LA PONCTUATION

Les espaces avant et après les principaux signes de ponctuation

Point et virgule sont suivis d'une espace sécable.

Deux-points, point-virgule, deux-points, point d'exclamation, point d'interrogation sont précédés d'une
espace fine insécable et suivis d'une espace sécable.

Apostrophe et trait d'union ni précédés, ni suivis d'espace.

Parenthèses ou crochets ouvrant précédés d'une espace sécable.
Parenthèses ou crochets fermant suivis d'une espace sécable.
Guillemets ouvrants précédés d'une espace sécable et suivis d'une espace insécable.
Guillemets fermants précédés d'une espace insécable et suivis d'une espace sécable.

Espaces insécables/sécables
Espace insécable obtenu par le raccourci clavier :
Pomme + Espace sur Mac
Crtl + Maj + Espace sur PC
Permet de lier deux caractères entre eux afin d'éviter que le deuxième se retrouve à la ligne (notamment les
deux-points, points virgules, points d'exclamation...).

Les points de suspension

– s'ils sont en fin de mot à l'intérieur d'un texte, ils sont collés au dernier signe et suivis d'une espace.
– s'ils servent d'introduction à un début de phrase, ils sont séparés du signe qui suit par une espace.
– s'ils remplacent un mot dans un texte, ils sont mis entre deux espaces.
– s'ils remplacent un passage du texte, ils sont placés entre parenthèses ou entre crochets, et sont
précédés et suivis d'une espace.
– s'ils terminent une phrase ou un paragraphe, ils tiennent lieu de point final.

Les tirets
Trois catégories de tirets :
- tiret court trait d’union (clavier normal)
– tiret moyen (Maj. + Option + -)
— tiret long (Option + -)

Le tiret court ne s'utilise que pour le trait d'union ou marque de césure dans un mot.
Le tiret moyen doit être utilisé dans les énumérations.

– Le tiret long ne s'utilise que pour remplacer les ( ) dans du texte.

– Le tiret est suivi d'un blanc fixe (insécable) en début d'alinéa.

Les énumérations
Deux signes peuvent être utilisés en alinéa dans les énumérations :
– tiret moyen
• puce
Ces deux signes sont toujours suivis d'une espace.

La ponctuation et les majuscules dans une énumération

Les énumérations sont introduites par un deux-points, les énumérations de premier rang sont introduites par
un tiret.
Les signes de ponctuation en fin de ligne peuvent être un point virgule, une virgule, un point.
Le choix du signe de ponctuation doit être fait en fonction du contenu des énumérations.
Il est préférable de ne pas les faire varier trop souvent dans le même document.
Les majuscules suivent les règles de ponctuation habituelles : pas de capitale au 1er mot dans le cas de l'uti-
lisation des , et ; et une capitale au 1er mot dans le cas de l'utilisation du point.
Les énumérations de second rang sont introduites par un tiret décalé.
Les guillemets
Utiliser de préférence les guillemets français « » au lieu des guillemets anglais " " .
" " Guillemet anglais
“ Guillemets typo ouvrant” Guillemets typo fermant
« Guillemet français ouvrant
» Guillemet français fermant

Les signes de ponctuation en fin de ligne de titre ou d’intertitre

On ne met pas de point, de virgule ou de point-virgule à la fin d'une ligne de titre ou d'intertitre, quand la
typographie marque elle-même la rupture de la phrase.

UTILISATION DES MAJUSCULES (CAPITALES)

On ne met PAS DE CAPITALE initiale
– après un deux-points, à l'intérieur d'une phrase.
– après un point virgule.
– après un point d'interrogation, un point d'exclamation ou des points de suspension,lorsque ces signes ne
terminent pas la phrase.
– aux noms de jours et de mois.
– aux divisions administratives et aux juridictions civiles et militaires.
– aux titres et qualités des chefs d'Etats, des membres du gouvernement.
– aux noms de personnes, de pays, de contrées, de provinces, de villes, donnés à des produits.

On compose AVEC UNE CAPITALE initiale (au premier mot uniquement)

– les raisons sociales, les noms de sociétés, d'établissements, d'associations, publics ou privés.
– Les noms de marques et de modèles :

Attention aux organismes d'états :

– pas de capitale initiale pour les organismes multiples (direction générale, établissement public..., départe-
ment des Sciences de la vie, etc.).
– une capitale initiale pour les organismes uniques (Institut de l’information scientifique et technique, Réseau
national de télécommunication pour la recherche, Sciences de la vie, etc.), et pour tous les organismes
internationaux (Conseil de l'Europe, Conseil européen de recherche nucléaire, Organisation des Nations
unies, Organisation de l'unité africaine, etc.).

On compose avec des capitales

– Les termes anglais
Digital Equipement Corporation (DEC).
Computer Energency Response Team (CERT).
International Sandards Organization (ISO).
HyperText Markup Language (HTML).

LES ABRÉVIATIONS
Une abréviation qui ne se compose que des premières lettres du mot se termine par un point.
Une abréviation qui se termine par la dernière lettre du mot ne comporte pas de point final.
L'abréviation des groupes de mots ne comporte pas de foint final (svp).
Dans les textes, les abréviations doivent être aussi peu nombreuses que possible ; elles sont réservées aux
notes, indications de sources, tables, indexes, ouvrages spécialisés. Un certain nombre de règles particuliè-
res concernant les abréviations ou les interdictions d'abréger sont fixées par la loi (unités de mesure) ou par
l'usage (noms et prénoms, titres de civilité, points cardinaux, décorations, publicité).

Acad. Académie
adj. adjectif
Admin. Administration
ann. annexe
apr. après
arch. archives
Arch. nat. Archives nationales
arr. arrondissement
art. article
av. avant
av. J.-C. avant Jésus-Christ
bd (ou boul.) boulevard
bdc bas de casse
Bibl. nat. (ou BN) Bibliothèque nationale
BAT bon à tirer
BT basse tension
cap. capitale (majuscule)
CAP capitale (d'un pays)
c.-à-d. ou c-à-d c'est-à-dire (voir i. e.)
cf. confer (comparer avec)
ch.-l. chef-lieu
chap. chapitre
Cie Compagnie
C. civ. Code civile
C. trav. Code du travail
CV Curiculum Vitae
dép. département
Dr Docteur
E. Est
éd. édition
etc. et cetera et non etc...
Ets établissement
env. environ
etc. et cetera
ex. exemple
fg (ou faub.) faubourg
fém. féminin
fig. figure
fo, fos, (ou fol.) folio, folios
hab. habitants
HT haute tension
H. ou haut. hauteur (H sans le point est le symbole de l'hydrogène)
ht hors taxes
id. idem
i. e. id est (c'est-à-dire) [voir c.-à-d.]
illustr. (ou ill.) illustrations
inf. inférieur
invar. invariable
JO Journal officiel
l. ou larg. largeur (l sans le point veut dire litre)
L ou long. longueur
Mme Madame
Mlle Mademoiselle
Mmes Mesdames
Mlles Mesdemoiselles
M. Monsieur
MM. Messieurs
Mgr Monseigneur
masc. masculin
MT moyenne tension
N. Nord
no, nos numéro, numéros
N.B. nota bene
O. (ou W) ouest
p. page (ne se répète pas : p.127 et 128)
§ paragraphe (ne se répète pas : § 4 et 5)
p. ex. par exemple
P.-S. Post-scriptum
p. 100 ou % pour cent
r° recto
SA société anonyme
s. siècle
sté ou Sté société
S. Sud
St-, Sts- Saint-, saints-
Ste-, Stes- Sainte-, Saintes
Tél. ou tél. téléphone
TVA taxe sur la valeur ajoutée
TTC toutes taxes comprises
v° verso
vol. volume

LES NOMBRES, LES CHIFFRES ET LES NUMÉROS DE TÉLÉPHONE

Téléphone
– Les numéros se composent de 5 groupes de chiffres séparés par un blanc, sans point ni tiret.
01 40 58 30 00
– Numérotation internationale : (+33) (0)1 40 58 30 00

Principales règles de composition des nombres en chiffres arabes (1, 2, 3...)

On sépare les tranches de trois chiffres par une espace — et en aucun cas par un point — en partant de l'u-
nité pour les nombres entiers, ou de la virgule pour les nombres avec décimales

On doit composer en chiffres collés :

– les années
– les paginations
– le code postal
– pour des raisons légales, les numéros d'articles des codes, des lois, des décrets et les
numéros d'actions, des obligations, ainsi que des billets de loterie

On compose en chiffres arabes dans les travaux ordinaires et scientifiques :

– les mesures de longueur, de surface, de volume, de capacité, de poids, de vitesse, etc.
– les quantités physiques ou électriques
– les coordonnées : degrés, minutes, secondes
– les sommes
On compose en lettres :
– les nombres inférieurs à 10
- les nombres employés comme substantifs (entrée en sixième)
- les fractions d'heures suivant les mots midi et minuit (midi vingt)
- certaines expressions (les années soixante, la guerre de Trente ans)
Chiffres composés :
– dix-huit, quatre-vingt-dix-sept, vingt et un
- mille neuf cent quatre-vingt-seize
- quatre-vingts mais quatre-vingt-un
- trois cents mais trois cent dix
On compose en chiffres romains (I, II, III...) grandes capitales
– les numéros des arrondissements de villes
– les numéros des dynasties, conciles, congrès, olympiades, salons, etc.
– les numéros des tomes, livres, volumes, chapitres, titres, parties, appendices, documents, fascicules, etc.,
pièces justificatives ; à l'exception de premier et première, qui se composent en toutes lettres :
Tome III.- Chapitre premier.- Fascicule XXVI.
 LES PROBLÈMES LIÉS À LA JUSTIFICATION
Les lignes creuses
Les lignes creuses sont des lignes comportant seulement une syllabe, un mot seul, ou très peu de
mots, qui terminent un paragraphe sur une longueur inférieure au tiers de la justification. Il est fortement con-
seillé de les éviter, afin de garder son aspect au bloc de texte. Aujourd'hui, on n'en demande plus tant, on
peut garder des lignes plus courtes que le tiers de la justification, mais il vaut mieux éviter de laisser une
syllabe ou un mot isolés en fin de paragraphe.

Les veuves et les orphelin(e)s

Lors du travail de mise en page, il faut aussi se préoccuper des aspects inesthétiques des lignes de
fin de paragraphe, isolées en haut de page ou de colonne, et des lignes de début de paragraphe, isolés en
bas de page ou de colonne. Certains logiciels de PAO ou de traitement de texte ont une fonction qui permet
de déterminer le nombre de lignes isolées en haut ou bas de page. Le plus souvent, ils autorisent un mini-
mum de deux lignes.

Bien que certains ouvrages en donnent des définitions différentes, une veuve est une ligne qui se
trouve isolée en bas d’une colonne ou d’une page. Cette configuration est à éviter car elle est inesthétique,
principalement sur les longues justifications. En principe, en bas de page, un nouveau paragraphe doit
comprter au moins deux lignes. Ceci est également valable, à plus forte raison, pour un titre, qui ne doit
JAMAIS être laissé seul en bas de page, pour des raisons évidentes.

Un orphelin est un mot seul qui se trouve reporté en haut d’une colonne ou d’une page.
Une orpheline est une ligne isolée qui se trouve reportée en haut d’une colonne ou d’une page. Cette confi-
guration est absolument proscrite car non seulement elle est inesthétique, mais encore elle perturbe le
découpage logique du texte, et par conséquent sa lecture. Si on ne paut pas faire rentrer cet orphelin, ou
cette orpheline, dans les lignes précédentes, il faut raccourcir ou modifier le texte quand celui-ci le permet,
par exemple en rajoutant quelques adjectifs ou quelques adverbes, à condition que cette (innocente) “triche-
rie” passe inaperçue aux yeux du lecteur. On ne commence pas une colonne ou une nouvelle page par la
seule ligne d’un paragraphe. Un paragraphe qui se termine en haut de colonne ou de page doit comporter,
lui aussi, au moins deux lignes. Si la dernière est creuse, trois lignes sont préférables.

De même, un chapitre qui se termine en haut de colonne ou de page devrait comporter au moins cinq
lignes de texte.

Les lézardes
Les lézardes, dites aussi rivières, sont d’autres phénomènes disgracieux, produits au hasard de la
disposition d’une série d’espaces entre les mots de plusieurs lignes superposées. Elles forment une ligne
blanche sinuant à travers un bloc de texte, ou encore une sorte de ruisseau qui coule en travers de votre
page. On peut souvent corriger cet effet en répartissant différemment les blancs, en modifiant la justification
ou le corps des caractères, ou encore en modifiant le texte. Si le document contient des éléments graphi-
ques, le déplacement de ceux-ci, ou un changement de taille peut également modifier la présentation de l’en-
semble du texte.