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Ecole Supérieure Polytechnique

Département : Génie Electrique (GE)

AU 2023-2024
Fascicule de Travaux Pratiques
EM GE 36 : Mesure et Instrumentation

▪ TP1 : Capteurs de Déplacement et d’Angle

▪ TP2 : Capteurs de Température, de Pression et Force

▪ TP3 : Convertisseurs Analogique/Numérique & Numérique/Analogique

➢ Elaboré par : Helmi Aloui, Lemrabott Habiboullah et Aichetouna Oumar


➢ Révisé par : Helmi Aloui
➢ Validé par : Helmi Aloui et Lemrabott Habiboullah
➢ Assuré par : Aichetouna Oumar
TP1 : Capteurs de Déplacement et d’Angle

I. Objectif

Le but de cette manipulation est de Comprendre le fonctionnement et d’étudier les caractéristiques des capteurs qui suivent :
- Capteur de mesure de déplacement : Capteurs inductif.
- Capteurs de mesure de l’angle : Capteur incrémental et résolveur.

II. Matériels utilisés

➢ PC
➢ Interface Uni-Train
➢ Carte d'expérimentation avec capteur déplacement inductif ayant les caractéristiques suivantes :
Sources de tension +15 V, -15 V
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Capteur *de déplacement inductif
- Ponts de mesure avec réglage du point zéro
- Amplificateur de mesure

➢ Une Carte d'expérimentation pour mesurer l'angle


Sources de tension +15 V, +5 V, -15 V
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Moteur d'entraînement à vitesse variable
- Résolveur
- Capteur Hall et capteur optique pour la me-
sure d'angle et de régime.

➢ Carte d'expérimentation de l’amplificateur de mesure du résolveur ayant les caractéristiques suivantes :


Sources de tension +15 V, +5 V, -15 V
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Amplificateur de mesure du résolveur

Carte d’interface Unitrain Carte de mesure de déplacement Carte de mesure de l’angle Carte de l’amplificateur

III. Présentations des capteurs

1- Capteur Inductif

La Figure1 représente le circuit du capteur de déplacement inductif. Le capteur est constitué d'une bobine différentielle à noyau de fer
mobile. Un pont de mesure (1), alimenté par une tension alternative de fréquence relativement élevée, permet de générer une tension de
pont uD. L'amplitude et le déphasage de la tension du pont (0 ou 180°) dépendent de la position du noyau en fer. Le potentiomètre R2 du
pont permet de régler le point zéro.
1
La tension du pont est convertie par un amplificateur différentiel (2) en une tension alternative en se référant à la masse. La sortie
alternative de l'amplificateur différentiel peut est transformée en tension continue à l'aide d'un organe de maintien à balayage (4). Celui-
ci reçoit l'impulsion de balayage par un générateur d'impulsions (3) qui forme une brève impulsion rectangulaire à partir de la tension
d'alimentation du pont de mesure. La position de phase de l'impulsion peut être réglée à l'aide d'un potentiomètre entre 0 et 90° par
rapport à la tension d'entrée. Pour obtenir le meilleur résultat possible, l'angle devrait être réglé à 90°. La sortie de l'organe de maintien
délivre alors une tension continue uout proportionnelle à la position du noyau en fer.

Figure 1

2- Capteur de mesure de l’angle

La carte enfichable UNI-TRAIN Mesure d'angle et de régime présente trois types de capteurs pour la mesure de positions angulaires et
de régimes :
➢ Un capteur Hall (comprenant trois éléments Hall)
➢ Un capteur à balayage optique et résolution 4 bits
➢ Un résolveur
Le régime et le sens de rotation de la roue d'entraînement ou du résolveur peuvent être définis par un dispositif d'ajustement, comme
variante. Les roues peuvent aussi être tournées à la main pour permettre de suivre minutieusement le processus de mesure.
Pour le capteur optique, il existe trois différents disques codés qui permettent un fonctionnement tant comme capteur incrémental
qu'absolu, Figure 2.

Figure 2

3- Amplificateur de mesure du résolveur

Les signaux générés par le résolveur sur la carte enfichable « Mesure d'angle et de régime » ne présentent qu'une très faible variation
d'amplitude et doivent être amplifiés avant d'être traités. C'est le rôle de la carte enfichable « Amplificateur de mesure du résolveur »
SO4203-5VE.

4- Manipulations

4.1 Etude du Capteur de déplacement inductif

a) Compensation du zéro du pont de mesure


Nous allons procéder à une compensation du point zéro du pont de mesure sur la position centrale du noyau en fer (montage illustré par
la Figure 3).

2
Note : Pour prédéfinir la tension d'entrée du pont, on utilise l'instrument virtuel Générateur de fonctions. Pour la mesure de la tension de
sortie, on utilise l'instrument virtuel Oscilloscope.
➢ Placer le noyau mobile de la bobine en position centrale (position 20 de la graduation). Puis, régler le potentiomètre pour
la compensation du point zéro de manière à ce que l'amplitude de la tension du pont prenne sa valeur minimum.
➢ En utilisant l’oscilloscope :
▪ Visualiser la tension de sortie.
▪ Déterminer la valeur de l'amplitude et celle de la fréquence de la tension du pont après la compensation.

Figure 3
b) Etude de l’amplificateur différentiel
➢ Réaliser le câblage du montage de la Figure 4.
➢ Placer le noyau de la bobine en butée inférieure (position 0 de la graduation) et répéter l'expérience de la partie a).
➢ Visualiser les tensions de sorties du pont et de l’amplificateur.
➢ Placer le noyau de la bobine en butée supérieure (position 40 de la graduation) et répéter l'expérience.
➢ Conclure.

Figure 4
c) Réglage de la position des phases du générateur d’impulsion
Pour convertir la tension alternative du pont en une tension continue proportionnelle au déplacement, on utilise un organe de maintien
de balayage commandé par impulsions. Pour exploiter aussi bien que possible l'amplitude, le balayage de la tension alternative doit avoir
lieu au maximum de l'amplitude. A cet effet, nous allons régler la position des phases du générateur d'impulsions au cours de cette
expérience.
Note : Pour prédéfinir la tension d'entrée du pont, on utilise l'instrument virtuel Générateur de fonctions. Pour la mesure des tensions de
sortie on utilise l'instrument virtuel Oscilloscope.
➢ Réaliser le montage de la Figure 5.
➢ Régler le potentiomètre pour la position des phases du générateur d'impulsions de telle sorte que l'impulsion soit générée très
précisément au maximum de l'amplitude de la tension d'alimentation. Le noyau de la bobine se trouve en butée supérieure.
➢ Visualiser, par l’oscilloscope, la tension d’alimentation et la tension du générateur.
➢ Modifier le montage de l'expérience de manière à ce que l'oscilloscope affiche la tension du pont à la place de la tension
d'alimentation du pont :
▪ Placer le noyau de la bobine en butée inférieure (position 0 de la graduation) et prélever la tension du pont.
▪ Placer le noyau de la bobine en en butée supérieure (position 40 de la graduation) et prélever la tension du pont.

3
Figure 5
d) Caractéristique statique du capteur
Afin de déterminer la caractéristique statique du capteur, le noyau de la bobine est déplacé pas à pas de la butée inférieure jusqu'à la
butée supérieure et la tension de sortie correspondante uOut du circuit de mesure est déterminée pour chaque position x.
Note : Pour prédéfinir la tension d'entrée du pont, on utilise l'instrument virtuel Générateur de fonctions. Pour la mesure des tensions de
sortie, on utilise l'instrument virtuel Voltmètre A.

Figure 6
➢ Réaliser le montage de la Figure 6.
➢ Placer le noyau de la bobine en butée inférieure et déterminer la tension de sortie correspondante uOut. Reporter les valeurs dans
le tableau qui suit.
➢ Déplacer le noyau pas à pas vers le haut en adoptant un écart de 2,5 unités de graduation : Mesurer à chaque fois la tension de
sortie et Reporter les valeurs dans le tableau qui suit.
Déplacement uOut

➢ Tracer et commenter la caractéristique du capteur.

4
4.2 Etude du Capteur de mesure de l’angle

e) Capteur Incrémental
Nous allons étudier la mesure angulaire à l'aide d'un capteur incrémental, Figure 7. Il s'agit d'un capteur à trois canaux dont les deux
pistes extérieures (jaune et bleue) servent à déterminer la position relative avec détection de direction, tandis que la piste intérieure
(rouge), qui ne comprend qu'un seul segment, représente la piste de référence qui permet au capteur de déterminer la position zéro.
La figure 8 illustre le câblage de ce capteur avec le module de l’interface : les quatre signaux binaires du capteur (Q1, Q2, Q4 et Q8) sont
conduits aux entrées numériques 0 à 3 du module d'interface.
➢ En se basant sur le descriptif précédent, déterminer combien d’entrées seront nécessaire dans le cas du capteur de la Figure 7.
➢ Réaliser le câblage en s’inspirant de celui de la Figure 8.
➢ Ouvrir ensuite l'analyseur logique et régler les valeurs suivantes :
Réglages de l'analyseur logique
Signaux représentés I0 (=Q1), I1 (=Q2), I2 (=Q4)
Ecart de temps 1 ms
Sortie Signal d'horloge
Nombre 10
Impulsions 100

➢ Avec le dispositif de réglage Speed de la carte enfichable « Mesure d'angle et de régime », régler le régime maximal (le sens de
rotation ne joue aucun rôle), démarrer une mesure individuelle et copier le diagramme.
▪ Ouvrir l'instrument virtuel Encodeur numérique et régler le mode INCREMENTIEL.
▪ Avec le dispositif de réglage Speed, régler d'abord un régime plutôt faible dans le sens horaire, puis démarrer la mesure
en appuyant sur le bouton « REC » de l'encodeur numérique (remarque : vous pouvez aussi tourner prudemment le disque
codé à la main). Répéter l'expérience avec une rotation dans le sens horaire inverse.
➢ Commenter les résultats obtenus.

Figure 7 Figure 8

f) Etude du Résolveur
❖ Compensation de l'amplificateur de mesure du résolveur

➢ Réaliser le câblage illustré par la Figure 9.

Figure 9

5
➢ Ouvrir l'instrument virtuel Générateur de fonctions et émettez un signal sinusoïdal d'une fréquence de 100 kHz et d'une amplitude
de 100 %. Ouvrir ensuite l'instrument virtuel Oscilloscope et régler les valeurs illustrées par la Figure 10.
➢ Avec le potentiomètre se trouvant sur la carte enfichable « Mesure d'angle et de régime », régler le régime maximum (le sens de
rotation ne joue aucun rôle). Vous devez obtenir l'oscillogramme de la Figure 11.

Figure 10 Figure 11

➢ Le trimmer à broche P1 sur la carte de l'amplificateur de mesure du résolveur permet de régler la position des phases du signal
TP1. Régler le trimmer de telle sorte que les signaux de TP1 et TP2 sont à peu près en phase.

➢ Ajuster ensuite avec le trimmer P2 l'amplitude du signal TP1 de manière à ce que le signal TP2 représente environ la moyenne
du signal alternant TP1.

➢ Relier l'entrée analogique A à la douille sinus de la carte de l'amplificateur de mesure. Vous devez obtenir le signal de la Figure
12, (attention aux réglages de l’oscilloscope !). Vous pouvez modifier l'offset du signal avec le trimmer P2 jusqu'à ce que le
signal ne possède plus d'offset et soit symétrique à la ligne zéro, Figure 13.

Figure 12 Figure 13

➢ Ajuster le trimmer P1, jusqu'à ce que le signal présente une courbe sinusoïdale, Figure 14. Les trimmers P1 et P2 s'influencent
un peu réciproquement, de sorte qu'une correction du trimmer P2 s'impose éventuellement. Enfin, avec le trimmer P3, régler
l'amplitude du signal à 10 V, Figure 15.

Figure 14 Figure 15

➢ Relier l'entrée analogique B à la douille Cosinus de la carte de l'amplificateur de mesure. Procéder à la compensation du ce signal
cosinus de manière analogue avec les trimmers P4, P5 et P6.

❖ Caractéristiques Sinus et Cosinus du résolveur


Nous allons relever la courbe des tensions sinus et cosinus du résolveur en fonction de la position angulaire, sans amplificateur de mesure
en aval. Pour cela, le résolveur sera alimenté par une tension alternative sinusoïdale d'une fréquence de 100 kHz.

6
Remarque : Pour réaliser les expériences avec le résolveur, relier la douille « Sinus » de la carte de l'amplificateur de mesure à l'entrée
analogique A et la douille « Cosinus » à l'entrée analogique B. Ensuite, ouvrir l'instrument virtuel Résolveur. Par l'ouverture de
l'instrument, un signal sinusoïdal de 100 kHz est automatiquement généré à la sortie analogique, de sorte que le générateur de fonctions
ne doit plus être réglé manuellement. Pour régler avec précision la position du résolveur, celui-ci possède une échelle angulaire qui
permet d'ajuster l'angle de rotation en pas de 15°. L'orientation verticale de la flèche vers le disque correspond à un angle de rotation de
0°, Figure 16.

Figure 16

➢ Réaliser le câblage illustré par la Figure 17.

Figure 17
➢ Analyse de forme :
▪ Ouvrer l'oscilloscope et mesurez les tensions sinus et cosinus d'abord pour une position du résolveur à 0° et ensuite pour une
position à 180°. Copier les diagrammes obtenus.
▪ Commenter les allures obtenus les tensions sinus et cosinus ?
➢ Analyse via mesure :
▪ Refermer l'oscilloscope et ouvrir les deux voltmètres en adoptant les réglages suivants :
- Plage mesure : 5V, CA

- Affichage : PP

▪ Tourner le résolveur d'abord en position 0° et mesurer la valeur de crête à crête pour Usin et Ucos.
▪ Inscrire les deux valeurs dans un tableau comme celui qui suit.
▪ Refaire la même procédure en tournant le résolveur par pas de 15° dans le sens horaire et noter dans le tableau les tensions
obtenues.
▪ Refaire la même procédure dans le sens inverse (anti-horaire) et noter les tensions obtenues
▪ Tracer et commenter les courbes de Usin et Ucos

Angle Usin Ucos


0
15
30
..
180

7
TP2 : Capteurs de température, de pression et de la
force

I.Objectif

Le but de la manipulation est d’étudier les différentes méthodes de mesure de la température, la pression et la force. Le travail est
effectué dans l’environnement d’Uni-train-I où le fonctionnement de différents capteurs est présenté.

II.Matériels utilisés

➢ PC
➢ Interface Uni-Train
➢ Carte d'expérimentation pour mesurer la température ayant les caractéristiques suivantes :
Sources de tension +15 V, +5 V, -15 V.
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm.
Groupe de fonctions - NTC,
- PTC
- KTY
- Thermocouple type J.

➢ Une Carte d'expérimentation pour mesurer la pression.


Sources de tension ------
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Capteur de pression absolue avec pont de mesure de
résistance.
- Capteur de pression différentielle avec pont de me-
sure de résistance.

➢ Une Carte d'expérimentation pour mesurer la force.


Sources de tension +10 V (source de tension constante SO4203-5N)
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Barre de flexion avec jauge de contrainte pour la
mesure de la force.
- Barre de torsion avec jauge de contrainte pour la
mesure du couple de rotation.
- Ponts de mesure de résistance.

➢ Amplificateur de mesure universel.


Sources de tension +15 V, +5 V, -15 V
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - 2 sources de courant constant 10 V.
- 2 sources de courant constant 1 Ma.
- Amplificateur différentiel (facteur d'amplifica-
tion max. 8000).

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Carte de mesure de Température Carte de mesure de pression Carte de Mesure de force Carte de l’amplificateur

III.Présentations des capteurs

1- Capteur de Température (Mesure de Température)

Pour les capteurs de température nous avons la possibilité d’étudier : Capteur de mesure NTC, Capteurs de mesure PTC, Capteurs de
mesure KTY, Capteurs de mesure à thermocouple (remarquer les modules sur la carte).
Capteur thermique TL35 Chauffage à température contrôlée Gamme de température : 20°C…. 80°C * : température ambiante

- Description du fonctionnement

Aucune possibilité de refroidissement n'est prévue sur la carte d'expérimentation. Aussi la plage de température à étudier se situe-t-elle
entre la température ambiante et env. 80 °C, donc est limitée en général à 20 °C ... 80 °C.
Comme des réactions thermiques sont accompagnées de constantes de temps plus importantes, les changements de température prennent
toujours un certain temps. L'étude de ces thèmes peut donc durer.

Zone chauffage à température contrôlée

Dans sa partie supérieure, la carte possède un chauffage qui réchauffe la plaque métallique à une température réglable. La température
est réglée avec le potentiomètre P1. La valeur de consigne (Setpoint 0-10 V) correspond à une température de 10 °C / V, c'est-à-dire de
0 °C à 100 °C, les valeurs inférieures à la température ambiante ne pouvant pas être atteintes activement. En règle générale, le conducteur
du chauffage ne suffit pas pour obtenir des températures de 80 °C.
La plaque métallique comprend tous les capteurs de température (NTC, PTC, KTY et le thermocouple). La température est mesurée par
un autre palpeur de température standard du type LM35, puis amenée au circuit de réglage. A la sortie en haut à droite (Temp. 0-10 V),
une tension correspondant à la température est émise en fournissant 0,1 V / °C. A une température maximale de 80 °C, 8 V sont donc
appliqués à la sortie.
La température maximale pouvant être atteinte par le chauffage dépend de plusieurs facteurs. La température maximale est d'autant plus
faible que la température ambiante est faible, que les mouvements d'air ambiants sont importants.

Zone NTC

Cette zone contient les connexions vers le NTC, une résistance thermoélectrique à coefficient de température négatif, c'est-à-dire que la
résistance diminue lorsque la température augmente. En outre, cette zone comprend trois résistances Rc1, Rc2 et Rc3, qui permettent
d'obtenir une linéarisation de la caractéristique du NTC.

NB : Tableau 1 : Valeurs fondamentales d'un palpeur NTC.

Température de
0 20 25 40 60 80 100 120
mesure en °C
Valeurs fondamentales
16325 6245 5000 2663 1244 627,5 339 194,7
en Ohm

➢ La figure 1 illustre le courbe du palpeur NTC.

9
Figure 1

Zone PTC

Cette zone contient les connexions vers le PTC, une résistance thermoélectrique à coefficient de température positif, c'est-à-dire que la
résistance augmente avec la température. Cette zone comprend en outre quatre résistances qui représentent l'influence des résistances
ohmiques des conducteurs de connexion.

Zone J-TC

Cette zone comprend les connexions vers le thermocouple (élément actif). Les tensions thermiques non compensée et compensée peuvent
être prises sur les douilles.

Zone KTY

Cette zone comprend un pont de Wheatstone avec une résistance thermoélectrique KTY. Le KTY est un capteur en silicium à coefficient
de température positif.
Le pont de Wheatstone est utilisé selon le procédé de déviation, c'est-à-dire que le pont n'est pas compensé, mais la tension différentielle
est utilisée comme référence pour la température.

2- Capteur de pression (Mesure de Pression)

La carte UniTrain-I Capteur de pression (mesure de pression) possède deux capteurs pour la mesure de pression. L'un est un capteur de
pression absolue qui permet de mesurer la pression d'admission par rapport à une pression de référence (vide). La tension du pont de
mesure correspondant est alors proportionnelle à la pression d'admission du capteur. L'autre représente un capteur de pression
différentielle qui permet de mesurer la différence de pression entre les deux entrées du capteur. La tension de sortie du pont de mesure
est alors proportionnelle à cette pression différentielle. Pour pouvoir commander les capteurs avec une pression définie, une pompe
manuelle est fournie avec un affichage de pression (manomètre).

Les capteurs viennent de la série SCC de la société Firma SenSym (www.sensortechnics.com). Cette série comprend des capteurs d'entrée
de gamme pour des pressions de 0...5 à 0...100 psi. Tous les types de capteurs présentent une compensation interne de la température.
Le capteur de pression absolue est du type SCC15AD2, le capteur de pression différentielle du type SCC05DD4. L'extrait suivant de la
fiche de données de la série offre un aperçu des grandeurs caractéristiques. Toutes les grandeurs se réfèrent à un courant d'alimentation
IS = 1.0 mA et une température ambiante TA = 25 °C.
Les deux types de capteurs installés sur la carte sont mis en évidence en jaune. Les caractéristiques du tableau (2 et 3) s'appliquent à
tous les types de capteur de la série.

10
Tableau 2.

Tableau 3.

Par ailleurs, les capteurs sont disponibles dans différentes formes. Les graphiques (figure 2) présentent le circuit équivalent des capteurs
(à gauche) ainsi que les formes constructives et connexions électriques (à droite).

Figure 2

3- Capteur de force « Mesure de force et de couple »

La carte UniTrain-I capteur de force (Mesure de force et de couple) présente une barre de flexion pour la mesure de la force ainsi qu'une
barre de torsion (capteur pour la mesure du couple). La barre de flexion est équipée de quatre jauges de contrainte qui peuvent être
montées au choix comme quarts de pont, demi-points ou ponts intégraux. La barre de torsion présente deux jauges de contrainte qui
peuvent être utilisées en demi-points. La tension de service des deux ponts de mesure est générée par une diode Zener à partir d'une
tension continue de 10 V pouvant être prélevée de l'une des sources de tension constantes de la carte de l'amplificateur de mesure
SO4203-5N (voir la carte).

La figure 3 présente la disposition des jauges de contrainte sur la barre de flexion ainsi que le pont intégral correspondant.

11
Figure 3

• En cas d'utilisation en demi-points, les deux jauges DMS2 et DMS4 sont remplacées par les résistances fixes R5 et R6. En cas d'emploi
en quarts de pont, seule la DMS1 est utilisée ; dans cette variante, le potentiomètre P1 sert à la seconde partie du pont. La barre de
torsion peut uniquement être exploitée dans la variante avec demi-point.
• Pour charger les barres de flexion et de torsion, vous disposez de plusieurs poids variant entre 2 et 200 g (Figure 4). La barre de
torsion possède deux plateaux, permettant ainsi de générer des couples avec différents signes.

Figure 4

4- Amplificateur de mesure universel

La carte enfichable UniTrain-I Amplificateur de mesure universel SO4203-5N comprend un amplificateur de mesure avec amplification
réglable destiné à la mesure de tensions. Il est constitué d'un amplificateur à deux étages, l'amplification globale et les offsets des diffé-
rents étages pouvant être réglés par les sorties numériques de l'UniTrain-I.

Sur la carte se trouvent également deux sources de tension constante et deux sources de courant constant. Les sources de tension four-
nissent chacune une tension de sortie de 10 V et les sources de courant chacune un courant de sortie de 1 mA. Ces sources permettent
d'alimenter les expériences de la carte Mesure de température SO4203-5R.

Les sources de tension fournissent chacune une tension de sortie de 10 V et les sources de courant chacune un courant de sortie de 1 mA.
Ces sources permettent d'alimenter les expériences de la carte Mesure de température SO4203-5R

5- Manipulations

5.1 Mesure de température (NTC)

a) Caractéristique de NTC

Nous allons enregistrer la caractéristique d'un palpeur de mesure NTC (montage figure 5). Pour cela, le palpeur est alimenté par un
courant constant Iconst = 1 mA et la tension Ua qui retombe par le biais du palpeur (et qui est renforcée par l'amplificateur d'instruments)
est mesurée. Si Gain représente l'amplification, l'équation suivante s'applique à la résistance NTC.

Ua
R=
Gain  Iconst .

12
Figure 5

➢ Réalisez le montage de la figure 5.

Note : La valeur de consigne (Setpoint) de la température est comparée à la valeur réelle par le canal B de l'entrée de mesure
« Analog IN ». Si cette valeur est environ égale à 0 V, la température souhaitée est atteinte.

➢ Ouvrer l'amplificateur d'instruments et réglez une amplification (Gain) de 1.


➢ Régler la tension du Setpoint à 8 V et attendez que la température de consigne correspondante ait atteint sa valeur finale de 80 °C,
c'est-à-dire que la tension à l'entrée analogique B soit retombée à environ 0 V. Mesurez la valeur correspondante de la tension Ua
par le palpeur de mesure NTC et reportez-la dans le tableau 4.
➢ Calculez la résistance correspondante R et, à l'aide du tableau de référence (tableau 1), la température mesurée Tmes, puis reportez
les deux valeurs également dans le tableau 4.
➢ Réduisez progressivement la tension du Setpoint d'un demi-volt et répétez la mesure et le calcul lorsque la nouvelle valeur de
consigne est atteinte (remarque : adaptez le cas échéant les gammes de mesure des voltmètres). Après avoir effectué toutes les
mesures, tracez la caractéristique Tmes/Tcons.
Tableau 4

Tcons/ ◦c Setp/V Gain Ua /V R/ohm Tmes/◦c


80 8
75 7,5
70 7

20 2

5.2 Mesure de pression (capteur de pression absolue)

a) Caractéristique statique du capteur de pression absolue

Nous allons déterminer la caractéristique statique du capteur de pression absolue. Pour prédéfinir la pression, on utilise la pompe à main
avec le manomètre et, pour la mesure de la tension de sortie, l'instrument virtuel Voltmètre A. La tension de capteur est amplifiée par
l'amplificateur d'instruments. Le pont de mesure du capteur est alimenté via une source de tension constante. Le montage de la figure 6
illustre le circuit de mesure correspondant.

➢ Réaliser le montage de la figure 6.


➢ Faire les réglages suivants :

13
Réglages de l'amplificateur d'instruments
Gain 1
Offset Amp1 0
Offset Amp2 0
Réglages du voltmètre A
Mode de service CC
Affichage AV
Plage de mesure 500 mV

➢ A l'aide de la pompe à main, augmentez la pression du capteur en commençant par 0 puis en pas de 20 mmHg, et mesurez la
tension de sortie correspondante uOut de l'amplificateur d'instruments. Reportez les couples de valeurs obtenus dans le tableau
suivant et déterminez la caractéristique du capteur.
➢ répétez l'expérience en commençant cette fois par une pression de 300 mmHg et en réduisant la pression en pas de 20 mmHg.
Reportez à nouveau les couples de valeurs obtenus dans le tableau suivant et déterminez la caractéristique du capteur.

Figure 6

Tableau 5 Tableau 6

14
5.3 Mesure de force (barre de flexion)

a) Compensation offset
Les réglages de l’offset permettent de compenser une part parasite de tension continue à la sortie de l’amplificateur. On peut régler la
valeur pour l’offset entre 0 et 127, les valeurs 0..63 représentant la correction négative et les valeurs 64…127 la correction positive.
Pour corriger l’offset de l’amplificateur, procédez de la manière suivante :
✓ Ponter l’entrée + et – de l’amplificateur et le relier au potentiel de masse.
✓ Mesurer la tension de sortie moyenne (avec le voltmètre A, mode AV).

Régler l’amplification à 8000 et le régulateur d’offset de sorte que le signal de sortie soit environ nul.

b) Caractéristique statique

Dans cette partie nous déterminerons la caractéristique statique du capteur de mesure de force. La figure 7 illustre le montage
correspondant.

Figure 7
➢ Réaliser le montage ci-dessus.
➢ Ouvrer le voltmètre A et réglez le paramètre suivant :

Réglages du voltmètre A
Mode de service CC

Affichage AV

Plage de mesure 10 V

➢ Régler une amplification (Gain) de 1 000.


➢ Ajustez le potentiomètre P1 de telle sorte que, la barre étant non-chargée, la sortie de l'amplificateur différentiel ne présente au
début qu'une tension de ua = 0 V.
➢ chargez la barre en disposant successivement des poids de 2, 5, 7, 10, 12, 15, 20, 50, 100 et 200 g (combinez-les éventuellement
!).
Note : Après avoir déposé un nouveau poids, attendez que la tension de sortie de l'amplificateur différentiel se soit stabilisée.
➢ Noter les valeurs obtenues dans un tableau.
➢ Tracer la courbe du capteur.

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TP3 : Convertisseurs A/N et N/A

I. Objectif

Le but de la manip est de comprendre le fonctionnement des convertisseurs (A/N et N/A) et se familiarisé avec leur utilisation.

II. Matériels utilisés

➢ Pc
➢ Interface Uni-Train
➢ Carte d’expérimentation : convertisseur N/A ayant les caractéristiques suivantes :
Sources de tension +5V
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Source réglable pour la tension de référence avec 2 plages
: 1,5 à 3 V et 0 à 10,5 V.
- Deux convertisseurs N/A pour différents procédés de conver-
sion :

✓ Convertisseur avec résistances à pondération binaire.


✓ Convertisseur avec réseau de résistances R/2R.

➢ Carte d’expérimentation : convertisseur A/N ayant les caractéristiques suivantes :


Sources de tension +5V
Dimensions Eurocarte 160 x 100 mm
Groupe de fonctions - Source réglable pour la tension de référence Vref de 0 à 10 V.
- Source réglable pour la tension d'entrée analogique Vin de 0 à
10 V.
- Deux convertisseurs pour différents procédés de conversion :

✓ Convertisseur A/N à rampe numérique


✓ Convertisseur A/N Flash

Carte d’expérimentation : convertisseur N/A Carte d’expérimentation : convertisseur A/N

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III. Présentation des convertisseurs

Les conversions analogique-numérique et numériques-analogique consistent d’une part à transformer une tension analogique transmise
par un capteur en une donnée numérique (code binaire) et d’autre part à transformer un code binaire à une grandeur continue (analogique)
dans un système de régulation ou de contrôle. Le passage d'un type de donnée à l'autre se fera par des convertisseurs, composants
" mixtes " qui vont manipuler des tensions analogiques en entrée et des signaux logiques en sortie ou vice versa.
Il existe deux catégories de convertisseurs :

- Les Convertisseurs Analogique-Numérique qui vont transformer les tensions analogiques en signaux logiques aptes à être traités par
microprocesseur (numérisation des signaux).

- Les Convertisseurs Numérique-Analogique qui vont convertir les signaux logiques en tension analogique.

1- Convertisseur numérique-analogique

Dans la conversion numérique-analogique, une valeur représentée par un code numérique (binaire) est transformée en une tension ou un
courant dont le comportement est proportionnel à cette valeur numérique. Vous trouverez ci-après (figure 1) l’exemple d’un
convertisseur 4 bits N/A. Le tableau 1 reproduit les rapports entre l’entrée et la sortie d’une tension de référence de 15 V.

Tableau 1
D C B A Vout [V]
0 0 0 0 0
0 0 0 1 1
0 0 1 0 2
0 0 1 1 3
0 1 0 0 4
0 1 0 1 5
0 1 1 0 6
0 1 1 1 7
1 0 0 0 8
1 0 0 1 9
1 0 1 0 10
1 0 1 1 11

Figure 1 1 1 0 0 12
1 1 0 1 13
1 1 1 0 14
1 1 1 1 15

La tension d’entrée de référence Vref du circuit convertisseur N/A détermine la valeur maximale de la tension de sortie (« déviation
maximale ») pouvant être générée par le convertisseur N/A. La tension de sortie correspondant aux autres valeurs numériques, est dans
ce cas égale à leur valeur décimale en volts. Cependant, la tension de sortie pourrait aussi être égale à deux fois la valeur décimale en
volts ou à un autre facteur de proportionnalité ΔV. Vous pouvez calculer la tension de sortie en utilisant la relation simple suivante :

où ΔV est le facteur de proportionnalité et DigIn10 l'équivalent décimal de l’entrée binaire. Le facteur ΔV, également appelé résolution,
est calculé comme suit :

où Afs représente la valeur analogique de sortie maximum (« analog full-scale output »), n le nombre de bits du convertisseur, Vref+ la
valeur de la tension à l’entrée de référence positive et Vref- la valeur de la tension à l’entrée de référence négative. Dans cet exemple
concret, la sortie de 11102 (1410) peut être calculée comme suit :

17
Les types courants de convertisseurs N/A sont les suivants :

• Convertisseur basé sur la modulation d’impulsions en largeur (MIL)


• Convertisseur delta-sigma
• Convertisseur N/A à pondération binaire
• Convertisseur N/A à conducteur de résistance R-2R
• Code de thermomètre convertisseur N/A
• Convertisseur N/A hybride (mélange de différents procédés dans le même convertisseur)

Dans ce cours, nous parlerons en détail du convertisseur N/A à pondération binaire et du convertisseur N/A à conducteur de résistance
R-2R.

➢ Résolution des convertisseurs N/A

La relation mathématique représentée à la page précédente permet de calculer la résolution d’un convertisseur N/A. Celle-ci dépend :

• du nombre de bits du convertisseur


• de la plage de tension de référence (Vref+ - Vref-)

La résolution d’un convertisseur N/A se définit comme la plus petite modification pouvant avoir lieu à la sortie analogique suite à une
modification effectuée au niveau de l'entrée numérique. Dans l’exemple précédent, la résolution était de 1 V.

1.1 Convertisseur N/A à pondération binaire

A l’aide d’un exemple de convertisseur à quatre entrées avec une valeur d’étage ΔV de 1 V, vous pourrez observer que chacune des
entrées numériques A, B, C et D génère une autre grandeur à la sortie analogique. Cela est particulièrement clair si une seule entrée (1
bit) est active (HIGH), comme le montre le tableau 2 suivant.

Tableau 2

D C B A Vout[V]
0 0 0 0 1
0 0 1 0 2
0 1 0 0 4
1 0 0 0 8

La contribution de chacune des entrées numériques est pondérée en fonction de sa position dans le nombre binaire. Par exemple A,
représentant le chiffre avec le plus faible poids, dispose d’un facteur de pondération de 1 V. Le facteur de pondération de B est de 2 V.
Le facteur de pondération de C est de 4 V et D, représentant le chiffre avec le plus grand poids, dispose d’un facteur de pondération de
8 V. Les facteurs de pondération sont incrémentés suivant leur position de bit. La sortie peut être considérée comme la somme pondérée
des entrées numériques. Par exemple, l’entrée numérique 00112, représentant 310 ou 3 V, est la somme pondérée des bits correspondants:
1 V + 2 V.

Les convertisseurs N/A reposent sur le principe de cette somme pondérée. L’utilisation d'un amplificateur opérationnel rend cette
opération possible. Celui-ci peut être utilisé pour le montage d’un circuit qui additionne à ses branches d’entrée des tensions selon la
résistance de rétroaction et les résistances d’entrée. La figure 2 représente le circuit d’un amplificateur inverseur, illustrant ce
principe.

Figure 2

Ce principe de base est appliqué au modèle de la figure 3 d’un convertisseur N/A ayant comme seule particularité VD = VC = VB = VA
= -Vref. Le diagramme ci-dessous représente son circuit simplifié : les bits (entrées numériques) sont utilisés uniquement comme des
18
interrupteurs et montrent la branche qui doit être additionnée au circuit de sortie. Les valeurs des résistances correspondent à leurs
pondérations binaires respectives. Ce type de circuit est donc aussi appelé convertisseur N/A à pondération binaire.

Figure 3

1.2 Convertisseur N/A à conducteur de résistance R/2R

Les valeurs de certaines résistances employées dans le circuit du convertisseur N/A à pondération binaire correspondent aux positions
binaires des bits respectifs. Cependant, si les bits deviennent plus nombreux (et donc la résolution plus importante), les valeurs entre les
résistances du bit avec le poids le plus faible et du bit avec le poids le plus important deviennent problématiques.

Pour cette raison, l’on utilisera de préférence un circuit qui emploie des résistances à valeurs similaires. Le convertisseur N/A à
conducteur de résistance R/2R remplit ces exigences. Les résistances affichent uniquement les valeurs R et 2R.

La figure 4 illustre la configuration d’un convertisseur N/A à conducteur de résistance R/2R

Figure 4

Les branches R/2R peuvent être illustrées par la figure 5.

Circuit 1 Circuit 2 Circuit 3


VD = 6 V VD = 6 V VD = 6 V, VC = 3 V

Figure 5

Observez les circuits ci-dessus (figure 5) en pensant au principe du diviseur de tension. Le circuit 1 est équivalent au circuit 2. Le circuit
3 diffère légèrement du circuit 2, mais les branches entourées de bleu sont équivalentes, de sorte que la tension appliquée à D est toujours
de 6 V. Une analyse plus approfondie sortirait de notre cadre. Cependant, en ajoutant d'autres branches R/2R au circuit, la tension
initialement appliquée est à nouveau divisée à chaque fois. La pondération binaire résulte alors de l’arrangement illustré par la figure 6.

19
Figure 6

Les branches sont en outre reliées à un additionneur inverseur, comme le montre la première illustration. Dans le cadre des expériences
suivantes, vous allez travailler avec un tel circuit. La mise en œuvre pratique du circuit est légèrement différente, mais l’idée de base
exposée ici reste la même.

2- Convertisseur analogique-numérique

Un convertisseur analogique-numérique (convertisseur A/N) fonctionne dans le sens inverse du convertisseur numérique-analogique. A
partir d’une tension analogique à l’entrée, le convertisseur A/N génère un code de sortie numérique représentant la valeur d’entrée
analogique d’une façon donnée. Les circuits de nombreux convertisseurs A/N comportent également un convertisseur N/A. En général,
la conversion d’une grandeur analogique en grandeur numérique est plus complexe que celle d’une grandeur numérique en grandeur
analogique et elle requiert aussi plus de temps.

Les composants d’un convertisseurs A/N sont les suivants :

Entrée d’horloge (CLK) : ce signal synchronise le fonctionnement du convertisseur A/N.

Entrée START : impulsion déclenchant le processus de conversion.

Unité de commande : cette unité comporte le circuit logique permettant de générer la séquence opérationnelle appropriée en réaction à
la commande START.

Comparateur : un comparateur possède deux entrées analogiques qui sont comparées. A sa sortie, il fournit un signal logique sous la
forme d'un niveau high ou low. Le signal qui se présente à la sortie est fonction de la comparaison entre les deux entrées.

Une grande variété de convertisseurs A/N sont disponibles sur le marché. Ils se distinguent en termes de résolution, de largeur de bande,
de précision, d’architecture, d'encapsulation, de puissance absorbée et de plage de température et répondent ainsi à un large éventail
d’exigences. Vous trouverez ci-après la liste des types de convertisseurs analogique-numérique les plus courants avec leurs avantages et
inconvénients respectifs en ce qui concerne le taux d'échantillonnage (échantillonnages par seconde) et la résolution :

• Intégrateur : faible taux d’échantillonnage, résolution élevée.


• Approximation successive : taux d’échantillonnage moyen, résolution moyenne.
• Sigma-Delta : faible taux d’échantillonnage, résolution élevée.
• Convertisseur flash : taux d’échantillonnage très élevé, faible résolution.

2.1 Convertisseur A/N à rampe numérique

Un compteur en binaire naturel commandé par une horloge génère une suite de nombres binaires croissants, la différence entre deux
nombres consécutifs étant égale à 1. L’horloge est commandée par la sortie du comparateur. Un convertisseur A/N dans sa version la
plus simple utilise un compteur binaire en guise de registre, le signal d’horloge incrémentant le compteur à chaque impulsion, jusqu’à
ce que Vin < VDAC. Cette disposition est décrite sous le terme de « convertisseur A/N (CAN) à rampe numérique », car la sortie au
niveau de VDAC forme une rampe (figure 7). Ce convertisseur A/N est également appelé « convertisseur A/N progressif ».

Figure 7

20
➢ L’impulsion START « High » remet le compteur à 0.
➢ Les sorties du compteur ainsi que les entrées du convertisseur N/A sont sur 0, de manière à ce que VDAC = 0 V.
➢ Si Vin > VDAC, la sortie du comparateur est HIGH.
➢ Dès que START est remis sur LOW et qu’un signal d’horloge est appliqué, VDAC est incrémenté d’un pas, comme l’indique la
figure 7.
➢ VDAC est incrémenté jusqu’à ce qu’une valeur dépassant Vin soit atteinte. A ce stade, la sortie du comparateur (EOC / fin de la
conversion) est réglée sur LOW, ce qui indique que la conversion est terminée. Le compteur n’est plus incrémenté.
➢ Le contenu du compteur est la représentation numérique de Vin.
➢ Le compteur conserve cette valeur de sortie numérique jusqu’à ce que l’on appuie sur START pour commencer un nouveau
processus de conversion.

Le procédé à rampe numérique présente surtout l’inconvénient de multiplier par deux le temps de conversion pour chaque bit ajouté au
compteur. La résolution d’un tel convertisseur A/N ne peut donc être améliorée qu’au détriment de la rapidité. Un convertisseur A/N à
rampe numérique n’est pas non plus adapté à des applications qui requièrent des vitesses élevées. Pour celles où la vitesse ne revêt pas
d’importance, ce circuit présente toutefois l’avantage d’un montage très simple par rapport à d’autres types de convertisseurs A/N.

2.2 Convertisseur A/N Flash

Lorsqu'on désire une conversion ultra rapide, pour les applications vidéo par exemple, on pourra utiliser un convertisseur flash (encore
appelé parallèle). Un tel dispositif est basé sur l'emploi de 2n -1 comparateurs associés à un décodeur pour une conversion sous n bits.
A titre d'illustration nous donnons l'exemple d'un convertisseur 3 bits à 7 comparateurs (figure 8).

Figure 8

Le décodeur identifie le comparateur de rang le plus élevé qui a basculé indiquant ainsi la valeur de la tension à mesurer et élabore le
code binaire correspondant.

3- Manipulations

3.1 Convertisseur numérique-analogique

a) Convertisseur numérique/analogique à pondération binaire

Le montage d’un convertisseur numérique/analogique à pondération binaire est représenté par la figure 9. Le convertisseur opère avec
un amplificateur opérationnel câblé comme additionneur. Vous allez vous familiariser avec le mode de fonctionnement du convertisseur
et transformer un signal numérique en tension analogique.

21
Figure 9
➢ Réaliser le montage de la figure 9.
➢ Ouvrer les instruments virtuels Voltmètre A et Voltmètre B et sélectionner les réglages suivant:

Réglages du voltmètre A
Plage de mesure 100 mV CC*
Mode V AV

Réglages du voltmètre B
Plage de mesure 5 V CC
Mode V AV

Note: Réglage initial à modifier ensuite en fonction du signal de sortie.

➢ En vous servant du voltmètre B, mesurez la tension de référence +Uref en ajustant le potentiomètre P1 avec autant de précision
que possible à +2,56 V. L’interrupteur à côté du potentiomètre P1 doit être à la position 1,5 - 3 V.
➢ Remplir le tableau 3. Pour ce faire, réglez les valeurs d’entrée binaires affichées à l’aide de l’instrument virtuel Entrée et sortie
numérique étendue. Mesurez la tension de sortie Ua1.
➢ Calculer Utheor qui désigne la tension théorique calculée avec la formule de la partie théorique.
➢ Tracer la caractéristique de la tension de sortie en fonction de la valeur d’entrée binaire.
➢ Calculer la résolution de ce convertisseur N/A.

Remarque: Vref+ ou +Uref = 2,56 V, Vref- ou -Uref = 0 V.

Tableau 3
Binary Input Decimal Input Utheor Ua1
00000000 0
00000001 1
00000010 2
00000100 4
00001000 8
00010000 16
00100000 32
01000000 64
01100000 96
22
10000000 128
10100000 160
11000000 192
11100000 224
11111111 255

b) Convertisseur N/A à conducteur de résistance R/2R

Le montage d’un circuit pour un convertisseur numérique-analogique à conducteur de résistance R/2R est illustré par la figure 10. Dans
cette partie, vous allez étudier le comportement du convertisseur et convertir un signal numérique en une tension analogique.

➢ Réaliser le montage de la figure 10.


➢ Ouvrer les instruments virtuels Voltmètre A et Voltmètre B, sélectionner les réglages comme le montrent les tableaux suivants.

Réglages du voltmètre A
Plage de mesure : 100 mV CC*
Mode : V AV

Réglages du voltmètre B
Plage de mesure : 10 V CC
Mode : V AV

Note: Réglage initial à modifier ensuite en fonction de la taille de la tension de sortie.

➢ Mesurez la tension de référence +Uref à l’aide du voltmètre B en réglant le potentiomètre P1 aussi précisément que possible à 5,2
V. La position de l’interrupteur à côté du potentiomètre P1 doit se situer à 0 – 10,5 V.
➢ Remplissez le tableau 4. Mesurez les tensions de sortie Ua2 après avoir réglé les valeurs binaires affichées avec l’instrument virtuel
Entrée et sortie numérique évoluées. Utheor est la tension théorique telle que calculée suivant la formule exposée dans la partie
théorique. Affichez ensuite le tableau sous forme de diagramme.

Remarque: Vref+ ou +Uref = 5,2 V, Vref- ou -Uref = 0 V.

Figure 10

23
Tableau 4

Binary Input Decimal Input Utheor Ua1


00000000 0
00000001 1
00000010 2
00000100 4
00001000 8
00010000 16
00100000 32
01000000 64
01100000 96
10000000 128
10100000 160
11000000 192
11100000 224
11111111 255

3.2 Convertisseur analogique-numérique

a) Convertisseur A/N à rampe numérique

Le but de cette partie est de vous familiariser avec les composants et le principe de fonctionnement d’un convertisseur A/N à rampe
numérique simple. Le montage du convertisseur est illustré par la figure 11.

➢ Réaliser le montage de la figure 11.


➢ Régler les interrupteurs DIP comme indiqué le tableau 5.
➢ Régler le voltmètre A et B et le générateur de fonctions comme indiqué dans le tableau 6.

Figure 11

Tableau 5

A1 A2 A3 A4
Arrêt (en bas) Arrêt (en bas) Ein (oben) Arrêt (en bas)
B1 B2 B3 B4
Marche (en haut) Marche (en haut) Marche (en haut) Marche (en haut)
C1 C2 C3 C4
Arrêt (en bas) Arrêt (en bas) Arrêt (en bas) Arrêt (en bas)
EN Start

24
Low (en bas) High (en haute)

Tableau 6

Réglages du voltmètre A Réglages du générateur de fonctions


Plage de mesure : 10 V CC Amplitude avec 1:1 50 %
Mode : V AV Fréquence : 10 Hz
Réglages du voltmètre B Forme de signal : valeur logique
Plage de mesure : 20 V CC
Mode : V AV

➢ Réglez le potentiomètre Vin de manière à ce que la tension d’entrée du convertisseur analogique-numérique soit de 5 V.
➢ Réglez le potentiomètre Vref de manière à ce que la tension de référence du convertisseur numérique-analogique interne soit de
10 V.
➢ Commencez la conversion en positionnant l’interrupteur START vers le bas. Observez le comportement du circuit et attendez
que la conversion A/N soit terminée.
➢ Quelle est la valeur binaire à la sortie, correspondant à une tension d’entrée CC de 5 V ?
➢ Quelle est la résolution de ce convertisseur A/N ?

b) Convertisseur A/N 3 bits Flash

La figure 12 montre le montage simplifié du convertisseur 3 bits Flash.

➢ Relier la sortie analogique S de l’interface et l’entrée de mesure A aux points de mesure de la carte.

➢ Relier les sorties A0 à A7 de la carte aux entrées numériques correspondantes de l’interface.

Figure 12

➢ Faire le réglage indiqué dans le tableau 7.

Tableau 7

Réglages du voltmètre A Réglages de la source CC


Plage de mesure : 20 V CC Plage : 10 V

Mode : V AV Tension CC : 0V

➢ Régler le potentiomètre Vref de manière à ce que la tension d’entrée du convertisseur numérique/analogique soit de 10 V. Une fois
Vref réglé, vous pouvez fermer le voltmètre A.
➢ Augmentez lentement la tension CC de 0 à 8 V par étape de 0,1 V et observez les résultats sur l’affichage des entrées numériques.
➢ Commenter les conversions.

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