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Introduction

Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)

Pr. Abdelilah KADDAR


ENSA - El Jadida
Filière: Sciences et Technique Pour l’Ingénieur
Intitulé du module: Algèbre 1

Semestre 1, 2019
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Plan
1 Introduction
2 Propositions et prédicat
3 Connecteurs logiques
4 tautologie ou loi logique
5 Quantificateurs
6 Quelques types de raisonnement
7 Ensembles
Opérations sur les ensembles
Cardinal d’un ensemble
8 Relation d’équivalence et relation d’ordre
Définition et exemple
Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
Introduction
Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Introduction

Figure : Dans la vie, il y a tellement de routes, tellement de détours, tellement de


choix, mais, en mathématique, il y a un seul chemin vers la vérité, c’est la logique
mathématique! Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Introduction

La logique, chemin vers la vérité qui permet à partir d’hypothèses, de construire


de nouvelles propriétés. On est convaincu que si les hypothèses sont vraies alors
les propriétés que l’on a déduites sont aussi vraies: Elle permet de se convaincre
de la vérité d’une argumentation ou au contraire de la réfuter.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Quelques types de raisonnement
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Introduction

Objectifs:
1 Connaı̂tre les principaux notions et opérateurs de la logique mathématique;
2 Appliquer toutes ces notions et ces opérateurs au raisonnement
mathématique.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Vocabulaire usuel

Axiome: un énoncé supposé vrai à priori et que l’on ne cherche pas à démontrer.
Exemples:
1 Par un point extérieur à une droite, il passe une et une seule droite parallèle
à cette droite.
2 L’axiome d’induction ou l’axiome de récurrence: si P est une partie de N
contenant 0 et telle que le successeur de chaque élément de P est dans P
(le successeur de n est n + 1), alors P = N.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Vocabulaire usuel

Proposition (ou assertion ou affirmation): un énoncé pouvant être vrai ou faux.


Par exemple,
1 tout nombre premier est impair,
2 tout carré de réel est un réel positif
sont deux propositions.
Il est facile de démontrer que la première est fausse et la deuxième est vraie.
Le mot proposition est clair : on propose quelque chose, mais cela reste à
démontrer.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Vocabulaire usuel

Théorème: une proposition vraie. Par abus de langage, le mot proposition


désigne souvent, dans la pratique des cours de mathématiques, un théorème
intermédiaire ou de moindre importance, et même on a tendance à appeler
proposition la plupart des théorèmes pour réserver le mot théorème aux plus
grands d’entre eux (théorème de thalès, théorème de Pythagore, théorème des
valeurs intermédiaires, ... ).

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Vocabulaire usuel

Corollaire: une proposition dérivant immédiatement d’une autre (conséquence


directe d’un théorème. Par exemple, le théorème des valeurs intermédiaires dit
que l’image d’un intervalle de R par une fonction continue à valeurs réelles, est
un intervalle de R. Un corollaire de ce théorème affirme alors que si une fonction
définie et continue sur un intervalle de R à valeurs réelles, prend au moins une
valeur positive et au moins une valeur négative alors cette fonction s’annule au
moins une fois dans cet intervalle.

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Vocabulaire usuel

Lemme: un théorème préparatoire à l’établissement d’un théorème de plus


grande importance.

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Vocabulaire usuel

Conjecture: une proposition que l’on suppose vraie sans parvenir à la démontrer.

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Vocabulaire usuel

Définition: un énoncé dans lequel on décrit les particularités d’un objet. On doit
avoir conscience que le mot axiome est quelquefois synonyme de définition. Par
exemple, On peut définir un objet par des axiomes.

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Propositions et prédicat

1-1) Propositions
Definition
Une proposition (ou assertion) est un énoncé pouvant être vrai ou faux, mais
jamais les deux en même temps.

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Exemples
Les énoncés suivants sont des propositions:

Enoncé Valeur de vérité


El Jadida est une ville côtière du Maroc Vrai
les chiens sont des plantes Faux
7-2=5 Vrai
4 est un nombre premier Faux

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Exemples
Les énoncés suivants ne sont pas des propositions:
* 7 − 2.
* f (x) = 0.
* n est un multiple de 2.

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Remarque
L’énoncé ”n est un multiple de 2” n’est pas une proposition puisque, tant que la
valeur de n n’est pas connue, on ne peut dire s’il est vrai ou faux.

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Propositions et prédicat

1-2) Prédicat
Definition
Soit E un ensemble. On appelle prédicat (ou fonction propositionnelle) sur E un
énoncé contenant des variables tel que quand on remplace chacune de ces
variables par un élément de E, on obtient une proposition.

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Exemple
Notons P(n) l’énoncé ”L’entier naturel n est un multiple de 2”. P(n) est un
prédicat. Par exemple :
* P(16) est une proposition vraie.
* P(7) est une proposition fausse.

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Connecteurs logiques

2-1) La négation
Definition
La négation de la proposition P est la proposition notée P̄ (ou ¬P) qui est vraie
lorsque P est fausse, et est fausse lorsque P est vraie.

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Pour la négation, on obtient la table de vérité suivante :

P ¬P
V F
F V

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Exemples
P ¬P
x ≤0 x >0
L’application f est croissante L’application f n’est pas croissante
Tous les nombres entiers sont pairs Certains nombres entiers sont pairs
f est la fonction nulle f n’est pas la fonction nulle

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Connecteurs logiques

2-2) La conjonction
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition P et Q, appelé conjonction de P et Q, est une proposition qui est
vraie lorsque P et Q sont vraies simultanément, et fausse dans tous les autres
cas. On la note aussi P ∧ Q.

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Pour la conjonction de deux propositions, on obtient la table de vérité suivante:

P Q P ∧Q
V V V
V F F
F V F
F F F

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Remarque
On peut noter que P ∧ Q est vraie si et seulement si P et Q sont vraies.

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Connecteurs logiques

2-3) La disjonction
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition P ou Q, appelé disjonction de P et Q, est une proposition qui vrai
lorsque l’une au moins des deux proposition P et Q est vraie, et fausse lorsque
les deux sont fausses. On la note aussi P ∨ Q.

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Pour la disjonction de deux propositions, on obtient la table de vérité suivante:

P Q P∨ Q
V V V
V F V
F V V
F F F

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Remarque
Le mot ”ou” du langage courant a un sens exclusif: ”soit l’un, soit l’autre, mais
pas les deux”.
1 ∨ est le ”ou inclusif”.
2 On peut noter que P ∨ Q est fausse si et seulement si P et Q sont fausses.

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Connecteurs logiques

2-3) L’implication
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition ”P ⇒ Q”, appelée implication de P vers Q et on lit ”P implique
Q” ou encore ”P entraı̂ne Q”, est une proposition qui est fausse lorsque P est
vraie et Q fausse, et vraie dans tous les autres cas.

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La table de vérité de l’implication est

P Q P ⇒Q
V V V
V F F
F V V
F F V

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Remarque
Au sens du langage courant, l’implication ”Si P alors Q” exprime une relation de
cause à effet (pour avoir l’effet Q, il suffit d’avoir la cause P). En ce sens, les
lignes de la table 58 peuvent être interprétées comme suit:
(i) si P ⇒ Q est vraie, et si P est vraie, alors Q est vraie (voir, la
première ligne).
(ii) la situation où il y a la cause mais pas l’effet est impossible (voir, la
deuxième ligne).
(iii) s’il n’y a pas la cause, il peut tout de même y avoir l’effet (voir, la
troisième ligne).
(iv) il se peut qu’il n’y ait ni la cause, ni l’effet (voir, la quatrième ligne).
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Remarque
Lorsque P ⇒ Q est vraie, on dit que P est une condition suffisante pour avoir Q,
ou que Q est une condition nécessaire pour avoir P.

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Definition
Réciproque d’une implication:
On obtient la réciproque d’une implication en échangeant l’hypothèse et la
conclusion :

la réciproque de P ⇒ Q est, par définition, Q ⇒ P

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Connecteurs logiques

2-4) L’équivalence
Definition
Soient P et Q deux propositions.
La proposition ”P ⇔ Q”, appelée équivalence de P et de Q et on lit ”P équivaut
à Q”, est une proposition qui est vraie lorsque P et Q sont simultanément vraies
ou fausses, et fausses dans tous les autres cas.

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La table de vérité de l’équivalence est

P Q P ⇔Q
V V V
V F F
F V F
F F V

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Remarque
Lorsque P ⇔ Q est vraie, on dit que P est est une condition nécessaire et
suffisante pour avoir Q.

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Definition
Soient P et Q deux propositions.
Si P est vraie lorsque Q est vraie et si P est fausse lorsque Q est fausse alors on
dit que P et Q ont la même table de vérité ou qu’ils sont logiquement
équivalentes, et on note P ≡ Q.

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Exemple
Soit P une proposition. Alors la proposition P et la proposition ¬(¬P) sont
logiquement équivalentes. En effet, grâce à la table de vérité suivante:
P ¬P ¬(¬P)
V F V
F V F

et en comparant la première colonne à la dernière colonne, on se rend compte


que ces deux colonnes sont effectivement identiques.

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tautologie ou loi logique

Definition
Une tautologie (ou loi logique) est une proposition composée qui est vraie quelles
que soient les valeurs de vérité des propositions simples qui la composent.

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Exemple
Soit P une proposition. La proposition P ∨ ¬P est une tautologie. En effet,
P ¬P P ∨ ¬P
V F V
F V V

On constate que la troisième colonne, de la table de vérité, est formée


uniquement de V, donc la proposition composée P ∨ ¬P est une tautologie.

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Exemple
Soient P, Q et R trois propositions.
La proposition ((P ∧ Q) ∨ R) ⇔ (P ∧ (Q ∨ R)) n’est pas une tautologie

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Proposition
Soient P, Q, R trois propositions.
On a alors les équivalences logiques suivantes, appelées lois de Morgan:

¬(P ∨ Q) ≡ (¬P ∧ ¬Q),

¬(P ∧ Q) ≡ (¬P ∨ ¬Q).

Preuve
P Q P ∨ Q ¬ (P ∨ Q) ¬P ¬Q ¬P∧¬Q
V V V F F F F
V F V F F V F
F V V F V F Chapitre 1: Notion
F de logique (Rappels)
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Proposition
Soient P, Q, R trois propositions.
On a alors les équivalences logiques suivantes :

P ∨ (Q ∧ R) ≡ (P ∨ Q) ∧ (P ∨ R),

P ∧ (Q ∨ R) ≡ (P ∧ Q) ∨ (P ∧ R).
Elles expriment la distributivité du ∨ (respectivement du ∧ ) par rapport au ∧
(resp. au ∨ ).

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Proposition
Soient P et Q deux prédicats. On a alors les équivalences logiques suivantes :
1 P ⇒ Q ≡ ¬P ∨ Q;
2 ¬(P ⇒ Q) ≡ P ∧ ¬Q;
3 P ⇒ Q ≡ ¬Q ⇒ ¬P;
4 P ⇔ Q ≡ (P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P).

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Quantificateurs

4-1 Quantificateurs simples


Definition
Soit P(x) un prédicat défini sur un ensemble E.
Le quantificateur ”quel que soit”, noté ∀, permet de définir la proposition
quantifiée ”∀x ∈ E , P(x)” qui est vraie lorsque tous les éléments x de E vérifient
P(x).
∀ s’appelle le quantificateur universel.

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Remarque
La proposition ∀x ∈ E , P(x) se lit ”Pour tous les éléments x de E , P(x) est
vrai”.

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Definition
Soit P(x) un prédicat défini sur un ensemble E.
Le quantificateur ”il existe”, noté ∃, permet de définir la proposition quantifiée
”∃x ∈ E , P(x)” qui est vraie lorsqu’on peut trouver (au moins) un élément x de
E vérifient P(x).
∃ s’appelle le quantificateur existentiel.

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Applications

Remarque
La proposition ∃x ∈ E , P(x) se lit ”il existe au moins un élément x de E tel que
P(x) est vrai”.
S’il en existe un et un seul, on pourra écrire: ∃!x ∈ E , P(x) et on dira qu’il
existe un unique élément x de E vérifiant P(x).

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Applications

Quantificateurs
4-2 Négation d’une proposition quantifiée
La négation de ”pour tout élément x de E l’énoncé P(x) est vrai” est ”il existe
un élément x de E pour lequel l’énoncé P(x) est faux” et la négation de ”il
existe un élément x de E pour lequel l’énoncé P(x) est vrai” est ”pour tout
élément x de E l’énoncé P(x) est faux”. En langage formalisé (langage
mathématique), on a
énoncé négation de l’énoncé
∀x ∈ E P (x) ∃x ∈ E / ¬P(x)
∃x ∈ E / P (x) ∀x ∈ E ¬P (x)
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Quantificateurs
4-3 Quantificateurs multiples
On se donne deux ensembles E et F et un prédicat P(x, y ) à deux variables où
x ∈ E et y ∈ F .
L’énoncé ∀x ∈ F , P(x, y ) est encore un prédicat puisque sa valeur de vérité
dépend de la variable x. En revanche, l’énoncé ∀x ∈ E , ∀y ∈ F , P(x, y ) est une
proposition. Elle est définie comme suit.
Definition
Soit P(x, y ) un prédicat défini sur les ensembles E et F .
L’assertion quantifiée ”∀x ∈ E , ∀y ∈ F , P(x, y )” est vraie lorsque tous les
éléments x de E et tous les éléments y de F vérifient P(x, y ).
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Exemple
Soit f une fonction numérique d’une seule variable réelle.

énoncé en français f est croissante


énoncé en langage formalisé ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x < y ⇒ f (x) ≤ f (y )

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Definition
Soit P(x, y ) un prédicat défini sur les ensembles E et F .
L’assertion quantifiée ∃x ∈ E , ∃y ∈ F , P(x, y ) est vraie lorsqu’il existe (au
moins) un élément x appartenant à E et lorsqu’il existe (au moins) un élément y
appartenant à F vérifiant P(x, y ).

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Exemple
Soit f une fonction numérique d’une seule variable réelle. On suppose que f est
croissante.
Nier la proposition ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x < y ⇒ f (x) ≤ f (y ).
∃x ∈ R, ∃y ∈ R, (x < y ) ∧ (f (x) > f (y )).

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Remarque
On peut construire de nouvelles assertions quantifiées en combinant les deux
quantificateurs ∀ et ∃. Par exemple, l’assertion ”tout nombre réel positif ou nul
possède une racine carrée positive ou nulle” s’écrit:

∀x ∈ R+ , ∃u ∈ R+ , u 2 = x.

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Quantificateurs
4-4 Interversion des quantificateurs multiples
L’interversion des quantificateurs multiples doit s’effectuer dans le respect des
deux rèègles suivantes:
On peut permuter deux quantificateurs de même nature.
On ne peut pas permuter deux quantificateurs de nature différente.
Exemple
∀x ∈ R∗ ∃y ∈ R / xy = 1.

∃y ∈ R / ∀x ∈ R∗ xy = 1
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Quelques types de raisonnement

5-1 Raisonnement par contre-exemple


Un raisonnement par contre-exemple sert à prouver qu’une proposition est fausse
en montrant, par un exemple, que sa négation est vraie.
Par exemple pour montrer que la proposition du type ”∀x ∈ E , P(x)” est fausse,
¯
il suffit de montrer que sa négation ”∃x ∈ E , P(x)” est vraie. Donc, il suffit de
¯
chercher un élément x de E qui vérifie P(x). Dans ce cas, on dit qu’on a trouvé
un contre-exemple.

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Ensembles
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Applications

Exemple
√ √ √
La proposition ”∀(a, b) ∈ R, ab = a b” est fausse.

Regardons par exemple le cas a = −1 et b = −4.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


Introduction
Propositions et prédicat
Connecteurs logiques
tautologie ou loi logique
Quantificateurs
Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Exemple
La proposition ”Si x 2 > 4 alors x > 2” est fausse.

Prenons par exemple le cas x = −3.


On a x 2 = (−3)2 = 9 > 4 mais −3 < 2.
x = −3 est un contre-exemple et la proposition est donc fausse.

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Quelques types de raisonnement
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Quelques types de raisonnement


5-2 Raisonnement direct
Un raisonnement direct (ou déductif ) est basé sur la propriété suivante:
P Q P ⇒Q
V V V
Quand P est une proposition vraie, et P ⇒ Q est une proposition vraie, on peut
affirmer que Q est une proposition vraie.
Sachant de plus que l’implication est transitive, une démonstration prend très
souvent la forme suivante : lorsque P est vraie et P ⇒ Q ⇒ R ⇒ ... ⇒ S ⇒ T
est vraie, alors T est vraie.
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Exemple
1+x 2
Montrer que pour tout x de R, 2
≥ x.

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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Quelques types de raisonnement

5-3 Raisonnement par contraposée


Soit deux propositions P et Q. Pour montrer que P ⇒ Q est une proposition
vraie, il suffit de montrer que Q̄ ⇒ P̄. Il s’agit d’un raisonnement par
contraposée. Il est basé sur les deux propriétés suivantes:
1 La contraposée de la proposition P ⇒ Q est la proposition Q̄ ⇒ P̄.
2 P ⇒ Q et Q̄ ⇒ P̄, sont logiquement équivalentes.
Ainsi, pour montrer que P ⇒ Q est une proposition vraie, il suffit de montrer
que Q̄ ⇒ P̄.

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Quelques types de raisonnement
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Applications

Exemple
Soit n un entier naturel. Montrer que si n2 est pair, alors n est pair.

Il suffit de montrer que ”n impair ⇒ n2 impair”.

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Quelques types de raisonnement

5-4 Raisonnement par l’absurde


Pour prouver qu’une proposition P est vraie, on suppose que P est fausse
(c’est-à-dire que P̄ est vraie) et on aboutit à une contradiction. Il s’agit d’un
raisonnement par l’absurde. Il repose sur la règle logique: Si P̄ ⇒ Q est une
proposition vraie, et Q est une proposition fausse, alors P est une proposition
vraie.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Quelques types de raisonnement
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Exemple
Montrer que 0 n’est pas racine de P(x) = x 4 − 3x 3 + x 2 + 7x − 3.

On raisonne par l’absurde. Supposons que 0 soit racine de P. Par définition, on


aurait donc P(0) = 0; or le calcul montre que P(0) = −3, d’où −3 = 0. On
obtient une contradiction.

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Quelques types de raisonnement


5-5 Raisonnement par récurrence
Soit n0 un entier naturel donné. On veut démontrer que pour tout entier naturel
n ≥ n0 , la propriété P(n) est vraie.
La démonstration par récurrence consiste à :
1 vérifier que P(n0 ) est vraie,
2 à supposer que pour un entier n ≥ n0 quelconque la propriété P(n) est vraie
(c’est l’hypothèse de récurrence) et à montrer que sous cette hypothèse la
propriété P(n + 1) est vraie.

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Exemple
Montrer que, pour tout entier naturel n, 32n − 2n est divisible par 7.
pour tout entier naturel n, on note P(n) la propriété : 32n − 2n est divisible par
7. Initialisation : pour n = 0 : on a 32×0 − 20 = 1 − 1 = 0 = 0 × 7 est divisible
par 7 donc P(0) est vraie. Hérédité : supposons qu’il existe un entier n ≥ 0 tel
que P(n) est vraie, c’est-à-dire tel que 32n − 2n est divisible par 7. Ainsi il existe
un entier (relatif) k tel que 32n − 2n = 7k, d’où 32n = 7k + 2n . Montrons
qu’alors P(n + 1) est vraie, c’est-à-dire que 32(n+1) − 2n+1 est divisible par 7.
D’après un calcul simple, on en déduit que: 32(n+1) − 2n+1 = 7(9k + 2n ), avec
(9k + 2n ) ∈ Z. D’où le résultatonc 32(n+1) − 2n+1 est divisible par 7 et P(n + 1)
est vraie. Conclusion : ∀n ∈ N, 32n − 2n est divisible par 7.
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Quelques types de raisonnement


5-6 Raisonnement par analyse-synthèse Le raisonnement par
analyse-synthèse permet de prouver l’existence et l’unicité d’un objet vérifiant des
propriétés données. Il se décompose en deux parties:
1 l’analyse : on suppose que l’objet existe et on essaie de trouver des
conditions nécessaires que doit vérifier cet objet: on prouve que si l’objet
existe, alors il est nécessairement égal à un certain objet O (ceci assure
l’unicité).
2 la synthèse : on considère l’objet O identifié dans la partie analyse, et on
vérifie qu’il a bien les propriétés voulues (ceci assure l’existence).
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Exemple
Montrer que toute fonction numérique d’une seule variable réelle f : R −→ R
peut s’écrire de manière unique comme somme d’une fonction paire et ’une
fonction impaire.

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Applications

Quelques types de raisonnement

5-6 Raisonnement par disjonction de cas


Pour prouver qu’une proposition P(x) est vraie pour tous les éléments x d’un
ensemble E , on peut démontrer la proposition pour tous les éléments d’une partie
A de E , puis pour les éléments de E n’appartenant pas à A.

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Quelques types de raisonnement
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Exemple
n(n+1)
Montrer que, pour tout n ∈ N, 2
est un entier naturel.
n(n+1)
Soit n ∈ N. On va démontrer que 2
∈ N en distinguant les deux cas: n pair
et n impair.

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Opérations sur les ensembles
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Cardinal d’un ensemble
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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Notions de base

Si l’on a un objet x et un ensemble E , on forme une proposition notée x ∈ E ,


que l’on lit
x appartient à E , x est un élément de E ou E contient x; elle est vraie ou fausse.
En termes vagues, un ensemble contient des éléments. Mieux : un ensemble est
caractérisé par les éléments qu’il contient.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Deux façons de décrire un ensemble :


en extension, c’est-à-dire par la liste exhaustive de ses éléments, que l’on écrit
entre accolades; voici des exemples : {1, 2, 5} et
{{1}, {1, 2}, {1, 5}}.
en compréhension, on caractérise les éléments d’un ensemble, E , par une
propriété (une proposition P(x)). Les éléments x de E pour lesquels
P(x) est vraie forment un ensemble que l’on note:

{x ∈ E , P(x)}.

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Notions de base

L’ensemble vide: il existe un ensemble appelé ensemble vide et noté ∅ qui ne


contient aucun élément.

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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Egalité d’ensembles : deux ensembles sont égaux si et seulement s’ils ont les
mêmes éléments. En symboles : si E et F sont deux ensembles, on a
l’équivalence :
(E = F ) ⇔ (∀x, x ∈ E ⇔ x ∈ F ).

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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Inclusion et partie:
Definition
Soient E et F deux ensembles. On dit que F est inclus dans E ou que E contient
F et on écrit F ⊂ E si tout élément de F appartient à E , c’est-à-dire :

∀x, x ∈ F ⇒ x ∈ E .

On dit encore que F est une partie de E .

On voit que la relation d’inclusion ⊂ est un phénomène d’implication

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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Ensemble des parties: Soit V un ensemble, les ensembles inclus dans E forment
un ensemble appelé ensemble des parties de E et noté généralement P(E ).
Exemple. On a :
1 P(∅) = {∅};
2 P({1}) = {∅, {1}};
3 P({1, 2}) = {∅, {1}, {2}, {1, 2}}.

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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Produit cartésien

Etant donnés deux ensembles E et F , les couples (x, y ) formés par un élément x
de E et un élément y de F forment un ensemble appelé produit cartésien de E
par F et noté : E × F .

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Applications

Réunion et intersection
Definition
Soient E et F deux ensembles. On appelle réunion de E et F et on note E ∪ F
(lire : E union F ) l’ensemble dont les éléments sont ceux qui appartiennent à E
ou à F :
∀x, x ∈ E ∪ F ⇔ (x ∈ E ou x ∈ F ).
On appelle intersection de E et F et on note E ∩ F (lire : E inter F ) l’ensemble
dont les éléments sont ceux qui appartiennent à E et à F :

∀x, x ∈ E ∩ F ⇔ (x ∈ E et x ∈ F ).
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Différence et complémentaire
Definition
Soient E et F deux ensembles. On appelle différence de E et F et on note E \F
(lire : E privé de F ) l’ensemble dont les éléments sont les éléments de E qui
n’appartiennent pas à F :

∀x, x ∈ E \F ⇔ (x ∈ E et x∈
/ F ).

Definition
Soit E un ensemble et soit A une partie de E . On appelle complémentaire de A
dans E l’ensemble E \A. On le note parfois A ou CEA .
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Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Différence et complémentaire
Remarque
Tous les connecteurs de la section sur la logique ont une traduction pour les
ensembles. Voici la correspondance (on fixe un ensemble E , deux parties A et B
de E et enfin x dans E ):

logique ensembles
implication: x ∈ A ⇒ x ∈ B inclusion: A ⊂ B
disjonction: x ∈ A ou x ∈ B réunion: x ∈ A ∪ B
conjonction: x ∈ A et x ∈ B intersection: x ∈ A ∩ B
négation: non(x ∈ A) complémentaire: x ∈ CEA
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Quelques types de raisonnement
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

On appelle cardinal d’un ensemble E le nombre d’éléments de l’ensemble E , on le


note card(E ), c’est un entier naturel ou l’infini. Par exemple :
1 card(∅) = 0;
2 card({1, 4, 5}) = 3;
3 card(N) = ∞;

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Applications

Quelques cardinaux

Proposition
1 card(E ∪ F ) = card(E ) + card(F ) − card(E ∩ F ).
2 card(E × F ) = card(E ) × card(F ).
3 Pour n entier naturel, on a : card(P({1, ..., n})) = 2n .

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Quantificateurs Relation d’équivalence
Quelques types de raisonnement Relation d’ordre
Ensembles
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Les relations d’équivalences servent à ranger et classer, les relations d’ordre


servent à ordonner.

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Quelques types de raisonnement Relation d’ordre
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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Definition
Soient E et F deux ensembles.
On appelle relation R entre E et F tout sous-ensemble du produit cartésien
E × F.
Notation:
Si le couple (x, y ) ∈ R, on dit que x est en relation avec y . On note xRy .
Si E = F on parlera de relation sur E .

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Exemple
Soient E = {a, b, c, d} et F = {1, 2, 3, 4} et le sous-ensemble de E × F donné
par : R = {(a, 1), (a, 2), (a, 3), (b, 3), (c, 1), (c, 3)}. Alors par exemple aR1. On
peut représenter cette relation par un diagramme cartésien :
R 1 2 3 4
a × × ×
b ×
c × ×
d

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Definition
Une relation d’équivalence R sur E est une relation qui est :
1 réflexive : ∀x ∈ E , xRx;
2 symétrique : ∀x, y ∈ E , xRy ⇒ y Rx;
3 transitive : ∀x, y , z ∈ E , xRy et y Rz ⇒ xRz.

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Exemple
1 Soit E un ensemble non vide. On définit la relation R par xRy ⇔ x = y .
Alors R est une relation d’équivalence.
2 Soit E = N. On définit la relation R par xRy si et seulement si x et y ont
la même parité.

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Classe d’équivalence

Definition
Soit R une relation d’équivalence sur E et x ∈ E ; on appelle classe d’équivalence
de x, on note x, l’ensemble de tous les éléments en relation avec x.

x = {y ∈ E , xRy }.

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Classe d’équivalence
Exemple
1 Soit E un ensemble non vide et soit la relation d’équivalence R défini par
xRy ⇔ x = y . Alors on a x = {x};
2 Soit E = N. On définit la relation R par xRy si et seulement si x et y ont
la même parité. Alors
0 = {0, 2, 4, 6, ...}
et
1 = {1, 3, 5, ...}.

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Partition d’un ensemble

Definition
Soient E un ensemble non vide et E1 , E2 , ..., Ek des sous-ensembles de E . On dit
que ces sous-ensembles forment une partition de E si les trois conditions
suivantes sont vérifiées :
1 Chacun de ces ensembles est non vide : ∀i ∈ [[1, k]], Ei 6= ∅;
2 Leur réunion est égale à E : E = E1 ∪ E2 ∪ ... ∪ Ek ;
3 Ils sont deux à deux disjoints : si i, j ∈ [[1, k]] et i 6= j alors Ei ∩ Ej = ∅.

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Partition d’un ensemble et Classes d’équivalences

Théorème
Soit R une relation d’équivalence sur E . Les classes d’équivalence distinctes de
R forment une partition de E .

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Exemple
Dans le dernier exemple, on a bien N = 0 ∪ 1.

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Definition
Une relation R sur E est dite antisymétrique si

∀x, y ∈ E , (xRy et y Rx) ⇒ x = y .

L’antisymétrie signifie que deux éléments ne peuvent s’ordonner que d’une façon
(au plus).

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Definition
Une relation d’ordre R sur E est une relation qui est réflexive, antisymétrique et
transitive.
On note : x ≺ y qui se lit x précède y .

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Exemple
1 Les relations d’ordre ≤ et ≥ sur R ou N.
2 Attention : < et > ne sont pas des relations d’ordre car elles ne sont pas
réflexives.
3 L’inclusion ⊆ est une relation d’ordre entre sous-ensembles. Par exemple,
sur les parties de F = {a, b} : ∅ ⊆ {a} ⊆ F .

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Exemple
Soient x et y deux entiers naturels. On dit que x divise y , on note x|y , ssi
∃k ∈ N, y = kx.
La relation de divisibilité est une relation d’ordre sur N.

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Eléments comparables

Definition
Soit relation d’ordre ≺ sur un ensemble E ; deux éléments x et y de E sont
comparables si x ≺ y ou y ≺ x.

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Exemple
Soient x et y deux entiers naturels. On dit que x divise y , on note x|y , ssi

∃k ∈ N, y = kx.

La relation de divisibilité est une relation d’ordre sur N.

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Ordre total et partiel

Definition
Une relation d’ordre ≺ sur E est total ssi deux éléments de E sont toujours
comparables. S’il existe deux éléments non comparables, on dit que l’ordre est
partiel.

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Exemple
L’ensemble des entiers naturels est totalement ordonné par ≤ . La divisibilité sur
N est un ordre partiel car 5 et 7 ne sont pas comparables.

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Maximum et élément maximal


Definition
Soit (E , ≺) un ensemble ordonné :
1 le plus grand élément ou maximum de E , s’il existe, est un élément M ∈ E
tel que tous les éléments de E le précèdent (tous les autres sont plus petits) :

∀x ∈ E , x ≺ M.

2 On dit que m est un élément maximal de E si le seul élément x de E


vérifiant m ≺ x est x = a lui-même (un élément maximal de E est un
élément m ∈ E qui ne précède aucun élément de E ).
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Exemples de plus grands éléments

Figure : Exemples de plus grands éléments (Sur un diagramme de Hasse, il existe un


chemin (en parcourant les flèches) qui va de n’importe quel élément vers le plus grand).

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Exemple d’éléments maximaux

Figure : Ici, d et e sont maximaux (Sur un diagramme cartésien, la seule case noircie
est celle de la diagonale de sa ligne et sur un diagramme de Hasse, un sommet duquel
ne part aucune flèche ).
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Propriétés

1 le plus grand élément, s’il existe est unique;


2 si l’ordre est total les deux notions coı̂ncident;
3 dans un ensemble fini il existe toujours au moins un élément maximal mais
pas forcément de maximum;
4 il peut y avoir plusieurs éléments maximaux si ordre partiel.

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Exemples de plus grands éléments

Figure : Exemples d’ensemble sans plus grands éléments.

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Introduction
Propositions et prédicat
Connecteurs logiques Définition et exemples
tautologie ou loi logique Image directe et image réciproque d’une partie
Quantificateurs Injections et surjections
Quelques types de raisonnement Bijection et Bijection réciproque
Ensembles La fonction indicatrice
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Definition
Une application est une relation entre E et F telle que : tout élément de E est
en relation avec un et un seul élément de F .
Notation d’une application de E vers F :

f : E → F
x 7→ y = f (x)
E est l’ensemble de départ (ou domaine de f ) et F est l’ensemble d’arrivée (ou
codomaine de f ).

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Ensembles La fonction indicatrice
Relation d’équivalence et relation d’ordre
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Si f (x) = y on dira que :


y est l’image de x par l’application f ;
x est l’antécédent de y par l’application f .

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Definition
Soit f une application de E vers F , le graphe de f noté Gf est un sous-ensemble
de E × F défini par :
Gf = {(x, f (x)), x ∈ E }.

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Ensembles La fonction indicatrice
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Applications

Soit f une application de E vers F .


si A ⊆ E , f (A) est l’image de A, le sous-ensemble de F formé par les images des
éléments de A :
f (A) = {y ∈ F , ∃x ∈ A f (x) = y }
si B ⊆ F , f −1 (B) est l’image réciproque de B, le sous-ensemble de E formé par
les antécédents des éléments de B :

f −1 (B) = {x ∈ E , f (x) ∈ B}.

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Definition
Une application f : E → F est dite injective, ou une injection, si tout élément de
F admet au plus un antécédent dans E (i.e. 1 ou 0 antécédent).

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Théorème
Une application f : E → F est dite injective si et seulement si

∀x1 ∈ E , ∀x2 ∈ E , x1 6= x2 ⇒ f (x1 ) 6= f (x2 ),

ou par contraposée :

∀x1 ∈ E , ∀x2 ∈ E , f (x1 ) = f (x2 ) ⇒ (x1 = x2 ).

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Definition
Une application f : E → F est dite surjective, ou une surjection, si f (E ) = F ou
encore si tout élément de F a au moins un antécédent dans E :

∀y ∈ F , ∃x ∈ E , y = f (x).

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Definition
f : E → F est bijective, ou une bijection, si elle est injective et surjective. Tout
élément de F est l’image d’un élément unique de E :

∀y ∈ F , ∃!x ∈ E , y = f (x).

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Théorème
Si E et F sont des ensembles finis, alors
1 si card(E ) < card(F ) alors f : E → F ne peux pas être surjective ;
2 si card(E ) > card(F ) alors f : E → F ne peux pas être injective ;
3 si card(E ) = card(F ) alors l’injectivité implique la surjectivité et vice-versa.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Definition
Soit f : E → F une application bijective.
L’application notée : f −1 : F → E qui à y appartenant à F associe l’unique x de
E tel que f (x) = y est appelée application réciproque de f .

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Applications

Théorème
Soit f : E → F une application
S’il existe une application g : F → E telle que
1 g ◦ f = IdE c.-à-d. ∀x ∈ E , g (f (x)) = x.
2 f ◦ g = IdF c.-à-d. ∀y ∈ F , f (g (y )) = y .
alors
1 f est une bijection de E sur .F
2 g est la réciproque de f , c.-à-d. g = f −1 .

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Ensembles La fonction indicatrice
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Definition
Soit E un ensemble et A une partie de E . On note ϕA la fonction indicatrice de
A dans E définie de E dans 0, 1 par :

∀x ∈ A, ϕA (x) = 1 et ∀x ∈ A, ϕA (x) = 0.

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Connecteurs logiques Définition et exemples
tautologie ou loi logique Image directe et image réciproque d’une partie
Quantificateurs Injections et surjections
Quelques types de raisonnement Bijection et Bijection réciproque
Ensembles La fonction indicatrice
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

On peut facilement vérifier les propriétés suivantes :


Proposition
Si E est un ensemble et A et B deux parties de E , alors :
1 A = B ⇔ ϕA = ϕB .
2 A ⊆ B ⇔ ϕA ≤ ϕB .
3 ϕ2A = ϕA .

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)


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Quantificateurs Injections et surjections
Quelques types de raisonnement Bijection et Bijection réciproque
Ensembles La fonction indicatrice
Relation d’équivalence et relation d’ordre
Applications

Proposition
Si E est un ensemble et A et B deux parties de E , alors :
1 ϕA∩B = ϕA ϕB .
2 ϕA∪B = ϕA + ϕB − ϕA∩B .
3 ϕA = 1 − ϕA .
4 A et B disjoints ⇒ ϕB\A = ϕB .
5 A ∩ B 6= ∅ ⇒ ϕB\A = ϕB − ϕA ϕB .
6 ϕB4A = ϕA + ϕB − 2ϕA ϕB .

Chapitre 1: Notion de logique (Rappels)

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