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Permutation circulaire des lettres A, B, C et des lettres a, b, c.

1ère S Barycentres de trois points ou plus


C
c
I. Définition

1°) Etude dans le cas général

Hypothèses
A B
A, B, C sont trois points quelconques. a b
a, b, c sont trois réels quelconques tels que a  b  c  0 .
   
But : déterminer la position du point G tel que a GA  b GB  c GC  0 . On obtient :
   a  c 
On décompose GB et GC en utilisant le point A. BG  BA  BC
abc abc
   
 a  b  c  GA  bAB  cAC  0  a  b 
   CG  CA  CB
 a  b  c  GA    bAB  c AC  abc abc
 b  c  : a  b  c   a  b  c  0
AG  AB  AC 2°) Vocabulaire
abc abc

2°) Définition  Les nombre a, b, c sont appelés « coefficients de pondération ».


 On parle parfois du système {(A ; a), (B ; b), (C ; c)}.
 Le nombre a  b  c est parfois appelé la « masse totale » du système.
A, B, C sont trois points quelconques du plan  Le barycentre n’existe pas lorsque a  b  c  0 .
a, b, c sont trois réels quelconques tels que a  b  c  0 .
   
Il existe un unique point G tel que a GA  b GB  c GC  0 . 3°) Exercice
Ce point G est appelé le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b) et (C ; c).
ABC est un triangle quelconque.
3°) Généralisation G : barycentre des points pondérés (A ; – 3), (B ; 4) ; (C ; 1).

La définition se généralise à plus de trois points. Construire G.

  1 


II. Egalité de position D’après l’une des égalités de position, on a : AG  2AB  AC .
2
1°) Règle

G : barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c) ( a  b  c  0 ). C


 b  c 
AG  AB  AC .
abc abc
G

1 
AC
A B 2

2AB

1 2
  
III. Propriété d’homogénéité 4°) Réduction de la somme vectorielle a MA  bMB  c MC (A, B, C sont trois points fixés et a, b, c trois
réels fixés)
1°) Règle
M est un point quelconque.
Si G est le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c) ( a  b  c  0 ),    
alors pour tout réel k  0 , G est aussi le barycentre des points pondérés (A ; ka), (B ; kb), (C ; kc). Si a  b  c  0 a MA  b MB  c MC   a  b  c  MG avec G est le barycentre des points
pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c).
2 cas   
2°) Démonstration Si a  b  c  0 a MA  b MB  c MC est un vecteur constant indépendant de M (ne pas dire que
    c’est le vecteur nul).
Par définition, on a : a GA  b GB  c GC  0 .
       
En multipliant les deux membres de cette égalité par k, on obtient :
    
a MA  b MB  c MC  a MA  b MA  AB  c MA  AC
  
  
ka GA  kb GB  kc GC  0 .
  a  b  c  MA  bAB  c AC

On a : ka  kb  kc  k  a  b  c  . 0 
 b AB  c AC
Or a  b  c  0 et k  0 donc ka  kb  kc  0 .
Par suite, cette égalité vectorielle exprime que G est aussi le barycentre des points pondérés (A ; ka), (B ; kb),
V. Coordonnées dans un repère
(C ; kc).
1°) Règle
IV. Relation fondamentale
 
1°) Enoncé Dans le plan muni d’un repère  O, i, j  , le barycentre G des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c)
( a  b  c  0 ) a pour coordonnées
G est le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c) ( a  b  c  0 ).  axA  bxB  cxC
   
Pour tout M du plan, on a : a MA  b MB  c MC   a  b  c  MG .  xG  a bc

 y  A  byB  cyC
ay
G
2°) Démonstration  a bc
         2°) Démonstration
  
a MA  b MB  c MC  a MG  GA  b MG  GB  c MG  GC  
     

   
 aMG  aGA  bMG  bGB  cMG  cGC aGA  bGB  cGC  0
   
  a  b  c  MG  a
GA  GB  c GC
b 

0 Cette égalité vectorielle se traduit en coordonnées par :
   
Par définition, a GA  b GB  c GC  0 .
 a  xA  xG   b  xB  xG   c  xC  xG   0
    
Donc M  P a MA  b MB  c MC   a  b  c  MG
 a  yA  yG   b  yB  yG   c  yC  yG   0

N.B. : on pourrait faire un exemple de construction vectorielle permettant de vérifier la relation fondamentale.
 axA  bxB  cxC   a  b  c  xG  0

3°) Utilisation  ayA  byB  cyC   a  b  c  yG  0
 axA  bxB  cxC   a  b  c  xG
La relation fondamentale est une égalité valable pour tout point M.

On dit qu’il s’agit d’un énoncé universel (  : « quantificateur universel »).  ayA  byB  cyC   a  b  c  yG
On peut particulariser le point M. On divise les égalités par a  b  c ( a  b  c  0 )
 axA  bxB  cxC
    xG  a bc
Pour M  A , on obtient l’égalité vectorielle b AB  c AC   a  b  c  AG (égalité de position) 
    y  ayA  byB  cyC
Pour M  B , on obtient l’égalité vectorielle a BA  c BC   a  b  c  BG (égalité de position) 
G
a bc
  
Pour M  C , on obtient l’égalité vectorielle aCA  bCB   a  b  c  CG (égalité de position)

3 4
VI. Barycentre partiel Associations possibles :

1°) Règle du barycentre partiel 1) On prend les deux premiers points puis les deux suivants :

A, B, C sont trois points quelconque du plan. 


A ; 1 ,  B ; 2  ,  C ; 3 ,  D ; 4 
   
a, b, c sont trois réels tels que a  b  c  0 et a  b  0 . H K
Si G est le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c) (h1)
et H est le barycentre des points pondérés (A ; a) et (B ; b) (h2), Donc G barycentre de (H ; 3) et (K ; 7).
alors G est le barycentre des points pondérés  H ; a  b  et (C ; c).
2) On prend les trois premiers points puis on laisse le dernier intact.
Explications

A ; 1 ,  B ; 2  ,  C ; 3 ,  D ; 4 
 
1 ère
explication : H

Donc G barycentre de (H ; 6) et (D ; 4).


On « crée » un barycentre.
Il y a d’autres associations possibles…
 Exemple 2
(A ; a), (B ; b), (C ; c)  H ; a  b et (C ; c)
barycentre G barycentre G
On a un barycentre de 3 points :
G : (A ; 1), (B ; 2), (C ; 3)
(A ; a) et (B ; b)
Donc on va regrouper les deux premiers points pondérés en un seul point pondéré.
barycentre H
On va additionner les coefficients et on va créer un nouveau point.
 2e explication : On l’appelle (H ; 3).

Système de 3 points pondérés


Du coup, ça sera le premier point et le deuxième point pondéré ça sera (C ; 3) (celui qu’on n’a pas « touché »).
(A ; a), (B ; b), (C ; c) (a b c  0 )
3°) Démonstration

barycentre G (h1) : G est le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c)


(h2) : H est le barycentre des points pondérés (A ; a) et (B ; b)
« Sous-système » de deux points pondérés ( a  b  0 )
Démontrons que G est le barycentre des points pondérés  H ; a  b  et (C ; c).
(A ; a) et (B ; b) ( a  b  0 )
   
GA  b GB  c GC  0 .
(h1) permet d’écrire a
barycentre H (barycentre partiel)
relation de Chasles
en introduisant H

     


On peut dire que G est le barycentre des points pondérés  H ; a  b  et (C ; c).
  
a GH  HA  b GH  HB  cGC  0
    

2°) Exemples  a  b  GH  a
HA  b HB  c GC  0

0

d'après h 2
 Exemple 1   
Donc :  a  b  GH  c GC  0 .
(A; 1), (B; 2), (C; 3), (D ; 4) On en déduit que G est le barycentre des points pondérés  H ; a  b  et (C ; c).

barycentre G

5 6
4°) Autre formulation de la propriété du barycentre partiel (ou d’associativité du barycentre) et VII. Isobarycentre de trois points
généralisation
1°) Définition
On peut regrouper certains points du système dont la somme des coefficients est non nulle, remplacer les
points choisis par leur barycentre partiel, affecté de cette somme et garder les autres points tels quels sans A, B et C sont trois points quelconques.
changer le barycentre. a est un réel non nul.
Le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; a), (C ; a) est appelé l’isobarycentre des points A, B, C.
L’associativité du barycentre marche pour deux points que l’on peut regrouper ou trois points que l’on peut
regrouper.
Mêmes coefficients Sans pondération
5°) Utilisation du théorème d’associativité du barycentre pour

- construire des barycentres 2°) Théorème


- démontrer des alignements de points
- démontrer que des droites sont concourantes
- exprimer un point comme barycentre de points pondérés L’isobarycentre G de trois points non alignés A, B, C est le point de concours des médianes du triangle ABC.
(voir exercices) G est donc le centre de gravité du triangle ABC.

6°) Exemple de construction d’un barycentre à l’aide du barycentre partiel


3°) Position du centre de gravité
G : barycentre des points pondérés (A ; 1), (B ; 2) , (C ; 2)
G est situé sur chaque médiane aux deux tiers à partir du sommet.
1 2  0

On note H le barycentre des points pondérés (A ; 1) et (B ; 2). 4°) Démonstration

D’après la règle du barycentre partiel (ou d’associativité du barycentre), G est aussi le barycntre des points Hypothèses
pondérés (H ; 3) et (C ; 2).
ABC est un triangle.
Construction : G est l’isobarycentre des points A, B, C c’est-à-dire des points pondérés (A ; 1), (B ; 1), (C ; 1).
A’ : milieu de [BC]
 2  B’ : milieu de [CA]
AH  AB (égalité de position) C’ : milieu de [AB]
3
 2 
HG  HC Figure codée
5

A H B
 2 
Démontrons que G   AA'  et AG  AA'
N.B. : D’autres regroupements sont possibles. 3
 2 
G   BB'  et BG  BB'
3
 2 
G   CC'  et CG  CC'
3

7 8
A’ est le milieu de [BC] donc A’ est le barycentre de (B ; 1) et (C ; 1). 2e partie : chaîne d’équivalences
D’après le théorème du barycentre partiel, G est le barycentre des points pondérés (A ; 1) et (A’ ; 2).
 2    
Donc G   AA'  et AG  AA' . M  E si et seulement si 3MA  4MB  7 AB
3  
B’ est le milieu de [CA] donc B’ est le barycentre de (A ; 1) et (C ; 1). si et seulement si 7MG  7 AB
D’après le théorème du barycentre partiel, G est le barycentre des points pondérés (B ; 1) et (B’ ; 2).  
 2  si et seulement si 7  MG  7 AB
Donc G   BB'  et BG  BB' . si et seulement si 7  MG  7AB
3
si et seulement si MG  AB
C’ est le milieu de [AB] donc C’ est le barycentre de (A ; 1) et (B ; 1).
D’après le théorème du barycentre partiel, G est le barycentre des points pondérés (C ; 1) et (C’ ; 2). 3e partie : conclusion ; identification de l’ensemble
 2 
Donc G   CC'  et CG  CC' . E est le cercle de centre G et de rayon AB.
3
Construction :
Observer la permutation circulaire des lettres :  4 
AG  AB
A 7

C B

Retenir le schéma E
AB
G isobarycentre de A, B, C
A G B

G centre de gravité du triangle ABC G barycentre de (A ; 1), (B ; 1), (C ; 1)


si A, B, C ne sont pas alignés

    N.B. :


G défini par GA  GB  GC  0
- On ne place pas M sur le cercle.
VIII. Ensembles de points
- Noter l’analogie entre une équation avec des x et la recherche de ce type d’ensemble où l’on cherche des
1°) Exemple 1 points.
A et B sont deux points distincts. - On ne parle pas de M dans la conclusion.
G est le barycentre des poins pondérés (A ; 3) et (B ; 4)  3  4  0 .
  
Déterminer l’ensemble E des points M du plan P tels que : 3MA  4MB  7 AB .

1ère partie : réduction de la somme vectorielle

D’après la relation fondamentale,


  
M  P 3MA  4MB  7MG

9 10
2°) Exemple 2 APPENDICE
ABC est un triangle. Définition de la médiatrice d’un segment
G est le barycentre des poins pondérés (A ; 3) et (B ; 4)  3  4  0 .
  
Déterminer l’ensemble E des points M du plan P tels que 3MA  4MB soit colinéaire à BC . La médiatrice d’un segment est la droite perpendiculaire à ce segment en son milieu.

1ère partie : réduction de la somme vectorielle Caractérisation des points de la médiatrice d’un segment [AB]  A  B 
D’après la relation fondamentale,
   Formulation
M  P 3MA  4MB  7MG
Version de 6e Si M appartient à la médiatrice de [AB],
Caractérisation des points de la médiatrice d’un segment en 2 alors MA = MB.
2e partie : chaîne d’équivalences
énoncés séparés formulés par des « Si …, alors … » Réciproquement, si MA = MB,
   alors M appartient à la médiatrice de [AB].
M  E si et seulement si 3MA  4MB colinéaire à BC (on cherche M tel que cette condition soit vérifiée) Version de 2e M appartient à la médicatrice de [AB]
  Caractérisation des points de la médiatrice d’un segment en si et seulement si MA = MB.
si et seulement si 7MG colinéaire à BC un seul énoncé formulé par un « … si et seulement si … »
 
si et seulement si MG colinéaire à BC Version de 1ère La médiatrice du segment [AB] est
Formulations en ensemble de points l’ensemble des points M tels que MA = MB.
Ou
La médiatrice du segment [AB] est le lieu des
(N.B. : points M tels que MA = MB.
 
- On pourrait aussi écrire MG  k BC mais cela ne sert pas
Reconnaissance d’ensembles de points où il y a équidistance.
- On peut dire M = G ou M  G et (MG)//(BC))

3e partie : conclusion ; identification de l’ensemble Définition d’un cercle


E est la droite passant par G et qui est parallèle à (BC). Soit O un point fixé et R un réel strictement positif fixé.
C Version de 6e La ligne formée par tous les points du plan qui sont situés à la distance R du point O est
appelée cercle de centre O et de rayon R.
Soit O un point fixé et R un réel strictement positif fixé.
E Version de 2e
Le cercle de centre O et de rayon R est l’ensemble des points M du plan tels que OM  R .

A G B Définition d’un disque

Soit O un point fixé et R un réel strictement positif fixé.


Version de 6e La région du plan limitée par le cercle de centre O et de rayon R est appelée disque fermé
3°) Lieux géométriques liés aux vecteurs et aux distances de centre O et de rayon R.
Soit O un point fixé et R un réel strictement positif fixé.
- lieu des points M tels que AM = R (A : point fixé, R > 0) : cercle de centre A et de rayon R. Version de 2e Le disque fermé de centre O et de rayon R est l’ensemble des points M du plan tels que
OM  R .
- lieu des points M tels que MA = MB (A et B fixés distincts) : médiatrice de [AB].
  Attention, on dit bien que R est le rayon du disque.
- lieu des points M tels que MA et BC sont colinéaires (A, B, C fixés tels que B  C ) : droite passant par A et
parallèle à (BC).
 
- lieu des points M tels que MA et MB sont colinéaires (A et B fixés distincts) : droite (AB).

11 12
Rayon d’un cercle ; rayon d’un disque
FORMULAIRE RECAPITULATIF
Le mot rayon pour un cercle a deux sens :

- il désigne tout segment joignant le centre du cercle à un point du cercle ; dans ce cas, on parle d’un rayon 2 points 3 points
(article indéfini). Egalité vectorielle       
de définition a GA  bGB  0 a GA  b GB  c GC  0
On utilise la notation d’un segment avec des crochets.
Egalité de  b   b  c 
AG  AB AG  AB  AC
- il désigne la longueur commune de tous les segments joignant le centre du cercle à un point quelconque du position ab abc abc
cercle ; dans ce cas, on parle du rayon (article défini). Propriété G barycentre de (A ; ka) et (B ; kb) G barycentre de (A ; ka), (B ; kb), (C ; kc).
d’homogénéité  k  0  k  0
Le mot rayon pour un disque a un seul sens : c’est la longueur des segments joignant le centre du disque à un       
Relation
point du cercle associé au disque. M  P a MA  bMB   a  b  MG M  P a MA  bMB  c MC   a  b  c  MG
fondamentale
On parle aussi bien du rayon d’un cercle que du rayon d’un disque. Idem avec le mot diamètre. Barycentre Si G est le barycentre des points pondérés (A ; a), (B ; b), (C ; c)
partiel et H est le barycentre des points pondérés (A ; a) et (B ; b),
(Associativité) alors G est le barycentre des points pondérés  H ; a  b  et (C ; c).
Ensemble où il y a équidistance  médiatrice.  axA  bxB  axA  bxB  cxC
Coordonnées  xG  a  b  xG  a bc
dans un repère  
 y  ayA  byB  y  ayA  byB  cyC
G G
 ab  a bc
Centre de gravité du triangle ABC (si A, B, C
Isobarycentre Milieu de [AB]
ne sont pas alignés)

FICHE METHODE

Comment construire un barycentre de trois points

- Avec une égalité de position


- Avec des barycentres partiels

Ce qu’apporte le barycentre :
outil qui enrichit considérablement le champ des outils d’étude de configuration dans le plan (et dans l’espace).
C’est ce qui motive l’introduction du barycentre de trois points en géométrie.

Problème simple qui revient tout le temps en géométrie : comment définir un point

 Comme intersection de deux droites


 Par une égalité vectorielle
 Par ses coordonnées dans un repère.
 Comme barycentre de deux, trois ou plus de points.

Exemple :

Le centre de gravité d’un triangle est :


- le point d’intersection des trois médianes (c’est la définition)
- le point situé sur une médiane aux deux tiers à partir du sommet
- l’isobarycentre des sommets (qui équivaut à une égalité vectorielle)

Penser maintenant à voir un centre de gravité comme isobarycentre.


13 14

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