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 Les trois médianes sont concourantes au point, noté G,

QUELQUES PROPRIÉTÉS DU TRIANGLE qui est appelé centre de gravité du triangle (ABC).

De certaines formules, on peut en déduire deux autres,


  
GA  GB  GC  0 (G isobarycentre de A, B et C)

par permutation circulaire des notions liées à A, B et C.
AB  2 A1 B1 donc  AB  //  A1 B1 
 
I) Vocabulaire et propriétés de base
 2  
AG  AA1  2 GA1
3
AA1 
1
2
 
2 b2  c2  a2

c) Médiatrices
Perpendiculaires à (BC) (respectivement (CA), (AB))
passant par A1 (resp. B1 , C1 )

a) Angles et côtés
Sommets : Longueurs des côtés :
A, B et C a = BC, b = CA et c = AB
Angles aux sommets:   CAB
 , Demi-périmètre : p
  ABC
 et   BCA
 Aire : S
 Les trois médiatrices sont concourantes au point, noté
Axiome :        O, appelé centre du cercle circonscrit du triangle
(ABC), qui vérifie OA = OB = OC
Relation d’Al-Kashi(1) / formule du cosinus :
 Le cercle de centre O passant par A passe aussi par B
a² = b² + c²  2bc cos 
et C ; c’est le cercle circonscrit du triangle (ABC) ;
c = b cos  + a cos  son rayon est noté R.
 Intersections des demi-médiatrices  OA1  ,  OB1  et
OC1  avec le cercle circonscrit :
a b c
Formule du sinus :   A1' , B1' et C1' .
sin  sin  sin 
S a abc
1    1 R  OA1'   
S  dét  AB , AC = bc sin  c sin  sin  2 sin  4 S
2   2
a 1
OA1  cot  (cotangente : cot 
p p  a  p  b p  c
)
Formule de Héron(2) : S  2 tan
d) Bissectrices intérieures
b) Médianes Droites passant par A (resp. B, C) et coupant l’angle au
A1 , B1 et C1 , milieux des côtés [BC], [CA] et [AB] sommet correspondant en deux angles de même mesure,
Médianes :  AA1 ,  BB1  et  CC1  en passant à l’intérieur du triangle.

(1)
Ghiyath Al-Kashi, arabe (Iran), 13801429
(2)
Héron d’Alexandrie, grec, environ 100 apr. J.-C.
 Pieds des bissectrices intérieures : A2' , B2' et C2' f) Bissectrices extérieures
 Projetés orthogonaux de I sur les côtés : A2 , B2 et C2 Droites passant par A (resp. B, C) et perpendiculaires à la
bissectrice intérieure correspondante.
 Les trois bissectrices intérieures sont concourantes en
un point, noté I, appelé centre du cercle inscrit du
triangle (ABC), vérifiant IA2  IB2  IC2
 Le cercle de centre I tangent au côté (BC) (en A2 ) et
aussi tangent aux côtés (CA) et (AB) ; c’est le cercle
inscrit du triangle (ABC) ; son rayon est noté r
 
C' A b
a C2' A bC2' B  0 donc 2  

C2' B a
  
a IA  b IB  c IC  0

OA1  OB1  OC1  R  r

  
a IA2  b IB2  c IC2  0

Formule d’Euler(3) : OI 2  R R  2r 

S  pr  La bissectrice intérieure issue de A (resp. B, C) et les


deux bissectrices extérieures issues de B et de C (resp.
C et A, A et B) sont concourantes en un point noté I a
AB2  AC2  p  a
(resp. I b , I c ), appelé le centre du cercle exinscrit en A
(resp. B, C) au triangle (ABC).
e) Hauteurs
Perpendiculaires à (BC) (resp. (CA), (AB)) passant par A  Le cercle de centre I a (resp. I b , I c ) tangent au côté
(resp. B, C). Pieds des hauteurs : A3 , B3 et C3 . (BC) et aussi tangent aux côtés (CA) et (AB) ; c’est le
cercle exinscrit en A du triangle (ABC) ; son rayon est
ra (resp. rb , rc ).
 Points de tangence du cercle de centre I a avec (BC) :
J a ..., avec (AB) : K a ..., avec (CA) : La ...

  
 a I a A b I a B  c I a C  0

AK a  ALa  p

1 1 1 1 1 1 1 1
   et    
r ra rb rc ra ha hb hc
S
ra  et ra rb rc  p 2 r
pa
 Les trois hauteurs sont concourantes en un point, noté
AJ b  ALb  BJ a  BK a  p  c
H, qui est appelé l’orthocentre du triangle (ABC)

cos  ra  rb  rc  4 R  r et ra rb  rb rc  rc ra  p
2
AH  a cot   b
sin 
      ra2  rb2  rc2  a 2  b 2  c 2  16 R 2  r 2
OH  OA OB  OC et HG  2 GO
1 1 1 1 OI 2  OI a2  OI b2  OI c2  12 R 2
  
r ha hb hc
ra rb rc
S  rra rb rc 
ra rb  rb rc  rc ra
(3)
Leonhard Euler, suisse, 17071783
g) Égalités trigonométriques  Les droites  AJ a ,  BJ b  et CJ c  sont concourantes
     p en un point N, dit point de Nagel(6).
sin   sin   sin   4 cos  cos  cos  
 2   2 2 R
sin 2   sin 2   sin 2   2  2 cos  cos  cos 
       r
sin   sin   sin   
 2   2  2 4R
2S
sin 2  sin 2  sin 2  4 sin  sin  sin  
R2
cos   cos   cos  
     r
1  4sin   sin   sin    1 
 2  2 2 R
cos 2  cos 2  cos 2   1  4 cos  cos  cos   H, G et O sont alignés sur la droite d’Euler, avec
tan   tan   tan   tan  tan  tan   
HG  2 GO .
     r S  Le cercle de centre , milieu de [OH] et de rayon
tan   tan   tan     2 R / 2 est appelé le cercle d’Euler (ou de
 2  2 2 p p
Feuerbach(7)) ; il passe par les points suivants :
h) Autres propriétés A1 , B1 , C1 , A3 , B3 , C3 et les milieux de [AH], [BH] et
 A, I , A2' , A1' et I a sont alignés. [CH]. Il est tangent aux quatre cercles inscrit et
 H est le seul point dont les symétriques par rapport exinscrits de (ABC), ainsi que de (AHB), (BHC) et
aux côtés soient sur le cercle circonscrit. (CHA). Il est homothétique du cercle circonscrit de
centre G et de rapport – 1/2.

 Le point I, centre du cercle inscrit, est l’unique


solution de l’équation : aMA 2  bMB 2  cMC 2  abc
 Les milieux des segments joignant deux quelconques  Les droites  AA2 ,BB 2  et CC2  sont concourantes en
des quatre centres des cercles inscrit et exinscrits sont un point g, dit point de Gergonne(8).
sur le cercle circonscrit.
 Les projetés orthogonaux sur les côtés d’un point M
du cercle circonscrit sont alignés sur une droite dite
droite de Simson(4) (ou droite de Wallace(5)) associée à
M. Les points M et l’orthocentre H sont équidistants
de cette droite.

 Les trois cercles passant par un sommet et les


symétriques des deux autres par rapport à G sont
concourants au point S dit point de Steiner(9).

(6)
Christian Heinrich von Nagel, allemand, 18031882
(7)
Karl Wilhelm Feuerbach, allemand, 18001834
(4)
Robert Simson, écossais, 16871768 (8)
Joseph Diaz Gergonne, français, 17711859
(5)
William Wallace, écossais, 17681843 (9)
Jakob Steiner, suisse, 17961863
G 1 1 1

I a b c

sin  sin  sin 

O sin 2 sin 2 sin 2

H tan  tan  tan 

Ia a b c

sin  sin  sin 

L a² b² c²
II) Coordonnées barycentriques
sin²  sin²  sin² 
a) Définition
On sait que si A, B et C sont trois points non 1 1 1
alignés du plan, alors tout point M du plan peut g
pa pb pc
être défini grâce à ces trois points. On peut ainsi
2 tan + tan tan + 2 tan tan + tan
définir les deux réels  et  tels que 
+ tan + tan + 2 tan
AM   AB   AC . Les réels  et  sont les
  

 
b cos  + c cos  + a cos  +
c cos  a cos  b cos 
 
coordonnées de M dans le repère A ; AB , AC .
N pa pb pc
Mais grâce à la relation de Chasles , on a : pour
(10)

tout point O, OM  1      OA  OB  OC ,


   
Ia a b c
ce qui traduit le fait que M est le barycentre de
Ja 0 pb pc
{(A ; 1), (B ; ), (C ; )}.
Tout point du plan est barycentre de {(A ; x), Ka pc p 0
(B ; y), (C ; z)}, avec x + y + z  0. Ces trois réels
(non uniques) s’appellent des coordonnées La pb 0 p
barycentriques de M dans le repère (A, B, C).
d) Quelques équations barycentriques
b) Quelques propriétés Comme pour les coordonnées cartésiennes, un
 Si M est un point du plan de coordonnées ensemble de points peut être caractérisé par une
barycentriques x, y et z dans le repère (A, B, C), et si la relation entre les coordonnées barycentriques de
droite (AM) est sécante avec la droite (BC) (c’est-à- ses points ; quelques exemples :
dire y + z non nul), alors leur point d’intersection a
pour coordonnées barycentriques 0, y et z. Cercle circonscrit :
 Si M est un point intérieur au triangle (ABC), de a²yz + b²zx + c²xy = 0
coordonnées barycentriques x, y et z, positives et de Cercle inscrit :
somme 1 dans le repère (A, B, C), alors on a :
 p  a  x   p  b y   p  c z  2
 
x y z 1
    2  p  a  x 2   p  b y 2   p  c  z 2
Aire  MBC Aire  MCA Aire  MAB Aire  ABC
. 2 2 2

Cercle exinscrit en A :
p x 2   p  c y   p  b z 
c) Quelques coordonnées barycentriques 2 2

Point 1re coord. 2e coord. 3e coord.  2 px  p  c y   p  b z 


A 1 0 0 Cercle d’Euler :
A1 0 1 1
 b²  c ²  a ²  x ²   c ²  a ²  b²  y ²   a ²  b²  c ²  z ²
 2a ² yz  b² zx  c ² xy 
A1'  a² b(b + c) c(b + c)

A2 0 pc pb
 Déterminer les équations barycentriques des droites
classiques liées au triangle (côtés, céviennes (11),…)
A2' 0 b C

0 sin  sin  (11)


On appelle céviennes d’un triangle trois droites issues des
sommets et concourantes. Exemples : Les médianes, les hauteurs
et les bissectrices. Du nom du mathématicien Tommaso Ceva,
(10)
Michel Chasles, français, 17931880 italien, 1648-1737.
III) Exercice sur le point de Lemoine IV) Exercice sur le point de Torricelli
 Les symétriques des médianes par rapport à aux
 Si on construit sur chaque côté d’un triangle, à
bissectrices intérieures (appelées symédianes) sont
l’extérieur de celui-ci, un triangle équilatéral, alors les
concourantes en un point, dit point de Lemoine (12).
cercles circonscrits à ces trois triangles sont
concourants en un point T, appelé point de
Torricelli(13) du triangle ; ce point est le seul vérifiant :
ATB  BTC
   CTA   2 / 3 .

 Soit (ABC) un triangle. Soit ,  et  trois réels de


somme non nulle.
1) a) Soit M le barycentre de {(A ; ), (B ; ), (C ; )}. Construction d’un réseau routier : On veut relier trois
Montrer qu’il existe un réel k strictement positif pour villes A, B et C par trois routes se rejoignant en un point
lequel les trois réels k||, k|| et k|| sont les aires M tel que MA + MB + MC soit minimale.
respectives des triangles (MBC), (MCA) et (MAB).  On suppose que les trois angles aux sommets du
b) En déduire que les distances de M aux côtés du triangle (ABC) ont des mesures inférieures à 2 / 3 et
   que (ABC) est dans le sens direct. On note, pour tout
point M du plan, f  M   MA  MB  MC .
triangle (ABC) sont proportionnelles à , et .
a b c
2) Montrer que, pour tous réels a, b, c, x, y et z, on a : 1) a) On suppose ici que le point M est situé dans le
 x2 y2 z2  2
 
 a2  b2  c2  a  b  c 
2

2
 demi-plan de frontière (BC) et ne contenant pas A.
Soit N le symétrique de M par rapport à (BC). Montrer
 
que le fonction f ne peut être minimale en M.
x  y  z 2   xb  ya 
 xc za   yc zb  b) Montrer que si M est à l’extérieur du triangle (ABC),
2 2 2
     
 a b   a c   b c  alors la fonction f ne peut être minimale en M.
3) En déduire que la somme des carrés des distances 2) a) On construit à l’extérieur du triangle (ABC) les
d’un point M aux trois côtés du triangle (ABC) est triangles équilatéraux (ACB’), (BAC’) et (CBA’).
Montrer que le segment [BB’] est dans le même demi-

 A ; a ,  B ; b , C ; c  , appelé point de
minimum si et seulement si M = L, barycentre du
plan de frontière (BC) que A, et dans le même demi-
système 2 2 2
plan de frontière (AB) que C (on pourra utiliser les
Lemoine du triangle (ABC). hypothèses sur les angles du triangle).
4) Soit P, Q et R les pieds des bissectrices intérieures de b) En utilisant des rotations de centres respectifs A, B et
(ABC), respectivement situés sur [BC], [CA] et [AB]. C et d’angles convenablement choisis, montrer que
À tout point M barycentre de {(A ; ), (B ; ), (C ; )}, AA’ = BB’ = CC’.
où les trois coefficients sont positifs, on associe les 3) Soit r la rotation de centre C et d’angle  / 3 . On
trois droites suivantes : la symétrique de (AM) par pose alors, pour tout M, M1  r  M  .
rapport à (AP), la symétrique de (BM) par rapport à a) Montrer que, pour tout M, f(M)  BB’ et que,
(BQ) et la symétrique de (CM) par rapport à (CR). f(M) = BB’ si et seulement si B, M, M1 et B’ sont
a) Montrer que ces trois droites sont concourantes au alignés dans cet ordre.
point M’, barycentre du système b) Montrer qu’il existe un unique point T, que l’on
 a 2   b2   c 2   précisera, vérifiant f(T) = BB’. Le point T est appelé le
  A ;  ,  B ;  ,  C ; . point de Torricelli du triangle (ABC).
       
4) Que peut-on dire des trois cercles circonscrits aux
b) En déduire une construction du point de Lemoine L. triangles (ACB’), (BAC’) et (CBA’) ?

(12)
Émile Lemoine, français, 18401912
(13)
Evangelista Torricelli, italien, 16081647

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