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Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Semestre 1, 2019
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Plan
1 Introduction
2 Propositions et prédicat
3 Connecteurs logiques
4 tautologie ou loi logique
5 Quantificateurs
6 Quelques types de raisonnement
7 Ensembles
Opérations sur les ensembles
Cardinal d’un ensemble
8 Relation d’équivalence et relation d’ordre
Définition et exemple
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Introduction
Introduction
Introduction
Objectifs:
1 Connaı̂tre les principaux notions et opérateurs de la logique mathématique;
2 Appliquer toutes ces notions et ces opérateurs au raisonnement
mathématique.
Vocabulaire usuel
Axiome: un énoncé supposé vrai à priori et que l’on ne cherche pas à démontrer.
Exemples:
1 Par un point extérieur à une droite, il passe une et une seule droite parallèle
à cette droite.
2 L’axiome d’induction ou l’axiome de récurrence: si P est une partie de N
contenant 0 et telle que le successeur de chaque élément de P est dans P
(le successeur de n est n + 1), alors P = N.
Vocabulaire usuel
Vocabulaire usuel
Vocabulaire usuel
Vocabulaire usuel
Vocabulaire usuel
Conjecture: une proposition que l’on suppose vraie sans parvenir à la démontrer.
Vocabulaire usuel
Définition: un énoncé dans lequel on décrit les particularités d’un objet. On doit
avoir conscience que le mot axiome est quelquefois synonyme de définition. Par
exemple, On peut définir un objet par des axiomes.
Propositions et prédicat
1-1) Propositions
Definition
Une proposition (ou assertion) est un énoncé pouvant être vrai ou faux, mais
jamais les deux en même temps.
Exemples
Les énoncés suivants sont des propositions:
Exemples
Les énoncés suivants ne sont pas des propositions:
* 7 − 2.
* f (x) = 0.
* n est un multiple de 2.
Remarque
L’énoncé ”n est un multiple de 2” n’est pas une proposition puisque, tant que la
valeur de n n’est pas connue, on ne peut dire s’il est vrai ou faux.
Propositions et prédicat
1-2) Prédicat
Definition
Soit E un ensemble. On appelle prédicat (ou fonction propositionnelle) sur E un
énoncé contenant des variables tel que quand on remplace chacune de ces
variables par un élément de E, on obtient une proposition.
Exemple
Notons P(n) l’énoncé ”L’entier naturel n est un multiple de 2”. P(n) est un
prédicat. Par exemple :
* P(16) est une proposition vraie.
* P(7) est une proposition fausse.
Connecteurs logiques
2-1) La négation
Definition
La négation de la proposition P est la proposition notée P̄ (ou ¬P) qui est vraie
lorsque P est fausse, et est fausse lorsque P est vraie.
P ¬P
V F
F V
Exemples
P ¬P
x ≤0 x >0
L’application f est croissante L’application f n’est pas croissante
Tous les nombres entiers sont pairs Certains nombres entiers sont pairs
f est la fonction nulle f n’est pas la fonction nulle
Connecteurs logiques
2-2) La conjonction
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition P et Q, appelé conjonction de P et Q, est une proposition qui est
vraie lorsque P et Q sont vraies simultanément, et fausse dans tous les autres
cas. On la note aussi P ∧ Q.
P Q P ∧Q
V V V
V F F
F V F
F F F
Remarque
On peut noter que P ∧ Q est vraie si et seulement si P et Q sont vraies.
Connecteurs logiques
2-3) La disjonction
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition P ou Q, appelé disjonction de P et Q, est une proposition qui vrai
lorsque l’une au moins des deux proposition P et Q est vraie, et fausse lorsque
les deux sont fausses. On la note aussi P ∨ Q.
P Q P∨ Q
V V V
V F V
F V V
F F F
Remarque
Le mot ”ou” du langage courant a un sens exclusif: ”soit l’un, soit l’autre, mais
pas les deux”.
1 ∨ est le ”ou inclusif”.
2 On peut noter que P ∨ Q est fausse si et seulement si P et Q sont fausses.
Connecteurs logiques
2-3) L’implication
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition ”P ⇒ Q”, appelée implication de P vers Q et on lit ”P implique
Q” ou encore ”P entraı̂ne Q”, est une proposition qui est fausse lorsque P est
vraie et Q fausse, et vraie dans tous les autres cas.
P Q P ⇒Q
V V V
V F F
F V V
F F V
Remarque
Au sens du langage courant, l’implication ”Si P alors Q” exprime une relation de
cause à effet (pour avoir l’effet Q, il suffit d’avoir la cause P). En ce sens, les
lignes de la table 58 peuvent être interprétées comme suit:
(i) si P ⇒ Q est vraie, et si P est vraie, alors Q est vraie (voir, la
première ligne).
(ii) la situation où il y a la cause mais pas l’effet est impossible (voir, la
deuxième ligne).
(iii) s’il n’y a pas la cause, il peut tout de même y avoir l’effet (voir, la
troisième ligne).
(iv) il se peut qu’il n’y ait ni la cause, ni l’effet (voir, la quatrième ligne).
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Remarque
Lorsque P ⇒ Q est vraie, on dit que P est une condition suffisante pour avoir Q,
ou que Q est une condition nécessaire pour avoir P.
Definition
Réciproque d’une implication:
On obtient la réciproque d’une implication en échangeant l’hypothèse et la
conclusion :
Connecteurs logiques
2-4) L’équivalence
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition ”P ⇔ Q”, appelée équivalence de P et de Q et on lit ”P équivaut
à Q”, est une proposition qui est vraie lorsque P et Q sont simultanément vraies
ou fausses, et fausses dans tous les autres cas.
P Q P ⇔Q
V V V
V F F
F V F
F F V
Remarque
Lorsque P ⇔ Q est vraie, on dit que P est est une condition nécessaire et
suffisante pour avoir Q.
Definition
Soient P et Q deux propositions.
Si P est vraie lorsque Q est vraie et si P est fausse lorsque Q est fausse alors on
dit que P et Q ont la même table de vérité ou qu’ils sont logiquement
équivalentes, et on note P ≡ Q.
Exemple
Soit P une proposition. Alors la proposition P et la proposition ¬(¬P) sont
logiquement équivalentes. En effet, grâce à la table de vérité suivante:
P ¬P ¬(¬P)
V F V
F V F
Definition
Une tautologie (ou loi logique) est une proposition composée qui est vraie quelles
que soient les valeurs de vérité des propositions simples qui la composent.
Exemple
Soit P une proposition. La proposition P ∨ ¬P est une tautologie. En effet,
P ¬P P ∨ ¬P
V F V
F V V
Exemple
Soient P, Q et R trois propositions.
La proposition ((P ∧ Q) ∨ R) ⇔ (P ∧ (Q ∨ R)) n’est pas une tautologie
Proposition
Soient P, Q, R trois propositions.
On a alors les équivalences logiques suivantes, appelées lois de Morgan:
Preuve
P Q P ∨ Q ¬ (P ∨ Q) ¬P ¬Q ¬P∧¬Q
V V V F F F F
V F V F F V F
F V V F V F Chapitre 1: Notion
F de logique (Rappels)
Introduction
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Quantificateurs
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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Proposition
Soient P, Q, R trois propositions.
On a alors les équivalences logiques suivantes :
P ∨ (Q ∧ R) ≡ (P ∨ Q) ∧ (P ∨ R),
P ∧ (Q ∨ R) ≡ (P ∧ Q) ∨ (P ∧ R).
Elles expriment la distributivité du ∨ (respectivement du ∧ ) par rapport au ∧
(resp. au ∨ ).
Proposition
Soient P et Q deux prédicats. On a alors les équivalences logiques suivantes :
1 P ⇒ Q ≡ ¬P ∨ Q;
2 ¬(P ⇒ Q) ≡ P ∧ ¬Q;
3 P ⇒ Q ≡ ¬Q ⇒ ¬P;
4 P ⇔ Q ≡ (P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P).
Quantificateurs
Remarque
La proposition ∀x ∈ E , P(x) se lit ”Pour tous les éléments x de E , P(x) est
vrai”.
Definition
Soit P(x) un prédicat défini sur un ensemble E.
Le quantificateur ”il existe”, noté ∃, permet de définir la proposition quantifiée
”∃x ∈ E , P(x)” qui est vraie lorsqu’on peut trouver (au moins) un élément x de
E vérifient P(x).
∃ s’appelle le quantificateur existentiel.
Remarque
La proposition ∃x ∈ E , P(x) se lit ”il existe au moins un élément x de E tel que
P(x) est vrai”.
S’il en existe un et un seul, on pourra écrire: ∃!x ∈ E , P(x) et on dira qu’il
existe un unique élément x de E vérifiant P(x).
Quantificateurs
4-2 Négation d’une proposition quantifiée
La négation de ”pour tout élément x de E l’énoncé P(x) est vrai” est ”il existe
un élément x de E pour lequel l’énoncé P(x) est faux” et la négation de ”il
existe un élément x de E pour lequel l’énoncé P(x) est vrai” est ”pour tout
élément x de E l’énoncé P(x) est faux”. En langage formalisé (langage
mathématique), on a
énoncé négation de l’énoncé
∀x ∈ E P (x) ∃x ∈ E / ¬P(x)
∃x ∈ E / P (x) ∀x ∈ E ¬P (x)
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
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Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Quantificateurs
4-3 Quantificateurs multiples
On se donne deux ensembles E et F et un prédicat P(x, y ) à deux variables où
x ∈ E et y ∈ F .
L’énoncé ∀x ∈ F , P(x, y ) est encore un prédicat puisque sa valeur de vérité
dépend de la variable x. En revanche, l’énoncé ∀x ∈ E , ∀y ∈ F , P(x, y ) est une
proposition. Elle est définie comme suit.
Definition
Soit P(x, y ) un prédicat défini sur les ensembles E et F .
L’assertion quantifiée ”∀x ∈ E , ∀y ∈ F , P(x, y )” est vraie lorsque tous les
éléments x de E et tous les éléments y de F vérifient P(x, y ).
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
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Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Exemple
Soit f une fonction numérique d’une seule variable réelle.
Definition
Soit P(x, y ) un prédicat défini sur les ensembles E et F .
L’assertion quantifiée ∃x ∈ E , ∃y ∈ F , P(x, y ) est vraie lorsqu’il existe (au
moins) un élément x appartenant à E et lorsqu’il existe (au moins) un élément y
appartenant à F vérifiant P(x, y ).
Exemple
Soit f une fonction numérique d’une seule variable réelle. On suppose que f est
croissante.
Nier la proposition ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x < y ⇒ f (x) ≤ f (y ).
∃x ∈ R, ∃y ∈ R, (x < y ) ∧ (f (x) > f (y )).
Remarque
On peut construire de nouvelles assertions quantifiées en combinant les deux
quantificateurs ∀ et ∃. Par exemple, l’assertion ”tout nombre réel positif ou nul
possède une racine carrée positive ou nulle” s’écrit:
∀x ∈ R+ , ∃u ∈ R+ , u 2 = x.
Quantificateurs
4-4 Interversion des quantificateurs multiples
L’interversion des quantificateurs multiples doit s’effectuer dans le respect des
deux rèègles suivantes:
On peut permuter deux quantificateurs de même nature.
On ne peut pas permuter deux quantificateurs de nature différente.
Exemple
∀x ∈ R∗ ∃y ∈ R / xy = 1.
∃y ∈ R / ∀x ∈ R∗ xy = 1
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
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Quelques types de raisonnement
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Exemple
√ √ √
La proposition ”∀(a, b) ∈ R, ab = a b” est fausse.
Exemple
La proposition ”Si x 2 > 4 alors x > 2” est fausse.
Exemple
1+x 2
Montrer que pour tout x de R, 2
≥ x.
Exemple
Soit n un entier naturel. Montrer que si n2 est pair, alors n est pair.
Exemple
Montrer que 0 n’est pas racine de P(x) = x 4 − 3x 3 + x 2 + 7x − 3.
Exemple
Montrer que, pour tout entier naturel n, 32n − 2n est divisible par 7.
pour tout entier naturel n, on note P(n) la propriété : 32n − 2n est divisible par
7. Initialisation : pour n = 0 : on a 32×0 − 20 = 1 − 1 = 0 = 0 × 7 est divisible
par 7 donc P(0) est vraie. Hérédité : supposons qu’il existe un entier n ≥ 0 tel
que P(n) est vraie, c’est-à-dire tel que 32n − 2n est divisible par 7. Ainsi il existe
un entier (relatif) k tel que 32n − 2n = 7k, d’où 32n = 7k + 2n . Montrons
qu’alors P(n + 1) est vraie, c’est-à-dire que 32(n+1) − 2n+1 est divisible par 7.
D’après un calcul simple, on en déduit que: 32(n+1) − 2n+1 = 7(9k + 2n ), avec
(9k + 2n ) ∈ Z. D’où le résultatonc 32(n+1) − 2n+1 est divisible par 7 et P(n + 1)
est vraie. Conclusion : ∀n ∈ N, 32n − 2n est divisible par 7.
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Exemple
Montrer que toute fonction numérique d’une seule variable réelle f : R −→ R
peut s’écrire de manière unique comme somme d’une fonction paire et ’une
fonction impaire.
Exemple
n(n+1)
Montrer que, pour tout n ∈ N, 2
est un entier naturel.
n(n+1)
Soit n ∈ N. On va démontrer que 2
∈ N en distinguant les deux cas: n pair
et n impair.
Notions de base
{x ∈ E , P(x)}.
Notions de base
Egalité d’ensembles : deux ensembles sont égaux si et seulement s’ils ont les
mêmes éléments. En symboles : si E et F sont deux ensembles, on a
l’équivalence :
(E = F ) ⇔ (∀x, x ∈ E ⇔ x ∈ F ).
Inclusion et partie:
Definition
Soient E et F deux ensembles. On dit que F est inclus dans E ou que E contient
F et on écrit F ⊂ E si tout élément de F appartient à E , c’est-à-dire :
∀x, x ∈ F ⇒ x ∈ E .
Ensemble des parties: Soit V un ensemble, les ensembles inclus dans E forment
un ensemble appelé ensemble des parties de E et noté généralement P(E ).
Exemple. On a :
1 P(∅) = {∅};
2 P({1}) = {∅, {1}};
3 P({1, 2}) = {∅, {1}, {2}, {1, 2}}.
Produit cartésien
Etant donnés deux ensembles E et F , les couples (x, y ) formés par un élément x
de E et un élément y de F forment un ensemble appelé produit cartésien de E
par F et noté : E × F .
Réunion et intersection
Definition
Soient E et F deux ensembles. On appelle réunion de E et F et on note E ∪ F
(lire : E union F ) l’ensemble dont les éléments sont ceux qui appartiennent à E
ou à F :
∀x, x ∈ E ∪ F ⇔ (x ∈ E ou x ∈ F ).
On appelle intersection de E et F et on note E ∩ F (lire : E inter F ) l’ensemble
dont les éléments sont ceux qui appartiennent à E et à F :
∀x, x ∈ E ∩ F ⇔ (x ∈ E et x ∈ F ).
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Opérations sur les ensembles
Quantificateurs
Cardinal d’un ensemble
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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Différence et complémentaire
Definition
Soient E et F deux ensembles. On appelle différence de E et F et on note E \F
(lire : E privé de F ) l’ensemble dont les éléments sont les éléments de E qui
n’appartiennent pas à F :
∀x, x ∈ E \F ⇔ (x ∈ E et x∈
/ F ).
Definition
Soit E un ensemble et soit A une partie de E . On appelle complémentaire de A
dans E l’ensemble E \A. On le note parfois A ou CEA .
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Opérations sur les ensembles
Quantificateurs
Cardinal d’un ensemble
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Différence et complémentaire
Remarque
Tous les connecteurs de la section sur la logique ont une traduction pour les
ensembles. Voici la correspondance (on fixe un ensemble E , deux parties A et B
de E et enfin x dans E ):
logique ensembles
implication: x ∈ A ⇒ x ∈ B inclusion: A ⊂ B
disjonction: x ∈ A ou x ∈ B réunion: x ∈ A ∪ B
conjonction: x ∈ A et x ∈ B intersection: x ∈ A ∩ B
négation: non(x ∈ A) complémentaire: x ∈ CEA
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Applications
Quelques cardinaux
Proposition
1 card(E ∪ F ) = card(E ) + card(F ) − card(E ∩ F ).
2 card(E × F ) = card(E ) × card(F ).
3 Pour n entier naturel, on a : card(P({1, ..., n})) = 2n .
Definition
Soient E et F deux ensembles.
On appelle relation R entre E et F tout sous-ensemble du produit cartésien
E × F.
Notation:
Si le couple (x, y ) ∈ R, on dit que x est en relation avec y . On note xRy .
Si E = F on parlera de relation sur E .
Exemple
Soient E = {a, b, c, d} et F = {1, 2, 3, 4} et le sous-ensemble de E × F donné
par : R = {(a, 1), (a, 2), (a, 3), (b, 3), (c, 1), (c, 3)}. Alors par exemple aR1. On
peut représenter cette relation par un diagramme cartésien :
R 1 2 3 4
a × × ×
b ×
c × ×
d
Definition
Une relation d’équivalence R sur E est une relation qui est :
1 réflexive : ∀x ∈ E , xRx;
2 symétrique : ∀x, y ∈ E , xRy ⇒ y Rx;
3 transitive : ∀x, y , z ∈ E , xRy et y Rz ⇒ xRz.
Exemple
1 Soit E un ensemble non vide. On définit la relation R par xRy ⇔ x = y .
Alors R est une relation d’équivalence.
2 Soit E = N. On définit la relation R par xRy si et seulement si x et y ont
la même parité.
Classe d’équivalence
Definition
Soit R une relation d’équivalence sur E et x ∈ E ; on appelle classe d’équivalence
de x, on note x, l’ensemble de tous les éléments en relation avec x.
x = {y ∈ E , xRy }.
Classe d’équivalence
Exemple
1 Soit E un ensemble non vide et soit la relation d’équivalence R défini par
xRy ⇔ x = y . Alors on a x = {x};
2 Soit E = N. On définit la relation R par xRy si et seulement si x et y ont
la même parité. Alors
0 = {0, 2, 4, 6, ...}
et
1 = {1, 3, 5, ...}.
Definition
Soient E un ensemble non vide et E1 , E2 , ..., Ek des sous-ensembles de E . On dit
que ces sous-ensembles forment une partition de E si les trois conditions
suivantes sont vérifiées :
1 Chacun de ces ensembles est non vide : ∀i ∈ [[1, k]], Ei 6= ∅;
2 Leur réunion est égale à E : E = E1 ∪ E2 ∪ ... ∪ Ek ;
3 Ils sont deux à deux disjoints : si i, j ∈ [[1, k]] et i 6= j alors Ei ∩ Ej = ∅.
Théorème
Soit R une relation d’équivalence sur E . Les classes d’équivalence distinctes de
R forment une partition de E .
Exemple
Dans le dernier exemple, on a bien N = 0 ∪ 1.
Definition
Une relation R sur E est dite antisymétrique si
L’antisymétrie signifie que deux éléments ne peuvent s’ordonner que d’une façon
(au plus).
Definition
Une relation d’ordre R sur E est une relation qui est réflexive, antisymétrique et
transitive.
On note : x ≺ y qui se lit x précède y .
Exemple
1 Les relations d’ordre ≤ et ≥ sur R ou N.
2 Attention : < et > ne sont pas des relations d’ordre car elles ne sont pas
réflexives.
3 L’inclusion ⊆ est une relation d’ordre entre sous-ensembles. Par exemple,
sur les parties de F = {a, b} : ∅ ⊆ {a} ⊆ F .
Exemple
Soient x et y deux entiers naturels. On dit que x divise y , on note x|y , ssi
∃k ∈ N, y = kx.
La relation de divisibilité est une relation d’ordre sur N.
Eléments comparables
Definition
Soit relation d’ordre ≺ sur un ensemble E ; deux éléments x et y de E sont
comparables si x ≺ y ou y ≺ x.
Exemple
Soient x et y deux entiers naturels. On dit que x divise y , on note x|y , ssi
∃k ∈ N, y = kx.
Definition
Une relation d’ordre ≺ sur E est total ssi deux éléments de E sont toujours
comparables. S’il existe deux éléments non comparables, on dit que l’ordre est
partiel.
Exemple
L’ensemble des entiers naturels est totalement ordonné par ≤ . La divisibilité sur
N est un ordre partiel car 5 et 7 ne sont pas comparables.
∀x ∈ E , x ≺ M.
Figure : Ici, d et e sont maximaux (Sur un diagramme cartésien, la seule case noircie
est celle de la diagonale de sa ligne et sur un diagramme de Hasse, un sommet duquel
ne part aucune flèche ).
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
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Quantificateurs Relation d’équivalence
Quelques types de raisonnement Relation d’ordre
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications
Propriétés
Definition
Une application est une relation entre E et F telle que : tout élément de E est
en relation avec un et un seul élément de F .
Notation d’une application de E vers F :
f : E → F
x 7→ y = f (x)
E est l’ensemble de départ (ou domaine de f ) et F est l’ensemble d’arrivée (ou
codomaine de f ).
Definition
Soit f une application de E vers F , le graphe de f noté Gf est un sous-ensemble
de E × F défini par :
Gf = {(x, f (x)), x ∈ E }.
Definition
Une application f : E → F est dite injective, ou une injection, si tout élément de
F admet au plus un antécédent dans E (i.e. 1 ou 0 antécédent).
Théorème
Une application f : E → F est dite injective si et seulement si
ou par contraposée :
Definition
Une application f : E → F est dite surjective, ou une surjection, si f (E ) = F ou
encore si tout élément de F a au moins un antécédent dans E :
∀y ∈ F , ∃x ∈ E , y = f (x).
Definition
f : E → F est bijective, ou une bijection, si elle est injective et surjective. Tout
élément de F est l’image d’un élément unique de E :
∀y ∈ F , ∃!x ∈ E , y = f (x).
Théorème
Si E et F sont des ensembles finis, alors
1 si card(E ) < card(F ) alors f : E → F ne peux pas être surjective ;
2 si card(E ) > card(F ) alors f : E → F ne peux pas être injective ;
3 si card(E ) = card(F ) alors l’injectivité implique la surjectivité et vice-versa.
Definition
Soit f : E → F une application bijective.
L’application notée : f −1 : F → E qui à y appartenant à F associe l’unique x de
E tel que f (x) = y est appelée application réciproque de f .
Théorème
Soit f : E → F une application
S’il existe une application g : F → E telle que
1 g ◦ f = IdE c.-à-d. ∀x ∈ E , g (f (x)) = x.
2 f ◦ g = IdF c.-à-d. ∀y ∈ F , f (g (y )) = y .
alors
1 f est une bijection de E sur .F
2 g est la réciproque de f , c.-à-d. g = f −1 .
Definition
Soit E un ensemble et A une partie de E . On note ϕA la fonction indicatrice de
A dans E définie de E dans 0, 1 par :
∀x ∈ A, ϕA (x) = 1 et ∀x ∈ A, ϕA (x) = 0.
Proposition
Si E est un ensemble et A et B deux parties de E , alors :
1 ϕA∩B = ϕA ϕB .
2 ϕA∪B = ϕA + ϕB − ϕA∩B .
3 ϕA = 1 − ϕA .
4 A et B disjoints ⇒ ϕB\A = ϕB .
5 A ∩ B 6= ∅ ⇒ ϕB\A = ϕB − ϕA ϕB .
6 ϕB4A = ϕA + ϕB − 2ϕA ϕB .