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2023/2024 3A STI

Rapport rédigé par :


Mohamed MOKRANI
Leandro DOS SANTOS
Aymen ABDELLAOUI

RAPPORT DE PROJET DE LOGIQUE


Sujet : L’énigme des bijoux

TABLE DE MATIÈRES
I-Introduction
II-Enonce du sujet
III-Définition de la logique
1-Pourquoi logique de premier ordre ?
2-Language
3- Syntaxe
4-Les prédicats
5-Sémantique
6-Axiomatization
IV-Formalisation et preuve
1-Formalisation de la solution
2- Preuve

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I-Introduction :
Nous avons décidé de répondre à un problème. Ce dernier implique quatre princesses
et leurs bijoux. Chacune de ces princesses – Aurore, Sarah, Victoria, et Noémie – possède
un bijou unique. Notre objectif est de découvrir quel bijou appartient à quelle princesse, en
utilisant une série d'indices.
Chaque indice fourni nous aide à remplir un tableau logique. Dans notre cas, le tableau
comporte les noms des quatre princesses et les quatre bijoux distincts : un rubis rouge, une
émeraude verte, un cœur en or, et un diamant noir.
Lorsque nous sommes sûrs qu'un bijou n'appartient pas à une princesse, nous
marquons une croix dans la case correspondante. Inversement, quand un bijou est
certainement lié à une princesse, nous y mettons un rond. Chaque princesse est associée à
un seul bijou, et aucun bijou n'est partagé entre elles.
Notre défi est de remplir ce tableau en utilisant judicieusement les indices fournis. Une
fois le tableau complètement rempli et chaque bijou correctement attribué à sa princesse,
notre mission sera accomplie.

II-Enonce du sujet :

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III-Définition de la logique
1-Pourquoi logique du premier ordre ?
La logique propositionnelle se concentre sur l'utilisation de variables
propositionnelles, qui comprennent des constantes et des formules élaborées grâce à
l'emploi de connecteurs tels que ¬, ∨, ∧, et ⇒.
En revanche, la logique du premier ordre, aussi connue sous le nom de logique des
prédicats, offre une gamme d'outils plus étendue pour une formalisation plus précise de nos
problèmes.
Cette branche de la logique englobe non seulement les connecteurs logiques propres
à la logique propositionnelle, mais elle intègre également des quantificateurs. Ces derniers
sont cruciaux pour formuler des déclarations concernant n'importe quel objet
spécifiquement désigné par un nom.

2-Langage :
Soit le langage L (F, P, C, Q) tel que :
F = {(a,0), (n,0), (s,0), (v,0), (rub,0), (émer,0), (diam,0), (or,0)}
P = { (B,1), (P,1), (O,1), (N,2)}
C = {(⊥, 0), (⊤, 0), (¬, 1), (⋁, 2), (∧, 2), (→, 2)}
Q = {∃, ∀}

3-Syntaxe Termes :
t := a | n | s | v | rub | émer | diam | or | x x ∈ var
Formules :
A := N(t,t) | B(t) | P(t) | O(t) | T | ⊥ | (¬𝐴) | (𝐴∨𝐴) | (𝐴∧𝐴) | (𝐴→𝐴) | (∃𝑥,𝐴) | (∀𝑥,𝐴)

4-Les prédicats :
On introduit les prédicats suivants :
-Prédicats unaires :
O(x) : “ x est en or ”
P(x) : “ x est une princesse”
B(x) : “ x est un bijou ”
-Prédicats binaires :
3
N(x, y) : “ x n’a pas y ”

5-Sémantique :
La structure sur laquelle on interprète les formules (D, Ic)
D = {Noémie, Aurore, Victoria, Sarah, Rubis, Emeraude, Diamant noir, Cœur en or}

N : Termes*Termes->Formules
-Ic(N) : D*D->{V,F}
x, y->V si x n’a pas y
F sinon

B : Termes ->Formules
-Ic(B) : D-> {V, F}
x->V si x est un bijou
F sinon

P : Termes ->Formules
- Ic(P) : D-> {V, F}
x-> V si x est une princesse
F sinon

O: Termes ->Formules
- Ic(O) : D-> {V, F}
x->V si x est en or
F sinon

Ic(a) = Aurore
Ic(n) = Noémie
Ic(s) = Sarah
Ic(v) = Victoria
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Ic(rub) = Rubis
Ic(émer) = Emeraude
Ic(diam) = Diamant
Ic(or) = Cœur en or

6-Axiomatization :
Tautologies :
Les tautologies de la logique du premier ordre sont construites comme suit :
● Soit A(p1, . . . , pn) une tautologie de la logique propositionnelle.
● Prendre n formules de la logique du premier ordre B1, . . . , Bn
● Substituer la variable propositionnelle p1 par la formule B1, . . . Substituer la variable
propositionnelle pn par la formule Bn.
● La formule A(B1, . . . , Bn) est une tautologie de la logique du premier ordre.

Les axiomes des quantificateurs :


1. ∃x, A ↔ ㄱ∀x, ㄱ A
2. ∀x, (A → B) → (A → ∀x, B) ou x est une variable qui n'a pas d'occurrence libre dans A.
3. (∀x, A) → 𝐴 𝑡/𝑥
Où t est un terme tel que aucune occurrence libre de x ne se trouve dans le champ d'un
quantificateur liant une variable de t.

Règles de déduction :
1.Modus Ponens : pour toutes les formules A et B, si A et A → B, alors B.
2.Règle de généralisation : pour toute formule A et toute variable x, si A, alors ∀x, A

IV-Formalisation et preuve
1-Formalisation de la solution :
On a les informations :
P(a) : Aurore est une princesse.
P(n) : Noémie est une princesse.

5
P(s) : Sarah est une princesse.
P(v) : Victoria est une princesse.
B(rub) : Rubis est un bijou.
B(émer) : Emeraude est un bijou.
B(diam) : Diamant est un bijou.
B(or) : Cœur en or est un bijou.
O(or) : Cœur en or est en or.
¬O(rub) : Rubis n’est pas en or.
¬O(émer) : Emeraude n’est pas en or.
¬O(diam) : Diamant n’est pas en or.

Donnée1 : ∀ p1, p2, b (¬N (p1, b) ∧ (p1 ≠ p2) → N (p2, b)) : chaque bijou n’appartient qu’à
une seule princesse.
Donnée 2 : ∀ b1, b2, p (¬N (p, b1) ∧ (b1 ≠ b2) →N (p, b2)) : chaque princesse n’a pas plus
d’un bijou.
Donnée 3 : ∀ p (P(p) → ∃b ¬N (p, b)) : chaque princesse a au moins un diamant

A partir de l’énoncé on a :
Donnée 4 : N (a, rub) : Aurore n’a pas le rubis
Donnée 5 : N (s, émer) ∧N(s, or) : Sarah n’a pas l’émeraude, ni le cœur en or
Donnée 6 : N(v, diam) ∧ (¬N(n, diam) ) : Victoria n’a pas le diamant noir puisque c’est
Noémie qui l’a
Donnée 7 : ∀b O(b) → N(v, b) : Le bijou de Victoria n’est pas en or.

2-Preuve :
Preuve Noémie :
D’après la donnée 6 on a :
N(v,diam) ∧ (¬N(n, diam) )

On peut démontrer p ∧ q → p
6
P q p∧q p∧q→p
V V V V
V F F V
F V F V
F F F V

Alors :
N(v,diam) ∧ (¬N(n,diam) ) → ¬N(n,diam)
D’après Modus Ponens : si A et A → B alors B
Donc on a bien ¬N(n, diam)
Ce qui veut dire :
Noémie a le diamant noir.
D’après la donnée 1 on a :
∀ p1, p2, b (¬N (p1, b) ∧ (p1 ≠ p2) → N (p2, b))
En utilisant l’axiome 3 on peut écrire :
¬N (n, diam) ∧ (n ≠ a) → N (a, diam)
¬N (n, diam) ∧ (n ≠ s) → N (s, diam)
¬N (n, diam) ∧ (n ≠ v) → N (v, diam)
D’après Modus Ponens : si A et A → B alors B
Donc :
N(a, diam)
N(s, diam)
N(v, diam)
A la fin de cette preuve on sait que :

Preuve Sarah :
7
D’après la donnée 5 on a :
N (s, émer) ∧ N(s, or)

De même que pour la preuve de Noémie on peut en déduire :


N(s, émer)
N(s, or)
N(s, diam)
Montrons que N(s, émer) ∧ N(s, or) ∧ N(s, diam) → ¬N (s, rub)
⇔ ¬( N(s, émer) ∧ N(s, or) ∧ N(s, diam) ) ∨ ¬N (s, rub)
⇔ (¬N(s, émer) ∨ ¬N(s, or) ∨ ¬N(s, diam)) ∨ ¬N (s, rub)
⇔ ¬N(s, émer) ∨ ¬N(s, or) ∨ ¬N(s, diam) ∨ ¬N (s, rub)
Or d’après la donnée 3 :
∃b tel que ¬N (p, b) devient avec l’axiome 3 ∃b tel que ¬N (s, b)
Or soit b = émer ou b = or ou b = diam ou b = rub
Donc soit ¬N (s, émer) = T soit ¬N (s, or) = T soit ¬N (s, diam) = T soit ¬N (s, rub) = T
Or on sait que T ∨ A ⇔ T (d’après le cours)
Donc ¬N(s, émer) ∨ ¬N(s, or) ∨ ¬N(s, diam) ∨ ¬N (s, rub) ⇔ T
On a démontré alors que N(s, émer) ∧ N(s, or) ∧ N(s, diam) → ¬N (s, rub)
Donc d’après Modus Ponens:
¬N (s, rub)
Ce qui veut dire :
Sarah a le rubis.
De même que pour la preuve de Noémie on peut en déduire :
N (a, rub)
N (v, rub)

A la fin de cette preuve on sait que :

8
Preuve Victoria :
D’après la donnée 7 on a :

∀b O(b) → N(v, b)
En utilisant l’axiome 3 on peut écrire :
O(or) → N(v, or)
Or d’après les données on a O(or) vrai.
D’après Modus Ponens on peut écrire N(v, or) et d’après les deux preuves
précédentes on sait que N(v, diam) et N(v, rub).
De même que pour la Preuve pour Sarah :
On peut démontrer que N(v, or) ∧ N(v, diam) ∧ N(v, rub) → ¬N (v, émer)
Donc :
¬N (v, émer)
Ce qui veut dire :
Victoria a l’émeraude.
De même que pour les Preuves précédentes :
On peut en déduire aussi que N(a, émer).

A la fin de cette preuve on sait que :

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Preuve Aurore :
On a donc d’après les preuves précédentes N(a, diam), N (a, rub) et N(a, émer).
De même que pour la Preuve pour Sarah on peut en déduire que :
¬N (a, or)

Ce qui veut dire :


Aurore a le cœur en or.
Donc avec cette dernière preuve on finit le tableau.

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