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Semaine 4 A20
Semaine 4 A20
Le principe de WDM
Le principe du multiplexage en longueur d’onde est d’injecter simultanément dans une
fibre optique plusieurs trains de signaux numériques sur des longueurs d’ondes distinctes.
La fibre optique se prête d’autant plus à cela que sa bande passante est très élevée (de
l’ordre de 25000 GHz). Le multiplexage en longueur d'onde sur une fibre représente une
solution économique qui permet de maximiser la capacité de celle-ci. La norme ITU-T
G692 définit la plage de longueurs d’ondes dans la fenêtre de transmission de 1530 à
1565 nm et un espacement normalisé entre deux longueurs d’ondes de 1,6 ou 0,8 nm.
Les canaux peuvent être repérés soit par la fréquence de la porteuse optique, soit par la
longueur d'onde, les deux étant reliées par la relation simple avec c la célérité
de la lumière.
Les applications CWDM efficaces utilisant des lasers sans dispositif de refroidissement et
des filtres à large bande passante nécessitent un espacement des longueurs d'onde
centrales nominales d'au moins 20 nm. Une variation totale de la longueur d'onde de la
source de l'ordre de 6-7 nm sont même compatible avec certaines technologies de
filtrage. Voici la grille spectrale pour les applications de multiplexage par répartition en
longueur d'onde: grille espacée CWDM.
Pour pouvoir multiplexer plusieurs sources utilisant des mêmes longueurs d’ondes de
porteuse, il faut préalablement changer certaines longueurs d'ondes en utilisant des
transpondeurs.
Les équipements de démultiplexage sont souvent des équipements passifs de type réseaux
de diffraction. Ils agissent comme des filtres en sélectionnant le signal dans une zone de
longueur d'onde donnée.
Lorsque l'espacement entre les longueurs d'onde est de 20 nm, on parle de Coarse WDM
(CWDM). L'avantage du CWDM est son coût. En effet, grâce à l'important espacement
laissé à chaque canal, on n'est pas obligé de réguler en température le laser d'émission.
Par contre, on est limité à 16 canaux, pas amplifiés (moins cher) donc sur 150 km au
maximum. En CWDM, 8 longueurs d'ondes sont utilisables avec des optiques de 10 Gb/s.
Le CWDM n’est pas compatible avec les amplificateurs optiques car la longueur d’onde
utilisée ne permet pas une amplification à l’erbium. C'est notamment pour cette raison
que le CWDM est utilisé sur des distances plus courtes (entre 40 et 80 km) que ses
confrères.
Ainsi cette nouvelle norme de fibre optique garantit une nouvelle fenêtre qui permet
d’utiliser environ 300 canaux avec un espacement de 1 nm de longueurs sans utiliser un
laser refroidi en température.
Ainsi, le CWDM associé à cette fibre G655 devient un concurrent direct aux DWDM et
UWDM décrits ci-après. Ce CWDM possède alors un bon nombre de canaux et pour un
coût inférieur.
Sans se fier aux promesses de cette dernière étude, pour un espacement plus faible (donc
plus de longueurs d'onde simultanément en propagation), on parle de Dense WDM
(DWDM, plus de 32 longueurs d'onde) et même d’Ultra Dense WDM (UDWDM). Les
systèmes DWDM commerciaux espacent les longueurs d'onde d'environ 0,8 nm (100
GHz), 0,4 nm, voire même 0,1 nm (12,5 GHz). Il est ainsi possible de combiner 160
longueurs d'onde optiques et plus. Malgré des tentatives audacieuses (exploitant les
solitons par exemple), cette technologie relativement ancienne reste la seule déployée sur
les réseaux de télécommunications long-distance, et même métropolitain.
Note: for 200GHz spacing use either odd or even numbered channels.
Mais il y a d’autres perturbations qui déforment le signal. En effet, des phénomènes non
linéaires se produisent lors de la propagation du signal dans la fibre. Il apparaît alors des
risques de diaphonie et de mélange des canaux. C’est pourquoi la technologie WDM peut
nécessiter des amplificateurs tous les 50 à 100 km.
Pour le DWDM, ces phénomènes non linéaires ont notamment pour conséquence de
limiter en pratique la distance entre amplificateurs. Les effets non linéaires n’apparaissent
pas tant que le nombre de canaux reste inférieur à 32 canaux et que la puissance par canal
reste inférieure à 1mW.
Cross Phase Modulation (XPM) : Apparaît lorsque la phase d’un signal est
modifiée par un autre signal de longueur d’onde proche.
Stimulated Raman Scattering (SRS) : Appelé "effet raman", augmente les écarts
de puissance reçue entre canaux et par conséquent produit une trop grande
dispersion du rapport signal/bruit. Il peut aussi modifier la longueur d'onde d'un
signal. (Ce décalage en fréquence correspond à un échange d'énergie entre le
rayon lumineux et le milieu, le phénomène physique par lequel un milieu peut
diffuser de la lumière en modifiant légèrement sa fréquence. La diffusion Raman
résulte donc en une diffusion inélastique d’un photon par un milieu. Ainsi, la
lumière diffusée n'aurait plus la même longueur d'onde que la lumière incidente
d’origine.).
Aussi, des distances inégales entre les canaux peuvent réduire le FWM. Une réduction de
la puissance d’émission de certains canaux peut également réduire le FWM ainsi qu’une
augmentation de l’espacement entre certains canaux. Il ne faut toutefois pas perdre de vue
les avantages initiaux du DWDM qui consistait à avoir plus de canaux que le CWDM.
Chaque train de signaux numériques, après multiplexage, est véhiculé sur sa propre
longueur d’onde comme sur une seule fibre. Ces trains peuvent donc être de débits et de
formats différents.
Source : http://www.telcite.fr/hwdm.htm
WDM et plus précisément DWDM apporte une réelle solution aux pénuries de capacité
de transport de données. Jusqu'à récemment, le développement des réseaux de
télécommunications était basé sur l’utilisation de technologies de type
SONET/SDH/TDM. Mais avec l’arrivée de cette technologie, on peut désormais
multiplier la capacité de réseaux optiques traditionnels.
Le futur peut également demeurer optique d’un bout à l’autre sans que l’on ait besoin de
repasser par des signaux de type électrique. Mais pour ce faire, des prouesses
technologiques devront se matérialiser afin de palier les différents problèmes associés au
monde de l’optique…
Ces fonctions sont aujourd’hui souvent encore assurées par du matériel électrique; mais
le temps de conversion des signaux électriques en signaux optiques et inversement
demeure important. Une meilleure exploitation de la fibre et de DWDM passe donc par la
mise en place de réseaux tout optiques.
www.ITU.INT/ITU‐T
Quelques définitions
La longueur d’onde de coupure (λ cc: Cable Cutoff Wavelength) est la longueur d'onde
en dessous de laquelle la fibre n'est plus monomode, mais supporte plus d’un mode. Ce
paramètre est relié à la fréquence normalisée, notée V, qui dépend de la longueur d'onde
dans le vide, du rayon de cœur de la fibre et des indices du cœur et de la gaine. Opérer la
fibre sous sa λ cc apporte beaucoup de problèmes spécialement en mode WDM.
Connecteurs ST, SC et LC :