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CONCOURS NATIONAL – MAROC - 1994

EHTP-EMI-ENIM-ENPL-ENSEM-ENSIAS-IAV-INPT
Epreuve d’algèbre

Indice de nilpotence d’un endomorphisme ; Ensemble


orthoptique d’une ellipse ; Application à une
recherche de lieux dans l’espace .

Solution par Frédéric SUFFRIN .

PREMIERE PARTIE

1 - Kn = Kn+1 ⇒ Kn+1 = Kn+2

On a déjà pour x appartenant à Kn+1 , un+1(x) = 0 ; donc un+2(x) = u(un+1(x)) = u(0) = 0 , c’est à dire :
Kn+1 ⊂ Kn+2 .
Par ailleurs , pour tout x élément de Kn+2 : un+2(x) = 0 = un+1(u(x)) , et par suite u(x) appartient à Kn+1 = Kn .
Cette dernière égalité fournit : un(u(x)) = un+1(x) = 0 , ou encore x appartient à Kn+1 , c’est à dire :
Kn+2 ⊂ Kn+1 .
En conclusion : Kn+1 = Kn+2 .

2- Existence de n0

Si n0 existe , il est unique car c’est le premier rang à partir duquel la suite (Kn )n∈ stationne .

On a montré dans la question 1 que la suite (Kn )n∈ était croissante ( Kn ⊂ Kn+1 , ∀n∈ ) ; Il en découle que
la suite (dim Kn )n∈ constitue une suite d’entiers croissante . Elle est majorée par p = dim E , donc elle
stationne à partir d’un premier rang n0 . Contrôlons que n0 vérifie les propriétés demandées :

n ≥ n0 ⇒ Kn = Kn0 : On sait déjà que pour tout n ≥ n0 , Kn0 ⊂ Kn . Mais par définition de n0 , pour tout
n ≥ n0 : dim Kn0 = dim Kn et par suite : Kn0 = Kn ,∀ n ≥ n0 . Ceci établit le résultat .

n < n0 ⇒ Kn ⊂ Kn+1 et Kn ≠ Kn+1 : Par l’absurde : supposons avoir trouvé 0 ≤ s < n0 tel que :
Ks = Ks+1 . La question 1 permet d’affirmer que : Ks+1 = Ks+2 ,et par une récurrence immédiate :
Kn = Kn+1 pour tout n ≥ s . Ainsi : ∀ n ≥ s , dim Kn = dim Kn+1 . Ceci contredit la définition de n0 .
En conclusion : n < n0 ⇒ Kn ⊂ Kn+1 et Kn ≠ Kn+1 .

( n ≥ n0 ⇒ In = In0 ) et ( n0 ≤ p ) : On a : dim K0 < dim K1 < ... < dim Kn0 ≤ p . On en déduit que : n0 ≤ p .

Par ailleurs remarquons que la suite ( In )n∈ est décroissante ( In+1 ⊂ In , ∀n∈ ) . Pour tout n entier , si y
appartient à In+1 , il existe x dans E tel que : un+1(x) = y = un(u(x)) . Cette dernière égalité montre que y est un

élément de In et par suite : In+1 ⊂ In , ∀n∈ . De plus , le théorème du rang donne : dim In = p - dim Kn ,
∀n∈  . Cela permet d’affirmer que :
∀n ≥ n0 , dim In = dim In0 . Comme pour tout n ≥ n0 , In ⊂ In0 ,on en déduit :
∀n ≥ n0 , In = In0 .

3 - a In0 , Kn0 sont supplémentaires dans E

Soit x un élément de In0 ∩ Kn0 . Alors :


( x ∈ Kn0 ) ⇒ ( un0(x) = 0 ) et (x ∈ In0 ) ⇒ ( (∃ y ∈ E ) / x = un0(y) ) .
En combinant ces deux propriétés , on en déduit que : un0(un0(y)) = 0 = u2n0(y) . Mais alors y appartient à
K2n0 = Kn0 , d’où x = un0(y) = 0 . Par suite on a : In0 ∩ Kn0 = { 0 } .
On en déduit : dim ( In0 + Kn0 ) = dim ( In0 ⊕ Kn0 ) = dim In0 + dim Kn0 = dim E .
En conclusion ce qui précède montre que : In0 ⊕ Kn0 = E .

In0 , Kn0 sont stables par u

Infty08
un0 commute avec u ; Ker un0 = Kn0 , Im un0 = In0 sont donc stables par u , d’après le cours .

3 -b u I est bijectif
n0

Posons u1 = u I , la restriction de u à In0 . D’après ce qui précède , u1 est un endomorphisme de In0 . Il suffit
n0

de contrôler que Ker u1 = Ker u ∩ In0 = { 0 } . On a : Ker u ∩ In0 = K1 ∩ In0 ⊂ In0 ∩ Kn0 = { 0 } .
Le résultat en découle alors .

3-c u K est nilpotent


n0

Posons u2 = u K , la restriction de u à Kn0 , qui est , comme précédemment un endomorphisme de Kn0 . Pour
n0

tout x appartenant à Kn0 , un0(x) = 0 , par définition de Kn0 . Ceci s’écrit encore : ∀ x ∈ Kn0 , u2n0 (x) = 0 .
Donc u2n0 = 0 , c’est à dire u K est nilpotent .
n0

4 - Etude des exemples

4 - a u est bijectif

Pour tout n entier Kn = { 0 } , In = E donc : n0 = 0 , K0 = { 0 } , I0 = E .

4 - b u diagonalisable , avec 0 d’ordre q

Il existe une base ( e1 , ... , ep ) dans laquelle u a pour matrice :


A = Diag ( 0 , ... , 0 , λ q +1 , ... , λ p ) , où λq+1 , ... , λp désignent des réels non nuls . Comme :
 →
q fois

∀n∈  , An = Diag ( 0 , ... , 0 , λnq +1 , ... , λnp ) , il est facile de voir alors que : Ker u = Ker un ,
q →
fois

Im u = Im un , pour tout n ≥ 1 .
En conclusion : n0 = 1 , K1 = Vect ( e1 , ... , eq ) , I1 = Vect ( eq+1 , ... , ep ) .

4 - c u est symétrique dans E euclidien

u est endomorphisme symétrique de E donc il diagonalisable . Si 0 n’est pas valeur propre de u , alors u est
bijectif et on est ramené au cas a .
Si 0 est valeur propre , on est ramené au cas b , en remarquant en plus que : I 1 = ( K1)⊥ .

4 - d u est un projecteur ≠ 0 , IdE

C’est un cas particulier de b , en prenant : 1 ≤ q < p et λq+1 = ... = λp =1 . On a donc :


n0 = 1 , K1 = Ker u , I1 = Im u .

4 - e u nilpotent d’indice d

u est nilpotent donc il existe n un entier tel que : Kn = E . Comme : Kn ⊂ Kn+n0 = Kn0 , il vient : Kn0 = E . Par
ailleurs , Kn0-1 ≠ Kn0 permet de résumer ces propriétés à : un0 = 0 , un0-1 ≠ 0 .
Par suite : d = n0 ≤ p , Kn0 =E et In0 = { 0 } .

5 - Existence de x

u est nilpotent , d’indice p , donc up-1 ≠ 0 . Il existe donc x appartenant à E tel que : up-1(x) ≠ 0 .

Infty08
Considérons alors la famille B = ( x , u(x) , ... , up-1(x)) . Supposons avoir :
p −1
∑ λ i u i ( x) = 0 , (λ i ) 0 ≤ i ≤ p −1 ∈ p. Montrons que : λi = 0 , 0 ≤ i ≤ p-1 . Par l’absurde : supposons
i=0
l’existence de 0 ≤ i0≤ p-1 tel que λi0 ≠ 0 . Posons alors : s = Min { 0 ≤ i ≤ p-1 / λi ≠ 0 } . On peut écrire :
p −1
∑ λ i u i ( x) = 0 . En faisant agir up-1- s sur cette égalité , il vient : λs up-1(x) = 0 ( up+k(x) = 0 , ∀ k∈ ).
i=s
Comme up-1(x) ≠ 0 , il vient λs = 0 , ce qui est absurde . Donc la famille proposée est libre . Comme elle est de
cardinal p = dim E , B constitue une base de E .

Matrice de u dans B

On trouve facilement :

0     0
0 0  0 

1
0 1 0  0 
Mat (u) = 
B   0  0 0  = U , (pour tout 1 ≤ i , j ≤ n , ai+1 i = 1 , 1 ≤ i ≤ n-1 et ai j = 0 sinon )
  0 0  0 

0   0 1 0
 0     0
 0 0 0  0 
 
 1 0 0  0 
 0 1  0 0 
Mat (u2 ) = U2 =   , (pour tout 1 ≤ i , j ≤ n , ai+2 i = 1 , 1 ≤ i ≤ n-2 et ai j = 0 sinon ) .
B
  0   0 
 0   1 0 0
 

6 - v est nilpotent

On a : v2d = ud = 0 , donc v est nilpotent .

Ordre possible de v

Posons : s = indice de v . Etudions deux cas :

s est pair : Alors on peut écrire s = 2 s’ et il vient : us’ = vs = 0 donc d ≤ s’ . Par ailleurs :
ud = v2d = 0 , donc s ≤ 2d c’est à dire s’ ≤ d , d’où d = s’ , soit s = 2d .
 0 0
Ce cas se réalise pour p = 2 , u = 0 et v l’endomorphisme ayant pour matrice dans la base canonique  .
 1 0
s
On vérifie que s = 2 , d = 1 = .
2
s+1
s est impair : Alors s+1 est pair et on a : vs+1 = 0 = u(s+1)/2 , puis d ≤ . De même :
2
s+1
ud = 0 = v2d , d’où s ≤ 2d , et comme s est impair : s+1 ≤ 2d , ou encore : ≤d.
2
s+1
On en déduit que d = , c’est à dire s = 2d - 1 .
2

Infty08
Ce cas se réalise pour p = 3 , u et v les endomorphismes ayant pour matrice respective dans la base canonique
0 0 0  0 0 0
   
0 0 0 ,  1 0 0 .
   
1 0 0  0 1 0
On vérifie que v2 ≠ 0 , v3 = 0 et par suite que s = 3 , puis que u = v2 est d’ordre d = 2 = (s+1) / 2 .
En résumé l’indice de v appartient à { 2d , 2d -1 } , chacun des cas pouvant se produire .

d ≤ (p+1)/2

s+1
L’étude qui précède permet de voir que : d = E ( ) ( partie entière ) . Il a été vu en 4 -e que s ≤ p . On en
2
p +1 p +1
déduit que : d ≤ E ( )≤ , ce qui constitue le résultat .
2 2

7 - Existence de V

 0 0
La réponse est bien évidement non . Soit u l’endomorphisme associé à   dans la base canonique . On a
 1 0
3
bien sur , u est nilpotent ( u2 = 0 ) , donc l’indice de u d’après précédemment ne doit pas excéder , c’est à
2
dire u doit être nul , ce qui est absurde .
En conclusion V n’existe pas .

SECONDE PARTIE

M
E

θ
F’ θ’ O F
K’
M’

1 - MF = MK

On a l’identité : MF + MF’ = 2a , puis MF’ + MK = 2a , donc on en déduit : MF = MK .

Infty08
Tangente en M = médiatrice de [ F , K]
^
→

→
L’énoncé indique que la bissectrice extérieure à ( MF ' , MF ) , c’est à dire la bissectrice intérieure à

^

→ 
→
( MF , MK ) est la tangente à E en M .

Remarque : rappelons qu’une démonstration élémentaire de ce résultat consiste , par exemple, à partir de
l’équation de E , sous la forme Φ(M) = 0 avec : Φ(M) = MF + MF’ - 2a . Pour tout M de E on a :
→ 
→

→ FM F' M
Grad ( Φ) (M) = + est normale à E en M , c’est à dire la normale à E en M est bissectrice intérieure
FM F' M
→ 
→
de ( FM , F' M ) . La propriété en résulte alors .
^

→
→
Comme le triangle FMK est isocèle en M , la bissectrice intérieure à ( MF , MK ) est la médiatrice du

segment [ F , K ] .

2 - a Les tangentes à E en M et M’ sont orthogonales et se coupent au milieu de [K , K’]

(FK) ⊥ (FK’) donc d’après ce qui précède , leur médiatrice , c’est à dire les tangentes à E en M et M’ sont
orthogonales . Par ailleurs (FK) ⊥ (FK’) , d’où (FK’) est parallèle à la médiatrice de [F , K] qui donc d’après le
théorème de Thalès recoupe [K , K’] en son milieu .
On mène un raisonnement analogue pour la médiatrice de [F , K’] , et on en déduit que les deux médiatrices se
recoupent au milieu de [K , K’] , ou encore que les tangentes à E en M et M’ se coupent au milieu de (KK’) .

K0 K0 = milieu de [K , K’]
J = milieu de [F , K’]
F J K’

2 - b Etude de la réciproque

La tangente en M est la médiatrice de [F , K] donc perpendiculaire à (FK) . De même la tangente en M’ est


perpendiculaire à (FK’) . Donc si ces tangentes sont perpendiculaires , (FK) ⊥ (FK’) .

3 - Relation demandée

 − c + 2a cos θ  − c + 2a cos θ'


On a facilement F’K = F’K’ = 2a et par suite : K   , K’  .
 2a sin θ   2a sin θ' 
→  →  c
Par ailleurs (FK) ⊥ (FK’) si et seulement si : ( FK / FK ' ) = 0 . Comme F   , cette égalité s’écrit encore : (-
 0
2c + 2a cosθ ) (-2c + 2a cosθ’ ) + 4a2 sinθ sinθ’ = 0 . On en déduit que (FK) ⊥ (FK’) si et seulement si :
(a cosθ - c) (a cosθ’ - c) + a2 sinθ sinθ’ = 0 [1] .

4 - I ∈ C’

Il suffit de contrôler que : OI2 = a2 + b2 . Les coordonnées de K et K’ permettent d’écrire :

Infty08
 −c + a (cos θ + cos θ' )
I   .
 a (sin θ + sin θ' ) 
On a successivement :
OI2 = c2 + a2 (cosθ + cosθ’)2 - 2ac (cosθ + cosθ’) + a2 (sinθ + sinθ’)2
= c2 + 2a2 + 2a2 cosθ cosθ’ - 2ac (cosθ + cosθ’) + 2a2 sinθ sinθ’
= c2 + 2a2 + 2a2 cosθ cosθ’- 2ac (cosθ + cosθ’) - 2 (a cosθ - c) (a cosθ’ - c)
= - c2 +2a2
Comme pour une ellipse c2 = a2 - b2 , on en déduit que OI2 = a2 + b2 .
En conclusion I appartient au cercle C’ .

5 - Recherche de la courbe orthoptique

Signalons qu’en un point J de ce lieu ce sont précisement les tangentes à E passant par J . En effet
à une telle tangente est associée un point M de E , auquelle correspond un point K appartenant simultanément à
C et au cercle centré en J de rayon JF (elle est médiatrice à FK) . K n’a donc au plus que deux positions
possibles , et le résultat en découle .

Montrons que Γ , la courbe orthoptique est égale à C' .

Γ ⊂ C’ : Soit I un point appartenant à Γ . Alors ils existent deux points M et M’ sur E aux tangentes orthogonales
qui se rencontrent en I . D’après les questions 2 et 4 , ces deux tangentes se recoupent sur C’, et par suite I
appartient à C'.
Cette première inclusion se trouve ainsi établie .

C’ ⊂ Γ : Soit I appartenant à C’ . Contrôlons d’abord que I est intérieur au disque délimité par C , c’est à dire que
: F’I < 2a . On a :
F’I ≤ F’O + OI = c + a 2 + b2 = a 2 − b2 + a 2 + b 2 , et par suite :
2
F’I2 ≤ ( a 2 − b2 + a 2 + b2 ) = 2a2 + 2 a 4 − b 4 < 2a2 + 2a2 = 4a2 d’où : F’I < 2a .

F’ O
I
E
M’

K’

I est alors milieu de deux points uniques K et K’ de C . En effet :

Infty08
On mène la perpendiculaire à (F’I) issue de I . Comme I est intérieur au disque délimité par C , elle recoupe C en
deux points uniques K et K’ . Comme F’K = F’K’ , on a IK’ = IK (par le théorème de Pythagore par exemple ) et
par suite I est le milieu de K et K’ . Réciproquement si I est le milieu de deux points K et K’ de C, comme
KF’K’ est isocèle en F’ , IF’ est médiatrice au segment [K , K’] . Donc K , K’ sont définies de façon unique . On
peut associer à ces deux points les points M et M’ de E . Il reste à montrer que : (FK) ⊥ ( FK’) , et ainsi on aura
établi que les tangentes en M et M’ sont orthogonales sécantes en I d’après 2 - a , c’est à dire que I est un
élément de Γ .
K , K’ , I ont pour coordonnées respectives , en conservant les notations de la question 3 :
 − c + 2a cos θ  − c + 2a cos θ'  − c + a (cos θ + cos θ' )
K   , K’  ,I   .
 2a sin θ   2a sin θ'   a (sin θ + sin θ' ) 
Comme I appartient à C’ , OI2 = a2 + b2 , d’où en développant OI2 , il vient :
c2 +2a2 +2a2 cosθ cosθ’ - 2ac (cosθ + cosθ’ ) +2a2 sinθ sinθ’ = a2 + b2 , c’est à dire :
2c2 +2a2 cosθ cosθ’ - 2ac (cosθ + cosθ’ ) +2a2 sinθ sinθ’ = 0 , ou encore :
(a cosθ - c) (a cosθ’ - c) + a2 sinθ sinθ’ = 0 .
Cette relation est l’égalité [1] , qui équivaut à (FK) ⊥ ( FK’) . On en déduit que C’ ⊂ Γ .
En conclusion C’ est la courbe orthoptique de E .

O
E

C C’= Γ

6 - Construction demandée

Remarquons que tout point M de E est intérieur au disque délimité par C’ . En effet :
 xM  x 2 + y2M x 2M y 2M
M   vérifie : M2 < + = 1 , ou encore : OM2 < a2 + b2 .
 yM  a + b2 a2 b2
Tracons alors la tangente à E en M , qui n’est autre que la médiatrice de [F , K] , où K est le point de C associé à
M . D’après la remarque , la tangente coupe C’ en deux points uniques A1 et A2 qui sont donc sur la courbe
orthoptique . On mène en A1 et A2 la perpendiculaire à cette tangente . L’appartenance des points A1 et A2 à Γ
permet de voir que ces deux droites sont tangentes à E en deux points , et recoupent C’ en A3 , A4 . Comme
A2A1A4 est rectangle en A1, A3A2A1 est rectangle en A2, A2 et A4 (resp. A3 et A1) sont diamétralement opposés
. Donc A1A2A3A4 est un rectangle de centre O . Le travail effectué à partir de A1 , A2 peut être réalisé à partir de
A3 , A4 , ce qui assure que (A3 A4) est tangent à E .
En résumé le rectangle A1A2A3A4 a ses sommets sur C’ et ses cotés tangents à E .

A2
C’

M
A1
O
A3

Infty08
A4
7 - l’aire est maximum pour L = 

L’aire d’un rectangle est maximum lorsque ( L)2 est maximum . Le théorème de Pythagore permet de voir que 
2 + L2 = QS2 = 4 (a2 +b2 ) , car Q et S sont diamétralement opposés sur C’.

Q
C’

P O
E R

L

Comme  ≤ L , il nous suffit d’étudier sur [0 , 2(a 2 + b2 ) ] la fonction :


 → 2 (4( a2 +b2 ) - 2 ) .
Une étude élémentaire montre qu’elle prend son maximum lorsque : =L= 2(a 2 + b2 ) , ce qui établit le
résultat .
L’aire maximale demandée est alors :  = 2 (a2 + b2 ) .

8 - Aire maximale d’un rectangle circonscrit à E

Un rectangle dont chaque coté est tangent à E , a ses sommets sur C’ , donc a une aire inférieure à 2 (a2 +b2) .
D’après l’étude qui précède , il suffit de montrer l’existence d’un carré dont chaque coté est tangent à E :
P

O Q
R
F’ F

Considérons pour cela un point P de C’ appartenant au petit axe de E . On mène de P les deux tangentes
orthogonales , qui recoupent C’ en Q et R diamètralement opposés . Comme E et C’ sont symétriques par rapport

Infty08
au petit axe , ces tangentes sont symétriques par rapport à celui-ci . Par suite (RQ) est parallèle à l’axe focal . R et
Q étant diamétralement opposés sur C’ , on en déduit qu’ils appartiennent à l’axe focale de E .
On achève la construction en se servant du fait que E est symétrique par rapport à l’axe focal .
On met ainsi en évidence un carré PQSR dont les cotés ont pour longueur 2(a 2 + b2 ) qui réalise une aire
maximum .
En conclusion l’aire maximum est :  = 2 (a2 + b2 ) .

Aire minimale

Un argument de convexité permet de voir que chaque tangente à E ne traverse pas le compact  délimité
par E . On en déduit que tout rectangle dont les cotés sont tangents à E , délimite un compact contenant  , et par
suite le disque de centre O et de rayon b .
Pour un tel rectangle la largeur  doit donc être supérieure à 2b .

b
P  O R


L

Il nous faut rechercher le minimum sur [ 2b , 2(a 2 + b2 ) ] de la fonction :  → 2 (4( a2 +b2 ) - 2 ) .
On trouve qu’il est atteint en : = 2b , et la valeur de ce minimum est : 16 a2 b2 .
On en déduit que tout rectangle dont les cotés sont tangents à E a une aire supérieure à 4ab . La valeur de ce
minimum est atteinte pour le rectangle dont les cotés sont tangents au sommets de E .
En conclusion l’aire minimum recherchée est donc : 1 = 4ab .

2b
O

2a
Cas a = b

C’est le cas du cercle . Les seuls rectangles dont les cotés sont tangents à E , sont des carrés centré en O , dont
l’aire est toujours égale à : 2 = 2 (a2 + b2 ) = 4ab = 4a2 = 4b2 .

On met ainsi en évidence un carré PQSR dont les cotés ont pour longueur 2(a 2 + b2 ) qui réalise une aire
maximum .
En conclusion l’aire maximum est :  = 2 (a2 + b2 ) .

Aire minimale

Infty08
Un argument de convexité permet de voir que chaque tangente à E ne traverse pas le compact  délimité
par E . On en déduit que tout rectangle dont les cotés sont tangents à E , délimite un compact contenant  , et par
suite le disque de centre O et de rayon b .
Pour un tel rectangle la largeur  doit donc être supérieure à 2b .

b
P  O R


L

Il nous faut rechercher le minimum sur [ 2b , 2(a 2 + b2 ) ] de la fonction :  → 2 (4( a2 +b2 ) - 2 ) .
On trouve qu’il est atteint en : = 2b , et la valeur de ce minimum est : 16 a2 b2 .
On en déduit que tout rectangle dont les cotés sont tangents à E a une aire supérieure à 4ab . La valeur de ce
minimum est atteinte pour le rectangle dont les cotés sont tangents au sommets de E .
En conclusion l’aire minimum recherchée est donc : 1 = 4ab .

2b
O

2a
Cas a = b

C’est le cas du cercle . Les seuls rectangles dont les cotés sont tangents à E , sont des carrés centré en O , dont
l’aire est toujours égale à : 2 = 2 (a2 + b2 ) = 4ab = 4a2 = 4b2 .

9 - a Etude de P

P est du genre paraboloïde elliptique d’axe Oz .


Etude de P∩ Hα

 z=α

P∩ Hα est donné par l’équation :  x2 y2 .
+ =α
 a 2 b2
La discussion s’articule autour du signe de α :

α<0: P∩ Hα = ∅ .
α=0: P∩ Hα = { O } .

Infty08
 z=α
 2 2
α>0: L'équation de P∩ Hα s’écrit encore :  x + y = 1 ,
 α a 2 α b2

 
qui est une ellipse de centre Ωα (0,0,α) , d'axes (Ωα , i ) , (Ωα , j ) .

9 - b Détermination du lieu demandé

Notons d’abord que toute droite parallèle à H0 est situé dans un plan Hα , α ∈  . On peut se contenter donc de
rechercher ces points dans Hα pour α ≥ 0 :
Pour α = 0 , le point O convient .

Pour α > 0 , on trouve l'ensemble des points orthoptiques à P ∩ Hα . C’est donc le cercle d’axe ( Ωα , k ) de
rayon α(a 2 + b2 ) .
Le lieu demandé a par suite pour équation : x2 +y2 = z (a2 +b2 ) .
C’est un paraboloïde de révolution d’axe Oz .

9 - c lieu associé à Γ

Γ est un cône de sommet O . Le raisonnement qui précède s’adapte :


 z=α
 x2 y2
Γ ∩ H0 = { O } et pour α ≠ 0 , Γ ∩ Hα a pour équation :  + = 1 , qui est une ellipse de centre
 (αa ) 2 (αb) 2
 
Ωα , d'axes (Ωα , i ) , (Ωα , j ) . L’ensemble recherché est la réunion de l’origine et des courbes orthoptiques
des ellipses mise en évidence précédemment . La courbe orthoptique de Γ ∩ Hα , α ≠ 0 est le cercle d’axe

( Ωα , k ) , de rayon |α| a 2 + b 2 .
Le lieu demandé a donc pour équation : x2 +y2 = z2 (a2 +b2 ) .
C’est un cône de révolution d’axe Oz , de sommet O .

Lieu associé à H’
 z=α
H’ est un hyperboloïde à une nappe . Pour tout α ∈  , H’∩ Hα :  x2 + y2 = 1 + α2 est une ellipse de centre
 a 2 b2
 
Ωα , d'axes (Ωα , i ) , (Ωα , j ) . Le lieu recherché se détermine de façon analogue et admet pour équation
x2 + y2
cartésienne : x2 + y2 = (1+z2 )(a2 +b2 ) ou encore : 2 - z2 = 1 .
a + b2
le lieu recherché est un hyperboloïde de révolution à une nappe , d’axe Oz .

Lieu associé à H’’

H’’ est un hyperboloïde à deux nappes . Pour tout α ∈  , H’’∩ Hα a pour équation :
 z=α
 2 2
 +x y
= α2 − 1
.
 a 2 b2
 
Pour |α| > 1 , H’’∩ Hα est une ellipse de Ωα d’axes (Ωα , i ) , (Ωα , j ) , pour |α| = 1 ,
H’’∩ Hα = { Ωα } et pour |α| < 1, H’’∩ Hα = ∅ . En raisonnant comme dans ce qui précède ,
x2 + y2
on trouve que le lieu demandé a pour équation cartésienne : 2 - z2 = -1 .
a + b2
C’est un hyperboloïde de révolution à deux nappes , d’axe Oz .

9 - d Détermination des courbes demandées

P1 est un paraboloïde de révolution d’axe Oz . Pour une telle courbe on peut utiliser le paramètrage

Infty08
Μ : [0 , +∞] → P1 , z → M(z) = ( z cosθ(z) , z sinθ(z) , z ) .
 a
  
Une droite vectorielle dirigée par u b ( a2 + b2 + c2 ≠ 0 ) fait un angle de
π
avec

k si et seulement si :
  4
 c
   1 1 2 2 2
( u . k )2 = || u ||2 × = c2 = (a + b + c ) , soit : a2 + b2 = c2 .
2 2
Cela s’écrit pour la tangente :
1 1
∀z>0 , ( cosθ − z θ’ sinθ
2
+ ) (
sinθ + z θ’ cosθ )2 = 1 , ou encore :
2 z 2 z

1 4z − 1 1
∀z>0 , + z θ’2 = 1 , c’est à dire : θ’ = ± , ∀z > . On en déduit que :
4z 2z 4
1
∀z≥
4
, θ(z) = ± ( )
4 z − 1 - Arctg ( 4 z − 1 ) + λ , λ désignant un réel .
Une interprétation géométrique de λ est que les courbes se déduisent de l’une par rotation d’axe Oz , et le
changement de θ en - θ permet de voir que si une courbe est solution , son symétrique par rapport à Oxz est
encore solution .
1
Etudions donc la courbe dans le cas : θ(z) = 4 z − 1 - Arctg ( 4 z − 1 ) , ∀ z ≥ .
4

1
On vérifie aisément les identités : ∀ z ≥ ,
4
cos( 4 z − 1 ) sin( 4 z − 1 )
cosθ(z) = + 4z − 1 ,
2 z 2 z
cos( 4 z − 1 ) sin( 4 z − 1 )
sinθ(z) = + 4z − 1 .
2 z 2 z
1
La courbe γ qui lui est associée se paramètre donc par : ∀z≥ ,
4

M(z) = (
1
2
1
(cos 4 z − 1 + 4 z − 1 sin 4 z − 1) , (sin 4 z − 1 − 4 z − 1 cos 4 z − 1) , z
2
)
ou encore en posant t = 4 z − 1 :

 1
x = 2 (cos t + t sin t )
 1
∀t≥0 , γ : y = (sin t − t cos t )
 2
 z = 1 ( t 2 + 1)
 4

Les autres arcs se déduisent de γ par symétrie par rapport à Oxz , et par rotation d’axe Oz .
Un aperçu de γ à l'aide du logiciel MAPLE donne :

Infty08
45

x O
y

Infty08

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