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Ali BOUAFIA

Département de Génie Civil


Faculté de Technologie
Université Saâd Dahleb de Blida

CALCUL DES OUVRAGES GÉOTECHNIQUES

PROBLEMES RÉSOLUS

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 1


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Remerciements
Ce livre a fait l’objet de lectures critiques et vérifications auprès des collègues cités ci-après et dont
l’auteur leur exprime sa profonde reconnaissance et ses sincères remerciements :

 Mme TOUMI Ilhem, Maître-Assistante au département de Génie Civil, Université de Blida1,


Algérie,
 Dr. AMMAR-BOUDJELLAL Amina, Maître de conférences et Chercheure à l’Université de la
Rochelle, France,
 Dr. SAIL Yacine, Maître de Conférences au département de Génie Civil, Université de Blida1,
Algérie,
 Dr. ABED Younes, Maître de Conférences au département de Génie Civil, Université de Blida1,
Algérie,
 Dr. AMMAR-BOUZID Djilali, Professeur au département de Génie Civil, Université de Blida1,
Algérie.

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Note importante
Sous cette forme électronique, ce document est disponible gratuitement pour l’usage personnel et
non commercial, et est à accès libre auprès du public intéressé tels que les étudiants, les enseignants,
les ingénieurs, et les techniciens.

Toute reproduction intégrale ou partielle de ce document sur quelque support que ce soit, à usage
commercial sans autorisation explicite de l’auteur, est strictement interdite et constitue une violation
de la propriété intellectuelle protégée par l’ONDA (Office National des Droits d’Auteurs) et une
contrefaçon sanctionnées par le code pénal.

Toute diffusion intégrale ou partielle de ce document, sur quelque support que ce soit, à usage
commercial sans autorisation explicite de l’auteur, est strictement interdite et fera l’objet d’une
poursuite par le code pénal, sous couvert de l’ONDA (Office National des Droits d’Auteurs).

Nous faisons appel aux lecteurs afin de les sensibiliser sur la menace que représente la contrefaçon
pour l’avenir de l’écrit et de la production intellectuelle, particulièrement dans le domaine de l’édition
scientifique et technique. Pour cela, nous les prions de nous signaler toute fraude en nous contactant
par message électronique à l'adresse E-mail suivante : resgeotech@gmail.com

Logiciels de calcul

La résolution de certains problèmes a nécessité l’utilisation des logiciels tels que : SETPIL, SPULL,
DEEPSOIL, OPTUM, STB et SPW. Il s’agit des logiciels du type Freeware ou en version d’essai qui sont
disponibles sur simple demande par message électronique adressé à l’auteur, à l’adresse :
resgeotech@gmail.com

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Table de matières
Remerciements 2
Note importante 3
Logiciels de calcul 3
Avant-propos 7

Partie 1. Bases de mécanique des sols


Chapitre1. Propriétés physiques du sol
1.1. Rappels du cours 9
1.2. Applications 13
1.3. Solutions 19

Chapitre 2. Reconnaissance et classification des sols


2.1. Rappels du cours 25
2.2. Applications 35
2.3. Solutions 41

Chapitre 3. Ecoulement de l’eau dans le sol


3.1. Rappels du cours 47
3.2. Applications 61
3.3. Solutions 67

Chapitre 4. Calcul des contraintes dans le sol


4.1. Rappels du cours 75
4.2. Applications 86
4.3. Solutions 92

Chapitre 5. Consolidation des sols fins


5.1. Rappels du cours 109
5.2. Applications 119
5.3. Solutions 125

Chapitre 6. Résistance au cisaillement du sol


6.1. Rappels du cours 139
6.2. Applications 149
6.3. Solutions 156

Partie 2. Calcul statique des ouvrages géotechniques


Chapitre 7. Capacité portante des fondations à partir des essais de laboratoire
7.1. Rappels du cours 169
7.2. Applications 180
7.3. Solutions 184

Chapitre 8. Capacité portante des fondations à partir des essais sur place
8.1. Rappels du cours 191
8.2. Applications 195
8.3. Solutions 203

Chapitre 9. Tassement des fondations à partir des essais de laboratoire


9.1. Rappels du cours 215
9.2. Applications 220

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9.3. Solutions 223

Chapitre 10. Tassement des fondations à partir des essais sur place
10.1. Rappels du cours 229
10.2. Applications 236
10.3. Solutions 239

Chapitre 11. Capacité portante des fondations sur pieux


11.1. Rappels du cours 251
11.2. Applications 280
11.3. Solutions 288

Chapitre 12. Tassement des pieux isolés


12.1. Rappels du cours 303
12.2. Applications 311
12.3. Solutions 315

Chapitre 13. Comportement d’un pieu isolé sous forces latérales


13.1. Rappels du cours 329
13.2. Applications 341
13.3. Solutions 344

Chapitre 14. Stabilité des murs de soutènement


14.1. Rappels du cours 359
14.2. Applications 379
14.3. Solutions 387

Chapitre 15. Dimensionnement des écrans de soutènement


15.1. Rappels du cours 411
15.2. Applications 427
15.3. Solutions 432

Chapitre 16. Stabilité des terrains en pente


16.1. Rappels du cours 449
16.2. Applications 459
16.3. Solutions 464

Chapitre 17. Modélisation du comportement statique du sol


17.1. Rappels du cours 479
17.2. Applications 491
17.3. Solutions 503

Partie 3. Calcul dynamique des ouvrages géotechniques


Chapitre 18. Propagation des Ondes et essais dynamiques dans le sol
18.1. Rappels du cours 521
18.2. Applications 547
18.3. Solutions 554

Chapitre 19. Réponse sismique et liquéfaction du sol


19.1. Rappels du cours 565
19.2. Applications 579
19.3. Solutions 587

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Chapitre 20. Comportement sismique des fondations, soutènements et talus
20.1. Rappels du cours 621
20.2. Applications 639
20.3. Solutions 648

Chapitre 21. Vibration et battage des fondations


21.1. Rappels du cours 675
21.2. Applications 693
21.3. Solutions 698

Ouvrages du même auteur 709

Références bibliographiques recommandées 710

Annexes
Annexe 1 : Liste des symboles et notations 712
Annexe 2 : Liste des abbréviations 728
Photos de couverture 729

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AVANT-PROPOS
Nombreux sont les livres traitant de l’aspect théorique du calcul des ouvrages géotechniques, mais
peu sont ceux présentant des applications pratiques de cet aspect sous forme de problèmes résolus.
Or, la nécessité pédagogique de telles applications pour l’étudiant au cours de sa formation
académique n’est pas à démontrer. En outre, si ces applications sont issues des projets géotechniques,
elles pourraient aussi intéresser les ingénieurs impliqués dans le dimensionnement des ouvrages
géotechniques.

Dans cet état des choses, ce livre a pour mission de présenter l’application des méthodes de calcul
en se référant dans bon nombre de cas à des exemples issus des projets géotechniques. Il va sans dire
que la résolution de tels problèmes est très avantageuse car elle permet d’analyser des "cas d’étude" et
d’apprécier la démarche entreprise pour appliquer telle ou telle méthode de calcul. Cependant, en fin
de chaque chapitre, quelques problèmes ont été conçus en vue du développement de certains aspects
théoriques, afin d’interpréter certains phénomènes ou d’expliquer la signification physique de certains
paramètres de calcul.

Ce livre a été conçu sous sa forme électronique pour être largement diffusé au sein d’un public
intéressé par le calcul des ouvrages géotechniques. Il est structuré en trois grandes parties, à savoir :
Bases de mécanique des sols, Calcul statique des ouvrages géotechniques, et Calcul dynamique des
ouvrages géotechniques. Bien que chaque chapitre commence par un bref rappel des notions requises
pour la résolution des problèmes proposés, il est à préciser que ce rappel ne dispense pas du bagage
théorique nécessaire, fourni par une formation didactique en géotechnique. Il est à noter que ce rappel
est essentiellement extrait des livres de l’auteur, regroupés dans une liste à la fin du livre, et indiqués
en tant que référence par leur numéro d’ordre entre crochets. Il est aussi important de noter dans ce
contexte que le livre ne rappelle pas les définitions et la terminologie courante en géotechnique. Ainsi,
sur le plan formel, les symboles des grandeurs ainsi que les notations ont été définis en quasi-totalité
conformémement au recommandations de la SIMSG (Société Internationale de Mécanique des Sols et
de Géotechnique) et regroupées dans une liste en annexe du livre. Ainsi, les grandeurs utilisées dans
les formules sont directement définies dans cette liste et ne sont que citées dans le texte du rappel du
cours. On trouve aussi en annexe une liste des abbréviations utilisées dans le livre.

Le contenu de ce livre, bien qu’il traite d’une vingtaine de chapitres relatifs au calcul géotechnique,
basés sur les méthodes les plus courantes de calcul des ouvrages géotechniques, ne prétend pas être
exhaustif. Chaque chapitre commence par un bref rappel des méthodes de calcul, énonce les
problèmes à résoudre, ensuite regroupe les solutions en fin de chapitre.

Malgré l’effort fourni, tant de fond que de forme pour mettre au point ce livre, la première édition ne
prétend pas être parfaite et bon nombre d’erreurs aurait probablement échappé à la vigilence des
relecteurs. Les lectures critiques seront les bienvenues pour des futures améliorations de ce livre, en
les transmettant par message à l’adresse électronique ci-dessous.

Boumerdès, le 5 octobre 2018

Ali BOUAFIA
Université Saâd Dahleb de Blida
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil
E-mail : resgeotech@gmail.com

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21 V
VIIBBR
RAAT
TIIO
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T BBA
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GEE D
DEES
S

FFO
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DAAT
TIIO
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21.1. RAPPELS DU COURS [6], [7], [8], [10], [11]


21.1.1. Vibration des fondations superficielles

21.1.1.1. Nomenclature des modes de vibration d'une fondation

La figure 21.1 rappelle la nomenclature et les schémas des différents modes de vibration d'une
fondation superficielle.

Figure 21.1. Schématisation et nomenclature des modes de vibration [33]

21.1.1.2. Présentation du modèle analogique

a) Equations du mouvement du modèle analogique

Les équations de mouvement du système fondation/sol, schématisé à la figure 21.2, s’écrivent


comme suit:
d 2u z du
 Pompage : M 2
 C pv z  K v u z  Q0v exp(it ) (21.1)
dt dt
2
d ux du
 Tamis/x: M 2
 C pH x  K H u x  Q0x exp(it ) (21.2)
dt dt

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Figure 21.2. Schéma d’analogie avec le modèle d’oscillateur simple

d 2u y du y
 Tamis/y: M 2
 C pH  K H u y  Q0y exp(it ) (21.3)
dt dt
d 2 x d x
 Roulis/x : I 2
 Cp  K x  M x exp(it ) (21.4)
dt dt
d y
2
d y
 Roulis/y : I 2
 C p  K  y  M y exp(it ) (21.5)
dt dt
d 2 d
 Lacet : I  2
 C p  K    M  exp(it ) (21.6)
dt dt

Le système d’équations (21.1) à (21.6) peut s’écrire sous la forme matricielle suivante :

[M]{ü}+ [C]{û}+ [K]{u} = {Q(t)} (21.7)

[M], [C] et [K] sont respectivement les matrices de masse, d’amortissement et de rigidité du système
sol-fondation.
On admet couramment que les différents modes de vibration sont découplés, ce qui facilite
l’analyse vibratoire séparée de chaque mode à la base du modèle analogique de l’oscillateur simple
Le découplage des modes permet d’écrire la forme généralisée suivante pour un mode de vibration i
comme suit :

Miüi(t) + Cpiûi(t) +Kiui(t) = Qi(t) (21.8)

M représente la masse dans un mode en déplacements et le moment d’inertie massique dans un mode
en rotations.
En cas d’un chargement harmonique de la forme :

Q(t )  Q0 exp(it ) (21.9)

le déplacement généralisé est harmonique mais déphasé, tel que :

u(t )  u a exp(it  ) (21.10)

L’équation (21.8) peut alors s’écrire :

Miüi(t) + (iCpi +Ki)ui(t) = Miüi(t) + Ki*ui(t)=Qi(t) (21.11)

b) Impédance du système fondation/sol

Par définition, l’impédance Ki* au mode vibratoire i est le rapport de la force généralisée au
déplacement généralisé de la fondation sans masse, telle que [23] :

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Qi (t )
K i*  (21.12)
u i (t )

b1) En absence d’amortissement interne

1e forme d’écriture:

L’impédance représente la raideur complexe d’un ressort équivalent à l’oscillateur simple sans
masse :

Ki*= Ki + iCpi (21.13)

Ki est dite Raideur dynamique au mode i :

Ki= Kiski (21.14)

Le coefficient Cpi du piston s’écrit en fonction de la raideur statique comme suit :

ci K is R0 ci K is a 0
C ip   (21.15)
Vs 

2e forme d’écriture:

Ki*= Kis (ki+ ia0ci) (21.16)

ki et ci, appelés coefficients d’impédance, sont donnés par le tableau 21.4 dans le cas général.

b2) En présence d’amortissement interne

1e forme d’écriture:

Ki*= (Ki + iCpi)(1+2i β) = Ki’ + iCpi’ (21.17)

K i '  K i  2C ip  (21.18)
Ki 
C ip '  C ip  2 (21.19)

2e forme d’écriture:

Ki*= Kis (ki+ ia0ci)(1+2i β)=Kis (ki’+ ia0ci’) (21.20)

ki '  ki  2a0 ci  (21.21)


ki 
ci '  ci  2 (21.22)
a0
c) Paramètres du modèle analogique

Connaissant la raideur statique K si au mode i, on peut déduire le coefficient C pi de l’amortisseur, le


facteur de masse Bi et le coefficient d’amortissement ξi comme suit :

ci K is R0 ci K is a 0
C ip   (21.23)
Vs 

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 677


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MG
Bi  (21.24)
K is R02
C ip ci
i   (21.25)
2M 0 2 k i Bi

21.1.1.3. Cas d’une fondation circulaire en surface d’un sol monocouche infiniment épais en
absence d’amortissement interne

a) Vibration sous un effort vertical


4GR0
Kv  (21.26)
1 
R02
C p  3.4
v
G (21.27)
1 
1  M
Bv  (21.28)
4 R03

b) Vibration sous un effort horizontal


32(1   )GR0
KH  (21.29)
7  8
(1   ) R02
C p  18.4
H
G (21.30)
7  8
7  8 M
BH  (21.31)
32(1   ) R03

c) Vibration par balancement


8GR03
K  (21.32)
3(1  )
 R04
C p  0.8 G (21.33)
(1  )(1  nB )
n est donné par le tableau 21.1, en fonction du facteur de masse défini comme suit :
3(1   ) I
B  (21.34)
8 R05

Iψ est le moment d’inertie massique de la fondation par rapport à son axe horizontal central. Pour une
fondation cylindrique de rayon R0, de hauteur h et de masse volumique ρf, le moment d’inertie au
balancement s’exprime comme suit :
 R2 h2 
I  R02 h f  0   (21.35)
 4 3

Tableau 21.1. Valeurs du coefficient n de correction de B ψ


Bψ 5 3 2 1 0.8 0.5 0.2
n 1.079 1.110 1.143 1.219 1.251 1.378 1.600

d) Vibration par torsion


16
Ks  GR03 (21.36)
3

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16 R04 3
C p  B G (21.37)
3 (1  2 B ) 16
I
B   5 (21.38)
R0

21.1.1.4. Cas d’une fondation circulaire dans un sol monocouche surmontant un substratum en
absence d’amortissement interne

Gazetas (1983) a proposé de tenir compte des effets séparés de la fiche de la fondation et de la
proximité du substratum sur la raideur statique Ksi, comme le montre la figure 21.3 [34].

21.1.1.5. Cas d’une fondation circulaire dans un sol bicouche en absence


d’amortissement interne

Comme le schématise la figure 21.4, Luco (1974) et Gazetas (1983) ont proposé de déterminer la
raideur statique en fonction du rapport R0/H. La solution suppose que le module de cisaillement de la
première couche est inférieur à celui de la deuxième couche [34].

Mode de vibration Domaine de validité


Vertical H/R0 > 2
D/R0 < 2
Horizontal H/R0 > 1
Balancement 1< H/R0 ≤ 4 D/H ≤ 0.5

Torsion H/R0 ≥ 1.25

Figure 21.3. Raideur statique d’une fondation circulaire rigide fichée


dans un sol surmontant un substratum et domaine de
validité des formules [34].

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21.1.1.6. Cas d’une fondation rectangulaire dans un sol monocouche infiniment épais en
absence d’amortissement interne

a) Méthode par équivalence

On analyse une fondation circulaire équivalente ayant un rayon R 0e (voir tableau 21.2). La méthode
est valable seulement si le rapport de la longueur sur la largeur ne dépasse pas 4, et que la fréquence
adimensionnelle a0 est inférieure à 1.5 [34].

Figure 21.4. Raideur statique d’une fondation circulaire rigide


reposant en surface d’un sol bicouche [34]

b) Méthode de Richart et al (1970)

Il s’agit d’un calcul direct de la fondation rectangulaire, comme le résume le tableau 21.3. Les
facteurs λi de correction dépendent de l’élancement L/B de la fondation et sont donnés par la figure
21.5.

21.1.1.7. Prise en compte de l’amortissement interne

La prise en compte de l’amortissement se fait à travers les équations (21.17) à (21.22). Les
paramètres à utiliser dans les cas précédents sont ceux dotés de l’indice "prime".

21.1.1.8. Analyse des vibrations harmoniques selon le modèle analogique

a) Etude de l’amplitude des déplacements


Q0
ua  Ad (21.39)
K is

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 680


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Tableau 21.2. Calcul du rayon de la fondation circulaire équivalente

Mode Rayon équivalent


LB
Pompage ou tamis R0e 

LB 3
Roulis par rapport à la longueur R0e  4
3
L3 B
Roulis par rapport à la largeur R0e  4
3
LB ( L2  B 2 )
Torsion R 
e 4
6
0

Tableau 21.3. Cas d’une fondation rectangulaire rigide en surface d’un massif
élastique sans amortissement matériel

Mode Kis Cpi


G K vs R0e
Pompage K vs  v LB C pv  0.850
1  Vs
K Hs  2(1   )G H LB K Hs R0e
Tamis C pH  0.576
Vs
G Ks R0e
Roulis Ks   BL2 
C p  0.300
1  Vs (1  B )

Figure 21.5. Variation des facteurs λi pour une fondation rectangulaire

Il existe deux formes possibles d’écriture :

1e forme:

1
Ad  (21.40)
ki ' (1  r )  (2r ) 2
2 2

MG
Bi  s 2 (21.41)
K i R0

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 681


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r est le rapport des fréquences (21.42)
0

r
  arctg ( 2 ) est l’angle de déphasage (21.43)
1 r2

Cp
 est le pourcentage d’amortissement critique (21.44)
2 M 0

2e forme:
1
Ad  (21.45)
(k i 'a Bi ) 2  (ci ' a 0 ) 2
2
0

MG
Bi  (21.46)
K is R02

 Bi
r  a0 (21.47)
0 ki '
ci ' a 0
  tg 1 (21.48)
k i 'a02 Bi

ci '
 (21.49)
2 k i ' Bi

b) Etude de la résonance en déplacements

La résonance se manifeste pour ξ en deçà de 70.7%, et la valeur maximale de A d est atteinte pour un
rapport de fréquences rr tel que :

(c i ' ) 2
rr  1  (21.50)
2k i ' Bi

Les grandeurs définissant la résonance sont:

(c i ' ) 2
k i ' Bi 
a0r  2 (21.51)
Bi
Bi
Admax  (21.52)
(c ' ) 2
ci ' k i ' Bi  i
4
2rr
 r  arctg (21.53)
1  rr2

Le tableau 21.4 regroupe les grandeurs intervenant dans l’analyse de vibration d’une fondation
circulaire rigide posée en surface (D=0) d’un massif élastique infiniment épais (H=∞) et n’ayant
pas d’amortissement matériel (β=0).

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Tableau 21.4. Grandeurs de la réponse dynamique en cas d’une fondation circulaire rigide en surface (D=0)
d’un massif élastique infiniment épais (H infinie) sans amortissement matériel (β=0)

Mode K is ki ci Cpi Bi ξi

4GR0 R02 1  M 0.425


Pompage 1 0.850 3.4 G 4 R03
1  1  B
32(1   )GR0 (1  ) R02 7  8 M 0.288
Tamis 7  8 1 0.576 18.4 G
7  8 32(1   ) R03 B

8GR03 0 .3 R04 3(1   ) I 0.15


Roulis 1 0.8 G
3(1   ) 1 B (1  )(1  B ) 8 R05 (1  B) B

16 3 3 3 I 3 0.50
GR03 1 B' R04 B' G  B'
3 16 16 16 16 R05 16 (1  2 B' )
Lacet
1  2 B' 3 1  2 B'

Rappel :

Formules générales des paramètres (quelle que soit la fiche D) pour un mode i :

 Impédance : Ki*= Kis(ki+ ia0ci)

 Raideur dynamique Ki au mode i : Ki = Kiski


ci K is a0
 Coefficient Cp du piston :
i C 
i


p

C ip ci
 Coefficient d’amortissement spatial :  
2M 0 2 k i Bi
MG IG
 Facteur de masse Bi  (ou Bi  s )
K i R0
s 2
K i R02

21.1.2. Vibration d’un pieu isolé sous une charge verticale

21.1.2.1. Analyse en petits déplacements

Considérons un pieu isolé vertical constitué d’un matériau élastique linéaire et étudions le problème
fondamental d’une charge verticale harmonique appliquée en tête du pieu. Comme le schématise la
figure 21.6(a), On considère une tranche infinitésimale épaisse de dz, ayant une aire de la section
droite égale à S, un périmètre P, un module d’Young Ep et une masse volumique ρp. La variation de
l’effort axial Q est due à la mobilisation des contraintes τ de frottement latéral le long de cette tranche.
L’équilibre dynamique de la tranche se traduit par l’équation suivante :

(21.54)

La contrainte axiale σ à la profondeur z est donnée par la loi de Hooke :

(21.55)

La combinaison des deux équations précédentes aboutit à :

(21.56)

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 683


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En introduisant la célérité C1 de l’onde unidimensionnelle dans le pieu :
Ep
C1  (21.57)
p
on aboutit à l’équation suivante :

(21.58)

Il s’agit de l’équation des ondes de contraintes, correspondant à un comportement élastique linéaire


des matériaux du pieu et du sol.

(a) (b)
Figure 21.6. Equilibre dynamique d’une tranche infinitésimale du pieu

On peut aboutir à une formulation plus laborieuse en considérant la réponse viscoélastique du


matériau du pieu, ainsi que le poids propre de la tranche.
L’intégration directe de cette équation peut se faire dans le cas général selon plusieurs procédés,
notamment la transformation de Laplace, la séparation des variables, la méthode des caractéristiques
et les méthodes numériques (telles que la méthode des différences finies).
La solution obtenue dépend de la formulation de la loi de transfert de charges au niveau de
l’interface pieu/sol. En fait, si on considère que le sol est un matériau élastique linéaire, tel que la
contrainte de cisaillement τ induite à l’interface à une profondeur donnée, est proportionnelle au
déplacement vp à cette profondeur :

τ (z,t) = B0(z)vp(z,t) (21.59)

la solution de l’équation (21.58), en termes de déplacements, en cas d’un pieu de fiche D dans un sol
homogène, encastré à sa base dans un substratum et soumis en tête à une force verticale harmonique
de la forme :

Q  Q0 sin t (21.60)

s’obtient aisément en appliquant la méthode de séparation des variables, sous la forme suivante [35] :

Q0 sinh a( D  Z )
v p ( z, t )  sin(t ) (21.61)
E p Sa coshaD

B0 est la pente initiale de la courbe de mobilisation du frottement latéral en fonction du tassement. Il


s’agit d’un paramètre couramment utilisé dans le calcul statique des pieux par le biais de la théorie de
transfert de charges (voir figure 12.2 au chapitre 12).
Le coefficient a, ayant la dimension de l’inverse d’une longueur, est défini par :

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 684


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(21.62)

On retrouve évidemment l’expression de a de l’équation (12.15) en cas d’un pieu circulaire. Enfin, le
coefficient α est un paramètre adimensionnel donné par :

2
  1 (21.63)
a 2 C12

La rigidité dynamique en tête du pieu est alors obtenue comme suit :

(21.64)

La prise en compte de l’amortissement géométrique des ondes dans l’analyse du transfert de


charges permet une alternative réaliste à l’analyse précédente, sur la base d’une loi de viscoélasticité à
l’interface pieu/sol. Comme le schématise la figure 21.6(b), la contrainte de frottement latéral dépend
aussi bien du déplacement vertical à la profondeur étudiée que de sa vitesse :
v p
 ( z, t )  B0 v p ( z, t )  C p (21.65)
t
L’équation des ondes de contraintes prend alors la forme suivante, équivalente à "l’équation des
télégraphistes" [36] :

 2v p C pB v p B0B 1  vp
2

  vp  (21.66)
Z 2 E p S t E p S C12 t 2

Novak (1978) a montré qu’on peut évaluer les paramètres du modèle viscoélastique à l’interface
comme suit [36] :
2.75
B0  G (21.67)
B
C p  G (21.68)
La fonction d’impédance de l’interface pieu/sol est ainsi donnée par :

K v  B0  iC p (21.69)

Outre l’amortissement géométrique caractérisé par le coefficient d’amortisseur C p, la présence de


l’amortissement interne est prise en compte en introduisant un module de cisaillement complexe G*
conformément à l’équation (18.51) du chapitre 18.

21.1.2.2. Analyse en grands déplacements

L’analyse en petits déplacements a été présentée dans le but d’interpréter des cas simples
d’interaction sol/pieu en vue d’évaluer la raideur dynamique du pieu K v et estimer par conséquant
l’amplitude du déplacement, ou d’analyser le comportement du pieu au cours du battage.
Dans la pratique, le problème de propagation d’ondes de contraintes est résolu en discrétisant le
système sol/pieu/mouton, comme le schématise la figure 21.7, en un ensemble de masses, ressorts et
amortisseurs (ou pistons). L’objectif pratique d’une telle analyse est de tenter une prévision de la
capacité portante d’un pieu en cours du battage, celui-ci étant instrumenté en tête d’un accéléromètre
et des jauges de déformation pour obtenir respectivement la vitesse et la force verticale en tête.
La première analyse du battage d’un pieu à la lumière de la théorie des ondes de contraintes a été
entreprise par Smith (1960). Le pieu est discrétisé en tranches constituées de masses ponctuelles M i et

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 685


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des ressorts de raideur Ki. En considérant un pieu ayant une longueur L, une aire S de la section
transversale, une masse volumique ρp et un module d’Young E p, le découpage en N tranches conduit
à caractériser une tranche i par les grandeurs suivantes :

Figure 21.7. Exemple du modèle de l’interaction sol-pieu lors du battage [37]

 p LS
Mi  (21.70)
N
EpS
Ki  ( N  1) (21.71)
L

Le modèle de réponse de l’interface sol/pieu correspond plutôt à un comportement viscoélastique,


comme le schématise la figure 21.6(b), ou plus généralement à un comportement visco-élasto-
plastique.
Outre la discrétisation spatiale du système sol/pieu, le temps est discrétisé en incréments Δt i, défini
comme étant le laps de temps nécessaire au front d’onde pour se déplacer de la tranche i à la tranche
i+1.
L’hypothèse générale de cette analyse est que la vitesse de chaque masse est constante pendant
chaque intervalle de temps.
L’origine du temps étant pris à l’instant où le mouton de masse M, tombant en chute libre d’une
hauteur H, entre en collision avec la première masse, soit M 1, la vitesse v10 de cette masse est telle que
la quantité de mouvement est conservée, soit :
M
v10  2 gH (21.72)
M1
A chaque tranche i, le frottement latéral à l’interface se traduit par une force R i opposée au
mouvement de la tranche. L’étude dynamique de chaque tranche permet de faire le bilan d’efforts à la
fin de chaque intervalle, ce qui équivaut à écrire que :

 vi
Fij  M i (21.73)
t
Fij est la somme des forces appliquées à la tranche i et Δvi est la variation de la vitesse entre deux
intervalles de temps successifs. En notant respectivement par v ij, uij, Fij et Rij la vitesse, le déplacement
vertical, la force totale et celle du frottement latéral de la tranche i au cours de l’intervalle du temps j,
l’équation précédente aboutit à :

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 686


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t
vij  vi , j 1  ( Fi 1, j 1  Fi , j 1 ) (21.74)
Mi
uij  ui , j 1  vi , j t (21.75)
Fij  K i (u ij  u i 1, j )  Rij (21.76)

Pour décrire la mobilisation des efforts de frottement latéral et en pointe en fonction des
déplacements et vitesses, on adopte en général une loi de comportement visco-élasto-plastique aussi
bien à l’interface sol/fût du pieu qu’à la pointe, telle que schématisée par la figure 21.8. La force de
frottement latéral Ri à la tranche i s’écrit comme suit :
 Comportement viscoélastique (vpi < vpq) :
Rsti  K vi v ip  B(Z ) B0 v ip (21.77)
dv ip
R i
dyn  K v C
i
v
i
p
i
p (21.78)
dt
 Comportement viscoplastique (vpi > vpq) :
Rsti  K vi v qp  B(Z ) B0 v qp (21.79)
i
dv
 K vi v qp  C ip
p
i
Rdyn (21.80)
dt

On convient couramment d’écrire le coefficient de piston, en faisant introduire le facteur


d’amortissement latéral Jl, ayant la dimension de l’inverse d’une vitesse :

C ip  J l K vi v ip  J l Rsti (21.81)

On peut ainsi regrouper les lois de comportement décrites par les équations (21.77) à (21.80) par
l’écriture unique, quel que soit le niveau de déplacement à l’interface :

 dv ip 
R i i
 R 1 Jl  (21.81)
dyn

st
dt 
 
D’une manière similaire, la force en pointe Qp s’écrit, en notant par vp(D) le déplacement vertical en
pointe :
 dv p ( D) 
Q pdyn  Q pst 1  J p  (21.82)
 dt 

Cette formulation de la loi de comportement le long du fût et en pointe a été à la base de plusieurs
logiciels d’analyse du battage des pieux.
Dans la figure 21.8, les courbes en pointillé représentent le comportement élastoplastique à
l’interface, ce qui décrit plutôt le comportement statique, en absence des forces d’amortissement.
Le déplacement vpq en fin de phase élastique linéaire, appelé quake (ou tremblement), dépend de la
nature du sol, et ses valeurs, déterminées expérimentalement, varient d’un auteur à l’autre. Le tableau
21.5 en regroupe quelques valeurs typiques.
En absence de l’amortissement, lorsque le déplacement à l’interface sol/fût atteint le quake,
l’interface rentre dans le domaine plastique et la force R sti représente l’effort limite de
frottement latéral statique.
Similairement, en absence de l’amortissement, la force Q pst représente la force limite statique en
pointe, qu’on peut évaluer en multipliant la résistance statique en pointe q l par l’aire de la section de la
pointe du pieu.
Le facteur d’amortissement Jl en frottement latéral est plus petit que J p en pointe. Smith (1960)
recommande de le prendre égal au tiers de ce dernier :

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 687


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Figure 21.8. Courbe de mobilisation du frottement latéral ou de la
résistance en pointe lors du battage

Jp
Jl  (21.84)
3

Les valeurs typiques de Jp sont regroupées au tableau 21.6.

Tableau 21.5. Valeurs typiques du déplacement seuil ou quake

Type de sol Valeur du quake (mm) Référence


Sable Frottement latéral 1.25-5.08 Forehand et Reese
Pointe 1.25-7.60 (1964)
Argile Frottement latéral 2.54 Coyle et Reese ( )
Pointe 2.54
Frottement latéral 2.54 Smith (1960)
Pointe 2.54 Lowery (1967)
Tous les Frottement latéral 2.55-3.80 Bowles ( )
sols Pointe 2.55-3.80
Frottement latéral 3.60 Goble et al (1980)
Pointe 4.10

Tableau 21.6. Valeurs typiques des facteurs d’amortissement Jp et Jc

Nature du sol Valeur de Jp (s/m) Valeur de Jc


Sable 0.390 0.05
Sable limoneux 0.590 0.15
Limon sableux 0.790 0.20
Limons 1.380 0.30
Limon argileux 1.570 0.55
Argile limoneuse 1.570 0.55
Argile 3.540 1.10

Professeur Goble était le premier à développer une analyse de prévision de la capacité portante d’un
pieu en cours du battage, celui-ci étant instrumenté en tête, comme le montre la figure 21.9, d’un
accéléromètre et des jauges de déformation pour obtenir respectivement la vitesse et la force verticale
en tête.

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 688


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Figure 21.9. Le pieu instrumenté par des jauges de déformation et un
accéléromètre en vue d'exploiter le battage pour estimer
la capacité portante statique du pieu
(Projet de viaduc de Bayshore à San Francisco)

En effectuant des mesures de vitesse et de force, à l’instant t*, soient V(t*) et F(t*), et l’instant
t*+2D/C1, soient V(t*+2D/C1) et F(t*+2D/C1), Goble a montré que la résistance totale R à
l’enfoncement du pieu est donnée à l’instant t par :

1 D EpS p  D 
R  F (t*)  F (t * 2 )  V (t*)  V (t * 2  (21.85)
2 C1 C1  C1 

Goble a recommandé de choisir l’instant t celui correspondant simultanément aux maximums de la


force et la vitesse. La figure 21.10 illustre un exemple de signaux de force et de vitesse verticale,
obtenus lors d’une opération de battage d’un pieu en béton armé dans du limon sableux.
La résistance totale R au battage du pieu est décomposée en un terme statique et un terme
dynamique, notés respectivement Rst et Rdyn.
En supposant que la perte d’énergie se manifeste essentiellement en pointe, le terme dynamique est
supposé être proportionnel à la vitesse verticale de la pointe, tel que :

E p S dv p ( D)
Rdyn  J c (21.86)
C1 dt

Jc est un facteur d’amortissement adimensionnel, donné par le tableau 21.6.


Goble a montré, moyennant certaines hypothèses sur la vitesse maximale en pointe, que le terme
dynamique peut s’écrire :

ES  C 
 R 1   J c 2 F (t max )  R 
C1
Rdyn  J c 2 F (t max ) (21.87)
C1  EpS E p S 

F(tmax) est la force mesurée en tête du pieu à l’instant du maximum de la vitesse lors du battage. Du fait
que la résistance totale R au battage, calculée par l’équation (21.85) est la somme des termes R st et
Rdyn, on peut en déduire le terme statique :

Rst = R- Jc[2F(tmax) - R] (21.88)

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 689


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Figure 21.10. Exemple de signaux de force d’impact et de vitesse verticale en
tête d’un pieu en cours du battage (Goble, 1976)

21.3. Battage des corps élancés

L’impact du mouton sur un pieu ou un pénétromètre dynamique lors du battage induit en tête une
onde de contraintes se propageant avec une célérité C1. Supposons que le pieu est coiffé d’un casque
dont le rôle est de protéger la tête des collisions successives directes avec le mouton, ainsi que de
répartir les contraintes en tête (voir figure 21.11). On propose d’évaluer la contrainte axiale induite
par choc en tête du pieu, ainsi que la durée du choc. Le casque est considéré comme un matériau
élastique ayant une longueur Lc, un module d’Young Ec et une aire S, et qui peut être schématisé par un
ressort ayant une raideur K égale à :

Ec S
K (21.89)
Lc
On montre que la vitesse verticale en tête du pieu est donnée par [6] :


dv 0p 2n ng 
 (V0  2 ) sin( t p 2  n 2 ) exp( nt )
dt  p 2  n 2 p 
 (21.90)
 2ng  2ng
  2 cos(t p 2  n 2 ) exp( nt )  2
 p  p

La contrainte de compression en tête du pieu est donnée par :


dv 0p
 p  Ep p (21.91)
dt
Cette contrainte devient maximale après un temps t* tel que :

d p  p2  n2 
1 1 
t t *  0 ce qui donne t*  tg V0 (21.92)
dt p2  n2  nV0  g 
 

Dans ces expressions, les coefficients n et p, ayant la dimension d’une pulsation propre (Rad/s), sont
définis comme suit :

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 690


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K
n (21.93)
2S p C1

K
p (21.94)
M

La durée du choc tc correspond au premier zéro de l’équation (21.90). Au delà de tc, les équations
(21.90) et (21.91) perdent toute signification physique.
Notons enfin qu’une telle analyse correspond à une longueur du pieu supérieure à la moitié de la
distance parcourue par l’onde incidente pendant la durée du choc, soit t cC1/2. Sinon, une onde
réfléchie depuis la pointe atteint la tête et modifie le comportement analysé ci-dessus de la tête du
pieu.
L’analyse présentée ci-dessus correspond au cas où la pulsation propre n est inférieure à p. Les
autres cas sont présentés en détails en référence 6 (Tome 2, chapitre 12).
Le signal de la contrainte en tête du pieu durant le choc, comme le montre la figure 21.12, manifeste
un maximum pour un temps t*. Evidemment, l’équation (21.91) est valable pour décrire la courbe
entre les deux premiers zéros, ce qui correspond à la durée du choc.
Notons qu’en absence du casque, et notant pas S M l’aire de la section du mouton, le choc fait induire
en tête de la tige une vitesse telle que :

dv 0p V0
 (21.95)
dt S
1
SM

La contrainte de compression en tête de la tige devient :

V0
 p  Ep p (21.96)
S
1
SM

Il s’agit en fait d’une perturbation rectangulaire qui se propage le long de la tige.


En cas d’un essai de pénétration dynamique DPT, on peut limiter et même annuler la mobilisation du
frottement latéral à l’interface sol/tige par injection de la boue de forage à partir du cône
pénétrométrique, dans l’espace annulaire entre les tiges et la paroi du forage. Dans une telle
configuration, l’onde de choc créée en tête se propage jusqu’à la pointe sans modification de la vitesse
et de la contrainte.

Figure 21.11. Schéma de collision mouton-casque-pieu

En cas d’un pieu en cours de battage, l’enfoncement se traduit par la mobilisation d’une résistance
latérale à l’interface, ce qui modifie notablement l’onde incidente au fur et à mesure qu’elle progresse
en profondeur.

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 691


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Figure 21.12. Allure typique du signal de contrainte en tête de la tige sous un
1 coup de battage lors de l’essai DPT

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21.2. APPLICATIONS
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Problème 21.1. Vibration en pompage d’une fondation carrée

On reprend les données du site étudié au problème 18.6 en vue d’étudier le comportement en
vibration des fondations d’une machine industrielle. Celle-ci doit être bâtie sur un bloc de fondation
carrée ayant un coté de 2 m et une fiche de 1 m. La machine et la fondation ont une masse totale de 30
tonnes. La machine est excitée par une force harmonique verticale ayant une amplitude de 40 kN et
une pulsation de 62.8 Rad/s. On considère que le sol étudié est doué d’un coefficient d’amortissement
interne β égal à 5%.

1) Calculer le rayon de la fondation circulaire équivalente, et évaluer la raideur verticale statique, ainsi
que la raideur dynamique de cette fondation,

2) Calculer les composantes de l'impédance verticale du système sol/fondation, le facteur


d'amplification et l'amplitude du tassement de la fondation sous cette charge,

3) Etudier la résonance en amplitude en déterminant la pulsation d'excitation et le coefficient


d'amplification correspondants.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.2. Vibration des fondations d’une centrale électrique

Une centrale électrique au charbon comporte une zone de stockage du charbon fondée sur des
semelles carrées de 1.5 m de coté et fichées à 1.0 m par rapport à la surface d’un sol constitué d’une
couche de sable limoneux propre et mal gradué (classe SL-Sm) de grande épaisseur.
La nappe phréatique a été détectée à 2.1 m, mais par souci de simplicité des calculs, on la considère
en surface. Les essais de forages du type Cross-Hole au sondage SC-2 a permis d’obtenir un profil des
célérités Vs et Vp des ondes S et P dont l’interprétation a permis de caractériser le sol au niveau de ce
sondage par Vs=150 m/s et ν=0.33. Le poids volumique saturé a été estimé à partir des essais in-situ et
a pour valeur moyenne de 20 kN/m3 au niveau de ce sondage. On considère dans les calculs un
coefficient d’amortissement interne β de 5%.
Sachant que la machine et la fondation ont une masse totale de 15100 kg et que les vibrations
transmises aux fondations sont représentées par une force verticale harmonique ayant une amplitude
de 100 kN et une pulsation de 150 Rad/s, on demande de calculer :

1) Le rayon de la fondation circulaire équivalente, la raideur verticale statique, ainsi que la raideur
dynamique de la fondation,

2) Les composantes de l'impédance verticale du système sol/fondation, le facteur d'amplification et


l'amplitude du tassement de la fondation,

3) La résonance en amplitude en déterminant la pulsation d'excitation et le coefficient d'amplification


correspondants.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.3. Vibration en tamis d’une fondation sous une centrale électrique

Reprendre les données du problème 21.2 et déterminer l'amplitude du déplacement horizontal de la


fondation sous une force horizontale harmonique ayant une amplitude de 50 kN, une pulsation

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 693


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d'excitation de 150 Rad/s, et appliquée à la base de la fondation.

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Problème 21.4. Vibration en balancement d’une fondation de pile de pont

Dans le cadre du projet d’un pont-rail à structure mixte, on étudie le comportement vibratoire en
balancement d'une semelle carrée en béton armé, ayant 6.0 m de coté et une fiche de 1.50 m dans un
dépôt d’argile marneuse saturée homogène épais en moyenne de 5.5 m et surmontant une couche de
marne saine considérée comme un bedrock. L'argile marneuse est caractérisée par =0.48, un module
de cisaillement de 50 MPa, une masse volumique de 1900 kg/m3 et un coefficient d'amortissement
interne de 4.3%. La fondation supporte une pile du pont lui transmettant un moment balançant
harmonique de 2900 kN.m d'amplitude et une pulsation de 50 Rad/s. La fondation a un moment
d'inertie au balancement Iψ égal à 3x105 kg.m2. On demande de :

1) Evaluer la raideur statique au balancement.

2) Calculer les composantes de l'impédance au balancement du système sol/fondation, le facteur


d'amplification et l'amplitude de rotation de la fondation sous ce moment.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.5. Interprétation des vibrations d’un pieu isolé sous charge axiale

On analyse les vibrations d’un pieu isolé circulaire de diamètre B, de fiche D, et de module d’Young
Ep, installé dans un sol élastique homogène, encastré à sa base dans un substratum et soumis en tête à
une force verticale harmonique de la forme : Q  Q0 sin t .

1) Que devient l’équation (21.58) si le pieu travaille en pointe (frottement latéral nul le long du pieu) ?

2) Que devient l’équation (21.58) si l’accélération est nulle ?

3) A partir de l’expression de la raideur dynamique axiale Kv, que représente le terme EpS/D ?

4) Ecrire les expressions de Kv et la calculer dans les configurations suivantes :


- Cas d’un pieu circulaire de diamètre B et infiniment long,
- Cas d’un pieu circulaire de diamètre B travaillant en pointe.

Application numérique :
Pieu en béton armé préfabriqué ayant un diamètre de 1.0 m, une fiche de 10 m, un module d'Young de
32000 MPa et une masse volumique de 2500 kg/m3.
Sol: Massif d’argile limoneuse caractérisée par un profil constant du module de déformation: Es= 85
MPa, coefficient de Poisson =0.46.
Sollicitation verticale harmonique: Q0= 450 kN et ϖ =50 Rad/s.
Indication : On calculera le paramètre B0 par la formule proposée par Novak (1978):
2.75
B0  G
B

5) Calculer l’amplitude V du tassement du pieu,

6) Ecrire l’expression de la raideur verticale statique Kvs sur la base de l’équation (12.22) du chapitre
12,

7) En écrivant que Kv=Kvs.kv , kv étant le coefficient d’impédance du pieu, on demande de déduire


l’expression de kv. Varie-t-il avec la pulsation d’excitation ? Conclusions ?

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 694


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Problème 21.6. Capacité portante d’un pieu à partir d’un essai de battage [6], [8], [12]

Il est possible d'estimer la capacité portante verticale d’un pieu si celui-ci est instrumenté en tête
par un accéléromètre et des jauges de déformation, pour obtenir respectivement les signaux de la
vitesse et la force verticale en tête en cours de son installation par battage.
Un essai de battage d’un pieu instrumenté élancé en béton armé a permis l’acquisition à temps réel
des signaux de la force d’impact ainsi que la vitesse en tête du pieu, comme l’illustre la figure 21.10. Le
sol de fondation est un dépôt de sable limoneux.
En adoptant les recommandations de la méthode de Case-Goble de considérer le temps t* comme
correspondant simultanément au premier passage du pic de force et de vitesse, on demande de :

1) Déterminer la force de résistance totale au battage du pieu,

2) Estimer la force verticale limite statique du pieu (ou capacité portante).

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.7. Contraintes de choc en essai DPT

On s’intéresse à l’interprétation d’un essai DPT mené avec l’appareillage PAGANI ayant les
caractéristiques suivantes :
Mouton : M=63.5 kg, H= 0.75 m, diamètre= 100 mm.
Tige pénétrométrique : Diamètre=37 mm, Poids =8.5 kg/m.
Cône pénétrométrique : Diamètre = 43.7 mm, angle au sommet =90°,
Casque : Masse = 2.35 kg.
Cet appareillage est classé en tant que pénétromètre super-lourd catégorie B (DPSH-B).

1) On demande de déterminer pour un coup de battage, la vitesse et la contrainte maximales en tête, la


durée du choc et la longueur minimale des tiges au delà desquelles une réflexion des ondes de
contraintes se manifeste en tête,

2) Retraiter la question précédente en absence du casque. Conclusions ?

Indications :
- Pour le matériau acier, considérer une masse volumique de 7850 kg/m3, et un module d’Young de
2.1x105 MPa.
- L’aire de la section du casque étant différente de celle de la tige, on peut calculer une longueur du
casque équivalent, ayant la même aire des tiges.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.8. Vibration en balancement d'une antenne-Radar* [8]

Une antenne Radar est fondée sur un radier circulaire en béton armé ayant un diamètre de 18.28 m
et une fiche pratiquement négligeable dans un sol fin homogène. Ce dernier est caractérisé par un
module de cisaillement dynamique de 138 MPa, un coefficient de Poisson de 0.43 et un poids
volumique de 15.7 kN/m3.
La figure 21.13 schématise le mouvement de rotation de l’antenne, ce qui se traduit par une
impulsion transmise à la fondation sous forme d’une rotation par rapport à un axe horizontal passant
par le point O.
_____________________________________________________________________________________________________________________
* Ce problème est basé sur des données extraites de la référence 43.

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 695


BOUAFIA
On étudie ici d’une manière simplifiée le mode de balancement de la fondation en considérant un
moment de balancement harmonique ayant une amplitude de 287.6 kN.m, le moment d’inertie au
balancement Iψ étant égal à 11.17x107 kg.m2.

1) Déterminer les caractéristiques de l’oscillateur simple schématisant ce mode de vibration, en


prenant pour simplifier l’étude une valeur n=1.

2) Etudier le comportement à la résonance de la fondation.

3) Dans le but de l’évaluation des performances de l’ouvrage, des mesures menées après construction
de l’ouvrage ont donné une amplitude de rotation de 1.6x10-6 Rad. Que concluez-vous ?

4) La rotation admissible de balancement pour ce type d’ouvrage est couramment fixée à 5x10-5 Rad.
Que concluez-vous ?

Figure 21.13. Vue en élévation de la tour du radar

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.9. Matrice de rigidité d'une fondation de pont [8]

Les piles d’un pont à structure composite, long de 38 m et haut de 5 m doivent être fondées sur des
semelles continues longues de 15 m, larges de 4.25 m et fichées à 5.50 m par rapport au terrain
naturel.
Le site, de nature alluvionnaire, est formé sur une épaisseur de 20 m du sable et sable graveleux,
ayant un poids volumique moyen de 17.2 kN/m3, un module de cisaillement dynamique de 130 MPa,
et un coefficient de de Poisson de 0.33. Le sol est considéré comme ayant une épaisseur infinie.
L’étude de la réponse dynamique de l’ouvrage a nécessité la définition de la matrice de rigidité de la
fondation, en supposant négligeable tout couplage entre les différents modes de vibration.
En se basant sur le modèle analogique simplifié, on demande de calculer pour chaque mode de
vibration :

1) Le rayon moyen de la fondation circulaire équivalente,

2) La raideur statique,

3) Déterminer la matrice de rigidité de la fondation.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.10. Vibration à la torsion d'une semelle carrée dans le sable [8]

Dans une usine, une machine transmet en régime permanent un couple de torsion harmonique de
850 kN.m et une pulsation d’excitation de 85 Rad/s, à un bloc de fondation carrée ayant un coté de 2 m

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 696


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et une fiche de 1.5 m dans un sol sablo-graveleux homogène épais de 10.3 m et caractérisé par =0.33,
un module de cisaillement de 114 MPa, une masse volumique de 1800 kg/m 3.
On suppose en première étape que le coefficient d’amortissement interne est nul. Cette couche
surmonte un substratum rocheux formé du granit sain. La machine et la fondation ont un moment
d'inertie à la torsion égal à 2325.28 kg.m 2.

1) Evaluer la raideur statique à la torsion et donner sa signification physique,

2) Calculer les composantes de l’impédance à la torsion du système sol/fondation, le facteur


d’amplification et l’amplitude de rotation par torsion de la fondation sous cette charge,

3) Etudier la résonance en amplitude en déterminant la pulsation et le coefficient d’amplification,

4) En considérant le cas où sol est caractérisé par un coefficient d’amortissement interne de 4.5%,
étudier la question précédente et conclure sur l’effet de l’amortissement interne sur le
comportement dynamique à la torsion de cette fondation.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.11. Prise en compte de l’amortissement dans l’étude des vibrations

A partir du modèle de l’oscillateur simple représenté à la figure 21.2, expliquez comment prend-on
en compte aussi bien l'amortissement spatial (ou géométrique) que de l'amortissement interne (ou
matériel) lors de l'étude des vibrations d'une fondation superficielle ?

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Calcul des ouvrages géotechniques-Ali Bouafia (2018) Page 697


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21.3. SOLUTIONS

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.1
BL
1) Le rayon de la fondation circulaire équivalente est : R0  =1.128 m.

Les caractéristiques mécaniques du modèle analogique simulant la réponse du système sol/fondation
sont comme suit:
- Raideur statique verticale du ressort :Puisque H/R0=5/1.128=4.43 >2 et D/R0=1/1.128=0.886>2, la
formule de la raideur Kvs est applicable (voir condition de validité à la figure 21.3) :
4GR0 D  R   D  D / H  =579.3 MN/m.
K vs  (1  )1  1.28 0 1   0.85  0.28  
1  2 R0  H   R0  1  D / H 
R0
a0  = 0.548. On bien a0 <1.5 et L/B<4 : l’équivalence est donc applicable.
Vs
cv K vs a0 0.85x0.548x579.3
- Coefficient d'amortisseur du modèle: C pv   =4.296x106 kg/s.
 62.8

2) La fonction d’impédance verticale s’écrit comme suit : Kv*= Kv’ + iCpv’


K v '  K v  2C pv  =579.3-2x4.296x0.05x62.8=552.32 MN/m.
K vs 
C ' C  2
v v
= 4.296+2x579.3x0.05/62.8=5.218x106 kg/s.

p p

MG
Le facteur de masse Bv s'écrit sous la forme générale suivante: Bv  = 0.678.
K vs R02
Kv '
La pulsation propre est  0  =135.68 Rad/s.
M
C pv '
 =0.641< 0.707 : Possibilité de résonance en déplacements.
2 M 0

Le rapport des fréquences est donné par: r  =0.462.
0
Le coefficient d'amplification dynamique A est donné par: A  1
 1.015
(1  r )  (2r ) 2
2 2

Q0 40 x103
L'amplitude U des déplacements est telle que: U  A 1.015 =0.073 mm.
Kv ' 552.32 x106

3) Calculons le rapport de fréquences rm correspondant à la résonance de déplacements:


1
rm  1  2 2 = 0.422 et ϖrés =57.26 Rad/s. on a enfin : A max  =1.016.
2 1   2

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Problème 21.2
BL
1) Le rayon de la fondation circulaire équivalente est : R0  =0.846 m.

En considérant le sol étudié comme un massif homogène, le module de cisaillement est calculé

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comme suit : G=ρVs2=2000x1502=45 MPa.
- Raideur statique verticale du ressort : K vs  4GR0 (1  D ) =361.61 MN/m.
1  2 R0
R0
a0  = 0.846. Du fait que a0 <1.5 et L/B<4, il est possible de procéder par équivalence.
Vs
cv K vs a0 0.85x0.846 x361.61
- Coefficient d'amortisseur du modèle: C pv   =1.733x106 kg/s.
 150

2) La fonction d’impédance verticale s’écrit comme suit : Kv*= Kv’ + iCpv’


K v '  K v  2C pv  =361.61-2x1.7333x0.05x150=335.61 MN/m.
K vs 
C ' C  2
v v
= 1.733+2x361.61x0.05/150=1.974x106 kg/s.

p p

MG
Le facteur de masse Bv s'écrit sous la forme générale suivante: Bv  = 1.312.
K vs R02
Kv '
La pulsation propre est  0  =149.08 Rad/s.
M
C pv '
 =0.438<0.707 : Le système fondation/sol peut manifester une résonance en déplacements.
2 M 0
Le rapport des fréquences est r   =1.00.
0
1
Le coefficient d'amplification dynamique A est donné par: A   1.14
(1  r )  (2r ) 2
2 2

Q0 100 x103
L'amplitude U des déplacements est telle que: U  A 1.14 =0.34 mm.
Kv ' 335.61x106

3) Calculons le rapport de fréquences rm correspondant à la résonance en déplacements:


rm  1  2 2 = 0.785, et ϖrés =117.03 Rad/s.
1 Q 100 x103
A max  =1.269, soit une amplitude U  0 A  1.269 =0.37 mm.
2 1   2 Kv ' 335.61x106

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Problème 21.3

En présence d'une force horizontale au niveau de la base de la fondation, le rayon équivalent est le
même, soit de 0.846 m.
La raideur horizontale statique est donnée par :
8GR0 2 D 8 x 45 x0.846 2 x1
K Hs  (1  ) (1  ) =326.08 MN/m.
2  3R0 2  0.33 3x0.846
Les deux conditions de validité de cette formule sont vérifiées, puisqu'on a D=1 m<2R0=2x0.846=1.69
m, et H=∞>>R =0.846 m.
cH K Hs a0 0.576 x326.08x0.846
Le coefficient d'amortisseur du modèle est: C pH   =1.059x106 kg/s.
 150
La fonction d’impédance horizontale s’écrit comme suit :
KH*= KH’ + iCpH’
K H '  K H  2C pH  = 326.08-2x1.059x0.05x150=310.19 MN/m.

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K Hs  = 1.059+2x326.08x0.05/150 =1.276x106 kg/s.
C pH '  C pH  2

La pulsation propre pour le mode de vibrations horizontales est :  0  K H ' = 143.33 Rad/s.
M
Le rapport des fréquences est donc égal à : r   = 1.046.
0
C pH '
Le pourcentage d'amortissement critique est :   =0.295< 0.707: possibilité de résonance.
2 M 0

Le coefficient d'amplification dynamique A est : A 


1 =1.60.
(1  r )  (2r )
2 2 2

Q0 50 x103
L'amplitude UH des déplacements est donnée par : U H  A 1.60 = 0.260 mm.
KH ' 310.19 x106
Le rapport de fréquences à la résonance est : rm  1  2 2 =0.908, et ϖrés =130.1 Rad/s.
1 Q0 50 x103
A max  =1.77, soit une amplitude U  A 1.77 =0.285 mm.
2 1   2 KH ' 310.19 x106

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Problème 21.4
LB 3
1) Le rayon de la fondation circulaire équivalente est donné par : R0e  4 =3.42 m.
3
3
8GR03 D D 1 R0e 8 x50 x3.42 1.5 1.5 1 3.42 =25306.2 MN.m/Rad.
Ks  (1  2 e )(1  0.7 )(1  ) (1  2 )(1  0.7 )(1  )
3(1  ) R0 H 6H 3(1  0.48) 3.42 5.5 6 5.5
La célérité d’onde S est Vs=(G/ρ)1/2= 162.22 m/s.
R0e
La fréquence adimensionnelle est a 0  = 1.054. On voit que les conditions d’application de
Vs
l’équivalence sont vérifiées, car L/B=1<4 et a0 < 1.5.

2) En tenant compte de l’amortissement matériel, la fonction d’impédance s’écrit :

Kψ*= Kψs (kψ+ ia0cψ) (1+2i β) = Kψs (kψ’+ ia0cψ’)


IG 0.3
Le facteur de masse est donné par : Bi  =0.0266, c  =0.292.
K R0
i
s2
1  B
Les coefficients de l’impédance sont :
kψ’=kψ-2a0cψβ = 1-2x1.054x0.292x0.043=0.973.
cψ’=cψ +2kψβ/a0=0.292 + 2x1x0.043/1.054=0.373.

La raideur dynamique verticale est : Kψ’= Kψskψ’=25306.2x0.973=24622.93 MN.m/Rad.


Le coefficient Cpψ' du piston s’écrit en fonction de la raideur statique comme suit :

c ' Ks R0e 1
Cp ' = 199.0 MN.m.s/Rad, et Ad  =0.977.
Vs (k 'a02 B ) 2  (c ' a0 ) 2
L’amplitude de rotation au balancement est :
M
a  Ad = 2900x103x0.977/(24622.93x106)=1.15x10-4 Rad=6.6x10-3 degrés.
K '
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Problème 21.5

1) En absence du frottement latéral (τ(z)=0), le pieu se comporte en tant que barre non confinée par le
sol, et on retrouve évidemment l’équation (18.1) de la corde vibrante :

2) En absence d'accélération, on aboutit évidemment à l’équation (12.14) qui est celle du tassement
d’un pieu sous une charge verticale statique :

En introduisant l’expression de la contrainte de frottement latérale de l’équation (12.12), soit


τ(z)=B0.vp(z), on aboutit à l’équation (12.14) :
d 2v
2
 a( z ) 2 .v  0
dz

a, ayant la dimension de l’inverse d’une longueur, est donné par l’équation (21.62).

3) Le terme EpS/D représente la raideur statique du pieu en absence de frottement latéral, ce qui
s’obtient de l’équation (21.64) en posant  =0 et B0=0.

4) Le cas particulier d’un pieu infiniment long peut s’obtenir des équations précédentes en imposant
B 2
D→∞, ce qui donne une rigidité dynamique en tête du pieu égale à : K v  E p a.
4
En cas d’un pieu travaillant en pointe, le frottement latéral est nul, ce qui s’obtient en écrivant B 0=0,
c'est-à-dire a=0. Puisque a tend vers 0, le terme (αaD)/tanh(αaD) tend vers 1 et on obtient :
E pB 2
Kv 
4D
Application numérique :
2.75 2.75
G=E/2(1+ν)=29.1 MPa, B0  G 29.1  25.47MPa / m. a  4B0  0.056 m 1.
B x1 Ep B
Ep 2 502
C1   3577.7 m / s.   1   1  0.968.
p a 2C12 0.05623577.7 2

- Pieu étudié :

- Cas d’un pieu infiniment long : Kv  E p B a  32000 x1 0.968x0.056  1362.4 MN / m.


2 2

4 4
E pB 2 32000x12
- Cas d’un pieu travaillant en pointe : K v    2513.3 MN / m.
4D 4 x10

On remarque qu’en passant d’un pieu encastré en pointe à un pieu infiniment long fait réduire la
rigidité dynamique Kv de la moitié pour le cas étudié. Ainsi, on constate que l’augmentation de la fiche
D fait réduire la rigidité dynamique du pieu et ainsi augmenter l’amplitude du tassement sous la
charge verticale harmonique.

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5) L’amplitude V du tassement du pieu est déterminée comme suit :

V=Q0/Kv=450x103/2713.2x106=0.16 mm.

6) La raideur verticale statique Kvs peut se déduire de celle de Kv en imposant ϖ=0, c'est-à-dire α=1, ce
qui aboutit à l’expression donnée par l’équation (12.22) :
Q0 E pB 32000x12
2
a 0.056
Kv 
s
   2770.6 MN / m.
v0 4 tanh(aD) 4 tanh(0.056x10)

7) Le coefficient d’impédance s’écrit :

Kv tanh(aD)
kv   .
s
Kv tanh(aD)

On voit que kv dépend de α et par conséquent de la pulsation d’excitation, contrairement au modèle


analogique simplifié d’une fondation superficielle pour lequel on suppose, par souci de simplicité des
calculs que les coefficients d’impédance ki et ci ne dépendent pas de la pulsation d’excitation au mode
de vibration i.

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Problème 21.6

1) A partir de la figure 21.10, le temps est exprimé en (D/C1=2.5 ms), D étant la fiche du pieu et C1 la
célérité d'onde dans le pieu, et a pour origine l’abscisse du passage par le premier pic en termes de
force et de vitesse, ce qui correspond selon les notations de la méthode Case-Goble, à un temps t* égal
à 0.
La force et la vitesse correspondant à t* sont respectivement égales à 716 kN et 3.30 m/s. Après un
temps t*+ 2D/C1, soit de 2x2.5x10-3 =5x10-3 s, la force et la vitesse correspondantes sont de 516 kN et
1.80 m/s.

2) La force de résistance totale au battage est donnée par :


1 D EpS p  D 
R  F (t )  F (t  2 )  V (t )  V (t  2 
2 C1 C1  C1 

R
1
2
 
(716 x10 3  516 x10 3 )  2 x96 x103 3.30  1.80 = 760 kN

2) La force limite statique ou capacité portante du pieu isolé est donnée par :

Rst = R- Jc[2F(tmax) - R]= 760- 0.2x[2x716-760]= 625.6, soit de 626.0 kN.

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Problème 21.7

1) Essai DPT en présence du casque

La vitesse de chute libre du mouton au moment de la collision avec le casque est égale à :
V0  2 gH = 3.87 m/s.
La section du casque n’étant pas la même que celle des tiges, on calcule une longueur L c du casque
équivalent, ayant la même section S que la tige : S.Lc = Mc/c, ce qui donne Lc= 27.84 cm.

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La raideur équivalente au casque est donnée par : K  Ec S =811.0 MN/m.
Lc
La célérité de l’onde dans la tige d’acier et son impédance sont respectivement données par :
Ep
C1  = 5172.2 m/s et Z p  E p  p = 40.60 MPa.s/m= 40.6x106 kg/m2/s.
p
K 811.04 x106
La pulsation p est donnée par : p   = 3573.83 Rad/s.
M 63.5
K
Le facteur n est calculé par n  =9290.92 Rad/s.
2S p C1
On voit que p <n, ce qui permet d’écrire la vitesse verticale de la tête au cours du choc comme suit :

 2n
dv 0p ng   2ng  2ng
 (V0  2 ) sh(t n 2  p 2 ) exp( nt )   2 ch(t n 2  p 2 ) exp( nt )  2
dt  n 2  p 2 p   p  p

dv 0p
La contrainte de compression résultant de l’impact en tête de la tige est donnée par :  p  Z p
dt
d p
et devient maximale après un temps t* tel que : t t *  0 ce qui donne :
dt
 n2  p2 
th 1 V0 .
1
t* 
n2  p2  nV0  g 
 
1 1 x
Pour simplifier l'application numérique, on utilise l'égalité suivante: th 1 ( x)  Ln
2 1 x

=0.9233, soit t* =1.87x10-4 s =0.187 ms.

dv 0p
La contrainte maximale est alors égale à :  p  Z p = 40.6x3.52=142.9 MPa.
dt
Comme le montre la figure 21.12, la contrainte verticale σp en tête de la tige passe par une valeur
maximale de 142.9 MPa, à laquelle correspond une, vitesse maximale de 3.52 m/s, et ce après un
temps 0.187 ms du choc. La durée tc du choc est environ de 10 ms.
L’onde incidente se propageant le long de la tige pénétrométrique ne doit en principe pas
rencontrer aucune résistance latérale du sol, du fait que la pointe est légèrement débordante par
rapport aux tiges. On injecte couramment de la boue de forage (par exemple de la bentonite) dans
l’espace annulaire entre les tiges et la paroi du forage.
Au cours de la durée du choc, soit de 10 ms, l’onde aurait parcouru une distance de 10x10-3x5172=
51.7 m. Ainsi, l’onde réfléchie en pointe pénétrométrique arrivera en tête de la tige pour des
profondeurs de la pointe inférieures à 51.7/2 = 25.8 m, ce qui complique davantage l'analyse du
phénomène de battage.

2) Essai DPT en absence du casque


dv 0p V0
La collision directe du mouton avec la tête de la tige induit une vitesse :  = 3.40 m/s.
dt S
1
SM
La contrainte correspondante est égale à 3.4x40.6=138.0MPa, ce qui est légèrement inférieure à la
valeur maximale atteinte en présence du casque.

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Problème 21.8

Les considérations suivantes doivent être prises en compte lors de la conception de la structure de
l’antenne radar [43] :
- La réponse dynamique de la structure ne doit pas interférer avec le fonctionement des équipements
électroniques.
- Le disque du radar doit être suffisammement rigide pour ne pas se déformer d’un manière excessive
lors du mouvement de rotation en azimut ou en élévation.
- La tour de l’antenne doit être suffisamment rigide et ne doit pas manifester une résonance.
- Enfin, le déplacement de la fondation ne doit pas causer des déformations excessives de l’ouvrage.

1) On considère un oscillateur simple comportant une masse égale à la masse totale de la structure et
la fondation, un ressort dont la raideur au balancement est donnée par :
8GR03
K  =492960 MN.m/Rad, et un amortisseur caractérisé par :
3(1  )
R04
Cp  0.8 G
(1  )(1  nB )
Le facteur de masse est donné par :
3(1   ) I
B  = 0.238, ce qui donne Cpψ=36.82x108 kgm2/s/Rad.
8 R05
La pulsation et la fréquence propres sont respectivement données par :
K 0
0   66.4 Rad/s, f 0  = 10.57 Hz.
I 2
Le coefficient d’amortissement est donné par :
C p
 = 0.248.
2 K I 

2) Etude à la résonance :
 rés   0 1  2 2 = 62.2 Rad/s
1
Admax  = 2.08
2 1   2
L’amplitude de rotation au balancement en résonance est :
(1   )
a 3 M  Ad = 1.21x10-6 Rad.
8GR03

3) On remarque que la valeur prédite de l’amplitude en résonance est en très bonne concordance avec
celle mesurée, ce qui démontre que l’utilisation d’un modèle simple comme celui de l’oscillateur
simple permet de prédire correctement le comportement au balancement de cet ouvrage.

4) L’amplitude calculée est largement inférieure à la valeur admissible.

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Problème 21.9

1) Le tableau 21.7 regroupe les valeurs caculées de R oe.

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Tableau 21.7. Calcul du rayon de la fondation circulaire équivalente

Mode Rayon équivalent (m)


LB
Pompage ou tamis R0e  =4.50

Roulis par rapport à la
LB 3
longueur R 
e 4 =3.30
3
0

Roulis par rapport à la


L3 B
largeur R 
e 4 =6.25
3
0

LB ( L2  B 2 )
Torsion R0e  4 =5.35
6

4GR0 D
2) Pompage : K vs  (1  ) =5627.0 MN/m.
1  2 R0e
32(1   )GR0 2 D
Tamis : K Hs  (1  ) =5220.0 MN/m.
7  8 3 R0e
8GR03 D
Roulis/longueur: Ks  (1  2 e ) =80575 MN.m/Rad.
3(1   ) R0
8GR03 D
Roulis/largeur: Ks  (1  2 e ) = 348647 MN.m/Rad.
3(1   ) R0
16 D
Torsion : K s  GR03 (1  2.67 e ) =397593 MN.m/Rad.
3 R0

3) En considérant les différents modes de vibration découplés et chacun modélisé par un oscillateur
simple dont les caractéristiques sont indépendantes de la fréquence d’excitation, les raideurs statiques
calculées précédemment forment la matrice de rigidité dynamique comme suit (ceofficient
d'impédance ki =1) :

 K Hs 0 0 0 0 0 
 
 0 K Hs 0 0 0 0 
 0 0 K vs 0 0 0 
K   k i  
 0 0 0 Ksx 0 0 
 0 0 0 0 Ksy 0 
 
 0 0 0 0 0 K s 

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Problème 21.10

1) On suppose que le sol n'est pas doué d'amortissement matériel (β=0). Le rayon R 0e de la fondation
circulaire équivalente est tel que:
LB ( L2  B 2 )
R0e  4 =1.14 m.
6

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La raideur statique à la torsion est:
16GR0e  D 
K s  1  2.67 e  = 4065.4 MN.m/Rad.
 
3  R0 
On vérifie bien les conditions d'application de cette formule, soit : H/R 0e =10.3/1.14= 9.03 > 1.25 et
D/H=1.5/10.3= 0.145 < 0.5.
Cette raideur est celle d'un ressort spiral réagissant à un moment de torsion M θ en trournant d'un
angle θ, tel que: Mθ= Kθ.θ et représente ainsi le comportement élastique du sol.

2) Le modèle analogique simplifié est caractérisé par une impédance à la torsion K θ telle que:
Kθ*= Kθ + iCpθ
La raideur dynamique Kθ est égale à Kθs.kθ et le coefficient Cpθ du piston s’écrit en fonction de la
raideur statique comme suit :
c K s R0
C p 
Vs
G
Vs  =251.66 m/s.

R0
a0  =0.385.
Vs
K
La pulsation propre est égale à  0  =1322.2 Rad/s.
I
Le facteur de masse est calculé comme suit:
I G
B  = 0.0278.
Ks R02
B
c  = 0.1286.
32
1 B
3
 c Ks R0 0.1286 x 4065.4 x10 6 x1.14
Cp   = 2.37 MN.m.s.
Vs 251.66
Le pourcentage d'amortissement critique est :
0.50
 = 0.385 =38.5%.
32
(1  B )
3
Le facteur d'amplification dynamique est calculé comme suit:
1
A  = 1.00.
(k  a02 B ) 2  (c a0 ) 2

L'amplitude de rotation par torsion est:


θ0=A.Mθ0/Kθ’=1.00x850x103/4065.4x106=2.1x10-4 Rad.

3) Rapport des fréquences au moment de la résonance:


2
c
rm  1  2 = 0.838
4k B
La pulsation d'excitation correspondant à la résonance est:
ϖr =ω0.rr =1322.25x0.838=1108.3 Rad/s.
Le facteur d'amplification à la résonance estcalculé comme suit :

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B
Amax  = 1.405.
(c ) 2
c k B  
4

4) En présence d'amortissement matériel, la fonction d'impédance s'écrit comme suit:


Kθ*= Kθ' + iCpθ', avec :
Kθ' = Kθskθ'.
k '  k  2a0c  = 0.995
k 
c '  c  2 = 0.362.
a0
K '  K  2Cp  = 4044.7x106 N.m/Rad.
K 
C p '  C p  2 = 6.66x106 N.m.s.

c ' 1
 = 1.08 > 0.707. Il n'y a donc pas de résonance.
2 2k ' B

La comparaison des résultats de calcul en absence et en présence de l'amortissement matériel


montre que ce dernier fait diminuer légèrement la raideur à la torsion, fait augmenter trois fois le
coefficient du piston et transforme le système sol/fondation en un système surcritique (ζ >100%) où il
n'y a pas de résonance.

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Problème 21.11

La figure 21.14 schématise clairement les différentes étapes de prise en compte de l'amortissement
matériel, caractérisé par le coefficient β.
En absence de l'amortissement matériel (cas a), le piston représente l'amortissement géométrique
et est caractérisé par le coefficient Cg (cas b). La fonction impédance K* est ainsi définie par :

Ki* = Ki + iCigϖ.

Figure 21.14. Schémas de prise en compte de l’amortissement dans le modèle d’oscillateur simple

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Cette impédance représente la raideu du ressort équivalent (cas c). En présence de l'amortissement
matériel (cas d), le piston représente l'amortissement matériel et est caractérisé par le coefficient C m,
combiné en parallèle au ressort équivalent du cas c, ce qui définit l'oscillateur simple représenté au
cas e, et dont la fonction impédance K*' est définie comme suit :

Ki*' = Ki' + iCimϖ

Cette impédance représente la raideur du ressort équivalent représenté au cas f.

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