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Electromagnétisme - Propagation
Electromagnétisme - Propagation
com/
Jean-Luc Dion
Électromagnétisme
propagation
lignes électriques
LD
Loze-Dion éditeur
http://fribok.blogspot.com/
Copyright Loze Dion éditeur inc.
Tous droits réservés. On ne peut reproduire, enregistrer, ni diffuser aucune partie du présent ouvrage sous
quelque forme ou par quelque procédé que ce soit sans avoir une autorisation écrite de l'éditeur.
ISBN 978-2-923565-20-0
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Cet ouvrage sur la propagation des ondes électromagnétiques s’adresse aux
étudiants en génie électrique et en physique des universités et des écoles
d’ingénieurs. Il sera aussi utile à tous les praticiens qui veulent rafraîchir ou
approfondir leurs connaissances. On y trouvera un traitement relativement
complet du sujet par rapport à de nombreux livres dans le domaine.
Il fait suite au tome 1 traitant des phénomènes d’induction électro-
magnétiques. Toutefois, le présent tome peut être utilisé avantageusement
par tous ceux qui ont déjà les bases requises. L’ouvrage se divise en deux
parties assez étroitement intégrées : la propagation libre, et la propagation
guidée. L’ensemble vise l’acquisition d’une connaissance rigoureuse et
pratique des phénomènes de propagation électromagnétique dans différents
milieux.
Il suppose au départ une bonne maîtrise de l’électromagnétisme
fondamental, du calcul vectoriel et du calcul des variables complexes,
essentiellement l’usage du théorème d’Euler et de la fonction exponentielle
complexe pour décrire les vibrations.
L’auteur a choisi l’approche la plus intuitive possible en utilisant de
nombreuses illustrations et exemples numériques. Il a aussi privilégié les
démonstrations claires où beaucoup d’étapes intermédiaires sont
volontairement conservées pour faciliter la compréhension en évitant de se
buter sur des difficultés mathématiques secondaires. Lors d'une première
lecture, on peut facilement sauter ces étapes pour saisir l’ensemble d’un
sujet donné. Tous les chapitres se terminent par une série d’exercices
identifiés permettant de pratiquer les diverses notions introduites.
La première partie comporte une brève introduction à la propagation et au
mode de production des ondes électromagnétiques sur la base des équations
de Maxwell. La notion de vecteur complexe en régime harmonique est
introduite pour faciliter le traitement mathématique dans tout ce qui suit, en
faisant bien ressortir que la partie réelle d’un vecteur complexe correspond
au champ réel.
On traite ensuite à fond de la propagation des ondes planes dans différents
milieux illimités : vide et diélectrique parfaits, diélectriques réels et
conducteurs. L’atténuation des ondes en cours de propagation est
démontrée comme un effet général des pertes diélectriques et de la
conductivité du milieu. La relation est ensuite établie entre le champ élec-
tromagnétique et la puissance transportée par une onde.
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iv Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
La transmission de l’énergie électromagnétique à l’interface de deux milieux
se retrouve dans les deux chapitres suivants. Le premier traite du cas simple
de l’incidence perpendiculaire ou normale à l’interface, en introduisant les
concepts de coefficients de réflexion et de transmission. Il comporte aussi
une introduction aux ondes stationnaires. Le chapitre 3 traite de l’incidence
oblique en distinguant le cas d’une onde polarisée perpendiculairement au
plan d’incidence et celui de l’onde polarisée parallèlement. On introduit
l’expression générale d’une onde qui se propage dans une direction
quelconque. Les expressions exactes des coefficients de réflexion et de
transmission dans les deux cas y sont démontrées : les formules de Fresnel.
Ce chapitre se termine par une introduction au concept d’onde évanescente
qui prend toute son importance pratique dans les nouveaux dispositifs de
communication optique, y compris les fibres optiques. Le dernier chapitre de
cette première partie est une brève mais rigoureuse introduction au
rayonnement électromagnétique produit par des charges et courants
oscillants.
La deuxième partie de l’ouvrage traite de la propagation guidée des ondes
électromagnétiques. Le chapitre 5 étudie les conditions de propagation entre
des plans conducteurs ou guides d’ondes « ouverts ». Cette approche permet
d’introduire de façon relativement simple les notions de mode de
propagation, de fréquence de coupure, de vitesse de phase et de vitesse de
groupe. Ce qui est traité dans ce chapitre s’applique assez directement à la
propagation dans les « microrubans » utilisés dans les circuits
hyperfréquences. On y démontre particulièrement les expressions de
l’atténuation dans les différents modes. Les méthodes et les concepts
développés devraient aussi beaucoup faciliter l’étude ultérieure des guides
d’ondes « fermés », rectangulaires, circulaires ou autres.
Les chapitres suivants sur les lignes électriques pourraient être abordés, si
on le désire, sans avoir étudié la propagation guidée au chapitre précédent,
l’ordre proposé ici est préférable sans être essentiel. En effet, on y développe
le concept de paramètres localisés d’une ligne qui permet d’une façon
classique d’utiliser la méthode des circuits électriques pour développer les
équations de propagation de la tension et du courant électrique sur la ligne.
On commence par étudier le cas des lignes semi-infinies sans pertes pour
introduire certains concepts comme ceux d’impédance caractéristique et de
coefficient de réflexion. La propagation et la réflexion des ondes en échelon y
sont étudiées pour illustrer les problèmes qui peuvent se poser en pratique
dans le cas de réflexions multiples sur la ligne. L’introduction de
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v
théorèmes des interrupteurs permet de résoudre le problème des lignes
initialement chargées ou parcourues par un courant qui sont ensuite
fermées sur une charge. L’auteur a délibérément choisi de ne pas utiliser le
formalisme de la transformée de Laplace pour décrire les ondes en échelon,
de façon à ne pas obscurcir l’essentiel qui est de bien comprendre les
phénomènes de propagation et de réflexion.
Au chapitre 7, on aborde la propagation sur les lignes semi-infinies avec
pertes en régime harmonique, en utilisant systématiquement la fonction
exponentielle complexe pour décrire les vibrations et les ondes. On analyse
l’effet de la fréquence sur la fonction de propagation et l’impédance
caractéristique qui sont des grandeurs complexes. On y étudie aussi la
variation des paramètres linéiques en fonction de la fréquence pour en tirer
des expressions du coefficient d’atténuation d’une ligne quelconque en
fonction de la fréquence, en rapport avec l’effet pelliculaire vu précédemment.
Le chapitre 8 traite finalement de la ligne réelle comme liaison entre une
source et un récepteur en régime harmonique. Les notions précédentes y
sont intégrées pour élaborer des expressions générales et rigoureuses
servant à la solution de problèmes concrets dans le domaine des
communications et de la transmission de l’énergie électrique en général. On
y développe le concept de coefficient de réflexion généralisé et sa relation avec
celui d’impédance électrique, sur la ligne pour établir clairement les relations
entre les grandeurs d’entrée et de sortie, en relation avec la fréquence et les
paramètres de la ligne. Ces différents concepts sont clarifiés par de
nombreux graphiques et figures réalisés par ordinateur. On y décrit
particulièrement des méthodes simples et vérifiées en laboratoire pour
déterminer les paramètres essentiels d’une ligne que sont la vitesse de
phase, l’impédance caractéristique et le coefficient d’atténuation. L’outil
graphique appelé abaque de Smith est décrit avec des exemples
d’application, particulièrement pour le problème d’adaptation de l’impédance
d’une charge au récepteur à celle de la ligne.
Au terme de cette étude, l’auteur espère que l’étudiant ou l’étudiante aura
acquis une solide connaissance des phénomènes de propagation
électromagnétique lui permettant à la fois de résoudre divers problèmes
pratiques et d’approfondir le sujet par lui-même s’il le désire.
Mars 2002
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Table des matières
Introduction
Première partie Propagation libre 1
1 Ondes électromagnétiques planes 3
1.1 Généralités 3
1.2 Production des ondes électromagnétiques 6
1.3 Le régime harmonique 7
1.4 Onde plane dans un diélectrique parfait 10
1.5 Polarisation d'une onde 19
1.6 Expression du champ magnétique H 24
1.7 Propagation dans un diélectrique avec perte 26
1.8 Propagation dans un conducteur 32
1.9 Théorème de Poynting 35
2 Réflexion d'une onde plane - Incidence normale 51
2.1 Interface de deux diélectriques parfaits 52
2.2 Interface diélectrique - conducteur 56
2.3 Ondes stationnaires 59
3 Réflexion d'une onde plane • Incidence oblique 69
3.1 Onde plane - Direction quelconque 69
3.2 Réflexion oblique 72
3.3 Lois de Descartes et Snell 73
3.4 Réflexion en polarisation perpendiculaire 76
3.5 Polarisation parallèle 82
3.6 Onde évanescente 87
4 Rayonnement électromagnétique 98
4.1 Potentiels retardés 99
4.2 Régime harmonique 104
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viii Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
4.3 Rayonnement d'un dipôle oscillant - Ondes sphériques 105
4.4 Vecteur de Poynting, intensité, puissance 110
Deuxième partie Propagation guidée 113
5 Guides d'onde conducteurs 115
5.1 Généralités 115
5.2 Types d'ondes et modes de propagation 119
5.3 Plans conducteurs parallèles - Mode TEM 120
5.4 Mode TM 126
5.5 Mode TE 135
5.6 Types de vitesse 143
6 Lignes électriques sans perte 150
6.1 Généralités 150
6.2 Bases du modèle 159
6.3 Équation et fonction d'onde 161
6.4 Impédance caractéristique 169
6.5 Source avec résistance interne 172
6.6 Réflexion 172
6.7 Théorèmes des interrupteurs 180
7 Lignes semi infinies avec perte 198
7.1 Équation d'onde - Amplitude complexe 198
7.2 Fonctions d'onde - Atténuation 200
7.3 Analyse de la fonction 204
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ix
8.3 Coefficient de réflexion 236
8.4 Ondes stationnaires 240
8.5 Impédance sur la ligne 245
8.6 Mesures d'une ligne 257
8.7 Relations entrée/sortie 260
8.8 Propriété des lignes avec charge capacitive 269
8.9 L'abaque de smith 272
8.10 Adaptation d'impédances 278
Annexe 291
Index 295
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Partie 1
Propagation libre
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1
Ondes électromagnétiques
planes
1.1 Généralités
Concept de propagation
Considérons une région E de l’espace (Figure 1.1.1) où se trouve un courant
variable i(t) ou une charge Q ayant une accélération a(t). Si un observateur
se trouve dans une région R éloignée d’une distance moyenne r de la
première, l’expérience montre qu’il pourra alors mesurer une tension v aux
bornes d’un circuit, ou encore une force F déplaçant une charge d’épreuve
Q’. De plus, cette tension ou cette force apparaissent avec un certain retard t
par rapport à i(t) ou a(t), et ce retard augmente proportionnellement à la
séparation r des régions E et R. On doit donc conclure qu’il y a transmission
d’énergie de la région E (émettrice) à la région R (réceptrice).
On sait depuis les travaux de J.C. Maxwell1 que des courants variables et
des charges accélérées sont à l’origine d’un champ électromagnétique qui
se propage dans le vide à la vitesse de lumière désignée par c, et à une
vitesse inférieure dans les milieux matériels. Cette vitesse est aujourd’hui
connue avec précision :
8 8
c = 2,997925... · 10 m/s ≈ 3 · 10 m/s (1.1.1)
Il s’ensuit que le retard mentionné plus haut est donné par τ ≈ r/c .
1
James Clerk MAXWELL, physicien écossais (1831-1879). Dans un mémoire publié en 1864, il exposa sa théorie
électromagnétique de la lumière dans laquelle figurent les équations générales du champ électromagnétique.
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4 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Ce champ électromagnétique est décrit par les équations de Maxwell que
nous avons vues précédemment :
∇·B 0 (1.1.3)
∂B
L’équation de Maxwell-Faraday ∇∧E (1.1.4)
∂t
∂D
L’équation de Maxwell-Ampère ∇∧H J + (1.1.5)
∂t
En tous points de l'espace et en tout temps, les champs E et H doivent
satisfaire ces équations. Ces champs sont indissociables et constituent le
champ électromagnétique.
Dans ce qui suit, nous allons particulièrement voir comment la solution de
ces équations fait apparaître un champ électromagnétique qui se propage.
E R
Espace F
i(t) vide
r Q' v
Q
a Énergie
Figure 1.1.1
Transmission d’énergie par onde électromagnétique
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1 Ondes électromagnétiques planes 5
Le spectre électromagnétique
Une charge ou un courant oscillant à une fréquence f font apparaître un
champ électromagnétique à la même fréquence pour un observateur
immobile par rapport à la source. Ce champ se propage à une vitesse c dans
le vide et parcourt une distance λ , appelée longueur d'onde au cours d'une
période d'oscillation. Donc, λ = c/f, une relation fondamentale.
L'étendue des fréquences ou des longueurs d'ondes dans le vide des ondes
électromagnétiques connues s'appelle le spectre électromagnétique. Ce
spectre n'a pas de limites théoriques, mais les modes de production et de
détection de ces ondes varient considérablement avec la fréquence. Il est
remarquable que les équations de Maxwell s'appliquent essentiellement à
toutes. Rappelons que c'est vers 1862 que ce dernier a prédit l'existence de
ces ondes et a établi la nature électromagnétique de la lumière. Les
expériences de Hertz (1888) ont confirmé brillamment l'oeuvre théorique de
Maxwell et il a laissé son nom à ce type d'ondes2 : les ondes hertziennes. Les
importants travaux de Branly3 sur la détection des ondes électromagnétiques
ont par la suite permis les premières applications par Popov4 et Marconi5. La
figure 2 est une représentation du spectre électromagnétique.
2
Heinrich HERTZ. Physicien allemand (1857-1894). Après avoir conçu son résonateur et son oscillateur, il découvrit les ondes
électromagnétiques qui portent son nom (1888) et montra qu'elles suivent les mêmes lois que la lumière. Il découvrit en outre
l'effet photoélectrique (1887), établissant un nouveau lien entre l'optique et l'électricité (Petit Robert 2).
3
Édouard BRANLY. Universitaire et physicien français (1844 - 1940) surtout connu pour son invention d'un radioconducteur
ou « cohéreur » à limaille en 1890, organe principal des appareils de réception de la télégraphie sans fil (Le Petit Robert 2). Au
cours de l’année 1890, il fit de nombreuses expériences démontrant l’action à distance d’une décharge électrique, jusqu’à 20 m,
sur son « radioconducteur ». Il fut le premier à attribuer cet effet, cette transmission d’un « signal », à des ondes de nature
électrique. Il fut l’un des tout premiers à utiliser le mot « radio » associé à ce genre de phénomènes. «Tous les pionniers de la
T.S.F., Popov, Ducretet, Marconi et bien d’autres construiront leurs appareils récepteurs autour du tube à limaille de Branly... »
(« Branly - Au temps des ondes et des limailles », P. Monod-Broca, Belin, Paris, 1990, p. 178). Membre de l’Académie des
Sciences de Paris.
4
Aleksandre Stepanovitch POPOV. Ingénieur russe (1859 - 1906). Il eut l'idée d'utiliser les ondes électromagnétiques
découvertes par Hertz pour transmettre des signaux. Il inventa l'antenne en combinant l'éclateur de Hertz et le cohéreur de
Branly, remarquant que leurs sensibilités respectives augmentaient si on les reliait à un fil conducteur formant un condensateur
avec la terre. Il construisit le premier système de télégraphie sans fil (1896) permettant la transmission d'un message en morse à
250 m (Le Petit Robert 2).
5
Guglielmo MARCONI. Physicien italien (1874 - 1937). Avec l'éclateur de Hertz, le cohéreur de Branly et l'antenne de Popov
il construisit, à 22 ans, un poste qui permettait des transmissions par télégraphie sans fil sur quelques centaines de mètres. (...) Il
augmenta progressivement la longueur de ses transmissions et réussit, en 1901, la liaison Cornouailles - Terre-Neuve, au-dessus
de l'Atlantique (Prix Nobel, 1909) (Le Petit Robert 2).
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Ondes hertziennes
RADIO
e
rgi
s
es
e
ne
ma
s
iqu
éq s
ne
nc
es
r-fr de
s
d 'é
am
rte
sm
ue
en
gu
pe -on
ge
X
ou
on
oy
sg
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co
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ns
ou
sc
ssi
sm
n
sl
ns
yo
ibl
rar
yo
ra v
de
mi
M
de
yo
de
Ra
Vis
Ra
In f
ns
On
Ult
On
Ra
On
Tra TÉLÉVISION
2 6 10 14 18 22
10 10 10 10 10 10
Fréquence (hertz) Longueur d'onde (mètre)
6 2 -2 -6 -10 -14
10 10 10 10 10 10
Figure 1.1.2
Représentation du spectre électromagnétique
∫
μ0 J
A= dv (1.2.2)
4π r
v
Les intégrales sont calculées sur tout volume englobant toutes les charges et
tous les courants. Mais, si les densités sont variables dans la région E de la
figure 1.1.1, ρ(t) et J(t), l'effet de ces variations se fera sentir avec un retard τ
dans la région R. Il est donc naturel de penser que les potentiels dans R
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1 Ondes électromagnétiques planes 7
peuvent s'écrire comme si les densités de charge et de courant étaient
retardés, c'est-à-dire de la forme ρ(t - r/v) et J(t - r/v), où v est la vitesse de
propagation. De façon générale :
1 ρ(t r/v )
[V ](t) dv
4πεo r
v (1.2.3)
μo J(t r/v )
[A](t) dv (1.2.4)
4π r
v
Ce sont les potentiels retardés. Ils représentent les potentiels en un point P
de l’espace à l’instant t, mais calculés avec les densités de charge et de
courant telles qu’elles étaient à l’instant précédent t - r/v. L’intervalle r/v est
le temps que met la perturbation ou l’onde à franchir la distance de la
source au point P. Remarquons que ces perturbations se produisent
sensiblement au même instant à très grande distance de R, sur une surface
sphérique centrée sur R dans un milieu homogène et isotrope, c'est-à-dire
un milieu de même composition en tous points où la vitesse est la même
dans toutes les directions.
Connaissant ces potentiels, on peut en tirer les expressions du champ E et
du champ H, à partir des équations connues :
∂A
E ∇V
∂t (1.2.5)
et H B 1 ∇∧A (1.2.6)
μo μo
Champ complexe
Dans le cas de variations sinusoïdales de pulsation ω = 2πf, f étant la
fréquence, il est pratique d'exprimer les diverses grandeurs sous forme de
fonctions exponentielles complexes dont la partie réelle est la grandeur
réelle :
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8 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
J ( t − r / v ) = Je jw ( t − r / v ) = Je -jwr / v e jwt (1.3.2)
jω t
V(t) = V e (1.3.3)
jω t
A(t) = A e (1.3.4)
où ρ, J , V et A sont les amplitudes complexes des diverses grandeurs. Plus
particulièrement, J et A sont des vecteurs complexes, des vecteurs dont les
composantes sont des nombres complexes. On a, par exemple :
Pour le potentiel réel V(t) = Ré {V (t)} = |V | cos (ω t) = V cos (ω t) (1.3.5)
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1 Ondes électromagnétiques planes 9
où k = ω/v est la constante de propagation, ou encore la constante de phase.
C'est aussi le module du vecteur d'onde6. On place les potentiels entre
crochets pour bien indiquer ici que ce sont des potentiels retardés. Ces
crochets peuvent être supprimés par la suite. La substitution de ces
dernières relations dans (1.2.5) et (1.2.6) permet de trouver les expressions
du champ électromagnétique en tous points de l'espace : c'est le phénomène
de rayonnement. On peut ensuite trouver la puissance rayonnée dans
toutes les directions.
Y
Source
X
Énergie
0
Figure 1.3.1
Cas d'une source à l'infini sur 0-Z : tous les points d'un plan normal XY sont à la même
distance de la source
6
Cette grandeur est aussi désignée par la lettre grecque β .
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10 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
∂2 E
∇∧∇∧E μoε
∂t 2
2
Mais, on sait que ∇ ∧ ∇ ∧ E ∇(∇·E) ∇ E, où ∇(∇·E) 0, car il n'y
a pas de charges dans l'espace, par hypothèse. Donc :
2 ∂ 2E
∇ E μ oε
∂t 2 (1.4.3)
Mais, si on admet que la source est à l'infini, l'onde est plane et on peut
supposer qu'elle n'a qu'une composante selon x, fonction de z et t seulement.
Cette dernière équation devient alors simplement :
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∂ 2 Ex ∂2Ex
μοε (1.4.4)
∂z 2 ∂t 2
∂2 y ρ ∂2 y
∂z 2 T ∂t 2
où ρ est la masse de la corde par unité de longueur et T est la force de
tension dans la corde7. La pression acoustique étant la variation de pression
dans un fluide au passage d'une onde, son équation de propagation est :
∂2 p ρ ∂2 p
∂z 2 K ∂t 2
où ρ est la masse volumique du fluide, et K sa compressibilité adiabatique8.
On a une équation identique pour le déplacement s du fluide au passage de
l'onde.
7
Ondes et vibrations, par Jean-Luc Dion, C.É.C. Montréal 1974, p. 115.
8
Ibid., p. 120.
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12 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
courants sont nuls partout sauf dans la région source E qui se trouve
infiniment loin de la région d'observation (région R). On suppose que ces
charges et courants varient de façon sinusoïdale. Dans ce cas, les équations
de Maxwell (1.1.2) à (1.1.5) deviennent :
∇·D 0 (1.4.6)
∇·B 0 (1.4.7)
∂B
∇∧E
∂t (1.4.8)
∂D
∇∧H
∂t (1.4.9)
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1 Ondes électromagnétiques planes 13
∇ ∧ E(z) j ω μo H(z) (1.4.14)
ou simplement ∇ ∧ E = − jwμ 0 H
et ∇∧H jω ε E (1.4.16)
∇∧∇∧E k 2E (1.4.19)
2
Mais, ∇ ∧ ∇ ∧ E ∇(∇·E) ∇ E et, dans le cas présent, ∇·E 0
(éq. 1.1.2), de sorte que :
2 2
∇ E k E (1.4.20)
2
De même : ∇ H k2 H (1.4.21)
∂2 E ∂2 Ex ∂2 Ey ∂2 E z
+ + k2 E (1.4.22)
∂z 2 ∂z 2 ∂z 2 ∂z 2
Mais, la composante Ez est nulle dans le cas présent. En effet, d’après
l’équation (1.4.6), avec D = εE, le champ étant indépendant de x et de y :
9
Herman Ludwig von HELMHOLTZ, physicien et physiologiste allemand (1821-1894). Il fit d’importants travaux dans
plusieurs domaines de la physique. Il énonça le principe de conservation de l’énergie. En acoustique, il interpréta le timbre des
sons par l’existence d’harmoniques superposées (Petit Robert 2).
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14 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
∂Ex ∂Ey ∂Ez
∇·E + + 0 (1.4.23)
∂x ∂y ∂z
Mais les deux premières dérivées sont nulles, vu que le champ est
indépendant de x et de y. Donc, Ez ne peut pas dépendre de z : il peut être
constant ou nul. Choisissons Ez = 0, une composante constante ne
présentant pas d’intérêt. De même, Hz = 0.
On arrive ainsi à l’importante conclusion que, dans le cas d’une source à
l’infini, le champ électromagnétique est transversal, c’est-à-dire
perpendiculaire à la direction de propagation. Supposons une seule
composante, pour simplifier :
E = Ex x (1.4.24)
Fonctions d’onde
L’équation (1.4.20) se réduit à l’équation différentielle ordinaire du second
ordre :
d2Ex(z) (1.4.25)
+ k 2Ex(z) 0
dz 2
E1 = E1 ej φ 1 = E1 ej φ 1 (1.4.27)
et E2 = E2 ej φ 2 = E2 ej φ 2
où E1 et E2 sont des constantes réelles. Rappelons que :
k = ω εμo (1.4.28)
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1 Ondes électromagnétiques planes 15
La fonction d'onde complexe Ex(z) avec l'exposant négatif peut donc s'écrire :
Ex(z) = E1oe jkz = E1oejφ1 e jkz = E1oe j(kz φ1 ) = E1o exp –j( kz – φ1) (1.4.29)
où l'indice o est utilisé pour bien signifier qu'il s'agit de l'amplitude à l'origine
(z = 0). On peut s'en dispenser selon la clarté du contexte. De plus, on peut
poser E1o Exo dans ce cas.
On définit la longueur d'onde comme la distance Δ z = λ sur laquelle la
phase du champ varie de 2π radians à un instant donné :
k Δz k λ 2π (rd)
PLAN COMPLEXE
ω
Ε1ο Ε1 Ε1
φ φ φ φ φ1
1 Ε1 1 1 1
0 φ1 Ε1 Ε1 Z
kz kz kz
Figure 1.4.1
Variation de l'amplitude complexe du champ le long de l'axe de propagation
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16 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Rappelons que la multiplication d'une grandeur complexe A par
l'exponentielle complexe ejθ fait tourner le vecteur A d'un angle θ dans le
plan complexe.
jω t j(ω t kz + φ 1 ) j(ω t + kz + φ2 )
ou Ex(z,t) Ré Ex(z)e Ré E1 e + E2 e
Donc,
z ωτ v τ
k
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1 Ondes électromagnétiques planes 17
d’où, considérant (1.4.28) :
v ω 1 c (1.4.35)
k εμο εr
La vitesse donnée par la relation (1.4.35) est la vitesse de phase, la vitesse
de propagation d’une onde sinusoïdale de fréquence f = ω /2π. Dans un
diélectrique considéré comme parfait, elle ne dépend que de la valeur de la
permittivité ε.
Sachant qu’en unités SI la perméabilité magnétique du vide est définie
comme μο = 4π 107, et connaissant la vitesse de la lumière (équation 1.1.1), la
relation (1.4.35) permet de calculer la permittivité du vide :
SA SB
0
T/2 T 3T/2 t
Exo
Figure 1.4.2
Variation du champ électrique avec le temps à l’origine (courbe A) et au point d’abcisse z
positive (courbe B) où la vibration est retardée de t
Cette dernière fonction est représentée par la courbe M de la figure 1.4.3 qui
passe par un premier maximum SM en z = D 1. À l’instant ultérieur t, par
exemple, le champ est décrit par la fonction (1.4.37) (courbe N), le maximum
s’est déplacé de vt jusqu’en SN. La figure sert à définir la longueur d’onde λ.
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18 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Les figures 1.4.4 et 1.4.5 montrent deux représentations du champ
électrique à un instant donné t. La première montre comment le module et le
sens du champ varient le long de l’axe Z. Elle fait apparaître la longueur
d’onde λ comme la distance minimale entre deux points où le champ passe
par un maximum. La deuxième fait ressortir le fait que le champ a la même
valeur en tous points d’un plan perpendiculaire à l’axe de propagation Z.
On constate aussi que la longueur d’onde est en fait la distance parcourue
par le champ ou l’onde au cours d’une période de vibration. Donc : λ = v
T = v/f
Ou encore : λf v (1.4.39)
une relation fondamentale entre ces trois grandeurs pour les ondes planes.
On en tire aussi une autre expression utile de la constante de phase k :
k ω 2πf 2π (1.4.40)
v v
λ
Ex
D1 vt
Ex
λ
Àt > 0
o v
SM SN
0 M
λ/2 λ 3λ/2 Z
N
-Exo
Àt=0
Ex λ
λ/2 3λ/2
0 λ z
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x E
E
E v
0 z
E
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E E1 z
Π x x
E2
Π
E
E1
0 E2
E2 a 0
E2 y
θ y E1 θ E
E1 E
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1 Ondes électromagnétiques planes 21
où φ est le déphasage entre les champs. Dans le cas où ce déphasage est nul
ou un multiple entier de π, on retrouve le cas précédent de polarisation
rectiligne. Dans le plan z = 0, on obtient :
E1 E y
E
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Im
Vibration dans la
direction de l'axe 0y ω 2
3 1
ORIGINE DE LA E2
POLARISATION
ELLIPTIQUE 4 φ 8
Ré
5 7
Vibration dans la 6
direction de l'axe 0x
Ré
ω x
1 1
2 8 2
8
E1
θ
3 7 3
Im 0 7 y
E
4
4 5 6 6
5
On voit ainsi que le champ E résultant fait un tour complet autour de l’axe
0z sur une distance λ, la longueur d’onde. Son extrémité décrit une hélice de
période spatiale λ (Figure 2). La forme complexe de ces champs est la
suivante :
E1 z E1oe-jkz x (1.5.14)
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1 Ondes électromagnétiques planes 23
Une onde de polarisation circulaire gauche est donc décrite par :
Ez E1oe-jkz x + E1oej -kz + π/ 2 y E1oe-jkz x + j E1oe-jkz y
ou Ecg z E1o x + j y e-jkz (1.5.16)
Considérations pratiques
La polarisation des ondes électromagnétiques joue un rôle important dans le
domaine des communications en pratique. Par exemple, une antenne
dipolaire A1 (Figure 1.5.4) dans la direction 0x émet une onde E1 polarisée
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x
E1
A1 z
A2 E2
y
L2
L1
Fo n c t i o n d ' o n d e - O r t h o g o n a l i t é d e s c h a m p s E e t H
Supposons que le champ électrique qui se propage dans le sens positif de Z,
avec une seule composante selon X est décrit comme précédemment par son
amplitude complexe
Hy k E
ω μο x . (1.6.4)
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1 Ondes électromagnétiques planes 25
Les composantes électrique et magnétique du champ électromagnétique sont
mutuellement perpendiculaires ou orthogonales et se trouvent dans un
plan normal à la direction de propagation : le champ électromagnétique est
transversal. La relation entre ces deux composantes du champ
électromagnétique est montrée dans la figure 1.6.1.
X E
v
0
Z
Y H
Figure 1.6.1
Composantes E et H du champ électromagnétique d’une onde plane
qui se propage dans la direction +Z.
μo μo ηo
η = = = (1.6.7)
ε εrεo εr
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26 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
définie comme l’impédance caractéristique ou l’impédance d’onde du
milieu. Cette appellation vient du fait que l’unité de η est l’ohm, car E est en
V/m et H en A/m. L’équation (1.6.6) est donc de la forme V = ZI. L’impédance
caractéristique du vide η0 est alors :
∇∧E j ω μο H (1.7.3)
et ∇∧H σ E + jω ε E (σ + j ω ε) E (1.7.4)
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1 Ondes électromagnétiques planes 27
Ce qui permet de définir:
La conductivité effective σ’ = σ + ωε" (1.7.7)
La conductivité complexe effective σ = σ’ + jωε’ (1.7.8)
On constate que l’équation (1.7.6) est tout à fait de la même forme que
l'équation vue précédemment pour les diélectriques sans pertes (1.4.16) que
nous reproduisons ici:
∇∧H jω ε E (1.7.10)
tg δ = σ' (1.7.13)
ω ε'
On peut donc poser k = k’ + jk” (1.7.14)
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28 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
σ' = − ω ε" μo
et k" ≡ –α ≈ –ω ε' μo (1.7.19)
2ω ε' 2 ε'
À partir de l’expression (1.6.7) de l’impédance caractéristique du milieu, vu
que ε'e ≈ ε' , on peut aussi exprimer k” comme
σ' η ω ε' η
k" ≡ α ≈ ≈ tg δ (1.7.20)
2 2
v ω = 1 (1.7.21)
k' ε' μo
Le champ électrique E
On obtient l’expression du champ électrique, son amplitude complexe en
fonction de la position z, en portant l’expression de k (1.7.14, 18, 20) dans
(1.4.26) :
Ex(z) E1 e-αz e-jkz + E2 e+αz e+jkz (1.7.22)
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1 Ondes électromagnétiques planes 29
Il suffit de multiplier par l’exponentielle ejω t et de réarranger pour avoir
l’expression complexe en fonction de la position et du temps :
t
100 t + Δt Enveloppe
de l'amplitude
(Unités arbitraires)
v
Valeur du champ
0
20 40 60 Z
Z: unités
arbitraires
100
Figure 1.7.1 Champ électrique d'une onde dans le sens positif de z dans un milieu avec pertes.
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30 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
μo
Ex Hy (1.7.28)
εe
ou encore: Ex η Hy (1.7.29)
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1 Ondes électromagnétiques planes 31
diélectrique, on calcule C = 0,99980 et δ ≈ 0,02 rd ≈ 1,15°. On peut donc
conclure que dans tous les « bons » diélectriques, l'impédance caractéristique
est pratiquement réelle et essentiellement déterminée par la permittivité
relative réelle ε' r .
ηo
Dans ce cas, ηR ≈ η ≈ (1.7.34)
ε' r
ηδ
et ηI ≈ η sin δ/2 ≈ (1.7.35)
2
Exemple 1.7.1 Propagation dans le polystyrène
Considérons un morceau de polystyrène dans lequel se propage une onde
plane de fréquence égale à 1000 MHz. Sa permittivité relative réelle est ε ' r =
15 1
2,2, et son facteur de pertes tg δ ≈ 0,001 ≈ δ, avec σ ≈ 10 S m . Alors,
avec la relation (6.20),
v = 1 = 2,021·108 m/s
2,2 × 8,854·10 × 4π·10
12 7
2π·109
La constante de phase : k ≈ k' ≈ vω ≈ = 31,09 rd/m
2.021·108
L'impédance caractéristique est donnée par (7.34, 7.35) :
1/2
4π·10 7
η ≈ ηR ≈ = 254,0 ohms
2,2 × 8,854· 10 12
et ηI ≈ 254,0 × 0,001/2 = 0,127 ohms
L'impédance caractéristique est donc pratiquement réelle : par conséquent,
le champ magnétique est pratiquement en phase avec le champ électrique.
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32 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Une des formes de la relation (1.7.20) sert à trouver le coefficient
d'atténuation (avec σ '):
1.22 × 10 4 × 254
α ≈ = 0.0155 Np/m
2
Vu que 1 néper = 8,854 décibels, α = 0,137 dB/m. Il s'ensuit qu'en parcourant
une distance de 1/0,0155 = 64,5 m, l'amplitude du champ électrique ou du
1
champ magnétique diminue par le facteur e ≈ 0,368.
La longueur d’onde est alors :
v 2,021⋅108 m/s
λ 20,21 cm
f 109 Hz
Constante de propagation
Les premières expressions des diverses constantes de propagation (k, v, α...)
dérivées plus haut pour les diélectriques avec pertes peuvent servir
directement ici, en les adaptant, car les équations de Maxwell qui
s'appliquent ont exactement la même forme (éq. 1.7.3, .6). Donc :
(1.8.2)
∇∧E jω μ H
et (1.8.3)
∇∧H j ω εe E
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1 Ondes électromagnétiques planes 33
L'équation (1.7.11) permet alors de trouver la constante de propagation k .
Or, vu que σ >> ωεο, la permittivité complexe effective εe (1.7.9) se réduit à
−jσ/ω, de sorte que :
j σμ (1.8.4)
k ω = j ω σμ = j ω σμ
ω
Donc: ω σμ ω σμ (1.8.5)
k ω σμ e-jπ/4 = j
2 2
Vu que k = k – jα , il s'ensuit que :
ω σμ
k α = (m 1) (1.8.6)
2
v ω /k 2ω (m s 1) (1.8.7)
σμ
Il faut remarquer que cette vitesse tend vers zéro avec la fréquence: un tel
milieu est fortement dispersif.
μ μ ω μ jπ/4
η = = = e (1.8.8)
εe –jσ /ω σ
ωμ ωμ
ou η = + j = ηR + j ηI (1.8.9)
2σ 2σ
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34 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Fonction d'onde
On obtient l'expression d'une onde plane de champ électrique qui se propage
dans un conducteur simplement en portant l'expression (1.8.5) de k dans la
fonction d'onde :
Ex(z) Exo e-j(k - jα )z Exo e-αz e-jk z (1.8.10)
Champ magnétique
D'après (1.6.5), en y substituant (1.8.9), on obtient la relation entre les
composantes électrique et magnétique du champ électromagnétique dans un
conducteur :
ω μ jπ/4
Ex e Hy (1.8.11)
σ
Le champ électrique a donc un avance de phase de π/4 radians (45°) sur le
champ magnétique et le rapport de leurs modules dépend fortement de la
fréquence.
δo = 1 = 2 (1.8.13)
α ω σμ
10
En anglais cela porte le nom de skin depth et le phénomène est appelé skin effect.
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1 Ondes électromagnétiques planes 35
De sorte que l'équation (1.8.12) devient:
Cette pénétration est relativement faible dans les bons conducteurs, comme
le montre le tableau 1.8.1.
TABLEAU 1.8.1
Pénétration δ0
Conductivité Perméabilité 60 Hz 1 kHz 1 MHz
Conducteur 7
(10 S/m) relative (mm) (mm) (mm)
Aluminium 3,54 1,00 11 2,7 85
Cuivre 5,80 1,00 8,5 2,1 66
Or 4,50 1,00 9,7 2,38 75
Argent 6,15 1,00 8,3 2,03 64
Fer doux 1,0 ≈2000 1,4 0,35 11
Graphite 0,010 1,00 2 000 50 1 600
Eau de mer 7 1,00 30 000 7 000 2·1
≈ 5·10
Il est intéressant de constater que l'atténuation sur une distance égale à une
longueur d'onde est une constante, et qu'elle est de
2π 3
Ex(λ)/Exo = e ≈ 1,87·10 (1.8.15)
λ v = 2πv = 2π 2ω 2π 2 2π δ (1.8.16)
f ω ω σμ ω σμ
En portant z = λ dans (1.8.14) on obtient donc cette valeur d'atténuation de
2πNp qui indique bien l'importance du phénomène. Notons que ce résultat
est indépendant de la fréquence.
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36 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
S = E∧H (1.9.1)
Ceci se démontre de la façon suivante. Considérons une région v de l'espace
limitée par une surface fermée S où existe une champ électromagnétique
(fig. 1.9.1). Partout les équations de Maxwell s'appliquent :
∂B
L’équation de Maxwell-Faraday ∇∧E = – (1.9.2)
∂t
∂D
L’équation de Maxwell-Ampère ∇∧H = J + (1.9.3)
∂t
Multiplions la première par H⋅ et la deuxième par E⋅, puis soustrayons l'une
de l'autre :
∂B ∂D
H· ∇ ∧ E – E· ∇ ∧ H = – H· – E· J – E· (1.9.4)
∂t ∂t
∂D ∂ 1 ε E2
De même: E· = (1.9.6)
∂t ∂t 2
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1 Ondes électromagnétiques planes 37
Isolons le dernier terme :
ε⋅J = ∂
2
1 μH 2 + 1 εE 2 + J + ∇· E ∧ H (1.9.10)
∂t 2 2 σ
E
H n
S
dA
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38 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Intégrons sur tout le volume l'expression (1.9.10) :
∂ 1 J 2 dv
ε ·J dv = μH 2 + 1 εE 2 dv + + ∇·(E∧H) dv (1.9.15)
σ
v ∂t
2 2
v v v
Le terme de gauche est alors la puissance totale développée par les sources
dans le volume. Le premier terme de droite est le taux de variation des
énergies électrique et magnétique dans le volume, tandis que le deuxième est
la puissance totale dissipée par effet Joule. Le troisième ne peut être que la
puissance électromagnétique sortant du volume V. Il peut se transformer en
une intégrale sur la surface S du volume considéré au moyen du théorème
de Green-Ostrogradsky :
∇ · (E ∧ H) dv = (E ∧ H) · dS = S · dS (1.9.16)
v s s
On voit ainsi que cette puissance est égale au flux du vecteur
S = E ∧ H (watts/m2) (1.9.17)
à travers la surface. C'est le vecteur de Poynting. Ce vecteur est dans le
sens de propagation de l'énergie rayonnante et son module est celui de la
puissance par unité de surface (fig. 1.9.1).
E = J = I
σ πa2 σ
Le champ H sur la surface latérale est en tous points perpendiculaire à E, et
son module est donné par :
H(a) = I
2πa
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n E
H
S
a
J
S b
Figure 1.9.2
Application du théorème de Poynting à une portion de conducteur parcouru par un courant
de densité uniforme J
I 2 (-n) I2 2 2
· n dS = – dS = – I 2πab = – bI
S 2π σa
2 3 2π2 σa3 S 2π2 σa3 π σa 2
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40 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Mais, la moyenne des termes exponentiels est nulle sur une période. Il reste
donc :
*
<S> = 1 E ∧ H* + E * ∧ H = 1 E ∧ H* + E ∧ H* (1.9.22)
4 4
* *
<S> = 1 Ré E ∧ H = 1 Ré H ∧ E (W/ m2) (1.9.23)
2 2
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X
E
0 S Z
H
Y
tg δ = σ' = σ' =
0,01
= 0,04494
ωε' 2πfε' 2π × 10 × 4 × 8,854⋅10 12
9
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42 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On observe que les deux derniers termes ont un effet négligeable dans le cas
présent. Ce milieu peut encore être considéré comme un « bon diélectrique ».
Le coefficient d’atténuation est alors :
α = 41,89 × 1,001 × sin 0,02246 rd = 0,9417 Np/m
Comme 1 Np = 8,686 dB, α = 8,18 dB/m
Le module de l’impédance d’onde :
ηo 1
η = = 337 × 1 = 168,3 ohms
ε'r 1 + σ' 2 1/4 4 1,001
ω ε'
Son argument : θ = (1/2) arctg (σ’/ω ε’) = δ/2 = 0,02246 rd = 1,29˚.
Pu dS dt = w dV = w dS v dt
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1 Ondes électromagnétiques planes 43
dV
Y
dS Z
Hyo Hy (z)
S
v
v dt dz
0
Z
Figure 1.9.4 Relation entre la densité Figure 1.9.5 Résistance de surface d'un
d'énergie et le vecteur de conducteur.
Poynting.
Résistance de surface
Considérons une onde électromagnétique plane Ex(z,t) et Hy(z,t) qui se
propage dans un conducteur de conductivité σ (fig. 8.5). Les amplitudes des
champs E et H à la surface, dans le conducteur, étant Exo ,et H yo, la
puissance effective moyenne Ps transportée par l'onde par unité de surface,
d'après (8.29) et (7.9), est :
2 ωμ 2 ωμ 2
Ps = 1 η H yo cos θ = 1 H yo cos (π/4) = 1 H yo (1.9.31)
2 2 σ 2 2σ
2 2
ou encore: Ps = 1 ηR H yo = 1 R s H yo (W/m2) (1.9.32)
2 2
On note que cette dernière expression a la même forme que la loi de Joule.
On appelle résistance de surface du conducteur (ou du milieu en général) la
grandeur Rs = ηR, la partie réelle de l'impédance caractéristique du milieu.
Or, cette puissance doit être entièrement dissipée dans le milieu à droite de
l'origine. Pour le vérifier, calculons la puissance dissipée dans un cylindre de
section unitaire allant de z = 0 à l'infini. On sait que la densité de courant
dans le milieu est donnée par la loi d'Ohm :
Jx(z) σ Ex(z) σ Exo e αz e jkz (A/m 2 ) (1.9.33)
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44 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
La puissance dissipée par effet Joule en un point d'abcisse z, par unité de
volume, est donnée par
Jx (z) 2
Pv 1 1 σ Ex(z) 2 (1.9.34)
2 σ 2
D'où : Pv 1
2
σ Exo
2
e 2α z (W/m 3 ) (1.9.35)
ou : Pv 1
2
σ η 2 H yo
2
e 2α z 1
2
ω μ H yo
2
e 2α z (1.9.36)
1 ω μ H2 1 ωμ 2 1 ωμ 2
P yo H yo H yo (1.9.38)
4α 4 ωσμ/2 2 2ω
Ce résultat est bien identique à celui de l'équation (1.9.31), comme il doit y
avoir conservation de l'énergie. On peut vérifier que la résistance de surface
Rs est reliée à la pénétration δο par la relation suivante:
RS ηR 1
σ δo (1.9.39)
En effet, considérons la figure 1.9.6 qui représente une portion de surface
carrée (a = b = 1 unité) d’épaisseur δο. La résistance électrique entre les faces
opposées M et N est donnée par l’expression
R 1 a
σ b δo
qui se réduit à la précédente.
a 1
δο
N
b 1
M
Figure 1.9.6
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1 Ondes électromagnétiques planes 45
EXERCICES
Questions de revue
R-1 Quel scientifique français a jeté les bases de l'électromagnétisme au
e
début du 19 siècle, avant J.C. Maxwell ?
R-2 Quel scientifique allemand a démontré l'existence des ondes électro-
magnétiques ? En quelle année ?
R-3 Énoncer les équations que doit satisfaire le champ électromagnétique
en tout temps et en tous points.
R-4 Décrire les principales parties du spectre électromagnétique en fonction
de la fréquence.
R-5 Qu'est-ce qu'un champ vectoriel complexe. Donner un exemple.
Discuter.
R-6 Qu'est-ce qu'une onde plane ? Comment est-elle produite en principe ?
R-7 À partir des équations de Maxwell, démontrer que l'équation de
propagation suivant l'axe Z dans un diélectrique parfait, de la
composante électrique du champ électromagnétique est
2
∇ E + k 2 E = 0 , où k 2 = ω 2 μo ε E
étant l'amplitude complexe du champ, un phaseur. Dans le cas de la
propagation en une dimension, quelle est une forme de fonction
pouvant satisfaire cette équation ?
R-8 Si la propagation d'une onde est selon l'axe Z, pourquoi la composante
Ez du champ électrique est-elle nulle ? Démontrer.
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46 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
R-12 Comment peut-on définir la longueur d'onde ? Quelle est sa relation
avec la constante de phase.
R-13 Déterminer la relation entre les composantes électrique et magnétique
d'une onde électromagnétique plane, premièrement dans un
diélectrique parfait ou le vide, puis dans un milieu quelconque y
compris dans un conducteur. Trouver l'expression de l'impédance
d'onde ou impédance caractéristique dans chaque cas.
R-14 Discuter de la signification de la constante de propagation complexe k
d’une onde électromagnétique plane qui se propage dans un milieu
quelconque. Montrer comment l'utilisation d'une permittivité complexe
effective εe permet de trouver facilement l'expression de k à partir de
sa forme dans le vide ou un diélectrique réel.
R-15 Trouver l'expression du coefficient d'atténuation α d'une onde
électromagnétique plane dans un diélectrique à faibles pertes, faisant
intervenir l'impédance caractéristique et le facteur de pertes du milieu.
R-16 Déterminer l'expression de l'impédance caractéristique ou impédance
d’onde d'un diélectrique à faibles pertes. Quelle est la particularité de
cette grandeur, par rapport à celle d'un milieu à pertes élevées ?
R-17 Trouver l'expression de la constante de propagation complexe dans un
bon conducteur, ainsi que celle de la vitesse de phase et du coefficient
d'atténuation.
R-18 Trouver l'expression de l'impédance caractéristique ou impédance
d’onde d'un bon conducteur.
R-19 Établir l'expression de la pénétration d'une onde électromagnétique
dans un milieu conducteur. Quelle relation y a-t-il entre la pénétration
et la résistance de surface?
R-20 Qu'est-ce que le vecteur de Poynting? Que mesure la valeur moyenne
du vecteur de Poynting dont le module est l'intensité de l'onde?
R-21 Qu'est-ce que la résistance de surface d'un conducteur? À quoi peut
servir ce concept?
1.1 Équation d'onde
Vérifier que toute fonction du genre Ex = f(t ± z/v) satisfait l'équation
de propagation du champ électromagnétique suivante :
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1 Ondes électromagnétiques planes 47
2
2 ∂ E
∇ E – 1 = 0 où v = 1 avec Ey = Ez = 0
2
v ∂t
2 εμ
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48 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
b) Sa pulsation, sa constante de propagation (ou constante de phase)
et sa longueur d'onde.
8
Rép.: ω = 3,1416·10 rd/s; k = 1,814 rd/m; λ = 3,64 m
c) Les expressions complexe et réelle du champ E(z,t), dans le cas où
le champ est de 40 V/m à l'origine à l'instant t = 2 ns
(nanosecondes).
Rép.: E ( z , t ) = 100 cos( π × 10 t − 1, 814 z + 0 , 531) y√
8
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1 Ondes électromagnétiques planes 49
du champ H, 0,10 A/m. Trouver la fréquence de l'onde, la permittivité
électrique et la perméabilité magnétique du milieu, ainsi que l'intensité
de l'onde dans ce dernier.
2
Rép.: 2,5 GHz; εr = 1,508 ; μr = 2,653 ; I = 2,5 W/m
1.8 Déphasage
Une onde plane de 3 GHz est incidente perpendiculairement sur une
plaque de polystyrène (εr = 2,7) percée d'un trou. Quelle doit être
l'épaisseur de la plaque afin que la portion de l'onde qui passe par le
trou acquière une avance de phase de 180° sur l'autre partie qui
traverse le diélectrique. On ne tiendra pas compte du phénomène de
réflexions multiples sur les faces du diélectrique ; la solution est donc
approximative.
Rép.: 7,77 cm
1.9 Milieu avec pertes
Une onde plane de 1 GHz se propage dans un diélectrique à faibles
pertes avec une vitesse de phase de 200 000 km/s. Si on constate une
diminution d'amplitude de 5% sur un parcours de 2 mètres, évaluer :
a) Le coefficient d'atténuation du milieu.
Rép.: 25,65 Np/km
b) La conductivité effective du diélectrique.
Rép.: 204 μS/m
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50 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
a) La vitesse de phase.
8
Rép.: 1,342·10 m/s
b) L'impédance caractéristique du milieu.
Rép.: 168,6 ohms
c) La conductivité effective et le facteur de pertes du milieu.
Rép.: 66,76 μS/m ; 0,0012
d) Le coefficient d'atténuation.
Rép.: 5,628 mNp/m
e) La fonction d'onde réelle telle que la phase initiale à l'origine soit
nulle.
Rép.: Ex(z, t) = 100 exp (-5,628· 10 3z) cos (1,257*109t - 9,366 z ) V/m
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2
Réflexion d’une onde plane
Incidence normale
1
Augustin FRESNEL, physicien et ingénieur français (1788-1827). Il est le créateur de l'optique vibratoire et de l'optique
cristalline. Il établit solidement la nature ondulatoire de la lumière et expliqua les phénomènes d'interférence et de polarisation.
La théorie de Fresnel établie pour les phénomènes d'optique put s'appliquer par la suite aux autres rayonnements
électromagnétiques. On lui doit l'invention des lentilles qui portent son nom qui servirent initialement à augmenter
considérablement le pouvoir éclairant des phares et qui sont couramment utilisées aujourd'hui dans les rétroprojecteurs, pour
concentrer la lumière sur l'objectif.
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52 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Fonctions d’onde
La figure 2.1.1 représente deux milieux quelconques ayant une interface
plane sur laquelle est incidente une onde plane provenant d'une source
à -∞ . Dans le cas considéré ici, ce sont des diélectriques parfaits ; alors,
μ1 = μ2 = μo et les permittivités ε1, ε 2 sont réelles. On constate alors qu'une
partie de l'énergie incidente est réfléchie dans la direction -Z et qu'une autre
partie est transmise (ou réfractée) dans le deuxième milieu suivant Z. Si
l'onde incidente est polarisée suivant X, les autres le sont nécessairement. Il
s'agit de trouver des relations entre les divers champs. Définissons à cet
effet :
– L'onde incidente E+1x(z) +
E1xo exp ( j k 1z ) x (2.1.1)
X X
1 2 Polyéthylène Air
E1+ 1
E2+
v2 E1+ E2+
v1 v2
v1
0 Z 0 Z
v1 v1
E1– E1–
ε2 μ2 2
ε1 μ1 ε1 μ1 ε2 μ2
Figure 2.1.1 Réflexion et transmission d'une onde Figure 2.1.2 Exemple électromagnétique à
l'interface de deux milieux
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E1 (z) E1o exp (+j k 1z ) (2.1.5)
E2+(z) +
E2o exp ( jk 2 z ) (2.1.6)
S'il n'y a pas de charges électriques sur l'interface, on sait que la composante
tangentielle du champ électrique est continue à l'interface (même valeur de
part et d'autre) :
+ +
E1o + E1o E2o (2.1.7)
η1 H 1o
+
– η1 H 1o = η2 H 2o
+ (2.1.10)
En effet, pour une onde dans le sens négatif, on démontre aisément que
E1xo η1 H 1yo . L'amplitude de l'onde incidente étant connue, on peut
alors résoudre ces deux dernières équations pour les inconnues :
η2 – η1 +
H 1o ≡ H 1yo = – H (2.1.11)
η2 + η1 1o
+ + 2 η1
H 2o ≡ H 2yo = H+ (2.1.12)
η2 + η1 1o
Pour le champ électrique, on vérifie aisément par substitution que :
η2 – η1 +
E1o ≡ E1xo = E (2.1.13)
η2 + η1 1o
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+ + 2 η2
E2o ≡ E2yo = E+ (2.1.14)
η2 + η1 1yo
On convient de définir les coefficients de réflexion et de transmission
comme :
E1xo +
E2xo
R + et T + (2.1.15)
E1xo E1xo
On en tire les importantes expressions suivantes :
– Le coefficient de réflexion
η2 – η1 (2.1.16)
R =
η2 + η1
– Le coefficient de transmission
2 η2 (2.1.17)
T = = 1 + R
η2 + η1
On voit que T = 1 + R et :
Si η2 > η1 , 0 ≤ R ≤ +1 et 1 ≤ T ≤ 2
Si η2 < η1 , -1 ≤ R ≤ 0 et 0 ≤ T ≤ 1
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2 Réflexion d'une onde plane 55
Dans le deuxième milieu, k 2 = ω /v 2 = ω εr2 /c = εr2 k 1 = 3,106 rd/m . Puis,
η1 ≈ ηo ≈ 377 ohms, et η2 = 377/ 2,2 = 254,17 ohms (ici, θ = 0).
Évaluons les coefficients R et T :
254,2 - 377
R = = – 0,1946 et
254,2 + 377
2 × 254,2
T = 254,2 + 377 = 0,8054
E2 T 2 E12+ T 2 η1 1 E12+ T 2 η1 +
I2+ = 1 2 = 1 = = I
2 η2 2 η2 η2 2 η1 η2 1
Ce qui donne l'intensité dans l'air I2 = 0,962I1, qui est inférieure à celle dans
le polyéthylène, comme il fallait s'y attendre. La fraction (1 – 0,962) = 0,038
doit donc être réfléchie à l'interface. Vérifions :
2
E R 2E12+
I1 = 1 1 = 1 = R 2 I1+ ≈ 0,038 I1+
2 η1 2 η1
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56 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
ωμ ωμ
η = + j = ηR + j ηI (2.2.1)
2σ 2σ
Une onde plane à 500 MHz dans l'air d'intensité égale à 1 W/m2 rencontre
une surface de cuivre (σ = 5,75 x 107 S/m) à incidence normale. Trouvons
premièrement l'impédance caractéristique ou impédance d’onde d'après
(2.2.1), ce qui permet l'évaluation des coefficients de réflexion et de
transmission :
1/2
2π × 5·108 × 4π·10 7
ηR2 = ηI2 = = 5,859· 10 3 ohm = η2 cos π/4 (a)
2 × 5,75· 107
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2 Réflexion d'une onde plane 57
On calcule η2 = 8,286· 10 3 ohms . On sait déjà que η1 ≈ ηo ≈ 377 ohms .
Alors :
I2+ η1 E2+ 2 η1 2
TI = = = T
I1+ 2 η2 E1+ 2 2 η2
2
377 × (4,396· 10 5)
TI = = 6,217· 10 5 (d)
2 × 8,286· 10 3
E+ 2 E2
I1 = 1 1 cos θ = 1 1+ cos 0°, d'où E1+ = 2η1I1 = 27,459 V/m (e)
2 η1 2 η1
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58 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
D'après (c), le champ électrique transmis est, à la surface :
+
E2o +
= T E1o = 4,396· 10 5 ∠45° × 27,459 = 1,2071· 10 3 ∠45°
+
ou encore E2o = 1,2071· 10 3 exp (jπ/4) V/m (f)
E2 2
I2 = 1 Ré {E ∧ H * } = 1 cos π/4
2 2 η2
2
0,5 × (1,2071· 10 3) 1
= 1 E2 H 2 cos π/4 =
2 8,286· 10 3 2
I2 = T I I2 = 6,217· 10 5 W/m2 (h)
2π × 500·106
Dans le premier milieu (air) : k 1 = = 10,47 rd/m (i)
3·108
Dans le deuxième :
1/2
2π × 500·106 × 5,75· 107 × 4π·10 7
k 2 = Ré{k 2} = α2 = = 3,369· 105 m 1 (j)
2
La vitesse de phase : v 2 = ω /k 2 = 9322 m/s (k)
Si l'on suppose que l'onde est polarisée suivant l'axe vertical X, le champ
électrique de l'onde incidente peut s'écrire :
E+2 (z) = 1,207· 10 3 exp (-3,37· 105z) exp -j(3,37· 105z – π/4) x V/m (n)
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2 Réflexion d'une onde plane 59
H +2 (z) = 0,1457 exp (-3,37· 105 z) exp (-j 3,37· 105 z ) y V/m (p)
Finalement, le champ électrique réel dans le conducteur s'obtient en
multipliant (n) par exp (jωt) et en prenant la partie réelle du résultat :
E+2 (z,t) = 1,207 ⋅ 10 3 exp (-3,37 ⋅ 105 z) cos (ω t – 3,37 ⋅ 105z + π/4) x V/m (q)
où ω = 2πf . La pénétration δο = 1/α2 = 2,968 μm.
R s = η R = 1/(σδo ) = 5,859· 10 3 Ω
On peut remarquer que cette valeur est la résistance entre les extrémités
d'une feuille de cuivre carrée de 1 m de côté dont l'épaisseur est égale à δο la
pénétration du champ !
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60 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
où
+
E1xo +
E1xo exp j φ1 . Dans le cas présent, R = -1, alors :
+
Ex(z) E1xo exp j k 1z exp +j k 1 z (2.3.4)
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2 Réflexion d'une onde plane 61
fréquence est constante, il y a un ensemble de zones où l'amplitude du
champ électromagnétique est maximale et un autre où l'amplitude est
minimale. Par conséquent, le chauffage d'un substance diélectrique telle
qu'un aliment ne sera pas uniforme dans la masse : certaines parties
chauffent beaucoup plus fortement que d'autres. Ce problème est résolu de
deux façons :
1° À fréquence constante, on injecte l'énergie dans le four par un tourniquet
qui en uniformise la distribution ou on place l’objet à chauffer sur une table
tournante.
2° On utilise une source (magnétron) à fréquence modulée, ce qui produit le
même effet, car à chaque fréquence correspond une distribution d'énergie
particulière. Toutefois, la variation de fréquence doit être relativement
importante, de l’ordre de ±15 %.
Onde incidente
E+ E+ Eo+
φ1
−λ −3λ/4 −λ/2 −λ/4
π/2
0
π
3π/2 E+ E+
SURFACE
Onde réfléchie
E- E-
−3λ/4 φ1
−λ −λ/2 −λ/4
0
−π π
E- −3π/2 −π/2
E- Eo-
E Champ résultant
E −3λ/4 E φ1
−λ −λ/4
−λ/2 0
−3π/2 −π/2
E
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Imaginaire
E+
kz φ1
Réel
E θ
+kz
E(z)
+
R= 1 2Eo
+
Eo
N V N V N V
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2 Réflexion d'une onde plane 63
où E1o
+
E1o exp j φ1
+
E1oexp j φ1 . Cette somme est représentée dans
+
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64 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
E(z)
Im
Im
+
E 1(z)
E1(z)
E1o + -kz
E1o Ré +kz Ré
0 0
1 + R
TOS (2.3.14)
1 R
E(z,t) +
E1oexp j φ+ exp j k 1z ωt + R exp (j θ ) exp +j k 1z + ωt (2.3.15)
La phase φ+ à l'origine de l'onde incidente étant arbitraire, on peut l'annuler :
φ + = 0. L'angle θ est l'argument du coefficient de réflexion, qui est égal au
déphasage à la réflexion. Le champ réel est donc :
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2 Réflexion d'une onde plane 65
E(z,t) +
E1ocos k 1z ωt + +
E1o R cos k 1 z + ωt + θ (2.3.16)
Si θ = -180˚= -π radians,
+
E(z,t) = 1 R cos k 1 z cos ωt + 1 + R sin k 1 z sin ωt E1o (2.3.19)
Dans le cas particulier où |R| = 1, avec E1o = 1 volt, θ = 0 :
Ce dernier cas est représenté à la figure 2.3.3 qui est le graphique de |2 sin
k1z|. Ces derniers sont des cas limites. La figure 2.3.6 montre l'amplitude de
la vibration résultante quand R = –0,6. La courbe A se rapporte au cas où le
premier milieu est sans pertes, les maximums et les minimums ont partout
la même valeur. S’il s’agit d’un milieu avec pertes, la valeur des maximums
et des minimums se rapprochent de 1 à mesure qu’on s’éloigne de la surface
de réflexion en effet, très loin de la surface, l’onde réfléchie a une amplitude
qui tend vers zéro.
Figure 2.3.6 Amplitude de l’onde stationnaire quand R = -0,6 - A : sans pertes ; B : avec pertes.
2
cos (A – B) = cos A cos B + sin A sin B ; cos (A + B) = cos A cos B – sin A sin B
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66 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
EXERCICES
QUESTIONS DE REVUE
R-1 Démontrer les expressions du coefficient de réflexion et du coefficient
de transmission d'une onde plane incidente normalement sur
l'interface de deux milieux différents.
R-2 Qu'est-ce qu'un plan nodal ? Un plan ventral ?
R-3 Dans le cas de la réflexion d'une onde plane incidente normalement
sur la surface d'un deuxième milieu d'impédance caractéristique
quelconque, trouver l'expression de l'amplitude réelle du champ
électrique résultant dans le premier milieu en fonction de la position
z relative à l'interface. Et celle de l'amplitude complexe résultante ?
R-4 Qu'est-ce que le taux d'ondes stationnaires ? Comment est-il relié au
coefficient de réflexion ?
R-5 Discuter du problème posé par les ondes stationnaires dans un four
à micro-ondes et des façons de le résoudre.
2.1 Coefficients de réflexion et de transmission
Vérifier que dans le cas des bons diélectriques, c’est-à-dire des
milieux de faible conductivité effective, les coefficients de réflexion et
de transmission à incidence normale sont de la forme :
εr1
,
εr2
,
2 εr1
,
R T
εr1
,
+ εr2
,
εr1
,
+ εr2
,
milieux 1 et 2.
2.2 Réflexion et transmission
Une onde électromagnétique plane dans l'air est décrite par
l'expression complexe suivante :
E(z) = 50 exp (–j5z)x V/m . Elle rencontre à incidence normale la
surface plane d'un diélectrique prise comme référence. Ce dernier a
une permittivité relative égale à 4 – j0 et on le considère comme
illimité.
a) Évaluer les coefficients de réflexion et de transmission.
Rép. : R = -1/3 T = 2/3
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2 Réflexion d'une onde plane 67
b) Trouver l'expression de l'onde réfléchie et celle de l'onde
transmise sous forme complexe, en fonction de z et t.
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68 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
éloignée émettant à 100 MHz. L’onde est polarisée dans le plan de la
figure. En l’absence de tout obstacle ou réflecteur, vous mesurez un
champ de 500 μV/m. Si vous placez maintenant une plaque de cuivre
M sur le parcours de l’onde tel qu’indiqué, à quelle distance d près de
M allez-vous détecter un maximum et quelle sera sa valeur ? Justifiez
clairement votre réponse.
x
Onde plane
P 0
d z
Plaque M
de cuivre
w = 1 εEeff
2
+ 1 μH eff
2
= 1 εEmax
2
2 2 2
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3
Réflexion d’une onde plane
Incidence oblique
Fonction d’onde
La fonction représentant une onde plane qui se propage dans une direction
quelconque est relativement simple. Considérons un milieu sans pertes et
l’onde représentée dans la figure 3.1.1 qui se propage dans la direction de
l’axe s, qui fait un angle A avec l’axe 0x, un angle B avec l’axe 0y (non
représenté) et un angle C avec l’axe 0z. Il s’agit d’une onde électromagnétique
dont la polarisation (vecteur E) est dans le plan x0z : c’est la polarisation
parallèle à ce plan. Il existe diverses façons de décrire cette onde. On sait que
d’une façon générale, par rapport à l’axe de propagation s, sa fonction d’onde
réelle est :
E(s,t) Eo cos (ω t ks + φ ) (3.1.1)
où ω est la pulsation, k est la constante de phase et φ est la phase initiale à
l’origine (φ = 0 par un choix convenable du référentiel). Le vecteur r illustré
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70 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
indique la position d’un point quelconque P d’une surface d’onde Ω et n est
le vecteur unitaire normal au même plan d’onde : n indique la direction de
propagation. On constate que :
E C
Ω
P v
r s
Surface d'onde
A ou de phase
n
β
C Ω
0 z
-jkn·r
E(r) Eo exp ( j k n·r) Eo e (3.1.7)
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 71
Le champ E a des composantes selon z et x (Figure 3.1.1) :
Vecteur d’onde
Le concept de vecteur d’onde est utile en rapport avec la description d’une
onde quelconque. Ce vecteur est simplement le vecteur k dans la direction n
dont le module est k (Figure 3.1.2), c’est-à-dire :
On a aussi : k 2π n x 2π + y 2π + z 2π (3.1.12)
λ λx λy λz
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x
Ω
P s
λx
r
v
β
k
λ vz
C C G
0 z
λz
Composantes du champ
Dans le cas illustré (Figures 3.1.1, 3.1.2), le champ magnétique H n’a qu’une
composante sur Z qu’on peut désigner par une des formes suivantes :
φ
E(r) Eo x cos C z sin C e-j e-jk·r (3.1.17)
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 73
• Une fraction de l'énergie se réfléchit dans le premier milieu sous forme
d'une onde plane dans une direction symétrique de la première par
rapport à la normale.
• Une fraction de l'énergie est transmise ou réfractée dans le deuxième
milieu dans une direction qui dépend de la permittivité des milieux, avec
une intensité qui dépend aussi de ces derniers.
Il faut distinguer deux cas selon que la polarisation est perpendiculaire ou
parallèle au plan d’incidence. De plus, la vitesse de propagation dans le
deuxième milieu peut être inférieure ou supérieure à celle dans le premier.
Les coefficients de réflexion et de transmission sont différents dans ces
divers cas comme nous le verrons.
Démonstration
On peut établir les relations entre les directions des ondes incidente,
réfléchie et transmise, sans faire appel à leur caractère électromagnétique.
Le raisonnement que nous allons faire est le même pour tous types d’onde.
Les surfaces d’onde incidente, réfléchie et transmise (ou réfractée) sont
représentées respectivement (Figure 3.3.1) par Ωi, Ωr et Ωt qui sont
perpendiculaires aux vecteurs vitesse correspondants. Au cours d’un
intervalle Δt le point M de l’onde incidente avec l’angle θ i parcourt la
distance MP. Or, pendant le même temps, l’onde réfléchie parcourt la
distance ON qui est nécessairement égale à MP. Il s’ensuit que :
θi θr (3.3.1)
1 René DESCARTES. Philosophe et savant français (1596 - 1650). Il formula en philosophie des méthodes d'inspiration
mathématique. Il fut le créateur de la géométrie analytique. Il établit les lois de réflexion et de réfraction de la lumière. Il est
considéré comme le père de l'idéalisme moderne et celui du matérialisme mécaniste et géométrique. Auteur de plusieurs traités
philosophiques dont le «Discours de la méthode».
2 Willebrord SNELL VAN ROYEN, dit Villebrordus Snellius. Astronome et mathématicien hollandais (1580 - 1626). Il mit au
point une méthode de triangulation pour la détermination de la longueur d'un arc de méridien. Il découvrit également la loi de
réfraction de la lumière indépendemment de René Descartes.
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74 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Note importante : Dans tout ce qui suit, les angles sont mesurés en valeur
absolue.
D’autre part, la distance OP est l’hypothénuse commune aux deux triangles
ONP et ORP. On a donc :
OP MP v 1 Δt OR v 2 Δt
(3.3.2)
sin θ i sin θ i sin θ t sin θ t
v1 v2
Par conséquent : (3.3.3)
sin θ i sin θ t
C’est la deuxième loi de Descartes et Snell.
y
Ωr
Ωr Ωi
v1
θi θr M Ωi
N
1 v1
θr v1
θi
0 P x
θt
R
2
Ωt θt v2
Indice de réfraction
On définit l’indice de réfraction n d’un milieu comme ; le rapport entre la
vitesse v0 des ondes en question dans un milieu de référence et la vitesse v
dans le milieu considéré :
n vo (3.3.4)
v
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 75
Dans le cas des ondes électromagnétiques, le milieu de référence utilisé est
le vide où vo = c ≈ 300 000 km/s.
La deuxième loi de Descartes s’écrit alors comme suit :
sin θ c = v 1 v1
v 2 sin 90˚ = v 2
(3.3.6)
Nous verrons plus loin que l’énergie ondulatoire incidente est totalement
réfléchie dans ce cas.
v ω = 1 1 (3.3.7)
k' μoε' 1 + σ' 2 1/4cos δ/2
ωε'
où : ε’ est la partie réelle de la permittivité complexe du milieu ;
σ’ = σ + ωε” est la conductivité effective du milieu ;
μο est la perméabilité magnétique ;
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76 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
v ω = 1 1 c (3.3.8)
k' μ o ε' μo εoε'r ε'r
ε'r1 sin θ i ε'r2 sin θ t (3.3.9)
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, X
k1
Er 1 2
Ht k2
Hr
Et
θr
θt
Z
0
θi
Hi θt + 180˚
ε1 ε2
k1 μ 1 μ2
η1 η2
Ei
Figure 3.4.1 Onde é.m. incidente obliquement sur l’interface de deux milieux : réflexion et transmission
Eto
Ht(r) (+x cos θ t – z sin θ t) exp ( j k2⋅ r) (3.4.7)
η2
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H io cos θ i – H ro cos θ i = H to cos θ t (3.4.9)
Eio cos θ Ero cos θ Eto
d’où i i cos θ t (3.4.10)
η1 η1 η2
où les inconnues sont Ero, Eto et cos θ t. On sait déjà qu’entre les
composantes tangentielles du champ électrique existent les relations :
Ero R ⊥ Eio et Eto T ⊥ Eio (3.4.11)
(3.4.8) donne : T⊥ 1 + R⊥ (3.4.12)
où R ⊥ et T ⊥ sont respectivement le coefficient de réflexion et le coefficient de
transmission de Fresnel pour une onde polarisée perpendiculairement au
plan d’incidence. En portant ces expressions dans (3.4.8) et (3.4.10) on
obtient facilement :
η2 cos θ i – η1 cos θ t
R⊥ (3.4.13)
η2 cos θ i + η1 cos θ t
2η2 cos θ i
T⊥ (3.4.14)
η2 cos θ i + η1 cos θ t
Ces diverses grandeurs sont généralement complexes pour des ondes
sinusoïdales de fréquence f. Rappelons que les impédances caractéristiques
ou impédances d’onde des milieux sont données par :
μ1 μ2
η1 et η2 (3.4.15)
ε1 ε2
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cos θ i – ε' 2 /ε' 1 sin 2 θ i
R⊥ (3.4.17)
cos θ i + ε' 2 /ε' 1 sin 2 θ i
2 cos θ i
T⊥ (3.4.18)
cos θ i + ε' 2 /ε' 1 sin 2 θ i
Réflexion totale
Considérons le cas où ε' 2 /ε' 1 < 1 ou η2/η1 > 1. On note alors que le radical
de l’équation (3.4.17) s’annule pour une valeur particulière θ c de l’angle
d’incidence telle que :
1 2
θt = 90˚
θt
0 Z
θ i= θ c
ε1 ε2
μ1 μ2
η1 η2
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80 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
1
R⊥
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 20 40 60 80 100
Angle d'incidence [dg]
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1
R⊥
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 20 40 60 80 100
Angle d'incidence [dg]
Onde évanescente
Quand l’angle d’incidence dépasse l’angle critique, le coefficient de
transmission devient complexe d’après (3.4.14 ou 3.4.18) car
, ,
sin 2 θ i > ε2/ε1 , de sorte qu’on peut écrire :
, ,
cos θ t = j ε1 /ε2 sin 2 θ i – 1 jF θi ≥ θc
Le coefficient de transmission devient alors :
2 cos θ i
T⊥ θi > θc (3.4.20)
, ,
cos θ i + j F ε2/ε1
Cela est lié au fait qu’il existe un champ électromagnétique dans le deuxième
milieu : c’est l’onde évanescente. C’est une onde qui se propage sans
atténuation le long de l’interface (axe 0X), mais dont l’amplitude diminue
exponentiellement dans le deuxième milieu. Il n’y a pas de propagation dans
la direction de z dans ce dernier : on peut démontrer que les composantes
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82 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
électrique et magnétique du champ sont déphasées de 90˚, de sorte que la
puissance transportée est nulle d’après le théorème de Poynting. Il s’agit
d’une onde de surface. L’existence de cette onde est mise à profit dans les
coupleurs directionnels à fibres optiques et autres. La question est discutée
plus en détail dans une prochaine section.
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Er X
k'1
k2
Et
Hr
1
θr Ht
θt
0 Z
θi
ε1 ε2 2
k1
Ei μ1 μ2
Hi 1 η2
η
Figure 3.5.1 Réflexion et transmission d’une onde polarisée parallèlement au plan d’incidence
Vu que E = η H ( 3) :
Eio + Ero Eto (3.5.9)
η1 η1 η2
Définissons le coefficient de réflexion R | | en polarisation parallèle comme :
R || Ero
(3.5.10)
Eio
Alors : Eio cos θ i + R ||Eio cos θ i = Eto cos θ t (3.5.11)
Eio R E Eto
+ || io (3.5.12)
η1 η1 η2
3 Les impédances d’onde peuvent être des grandeurs complexes en général. Pour simplifier la notation, les grandeurs complexes
ne sont pas soulignées.
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84 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Résolvant ces deux dernières équations pour R|| on obtient :
η2 cos θ t – η1 cos θ i
R || (3.5.13)
η2 cos θ t + η1 cos θ i
Puis, résolvant pour Eto T ||E io, on trouve facilement que :
cos θ i 1 + R 2 η2 cos θ i
T || || (3.5.14)
cos θ t η2 cos θ t + η1 cos θ i
Ce sont les formules de Fresnel pour la polarisation parallèle au plan
d’incidence.
Angle de Brewster
L’examen de l’expression de R|| montre une propriété remarquable des
ondes électromagnétiques de polarisation parallèle. En effet, pour toute
valeur du rapport des permittivités, il existe un angle d’incidence particulier
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 85
tg θB ε2 n2 (3.5.16)
ε1 n1
1
R||
0.8
0.6
0.4
0.2
θB
0
0 20 40 60 80 100
Angle d'incidence [dg]
(a)
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86 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
1
R||
0.8
0.6
0.4
0.2
θB
0
0 20 θC 40 60 80 100
(b)
Angle d'incidence [dg]
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 87
Incidence surcritique
Quand l’angle d’incidence dépasse l’angle critique et qu’il y a réflexion totale,
un champ électromagnétique existe quand même dans le second milieu :
c’est l’onde évanescente. Cette onde joue un rôle important dans le domaine
des guides d’ondes diélectriques tels que les fibres optiques.
Considérons l’incidence sur un bon diélectrique en polarisation
perpendiculaire vue plus haut, dans le cas où ε2 < ε1 , ou
n 2 < n 1 ou η2 > η1, avec l’angle d’incidence supérieur à l’angle critique :
θ i > θ c (Figure 3.6.1). Mathématiquement, l’équation de Descartes-Snell
s’applique toujours :
n1
Dans le cas présent : sin θ t sin θ i > 1
n2
Il s’ensuit que cos θt est alors purement imaginaire :
k1' X
k2
Er 1 Ht Et
Hr
θt
θr
θi
0 Z
Hi θi
ε1 ε2 2
k1 μ1 μ2
E1
η 1 η2
Figure 3.6.1
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88 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
n1 2
cos θ t ± 1 2
sin θ t ±j sin θ t 2
1 ±j sin 2θ i 1 (3.6.2)
n2
Pour simplifier, posons : cos θ t ±j F (3.6.3)
Champ transmis
On a vu plus haut l’expression générale du champ électrique transmis:
,
k 2⋅ r k 2 Gx ± j αz k 2x ± j α z (3.6.7)
Cette fonction représente une onde qui se propage sans atténuation le long
de l’interface (axe 0x), mais dont l’amplitude diminue exponentiellement
dans le deuxième milieu, avec z. Il n’y a pas de propagation dans la direction
de z dans ce dernier. Il s’agit d’une onde de surface qu’on appelle
généralement onde évanescente. L’existence de cette onde est mise à profit
dans les coupleurs directionnels à fibres optiques et autres.
Le champ magnétique transmis (3.4.7) dans le deuxième milieu diélectrique,
si on le suppose sans pertes (η2 réel), est alors :
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Eto
Ht(r) j F x – G z exp α z exp j k 2 Gx (3.6.9)
η2
D’autre part, le coefficient de transmission devient complexe d’après (3.4.18)
car sin 2 θ i > n 2 /n 1 :
2 cos θ i 2 cos θ i
T⊥
cos θ i + j sin 2θ i n 2 /n 1 2 cos θ i + j n 2 /n 1 n 1 /n 2 2 sin 2 θ i 1
2 cos θ i
ou encore : T⊥ T ⊥ ∠φT (3.6.10)
cos θ i + j n 2 /n 1 F
n 2 /n 1 F
avec tg φT (3.6.11)
cos θ i
Comme le coefficient de transmission est complexe, le champ transmis est
déphasé par rapport au champ incident à l’interface.
Champ réfléchi
Le coefficient de réflexion est de même :
cos θ i j n 2 /n 1 F
R⊥ 1 ∠φR (3.6.12)
cos θ i + j n 2 /n 1 F
où : φR 2φT . Cet angle est le déphasage entre l’onde réfléchie et l’onde
incidente dans le plan z = 0 : il se produit un retard de phase à la réflexion.
Il se produirait le même retard de phase si, comme illustré dans la figure
3.3.2, le milieu 1 s’étendait jusqu’au plan conducteur P, causant un
parcours supplémentaire OAB 2d/ cos θ i et un déphasage total :
2k 1d
+ π
cos θ i
car il se produit un déphasage de π radians à la réflexion sur une surface
conductrice. Or, ce déphasage doit être égal à celui sur le parcours OD qui
est φr – 2k1e. Constatant que e 2d sin 2θ i/cos θ i, on a :
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2k 1d sin θi
2k 1d 2
+ π φR
cos θ i cos θ i
φR + π
d’où : d
2k 1 cos θ i
Z
P θi A
2 d B X
0
Σi
1 e Σr
θi
k1 D k'1
E
Intensité transmise
Le vecteur de Poynting complexe est :
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Eto 2 -2αz
S Et ∧ H*t e jF z + G x (3.6.14)
η2
Comme il est formé d’une partie purement imaginaire selon l’axe Z, la
puissance transmise dans cette direction est donc nulle. Ceci découle du fait
qu’il n’y a pas de propagation selon Z. Par contre, l’onde de surface qui se
propage selon X transporte une puissance qui diminue rapidement avec
l’éloignement de l’interface. Son intensité est donnée par :
G Eto 2 -2αz
Ix 1 Ré Et ∧ H*t 1 e (3.6.15)
2 2 η2
Propagation guidée
D’après ce que nous venons de voir, il devient évident qu’une onde
électromagnétique peut se propager dans une lame diélectrique (Figure
3.6.3). Une onde plane pénétrant dans une lame diélectrique en 0 subit des
réflexions multiples dans la lame si l’angle θi est supérieur à l’angle critique
de l’interface air-diélectrique. Le même principe s’applique dans le cas d’un
tube diélectrique de section rectangulaire ou circulaire. Une fibre optique
est essentiellement un tube diélectrique où une onde lumineuse peut se
propager sur de grandes distances par réflexions internes multiples. Dans
les communications modernes, les fibres optiques servent à transmettre sur
de grandes distances des signaux lumineux infrarouges (télévision, radio,
données numériques...).
Air
0 Diélectrique
θi
Figure 3.6.3
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92 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Z Énergie transmise
2 0 b
X
1 k1
E θi
θc θr
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 93
Cet angle dépasse l’incidence critique qui est de 30˚ :
η1 ε2 n2
sin θ c = = = = 0,5
η2 ε2 n1
2 × (1/ 2)
T⊥ = = 1,446 ∠-43,72˚ = 1,446 ∠-0,7631 rd
(1/ 2) + j(1/2) × 1,3522
On observe que son module est supérieur à 1 ! Le module du champ
transmis est ainsi Eto = 144,6 V/m et sa phase à l’interface φT = -0,7631 rd.
Le champ électrique dans le deuxième milieu a donc l’amplitude complexe
suivante, en substituant les valeurs numériques :
Eto = -144,6 exp (-28,32z) exp (-j29,619x) y [V/m]
La longueur d’onde dans le deuxième milieu est λ 2 = c/f = 0,3 m. À la
distance z = λ2/4 de l’interface, l’amplitude du champ tombe à une faible
fraction (0,1195) de sa valeur en surface :
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94 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
L’expression numérique du champ magnétique suit :
144,6
H to = -j1,3522x – 2z exp (-28,32z) exp (-j29,619x) [A/m]
377
La distance du plan réflecteur fictif équivalent est alors :
φR φRv 1
d =– =–
2k 1 cos θ i 4πf cos θ i
1,526 × 1,5· 108
d = = 2,58 cm
4π × 109 1/ 2
où φR = 2φT = -1,526 rd.
EXERCICES
3.1 Onde oblique
Si l’expression complexe d’une certaine onde électromagnétique dans l’air est
la suivante : E i(x,z) = y 10 exp –j(6x + 8z) [volts/m] et qu’elle est incidente
sur une surface parfaitement conductrice en z = 0 :
a) Déterminer sa fréquence et sa longueur d’onde.
b) Écrire l’expression de H i(x,z,t), le champ magnétique en fonction du
temps.
c) Évaluer l’angle d’incidence.
d) Déterminer les ondes réfléchies Er(x,z) et H r(x,z).
e) Trouver l’expression du vecteur de Poynting complexe de l’onde
incidente.
3.2 Onde oblique
Si l’onde de l’exercice B-1.1 est incidente sur la surface d’un diélectrique
supposé parfait dont la permittivité relative est égale à 4, trouver :
a) Les modules des champs électrique et magnétique transmis et réfléchis.
b) L’expression du champ électrique réfléchi Er(x,z) et celle du champ
magnétique transmis H t ( x , z )
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 95
c) Évaluer l’angle de transmission ou de réfraction.
d) Dans ce cas, y a-t-il un angle d’incidence tel que la réflexion soit nulle ?
3.3 Onde oblique
a) Écrire l’expression de l’amplitude complexe de la composante électrique
d’une onde électromagnétique plane à 100 MHz incidente à 30˚ sur
l’interface plane entre l’air et un milieu diélectrique de permittivité égale
à 4εo. L’amplitude du champ électrique est de 10 V/m. L’axe 0x point
vers le haut, l’axe 0z vers la droite (direction de l’onde incidente) et
l’origine 0 est sur l’interface.
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96 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
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3 Réflexion d'une onde plane - Incidence oblique 97
c) Le rapport It/I i de l'intensité transmise et de l'intensité incidente.
Rép. : 1,048· 10 3
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4
Rayonnement
électromagnétique
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P
θ r
Antenne
I dz
Surface
I
conductrice
Ligne
électrique
Antenne simple
∂B
∇×E (4.1.3)
∂t
∂D
∇×H J + (4.1.4)
∂t
∇⋅ D ρ (4.1.5)
∇⋅ B 0 (4.1.6)
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100 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Si on porte (4.1.1) dans (4.1.3), on constate que l’équation est vérifiée. En
effet :
∂A ∂ ∇×A ∂B
∇ × E = –∇ × (∇V ) – ∇ × = 0 – = –
∂t ∂t ∂t
car le rotationnnel d’un gradient est toujours nul. De même, si l’on porte
(4.1.2) dans (4.1.6), on constate que cette dernière est vérifiée, car la
divergence d’un rotationnel est toujours nulle. C’est en portant (4.1.1, 4.1.2)
dans (4.1.4, 4.1.5) que nous pourrons relier les potentiels aux sources.
Supposons que le milieu est linéaire, avec une permittivité ε et une
perméabilité μ :
ρ ∂A ρ ∂ ∇⋅ A
∇⋅ ∇V = – ∇⋅ = – (4.1.7)
ε ∂t ε ∂t
∇×A ∂(ε E)
∇× = J –∇× (4.1.8)
et : μ ∂t
∂E ∂ ∇V ∂2A
∇ × ∇×A = μ J – μ ε = μJ–με –με (4.1.9)
∂t ∂t ∂t 2
Or,
∂V ∂2A
∇⋅ ∇A = – μ J + μ ε ∇ +με + ∇ ∇⋅ A (4.1.11)
∂t ∂t 2
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4 Rayonnement électromagnétique 101
l’équation (4.1.11) se simplifie et devient, avec la relation (4.1.7) :
∂2A
∇⋅ ∇A με μJ (4.1.13)
∂t 2
∂2V ρ
∇⋅ ∇V – με (4.1.14)
∂t 2 ε
En introduisant le laplacien qui est la divergence du gradient, on peut aussi
écrire :
2 ∂2A
∇ A με μJ (4.1.13)
∂t 2
2 ∂2V ρ
∇ V – με (4.1.14)
∂t 2 ε
A et V sont des fonctions de la position et du temps : A(r,t) et V(r,t). Dans le
cas où il n’y a pas de variation au cours du temps (électrostatique,
magnétostatique), ces deux équations se ramènent aux équations bien
connues établies précédemment :
2
∇ A μJ
2 ρ
∇ V
ε
qui sont les équations de Poisson du potentiel-vecteur magnétique et du
potentiel électrique.
En coordonnées cartésiennes, l’équation (4.1.13) représente une équation
comme la suivante pour chaque composante :
2 ∂2A x
∇ Ax με μ Jx (4.1.15)
∂t 2
Si on peut trouver la solution des équations (4.1.14, 4.1.15) pour une charge
ponctuelle et un élément de courant variables, on peut ensuite résoudre tous
les cas, pour toutes les distributions de charge et de courant. Comme ces
équations sont de même forme, leurs solutions doivent l’être aussi.
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102 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Dans le cas d’un élément de charge dq considéré comme une charge
ponctuelle, le potentiel dV qu’il produit partout ailleurs en un point N hors
de la distribution de charges (Figure. 4.1.1) ne peut dépendre que de r et t :
dV = f (r , t). Pour simplifier la notation, appelons-le simplement V. En
coordonnées sphériques, le laplacien s’écrit :
2 1 ∂ r 2 ∂V ∂2V ∂V
∇ V + 2r
r 2 ∂r ∂r ∂r 2 ∂r
L’équation (4.1.14) devient alors :
∂2V ∂V ∂2V
+ 2 – με 0 (4.1.16)
∂r 2 r ∂r
∂t 2
En faisant le changement de
variable V(r,t) = W(r,t)/r, cette
équation se simplifie : N
∂2W ∂2W
– με 0 (4.1.17)
∂r 2 ∂t 2 dq r
dg
Or, cette dernière est une équation
d’onde, dont la solution est toute
fonction de la variable (t – r/c) ou
(t + r/c), où : Figure 4.1.1
c 1 (4.1.18)
με
Dans le vide, cette vitesse est d’environ 300 000 km/s : c’est la vitesse des
ondes électromagnétiques dans le vide. On peut donc poser :
W(t – r/c) (4.1.19)
V (r,t) r
Considérons un point très près de la charge, de sorte que le retard soit
négligeable. Le potentiel d’une charge dq dans le milieu supposé homogène
est alors donné par :
dq(t)
dV(r,t) (4.1.20)
4πε r
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4 Rayonnement électromagnétique 103
En comparant les deux dernières expressions, on constate que
W (t r/c) dq(t r/c)/4πε. Par conséquent, le potentiel produit par une
charge ponctuelle dq variable est de la forme :
dq(t r/c) ρ(t r/c) dg
dV(r,t) (4.1.21)
4πε r 4π ε r
D’après notre conclusion précédente, le potentiel-vecteur produit par un
élément de courant doit avoir la même forme, c’est-à-dire :
μ dJ(t r/c) μ J(t r/c) dg
dA(r,t) r r (4.1.22)
4π 4π
où ρ est la densité de charge et dg est le volume élémentaire.
Cela signifie que la variation du potentiel à la distance r de la charge dq se
fait avec un retard τ = r/c par rapport à la variation de la charge dQ, comme
l’indique la figure 4.1.2 dans le cas d’une variation quelconque.
Le potentiel produit par un volume g de charges de densité variable ρ est
donc donné par :
1 ρ(t r/c)
V (r,t) dg avec c μ ε 1/2 (4.1.23)
4πε r
g
dq
V(r,t)
t 0 t
Figure 4.1.2
μ J(t r/c)
A(r,t)
r dg avec c μ ε −1/2 (4.1.24)
4π g
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104 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Ce résultat met en évidence le phénomène de propagation du champ
électromagnétique : quand une variation de charge ou de courant se produit
dans une région de l’espace, les variations du champ en un point éloigné se
produisent avec un retard proportionnel à la distance. Or, dans
l’approximation quasistationnaire, on suppose que les dimensions du
système sont assez petites, de sorte que les temps de propagation sont
négligeables devant la période des variations. Le régime quasistationnaire est
donc un cas limite, une approximation.
Exemple
Comme les potentiels varient en ejωt , cette exponentielle disparaît dans les
deux membres des équations (4.1.23, 4.1.24), et on obtient l’amplitude
complexe des potentiels pour des distributions continues de charge et de
courant :
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4 Rayonnement électromagnétique 105
ρm e jω r/c ρm e jβ r
V (r) 1 dg = 1 dg (4.2.4)
4πε r 4πε r
g
g
μo Jm e jωr/c μo Jm e jβ r
A(r)
r dg r dg (4.2.5)
4π g
4π
g
1 ρm
V (r) ≈ r dg (4.2.6)
4π ε g
μo J dg
A(r) ≈ r (4.2.7)
4π g
Si la plus grande dimensions d’un système est d, le critère selon lequel cette
simplification est permise est donc le suivant :
d << c 1 (4.2.8)
ω ω με
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106 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
(a << λ). À cause de la capacité électrique entre les sphères, celles-ci se
chargent avec une valeur qui varie sinusoïdalement au cours du temps. Le
courant alternatif fourni par la source doit varier comme i(t) = I cos ω t, pour
une tension v(t) = V cos (ω t, + φ ), où φ est le déphasage de la tension par
rapport au courant. Sous forme complexe, on a :
+q r1 Z
+ + +
N
θ
I I I
+ + + r r
V V V a +q
I
I
I I I q
r2
+
q
V (r) I e jβ r1
– e
j β r2
(4.3.4)
j ω 4π ε r 1 r2
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4 Rayonnement électromagnétique 107
et, à partir de la définition de la dérivée :
Qa cos θ jβ
V (r) + 1 e-jβ r
4π ε r r2
Remarquons que Qa est la valeur maximale du moment dipolaire électrique
pm. D’autre part, le courant circule ici dans la direction de l’axe 0-z et
J dg > I dz z. Si r >> a, le terme e-jβ r/r est pratiquement constant. Alors,
l’expression (4.2.5) se réduit au potentiel-vecteur d’un dipôle élémentaire :
μ Ia e-jβ r
A Az z r z ( r >> a ) (4.3.6)
4π
Connaissant les expression de V et de A, on peut dès lors trouver celles des
champs E et H = B/μo. Comme nous avons un dipôle supposé ponctuel dans
la direction z, il est naturel d’utiliser un référentiel sphérique dans lequel les
composantes de A sont :
μo Ia cos θ e-jβ r
A r = A z cos θ = (4.3.7)
4π r
μo Ia sin θ e-jβ r
A θ = – A z sin θ = – (4.3.8)
4π r
Aφ = 0 (4.3.9)
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108 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
j β 1 jβ r
Hr = 0 , Hθ = 0 , H φ = Ia sin θ + e (4.3.10a)
4π r r2
On peut aussi écrire :
2
Ia β sin θ 1
Hφ = – + 1 e jβ r (4.3.10b)
4π j βr j βr
2
μo 1 j
Er = Ia cos θ – e jβ r
2π εo r 2
βr 3
2
ηoβ Ia cos θ 1 1
Er = – + e jβ r (4.3.11)
2π j βr
2
j βr
3
De même :
2
η β Ia sin θ 1
Eθ = – o + 1 + 1 e jβ r (4.3.12)
4π j βr j βr
2
j βr
3
Puis,
Eφ 0 (4.3.13)
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4 Rayonnement électromagnétique 109
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110 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Eθ ≈
j60πIa e-jβ r sin θ [V/m] (4.3.16)
r
λ
Le champ électromagnétique à grande distance forme une onde sphérique.
On peut aussi exprimer le champ en fonction du moment dipolaire électrique
d’amplitude pm : Ia = jωQa = jωpm. Alors :
ηoωβpm e-jβ r
Eθ – sin θ [V/m] (4.3.17)
4π r
ωβpm e-jβ r
Hφ –
r sin
θ [A/m] (4.3.18)
4π
La figure 4.3.3 représente une
N2
une surface d’onde sphérique E4 P3 E2 E2
dans le plan du dipôle p à P4 P2
deux instants successifs. À
l’instant t, elle est en Ω ; une E5 θ E1
demi-période plus tard, elle
s’est propagée jusqu’en Ω’ sur N5 P5 p P1 N1
une distance égale à une demi- E5
longueur d’onde. Sur cette E1
dernière surface d’onde, la
Ω
direction du champ E est donc
opposée à celle aux points
correspondants sur Ω. Ω'
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4 Rayonnement électromagnétique 111
Son module est montré dans le diagramme polaire de la figure 4.4.1 : c’est le
diagramme de rayonnement. On trouve la puissance totale rayonnée en
intégrant le vecteur de Poynting moyen sur une sphère de rayon r (Figure
4.4.2) :
π 2π
P S ⋅ dΣ S dΣ S r 2 sin θ dθ dφ (4.4.2)
Σ Σ 0 0
Finalement :
2
ηoβ I 2a 2
P [W] (4.4.3)
12π
ηoπf 2 I 2a 2
Vu que β = ω/c, = 2πf/c : P [W] (4.4.4)
3c 2
Rappelons que I 2 Ieff
<S>
0
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z
dΣ <S>
dr
r sinθ dθ
θ r
Résistance de rayonnement
Vu qu’il n’y a aucune perte dans le milieu par hypothèse (le vide), la
puissance fournie au dipôle (doublet) est égale à la puissance P qu’on vient
de calculer, la puissance traversant une grande sphère concentrique. On
peut supposer que cette puissance est celle fournie par la source de la figure
4.4.1 à une résistance R, soit P = (1/2)RI2. On obtient ainsi :
2π ηo a
R 2
≈ 80π 2 a 2
[Ω]
3 λ λ
(4.4.5)
Cette expression est valide seulement si a << λ. Dans le cas où a = 0,01λ ,
cette résistance n’est que de 0,08 Ω, ce qui indique le très faible rendement
d’une telle antenne.
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Deuxième partie
Propagation guidée
INTRODUCTION
Une onde véritablement plane ne peut exister que dans un milieu homogène
infini. En pratique, la propagation se fait dans des milieux inhomogènes et
finis. D’autre part, les ondes électromagnétiques émises à proximité de
milieux conducteurs ou diélectriques étendus ont tendance à se propager
parallèlement aux surfaces de ces milieux. Ceux-ci agissent comme des
guides servant à transporter l’énergie électromagnétique d’un point à un
autre. Cette propriété est appliquée dans une foule de dispositifs de grande
importance :
• lignes téléphoniques,
• lignes de transport d’énergie électrique,
• câbles coaxiaux et guides d’onde pour signaux à haute fréquence,
• fibres optiques, etc.
Les cordons d’alimentation des appareils électriques sont des guides ou
lignes électriques, de même que les interconnexions de circuits électriques
en général. C’est pourquoi leur étude est de première importance, afin de les
utiliser correctement, particulièrement aux fréquences élevées où les temps
de propagation deviennent relativement appréciables comparés à la période.
La figure suivante illustre quelques-uns de ces dispositifs. On peut les
classer de diverses façons. On distingue :
• les guides ou lignes comportant des conducteurs et des diélectriques
(a - d),
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• les guides purement diélectriques tels que les fibres optiques (e).
Ces dispositifs trouvent maintenant des applications très importantes dans
le domaine des communications. On peut aussi distinguer entre :
• les guides pouvant propager des ondes électromagnétiques transversales
(mode TEM, a - c) et
• ceux qui ne le peuvent pas (d - e).
Les premiers sont caractérisés par au moins deux conducteurs isolés
généralement parallèles, les deuxièmes sont essentiellement en forme de
tube conducteur ou diélectrique selon le cas. Ceux en forme de tube
conducteur sont communément appelés guides d’onde. On réserve le nom de
lignes électriques aux dispositifs des types (a) à (c).
COUPE
Ligne bifilaire
V Z (a)
Câble coaxial
V Z (b)
Microruban
V Z (c)
Guide d'onde
(d)
Z
V
Fibre optique
(e)
Émetteur Récepteur
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5
Guides d'onde
conducteurs
5.1 Généralités
Dans ce chapitre, nous traiterons de la propagation des ondes
électromagnétiques dans des tubes conducteurs remplis d’un diélectrique
qu’on appelle guides d’onde (Figure 5.1.1). On supposera des conducteurs
parfaits (σ = ∞). Le diélectrique est le plus souvent de l’air. Ces structures
jouent un rôle de première importance dans la transmission de l’énergie
électromagnétique à des fréquences supérieures à 1 gigahertz (GHz), le
domaine des hyperfréquences ou des micro-ondes, particulièrement pour le
radar, les télécommunications et le chauffage diélectrique (fours micro-
ondes). Dans la pratique, on utilise surtout des guides d’onde de section
rectangulaire ou circulaire. Toutefois, en guise d’introduction et pour mieux
comprendre les principes en jeu, nous commencerons par traiter de la
propagation entre deux plans conducteurs parallèles. Plusieurs des résultats
obtenus ici s’appliquent assez directement aux autres types de guides
d’ondes. Dès le départ, nous pouvons faire les quelques constatations
générales qui suivent.
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x z
0
ε μ
y
Hypothèses
Nous savons déjà que :
1. Le champ électromagnétique doit satisfaire partout les équations de
Maxwell.
2. La composante tangentielle du champ E à la surface d’un conducteur
parfait est nulle, sinon la densité de courant J serait infinie. Le champ E
est partout nul dans le conducteur vu que la conductivité est supposée
infinie.
3. La composante normale du champ E à la surface est égale à la densité
surfacique de charges ρs divisée par la permittivité ε du milieu.
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5 Guides d'onde conducteurs 117
- Il existe différentes modes de propagation où le champ E ou le champ H
peuvent avoir une composante dans la direction de propagation.
- Dans tous les modes, il existe une fréquence minimale fc sous laquelle la
propagation est impossible : c’est la fréquence de coupure.
- L’amplitude réelle du champ électromagnétique ne dépend pas de z, mais
seulement de x et y dans le cas où les pertes sont négligeables.
Équations de base
Supposons qu’il existe une distribution de courant variant sinusoïdalement
dans une certaine région du cylindre conducteur de la figure 5.1.1. Ce
courant produit nécessairement un champ électromagnétique oscillant dans
l’espace adjacent. Il est alors raisonnable d’admettre que ce champ se
propagera dans le cylindre et que, loin de la source, sa structure ne devrait
pratiquement pas dépendre de la distance : l’expérience le vérifie bien.
D’après ce que nous avons vu précédemment, dans le cas où on néglige les
pertes diélectriques dans l’espace et les pertes Joule dans les parois, le
champ électrique devrait avoir une amplitude indépendante de z, et son
expression complexe dans le guide devrait être de la forme :
E ( x , y , z , t ) = E 0 ( x , y ) exp j ( ω t − β z )
(5.1.1)
1 Si on veut tenir compte des pertes, jβ sera remplacé par la fonction de propagation γ = α + jβ.
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118 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
où k ω εμo sera appelé le nombre d’onde avec ε et μο qui sont
respectivement la permittivité électrique et la perméabilité magnétique du
diélectrique. Or, on sait que la vitesse de propagation en champ libre est
donnée par v o 1/ εμo , Alors k = ω /vo.
∂2
E(x,y,z) β 2E(x,y,z)
∂z 2
2 ∂2 ∂2
Posant ∇ xy = 2
+ 2
,2
∂x ∂y
2 2
on obtient : ∇ xy E + –β + k 2 E 0 (5.1.4)
De même :
2
∇ xy H + h 2 H 0 (5.1.6b)
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5 Guides d'onde conducteurs 119
De plus, les composantes de ces champs ne sont pas indépendantes. Elles
sont reliées par les équations déjà vues :
∇ × H = j ωε E et ∇ × E = –j ωμ H (5.1.7)
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120 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
2. Ondes transversales magnétiques ou modes TM : ondes dont la
composante H z est nulle, mais qui ont une composante E z ; la
composante magnétique est transversale, c’est-à-dire perpendiculaire à
la direction de propagation.
3. Ondes transversales électriques ou modes TE : ondes dont la composante
électrique est transversale, avec une composante Hz non nulle.
h2 β2 + k 2 0 (5.3.1)
d’où : β k ω ε μo (5.3.2)
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b y
z
x
E ρ s/ε et H K (5.3.5)
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y
K
σs E E
b H
+
σs +
K
+ + + S
0 x
a
Par contre, une onde TEM polarisée suivant l’axe 0x ne peut exister. En effet,
le champ d’une onde plane doit être le même en tous points d’une surface
d’onde dans le plan x0y. Or, le champ électrique suivant 0x doit être nul à la
surface des conducteurs. Par conséquent, il ne peut qu’être nul partout et
une telle onde est impossible.
En pratique, les plans conducteurs ont des dimensions finies, de sorte qu’il y
a des effets de bord. La figure 5.3.3 montre l’allure du champ
électromagnétique qui se propage alors dans le mode TEM.
y
H
– – –
E
E
+ + + +
0 x
Figure 5.3.3 Champ TEM entre des plans parallèles de dimensions finies. Effets de bord
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5 Guides d'onde conducteurs 123
E(z) ≈ Eo e γz y ≈ Eo e αz e j βz y (5.3.6)
la puissance transportée par unité de surface ou intensité est donnée par le
module du vecteur de Poynting moyen :
2 Eo2 e
S P1 I = 1 E = 1 ηH 2 1 2αz Io e 2αz (5.3.7)
2 η 2 2 η
où η est l’impédance d’onde du diélectrique, qui est pratiquement réelle si les
pertes sont faibles 3. Notons que dans le cas présent l’intensité est constante
sur la section. La variation d’intensité ΔIu par unité de distance parcourue
par l’onde est donnée par la dérivée :
dI = αΔIu 2α Io e 2 αz 2α I (5.3.8)
dz
On en tire l’expression du coefficient d’atténuation:
3 D’une façon rigoureuse, la valeur de η introduite ici dépend faiblement de la conductivité des parois. Mais, à toutes fins
pratiques, sa valeur est celle du diélectrique.
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124 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
où αm est le coefficient relié aux pertes dans les conducteurs et α d est celui
relié aux pertes dans le diélectrique. Or, on connaît déjà l’expression de ce
dernier4 :
σ' η ωε' η
αd ≈ ≈ tg δp (5.3.10)
2 2
R sEy2
Ps = 1 R sH x2 = 1 R sK 2 = 1 (5.3.11)
2 2 2 η2
δm 2 (5.3.12)
ωσmμm
1 1 1 ω μm
Rs (5.3.13)
σm δm × 1 σm δm 2σm
4 Section 1.7.
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b vo Δt
P y
a x z
1 ω μm 1 πf μm
αm Np/m (5.3.16b)
ηb 2σm ηb σm
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126 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On peut alors calculer la pénétration :
2 2 1/2
δm = = = 2,97 μm
ωσμo 2π × 5·10 × 5,75·107 × 4π × 10-7
8
5.4 Mode TM
Expression du champ
Dans le mode TM la composante Hz est nulle : le champ magnétique est
purement transversal, d’où le nom du mode. On peut obtenir Ez en résolvant
l’équation d’onde (5.1.6a) qui devient pour cette composante :
∇ 2xy Ez + h 2 Ez 0
∂2 ∂2
+ Ez + h 2 Ez 0 (5.4.1)
∂x 2 ∂y 2
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5 Guides d'onde conducteurs 127
Mais, vu que les plans sont très grands E z ne doit pas dépendre de x
(figure 5.3.1) :
Ez(y,z) Ezo(y) e j βz
(5.4.2)
L’équation d’onde se simplifie alors :
d 2E z
+ h 2 Ez 0 (5.4.3)
dy 2
jβ z
Ez(y,z) Eon sin hy e (5.4.5)
avec :
nπ
h n 1, 2, 3, ... (5.4.6)
b
jβ
Eyo(y) Eon cos hy (5.4.8)
h
j ωε
H xo(y) Eon cos hy (5.4.9)
h
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128 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On observe que les composantes transversales Ey et Hx du champ sont
maximales sur les plans conducteurs en y = 0 et y = b. L’expression
complète de la composante du champ en fonction de z et de t est obtenue en
multipliant les termes précédents par exp j(ωt - βz). Par exemple :
j ωε ωε
H x (y,z,t) Eon cos hy ej(ωt βz)
Eon cos hy ej(ωt βz + π/2)
(5.4.10)
h h
De (5.1.5) on tire l’expression de la constante de phase β :
β k2 h2 ω 2 εμ nπ 2
(5.4.11)
b
La figure 5.4.1 montre la distribution du champ électromagnétique entre les
plans conducteurs dans le mode n = 1 à un instant donné c’est le mode TM1.
On peut voir la distribution du champ dans le mode TM2 à la figure 5.4.2.
C’est l’aspect que présente le champ électromagnétique à un instant donné
entre les plans conducteur. Le champ se déplace vers la droite à une vitesse
qui est la vitesse de phase vp (voir plus loin).
Fréquence de coupure
On définit la fréquence de coupure fc = ω c /2π dans le mode n comme la
fréquence où β = 0. D’après (5.4.11), k = h et :
ωc h n nv o
fc (5.4.12)
2π 2π εμo 2b εμo 2b
Aux fréquences inférieures, la constante de phase β devient imaginaire et la
propagation est impossible. Il faut remarquer qu’à la fréquence de coupure
dans le mode numéro n, la longueur d’onde en champ libre est :
λc 2b (5.4.13)
n
Cette importante relation prendra une signification particulière quand nous
constaterons, un peu plus loin, que le champ entre les plans peut être
considéré comme la superposition d’ondes planes qui font des réflexions
multiples sur ces plans. Notons aussi que b = n(λc/2) : dans le mode numéro
n, la séparation des plans conducteurs est égale à n demi-longueurs d’ondes
de coupure.
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5 Guides d'onde conducteurs 129
Vitesse de phase
La vitesse de phase v p est toujours donnée par ω/β, de sorte qu’à partir de
l’expression (5.4.11) on obtient :
vp vo vo
1 n vo 2
1 f c/f 2
2bf pour f > fc (5.4.15)
Figure 5.4.1 Champ électromagnétique entre deux plans conducteurs dans le mode TM1
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y
−π 0 π βz
Lignes de champ électrique E
Lignes de champ magnétique H
Figure 5.4.2 Mode TM2 entre deux plans conducteurs
β ω ω 1 f c/f 2
(5.4.16)
vp vo
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3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6
f / f coupure
Figure 5.4.3 Variation de la vitesse de phasevp avec la fréquence
λf vp (5.4.17)
n 3⋅ 108
fc = = = 3⋅ 109 Hz = 3 gigahertz (GHz)
2b εoμo 2 × 5⋅ 10 2
Dans le mode TM2 elle est donc de 6 GHz. La vitesse de phase dans le mode
TM1 d’une onde de fréquence égale à 5 GHz est, par exemple, à partir de
(5.4.14) :
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132 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
1×π 2 1/2
vp = 8,854⋅ 10 12 ×4π×10 7 – = 3,746 ⋅ 108 m/s
2π × 5⋅ 109 × 0,05
On obtient le même résultat, plus simplement avec la relation (5.4.15).
nπ 2 nπ 2 1/2
jβ j ω 2εμo j ω 2 ε' j ε" μo
b b
1/2
1/2 2 1/2 ω 2μoε"
j β = j ω 2μoε' – n π = j ω 2μoε' – n π
2
– j ω 2μoε" 1– j
b b ω 2μoε' – n π
2
b
D’après 5.3.11 et 5.4.12,
nπ ωc μoε' , de sorte que l’équation ci-dessus
b
peut s’écrire comme suit :
jβ j ω μ o ε' 1
ωc 2 1/2
1 j ε" /ε'
1/2
ω ωc 2
1
ω
Les pertes étant très faibles et ω > ωc, le terme imaginaire entre crochets est
très inférieur à 1. On peut ainsi utiliser la propriété bien connue du binôme
de Newton : 1 x 1/2 ≈ 1 1 x . Alors :
2
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j β ≈ j ω μoε' 1 ωc/ω 2 1 j ε" /ε'
2 1 ωc/ω 2
ω ε"/ε' μoε'
jβ ≈ + j ω μoε' 1 ωc/ω 2 αd + j β' (5.4.19)
2 1 ωc/ω 2
π f tg δp 2πf ε" η
αd (5.4.20)
2 2
vo 1 f c/f 2 1 f c/f
La constante de phase β’ dans le mode TM est ainsi :
αm ΔPum (5.4.22)
2P
où ΔPum est donné par la même expression que dans le mode TEM :
2
ΔPum 2Psa aR sH xo , (5.4.23)
où Hxo est la valeur du champ magnétique en surface (module). D’après
5.4.9 :
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134 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Mais la puissance P est différente, vu que la composante E y dépend de y.
Calculons cette puissance dans le mode TM, c’est-à-dire la puissance
transmise à travers la surface ab (voir la figure 5.3.4). Il faut connaître
l’intensité I, c’est-à-dire le module S du vecteur de Poynting moyen :
S = S = 1
2
Ré E∧H * = 1
2
Ré Eyy∧xH x* = 1
2
Ré –EyH x*z = 1
2
Ré –EyH x* (5.4.25)
1 β'ωε' Eon
2
S cos2 hy (5.4.26)
2 h2
La puissance dP transmise à travers une bande de largeur a et hauteur dy
étant S a dy (figure 5.3.1),
b b b
1 a β'ωε' Eon
2
P S a dy a S dy cos2 hy dy
0 0
2 h2 0
1 a β 'ωε' Eon
2
1 hy + sin 2hy
b
P
2 h2 h 2 2h 0
D’où :
1 ab β'ωε' Eon
2
P
4 h2
À partir de la définition du coefficient d’atténuation lié au conducteur (5.4.22
et 5.4.23), de l’expression de la résistance de surface Rs et des expressions
précédantes, on obtient :
2ε' v o πf cμm
αm (5.4.27a)
b f c/f 1 f c/f 2 σm
ou encore :
3
2 f/f c πf cμm/σm
αm (5.4.27b)
2
bη f/f c 1
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5 Guides d'onde conducteurs 135
où σ m, μm et η sont respectivement la conductivité, la perméabilité
magnétique des conducteurs et l’impédance d’onde du diélectrique.
5.5 MODE TE
Expression du champ
Dans le mode TE la composante Ez est nulle. Dans ce cas, la dérivation des
composantes du champ se fait de façon semblable à celle du mode TM, mais
en résolvant l’équation 5.1.6 b pour Hz. La composante tangentielle Ex doit
s’annuler sur les plans conducteurs. On déduit les expressions suivantes
des composantes du champ électromagnétique :
n πy -jβz
H z(y,z) H on cos e
b (5.5.1)
En z = 0, d’après (5.1.8) :
jβ n πy
H y(y) H on sin
h b (5.5.2)
j ωμo n πy
Ex(y) H on sin
h b (5.5.3)
La constante de propagation β est la même que dans le mode TM et
h n π . La vitesse de phase a donc la même expression. Comme
b
précédemment, la fréquence de coupure est celle où β = 0. On pourrait
démontrer que cette fréquence a la même expression dans les modes TM et
TE (Équation 5.4.12). La figure 5.5.1 montre le champ électromagnétique à
un instant donné entre les plans dans le mode TE1 (n = 1).
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y
vp
b
−π 0 π βz
Lignes de champ magnétique H
Lignes de champ électrique E
Figure 5.5.1 Champ électromagnétique entre deux plans conducteurs dans le mode TE1
ωβ'μo H on
2
S 1 sin 2 n πy/b
2 2
h
On en tire la puissance sur la section ab :
1 ab ωβ'μo H on
2
P
4 h2
La perte dans les deux plans conducteurs par unité de longueur a la même
2
expression que plus haut : ΔPcu 2Ps a a R sH on
Alors :
αcTE ΔPcu 2R sh 2
2P b ωβ'μo
Finalement, dans le mode TE1 (n = 1), en introduisant l’impédance d’onde
η μo/ ε' , puis h = π/b, avec β' (ω/v o) 1 f c/f 2
, on obtient :
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πf cμm
2 f/f c
σm
αm (5.5.4)
2
bη f/f c 1
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4
g(f)
3 g1(f) modeTM
2
1 g2(f) mode TE
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
f / fc
Figure 5.5.2 Variation de l’atténuation dans les modes TM1 et TE1
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y 1
.
ax
.
ax
M
M
A A'
2 vo
in.
Ma
E
x.
vo
vo z
Mi
Mi
n.
n.
E 2
B B'
Ω
in.
Ma
M
1
x.
Figure 5.5.3 Interférence de deux ondes planes obliques donnant un champ nul le long des plans AA’ et
BB’ et maximal le long de l’axe z
Pour un guide d’onde donné, nous savons déjà qu’il existe une fréquence
critique fc sous laquelle la propagation est impossible. À cette fréquence
correspond une longueur d’onde maximale des ondes composantes en
champ libre qu’on appelle longueur d’onde critique λoc. Elle est reliée à la
fréquence de coupure et à la vitesse en champ libre vo par la relation :
λ oc = v o
fc
(5.5.5)
Il existe une relation simple entre la séparation b des plans conducteurs, le
numéro n du mode, l’inclinaison Ω des rayons et la longueur d’onde λo des
composantes. Considérons la figure 5.5.4 où le champ électrique résultant
est partout nul sur les surfaces conductrices, en particulier aux points 0 et
M. Un point quelconque est repéré par le vecteur r y y + z z . On voit que
les vecteurs d’onde s’expriment comme suit:
ki yk sin Ω + zk cos Ω (5.5.6a)
kr yk sin Ω + zk cos Ω (5.5.6b)
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A Conducteur G A'
vo
x.
Ma
1
n.
Mi
Ma
E 2
x.
b
vo z
x.
Mi
Ma
Mi
n.
n.
E
B B'
Ω Conducteur
Figure 5.5.4 Production du mode TE1 par réflexion d’ondes planes entre deux plans conducteurs
y
y= b
M
Σ Σ'
r r i
Ei
ki
θi θ =θ = θ kr
Er
Ω z
0
Figure 5.5.5
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5 Guides d'onde conducteurs 141
D’où :
sin Ω n λo = n v o fc
(5.5.11)
2b 2bf f
λ oc 2b (5.5.12)
n
La figure 5.5.6 montre comment on pourrait produire un mode TE entre
deux plans conducteurs parallèles à partir d’une onde plane : la propagation
entre les plans est possible seulement si l’angle Ω satisfait la condition
(5.5.11).
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Plans conducteurs parallèles
E Ω z
Onde plane
Σ Une façon de produire
le mode TE.
Exemple 5.5.2
2×5
λoc = = 10 cm
1
La fréquence de coupure est donc :
8
3⋅ 10 m/s 9
fc = = 3⋅ 10 Hz = 3 GHz
0,1 m
Cette fréquence est bien la même que celle calculée dans l’exemple 5.3.1. Si
la fréquence est de 5 GHz, l’inclinaison Ω des ondes composantes dans le
mode 1 sera alors :
1 × 3⋅ 108
Ω = arcsin n λ o = arcsin n v o = arcsin = arcsin 0,6
2b 2fb 2 × 5⋅ 109× 0,05
Ω = 36,87˚
À cette fréquence, les modes supérieurs à 1 sont interdits.
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5 Guides d'onde conducteurs 143
Relation géométrique
Nous avons vu que la vitesse de phase vp est la vitesse avec laquelle se
propage le champ électromagnétique dans le guide d’onde dans les modes TE
ou TM (Figures 5.4.1, 5.4.2, 5.4.3). Cette vitesse est toujours supérieure à la
vitesse vo des ondes planes composantes en champ libre. La figure 5.6.1
montre la relation qui existe entre ces deux vitesses. Considérons la surface
d’onde composante Σ qui se propagage à la vitesse v o dans la direction
faisant un angle Ω avec la surface conductrice AA’. Dans l’intervalle Δt, le
point F de Σ passe en G’, et le point de contact G se déplace en G’. Il existe
donc la relation suivante entre la vitesse de phase et la vitesse en champ
libre :
vo
cos Ω (5.6.1)
vp
G vp G'
A Ω A'
Σ vo
Ω
F vg z
Il est alors évident que vp tend vers l’infini quand l’angle Ω tend vers 90˚.
Cette vitesse a un sens purement géométrique. Il en est de même pour une
vague Σ qui s’abat sur un rivage AA’ : la vitesse du point de contact G
devient très grande quand l’incidence est voisine de 90˚, tandis que la vitesse
vo de la vague est relativement faible.
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144 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
D’autre part, la vitesse de propagation vg de l’énergie électromagnétique dans
le guide d’onde est inférieure ou égale à vo. C’est la vitesse de groupe égale à
la projection de vo sur la direction de propagation qui s’annule à fc :
vg v o cos Ω (5.6.2)
vp vg v o2 (5.6.3)
vg 1
(5.6.4)
dβ/dω
On peut dire que la notion de vitesse de groupe intervient dès que la vitesse
d’une onde dans un milieu dépend de sa fréquence : un milieu dispersif.
Dans ce cas, si une onde est formée de plusieurs composantes de fréquences
différentes, ces composantes se propagent à des vitesses plus ou moins
différentes, de sorte que l’onde résultante se déforme.
Considérons deux ondes de même amplitude Eo avec des pulsations ω1 = ω o
– Δω et ω2 = ωo + Δω, et des constantes de phase β1 = βo – Δβ et β2 = βo + Δβ.
Elles sont superposées et se propagent dans la même direction 0Z. Les
vitesses de phase de chacune sont vp1 = vpo – Δvp et vp2 = vpo + Δvp.
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5 Guides d'onde conducteurs 145
En développant et regroupant, on obtient:
exp j Δ ω t Δ β z + exp +j Δ ω t Δβ z
E(z,t) 2Eo exp ωot β oz
2
Donc : E(z,t) 2Eo cos Δ ω t Δ β z exp ωot β oz
Le champ réel est ainsi:
v po
ωo
(5.6.6)
βo
On constate que l’amplitude est aussi de la forme d’une onde, mais de
pulsation Δ ω et constante de phase Δβ. Sa vitesse de propagation est définie
vg Δω 1
(5.6.7)
comme la vitesse de groupe : Δβ Δ β /Δ ω
En faisant tendre Δω vers zéro, on a finalement :
vg 1 2π
(5.6.8)
dβ/dω dβ/df
dβ d ω/v p 1 ω dv p
dω dω vp v p2 dω
En portant dans (5.6.7), on obtient une autre relation utile :
vp vp
vg (5.6.9)
dv p dv p
1 ω/v p 1 f/v p
dω df
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146 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On voit ainsi que si la vitesse de phase augmente avec la fréquence (dvp/df >
0), la vitesse de groupe est alors supérieure à la vitesse de phase, et
inversement.
2
On en tire finalement : vg = vo 1 – f c/f
8
Ainsi, à 6 GHz, la vitesse de phase est v p = 1,1547 v o ≈ 3,464 ⋅ 10 m/s. La
8
vitesse de groupe est v g = 0,8660 v o ≈ 2,498 ⋅ 10 m/s
Supposons maintenant qu'il se propage dans le guide deux ondes
d'amplitude réelle Eo dans le mode TE dont les fréquences sont de 5,9 GHz
et 6,1 GHz. Déterminons l'aspect du champ électrique résultant au centre du
guide (Figure 5.5.1) en fonction de z à deux instants consécutifs. On sait que
l'intensité du champ est maximale au centre du guide (y = b/2).
jωμoH o 1
En z = 0, d'après (5.5.3) : Ex 0 = = Eo
h
L'amplitude complexe des ondes 1 et 2 en fonction de z est donc :
jβ1z jβ2z
Ex1 0, z = Eo e et Ex2 0, z = Eo e
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5 Guides d'onde conducteurs 147
Comme on l'a vu plus haut, l'onde résultante sous forme complexe est alors :
A
0
2Eo
0 02 0,4 06 08 1 1,2 14
2Eo
t = 0,0833 ns Δz2 B'
Δz1
0
A'
2Eo
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4
z [mètres]
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148 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
EXERCICES
5.1 Propagation entre des lames parallèles
Considérez un ensemble de grandes feuilles de cuivre minces tendues
parallèlement l'une à l'autre dans le plan y-0-z, avec une séparation
a = 50 cm. Au moyen d'une antenne très éloignée sur l'axe 0z à
gauche, vous produisez dans l'air une onde électromagnétique quasi
plane à l’entrée de l’ensemble, avec la polarisation indiquée dont la
fréquence est de 100 MHz.
a) Discutez de la pénétration et de la propagation du champ
électromagnétique entre les lames dans ces conditions.
b) Que se passe-t-il si vous augmentez progressivement la fréquence
de l'onde jusqu'à quelques centaines de MHz ?
c) Que se passe-t-il si, à 100 MHz, vous changez la polarisation de 0y
en 0x ?
x
Lames conductrices
0
z
v
E
y
h z
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5 Guides d'onde conducteurs 149
a) Déterminez la fréquence de transmission minimale fmin qui sera
utilisée si elle doit être le double de la fréquence de coupure.
Rép. : 25 MHz
b) Comment s’appelle alors le mode de propagation, loin de l’émetteur
dans le plan de la figure ?
c) Si vous choisissez une polarisation perpendiculaire au plancher, y
a-t-il une limite inférieure à la fréquence que vous pouvez utiliser ?
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6
Lignes électriques
6.1 Généralités
Les lignes électriques servent essentiellement à transmettre de l’énergie
électrique d’une source à un récepteur. Cette énergie peut être très faible
dans certains systèmes électroniques comme les ordinateurs, ou
extrêmement grande dans les réseaux de distribution électrique. De même,
la fréquence peut être nulle dans le cas des lignes à courant continu, ou très
élevée dans les systèmes micro-ondes ou les systèmes de télévision par
câble.
Si les fibres optiques doivent graduellement remplacer les liaisons de
télécommunication locales, interurbaines et transcontinentales par lignes
électriques, ces dernières doivent continuer de servir dans divers domaines,
particulièrement ceux des circuits électroniques, des communications
locales et de la transmission de l’énergie électrique.
Une solide connaissance de la théorie des lignes électriques est, et restera,
d’une grande importance pour l’ingénieur électricien. Le texte qui suit vise à
donner au futur ingénieur une connaissance assez complète et rigoureuse de
cette théorie qui lui permettra de résoudre la plupart des problèmes qui se
posent en pratique. Il doit permettre de répondre à de nombreuses questions
qui se posent dans le domaine. Voici quelques-unes de ces questions :
* Comment les caractéristiques d’une ligne sont-elles reliées à ses
paramètres physiques : dimensions, résistance, capacité, inductance,
etc. ?
* Comment varient la vitesse de propagation et le coefficient d’atténuation
d’un signal sur une ligne avec la fréquence ?
* Comment s’expriment la tension et le courant électriques sur une ligne et
quelle relation y a-t-il entre eux ?
* Qu’est-ce que l’impédance caractéristique d’une ligne électrique ?
* Comment varie l’impédance d’entrée d’une ligne en fonction de ses
caractéristiques et de l’impédance de la charge ?
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6 Lignes électriques sans perte 151
* Comment réaliser le transfert du maximum d’énergie d’une source à un
récepteur ?
* Quelles sont les causes de la perte d’énergie sur une ligne électrique ?
* Pourquoi l’atténuation du signal transmis par une ligne augmente-t-elle
rapidement avec la fréquence ? Comment trouver la loi de variation de
cette atténuation ?
* Quelle est la relation générale entre la tension d’entrée et la tension de
sortie d’une ligne en fonction des paramètres de la ligne, ainsi que des
impédances de source et de récepteur ?
* Comment adapter le mieux possible une source à un récepteur au moyen
d’une ligne électrique ?
* Comment choisir la ligne optimale pour un usage donné ?
* Etc.
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152 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
1851 Premier câble télégraphique sous-marin entre la France et
l’Angleterre ; travaux théoriques de William Thomson (Lord Kelvin)
sur la propagation.
1857 Première tentative de pose d’un câble transatlantique : il se brisa.
1858 Premier câble transatlantique mis en fonction entre l’Irlande et Terre-
Neuve (3 700 km); fonctionna pendant quatre semaines; quatre cents
messages envoyés avant la panne.
1865 Nouvelle tentative infructueuse de dérouler un câble entre l’Irlande et
Terre-Neuve; il était enroulé dans les cales d’un seul navire, le Great
Eastern. La masse du câble était de 5 000 tonnes.
Publication de la théorie électromagnétique de J.C. Maxwell (Écosse).
1866 Réussite de la pose d’un nouveau câble transatlantique qui
fonctionna pendant plusieurs années entre l’Europe et l’Amérique du
Nord.
1870 Invention de la dynamo, la première génératrice de courant, par
Zénobe Gramme (Belgique).
1876 Invention du téléphone par Alexander Graham Bell (États-Unis),
précédée des travaux du Français Bourseul.
1877 Premiers tramways électriques mis en fonction.
1880 Publication d’une théorie des lignes électriques par Oliver Heaviside
(Grande-Bretagne).
1882 Premiers brevets de transformateurs appliqués à l’éclairage par
Gaulard, Zipernowsky, Dhéry et Blathy (France).
1882 Réalisations de Marcel Deprez en transmission du courant continu à
distance sous haute tension, 6 000 volts (France).
1888 Découverte des ondes électromagnétiques par Heinrich Hertz
(Allemagne).
1890 Première communication par ondes hertziennes par Édouard Branly
après son invention du cohéreur (France).
1891 Premier transport d’énergie électrique en courant triphasé sur une
distance de 175 km, réalisé par Nicolas Tesla, ingénieur d’origine
croate (États-Unis). Travaux de Steinmetz sur le même sujet.
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6 Lignes électriques sans perte 153
1895 Première transmission d’un message en code morse au moyen
d’ondes électromagnétiques par Aleksander Popov (Russie) : la
télégraphie sans fil (TSF).
1899 Première communication par ondes électromagnétiques entre la
France et l’Angleterre par Guglielmo Marconi (Italie).
1907 Invention de la triode à vide par Lee DeForest (États-Unis).
1911 Brève liaison téléphonique à grande distance entre New-York et
Denver (3200 km) sans amplificateur : conclusions pessimistes.
1912 Réalisation du premier amplificateur par DeForest.
1915 Première liaison téléphonique intercontinentale entre l’Amérique et
l’Europe.
1919 Première transmission de conversations simultanées sur une seule
paire de fils par translation de fréquence (multiplexage).
1920 Débuts de la radiodiffusion ; fréquences d’environ 1 MHz.
1925 Premiers systèmes de télévision imaginés ; radiodiffusion
transcontinentale et intercontinentale sur ondes courtes.
1940 Premières utilisations des micro-ondes ou hyperfréquences : radar,
communication.
1948 Invention du transistor par Bardeen, Shockley et Brattain (É.U.A.).
1950 Premiers réseaux de télévision et de télécommunications utilisant les
hyperfréquences.
1960 Communications par satellites et faisceaux laser ; développement des
circuits intégrés et des micro-ordinateurs, etc.
1980 Essor des communications par fibre optique et de l’optique intégrée.
1988 décembre : Mise en service du nouveau câble optique transatlantique
TAT-8, une coopération de AT & T, British Telecom et France Télécom.
Longueur : 6 750 km ; 4 fibres actives, 2 de réserve ; 109 répétitrices
espacées de 70 km ; téléphonie (40 000 conversation simultanées),
données, vidéo.
1991 octobre : Mise en service d’un câble optique de 175 km sans
répétitrice dans le détroit de Cabot; le plus long de ce type au monde.
1999 L’utilisation des câbles optiques est en progression fulgurante.
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154 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Définitions
Une ligne électrique est un dispositif généralement formé d'au moins deux
conducteurs parallèles destiné à transmettre ou à guider l'énergie
électromagnétique d'un point à un autre. Les lignes électriques servent dans
deux domaines essentiellement, couvrant des gammes de fréquences et de
puissances très étendues (voir le tableau 6.1.1) :
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6 Lignes électriques sans perte 155
comment interviennent ces facteurs et nous développerons un ensemble de
relations permettant de résoudre divers problèmes pratiques d’une façon
exacte. On comprendra finalement pourquoi les fibres optiques sont appelées
à remplacer les lignes électriques dans plusieurs applications en démontrant
la cause de l’atténuation relativement élevée de la puissance transportée par
les lignes.
LIGNE
Figure 6.1.1
Représentation d'une ligne électrique transportant de l'énergie d'une source à un récepteur
Types de lignes
Les lignes sont le plus souvent formées de conducteurs parallèles ayant
diverses formes. La figure 6.1.1 en montre quatre formes courantes :
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156 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
a) La ligne bifilaire formée de deux fils parallèles, avec ou sans
diélectrique solide autour. Une variante est la ligne bifilaire tortillée, très
utilisée comme ligne téléphonique.
b) La ligne coaxial formée d'un conducteur central concentrique à un
deuxième, l'espace intermédiaire étant généralement rempli d'un
diélectrique solide. Le conducteur extérieur souvent appelé blindage
constitue un écran pour le conducteur intérieur: les signaux transmis
sont relativement à l’abri des champs électromagnétiques extérieurs
(voir aussi la figure 6.1.2).
c) La microruban constituée de deux bandes conductrices appliquées sur
une plaquette isolante. Elle sert dans les circuits à très haute fréquence.
d) La ligne triphasée à trois conducteurs pour la transmission à haute
tension.
I
I I
I
1 2 1
2
(a) (b)
I I
1 I
P
1 2
2 3 I (d)
I (c)
a) b) c)
Figure 6.1.3 Câbles divers
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6 Lignes électriques sans perte 157
a) Coaxial pour la transmission de grande puissance sous terre à 50 ou
60 Hz (document Alcatel).
b) Coaxiaux pour les signaux de haute fréquence et puissances modérées
(document Alpha).
c) Paire de fils avec écran (paire de fils blindée) (document Belden).
La propagation guidée
Les lignes électriques servent essentiellement de support ou de guide pour
l’énergie électromagnétique qui se propage sous forme d’ondes.
Par exemple, deux plans conducteurs parallèles espacés de d constituent
une ligne électrique. La figure 6.1.4(a) représente une portion de tels plans
dont les bords MM' et NN' sont reliés à des sources de même tension variable
V en parallèle, dont une seule est montrée : les lignes MM' et NN' sont ainsi
des équipotentielles. Des courants de densité surfaciques K vont circuler sur
la surface interne des plans, tel qu'indiqué. Or, comme les perturbations
électriques se propagent à vitesse finie, une onde de courant doit donc se
propager dans le sens positif de z, accompagnée d'une onde de tension
électrique entre les plans. Une onde électromagnétique se propage dans
l'espace entre les plans, comme le montre la figure 6.1.4(b). Loin des bords,
cette onde doit être une onde électromagnétique plane transversale telle que
H = K, et E = V/d = σ/ε, où σ est la densité surfacique de charges
électriques, avec ε la permittivité du milieu.
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z K
1
1 E
M K
V H
2 V M'
N
K 2
N' K
(a) (b)
Figure 6.1.4
a) Ligne électrique en forme de plans parallèles avec source de tension entre les bords MM' et NN'.
b) Champ électromagnétique E-H entre les plans. Relation avec la différence de potentiel V et la densité
surfacique de courant K sur les faces internes des plans.
H
H
E E
– + I H E
I H
E E E
H
(a) E (b)
(c)
Figure 6.1.5
a) Champ électromagnétique autour d'une ligne bifilaire.
b) Champ électromagnétique d'une ligne coaxiale.
c) Champ électrique d’une ligne microruban : symétrique et asymétrique.
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6 Lignes électriques sans perte 159
Il s’agit d’une propagation électromagnétique g u i d é e par les plans
conducteurs. Dans le cas d'une ligne bifilaire, le champ guidé est représenté
à la figure 6.1.5(a), et dans celui d'une ligne coaxiale à la figure 6.1.5(b).
Cette approche permet d’arriver aux équations de propagation de la tension
et du courant, à partir de celles du champ électrique et du champ
magnétique, comme nous l’avons fait précédemment. Mais, il est plus simple
et efficace de faire plutôt appel à la théorie des réseaux électriques à cette
fin, comme nous le ferons plus loin.
Hypothèses
L'analyse des lignes électriques peut se faire en appliquant les lois des
réseaux électriques, en admettant les hypothèses ou postulats suivants :
1. Les lignes sont homogènes. Une ligne homogèneest constituée d'au
moins deux conducteurs parallèles dont les paramètresgéométriques et
physiques sont constants le long de la ligne : dimensions constantes,
milieu homogène autour, etc.
2. Les courants circulent dans la direction de la ligne : on n'admet pas de
courants dans le plan d'une section droite, tel que le plan P de la
figure 1. Une telle section est donc équipotentielle.
3. À l'intersection d'une ligne par un plan transversal, la somme algébrique
des courants instantanés dans les conducteurs est nulle (Figure 6.2.1) :
N
∑ ij = 0
j=1
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160 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Figure 6.2.1
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6 Lignes électriques sans perte 161
On étudiera ces paramètres plus loin en fonction de la géométrie et de la
fréquence.
Courant et tension
Le courant et la tension sur une ligne sont fonctions de la position que nous
désignerons par x et du temps t. Donc :
i = I (x,t) v = v (x,t)
En régime harmonique, on utilise les amplitudes complexes ou phaseurs I(x)
et V(x).
Cela est représenté dans la figure 6.2.2 où l'origine 0 est à l'entrée de la ligne
de longueur a, du côté de la source ; la position est indiquée par x. On
utilisera aussi l'origine 0' placée au récepteur en repérant une position
par h : On a donc h = a – x
i (x,t )
0 i 0'
x h
a
Équation d'onde
On peut assimiler un élément de longueur dx d'une ligne à deux
conducteurs à un quadripôle constitué d'éléments dérivés des paramètres
localisés comme dans la figure 6.3.1a, si les conducteurs sont identiques.
C'est une représentation symétrique. On peut faire de même si les
conducteurs sont différents en ayant des éléments de valeurs différentes.
Mais, la forme de la figure 6.3.1b est équivalente et simplifie la dérivation
des équations de propagation. Appliquons maintenant les lois des réseaux
électriques à l'élément (b). On voit que :
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162 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
∂i
dv R i dx L dx (6.3.1)
∂t
∂v
et : di Gv dx C dx (6.3.2)
∂t
Le signe négatif des seconds membres vient de la convention adoptée : la
tension de sortie (à droite) est v + dv et non pas v - dv, etc.
Divisant les deux membres par dx, et considérant que la tension et le
courant sont fonctions de deux variables, v (x,t) et I (x,t), on obtient les deux
équations suivantes :
∂v ∂i
Ri L (6.3.3)
∂x ∂t
∂i ∂v
Gv C (6.3.4)
∂x ∂t
C'est un système de deux équations linéaires aux dérivées partielles dont les
solutions sont le courant et la tension sur la ligne en tous points et en tout
temps. Utilisons une méthode de substitution pour les résoudre. Dérivons
les deux membres de la première par rapport à x :
∂2 v ∂i ∂ ∂i
R L
∂x 2 ∂x ∂t ∂x
Portons maintenant (6.3.4) dans cette dernière et regroupons les termes :
∂2 v ∂v ∂2 v
RGv + (RC + L G) + LC
∂x 2 ∂t ∂t 2
(6.3.5)
i R dx /2 L dx /2 i + di i R dx L dx
i + di
v C dx G dx v + dv v C dx G dx v + dv
R dx /2 L dx /2 (a) (b)
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6 Lignes électriques sans perte 163
De la même façon, on obtiendrait pour le courant :
∂2 i ∂i ∂2 i
R G i + (RC + L G) + LC 2 (6.3.6)
∂x 2 ∂t ∂t
Ce sont deux équations différentielles linéaires du deuxième ordre aux
dérivées partielles1. On les appelle équations d'onde. Leur forme étant la
même pour le courant et la tension, il s'ensuit que leurs solutions sont
nécessairement de la même forme. Du point de vue physique, c'est logique
car le courant est proportionnel à la tension sur la ligne. Dans le cas général,
il y a une infinité de solutions possibles à ces équations. Nous allons
maintenant examiner le cas particulier des lignes où l'on peut considérer
comme négligeables la résistance et la conductance linéiques. On les appelle
lignes sans pertes.
Fonction d'onde
Dans le cas d'une ligne où R et G seraient nuls, les pertes Joule le seraient
également. Il s'ensuit qu'une onde doit se propager sur une telle ligne sans
changement d'amplitude. Précisons que de telles lignes n'existent pas en
pratique, mais que dans plusieurs cas on peut négliger les pertes, ce qui
simplifie passablement les solutions. Dans ce cas, l'équation (6.3.5) devient :
∂2 v ∂2 v
LC
∂x 2 ∂t 2
Posons :
LC 1 (6.3.7)
u2
2 2
∂ v 1 ∂v
Alors : (6.3.8)
∂x 2 u 2 ∂t 2
Cette dernière est une équation d'onde qui décrit la propagation d'une onde
de tension électrique le long de la ligne. Cette équation est de forme
identique à celle associée à une onde électromagnétique plane, comme vu
précédemment. Elle admet des solutions de la forme :
1
Cette équation est dite équation des télégraphistes pour des raisons historiques.
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164 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
v (x,t) f(x ± ut) ou g(t ± x/u ) (6.3.9)
Sur une ligne sans perte, il peut donc se propager des ondes de tension et de
courant électriques à une vitesse u qui ne dépend que des paramètres
linéiques L et C :
u 1 (6.3.12)
LC
Ondes en échelon
Un premier cas simple à étudier est celui des ondes produites par une
source de tension ou de courant en échelon raccordée à l’entrée d’une ligne
semi-infinie sans perte. La situation n'est pas aussi simple sur une ligne de
résistance et conductance linéiques finies. Supposons que la tension
électrique appliquée à la ligne de la figure 6.3.2 soit un échelon de la forme :
v(t) = V o U(t) volts (6.3.13)
Ce signal est représenté à la figure 6.3.3. À l’instant t = 0, une tension Vo
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6 Lignes électriques sans perte 165
apparaît à l’entrée de la ligne et un front d’onde part sur la ligne avec une
vitesse u. À l’instant particulier t, il a franchi une distance x 1 = u t et la
tension Vo apparaît en ce point. Ceci est représenté à la figure 6.3.4 : la
tension est Vo de l’origine jusqu’à cette valeur particulière de x.
En x1, le même signal qu’à l’entrée apparaît donc avec un retard τ = x1/u, de
sorte que son expression s’écrit comme suit à partir de (6.3.13) :
v (x1 ,t) V o U(t τ) V o U(t x1/u ) volts
C’est ce que représente la figure 6.3.5. En un point d’abscisse quelconque x,
à l’instant quelconque t, l’expression de la tension est donc :
v(0,t)
+ Vo
∞
v (t)
0
x1 0 t
Figure 6.3.2 Ligne semi-infinie Figure 6.3.3 Signal en échelon à
l’entrée
v(x1,t)
v(x,τ)
Vo
Vo u
0 x1 x 0 τ t
Figure 6.3.4 Tension sur la ligne à l’instant τ. Figure 6.3.5 Tension en x1 en fonction de t
C’est effectivement la fonction d’onde qui est de la forme vue plus haut
(premier terme de l’équation 6.3.10b). Il s’agit ici d’une onde qui se propage
dans le sens positif de x, d’où le signe –. Le signe + est associé à une onde
dans le sens négatif de x. En factorisant -1/u, on obtient la forme (6.3.10a) :
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166 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On tire une importante conclusion en examinant l’expression (6.3.14) :
Dans le cas d’une ligne semi-infinie sans pertes, quand on connaît
l’expression f(t) de la tension appliquée à l’entrée, on obtient la
tension en tout point d’abcisse x et en tout temps t en remplaçant f(t)
par f(t - x/u), où x/u = τ est le temps que met l’onde à franchir la
distance x à partir de l’entrée.
Figure 6.3.6
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a) b)
v(x, 3t0) v(x, 3t0)
V V
u u
3ut0 ut0
0 0
x x
2ut0 3ut0
u
-V
Figure 6.3.7
un point d’abscisse x à l’instant x/u, sans se déformer car la ligne est sans
pertes. Les vibrations qui atteignent x ont donc la même forme qu’à l’origine,
mais avec un retard τ = x/u. La fonction d’onde s’écrit donc comme suit :
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V λ
10 u
A
0
X
-10
ut
Figure 6.3.8
v(0, t) v(x1,t)
V V
0 to t 0 t
τ = x1/u to
(a) (b)
3
Le logiciel “RÉFLEX” de Rémy Simard (UQTR, Génie électrique, 1993) permet de simuler très correctement la propagation
d'impulsions sur une ligne avec pertes.
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6 Lignes électriques sans perte 169
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170 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
La constante correspond à une tension constante partout sur la ligne, ce qui
est possible en pratique. On peut donc arbitrairement annuler cette
constante. On observe que Lu est une constante qui a les dimensions d'une
résistance. On convient d'appeler cette constante l'i m p é d a n c e
caractéristique Zo de la ligne :
Zo Lu L (6.4.10)
C
Donc, l’impédance caractéristique d’une ligne est une grandeur qui relie les
valeurs du courant et de la tension électriques qui se propagent sur une
ligne.
Dans le cas d’une onde qui se propage dans le sens négatif de x, on vérifie de
la même façon que :
L = 1 = 224,5 nH/m
2
u C
7
2,245· 10
On obtient Zo à partir de (6.4.10) : Zo = = 47,1 ohms
10
1,01· 10
ce qui est près de la valeur nominale de 50 ohms donnée par le fabricant.
Si la ligne de l’exemple 6.3.2 est un tel câble, l’onde de courant sera donc
décrite par :
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6 Lignes électriques sans perte 171
Gaine ou Écran ou
enveloppe blindage Diélectrique Conducteur
central
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172 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Rs 1 Rs 1
+ Zo +
vs ve ∞ v(t) ve Zo
u
0
0 2 x 2
6.6 Réflexion
En pratique, une ligne électrique est nécessairement finie. Il peut aussi y
avoir un élément quelconque ou une autre ligne raccordée en un point. On
considère maintenant ce qui se passe quand une onde rencontre une telle
discontinuité.
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6 Lignes électriques sans perte 173
Coefficient de réflexion
La figure 6.6.1 montre une source de résistance interne Rs raccordée à une
ligne sans pertes de longueur a, d’impédance caractéristique Zo avec une
vitesse de propagation v, laquelle est terminée par un récepteurde résistance
Rr. Dans ce cas, il faut admettre que des ondes se propagent dans les deux
sens : v+ et v-, car la tension qui apparaît aux bornes du récepteur constitue
une source d’ondes vers la gauche. En général, il y a réflexion de l’énergie
ondulatoire sur le récepteur.
Nous cherchons ici la relation entre l’onde de tension incidente et l’onde
réfléchie. La tension électrique sur la ligne peut donc s’écrire comme suit :
v (x,t) v +(x,t) + v -(x,t) (6.6.1)
et le courant : i (x,t) i +(x,t) + i -(x,t) (6.6.2)
Rs 1
+ Zo v+
vs(t) ve Rr
u v-
0 2 x x =a
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v -(a,t) R r Zo
ρvr (6.6.5)
v +(a,t) R r + Zo
i -(a,t)
ρ ir ρvr (6.6.6)
i +(a,t)
Tableau 6.6.1
Rr 0 Zo ∞
ρr 1 0 1
v -(x,t) ρr v e t a a x ρ r v e t + ux 2a (6.6.7)
u u u
Or, a/u = τ ,le temps que met l’onde pour aller d’un bout à l’autre de la
ligne. On peut donc écrire :
v -(x,t) ρr v e t + x/u 2τ (6.6.8)
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6 Lignes électriques sans perte 175
Ce qui est bien la forme d’une onde dans le sens négatif. À son tour, cette
dernière onde se réfléchit sur la source. En appliquant le même
raisonnement qu’au récepteur, considérant que la source présente une
résistance R s pour l’onde v -(x,t) , le coefficient de réflexion à la source
s'exprime comme :
ρs R s Zo (6.6.9)
R s + Zo
Donc, de façon générale, une autre onde partira vers la droite qui se
réfléchira au récepteur, etc. En principe, cela se répète à l’infini et la tension
résultante sur la ligne est la somme de toutes ces ondes.
Exemple 6.6.1 Réflexions multiples lignes sans perte
ρ r = 7Zo - Zo = + 3
7Zo + Zo 4
et : ρ s =
Zo/6 - Z o = – 5
Z o /6 + Zo 7
Le temps de propagation d’une onde d’un bout à l’autre de la ligne est :
τ = ua = 5 = 25⋅ 10 9 = 25 ns
2⋅ 10 8
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v(x,t1)
v+1
Ve u
t1 < τ
0
ut1 a x
Figure 6.6.2
V 1 = ρ rV +1 = 3 V e = 3 6 V o = 9 V o
4 47 14
Cette onde est représentée dans la figure ci-dessous à l’instant t2 compris
entre τ et 2τ . On voit la tension v (x,t 2 ) résultant de la superposition de
v +1 et de v 1 . À cet instant, le front A de l’onde v +1(x,t) se trouve
virtuellement au-delà de x = a. Le front A’ de l’onde réfléchie se trouve alors à
la même distance de x = a.
À son tour, l’onde v-1(x,t) se réfléchit sur la source et produit :
V +2 = ρ s V 1 = – 5 3 V +1 = – 15 6 V o = – 45 V o
74 28 7 98
Et ainsi de suite. On voit que ces réflexions multiples doivent créer en
pratique une situation relativement complexe sur la ligne si les coefficients
de réflexion diffèrent de 0.
En pratique, on s’intéresse surtout à l’effet produit sur la tension à
l’émetteur ou au récepteur.
Pour réduire l’importance de ce phénomène qui affecte la qualité des signaux
transmis sur une ligne, il importe donc de rendre les coefficients de réflexion
aussi près de 0 que possible. C’est particulièrement important dans les
systèmes de communication par impulsions codées, les ordinateurs, etc.
Cela se fait en adaptant la source et le récepteur à la ligne ou vice versa,
c’est-à-dire en égalisant autant que possible les impédances de source, de
récepteur et de ligne.
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6 Lignes électriques sans perte 177
v(x,t1)
u
Vo v+1
V+1
t < t2 < 2τ
u u
v1
0 A' a A x
Figure 6.6.3
Diagramme en zigzag
Il existe une façon simple de déterminer la tension (ou le courant) sur la
ligne sans pertes par suite des réflexions multiples d’une onde en échelon. Il
s’agit du graphique qu’on peut désigner comme le diagramme en zigzag,
représenté dans la figure 6.6.4. Ce diagramme représente simplement la
position du front d’onde au cours du temps. Il a été tracé au moyen des
données de l’exemple précédent. On s’en sert pour déterminer la tension sur
la ligne en tous points et en tout temps dans le cas d’ondes en échelon.
Voyons, par exemple, comment varie la tension au récepteur, en x = a. Le
front d’onde initial part de l’entrée de la ligne à t = 0 avec une amplitude V+1.
Sa réflexion au récepteur à l’instant τ donne le front d’onde d’amplitude
V 1 = ρ rV+1 . La tension en ce point devient alors (à τ +) la somme des deux
ondes :
v (a,τ+) = V +1 + V = V +1 + ρrV +1 = 7 V +1
1
4
v (a,τ+) = 7 6 3
V o = V o = 1,5 V o
47 2
Cette situation est aussi représentée dans la figure 6.6.3. Le front d’onde V 1
va se réfléchir à la source où il devient V+2 = ρsV 1. Ce dernier parvient au
récepteur à l’instant 3τ et se réfléchit pour donner V 2 = ρrV+2. Juste après
la réflexion, à l’instant 3τ + , la tension électrique est la somme des quatre
ondes successives :
v (a,3τ+) = V +1 + V 1 + V +2 + V 2
2
v (a,3τ+) = = V +1 + ρ rV +1 + ρ sρ rV +1 + ρ sρ r V +1 (6.6.10)
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178 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
2
v (a,3τ+) = 1 + 3 - 5 3 - 5 3 V +1
4 74 7 4
= 13 V +1 = 39 V o = 0,6964 V o
16 56
À l’instant 5τ, deux termes s’ajoutent :
5τ 5τ
ρ V -2
V +3 = s E Vo
4τ V- =
2 ρV
r +2
D
0 τ 3τ 5τ 7τ t
3τ 3τ
=ρV
s -1
Figure 6.6.5
V +2 C
2τ V -1 = Z o/6 1
ρV
r +1
B
τ τ +
(6/7)
V o v (t) ve 7Z o
V +1 = A
0
0 x1 a x 2
Figure 6.6.4 Diagramme en zigzag Figure 6.6.6
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6 Lignes électriques sans perte 179
Coefficient de transmission
Considérons deux lignes d’impédances caractéristiques différentes Zo1 et Z o2
raccordées en série et une onde en échelon V1+ (x,t) qui se propage vers la
jonction AB à la vitesse u1. ( En arrivant à la jonction, l’onde se réfléchit
partiellement pour donner l’onde V1– (x,t) vers la gauche, et se transmet
partiellement sur la deuxième ligne sous la forme d’une onde V 2+ (x,t) à la
vitesse u2. On définit le coefficient de réflexion sur la ligne 1 à la jonction
comme :
V1 Zo2 Zo1
ρ 11 (6.6.11)
V 1+ Zo2 + Zo1
Le coefficient de transmission est défini comme le rapport de la tension
transmise et de la tension incidente à la jonction:
V 2+(0,t)
ρ 12 (6.6.12)
V 1+(0,t)
Or, la tension de l’onde transmise est celle qui existe à la jonction, laquelle
est la somme V1+(0,t) + V1–(0,t). Alors :
V1+ V2+
A
Zo1 ρ 11 ρ 12 Z o2
B
V1-
On a donc : ρ 12 1 + ρ 11 (6.6.13)
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180 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Avec l’origine en AB, les fonctions d’onde réfléchie et transmise sont les
suivantes dans le cas présent où les pertes sont supposées nulles :
V 1 (x,t) V(0,t) U(x + vt ) ρ 11 V 1+(0,t) U(x + vt ) (6.6.14)
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A A
K +
Vj H Vj H
B B
(a) (b)
A A
+
K Vj
0 H + 0 H
-VjU(t)
B B
(c) (d)
Figure 6.7.1
Théorème des interrupteurs. Sources de tension équivalentes.
Interrupteur initialement ouvert.
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A A
Ij
K H Ij H
B B
(a) (b)
A A
K
Ij = 0 H -IjU(t) Ij H
t=0
B B
(c) (d)
Figure 6.7.2
Théorème des interrupteurs. Sources de courant équivalentes : interrupteur initialement fermé.
Applications
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6 Lignes électriques sans perte 183
En effet, comme la tension V o qui existe entre les bornes de K s’annule à
t = 0, on peut remplacer ce dernier par une source de tension constante Vo
en série avec une source de tension en échelon -VoU(t) comme dans la figure
6.7.3b. À t = 0, cette dernière produit à l’entrée de la ligne une tension:
Zo
Ve Vo
R 1 + Zo
et une première onde v+1(x,t) part sur la ligne dont l’amplitude V+1 = Ve :
v +1 V e U(t x/u )
Le front d’onde atteint l’autre extrémité à l’instant τ = a/u. Vu que la ligne
est ouverte, le coefficient de réflexion ρ r y est égal à +1. L’onde réfléchie est
ainsi:
v 1 +V e U(t + x/u 2τ)
t=0 Vo -VoU(t)
K +
+ + + +
R1 Vo Zo u R1 Vo Zo u
(a) (b)
Figure 6.7.3 a) Ligne initialement chargée b) Système équivalent
au potentiel Vo
Elle est représentée en trait gras dans la figure. On observe que l’onde
réfléchie efface en quelque sorte, à la vitesse u, la tension sur la ligne.
Comme la résistance R1 est adaptée à la ligne, l’onde v 1 est complètement
absorbée et la tension devient nulle partout sur la ligne à l’instant 2τ.
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Vo
Vo/2
A a A' X
0 u
-Vo/2 u
V 1(x,t 1) V+1(x,t 1)
t
Vo
2τ 2τ
-Vo/2
τ
τ
-Vo/2
0
a x
Figure 6.7.5 à l’instant t1 : τ < t1 < 2τ
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6 Lignes électriques sans perte 185
courant en parallèle, l’une constante de valeur I o , l’autre fournissant un
échelon de valeur -Io U (t), comme illustré dans la figure 6.7.7. Mais, par
définition d’une source de courant, ces sources imposent un courant dans
la branche formée de la source de tension et de R 2. On peut donc les
remplacer par un court-circuit, comme dans la figure 6.7.8, où les sources
de courant sont simplement déplacées. Notons que la tension initiale sur la
ligne est nulle.
R2 K t=0
Io
+
Vo R1 Zo u Io
Figure 6.7.6
IoU(t)
R2 Io
+
Vo Io R1 Zo u Io
Io
-IoU(t)
Io R1 Zo u Io
I+1 1/Zo Io
1/Zo + 1/R 1
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186 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Cette onde de courant i+1(x,t) = I+1U(t - x/u) commence à se réfléchir sur le
court-circuit à l’instant τ. Le coefficient de réflexion pour le courant est de
signe opposé à celui de la tension: ρ i = –ρ v = +1.
L’onde réfléchie est donc i–1(x,t) = I+1U(t + x/u – 2τ). Si R1 = Zo, il n’y aura
pas d’autres réflexions, sinon il y aura réflexions multiples d’amplitudes
décroissantes. Comme dans le cas précédent, un diagramme en zigzag
facilitera le calcul de la variation du courant en un point donné au cours du
temps
EXERCICES
Questions de revue
1. Donner la définition d'une ligne électrique.
2. Quelles sont les hypothèses qui permettent de dériver les équations de
propagation du courant et de la tension sur les lignes électriques à partir
de la théorie des réseaux électriques ?
3. À partir du modèle quadripolaire d'un élément de ligne électrique de
longueur dx, trouver l'équation générale de propagation de la tension
électrique sur la ligne.
4. Démontrer que l'équation de propagation de la tension sur une ligne
sans perte est satisfaite par toute fonction de la forme
v(x,t) = f(x ± vt) , une fonction d'onde, où v est la vitesse de
propagation. Quelle est l'expression de cette dernière ? Quelle est la
limite physique de v ? Dans quel cas est-elle atteinte ?
5. Trouver l'expression de l'impédance caractéristique d'une ligne sans
perte en fonction des paramètres distribués.
6. Trouver l'expression de l'impédance caractéristique d'une ligne coaxiale
supposée sans perte où le conducteur interne a un rayon a, et le
conducteur externe un rayon interne b.
7. Trouver l'expression du coefficient de réflexion de la tension électrique à
l'extrémité d'une ligne d'impédance caractéristique Zo terminée par une
impédance Z1, les deux impédances étant réelles.
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6 Lignes électriques sans perte 187
8. Démontrer que l'expression du coefficient de transmission de tension
électrique à la jonction de deux lignes d'impédances caractéristiques Zo1
2 Z o2
et Zo2, pour des ondes allant de 1 vers 2 est: T =
Z o2 + Z o1
9. Démontrer que la relation entre les ondes de courant et de tension qui se
propagent dans le sens négatif de x sur une ligne électrique sans perte
est : v(x,t) = –Z o i(x,t) .
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188 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
6.3 Fonction d'onde
On a une ligne sur laquelle les ondes de tension ou de courant se propagent
à la vitesse u = 2,5·108 m/s. Si l'on applique à l'entrée une tension telle que
dans le référentiel (0'x') lié à l'onde on ait: v(x' ) = 50 volts ,
2
1 + 0.2x'
déterminer la fonction d'onde. On considère la ligne comme semi-infinie.
Représenter cette fonction à l'instant t = 40 ns.
50 Ω
+ Zo = 50 Ω Rt =
vs(t)
u=c 25 Ω
0 x = 30 m
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6 Lignes électriques sans perte 189
c) Calculer la longueur d'onde.
Rép.: 1.5 mètre
6.6 Calcul de paramètres linéiques
Calculer les paramètres linéiques d'une ligne aux pertes négligeables dont
l'impédance caractéristique est de 50 ohms, avec une vitesse de propagation
des ondes de 200 000 km/s.
Rép.: 100 pF/m, 250 nH/m...
6.7 Fonctions d'onde. Énergie
On applique à l'entrée d'une ligne semi-infinie un échelon de tension v(t) =
v(0,t) = 10 U(t) volts. Si l'impédance caractéristique est 50 ohms et la vitesse
de propagation 200 000 km/s,
a) Déterminer la fonction d'onde de tension électrique. Faire un graphique
de la tension sur la ligne à t = 1 et 2 μ s. Dans une autre figure,
représenter la tension en x = 2 et 5 mètres en fonction du temps.
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190 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
6.9 Fonctions d'onde. Puissance
À l'extrémité x = 0 d'une ligne semi-infinie sans perte, d'impédance
caractéristique Zo = 50 ohms, on applique une tension
v (t) = 5 U(t ) – 5 U(t – 10 8 ) volts , où t est en secondes.
a) Représenter cette fonction. La vitesse de propagation u = c, celle dans le
vide.
b) Déterminer la fonction d'onde de tension sur la ligne. Faire une figure.
c) Écrire la fonction d'onde de courant.
K
+ RG-58C/U
Vo C Zo u
x=0
a) Si l’interrupteur est fermé à l’instant t = 0, trouver l’expression complète
de la tension sur la ligne en tout temps, c’est-à-dire la fonction d’onde.
Exposer clairement la méthode et les hypothèses utilisées.
b) Faire le graphique de la tension à l’entrée de la ligne en fonction du
temps, ainsi que celui de la tension sur la ligne à l’instant 2τ, où τ est la
constante de temps du système. Vous exprimerez celle-ci en fonction des
paramètres donnés.
c) Quelle est l'expression de l'onde de courant ?
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6 Lignes électriques sans perte 191
6.11 Onde de courant et onde de tension
Le système représenté ci-contre est formé d'une bobine d'inductance L sans
résistance, parcourue par un courant initial Io et placée à l'entrée d'une ligne
électrique très longue d'impédance caractéristique Zo. Le courant est fourni
par une source de courant en parallèle avec une résistance R non nulle. Si
l'interrupteur K s'ouvre à l'instant t = 0, décrire l'onde
t=0 A
K
Zo
Io R L
u
B
de courant qui se propage sur la ligne.
Application numérique: Z o = 50 ohms, u = 2c/3, Io = 1 A, R = 10 ohms,
L = 1 μH
+ Z o = 75 Ω R
r =
2V 8
v = 3·10 m/s 225 Ω
0 d = 300 m
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192 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
n 1 n 1
Rép.: V n+(x,t) = ρ s ρr U [t – x/v – 2(n – 1)τ ] V où τ est le temps
que met une onde à parcourir la ligne.
d) Faire le graphique en zigzag de la tension sur la ligne jusqu'au temps
t = 8t .
e) Faire le graphique de v(0,t) et de v(300,t) de t = 0 à t = 8τ.
6.13 Réflexions multiples. Lignes raccordées
2Z o1 t =0 A
+
Vo Z o1 Z o2 = 2Z o1 3Z o1
0 B
La ligne de transmission ci-dessus est formée de deux lignes sans perte
d'égale longueur et d'impédances caractéristiques différentes raccordées en
série. Le temps de propagation sur chaque section est le même.
a) Évaluer les coefficients de réflexion de tension et de courant à chaque
extrémité.
b) Trouver les coefficients de réflexion et de transmission à la jonction des
deux lignes pour les ondes :
1. allant de gauche à droite
2. allant de droite à gauche.
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6 Lignes électriques sans perte 193
Déterminer la tension qu’on doit voir et mesurer à l’oscilloscope dans un
intervalle d’environ 500 ns. Décrire clairement les étapes du raisonnement et
les calculs. Faire un graphique à l’échelle.
Oscilloscope
A RG-58C/U B RG-59/U C
G
Zo1 = 50 ohms Zo2 = 75 ohms
Rg = 50 ohms u 1 = 2c/3 u 2 = 2c/3
a1 = 10 m a2 = 15 m
vo(t)
4
(volts) 20 ns
0 T t
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194 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
6.16 Adaptation d'impédances
On raccorde une première ligne de transmission sans perte, d'impédance
caractéristique Zo1 à une deuxième d'impédance Zo2 par l'intermédiaire d'un
adaptateur d'impédance formé de deux résistances R 1 et R 2 comme illustré.
Notons que R 1 se place du côté de la ligne d'impédance la plus élevée.
L'excitation v s appliquée à l'origine est de la forme: v s (t) = V s U(t) volts ,
où U(t) est la fonction échelon unité.
a) Évaluer les résistances R 1 et R 2 qui réalisent l'adaptation des deux
lignes.
Rép.: 86,60 et 43,30 ohms.
b) Démontrer que l'adaptateur produit une atténuation de 5,71 décibels
(dB) de la puissance d'une onde incidente d'un côté ou de l'autre.
c) Faire le graphique en zigzag de la tension sur les lignes.
d) Faire le graphique de la tension aux bornes AB de la source en fonction
du temps, ainsi que celui de la tension à l'extrémité ouverte, directement
sous le premier.
A
R1
Rs Zo1 Zo2 < Zo1
+ R2
u1 u2
vs B
x =0 x = d2
x = d1
R s = Zo1 = 75 ohms u1 = 2·108 m/s
d1 = 80 m d2 = 125 mètres
u2 = 1.25 u1 Zo2 = 50 ohms
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6 Lignes électriques sans perte 195
Suggestion :
Considérer trois diagrammes en zigzag côte à côte.
2
200 Ω
A 1
Zo
u
Zo/2
Zo = 50 Ω
+
vs u
B Zo
x =0 u
100 Ω
τ1 = τ2 = 0.75τ3 3
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196 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
6.19 Ligne avec condensateur
Un condensateur initialement déchargé de capacité C se trouve en parallèle
sur une ligne comme illustré ci-dessous qui relie deux appareils: v(0,0) = 0.
Si une onde de tension en échelon v(x,t) = V o U(t - x/u) venant de la gauche
arrive en 0 à t = 0, décrire qualitativement et graphiquement la tension sur
la ligne au voisinage du condensateur à t > 0.
Vo
u 0
Zo u C Zo u
t =0
+ K Zo = 300 Ω
100 kV 50 Ω
u = c
x = 200 km
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6 Lignes électriques sans perte 197
6.21 Ligne initialement chargée • Générateur d'impulsions
Analysez le générateur d'impulsions courtes représenté dans la figure ci-
contre. Il représente une ligne de longueur a qui est continuellement chargée
par une source de tension Vs à travers une résistance R2 qui est très grande
par rapport à la résistance de charge R1 et à l'impédance caractéristique Zo.
K est un interrupteur électronique (analogique) qui présente une résistance
négligeable quand il est fermé et une résistance quasi-infinie à l'état ouvert.
Vs = +10 V
R2 = 100 kΩ
K
R1 = A Zo = 50 Ω
50 Ω B u = 2c/3
a =2m
Les temps de fermeture et d'ouverture de K sont égaux et sa période cyclique
est T. La capacité linéique de la ligne est C = 100 pF/m. Discutez des
avantages et des inconvénients d'un tel générateur d'impulsions courtes.
Proposez des améliorations si vous en voyez.
6.22 Ligne avec courant initial • Générateur d'impulsions
Le système illustré ci-dessous est formé d'une ligne électrique terminée à
chaque extrémité par une résistance égale au double de son impédance
caractéristique. Une source de tension de résistance interne égale à Zo est
reliée depuis longtemps à la ligne. L'interrupteur K est ouvert à t = 0.
Zo K Zo
+ 2Zo 2Zo
Vs u α≈0
x=0 x=a
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7
Lignes semi-infinies avec pertes
Régime harmonique
Nous considérons ici les lignes de longueur infinie avec une entrée où se
raccorde une source : on les appelle lignes semi-infinies pour cette raison.
L’étude est faite en régime harmonique pour des lignes ayant des pertes,
c'est-à-dire dont la résistance linéique et la conductance linéique ne sont pas
nulles.
∂2v ∂v ∂ 2v
R G v + ( RC + L G) + LC (7.1.1)
∂x 2 ∂t ∂t 2
Or, nous savons qu'en régime harmonique, à la fréquence f = ω /2π, la
tension v peut être considérée comme la partie réelle d'une fonction
exponentielle complexe, en vertu du théorème d'Euler :
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d 2V RG ω 2 LC + j ω RC + L G V (7.1.4)
dx 2
Ou encore :
2
dV R + jω L G + jω C V (7.1.5)
dx 2
γ ZY (7.1.9)
Puis :
2
d V 2
γ V 0 (7.1.10)
2
dx
C'est l'équation de propagation de l'amplitude complexe de la tension
électrique.
Autre approche
En régime harmonique, un élément de ligne peut se représenter comme dans
la figure 7.1.1(a) ou (b). Il est alors facile d'en tirer cette dernière équation de
propagation. En effet, d'après cette figure,
dV = – Z I dx (7.1.11)
dI = – Y V dx (7.1.12)
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I R dx jωL dx I + dI I Z dx I + dI
-dI
V jωC dx G dx V + dV V Y dx V + dV
(a) (b)
D'où :
dV ZI (7.1.13)
dx
dI YV (7.1.14)
dx
d2 V Z dI
Dérivons (7.1.13) par rapport à x : dx 2 dx
En portant (7.1.14) dans cette dernière, on obtient :
d2 V ZYV γ2 V (7.1.15)
dx 2
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 201
Comme γ est complexe, on peut poser :
γ = α + jk 1 (7.2.2)
Vitesse de phase
On sait déjà que la vitesse de propagation ou vitesse de phase de cette onde u
(ou u p) est donnée par :
u ω (7.2.6)
k
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202 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
PLAN COMPLEXE
ω V+(x) ω ω
φ+ φ
− kz 1 V+(x) X
− kz + φ+
0 λ/4 λ/2 3λ/4 λ 5λ/4
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 203
laquelle est représentée à la figure 7.2.2 pour des valeurs quelconques de t,
α, ω, k et φ+.
Népers et décibels
Il est pratique de mesurer le rapport de deux grandeurs au moyen du
logarithme de ce rapport. On obtient alors des nombres moins élevés d’une
part, et cela simplifie certaines opérations comme le calcul du gain d’une
chaîne d’appareils.
Considérons deux valeurs A 1 et A 2 d’une certaine grandeur A. Cela peut
être, par exemple, l’amplitude d’une onde de tension électrique en deux
points d’une ligne. Le rapport en népers (Np)3 de A2 à A1 est défini comme :
rNp ln A 2 (7.2.10)
A1
de sorte que :
A2 A 1 erNp ou A1 A 2 e-rNp (7.2.11)
Si A2 < A1, rNp est négatif.
v(x,t)
1
Enveloppe supérieure
Amplitude de la tension
(unités arbitraire)
v
t + Δt
0 x
t Enveloppe inférieure
λ
1
3 D’après John NAPIER ou NEPER, mathématicien écossais (1550 - 1617) qui inventa les logarithmes dits népériens qui
trouvèrent une application immédiate dans divers calculs, particulièrement en astronomie.
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204 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Nous avons vu plus haut que l’amplitude d’une onde qui se propage dans un
milieu avec pertes décroît exponentiellement : V (x) V o e -α x . On voit
ainsi que -αx est le rapport en népers de V(x)/Vo , x étant la distance entre
l’origine et un certain point sur la ligne. C’est pourquoi le coefficient
d’atténuation α se mesure en Np/m. D’autre part le rapport A 2/A1 de deux
tensions ou de deux courant électriques (ou de deux valeurs de champ
électrique, etc.) en décibel (dB) 4 , est défini au moyen du logarithme
décimal :
A2
rdB 20 log1 0 (7.2.12)
A1
d’où : A2 A 1 10rdB/20
Le rapport de deux puissances P2/P1 en décibels est alors défini comme
P2
suit : rdB 10 log1 0 (7.2.13)
P1
γ j ω LC jω jk (7.3.1)
u
4 1 décibel (dB) = 0,1 bel (B), cette dernière unité, le bel, qui n’est pas utilisée, est nommée d’après Alexander Graham BELL
(1847 - 1922), l’inventeur du téléphone.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 205
Mais une ligne vraiment sans perte n’existe pas. Toutefois, dans le cas de
lignes relativement courtes, on peut souvent faire cette approximation.
γ (R + j ω L) (G + j ω C) (7.1.6)
Fréquence de transition
La fréquence de transition f t est celle à laquelle R = ω tL : f t = ωt/2π. D’autre
part, en pratique, la conductance linéique G est généralement négligeable
devant jωC, sauf aux très hautes fréquences. Pour une ligne donnée, on peut
dire que le domaine des «hautes fréquences» commence vers 10ft.
ft =
ωt = R = 24,5 kHz
2π 2πL
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206 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On remarque la variation considérable de la vitesse de phase dans cet
intervalle : c’est un milieu dispersif. Les conséquences sont importantes en
téléphonie : distorsion de phase.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 207
Vitesse de phase
10-8 u [m/s]
1
0
102 103 104 105
d) Fréquence [Hz]
Figure 7.3.1 Fonction de propagation et vitesse de phase
Approximations
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208 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
en posant x = 1 R + G – RG qui est << 1, et en conservant les
jω L C ω 2LC
termes d’ordre 2 et moins, on obtient, après avoir regroupé :
LC R + G 1 + 1 RG 1 R – G 2
γ ≈ + jω LC 1 + (ω >> ωt)
2 L C 2 ω 2 LC 8ω 2 L C
D’où on tire des expressions approximatives de α et k . La précision est
supérieure à 0,5 % en négligeant les termes d’ordre supérieur à 2, pour
f ≥ 2f t :
α ≈ LC R + G 1 + 1 RG (7.3.3)
2 L C 2 ω 2LC
1 R – G 2
k ≈ ω LC 1 + ( ω ≥ 2ω t ) (7.3.4)
8ω 2 L C
Or, on vérifie qu’en pratique R/L >> G/C dans une gamme étendue de
fréquences comprises approximativement entre 2ft et 10 000f t, dans le cas
de bons diélectriques comme le polyéthylène, de sorte que :
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 209
u ≈ 1 (ω > 2ωt) (7.3.7)
2
LC 1 + 1 2 R G
8ω L C
En pratique, pour les lignes courantes, G/C << R/L. Vu que ωt = R/L, on a
donc :
u ≈ 1 ω ≥ 2ωt (7.3.9)
LC
Vitesse de phase
2.5
2
108 u [m/s]
1.5
Exact
1
Approximatif
0.5
0
102 103 104 105
Fréquence [Hz]
Figure 7.3.2 Comparaison des calculs exact et approximatif de u. (voir exemple 7.3.1)
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210 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
γ ≈ RG 1 + ω L – C + j ω L + C 1 + ω LC
2 2 2
(7.3.10)
8 R G 2 R G 8 RG
D’où les expressions approximatives du coefficient d’atténuation et de la
vitesse de phase :
α ≈ RG 1 + ω L – C
2 2
8 R G ω < ωt/5 (7.3.11)
u ≈ 2
RG L + C 1 + ω LC
2
R G 8 RG ω < ωt/5 (7.3.12)
Quand la fréquence tend vers zéro, considérant qu’en pratique C/G >> L/R,
les limites sont :
α ≈ RG (7.3.13)
u ≈ 2 G (7.3.14)
C R
C’est un résultat remarquable en ce sens que l’atténuation et la vitesse de
phase tendent vers zéro quand la conductance linéique G s’annule ! Mais il
faut remarquer que la conductance linéique G est une grandeur qui fluctue
beaucoup en pratique, car elle dépend particulièrement de la température et
de l’humidité ambiante. L’atténuation et la vitesse de phase aux très basses
fréquences sont donc mal définies. Mais cela n’a pas d’importance en
pratique dans les systèmes de communication modernes où on utilise des
signaux à hautes fréquences.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 211
Résistance linéique
Conducteur cylindrique
La résistance linéique dépend de la fréquence à cause de l’effet
pelliculaire : le courant est repoussé vers la surface des conducteurs à
mesure que la fréquence augmente. Donc, la section de passage du courant
diminue, d’où l’augmentation de la résistance.
La figure 7.4.1 ci-contre représente une portion de conducteur cylindrique
de rayon a parcouru par un courant alternatif de fréquence f perpendiculaire
au plan de la figure. L’étude de l’effet pelliculaire a permis de démontrer que
la pénétration du courant et du champ électromagnétique à la surface d’un
conducteur est la grandeur δ définie comme :
δ = 2 (7.4.1)
ωσμ
où σ et μ sont respectivement la
conductivité électrique et la perméabi-
lité magnétique du conducteur. Dans
le cas où le rayon de courbure a du
conducteur est grand devant δ, on
δ
démontre que la densité de courant J
varie exponentiellement avec la p
profondeur p à partir de la surface :
Figure 7.4.1
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212 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Rh 1h ≈ 1 h
σS σ 2π a δ
La résistance de l’unité de longueur est alors :
R ≈ 1 (7.4.3)
2πσ a δ
Ligne coaxiale
En haute fréquence, le courant circule comme illustré dans la fig. 7.4.2 : à la
surface des conducteurs qui sont en regard l’une de l’autre. La résistance
linéique est donc la somme des résistance des coquilles de longueur unité,
d’épaisseur δ et de rayons a et b :
R ≈ 1 + 1 ≈ 1 (1 + a ) (7.4.4)
2πσ a δ 2πσ bδ 2πσ a δ b
ou encore :
1 + a/b πf μ
R ≈ (7.4.5)
2πa σ
Ro 1 + 1 (7.4.6)
πσ a 2 πσ (c 2 b 2)
Donc, de façon générale en haute fréquence, la résistance linéique augmente
comme la racine carrée de la fréquence, quand la pénétration δ est très
inférieure à la plus petite dimension du conducteur.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 213
Ligne bifilaire
Ce dernier raisonnement s’applique en haute fréquence à une ligne bifilaire
(fig. 7.4.3) dont les conducteurs sont de faible diamètre 2a devant leur
séparation 2d. Autour de chaque conducteur, le champ électrique est
pratiquement radial, et la pénétration δ du courant pratiquement uniforme
sur la circonférence5. La résistance linéique d’une telle ligne s’exprime alors
comme :
1 1 ωμ πf μ
R ≈ ≈ ≈ 1 (7.4.7)
πσ a δ πa 2σ πa σ
Ce qui montre que la résistance linéique de la ligne augmente comme la
racine carrée de la fréquence f de l’onde qui se propage. À très basse
fréquence, la résistance se réduit à celle en courant continu :
Ro 1 (7.4.8)
2πa 2σ
D’où le rapport :
R ≈ 2a (7.4.9)
Ro δ
b
c δ
δ δ
ε ε
a
μ μ
a a
2d
Figure 7.4.2 Ligne coaxiale Figure 7.4.3 Ligne bifilaire
5 Dans la figure, les conducteurs sont relativement près l’un de l’autre : dans ce cas, il y a un effet de proximité qui cause une plus
grande densité de courant sur les surfaces adjacentes, tel qu’illustré. Cet effet est causé par une plus grande intensité du champ
électromagnétique au voisinage des surfaces adjacentes.
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214 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
2 1/2
δ = = 6,67 ⋅ 10 5 m = 66,7 μm
2π × 10 × 5,7⋅ 107 × 4π⋅ 10 7
6
Ro = 1 + 1
π × 5,7 ⋅ 107 × 4,07 ⋅ 10 42 π × 5,7 ⋅ 107
2
× 1,775 ⋅ 10 3 – 1,475 ⋅ 10 32
R o = 3,944 ⋅ 10 2 ohm/m
On notera que cette valeur est environ 3 fois plus faible que celle calculée à
1 MHz, ce qui démontre bien l’importance de l’effet pelliculaire.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 215
Inductance linéique
Ligne coaxiale
L’inductance linéique est formée de deux termes, l’inductance interne et
l’inductance externe :
L Lint + Lext (7.4.10)
Le premier terme est associé au flux magnétique dans les conducteurs, et le
deuxième est associé au flux entre les conducteurs, hors des conducteurs.
Pour un câble coaxial (fig 7.4.2), à une fréquence qui tend vers zéro, on
démontre que :
μ 1 c4 3c 2 b 2 + μo ln b (7.4.11)
L + 2
ln ( c ) a
2π 4 2
(c 2 b ) b 4(c 2 b 2 ) 2π
où μ est la perméabilité magnétique du conducteur. Si, par exemple, μ = μo,
avec b/a = 2,71818 = e, et b ≈ c, on a L ext ≈ 4 L int .
Quand l’effet pelliculaire augmente avec la fréquence, le courant est
repoussé vers les surfaces des conducteurs qui se font face et le flux
magnétique interne diminue. Donc, l’inductance interne diminue avec la
fréquence. L’inductance externe reste constante. À très haute fréquence,
quand la pellicule δ est très inférieure aux rayons et aux épaisseurs des
conducteurs, l’inductance linéique devient pratiquement égale à l’inductance
linéique externe :
μο
L ≈ Lext ≈ ln (b ) [H/m] (7.4.12)
a
2π
Ligne bifilaire
Dans le cas où les deux fils sont relativement éloignés (d >> a, voir fig. 7.4.3),
l'inductance interne linéique à très basses fréquences est donnée par :
μ -1
Li = [H m ] (7.4.13)
8π
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216 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On démontre aussi que l'inductance linéique externe est donnée par :
μ μ
Le cosh -1d ≈ ln 2d [H/m] si d >> a
π a π a
À hautes fréquences, l'inductance interne devient négligeable devant Le, de
sorte que l'inductance linéique se réduit à :
μ
L ≈ ln 2d [H/m] si d >> a (7.4.14a)
π a
μ
L ln K [H/m] exactement (7.4.14b)
π
Capacité linéique
Ligne coaxiale
Considérons le cas de la ligne coaxiale (fig. 7.4.2). La capacité linéique à
haute fréquence est donnée par la même expression qu’en courant continu :
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 217
Ligne bifilaire
Pour une ligne bifilaire (fig. 7.4.3), la capacité linéique est celle démontrée en
électrostatique :
Conductance linéique
En régime sinusoïdal, le diélectrique est caractérisé par sa conductivité
effective :
σe = σ + ω ε" (7.4.17)
où ε” est la partie imaginaire de la permittivité complexe : ε = ε’ - jε”. Elle est
reliée aux pertes par hystérésis dans le diélectrique. En pratique, la
conductivité σ du diélectrique est négligeable devant ω ε" , de sorte que
σe ≈ ω ε" . Dans ce cas, le facteur de pertes FP ≈ tg δ p = σe/ω ε' ≈ ε”/ε’ 7. δp
est l’angle de pertes ici. Il s’ensuit que la conductivité effective peut s’écrire
comme suit :
σe ≈ ω ε' tg δp
Or, on sait qu’il existe la relation fondamentale suivante entre la capacité
d’un système de deux conducteurs et la conductance entre ces deux mêmes
conducteurs quand le diélectrique de permittivité ε’ est remplacé par un
milieu conducteur de conductivité σe :
G/C = σe/ε’
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218 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Pour une ligne coaxiale, on a par conséquent :
G ω C tg δp (7.4.19)
α≈ R
2Zo (7.4.20)
Dans la section suivante, il est démontré que l’impédance caractéristique Zo
se réduit à celle d’une ligne sans pertes dans ce cas : elle est résistive et
constante. D’autre part, la résistance linéique R à haute fréquence (faible
pénétration ) est donnée par les expressions 7.4.5 et 7.4.7 pour une ligne
coaxiale et une ligne bifilaire respectivement. Dans ces expressions, seule la
fréquence f est variable. On peut donc écrire :
πμ
R ≈ 1 + a/b σ f ≈ A f
2π a (cable coaxial) (7.4.21)
πμ
R ≈ 1 σ f ≈ B f
et πa (ligne bifilaire) (7.4.22)
Le coefficient d’atténuation d’une ligne coaxiale peut donc s’écrire comme
suit :
α ≈ A f ≈ A' f
2Zo (7.4.23)
Et celui d’une ligne bifilaire :
α ≈ B f ≈ B' f
2Zo (7.4.24)
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 219
Cette loi simple permet de calculer l’atténuation à toute fréquence élevée
connaissant sa valeur α o à une fréquence de référence fo. En effet, pour le
câble coaxial à cette dernière fréquence :
αo ≈ A' fo
Divisons l’expression 7.4.23 par cette dernière :
α A' f f
α o ≈ A' fo = fo
D’où, finalement la loi très simple :
α ≈ αo f/fo
(7.4.25)
De même pour la ligne bifilaire ou toute autre ligne électrique.
En général, l’effet de la conductance linéique est faible devant celui de la
résistance linéique, de sorte qu’il est négligé le plus souvent.
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220 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
2,60 ⋅ 10 7 × 92,4 ⋅ 10 12
Alors, α = × 5,038 ⋅ 105 + 3,142 ⋅ 103
2
α = 1,242 ⋅ 10 3 Np/m
si on néglige G/C devant R/L, on calcule α = 1,235 ⋅ 10 3 Np/m , soit une
différence d’environ 0,6% seulement. L’expression approximative (7.3.6) peut
donc s’appliquer dans le cas présent
1 dV + γ γx Y V e γx γx
I+(x) V+ e + I+ e (7.5.1)
Z dx Z Z
Ou encore :
Z R + j ωL
Zo (7.5.4)
Y G + j ωC
On voit que cette grandeur complexe dépend des paramètres linéiques ainsi
que de la pulsation de l’onde. Elle varie de façon importante au voisinage de
la fréquence de transition f t . C’est le cas des lignes téléphoniques
fonctionnant aux fréquences inférieures à 20 kHz, ce qui pose des problèmes
importants sur de grandes distances.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 221
Zo ≈ L (f >> f t) (7.5.5)
C
Zo ≈ R (f << f t ) (7.5.6)
G
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1000 Module de Zo [ohms]
800
600
Zo
400
200
0
101 102 103 104 105 106
Fréquence [Hz]
Argument de Zo
0
10
Arg (Zo) [dg]
20
30
40
50
101 102 103 104 105 106
Fréquence [Hz]
Figure7.5.1 Variation de Zo du coaxial RG-58/U avec la fréquence
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 223
Ligne coaxiale
On sait que, à ces conditions, l'impédance caractéristique d'une telle ligne
(fig. 7.6.1) est donnée par l’expression précédente (7.5.5), où L et C sont
respectivement l'inductance et la capacité linéiques. Or, on connaît les
expressions de ces dernières vues plus haut (éq. 7.4.12, 7.4.15) :
μ 2πε
L ln ab C (7.6.1)
2π ln ( b/a)
Par substitution dans l’expression (7.5.5), on obtient :
1 μ
Zo ln b (7.6.2)
2π ε a
a a ε a
ε μ
μ
b 2d
Ligne bifilaire
À partir des expressions HF de C et L vues plus haut, on obtient :
1 μ
Zo cosh -1 d [Ω] (7.6.3)
π ε a
ou
μ
Zo ≈ 1 ln 2d si d >> a (7.6.4)
π ε a
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224 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Soit une ligne coaxiale de type RG-58/U comme dans l’exemple précédent.
D’après la fiche technique d’un fabricant (Amphenol), a = 0,406 mm,
b = 1,505 mm (fig. 7.6.1), εr = 2,20 (polyéthylène). Au moyen de l’expression
(7.6.2), on peut vérifier que son impédance caractéristique à haute fréquence
(f >> ft) est bien voisine de 53 ohms :
1 4π⋅ 10 7
Zo = ln (1,505/0,406) = 53,0 ohms
2π 2,2 × 8,854⋅ 10 12
Le fabricant donne la capacité linéique C = 93,5 pF/m et précise que la
vitesse de propagation des ondes sur ce câble est de 65,9 % de celle de la
lumière dans le vide (≈ 3·108 m/s). Donc, u = 1,977·108 m/s. Au moyen de
la relation (6.4.10), on peut calculer l’inductance linéique :
53,0
L = Zuo = = 268,1 nH/m
1,977⋅ 108
À partir de l’expression (7.6.1), on doit donc trouver une valeur voisine,
sinon exactement égale :
4π⋅ 10 7 1,505
L ≈ Lext ≈ ln = 262,0 nH/m
2π 0,406
La fréquence de transition est une fréquence relativement basse. Pour la
calculer, il nous faut trouver une valeur approximative de la résistance
linéique : on prendra la valeur en courant continu calculée dans l’exemple
2
7.4.1 : R o = 3,944 ⋅ 10 ohm/m . Alors :
3,944⋅10 2
ft = ωt = R = ≈ 23 kHz
2π 2πL 2π × 268,1⋅10 9
On calcule aussi qu’à cette fréquence, la valeur de δ est d’environ 0,43 mm,
soit comparable au rayon du conducteur central. L’effet pelliculaire est alors
effectivement peu important dans un câble ayant ces dimensions.
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 225
v(t)
0 x
53,0
L = Zuo = = 268,1 nH/m
1,977⋅ 108
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V λ
10 u
A
0
X
-10
ut
Figure 7.6.3
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 227
On voit que l’impédance caractéristique a un module supérieur à 53 ohms et
qu’elle est capacitive. En fait, celle-ci est toujours capacitive pour les lignes
courantes. On constate aussi que la conductance linéique joue un rôle
négligeable, particulièrement à haute fréquence : c’est pratiquement toujours
le cas.
Si l’impédance caractéristique est complexe, il s’ensuit que les ondes de courant
et de tension qui se propagent sur une ligne semi-infinie (sans réflexion) sont
déphasées. Remarquons aussi que l’impédance d’entrée d’une telle ligne infinie
est égale à Zo. Si la source à l’entrée impose une tension alternative de 10 volts
d’amplitude à 23,45 kHz, alors Vo + = 10 volts, et :
V o+ 10
Io+ = = = 157,0 ∠+22,36° mA
Zo 63,7∠-22,36 o
L’onde de courant est donc en avance de phase de 22,36° sur celle de
tension en tout point de la ligne. D’après ce que nous avons vu plus haut, vu
que ω = 2π f = 1,473 ·105 rd/s (ω t ), si les pertes étaient négligeables, la
fonction d’onde réelle de tension s’écrirait comme suit en régime permanent :
5
Dans le cas présent : v +(x,t) = 10 e αx cos(1,473 ⋅ 10 t - kx - π/2) volts
γ = 3,377 ⋅ 10 4 + j8,097 ⋅ 10 4 m1
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228 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 229
Avec les méthodes de calcul modernes, il est facile de calculer α et u à partir
de l’expression exacte de γ en séparant les parties réelle et imaginaire. Les
formules que nous venons de voir permettent une évaluation approximative
rapidement.
100
104α [Np/m]
Variation
en f
Coefficient d'atténuation
câble RG-58/U
10
0,1
100 102 104 106
Fréquence (Hz)
Figure 7.6.4
Variation approximative du coefficient d’atténuation avec la fréquence pour le câble RG-58/U dans
l’hypothèse où G = 10-7 S/m
EXERCICES
Questions diverses
a) Qu'y a-t-il de particulier à la fréquence de transition d'une ligne
électrique ?
b) Quelle est la règle pour établir l’expression de la tension en tout point
d'une ligne infinie et en tout temps connaissant la tension à l'entrée ?
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230 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
c) À quelle condition le coefficient de réflexion sur le récepteur au bout
d'une ligne RG-58C/U (Zo = 50 ohms) est-il négatif et réel ?
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 231
a) Déterminer et représenter dans une figure à l’échelle l’amplitude
complexe de la tension à tous les 10 kilomètres sur une distance de 50
km, ainsi que l’expression de la tension réelle au récepteur.
b) Évaluer la puissance fournie à l’entrée de la ligne et celle qui est
absorbée par le récepteur. Établir l’expression générale de la puissance
en fonction de la position sur la ligne.
R: Pe = Po = 833 μW Pr = 2,63 μW
7.4 Paramètres d’un ligne coaxiale
Une ligne coaxiale est constituée d'un conducteur central de rayon a = 2 mm
et d'un écran de rayon interne b = 6 mm espacés par un diélectrique solide
de permittivité relative égale à 2,2. Considérant les pertes comme
négligeables, évaluer son impédance caractéristique et la vitesse de
propagation. Rép. : Zo = 44,4 ohms u = 2,02 · 108 m/s
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232 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
a) Déterminer la fonction d'onde décrivant la tension sur la ligne en tous
points et en tout temps.
b) Évaluer la puissance injectée dans la ligne et celle au récepteur.
7.7 Variation des paramètres - Ligne téléphonique
Une paire de fils dans un câble téléphonique est constituée de conducteur
B&S # 20. On suppose que dans la gamme de fréquences allant de 200 à
30 000 Hz, ses paramètres distribués sont approximativement constants :
R = 35 Ω km,/ L = 530 μH/km, C = 35 nF/km, G = 500 nS/km.
Sa longueur est de 3 km et on la suppose terminée par une impédance égale
à son impédance caractéristique à toute fréquence.
a) Faire le graphique en fonction du logarithme de la fréquence des
grandeurs suivantes :
– La vitesse de phase.
– Le coefficient d'atténuation.
– La partie réelle Ro et la partie imaginaire Xo de l'impédance
caractéristique.
b) Évaluer la fréquence de transition de cette ligne.
Rép. : ft = 10,5 kHz
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7 Lignes semi-infinies avec pertes 233
7.9 Paramètres BF
Démontrer que, dans le cas où la fréquence du signal tend vers zéro, la
vitesse de phase, le coefficient d'atténuation et l'impédance caractéristique
d'une ligne électrique sont donnés par les expressions suivantes :
u = 2/[L C + C R ], α = RG , Zo = R
R G G
7.10 Népers et décibels
Démontrer que 1 néper (Np) ≈ 8,686 décibels (dB).
7.11 Effet pelliculaire et résistance linéique
Démontrer que, à cause de l'effet pelliculaire, la résistance linéique d'une
ligne électrique coaxiale à hautes fréquences est donnée par l'expression
R s (1 + b μω 1/2
R = R =
a ) où s
la résistance de surface.
2bσ 2σ
a est le rayon du conducteur interne, b est le rayon interne du conducteur
externe et σ est la conductivité du conducteur. Cela s'applique seulement
dans le cas où le rayon ou l'épaisseur des conducteurs est très supérieur à
la pénétration du champ électromagnétique.
7.12 Paramètres HF d’une ligne coaxiale
Une ligne coaxiale est faite d'un conducteur central ayant un rayon de
0,5 mm et d'un écran de rayon interne égal à 3 mm, avec un rayon externe
égal à 3,15 mm. Le conducteur est en cuivre dont la conductivité est
5,7 · 107 S/m. L'espace entre les conducteurs est plein de polyéthylène
ayant une permittivité relative de 2,2 et un facteur de pertes de 0,0005 à 100
MHz. Évaluer les paramètres linéiques de cette ligne à cette fréquence, son
impédance caractéristique et la vitesse de propagation des ondes.
Rép. : R = 0,977 Ω /m ; C = 68,31 pF/m ; L = 358,3 nH/m ;
G = 21,46 μS/m ; Zo = 72,4 Ω
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234 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
a) La fréquence de transition (pas de graphique).
b) Les parties réelle et imaginaire de l'impédance caractéristique, ou le
module et l'argument.
c) La vitesse de phase.
d) Le coefficient d'atténuation tenant compte de l'effet pelliculaire aux
fréquences telles que la pénétration est faible par rapport au rayon ou à
l'épaisseur des conducteurs.
Note : Imaginer une transition logique entre les caractéristiques à basse
fréquence et celles à haute fréquence.
7.14 Variation des paramètres avec la fréquence
Une ligne coaxiale a un conducteur central de rayon a = 0,5 mm et un écran
de rayon interne b = 2 mm, rayon externe c = 2,5 mm, tous deux en cuivre
de conductivité avec un diélectrique solide de permittivité relative égale à
2,25 (polyéthylène), avec un angle de pertes constant et égal à 0,002 rd. Les
conducteurs sont en cuivre de conductivité σ = 5,7· 107 S m 1 .
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8
Lignes finies avec pertes
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Zs V+ = Vd V = Vg
x =a
Vs S γ Zo u Z
0 0'
x h
Figure 8.1.1 Ligne électrique reliant une source à un
récepteur dans le cas général
Définition
On définit le coefficient de réflexion ρ r de la tension électrique au récepteur
comme le rapport de la tension réfléchie à la tension incidente en ce point :
V go
ρr (8.3.1)
V do
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8 Lignes finies avec pertes 237
Au récepteur, la tension et le courant sont donnés par la superposition
des ondes incidentes et réfléchies :
V (0) V d(0) + V g(0) V do + V go (8.3.2)
V do V go
I(0) (8.3.4)
Zo Zo
Or, la tension et le courant au récepteur sont reliés par la loi d’Ohm :
V (0) Zr I(0) . Combinant les dernières équations, on obtient :
V go
V do + V go Zr I(0) Zr V do
Zo Zo
d’où on tire finalement
V go Zr Zo
ρr (8.3.5)
V do Z r + Zo
On note que cette expression est identique à celle vue plus haut pour les
lignes sans pertes avec des impédances réelles. Ici, le régime est sinusoïdal
et les impédances généralement sont complexes. Donc, ce coefficient de
réflexion est aussi généralement complexe.
Inversement, on peut exprimer Zr en fonction de ρ r :
1 + ρr
Zr Zo (8.3..6)
1 ρr
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V g(h ) V go e-γ h
ρ(h ) (8.3.7)
V d(h ) V do e+γ h
d’où :
V go -2γ h
ρ(h ) e ρ r e-2γ h ρ r ejφr e-2γ h (8.3.8)
V do
θ 2kh 4πh
λ
d’où :
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Im Im
ρr
φr ρ(h) φr = -26,57°
Ré Ré
ρ(h)
–2kh –2kh1
ρr = 0,4472 ∠–26,57°
π + φr π – 0,4637rd
h1 = = = 0,2131 m
2k 2 × 6,283
On peut déjà affirmer que l’impédance “vue” de la gauche par l’onde
incidente en ce point est réelle et inférieure à Z o, vu que le coefficient de
réflexion est réel et négatif.
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240 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
B. Analyse de ρ(h) : cas où α ≠ 0
Dans ce cas, l’expression (8.3.9) s’applique et l’on voit que le module de ρ(h)
diminue exponentiellement avec la distance h, comme le montre la figure
8.3.3 pour une valeur arbitraire du coefficient d’affaiblissement α :
ρ(h ) ρ r e-2α h (8.3.12)
Im
ρr
φr
Ré
ρ(h)
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8 Lignes finies avec pertes 241
Alors :
V (h ) V d(h ) 1 + ρ (h ) V doe+γ h 1 + ρ r e-2γ h (8.4.1)
1 + ρr
(b) ρr = +0,6 Zr = R r > Zo : Rr = Z = 4Zo
1 – ρr o
1 + ρr
(c) ρr = –0,6 = 0,6ejπ Zr = R r < Z o : Rr = Z = 0,25Zo
1 – ρr o
1 + ρr
(d) ρr = 0,6e+jπ/4 Zr = Z = 2.078∠52,97° Zo
1 – ρr o
(récepteur inductif)
On observe que les valeurs maximales et minimales de |V(h)| ne dépendent
que du module de ρ r . L’argument de ρ r détermine leurs positions. Cette
observation est à la base d’une méthode relativement simple pour évaluer
une impédance inconnue au moyen d’une ligne à fente1.
1 Ligne coaxiale courte et rigide, avec une fente longitudinale dans l'écran. Une courte sonde mobile peut être insérée dans cette
fente permettant de mesurer l'intensité du champ électrique et de la tension électrique dans l'espace entre l'écran et le conducteur
central. La ligne à fente sert particulièrement à la mesure de la longueur d'onde dans l'air et de l'impédance des récepteurs ou
charges.
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242 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
La figure 8.4.2 montre, à un instant quelconque, les phaseurs de l’onde
incidente (a), de l’onde réfléchie (b) et de l’onde stationnaire résultante (c),
dans le cas où le coefficient de réflexion est égal à –1 (réflexion sur un court-
circuit). On observe particulièrement que la phase de la tension résultante
change brusquement de 180° à h = λ / 2, λ, 3 λ /2 ... Au cours du temps, tous
ces vecteurs tournent à la vitesse ω dans le sens positif (sens inverse d’une
horloge).
V max Imax
T.O.S. (8.4.5)
V min Imin
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Figure 8.4.1 Amplitude d’une onde stationnaire pour diverses valeurs du coefficient de réflexion au récepteur
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Onde incidente
V V
d d V φr
do
2π λ/2 π/2
3λ/4 0
h λ λ/4
3 π/2 π (a)
V V
d d
Onde réfléchie
(b)
V
g φr
λ π/2 - λ/2 λ/4 0
h +π
−π
V 3λ/4 –π/2 V go
g V
g
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8 Lignes finies avec pertes 245
Cas général
Nous allons maintenant trouver une expression très importante en pratique,
celle de l’impédance sur la ligne (fig. 8.5.1), particulièrement à l’entrée (x = 0,
h = a). L’impédance électrique en tout point d’abscisse h est définie comme le
rapport de l’amplitude complexe de la tension et de celle du courant :
V(h )
Z(h ) (8.5.1)
I(h )
Cette impédance dépend de tous les paramètres de la ligne (longueur a, Zo,
vitesse de phase u, etc.) et de l’impédance Zr, du récepteur. Or, comme nous
l’avons vu plus haut, l’impédance en un point est étroitement reliée au
coefficient de réflexion au même point :
1 + ρr
Zr Zo (8.5.2)
1 ρr
Zs V+ = Vd V = Vg x = a
Vs S γ Zo u Zr
0 0'
x h
Figure 8.5.1 Ligne électrique reliant une source à un récepteur dans le cas général
1 + ρ(h )
Z(h ) Z (8.5.3)
1 ρ(h ) o
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246 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
1 + ρ r e-2γ h e+γ h + ρ r e γh
Z(h ) Zo Zo (8.5.4a)
1 ρ r e-2γ h e+γ h ρ r e γh
Zr Zo
Or, on sait que ρr
Zr + Zo
d’où :
Zr + Zo e+γ h + Zr Zo e γh
Z(h ) Zo (8.5.4b)
Zr + Zo e+γ h Zr Zo e γh
Zr cosh γ h + Zo sinh γ h
Z(h ) Zo (8.5.6)
Zocosh γ h + Zr sinh γ h
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8 Lignes finies avec pertes 247
La figure 8.5.3 montre plus de détails dans l'intervalle de 50 à 64 MHz.
Observons que la réactance (partie imaginaire) s'annule aux minimums et
aux maximums de la partie réelle. La ligne est résonante à ces derniers
points et son impédance d'entrée est purement résistive.
Les calculs ont été faits avec le logiciel MatLabmd et les résultats mis en
graphique avec le logiciel SigmaPlotmd. Une version simplifiée du programme
MatLab suit : elle permet de calculer l'impédance d'entrée connaissant les
divers paramètres de la ligne, l'impédance du récepteur et la fréquence.
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248 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
disp('Phase en degrés')
PZ=angle(Ze)*180/pi
%
RZ=MZ.*cos(angle(Ze))
IZ=MZ.*sin(angle(Ze))
Figure 8.5.2
Impédance d'entrée d'une ligne en fonction de la fréquence pour deux valeurs du coefficient d'atténuation
A : sans atténuation ; B : α 1 = 15 dB/km à 1 MHz (Exemple 8.5.1)
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Figure 8.5.3
Impédance d'entrée d'une ligne en fonction de la fréquence pour deux valeurs du coefficient d'atténuation
A : sans atténuation ; B : α 1 = 15 dB/km à 1 MHz (Exemple 8.5.1)
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250 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Impédance normalisée
On définit l’impédance normalisée comme le rapport de l’impédance en un
point et de l’impédance caractéristique :
Z(h ) Zr
z(h ) , zr (8.5.7)
Zo Zo
L’expression (8.5.6) devient alors :
z r cosh γ h + sinh γ h
z(h ) (8.5.8)
cosh γ h + z r sinh γ h
z r + tgh γ h
z(h ) (8.5.9)
1 + z r tgh γ h
eα h + e αh eα h e αh
cosh α h sinh α h (8.5.11)
2 2
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8 Lignes finies avec pertes 251
(8.5.14)
z r + j tg kh
z(h )
1 + j z r tg kh
Impédance d'entrée
Cas particuliers divers
A. Ligne avec pertes
1- Ligne court-circuitée
Ici, zr = 0, et (8.5.9) devient :
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252 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
En supposant que l’atténuation varie en f , la figure 8.5.4 (a) montre la
variation du module |Ze | de l’impédance d’entrée dans l’intervalle de
fréquence allant de 3 à 13 MHz. La variation de l’argument de Ze est montrée
dans la figure 8.5.4 (b).
2- Ligne ouverte
C’est le cas où zr = ∞, avec h = a. L’expression (2-16.9) devient alors :
z(a) 1 (8.5.16)
tgh γ a
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|Ze| [ ohms ] 400
300
(a)
200
100
0
4 6 8 10 12
Fréquence [ MHz ]
80
Argument de |Ze| [ dg ]
40
(b)
0
-40
-80
4 6 8 10 12
Fréquence [ MHz ]
Figure 8.5.4 Impédance d'entrée, d'une ligne court-circuitée (exemple (8.5.2))
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254 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
La courbe en traits hachurés de la figure 8.5.6 (B) montre le graphique de
cette réactance. On voit qu’elle est alternativement positive ou négative selon
la longueur de la ligne : une ligne de longueur inférieure à λ /4 est capacitive
(X < 0). Mais elle est inductive (X > 0) si sa longueur est comprise entre λ /4
et λ/2. On retrouve les mêmes valeurs à chaque fois que la longueur
augmente d’une demi-longueur d’onde. Quand la ligne est quart d’onde et,
de façon générale, de longueur égale à un multiple impair de λ/4,
l’impédance est théoriquement nulle. En pratique, à cause des pertes, celle-
ci est très faible et donnée par l’équation (8.5.16).
2- Ligne court-circuitée
Vu que les pertes sont nulles, l’expression (8.5.15) devient :
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Figure 8.5.5
Variation du module de l'impédance d'entrée d'une ligne ouverte en fonction de sa longueur
(Exemple 8.5.3)
Figure 8.5.6 Réactance d’entrée d’une ligne sans pertes en fonction de sa longueur
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256 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Re
Ze Zo γ Ze Le
Figure 8.5.4
Léq ≈ Zo
ka
≈ Zuo
a ≈ Lua
≈ La (8.5.22)
ω u
comme on pouvait s'y attendre.
Par définition du facteur de qualité Q
d'une inductance, on a :
Xe k
Q (8.5.23)
Re α
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8 Lignes finies avec pertes 257
B. Tronçon ouvert
Dans ce cas,
Ze Zo 1 (8.5.24)
tgh γ a Ye
L'admittance d'entrée est donc :
tgh γ a
Ye ≈ α a + j ka (8.5.25)
Zo Zo Zo
D'où la conductance équivalente :
Ge ≈ α a (8.5.26)
Zo
et la susceptance équivalente :
B e ≈ ka ≈ ω Ce (8.5.27)
Zo
d'où :
Ce ≈ a ≈ a ≈ aC (8.5.28)
Zou L u2
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258 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
2n 1 u
a 2n 1 λ (n 1, 2, ... ) (8.6.1)
4 4f n
Alors :
4f n a
u n 1, 2, 3, ... (8.6.2)
(2n 1)
On peut ainsi trouver la vitesse de phase à diverses fréquences, avec une
précision qui est essentiellement limitée en pratique par celle de la mesure
de longueur, car la fréquence peut facilement être connue avec une précision
6
supérieure à 1 partie sur 10 au moyen d'un fréquencemètre de laboratoire.
On peut aussi mesurer la fréquence des minimums d’impédance d’une ligne
court-circuitée : sa longueur est alors un multiple entier d’une d e m i-
longueur d’onde :
a nλ nu (n 1, 2, ... )
2 2f n
u 2f na n 1, 2, 3, ... (8.6.3)
n
Zlo ≈ Zo
tgh γ a (8.6.4)
Celle de la ligne court-circuitée :
Zcc ≈ Zo tgh γ a (8.6.5)
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Zcc Zo γ Zlo Zo γ
a 2n 1 λ 2n 1 u n 1, 2, 3, ...
8 8f
À cette condition, les modules de Zlo et Z cc doivent être égaux. En pratique,
cette condition est réalisée aux fréquences qui se trouvent à mi-chemin entre
un minimum et un maximum d’impédance adjacents.
Zlo Zo eγ a + e γa
Zo e 2 γ a + 1 Zo (8.6.7)
tgh γ a eγ a e γa e 2 γa 1
or, e2 γa e2 αa ej2ka e2 αa ej4πa / λ . Mais si a = (2n - 1)λ/4 :
e 2 γa e2 αa ej(2n - 1)π e2 αa : l'impédance est réelle et minimale, comme
on le sait déjà, de sorte que :
e2 α a 1
Zlo Zo (8.6.8)
e2 α a + 1
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260 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
On en tire :
e2 α a Zo + Zlo
Zo Zlo
D'où finalement :
Ie Ir
V+(x)
Ve Zo γ Vr Zr
V (x)
0 0'
x h
Figure 8.7.1
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8 Lignes finies avec pertes 261
Vu les relations entre les ondes de courant et de tension, cette dernière
équation peut s'écrire :
V o+ e γx
V o +γ x
I(x) e (8.7.3)
Zo Zo
À l'entrée, x = 0, et ces grandeurs deviennent :
Ve V o+ + V o (8.7.4)
V o+ Vo (8.7.5)
Ie
Zo Zo
En résolvant ces dernières équations pour les inconnues V o+ et V o– , on
obtient :
V o+ 1 V e + ZoIe (8.7.6)
2
et
Vo 1 Ve ZoIe (8.7.7)
2
ou encore :
V o+ 1 1 + Zo V e (8.7.9)
2 Ze
et
1 1 Zo
Vo V (8.7.10)
2 Ze e
Portant ces dernières dans (8.7.1) :
V (x) 1 Ze + Zo e γx + Ze Zo e+γ x V e
2Ze
ou
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262 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Ve
Donc : V(x) Ze cosh γ x Zo sinh γ x (8.7.13)
Ze
Ve
Vr V(a) Ze cosh γ a Zo sinh γ a (8.7.14)
Ze
On peut faire intervenir l'impédance du récepteur Zr plutôt que l'impédance
d'entrée Ze. En effet, on sait que :
Zr cosh γ a + Zo sinh γ a
Ze Zo (8.7.15)
Zo cosh γ a + Zr sinh γ a
En portant cette dernière relation dans la précédente et utilisant la propriété
cosh 2 γ a sinh 2 γ a 1, on obtient :
Zr cosh γ (a x) + Zo sinh γ (a x)
V(x) Ve (8.7.17)
Zr cosh γ a + Zo sinh γ a
Si les pertes sur la ligne peuvent être négligées (α = 0), cette expression se
simplifie :
Zr cos k (a – x) + j Zo sin k (a – x)
V(x) Ve (si α 0) (8.7.18)
Zr cos ka + j Zo sin ka
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8 Lignes finies avec pertes 263
Au récepteur, x = a et on en tire :
et, si α = 0 :
Ie cos ka + jzr sin ka Ir (8.7.22)
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264 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Figure 8.7.3 Rs = Zo = 50 ohms (source adaptée à la ligne) ; Rr = 200 ohms
C'est un cas de résonance assez forte de la ligne. Dans le cas où les pertes
sont négligeables, les tensions d'entrée et de sortie subissent des variations
considérables aux résonances. On pourra vérifier que ces résonances se
produisent quand la longueur de la ligne est un multiple impair de λ /4. On
observe que la tension de sortie devient près de 40 fois plus grande que la
tension de source en circuit ouvert. On note également que l'atténuation sur
la ligne a pour effet de réduire considérablement les variations à la
résonance : A, atténuation nulle ; B, 40 dB/km.
LOGICIEL MatLab CALCULANT LES TENSION D’ENTRÉE ET DE SORTIE D’UNE LIGNE
% Calcul de la tension à l'entrée et à la sortie
% d'une ligne en fonction de la fréquence.
% Avec le logiciel EduMatLab pour Macintosh
clg
clear
clc
N=input('Nombre de points = ');
v=input('Vitesse de propagation [m/s] = ');
a=input('Longueur de la ligne [m] = ');
Zo=input('Impédance caractéristique de la ligne [ohms] = ');
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8 Lignes finies avec pertes 265
Rs=input('Résistance interne de la source [ohms] = ');
Zr=input('Impédance du récepteur [ohms] = ');
FI=input('Fréquence inférieure [MHz] = ');
FS=input('Fréquence supérieure [MHz] = ');
FI = FI*1e6;
FS = FS*1e6;
Attr=input('Atténuation [dB/m] à la fréquence de référence, 1 MHz = ');
%
f=linspace(FI,FS,N)'; % Vecteur colonne des fréquences.
Att=Attr*(f*1E-6).^0.5/8.686; % Atténuation [Np/m] à la fréquence f.
B=2*pi/v;
k=B*f; % Constante de phase.
g= Att + j*k; % Fonction de propagation.
th = tanh(g*a);
NumZ = Zr + Zo*th;
DenZ = Zo + Zr*th;
Ze = NumZ*Zo./DenZ; % Impédance d'entrée.
U1=ones(N,1);
Ve=Ze./(Rs*U1 + Ze); % Tension à l'entrée.
MVe=abs(Ve);
maxe=max(MVe); % Valeur maximale du module de Ve.
PHVe=angle(Ve)*180/pi; % Phase de Ve en degrés.
axis([FI FS 0 maxe*1.05]); % Étendue des axes du graphique.
plot(f,MVe) % Tracé du module de Ve en fonction de f.
pause
axis([FI FS -200 200]); % Étendue des axes du graphique.
plot(f,PHVe) % Tracé de la phase de Ve en fonction de f.
pause
DVr = Zr*U1.*cosh(g*a) + Zo*U1.*sinh(g*a);
Vr = (Zr*U1.*Ve)./DVr; % Tension Vr au récepteur.
MVr=abs(Vr); % Module de Vr.
maxs = max(MVr); % Valeur maximale du module de Vr.
axis([FI FS 0 maxs*1.05]);
plot(f,MVr) % Tracé du module de Vr en fonction de f.
pause
axis([FI FS -200 200]);
PHVr = angle(Vr)*180/pi;
plot(f,PHVr)
G = [f*1e-6 MVe PHVe MVr PHVr]; % Matrice des résultats pour
% la mise en graphique avec un
% autre logiciel.
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Figure 8.7.2 Tension à l'entrée et à la sortie d'une ligne. Source et récepteur inadaptés à la ligne
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Figure 8.7.3 Tension à l'entrée et à la sortie d'une ligne
Récepteur adapté à la ligne
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Figure 8.7.4 Tension à l'entrée et à la sortie d'une ligne
Source et récepteur inadaptés à la ligne
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8 Lignes finies avec pertes 269
RG-58C/U Zo = 50 Ω
Cr Rr
Source
a = 1,5 m
αa ≈ 0
Yr + j Yo tg ka
Ye Yo
Yo + j Yr tg ka
où Yr 1/R r + j ω Cr. L’impédance d’entrée est l’inverse de Ye :
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270 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
1/Zo + j Yr tg ka
Ze Zo
Yr + j 1/Zo tg ka
Le calcul de cette dernière fonction permet de faire le graphique de la
figure 8.8.2 qui montre clairement que le module de Ze passe par un
minimum résistif de 0,1679 ohms à 1,1611 MHz et que l’impédance
devient inductive aux fréquences supérieures à cette dernière (argument
θ positif). On observe qu’aux fréquences inférieures à environ 200 kHz,
l’impédance d’entrée est essentiellement égale à l’impédance de la charge,
conformément à la théorie élémentaire des circuits où l’on ne tient pas
compte des phénomènes de propagation.
Si le coaxial est remplacé par une ligne bifilaire de 300 ohms, cette
singularité se produit à plus basse fréquence encore, comme on peut le voir
à la figure 8.8.3.
102
|Ze|
[ohms]
101 |Ze|
Ze Zo Cr |Zr|
100 Rr
1
10
103 104 105 106 107
Fréquence [hertz]
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100
θ
[dg]
50
θ de Ze
0
-50
θ de Zr
-100
103 104 105 106 107
Fréquence [hertz]
Figure 8.8.2 Comparaison de l’impédance d’entrée et de l’impédance du récepteur
Cet exemple assez spécial et peu connu démontre l’importance que peuvent
prendre les phénomènes de propagation en pratique. Leur méconnaissance
par l’ingénieur peut entraîner des erreurs et des coûts dans certaines
circonstances.
102
|Ze|
[ohms]
|Ze|
101
|Zr|
Ze Zo Cr Rr
100
10 1
103 104 105 106 107
Fréquence [hertz]
Figure 8.8.3 Impédance d’entrée quand Zo = 300 ohms
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272 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Vg h Zh Zo
ρh (8.9.1)
Vd h Z h + Zo
V go -2γ h
ρ(h ) e ρ r e-2γ h ρ r ejφr e-2γ h (8.8.3)
V do
Nous avons constaté que les calculs associés sont ardus à moins de disposer
d’un ordinateur ou d’une calculette programmable. Avant l’invention de ces
derniers, on s’est ingénié à trouver des méthodes graphiques de calcul
permettant de simplifier considérablement l’analyse des systèmes
comportant des lignes et des guides d’ondes. L’abaque de Smith3 est un des
instruments conçus à cette fin. C’est le seul qui est encore utilisé
couramment, car il permet de visualiser simplement la variation de
l’impédance le long d’une ligne électrique.
La figure 8.9.1 montre cette abaque. Essentiellement, c’est une
représentation du plan complexe sur lequel est plaqué un système de
coordonnées curvilignes des parties réelles et imaginaires de l’impédance
normalisée ou de l’admittance normalisée sur une ligne électrique. L’origine
du plan complexe est au centre. Le contour porte diverses graduations qui
permettent de tracer facilement les vecteurs coefficient de réflexion. Les deux
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8 Lignes finies avec pertes 273
échelles circulaires extérieures portent des graduations en unités de
longueur d’onde : un tour complet dans un sens ou dans l’autre correspond
à un déplacement de λ/2 le long de la ligne. Une troisième est graduée en
degrés : l’argument des coefficients de réflexion. Les échelles horizontales du
bas servent particulièrement à relier le module du coefficient de réflexion au
taux d’onde stationnaire (T.O.S.).
Utilisons l’abaque simplifiée de la figure 8.9.2 pour détailler le principe
d’utilisation.
L’origine du plan complexe est en C. Les cercles dont le centre se trouve sur
l’axe réel sont des lieux de résistance (ou de conductance) normalisée r (ou g)
(partie réelle de z ou de y) constante. En tout point du cercle 1 qui passe par
C, la partie réelle de l’impédance (ou l’admittance) normalisée est égale à 1,
et ainsi de suite. Le grand cercle extérieur est le lieu de résistance (ou de
conductance) nulle. Le point à l’extrême droite est l’infini ; celui de gauche
est le zéro. Les cercles dont le centre se trouve sur la droite MN sont des
lieux de réactance (ou de susceptance) normalisée x (ou y) constante. Alors,
par exemple, si l’impédance normalisée au récepteur z(0) = zr = 2 - j2, elle est
représentée par le point A à l’intersection du cercle de résistance 2 et du
cercle de réactance -2. La droite CA représente alors le coefficient de
réflexion au récepteur ρ r ρ 0 . Si on prolonge ce vecteur, l’intercept sur le
cercle extérieur gradué en degrés nous donne l’argument du coefficient de
réflexion. Par calcul :
zr 1 1 j2
ρr = 0,6202∠ 29,74˚
zr + 1 3 j2
Si la ligne est sans perte (α = 0), un déplacement h vers la source fait tourner
le vecteur coefficient de réflexion d’un angle -2kh en radians, dans le sens
des aiguilles d’une montre («sens horaire»). La rotation en degrés se lit sur le
cercle extérieur de la figure 8.9.1. Sa pointe se retrouve alors au point B, par
exemple. Ce point est à l’intersection de deux cercles de coordonnées
orthogonaux non représentés qui permettent de lire la valeur de l’impédance
z(h) en ce point.
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Figure 8.9.1 Abaque de Smith
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1 M
0,3 2
B
z(h)
0,3
ρ(h)
1 1 2
2
0 0,3 C 2 ∞
φ(h) φr -2
ρr
A
-2kh
z(0)
-0,3 1
0,3 -2
-1 N
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276 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
Donc, en allant du récepteur à l’entrée de la ligne, on doit partir du point B
et tourner sur l’abaque d’une distance correspondante dans le sens horaire.
Or, on sait qu’un déplacement de 0,5λ sur la ligne correspond à un tour
complet sur l’abaque. La longueur de la ligne étant : 0,5λ + 0,15λ . Il suffit
d’ajouter 0,15λ à la position initiale, 0,279λ, pour obtenir la position
correspondant à l’entrée : 0,429λ, point C. On relie ce dernier au centre 0
par une droite qui intercepte alors le cercle du coefficient de réflexion au
point D où on lit l’impédance normalisée à l’entrée de la ligne : ze = 0,130 -
j0,475. Le coefficient de réflexion y est égal à 0,81 ∠-129˚ . Finalement,
l’impédance d’entrée est Ze = 6,5 - j23,75 ohms. On peut lire le taux d’onde
stationnaire sur l’échelle du bas à gauche en y portant la longueur OA qui
détermine le point E : T.O.S. ≈ 9,4.
Le calcul exact de l’impédance d’entrée au moyen de la formule vue plus
haut donne, à quatre chiffres significatifs :
Ze = 6,525 – j23,48 ohms
On calcule la valeur suivante du coefficient de réflexion au récepteur :
zr – 1
ρr = = 0,807 ∠-21,1˚
zr + 1
On peut aussi calculer le coefficient de réflexion à l’entrée à partir de
l’expression connue :
ρe = ρr ej 2ka + φ r
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J.L. Dion CALCUL D'IMPÉDANCE
Mars 1996
A
zr = 2,4 j4
D
ze = 0,130 j0,475
|ρr| = 0,807
A'
E
T.O.S. = 9,36
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278 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
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8 Lignes finies avec pertes 279
L’abaque de Smith (figure 2.10.3) permet de faire ces calculs facilement. On
porte l’admittance normalisée du récepteur en A et on trace le cercle de
rayon 0A. En se déplaçant sur le cercle à partir de A vers la source (sens
horaire), on intercepte le cercle de conductance normalisée 1 en C où
yC y h 1 1 j1,38 . Ce déplacement est :
y1 0,3270λ 0,2175λ 0,1095λ 0,219 mètre
Il suffira de placer en parallèle sur la ligne en cette position une admittance
normalisée égale à +j1,38 pour réaliser l’adaptation. Cette admittance se
trouve au point E de l’abaque. C’est l’admittance à l’entrée du tronçon. En
tournant dans le sens antihoraire (vers l’autre extrémité du tronçon) d’une
distance de 0,1502λ, on rencontre le point d’admittance 0 qui correspond à
une ligne ouverte. Par conséquent, ce tronçon doit avoir une longueur de
0,1502λ = 30,0 cm. En l’allongeant de 0,25λ, on arrive au point d’admittance
∞. En pratique on choisira le tronçon le plus court, soit le tronçon ouvert.
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yr = 2,4 + j1,6
(a) Yo Y(h)
Y
y (b) [S]
3 0,06
g G
Admittance normalisée
Gr
2 0,04
M'
Admittance
Br
M
1 0,02
0 0
h2 P h1
b
-1 B -0,02
N B1
1.2 1 0,75 h [m] 0,5 0,25 0
( c) Yo y(h1) = 1 +jb1
h1
M yr = 2,4 + j1,6
( d) Yo y(h1) = 1
yr = 2,4 + j1,6
M
( e) Yo y(h1) = 1
N
h1 0
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J.L. Dion ADAPTATION D'IMPÉDANCE
Mars 1996
0,1502λ
E
0,2175λ
D
23,6˚
A
yr = 2,4 + j1,6
zr = 0,2885 j0,1923
B
yC = 1 j1,38
C
0,3270λ
E
|ρr| 0,566
G
T.O.S. = 3,801
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282 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
EXERCICES
Question
Quelle est la définition du taux d'ondes stationnaires sur une ligne
électrique ?
8.1 Mesures en régime harmonique
On réalise au laboratoire le système illustré ci-dessous où G est un
générateur de tension sinusoïdale à fréquence variable qui donne une
tension de sortie en circuit ouvert d'amplitude V m = 1 volt indépendante de
la fréquence. L'oscilloscope permet de lire la tension à l'entrée de la ligne
sans charger celle-ci : il a une très grande impédance d'entrée (typiquement
10 MΩ en parallèle avec 10 pF).
Oscilloscope
A RG 58C/U B
G
Zo1 = 50 ohms Ligne
Rg = 50 ohms u 1 = 2c/3 ouverte
a1 = 10 m
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8 Lignes finies avec pertes 283
a) Trouvez l'amplitude complexe en ce point des ondes qui se propagent
dans les deux sens sur la ligne. Faire une figure montrant les différents
phaseurs à l'échelle.
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284 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
c) Évaluer la fréquence à laquelle l’impédance d’entrée devient purement
résistive et la valeur de cette impédance.
8.5 Système de communication
Supposons que l'antenne de votre émetteur de SRG (service de radio général,
f = 28 MHz) soit considérée comme équivalente à une résistance de 100
ohms en parallèle avec un condensateur de 200 pF, reliée à l'émetteur par
un câble coaxial RG-58C/U (Zo = 50 ohms) de 12,50 mètres de longueur.
NOTE : On fera les calculs par ordinateur. Ce programme doit
particulièrement pouvoir calculer l'impédance d'entrée de la ligne dans tous
les cas :
a) Vérifier que la longueur de la ligne est ici un multiple impair de quarts
de longueur d'onde et calculer son impédance d'entrée.
Rép. : 91,39 ∠ 74,13° ohms
b) Supposant celui-ci sans pertes, quelle puissance est rayonnée par
l'antenne quand la tension mesurée à la sortie de l'émetteur est de
50 Veff ? Cette puissance est-elle différente de celle injectée à l'entrée ?
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8 Lignes finies avec pertes 285
8.6 Système de communication
Le système illustré est formé d'un
émetteur dans le poste E relié à une A
antenne dipolaire A par une ligne
bifilaire L de longueur a = 30 m. On
sait que l'émetteur fournit une tension
en circuit ouvert décrite par E L
( )
vs (t ) = 200 cos 3 ⋅108 t volts .
L’impédance caractéristique de la ligne
qui est adaptée à l’impédance de sortie
de l’émetteur est de 150 ohms et ses
pertes sont supposées négligeables. La
vitesse de phase sur la ligne est voisine
de 3·108 m/s.
D'autres mesures ont permis de déterminer que l'antenne est assimilable à
une résistance de 75 ohms en parallèle avec un condensateur de 50 pF.
Déterminer par calcul en décrivant les étapes :
a) Le coefficient de réflexion à l'antenne. Représenter dans le plan
complexe.
Rép. : ρ a 0,657∠-150,8˚
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286 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
8.7 Système de communication
Vous devez, comme ingénieur, relier rapidement un émetteur radio
fonctionnant à 20 MHz dont l'impédance de sortie est de 50 ohms à une
antenne qui se trouve à 27 mètres de l'émetteur. Vous savez que l'impédance
d'entrée de l'antenne est également de 50 ohms. Or vous ne disposez que
d'une grande longueur de câble coaxial de type RG-6/U dont vous
connaissez les caractéristiques suivantes : Zo = 75 ohms, u = 2c/3.
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8 Lignes finies avec pertes 287
qui se trouve à 23 m de l’émetteur par le plus court chemin. Or, vous ne
disposez que d’une grande longueur de câble coaxial RG59B/U.
a) Quelle est votre solution au problème de raccordement pour que le
transfert de puissance soit maximal ?
b) Dans ce cas, faire un graphique de l’amplitude de la tension sur la ligne.
Est-elle constante ? Sinon, quelle est la valeur du taux d’ondes
stationnaires (T.O.S.) ?
Rép. : TOS = 1,5
8.11 Admittance
Démontrer que l'admittance d'entrée normalisée d'une ligne de longueur a a
la même forme que celle de l'impédance normalisée, c'est-à-dire :
y r + tgh γa
ye =
1 + y r tgh γa
8.12 Communications
Une ligne d'impédance caractéristique Zo = 50 ohms étant terminée par une
impédance Zr = 25 + j100 ohms, évaluer le coefficient de réflexion à cette
extrémité au moyen de l'abaque de Smith. Décrire les étapes de la méthode.
Si la longueur de la ligne est de 5λ /8, évaluer l'impédance d'entrée.
8.13 Communications
Une ligne RG-58C/U (Zo = 50 ohms, u = 2c/3, α ≈ 0) de 8,7 m de longueur
relie un générateur adapté à un récepteur d'impédance 10 - j100 ohms à
50 MHz. Le générateur fournit une tension efficace de 10 volts en circuit
ouvert.
a) Évaluer la longueur de la ligne en unités de longueur d'onde.
Rép. : 2,175λ
b) Porter l'impédance normalisée du récepteur sur une abaque de Smith.
En déduire le coefficient de réflexion en ce point et le vérifier par calcul.
Bien décrire les diverses étapes.
R : 0,923∠ -53˚
c) Calculer l'impédance d'entrée de la ligne et vérifier avec l'abaque en
décrivant la méthode.
Rép. : 1,986 - j0,536 ohms
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288 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
d) Évaluer la puissance efficace fournie au récepteur.
Rép. : 73,45 mW
e) Calculer le taux d'onde stationnaire (T.O.S.) et vérifier avec l'abaque en
décrivant la méthode.
f) À quelle fréquence la ligne serait-elle quart d'onde ? À cette fréquence, si
l'impédance du récepteur était la même, quelle serait l'impédance
d'entrée ?
Rép. : 5,7471 MHz, 24,88∠84,3˚ ohms
8.14 Abaque de Smith
Le coefficient de réflexion au récepteur sur une ligne aux pertes négligeables
étant 0,3 - j0,55 (mesure faite au réflectomètre), calculer le taux d'onde
stationnaire (T.O.S.) sur la ligne et la position du premier noeud de tension
du côté du récepteur. Décrire les étapes du calcul à l'abaque de Smith.
8.15 Abaque de Smith
Une ligne coaxiale à fente pleine d'air de Zo = 50 ohms à 700 MHz, est reliée
à une récepteur et on mesure un T.O.S. de 2,50. On trouve aussi un noeud
de tension à 10,0 cm du récepteur. Évaluer l'impédance du récepteur au
moyen de l'abaque de Smith. Décrire la méthode utilisée.
8.16 Ligne à fente
Une ligne à fente de Zo = 75 ohms est reliée à une ligne aux caractéristiques
identiques, longue de 3,75 m et terminée par une antenne. Sur la ligne à
fente on mesure un T.O.S. de 2,0 et on trouve deux noeuds de tension
successivement à 0,180 m et 0,530 m du raccord des lignes. On considère
l'atténuation comme négligeable dans l'ensemble. Évaluer l'impédance de
l'antenne à la fréquence de mesure au moyen de l'abaque de Smith. Quelle
est la fréquence ?
8.17 Communications
On désire raccorder à une antenne par une ligne coaxiale RG-8 un émetteur
à 50 MHz dont l'impédance interne est adaptée à la ligne. Celle-ci a une
longueur de 10 mètres. On a déterminé un T.O.S. de 3 près de l'antenne
quand la ligne est directement raccordée l'antenne.
a) Calculer l'impédance de l'antenne.
b) Calculer le puissance fournie par l'émetteur dans ces conditions, si on
mesure une tension efficace de 70 volts à la sortie de l'émetteur.
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8 Lignes finies avec pertes 289
c) Adapter la ligne à l'antenne au moyen d'un tronçon parallèle près de
l'antenne.
d) Calculer la puissance fournie par l'émetteur dans ces nouvelles
conditions.
8.18 Mesure des paramètres d’une ligne
Vous devez comme ingénieur mettre au point la liaison temporaire entre
divers appareils à haute fréquence. Mais vous ne disposez que d’un câble
bifilaire aux caractéristiques inconnues qu’il vous faut mesurer avec les
différents appareils de base disponibles (générateur de signaux, oscilloscope,
fréquencemètre). Comme vous avez bien profité de votre cours sur les lignes
électriques, vous montez une «boîte de mesure» M d’impédance de sortie
égale à 50 ohms que vous intégrez au système illustré ci-dessous.
L’oscilloscope sert à mesurer les tensions à l’entrée et à la sortie de la boîte
M. Ve est la tension à l’entrée de la ligne (sortie de la boîte).
a = 5,0 m
M Récepteur
S
Zo = inconnue
Source:
VMo = 1 volt (amplitude à la sortie de M
en circuit ouvert)
Oscilloscope RM = 50 ohms (résistance interne de la boite M)
Puis, vous faites une série de mesures afin d’évaluer les caractéristiques
secondaires essentielles de cette ligne. Vous avez inscrit les résultats dans le
tableau ci-dessous.
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290 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
f Ve |Ze| θ
Observations
MHz Volts Ohms
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Annexe
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Tiré du catalogue «Câbles de données», ALPHA
292 Électromagnétisme : Propagation - Lignes électriques
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Annexe 293
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Bibliographie
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INDEX
Composantes du champ 72
A I
Composantes du champ
Abaque de Smith 272 électromagnétique 76, Impédance caractéristique
Adaptation d'impédances 82 169, 170, 220
278 Concept de propagation 3 du milieu 25
Adaptation par tronçon en Conductance linéique 160, du vide 26
parallèle 278 217 Impédance d'entrée 246
Amplitude complexe 14 Conducteur 56 Impédance d'onde 25, 26
Analyse de la fonction J Conducteur cylindrique 211 Impédance normalisée 250
204 Conductivité complexe Impédance sur la ligne 245
Analyse de la fonction J, effective 27 Impulsions sur une ligne
ligne avec perte 205 Conductivité effective 27 avec pertes 168
ligne sans perte 204 Constante de phase 9, 58 Incidence surcritique 87
Angle de Brewster 84 Constante de propagation 9 Indice de réfraction 74
Angle d'incidence critique Constante de propagation Inductance linéique 160,
84 complexe 26 216
Atténuation en fonction de Courant 161 Intensité 110
la fréquence 218 Intensité de l'onde 41
D Intensité transmise 90
C Décibels 204 Interface de deux
Capacité linéique 160, 216 Déphasage 15 diélectriques parfaits
Champ électrique 57 Diagramme en zigzag 177 52
Champ électromagnétique 4 Interface diélectrique 56
origine d'un 3 E
Interrupteur initialement
Champ électromagnétique Effet pelliculaire 34 fermé 181
transversal 14, 25 Équation de Helmholtz 14 Interrupteur initialement
Champ magnétique 34 Équation d'onde 161 ouvert 180
Champ magnétique H, amplitude complexe
expression du 24 198 L
Champ réel 16, 29 Ligne bifilaire 156
F
Champ réflechi 89 Ligne coaxiale 156, 171
Champ transmis 88 Fibre optique 91 Ligne triphasée 156
Coefficient Flux d'énergie Lois de Descartes et Snell
d'affaiblissement 27 électromagnétique 35 73
d'atténuation 27 Fonction d'onde 9, 24, 34, Longueur d'onde 5, 15, 17
d'atténuation en mode 52, 161, 163 dans le guide 131
TE 136 atténuation 200
changement de M
d'atténuation en mode
TM 132 coordonnées 236 Mesure de coefficient
de réflexion 53, 54, 77, réfléchie 174 d'atténuation 259
83, 173 vitesse de phase 201 Mesure de la vitesse de
de réflexion de Forme complexe de l'onde phase 257
l'intensité 57 stationnaire 63 Mesure de l'impédance
de transmission 53, 54, Forme réelle de l'onde caractéristique 258
77, 83 stationnaire 64 Mesure d'une ligne 257
de transmission de Fréquence de coupure 128 Microruban 156
l'intensité 57 Fréquence de transition 205 Milieu dispersif 29
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Modes de propagation 119 Polarisation parallèle 82 Théorème des interrupteurs
Mode TE 120, 135 Polarisation rectiligne 19 180
Mode TEM 119, 120 Potentiels retardés 6, 7, 99 Transmission d'énergie 3
Mode TM 120, 126 Propagation avec Transmission par onde
atténuation 123 évanescente 92
N
Propagation dans un Tronçon court circuité 256
Népers 203 conducteur 32 Tronçon ouvert 257
O Propagation dans un Type de polarisation permis
diélectrique avec perte 120
Onde dans le sens positif
26 Types de lignes 155
202
Propagation guidée 91, 157 Types de vitesse 143
Onde
Propriété des lignes avec Types de vitesse, relation
évanescente 81, 87
charge capacitive 269 géométrique 143
incidente 52
Propriété d'un tronçon court Types d'ondes 119
plane 9
256
Onde plane V
Puissance 110
direction quelconque Valeur des paramètres 171
instantanée 35
69 Vecteur de Poynting 38,
moyenne 41
fonction d'onde 69 110
transmise 58
composantes 138 en régime harmonique
Onde réfléchie 52 R 39
Onde transmise 52 Rayonnement 9 Vecteur d'onde 71
Ondes en échelon 164 d'un dipôle oscillant Vitesse
Ondes hertziennes 5 105 de groupe 144
Ondes sphériques 105 Réflexion 172 de phase 129
Ondes stationnaires 59, 240 en polarisation de propagation de
Ondes transversales perpendiculaire l'énergie 42
électriques 120 76
électromagnétiques oblique 72
119 sur un conducteur
magnétiques 120 parfait 59
Orthogonalité des champs sur un diélectrique 63
24 totale 79
P Régime harmonique 104
Relations entrée / sortie 260
Pénétration 34
Résistance de surface 43
Permittivité complexe 26
Résistance du rayonnement
effective 27
112
Phase 16
Résistance linéique 160,
vitesse de 16, 17
211
Plan(s)
nodal 60 S
ventral 60 Source avec résistance
conducteurs parallèles interne 172
120 Spectre électromagnétique
Polarisation circulaire 20 5
droite 22
gauche 22 T
Polarisation dans le plan 19 Taux d'onde stationnaire 64
Polarisation d'une onde 19 Tension 161
Polarisation elliptique 20 Théorème de Poynting 35
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