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Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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All content following this page was uploaded by Ali BOUAFIA on 17 October 2019.
GÉNIE CIVIL
INTRODUCTION A LA MÉCANIQUE DES SOLS
Cours et applications
Ali BOUAFIA
Université Saâd Dahleb de Blida
Faculté des sciences de l’ingénieur
Département de Génie Civil
Mouna MIR
Université Yahia Farès de Médéa
Département de Génie Civil
ISBN:
Dépôt légal:
3
Introduction à la mécanique des sols
PREFACE
Il n'est sans doute pas nécessaire de souligner l'importance de l'effet du
comportement du sol sur la sécurité des ouvrages. Cette évidence a été
sentie par l'homme à chaque fois que les ouvrages subissaient des désordres
souvent dues à l'infrastructure qui est conçue sans la maîtrise de l'ensemble
des paramètres relatifs au comportement réel du sol, et en l'absence d'étude
consistante à même de révéler les multiples réactions du sol vis-à-vis des
charges qui lui sont appliquées, telles que la rupture par poinçonnement, le
tassement, le glissement de terrain, la liquéfaction du sol, etc.
Aussi, depuis d'un demi siècle, beaucoup de recherches ont été faites à
travers le monde, dans le domaine de la rhéologie des sols, qui ont permis
d'établir les meilleurs propriétés physiques et mécaniques de ce matériau
complexe, à introduire dans les codes de calcul, devenus très développés, et
conçus pour mieux étudier les différents aspects liés à l'interaction sol-
structure.
Tel est l'objectif du livre de Bouafia et Mir qui est très riche, non
seulement par les notions fondamentales actualisées de la mécanique des
sols, tant expérimentales que théoriques, mais aussi par des illustrations
pratiques accompagnées de photos et séquences de vidéo de cas réels, et qui
sont le fruit de plus de vingt années d'expérience tant sur le plan recherche
et pédagogie que sur le plan pratique du terrain.
Zitouni Zein-El-Abidine
Docteur de l'Université Joseph Fourier de Grenoble
Maitre de conférences à l'université de Blida
4
Introduction à la mécanique des sols
5
Introduction à la mécanique des sols
Avant-Propos
____________________________________________________________
* Mécanique des sols appliquée - Problèmes résolus, éditions OPU (Office des
Publications Universitaires,Alger) ISBN: 978.9961.0.0464.7, 2 e édition année 2009, 165
pages.
7
Introduction à la mécanique des sols
Table de Matières
Préface 3
Avant-propos 5
1.1. Introduction 11
1.2. Les grandes catégories des roches 11
1.3. Formation des sols 12
1.4. Exemples de sols courants 13
1.5. Applications 15
2.1. Introduction 19
2.2. Squelette granulaire du sol 19
2.3. Texture (ou granulométrie) d’un sol 23
2.4. Caractéristiques géométriques du sol 23
2.5. Surface spécifique des grains 25
2.6. Compacité du sol 27
2.7. Paramètres d’état du sol 28
2.8. Représentation pondérale du sol 33
2.9. Applications 34
3.1. Introduction 41
3.2. Reconnaissance géotechnique 41
3.3. Essais d’identification au laboratoire 45
3.4. Etude du compactage du sol 50
3.5. Classification des sols 52
3.6. Applications 52
4.1. Introduction 67
4.2. Différentes formes de présence de l'eau dans le sol 67
4.3. Etude de l'écoulement de l'eau libre 68
4.4. Essais de perméabilité au laboratoire 73
4.5. Ecoulement tridimensionnel de l'eau dans le sol 74
8
Introduction à la mécanique des sols
5.1. Introduction 95
5.2. Notion de contraintes en un point 95
5.3. Cercle de Mohr pour les contraintes en un point 97
5.4. Contraintes dues au poids des terres 97
5.5. Principe des contraintes effectives de Terzaghi 100
5.6. Contraintes dues aucx forces d'écoulement 101
5.7. Contraintes dues aux surcharges de l'ouvrage 102
5.8. Applications 110
Index 177
145
Introduction à la mécanique des sols
Objectifs du chapitre :
Dans ce chapitre :
7.1. Introduction
7.2. Mobilisation de la résistance au cisaillement
7.3. Critère de rupture du sol
7.4. Théorème des états correspondants du sol
7.5. Types de comportement du sol
7.6. Mesure des caractéristiques mécaniques du sol
7.7 Applications
146
Introduction à la mécanique des sols
Figure 7.1. Les glissements de terrains en pente revêtent des fois des formes spectaculaires
et engendrent de sérieux désordres aux ouvrages. Les travaux de déblaiement ou de
remblaiement perturbent particulièrement l'équilibre naturel initial du terrain et le
prédisposent à devenir instable. La construction des ouvrages sur un terrain en pente peut
le rendre davantage instable et contribuer à déclencher son glissement.
Le glissement d'un terrain en pente se manifeste lorsque les contraintes de cisaillement, en
un point donné du sol, induites par le poids propre du sol et des surcharges de l'ouvrage
sous-jacent, atteignent une valeur ultime appelée résistance au cisaillement. Cette dernière
dépend des caractéristiques mécaniques et physiques du sol.
La photo illustre le basculement d’une habitation au quartier Tizi (djebel Sidi Boudraham)
à Béjaia (263 km à l'est d'Alger), suite au glissement d’un sol ayant une pente supérieure à
20%, composé d’éboulis de faibles caractéristiques mécaniques surmontant un substratum.
Les circulations d’eaux d’origines diverses ont été observées in-situ [16].
147
Introduction à la mécanique des sols
7.1. INTRODUCTION
Figure 7.2. Exemple analogique illustrant le cisaillement par frottement de deux corps
des deux corps, appelée résistance au cisaillement du corps 1 par rapport au corps
2. On parle d’état d’équilibre limite de contact (ou seuil de rupture). La rupture se
manifeste par un glissement ou déplacement relatif infini.
La résistance au cisaillement dépend de l’état de surface de contact, et augmente
proportionnellement à la contrainte normale =Q/S. On peut l’écrire comme suit :
l = f.
l =tgmax
si =l (ou =) l’équilibre est limite. Il s’agit du seuil de rupture des deux corps
par déplacement relatif,
149
Introduction à la mécanique des sols
On peut généraliser cet exemple au matériau sol, Ce dernier manifeste aussi une
résistance au cisaillement, quantifiée d'ailleurs par la contrainte tangentielle limite
l, et résultant de deux composantes fondamentales :
Résistance par frottement entre les grains du sol. Il s’agit en fait, par analogie à
l'exemple ci-dessus, d’un frottement sol/sol ou interne, et l'angle est dit angle
de frottement interne.
Résistance par adhérence ou par cohésion des particules du sol. Des forces de
cimentation naturelle peuvent exister dans les sols fins et contribuer à coller les
grains les uns contre les autres. Ce sont des forces de cohésion.
τl = C + σtg
On appelle critère de rupture du sol une condition que doivent vérifier les
contraintes pour que le matériau résiste aux sollicitations. Plusieurs chercheurs ont
proposé des définitions au critère de rupture, notamment Tresca,Von Mises, Mohr-
Coulomb et Drucker-Prager.
Pour les sols secs ou saturés, le critère de rupture le plus utilisé dans les projets
est celui de Mohr-Coulomb. Il définit une relation linéaire entre les composantes
et de la contrainte s'exerçant sur la facette de rupture au sein du matériau:
l = (C + tg)
On remarque que ces deux droites ont chacune un point commun avec le cercle
de Mohr. Du fait que le cercle de Mohr représente les différents états de contrainte
en un point donné du sol, chaque point commun représente l'état de contraintes sur
une facette de rupture et il existe ainsi deux facettes de rupture possibles. Le terme
C/tg du fait qu'il correspond à une contrainte normale négative (traction) et une
contrainte de cisaillement nulle, est appelé résistance maximale à la traction.
En termes de contraintes principales, on montre à partir du cercle de Mohr de la
figure 7.4 que le critère de rupture s'écrit en fonction des contraintes principales
agissant sur la facette de rupture comme suit:
1 sin cos
1 3 2C
1 sin 1 sin
1 sin
1 3 3K p
1 sin
σ1 - σ3 =2Cu
151
Introduction à la mécanique des sols
Cu est dite cohésion non drainée. La différence (σ1-σ3) est appelée déviateur de
contraintes, et représente géométriquement sur le cercle de Mohr de la figure 7.4 le
diamètre de cercle au moment de la rupture. Sur la même figure, le cercle à droite
est relatif à un matériau purement cohérent (φ=0) et le critère de rupture de Mohr-
Coulomb se réduit en deux droites horizontales. On constate en outre que la
résistance au cisaillement τl est égale, dans ce cas particulier, à la contrainte de
cisaillement maximale τmax, c'est-à-dire au rayon du cercle de Mohr qui est égal à
Cu:
τl = τmax=Cu
qu 1 2Cu
L'essai de compression simple sur des échantillons de sol fin saturé permet
ainsi d'obtenir d'une manière très simple leur cohésion Cu.
Le critère de rupture de Mohr-Coulomb peut prendre d’autres formes, comme
celles mentionnées ci-après, et qu'on peut démontrer aisément en se basant sur les
relations trigonométriques suivantes:
152
Introduction à la mécanique des sols
1 sin 1
tg 2 ( )
1 sin 4 2
tg 2 ( )
4 2
2 cos
tg
1 sin 4 2
1 3tg 2 2Ctg
4 2 4 2
On peut aussi écrire le critère sous une quatrième forme comme suit:
( 1 3 ) ( 1 3 )
sin C. cos
2 2
Dans certains problèmes de mécanique des sols, tels que la capacité portante des
fondations et la stabilité des murs de soutènement, il est plus facile d'étudier la
résistance d'un sol pulvérulent (C=0). Le théorème des états correspondants,
énoncé en premier par Albert Caquot et Jean Kérisel en 1948, montre qu’il est
possible de remplacer l'étude d'un sol cohérent (0, C0) par celle d'un sol
pulvérulent équivalent ayant le même angle de frottement et soumis en plus du
chargement du sol cohérent à une pression isotrope C/tg sur chaque facette.
En effet, en considérant une facette en rupture, la contrainte de cisaillement
ultime est donnée par :
= Cu + tgu
= Cu + tgu
= C' + (-u)tg'
Tableau 7.1. Classification des sols fins saturés vis-à-vis de la cohésion [16]
τl = Cu + σ.tgφu=24.3 +0.144σ
Cet essai permet de mieux contrôler l'évolution des pressions interstitielles en les
mesurant. En outre, il ouvre des perspectives intéressantes pour le choix du chemin
des contraintes subies par l'échantillon, ce qui fait de cet appareil un outil courant
des études géotechniques et un moyen expérimental puissant de recherche sur le
comportement du sol.
L'essai est réalisé sur trois échantillons du matériau. L'eau de remplissage de la
cellule est soumise à une pression hydrostatique, ce qui permet d'exercer sur
l'échantillon une contrainte latérale uniforme h. La montée de la presse avec une
vitesse fixée permet d'exercer par le piston un effort axial F. Le mouvement de la
presse continue, ce qui fait augmenter la pression du piston jusqu'à la rupture de
l'éprouvette.
La pression de l’eau est appliquée à n'importe quel point à l'intérieur de la
cellule. Ainsi, la contrainte axiale v est la somme de h et de la pression appliquée
par le piston.
Le plus souvent, on maintient constante h et on augmente v. Un tel essai est
appelé compression triaxiale. Dans le cas où on maintient v constante et on
augmente h, ce qui est moins courant, l'essai est appelé extension triaxiale ou
essai de striction. Dans tous les cas, les composantes tangentielles de contraintes
sont nulles et par conséquent v et h sont principales.
157
Introduction à la mécanique des sols
1=2Cu
158
Introduction à la mécanique des sols
Les paramètres de cette équation sont définis par les auteurs comme suit:
ua - uw : matrice de succion,
- ua : contrainte normale nette,
' : angle de frottement associé à la contrainte normale nette,
" : angle de frottement fictif qui tient compte du changement de la résistance au
cisaillement dû au changement de la matrice de succion,
C’: intersection de la courbe enveloppe décrite par l'équation précédente avec l'axe
de lorsque la contrainte normale nette et la matrice de succion sont nulles.
Sur le plan expérimental, il a été constaté (Satija 1978, Escario et Saez 1986,
Gan 1988) que la résistance au cisaillement à la rupture varie d'une façon non
linéaire avec la matrice de succion.
Gan(1988) a modifié l'appareil conventionnel de cisaillement rectiligne pour
contrôler les pressions de l'air et de l'eau à l'intérieur de l'échantillon. La boîte
est placée dans une chambre d'air pressurisé, ce qui permet de contrôler la pression
d’air. L'eau peut pénétrer sous une pression uw à partir de la base de l'échantillon.
160
Introduction à la mécanique des sols
Nos connaissances actuelles sur le comportement du sol non saturé sont limitées
au stade de la recherche et ne permettent pas une interprétation pratique d’un essai
de cisaillement sur un tel sol.
D’avantage d'efforts de recherche sont attendus pour mettre au point un critère
de rupture réaliste à partir des essais sur des appareils adaptés à ce type de
problème.
7.8. APPLICATIONS
Problème 1.
3) Déterminer les contraintes σ et τ agissant sur cette facette dans l'essai 2 ainsi que
l'obliquité du vecteur contrainte sur cette facette,
Essai 1 2 3
σh (kPa) 50 100 150
ult
σv (kPa) 203.8 407.7 611.5
Problème 2.
Une cité administrative doit être bâtie sur une couche d’argile plastique molle et
saturée de cohésion non drainée égale à 50 kPa. A cause de la faible capacité
portante du sol, il a été décidé d'améliorer la résistance de ce sol en augmentant sa
cohésion de 200% par préchargement à l'aide d'un remblai à dimensionner.
Des essais de cisaillement à la boîte du type consolidé non drainé ont donné les
résultats mentionnés au tableau 72.
161
Introduction à la mécanique des sols
50 125
100 233
200 426
Problème 3.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Costet, J & Sanglerat, G (1981) "Cours pratique de mécanique des sols", Tome
1, éditions Dunod, Paris.
14. LTPC (1986) "Fascicule des modes opératoires d'essais mécaniques", Note
interne 04/01/86, Alger.
Une boîte de cisaillement dans laquelle est placé l'échantillon. Elle est formé
d'une demi-boîte supérieure munie d'un piston qui lui transmet un effort vertical
imposé, et d'une demi-boîte inférieure avec une pierre poreuse. Les dimensions
de la boîte sont de 6x6 cm ou 6 cm pour les sols cohérents et de 10x10 cm pour
les sols pulvérulents, la hauteur d'une demi-boîte étant de 2 cm environ,
= C’+ tg’
164
Introduction à la mécanique des sols
Essai non consolidé rapide (essai UU). L'échantillon est soumis à une vitesse de
cisaillement suffisamment grande pour que le drainage de l'eau interstitielle est
interdit .Les surcharges sont intégralement reprises par l'eau. Dans ce cas, le
comportement de l'échantillon fait intervenir le volume d'eau en surpression, et est
donc décrit par les contraintes totales. Au moment de la rupture, on a :
= Cu + tgu
Essai consolidé rapide (essai CU). L'échantillon est consolidé au préalable sous
la contrainte verticale de l'essai, et ensuite cisaillé rapidement de telle façon que
l'eau n'ait pas la possibilité de s'évacuer à l'extérieur de l'échantillon.
Un tel essai est utilisé pour établir la relation expérimentale entre la cohésion
non drainée Cu d’une argile saturée normalement consolidée et sa contrainte de
préconsolidation c. Une telle relation est utile dans le cas de l’amélioration de la
résistance au cisaillement d’un sol argileux médiocre par consolidation par un
remblai par exemple. La valeur de cohésion exigée correspond, dans cette relation,
à une pression de consolidation donnée. L’exercice suivant illustre l’importance
d’un tel essai pour l’étude de l’amélioration d’un sol argileux. L’expérience des
165
Introduction à la mécanique des sols
laboratoires a montré qu’on obtient une relation pratiquement linéaire comme suit :
Cu = u + uc
A= L0(L0-vt)
déduit l’ordonnée à l’origine qui est la cohésion et la pente qui est l'angle de
frottement interne de l'échantillon.
L'essai de cisaillement rectiligne bien qu'il est très utilisé dans les projets de
mécanique des sols, présente certains inconvénients qu'il convient de les analyser
ici. En effet, le plan de rupture est imposé, ce qui veut dire que les caractéristiques
mécaniques déduites de cet essai sont différentes de celles d’un essai à plan de
rupture libre. En outre, la contrainte de cisaillement le long de la surface de
cisaillement n'est pas uniforme, mais a en général une forme parabolique. Une
certaine erreur est donc commise en écrivant que = T/A.
Enfin, le phénomène de frottement du métal avec le sol au cours du cisaillement
est mal connu, mais il a certainement un effet sur la résistance maximale du sol.
167
Introduction à la mécanique des sols
La presse: Il s'agit d'une presse mécanique qui se déplace verticalement avec une
vitesse réglable variant entre 1µm/mn et plusieurs millimètres par minute. La
cellule est fixée sur la presse et la montée de cette dernière permet d'exercer un
effort de compression par le piston. Un anneau dynamométrique en contact avec
le piston permet de calculer l'effort de compression résultant,
Les burettes : Ce sont des tubes spéciaux qui permettent de collecter l'eau et de
mesurer ainsi la variation du volume de l'échantillon au cours de la consolidation
ou au cours de l'essai drainé et éventuellement la variation du volume de l'eau dans
la cellule, ce qui permet aussi de déduire la variation du volume de
l'échantillon de sol. Selon la figure 7.7, la conduite 2 permet le drainage de
l'eau interstitielle de l'échantillon vers l'extérieur de la cellule. La conduite 1 en
contact avec un capteur de pression permet la mesure de la pression interstitielle.
La conduite 3 achemine l’eau drainée vers un volumètre afin de contrôler la
variation du volume de l’éprouvette. La conduite 4 permet de mesurer la pression
h s'exerçant sur l'eau de la cellule,
surface interne.
On procède au déversement du matériau à l'intérieur du moule par couches de 1
à 2 cm avec compactage manuel. On peut aussi utiliser la technique de la
pluviation du sol pulvérulent dans l’air à l’aide d’une trémie, à partir d'une hauteur
de chute correspondant à la densité voulue.
Actuellement, il est courant que l'appareil triaxial soit l'élément d'une chaîne
d'acquisition pilotée par un micro-ordinateur (voir figure 7.12). Le suivi de
l'évolution des paramètres de l'essai se fait automatiquement et à temps réel par
une centrale de mesure qui amplifie et digitalise les signaux enregistrés par des
capteurs électriques.
Il existe trois types d'essais courants réalisés sur l'appareil triaxial, selon que
l'eau interstitielle de l'échantillon est drainée au cours de l'essai de cisaillement
ou non et selon que l'échantillon a été consolidé au préalable ou non.
Essai consolidé drainé CD. L'éprouvette saturée est soumise à une pression
latérale h jusqu'à ce que la surpression interstitielle dans l’éprouvette s'annule.
Le volume de l'éprouvette diminue de Vc, ce qui est en fait la quantité d'eau
expulsée vers la burette 3 (voir figure 7.7) et son hauteur diminue de Hc.
Sous la même pression latérale h l'échantillon est soumis à un effort de
169
Introduction à la mécanique des sols
P 3S p
1 3
Sc
Vc V
1
V0 V0
Sc S0
H c H
1
H0 H0
Vc
1
V0
Sc S0
H c H
1
H0 H0
Cet essai permet de déterminer les caractéristiques effectives C' et ' en traçant
les cercles de Mohr de chaque essai en contraintes effectives, et les paramètres u
et u de la variation de la cohésion non drainée avec la contrainte de consolidation.
Essai non consolidé non drainé UU. L'échantillon est saturé, placé dans la
cellule et soumis à une compression avec une vitesse importante, en général de
l'ordre de 1mm/mn. L'issue de drainage est fermée et l'eau reprend pratiquement
toute la surcharge. Ainsi, le volume de l'éprouvette reste constant, et l'essai est
interprété en contraintes totales. Cet essai est analogue à l'essai non consolide
rapide à la boîte de cisaillement et permet d'obtenir les caractéristiques
apparentes Cu et u.
La mesure de la surpression interstitielle pour déduire les contraintes effectives
est inutile du moment que les contraintes effectives dans le squelette granulaire
n'évoluent pas, ce qui ne permet pas de déduire les caractéristiques effectives. La
section corrigée de l'éprouvette est calculée par :
1
Sc S0
H
1
H0
171
Introduction à la mécanique des sols
Pu
1
Sc
1
Sc S0
H
1
H0