 5

On vérifie la loi des tensions, le secondaire étant à vide. Le primaire est alimenté par une tension
alternative sinusoïdale de valeur efficace 6V. On mesure à l’aide des voltmètres les deux
tensions efficaces aux bornes du primaire et du secondaire.
 U1 est la tension efficace aux bornes du primaire.
 U2 est la tension efficace aux bornes du secondaire.
 Le circuit magnétique en fer est fermé.

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4-1-1. Utilisation en abaisseur de tension
- Compléter le tableau suivant :
N1 N2 U1 (V) U2 (V) U2 /U1
140 70
140 42
140 28

- Conclure.

4-1-2. Utilisation en élévateur de tension


- Compléter le tableau suivant :
N1 N2 U1 (V) U2 (V) U2 /U1
70 140
42 140
28 140

- Conclure.

4-2. Puissance consommée à vide


- Réaliser le montage de la figure 3. On prend N1 = 140 et on utilise le voltmètre
ferromagnétique pour la mesure de U1.
- Mesurer les valeurs efficaces I’, I1.0 et la valeur efficace U1(voltmètre ferromagnétique de
résistance interne Rv = 120  (calibre 12V)). En déduire I’’.

- Compléter le tableau suivant :

I’(mA) I1.0(mA) U1 (V) I’’(mA) cos P1.0(mW) Pj1.0(mW) Pf(mW)

La résistance du primaire (N1 = 140) est R1 = 0.2 .


- Conclure.

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4-3. Rendement du transformateur
- Réaliser le montage de la figure 4 avec N1 = 140 et N2 = 70 et la même tension sinusoïdale de
valeur efficaceU1 = 6V.

- A l’aide du rhéostat fixer I2 = 400mA. Mesurer I1 et U2.

- Compléter le tableau suivant :

I2(mA) I1(mA) U2 (V) P2(mW) Pj(mW) P1(mW) 


400

La résistance du primaire (N1 = 140) est R1 = 0.2  et du secondaire (N2 = 70) est R2 = 0.1.

- Conclure.

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TP N°2 HSTERESIS D’UN FERROMAGNETIQUE

1. INTRODUCTION

Le ferromagnétisme est la propriété qu'ont certains matériaux de s'aimanter fortement sous


l'effet d'un champ magnétique extérieur, et pour certains ( les aimants, matériaux magnétiques
durs) de garder une aimantation importante même après la disparition du champ extérieur. Un
matériau ferromagnétique plongé dans un champ magnétique génère un nouveau champ
magnétique au sein de celui-ci. Ce phénomène est plus communément appelé aimantation.

Le champ généré par l'aimantation s'ajoute au champ initial, et c'est la somme des deux qui est
observée. Dans un tel cas, le terme de champ magnétique désigne le champ total, et le champ
initial prend le nom d'excitation magnétique.

En d'autres termes, on est parfois amené à distinguer le champ initial, l'excitation magnétique,
notée , du champ total, noté , reliés l'un à l'autre par

avec : μ0 : la perméabilité magnétique du vide et : l'aimantation du milieu (Fer).

Pour un matériau ferromagnétique, la relation : M = (H) H n'étant pas linéaire ; la susceptibilité


magnétique du fer est fonction de H et elle est très élevée.

L'aimantation est une fonction dépendant de nombreux paramètres, comme la température, le


champ magnétique, et même des champs magnétiques appliqués précédemment (cycle
d'hystérésis).

Figure 1 : Représentation très schématique de l'évolution de l’aimantation avec un champ


magnétique extérieur croissant

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2. PRINCIPE

Un champ magnétique est généré par deux bobines dans un noyau de fer par un réglage continu
du courant appliqué aux deux bobines. Les intensités de l’excitation magnétique H et du champ
magnétique B sont mesurées et l'hystérésis est enregistré. Les intensités du champ rémanent Br et
de l'excitation coercitive Hc de deux noyaux de fer différents (massif ou feuilleté), peuvent être
comparées.
Les deux bobines sont utilisées avec un noyau de fer (massif ou feuilleté) en forme de U passant
à l’intérieur. Le noyau en forme de U sera fermé à ses extrémités par un noyau de fer droit appelé
culasse (c’est en fait un transformateur didactique démontable qui est utilisé).

Figure 2 : circuit magnétique

L'intensité de l’excitation magnétique est calculée avec la formule :

où N est nombre de tours dans la bobine et L la longueur moyenne des lignes de champ dans le
noyau ferromagnétique.

3. AIMANTATION DES MATERIAUX FERROMAGNETIQUES


3-1. Courbe de première aimantation
On trace l’évolution de l’intensité B du champ magnétique dans un matériau ferromagnétique
(initialement désaimanté) en fonction de l’intensité H de l’excitation magnétique fournie.
- La courbe représentant B(H) est appelée courbe de première aimantation.

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Figure 3 : courbe de première aimantation.

- B et H ne sont plus proportionnels. La perméabilité des matériaux ferromagnétiques n’est donc


plus constante.
- Lorsque H tend vers l'infini, M tend vers une limite Msat appelée aimantation à saturation.
- Pour chaque matériau ferromagnétique, on obtiendra une nouvelle courbe de première
aimantation.

3-2. Hystérésis
a. Cycle d’hystérésis
Avec un matériau initialement non aimanté, on peut d'abord faire croître H (augmenter I) jusqu'à
une valeur Hmax suffisante pour que l'aimantation M soit proche de Msat, on décrit ainsi une
portion de la courbe de première aimantation. Si on diminue I, on observe que B(H) décrit une
2ème courbe qui ne repasse pas par les points de la courbe de la première aimantation. Quand H
s'annule, le milieu ferromagnétique reste aimanté avec une aimantation Mr dite aimantation
rémanente et donc un champ rémanent Br.
Pour démagnétiser le matériau ferromagnétique (annuler le champ magnétique), il faut appliquer
une excitation magnétique -HC (HC : excitation coercitive du matériau) en inversant le sens du
courant I (donner à H des valeurs < 0).
Si on fait varier H entre -Hmax et Hmax on décrit une 3ème courbe. On obtient ainsi, le cycle
d'hystérésis. La forme de ce cycle dépend du matériau ferromagnétique utilisé, de la vitesse de
variation de H et de la température.
• Br: champ rémanent, c’est à dire le champ restant dans le matériau lorsque H = 0 A/m.

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• Hc : excitation coercitive, c’est à dire l’excitation qu’il faut produire pour annuler le champ

magnétique dans le matériau ferromagnétique.

On appelle hystérésis, le dédoublement de la courbe d’aimantation B = f(H) mettant en évidence


le retard à la désaimantation des matériaux ferromagnétiques.

Figure 4 : Cycle d’hystérésis

Or, pour parcourir un cycle d'hystérésis, il faut fournir un certain travail (renversement et
orientation des moments magnétiques) qui se transforme en chaleur et échauffe la matière. Cette
énergie est proportionnelle à la surface du cycle Shys.

avec m le volume de matière et la surface du cycle d'hystérésis.

Si le cycle est parcouru à la fréquence f, la puissance dissipée dans le fer s'écrira :

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Ce qui signifie que si la fréquence du champ B alternatif dans lequel est plongé le
ferromagnétique est trop élevée, ce dernier va chauffer fortement.

b. Matériaux durs et matériaux doux

Matériaux doux :
Cycle d’hystérésis étroit
Champ rémanent Bret excitation coercitive Hcfaibles
Pertes par hystérésis faibles
Ils s’aimantent et se désaimantent très facilement.
On les utilise pour réaliser des circuits magnétiques de machines
(moteurs, transformateurs, …).

Matériaux durs :
Cycle d’hystérésis large
Champ rémanent Bret excitation coercitive Hcimportants
Pertes par hystérésis importantes
Ils s’aimantent et se désaimantent très difficilement.

On les utilise pour réaliser des aimants permanents.

4. MANIPULATION
4-1. Dispositif expérimental

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Figure 6 : Dispositif expérimental de l’hystérésis ferromagnétique

- Branchez le générateur de tension variable à une prise électrique qui est aussi loin que possible
de celle choisie pour l'interface et, si possible, qui utilise une autre phase électrique.
(En outre, la bobine doit être placée loin de l'ordinateur et de l'appareil Cobra 3 (module
d’interface) pour éviter les erreurs dues aux interférences avec les champs magnétiques puissants
lors du transfert des données).

- Mettez le module Tesla Force sur le port d’interface Cobra 3 et connectez la tension U qui est
mesurée à travers le rhéostat à l'entrée analogique 2 de l’interface Cobra 3.

- Branchez le câble de la sonde à effet Hall avec le module Tesla Force et joignez la sonde à
effet Hall, sous la culasse de telle manière que le capteur soit situé directement à côté du trou
pour la goupille de positionnement.

- Définir les paramètres de mesure dans le logiciel selon la figure 7a et la Figure 7b.

- Choisir l'icône «Continuer» pour entrer dans la représentation graphique pendant la mesure. Ici,
les valeurs réelles de la densité de flux de B0 et le courant I sont affichées (figure 8).

- Réglez le rhéostat à 10.

Si le magnétisme résiduel est présent dans le noyau de fer, démagnétiser le noyau comme suit:
- Réglez le commutateur, pour générer un champ opposé
- Augmenter brièvement la tension d’une façon assez considérable pour que la densité de flux de
B0 atteigne une valeur de zéro; répéter un certain nombre de fois.

- Mettre une limite de courant de 5A sur l'alimentation.

Figure 7a : les paramètres de mesure pour l'hystérésis ferromagnétique

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- Après avoir appuyé sur l'icône "Démarrage de la mesure", augmenter la tension lentement et
uniformément à partir de zéro puis la diminuer ensuite vers zéro. Simultanément, enregistrer
toutes les valeurs en pressant "entrée" ou "espace" après chaque changement de la tension.

- A l'aide du commutateur-interrupteur, inverser la polarité de la tension.


(Le champ magnétique généré par les bobines doit être inversé à l'aide du commutateur-
interrupteur uniquement à une tension de 0V pour empêcher la production des tensions négatives
brusques, qui peuvent affecter le transfert de données).
- Là encore, augmenter et ensuite diminuer la tension lentement et uniformément.
- Une fois encore inverser la polarité de la tension avec le commutateur-interrupteur et augmenter
la tension.
- Arrêter la mesure et appuyez sur le bouton "Fermer". Réinitialiser la tension à 0V.
La densité du flux d’induction B0(T), mesurée par la sonde à effet Hall, et le courant I à travers
les bobines sont enregistrées.
Les valeurs enregistrées de la densité de flux du champ sont représentées graphiquement en
fonction de celles du courant.

Figure7b : les paramètres de mesure pour l'hystérésis ferromagnétique

Figure 8: l'apparence du programme pendant la mesure

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Remarques
Une bonne résolution de l'hystérésis est obtenue avec des intervalles de courant d'environ 20 mA.
- La densité de flux ne doit pas dépasser 1000 mT en raison du capteur.
- Comme les valeurs mesurées ne sont pas données dans l'ordre d'enregistrement, mais dans
l'ordre croissant des valeurs l'axe des x, la courbe ne ressemble pas en première vue à un
hystérésis.
Pour obtenir une représentation graphique claire, changer les "options d'affichage" selon la figure 9.

Figure 9: Options d'affichage

4-2. Théorie et évaluation


Puisque l'interface Cobra3 mesure la tension, la mesure du courant est effectuée à l'aide d'un
rhéostat 10Ω.
I = U/10Ω
En outre, L'intensité de l’excitation magnétique est calculée avec la formule :
H = IN/L
où N est le nombre de tours dans la bobine (600 tours) et L la longueur moyenne des lignes de
champ dans le noyau ferromagnétique.

Le facteur N/L dépend des dimensions différentes des deux noyaux de fer et s’écrit comme suit :
Noyau de fer massif : L = 232 mm N/L = 2586m-1
Noyau de fer feuilleté : L = 244 mm N/L = 2459m-1

Le calcul de l'intensité de l’excitation H peut être réalisé avec un changement de l'axe des x dans
la représentation graphique.
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Par conséquent, choisir "channel modification" et définir les paramètres selon la figure 10.

Figure 10 : Modification de l'axe des x pour un noyau de fer massif

Le facteur f dans "Opération" dépend du noyau de fer utilisé et il est égal à N/L.

L'intensité de l’excitation coercitive et du champ rémanent peut être extraite de l'hystérésis.

Par conséquent, utiliser la fonction "zoom" dans la région de l'intersection des axes et choisir
ensuite "survey" afin d'obtenir les points d'intersection de l’axe des x et l’axe des y avec l'aide
des lignes du curseur, qui peuvent se déplacer librement.

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4-3. Résultats
4-3-1. Courbes B = f(I)
Les valeurs enregistrées de la densité de flux du champ sont représentées graphiquement en
fonction de celles du courant. Dans la courbe de première aimantation, utiliser la fonction
"survey" pour déterminer la valeur du champ magnétique B1 correspondant à I = 0,5A.
4-3-2. Courbes B = f(H)
Utiliser la fonction "survey" pour déterminer la valeur de l’excitation magnétique H1
correspondant à B1. En déduire la perméabilité relative du matériau r(H1).
On donne : 0 = 4. 10-7 H/m.
En supposant que l’absence du noyau de fer ne détruit pas l’uniformité du champ magnétique et
la forme des lignes du champ dans la bobine, donner l’intensité du courant I0 qu’il faudrait faire
passer dans la bobine pour obtenir le même champ magnétique B1 si le matériau ferromagnétique
est remplacé par du vide. Conclure.
Utiliser la fonction "zoom" dans la région de l'intersection des axes et choisir ensuite "survey"
pour déterminer l'intensité de l’excitation coercitive HC et l’intensité du champ rémanent Br.

4-3-3. Application
- Quel est parmi ces deux matériaux celui qui est le mieux adapté à la réalisation :
i. d’un transformateur avec des pertes ferromagnétiques minimales?
ii. d’un aimant permanent ?

- Justifier votre réponse.

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