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Résistance au cisaillement du sol

Chapter · October 2019

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1 author:

Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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1
Introduction à la mécanique des sols

GÉNIE CIVIL
INTRODUCTION A LA MÉCANIQUE DES SOLS

Cours et applications

Ali BOUAFIA
Université Saâd Dahleb de Blida
Faculté des sciences de l’ingénieur
Département de Génie Civil

Mouna MIR
Université Yahia Farès de Médéa
Département de Génie Civil

Copyright Eurl Pages Bleues Internationales


2
Introduction à la mécanique des sols

ISBN:

Dépôt légal:
3
Introduction à la mécanique des sols

PREFACE
Il n'est sans doute pas nécessaire de souligner l'importance de l'effet du
comportement du sol sur la sécurité des ouvrages. Cette évidence a été
sentie par l'homme à chaque fois que les ouvrages subissaient des désordres
souvent dues à l'infrastructure qui est conçue sans la maîtrise de l'ensemble
des paramètres relatifs au comportement réel du sol, et en l'absence d'étude
consistante à même de révéler les multiples réactions du sol vis-à-vis des
charges qui lui sont appliquées, telles que la rupture par poinçonnement, le
tassement, le glissement de terrain, la liquéfaction du sol, etc.

Aussi, depuis d'un demi siècle, beaucoup de recherches ont été faites à
travers le monde, dans le domaine de la rhéologie des sols, qui ont permis
d'établir les meilleurs propriétés physiques et mécaniques de ce matériau
complexe, à introduire dans les codes de calcul, devenus très développés, et
conçus pour mieux étudier les différents aspects liés à l'interaction sol-
structure.

A chaque fois, il est nécessaire de faire la synthèse du produit de la


recherche dans cette branche de la science appliquée, qui sera mise à la
disposition aussi bien d'ingénieurs des bureaux d'études et des chantiers
qu'aux établissements d'enseignement et de formation de futurs
géotechniciens.

Tel est l'objectif du livre de Bouafia et Mir qui est très riche, non
seulement par les notions fondamentales actualisées de la mécanique des
sols, tant expérimentales que théoriques, mais aussi par des illustrations
pratiques accompagnées de photos et séquences de vidéo de cas réels, et qui
sont le fruit de plus de vingt années d'expérience tant sur le plan recherche
et pédagogie que sur le plan pratique du terrain.

Zitouni Zein-El-Abidine
Docteur de l'Université Joseph Fourier de Grenoble
Maitre de conférences à l'université de Blida
4
Introduction à la mécanique des sols
5
Introduction à la mécanique des sols

Avant-Propos

Contrairement à certaines spécialités, où le sentier de l'ingénieur est bien bâti,


avec une mission presque systématique, la géotechnique est une branche des
sciences de l'ingénieur liant merveilleusement la théorie à l'expérimentation. C'est
à cause de la complexité du comportement du matériau sol et de la grande
variabilité des propriétés physiques et mécaniques du sol, en passant d'un sol à
l'autre, et même au sein d'une même couche de sol, qu'on entreprend l'étude
expérimentale du site d'un projet à travers une campagne de reconnaissance
géotechnique. On doit ainsi réaliser des essais sur le terrain ou extraire des
échantillons représentatifs du sol, réaliser des essais de laboratoire, interpréter les
résultats afin de déterminer des paramètres de calcul et entamer enfin le
dimensionnement de l'ouvrage, à la base d'une méthode de conception ou de
calcul.
Il est remarquable que certaines méthodes se basent sur un modèle théorique de
comportement du sol (élasticité, plasticité, etc), d'autres sont plutôt empiriques,
c'est-à-dire issues du cumul d'expérience sur terrain, et enfin d'autres naissant du
mariage heureux de la théorie avec l'expérience, ce sont les méthodes semi-
empiriques.
Il se dégage de cela que la mécanique des sols est une science appliquée
nécessitant des connaissances théoriques sur le comportement du sol, mais aussi
l'expérimentation directe du matériau sol en vue de mesurer ses propriétés.
Dans cet état de choses, ce livre a été rédigé pour permettre au lecteur
d'explorer le monde attrayant de la géotechnique, en axant sur les fondements et
les principes de base. L'objectif, bien qu'il paraît prétentieux, est d'introduire la
mécanique des sols au lecteur, à travers l'exposé didactique de la théorie, sans
trop en abuser, la présentation des phénomènes et des procédures expérimentale,
et enfin des applications sous forme d'exercices et de questions.
La matière de ce livre a été sélectionnée des cours présentés par les auteurs à
l'université. Outre le support papier, le CD-ROM inclus a été conçu en vue de
concrétiser les notions théoriques présentées et les procédures expérimentales, à
travers des séquences de vidéos, des diapositives Powerpoint et des programmes
utilitaires à vocation didactique. Un tel support multimédia est utile aussi bien aux
étudiants qu'aux enseignants ambitieux de transmettre le message pédagogique via
ces outils d'enseignement moderne.
Les sept chapitres du livre présentent les aspects fondamentaux du
comportement du sol, en axant sur la géologie du sol, ses propriétés physiques, la
reconnaissance géotechnique et la classification du sol en des catégories de
matériaux de propriétés similaires, l'écoulement de l'eau interstitielle, le calcul des
6
Introduction à la mécanique des sols

contraintes induites par la réalisation d'un ouvrage, le phénomène de


consolidation des sols fin saturés, et enfin sur la résistance au cisaillement du sol.
Reste à signaler que les applications proposées en fin de chaque chapitre, dans
le but de tester les connaissances du lecteur, sont des échantillons sélectionnés de
la référence ci-dessous* dont il est recommandé de l'acquérir afin de pousser les
applications des notions présentées dans ce livre.
Loin d'être parfaite, cette version du livre peut être améliorée grâce aux avis
éclairés des lecteurs, relatifs aussi bien au fond qu'à la forme. Les auteurs seront
reconnaissants à ceux qui leur transmettront leurs remarques et critiques.

Alger, le 10 juillet 2010

Ali Bouafia Mir Mouna


Université de Blida Université de Médéa
Faculté des sciences de l'ingénieur Faculté des sciences de l'ingénieur
Département de génie civil Département de génie civil
E-mail: soildyn07@yahoo.fr mirmouna@gmail.com

____________________________________________________________
* Mécanique des sols appliquée - Problèmes résolus, éditions OPU (Office des
Publications Universitaires,Alger) ISBN: 978.9961.0.0464.7, 2 e édition année 2009, 165
pages.
7
Introduction à la mécanique des sols

Table de Matières
Préface 3

Avant-propos 5

Chapitre1. Le sol et la géologie 9

1.1. Introduction 11
1.2. Les grandes catégories des roches 11
1.3. Formation des sols 12
1.4. Exemples de sols courants 13
1.5. Applications 15

Chapitre 2. Propriétés physiques du sol 17

2.1. Introduction 19
2.2. Squelette granulaire du sol 19
2.3. Texture (ou granulométrie) d’un sol 23
2.4. Caractéristiques géométriques du sol 23
2.5. Surface spécifique des grains 25
2.6. Compacité du sol 27
2.7. Paramètres d’état du sol 28
2.8. Représentation pondérale du sol 33
2.9. Applications 34

Chapitre 3. Reconnaissance et classification des sols 39

3.1. Introduction 41
3.2. Reconnaissance géotechnique 41
3.3. Essais d’identification au laboratoire 45
3.4. Etude du compactage du sol 50
3.5. Classification des sols 52
3.6. Applications 52

Chapitre 4. Ecoulement de l’eau dans le sol 65

4.1. Introduction 67
4.2. Différentes formes de présence de l'eau dans le sol 67
4.3. Etude de l'écoulement de l'eau libre 68
4.4. Essais de perméabilité au laboratoire 73
4.5. Ecoulement tridimensionnel de l'eau dans le sol 74
8
Introduction à la mécanique des sols

4.6. Etude de l'écoulement bidimensionnel dans un milieu isotrope 77


4.7. Forces d'écoulement agissant sur les grains 80
4.8. Applications 84

Chapitre 5. Distribution des contraintes dans le sol 93

5.1. Introduction 95
5.2. Notion de contraintes en un point 95
5.3. Cercle de Mohr pour les contraintes en un point 97
5.4. Contraintes dues au poids des terres 97
5.5. Principe des contraintes effectives de Terzaghi 100
5.6. Contraintes dues aucx forces d'écoulement 101
5.7. Contraintes dues aux surcharges de l'ouvrage 102
5.8. Applications 110

Chapitre 6. Consolidation des sols fins 117

6.1. Introduction 119


6.2. Evolution du tassement dans le temps 119
6.3. Equation de la consolidation primaire 121
6.4. Histoire des contraintes dans le sol 127
6.5. Etude de la compressibilité au laboratoire 129
6.6. Applications 137

Chapitre 7. Résistance au cisaillement du sol 145

7.1. Introduction 147


7.2. Mobilisation de la résistance au cisaillement 147
7.3. Critère de rupture du sol 149
7.4. Théorème des états correspondants l 152
7.5. Types de comportement du sol 153
7.6. Mesure des caractéristiques mécaniques 154
7.7. Résistance au cisaillement des sols non saturés 158
7.8. Applications 160

A propos du CD-Rom 173

Index 177
145
Introduction à la mécanique des sols

CHAPITRE 7. RESISTANCE AU CISALLEMENT DU SOL

Objectifs du chapitre :

Ce chapitre a pour objectifs de présenter les notions de base de la résistance du


sol sous les charges provenant d'un ouvrage, en mettant l'accent sur les
caractéristiques mécaniques du sol, en l'occurrence la cohésion et l'angle du
frottement, et les essais de laboratoire nécessaires pour les mesurer.
En vue de concrétiser ces notions, le CD-Rom contient une diapositive
Powerpoint et deux séquences vidéo présentant les essais au laboratoire.
En guise de test de connaissances, le chapitre comporte des applications sous
forme des questions et des exercices dont les solutions en été regroupées au CD-
Rom inclus.

Dans ce chapitre :

7.1. Introduction
7.2. Mobilisation de la résistance au cisaillement
7.3. Critère de rupture du sol
7.4. Théorème des états correspondants du sol
7.5. Types de comportement du sol
7.6. Mesure des caractéristiques mécaniques du sol
7.7 Applications
146
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.1. Les glissements de terrains en pente revêtent des fois des formes spectaculaires
et engendrent de sérieux désordres aux ouvrages. Les travaux de déblaiement ou de
remblaiement perturbent particulièrement l'équilibre naturel initial du terrain et le
prédisposent à devenir instable. La construction des ouvrages sur un terrain en pente peut
le rendre davantage instable et contribuer à déclencher son glissement.
Le glissement d'un terrain en pente se manifeste lorsque les contraintes de cisaillement, en
un point donné du sol, induites par le poids propre du sol et des surcharges de l'ouvrage
sous-jacent, atteignent une valeur ultime appelée résistance au cisaillement. Cette dernière
dépend des caractéristiques mécaniques et physiques du sol.
La photo illustre le basculement d’une habitation au quartier Tizi (djebel Sidi Boudraham)
à Béjaia (263 km à l'est d'Alger), suite au glissement d’un sol ayant une pente supérieure à
20%, composé d’éboulis de faibles caractéristiques mécaniques surmontant un substratum.
Les circulations d’eaux d’origines diverses ont été observées in-situ [16].
147
Introduction à la mécanique des sols

7.1. INTRODUCTION

Sous l'effet des surcharges provenant de l'ouvrage et transmises par les


fondations au sol, une augmentation des contraintes se manifeste en tout point du
sol. Cette augmentation de contraintes, comme il a été déjà vu au chapitre cinq,
s'ajoute aux contraintes dues au poids des terres, et le sol subit ainsi un nouveau
état de contraintes auquel il doit résister. Autrement dit, en tout point du sol, la
contrainte résultante ne doit pas dépasser la contrainte maximale que le sol peut
supporter.
Il s'agit en fait d'un critère absolu de résistance que doit respecter toute méthode
de dimensionnement des ouvrages. A titre d'exemple, lors du dimensionnement
d'une fondation superficielle, il faut déterminer la pression verticale maximale
provenant de l'ouvrage (appelée aussi pression admissible) telle qu'en tout point du
sol, les contraintes de cisaillement soient inférieures à une valeur maximale
supportée par le sol en ce point.
Cet exemple peut être généralisé, et il est usuellement admis que la rupture du
sol sous l’effet des surcharges se manifeste par des contraintes de cisaillement au
niveau des plans de rupture. La contrainte de cisaillement maximale ou ultime,
mobilisée par le sol au moment de la rupture, est appelée résistance au cisaillement
et dépend des caractéristiques mécaniques du sol.
On se propose dans ce chapitre d’étudier la résistance au cisaillement du sol, en
exposant brièvement le critère de rupture de Mohr-Coulomb, souvent utilisé dans
l'étude des projets géotechniques. On étudie aussi les caractéristiques mécaniques
du sol, à savoir l’angle de frottement interne et la cohésion, ainsi que les méthodes
expérimentales utilisées au laboratoire pour les mesurer. Le CD-Rom contient
d'ailleurs deux séquences vidéo, intitulées essai triaxial et cisaillement à la boîte,
expliquant clairement le mode opératoire des essais au laboratoire. En outre, on
triuve au CD-Rom une diapositive Powerpoint intitulée Résistance au cisaillement,
récapitulant les notions exposées dans ce chapitre.
Enfin, le chapitre contient des applications sous forme des exercices dont les
solutions en été regroupées au CD-Rom inclus.

7.2. MOBILISATION DE LA RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT

En vue de présenter d'une manière générale le phénomène de mobilisation de la


résistance au cisaillement d'un sol, commençons par traiter l'exemple illustré à la
figure 7.2. Considérons deux corps solides en contact le long d’une surface d’aire
S, tels que la surface de contact est soumise à une force normale Q constante et à
une force tangentielle T croissante. En deçà d’un effort limite Tl, le contact entre
les deux corps est stable et aucun déplacement relatif ne se manifeste. On parle
alors d’un équilibre stable ou équilibre surabondant.
En atteignant la valeur Tl, les contraintes tangentielles τl =Tl/S mobilisées à la
surface de contact atteignent la valeur maximale l assurant la stabilité de contact
148
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.2. Exemple analogique illustrant le cisaillement par frottement de deux corps

des deux corps, appelée résistance au cisaillement du corps 1 par rapport au corps
2. On parle d’état d’équilibre limite de contact (ou seuil de rupture). La rupture se
manifeste par un glissement ou déplacement relatif infini.
La résistance au cisaillement dépend de l’état de surface de contact, et augmente
proportionnellement à la contrainte normale  =Q/S. On peut l’écrire comme suit :

l = f.

f est appelé coefficient de frottement de la surface de contact. Notons que f


caractérise la rugosité de surface de contact, et qu’il est nul pour une surface lisse.
En état d’équilibre limite, et d'après la figure 5.2, on peut écrire que :

l =tgmax

max est l’obliquité maximum, qui se manifeste au début de la rupture. On pose


max= et on l’appelle angle de frottement du corps 1 par rapport au corps 2. On
peut formuler un critère de stabilité de contact des deux corps comme suit:

 si  < l = tg (ou <) l’équilibre est stable (surabondant),

 si =l (ou =) l’équilibre est limite. Il s’agit du seuil de rupture des deux corps
par déplacement relatif,
149
Introduction à la mécanique des sols

On peut généraliser cet exemple au matériau sol, Ce dernier manifeste aussi une
résistance au cisaillement, quantifiée d'ailleurs par la contrainte tangentielle limite
l, et résultant de deux composantes fondamentales :
 Résistance par frottement entre les grains du sol. Il s’agit en fait, par analogie à
l'exemple ci-dessus, d’un frottement sol/sol ou interne, et l'angle  est dit angle
de frottement interne.
 Résistance par adhérence ou par cohésion des particules du sol. Des forces de
cimentation naturelle peuvent exister dans les sols fins et contribuer à coller les
grains les uns contre les autres. Ce sont des forces de cohésion.

On peut penser simplement à superposer ces deux composantes et sommer les


deux résistances dans le cas général, ce qui permet d'écrire que:

τl = C + σtg

Les termes σtg et C représentent respectivement les résistances par frottement


interne et par cohésion.

7.3. CRITERE DE RUPTURE DU SOL

On appelle critère de rupture du sol une condition que doivent vérifier les
contraintes pour que le matériau résiste aux sollicitations. Plusieurs chercheurs ont
proposé des définitions au critère de rupture, notamment Tresca,Von Mises, Mohr-
Coulomb et Drucker-Prager.
Pour les sols secs ou saturés, le critère de rupture le plus utilisé dans les projets
est celui de Mohr-Coulomb. Il définit une relation linéaire entre les composantes
 et  de la contrainte s'exerçant sur la facette de rupture au sein du matériau:

l =  (C + tg)

C est appelé cohésion et représente la résistance par adhérence des grains. Un


matériau pulvérulent, tel que les sables propres et secs et les graviers, n’a pas de
cohésion (C=0).
 est appelé angle de frottement interne et correspond à l’obliquité maximale du
vecteur de contrainte agissant sur un matériau pulvérulent. Cet angle caractérise la
résistance par frottement entre grains. L’expérience des essais de laboratoire,
comme il sera vu ultérieurement, montre que l’angle de frottement des argiles
saturées en comportement non drainé est pratiquement nul (u=0). Le
comportement non drainé sera vu au paragraphe suivant.
Géométriquement parlant, selon la figure 7.3, la critère de Mohr-Coulomb
s'exprime dans le plan (σ, τ) sous forme de deux droites, l'une correspondant aux
valeurs négatives de la résistance au cisaillement τl, et l'autre aux valeurs positives.
150
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.3. Cercle de Mohr à la rupture

On remarque que ces deux droites ont chacune un point commun avec le cercle
de Mohr. Du fait que le cercle de Mohr représente les différents états de contrainte
en un point donné du sol, chaque point commun représente l'état de contraintes sur
une facette de rupture et il existe ainsi deux facettes de rupture possibles. Le terme
C/tg du fait qu'il correspond à une contrainte normale négative (traction) et une
contrainte de cisaillement nulle, est appelé résistance maximale à la traction.
En termes de contraintes principales, on montre à partir du cercle de Mohr de la
figure 7.4 que le critère de rupture s'écrit en fonction des contraintes principales
agissant sur la facette de rupture comme suit:

1  sin  cos
1   3  2C
1  sin  1  sin 

On remarque que dans un matériau pulvérulent (C= 0), on obtient:

1  sin 
1   3   3K p
1  sin 

Kp est le rapport des contraintes principales majeure et mineure, et est appelé


coefficient de butée du sol.
Dans un matériau purement cohérent (c'est-à-dire φ=0), ce qui est le cas des
argiles saturées en comportement non drainé, le critère de rupture se simplifie en:

σ1 - σ3 =2Cu
151
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.4. Critère de rupture et cercle de Mohr

Cu est dite cohésion non drainée. La différence (σ1-σ3) est appelée déviateur de
contraintes, et représente géométriquement sur le cercle de Mohr de la figure 7.4 le
diamètre de cercle au moment de la rupture. Sur la même figure, le cercle à droite
est relatif à un matériau purement cohérent (φ=0) et le critère de rupture de Mohr-
Coulomb se réduit en deux droites horizontales. On constate en outre que la
résistance au cisaillement τl est égale, dans ce cas particulier, à la contrainte de
cisaillement maximale τmax, c'est-à-dire au rayon du cercle de Mohr qui est égal à
Cu:

τl = τmax=Cu

Ce même cercle correspond au cas particulier où la contrainte mineure est nulle


(σ3=0). Il s'agit d'un exemple de l'essai de compression simple, comme le
schématise la figure 7.2 à droite. Notons que l'essai de compression simple sur des
échantillons de sols fins saturés se fait avec une vitesse assez élevée, telle que l'eau
interstitielle n'ait pas la possibilité de se drainer et le sol aura ainsi un
comportement non drainé (soit φ=0). Au moment de l'écrasement de l'échantillon
par une pression qu, selon le critère de Mohr-Coulomb, la cohésion non drainée
sera la moitiée de la résistance à la compression simple, soit :

qu   1  2Cu

L'essai de compression simple sur des échantillons de sol fin saturé permet
ainsi d'obtenir d'une manière très simple leur cohésion Cu.
Le critère de rupture de Mohr-Coulomb peut prendre d’autres formes, comme
celles mentionnées ci-après, et qu'on peut démontrer aisément en se basant sur les
relations trigonométriques suivantes:
152
Introduction à la mécanique des sols

1  sin    1
 tg 2 (  ) 
1  sin  4 2  
tg 2 (  )
4 2

2 cos    
 tg   
1  sin  4 2

Une troisième forme possible du critère de rupture est:

     
 1   3tg 2    2Ctg   
4 2 4 2

On peut aussi écrire le critère sous une quatrième forme comme suit:

( 1   3 ) ( 1   3 )
 sin   C. cos
2 2

Enfin, il existe une cinquième forme du critère de rupture. Puisque la facette de


rupture fait un angle égal à (π/4+φ/2) avec la facette principale majeure (voir cercle
de Mohr de la figure 7.3), en se basant sur les équations du paragraphe 5.3, on
montre que les contraintes normale  et tangentielle l s'exerçant sur une facette
de rupture, s'écrivent comme suit :

7.4. THÉOREME DES ÉTATS CORRESPONDANTS

Dans certains problèmes de mécanique des sols, tels que la capacité portante des
fondations et la stabilité des murs de soutènement, il est plus facile d'étudier la
résistance d'un sol pulvérulent (C=0). Le théorème des états correspondants,
énoncé en premier par Albert Caquot et Jean Kérisel en 1948, montre qu’il est
possible de remplacer l'étude d'un sol cohérent (0, C0) par celle d'un sol
pulvérulent équivalent ayant le même angle de frottement  et soumis en plus du
chargement du sol cohérent à une pression isotrope C/tg sur chaque facette.
En effet, en considérant une facette en rupture, la contrainte de cisaillement
ultime est donnée par :

l = C + tg = (+ C/tg)tg


153
Introduction à la mécanique des sols

Cette écriture aboutit à la même résistance de cisaillement d’une facette dans un


sol pulvérulent (C=0) soumise à une contrainte normale égale à  (due au
chargement du sol cohérent), auquelle s’ajoute une pression normale égale à C/tg.

7.5. TYPES DE COMPORTEMENT DU SOL

Contrairement à certains matériaux de construction, le sol ne peut être décrit par


un comportement unique quelle que soit sa nature et les conditions de chargement.
En fait, le matériau sol se comporte généralement en fonction des conditions de
drainage de l'eau (possibilité d'expulsion de l'eau instertitielle au cours du
chargement), de la perméabilité du sol, ainsi que de la vitesse de chargement.
Un comportement est dit non drainé si l'eau ne peut se drainer des vides
interstitiels du squelette granulaire quel que soit le temps (cas d'une couche de
sable perméable saturée par une nappe captive entre deux couches imperméables),
ou lorsque la vitesse d'application du chargement est tellement grande que l'eau
ne peut s'infiltrer instantanément (en début de chargement ou lors d'une
augmentation brusque du chargement). Ce comportement correspond à une
surpression non nulle (u 0) et l'état d'équilibre limite est atteint lorsque :

 = Cu + tgu

Cu et u sont appelées caractéristiques mécaniques non drainées ou apparentes.


Pour une argile saturée, l'expérience des essais de laboratoire montre que u  0.
Le comportement d’un sol fin saturé en cours de consolidation varie dans le
temps. On distingue ainsi:
 le comportement à court terme qui se manifeste au début du chargement. A cet
instant, l'eau supporte toute augmentation des contraintes totales. La déformation
se fait à volume constant et le comportement, faisant intervenir les grains et l'eau,
est décrit par les contraintes totales. L'état d'équilibre limite est atteint lorsque :

 = Cu + tgu

 le comportement à long terme qui se manifeste après consolidation primaire.


L'eau est en régime hydrostatique et les grains supportent la surcharge. La
déformation se fait avec variation du volume et le comportement du sol, faisant
intervenir les grains, est décrit par les contraintes effectives. L'état d'équilibre
limite est atteint lorsque :

 = C' + (-u)tg'

C' et ' sont appelées caractéristiques mécaniques effectives ou drainées. Pour un


154
Introduction à la mécanique des sols

sable propre et sec, la cohésion C est nulle.


Un comportement est dit drainé si le sol expulse l'eau interstitielle au fur et à
mesure de l'augmentation du chargement et les grains supportent toute
augmentation des contraintes totales. Ainsi, à tout instant

v'= v et u=0.

7.6. MESURE DES CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES

Les caractéristiques mécaniques C et φ peuvent être mesurées directement à


partir des essais de laboratoire sur des échantillons intacts afin de refléter la
résistance réelle du terrain. A cause du problème de prélèvement des échantillons
de sol pulvérulent (sable, gravier, etc) à partir des sondages carottés, il est difficile
d'obtenir au laboratoire une mesure réaliste des caractéristiques mécaniques de ce
type de sols. On peut par contre mener des essais à différentes densités afin
d'encadrer les valeurs de l'angle de frottement.
Par souci d'alléger le texte, la description détaillée des essais de laboratoire et
leurs différentes variantes ont été reportées en annexe de ce chapitre.
Le CD-Rom inclus à ce livre comporte deux séquences vidéo, intitulées
Cisaillement à la boîte, et Essai triaxial, décrivant clairement le mode opératoire
de ces essais couramment menés au laboratoire.
Il a été vu au paragraphe 7.3 que la cohésion non drainée Cu des sols fins saturés
est une mesure de la résistance au cisaillement τl, ce qui permet, sur le plan
pratique, de classer les sols fins vis-à-vis de leur résistance, comme le propose le
tableau 7.1 [16].

7.6.1. Essai de cisaillement à la boîte

L'idée de cisailler un échantillon suivant un plan de rupture imposé est due à


Casagrande. Comme le montre la figure 7.5, l'essai consiste à subir à l'échantillon
soumis à une contrainte verticale σ donnée une contrainte de cisaillement
croissante τ jusqu'à la rupture de l'échantillon par cisaillement. En regroupant les
points (σ, τ) d'au moins trois essais, on peut tracer la droite décrivant le critère de
rupture et déduire les carctéristiques mécaniques: l'angle de frottement φ et la
cohésion C sont respectivement la pente de la droite expérimentale et son ordonnée
à l'origine des contraintes.
La figure 7.6 illustre un exemple d'essai de cisaillement non drainé sur un
échantillon marneux de Boudouaou (Boumerdès). La boîte de cisaillement est
carrée, de coté 60 mm et la vitesse de cisaillement est de 0.9 mm/minute. Les
contraintes normales appliquées sont de 100, 200 et 300 kPa. L'ajustement des trois
points expérimentaux selon la méthode des moindre carrés mène à l'équation
suivante de la droite de Mohr-Coulomb :
155
Introduction à la mécanique des sols

Tableau 7.1. Classification des sols fins saturés vis-à-vis de la cohésion [16]

Cu (kPa) Résistance au cisaillement


< 10 Extrêmement faible
10-20 Très faible
20-40 Faible
40-75 Moyenne
75-150 Elevée
150-300 Très élevée
>300 Extrêmement élevée(1)
(1). Les matériaux dont la résistance au cisaillement est supérieure à 300 kPa peuvent se
comporter comme des roches tendres; il convient de les décrire comme des roches
tendres.

τl = Cu + σ.tgφu=24.3 +0.144σ

On obtient ainsi Cu=24.3 kPa et φu=8.20°.

7.6.2. Essai de compression triaxiale

L'essai, développé par Casagrande, présente une amélioration de l'essai au


cisaillement à la boîte. Il s'agit de soumettre une éprouvette de sol à des contraintes
normales verticale et horizontale jusqu'à la rupture, le plan de rupture n'étant pas
imposé, contrairement à l’essai de cisaillement à la boîte (voir figure 7.7).

Figure 7.5. Schéma de principe de l’essai de cisaillement à la boîte


156
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.6. Exemple de courbe de l'essai de cisaillement à la boîte

Cet essai permet de mieux contrôler l'évolution des pressions interstitielles en les
mesurant. En outre, il ouvre des perspectives intéressantes pour le choix du chemin
des contraintes subies par l'échantillon, ce qui fait de cet appareil un outil courant
des études géotechniques et un moyen expérimental puissant de recherche sur le
comportement du sol.
L'essai est réalisé sur trois échantillons du matériau. L'eau de remplissage de la
cellule est soumise à une pression hydrostatique, ce qui permet d'exercer sur
l'échantillon une contrainte latérale uniforme h. La montée de la presse avec une
vitesse fixée permet d'exercer par le piston un effort axial F. Le mouvement de la
presse continue, ce qui fait augmenter la pression du piston jusqu'à la rupture de
l'éprouvette.
La pression de l’eau est appliquée à n'importe quel point à l'intérieur de la
cellule. Ainsi, la contrainte axiale v est la somme de h et de la pression appliquée
par le piston.
Le plus souvent, on maintient constante h et on augmente v. Un tel essai est
appelé compression triaxiale. Dans le cas où on maintient v constante et on
augmente h, ce qui est moins courant, l'essai est appelé extension triaxiale ou
essai de striction. Dans tous les cas, les composantes tangentielles de contraintes
sont nulles et par conséquent v et h sont principales.
157
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.7. Schéma de principe d'un appareil d'essai triaxial

Au moment de la rupture, le cercle de Mohr de chaque échantillon est défini


dans un repère (σ,τ) par un rayon égal à (σv-σh)/2 et un centre ayant pour abscisse
(σv+σh)/2. On trace simultanément les trois cercles, et la droite de rupture de Mohr-
Coulomb doit être simultanément tangente aux trois cercles. Une fois tracée, la
cohésion et l'angle de frottement sont déterminés par des considérations
géométriques. La figure 7.8 montre un exemple d'essai triaxial sur un sol sableux
sec et propre. En considérant une cohésion nulle au sable, la droite de Mohr-
Coulomb passe par l'origine et est tangente à chacun des cercles au point
représentant la fecette de rupture. La pente de la droite est tgφ=0.761, ce qui
correspond à un angle de frottement φ de 37.3°.

7.6.3. Essai de compression simple

Il s'agit d'un cas particulier de l'essai triaxial non drainé où la contrainte de


confinement latéral h est nulle. La vitesse de compression est suffisamment
grande pour n'autoriser aucun drainage de l'eau interstitielle, afin d'imposer un
comportement non drainé aux sols argileux saturés. En effet, selon le critère de
Mohr-Coulomb écrit en contraintes principales pour une argile saturée (u=0) en
compression simple:

1=2Cu
158
Introduction à la mécanique des sols

L'essai permet donc d'obtenir directement la cohésion non drainée de l'argile.


Dans le cas où l'essai est fait sur un échantillon non saturé, l'essai ne permet
évidemment pas de déduire les paramètres mécaniques mais seulement la
résistance à la compression simple.

Figure 7.8. Exemple d'essai triaxial drainé sur du sable

La figure 7.9 illustre un exemple d'essai de compression d'une argile raide de


Haoud-El-Hamra (Ouargla). L'échantillon est une argile saturée ayant une hauteur
de 230 mm et un diamètre de 115 mm. Il a été sollicité par une vitesse de remontée
de la presse de 1.14 mm/minute. Comme le montre la figure, la courbe est
sensiblement linéaire pour les faibles déformations verticales. Pour des
déformations importantes, le matériau tend vers la rupture qui est caractérisée par
un palier de contrainte axiale, représentant la résistance à la compression simple,
égale à 620 kPa. La cohésion non drainée pour cet échantillon est de 310 kPa, ce
qui correspond à un matériau consistant.

7.7. RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT DES SOLS NON SATURÉS

La présence de l’air et l’eau dans les vides interstitiels complique le mécanisme


de répartition d’une contrainte sur les trois phases du sol (grains, eau, air). La
résistance au cisaillement est évidemment affectée par cette répartition des
contraintes.
159
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.9. Exemple de courbe d'essai de compression simple

Fredlund (1978) a suggéré d'adapter le critère de Mohr-Coulomb pour un sol non


saturé, en tenant compte des pressions interstitielles de l'eau uw,et de l'air ua,
comme suit :

 = C'+ (- ua)tang' +(ua-uw)tang"

Les paramètres de cette équation sont définis par les auteurs comme suit:
ua - uw : matrice de succion,
 - ua : contrainte normale nette,
' : angle de frottement associé à la contrainte normale nette,
" : angle de frottement fictif qui tient compte du changement de la résistance au
cisaillement dû au changement de la matrice de succion,
C’: intersection de la courbe enveloppe décrite par l'équation précédente avec l'axe
de  lorsque la contrainte normale nette et la matrice de succion sont nulles.
Sur le plan expérimental, il a été constaté (Satija 1978, Escario et Saez 1986,
Gan 1988) que la résistance au cisaillement à la rupture varie d'une façon non
linéaire avec la matrice de succion.
Gan(1988) a modifié l'appareil conventionnel de cisaillement rectiligne pour
contrôler les pressions de l'air et de l'eau à l'intérieur de l'échantillon. La boîte
est placée dans une chambre d'air pressurisé, ce qui permet de contrôler la pression
d’air. L'eau peut pénétrer sous une pression uw à partir de la base de l'échantillon.
160
Introduction à la mécanique des sols

Nos connaissances actuelles sur le comportement du sol non saturé sont limitées
au stade de la recherche et ne permettent pas une interprétation pratique d’un essai
de cisaillement sur un tel sol.
D’avantage d'efforts de recherche sont attendus pour mettre au point un critère
de rupture réaliste à partir des essais sur des appareils adaptés à ce type de
problème.

7.8. APPLICATIONS

Problème 1.

Un essai de compression triaxiale a été réalisé sur 3 échantillons de sable


siliceux dense sec et propre. Les résultats sont mentionnés au tableau 7.1.

1) À partir cercles de Mohr déduire graphiquement les caractéristiques mécaniques


de ce sol,

2) Déterminer l'orientation de la facette de rupture,

3) Déterminer les contraintes σ et τ agissant sur cette facette dans l'essai 2 ainsi que
l'obliquité du vecteur contrainte sur cette facette,

4) L'étude du comportement d'un matériau limoneux peu plastique dans un essai


triaxial a montré qu'il est caractérisé par le même angle de frottement que le
sable précédant et qu'il s'est mis en rupture sous σv=486.5 kPa et σh=25kPa. En
appliquant le théorème des états correspondants au sable déduire la cohésion du
limon.

Tableau 7.1. Résultats de l’essai triaxial drainé

Essai 1 2 3
σh (kPa) 50 100 150
ult
σv (kPa) 203.8 407.7 611.5

Problème 2.

Une cité administrative doit être bâtie sur une couche d’argile plastique molle et
saturée de cohésion non drainée égale à 50 kPa. A cause de la faible capacité
portante du sol, il a été décidé d'améliorer la résistance de ce sol en augmentant sa
cohésion de 200% par préchargement à l'aide d'un remblai à dimensionner.
Des essais de cisaillement à la boîte du type consolidé non drainé ont donné les
résultats mentionnés au tableau 72.
161
Introduction à la mécanique des sols

1) Tracer la courbe Cu = f(σc),

2) Déduire σc correspondant à la cohésion voulue,

3) Proposer une hauteur et un poids volumique pour le remblai devant consolider le


terrain.

Tableau 7.2. Résultats de l'essai CU

σc (kPa) τult (kPa)

50 125
100 233
200 426

Problème 3.

Définir le type du comportement, les caractéristiques mécaniques mises en jeu et


les essais mécaniques que vous recommandez dans les projets suivants :

Projet 1 : Bâtiment reposant sur un sol sableux sec,


projet 2 : Corps d'un barrage à réaliser sur une couche d'argile molle
saturée,
Projet 3 : Réservoir construit sur une couche sableuse saturée contenue
dans un massif rocheux imperméable,
Projet 4 : Sol limoneux saturé ayant une faible cohésion non drainée à
améliorer par consolidation à l'aide d'un remblai.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Costet, J & Sanglerat, G (1981) "Cours pratique de mécanique des sols", Tome
1, éditions Dunod, Paris.

2. Philiponnat, G (1998) "Fondations et ouvrages en terre", Chapitre V :


Comportement mécanique des matériaux, éditions Eyrolles, Paris.

3. Mahé, A(1987) "Mécanique des sols - Calcul des massifs en plasticité


parfaite", Cours de mécanique des sols, éditions de l’Ecole Nationale
Supérieure de Mécanique de Nantes, France.
162
Introduction à la mécanique des sols

4. LCPC (1987) "Essai de cisaillement à la boîte", Méthode d'essai LCPC N° 21,


Février 1987.

5. Mahé, A (1987) "Mécanique des sols- résistance au cisaillement et équilibre


plastique", Cours de mécanique des sols, éditions de l’Ecole Nationale
Supérieure de Mécanique de Nantes.

6. Habib, P(1973) "Précis de géotechnique", éditions Dunod, Paris.

7. Gan, J.K.M (1988) "Determination of the shear strength parameters of an


unsaturated soil using the direct shear test", Canadian geotechnical journal,
vol 25 No.3.

8. L’Herminier, R (1967) "Mécanique des sols et des chaussées", éditions


Centre des Hautes Etudes de la Construction, Paris.

9. LCPC (1970) "Essai triaxial", Modes opératoires du laboratoire central des


ponts & chaussées, éditions Dunod Paris.

10. LCPC (1988) "Roches et granulats - essais de résistance en compression


simple ", Projet de méthode d'essai N° 33 , décembre 1988, Paris.
11. LCPC-SETRA(1972 "Recommandations FOND-72", Chapitre 3.6, Co-éditions
LCPC-SETRA.

12. CFMS(1983) "Etude géotechnique et reconnaissance des sols", projet de DTU


11-1 modifié, éditions presses de l’ENPC.

13. Josseaume, H (1970) "Facteurs intervenant dans les mesures de pression


interstitielle", Bulletin des LPC, N° spécial N: hydraulique des sols‚ éditions
LCPC, Paris, avril 1970.

14. LTPC (1986) "Fascicule des modes opératoires d'essais mécaniques", Note
interne 04/01/86, Alger.

15. Lazizi, S & Bendadouche, H (2005) "Pathologie des glissements de terrain


(région de Béjaia)", Comptes rendus du séminaire national du LNHC: Apport
de la géotechnique face aux risques naturels, Batna, Septembre 2005.

16. CEN (Comité Européen de Nomalisation) " Géotechnique- dénomination,


description et classification des sols- Partie 2 : Quantification et principe de
classification", pré-Norme Européenne prEn ISO 14688-2:2002 F, janvier 2002,
11 p.
163
Introduction à la mécanique des sols

ANNEXE 1- Essai de cisaillement à la boîte

Comme le montre la figure 7.10, l’appareil est essentiellement constitué des


éléments suivants :

 Une boîte de cisaillement dans laquelle est placé l'échantillon. Elle est formé
d'une demi-boîte supérieure munie d'un piston qui lui transmet un effort vertical
imposé, et d'une demi-boîte inférieure avec une pierre poreuse. Les dimensions
de la boîte sont de 6x6 cm ou 6 cm pour les sols cohérents et de 10x10 cm pour
les sols pulvérulents, la hauteur d'une demi-boîte étant de 2 cm environ,

 Machine de cisaillement comportant un moteur à plusieurs vitesses. Un chariot


peut être déplacé horizontalement suivant une vitesse fixée et entraînant avec lui
la demi-boîte inférieure. Un anneau dynamométrique en contact avec la demi-
boîte fixe, permet de mesurer l'effort tangentiel développé dans le plan de rupture
suite au déplacement de la demi-boîte inférieure. Un comparateur au 1/100e de mm
est placé sur la boîte supérieure pour suivre le tassement éventuel de l'échantillon
au cours du cisaillement,

 Un bâti de consolidation similaire à celui utilisé dans l’essai oedométrique (voir


figure 6.7).
En général, trois échantillons sont préparés pour l'essai de cisaillement. Il faut
noter que si l'échantillon est formé d'un sol pulvérulent, celui-ci peut être mis en
place sec ou saturé. Si le sol est cohérent on procède à la saturation pour faciliter
par la suite l'interprétation de l'essai.
En cas où il est nécessaire de consolider l'échantillon, ce dernier est soumis à une
pression verticale constante, en général entre 50 et 300 kPa afin de déclencher la
consolidation qui évolue jusqu'à ce que la surpression interstitielle se dissipe. En
règle générale, l'opération de consolidation dure environ 24 heures.
La contrainte verticale provient du poids des surcharges sous forme de disques
mis dans le plateau de charge et transmettant un effort vertical au piston (voir
figure 7.10).
Trois type différents d'essais peuvent être réalisés avec cet appareil, selon que
l'échantillon est consolidé avant l'essai ou non, et selon que l'eau est drainée au
cours de l'essai ou non.
 Essai consolidé lent (noté par essai CD). L'échantillon est consolidé au préalable
sous la même contrainte verticale de l'essai de cisaillement. L'essai doit se faire
avec une vitesse suffisamment lente pour que la surpression interstitielle est
nulle à chaque instant. Ainsi, d'après la loi de Terzaghi, les surcharges sont reprises
intégralement par le squelette solide. Au moment de la rupture, on a :

 = C’+ tg’
164
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.10. Appareillage typique de l’essai au cisaillement rectiligne

 Essai non consolidé rapide (essai UU). L'échantillon est soumis à une vitesse de
cisaillement suffisamment grande pour que le drainage de l'eau interstitielle est
interdit .Les surcharges sont intégralement reprises par l'eau. Dans ce cas, le
comportement de l'échantillon fait intervenir le volume d'eau en surpression, et est
donc décrit par les contraintes totales. Au moment de la rupture, on a :

 = Cu + tgu

 Essai consolidé rapide (essai CU). L'échantillon est consolidé au préalable sous
la contrainte verticale de l'essai, et ensuite cisaillé rapidement de telle façon que
l'eau n'ait pas la possibilité de s'évacuer à l'extérieur de l'échantillon.
Un tel essai est utilisé pour établir la relation expérimentale entre la cohésion
non drainée Cu d’une argile saturée normalement consolidée et sa contrainte de
préconsolidation c. Une telle relation est utile dans le cas de l’amélioration de la
résistance au cisaillement d’un sol argileux médiocre par consolidation par un
remblai par exemple. La valeur de cohésion exigée correspond, dans cette relation,
à une pression de consolidation donnée. L’exercice suivant illustre l’importance
d’un tel essai pour l’étude de l’amélioration d’un sol argileux. L’expérience des
165
Introduction à la mécanique des sols

laboratoires a montré qu’on obtient une relation pratiquement linéaire comme suit :

Cu = u +  uc

Les coefficients u et u sont les paramètres géométriques de la droite


expérimentale. u peut être interprété comme étant la cohésion non drainée
minimale et  u est le taux d’augmentation de la cohésion par consolidation. Dans la
pratique, ces coefficients sont respectivement notés Ccu et tgcu et sont appelés
couramment et par ambiguité caractéristiques mécaniques consolidées non
drainées.
Le sol pulvérulent est caractérisé par sa grande perméabilité. Il est alors sujet à
des essais de cisaillement drainé. On note que l'angle de frottement du sable est
pratiquement le même pour un échantillon saturé ou sec dans un essai drainé, la
différence pouvant être de l'ordre de 1 à 2 degrés.
La courbe de cisaillement  = T/A est à tracer en fonction du temps. T est l'effort
horizontal lu sur l’anneau et A est la section cisaillée de l'échantillon, telle que pour
une boîte carrée :

A= L0(L0-vt)

v est la vitesse de cisaillement et L0 est la longueur initiale de l'échantillon .


La courbe de cisaillement d'un matériau pulvérulent dense se distingue par un
pic, ensuite par une chute de la contrainte de cisaillement. Ceci s'explique par le
comportement dilatant du sol dense, qui a tendance à désenchevêtrer ses grains en
augmentant son volume, donc en diminuant sa résistance.
Dans le cas d'une faible densité, la courbe de cisaillement est caractérisée par
une allure croissante. Le matériau a une tendance à se contracter par un
enchevêtrement des grains et une réduction du volume, ce qui correspond à une
augmentation de résistance. Les mesures du tassement de l'échantillon doivent en
principe donner des informations intéressantes sur le phénomène de contractance et
de dilatance du sol. L’expérience des essais montre qu'il existe un indice des vides
appelé indice des vides critique ec pour lequel le cisaillement se fait à volume
constant (voir figure 7.11).
Ainsi, si un sable lâche saturé est soumis à un cisaillement, le volume et donc
son indice de vides diminuent jusqu'à ce que e = ec où la variation du volume
devient nulle.
Dans le cas d'un échantillon argileux non remanié, la courbe de cisaillement
passe par un pic ensuite diminue, identiquement au cas du sable dense. Le
phénomène correspond probablement à une destruction graduelle de la structure du
sol argileux. Si l'échantillon est remanié la courbe de cisaillement est croissante
comme c'est le cas d'un sable lâche.
On retient en général le maximum de la courbe et on reporte les points (, max)
dans le diagramme de Mohr. La courbe est pratiquement une droite, d'où l'on
166
Introduction à la mécanique des sols

déduit l’ordonnée à l’origine qui est la cohésion et la pente qui est l'angle de
frottement interne de l'échantillon.

Figure 7.11. Courbes typiques de cisaillement des sols [5]

L'essai de cisaillement rectiligne bien qu'il est très utilisé dans les projets de
mécanique des sols, présente certains inconvénients qu'il convient de les analyser
ici. En effet, le plan de rupture est imposé, ce qui veut dire que les caractéristiques
mécaniques déduites de cet essai sont différentes de celles d’un essai à plan de
rupture libre. En outre, la contrainte de cisaillement le long de la surface de
cisaillement n'est pas uniforme, mais a en général une forme parabolique. Une
certaine erreur est donc commise en écrivant que = T/A.
Enfin, le phénomène de frottement du métal avec le sol au cours du cisaillement
est mal connu, mais il a certainement un effet sur la résistance maximale du sol.
167
Introduction à la mécanique des sols

ANNEXE 2. Essai de compression triaxiale

On présente ici une description sommaire de l'appareil, sachant qu'il existe


une diversité de modèles d'appareils triaxiaux. Comme le montre la figure 7.12,
l'appareil de base comporte :

 La cellule triaxiale : Il s'agit d'une chambre cylindrique remplie l'eau.


L'éprouvette est fixée au centre de la cellule à l'aide d'une embase inférieure
portant une pierre poreuse ou éventuellement un disque plein. Le diamètre de
l'embase varie en général entre 35 et 100 mm.
La partie supérieure de la cellule comporte un couvercle et un cylindre en
plexiglas. Un orifice dans le couvercle permet la pénétration du piston pour exercer
un effort de compression sur l'éprouvette. Une console en contact avec ce piston
porte un comparateur pour la mesure de la déformation axiale verticale de
l'éprouvette,

 La presse: Il s'agit d'une presse mécanique qui se déplace verticalement avec une
vitesse réglable variant entre 1µm/mn et plusieurs millimètres par minute. La
cellule est fixée sur la presse et la montée de cette dernière permet d'exercer un
effort de compression par le piston. Un anneau dynamométrique en contact avec
le piston permet de calculer l'effort de compression résultant,

 Les burettes : Ce sont des tubes spéciaux qui permettent de collecter l'eau et de
mesurer ainsi la variation du volume de l'échantillon au cours de la consolidation
ou au cours de l'essai drainé et éventuellement la variation du volume de l'eau dans
la cellule, ce qui permet aussi de déduire la variation du volume de
l'échantillon de sol. Selon la figure 7.7, la conduite 2 permet le drainage de
l'eau interstitielle de l'échantillon vers l'extérieur de la cellule. La conduite 1 en
contact avec un capteur de pression permet la mesure de la pression interstitielle.
La conduite 3 achemine l’eau drainée vers un volumètre afin de contrôler la
variation du volume de l’éprouvette. La conduite 4 permet de mesurer la pression
h s'exerçant sur l'eau de la cellule,

 Appareil de mise en pression de l’eau de la cellule,

 Appareil de mesure de la pression interstitielle: La pression interstitielle est


mesurée à la base inférieure de l'échantillon.
L'éprouvette est élancée et a en général une hauteur égale au double de son
diamètre. Ce dernier varie couramment entre 37 et 100 mm. L'échantillon est mis
en place dans une membrane élastique étanche. Dans le cas d'un sol cohérent, la
carotte est découpée afin d'obtenir les dimensions adaptées à l'essai. Dans le cas
du sol pulvérulent sec, on utilise un moule rigide formé de deux demi-cylindres en
contact suivant deux génératrices, et dans lequel on place la membrane sur la
168
Introduction à la mécanique des sols

Figure 7.12. Dispositif typique de l’essai de compression triaxiale

surface interne.
On procède au déversement du matériau à l'intérieur du moule par couches de 1
à 2 cm avec compactage manuel. On peut aussi utiliser la technique de la
pluviation du sol pulvérulent dans l’air à l’aide d’une trémie, à partir d'une hauteur
de chute correspondant à la densité voulue.
Actuellement, il est courant que l'appareil triaxial soit l'élément d'une chaîne
d'acquisition pilotée par un micro-ordinateur (voir figure 7.12). Le suivi de
l'évolution des paramètres de l'essai se fait automatiquement et à temps réel par
une centrale de mesure qui amplifie et digitalise les signaux enregistrés par des
capteurs électriques.
Il existe trois types d'essais courants réalisés sur l'appareil triaxial, selon que
l'eau interstitielle de l'échantillon est drainée au cours de l'essai de cisaillement
ou non et selon que l'échantillon a été consolidé au préalable ou non.

 Essai consolidé drainé CD. L'éprouvette saturée est soumise à une pression
latérale h jusqu'à ce que la surpression interstitielle dans l’éprouvette s'annule.
Le volume de l'éprouvette diminue de Vc, ce qui est en fait la quantité d'eau
expulsée vers la burette 3 (voir figure 7.7) et son hauteur diminue de Hc.
Sous la même pression latérale h l'échantillon est soumis à un effort de
169
Introduction à la mécanique des sols

compression P croissant et lu sur l'anneau dynamométrique ou le capteur de force


avec une vitesse suffisamment faible pour qu’à chaque instant, la pression
interstitielle mesurée est nulle. Ainsi, l'eau ne participe pas dans le comportement
de l'échantillon et toute la surcharge est reprise par le squelette solide.
Soient Sc la section de l'éprouvette déformée au cours de l'essai et et Sp celle du
piston. La contrainte verticale est :

P   3S p
1   3 
Sc

Supposons qu'à un instant donné de l'essai, le volume de l'éprouvette a diminué


de V suite au drainage de l'eau et que le tassement résultant de l’éprouvette est
de H. Le long de l'échantillon, la section varie. Pour simplifier les calculs, on
suppose qu'après déformation, on obtient un cylindre de section Sc. Ainsi, on a
Sc.(H0+ Hc + H )= V0 + Vc + V. Autrement dit :

Vc V
1 
V0 V0
Sc  S0
H c H
1 
H0 H0

V0, H0 et S0 correspondent respectivement aux valeurs initiales du volume, la


hauteur et la section de l'échantillon avant la consolidation. La variation du
volume de l'éprouvette s'accompagne d'une variation analogue du volume d'eau
de la cellule et peut être mesurée à l'aide de la burette connectée à la cellule. Cet
essai permet d'obtenir les caractéristiques mécaniques effectives C' et ’.

 Essai consolidé non drainé avec mesure de la pression interstitielle (CU+u).


L'éprouvette une fois saturée est placée dans la cellule où elle est consolidée
par une pression hydrostatique 3. Ensuite, l'échantillon est soumis à une
compression croissante avec une vitesse rapide qui se calcule à partir du temps de
consolidation et de la déformation estimée à la rupture. A chaque instant, il se
développe des surpressions interstitielles à l'intérieur de l'échantillon, l'issue de
drainage de l'eau étant fermée. La surpression u est mesurée, ce qui permet
d'interpréter l'essai tant en contraintes effectives que totales, puisqu'on a :

1’ =1 -u et 3’ =3- u

La pression interstitielle initiale, suite à la consolidation de l'échantillon, est


négligeable. Au cours de la compression, le volume reste constant puisque l'eau,
pratiquement incompressible, reprend toute la surcharge. Ainsi, la section de
170
Introduction à la mécanique des sols

l'éprouvette peut être calculée selon l'hypothèse d'une forme cylindrique à


n'importe quel instant, comme suit :

Vc
1
V0
Sc  S0
H c H
1 
H0 H0

Cet essai permet de déterminer les caractéristiques effectives C' et ' en traçant
les cercles de Mohr de chaque essai en contraintes effectives, et les paramètres u
et  u de la variation de la cohésion non drainée avec la contrainte de consolidation.

 Essai non consolidé non drainé UU. L'échantillon est saturé, placé dans la
cellule et soumis à une compression avec une vitesse importante, en général de
l'ordre de 1mm/mn. L'issue de drainage est fermée et l'eau reprend pratiquement
toute la surcharge. Ainsi, le volume de l'éprouvette reste constant, et l'essai est
interprété en contraintes totales. Cet essai est analogue à l'essai non consolide
rapide à la boîte de cisaillement et permet d'obtenir les caractéristiques
apparentes Cu et u.
La mesure de la surpression interstitielle pour déduire les contraintes effectives
est inutile du moment que les contraintes effectives dans le squelette granulaire
n'évoluent pas, ce qui ne permet pas de déduire les caractéristiques effectives. La
section corrigée de l'éprouvette est calculée par :

1
Sc  S0
H
1
H0
171
Introduction à la mécanique des sols

ANNEXE 3. Essai de compression simple

Cet essai simple et direct permet de calculer la résistance à la compression d'une


roche ou un échantillon de sol cohérent. Une éprouvette cylindrique ayant un
élancement de l'ordre de 2 (hauteur double du diamètre), est placée entre les deux
plateaux d'une presse de compression, comme celle de l’essai triaxial. Le diamètre
de l'éprouvette est recommandé entre 40 et 60 mm.
En dehors de cet intervalle, les résultats de l'essai risquent d'être influencés par
l'effet de taille, c'est à dire que la résistance obtenue dépendra de la dimension de
l'échantillon, ce qui évitera tout intérêt pratique à l'essai.
L'essai peut être mené à contraintes contrôlées ou à déformations contrôlées.
Dans le dernier cas, la vitesse de montée du plateau inférieur est de l'ordre de 1.5 à
2 mm/mn et le chargement continue jusqu'à la rupture de l'éprouvette.
Soit Pu l'effort ultime enregistré au moment de la rupture, et Sc la section
corrigée de l'éprouvette au moment de la rupture. La résistance à la compression
est :

Pu
1 
Sc

En écrivant que la variation du volume de l'échantillon est nulle au cours du


comportement non drainé, on obtient l'expression suivante de la section corrigée
au moment de la rupture :

1
Sc  S0
H
1
H0

S0 et H0 sont respectivement la section et la hauteur initiales de l'éprouvette Hr est


le tassement de l'échantillon au moment de la rupture.
Des précautions sont nécessaires pour éviter la perte d'eau interstitielle par
contact avec l'air ambiant. Pour l'argile, la vitesse de compression notée ci-dessus
peut être considérée comme suffisamment grande pour considérer l'essai comme
non drainé.

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